• Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron

    Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.

    Extraits :

    « Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »

    « Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »

    « #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »

    « C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »

    « Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »

    « La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »

    La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »

    « Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »

    « Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)

    « En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)

    #Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »

    « C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »

    « Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »

    « La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.

    « Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »

    « Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »

    « N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?

    .. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »

    « Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »

    .. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)

    « Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »

    « Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »

    « Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »

    « La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »

    « Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »

    Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »

    « Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »

    « Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.

    .. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».

    .. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)

    Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)

    « D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)

    « Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »

    « La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »

    De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »

    « Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)

    « En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »

    « Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)

    « La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »

    « Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)

    « N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)

    Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)

    #écologie #capitalisme #impérialisme

  • Scientists plan to drop limits on how far human embryos are grown in the lab | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2021/03/16/1020879/scientists-14-day-limit-stem-cell-human-embryo-research/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    As technology for manipulating embryonic life accelerates, researchers want to get rid of their biggest stop sign.

    Antonio Regalado
    March 16, 2021

    Pushing the limits: For the last 40 years, scientists have agreed never to allow human embryos to develop beyond two weeks in their labs. Now a key scientific body is ready to do away with the 14-day limit. The International Society for Stem Cell Research has prepared draft recommendations to move such research out of a category of “prohibited” scientific activities and into a class of research that can be permitted after ethics review and depending on national regulations.

    Why? Scientists are motivated to grow embryos longer in order to study—and potentially manipulate—the development process. They believe discoveries could come from studying embryos longer, for example improvements to IVF or finding clues to the causes of birth defects. But such techniques raise the possibility of someday gestating animals outside the womb until birth, a concept called ectogenesis. And the long-term growth of embryos could create a platform to explore the genetic engineering of humans.

    #Cellules_souches #Biotechnologies #Embryons_humains #Hubris

  • Nouveaux OGM, non aux OGM cachés ! | Nature & Progrès
    https://www.natpro.be/sinformer/campagnes/nouveaux-ogm-non-aux-ogm-caches

    Après 20 ans d’utilisation, nous constatons que les #OGM n’ont rien apporté à l’agriculture si ce n’est une dépendance accrue aux #pesticides. À l’heure actuelle, le sujet est remis de plus belle sur la table par les partisans des nouveaux OGM. Ces OGM nouveaux sont produits par des techniques nouvelles qui seraient parfaitement maîtrisées et ils seraient encore plus miraculeux que les anciens. De plus, le lobby des #biotechnologies œuvre à la déréglementation de ces nouveaux OGM.

    Nature & Progrès Belgique s’y oppose, notamment en faisant état des arguments de scientifiques indépendants. Ces nouveaux OGM, à risques d’effets délétères sur la santé et l’environnement, ne doivent pas devenir des OGM « cachés » dans notre alimentation. Le citoyen doit avoir le droit de choisir ses aliments en toute connaissance de cause.

    Nous avons donc créé une toute nouvelle brochure vulgarisée sur le sujet.

    https://indd.adobe.com/view/8681d56b-7700-47bd-b26c-97587ccea002

  • « Les arguments favorables aux “#OGM” sont soumis à très peu d’esprit critique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/18/les-arguments-favorables-aux-ogm-sont-soumis-a-tres-peu-d-esprit-critique_60

    C’est une histoire qui a presque deux décennies, mais elle éclaire toujours, aujourd’hui, la nature des débats sur les #biotechnologies. En 2001, Ignacio Chapela et David Quist, deux chercheurs de l’université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) publiaient dans la revue Nature des résultats incommodants : les deux scientifiques assuraient avoir détecté, dans certaines variétés de maïs traditionnels mexicains, des traces de contamination génétique dues aux cultures américaines de maïs transgénique, à plusieurs centaines de kilomètres au nord.

    Au moment même où l’article était publié — et alors que nul n’avait encore pu l’examiner —, un déluge d’indignation s’abattit sur les éditeurs de la revue : les auteurs étaient des militants écologistes déguisés, leur méthode était défectueuse, leurs résultats étaient pourris, etc.

    Quelques mois plus tard, Nature publiait une notice de désaveu, regrettant la publication de l’étude — sans toutefois avoir le moindre élément pour une #rétractation en bonne et due forme. Du jamais-vu. Ces travaux étaient certainement imparfaits, mais sans doute pas plus que la grande majorité de ceux qui sont publiés chaque jour. M. Chapela n’en a pas moins subi, des mois durant, une vindicte si hargneuse, de la part de scientifiques convaincus des bienfaits des biotechs, que son emploi à Berkeley fut un temps menacé.

    Cette bronca était-elle si spontanée ? En novembre 2002, dans une chronique au Guardian, George Monbiot a raconté, preuves irréfutables à l’appui, comment une campagne de dénigrement avait été lancée contre M. Chapela et M. Quist par une #officine dont l’un des clients était une firme agrochimique bien connue. Des années plus tard, le 12 novembre 2008, Nature revenait sur l’affaire dans un bref article d’information : les résultats qu’elle avait désavoués avaient été reproduits par d’autres chercheurs.

    Cet exemple — parmi de nombreux autres — montre l’extraordinaire capacité des industriels à influencer le débat sur « les #OGM » (même si ce terme ne recouvre rien de précis).

    #paywall

    • [...]

