• Derrière la folie des « government jobs » en Inde, une génération en mal d’avenir

    Frappée par le manque de perspectives économiques, toute une génération d’Indiens se rue vers l’emploi public. Beaucoup sacrifient plusieurs années à préparer des concours pour des postes non qualifiés, mais seulement une fraction des candidats parvient à décrocher un emploi.
     
     
    Le lieu tient davantage du hangar que de la salle d’examen. Dans cet espace austère, 2 500 élèves, assis sur d’étroits bancs de bois, épaule contre épaule, planchent frénétiquement sur leur copie. Cette classe préparatoire de Patna, dans le Bihar (est de l’Inde), est spécialisée dans les examens d’entrée dans la fonction publique. The Platform accueille quotidiennement des milliers d’élèves, avides de tester leurs connaissances. Deux fois par jour, moyennant 10 roupies à peine, soit 12 centimes d’euros, ils peuvent venir passer un concours blanc.

    Ici, on ne vise pas les très prestigieux examens d’entrée dans la haute fonction publique indienne. Les aspirants ont en ligne de mire les postes les moins qualifiés, qui ne nécessitent ni diplôme universitaire ni maîtrise de l’anglais. Même dans ces catégories, seulement une fraction des candidats parvient à décrocher un emploi public, souvent désigné sous le terme de « government job ». Les emplois de balayeur, de dactylo ou encore de réceptionniste pour le compte du gouvernement sont convoités, et la compétition est féroce.
     
    A Patna, le quartier de Musallahpur Hat, véritable jungle du coaching, est symptomatique de cette ruée vers l’emploi public qui obsède toute une génération d’Indiens. Il abrite un nombre incalculable de prépas similaires à The Platform. Cette partie de la ville en compte à elle seule un millier. Sur l’artère principale, l’horizon est bouché par l’empilement des pancartes publicitaires qui envahissent les façades tout en hauteur. Les silhouettes des instructeurs au statut de vedette font figure de produits d’appel, à l’instar de « Khan Sir », un enseignant dont la chaîne YouTube totalise plus de 15 millions d’abonnés.

    Les rickshaws et les vélos, transformés en véhicules publicitaires, crachent les horaires des différents cours de soutien. Des dizaines d’échoppes installées sur la chaussée ne semblent vendre que des polycopiés artisanaux à prix réduit des sujets de concours des années précédentes. A l’intérieur de ces immeubles, plusieurs milliers de jeunes Indiens passent des examens blancs et suivent des cours de maths appliquées aux chemins de fer, de culture générale ou encore de raisonnement logique, dispensés par des professeurs équipés de micros serre-tête. Par 40 °C, ils s’entassent chaque jour dans ces salles sans climatisation, dans l’espoir de décrocher un jour un emploi public.

     [...]

    « Obtenir un emploi public, c’est assurer le futur de quatre générations », dit un proverbe populaire dans les villages du Bihar, fait savoir Aman Kumar.

    Pourtant, le nombre d’emplois dans la fonction publique stagne. Par exemple, dans les chemins de fer indiens, l’un des plus importants employeurs au monde, le nombre de postes a même décliné au fil du temps, passant d’environ 1,5 million d’employés en 1988-1989 à près de 1,2 million aujourd’hui. « C’est une tragédie. A mesure que le nombre de jeunes éduqués augmente, les emplois publics stagnent, car le gouvernement sous-traite de plus en plus les tâches moins qualifiées à des entreprises privées. Lorsque les fonctionnaires œuvrant dans ces catégories prennent leur retraite, on ne les remplace plus », constate Santosh Mehrotra.

    https://justpaste.it/7al3g

    #chômage #Inde

  • Les chômeur·se·s et précaires de la CGT : un #entre-soi précaire ?
    https://metropolitiques.eu/Les-chomeur-se-s-et-precaires-de-la-CGT-un-entre-soi-precaire.html

    Les #syndicats traditionnels connaissent aussi des formes de non-mixité. Les comités de chômeurs et de précaires de la CGT offrent à ces derniers l’autonomie nécessaire à l’expression de leurs revendications spécifiques ainsi qu’une protection contre les stigmatisations. Dossier : Espaces non mixtes : l’entre-soi contre les inégalités ? Depuis de nombreuses années, des chômeur·se·s et des travailleur·se·s précaires évoluent au sein de la CGT au niveau local (CTPEP) et national (CNTPEP). Toutefois, ces #Terrains

    / entre-soi, non-mixité, #chômage, précarité, syndicats

    #non-mixité #précarité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/metdossierenm_winiarski.pdf

  • Non-recours à l’assurance #chômage : un rapport « censuré » par le gouvernement ? – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/elections/non-recours-a-lassurance-chomage-un-rapport-censure-par-le-gouvernement-2
    https://www.liberation.fr/resizer/NCUvxBCj83LWb-xv5w8v3_fE-88=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2781x1867:2791x1877)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5C3J6TEJQVDOBPHQICLXZV44H4.jpg

    La CGT aussi croit que la rétention de l’étude est #politique. Assesseur au sein de l’Unédic pour le compte du syndicat, Denis Gravouil « a du mal à imaginer que la Dares ait fait un truc médiocre ». Dans un communiqué publié lundi, la centrale laisse entendre que le rapport démontrerait que « des centaines de milliers d’allocataires sont lésés ». Selon nos informations, il y serait plus précisément question de 500 000 personnes, ce qui représenterait près d’un tiers des privés d’emplois ayant droit à une allocation. Un taux proche de celui obtenu en 2010 par deux chercheurs, Sylvie Blasco et François Fontaine. Dans leur étude, ils avançaient que sur un échantillon de près de 1 900 demandeurs d’emploi de moins de 50 ans éligibles à l’indemnisation, 39 % de ces individus « ne s’inscriv[ai]ent pas à l’ANPE [ensuite fusionnée avec les Assédic pour donner naissance à Pôle Emploi, ndlr] au cours de leur épisode de chômage, s’empêchant ainsi de percevoir l’allocation ».

  • Activité partielle : état des lieux et perspectives, Unedic
    https://www.unedic.org/publications/activite-partielle-etat-des-lieux-et-perspectives

    En mars 2020, l’activité partielle (ou #chômage_partiel), dispositif paritaire ancien mais peu utilisé jusqu’alors, est entrée de plain-pied dans la vie économique française. Inspirée par la réponse allemande à la crise de 2008-2009, le choix a été fait d’un dispositif large et universel pour répondre au caractère inédit de la crise de 2020. Cette mesure est devenue, en quelques semaines, un des leviers majeurs de la politique publique de soutien à l’emploi en réponse à la crise sanitaire et économique sans précédent que traversait le pays.

    Les partenaires sociaux ont endossé pleinement leur responsabilité dans le financement de l’activité partielle (un tiers des dépenses sont portées par l’Unédic) et participent activement au suivi et à l’évaluation du dispositif. Le coût du dispositif a été très conséquent pour le régime, 14,4 Md€ en 2020-2021, et a été responsable de plus de la moitié du déficit de l’Assurance chômage de ces deux dernières années. Il représente par ailleurs les trois quarts du coût des mesures d’urgence pour le régime en 2020-2021 estimées à plus de 19 Md€.

