• L’antisionisme est-il une forme d’antisémitisme ?
    Réponse d’un intellectuel arabe à Emmanuel Macron
    Azmi Bishar

    https://orientxxi.info/magazine/l-antisionisme-comme-phenomene-juif,2946
    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH398/322045b369314f2d7e9bf8c35604ae-d3358.jpg?1551783960

    Le 19 février 2019, en visite au cimetière juif alsacien de Quatzeheim où des dizaines de tombes ont été retrouvées profanées par des croix gammées, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à prendre des mesures juridiques pour combattre l’antisémitisme. « On prendra des actes, on prendra des lois et on punira », a-t-il déclaré. Plus tard dans la journée, il s’est rendu au mémorial de la Shoah à Paris, aux côtés des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. Le lendemain, dans le discours qu’il a prononcé au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), il a promis que son pays inscrirait dans la loi la définition de l’antisémitisme établie par l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA). Or cette définition est élargie à l’antisionisme, qu’Emmanuel Macron a déclaré être « une des formes modernes de l’antisémitisme ». Il ne fait aucun doute que vandaliser des tombes avec des graffitis outrageants est un crime de haine antisémite, mais quel rapport y a-t-il entre un tel acte et l’antisionisme ou la position que l’on peut avoir à l’égard d’Israël ?

  • French resist effort to censor criticism of Zionism
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 4 mars 2019
    https://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/french-resist-effort-censor-criticism-zionism

    The French president’s move, praised by Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, is part of a transatlantic campaign to weaponize often false accusations of anti-Semitism to smear and silence critics of Israel.

    #antisémitisme #antisionisme #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #criminalisation_des_militants

    Compilation sur le sujet :
    https://seenthis.net/messages/762051

  • #WARDI
    de #Mats_Grorud

    #Beyrouth, #Liban, aujourd’hui.
    Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le #camp_de_réfugiés où elle est née.
    Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948.
    Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour.
    Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet #espoir ?


    https://www.jour2fete.com/distribution/wardi

    Bande-annonce :
    https://vimeo.com/314049635

    #film_d'animation #cinéma #film #réfugiés #réfugiés_palestiniens
    #graines #semences #arbres #odeur #fleurs #mémoire #histoires #occupation #clé #Histoire #Nakba #Israël #camps_de_réfugiés

    On y voit très bien l’évolution du camp de réfugiés... de quelques #tentes à un habitat dense, construit dans la #verticalité
    #urbanisme #architecture

    Sur le site il y a aussi un #dossier_pédagogique

    ping @reka

  • Macron prend la tête d’une croisade pro-israélienne
    Jonathan Cook - 27 février 2019 – Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/macron-prend-la-tete-croisade-pro-israelienne

    Le Français Macron prend la tête des dirigeants occidentaux qui font un amalgame délétère entre antisionisme et antisémitisme.

    On peut mesurer à quel point l’approche de la communauté internationale à l’égard d’Israël s’est inversée, au cours des cinquante dernières années, en se penchant simplement sur le sort d’un seul mot : le sionisme.

    En 1975, une grande partie du monde s’est désolidarisé des États-Unis et de l’Europe à l’Assemblée générale des Nations-Unies et a affirmé que le sionisme, l’idéologie fondatrice d’Israël, « est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

    Cela a choqué le public occidental. Le sionisme, leur avait-on dit, était un mouvement de libération nécessaire pour le peuple juif après des siècles d’oppression et de pogroms. La création d’Israël ne faisait que réparer les horribles sévices qu’il avait subis et qui avaient culminé dans les horreurs de l’Holocauste.

    Mais le sionisme paraissait très différent aux pays du monde qui avaient subi des siècles de colonialisme européen, et plus récemment les ingérences de l’impérialisme américain.

    La longue histoire des crimes contre les Juifs qui a conduit à la création d’Israël s’est déroulée principalement en Europe. Pourtant, l’Europe et les États-Unis ont parrainé et secondé l’arrivée des Juifs dans un autre pays, loin de leurs propres côtes.

    Les grandes purges des Palestiniens autochtones opérées par les Juifs européens en 1948 et 1967 rappelaient à tout l’hémisphère sud le nettoyage des peuples autochtones aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud par des Européens blancs. (...)

    #antisionisme #antisémitisme

  • Précisions concernant le rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/precisions-concernant-le-11745
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton11745.jpg?1551398367

    Intervention d’un juif communiste sur la question de la prise en compte de l’antisémitisme dans nos luttes et milieux au rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant. (...)

    Si je suis ici, c’est parce que je suis en colère. Contre qui ? Je suis en colère d’abord contre les antisémites, et tous les racistes. Vous allez me dire « ça mange pas de pain », oui c’est vrai.
    Je suis en colère aussi contre l’instrumentalisation de l’antisémitisme. Vous allez me dire « ha ça tombe bien, c’est exactement le titre de ce rassemblement ! ». Super ! Alors je suis au bon endroit, je devrais me sentir soulagé, content d’être avec ces personnes et ces orgas avec qui nous allons pouvoir construire un formidable front contre l’antisémitisme ! Pourtant, ce n’est pas le cas, j’ai la boule au ventre en venant ici. Pourquoi ? Parce que ce soir, la majorité des miens ne sont pas ici. Alors que le gouvernement, par son instrumentalisation raciste et sécuritaire de l’antisémitisme et sa politique de casse sociale entretient le terreau d’un ressentiment populaire facilement exploité par les entrepreneurs antisémites, mes frères et sœurs sont Place de la République. Pourquoi ?

    Je crois qu’une majorité de juifs se représentent la gauche antiraciste comme leur ennemi et je vois au moins trois raisons qui viennent expliquer cela :

    La première, c’est que la gauche ne croit pas les juifs. Plus rapide pour dénoncer l’instrumentalisation de l’antisémitisme que l’antisémitisme en lui même alors qu’il est en augmentation. Quand des juifs parlent d’une augmentation de 74 % comme on le voit dans les médias récemment, la gauche répond « mais que recouvre les réalités de ce chiffre ? », « les médias mentent, le gouvernement instrumentalise les juifs », « non c’est pas 74 mais 52 % ». Alors que tout le monde sait que tous les racismes augmentent, la gauche antiraciste ne nous croit pas quand nous disons simplement « nous vivons de plus en plus de racisme ». Au mieux on nous dit « oui, mais c’est moins que l’islamophobie », « on parle tout le temps de vous ». J’ai entendu ce soir beaucoup de paroles contre la hiérarchisation des racismes pourtant quand on s’exprime en tant que juif sur le racisme dans la gauche, on nous discrédite d’emblée si on ne commence pas par « nous ne sommes pas ceux qui vivons le plus de racisme ». Imaginez un seul instant deux personnes débattant de qui des rroms ou des asiatiques sont les plus opprimés ? Quelle absurdité ! Voilà un bon moyen pour affaiblir toutes les luttes contre le racisme ! La concurrence victimaire, la concurrence des mémoires nous affaiblit tous !

    La deuxième raison, c’est la notion problématique de « philosémitisme d’État ». Quand je discute avec quelqu’un qui me parle de philosémitisme d’État, je lui demande qu’est-ce que c’est ? Je reçois des réponses qui s’inscrivent à l’intérieur d’un large spectre de confusion. À une extrémité de ce spectre on me dit : l’État instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme pour mieux taper sur les musulmans ou comme aujourd’hui les gilets jaunes. Dans ce cas là, je dis d’accord c’est vrai, l’État fait mine de se préoccuper des juifs alors qu’il s’en sert comme bâton pour mieux taper sur le musulman ou le mouvement social. Mais puisqu’au fond, il s’en bat les reins des juifs et nous utilise en faisant du même coup monter les tensions contre nous, pourquoi ne pas tout simplement appeler ça de l’antisémitisme ? A l’autre bout de ce spectre, on me dit « philosémitisme d’État parce que les juifs sont privilégiés, regarde le diner du CRIF, regarde la banque Rothschild, regarde Israël, regarde la criminalisation de l’antisionisme », certains vont même jusqu’à parler de « privilège juif ! ». Là je dis, mon pauvre, dans quelle monde, dans quelle réalité historique tu vis ? C’est carrément craignos comme croyance. Donc, même si on peut se comprendre, pourquoi utiliser une notion qui conforte les préjugés antisémites qui dit que les juifs sont du côté du pouvoir ?

    La troisième raison, c’est ce que j’appelle l’injonction géopolitique.
    Vous savez, quand on est juif évoluant dans la gauche antiraciste, on rase les murs. On préfère dire qu’on est vegan plutôt que dire qu’on mange casher. Pourquoi ? Parce qu’en ramenant la soi-disante épineuse « question juive » on va nous faire chier ! Très souvent, quand je rencontre un militant de la gauche antiraciste, arrive fatalement le moment ou il me demande avec un regard de travers « et tu penses quoi du conflit israélo-palestinien ? », sous entendu « tu serais pas un peu sioniste sur les bords ? ». En fait c’est ça : il faut d’abord se justifier d’être antisioniste pour pouvoir fréquenter la gauche, alors que comme moi, très peu de juifs ont une histoire en commun avec Israël ! Ma mère est marocaine, mon père égyptien, j’ai grandi en France, c’est quoi ce délire ? Est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit en rencontrant un arabe de lui demander son avis sur la politique coloniale de l’Arabie Saoudite vis-à-vis du Yémen ?

    En réalité, la gauche antiraciste semble beaucoup plus préoccupée par les questions d’#antisionisme que d’antisémitisme. Et ainsi, elle trie les juifs ! Les juifs antisionistes avec qui il faut s’allier, et les juifs sionistes qu’il faut combattre ! Il y a donc les bons juifs et les mauvais !
    Vous savez, l’antisémite, lui, est beaucoup plus tolérant, il ne fait pas la distinction entre un juif sioniste et antisioniste, ils sont juifs pareils pour lui !
    Gabriel et Aryeh Sandler, trois et six ans, filles et fils de Jonathan Sandler ainsi que Myriam Monsonégo, huit ans – les victimes de la tuerie antisémite devant l’école de Ozar Hatorah à Toulouse étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Tout aussi absurde : Abel Chennouf, Mohamed Legouad et Imad Ibn Ziaten – tués pendant le même attentat étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Si, ce soir, la gauche #anti-raciste déclare vouloir lutter contre l’antisémitisme, il va falloir cesser la solidarité sélective, sinon il ne s’agit pas de lutte contre le #racisme vécu par les juifs mais d’une utilisation de la lutte contre l’antisémitisme à d’autres fins.
    Merci pour votre écoute. »

    Précisions

    Dès la première phrase de mon intervention qui contient deux mots en hébreu, j’entends « ha, ça commence bien » dans la tribune derrière moi. Dans le public, ça hue, j’entends « Provocateur ! Sioniste ! ». Mon intervention terminée, je rends le micro et fais quelque pas pour reprendre mes esprits, sortir de la stupeur de ce moment bizarre. Je me fais assaillir par des gens qui veulent débattre, des gens qui veulent prendre mon numéro, des gens pas d’accord, des gens venus me soutenir. Puis j’entends ma camarade en train de parler. Plusieurs personnes hurlent pour couvrir sa voix et tentent de lui arracher le micro des mains, dans le public également « Ta gueule ! Ferme ta gueule, provocatrice ! » même si on entend aussi quelques applaudissements. Elle termine sa prise de parole par « et si ça bouge dans la tête des gauchistes et bien Mazal Tov comme on dit chez moi ! ».
    Le micro à peine rendue, une femme vient la voir : « j’ai beaucoup apprécié ce que t’as dis mais je voudrais te dire quand même.... les juifs sont un groupe fermé ». Une deuxième : « je voudrais te poser une question, tu as dit "chez moi" mais c’est où ? c’est pas en France ? c’est en Israël ? ». (...)

    #gauche #antisémitisme #communisme

    • Au sujet d’une gauche antisémite - Chroniques du déni, Nadia Meziane & David Saïd

      https://www.lignes-de-cretes.org/au-sujet-dune-gauche-antisemite

      Dans cette partie de l’extrême-gauche où parler de l’antisémitisme, c’est depuis quinze ans, dire trois mots vite faits sur combien c’est grave mais pas souvent, avant de parler “d’instrumentalisation” par les “sionistes”, par le pouvoir, par les “racistes”, par les “médias” ? Bref dresser la longue liste de tous les cas où parler d’antisémitisme est suspect, insupportable et contre-productif. Longue liste qui ne connaît guère d’exceptions.

      Ca fait longtemps que nous n’avons plus rien à faire, là. Là, dans cette partie de l’extrême-gauche qui a choisi son camp et bruyamment.

      En 2004 avec Dieudonné. Pour certaines, nous n’avons qu’un souvenir étonné de ce moment. Etonné, pas encore totalement écoeuré. Pour certains, nous avons vu ce « sketch » et l’avons trouvé évidemment antisémite, tout simplement parce que Dieudonné transpirait évidemment la haine, grimé en Juif de caricature, nous n’avons même pas pensé au contexte éventuel, pas plus que nous n’y aurions pensé pour les sketchs de Michel Leeb. Mais les jours suivants, il y avait eu tous ces appels à le défendre, qui expliquaient que tout cela était lié à Israël, appels signés par des organisations communistes, anarchistes, approuvés par plein de camarades. PrisEs par d’autres luttes, désorientéEs et mal à l’aise, nous nous sommes tus après quelques remarques naïves qui nous avaient valu une colère noire de camarades de longue date. Nous n’avions rien compris, nous nous faisions complices de la télé et ennemiEs de la Palestine. Devant cette colère sûre d’elle-même, nous avions été lâches, nous pensions que ça passerait, que c’était un malentendu, et nous nous étions contentés de ne pas aller soutenir Dieudonné, parce que tout de même, ce sketch était antisémite, de cela nous étions sûrs.

      Ce n’est pas passé. Petit à petit, on a commencé à beaucoup parler des Juifs dans notre camp. Il y avait ces noms qui, désormais revenaient de plus en plus souvent. Ca paraîtra aujourd’hui extraordinaire, mais au début des années 2000, nous étions des centaines de militants à ne jamais parler de Bernard Henry Levy ou de Finkielkraut ou de Jacques Attali. Nous connaissions leur nom. Simplement, pour nous, il n’étaient que des noms parmi mille, ceux de tous les éditorialistes, les écrivains, et les politiques qui soutenaient le capitalisme. Nous étions d’extrême-gauche avec une vision simple du monde, divisé en deux, ceux qui soutenaient les luttes sociales et ceux qui ne les soutenaient pas, et passaient à la télé. C’était un peu simpliste, mais cela avait quelque chose de sain. Là dedans, nous ne distinguions pas.

  • L’antisionisme est une opinion, pas un crime - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/28/l-antisionisme-est-une-opinion-pas-un-crime_1712216

    Tribune. Monsieur le Président, vous avez récemment déclaré votre intention de criminaliser l’antisionisme. Vous avez fait cette déclaration après en avoir discuté au téléphone avec Benyamin Nétanyahou, juste avant de vous rendre au dîner du Crif.
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    inRead invented by Teads

    Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que la Constitution de la République énonce en son article 4 que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions. » Or, l’antisionisme est une opinion, un courant de pensée né parmi les juifs européens au moment où le nationalisme juif prenait son essor. Il s’oppose à l’idéologie sioniste qui préconisait (et préconise toujours) l’installation des juifs du monde en Palestine, aujourd’hui Israël.

    L’argument essentiel de l’antisionisme était (et est toujours) que la Palestine n’a jamais été une terre vide d’habitants qu’un « peuple sans terre » serait libre de coloniser du fait de la promesse divine qui lui en aurait été donnée, mais un pays peuplé par des habitants bien réels pour lesquels le sionisme allait bientôt être synonyme d’exode, de spoliation et de négation de tous leurs droits. Les antisionistes étaient, et sont toujours, des anticolonialistes. Leur interdire de s’exprimer en prenant prétexte du fait que des racistes se servent de cette appellation pour camoufler leur antisémitisme, est absurde.

    Monsieur le Président, nous tenons à ce que les Français juifs puissent rester en France, qu’ils s’y sentent en sécurité, et que leur liberté d’expression et de pensée y soit respectée dans sa pluralité. L’ignominie des actes antisémites qui se multiplient ravive le traumatisme et l’effroi de la violence inouïe dont leurs parents ont eu à souffrir de la part d’un Etat français et d’une société française qui ont largement collaboré avec leurs bourreaux. Nous attendons donc de vous que vous déployiez d’importants moyens d’éducation, et que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis. Mais nous ne voulons certainement pas que vous livriez les juifs de France et leur mémoire à l’extrême droite israélienne, comme vous le faites en affichant ostensiblement votre proximité avec le sinistre « Bibi » et ses amis français.

    C’est pourquoi nous tenons à vous faire savoir que nous sommes antisionistes, ou que certains de nos meilleurs amis se déclarent comme tels. Nous éprouvons du respect et de l’admiration pour ces militants des droits humains et du droit international qui, en France, en Israël et partout dans le monde, luttent courageusement et dénoncent les exactions intolérables que les sionistes les plus acharnés font subir aux Palestiniens. Beaucoup de ces militants se disent antisionistes car le sionisme a prouvé que lorsque sa logique colonisatrice est poussée à l’extrême, comme c’est le cas aujourd’hui, il n’est bon ni pour les juifs du monde, ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens.

    Monsieur le Président, nous sommes des citoyens français respectueux des lois de la République, mais si vous faites adopter une loi contre l’antisionisme, ou si vous adoptez officiellement une définition erronée de l’antisionisme qui permettrait de légiférer contre lui, sachez que nous enfreindrons cette loi inique par nos propos, par nos écrits, par nos œuvres artistiques et par nos actes de solidarité. Et si vous tenez à nous poursuivre, à nous faire taire, ou même à nous embastiller pour cela, eh bien, vous pourrez venir nous chercher.

    Premiers signataires : Gilbert Achcar universitaire Gil Anidjar professeur Ariella Azoulay universitaire Taysir Batniji artiste plasticien Sophie Bessis historienne Jean-Jacques Birgé compositeur Simone Bitton cinéaste Laurent Bloch informaticien Rony Brauman médecin François Burgat politologue Jean-Louis Comolli cinéaste Sonia Dayan-Herzbrun sociologue Ivar Ekeland universitaire Mireille Fanon-Mendès France ex-experte ONU Naomi Fink professeure agrégée d’hébreu Jean-Michel Frodon critique et enseignant Jean-Luc Godard cinéaste Alain Gresh journaliste Eric Hazan éditeur Christiane Hessel militante et veuve de Stéphane Hessel Nancy Huston écrivaine Abdellatif Laâbi écrivain Farouk Mardam-Bey éditeur Gustave Massiah économiste Anne-Marie Miéville cinéaste Marie- José Mondzain philosophe Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien Elias Sanbar écrivain, diplomate Michèle Sibony enseignante retraitée Eyal Sivan cinéaste Elia Suleiman cinéaste Françoise Vergès politologue.

    Liste complète des signataires disponible sur : https://bit.ly/2BTE43k

  • Rony Brauman : les déclarations d’Emmanuel Macron « nourrissent et amplifient l’antisémitisme »
    By Hassina Mechaï - in PARIS, France - Vendredi 22 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/rony-brauman-les-declarations-demmanuel-macron-nourrissent-et-amplifi

    (...) MEE : Dans le contexte social français actuel, cette décision prise par Emmanuel Macron de lier sionisme et antisémitisme n’est-elle pas dangereuse d’abord pour les Français de confession juive ?

    RB : Il y a là une instrumentalisation perverse de l’antisémitisme qui sert en l’occurrence à disqualifier un mouvement social, celui des Gilets jaunes. Cette instrumentalisation a pour effet pervers de placer les juifs dans le cercle fantasmé des puissants, des dominants, de ceux qui maîtrisent les discours et les médias. Ils seraient ceux qui imposent leur vérité et leur description des situations au détriment de tout le reste. C’est là un jeu extrêmement dangereux.

    À titre personnel, en tant que juif comme en tant que citoyen français, je suis extrêmement choqué par les déclarations d’Emmanuel Macron.