      Ce défaut d’esprit critique à l’endroit des biotechno­logies végétales – telles qu’elles sont actuellement utilisées – est général et n’épargne pas le person­nel scientifique au sens large, bien au contraire. Pas plus, d’ailleurs, que l’auteur de ces lignes.

      Dans l’espace de cette chroni­que, il a ainsi déjà été affirmé qu’en #Inde, le #coton #transgénique #Bt (sécrétant une toxine insecticide) avait eu des résultats posi­tifs en termes de baisse du re­cours aux pesticides et d’augmentation des rendements. Cette affirmation est probablement fausse et il n’est jamais trop tard pour manger son chapeau.

      En mars, en pleine crise due au Covid­19, la revue Nature Plants a publié l’étude la plus exhaustive sur les effets de deux décennies de culture du coton transgénique Bt à l’échelle d’un grand pays. Elle est passée complètement inaperçue. Pour ceux qui ont cru au miracle du coton Bt indien, ses conclu­sions sont cruelles.

      Certes, expliquent ses auteurs, Keshav Kranthi (International Cotton Advisory Committee, à Washington) et Glenn Davis Stone (université Washington, à Saint Louis), le coton Bt ne peut être rendu responsable d’une quelcon­que épidémie de #suicides parmi les #agriculteurs indiens – selon une idée répandue chez les détrac­teurs des #biotechs.

      Mais aucun des grands bénéfices que lui attribuent ses supporteurs n’est réel ou n’a tenu sur la durée. Après avoir décortiqué vingt ans de données, M. Kranthi et M. Stone indiquent que l’introduc­tion du coton Bt en Inde s’est bien accompagnée d’une réduction de l’utilisation des #pesticides, mais celle­ci n’a été qu’« éphémère ». Avec l’apparition de résistances à la toxine Bt chez certains #insectes et la prolifération de #ravageurs secondaires non ciblés, « les agri­culteurs dépensent aujourd’hui plus en pesticides qu’avant l’intro­duction du Bt », écrivent les deux auteurs. « Tout indique que la si­uation va continuer à se détério­rer », ajoutent-­ils.

      Ce n’est pas fini. Certaines cour­bes fièrement exhibées par les promoteurs des biotechs sem­blent montrer un lien entre l’arri­vée du coton transgénique Bt et l’augmentation des rendements. Vraiment ? Non seulement corré­lation n’est pas causalité, mais une fois examinée de plus près, à l’échelle de chaque région indienne, la corrélation apparaît el­le-même douteuse. « L’adoption du coton Bt s’avère être un mauvais indicateur de l’évolution des rendements », expliquent les deux chercheurs. « Les augmentations de rendement correspon­dent plutôt à des évolutions dans l’usage des engrais et d’autres intrants », précisent­-ils.

      Dans les années 1990, lors du lancement des premières cultu­res transgéniques, l’autorité de la parole scientifique a été large­ment convoquée, auprès de l’opinion, pour faire de la pédagogie : ces nouvelles plantes – tolérantes à des herbicides ou résistantes à certains ravageurs – allaient aug­menter les rendements, faire baisser le recours aux intrants et bénéficier à l’ensemble de la société.

      Avec deux à trois décennies de recul, tout cela s’est révélé au mieux indémontrable, au pire complètement faux. La transge­nèse ou l’édition du génome peu­vent apporter des innovations utiles dans de nombreux domai­nes, et peut­ être le feront­-elles. Mais il y a fort à parier que, dans leurs principaux usages agricoles, elles n’ont jusqu’à présent pas tenu leurs promesses.

  • Ludd, hypermodernité et néototalitarisme en temps de Covid-19

    Tomás Ibáñez

    https://lavoiedujaguar.net/Ludd-hypermodernite-et-neototalitarisme-en-temps-de-Covid-19

    Il y a un peu plus de deux siècles, en 1811 et pendant les cinq années qui ont suivi, l’Angleterre a été le théâtre d’une puissante révolte sociale connue sous le nom de « révolte des luddites » — en référence à son protagoniste éponyme, Ned Ludd — qui a détruit une partie des nouvelles machines textiles dont l’installation supprimait de nombreux postes de travail et condamnait une partie de la population à la misère. Il fallut des milliers de soldats pour écraser l’insurrection qui, loin d’obéir à des motivations technophobes, se situait dans le cadre du travail et prétendait s’opposer aux conséquences les plus néfastes des « progrès » de l’exploitation capitaliste.

    Il est aujourd’hui essentiel de « réinventer » ce type de révolte, en la faisant passer de la sphère des revendications purement économiques à la sphère plus directement politique des luttes pour la liberté et contre le totalitarisme de type nouveau qui s’installe depuis quelque temps déjà et qui trouve dans la crise actuelle du Covid-19 un carburant abondant pour accélérer son développement. (...)