  • Paroles de chômeurs - #MNCP
    https://www.mncp.fr/paroles-de-chomeurs-sortie-dun-livre-blanc-apres-enquete-par-un-collectif-de-20

    Suite à plusieurs mois d’enquête auprès de personnes au #chômage en juin dernier, un collectif de 20 associations et organisations diverses a travaillé à la rédaction de ce livre pour permettre la diffusion de la parole des concernés. Pas seulement des chiffres.

    Quel regard portent-ils sur eux même ? Comment occupent-ils leur temps ? Comment vivent-ils leur (non/)accompagnement ? Que souhaiteraient-ils vraiment ? Autant de questions auxquels ils ont répondu. À la suite de cela, des propositions émergent des échanges qui ont eu lieu. Notre objectif ? Les porter au débat publique de la présidentielle et les défendre, en interpellant les candidats

    https://www.mncp.fr/wp-content/uploads/2022/01/LIVRE-BLANC-PAROLES-DE-CHOMEURS.pdf
    #assurance_chômage

  • En Afrique du Sud, nouvelle poussée de fièvre contre les travailleurs étrangers
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/16/en-afrique-du-sud-nouvelle-poussee-de-fievre-contre-les-travailleurs-etrange

    En Afrique du Sud, nouvelle poussée de fièvre contre les travailleurs étrangers. Par Mathilde Boussion (Johannesburg, correspondance)
    Publié le 16 février 2022 à 18h00
    Depuis mi-janvier, un nouveau mouvement monte en puissance dans la province de Johannesburg, sur fond de crise économique.
    Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ».Agnès Malatje l’assure, elle n’est pas xénophobe. Simplement, dit-elle, « on a besoin de respirer ». Porte-voix en main ce dimanche 13 février, le petit bout de femme chauffe une foule d’une centaine de personnes en promettant de « passer un coup de balai » à Alexandra.
    Le flyer qui appelait au rassemblement a promis de chasser « pacifiquement » les vendeurs de rue illégaux alignés le long des principales artères du township le plus peuplé de Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. En ligne de mire, des étals de fruits, de légumes, de vêtements tenus le plus souvent par des Zimbabwéens et autres Mozambicains.
    Lire aussi L’Afrique du Sud face à l’explosion de ses colères enfouies
    En vrac, la foule leur reproche de « prendre les emplois des Sud-Africains », d’« empêcher les gens de marcher sur le trottoir », d’« être partout ». De nourrir la corruption et le crime également. Tous les maux de cette Afrique du Sud qui a vu exploser le chômage avec la pandémie y passent. Sur le bord du trottoir, les habitants approuvent.Régulièrement secouée par des violences xénophobes, l’Afrique du Sud couve-t-elle une nouvelle poussée de fièvre anti-étrangers ? En 2008, le plus violent de ces épisodes avait fait 62 morts, dont une vingtaine de Sud-Africains. Des heurts ont également éclaté en 2015, 2016 et plus récemment en 2019.Et voilà que, depuis mi-janvier, un nouveau mouvement monte en puissance dans la province de Johannesburg. Parti de Soweto, il essaime un peu partout dans les townships de la région. Son nom : « Opération Dudula » (« pousser dehors »). Le principe : « Restaurer la loi et l’ordre », aiment résumer un peu simplement ses organisateurs.
    Les forces de l’ordre craignent d’être à nouveau débordées : en juillet 2021, après l’emprisonnement de l’ancien président Jacob Zuma, une vague d’émeutes et de pillages qualifiée de « tentative d’insurrection » par le président Cyril Ramaphosa a fait plus de 130 morts.Le groupe parvient finalement à forcer le cordon de policiers qui renoncent à la confrontation. La plupart des vendeurs étrangers ont eu vent de l’opération et se terrent chez eux. Faute de mieux, les manifestants se lancent à l’assaut des étals démontés sur le bord du trottoir.A genou devant le fatras qui s’amoncelle, un jeune craque une allumette. Agnès se précipite vers lui : « On ne brûle pas ! » Dans la confusion, une vendeuse de légumes sud-africaine qui se pensait à l’abri est prise à partie. A elle aussi, on intime de remballer son bazar tout en expliquant qu’on la « protège des étrangers ».
    Zandile ne voit pas trop ce qu’elle a à y gagner : le groupe a forcé les pieds de sa table et elle craint que les violences ne « tuent le commerce » qui ne marche déjà plus très fort depuis les émeutes de juillet. Derrière elle, le centre commercial qui draine sa clientèle est toujours en réparation.
    Des membres de l’« opération Dudula » jettent les caisses et autres objets utilisés par les vendeurs ambulants pour leurs étals à Alexandra, à Johannesburg, le 13 février 2022.Un peu plus haut, des vendeurs qui venaient de rouvrir leurs stores après le passage des manifestants referment les rideaux à la hâte : la rumeur se répand que des gens ont été passés à tabac et que d’autres activistes arrivent. Agnès Malatje, toujours elle, arrive à la rescousse : « Tout va bien, tous les Sud-Africains doivent rouvrir leurs magasins. Nous ne sommes pas des hooligans. » Certains s’exécutent. Un peu en retrait, Doris Ndebele, 53 ans, regarde la scène secouée.Zimbabwéenne, Doris vend des vêtements dans l’un de ces magasins. « Pour le compte d’un patron sud-africain », précise-t-elle. Elle possède un permis de travail, mais l’un des manifestants vient de l’interpeller violemment en l’accusant d’avoir de faux papiers. Plus tard, des hommes reviendront fermer trois magasins et Doris se retrouvera sur le trottoir avec sa marchandise, terrorisée.
    (...)A la tête de ce mouvement qui sème la panique parmi les étrangers, se trouve un jeune activiste qui parade dans les rues de Soweto en voiture de sport McLaren quand il ne mène pas des opérations commando une arme à la ceinture. En juillet, Nhlanhla Lux, 33 ans, s’est fait un nom en organisant la défense de l’un des plus grands malls de Soweto face aux pillards après l’emprisonnement de Jacob Zuma.Hier comme aujourd’hui, il prétend « faire le travail que la police ne fait pas ». Maître dans l’art du double discours, Lux martèle être à la tête d’un mouvement pacifique tout en mettant en garde. « Si les migrants illégaux veulent se battre, nous n’avons pas peur. Si on nous pousse, nous répondrons », a t-il récemment déclaré dans la presse sud-africaine.Première puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud est le premier pays d’accueil des migrations internes au continent. D’après une estimation de l’agence statistique sud-africaine, en 2020, le pays comptait environ 3,9 millions d’étrangers venus en majorité des pays voisins (Zimbabwe, Mozambique, Lesotho, Malawi), tous statuts confondus.
    Gareth Newham, spécialiste des questions de sécurité au sein de l’Institute for Security Studies, estime que le mouvement actuel tente d’en faire des boucs émissaires afin de déstabiliser le gouvernement ou de détourner le regard des échecs de l’ANC à l’approche du congrès du parti, au pouvoir en Afrique du Sud depuis la chute de l’apartheid, prévu en décembre.
    « Avec la pandémie, des centaines de milliers de personnes n’ont plus de travail, la vie est plus dure pour beaucoup de gens, le chômage atteint un niveau record [46 % de la population est sans emploi en incluant ceux qui ont arrêté de chercher un travail]. Ces groupes utilisent la frustration pour tenter de mobiliser contre les étrangers, c’est très dangereux », s’inquiète le chercheur, qui s’interroge sur le financement des opérations et une instrumentalisation du mouvement par les partis politiques.« Quand il s’agit de xénophobie, le passé a montré qu’il y a toujours quelque chose derrière. Les Sud-Africains ne se réveillent pas un matin en se disant qu’ils veulent se débarrasser des étrangers », rappelle Gareth Newham.