    MEE : En Israël, les élections d’avril se préparent à coup d’alliances entre, par exemple, Benjamin Netanyahou et le mouvement raciste kahaniste. Une autre alliance, contre lui cette fois, s’est faite entre ses principaux rivaux, dont Benny Gantz et Yaïr Lapid. Selon la presse israélienne, Emmanuel Macron a confirmé personnellement à Benyamin Netanyahou sa décision de lier antisémitisme et antisionisme, juste avant de faire son discours devant le CRIF. Est-ce là une ingérence dans la politique israélienne, et vice versa ?

    RB : Ces circonstances aggravent encore plus l’indécence de cette situation. Benyamin Netanyahou avait déjà été invité à la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv l’an passé. Il l’avait auparavant été par Manuel Valls alors Premier ministre.

    Il y a là une instrumentalisation perverse de l’antisémitisme qui sert en l’occurrence à disqualifier un mouvement social, celui des Gilets jaunes

    Or, il n’y avait pourtant aucune raison à cette invitation. Sinon à créer un amalgame dangereux entre juif, sioniste et politique israélienne. C’est là une confusion qui ne peut être que renforcée par ce genre de pratiques et de déclarations.

    J’y vois même une sorte de « double blind » ou d’injonctions contradictoires constantes : il ne faut pas confondre les juifs et Israël, donc ne pas utiliser la politique israélienne contre les juifs. Mais d’un autre côté, les juifs et Israël sont constamment confondus puisque quand sont commémorées des atrocités commises contre les juifs, on le fait aux côtés du Premier ministre israélien.

    MEE : Plutôt qu’antisionisme = antisémitisme, n’observe-t-on pas une autre équation qui poserait que désormais, de nombreux partis politiques ou dirigeants d’extrême droite ouvertement sionistes le sont sur la base d’une vision antisémite des juifs ?

    RB : Benjamin Netanyahou s’est effectivement acoquiné avec la pire racaille d’extrême droite, du Brésilien Jair Bolsonaro à l’Autrichien Heinz-Christian Strache, du président philippin à d’autres dirigeants ouvertement racistes. Quand on observe les alliances internes que le Premier ministre noue avec des mouvements explicitement racistes et violents, cela ajoute à ce sentiment de dépit et d’outrage qu’on ne peut que ressentir après la déclaration d’Emmanuel Macron.

    L’antisémitisme n’a attendu ni le sionisme ni la création d’Israël pour s’alimenter. Mais on ne peut que constater que de tels comportements et déclarations le nourrissent, l’amplifient, en élargissent la portée. Tout cela est très dangereux.

  • Réactions à l’assimilation #antisémitisme / #antisionisme

    L’antisémitisme ne passera pas !
    BDS France, le 18 février 2019
    https://www.bdsfrance.org/lantisemitisme-ne-passera-pas

    Du bon usage de l’antisémitisme en politique
    Michel Tubiana, Médiapart, le 18 février 2019
    https://blogs.mediapart.fr/michel-tubiana/blog/180219/du-bon-usage-de-l-antisemitisme-en-politique

    L’antisémitisme n’est pas le racisme le plus virulent mais le plus manipulé
    Michèle Sibony, Etat d’Exception, le 18 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761116

    Antisionisme, antisémitisme et idéologie coloniale
    Alain Gresh, Orient XXI, le 19 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761437

    Macron says France will define anti-Zionism as anti-Semitism
    Middle East Eye, le 20 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/news/macron-says-france-will-define-anti-zionism-anti-semitism

    Intégrer l’antisionisme à l’antisémitisme, l’annonce polémique d’Emmanuel Macron
    Middle East Eye, le 21 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/integrer-lantisionisme-lantisemitisme-lannonce-polemique-demmanuel-ma

    Aux ordres d’Israël, Macron a choisi de diviser la France
    AFPS, le 21 février 2019
    http://www.france-palestine.org/Aux-ordres-d-Israel-Macron-a-choisi-de-diviser-la-France

    Redéfinir l’antisémitisme pour taire les défenseurs des droits des Palestiniens
    Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, le 21 février 2019
    https://plateforme-palestine.org/Redefinir-l-antisemitisme-pour-taire-les-defenseurs-des-droits

    Priviously on seenthis sur ce sujet :

    https://seenthis.net/messages/337856
    https://seenthis.net/messages/580647
    https://seenthis.net/messages/603396
    https://seenthis.net/messages/604402
    https://seenthis.net/messages/606801
    https://seenthis.net/messages/690067
    https://seenthis.net/messages/700966
    https://seenthis.net/messages/716567
    https://seenthis.net/messages/718335
    https://seenthis.net/messages/760906
    https://seenthis.net/messages/761775

    #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #criminalisation_des_militants

  • Question de Meyer Habib sur les "Groupuscules antisionistes" et réponse de Laurent Nunez
    http://www.assemblee-nationale.fr/15/cri/2018-2019/20190157.asp#P1626343
    http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7290176_5c6c09a9e83a3.2eme-seance--questions-au-gou

    Texte :

    M. le président . La parole est à M.. Meyer Habib.

    M. Meyer Habib . Monsieur le Premier ministre, le 20 août 1899, en pleine Affaire Dreyfus, était organisée à Paris, comme aujourd’hui, une grande manifestation contre l’antisémitisme. Car déjà, les extrêmes se retrouvaient dans la détestation du Juif, synonyme de pouvoir, d’argent et de théories du complot. C’est dans ce terreau de haine qu’est né à Paris, rue Cambon, sous la plume de Theodor Herzl, le sionisme moderne, mouvement d’émancipation nationale du peuple juif. Pourtant samedi dernier à Paris, on entendait : « Barre-toi sale sioniste ! », « Rentre à Tel-Aviv ! », « La France, elle est à nous ! »... Tel est le triste visage de l’antisémitisme en 2019. Dans un contexte de crise sociale, la parole antisémite se libère, et par un tour de passe-passe sémantique, « Juif » est devenu « sioniste », on ne dit plus : « sale Juif », mais : « sale sioniste », plus politiquement correct. L’idée que le peuple juif n’a pas droit à un État, c’est l’antisémitisme par excellence.

    M. Jean-Paul Lecoq . Non !

    M. Meyer Habib . Le boycott d’Israël, le BDS – Boycott, Désinvestissment, Sanctions – prôné par certains à l’extrême gauche, c’est de l’antisémitisme !

    Plusieurs députés du groupe GDR . Non !

    M. Meyer Habib . Glorifier à l’Assemblée des terroristes qui ont assassiné des dizaines de civils israéliens parce que juifs, c’est de l’antisémitisme ! Et ceux-là même, Insoumis et communistes, qui ont quitté en bloc cet hémicycle quand j’ai dénoncé le terroriste Salah Hamouri… Quand on attise la haine depuis des années, il est bien hypocrite de manifester contre l’antisémitisme !

    M. Jean-Paul Lecoq . J’espère que le Premier ministre va vous répondre ! Vous appelez ça l’unité nationale ? Diviseur !

    M. Meyer Habib . De l’extrême gauche à l’ultra-droite en passant par la mouvance islamiste, « sioniste » est devenu le signe de ralliement de ceux qui vomissent le système, la République, les élites : Rothschild, Macron, les francs-maçons... Dans les banlieues désertées par les Juifs, un antisémitisme arabo-musulman sévit sur fond d’islamo-gauchisme et de haine d’Israël. Pour tous ceux-là, le Juif est l’homme à abattre. C’est la triste réalité : d’abord les Juifs, et après la France. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR..)

    M. Jean-Paul Lecoq . Vous tenez un discours de haine !

    M. Stéphane Peu . Les communistes étaient dans les camps avec les Juifs !

    M. Meyer Habib . Monsieur le Premier ministre, le 16 juillet 2017, le président Macron déclarait très justement que l’antisionisme était la forme réinventée de l’antisémitisme. Aujourd’hui, il hésite à le pénaliser : un pas en avant ; deux pas en arrière. En attendant douze Français ont été tués parce que juifs, sur fond d’antisionisme ! Monsieur le Premier ministre, fin des grands discours et place aux actes, ou je crains que ces Français quittent massivement la France !
    –----------
    Un député brandit une banderole. Mme Sonia Krimi l’applaudit. – Vives exclamations sur les bancs du groupe UDI-Agir et sur de nombreux bancs du groupe LR.)

    On doit l’interruption de Meyer Habib à l’ex-député LREM Sébastien Nadot qui dénonce la vente d’armes de la France à l’Arabie Saoudite en brandissant une banderole « La France tue au Yémen »
    –----------
    M. le président . Monsieur Nadot, remettez immédiatement cette banderole aux huissiers. Ce comportement non seulement interrompt inutilement la parole de notre collègue Meyer Habib mais, de surcroît, je me dois de vous faire un rappel à l’ordre qui sera inscrit au procès-verbal. (Applaudissements sur divers bancs.)

    Monsieur Habib, vous avez la parole.

    M. Meyer Habib . Je vous remercie, monsieur le président. Je voulais terminer en disant que le président Macron avait déclaré très justement que l’antisionisme était la forme réinventée de l’antisémitisme. Aujourd’hui, il hésite à pénaliser l’antisionisme et c’est pourquoi je demande au Premier ministre de passer aux actes car je crains que les Français juifs quittent massivement la France. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI-Agir et sur quelques bancs du groupe LaREM.)

    M. le président . La parole est à M.. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur.

    M. Laurent Nunez , secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur . Monsieur le député, nous avons eu souvent l’occasion, vous et moi, de discuter de la question du lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme. En répondant à Mme Constance Le Grip, j’ai expliqué ce qu’est le délit d’antisémitisme. L’antisionisme, vous le savez, c’est autre chose puisqu’il s’agit d’un positionnement politique consistant à critiquer la politique d’Israël au nom de ce que certains considèrent comme une forme de liberté d’expression.

    Une fois rappelé cela, monsieur le député, j’ajoute que je ne suis pas naïf : il ne m’a pas échappé que derrière le faux-nez de l’antisionisme pouvait se cacher de l’antisémitisme. Et vous savez très bien que c’est un phénomène que le ministère suit avec beaucoup de vigilance. Les groupuscules antisionistes sont surveillés de près par les services et retiennent toute notre attention. Je vous confirme qu’il existe en ce domaine une jurisprudence, que nous appliquons au cas par cas : chaque fois qu’au regard des caractéristiques de l’auteur et du contexte dans lequel des propos antisionistes ont été tenus, leur caractère antisémite peut être retenu quand ils ne sont que le faux-nez de l’antisémitisme. Mais nous le faisons à droit constant, les textes en vigueur, consacrés par la jurisprudence, nous le permettent déjà. Je peux vous dire que plusieurs mouvements recueillent toute notre attention – vous avez cité le BDS – et que nous sommes attentifs à la commission éventuelle de délits pénaux et aussi à ce que, derrière des slogans antisionistes, ne se cachent pas de l’antisémitisme.

    Mais encore une fois, monsieur le député, nous agissons à droit constant, la jurisprudence nous le permet, et il ne semble pas au Gouvernement nécessaire à ce stade de pénaliser l’antisionisme en tant que tel. Nous le faisons chaque fois qu’eu égard au contexte et aux caractéristiques de l’auteur, nous sommes en droit de considérer qu’il y a antisémitisme. Il sera à cet égard intéressant de voir dans quel sens pencheront les tribunaux lorsque auront été interpellés, comme nous le souhaitons tous le plus vite possible, les auteurs des injures contre M. Finkielkraut. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM, MODEM et GDR.)

    #antisémitisme #antisionisme #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #criminalisation_des_militants #Meyer_Habib

  • Ca fait des années qu’un véritable lobby magouille auprès d’instances du monde entier (Etats, Pays, Europe, ONU...) pour faire adopter une nouvelle définition de l’antisémitisme, qui inclurait l’antisionisme. En particulier l’#IHRA essaye d’imposer sa définition.

    Tout ça est documenté sur seenthis depuis des années :

    https://seenthis.net/messages/337856
    https://seenthis.net/messages/580647
    https://seenthis.net/messages/603396
    https://seenthis.net/messages/604402
    https://seenthis.net/messages/606801
    https://seenthis.net/messages/690067
    https://seenthis.net/messages/700966
    https://seenthis.net/messages/716567
    https://seenthis.net/messages/718335
    https://seenthis.net/messages/760906

    Le but est donc de défendre l’Etat israélien (et tant pis si ça dévoie l’antisémitisme), et en particulier de criminaliser BDS.

    En France, après plusieurs tentatives, #Alain_Finkielkraut vient de porter le coup de grâce, et a obtenu gain de cause après d’#Emmanuel_Macron :

    La France va intégrer l’antisionisme à sa définition juridique de l’antisémitisme
    Le Figaro, le 20 février 2019
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/20/97001-20190220FILWWW00343-la-france-va-integrer-l-antisionisme-a-sa-definit

    (la même chose là : https://seenthis.net/messages/761768 )

    Sur BDS, il a notamment déclaré hier, lors du 34e dîner du Crif : « il n’y aura aucune complaisance à l’égard des pratiques de boycott et du BDS, plusieurs fois condamnés en France et qu’ils le seront à nouveau »
    https://www.youtube.com/watch?v=4CZPRt2HqOc&feature=youtu.be&t=477

    #antisémitisme #antisionisme #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #IHRA #criminalisation_des_militants

  • La France va intégrer l’#antisionisme à sa #définition_juridique de l’#antisémitisme
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/20/macron-attendu-au-diner-du-crif-pour-des-decisions-fortes-contre-l-antisemit

    Emmanuel Macron, qui participe mercredi 20 février au traditionnel dîner du #CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris, a annoncé que la France allait adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’holocauste (#IHRA) qui intègre l’antisionisme. Une annonce forte attendue par les représentants de la communauté juive.

    #sémantique #droit

  • Antisémitisme = antisionisme ? C’est ce que des élu·e·s LREM envisagent de faire voter au Parlement, faisant ainsi passer la critique d’Israël pour un #délit

    Ils reprennent notamment les mots de #Macron, prononcés le 16.07.2017 lors de la commémoration aux victimes de la rafle du Vél d’Hiv’ :

    « Nous nous céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme »

    "

    https://twitter.com/ajplusfrancais/status/1097417834664218627

    #mots #vocabulaire #antisionisme #antisémitisme #Israël #Juifs #terminologie #BDS #délit_d'opinion #Theodor_Herzl #Herzl
    ping @reka

    • #UJFP : Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes

      Nous sommes Juifs, héritiers d’une longue période où la grande majorité des Juifs ont estimé que leur émancipation comme minorité opprimée, passait par l’émancipation de toute l’humanité.

      Nous sommes antisionistes parce que nous refusons la séparation des Juifs du reste de l’humanité.

      https://www.ujfp.org/spip.php?article6938

  • « …travaille depuis des semaines… »

    Des députés veulent que l’antisionisme soit reconnu comme un délit au même titre que l’antisémitisme
    https://www.francetvinfo.fr/culture/alain-finkielkraut/des-deputes-veulent-que-l-antisionisme-soit-reconnu-comme-un-delit-au-m

    Des députés de tous bords proposeront, mardi 19 février, une résolution ou une proposition de loi pour que l’antisionisme soit reconnu comme un délit au même titre que l’antisémitisme, selon les informations recueillies par franceinfo lundi 18 février.

    « La haine d’Israël est une nouvelle façon de haïr les juifs »

    Ce « groupe d’études » travaille depuis des semaines sur le sujet. Son président, le député LREM de Paris Sylvain Maillard, estime que « la haine d’Israël est une nouvelle façon de haïr les juifs ». « On peut critiquer le gouvernement d’Israël, mais pas remettre en cause l’existence même de cet Etat. Personne ne remet en question l’existence de l’Etat français ou de l’Etat Allemand », explique-t-il.

    Et en conclusion de l’article, un comportement typiquement antisémite qui consiste à considérer les français juifs comme des ressortissants d’un pays étranger :

    Ils rendront leur décision mardi après-midi, avant le discours d’Emmanuel Macron au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) mercredi soir.

  • Je sais que c’est assez déplaisant d’avoir à parler de cet académicien, mais c’est un mécanisme déja souvent dénoncé ici dont voici un nouvel exemple du passage de l’antisionisme à l’antisémitisme.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/16/01016-20190216ARTFIG00186-emmanuel-macron-denonce-les-injures-antisemites-a

    Macron dénonce les injures antisémites contre Finkielkraut

    En marge de l’Acte XIV des « gilets jaunes », le philosophe Alain Finkielkraut a été injurié par un groupe de manifestants. « Barre-toi, sale sioniste de merde », lui ont-ils crié.

    En milieu d’après-midi, Alain Finkielkraut a été injurié et sifflé en marge de la manifestation des « gilets jaunes » dans le quartier de Montparnasse à Paris, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et qui ont déclenché une vague d’indignation au sein de la classe politique.

    « Barre-toi, sale sioniste de merde », « grosse merde sioniste », « nous sommes le peuple », « la France elle est à nous », ont crié plusieurs manifestants qui défilaient boulevard du Montparnasse, et qui venaient d’apercevoir l’académicien, d’après une vidéo diffusée par Yahoo ! Actualités.

    Aucune insulte antisémite n’est rapporté dans les exemples, il n’est question que de sionisme et tous les commentaires utilisent le mot antisémitisme et pas une fois antisionisme.

    #antisémitisme #antisionisme #sionisme #langage #vocabulaire #gilets_jaunes

    • Héhé, c’est bien rodé son petit jeu pourri, car c’est ainsi qu’on parle de lui. Monsieur aime qu’on parle de lui, et adore tant prendre des bains de foule, or, grand malheur ! la foule n’est pas dupe et lui dit clairement merde, chaque fois. Alors, il se tourne vers ses camarades les médias qui ne cessent de lui tendre crachoir afin qu’il pleure dans leur giron que la foule est antisémite en plus de manger les enfants.

    • Les insultes sont violentes : « Sale sioniste de merde », « bâtard », « grosse merde », « nique ta mère »… Le philosophe Alain Finkielkraut, pris à partie ce samedi après-midi par des Gilets jaunes à Paris, raconte avoir été ciblé en raison de ses positions vis-à-vis d’Israël mais dit ne pas avoir entendu l’insulte de « sale Juif ». Il a notamment reçu un appel de soutien d’Emmanuel Macron.

      http://www.leparisien.fr/politique/alain-finkielkraut-insulte-il-y-a-un-sentiment-d-hostilite-tres-fort-a-l-

      Le Parisien préfère titrer : "Finkielkraut violemment insulté : « Il y a un sentiment d’hostilité très fort à l’égard des Juifs »"

    • Réfléchir, prendre de la distance, définir à nouveau sérieusement et précisément les termes (antisémitisme, antisionisme), garder son calme, dénoncer de manière raisonnable (au sens propre du terme) sans toutefois faire de compromis sur les valeurs fondamentales très largement bafouées par Macron et ses servant·es ces derniers mois autant que par Finkielkraut depuis des années (sans d’ailleurs qu’il ne soit inquiété). La tentation de l’insulter est grande, et j’avoue qu’il m’est arrivé de m’être totalement lâché. Je le regrette aujourd’hui parce que je sais que c’est totalement inutile et destructif, et j’essaye de ne plus le faire (je veux dire insulter. Parfois c’est vraiment difficile de se retenir...).
      Je suis aussi d’origine juive, avec une famille originaire d’Europe de l’Est qui depuis un siècle en a payé le prix du sang, avec déportations, humiliation, meurtres, rafle du 16 juillet 1942 suivi aussi de meurtre, et nous, enfants de cette histoire, nous en portons quotidiennement le poids. Nous savons de quoi nous parlons.

      L’acte antisémite est toujours totalement condamnable, et je le condamnerai toujours vigoureuement. Alors, [corr : merci @touti ! c’était écrit trop vite] anti sionisme n’est pas du tout antisémitisme, mais alors pas du tout [je signale l’opus de Dominique Vidal sur cette question http://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/antisionisme-antisemitisme - de nombreu·ses israélien·nes sont antisionnistes en ce qu’elles et ils refusent d’adhérer à ce qui est une idéologie politique, refusent donc de soutenir la politique de colonisation du gouvernement israélien, ils ne sont bien entendu pas pour autant antisémites. Pas du tout du tout.

