• Reporterre, cynique boute-feu irresponsable

    Cinq manifestants, arrêtés lors de la manifestation de Sainte Soline, dont l’un gravement blessé d’un tir de LBD (orbite fracturée) a été placé en GAV par les gendarmes venus l’interpeller au CHU où il avait été évacué, ont été inculpés de « participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou dégradations » (un an de prison).

    Ils comparaitront le 28 novembre prochain à Poitiers.

    Le même jour cinq autres manifestants itou après une action à Bures.

    Suivront au moins quatre autres manifestants, à qui il est reproché leur participation à deux manifs précédentes dans le Marais Poitevin…

    « On n’a pas réussi à interpeller les personnes qui ont jeté des cocktails Molotov, des boules de pétanque sur les forces de l’ordre, qui ont tiré des mortiers », reconnaissait le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, deux jours après la mobilisation (Mediapart).

    Après les sorties fracassantes de Darmanin sur les « éco-terroristes ». Eric-Dupont-Moretti invitait les parquets par une circulaire datée du 9 novembre à la plus grande sévérité.

    Là-dessus l’autoproclamé « quotidien de l’écologie » ne trouve rien de mieux à faire que de publier une « défense et illustration du sabotage », photos à l’appui, sur lesquelles on peut identifier les contrevenants ( !), un délire « ultra-gauchiste » rappelant les belles heures de « l’autonomie » des années 80.

    Pain bénit pour nos adeptes étatiques de la nouvelle stratégie de la tension. Des clous dans le cercueil des 5 inculpés qui vont comparaître à Poitiers le 28 novembre ! Sous réserve d’une étude juridique approfondie certains passages de cet article pourraient même tomber sous le coup de la loi.

    Cynisme mercantile : caressons la base dans le sens du poil. Et surtout soutenez-nous financièrement…

    Tout-à-fait logiquement les inculpés sont défendus par deux branquignols membres d’un énigmatique collectif de défense contre les violences étatiques, qui vont plaider « la désobéissance civile » et faire du procès une « tribune politique »…

    Le lendemain, pas gèné, le même Reporterre publie un autre article, titré « Ultras, violents, ces medias qui criminalisent les écologistes »…

    Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge…

    – Megabassines, les ingrédients d’une lutte efficace

    https://reporterre.net/Megabassines-petit-manuel-d-une-lutte-efficace

    – - Ultras, violents, ces medias qui criminalisent les écologistes

    https://reporterre.net/Ultras-violents-Ces-medias-qui-criminalisent-les-ecologistes

  • Hélène Assekour @HeleneAssekour
    https://twitter.com/HeleneAssekour/status/1588505614518321153

    🔴 Des nouvelles de Robin, blessé d’un tir de LBD en plein tête à la manif de #SainteSoline. Il vient d’être arrêté dans sa chambre d’hôpital juste après avoir passé un nouveau scanner, et a été emmené en garde à vue (GAV)👇

    – Robin a pris un tir de LBD en pleine tête, à 10 mètres, pendant la manif à #SainteSoline
    – les gendarmes arrivés sur place ont voulu contrôler son identité et l’auditionner alors qu’il n’était pas en état de parler
    – ils parlaient du « caillou » qui l’aurait blessé alors qu’il s’agissait sans aucune ambiguïté d’un tir de LBD d’un de leurs collègues, préparant déjà leur déni
    – dans le poste de secours temporaire, les gendarmes continuaient leurs auditions auprès des blessé.e.s, sans aucun respect du secret médical
    – les soignant.e.s sur place ont estimé qu’il pouvait repartir au bout d’une heure (!) alors qu’il avait un trauma crânien nécessitant a minima un scanner, comme la suite des événements l’a bien montré
    – il a été arrêté une première fois à sa sortie de ce poste médical temporaire
    – dans le premier hôpital où il a été envoyé, les gendarmes l’ont suivi de près, encore une fois sans aucun respect du secret médical
    – il a passé son scanner menotté (!!!) alors qu’il tenait à peine debout
    – les examens ont démontré qu’il avait une fracture de l’orbite, ainsi qu’une hémorragie interne (heureusement sans dommage sur le cerveau), des blessures graves
    – son état, grave, a nécessité 2 jours en réa en neurochir à
    @CHU_de_Poitiers
    – puis il a été transféré en soins continus en neurochir, toujours à
    @CHU_de_Poitiers pour 4 jours, durant lesquels il n’a pas vu un seul médecin
    – par contre, dès que son dernier scanner de contrôle a été fait ce matin, les soignant.e.s ont trouvé le temps d’appeler les FDO
    – il a donc été arrêté juste après son scanner, dans sa chambre d’hôpital, à une heure où les visites sont interdites et alors que son état nécessite beaucoup de repos
    – nous ne savons pas dans quelle gendarmerie ou commissariat il a été emmené, mais le commissariat central de Poitiers est le seul à refuser de nous répondre sur le sujet, donc on suppose qu’il est là-bas.
    ➡️ N’hésitez pas à RT, et à lui donner toute la force que vous pouvez, je tiendrai ce thread à jour au max