    #Covid-19#migrant#migration#afriquedusud#sante#xenophobie#travailleurmigrant#etranger#chomage#crise#violence

  • Dans les kiosques : Le livre noir du macronisme Fakir N°102 - février-avril 2022

    – macron, président des riches.
    – macron, contre les pauvres.
    – macron, contre la planète.
    – macron, contre la démocratie.

    Les enfants de l’assistance.
Le capital racontée par....ma galette des rois.

    #médias #journalisme #information #france #politique #emmanuel_macron #macron #en_vedette #actualités_françaises #enmarcheverslefn #politique #gouvernement_macron #economie #travail #covid-19 #coronavirus #réformes_antisociales #économie #chômage #François_Ruffin #Ruffin #Fakir

  • L’assurance chômage de 1979 à 2021 : quelles évolutions des droits ? - Mathieu GRÉGOIRE et Claire VIVÈS, IRES
    http://www.ires.fr/index.php/publications-de-l-ires/item/6451-l-assurance-chomage-de-1979-a-2021-quelles-evolutions-des-droits

    Cet article porte sur les évolutions des droits des salariés à l’assurance chômage de 1979 à 2021 étudiée au moyen d’un simulateur déterminant les droits générés, pour toute trajectoire d’emploi, par les différentes réglementations successives.

    Il montre que les droits des salariés à l’emploi discontinu ont beaucoup varié alors que ceux des salariés à l’emploi stable ont connu une remarquable constance et que l’idée d’une amélioration linéaire des droits des salariés à l’emploi discontinu s’avère constituer un mythe.

    En revanche, en 40 ans, la logique de l’indemnisation a été profondément bouleversée en passant d’une logique d’assurance à une logique de compte épargne. Il convient ainsi de distinguer deux catégories de salariés à l’emploi discontinu souvent confondues : les « précaires » (en intermittence permanente) et les « chômeurs activés » (au passé d’emploi stable) dont les droits ont évolué différemment.

    #chômage #assurance_chômage #histoire #chômeurs #salariés_à_l’emploi_discontinu

  • Chômage de masse : Pôle Emploi en souffrance
    https://www.franceculture.fr/emissions/sous-les-radars/chomage-de-masse-pole-emploi-en-souffrance


    Sous les radars par Nora Hamadi

    Au moment de la mise en place de la réforme sur l’allocation #chômage, une grève suivie par un quart des employés de #Pôle_Emploi fin janvier souligne la pression qui s’exerce sur les conseillers face à un chômage qui malgré une embellie récente, reste massif et structurel.

  • Les nouveaux pauvres : quand travailler ne suffit plus | ARTE
    https://www.youtube.com/watch?v=NEdr5gc4UNU


    #Documentaire de Karin de Miguel Wessendorf et Valentin Thurn (Allemagne, 2019, 1h29mn) disponible jusqu’au 17 avril.

    Victimes du #chômage, condamnés aux petits boulots et à l’insécurité sociale, un tiers des Européens, actifs et retraités, vivent dans une insécurité économique croissante. Le tableau édifiant d’une société au bord du précipice.

    https://seenthis.net/messages/824099

    Partout en Europe, le constat est le même : de plus en plus d’actifs et de retraités à la carrière en pointillés vivent dans la #précarité. Confrontée à des conditions d’existence dégradées, une part de plus en plus large de la classe moyenne – et pas seulement les plus modestes – manifeste sa défiance grandissante envers les partis de gouvernement par un vote pour les extrêmes, quand elle ne laisse pas exploser sa colère dans la rue à la manière des « gilets jaunes » français. Mise en lumière au travers d’une palette de situations personnelles difficiles, cette #insécurité_sociale, qui touche un tiers des Européens, est analysée par des spécialistes, parmi lesquels le géographe Christophe Guilluy (auteur de No Society – La fin de la classe moyenne occidentale) et l’économiste Guy Standing (Le Précariat – Les dangers d’une nouvelle classe). Malgré l’émergence d’initiatives correctives, notamment en Espagne, où plus de la moitié des jeunes de moins de 30 ans occupent un emploi précaire, et en Suède, où une expérimentation sur le revenu universel de base est menée avec des chômeurs, ce documentaire brosse le portrait édifiant d’une société au bord du précipice.

  • Malaise chez les agents de Pôle emploi, chargés d’appliquer une réforme « violente, injuste et inexplicable » | Emma Bougerol
    https://basta.media/Pole-emploi-reforme-assurance-chomage-nouveau-mode-de-calcul-conseiller-ind

    L’application de la réforme de l’assurance chômage s’annonce rude pour les demandeurs d’emploi. Elle le sera également pour les agents de Pôle emploi, qui s’interrogent sur le sens de leur métier et l’opacité du mode de calcul de l’indemnisation. Source : Basta !

  • #Covid-19 : le gouvernement canadien veut suspendre les allocations-chômage des non-vaccinés

    Le gouvernement fédéral juge que les aides publiques n’ont pas vocation à soutenir les personnes qui perdent leur emploi par refus du vaccin.

    Les #non-vacciné s n’auront plus droit à l’assurance chômage au #Canada, et ce tant que la lutte contre la pandémie restera la priorité du gouvernement. Telle est la décision des autorités fédérales, alors que 10% de la population âgée de 12 ans et plus n’a encore reçu aucune dose de vaccin.

    Et pis c’est pas des gens bien comme nous :

    À quelques jours des élections, le leader canadien y revendiquait la fermeté de son parti libéral envers les non-vaccinés, à la différence des conservateurs « plus mous », et pointait du doigt ces gens « qui ne croient pas dans la science, qui sont souvent misogynes, souvent racistes aussi ». Un « petit groupe mais qui prend de la place », selon le premier ministre, qui interroge : « Est-ce que l’on tolère ces gens-là ? […] Parce que 80 % des Québécois ont fait ce qu’il fallait faire ». Des propos qui ont fait réagir le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, le 28 décembre. « Psychopathe fasciste », a tancé celui-ci en relayant l’extrait vidéo sur Twitter.

    [...] #tolérance #discrimination #chômage

    Certains travailleurs au Canada sont déjà soumis à l’obligation vaccinale. C’est le cas des fonctionnaires fédéraux qui, depuis le 15 novembre, sont placés en congés sans solde à défaut de pouvoir confirmer à leur gestionnaire leur statut vaccinal. L’obligation concerne également les élus souhaitant siéger à la Chambre des communes. Seul parti à ne pas soutenir la vaccination obligatoire des élus, le Parti conservateur du Canada (PCC) avait pourfendu la décision, en vain. Les personnels soignants, eux, sont encore libres d’exercer sans être vaccinés, à condition de se prêter à un dépistage trois fois par semaine.

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/covid-19-le-gouvernement-canadien-veut-suspendre-les-allocations-chomage-de

  • État de la pauvreté en France 2020 : 10% de la population s’est rendue à la soupe populaire en 2020

    Pour son rapport 2020 « État de la pauvreté en France », le Secours Catholique alerte sur la dégradation du niveau de vie des ménages en situation de précarité, de plus en plus de ménages ne percevant même aucune ressource. Souvent des foyers de nationalité étrangère, souvent des couples avec enfants. Dans cette édition, le Secours Catholique analyse en détail le budget des foyers les plus modestes et pointe les arbitrages impossibles auxquels ils doivent faire face.

