#blaumachen

  • À la limite : Auto-organisation en Grèce
    http://dndf.org/?p=12205

    Le point de vue pour lequel les économies alternatives sont quelque chose de plus que des tentatives de survie dans la crise et qui cherche des moments de résistance dans ce qu’elles sont et non pas dans leur dépassement de soi, considère l’argent en tant que domination pure, ou comme un simple symbole, en lieu et place de ce dont il s’agit : un équivalent abstrait, une fonction, le média minimal pour l’échange. L’échange des marchandises nécessite de l’argent, elle n’est pas « dominée » par celui-ci. L’échange, le travail abstrait, la division du travail, sont autant de conditions préalables à la production de valeur, en d’autres termes, le capitalisme. Ce ne sont pas d’ « authentiques » relations qui se trouvent être appropriées par les capitalistes. Les rapports sociaux capitalistes ne sont pas moins capitalistes lorsque l’argent est remplacé par autre chose. Et l’abolition de l’argent en tant que médiateur des rapports de production ne peut pas avoir lieu sans l’abolition de toutes les autres médiations qui soutiennent et sont soutenus par l’argent, par l’ensemble de la société et pas seulement au niveau local.

    #Grèce #communisme #communisation #théorie #blaumachen

  • Le texte de Blaumachen sur les émeutes en Angleterre maintenant en français :
    http://sic.communisation.net/fr/le-quart-monde-sauvage-prend-la-rue?DokuWiki=eb1542e300dbc45e62de

    Quand nous disons que la lutte des classes est l’histoire tout court, nous voulons dire que les classes sont intriquées les unes dans les autres dans un rapport asymétrique qui est une contradiction qui se développe, une contradiction en mouvement au cœur d’une totalité réellement structurée (la société capitaliste) et elle aussi en mouvement, en tant qu’elle se constitue, se reconstitue à travers des ruptures et des discontinuités (les révolutions du passé et les contre-révolutions auxquelles elles ont donné lieu) et se reproduit en tant que telle dans chaque période historique. C’est parce que la reproduction du rapport d’exploitation est contradictoire (le travail est toujours nécessaire et toujours de trop/la baisse tendancielle du taux de profit) que le communisme est le mouvement réel qui résout cette contradiction par l’activité révolutionnaire du prolétariat abolissant le capital et lui-même. En ces termes, les troubles d’août se présentent comme un événement historiquement particulier qui s’insère dans la totalité dont le moteur est la contradiction entre les classes telle qu’elle se présente aujourd’hui (le capitalisme restructuré et sa crise). Plus précisément encore, il s’inscrit dans le moment actuel, dans ce qu’on a pu appeler « l’ère des émeutes », dans le contexte du déroulement de la crise du capitalisme restructuré. Il faut comprendre ce moment actuel tel qu’il se présente sous les formes propres au capitalisme britannique, en prenant en compte les éléments constitutifs de ces troubles : la composition des participants, la variété de leurs pratiques (et la relative prédominance de certaines pratiques), la trajectoire spatio-temporelle qu’ils ont suivi, les formes d’organisation/de rassemblement des émeutiers, leurs buts et leurs aspirations (ou manque d’aspirations), leur rapport à leur environnement social et aux autres faits de la lutte des classes dans notre moment historique. La limite de ces troubles n’est pas extérieure à l’émeute-en-soi ; elle est inhérente à sa nature même, elle est l’envers de sa dynamique. On ne peut comprendre les troubles d’août qu’en menant une réflexion théorique sur les questions soulevées par son émergence et par son rapport aux autres actes de la lutte des classes de notre temps, réflexion qu’il s’agit pour nous d’articuler à la question de la révolution communiste que produit le cycle de luttes actuel. Voilà l’enjeu !

    #communisme #communisation #théorie #Blaumachen #Angleterre #UKriots

  • Nouveau texte des camarades de #Blaumachen sur les émeutes en #Angleterre en août 2011
    The feral underclass hits the streets
    http://www.blaumachen.gr/2012/10/the-feral-underclass-hits-the-streets

    "The summer riots of ’81 were the foretaste of the future for us. One day sooner or later the roof is going to blow off the UK. Faced with an assertion like this most people in pubs, streets, supermarkets or at work tend to nod their heads. The old phlegmatic reassurances that ‘it can’t happen here’ has finally gone – let it be forever”. This overt optimism, that was the result of the riots that shook Britain in the early 80s, was absent in the aftermath of the August unrest. This time, it was ambivalence, perplexity and critical distance that followed the riots, rather than enthusiasm and hope. Numbness has been the prevalent feeling within activist milieus and militant circles, not to mention the reactions of whatever can be called ‘the Left’ in this country. Reading through many accounts, one gets the impression that the riots were now seen more as a “necessary evil” than a foretaste of the future.

    #UK_riots

  • L’émergence du (non-)sujet
    http://www.blaumachen.gr/2012/03/lemergence-du-non-sujet
    « Le dimanche 12 février a été un de ces moments historiques où les contradictions d’une société capitaliste se rencontrent dans le temps et l’espace et se déchaînent de façon explosive, conduisant à la production d’une nouvelle réalité. La lutte des classes renouvelle sa dynamique et cette nouvelle dynamique devient la nouvelle limite interne qu’elle se doit de dépasser. Ce qui importe n’est pas l’événement lui-même (aucun événement isolé n’importe de façon décisive en ce qui concerne la révolution), mais son rôle dans le processus historique de l’émergence du (non-)sujet dans la conjoncture actuelle. »
    #Blaumachen #Grèce #théorie

  • La phase de transition de la crise : l’ère des émeutes
    https://www.lereveil.ch/contrib/la-phase-de-transition-de-la-crise
    "Le capital financier a été l’ « architecte » du mécanisme de la péréquation du taux de profit dans le processus de mondialisation. Dans la phase d’expansion du cycle, la mondialisation financière a encouragé l’investissement en augmentant la population disponible pour l’exploitation et renforcé la concurrence entre les forces de travail dans le monde (la compétition pour le prix le plus bas a conduit à la spirale descendante de la valeur de la force de travail au niveau mondial). Dans le même temps, la mobilité des capitaux et le succès du capital financier dans l’organisation de l’augmentation de la rentabilité ont été si efficaces qu’ils ont conduit à l’inversion de la relation entre l’intérêt et le profit des entreprises. L’augmentation progressive du QCF au cours de cette phase du cycle était absolument nécessaire pour l’expansion de la production et, simultanément, l’expansion de la production a entraîné la montée du QCF comme sa conséquence. Cet accroissement du QFC a déterminé le taux d’accumulation faible (par rapport au cycle précédent) qui a caractérisé toute la période. Le taux d’accumulation faible est lié au fait qu’une partie des bénéfices devait être « recyclée » dans le système financier, afin que ce dernier puisse continuer à surveiller et « manager » la hausse de la rentabilité. Ainsi, la croissance du taux de profit a été fondée sur un taux relativement faible d’accumulation. A mesure de l’avancée dans le cycle, la financiarisation a contribué à la réduction du capital variable par rapport au capital fixe et, enfin, à la maturation de la crise de surproduction du capital. La mondialisation financière a été le mécanisme par excellence pour restructurer, puis pour gérer le capitalisme restructuré, sur la base de la faible accumulation dans les secteurs productifs. La financiarisation (et la mondialisation qui s’y rattache) est un mécanisme qui produit à la fois l’expansion et la crise de ce cycle d’accumulation."
    http://www.blaumachen.gr/2011/08/la-phase-de-transition-de-la-crise-l%E2%80%99ere-des-emeutes
    #Blaumachen