    #police #gendarmes #LBD #violences_policières #soignants #répression #bassines #extractivisme #écologie

  • Méga-bassine de Sainte-Soline : « On avait une armée en face de nous »
    par Nicolas Celnik – publié le 31 octobre 2022 – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/sainte-soline-on-avait-une-armee-en-face-de-nous-20221031_EG6P7HRSXFGCNNZ
    https://www.liberation.fr/resizer/-Gh7vu9CwGZy-G_hXXWRJ9WfJhI=/1024x612/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SX3G36QHQ5H57MNNXHZ5BPLFE4.jpg

    (...) Image symbolique : Lisa Belluco, députée EELV de la première circonscription de la Vienne, s’avançant vers les forces de l’ordre, mains levées en signe de non-agression, son écharpe tricolore d’élue de la République clairement visible. « Je leur ai demandé de me laisser passer. Ils n’ont pas répondu, m’ont bousculée et m’ont donné plusieurs coups de matraque dans les jambes, raconte l’élue. Le député Loïc Prud’homme [LFI, ndlr] m’a aidée à me relever alors qu’ils commençaient à nous tirer des grenades lacrymogènes dessus. » La députée marchait à ce moment dans l’un des trois cortèges, celui composé en partie de « personnes âgées et de familles ». Lisa Belluco affirme : « Je n’ai jamais vu un tel dispositif. On avait une armée en face de nous, on a l’impression que le gouvernement a commencé une guerre de l’eau nationale. »
    « Pluie de lacrymos, de grenades »

    Adrien (1), qui répond depuis l’hôpital où il est gardé en observation après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe, rembobine : « J’étais en tête de cortège, je tenais la banderole. Je n’étais donc pas dans un groupe de contact. On s’approchait d’eux [des gendarmes mobiles, ndlr], et je pense qu’ils ont paniqué. Il y a eu une pluie de lacrymos, des grenades de désencerclement et des tirs de LBD. » Touché, il tombe à terre ; des street medics le prennent en charge et appellent les pompiers. « Ce sont les gendarmes qui sont venus. Ils ont commencé par faire un contrôle d’identité de tout le monde. Puis les pompiers sont arrivés et m’ont emmené dans le poste médical avancé. Il y avait des blessés qui arrivaient régulièrement. Les gendarmes faisaient les procès-verbaux pendant qu’on recevait les soins, demandaient où on avait été récupérés, sans aucun respect du secret médical. » (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline

  • Dans les #Deux-Sèvres, la #mobilisation contre les #mégabassines atteint ses objectifs malgré son interdiction... et les lacrymogènes

    Plusieurs milliers de personnes et de nombreux élus ont manifesté, samedi 29 octobre, à #Sainte-Soline, contre le plus gros projet en cours de mégabassine, pour dénoncer l’#accaparement_de_l’eau par l’agro-industrie. À l’appel de 150 organisations, le rassemblement, qui dure depuis plusieurs jours, a été le théâtre de tensions avec les forces de l’ordre.

    SainteSainte-Soline (Deux-Sèvres).– Il est 15 h 15 ce samedi 29 octobre quand plus de deux cents personnes avancent pacifiquement au milieu de l’immense cratère de Sainte-Soline. Après avoir marché au pas de course depuis le camp de base, à deux kilomètres de là, déjoué plusieurs barrages de police et traversé des nuages lacrymogènes, dérouté les forces de l’ordre par la progression de trois cortèges distincts à travers champs, une partie de la foule manifestante a atteint son but : pénétrer à l’intérieur du chantier très protégé de la dernière mégabassine en cours d’aménagement dans les Deux-Sèvres.