      Il semble que ces nuances échappent totalement à l’entendement de la classe politique française] Il faut absolument revenir sur les définitions et sur l’histoire. Je veux dire aussi que ce n’est pas une raison pour se taire face aux politiques d’humiliation et de colonisation et de violations de droits humains que font subir les autorités israéliennes aux personnes palestiniennes d’une part, et de rester silencieux face aux torrents de haine que Finkielkraut déverse sur des personnes racisées et des jeunes de banlieues depuis des années en les excluant de fait de la société française. Je veux dire aussi que la violence extrême exprimée par Finkielkraut de manière permanente envers tout un pan de notre société française n’est pas non plus une raison pour l’insulter, car au lieu de l’insulter, il vaudrait mieux sérieusement dénoncer ses propos en les analysant avec tous les arguments réfléchis, possibles et disponibles, dans des termes de débats « policés », ce qui en montrerait - d’une manière plus puissante encore - toute l’obscénité et le caractère décadent.

      J’écris cela, et pourtant, je resens envers cette élite miteuse un immense colère qu’il me faut contenir.

    • Depuis hier je me torture la tête : faire ou ne pas faire un décryptage de la vidéo de Yahoo sur Seenthis ?
      Honte sur moi, j’ai choisi de ne pas le faire, et de ne même pas chercher le sujet par là, de peur de voir, comme sur twitter, des gens que j’aime ne pas accepter ma demande de nuance : ne pas confondre anti-sionisme et anti-sémitisme.
      Il y a clairement un groupe politique racisé pro-Palestine qui s’est fait piéger dans sa volonté de virer Finkelkraut, et pourtant le dernier qu’on entend parler face caméra dit lui même que c’est une provocation.
      Il y a tout aussi clairement, à un moment, un dieudo-machin ou soral-truc qui en profite en passant pour cracher son anti-sémitisme en agitant son gilet, faisant ainsi référence à l’étoile jaune, c’est absolument sordide. Mais c’est le seul que j’entends, il n’est pas à l’origine du truc et d’ailleurs se contente de passer.
      A aucun moment je n’entends « sale juif ». L’un des moment qu’une personne a mis en ligne, en isolant et ralentissant, s’avère être un « p’tite bite » (je ne sais pas comment les gens font pour y entendre sale juif, d’ailleurs !)
      Ce qui m’a fait encore plus mal, c’est que je me rappelle parfaitement mon isolement quand j’ai dénoncé la coup monté quenelleur du Sacré Coeur le 23 décembre. Comment parfois les mêmes me sont tombée dessus en minorant totalement la chose, voire en niant un salut nazi flagrant.
      Et on me cite comme « gauche antisémite » pour avoir osé relayer deux (excellents) articles sortis juste avant le buzzz de #Jette_toi_dans_le_canal_Finkie :
      Israël s’aliène les Juifs américains : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/ALTERMAN/59542
      Comment Israël manipule la lutte contre l’antisémitisme : https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme,2892
      Article que je n’ai pas osé, non plus, seenthisser...
      Alors autant je suis prête à « perdre » sur #Facebook et #Twitter ou autres réseaux régis par des choix capitalistes, à m’y isoler pour oser y apporter des nuances au milieu des meutes, autant ... j’ai manqué lamentablement de confiance en vous ! Et je le regrette. Parce que tomber ce matin sur ce billet et ses réponses m’aurait grandement soulagée !
      Encore une fois, #Seenthis, merci pour tes nuances éclairantes <3

    • Je me permets d’ajouter (désolée, j’en ai gros sur la patate) qu’au passage, deux femmes pour lesquelles je n’ai aucune sympathie, s’en prennent plein la tronche par des meutes et que visiblement, malgré la vague #LigueduLoL, tout le monde s’en fout :

      ~ Ingrid Levavasseur, qui se fait traiter plusieurs fois de « sale pute » et doit être exfiltrée sous des huées. Elle a apparemment aussi été visée par un pétard et, sur une vidéo d’une chaine que je me refuse quand même à promouvoir, on y entend clairement des personnes lui dire « rentre chez toi sale pute »...

      #GiletsJaunes à #Paris : prise à partie par des gilets jaunes qui ont commencé à l’insulter et qui sont devenus violents avec elle, #IngridLevavasseur exfiltrée de la manif. « Elle était extrêmement choquée, elle tremblait » ? Le point avec @Charlinehurel sur #La26

      vidéo : https://twitter.com/LCI/status/1097146198023200768

      #Paris #IngridLevavasseur insultée et malmenée par quelques gilets jaunes. Elle est évacuée par le SO et les FDO. #GiletsJaunes #ActeXIV #Acte14 #16Fevrier #16fevrier2019 #ActeXV

      vidéo : https://twitter.com/Steph_Roy_/status/1097139503444213762

      ~ Aude Lancelin, qui a eut le malheur de questionner dès le départ l’absence des mots « sale juif », et qui a le courage de maintenir ses propos malgré sa désignation comme cible par Benjamin Griveaux hier soir. Voici sa réponse aujourd’hui :

      Je précise pour celles et ceux qui ne me connaissent pas et viendraient à passer par là que je critique les bases soralo-dieudo-gentils-virus du mouvement des Gilets Jaunes depuis son tout début, preuves à l’appui, et que j’ai invisibilisé Aude Lancelin il y a quelques temps lors du grand chambardement au Media, qui ne fait pas partie de mes sources d’informations...
      (c’est terrible de se sentir l’obligation de se justifier comme ça !)

    • Merci @biggrizzly ;)

      La « bonne nouvelle » c’est que ni Finkelkraut ni CheckNews n’ont entendu « Sale juif » :
      Qu’entend-on sur la vidéo de l’altercation entre Finkielkraut et des gilets jaunes" ?
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/17/qu-entend-on-sur-la-video-de-l-altercation-entre-finkielkraut-et-des-gile

      La « mauvaise » nouvelle c’est que CheckNews s’aligne quand même sur la position de Benoît Hamon consistant à dire que malgré tout il s’agit bien d’une agression anti-sémite ...

      Au passage, je découvre dans une vidéo que je n’avais pas vue https://twitter.com/CharlesBaudry/status/1096775851654418432 que celui que je pensais franchement antisémite porte un kefieh à la taille... du coup je ne sais plus quoi penser !

      Le confusionnisme est total : une des photos qui a énormément circulé montrant un manifestant avec une kippa qui souhaitait prouver que les juifs n’avaient aucun risque à se montrer a été très rapidement contrée par autant de personnes présentant le manifestant comme un anti-sémite notoire. Le hic est que lorsque qu’on arrive sur son profil, impossible de se faire une réelle opinion, ses « like » en sont l’illustration : https://www.facebook.com/Pascal.alias.Abdelhakim/likes : le seule rapprochement politique que je puisse faire encore une fois est avec... Dieudonné :/

    • Merci @touti, j’ai corrigé dans le corps du texte, j’ai posté un peu rapidement après avoir relu un peu rapidement. J’ai été stupéfait par les déclarations quasi unanimes des politiques, des personnalités, des journalistes, il semble que pas une ou un se soient posé·es la moindre petite question, ce qui est effrayant. L’ami Vidal pourtant mène ce combat depuis très longtemps (voir son bouquin en référence plus haut). Sur FB pas loin de mon compte, il y a même des gens qui semblent comprendre et faire la différence, mais qui ne peuvent s’empêcher de dire quand même que lorsqu’on est antisonniste, « l’antisémitisme » n’est jamais très loin. On croit rêver. Le moins que je puisse dire, c’est que je suis inquiet pour la suite des débats.

    • @val_k je comprends très bien ton désarroi, je me suis aussi posé beaucoup de questions au sujet d’Aude Lancelin dont je désapprouve les méthodes. Il y en a d’autres que je désapprouve, Le Média comme le Monde ou le Monde Diplo, mais lorsque j’adhère à une idée, à une approche qu’elles ou ils véhiculent, je cite et j’appuie. J’ai longtemps hésité (j’ai aussi plus ou moins réussi à invisibiiser sur ma « pratique réseaux ») et finalement je me suis dit que c’était stupide de nier cette existence. Et je cite. J’avais vu et lu la réaction d’Aude Lancelin et je suis d’accord avec toi. C’est une position courageuse. Je note aussi dans ce que je lis, qu’on peut reconnaître à Finkielkraut une forme d’honnêteté quand il dit qu’il ne fallait pas en faire tout un plat et que lui même n’avait pas interprété ces insultes comme un acte antisémite apocalyptique mais plutôt comme une critique de sa position sur les choix politiques du gouvernement israélien.

    • j’ai commencé par échanger avec @reka sur FB (oui c’est mal) donc je reprends ici : Philippe, je suis d’accord avec toi sur Finkielkraut, qui est une ordure dangereuse (et un piètre intellectuel, tout juste médiocre commentateur de sa propre nullité réactionnaire). D’accord aussi sur la différence antisémitisme antisioniste. Il n’empêche que des phrases comme « on est chez nous » et « retourne chez toi à Tel Aviv » (qui sont dans la video, alors qu’on n’entend pas "sale Juif) sont inadmissibles et odieuses. C’est dégueulasse de se cacher derrière l’antisionisme pour justifier ça. C’est tout aussi dégueulasse d’en profiter pour généraliser à tous les GJ. Et ne pas oublier l’urgence d’être attentifs/ves à l’antisémitisme, au racisme, à l’homophobie et au sexisme partout

    • Une autre vision et d’autres questionnements que l’on doit à notre amie Emma Walter sur FB justement. Questionnements qui suscitent sans doute des questionnements, mais il faut écouter toute le monde, et essayer de comprendre :

      Mais enfin. J’ai écouté la fameuse vidéo 4 fois et entendu très clairement « Sale Juif » adressé à Finki. Je ne comprends pas pourquoi il est si compliqué de dire que 1. C’est une agression verbale antisémite 2. Dont un groupe de Gilets jaunes est responsable 3. Et oui Finki est raciste et islamophobe mais ça n’empêche pas d’affirmer que oui (retour au 1), c’est une agression antisémite. Point barre.

      Alors après avoir lu que « sale Juif ! » ne figurait pas sur la vidéo, il semble qu’elle y figure si on en croit Emma mais aussi d’autres personnes sur les réseaux. Sur la version que j’ai écouté, je ne l’ai pas entendu, mais il y a peut-être plusieurs versions qui circulent, je ne sais pas.

    • J’ai écouté la vidéo des dizaines de fois, écouté en boucle les passages qu’on me signalait « mais siiiii à 0’25 », les « à 0’30 », etc. Pour l’instant, j’entends à chaque fois « Palestine », et truc chelou que j’ai, un moment, cru être effectivement « sale juif » pour me rendre compte que ça provenait du mec qui porte un masque. D’ailleurs, la fois juste après, il dit un « Palestine » bien plus distinct. Il y a un autre passage, qui a été mi au ralenti sur twitter ( https://twitter.com/Sifaoui/status/1097060739372720129 ) et je ne vois vraiment pas comment on arrive à y entendre « Sale juif » : c’est un truc genre « p’tite bite » que j’entends !
      Je veux bien croire qu’il y a autant de nuances de réception dans les oreilles que de perception des couleurs dans les yeux, mais à ce point là... ?
      La découverte, dans la journée, que celui qui a dit cette phrase abjecte « on est chez nous » que je ne supporte nulle part, ni dans une AG de la ZAD le 18 janvier 2018, ni dans la rue face à Finkelkraut, que ce type donc, portait un kefieh à la taille, a fini par me convaincre qu’il s’agissait bien avant tout d’anti-sionisme et, au vu des visages, de personnes très concernées par le massacre Palestinien.
      De toute façon, au final, s’il y a bien une chose que j’ai appris ces dernières années, c’est que c’est à la victime de décider et que Finkie a tranché : il a été attaqué pour ses opinions politiques : sou soutien au sionisme (et là dessus, je n’ai même pas d’opinion archi-tranchée, n’ayant aucun goût pour les frontières) et son soutien inconditionnel à la politique du gouvernement israélien (et là dessus par contre ma position est très tranchée).
      Bref : Alea Jacta Est !
      (Hélas, non :/ )

    • C’est un truc que je déteste fondamentalement avec Finkelkraut et sa meute de chiens de garde de la bourgeoisie, c’est son #auto-essentialisation.

      Il a commencé la manœuvre depuis quelques années. Cela consiste à taxer toute critique de son œuvre, de sa pensée, de ses déclarations et affirmations d’antisémitisme. Cela revient à dire (de sa part) que tout ce qui sort de lui est intrinsèquement et donc par essence, de l’ordre de la #judéité. Autrement dit, Finkelkraut n’est pas philosophe, écrivain, journaliste, intellectuel, il est totalement juif, ce qui l’autorise à traiter toute critique envers lui d’antisémitisme.

      Et ça, ça me fout tellement en colère. Parce que cette instrumentation de sa judéité pour éteindre toute velléité de critique, pour baillonner tout détracteur est profondément dégueulasse et plus particulièrement pour les différentes communautés juives qui n’ont peut-être pas envie d’être associées par défaut à toutes les idées de ce monsieur.

    • Par ailleurs, et au-delà de la manipulation sémantique honteuse de ce triste personnage, il y a aussi les manœuvres sémantiques concomittantes d’authentiques racistes et antisémites qui, se sachant poursuivables s’ils attaquent quelqu’un sur la base de sa judéité, codent leur antisémitisme bien réel sous le vocable antisioniste, rajoutant encore plus à la confusion… de la même manière que certains racistes se revendiquent islamophobes pour ne pas déclarer ouvertement qu’ils en ont contre les arabes.

    • J’écoutais la chronique de Jean Michel « Apathique » (enfin pas tant que ça tout de même car cette petite #crapule était en mode « rageux ») sur Europe 1 ce matin (à l’insu de mon plein gré œuf corse) et j’ai eu comme une vieille montée d’adrénaline, ce qui a valu à ma compagne une longue diatribe enflammée sur la manipulation et la médiacratie, toussa ... #abjection #propagande

      Le pire dans cette affaire c’est que nous prêtons encore attention à ce salmigondis que d’aucun nomme « analyse ». Ça ne vaut vraiment plus la peine d’accorder du temps de cerveau disponible à toute cette merde. On a mieux à faire (enfin personnellement, je le crois). Vous allez rire mais je me surprends à regarder RT-France (canal 359 chez Free) pour éviter la pensée unique. Ce qu’on est pas obligé de faire tout de même ... Mais, je pense qu’il faut quand même en profiter (avec modération, bien sûr) parce que, si ça se trouve, la « voix de la Russie » sera bientôt interdite.
      https://www.youtube.com/watch?v=tHQzZClpL9o

    • "Aucune insulte antisémite" ? ! Ben voyons. Et « Rentre chez toi en Israël ! », « A Tel-Aviv, à Tel-Aviv ! » c’est une antisioniste ? pro-palestinien ?

      Edit je vois que @isskein a déjà souligné ce point décisif

      Finkielkraut, c’est le énième communicant macronien à venir illustrer l’adage gouvernemental "c’est nous ou le RN", cette fois à l’occasion du 14ème samedi #Gilets-Jaunes. Performance réussie donc. Et bénéfice inespéré pour le conservatisme, cette "la gauche" débile qui fait mine de ne pas voir et de ne pas entendre l’antisémitisme.

      #néocon #provocateur #gauche_de_merde

    • Ce qu’il y a de bien, dans le camps du Bien, avec un grand B, c’est qu’on se paie beaucoup de mots pour faire la morale à ceux qui parlent. Et quand on est plutôt vers la gauche, à ne pas confondre avec l’énoncé différent quand on est "lagauche", on parle parfois, ou parfois pas tellement parfois les ficelles sont énormes. Et dans les deux cas, la « morale » parle beaucoup elle aussi pour dire que les gauchistes, ceux qui sont plutôt vers la gauche de « lagauche », ils ne parlent pas assez. Ou qu’ils parlent trop.

      Dans les actes, on a un agent provocateur qui se prétend victime de pogrom, on a tout l’appareil d’état et médiatique qui hurle au pogrom, on a quelques personnes qui ont fait savoir que l’agent provocateur était un agent provocateur, en des termes peu élogieux, mais sans en venir même rien qu’aux mains. Et évidemment, c’est toute la gauche de « lagauche » qui est accusée d’antisémitisme. Y compris par les moralisateurs habituels tireurs dans le dos habituels, même lorsque la manipulation est grossière.

      Le plus triste, c’est que comme Corbyn, la seule possibilité que nous allons avoir, c’est de nous excuser de ne pas avoir condamné ces mots de travers avec suffisamment de componction et de ferveur.

      Crétins.

    • "Aucune insulte antisémite" ? ! Ben voyons. Et « Rentre chez toi en Israël ! », « A Tel-Aviv, à Tel-Aviv ! » c’est une antisioniste ? pro-palestinien ?

      Je pense que ce sont juste des insultes anti-israëliennes. Maintenant, si être contre la politique d’apartheid de l’état d’Israël (et pas forcément des citoyens de ce pays car il y a aussi des gens honnêtes, là-bas), c’est être « anti-sémite » .... rubbish !

      (Bon ceci dit, @colporteur, je vais pas passer ma journée à éditer ma réponse parce que tu as modifié la tienne, hein ! Même que t’as oublié un mot. Franchement, j’ai autre chose à foutre. Mais tu joues à quoi au juste ? C’est une partie de « Mélenchon-bashing » que tu nous proposes ? Non parce que je viens d’aller faire un tour sur twitt’zob et il s’en dit de belles là-bas ... )

      Sinon, vous savez quoi ?

      DeepL Traducteur
      https://www.deepl.com/translator#de/fr/Finkielkraut

      « Le pauvre homme ! » (Molière, le Tartuffe, acte I, scène 4).

    • Pour poursuivre le débat.

      Insultes contre Alain Finkielkraut : « Quand on lui dit ’sale sioniste de merde’, on n’est plus dans la théorie politique »
      https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/insultes-contre-alain-finkielkraut-quand-on-lui-dit-sale-sioniste-de-me

      Pour vous, les insultes proférées contre Alain Finkielkraut relèvent-elles de l’antisionisme ou de l’antisémitisme ?

      Aucune insulte n’est antisioniste. L’insulte est forcément antisémite. A partir du moment où il y a un caractère haineux dans les propos, comme c’était le cas des « gilets jaunes » face à Alain Finkielkraut, il s’agit forcément d’un délit, condamnable par la justice. Quand on lui dit « sale sioniste de merde », on n’est plus dans la théorie politique. C’est juste purement raciste.

      Est-ce que le fait d’utiliser « sioniste » n’est pas aussi une manière de remplacer le mot « juif » pour échapper à une condamnation en justice ?

      Bien sûr. Cette opération de passe-passe linguistique a notamment été utilisée par Dieudonné et Alain Soral. A partir du moment où ils étaient poursuivis en justice pour leur incitation à la haine antisémite, ils ont changé de manière de s’exprimer. « Juif » est devenu « sioniste » et « antisémitisme » est devenu « antisionisme » dans leur discours. Ceux qui s’en sont pris à Alain Finkielkraut ont fait la même opération. Ils méritent d’être condamnés avec la plus grande clarté. Moi qui me suis souvent opposé aux idées d’Alain Finkielkraut, je considère que ce qui est arrivé hier est inacceptable.

    • Est-ce qu’on peut juste demander ce que viennent foutre ici Finkie et la Palestine ?...

      On ne sait toujours pas qui va tirer les marrons du feu des gilets jaunes, mais y a beaucoup de trucs qui puent et faut être vigilant.

      Finkie tout bouffon qu’il soit est problématique, l’équation juif = État d’Israël ne l’est pas moins.

      En l’occurrence l’amalgame est implicite, personne ne dit explicitement dans les vidéos « Finkie = juif = État d’Israel », mais c’est tellement répandu aujourd’hui comme rhétorique de la part de tous ceux qui ont intérêt à cet amalgame, sionistes racistes et antisionistes antisémites, que c’est difficile ici de ne pas l’imputer aux seconds.