    #Covid-19 #Ludd #révolte #néototalitarisme #capitalisme #biosécurité #biopouvoir #Michel_Foucault #biotechnologies #résistance

  • Créer de nouvelles protéines avec Foldit
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/creer-de-nouvelles-proteines-avec-foldit

    Il y avait longtemps qu’on n’avait pas parlé de Foldit dans nos colonnes. Cela signifiait-il que ce système de « gamification » du pliage de protéines, qui avait tout de même permis la découverte d’une protéine susceptible d’être utilisée dans un traitement contre le SIDA en 2011, était désormais dépassé ? Que nenni, (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #biotechnologies #Jeu

  • Greentech, spécialiste français des biotechnologies, carbure au végétal - L’Usine Santé
    https://www.usinenouvelle.com/article/greentech-specialiste-francais-des-biotechnologies-carbure-au-vegetal

    Le groupe détient des usines à Mèze (Hérault) via sa filiale Greensea acquise en 2005 et spécialiste des dérivés d’algues et de microalgues, à Saint-Étienne-de-Chomeil (Cantal) avec Biovitis, repris en 2000 et focalisé sur les micro-organismes, et près de São Paulo, au Brésil, depuis l’acquisition en 2016 de Mapric, un spécialiste des ingrédients dérivés de la biodiversité brésilienne. Mais c’est à Saint-Beauzire que se dresse le navire amiral.

    Le site s’étend sur 27 000 m² et quatre bâtiments, dont l’usine qui continue de se développer. « Nous allons bientôt ajouter une tour d’atomisation pour renforcer les applications pharmaceutiques », annonce, sourire aux lèvres, Jean-Yves Berthon, le fondateur et PDG de Greentech. Auvergnat de souche, ce docteur en biologie a misé sur les biotechnologies végétales à une époque où la biotech n’avait pas pignon sur rue et n’emballait pas les banquiers. « Nous avons démarré avec des petits contrats de recherche, un peu de trading. On nous prenait pour de gentils chercheurs, mais l’objectif était d’avoir notre usine. »

    #capitalisme_vert #biotechnologies

  • Les végans meilleurs soutiens de Nétanyaou ? Israël terre promise du vegan-washing Paul Aries - 24 Avril 2019 - Le Grand Soir
    https://www.legrandsoir.info/les-vegans-meilleurs-soutiens-de-netanyaou-israel-terre-promise-du-veg

    Un site végan me soupçonnait récemment d’antisémitisme (ce qui est un comble) parce que j’évoquais l’importance du lobby végan en Israël dans ma Lettre aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser (Larousse). Je vais cependant récidiver en m’abritant derrière le site autorisé de la Chambre de commerce France-Israël qui titrait, au lendemain de la réélection du candidat de la droite la plus dure : « Le véganisme : clé de la victoire de Nétanyaou ? ».

    La thèse, même sous forme interrogative, mérite le détour pour qui connait Israël. Il est exact que pour emporter les voix des « amis des animaux », Netanyahou a annoncé arrêter de consommer de la viande. Lors d’une conférence de presse donnée le 10 mars 2019, la députée Sharren Haskel, membre du parti du Likoud et proche de « Bibi », a annoncé que le Premier ministre et toute sa famille « avaient opté pour le végétarisme ». « Pas entièrement », a-t-elle ajouté à mi-mot. La presse conclut qu’en « s’entourant de cette figure appréciée par les défenseurs des bêtes, « Bibi » a probablement gagné des points dans les urnes ». Beaucoup de sites dont Actualité Israël ont repris aussitôt cette analyse. Sharren Haskel a joué effectivement un rôle central dans la véganisation de la droite. Ex-membre volontaire des commandos de la police des frontières, opposée récemment aux projets d’amélioration de la situation juridique des gays, reconnue comme proche idéologiquement du Tea Party des Etats-Unis, elle n’a cessé de se droitiser, au fils des années, expliquant, par exemple, qu’« ll n’y a pas d’armée plus morale dans le monde que la nôtre » (sic). Les journalistes s’interrogent cependant : « Deux questions émergent lorsqu’on constate l’importance de ces mouvements en Israël : y a-t-il un lien entre l’antispécisme et la spécificité historique d’Israël, à savoir sa définition comme « Etat des Juifs » ? Ensuite, cet engouement pour la cause animale a-t-il un lien avec le conflit israélo-palestinien ? ». La faute politique du candidat travailliste aurait été de ne jamais préciser si, de son côté, il mangeait encore du poulet, lit-on sous la plume des experts.

    L’instrumentalisation du véganisme à des fins politiques ne date pas cependant de cette seule période électorale ni même de la présence de Sharren Haskel. Nétanyaou se dit depuis longtemps favorable aux « lundis sans viande » et l’armée israélienne se proclame végane (alimentation et vêtements).

    Les faits sont assez têtus pour permettre de raconter une tout autre histoire. Cette pseudo « première nation végane » (comme on le lit dans la presse) reste l’un des pays au monde consommant le plus de viande (80 kilos par personne et par an contre 66 en France), notamment de poulets (57 kilos), et les végans, avec 8 % de la population, n’y sont guère plus nombreux qu’ailleurs… Alors pourquoi Israël passe-t-elle pour être le paradis des végans dans le monde ? L’Etat israélien est l’inventeur du vegan-washing en tant que stratégie politique.