    Cette gigantesque excavation artificielle, couverte de cailloux calcaires et bordée de massifs remblais encore inachevés, doit accueillir, pendant l’hiver, de l’eau pompée dans les nappes phréatiques afin de constituer une réserve pour arroser, l’été, les cultures irriguées du coin, maïs en tête. Avec une emprise au sol de 16 hectares – soit la taille de vingt-deux terrains de foot –, cette mégabassine est la plus grosse jamais construite dans les Deux-Sèvres. Un mur de gaz lacrymogènes chasse toutefois la foule au bout de quelques minutes.

    Qu’à cela ne tienne, la manifestation est une réussite aux yeux de celles et ceux qui l’ont organisée : 7 000 personnes selon leurs estimations ont pris part à la marche et ont réussi à s’approcher des grilles du chantier. Et ce malgré l’interdiction du rassemblement par la préfecture, le blocage des routes alentour depuis le matin et une mobilisation impressionnante des forces de l’ordre : quelque 1 600 gendarmes et policiers étaient mobilisés, tandis que plusieurs hélicoptères survolaient la manifestation.

    Malins, des activistes avaient commencé à installer le camp dès le début de la semaine et se trouvaient sur place avant que les accès ne soient bloqués. Chapiteaux, barnums, toilettes sèches… et des centaines de tentes ont poussé en quelques jours. La mobilisation se poursuit tout au long du week-end avec des concerts, une « assemblée des luttes », des balades archéologiques et naturalistes… et de nouvelles actions.

    « On voulait quelque chose de festif, un moment sympathique à partager ensemble », précisait en amont du rassemblement Léna Lazare des Soulèvements de la Terre - l’un des collectifs, avec Bassines non merci et environ 150 autres organisations, à l’origine de la mobilisation.

    Quatrième moment de la mobilisation antibassine après celle de Mauzé-sur-le-Mignon en septembre 2021, celle de Cramchaban en novembre, puis celle d’Épannes en mars – toutes trois dans le marais poitevin - la marche de Sainte-Soline, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Poitiers, avait pour but d’arrêter le prochain chantier qui démarrerait dans la région. Avec pour demande un moratoire sur la construction de ces équipements destinés à alimenter en eau une poignée d’agriculteurs. Il faut dire qu’entre-temps, un été de sécheresse record a posé avec une nouvelle urgence la question d’une gestion équitable de l’eau et ne fait que conforter les activistes dans leur combat.

    « On lutte contre un projet d’accaparement d’eau, explique Mélissa Gingreau, l’une des porte-paroles de Bassines non merci. On s’oppose à la construction de seize mégabassines dans les Deux-Sèvres. Mais si on ne veut pas qu’elles se construisent ici, on veut surtout qu’elles ne se fassent pas ailleurs. Car il s’agit d’une privatisation de l’eau au profit d’une minorité de gens. »

    La bassine de Sainte-Soline est destinée à l’usage de douze exploitants agricoles. Avec son tee-shirt « L’eau est un commun. Protégeons-là, partageons-là », le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, défend l’idée qu’une autre agriculture est possible, qui stocke naturellement l’eau dans les sols. « Les mégabassines, ce sont des outils de l’agro-industrie qui font disparaître paysannes et paysans, tout comme les fermes-usines, les produits de synthèse, les OGM… Pomper une eau qui a réussi à s’infiltrer dans les sols est un non-sens écologique. Ce qu’il faut, c’est sortir des pratiques de monocultures intensives et retrouver des sols qui ne soient plus stériles. »

    Philippe Beguin, l’agriculteur qui a prêté le terrain pour le campement militant, a précisément fait ce chemin quand, il y a quelques années, il s’est fâché avec les concepteurs d’une autre mégabassine du secteur. « Ils ne répondaient pas précisément à mes questions. Or moi j’avais fait mes calculs, j’avais vu qu’avec les charges d’emprunt liées à cet équipement, on ne gagnerait pas plus d’argent en faisant du maïs irrigué qu’en faisant du blé en culture sèche », raconte-t-il à Mediapart.