      Moralité : plutôt que nous crêper le chignon entre nous, virons Finkie et l’antisémitisme ensemble.

    • Je reviens de twitter...
      Je suis atterrée.

      Des députés veulent que l’antisionisme soit reconnu comme un délit au même titre que l’antisémitisme
      https://mobile.francetvinfo.fr/culture/alain-finkielkraut/des-deputes-veulent-que-l-antisionisme-soit-reconnu-comme-un-del

      Et pendant ce temps là des ... allié-e-s (?!) partagent allégrement des articles qui présentent le principal personnage anti-sioniste vénère comme un « suspect » et un fondalentaliste islamiste...
      Dans 2 heures le GIGN va arrêter ce groupe de terroristes, vous allez voir.
      Je ...
      #impuissance.

    • Plusieurs personnes recommandent cet article disant qu’il élève le débat

      Le dernier sacrifice d’Alain Finkielkraut
      > Le Monde Moderne - https://www.lemondemoderne.media/le-dernier-sacrifice-dalain-finkielkraut
      Le titre me fait peur mais je vais le lire de ce pas.
      ...
      Mais comment, comment peut-on voir des allié-e-s céder à l’injonction de privilégier l’anti-sémitisme à l’anti-sionisme et criminaliser ce dernier ?
      La base d’être allié, c’est ne jamais choisir à la place des victimes.

    • Dire « rentre chez toi » en Israel, c’est raciste et en l’occurence antisémite, sur ce mode, ce serait pas étonnant que ce soit d’un salafiste puisque c’est ni pro palestinien, ni anti israélien de dire (comme les sionistes...) « la place des Juifs est en Israel ».
      Le seul rapport avec Bagelstein (une intox) c’est l’exploitation politique à quoi ça donne lieu, mais cette fois les faits sont là et bien là. Si ce très sale type a parié qu’il allait donner la quant à cette journée Gilets jaunes, c’est en s’appuyant sur la garantie de pouvoir jouer sur des dispositions façonnées par les divers antisémitisme populaires actuellement à l’oeuvre. Mais continuez à vous boucher les oreilles, aveuglés par telle ou telle idéologie ou au nom d’on ne sait quel calcul si tel est bien votre souhait.

      #déni

    • après le figaro, twittoland, facebook etc... l’inévitable francetv.info n’oublions pas RTL

      Le ministre de l’Intérieur a déclaré sur Twitter qu’"un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a(vait) été identifié". Il serait connu des services de police mais n’apparaît pas dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation (FSPRT).

      https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/injures-antisemites-contre-finkielkraut-ce-que-l-on-sait-du-suspect-identifie-77
      en effet ça n’a pas traîné

      et BFM aussi où Finkielkraut était en boucle hier.

      Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a souhaité sur RTL que le président de la République soit de la marche contre l’antisémitisme ce mardi. Mais le chef de l’Etat n’y participera finalement pas.

      https://www.bfmtv.com/politique/olivier-faure-appelle-emmanuel-macron-a-se-joindre-a-la-marche-contre-l-antis
      du délire, bientôt l’union sacré contre les gilets jaunes

    • Je vais le redire encore plus clairement. Je condamne le « Rentrez chez vous, on est chez nous » dans n’importe quel espace public. Je me le suis pris dans la gueule par des zadistes et des « copains » le 18 janvier 2018 quand iels ont actés préférer négocier et faire le « nettoyage » de la zad aux côtés de l’ACIPA pour « éviter la guerre » ... et bien sûr nous avons eut la guerre et depuis, puis c’est le déshonneur qui surgit par toutes les saloperies mal cachées que certain-e-s se sont cru le devoir d’accomplir pour « sauver la zad » : mensonges, manipulations, milice.
      Il y a 2 semaines un groupe de 5 personnes a été arrêtés pour « séquestration et coups et blessures en réunion ». Une dizaine de zadistes sont convoqués le 4 mars.
      Hier j’ai appris le suicide d’un jeune, fragile, qui avait été chassé après la « guerre ».
      ...
      Les horreurs de l’acceptation des conséquences du choix du « Rentrez chez vous, ont est chez nous », oui je l’ai vécu et le vis encore.
      Mais pour moi, faire le tri plutôt que tenter de comprendre et aider à cohabiter les différences, ne proposer qu’une vision binaire, rejoindre la meute qui a le plus de « pouvoir », ça n’a jamais fait partie de ma vision d’une éducation populaire émancipatrice.
      Malgré tout ce que nous avons mis en place, d’incitation au décryptage avant décision réellement collective, de dé-personnification pour privilégier le fond politique, force est de constater l’échec, chaque jour un peu plus cuisant, partout.
      J’ai la sensation d’avoir échoué dans ma volonté que toutes les voix soit entendues, dans la certitude que les personnes blessées puissent être écoutées et soignées par la collectivité même si elles mordaient. Qu’il paraîtrait évident qu’une victime d’oppressions serait comprise, quelle que soit sa façon de s’exprimer... Et c’est tellement la même chose que je vois ici.
      ...
      J’ai peur.

    • De la bouffonnerie là encore. D’une part Macron a déclaré légitime de rendre hommage à Pétain, il est pas sûr que dans ce contexte il n’y ait pas du monde pour s’en souvenir, d’autre part il ne peut mettre un pied dans la rue sans des hélicoptères, du filtrage et des CRS, et des journalistes triés. Gageons qu’il fera passer un message pour cette messe.

    • Mais enfin, « rentre chez toi en Israel » c’est plus clair que « on est chez nous » (par ailleurs utilisé, je rappel dans « 1ère, 2ème 3ème génération, on est chez nous », et qui s’entend aussi ces derniers temps comme ’votre quartier bourgeois , c’est aussi chez nous")

      @mad_meg @valk, si je vous disait « rentrez dans votre cuisine ! » je crois pas que vous vous demanderiez si c’est par gourmandise ou par sexisme.

    • @val_k, merci pour l’article recommandé, je plussoies.

      Condamner le racisme et l’antisémitisme ne signifie pas condamner le mouvement des gilets jaunes, comme l’aimeraient tant les tenants de la confusion organisée.

    • @colporteur J’ai pas été écouté les fichiers je reconnais que c’est un tord de ma part. Les exemples d’antisémisisme supposé dont j’avais connaissance sont ceux que j’ai mis au début. Ces exemples ne permettaient pas de conclure à de l’antisémitisme.

      Par contre ceux que tu as rapporté ici sont effectivement plus problématiques. Je vais écouté les vidéos, et réfléchir à tout ca. Merci pour ces échanges et informations.

      de retour après écoute du fichier, celui sur lequel je suis tombé comporte beaucoup de « rentre chez toi » et « à tel aviv » on l’entend bien et plusieurs fois. Dire ceci à un sioniste ca ne me semble pas antisémite, comme libé à du pensé pareil, mais je ne suis pas concernée n’étant pas juive je passe probablement à coté de beaucoup de choses.

    • Comparaison n’est pas raison, mais bon sang, quand est-ce que cet état va-t-il être nommé comme il le mérite ? Des élus d’extrême-droite, poursuivis par leur justice pour népotisme, sont à la tête de l’état sans discontinuer depuis des années. Ce pays, des gens disparaissent des années, sont torturés, sont enfermés, sans procès, ni charges. Des gens y sont abattus dans la rue, parfois sans raison aucune (à part celle d’être mal nées évidemment, ce n’est jamais purement au hasard). Les manifestations font l’objet d’exécutions par balle et de mutilations. Tout cela, ça ressemble par exemple au Chili ou à l’Argentine des années 70, mais... impossible de faire le moindre parallèle... Car comparaison n’est pas raison. Et parce que chaque situation ignoble mérite évidemment que l’on en nuance chaque parallèle...

      Partout, à toutes les époques, ces faits auraient du conduire la plupart des observateurs à conclure que la politique menée par les gouvernements de cet Etat est une ignominie. Mais aujourd’hui, rien que le penser peut nous conduire en prison. Je sais, je devrais parler au futur... mais dans plus en plus d’endroits, il faut le dire au présent. La définition scélérate est en cours de passage dans le droit dans la plupart des pays d’Occident.

      Alors quand les plus grands zélateurs de cet Etat gouverné par des élus d’extrême-droite (on a le droit de le dire ou pas ? c’est juste purement factuel, mais sait-on jamais ?) se permettent de faire de la provocation auprès du petit peuple, blam, il faudrait que le petit peuple soit capable de faire la part des choses et de disserter (vous vous en souvenez du coup du boxeur qui a pour circonstance aggravante de ne pas parler comme un gitan ?). Et nous là, les aveugles , il faudrait qu’on décide qu’il y a un méchant et un gentil, et un méchant très très méchant, et un gentil pas si gentil mais bon, faut pas se leurrer hein, les méchants méchants existent. Évidemment qu’ils existent, QUI a dit le contraire ? Alloooo ?

      L’ignominie des actes et des faits ne produit pas le Bien. En premier lieu chez ceux qui la tolèrent et nos pays la tolèrent beaucoup trop à mon goût.

      Alors des insultes sorties de leur contexte face à une énième provocation... ... ... franchement. Là, je me sens comme Ponce Pilate...

    • On perd aussi de vue que le monsieur venait tout juste de vomir ses propres saloperies dans le Figaro (interviouvé par Eugénie Bastié) tout juste ce vendredi là :
      http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2019/02/15/31003-20190215ARTFIG00248-les-82168216gilets-jaunes-avocats-involontaires-d

      On va faire semblant de ne pas voir que, une fois de plus, c’est le monsieur lui-même qui agresse toute une partie de la société au nom de sa religion et/ou son origine géographique, et applique la notion de « alya intérieure » à la France (ça c’est pour celui qui, ici, s’indigne qu’on importe les problématiques du conflit israélo-arabe…) :

      Les actes antisémites ont augmenté de 74 % en 2018. Si on n’avait pas vu certains « gilets jaunes » faire la quenelle ou d’autres associer les noms de Macron et de Rothschild, et si deux portraits de Simone Veil n’avaient pas été recouverts par des croix gammées, ces chiffres seraient probablement passés inaperçus. Comme les voitures quotidiennement incendiés, ç’aurait été « business as usual ». Là, l’occasion était belle de rapatrier l’antisémitisme et de dénoncer la résurgence d’une haine bien de chez nous. Mais ce n’est pas la faute des « gilets jaunes » si la France connaît aujourd’hui ce qu’Édouard Philippe a appelé une « alya intérieure ». De plus en plus de Juifs quittent les communes de banlieue où leur vie devient infernale pour certains quartiers de Paris ou pour… Limoges, justement. Un antisémitisme venu du Maghreb, de Turquie, du Moyen-Orient, d’Afrique et des Antilles s’implante en France et on en a pour longtemps. Quand, lors d’une de mes émissions de France Culture, Georges Bensoussan a mis cette réalité en évidence, il a été accusé par Olivier Schrameck, alors président du CSA, d’« encourager des comportements discriminatoires ». Dans sa lettre envoyée à France Culture, le même Schrameck m’a reproché (en me nommant « l’animateur ») de « n’avoir, à aucun moment, contribué à la maîtrise de l’antenne ». Bensoussan a été poursuivi en justice et finalement relaxé par la 17e chambre. Sa mésaventure témoigne de la force en France du parti du déni. Ce parti est très prompt à se mobiliser contre l’extrême droite. Mais ce ne sont pas des « gilets jaunes » qui ont scié les deux arbres plantés à la mémoire d’Ilan Halimi là où il a été retrouvé agonisant. Ce ne sont pas non plus des excités de la fachosphère qui ont traité l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui de « pute à Juifs » parce que après l’attentat de Strasbourg elle a osé déclarer : « Il faut que l’islam se soumette à la critique ! Qu’il se soumette à l’humour ! Qu’il se soumette aux lois de la République ! On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens : “L’islam est une religion de paix et d’amour et c’est juste le terrorisme qui est mal.” »

      Auparavant, les considérations vachement intéressantes sur les « émeutiers » qui « appellent de leurs voeux » la bavure à la Malik Oussekine :

      Aux États-Unis, si les policiers avaient été attaqués, frappés ou lynchés par des manifestants, ils auraient fait usage de leurs armes létales, et, au nom de la légitime défense, ils n’auraient subi aucune sanction. Ce n’est certes pas un exemple à suivre, mais ne nous trompons pas d’époque : nous sommes entrés dans l’âge de la banalisation des violences antipolicières. En 1968, on criait bêtement « CRS SS » mais aucun étudiant, aucun ouvrier n’aurait eu l’idée de jeter sur les policiers des boules de pétanque, des bouteilles d’acide ou des billes d’acier. Dans les quartiers dit sensibles ou lors de toutes les manifestations, ce sont les flics désormais qui ont peur. Il y a des violences de leur côté, c’est vrai, mais la plupart d’entre eux font preuve d’une retenue exemplaire et parfois héroïque, hantés qu’ils sont par la mort de Malik Oussekine pendant une manifestation contre la loi Devaquet. Malik Oussekine : c’est précisément la bavure que les émeutiers parmi les manifestants appellent de leurs vœux pour faire converger les luttes et embraser le pays.

      Et comme par hasard, le type raciste qui pense que les manifestants appellent de leur voeux de se faire arracher les yeux et les mains, le lendemain, il tombe sur un groupe de GJ et il se fait – quelle surprise ! – insulter devant des caméras qui filment.

      Donc dans l’ordre de mes idées :

      – premièrement number one : je m’en contrefous. Je ne suis pas allé ausculter la vidéo, parce que je m’en tape. Comme vient de poster simplicissimus : « effet d’imposition de problématique ». Mais comme ça dérape ici sur Seenthis, je donne mon avis.

      – a priori, je me méfie d’individus qui beuglent des « Retourne à Tel Aviv », dans la vraie vie je pense qu’un excité comme ça, il risque de glisser vers du plus explicite et con rapidement ;

      – mais en même temps, face à un sioniste, ça peut tout à fait être une façon (assez conne, mais pas illégitime) de retourner l’idéologie du monsieur contre lui-même. La version du sionisme qui a établit Israël, et qui est clairement dominante dans ce pays, mais aussi (surtout ?) parmi les principaux soutiens historiques à Israël repose sur deux idées centrales : l’intégration des juifs ne serait pas possible dans leurs pays d’origine, et le refus historique de l’assimilation des sionistes européens à leur environnement arabe en Palestine. À partir de là, on peut tout à fait considérer qu’on renvoie avec cette phrase le pseudo-philosophe à la logique même de ce qu’il soutient.

      Je l’ai écrit auparavant : ce n’est pas la lecture que j’adopterai spontanément face à un excité qui hurle des phrases toutes faites, mais en même temps, la phrase elle-même peut tout aussi bien se lire comme l’expression de la logique de Finkie.

      – et même dans le cas d’une lecture plus négative de l’expression, faut vraiment avoir les oeillères pour s’indigner qu’un type qui vient, 24 heures auparavant, de désigner toute une partie de la population comme extérieure à notre culture et porteuse d’un antisémitisme atavique, se mange en retour sa propre potion. Ce type vient tout juste de proclamer que les pas-de-chez-nous musulmans sont antisémites.

      Il a aussi marqué les esprits pour avoir commenté, pour un quotidien Israélien (on se demande qui « importe » quoi…), la situation très « intifada » des banlieues françaises, en des termes fleuris :
      https://www.nouvelobs.com/societe/20051123.OBS6303/finkielkraut-les-noirs-et-les-arabes.html

      « En France, on a tendance à réduire ces émeutes à leur dimension sociale, de les voir comme une révolte des jeunes des banlieues contre leur situation (…) », affirme l’éditorialiste. « Le problème, c’est que la plupart de ces jeunes sont des noirs ou des Arabes avec une identité musulmane. » Selon lui, la preuve en est que, « en France, il y a également d’autres immigrants en situation difficile -Chinois, Vietnamiens, Portugais- et ils ne prennent pas part aux émeutes. Donc, il est clair qu’il s’agit d’une révolte avec un caractère ethnico-religieux ».

      « Serait-ce la réponse des Arabes et des noirs au racisme dont ils sont victimes ? », s’interroge-t-il tout de même, avant de se répondre : « Je ne le crois pas, parce que cette violence a eu des signes précurseurs très inquiétants ». L’écrivain en veut pour preuve le match France-Algérie de football, en octobre 2001, au cours duquel des jeunes avaient sifflé La Marseillaise. "Les gens disent que l’équipe nationale française est admirée par tous parce qu’elle est « black-blanc-beur ». En réalité, l’équipe nationale est aujourd’hui « black-black-black », ce qui en fait la risée de toute l’Europe."

      « Un pogrom anti-républicain »

      Alain Finkielkraut explique par ailleurs que, « sur ce sujet, il faut être clair ». « On a tendance à avoir peur du langage de vérité, pour des raisons ’nobles’. On préfère dire ’les jeunes’ que ’noirs’ ou ’Arabes’. Mais on ne peut sacrifier la vérité, quelles que soient les nobles raisons. Il faut bien entendu éviter les généralisations : Il ne s’agit pas de tous les noirs et de tous les Arabes, mais d’une partie des noirs et des Arabes. »

      S’il précise ne pas avoir employé le terme « Intifada » pour désigner les violences urbaines, l’écrivain a « pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez ça, on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoiqu’il en soit, ici, il n’y a pas d’attentats et on se trouve à une autre étape : je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom antirépublicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme République. »

      Alors voilà, même si je trouve que « retourne à Tel Aviv », c’est pas jojo, en gros, le type se prend exactement sa propre saloperie dans la tronche. Et plutôt en moins impoli que ce qu’il raconte dans tous les crachoirs qu’on lui tend.

    • Le niveau monte :

      @mad_meg @valk, si je vous disait « rentrez dans votre cuisine ! » je crois pas que vous vous demanderiez si c’est par gourmandise ou par sexisme.

      MadMeg et ValK ne passent pas leur temps à promouvoir un État fondé sur l’idée que la cuisine est le pays exclusif des femmes, que les femmes ne peuvent être en sécurité que dans la cuisine, qu’il faut installer les femmes dans la cuisine de quelqu’un d’autre en prétendant que la cuisine était de toute façon mal tenue, et qui passe son temps à bombarder le salon des voisins parce que ça menacerait l’existence de la cuisine des femmes.

      Si elles faisaient la promotion d’une telle idéologie et défendaient les conséquences pratiques d’une telle idéologie, alors leur dire de retourner dans cette cuisine qu’elles aiment tant ne serait pas totalement illégitime (ce serait con, parce que oui ça reviendrait en partie à donner raison à cette fadaise, mais ce ne serait pas non plus totalement farfelu de leur retourner leur propre logique).

      Et, oui, c’est sans doute l’analogie la plus ridicule que j’ai lue depuis bien longtemps.

    • « qui, ici, s’indigne qu’on importe les problématiques du conflit israélo-arabe »

      Que ce soit importé n’implique pas de tomber dans le panneau.

      Alors voilà, même si je trouve que « retourne à Tel Aviv », c’est pas jojo, en gros, le type se prend exactement sa propre saloperie dans la tronche.

      Et donc faudrait laisser passer ? C’est de la merde, c’est pas interdit de le dire et pourquoi mais manifestement ça pose problème.