    Télécharger le rapport : https://www.secours-catholique.org/sites/scinternet/files/publications/rs20-bd.pdf

    Plus de la moitié des ménages accueillis disposent de moins de 9 euros par jour de reste pour vivre par personne. 4 ménages sur 10 sont même dans l’incapacité de couvrir leurs dépenses alimentaires quotidiennes.

    https://www.youtube.com/watch?v=kVRhE68_7eQ

    #pauvreté #EnMarche #inégalités #économie #travail #france #santé #précarité #richesse #chômage #logement #pauvres #politique

  • #Israel : Mobileye lance un programme-pilote de voitures autonomes à #Paris
    https://fr.timesofisrael.com/mobileye-lance-un-programme-pilote-de-voitures-autonomes-a-paris

    Les employés d’un magasin de luxe pourront réserver des déplacements pour se rendre à leur travail dans des "robotaxis


    Un véhicule autonome à l’essai à Paris, alimenté par Mobileye, au mois de décembre 2021. (Crédit : Mobileye)

    La compagnie Mobileye, qui développe des systèmes de conduite autonome, a annoncé jeudi qu’elle allait mettre en œuvre un programme-pilote de trajets sur demande à Paris en collaboration avec une firme de transport public française.

    Mobileye, filiale d’Intel, a reçu une autorisation pour faire des essais de ses véhicules autonomes à Paris, ce qui ajoute la capitale française à une liste croissante de villes où la compagnie teste actuellement ses technologies de conduite autonome. Parmi ces villes, Detroit, New York City, Tokyo, et Jérusalem ainsi que Tel Aviv et Munich, où Mobileye va lancer des taxis autonomes et des services de VTC ou « robotaxis » l’année prochaine.

    Les personnes qui souhaitent avoir accès à ce service pourront le faire à travers Moovit, la compagnie israélienne de données de transit rachetée par Intel l’année dernière pour un montant d’environ 900 millions de dollars. Moovit a développé l’application MoovitAV pour les clients désireux de faire du covoiturage avec Mobileye.

    Dans la phase initiale, les employés des Galeries Lafayette, un magasin de luxe parisien, pourront jouir de ce service en demandant ou en programmant un déplacement pour se rendre à la célèbre enseigne du Boulevard Haussmann, quatre jours par semaine. Ce projet-pilote est lancé en partenariat avec l’entreprise française de transport public RATP.

    Ces véhicules, lors de l’essai, pourront transporter deux passagers à la fois. Ils seront accompagnés par un chauffeur de Mobileye, qui sera chargé d’intervenir en cas de problème, et d’un « co-pilote » de la RATP.

    « La conduite autonome dans les rues de Paris est un nouveau tournant dans notre volonté de mettre en œuvre notre vision de mobilité autonome inclusive. Nous sommes heureux de non seulement avoir obtenu cette autorisation de lancer notre programme-pilote mais aussi de le faire aux côtés de partenaires importants à Paris », a déclaré Johann Jungwirth, vice-président du département de la Mobilité en tant que service au sein de Mobileye, dans un communiqué publié jeudi.


    Un véhicule autonome à l’essai à Paris, alimenté par Mobileye, au mois de décembre 2021. (Crédit : Mobileye)

    Côme Berbain, directeur de l’innovation à la RATP, explique que « c’est une opportunité pour la RATP de tester quelque chose de totalement nouveau – un service de voitures autonomes pour les entreprises – mais c’est également l’occasion de tester l’intégration possible de la technologie des véhicules autonomes pour d’autres modes de transport, comme les bus ou les minibus ».

    Cette nouvelle, rendue publique jeudi, survient une semaine après l’annonce par Intel de son projet de faire entrer Mobileye sur le marché boursier en 2022 avec une évaluation d’approximativement 50 milliards de dollars. Intel avait acheté Mobileye en 2017 pour plus de 15 milliards de dollars. La compagnie avait été cotée en 2014 à la bourse de New York.

    Intel a expliqué que cette initiative permettra de « débloquer la valorisation de Mobileye pour les actionnaires d’Intel en créant une entreprise cotée en bourse, ce qui développera encore les réussites de Mobileye au service de son large marché ».

    Intel a précisé que la firme resterait actionnaire majoritaire de Mobileye et que les deux entreprises continueraient à travailler ensemble « à la poursuite de la croissance informatique dans ce secteur de l’automobile ». L’équipe en charge de Mobileye restera en place et le co-fondateur de la compagnie, Amnon Shashua, conservera son poste de directeur-général.

    La multinationale a expliqué que Mobileye s’attendait à générer 40 % de revenu de plus en 2021 en comparaison avec l’année dernière, à travers un certain nombre de produits et de programmes en place, avec plus d’une trentaine de fabricants automobiles et autres partenaires dans le monde.

    Mobileye joue un rôle déterminant dans les opérations globales d’Intel. Au début de l’année, Intel avait indiqué investir 400 millions de dollars dans une nouvelle structure de Recherche & Développement pour Mobileye, devenu le pôle principal de développement de véhicules autonomes pour Intel. Une fois que le centre sera construit, Mobileye devait employer 4 000 personnes supplémentaires.

    « Mobileye est une entreprise connaissant une croissance majeure qui sera assurément un acteur important de l’avenir d’Intel », a souligné la firme.


    ¨ Une voiture Mobileye à New York City, en juillet 2021. (Autorisation) _

    Mobileye avait commencé à tester des véhicules autonomes à Munich, l’année dernière, après avoir obtenu une autorisation pour son programme-pilote de la part du fournisseur de services techniques indépendant TÜV SÜD. Cela avait été le tout premier programme de ce type lancé en Europe qui s’était inspiré du programme qui avait été mis en place en Israël, où Mobileye teste des véhicules autonomes depuis 2018.

    De plus, Mobileye a établi un certain nombre de partenariats qui sont en cours concernant la délivrance de systèmes de conduite autonome à la start-up californienne Udelv, qui prévoit de déployer une flotte de véhicules de livraison autonomes sur les routes d’ici deux ans. L’entreprise Mobileye s’est aussi associée à deux firmes françaises concernant le développement et le déploiement conjoint de navettes commerciales autonomes de transport en commun en Europe en 2023.

    #Intel #startup #Voiture_autonome #MobilEye #Paris #robotaxis #Moovit #Galeries_Lafayette #RATP #Udelv #voiture #voiture_autonome #algorithme #voiture_autopilotée #transport #autopilote #voitures_autonomes #mobilité #automobile #robotisation #technologisme #surveillance #chômage #licenciements #gafa #gafam #domination #licenciements

  • Travail pour tous
    https://laviedesidees.fr/Pavlina-R-Tcherneva-La-garantie-d-emploi.html

    À propos de : Pavlina R. Tcherneva, La garantie d’emploi, La découverte. Garantir l’emploi pour supprimer le #chômage ? C’est la thèse que défend Pavlina Tcherneva, en l’articulant avec la Théorie Moderne de la Monnaie. Mais cette politique radicale ne constitue malheureusement probablement pas une solution miracle.