    Il a fini par claquer la porte, remettant en cause le système dans lequel il était. « Je ne suis pas fier de ce que je faisais… Mais les paysans, on a été tellement formatés ! Beaucoup de mes voisins critiquent mon retournement, mais j’observe qu’avec la médiatisation du combat contre les mégabassines, certains changent aussi d’avis. »

    Aujourd’hui, Philippe a mis l’une de ses parcelles en jachère, car elle se trouve, entre mai et septembre, sur la zone de nidification d’un oiseau migrateur : l’outarde canepetière. Et là où il faisait du maïs et du tournesol irrigués, il fait désormais pousser du blé et du millet blanc destiné à l’alimentation d’oiseaux. Il a conservé un peu de tournesol et de maïs, mais « seulement là où il y a les bonnes terres profondes, sans irrigation, quitte à faire la moitié du rendement », dit-il.

    C’est bien à cette « agriculture de qualité », et non pas à « une agriculture destructrice de la faune et de la flore », qu’il faut parvenir, estime Lisa Belluco, députée EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la 1re circonscription de la Vienne - circonscription voisine de celle de Sainte-Soline avec laquelle elle partage le même bassin versant. « Dans le secteur, ce sont 31 mégabassines que la préfecture veut faire passer. Si nous gagnons ici, nous gagnerons pour les autres projets. Si l’on prend en compte tous les usagers de l’eau, on voit bien que ce système ne peut pas fonctionner dans un contexte de changement climatique. »

    Comme elle, Manon Meunier, élue LFI (La France insoumise) à l’Assemblée nationale sur la Haute-Vienne, est venue manifester pour, dit-elle, « faire bifurquer l’agriculture ». « Il faut investir dans la transition agroécologique, dans une agriculture intensive en emploi. »

    Lors de son intervention en juillet dernier devant la commission Développement durable et aménagement du erritoire de l’Assemblée nationale, la climatologue coprésidente du Giec Valérie Masson-Delmotte ne disait pas autre chose. « Ces simples politiques de substitution et de bassines ne seront pas à l’échelle par rapport aux besoins, indiquait la scientifique. […] Là, on peut être dans des cas de mal-adaptation parce que l’on créerait du stockage et [...] on accentuerait le niveau de réduction des nappes. Il faut aussi se projeter sur ce que nécessiterait une adaptation à l’échelle d’ici à 2050, et là on se rend compte qu’on aura besoin de toute manière de changement dans les systèmes de production pour réduire les besoins d’irrigation, et pour parvenir du coup à un meilleur équilibre avec le climat tel qu’il évolue. »

    Dans les rangs militants, au-delà des organisations et des syndicats – des députés européens, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), la CGT et Solidaires sont également présents – on trouve aussi des gens des environs, secoués par l’« éco-anxiété », choqués par l’impasse dans laquelle nous conduit l’agro-industrie.

    C’est le cas de Pascale et Clara Niveau, mère et fille présentes depuis le début du mouvement. « Mes grands-parents étaient de petits paysans à quelques kilomètres d’ici, je suis attachée à cette paysannerie, ça fait de la peine de voir ce que devient la terre... », déplore Pascale. Clara, étudiante aux Beaux-Arts à Poitiers, porte dans son dos un panneau composé de tissus de récup’ avec les mots « eau voleur ». « J’essaie d’allier mon travail artistique avec ces sujets, dit-elle. Cela me préoccupe beaucoup... »

    Aïssate Ba, elle, est venue de plus loin avec un petit groupe militant originaire des Vosges. C’est la première fois que la chanteuse participe à une mobilisation contre les mégabassines. « Nous nous battons contre Vittel et ses déchets plastiques qui polluent les nappes phréatiques vosgiennes, raconte-t-elle à Mediapart. C’est tout aussi injuste que ce qui se passe ici. »

    Au cours de la marche vers la mégabassine, cible de nombreuses bombes lacrymogènes lancées dans les airs par les forces de police, de bombes assourdissantes, de grenades de désencerclement et de tirs de LBD planait la mort de Rémi Fraisse sous un tir de grenade, il y a précisément huit ans au cours de la contestation du barrage de Sivens. Hier, 50 personnes ont été blessées dans le cortège, parmi lesquelles cinq sont hospitalisées, indique la coordination de Bassines non merci. La police, de son côté, fait état de 61 blessés.