    • Merci @nidal. J’ai préféré ne pas relever tellement j’ai eut le souffle coupé par un tel argument. Puis je me suis dit que j’avais mal compris. (Formément, en tant que femme, je suis imprégnée par la pré-culpabilité). Puis je me suis dit que ça allait faire dévier le débat, même si ça m’aurait permis d’en remettre une couche au sujet de Ingrid Levavasseur qui, pour le coup, elle, a été réellement, physiquement, agressée (bon sang mais elle s’est pris une explosion dans les jambes quoi !)... et dont personne ne parle ; quelqu’un-e m’a dit sur twitter avec un humour jaune : « pour les agressions contre les femmes, veuillez attendre le 8 mars ! »
      Puis au final je me suis dit que je m’étais faite mal comprendre, qu’en plus l’expression n’était pas complète, pas exactement celle là. Le « on est chez nous », j’ai adoré l’accompagner dans les manifs anti-racistes justement, et c’est effectivement comme ça qu’il faut prendre l’interjection du futur terroriste qui agite son kefieh palestinien en le hurlant face à l’un des représentants les plus prolixe de ses oppresseurs. Alors j’ai ré-écrit mon témoignage de manière plus précise, pour accompagner celui de @touti qui m’a énormément touchée. Pour expliquer pourquoi, en étant tou-te-s blessé-e-s après des années de luttes, il nous est impossible de ne pas réagir dès qu’on voit des détournements comme ça. Même si, oui, il s’agit peut-être d’un effet d’imposition de problématique. Enfin c’est pas comme ça que je le vois non plus. Depuis des semaines, de moins en moins de gens font le travail épuisant de contextualiser et documenter les bases jaunes de ce mouvement. J’ai accompagné un temps @arnoferrat sur ce chemin, j’avoue avoir un peu lâché l’affaire pour plein de raisons. Mais oui il y a du racisme (dont l’antisémitisme) dans ce mouvement depuis le début, toute la dieudosphère et la soralsphère s’y est donné rendez-vous. Et c’est horrible de l’avoir vu nié, minoré, particulièrement le 22 décembre, et de le voir exploser sur une fausse circonstance qui va laminer encore plus la cause palestinienne.
      Et d’ailleurs voir Finkelkraut se rattraper au branches pour dire que ce n’est pas son judaïsme qui a été agressé mais son sionisme, alors que Dieudonné et Soral lancent leur meute contre lui, ...
      C’est l’horreur intégrale.
      Alors oui, j’avoue que tes propos, ici, dans toutes ces contextualisations, dans un milieu évidemment complètement anti-raciste, me font très très peur @colporteur.

    • ça pose problème

      On le met en prison l’insulteur ?! Et tous les zantisémites avec !? Ou on les dézingue à coup de LBD40 ? On me susurre à l’oreille qu’on devrait les rééduquer. A coup de programme scolaire © Blanquer avec drapeau Frâââânçais pour se tenir au chaud !

      Non. J’ai compris.

      On psalmodie tous en chœurs.

      Et je sors le martinet et je me flagelle : j’ai pas réagi comme y faut, les insultes c’est le mal, les insultes à finki, c’est l’antisémitisme, mélenchon est un antisémite parce qu’il a pas réagi assez vite é comme y faut lui aussi, et tous ceux qui parlent dans le poste ont raison.

      On a un gouvernement au bas mot pétainiste, qui prend des mesures qui distilleront leurs effets délétères pendant au bas mot 20 ans, et il faudrait défendre les manipulations de ce pouvoir pervers et malveillant ?

      #démission_de_la_pensée

    • Ben les injures raciales oui, c’est puni par la loi, en l’occurrence faudra la changer en effet pour que ça colle mais on est bien partis pour (sarcasme parce que les trucs trop gentils ici ça passe pas on se croirait sur twitter :p ).

    • ... d’ailleurs :

      Pénalisation de l’antisionisme : « On met le doigt dans un processus totalitaire » avec un retour du délit d’opinion

      Dominique Vidal

      https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/penalisation-de-l-antisionisme-on-met-le-doigt-dans-un-processus-totali

      Évidemment que c’est une forme d’antisémitisme, une provocation grossière et ceux qui s’y sont livrés méritent d’être poursuivis par la justice. On ne peut pas faire semblant de camoufler l’antisémitisme derrière des paroles antisionistes. Évidemment qu’il faut les condamner.

    • Oui, Macron et A.F. cherchent à imposer des problématiques, « nous ou le RN » dit le manager en chef face au GJ, « le système républicain et ses élites ou l’antisémitisme et la décadence » dit l’autre atrabilaire. Et là ça a bien marché. Il se pointe avec la garantie qu’il y aurait des réactions antisémites, et du filmage, Il se marre parce que ça marche impec. Une fois que ce scénario à trouvé ses figurants à quoi ça rime de prétendre qu’il y a pas d’antisémitisme là dedans ? Non, il n’y a pas besoin d’être « moraliste », favorable à A.F. ou à Macron, ni même « Juif » pour entendre ce qui a été dit.

      La gauche dont je cause c’est pas simplement la FI et son nationalisme, c’est celle que l’on trouve aussi ici, prise dans le retour du #socialisme_des_imbéciles comme #campisme_de_zombies.

    • Finalement, plus personne n’a entendu « sale juif », et pas Finkelkraut en tout cas, mais on a quand même qq chose d’autre à se mettre sous la dent. OUF ! Et je vais te dire. Je te crois. Le gars il est antisémite, et les GJ sont confis d’antisémites. En fait, je ne m’étais pas posé la question. Et je n’étais pas allé voir. Je ne m’étais pas positionné sur ce sujet. Alors me faire mettre dans un sac ma foi fort peu... solide ?... ça me fout en rogne.

      Note que la Justice va être contente, elle va pouvoir faire ce qu’elle sait bien faire : condamner. Parce que tout le monde le dit : c’est le mal réincarné ce gars là, bien connu des services de police et même qu’il serait salafiste, j’vous l’avais bien dit que... Z’avez même pas honte d’aller patauger dans cette fange.

      D’un côté, faut pas moufter (gvt). De l’autre, faut accepter de se faire insulter (moralinator), alors même qu’on a refusé de cautionner cette #imposition_de_problématique. La super alternative.

    • Ta définition du Point Godwin, @nidal, me parait assez flottante. À ce compte il n’y aurait d’antisémitisme que Nazi et passé. Ben non, le socialisme des imbéciles c’était dans le Mouvement ouvrier et avant le NSADP. Quand au campisme des zombies, il a émergé pendant le guerre froide sous Staline et continue ses petites mues au gré des survivances d’un anti-impérialisme « évidemment » de gauche.

      Et non ce n’est pas que l’oubli de la guerre de classes voulut par le pouvoir et ses média. La guerre de classes dans le salariat généralisé, elle divise les salariés entre eux, ici, derrière l’unitarisme proclamé des GJ, division entre ceux qui veulent voir chacun à sa place, le Juif en Israel et l’ouvrier au travail, et ceux qui d’emblée troublent et récusent ce jeu des places.

    • On notera que le seul juif dont il est documenté qu’il se soit fait ouspiller par des GJ est un insulteur compulsif officiant à la radio et qui s’est dit qu’il allait aller faire un bain de foule parmi les GJ, accompagné par des caméras, cela va de soit, et cela a déjà été signalé.

      Si les GJ se filtraient les uns les autres par religion, ça se saurait, et pas qu’un peu. Mais nan. Et il faut orchestrer une provocation pour que la chose prenne enfin.

      C’est qui les idiots utiles ? (J’ai pas ta culture historique pour glisser une référence bien sentie, désolé)

    • MadMeg et ValK ne passent pas leur temps à promouvoir un État fondé sur l’idée que la cuisine est le pays exclusif des femmes, que les femmes ne peuvent être en sécurité que dans la cuisine, qu’il faut installer les femmes dans la cuisine de quelqu’un d’autre en prétendant que la cuisine était de toute façon mal tenue, et qui passe son temps à bombarder le salon des voisins parce que ça menacerait l’existence de la cuisine des femmes.

      Merci @nidal pour ce développement, effectivement je ne prône pas de retour des femmes à la cuisine !
      C’est un sujet bien sensible que j’ai lancé, je ne m’était pas rendu compte que c’était aussi sensible.
      Merci pour toutes ces infos pour se faire un avis et merci @val_k pour ta veille assidue sur les GJ.

    • Je vois pas où est le problème de reconnaître que Finkielkraut a été victime d’antisémites. Faut quand même être soit sacrément de mauvaise foi soit avoir vécu dans une cave depuis 15 ans pour pas comprendre qu’aujourd’hui tous les antisémites à la mode Soral/Dieudonné n’ont que le mot « sioniste » à la bouche au lieu de « Juif », pour ne pas tomber trop facilement sous le coup de la loi (d’où la réaction du pouvoir qui veut donc rendre ça synonyme, prenant acte de la manip de l’extrême droite). Du coup effectivement ça devient plus compliqué d’être antisioniste aujourd’hui (sans doute faut-il se questionner sur la pertinence du concept). Tout cela ne m’empêche pas de détester Finkielkraut mais faut avouer qu’il a fait un joli coup (il sourit sur les vidéos, vous avez vu ?).

    • Merci @sinehebdo pour ce texte très pertinent que je n’avais pas lu. Il me suggère qu’il faudrait peut-être que je me taise, donc, sur le sujet, n’étant ni juive ni gilet jaune puisque, à force de militer sur le web, j’ai sans doute développé moi aussi une tendance à une « vigilance » peut-être exacerbée. Et pourtant, c’est cette vigilance même qui fait, exactement, ce que je suis aujourd’hui, et qui a permis les multiples décryptages auxquels j’ai participé ici et ailleurs...
      Mais là... Je n’ai plus de mots pour lutter.

      Ce matin une grosse vague blanche et bleue a déferlé pour faire condamner l’antisionisme. Et on apprenait que "_le principal suspect*" avait "_évolué en 2014 dans la mouvance radicale islamiste, d’obédience salafiste." Et malgré ça, il n’avait "_*jamais fait l’objet d’un suivi au titre du Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT)._"
      Dixit un policier qui l’aurait reconnu :
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/injures-contre-alain-finkielkraut-le-suspect-a-evolue-dans-la-mouvance-is
      Voici donc actuellement la seule "preuve".
      Pourtant, sur le sujet, on peut dire que ces dernières années, il en faut bien peu pour être fiché terroriste. Je continue donc à douter, et non à nier, parce que pour condamner, il me faut des preuves tangibles, désolée. Et s’il n’est plus permis de douter, alors je n’aurai plus aucune raison de m’exprimer publiquement.
      Et dois-je le répéter encore et encore, j’exècre l’antisémitisme comme tous les autres racismes, profondément, viscéralement.

      Ce soir, à 19h, j’ai entendu des propos absolument immondes, abjects, et précisément racistes, de la par de Finkielkraut, parlant de grand-remplacement sur le plateau de BFMtv. A une heure de grande écoute. Et là les faits sont têtus. Renseignés. Enregistrés. Et diffusés avec une audience énorme (comme à chacun de ses buzz). Je viens, enfin, quatre longues heures plus tard, de voir un de mes innombrables contacts twitter s’inquiéter de ce que personne ne condamne lesdits propos... Ce silence n’est absolument pas un détail pour moi. Pourquoi ne l’ai-je pas fait moi-même ? Devinez... (une des réponse est à la fin de ce comment-taire)

      En te lisant sous l’article de Claude Askolovitch, @aude_v, tu as fait écho à ce que j’ai ressenti encore aujourd’hui : du #mépris_de_classe parce qu’il faudrait s’exprimer, face à un philosophe, comme un philosophe, et même mieux que ce philosophe ! Pas d’injure, pas de haine, de la mesure, sans foi mais avec loi, quand bien même tu connaitrais intimement des gens, peut-être même des ami-e-s, peut-être même de la famille, qui seraient mort-e-s en Palestine... N’est pas Alain Badiou qui veut : https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151112.OBS9357/lettre-ouverte-a-alain-finkielkraut-par-alain-badiou.html
      Sur ce point, sensible, je n’ai pas de preuve, je ne le développerai pas plus que la condamnation. Mais il n’est pas moins une autre piste pour ce déchainement de haine, que je n’ai jamais niée.

      J’ai aussi assisté aujourd’hui à une #indignation_sélective puisque les attaques sexistes et physiques (bon sang : une explosion à ses pieds !) contre une femme, toute ignoble et menteuse soit-elle, n’ont quasiment pas été dénoncées.

      Je ne me vois pas défiler demain aux côtés de celleux qui instrumentalisent l’antisémitisme. J’aurai aimé être Place Jean Ferrat mais... Peut-être le meilleur des hommages à toutes les victimes de l’antisémitisme et de tous les racisme sera juste de faire silence.

      Pour finir, donc, je ne te répondrai pas sur twitter, @colporteur, mais ta manière de faire, ici comme là-bas, signifie beaucoup pour moi, quand, face à une personne qui doute, tu ne sais apporter que certitudes (mal) biaisées, injonctions à la condamnation, insinuant qu’à défaut je soutiendrai l’antisémitisme : tu me méprises donc.
      Ce ne sont pas les injonctions qui me décident. Au contraire. Comme le prosélytisme, elles me font fuir (le temps de comprendre) puis combattre, que j’ai eut raison ou tord, ce qu’il faut combattre. Mais je n’ai jamais eut la moindre difficulté à reconnaitre mes tords, et même à les reconnaitre publiquement, sachant que cet acte grandit bien plus qu’il ne détruit. Ce n’est pas à cet endroit que je situe une éventuelle fierté qui, comme l’égo, fait partie des choses que j’apprends à déconstruire, la trouvant souvent mal placée sauf à la fin d’une tache fastidieuse bien accomplie... Et c’est loin d’être fini...

    • Il faut se taire, oui, mais pas parce qu’on n’est pas juif ni gilet jaune, il faut se taire parce que ce sujet qu’on nous impose n’est PAS intéressant, c’est juste un piège tendu par Finky, dans lequel on tombe à pieds joints.

      Si l’antisémitisme, en général, est condamnable et grave, dans ce cas précis, je n’en ai rien à battre. C’est comme si quelqu’un avait traité Finky d’enculé et qu’on passait 25 pages à discuter de l’homophobie de cette insulte. Certes c’est homophobe, mais une fois qu’on l’a dit, il est temps de rapidement passer à autre chose.

    • Tout cela ne m’empêche pas de détester Finkielkraut mais faut avouer qu’il a fait un joli coup (il sourit sur les vidéos, vous avez vu ?).

      (Tiens, tiens ...) Oui, oui, moi je l’ai vu. Et la première remarque que je me suis faite c’est : « Mais qu’est-il allée faire dans cette galère ce Môssieu Finkielkraut ? »
      Mais bon, pour penser ça, il faut surement être un anti-sémite crypto-soralien mâtiné de dieudonnisme. J’ai entendu « complotiste » dans le fond de la salle. Vous savez c’qu’y vous dit, le « complotiste », bande de petits salopiaux ?

    • Sinon, (les petits salopiaux du fond de la salle) pour un petit retour aux fondamentaux, je vous recommande la lecture fort roborative de « Comprendre l’antisémitisme » (Agnès Maillard). Je l’ai lu (si, si) et ça n’a rien à voir avec l’antisémitisme de circonstance ayant cours au ministère de la post-vérité et relayé par la médiacratie qui instinctivement va toujours du même côté : celui où la gamelle est la mieux remplie.

    • Je trouve quand même que la discution est interessante, et j’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps. A la base je n’avais que l’article du figaro qui ne rapportait pas d’injure antisémite et c’est plus tard que j’ai eu connaissance du « retourne chez toi à tel aviv » via @colporteur et qui reste ambigüe.

      @alexcorp tu dit :
      il faut

      ...avoir vécu dans une cave depuis 15 ans pour pas comprendre qu’aujourd’hui tous les antisémites à la mode Soral/Dieudonné n’ont que le mot « sioniste » à la bouche au lieu de « Juif », pour ne pas tomber trop facilement sous le coup de la loi

      J’avoue ne pas beaucoup lire ou écouté Soral/Dieudo ni Finky et ne pas etre experte dans leur rhétorique et sur @seenthis on en parle pas tant que ca. Soral/Dieudonné utilisent le mot sionisme à la place de juif pour masquer leur antisémitisme. Je le reconnais sans soucis.
      Mais est ce que je doit jeter l’intégralité de l’antisionisme avec et laisser l’antisionisme devenir un sujet prohibé et réprimé par la loi au prétexte que certain·nes utilisent mal le mot ? Je dit ca car c’est ceci qui nous est suggéré vigoureusement actuellement.

      Je pense que non, d’où l’intérêt pour moi de la discutions.
      Si on doit interdire les mots car certain·nes s’en servent mal, a ce compte là je voudrais d’abord qu’on interdise et réprime le mot amour vu le nombre de viols, de meurtres et de haine qu’il sert à dissimuler.

      –----------

      Comme le souligne @val_k pour Levavasseur pas beaucoup de réactions ( de moi y comprise). Merci @val_k pour ta vigilance.

      Manifestement on en aurais parlé si on l’avais traité de « sale juive ». Mais selon checknews on l’a traité en fait de « sale pute » ce qui à l’air de rendre les choses totalement inoffensive !

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/18/la-gilet-jaune-ingrid-levavasseur-a-t-elle-ete-victime-de-propos-antisemi

      A mon avis la putophobie tue plus aujourd’hui en France que l’antisémitisme mais tout le monde s’en fiche.

      –------
      @sinehebdo dit

      C’est comme si quelqu’un avait traité Finky d’enculé et qu’on passait 25 pages à discuter de l’homophobie de cette insulte. Certes c’est homophobe, mais une fois qu’on l’a dit, il est temps de rapidement passer à autre chose.

      Pour moi c’étais pas si claire le fait que ces insultes soient antisémite, d’ou l’intérêt de l’échange ici pour moi. Désolé d’avoir fait perdre leur temps à celleux qui ont cette impression, ce n’est pas du tout la mienne. Je pense que étant connaisseur du sujet ca doit te fatigué plus que moi (comme je peu être usé sur certains sujets féministes dont j’ai deja parlé en détail 700 fois). Je ne suis pas très engagé sur la cause palestinienne et j’ai grandi dans une famille plutot antisémite (même si le sujet n’était jamais ouvertement abordé) alors je ne me sent pas très à l’aise avec tout ceci et je peu me faire manipulé facilement sur ce sujet. Il faut que je lise ton livre @monolecte j’en ai manifestement un grand besoin, merci pour le rappel @sombre .

      Les journaux/politiques entretiennent cette confusion antisémitisme=antisionisme qui a quand même des chances d’avoir des conséquences sur tou·tes les antisionistes, qu’illes soient antisémites ou pas. Il me semble que c’est un des désirs du gouvernement d’extrême droit au pouvoir en Israël actuellement de crée cet amalgame. Connaissant le contexte actuel il y a plus de chance que ca ait des conséquences sur les antisionistes que les antisémites. Je ne sais plus qui rappelait judicieusement que Macron voulais commémoré Pétain et qu’on a eu droit aussi à des tentatives officielles de commémoration de Maurras l’année dernière.

      Le gouv cherche à faire croire que les GJ sont des antisémites et il cherche aussi à interdire toute forme d’expression antisioniste (interdiction du BDS par exemple). Le gouv a d’ailleurs plutot un problème quant les supposés antisémites sont racialisé·es ou de gauche (ici l’antisémite GJ identifié est maintenant un crypto-salafiste) que quant c’est des pétainistes maurrassien·nes catholiques blanc·hes de la manif pour tous (à celleux ci le gouv propose de commémoré Pétain & Maurras et de repousser la PMA ad vitam æternam). Le décorticage de leurs méthodes et des implications du problème fait collectivement ici me semble une bonne manière de faire. Merci @seenthis

    • Enfin on reconnait le talent de cette crapule d’A.F. ! Il a retenu de son gauchisme passager l’usage de la provocation, ici pour lancer un #scandale_médiatique afin de supplanter la contestation dans le débat publique. Arrivé à ses fins, il peut déverser ses habituels propos racistes.
      Cet aide de camp du régime mis à part, je ne comprends toujours pas pourquoi ce serait un tel problème d’admettre que ce que l’on entend sur ce bobino a été dit et est antisémite.

      Mon point est ni méprisant ni Godwin : on vérifie avec cette (mise en) scène qu’il existe bien une exploitation de l’antisémitisme, ça n’autorise pas à taire l’antisémitisme réellement existant qui se manifeste à cette occasion. C’est quoi votre problème ?