    Israël a été d’abord le laboratoire d’une expérience grandeur nature, en matière de conversion, puisque 60 % des téléspectateurs réguliers de l’émission de télé-réalité « Big Brother » ont changé leur façon de manger. Tel Gilboa (née en 1978), fondatrice du Front israélien de libération des animaux (ALF) en 2013, a remporté la sixième édition de « Big Brother » en 2014, en utilisant, avec la complicité de la production, l’émission pour propager, en prime time, le véganisme, et ceci durant trois mois et demi… Végan France titrait le 10 février 2016 : « Une activiste végane remporte « Big Brother » ». Elle portait pour la finale un T-shirt « Go Végan », son opposant en finale (Eldad) était aussi végan, comme d’ailleurs 4 des 18 occupants de la « maison ». On sait aujourd’hui qu’elle a bénéficié d’une véritable mise en scène, un autre candidat était un pseudo-éleveur bovin engagé par la production et dont le rôle était de provoquer et de pousser la participation végane, la production a même autorisé l’ami de Tal à venir parler de véganisme devant les résidents de la « maison » et leur a projeté une vidéo sur l’industrie des œufs, de la viande et du lait, séance enregistrée puis projetée à la télévision, avec une séquence montrant les résidents fondant en larmes. Yoram Zack, directeur de la production, a prononcé un discours après sa victoire : « Il y a cent neuf jours vous êtes entrée dans la maison pour accomplir une mission. Vous êtes venue ici pour servir de voix à ceux qui ne peuvent pas parler . »

    Cette belle aventure n’est pas sans lien avec le fait que le gouvernement israélien a choisi de faire des biotechnologies (notamment dans le domaine agricole) un secteur de pointe, avec la fondation de plus 1 350 firmes, dont 612 créées depuis 2007, et qui mobilisent 20 % du total des investissements. Un exemple : la start-up SuperMeat commercialise une viande vegan friendly , grâce à un blanc de poulet issu de cultures cellulaires, les cellules sont prélevées par biopsie puis cultivées industriellement en laboratoire, elles se nourrissent d’acides aminés d’origine végétale et de glucose. L’association #L214 a relayé l’appel aux dons à SuperMeat sur Facebook. Le professeur Yaakov Nahmias, cofondateur et directeur de recherche de SuperMeat, est aussi directeur du Grass Center for Bioengineering de l’Université hébraïque de Jérusalem et membre du Broad Institute de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ces projets sont soutenus par des organisations comme l’ONG A #Well-fed_World (Un monde bien nourri) qui distribue de l’alimentation végane aux nécessiteux. Cette ONG travaille avec le Fonds international pour l’Afrique afin de généraliser des repas scolaires strictement végétariens (Éthiopie). La #Modern_Agriculture_Foundation et l’université de Tel-Aviv ont lancé, en 2014, un projet de viande de poulet cultivée, sous la direction d’Amit Gefen, un des principaux experts mondiaux en ingénierie tissulaire. La firme #Jet-Eat vient de lancer la première imprimante alimentaire 3D végane…au monde.

    Cette belle aventure n’est pas non plus sans lien avec la possibilité que donne le #vegan-washing de laver plus blanc l’Etat d’Israël et sa politique de colonisation.

    Gary Yourofsky, le meilleur VRP végan en Israël
    Le militant étasunien Gary Yourofsky est l’un des nouveaux visages du véganisme israélien. Sa vidéo a été visionnée par plus d’un million d’habitants sur une population de huit millions, ses conférences font le plein et attirent l’élite de la société y compris des politiques comme Tzipi Livni (ancienne agente du Mossad, ancienne députée, elle vient d’abandonner la politique) … à tel point que la presse se demandait si Netanyaou n’irait pas la prochaine fois dans le cadre de sa stratégie assister à une conférence de Yourofsky. Gary Yourofsky ne recycle pas seulement les plus vieux clichés du végétarisme, l’humanité serait herbivore, toutes les maladies majeures seraient dues à la consommation carnée, car il se veut aussi ouvertement misanthrope et « dérape » souvent : « Au fond de moi, j’espère sincèrement que l’oppression, la torture et le meurtre se retournent dix fois contre les hommes qui s’en moquent ! Je souhaite que des pères tirent accidentellement sur leurs fils à l’occasion des parties de chasse, pendant que les carnivores succombent lentement à des crises cardiaques. Que chaque femme emmitouflée dans la fourrure doive endurer un viol si brutal qu’elle en soit marquée à vie. Et que chaque homme couvert de fourrure se fasse sodomiser si violemment que ses organes internes en soient détruits. Que chaque cowboy et chaque matador soit encorné jusqu’à la mort, que les tortionnaires du cirque se fassent piétiner par des éléphants et lacérer par des tigres . » Gary Yourofsky a pris position également en faveur d’Israël contre la Palestine : « Alors que les Israéliens sont dans un processus de destruction des industries de viande, de produits laitiers et d’œufs – ce qui amènera à l’éradication des camps de concentration pour les animaux, les Palestiniens et leurs sympathisants “droitdelhommistes”, psychotiques, sont en train de construire encore plus de camps pour les animaux ! […] Les Palestiniens sont le problème. C’est le groupe de personnes le plus psychotique du monde . »