    Cette mobilisation grandissante et rejointe par de nombreux politiques finira-t-elle par être entendue ? Pour l’heure, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, présidé par le socialiste Alain Rousset, continue de soutenir le modèle des mégabassines, qui bénéficie d’importants financements publics.

    Quelques heures avant le début de la marche, Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique, enfonçait le clou, avançant que les bassines étaient une solution face à la sécheresse. « On a la moitié des départements de France encore en situation de sécheresse. L’agriculture est en première ligne, et il nous faut des alternatives pour continuer à nourrir les Français », déclarait-il samedi matin sur France Inter.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/301022/dans-les-deux-sevres-la-mobilisation-contre-les-megabassines-atteint-ses-o
    #résistance #industrie_agro-alimentaire #eau #agriculture #cortèges #maïs #nappe_phréatique #extractivisme #manifestation #Soulèvements_de_la_Terre #Bassines_non_merci #sécheresse #gestion_de_l'eau #lutte #privatisation #agro-industrie #irrigation #répression

  • « Non aux bassines » : tension sur les usages de l’eau, policiers et écologistes s’affrontent dans les Deux-Sèvres
    RFI- Publié le : 30/10/2022
    https://www.rfi.fr/fr/france/20221030-non-aux-bassines-tension-sur-les-usages-de-l-eau-policiers-et-%C3%A9col

    (...)Main dans la main et les pieds dans une terre asséchée, les militants écologistes se dirigent vers le chantier de la bassine agricole, ces retenues d’eau à ciel ouvert remplies grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles l’hiver. Elles peuvent stocker jusqu’à 650.000 m3 (soit 260 piscines olympiques) d’eau et permettre aux agriculteurs d’irriguer l’été.

    Marie-Jeanne a beau avoir la soixantaine, elle n’a pas hésité à faire face aux gendarmes, comme elle l’explique au micro de Baptiste Coulon, envoyé spécial du service France de RFI. « à un policier qui voulait m’empêcher de traverser la route quand j’étais en face de lui - il m’a dit, dégagez Madame, reculez -, je lui ai dit que je le condamnais, avec un grand sourire, à mourir de soif, parce qu’ils sont autant victimes que nous de ces problématiques de l’eau ! Ce n’est pas normal que la police mette autant de moyens pour dissuader des gens qui veulent témoigner ! ». (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline

  • Gestion de l’eau : devons-nous être les « plombiers » de l’environnement ? | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/billets/gestion-de-leau-devons-nous-etre-les-plombiers-de-lenvironnement

    (...) En termes d’adaptation, la voie malheureusement la plus suivie pour lutter contre le manque d’eau est de chercher à stocker toujours plus d’eau, privatisant en quelque sorte ce bien commun. On se situe là dans un cercle vicieux bien connu des scientifiques : le stockage de l’eau conduit à multiplier son usage et notre dépendance à l’eau, ce qui amplifie les impacts lors des pénuries, et incite à la création de nouveaux stockages… On arrive aujourd’hui à vouloir contrôler les débits minimaux et maximaux pour maintenir les usages, traitant les rivières comme des tuyaux, branchant et débranchant des connexions et des bassines, tel un super Mario Bross, plombier de l’environnement !

    Le risque de maladaptation est de ce fait important. Si les scientifiques prônent des « mesures sans regret » (des mesures rentables et utiles en soi, ou quelle que soit l’amplitude du réchauffement) et des solutions fondées sur la nature, c’est qu’ils savent que l’on doit apprendre de la nature qui a une capacité d’adaptation, même si c’est sur des temps longs. Les efforts les plus payants à long terme sont une transformation systémique de nos activités, aboutissant ainsi à la réduction des impacts négatifs sur les milieux, en particulier la pollution et la destruction du vivant.

    A propos des #bassines

    • Les efforts les plus payants à long terme [selon « les scientifiques »] sont une transformation systémique de nos activités [agricoles ?], aboutissant ainsi à la réduction des impacts négatifs sur les milieux, en particulier la pollution et la destruction du vivant

      @biggrizzly tu sais si « les scientifiques » envisagent de lancer une pétition avec demande explicite, motivée et documentée de modification de la PAC, proposition de loi par l’opposition ou par la majorité, attaque au tribunal administratif de l’État pour inaction face à la destruction du bien commun, et lobbying forcené à la commission pour blinder le tout :-) ?