    • L’image que tu fournis ne laisse aucune ambiguité @colporteur
      et je pense que le fait que des GJ puissent être antisémite n’est pas nié ici. Ce qui sème la confusion il me semble c’est qu’au niveau du vocabulaire, les propos rapporter référaient au sionisme et non au sémitisme de A.F. Et comme ce gouv et la loi ne font pas dans la dentelle, le projet semble être de réprimé l’antisionisme comme étant une forme d’antisémitisme.
      Avec les éléments que tu apporte, effectivement on peu quant même dire que A.F à reçu des insultes antisémites. Et à mon avis si c’etait pas cette fois là, je doute pas que des GJ peuvent être antisémite et insulté A.F. ou des juif·ves sur le mode de l’affreuse pancarte que tu rapporte. Ce constat fait, il me semble qu’il y a de quoi aller plus loin.

      Derrière ceci ce qui me semble interessant c’est la complexité du mouvement GJ qui mélange des gens d’extrème gauche et d’extrème droite ainsi que des absentionnistes dont on sais pas trop ce qui va sortir et quant on regarde l’Italie ca demande quant même qu’on réfléchissent. A.F. est effectivement un fin manipulateur bien toxique. Le gouv qui cherche à montré le coté FN des GJ et réduit le future à des alternance droite-droite à bien reconnu son talent en faisant de lui un immortel en charge de l’excision de la langue.

      Peut être que vous avez l’impression de dire des choses que vous avez déjà dit 100 fois, mais j’ai pas pu tout lire et en faire un synthèse ici, même si c’est à partir du cas de A.F. ca me semble bien.

    • @mad_meg

      Soral/Dieudonné utilisent le mot sionisme à la place de juif pour masquer leur antisémitisme. Je le reconnais sans soucis.
      Mais est ce que je doit jeter l’intégralité de l’antisionisme avec et laisser l’antisionisme devenir un sujet prohibé et réprimé par la loi au prétexte que certain·nes utilisent mal le mot ? Je dit ca car c’est ceci qui nous est suggéré vigoureusement actuellement.

      Personnellement je pense que l’antisionisme est un concept galvaudé qui avait du sens au début du 20ème siècle (et pouvait être de gauche) mais qui aujourd’hui est fortement sujet à caution et sa récup ostensible par l’extrême droite doit nous poser des questions. Cela ne veut pas dire qu’être antisioniste veut dire être antisémite, on est d’accord. Cela dit, aujourd’hui, quand quelqu’un dans une conversation utilise le terme « sioniste » pour désigner (et dénigrer) quelqu’un, je tique un peu, y a 9 chances sur 10 pour que la personne ait un problème avec les juifs en général. Il faudrait quand même se poser des questions sur ce que veut dire être antisioniste aujourd’hui. Je suis fermement opposé à la politique israélienne mais je ne me considère pas comme antisioniste, étant plutôt pour une solution à 2 États (mais tout ça n’est que le point de vue d’un petit français qui n’a jamais mis les pieds là bas).

      @sombre

      (Tiens, tiens ...) Oui, oui, moi je l’ai vu. Et la première remarque que je me suis faite c’est : « Mais qu’est-il allée faire dans cette galère ce Môssieu Finkielkraut ? »
      Mais bon, pour penser ça, il faut surement être un anti-sémite crypto-soralien mâtiné de dieudonnisme. J’ai entendu « complotiste » dans le fond de la salle. Vous savez c’qu’y vous dit, le « complotiste », bande de petits salopiaux ?

      Finkielkraut adore se victimiser, lui et ses idées, rien de nouveau, il suffit de l’écouter sur France Culture tous les jours (bon courage). Il savait pertinemment qu’il se passerait ce genre de trucs, comme à Nuit Debout, c’est ça qu’il cherchait, pour se donner de l’importance. C’est un peu triste qu’à chaque fois ça marche.

    • Je crois que je me réfère à une tout autre toile de fond que les autres intervenants ici. Cela fait des semaines qu’une lutte politique oppose de nombreux gilets jaunes à des tendances confusionnistes et fascistes présentes au sein du mouvement. Il ne s’agit pas de morale mais d’interventions orales et d’actions concrètes où le racisme n’a pas cours : alliances et appels communs avec le Comite justice et vérité pour Adama, appel de Commercy ; autodéfense collective contre les incursions des fafs dans les manifs, revendications non limitées aux « Français », etc.
      Et c’est pas gagné ! des collectifs se divisent (par exemple sur le rapport aux migrants), des conspirationnistes sabotent des ag (comme ce fut le cas la semaine dernière pour une coordination Ile de France interrompue par un tonitruant : « Le franc maçon il parle pas ! » suivi de 45 minutes de bordel).
      Comme racisme, l’antisémitisme a pour particularité fort piègeuse de se présenter comme émancipateur : il s’attaque à une « race inférieure » qui est la seule du genre a être considérée comme « dominante ». Sur fond de complotisme (du peu de récits « explicatifs » disponibles), voilà un implicite (qui se dit parfois) qui soude une potentielle unité (le centrement sur Rotschild en donne un exemple), à défaire.

    • @alexcorp dit

      Personnellement je pense que l’antisionisme est un concept galvaudé qui avait du sens au début du 20ème siècle (et pouvait être de gauche) mais qui aujourd’hui est fortement sujet à caution et sa récup ostensible par l’extrême droite doit nous poser des questions. Cela ne veut pas dire qu’être antisioniste veut dire être antisémite, on est d’accord. Cela dit, aujourd’hui, quand quelqu’un dans une conversation utilise le terme « sioniste » pour désigner (et dénigrer) quelqu’un, je tique un peu, y a 9 chances sur 10 pour que la personne ait un problème avec les juifs en général. Il faudrait quand même se poser des questions sur ce que veut dire être antisioniste aujourd’hui. Je suis fermement opposé à la politique israélienne mais je ne me considère pas comme antisioniste, étant plutôt pour une solution à 2 États (mais tout ça n’est que le point de vue d’un petit français qui n’a jamais mis les pieds là bas).

      C’est effectivement une chose que j’ignorais, à mes yeux ce mot est utilisable pour désigné la lutte pro-palestiniennes et inclue la solution à 2 états.
      En relisant la discution @reka dès le début parle de la définition de mots. Merci à toi @alexcorp de commencé ce travail de définition.

    • « L’homme barbu, qui n’est pas un petit blanc, me dit : "elle est à nous la France". Cette phrase est terrible. Il est en train de dire "nous sommes le grand remplacement et tu vas être le premier à le payer" »

      Soutenir Finkielkraut contre l’antisémitisme et ne pas lui tendre le micro pour qu’il diffuse sa propagande sur le « Grand remplacement », ça devrait être possible (et c’est essentiel).

      https://twitter.com/Melusine_2/status/1097782953718005760
      Bah non ce n’est pas possible et le piège a bien été là ; faire fi de toute l’ambiguïté et du personnage et de la situation pour se retrouver au final à servir la soupe à l’islamophobie et au racisme.

    • Bien sûr que non faut pas se taire, c’est donner raison à la provocation et à l’intimidation. C’est pas parce qu’il y a injonction à se positionner qu’on n’a le choix qu’entre le silence et une position de merde.

      Ce qui est dingue là c’est qu’il ne semble même pas possible de condamner à la fois l’antisémitisme et tout ce que représente Finkie. Parce que c’est Finkielkraut ça passe. Ben non. Si Dieudonné était la cible d’injures racistes ça resterait du racisme. Là tout le monde serait d’accord pour dire bien fait pour sa gueule donc ça passerait crème. Délire.

      Là faudrait laisser passer le torrent de merde qui se déverse depuis trois jours, un antisémitisme refoulé et un racisme antiarabe déboutonné (je précise que je ne parle pas de ce fil — marre des assignations gratuites — mais du barnum politique et médiatique), au pire en s’en foutant royalement parce qu’au fond on n’est pas concerné·e, au mieux en croisant les doigts pour que ça n’ait aucune conséquence.

      Alors oui, il y a une issue, la manif place Jean Ferrat à Menilmontant, en plus ça claque. Regardez les signataires, s’il y en a qui vous débectent tant pis n’y allez pas mais s’il vous plaît ne vous taisez pas.

      (pour Levavasseur pareil ça m’a tordu le bide — pas laisser faire, pas se taire)

    • Contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation,
      pour le combat contre toutes les formes de racisme

      Les tags antisémites du week-end du 9 Février comme la dégradation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi s’inscrivent dans le contexte de cette période de brouillage politique et informatif. Une période qui favorise la résurgence d’un racisme identitaire rappelant celui de l’entre-deux guerres. Ces actes antisémites portent bien la signature idéologique de l’extrême-droite nostalgique du nazisme (croix gammés, croix celtiques, « juden » etc.). Ils témoignent de la progression de la dialectique d’extrême droite à l’échelle nationale et planétaire dans un contexte d’aggravation des inégalités sociales. Or le gouvernement et ses alliés ont choisi d’instrumentaliser ces actes contre les Gilets jaunes, dénonçant leur supposée violence, antiparlementarisme et antisémitisme.

      Pourtant, c’est bien ce gouvernement qui, récemment, entreprenait de réhabiliter le Maréchal Pétain, chef du régime collaborationniste de Vichy. C’est bien cette même classe politique qui trouvait si peu à redire des hommages rendus à Maurras ou à Céline, écrivains violemment antisémites. L’antisémitisme est une affaire bien trop grave pour la laisser à celles et ceux qui, jour après jour, s’emploient à stigmatiser et à réprimer les minorités. Le sommet du cynisme est atteint lorsque, déjà, nous pouvons percevoir le glissement dangereux consistant à attribuer la montée de l’antisémitisme au « communautarisme musulman », comme n’a pas manqué de s’y adonner un Eric Ciotti hélas pas isolé. Le racisme structurel n’est ni le fait des Gilets jaunes, ni le fait des minorités. Il est celui de l’État qui organise une société inégalitaire et violente.

      Nous n’acceptons pas la manipulation dégradante de la lutte antiraciste par tous ceux qui, le plus souvent, ont favorisé le racisme. Nous luttons contre le racisme sous toutes ses formes, nous n’oublions pas non plus tous les actes racistes et toutes les violences policières islamophobes, négrophobes, rromophobes, visant les asiatiques, les personnes LGBT. Ce que disent les chiffres depuis des années tient en une phrase : le racisme avance en France et en Europe. Nous ne manifesterons pas ni ne participerons à la grand-messe organisée par les forces et partis politiques, ceux qui se disent progressistes avec ceux qui s’inscrivent contre le mouvement social, et qui affirment ensemble : « le racisme, ce n’est pas la France. » Cet « antiracisme », vidé de sens social et politique, est celui des pompiers pyromanes. L’antiracisme que nous revendiquons reconnaît la responsabilité politique du gouvernement français et des forces politiques alliées qui défileront avec lui. Manifester contre le racisme avec ceux qui, LREM en tête, en sont responsables et l’instrumentalisent relève pour nous de la contradiction et de la faute politique. Nous affirmons que cela ne peut être que contre-productif.

      Nous ne nous laisserons pas prendre en otage entre les instrumentalisations du gouvernement ou celles des officines et ambassades poursuivant un agenda n’ayant rien à voir avec le combat contre le racisme et l’antisémitisme. Notre refus de la haine antisémite comme de toutes les haines raciales nous l’exprimerons sur un terrain dégagé de tout ce qui produit et entretient ces haines. Le mouvement anti-raciste ne servira pas de caution pour salir les Gilets jaunes. La période est dangereuse nous en sommes conscients, et une sortie de crise qui se contenterait de rétablir l’ordre, serait porteuse de conversion à la haine raciale et au fascisme. Les mobilisations exigent des réponses sociales et démocratiques. La responsabilité gouvernementale est totalement engagée.

      Nous appelons à manifester contre les actes antisémites, contre leur instrumentalistion, contre le racisme sous toutes ses formes :

      Mardi 19 février à 19h
      Place Jean Ferrat (Place devant lé métro Ménilmontant) Paris 75020
      Premiers signataires :

      UJFP, PIR, Collectif Rosa Parks, ATMF, FTCR, Femmes plurielles, Fondation Frantz Fanon, AFPS 63, AFPS Paris 14-6, AFPS Paris Sud, Action Antifasciste Paris-Banlieue, FUIQP, Argenteuil Solidarité Palestine, Comité Adama, CEDETIM/IPAM, AFD International, Urgence notre police assassine (UNPA), NPA, Le temps des lilas...

      Personnalités : Ivar Ekeland (mathématicien), Ahmed Abbes (mathématicien), Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue),Stathis Kouvelakis (philosophe), Julien Thery (historien), Maryse Tripier (sociologue), Véronique Bontemps (anthropologue), Gustave Massiah (économiste), Catherine Samary (économiste), Judith Bernard (metteure en scène), Dominique Grange (artiste chanteuse), Alain Gresh (journaliste), François Gèze (éditeur), Barbara Glowczewsky (anthropologue), Geneviève Sellier (professeur émérite), Patrick Simon (démographe), Nicolas Frize (compositeur), Yves Chilliard (biologiste), Michel Harris (mathématicien),Taoufiq Tahani (mathématicien, président d’honneur de l’AFPS), Ugo Palheta (sociologue), Laurent Lévy (essayiste), Saïd Bouamama (sociologue), Kader Attia (écrivain), Isabelle Cambourakis (éditrice), Alima Boumediene Thiery (avocate), Dominique Vidal (historien et journaliste), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Didier Epsztajn (animateur du blog « entre les lignes entre les mots »), Patrick Silberstein (mèdecin et éditeur), Alain Cyroulnik (éducateur syndicaliste), Philippe Cyroulnik (critique d’art), Bernard Dreano (militant associatif), Thierry Labica (études britanniques), Marie Hélène Bacqué (sociologue), Rony Brauman (médecin et enseignant), Hubert Krivine (physicien), Ron Naiweld (historien), Daniel Mermet (journaliste), Irène Jami (professeure d’histoire), Alain Bertho (anthropologue), Armelle Andro (démographe), Michel Maric (économiste), Julien Talpin (sociologue), Toni Negri (philosophe), Nacira Guénif (sociologue), Alexis Cukier (philosophe), Michelle Guerci (journaliste), Fabien Marcot (graphiste), Michaël Löwy (sociologue), Eric Hazan (éditeur), Eyal Sivan (cinéaste et professeur AHK), Christine Delphy (sociologue et militante féministe), José Luis Moraguès (psychologie clinique et psychopathologie, militant antiraciste ), Simone Bitton (cinéaste), Philippe Poutou (porte parole du NPA), Christine Poupin (porte parole du NPA), Olivier Besancenot (porte parole du NPA), Louis Weber (éditeur), Isabelle Garo (philosophe), Anne Jollet (historienne), François Burgat (politologue)...

    • L’antisémitisme est une affaire bien trop grave pour la laisser à celles et ceux qui, jour après jour, s’emploient à stigmatiser et à réprimer les minorités. Le sommet du cynisme est atteint lorsque, déjà, nous pouvons percevoir le glissement dangereux consistant à attribuer la montée de l’antisémitisme au « communautarisme musulman », comme n’a pas manqué de s’y adonner un Eric Ciotti hélas pas isolé. Le racisme structurel n’est ni le fait des Gilets jaunes, ni le fait des minorités. Il est celui de l’État qui organise une société inégalitaire et violente.

      https://christinedelphy.wordpress.com/2019/02/19/antisemitisme-islamophobie-negrophobie

    • @mad_meg je ne dis pas qu’il ne faut jamais parler d’antisémitisme. Il faut en parler quand c’est vraiment l’objet de l’actualité. Mais ici ce n’est pas le cas. C’est la troisième fois depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes qu’une tentative de déstabiliser le mouvement utilise la grosse ficelle de l’antisémitisme. La première fois a bien été démasquée par Askolovitch, c’est pour ça que j’ai remis son article. La seconde fois c’est le tag « Juden » sur la boutique Bagelstein, scandaleux, mais sans rapport avec les GJ. Et la troisième fois c’est Finky qui vient provoquer les GJ comme il était venu provoquer Nuit Debout. Il se fait insulter et jeter comme il le mérite, et quelques unes des insultes font l’objet de discussions sans fin ici. Désolé, je continue à trouver que c’est très largement hors de proportion. Comme à chaque fois, je trouve même que c’est contreproductif dans la lutte contre l’antisémitisme, parce que quand il y a, quand il y aura, de véritables actes antisémites, on se souviendra de toutes ces manipulations, et plus personne n’y croira...

    • @sinehebdo
      Je suis en grand désaccord surtout dans le cas présent ou il faut que toute ambiguïté n’éxiste plus.
      Ambiguïté vis à vis de ce qu’il c’est passé et de la figure de F mais aussi toute ambiguïté quant aux réponses apportées
      et aux motivations qui les soutiennent. Je dis un grand merci @mad_meg pour avoir fait débuter son traid de cette manière.

    • @sinehebdo je ne comprends pas cette volonté de minimiser les actes antisémites (ou peut-être ai-je mal compris tes propos). Pour rappel, l’antisémitisme a fait plusieurs morts en France depuis 4 ans : l’attentat de l’hyper cacher en 2015, le meurtre de Sarah Halimi en 2017 et celui de Mireille Knoll l’année dernière. Donc dire

      parce que quand il y a, quand il y aura, de véritables actes antisémites, on se souviendra de toutes ces manipulations, et plus personne n’y croira

      cela me semble vraiment déplacé.

      Un peu de lecture pour enrichir le débat : http://mondialisme.org/spip.php?article2756

    • Rien ne démontre le caractère antisémite du meurtre de Mireille Knoll. Mais là n’est pas a question.

      Il se trouve que sous prétexte de l’exploitation éhontée faite de l’antisémitisme pour donner un illusoire lustre éthique à des gouvernements, des partis, des organes de pouvoir, des media , on peut répondre ici à « La gauche dont je cause c’est pas simplement la FI et son nationalisme, c’est celle que l’on trouve aussi ici, prise dans le retour du #socialisme_des_imbéciles comme #campisme_de_zombies, » qu’il s’agirait d’un « point Godwin » (...). Dire qu’il y a d’autres modalités d’antisémitisme populaire que le nazisme parait inaudible. Il faut bien plutôt faire l’exégèse de ce « retourne chez toi » afin d’en découvrir le sens. On rigolerait si ce n’était pas si saumâtre.

      pour mémoire à propos de ce qui se diffuse, non par l’entremise de livres mais au moyen de vidéos qui comptent des centaines de milliers voire des millions de « vues »

      L’antisémitisme, apparenté au racisme, est puni par la loi. Mais l’antisionisme, en tant que critique d’un projet politique, ne l’est pas. D’où un usage de plus en plus répandu du terme « antisionisme » pour parler en réalité d’antisémitisme, voire de « sioniste » pour « juif ».

      Le rôle de #Dieudonné et #Soral
      Dans ce glissement sémantique, il y a eu « deux personnes moteurs », selon M. Vidal : Dieudonné et Alain Soral. Deux personnalités qui viennent de la gauche et qui sont passées à l’extrême droite : le premier est un très proche de Jean-Marie Le Pen, le second a été membre du comité central du Front national jusqu’en 2009.
      L’un comme l’autre ont fini par être poursuivis pour leurs propos antisémites, interdits par la loi (comme tout appel à la haine contre un groupe religieux ou une minorité). Alain Soral a, lui, été condamné à de la prison ferme pour appel à la haine raciale. Les promoteurs de ce discours se sont adaptés : « Ils ne sont pas idiots, ils ont pris le soin de ne plus utiliser le mot “juif” mais “sioniste” pour compliquer les poursuites », ajoute M. Vidal.
      Ce glissement est illustré par une intervention de Dieudonné sur la chaîne iranienne Sahar en septembre 2011 dans laquelle il déclarait que « le sionisme [avait] tué le Christ ». Dans cet extrait, le procédé d’adaptation est grossier : la désignation de « sioniste » est mise en lieu et place de celle de « juif », pour rappeler une vieille rengaine de l’antisémitisme, rendant les juifs – le « peuple déicide » – coupables de la mort de Jésus. Rappelons que le sionisme ici invoqué est postérieur de quelque dix-neuf siècles à la mort de Jésus.