    #Économie #emploi #Etat
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202111_emploi.docx

  • Combien d’offres d’emploi restent durablement disponibles en France, faute de candidat ?
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/enquete-franceinfo-combien-d-offres-d-emploi-restent-durablement-dispon


    #chômage #propagande

    Fin septembre, Jean Castex a regretté les 300 000 offres d’emploi non pourvues en France. Un chiffre qui ne correspond pas, en réalité, à la tendance observée d’après les données de Pôle emploi.

  • Social. Le chômage diminue, les postes non pourvus augmentent
    https://www.dna.fr/social/2021/10/28/le-chomage-diminue-les-postes-non-pourvus-augmentent

    #paywall

    Au troisième trimestre, la France compte moins de chômeurs qu’avant la crise sanitaire, ce qui confirme l’embellie économique. Mais malgré un effectif de plus de 5,5 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, les chefs d’entreprise peinent de plus en plus à embaucher.

    C’est officiel : le nombre de demandeurs d’emploi a retrouvé son niveau d’avant crise, voire un tout petit peu moins. Les statistiques de la Dares (ministère du Travail) faisaient, mercredi, état de 5 200 personnes de moins, inscrites sur les listes de Pôle emploi, par rapport à la même période (troisième trimestre) en 2019. Une statistique encourageante et… paradoxale car elle cohabite avec des pénuries de main-d’œuvre dans beaucoup de secteurs.
    Une baisse historique

    Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucun contrat (catégorie A) est de 3 307 400, en France, au troisième trimestre 2021. Une baisse de 5,8 % par rapport aux trois mois précédents et de 10% sur un an. Soit 203 100 personnes en moins inscrites à...

    • Le nombre de demandeurs d’emplois sans activité repasse sous son niveau d’avant crise
      https://www.liberation.fr/economie/social/le-nombre-de-demandeurs-demplois-sans-activite-repasse-en-dessous-de-son-

      Selon les chiffres de la Dares pour le troisième trimestre, le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de près de 10 % sur un an. Mais la reprise économique ne profite pas à tous les demandeurs d’emploi, notamment pour ceux ayant une activité réduite.

      Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A repasse tout juste en dessous de son niveau d’avant crise, avec 5 000 demandeurs d’emploi en moins par rapport au quatrième trimestre 2019.

      On a en mémoire une publicité, diffusée à l’aube de ce siècle, dans laquelle Zizou lançait, l’air un peu gêné mais satisfait : « Eh oui, c’est la reprise… » Eh bien oui, visiblement, c’est la reprise. Selon les dernières données de la Dares (la direction des études du ministère du Travail) et de Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (la catégorie A) inscrits à Pôle emploi a encore reculé au troisième trimestre de cette année, pour atteindre 3,54 millions de personnes en France (hors Mayotte). La baisse est de 5,5% sur un trimestre et frôle les 10% (-9,7%) sur un an.

      Surtout, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A repasse tout juste en dessous de son niveau d’avant crise, avec 5 000 demandeurs d’emploi en moins par rapport au quatrième trimestre 2019. Ces données en confirment d’autres : la semaine dernière, l’Urssaf annonçait une nette progression (+11,4 %) du nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) au troisième trimestre. Quant à l’Unédic, l’organisme paritaire qui gère l’assurance chômage, elle anticipe la création de près de 500 000 emplois fin 2021, « un rebond exceptionnel ».

      Tableau nuancé

      Peut-on dire pour autant que la crise de Covid-19, qui avait vu le chômage exploser au printemps 2020, est effacée ? Le tableau est plus nuancé que cela. L’ensemble des inscrits dans les trois catégories A, B et C, ces dernières incluant les demandeurs d’emploi ayant une activité réduite, demeure en effet supérieur à son niveau d’avant crise, avec 124 000 personnes de plus. Le nombre total d’inscrits à Pôle emploi aussi : ils étaient 6,67 millions fin septembre, contre 6,43 millions à la fin de l’année 2019. Soit 240 000 de plus.

      Surtout, si la catégorie A tend à focaliser l’attention politique et fournira au gouvernement une belle occasion de claironner son succès avec un taux chômage redescendu à 7,6%, à son plus bas niveau depuis 2008, elle n’est pas le seul indicateur sur lequel s’attarder. Dans les catégories B et C, qui regroupent les demandeurs d’emploi ayant une activité réduite – autrement dit, bien souvent, des travailleurs précaires –, la situation est différente : au cours du troisième trimestre, en France métropolitaine, le nombre de personnes exerçant une activité réduite « courte » (la catégorie B) a stagné (-0,1%) par rapport au trimestre précédent. Quant au nombre de personnes en activité réduite « longue » (la catégorie C), il a augmenté de 6,5%.

      Contrats précaires, formation et radiations

      Bref, si l’emploi reprend, il n’est pas forcément de qualité, ni durable. Selon les dernières données de l’Urssaf, les contrats de moins d’un mois représentent presque deux tiers de l’ensemble des déclarations d’embauche du troisième trimestre. Il est bon de l’avoir en tête quand on sait que nombre des travailleurs concernés par ces types de contrats vont se retrouver en première ligne face au nouveau mode de calcul des allocations-chômage, entré en vigueur au début du mois.

      Encore moins connue que les autres, la catégorie D mérite également le détour. Il s’agit de la catégorie des inscrits à Pôle emploi non tenus de chercher un emploi car ils sont, pour la plupart, en formation. Or, en France métropolitaine, le nombre d’inscrits dans cette catégorie a augmenté de 13,8% durant le troisième trimestre et de plus de 25% sur un an. Alors qu’on dénombrait 295 000 personnes en catégorie D au quatrième trimestre 2019, juste avant la crise sanitaire, elles sont aujourd’hui 412 000, soit 117 000 personnes de plus en près de deux ans. Du jamais vu en un quart de siècle.

      La CGT n’a pas manqué de relever cette progression en écrivant dans un communiqué publié ce mercredi que « comme avant chaque échéance électorale, le gouvernement envoie massivement les chômeurs en formation, sans pour autant leur garantir un emploi en sortie de stage ». Le syndicat pointe un autre angle mort des statistiques : les #radiations de chômeurs qui ne se seraient pas actualisés ou qui n’auraient pas, aux yeux de Pôle emploi, satisfait à leur obligation de chercher un emploi. Leur nombre est effectivement inconnu.

      Policemploi tente de me caser en IAE (insertion par l’activité économique)
      https://travail-emploi.gouv.fr/emploi-et-insertion/insertion-activite-economique

      c’est à dire de me faire courir après des heures au SMIC horaire pour des associations d’insertion de l’intérim d’insertion, avec menace implicite de squizzer mon alloc

      #chômeurs #chômage #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit #formation (électorale) #droitauchômage

    • Enfin un tri qui marche, celui des chômeurs
      Alain Guédé « Le Canard enchaîné » 27/10/2021

      […] Un agent du service public raconte : « Un chômeur qui bénéficie de cinq jours pour une formation de cariste est désormais considéré comme ne cherchant plus un emploi durant ce stage minuscule. Et après sa formation, il est ensuite réinscrit, mais en "B", car il n’a pas retravaillé 151,7 heures. » Et d’ajouter : « Il y a gros à parier que le milliard et demi d’euros promis par la ministre Elisabeth Borne en faveur de la formation professionnelle se traduira par un allégement massif du fichier des demandeurs d’emploi. » [...]