    • A part Florence et Magali, et une toute petite poignée d’autres, « les scientifiques » collaborent joyeusement à l’apocalypse, surtout depuis qu’ils doivent quémander de l’argent pour leurs travaux et leurs thésards auprès de l’ANR, ce qui bouffe en général un tiers de leur temps de travail disponible, quant aux zélus :-)

  • « No basaran » : la lutte contre les #bassines dans les #Deux-Sèvres

    Ils et elles étaient plus de 3000 à marcher, ce dimanche 11 octobre à Epannes (79), à l’appel de #Bassines_Non_Merci. Depuis 2017, le collectif se mobilise contre la construction de seize bassines, d’énormes #réservoirs qui doivent permettre d’irriguer la région en cas de #sécheresse … au risque d’épuiser les #nappes_phréatiques. Plus de 50 projets de ce type seraient en cours de validation selon le ministère de la Transition écologique.

    En arrivant à #Epannes, petit village de 900 habitant·es entre la Rochelle et Niort en ce dimanche d’automne, la scène a de quoi surprendre. Les rues bondées résonnent d’une fanfare festive. De nombreuses personnes dansent avec des tuyaux et des drapeaux de toutes les couleurs, à côté de tracteurs recouverts de banderoles. Pourtant, il ne s’agit pas d’un spectacle de rue mais bien d’une manifestation, organisée par le collectif Bassines Non Merci.

    Les bassines : la poursuite d’un #modèle_agricole à bout de souffle

    Le collectif, composé d’habitant·es, s’oppose au projet de construction de bassines dans la région. Ces grandes #cuvettes de plusieurs hectares de superficie doivent servir à l’#irrigation. Elles pompent donc dans les nappes phréatiques durant l’hiver pour être utilisées l’été, en période de #sécheresse. Selon les manifestant·es, lutter contre les bassines dans les Deux-Sèvres relève d’un enjeu national. Sans résistance, ce modèle de réserves pourrait se réaliser ailleurs. Plus de cinquante projets seraient en attente de validation, selon le ministère de la Transition écologique.

    Les opposant·es craignent que le niveau des nappes phréatiques ne baisse inexorablement année après année, au profit d’une #agriculture_intensive. Alors que ces bassines sont financées en majorité sur fonds publics, ils et elles demandent une réorientation des fonds à la conversion au bio, moins gourmand en ressources hydriques.

    Un rassemblement médiatique contre l’#agriculture intensive

    Ce 11 octobre, de nombreuses personnalités politiques d’envergure nationale ont fait le déplacement pour ce qui était présenté comme « l’ultime bataille » avant le début des travaux. Parmi elles, le député de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou du NPA, ou encore José Bové et Yannick Jadot. Le député européen EELV dénonce une « #prédation insupportable de l’eau ». De son côté, l’ancien secrétaire national de la Confédération Paysanne l’affirme : « Si on ne gagne pas, je serai sur le terrain pour assumer les risques des actions collectives de #désobéissance_civile. »

    Le collectif Bassines Non Merci, lui, est prêt à durcir ses moyens d’action, « sans violence envers des personnes ou des moyens de production ». C’est ce que déclare Julien le Guet, son porte-parole, sous l’œil de l’ancien député européen. Connu pour ses actions d’arrachage d’OGM ou pour le démontage du Mc Donald’s de Millau, José Bové abonde. Une seule chose est certaine, affirme Julien le Guet, « la #guerre_de_l’eau a commencé ».

    https://radioparleur.net/2020/10/19/bassines-non-merci-deux-sevres-agriculture
    #résistance #eau

  • La caméra militaire qui espionnait les militants écologistes a été installée par la Police.
    Ce matériel de surveillance était installé à l’abri des regards. | CO – MARIE DELAGE
    Le Courrier de l’Ouest Modifié le 22/03/2022
    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/pres-de-niort-le-materiel-pour-surveiller-bassines-non-merci-pose-par-l

    La préfecture des Deux-Sèvres explique dans un communiqué que le dispositif de surveillance découvert près de Niort à proximité de l’habitation du père du leader du collectif « Bassines, non merci ! » a été posé par la Police nationale « dans le strict respect du cadre légal. » Le collectif « Bassines, non merci ! » s’oppose depuis plusieurs années, au nom de l’environnement, à la créations de grandes réserves d’eau pour les agriculteurs du département.