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/02/19/antisemitisme-aux-origines-du-glissement-de-vocabulaire-de-juif-a-sioniste_5

    • Quand des Gilets jaunes lancent des insultes antisémites et xénophobes contre Alain Finkielkraut ils ne font que suivre les traces de leurs prédécesseurs de Nuits debout
      http://npnf.eu/spip.php?article617&lang=fr

      Aujourd’hui, samedi 16 février 2019, est en quelque sorte la continuation des insultes de dizaines de participants aux Nuits debout le 17 avril 2016 contre l’intellectuel réactionnaire Alain Finkielkraut qui est obsédé par l’islam et les musulmans comme en témoignaient encore ce matin ces propos dans son émission sur France-Culture, à laquelle il avait invité Gilles Keppel et un ancien ambassadeur de France... Et où ces deux personnages, fort modérés par ailleurs, ont été obligés de le rappeler à une décence élémentaire sur une radio publique....

      Quoi t’es-ce ?

      https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/le-chaos-moyen-oriental

      Déclenchée le 20 mars 2003, l’invasion américaine de l’Irak avait pour but, chacun s’en souvient, de faire émerger une société civile qui poserait les bases d’un Moyen Orient démocratique pro-américain et en paix avec Israël . On sait ce qu’il advint : une fois ôté le couvercle de la dictature, ce n’est pas une société civile avide de pluralisme que l’on a vu surgir, c’est un affrontement féroce entre sunnites et chiites qui a conduit à la création de Daech et à une exaspération du Djihad.

      Moi je me souviens d’une boucherie sans nom et dont le sang n’a pas fini de coulé.
      https://www.franceculture.fr/politique/manifestation-des-gilets-jaunes-alain-finkielkraut-cible-dinjures-anti

    • Ces deux constats ne sont pas contradictoires ni exclusifs, au contraire, et il serait souhaitable de les associer à chaque fois que c’est nécessaire. Comme ici en l’occurrence.

    • A l’appel du NPA et d’associations antiracistes, un rassemblement alternatif à celui de République était organisé dans le XXe arrondissement de Paris pour dénoncer la récupération des récents événements par les grandes formations.
      https://www.liberation.fr/france/2019/02/19/a-menilmontant-le-rassemblement-des-vrais-antiracistes-contre-l-antisemit
      https://www.liberation.fr/france/2019/02/19/l-antisionisme-notion-sous-influence_1710407

    • Remarques de taille cependant pour ton premier constat @aude_v : il est faux de dire que l’antisémitisme aujourd’hui ne s’exprime plus comme hier et la formulation peut laisser penser que l’antisémitisme aujourd’hui ne s’exprime plus que sous couvert d’antisionisme.

      Non seulement l’antisémitisme s’exprime encore aujourd’hui comme hier, mais le faux drapeau de l’antisionisme ne fait qu’en recycler la vieille thématique complotiste et ça peut se décliner à l’infini sous d’autres bannières.

    • Et donc, quelques mois plus tard, plus aucune trace de l’expression « sale juif » mais l’auteur des injures est quand même condamné à 2 mois de prison avec sursit dont il va faire appel :

      « Les injures apparaissent ici avoir été proférées à raison de la religion de la personne visée, le terme “sioniste” venant ici purement et simplement dissimuler le caractère antisémite des propos », a encore considéré le tribunal.

      Le condamné conteste le caractère antisémite de ses propos

      « Mon client conteste tout antisémitisme et on considère qu’il y a un deux poids, deux mesures, quand on voit les propos tenus régulièrement sur tous les plateaux télévisés par Alain Finkielkraut et qui n’ont jamais été repris par le ministère public », a réagi l’avocat de Benjamin W., Me Ouadie Elhamamouchi. Il a annoncé son intention de faire appel.

      https://www.20minutes.fr/societe/2562851-20190712-gilet-jaune-condamne-deux-mois-prison-sursis-avoir-insult

      Peut-être est-ce aussi à ajouter à ta compilation https://seenthis.net/messages/761775 @sinehebdo ?

    • Benjamin W., l’homme le plus reconnaissable sur les vidéos qui ont circulé, s’était notamment écrié : « Espèce de sioniste », « grosse merde », « elle est à nous, la France », ou encore « sale race » ou « t’es un haineux et tu vas mourir ».

      À un moment faut arrêter de chercher des excuses au confusionnisme, ça rend service à personne et surtout pas aux premières concernées.

      C’est de la merde — c’est. de. la. merde.

    • @val_k semblait dire qu’à partir du moment où il n’avait pas dit « sale juif », c’était pas condamnable. Je me suis contenté de rappeler ce qu’il avait dit en citant une autre partie de l’article.

      Il n’est pas question de la peine mais de défendre des déclarations indéfendables … Au nom de quoi au juste ?

      Mais là je fatigue, je vous laisse en penser ce que vous voulez.

    • Le tribunal exclut explicitement l’antisionisme des motifs de sa décision :

      le terme « sioniste » venant ici purement et simplement dissimuler le caractère antisémite des propos

      L’antisionisme n’est pas constitutif du caractère jugé antisémite des propos. C’est le « recours aux stéréotypes habituels antisémites, décrivant les personnes de confession juive comme n’appartenant pas à la communauté nationale », le « c’est chez nous la France » adressé à quelqu’un « comme personne de confession juive », qui est jugé.

      On peut discuter de la pertinence ou non de la condamnation, son motif en soi n’est pas déraisonnable ni scandaleux.

      On peut aussi parler de l’injustice flagrante entre le traitement de propos publics indéfendables d’un anonyme et celui des insanités racistes permanentes d’un académicien éditocrate. Mais dans ce fil il est question d’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme, de censure de l’antisionisme par imputation d’antisémitisme. Et en l’occurrence, dans ce jugement, ce n’est pas le cas.

      Personne ici n’admet l’utilisation antisémite de l’antisionisme, donc faut être cohérent quand un tribunal l’épingle quelque part, quoi qu’on pense du jugement par ailleurs.

      Au-delà de ça, interrogez-vous sur le bénéfice politique de négliger, d’euphémiser ou de relativiser ce genre de propos, prononcés de bonne foi ou non, dans le contexte français actuel.

    • Merci les assignations gratuites et bien dégueulasses. Jamais je me suis réjouis de ce qui lui arrive et je me réjouis pas du tout de la condamnation, au contraire, mais c’est pas le problème.

      J’ai cru comprendre que ce jugement pouvait être considéré ici comme une condamnation de l’antisionisme, ce qu’il n’est pas d’après moi et c’est pas plus mal par les temps qui courent.

      J’ai peut-être mal compris, j’ai peut-être paru insister à tort, c’est pas une question d’avoir raison à tout prix, qu’est-ce que je m’en fous, mais de pas tout mélanger.

      Et le contexte français… pfff, Elizabeth Levy sans déconner… ben justement entre autres contre Elizabeth Levy et son monde, ce serait trop demander de juste faire remarquer que « c’est chez nous la France », là, c’est pas malin, réfléchis, pas seulement parce que tu risques un procès ?

    • Oui, mais ça c’est du confusionnisme positif. Il ne collabore pas avec les vrais antisémites lui. Alors que le confusionnisme de gauche, c’est un confusionnisme des idiots utiles, celui qui collabore avec l’hydre islamiste et fachiste qui nous gouverne du fin fond de sa cinquième colonne (désolé).

  • Comment Israël et le CRIF manipulent la lutte contre l’antisémitisme
    Dominique Vidal > Bertrand Heilbronn > 12 février 2019
    https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-et-le-crif-manipulent-la-lutte-contre-l-antisemitisme,289
    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH399/c8f120c1f45b2be4a8704289afefc0-c03b6.jpg?1549887360

    Le 6 décembre 2018, le conseil Justice et affaires intérieures de l’Union européenne (UE) adoptait, sans débat, une déclaration sur la lutte contre l’antisémitisme et la protection des communautés juives en Europe. Louable intention, sauf que… l’article 2 de cette déclaration invite les États membres à adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Pendant la présidence autrichienne de l’UE, de juillet à décembre 2018, Israël et le puissant lobby pro-israélien se sont activés dans le plus grand secret et n’ont ménagé aucun effort pour obtenir ce résultat. Quelle est donc cette « définition IHRA » qu’Israël et ses soutiens inconditionnels veulent imposer ? (...)

  • Enquête sur les réseaux d’influence israéliens à Bruxelles | Grégory Mauzé
    https://orientxxi.info/magazine/enquete-sur-les-reseaux-d-influence-israeliens-a-bruxelles,2876

    Tout le monde le sait, les réseaux pro-israéliens jouent un rôle actif sur la scène politique américaine. Moins connue en revanche est leur influence à Bruxelles, siège des institutions européennes. Avec l’appui de leurs homologues d’outre-Atlantique et le soutien de Tel-Aviv, ils consolident le statut sans équivalent d’Israël auprès d’une Union européenne qui refuse toute mesure contre la poursuite de la colonisation et les innombrables violations des droits humains dans les territoires palestiniens occupés. Source : Orient XXI

    • Le lobby israélien est par ailleurs devenu le fer de lance de la croisade du gouvernement israélien contre ce qu’il nomme les « réseaux de la délégitimation ». En ligne de mire, la campagne internationale Boycott, désinvestissement, sanction (BDS) dirigée contre Israël tant qu’il ne se conformera pas à ses obligations internationales vis-à-vis du peuple palestinien. Cette initiative issue de la société civile palestinienne est désormais érigée au rang de « menace stratégique », moins pour son impact économique qu’en raison de ses répercussions sur l’image du pays. Le 31 décembre 2017, le gouvernement créait un fonds de 72 millions de dollars (63 millions d’euros), partiellement financé par des dons privés, en vue de soutenir la lutte contre le boycott à l’étranger.

      Trompant la vigilance des élus en contournant la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), des organes pro-israéliens ont voté une résolution en séance plénière en juin 2017 appelant les États membres et les organismes de l’Union à adopter la définition de l’IHRA. Le Conseil Justice et affaires intérieures l’a voté le 6 décembre 2018, invitant les États membres à aller dans le même sens, sans reprendre les exemples controversés, qui ne furent toutefois pas explicitement écartés. Le lobby cherche dès lors à la faire voter dans son intégralité par les États membres, mais pour l’instant aucun ne l’a fait et la Commission non plus. Le Royaume-Uni a notamment déjà adopté cette résolution en 2016.

      #antisémitisme #antisionisme #censure #Liberté_d'expression #Union_Européenne #Europe #BDS #IHRA

  • Des universitaires et des artistes israéliens mettent en garde contre une mise en équation de l’antisionisme et de l’antisémitisme
    22 novembre | Ofer Aderet pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/des-universitaires-et-des-artistes.html

    Une lettre ouverte de 34 éminents Israéliens, dont des chercheurs en histoire juive et des lauréats du Prix Israël, a été publiée mardi dans les média autrichiens appelant à faire une différence entre critique légitime d’Israël, « aussi dure puisse-t-elle être », et antisémitisme.

    Cette lettre a été émise avant un rassemblement international à Vienne sur antisémitisme et antisionisme en Europe.

    L’ événement de cette semaine, « L’Europe par delà l’antisémitisme et l’antisionisme », se tient sous les auspices du Chancelier autrichien Sebastian Kurz. Son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, devait y prendre part, mais est resté en Israël pour s’occuper de la crise dans sa coalition gouvernementale.

    « Nous adoptons et soutenons totalement le combat intransigeant [de l’Union Européenne] contre l’antisémitisme. La montée de l’antisémitisme nous inquiète. Comme nous l’a enseigné l’histoire, elle a souvent été l’annonce de désastres ultérieurs pour toute l’humanité », déclare la lettre.

    « Cependant, l’UE défend les droits de l’Homme et doit les protéger avec autant de force qu’elle combat l’antisémitisme. Il ne faudrait pas instrumentaliser ce combat contre l’antisémitisme pour réprimer la critique légitime de l’occupation par Israël et ses graves violations des droits fondamentaux des Palestiniens. » (...)

    #antisionisme #antisémitisme

    • La liste des signataires:
      Moshe Zimmerman, an emeritus professor at Hebrew University and a former director of the university’s Koebner Center for German History; Moshe Zukermann, emeritus professor of history and philosophy of science at Tel Aviv University; Zeev Sternhell, a Hebrew University emeritus professor in political science and a current Haaretz columnist; Israel Prize laureate, sculptor Dani Karavan; Israel Prize laureate, photographer Alex Levac; Israel Prize laureate, artist Michal Naaman; Gadi Algazi, a history professor at Tel Aviv University; Eva Illouz, a professor of Sociology at the Hebrew University in Jerusalem and former President of Bezalel Academy of Art and Design; Gideon Freudenthal, a professor in the Cohn Institute for the History and Philosophy of Science and Ideas at Tel Aviv University; Rachel Elior, an Israeli professor of Jewish philosophy at the Hebrew University of Jerusalem; Anat Matar, philosophy professor at Tel Aviv University; Yael Barda, a professor of Sociology at the Hebrew University in Jerusalem; Miki Kratsman, a former chairman of the photography department at the Bezalel Academy of Arts and Design; Jose Brunner, an emeritus professor at Tel Aviv University and a former director of the Minerva Institute for German History; Alon Confino, a professor of Holocaust Studies at the University of Massachusetts at Amherst; Israel Prize laureate, graphic designer David Tartakover; Arie M. Dubnov, Chair of Israel Studies at George Washington University; David Enoch, history, philosophy and Judaic Studies professor at Israel’s Open University; Amos Goldberg, Jewish History and Contemporary Jewry professor at the Hebrew University of Jerusalem; Israel Prize laureate and vice-president of the Israel Academy of Sciences and Humanities David Harel; Hannan Hever, comparative literature and Judaic Studies professor at Yale University; Hannah Kasher, professor emerita in Jewish Thought at Bar-Ilan University; Michael Keren, emeritus professor of economics at Hebrew University of Jerusalem; Israel Prize laureate, Yehoshua Kolodny, professor emeritus in the Institute of Earth Sciences at Hebrew University of Jerusalem; Nitzan Lebovic, professor of Holocaust studies at Lehigh University; Idith Zertal, Hebrew University of Jerusalem; Dmitry Shumsky, professor of Jewish History at Hebrew University; Israel Prize laureate David Shulman, professor emeritus of Asian studies at Hebrew University of Jerusalem; Ishay Rosen-Zvi, Jewish philosophy professor at Tel Aviv University; Dalia Ofer, professor emerita in Jewry and Holocaust Studies at Hebrew University of Jerusalem; Paul Mendes-Flohr, professor emeritus for Jewish thoughts at the Hebrew University; Jacob Metzer, former president of Israel’s Open University; and Israel Prize laureate Yehuda Judd Ne’eman, professor emeritus at Tel Aviv University arts faculty

      #Palestine

  • Israeli academics and artists warn against equating anti-Zionism with anti-Semitism
    Their open letter ahead of a conference in Vienna advises against giving Israel immunity for ‘grave and widespread violations of human rights and international law’

    Ofer Aderet
    Nov 20, 2018

    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israeli-professors-warn-against-equating-anti-zionism-with-anti-se

    An open letter from 35 prominent Israelis, including Jewish-history scholars and Israel Prize laureates, was published Tuesday in the Austrian media calling for a distinction between legitimate criticism of Israel, “harsh as it may be,” and anti-Semitism.
    To really understand Israel and the Middle East - subscribe to Haaretz
    The letter was released before an international gathering in Vienna on anti-Semitism and anti-Zionism in Europe.
    The event this week, “Europe beyond anti-Semitism and anti-Zionism: Securing Jewish life in Europe,” is being held under the auspices of Austrian Chancellor Sebastian Kurz. His Israeli counterpart, Benjamin Netanyahu, had been due to take part but stayed in Israel to deal with the crisis in his coalition government. 
    “We fully embrace and support the [European Union’s] uncompromising fight against anti-Semitism. The rise of anti-Semitism worries us. As we know from history, it has often signaled future disasters to all mankind,” the letter states. 
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    “However, the EU also stands for human rights and has to protect them as forcefully as it fights anti-Semitism. This fight against anti-Semitism should not be instrumentalized to suppress legitimate criticism of Israel’s occupation and severe violations of Palestinian human rights.” 

    The signatories accuse Netanyahu of suggesting an equivalence between anti-Israel criticism and anti-Semitism. The official declaration by the conference also notes that anti-Semitism is often expressed through disproportionate criticism of Israel, but the letter warns that such an approach could “afford Israel immunity against criticism for grave and widespread violations of human rights and international law.”
    The signatories object to the declaration’s alleged “identifying” of anti-Zionism with anti-Semitism. “Zionism, like all other modern Jewish movements in the 20th century, was harshly opposed by many Jews, as well as by non-Jews who were not anti-Semitic,” they write. “Many victims of the Holocaust opposed Zionism. On the other hand, many anti-Semites supported Zionism. It is nonsensical and inappropriate to identify anti-Zionism with anti-Semitism.”
    Among the signatories are Moshe Zimmerman, an emeritus professor at Hebrew University and a former director of the university’s Koebner Center for German History; Zeev Sternhell, a Hebrew University emeritus professor in political science and a current Haaretz columnist; sculptor Dani Karavan; Miki Kratsman, a former chairman of the photography department at the Bezalel Academy of Arts and Design; Jose Brunner, an emeritus professor at Tel Aviv University and a former director of the Minerva Institute for German History; Alon Confino, a professor of Holocaust Studies at the University of Massachusetts at Amherst; and graphic designer David Tartakover.

    Ofer Aderet
    Haaretz Correspondent

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    • La liste des signataires:
      Moshe Zimmerman, an emeritus professor at Hebrew University and a former director of the university’s Koebner Center for German History; Moshe Zukermann, emeritus professor of history and philosophy of science at Tel Aviv University; Zeev Sternhell, a Hebrew University emeritus professor in political science and a current Haaretz columnist; Israel Prize laureate, sculptor Dani Karavan; Israel Prize laureate, photographer Alex Levac; Israel Prize laureate, artist Michal Naaman; Gadi Algazi, a history professor at Tel Aviv University; Eva Illouz, a professor of Sociology at the Hebrew University in Jerusalem and former President of Bezalel Academy of Art and Design; Gideon Freudenthal, a professor in the Cohn Institute for the History and Philosophy of Science and Ideas at Tel Aviv University; Rachel Elior, an Israeli professor of Jewish philosophy at the Hebrew University of Jerusalem; Anat Matar, philosophy professor at Tel Aviv University; Yael Barda, a professor of Sociology at the Hebrew University in Jerusalem; Miki Kratsman, a former chairman of the photography department at the Bezalel Academy of Arts and Design; Jose Brunner, an emeritus professor at Tel Aviv University and a former director of the Minerva Institute for German History; Alon Confino, a professor of Holocaust Studies at the University of Massachusetts at Amherst; Israel Prize laureate, graphic designer David Tartakover; Arie M. Dubnov, Chair of Israel Studies at George Washington University; David Enoch, history, philosophy and Judaic Studies professor at Israel’s Open University; Amos Goldberg, Jewish History and Contemporary Jewry professor at the Hebrew University of Jerusalem; Israel Prize laureate and vice-president of the Israel Academy of Sciences and Humanities David Harel; Hannan Hever, comparative literature and Judaic Studies professor at Yale University; Hannah Kasher, professor emerita in Jewish Thought at Bar-Ilan University; Michael Keren, emeritus professor of economics at Hebrew University of Jerusalem; Israel Prize laureate, Yehoshua Kolodny, professor emeritus in the Institute of Earth Sciences at Hebrew University of Jerusalem; Nitzan Lebovic, professor of Holocaust studies at Lehigh University; Idith Zertal, Hebrew University of Jerusalem; Dmitry Shumsky, professor of Jewish History at Hebrew University; Israel Prize laureate David Shulman, professor emeritus of Asian studies at Hebrew University of Jerusalem; Ishay Rosen-Zvi, Jewish philosophy professor at Tel Aviv University; Dalia Ofer, professor emerita in Jewry and Holocaust Studies at Hebrew University of Jerusalem; Paul Mendes-Flohr, professor emeritus for Jewish thoughts at the Hebrew University; Jacob Metzer, former president of Israel’s Open University; and Israel Prize laureate Yehuda Judd Ne’eman, professor emeritus at Tel Aviv University arts faculty

  • Boycotter Israël est-il de la « haine » ?
    6 septembre | Joseph Levine pour New York Times |Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/boycotter-israel-est-il-de-la.html

    Le débat sur le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (B.D.S.) contre Israël a été l’un des plus conflictuel de la culture politique américaine depuis plus d’une décennie. Et maintenant, étant donné les événements tumultueux et mortels des derniers mois, il va probablement s’enflammer encore davantage.