    Cette position n’est malheureusement pas isolée. Eyal Megged appelle Netanyahou à faire d’Israël la terre des droits des animaux plutôt que de chercher inutilement une paix impossible avec les Palestiniens . Aeyal Gross, professeur israélien de droit international, s’insurge : « Le végétarisme devient un outil pour améliorer l’image des forces de défense israélienne, ou celle d’Israël dans son ensemble […] À Tel-Aviv aujourd’hui, il est beaucoup plus facile de trouver de la nourriture dont la préparation n’a pas impliqué l’exploitation des animaux que de trouver une nourriture dont la production n’a pas entraîné l’oppression et le déracinement d’autres êtres humains ». Le mouvement palestinien de défense des animaux dénonce Israël comme le premier pays du monde à faire du vegan-washing (blanchiment de l’image par le véganisme comme d’autres font du green-washing alors qu’ils bousillent la planète). On peut lire sur le site de Palestinian Animal League la mise en garde suivante : « Israël utilise le vegan washing pour couvrir les dégâts causés aux vies palestiniennes et au véganisme en Palestine, et obtient maintenant le soutien international de végétaliens bien connus, qui sont intentionnellement ou involontairement des outils dans le jeu de vegan washing du « paradis végétarien ». Les Palestiniens dénoncent ainsi le rôle d’institutions de propagande comme Vibe Israël qui invite d’éminents blogueurs végétaliens à visiter « l’empire végan appelé Israël ». Le mouvement palestinien accuse aussi Binthnight Israël, une association de défense d’Israël auprès des juifs du monde entier, d’avoir ajouté à son programme « Israël pour les végans »… Les palestiniens rappellent que la plus grande partie des productions véganes est réalisée dans les colonies israéliennes illégales à l’intérieur des territoires palestiniens.
    
Le gouvernement israélien, et notamment, son armée communique sur « Tsahal, l’armée la plus vegane au monde… », de là à soutenir qu’elle fait une guerre propre, le passage est souvent étroit).

    Cette propagande consistant à utiliser le véganisme pour légitimer la politique d’Israël fonctionne à plein au sein des multiples relais communautaires. Le JForum.fr (portail juif francophone) a ouvert un Forum sur « Israël, terre promise des végans ». Infos-Israël.News ajoute qu’Israël, paradis pour les végétariens mérite le détour et le soutien actif… L’association végétarienne de France titre « Ici, il fait bon être végé ! » et intègre Tel-Aviv « nation végane selon le Ministère du tourisme » dans les lieux de vacances de tout bon végan. Tribune Juive se fait l’écho cependant du débat qui secoue la communauté.

    Israël champion du vegan-washing ?
    Jérôme Segal nous aide à comprendre les raisons du véganisme israélien. Il y voit déjà une idéologie de substitution pour une gauche orpheline de victoires. Il cite le rôle des juifs, comme Peter Singer et Henry Spira, dans la naissance du véganisme. Il prolonge, également l’analyse de Jean Stern, selon lequel le pinkwashing était une stratégie politique visant à promouvoir Tel-Aviv comme capitale mondiale de la tolérance envers les minorités sexuelles dans le seul but de présenter le pays autrement que comme un Etat épinglé par des associations humanitaires pour ses manquements aux droits humains. Jérôme Segal parle donc du vegan-washing comme d’une stratégie délibérée servant les intérêts militaristes, colonialistes, économiques de l’Etat israélien. Le journaliste Gidéon Levy (éditorialiste au quotidien Haaretz) explique que le véganisme permet de mieux camoufler ce qui se passe en Cisjordanie. La gauche israélienne a tenté naturellement de surfer sur ce courant végan (comme certains dirigeants politiques de la gauche française le font encore). Conséquence : la gauche est de plus en plus marginalisée en Israël, au point que le seul parti qui ose encore se dire de gauche aujourd’hui, Meretz, n’a obtenu que 3,6 % des suffrages en avril 2019. Ce n’est pas pourtant faute d’avoir fait des efforts, puisque Tamar Zandberg, député du Meretz, est l’organisateur de la journée végane, au sein même de la Knesset, réunissant tous les députés…

    La gauche et les milieux écologistes israéliens ne parviendront à retrouver une parole forte qu’en se portant à la défense de l’élevage paysan israélien et palestinien.

    Paul Ariès

    #végan #biotechnologies #véganisation de la droite #antispécisme #vegan-washing #SuperMeat #vibe_israël #végétalisme #tsahal
    #sharren_haskel https://fr.wikipedia.org/wiki/Sharren_Haskel
    #gary_yourofsky https://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Yourofsky
    # Tzipi_Livni https://fr.wikipedia.org/wiki/Tzipi_Livni
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  • Au-delà du code génétique : comment créer une cellule ?
    http://www.internetactu.net/2018/11/22/au-dela-du-code-genetique-comment-creer-une-cellule

    La création de cellules artificielles est la prochaine frontière de la #biologie_synthétique. Depuis pas mal d’années maintenant, on manipule l’ADN, on en crée même des versions dotées de nouvelles bases. Les adeptes des biobricks cherchent à normaliser et standardiser les opérations d’ingénierie génétique. CRISPR nous permet d’agir finement sur (...)

    #Articles #Recherches #biotechnologies

  • L’art de gouverner les technosciences - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240618/l-art-de-gouverner-les-technosciences

    Une interview vidéo passionnante de Sarah Aguiton par Joseph Confavreux.

    Face aux sciences du vivant, qui mesure les risques ? Et qui les rend politiquement acceptables ? Autrement dit, qui gouverne vraiment, et dans quels buts, les innovations scientifiques ? En enquêtant dans les laboratoires travaillant sur la biologie synthétique, Sara Aguiton conteste l’idée que nous serions entrés dans l’ère d’une technoscience démocratisée et réflexive.