  • Dans les Deux-Sèvres, confrontation entre les opposants et les défenseurs des « mégabassines » d’irrigation
    Par Rémi Barroux(Mauzé-sur-le-Mignon, Deux-Sèvres, envoyé spécial)
    Publié le 7 novembre 2021
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/07/dans-les-deux-sevres-confrontation-entre-les-opposants-et-les-defenseurs-des

    Plusieurs milliers de personnes – 3 000 selon les organisateurs, « un peu plus de 1 500 » d’après la préfecture – ont manifesté à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), samedi 6 novembre, contre un projet de construction de seize « mégabassines » destinées à l’irrigation. Au début de septembre, les travaux pour creuser la première d’entre elles, à proximité du village, ont mis le feu aux poudres, les opposants jugeant le chantier illégal. Ces réserves sont destinées à permettre, selon les mots de Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau, maître d’œuvre du projet, l’alimentation en eau de « 450 irrigants ». Avec un objectif de fin des travaux en 2026.

    L’imposant cratère de ce qui s’appelle une « réserve de substitution » est déjà terminé, alors que le tribunal administratif de Poitiers a rejeté, le 27 mai, neuf des seize bassines, arguant de leur taille excessive. Une décision insuffisante pour une dizaine d’associations qui ont fait appel du jugement, dénonçant une « mauvaise information du public », le « surdimensionnement » de l’ensemble des ouvrages prévus, les « impacts sur les milieux terrestres, en particulier les habitats et les espèces protégées, voire menacées, comme l’outarde canepetière »…

    #Bassines #megabassines #Nobassaran ! #Mauzé-sur-le-Mignon

  • Les projets de méga-bassines, accusées d’assécher les rivières, alimentent la guerre de l’eau dans les campagnes - Basta !
    https://basta.media/mega-bassines-marais-poitevin-irrigation-riviere-assechee-agriculture-inten

    Un chantier de seize #réservoirs d’eau géants destinés à l’#agriculture a débuté fin septembre près du #marais_poitevin. Symboles de l’agro-industrie, asséchant les sols, ces #méga-bassines déclenchent une forte contestation.

    #fnsea

  • Des centaines d’opposants contre les « bassines »
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/des-centaines-d-opposants-contre-les-bassines-24898891

    Entre 500 personnes et 1 000 personnes se sont rendues à pied jusqu’au site où doit être prochainement creusée l’une des seize « bassines » prévues sur le bassin de la Sèvre niortaise, situées en majorité dans le département des Deux-Sèvres.

    Ces réserves doivent être alimentées par l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques en hiver, ce qui fait dire aux opposants qu’elles constituent une « privatisation rampante de l’eau au profit de quelques-uns ».


    Ces réserves doivent être alimentées par l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques en hiver, ce qui fait dire aux opposants qu’elles constituent une « privatisation rampante de l’eau au profit de quelques-uns ». (photo : AFP/Philippe Lopez)

    Des pancartes « De l’eau pour nos rivières », « Plus de vaches, moins de bâches » ou encore « No Bassaran », le slogan des opposants, étaient visibles dans le cortège, réuni à l’appel du collectif « Bassines Non Merci ».

    A l’aide de « pigouilles », des bâtons de bois qui servent à pousser les barques dans le marais poitevin, les manifestants ont symboliquement délimité l’emprise du projet. Sur ce terrain, une pelleteuse avait été incendiée il y a plusieurs jours.

    « Le premier usage à protéger, c’est l’eau potable »
    « On ne valide pas (ce geste) mais on ne condamne pas non plus », a assuré Julien Leguet, porte-parole de « Bassines Non Merci ».

    Même si le tribunal administratif de Poitiers a demandé à la coopérative de l’eau des Deux-Sèvres de revoir sa copie pour 9 des 16 bassines prévues, les travaux des premières réserves sont imminents.

    « Ils pourraient démarrer d’ici une à deux semaines à #Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). Cette manifestation, c’était pour nous l’une des toutes dernières occasions pour faire entendre notre voix », a affirmé Julien Leguet.