    Les victimes des manifestations en cours à Gaza, qui ont commencé en mars, continuent à s’accumuler ; près de 180 manifestants palestiniens, pour la plupart non armés, ont été tués par les forces israéliennes, et plus de 18000 blessés, selon les Nations Unies. Des dizaines de morts ont eu lieu à la mi-mai, lorsque les Etats-Unis ont pris la mesure provocatrice de déplacer leur ambassade à Jérusalem. Les tensions vont surement monter encore après la décision prise la semaine dernière par les Etats-Unis de mettre un terme aux subventions de plusieurs millions versées à l’agence des Nations Unies qui fournit de l’aide aux réfugiés palestiniens.

    B.D.S. a commencé en 2005 en réponse à un appel de plus de 100 organisations de la société civile palestinienne, avec à l’esprit le mouvement fructueux contre l’apartheid d’Afrique du Sud. Le raisonnement était qu’Israël, par son occupation d’un demi-siècle des territoires palestiniens, méritait autant la condamnation internationale, jusqu’à ce que change sa politique vis-à-vis des droits politiques et civils palestiniens. B.D.S. appelle à ce que sa position de protestation non violente reste en vigueur jusqu’à ce que trois conditions soient remplies : qu’Israël mette fin à son occupation et à sa colonisation dans tous les pays arabes et démantèle le mur ; qu’Israël reconnaisse les droits fondamentaux de tous les citoyens arabo-palestiniens d’Israël en pleine égalité ; et qu’Israël respecte, protège et promeuve les droits des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers et dans leurs propriétés ainsi qu’il est stipulé dans la Résolution 194 des Nations Unies.

    traduction de cet article : https://seenthis.net/messages/719821

  • Opinion | Is Boycotting Israel ‘Hate’? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/09/04/opinion/is-boycotting-israel-hate.html

    Opponents of the nonviolent Boycott, Divestment and Sanctions movement are involved in a dishonest branding campaign.

    By Joseph Levine
    Mr. Levine is a philosophy professor and a member of the Jewish Voice for Peace Academic Advisory Council.

    The debate over the Boycott, Divestment and Sanctions (B.D.S.) movement against Israel has been one of the most contentious in American political culture for more than a decade. Now, given the tumultuous and deadly events of the past several months, it is likely to heat up further.

    Casualties in the ongoing protests in Gaza, which began in March, continue to mount; nearly 180 mostly unarmed Palestinian protesters have been killed by Israeli forces, with more than 18,000 injured, according to the United Nations. Dozens of those deaths came in mid-May, as the United States took the provocative step of moving its embassy to Jerusalem. Tensions will surely spike again following last week’s decision by the United States to stop billions in funding to the United Nations agency that delivers aid to Palestinian refugees.

    B.D.S. began in 2005 in response to a call by more than 100 Palestinian civil society organizations, with the successful movement against apartheid South Africa in mind. The reasoning was that Israel, with its half-century occupation of Palestinian territories, would be equally deserving of the world’s condemnation until its policies changed to respect Palestinian political and civil rights. B.D.S. calls for its stance of nonviolent protest to remain in effect until three conditions are met: that Israel ends its occupation and colonization of all Arab lands and dismantles the wall; that Israel recognizes the fundamental rights of the Arab-Palestinian citizens of Israel to full equality; and that Israel respects, protects and promotes the rights of Palestinian refugees to return to their homes and properties as stipulated in United Nations Resolution 194.

    • The debate over the Boycott, Divestment and Sanctions (B.D.S.) movement against Israel has been one of the most contentious in American political culture for more than a decade. Now, given the tumultuous and deadly events of the past several months, it is likely to heat up further.

      Casualties in the ongoing protests in Gaza, which began in March, continue to mount; nearly 180 mostly unarmed Palestinian protesters have been killed by Israeli forces, with more than 18,000 injured, according to the United Nations. Dozens of those deaths came in mid-May, as the United States took the provocative step of moving its embassy to Jerusalem. Tensions will surely spike again following last week’s decision by the United States to stop billions in funding to the United Nations agency that delivers aid to Palestinian refugees.

      B.D.S. began in 2005 in response to a call by more than 100 Palestinian civil society organizations, with the successful movement against apartheid South Africa in mind. The reasoning was that Israel, with its half-century occupation of Palestinian territories, would be equally deserving of the world’s condemnation until its policies changed to respect Palestinian political and civil rights. B.D.S. calls for its stance of nonviolent protest to remain in effect until three conditions are met: that Israel ends its occupation and colonization of all Arab lands and dismantles the wall; that Israel recognizes the fundamental rights of the Arab-Palestinian citizens of Israel to full equality; and that Israel respects, protects and promotes the rights of Palestinian refugees to return to their homes and properties as stipulated in United Nations Resolution 194.

      Opposition to B.D.S. is widespread and strong. Alarmingly, in the United States, support for the movement is in the process of being outlawed. As of now, 24 states have enacted legislation that in some way allows the state to punish those who openly engage in or advocate B.D.S., and similar legislation is pending in 12 more states. At the federal level, a bill called the Israel Anti-Boycott Act would criminalize adherence to any boycott of Israel called for by an international agency (like the United Nations). The bill has garnered 57 Senate co-sponsors and 290 House co-sponsors, and may very well come up for a vote soon.

      While these bills certainly constitute threats to free speech — (a view shared by the ACLU) — I am interested in a more subtle effect of a fairly widespread anti-B.D.S. strategy: co-opting rhetoric of the anti-Trump resistance, which opposes the growing influence of racist hate groups, in order to brand B.D.S. as a hate group itself.

      In my home state of Massachusetts, for example, where a hearing for one of the many state bills aimed at punishing B.D.S. activity took place in July 2017, those who testified in favor of the bill, along with their supporters in the gallery, wore signs saying “No Hate in the Bay State.” They took every opportunity to compare B.D.S. supporters to the alt-right activists recently empowered by the election of Donald Trump. (Full disclosure: I am a strong supporter of B.D.S. and was among those testifying against the bill.)

      The aim of this activity is to relegate the B.D.S. movement, and the Palestine solidarity movement more generally, to the nether region of public discourse occupied by all the intolerant worldviews associated with the alt-right. This is an area the philosopher John Rawls would call “unreasonable.” But to my mind, it is the anti-B.D.S. movement itself that belongs there.

      There are two dimensions of reasonableness that are relevant to this particular issue: the one that allegedly applies to the B.D.S. campaign and the one I claim actually applies to the anti-B.D.S. campaign. Rawls starts his account of the reasonable from the premise of what he calls “reasonable pluralism,” an inevitable concomitant of modern-day democratic government. Large democratic societies contain a multitude of groups that differ in what Rawls calls their “comprehensive doctrines” — moral, religious or philosophical outlooks in accord with which people structure their lives. What makes a comprehensive doctrine “reasonable” is the willingness of those living in accord with it to recognize the legitimate claims of differing, often conflicting doctrines, to accord to the people that hold them full participation as citizens and to regard them as deserving of respect and equal treatment. We can label this dimension of reasonableness a matter of tolerance.

      The second dimension of reasonableness is associated with the notion of “public reason.” When arguing for one’s position as part of the process of democratic deliberation in a society characterized by reasonable pluralism, what kinds of considerations are legitimate to present? The constraint of public reason demands that the considerations in question should look reasonable to all holders of reasonable comprehensive doctrines, not merely one’s own.

      For example, when arguing over possible legal restrictions on abortion, it isn’t legitimate within a democracy to appeal to religious principles that are not shared by all legitimate parties to the dispute. So, while the personhood of the fetus is in dispute among reasonable doctrines, the status of African-Americans, women, gays and Jews is not. To reject their status as fully equal members of the society would be “unreasonable.”

      One of the essential principles of democratic government is freedom of thought and expression, and this extends to the unreasonable/intolerant as well as to the reasonable, so long as certain strict limits on incitement to violence, libel and the like are observed. Still, doctrines within the “tent of the reasonable” are accorded a different status within public institutions and civil society from those deemed outside the tent. This is reflected in the kinds of public support or reprobation representatives of the state and other civil society institutions (e.g., universities) display toward the doctrines or values in question.

      To put it simply, we expect what’s reasonable to get a fair hearing within the public sphere, even if many don’t agree with it.

      On the other hand, though we do not suppress the unreasonable, we don’t believe, in general, that it has the right to a genuinely fair hearing in that same sphere. For instance, after the white supremacist rallies in Charlottesville, Va., in August last year, students at my campus, the University of Massachusetts, Amherst, were greeted in the fall with signs plastered everywhere that said “Hate Has No Home at UMass.” This was intended to let the Richard Spencers of this world know that even if it may not be right or legal to bar them from speaking on campus, their message was not going to be given the respectful hearing that those within the tent of the reasonable receive.

      The alleged basis for claiming that B.D.S. advocates are anti-Semitic, and thus worthy only of denunciation or punishment, not argument, is that through their three goals listed in their manifesto they express their rejection of Jews’ right to self-determination in their homeland. This idea was put succinctly by Senator Chuck Schumer at the policy conference of the American Israel Public Affairs Committee (Aipac) in March, where he said, “Let us call out the B.D.S. movement for what it is. Let us delegitimize the delegitimizers by letting the world know when there is a double standard, whether they know it or not, they are actively participating in an anti-Semitic movement.”

      B.D.S. supporters are “delegitimizers,” according to Schumer, because they do not grant legitimacy to the Zionist project. Some might quibble with this claim about the B.D.S. goals, but I think it’s fair to say that rejection of the legitimacy of the Zionist project is fairly widespread within the movement. But does this constitute anti-Semitism? Does this put them outside the tent of the reasonable?

      To justify this condemnation of the B.D.S. movement requires accepting two extremely controversial claims: first, that the right to self-determination for any ethnic, religious or racial group entails the right to live in a state that confers special status on members of that group — that it is “their state” in the requisite sense; and second, that Palestine counts for these purposes as the rightful homeland of modern-day Jews, as opposed to the ancient Judeans. (I have argued explicitly against the first claim, here.)

      With regard to the second claim, it seems obvious to me, and I bet many others when they bother to think about it, that claims to land stemming from a connection to people who lived there 2,000 years ago is extremely weak when opposed by the claims of those who currently live there and whose people have been living there for perhaps a millennium or more.

      Remember, one needn’t agree with me in my rejection of these two principal claims for my point to stand. All one must acknowledge is that the right at issue isn’t obvious and is at least open to question. If a reasonable person can see that this right of the Jews to establish a state in Palestine is at least open to question, then it can’t be a sign of anti-Semitism to question it! But once you admit the B.D.S. position within the tent of the reasonable, the proper response is not, as Senator Schumer claims, “delegitimizing,” but rather disputing — engaging in argument, carried out in the public sphere according to the rules of public reason.

      But now we get to my second main point — that it’s the anti-B.D.S. camp that violates reasonableness; not because it is an expression of intolerance (though often it flirts with Islamophobia), but because it violates the constraints on public reason. Just how far the positive argument for the legitimacy of the Zionist project often veers from the rules of public reason is perfectly captured by another quote from Mr. Schumer’s speech to Aipac.

      “Now, let me tell you why — my view, why we don’t have peace. Because the fact of the matter is that too many Palestinians and too many Arabs do not want any Jewish state in the Middle East,” he said. “The view of Palestinians is simple: The Europeans treated the Jews badly, culminating in the Holocaust, and they gave them our land as compensation. Of course, we say it’s our land, the Torah says it, but they don’t believe in the Torah. So that’s the reason there is not peace. They invent other reasons, but they do not believe in a Jewish state, and that is why we, in America, must stand strong with Israel through thick and thin …”

      This quote is really quite remarkable, coming from one of the most powerful legislators in our democracy. After fairly well characterizing a perfectly reasonable attitude Palestinians have about who is responsible for the Holocaust and who should pay any reparations for it, Mr. Schumer then appeals to the Torah to justify the Jewish claim against them. But this is a totally illegitimate appeal as a form of public reason, no different from appealing to religious doctrine when opposing abortion. In fact, I claim you can’t find any genuine argument that isn’t guilty of breaching the limits of the reasonable in this way for the alleged right to establish the Jewish state in Palestine.

      This almost certainly explains why opponents of B.D.S. are now turning to the heavy hand of the state to criminalize support for it. In a “fair fight” within the domain of public reason, they would indeed find themselves “delegitimized.”

      Joseph Levine is a professor of philosophy at the University of Massachusetts, Amherst, and the author of “Quality and Content: Essays on Consciousness, Representation and Modality.” He is a member of the Jewish Voice for Peace Academic Advisory Council.

      #Palestine #USA #BDS #criminalisation_des_militants #liberté_d'expression #censure

      Et aussi à ajouter à la longue liste d’articles sur la confusion entretenue entre #Antisionisme et #Antisémitisme :

      https://seenthis.net/messages/337856
      https://seenthis.net/messages/580647
      https://seenthis.net/messages/603396
      https://seenthis.net/messages/604402
      https://seenthis.net/messages/606801
      https://seenthis.net/messages/690067
      https://seenthis.net/messages/700966
      https://seenthis.net/messages/716567
      https://seenthis.net/messages/718335
      https://seenthis.net/messages/719714

  • Attaques contre #Jeremy_Corbyn (et accusations d’antisémitisme) :

    Dans le #Guardian :
    https://seenthis.net/messages/606127

    I’m ashamed at the way my party is offending Jews, says Labour MP
    Peter Walker, The Guardian, le 29 juillet 2018
    https://seenthis.net/messages/711737

    Remarks about Zionists draw official complaint against Jeremy Corbyn
    Michael Savage, The Guardian, le 26 août 2018
    https://seenthis.net/messages/717315

    Israël se cache-t-il derrière les attaques contre Jeremy Corbyn ?
    Jonathan Cook, Middle East Eye, le 30 août 2018
    https://seenthis.net/messages/716567

    Dans #Le_Monde :

    Antisémitisme : le leader travailliste britannique Jeremy Corbyn à nouveau dans la tourmente
    Eric Albert, Le Monde, le 14 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715022

    Dans #Médiapart :

    Au Royaume-Uni, la décomposition du paysage politique se poursuit
    Ludovic Lamant, Médiapart, le 21 août 2018
    https://seenthis.net/messages/716567
    –--------------------------------------------------------
    Comment un diplomate israélien a travaillé au cœur du Parti travailliste pour mettre à mal Corbyn
    Alex MacDonald et Simon Hooper, Middle East Eye, le 9 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/715022

    Jeremy Corbyn appelle à une révision de la question des ventes d’armes du Royaume Uni à Israël après les morts sur la frontière de Gaza
    Jeremy Corbyn, le 10 avril 2018
    https://www.aurdip.org/jeremy-corbyn-appelle-a-une.html

    Antisémitisme. Offensive orchestrée contre Jeremy Corbyn au Royaume-Uni
    Jonathan Cook, Orient XXI, le 8 mai 2018
    https://seenthis.net/messages/692587

    The Jewish establishment’s ‘War Against Corbyn’ risks bringing real antisemitism to Britain
    Robert A. H. Cohen, Patheos, le 28 juillet 2018
    https://seenthis.net/messages/711737

    Who’s guilty of antisemitism ? Questioning Labour’s Definition Bind
    Peter Hallward, Verso, le 6 août 2018
    https://seenthis.net/messages/714306

    How Israel lobby attacked an Auschwitz survivor to smear Corbyn
    Adri Nieuwhof, Electronic Intifada, le 7 août 2018
    https://seenthis.net/messages/713760

    Jeremy Corbyn, le futur premier ministre du Royaume-Uni ?
    Gidéon Lévy, Haaretz, le 9 août 2018
    https://seenthis.net/messages/716567

    Israel Is The Real Problem
    Media Lens, le 9 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715022

    La vérité sur la relation spéciale du Royaume-Uni avec Israël
    Mark Curtis, Middle East Eye, le 10 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715335

    No, this Netanyahu row won’t destroy Corbyn – it will only make him stronger
    Richard Seymour, The Independent, le 14 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715078

    Grande-Bretagne : le leader travailliste Jeremy Corbyn attaqué par Benyamin Netanyahou
    Middle East Eye, le 14 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715022

    Anti-Semitism and Labour : Jeremy Corbyn must stop apologising and start fighting back
    Ghada Karmi, Middle East Eye, le 14 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715022

    Netanyahu Falsely Attacks Corbyn for Laying Wreath on Palestinian Terrorist’s Grave
    Richard Silverstein, le 15 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715022

    Jeremy Corbyn, les Palestiniens et l’antisémitisme
    Alain Gresh, Orient XXI, le 16 août 2018
    https://seenthis.net/messages/715399

    Israël se cache-t-il derrière les attaques contre Jeremy Corbyn ?
    Jonathan Cook, Middle East Eye, le 30 août 2018
    https://seenthis.net/messages/716567

    It’s time to stand up and be counted - what defending Corbyn really means
    Chris Nineham, Counterfire, le 30 août 2018
    https://seenthis.net/messages/719141

    Ken Loach appelle les Travaillistes à ne pas ‘trahir la Palestine’ en cédant aux ennemis de Corbyn
    Ben Chacko, The Morning Star, le 3 septembre 2018
    https://seenthis.net/messages/719511

    Grande-Bretagne : le Labour adopte la définition complète de l’antisémitisme
    Sonia Delesalle-Stolper, Libération, le 4 septembre 2018
    https://seenthis.net/messages/719685

    #Royaume-Uni #Grande-Bretagne #UK #Labour #Parti_Travailliste #antisémitisme #antisionisme #Palestine #censure #IHRA #recension

  • Quand Médiapart participe à la campagne contre Corbyn

    L’article publié par Médiapart ce mercredi 23 participe à la campagne contre Corbyn, en voici des extraits

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210818/au-royaume-uni-la-decomposition-du-paysage-politique-se-poursuit?page_arti

    Corbyn est désormais mis en cause pour avoir déposé en 2014 une couronne de fleurs sur la tombe de membres d’un groupe palestinien, qui avait organisé la prise d’otages d’athlètes et entraîneurs israéliens aux JO de Munich, en 1972. Douze d’entre eux étaient morts. Après cette révélation du Daily Mail (photos à l’appui), le leader travailliste a reconnu avoir été « présent », mais a ajouté qu’il ne « pense pas avoir été impliqué » dans la cérémonie proprement dite (voir la une ci-contre).

    En tant que député spécialiste des questions internationales, il était présent ce jour-là à Tunis pour une conférence, à l’invitation du président tunisien de l’époque. Plus tard, il a expliqué avoir bien déposé une gerbe, mais c’était pour les victimes d’une frappe d’Israël contre les bureaux tunisiens de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
    L’affaire du wreathgate (wreath signifie couronne) lui a valu un tweet spectaculaire du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, l’exhortant à exprimer une « condamnation sans équivoque » de l’antisémitisme. Corbyn s’y est refusé, préférant condamner les manifestants tués à Gaza ces dernières semaines sous les tirs de l’armée israélienne.

    Afin d’éteindre ces polémiques incessantes sur l’antisémitisme au sein du parti travailliste, le député londonien a décidé dans l’été d’intégrer au règlement du parti une définition de l’antisémitisme fixée par l’International Holocaust Remembrance Alliance. Mais il a finalement proposé d’amender cette définition en refusant d’intégrer l’ensemble des sous-exemples avancés, en particulier celui qui précise qu’accuser les juifs d’être « plus loyaux envers Israël que leurs propres nations » est un comportement antisémite.

    Deux remarques
    sur l’affaire de la couronne, j’ai déjà écrit sur OrientXXI
    https://orientxxi.info/magazine/jeremy-corbyn-les-palestiniens-et-l-antisemitisme,2585

    sur la définition de l’antisémitisme, un des problèmes est la volonté d’en imposer une définition qui, de fait, empêche toute critique d’Israël