    Dans le prolongement des controverses sur les OGM, les nanotechnologies ou le nucléaire, Sara Angeli Aguiton s’empare en effet de ce sujet pour réfléchir au redéploiement des formes de pouvoir techno-industriel, à la façon dont les dangers sont rendus politiquement acceptables ou encore à la manière dont les sciences sociales sont « embarquées » dans les laboratoires.

    En renvoyant dos à dos un « premier discours résolument scientiste » qui considère que la science a malheureusement perdu son autorité d’antan et « un second discours » qui « considère que le pouvoir de décision des expert·e·s a été largement redistribué au profit de la société civile », elle déniaise la manière dont on pense que le gouvernement de la science a pu être démocratisé, laissant croire que « l’idée de progrès a été profondément redéfinie et que, pour le meilleur ou pour le pire, les sociétés technologiques ont transformé leur manière d’innover grâce à une conscience des effets négatifs de leur développement ».

    Elle montre ainsi que la volonté de gouverner en amont les sciences du vivant ne répond souvent pas à d’autres injonctions que celle de prendre en charge les risques possibles liés à ces nouvelles disciplines.

    « Ainsi, en France, écrit-elle, c’est la paix sociale que l’on gouverne en amont. La principale menace que les institutions ont associée à la biologie synthétique est sa propension à ranimer les mobilisations s’étant soulevées contre les OGM. » Tandis qu’« outre-Atlantique, ce que l’on gouverne en amont, c’est la menace terroriste ».

    #Biotechnologies #Biologie_synthèse #Régulation #Controverses

  • Quand le biomimétisme colonise Mars
    http://www.internetactu.net/2018/06/12/quand-le-biomimetisme-colonise-mars

    Ainsi donc, parait-il, nous nous apprêtons à atterrir sur Mars. Il existe plusieurs projets dans ce sens, dont le plus connu, celui d’Elon Musk. Mais une autre entreprise, Mars One envisage elle d’offrir un aller simple à de futurs colons. La plupart de ces efforts se concentrent sur la possibilité (...)

    #Articles #Recherches #biotechnologies #espace

  • Des chiens immortels aux cellules humaines invulnérables…
    http://www.internetactu.net/2018/05/18/des-chiens-immortels-aux-cellules-humaines-invulnerables

    On a souvent parlé de George Church (@geochurch) dans nos colonnes, et il est parfois bien difficile de savoir où ce multi-entrepreneur de la biotech se trouve à chaque instant. Non content d’avoir été l’un de pionniers de la génomique personnelle, de s’intéresser à l’usage des algues comme source énergétique, (...)

    #Articles #Recherches #biologie_synthétique #biotechnologies #Santé

  • Les nouvelles startups de la biotech
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/les-nouvelles-startups-de-la-biotech

    Ça fait longtemps qu’on dit que la biotech prend le chemin de la révolution informatique et que les entreprises de biotechnologie d’aujourd’hui sont la Silicon Valley de demain. Rob Carlson le proclamait déjà en 2006. Pour Wired, c’est aujourd’hui que cette prédiction commence à se réaliser, notamment grâce à #crispr. (...)

    #A_lire_ailleurs #Services #biotechnologies

  • Framework for African Genomics and Biobanking
    https://h3africa.org/9-news/361-framework-for-african-genomics-and-biobanking

    The number of genomics research and biobanking projects taking place on the African content is growing steadily. A critical feature of such research is the broad sharing of data and samples for secondary use by investigators who were not originally involved in their collection. Such ‘open science’ holds considerable potential for facilitating scientific discovery but it also evokes important ethical challenges that need to be addressed for its successful implementation, not least where research takes place in the African research context, which evokes questions about equity and fairness. Whilst the ethical and regulatory constructs to allow sharing and re-use of scientific resources are being developed, it is not surprising that the ethical review and regulatory infrastructure in Africa does not yet accommodate sharing and secondary use. Yet African people’s broad genetic diversity could be a key to addressing the high burden of disease in the continent and Africa offers many unique opportunities to advance an ethic of sharing. This Framework aims to set out the principles and actions that should be considered as pertinent ethical concerns for genomic research and biobanking in Africa.
    The Framework takes account of pertinent concerns raised regarding scientific and medical research in Africa. One such concern is the perception that research collaborations have been largely unfair for African researchers and participants. This Framework seeks to foster a progressive regulatory ethos that will empower African research participants, communities and researchers to engage with, and benefit from, genomic research and biobanking in a fair and mutually beneficial manner.
    This Framework is inspired by communal or solidarity-based worldviews that are important in many African countries. Such worldviews recognize that individuals are shaped by their relations to people around them, and emphasize respectful and harmonious relationships between individuals. It places central importance on reciprocity, consultation and accountability as key ethical values. This worldview would suggest that sharing to contribute to the ultimate wellbeing and humanness of others would be broadly supported in Africa. But such sharing must always be matched with reciprocity – i.e. as much as the individual contributes to the community, the community also contributes to the individual’s sustainable wellbeing. Similarly, sharing should happen responsibly, with input from all those affected and with mechanisms by which to hold research teams accountable. By supporting genomics research in this way, African populations could contribute to cutting edge research, which, though expensive at the moment, has strong potential for better returns in reduced health care costs from diseases amenable to improved control as a result of a better understanding of their genomic determinants.