    Présente à Saint-Sauvant, tout comme le candidat du NPA à la présidentielle Philippe Poutou, pour lequel l’opposition aux bassines s’inscrit dans une lutte « contre les logiques productivistes », la maire écologiste de Poitiers Léonore Moncond’huy a souhaité que des décisions soient prises « maintenant ou dans les mois qui viennent » pour protéger l’accès à une eau « de plus en plus rare ». « Le premier usage à protéger, c’est l’eau potable », a-t-elle dit.

    #Eau #privatisation #vol #bassines #France #maïs #marais_poitevin (qui s’assèche) #Deux-Sèvres

  • La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/leau-ce-bien-commun-accapare-par-le-secteur-prive

    « Au lac de Caussade (Lot-et-Garonne), des agriculteurs sont passés en force, contre l’avis de l’État, pour construire leur barrage et refusent de le détruire. On est face à un #accaparement d’un bien commun par un acteur privé. C’est typique des conflits autour de l’eau qui pourraient se répéter à l’avenir. Plus la ressource va se raréfier, plus des acteurs économiques vont chercher à la préempter. Les projets de constructions de retenues d’eau à des fins agricoles essaiment dans le Nord, dans le bassin Seine-Normandie, en Bretagne. Ils sont bien souvent portés par une minorité du monde agricole. Les irrigants qui, en moyenne, ne représentent que 15 % de la profession agricole en France. Mais ces barrages ont leur revers de la médaille. Ils entraînent inévitablement une baisse des quantités d’eau pour l’aval, ont des impacts sur la biodiversité. Surtout, ces ouvrages entretiennent un cercle vicieux dans lequel les agriculteurs irrigants continuent à utiliser plus d’eau que le milieu peut naturellement leur livrer. Enfin, rien n’assure que ces retenues d’eau prémunissent du manque d’eau. L’Espagne, qui a beaucoup investi dans la construction de barrages, se retrouve aujourd’hui avec des ouvrages très loin d’être remplis. » explique-t-elle à 20minutes.fr

    #eau

    • #communs #accaparement

      En consolidant leurs privilèges concoctés dans « les eaux glacées du calcul égoïste », les « acteurs privés » se croyant pour un temps encore un peu à l’abri ont depuis longtemps préparé l’effondrement civilisationnel qui est en train d’advenir en instaurant un « état de non-droit » pour les dépossédé·es, c’est à dire la majorité de l’humanité.

    • La #FNSEA à la manœuvre dans la « gestion-accaparement » de la ressource en eau dans les département de l’Ouest.

      https://www.courrierdelouest.fr/actualite/maine-et-loire-l-eau-un-bien-de-plus-en-plus-convoite-25-07-2019-40

      Si pouvoirs publics et défenseurs de l’environnement s’accordent sur le constat général, des tensions se cristallisent autour des solutions à mettre en œuvre, à commencer par l’irrigation des terres agricoles. Pour l’Agence de l’eau, la création de bassins artificiels de stockage permettrait d’accumuler de l’eau en hiver, afin de diminuer les pompages au creux de l’été. "« C’est une des solutions à envisager »", écrit-elle dans son programme d’intervention.
      Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit favorable au développement de ce système, ardemment défendu par les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs. La Chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire y songe également, même si aucun projet n’a encore émergé dans le département, contrairement à celui voisin des Deux-Sèvres, où le débat fait rage

      « C’est une vision des années 1970 qui ne fera que systématiser la surconsommation et emmener tout le monde dans le mur »" , réagit Florence Denier-Pasquier, farouchement opposée à la création de "« #bassines »" . À l’inverse, seule une transformation du modèle agricole pourra, selon elle, mener à une sobriété salvatrice.

      « Continuer à arroser des hectares de maïs au moment où l’eau est le moins disponible, ce n’est plus possible »", abonde Philippe Jaunet, vice-président du GABB Anjou (Groupement des Agriculteurs Biologistes et Biodynamistes). Sur son exploitation d’Yzernay, cet éleveur laitier pratique la rotation des cultures et plante des haies bocagères pour mieux retenir l’humidité dans le sol. Il expérimente aussi l’agroforesterie fourragère, qui doit diminuer les rations en céréales de ses bêtes.