  • Néolibéralisme à la française
    https://laviedesidees.fr/Bruno-Amable-resistible-ascension-neoliberalisme.html

    À propos de : Bruno Amable, La résistible ascension du néolibéralisme. Modernisation capitaliste et #crise politique en #France (1980-2020), La Découverte.. De la « rigueur » de Mitterrand au « mandat » de Hollande, Bruno Amable retrace la transformation du capitalisme français et démonte la fabrique d’une crise politique.

    #Économie #libéralisme #socialisme #chômage #régulation #marché #néo-libéralisme #Books_and_ideas_originals
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/en_soener_neoliberalism_3022020.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/en_soener_neoliberalism_3022020.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211028_amable.docx

  • Un homme est mort.
    http://rougemidi.org/spip.php?article10274

    Cela n’est pas en soi un motif de réjouissance mais de là à lui rendre hommage...


    Que cet hommage vienne de gens comme Macron, Séguéla, Sarkozy ou Hidalgo, cela n’a rien de surprenant puisqu’il a toujours été de leur clan. Celui de l’argent et du pouvoir, du grand patronat insolent et méprisant, au point qu’il a toujours pu compter sur le soutien sans faille de son camp même quand il a été pris la main dans le sac de magouilles les plus sordides.

    Mais qu’il se trouve des gens qui se réclament du camp des travailleurs pour rendre hommage au truqueur à l’égo surdimensionné qu’il était, cela laisse pantois.

    En ce qui me concerne, j’avais bien plus que des divergences avec ce bateleur qui jouait avec la vie des travailleurs comme d’autres jouent au tiercé et ce sans aucun respect de rien. Capable de dire avec aplomb le contraire de ce qu’il avait dit la veille.

    Bien sûr je pense à celles et ceux de Manufrance, de la Vie Claire, de Terraillon, d’Adidas et tant d’autres qui ont fait les frais dans leur chair des mensonges et des tripatouillages de l’illusionniste que le pouvoir mitterrandien encourageait dans ses œuvres.

    Je pense aussi particulièrement aux 105 du chantier naval de La Ciotat qui attendaient le 1er septembre 1989 que le patron qui s’était engagé à les embaucher pour construire des bateaux de plaisance vienne le faire. Il n’est jamais venu et sera d’ailleurs condamné aux prud’hommes pour cela.

    On saura plus tard que les bateaux qu’il avait soi-disant en commande étaient ceux qui étaient déjà commandés au chantier de Villeneuve-la-Garenne : déshabiller Pierre pour (mal) habiller Paul, il savait faire.

    Seule la lutte et le sens de la solidarité des métallos fera échouer la manœuvre.

    Mais il y aura pire.

    On apprendra plus tard par une lettre officielle de Jean-Pierre Jouyet, chef de cabinet du ministre de l’Industrie d’alors, Roger Fauroux, que le truqueur voulait en fait récupérer l’ensemble des équipements du chantier dont la revente, au seul prix de la ferraille, aurait rapporté des millions de francs...

    Et ce dans une ville aux 4000 chômeurs qui avait connu, dans l’année qui a suivi la fermeture, 50 suicides et 500 familles éclatées...Mon deuil est pour ceux-là.

    Pour finir quant à ceux qui confondent arrivisme sans scrupules tous azimuts et engagement tenace pour de grandes causes humaines, qui assimilent son entrée dans le sport à une passion digne de Pierre de Coubertin, le marseillais que je suis dira seulement ceci. Il a été avec son homologue d’alors du club de foot de Bordeaux, celui qui a contribué à polluer non seulement le football, mais à sa suite l’ensemble du sport français. Le polluer par l’argent, revendiquant son droit d’acheter et de revendre des hommes pour en faire ses esclaves dorés.

    A ce titre s’il fut « un président de club de foot remarquable » c’est pour son affairisme sans scrupules et son sens du truquage qui lui valut une de ses condamnations.

    Lui et ceux qui se sont engagés sur ses pas ont donné raison à l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, Alfredo Di Stefano qui disait : "Le vrai football s’est arrêté le jour où le premier coiffeur a mis les pieds dans un vestiaire."

    Est bien malade une société qui rend hommage aux licencieurs, truqueurs et truands en col blanc qui ne méritent même pas qu’on les cite nommément.
    #tapie #bernard_tapie #fraude_fiscale #impunité #grand_homme #PS #en_vedette #france #travail #justice #actualités_françaises #politique #médias #chômage #ouvrières #ouvriers #revue_de_presse #actualités_françaises #politique #mérdias #argent

  • Hommage a bernard tapie par Jean-Paul Mahoux
    https://www.asymptomatique.be/hommage-a-bernard-tapie-par-jean-paul-mahoux/?share=email

    En hommage à Bernard, je vous propose ces quelques photos.

    Photos des ouvriers de la fabrique de balances de précision Terraillon, rachetée 1 franc en 1981 et revendue 125 millions en 1986.

    Photos des ouvriers en grève de Manufrance à Saint-Étienne, rachetée, revendue.

    Photos d’ouvriers de la fabrique de cadres en carbone Look, rachetée 1 franc en 1983 et revendue 260 millions en 1988.

    Photos des employées des boutiques bio « La Vie claire », rachetées 1 franc en 1980 et revendue on ne sait combien en 1995.

    Photo des artisans d’instruments de mesure de l’usine Testut, rachetée 1 franc en 1983 et mise en liquidation en 2003 (pour laquelle Tapie a été condamné pour abus de biens sociaux).

    Photo d’une ouvrière en larmes des usines de piles électriques Wonder, rachetée 1 franc en 1984 et revendue 470 millions en 1988 à l’Américain Ralston qui fermera toutes les usines en 1994.

    Photo des usines belges Donnay à Couvin rachetées 1 franc en 1988 et revendue 100 millions de francs en 1991 à la région wallonne.
    Aujourd’hui c’est une friche industrielle.

    Photo des ouvrières d’Adidas au Cambodge, société qui pèse dix milliards d’euros en Bourse et que Tapie a possédé trois ans, le temps de la délocaliser en Asie.

    C’est suite au montage frauduleux de la revente d’Adidas au Crédit Lyonnais que Tapie a plongé dans les ennuis judiciaires interminables.

    En fait, c’était un hommage au travail, pas au capital.

    Jean-Paul Mahoux

    #tapie #bernard_tapie #fraude_fiscale #impunité #grand_homme #PS #en_vedette #france #travail #justice #actualités_françaises #politique #médias #chômage #ouvrières #ouvriers

  • Disons non à la réforme de l’assurance-chômage ! [un] Collectif [de salariés de #Pôle_emploi]
    http://www.politis.fr/articles/2021/10/disons-non-a-la-reforme-de-lassurance-chomage-43628

    Conseillers et conseillères dans des agences de Pôle emploi, nous refusons et dénonçons la réforme des droits à l’assurance-chômage, imposée au forceps par un décret publié la veille de son application. Nous souhaitons dire que la grande majorité des demandeurs d’emploi dans notre pays ne perçoivent pas d’assurance chômage.

    Après avoir, dès 2017, amplifié à Pôle emploi le contrôle des chômeurs et révisé à la hausse les sanctions à leur encontre, le gouvernement s’attaque désormais au montant et à la durée de leur indemnisation. Il renforce ainsi la stigmatisation des chômeurs, la dénonciation de l’« assistanat » et la culpabilisation des demandeurs d’emploi, alors que la situation financière du régime paritaire est catastrophique. Ce déficit s’explique en partie par une politique de fiscalité sur le travail, très coûteuse, engagée depuis mai 2017. Il s’est amplifié avec la montée sans précédent du nombre de nouveaux chômeurs à la suite de la crise sanitaire récente.