    #Médecine #Biotechnologies #Banques_de_gènes #Ethique #Afrique

  • Technosciences : de la démocratie des chimères… aux chimères de la démocratie | InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2018/04/11/technosciences-de-la-democratie-des-chimeres-aux-chimeres-de-la-democr
    /assets/images/logo_ia.png

    La question du Gouvernement des technosciences, c’est-à-dire de la participation démocratique au choix du progrès est un des sujets de fonds de l’histoire et de la sociologie des sciences. Loin d’être le seul mode de gouvernement des sciences, la participation des citoyens à définir une innovation responsable et démocratique, leur permettant d’influer sur l’évolution technologique de la société, a semblé, depuis une vingtaine d’années, une réponse possible à des choix industriels et de recherche qui se font trop souvent par-devers eux – quand ce n’est pas contre eux. L’historien des sciences Dominique Pestre (Wikipédia), en introduction et en conclusion de son ouvrage collectif, pointait déjà pourtant combien l’enjeu de la gouvernance démocratique, qu’a promu au début des années 2000 le concept d’Empowerment (ou capacitation) tout comme la Commission Européenne via son livre blanc sur la Gouvernance européenne (.pdf), n’était pas parvenu, loin s’en faut, à inverser cette tension. Pourtant, ces dernières années, notamment avec l’essor du numérique et la montée des contestations à l’encontre de nombre de projets technologiques, la démocratie technique semblait avoir fait un pas en avant en proposant de nombreuses modalités de débats, de conférences participatives, de forums collaboratifs… Force est de constater qu’ils n’ont pas toujours produit grand-chose – quand ce n’est pas rien du tout. La question du dialogue et de la concertation pour limiter les risques des nouveautés techno-industrielles n’a pas réussi à inverser la logique libérale des marchés.

    la démocratie des chimèresLe constat que dresse la sociologue Sara Aguiton dans son livre La démocratie des chimères, gouverner la biologie synthétique va dans le même sens. La démocratie des chimères propose à la fois une mise en perspective historique de la biologie synthétique sous l’angle de la sociologie des sciences et une très intéressante critique des dispositifs de discussion mis en oeuvre autour de cette technologie. Certes, le champ de la démocratie technique qu’elle observe par le prisme de la seule biologie synthétique ne recouvre pas toutes les expériences participatives existantes, mais néanmoins permet de faire le point sur ses échecs. Car force est de constater que, de modèle pour réinventer la gouvernance des technosciences, la biologie synthétique a surtout brillé par ses échecs en la matière. Si les technologies sont plus démocratiques, c’est-à-dire que de plus en plus de gens peuvent s’en emparer, force est de constater qu’elles sont, comme avant, orientées et façonnées, plus que jamais, par la recherche et les entreprises qui les produisent.

    #Biotechnologies #Biologie_synthèse #Sarah_Aguiton #Technoscience #Controverses_scientifiques

  • En route pour la dé-extinction (3/3) : restaurer l’écosystème
    http://www.internetactu.net/2018/03/27/en-route-pour-la-de-extinction-33-restaurer-lecosysteme

    S’il y a une chose à retenir du livre de Beth Shapiro, et par extension de l’ensemble des #Recherches en dé-extinction, c’est bien l’idée qu’il s’agit de restaurer des interactions écologiques plus que des espèces proprement dites. Et qu’il s’agit moins de ressusciter de « vrais mammouths » que d’enfanter des éléphants (...)

    #Articles #Futurs #anthropocène #biotechnologies #écologie

  • En route pour la dé-extinction (2/3) : les techniques
    http://www.internetactu.net/2018/03/19/en-route-pour-la-de-extinction-23-les-techniques

    Les chercheurs ont envisagé plusieurs méthodes pour effectuer une dé-extinction. La première d’entre elles ne nécessite aucune technique génétique particulière. Elle consiste à entamer un processus de sélection « à l’envers » sur des espèces domestiques qui descendent de l’animal à obtenir. Les chiens descendent des loups, les vaches des aurochs, les (...)

    #Articles #Recherches #anthropocène #biotechnologies #écologie

  • En route pour la dé-extinction (1/3) : comment, pourquoi ressusciter des espèces disparues ?
    http://www.internetactu.net/2018/03/13/en-route-pour-la-de-extinction-13-comment-pourquoi-ressusciter-des-esp

    Jour après jour, le concept de « dé-extinction » sort du domaine de la spéculation science-fictionesque pour se rapprocher de la réalité. S’il est encore loin le jour où des dodos, des mammouths ou des pigeons migrateurs parcourront nos campagnes, les recherches se multiplient concernant la première phase du projet : le séquençage (...)

    #Articles #Enjeux #anthropocène #biotechnologies #écologie

  • Aux origines de #crispr
    http://www.internetactu.net/2018/02/08/aux-origines-de-crispr

    Il est bien connu que les meilleurs vulgarisateurs sont souvent ceux-là mêmes qui ont fait les découvertes. Le bouquin d’Einstein et Infeld sur la relativité est par exemple l’une des meilleures expositions du sujet pour le grand public. A Crack in Creation, le premier livre sur CRISPR écrit par l’une (...)