    La réforme en application depuis le 1er octobre 2021 modifie en profondeur le système d’assurance-chômage selon un scénario désormais bien huilé qui allie déficit du régime et baisse des droits. Ainsi, ce gouvernement compte détruire la gestion paritaire du régime et installer une forme d’étatisation de l’Unédic, l’organisme gestionnaire de l’assurance-chômage. Son idée, au bout du compte, est de ne plus assurer le risque du chômage par des fonds issus de cotisations salariales mais de permettre la mise en place d’un système d’allocations sociales financé principalement par l’impôt, qui garantirait une allocation forfaitaire en jours et en durée en cas de chômage. La fin du paritarisme de gestion de la protection sociale, très spécifique à notre pays, ouvrira la voie à une privatisation de la couverture de ces risques. Le marché de l’assurance-chômage, c’est environ 40 milliards d’euros cotisés. Les compagnies d’assurances s’y engouffreraient avec délectation !

    Nous exigeons de pouvoir être utiles, protecteurs et solidaires avec nos usagers !

    #chômage #chômeurs #droitauchômage

  • Assurance-chômage : « Une réforme inefficace, injuste et punitive »

    Tribune. Une centaine d’économistes, parmi lesquels Thomas Piketty, Aurélie Trouvé ou Dominique Plihon, dénoncent l’entrée en vigueur le 1er octobre de la réforme de l’assurance-chômage.

    Le gouvernement s’obstine à mettre en œuvre la réforme de l’assurance-chômage, deux fois suspendue par le Conseil d’Etat, qui vise à fortement diminuer les droits des chômeurs. Le régime d’assurance-chômage a pourtant pleinement joué son rôle de stabilisateur automatique durant la crise en maintenant un revenu aux personnes privées d’emploi grâce à l’indemnisation chômage et à l’activité partielle, que l’Unédic [ l’association paritaire qui pilote le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi] a financée pour un tiers. En tant qu’économistes, nous nous opposons fermement à la mise en œuvre de cette réforme que nous jugeons inefficace, injuste et punitive.

    Cette réforme va toucher de très nombreux allocataires de l’assurance-chômage, en diminuant drastiquement le montant des allocations dans un contexte de crise sans précédent. Tous ceux ayant eu deux périodes d’emploi non contiguës verront leur indemnité réduite. Plus de 1 million d’indemnisés seront ainsi touchés par la réforme du salaire journalier de référence (SJR), soit 40 % des allocataires.

    Un parti pris idéologique

    Le nouveau mode de calcul se base sur la moyenne des salaires perçus au cours de la période comprise entre le premier et le dernier jour d’emploi dans les vingt-quatre derniers mois. En plus des jours travaillés, les jours non travaillés sont pris en compte. Cela induit une baisse du montant de l’allocation pouvant aller jusqu’à 43 %. Pire, selon la répartition des périodes travaillées et non travaillées, le montant des allocations pourrait varier fortement, à rémunération et nombre d’heures travaillées identiques.

    L’argument selon lequel les chômeurs « gagnent plus quand ils sont au chômage qu’en travaillant » est mensonger. L’allocation d’assurance-chômage représente entre 57 % et 75 % du salaire journalier de référence, elle ne peut donc être supérieure au salaire antérieur. En cas de reprise d’une activité (réduite), le cumul de l’allocation-chômage avec le salaire issu de cette activité ne peut être supérieur au salaire antérieur. Si ce seuil est dépassé, l’indemnisation est suspendue.

    Rappelons que l’indemnisation moyenne s’élève à 910 euros par mois et que seuls 40 % des demandeurs d’emploi perçoivent une allocation-chômage. Loin de la caricature du « chômeur optimisateur », la réalité des chômeurs est la méconnaissance des droits et la difficulté à calculer leur indemnité, ainsi que cela a été démontré par plusieurs équipes de chercheurs.

    Selon ces travaux, ce que recherchent avant tout les chômeurs, c’est un emploi pérenne. La thèse que la dégradation des règles de l’assurance-chômage aurait des effets favorables sur l’emploi est un parti pris idéologique. L’effet d’une telle dégradation serait de contraindre les chômeurs à accepter n’importe quel emploi au plus vite, à bas salaire et aux mauvaises conditions de travail, au mépris de l’efficacité économique et sociale (« Emploi discontinu et indemnisation du chômage. Quels usages des contrats courts ? », par Mathieu Grégoire [coord.], Olivier Baguelin, Julie Dulac, Ji Young Kim, Delphine Remillon et Claire Vivès, https://hal-cnam.archives-ouvertes.fr/hal-03234720 « Rapport d’études » n° 4, Dares, mai 2021 ; « Le recours à l’activité réduite : déterminants et trajectoires des demandeurs d’emploi », par Sabina Issehnane [coord.], Fabrice Gilles, Léonard Moulin, Leïla Oumeddour et Florent Sari, rapport de recherche, Etudes et recherches, n° 8, Pôle emploi, août 2016 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02306056).

    Le mythe des emplois vacants non pourvus

    Selon Elisabeth Borne, ministre du travail, le système de cumul permis par l’assurance-chômage inciterait les chômeurs à accepter des contrats courts, ce qui pousserait les employeurs à les utiliser massivement. Cet argument est surprenant. C’est oublier que la flexibilité accrue de l’emploi provient des réformes du marché du travail menées par ce gouvernement et les précédents, et que la relation salariale est une relation de subordination.

    Le rapport de force est particulièrement défavorable aux travailleurs lorsque le chômage est élevé. Le chômeur n’a donc guère le choix d’accepter ou non un emploi qu’on lui propose. Si le gouvernement désire réellement réduire l’utilisation des contrats courts, il doit supprimer les possibilités de proposer des contrats courts offertes par les lois successives. La modulation de la cotisation d’assurance-chômage en fonction de l’utilisation des contrats courts, quant à elle, est renvoyée à septembre 2022…

    Le troisième argument invoqué par ce gouvernement est celui de la reprise économique et des difficultés de recrutement dans certains secteurs d’activité. Le mythe des emplois vacants non pourvus est une antienne bien connue. Il ne suffit malheureusement pas de traverser la rue pour trouver un travail. L’enquête « Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre » (Acemo) du ministère du travail comptabilise 265 000 emplois vacants.

    De son côté, Pôle emploi comptabilise 300 000 offres d’emploi non pourvues, ce qui est très peu face aux 6,7 millions de demandeurs d’emploi. Dans un tiers des cas, l’employeur retire son annonce car le besoin a évolué ou disparu. Dans d’autres, l’offre demande des compétences inexistantes sur le marché, ou les conditions de travail et de rémunération ne sont pas acceptables.

    Un chômage qui perdure

    Le gouvernement a introduit dans son décret du 30 mars deux dispositions dites « clauses de retour à meilleure fortune » : si l’on enregistre 130 000 chômeurs en moins sur six mois consécutifs et 2,7 millions d’embauches de plus d’un mois sur quatre mois consécutifs, il faudra avoir travaillé au moins six mois sur les vingt-quatre derniers mois pour bénéficier de l’assurance-chômage au lieu des quatre mois auparavant nécessaires. Près de 500 000 chômeurs pourraient ainsi ne pas ouvrir de droits ou n’être indemnisés que bien plus tard en raison du durcissement de ces règles. La dégressivité pour les hauts salaires sera alors effective à partir du septième mois, et non plus à partir du neuvième.