    #Articles #Débats #Recherches #biotechnologies

  • Une limite à #crispr ?
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/une-limite-a-crispr

    Se pourrait-il que CRISPR, la nouvelle technologie d’ingénierie génétique au potentiel révolutionnaire, soit moins efficace qu’on ne le pense ? En tout cas, chez les humains. C’est ce que suggère la Technology Review, qui a repéré un papier sur le sujet dans Biorxiv. En cause, la protéine cas9 qui sert de (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #biotechnologies #Santé

  • (20+) Ce que cache Martin Shkreli, l’homme qu’il faut haïr - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/10/18/ce-que-cache-martin-shkreli-l-homme-qu-il-faut-hair_1604026

    Il a multiplié par 55 le prix d’un médicament. Condamné pour fraude, ce sale gosse de la finance crevait la bulle biotech dès qu’il le pouvait pour s’enrichir. Degré zéro d’une ascension de jeune start-uper, il est devenu la mauvaise conscience de l’Amérique.

    Le coup a consisté à tirer profit de la bureaucratie légendaire de la FDA, régulièrement dénoncée parce qu’elle empêche les Américains d’avoir accès à des médicaments à bas prix - le Daraprim est accessible pour quelques dollars dans le reste du monde. Martin Shkreli a compliqué le traitement de quelques malades, sans aucun doute, mais il sert surtout d’épouvantail. Faire de son geste une abomination morale permet d’oublier que les augmentations de prix obscènes sont le business model favori de l’industrie pharmaceutique, et non une exception scandaleuse. Voir récemment l’affaire du Sofosbuvir, ou plus lointainement - les connaisseurs de l’histoire d’Act Up s’en souviennent - l’augmentation en 1989 par 1 700 % du prix d’un vieux médicament, la Lomidine, par le français Sanofi pour ponctionner les malades du sida. Bref, Shkreli peut se sentir injustement traité : il avait même emprunté aux géants de la big pharma l’idée d’un programme « compassionnel » de don du médicament aux indigents. Mais ses dents n’étaient sans doute pas assez blanches.

    Condamné cet été pour avoir menti à ses investisseurs (sans jamais leur faire perdre d’argent), Shkreli semble n’avoir jamais compris de quoi on l’accusait. Car c’est pour d’autres raisons qu’il dérange. Il doit sa fortune à des investissements osés dans les biotechnologies : des paris sur la baisse (short-selling en langage technique) du cours de plusieurs start-up surévaluées par le marché. En gros, il s’est appliqué, comme un sale gosse, à crever la bulle biotechnologies dès que l’occasion se présentait, en empochant au passage le pactole.

    #Biotechnologies #Médicaments #Arnaques

  • Supprimer la malaria en supprimant les moustiques
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/supprimer-la-malaria-en-supprimant-les-moustiques

    Comment éradiquer la malaria, une des maladies les plus mortelles affectant l’humanité ? Une solution radicale serait d’en éliminer les porteurs, autrement dit les moustiques. Le programme Target Malaria, financé majoritairement par la fondation de Bill et Melinda Gates, serait en train d’étudier la technologie du « forçage génétique » pour éradiquer cette (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #biologie_synthétique #biotechnologies #Santé

  • #CRISPR Cas9 : la dernière #folie de la #génétique
    https://www.franceinter.fr/sciences/crispr-cas9-la-grande-menace

    Autre secteur prometteur pour CRISPR Cas9 : l’#agro-industrie. L’université de Pennsylvanie a mis au point un champignon de Paris qui ne brunit plus quand on le coupe. [...]

    Aux #Etats-Unis, les autorités sanitaires ont décidé que ce champignon ne serait pas considéré comme un #OGM, car aucun gène n’a été « ajouté ». Ils ont donc autorisé sa mise sur le marché. Mais en #Europe, le débat fait rage et la question devrait être tranchée dans les mois qui viennent par la Cour de justice de l’Union Européenne. Plusieurs membres du Haut-Comité pour les #biotechnologies en France ont claqué la porte à la suite de la publication par le HCB d’un rapport soutenant que ces nouvelles plantes n’étaient pas des OGM. Pour l’un des démissionnaires, Yves Bertheau, directeur de recherches à l’INRA, ces végétaux modifiés en sont clairement.

    Jean-Claude Ameisen, l’ancien président du Comité consultatif national d’éthique, souligne un autre problème : "Contrairement aux OGM actuels, on ne peut pas déceler la trace de la modification génétique avec ces nouvelles méthodes. Et donc comment rend-on identifiable ce qui n’est pas traçable ?"

    #traçabilité

  • « Pourquoi CRISPR n’aurait pas pu être créé par la Silicon Valley »
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/pourquoi-crispr-naurait-pas-pu-etre-cree-par-la-silicon-valley

    C’est ainsi que la revue Motherboard a titré une interview de Jennifer Doudna, l’une des deux créatrices de CRISPR. Elle y rappelle que cette découverte a commencé comme un projet de science fondamentale, et non comme une entreprise technologique. Et de pointer les différences entre une approche issue de l’ingénierie (...)

    #A_lire_ailleurs #Débats #biotechnologies #innovation