    Il reste que le chômage perdure à un niveau particulièrement élevé avec plus de 3,8 millions de chômeurs au deuxième trimestre 2021. Les demandeurs d’emploi de catégorie A ont certes légèrement diminué, mais le nombre de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues reste stable.

    Les demandeurs d’emploi en formation (catégorie D) et en emploi aidé (catégorie E) sont plus nombreux, en raison du plan de formation des chômeurs. Quant aux premiers concernés par la réforme, les demandeurs d’emploi en activités réduites (catégories B et C), leur nombre s’est fortement accru pour atteindre plus de 2 millions.

    Rien ne justifie la mise en œuvre de cette réforme. Elle a pour seul objectif de faire des économies – plus de 2 milliards d’euros – au prix d’une augmentation de la pauvreté des chômeurs et de leurs familles.

    Cette tribune a été signée par plus de 100 économistes français, dont Anne Eydoux, Sabina Issehnane, Thomas Piketty, Thomas Porcher, Dominique Plihon et Aurélie Trouvé. Voir la liste complète des signataires.

    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/09/30/assurance-chomage-une-reforme-inefficace-injuste-et-punitive_6096533_1698637

    #chômage #droitauchômage #précaires #société_punitive

    • je comprends pas ce pli systématique de la gauche qui d’une part critique l’attaque libérale contre un #revenu susceptible de favoriser une « préférence pour le chômage » en disant que ce n’est pas le cas et, de l’autre, proclame que des allocs faibles ou inexistantes exercent une contrainte à l’emploi dégradé et sous payé. j’y vois une énième manifestation de mépris des chômeurs.

      #chômeurs #emploi #emploi #emploi #travail #travail #travail

    • La réforme de l’assurance-chômage, un symbole politique pour Emmanuel Macron
      A sept mois de l’élection présidentielle, (...)

      Après avoir défendu cette mesure phare de son quinquennat, en février 2018, comme un élément de sécurité face à la précarité du marché de l’emploi – en contrepartie à la flexibilité offerte par les ordonnances travail –, le locataire de l’Elysée la présente désormais comme une manière d’inciter les chômeurs à la reprise du travail. (...) M. Macron a réaffirmé sa conviction pour défendre la mise en œuvre de cette réforme. « Il faut s’assurer qu’il n’est jamais plus rentable de ne pas travailler que de travailler » [si on à 900 balles de chomdu alors que des emplois à 6 ou 800 cherchent preneurs ? si on sort de taffs à 2000 avec une alloc de 1500 alors qu’il y a masse d’emploi à 1200, et qu’on pourrait en créer d’autres pour les futurs licenciés et fin de contrat ? ndc], a-t-il lancé, le 16 septembre, lors d’un discours devant la principale organisation des indépendants – artisans, commerçants, professions libérales – à la Maison de la mutualité. Avant de poursuivre : « Nous devons réengager la nation tout entière dans cette culture du travail et du mérite, c’est un combat culturel. »

      Une manière d’envoyer un signal à l’opinion, surtout sa frange la plus conservatrice, particulièrement sensible au thème de la lutte contre « l’assistanat ». « Il y a une arrière-pensée électorale de la part d’Emmanuel Macron, qui s’inscrit dans sa stratégie plus générale de capter l’électorat de droite, analyse Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l’IFOP.
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/10/01/la-reforme-de-l-assurance-chomage-un-symbole-politique-pour-emmanuel-macron_

      #idéologie_du_travail #assistanat

    • Un très critique édito du Monde : la réforme est « mal née », et on la comprend pas bien.

      Assurance-chômage : une réforme déséquilibrée
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/02/assurance-chomage-une-reforme-desequilibree_6096853_3232.html

      Présenté comme un outil pour lutter contre la précarité et comme une source d’économies, le nouveau mode de calcul des indemnités risque d’aboutir à fabriquer de nouveaux pauvres, alourdissant, in fine, d’autres dépenses publiques. [ pour l’édification d’échafauds ?]

      Contestée, reportée, amendée [contrairement au Conseil de défense], la réforme de l’assurance-chômage a connu un parcours des plus chaotiques. Presque deux ans après le début de sa mise en œuvre, elle franchit une étape supplémentaire, avec l’entrée en vigueur, vendredi 1er octobre, des nouvelles règles relatives à l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Cet aboutissement dans [vers ?] la douleur est loin de clore le débat sur un texte mal né, dont les effets restent à démontrer [pour qui ’a pas regardé les prévisions de chute et d’absence massive de droits réalisées par l’Unédic] et qui, ne sachant pas convaincre sur le bien-fondé de ses modalités d’application [un gâchis ! alors même que la CFDT et d’autres sont prêts à négocier le poids des chaines et la couleur des galetas, et la prochaine date de réunion des partenaires sociaux], se trouve sous la menace d’une décision du Conseil d’Etat [dont on sait d’expérience le but avoué : faire capoter autant de plans des militants du capital que possible].

      Les intentions sont légitimes. Le principe consiste à lutter contre la précarité [une lutte devenue depuis les stages Barre un devoir sacré de la nation] et la multiplication des contrats de travail de courte durée [dont abusent les chômeurs tant et plus, pensez donc ! ils sont un million sept cent mille à être "en activité à temps réduit" ]. Constatant une recrudescence spectaculaire du phénomène de la « permittence », c’est-à-dire l’alternance de CDD ou de missions d’intérim avec des périodes de chômage plus ou moins brèves [et parfois jusqu’à 4 mois d’allocs avant de cesser d’être indemnisés,], le gouvernement souhaite inciter les entreprises comme les demandeurs d’emploi à s’orienter vers des contrats plus pérennes [qu’on trouve en traversant la rue]. Toute la difficulté réside dans le mode d’incitation choisi [on ne discutera jamais assez des variantes de la trique, le progrès humain est à ce prix depuis que l’homme est le capital le plus précieux].

      Pour ces « permittents », la réforme modifie le calcul de leurs indemnités -[et, là, c’est des maths, c’est complexe, une affaire de #salaire divisé non plus par le nombre de jours travaillés mais par le nombre de jours travaillables sur une longue, longue période précédant l’inscription au chômage. faites polytechnique, on en reparle après], qui, pour beaucoup, vont sensiblement chuter, tout en allongeant [afin de protéger de la précarité, comme on vous l’a dit] la période d’affiliation permettant l’ouverture de droits à l’assurance-chômage [ce qui permet d’augmenter le nouveau diviseur qui s’applique au salaire pour calculer le montant de l’alloc, m’enfin, si par égard pour les traditions on doit transitoirement parler encore de salaire, au moment ou le travail indépendant représente l’avenir de la jeunesse de France, c’est pas sûr que la croissance puisse redémarrer]. Le gouvernement cherche à « encourager le travail » [à se faire exploiter]- au détriment du versement d’allocations devenues moins protectrices [et plus souvent qu’actuellement, inexistantes, comme c’est déjà le cas pour la moitié des chômeurs]. Parallèlement, il s’agit d’instaurer une modulation [à la flûte] de la cotisation patronale à l’assurance-chômage visant à pénaliser les entreprises qui ont un taux de ruptures de contrats de travail excessif.

      Un rendez-vous manqué

      Si l’effet incitatif du mécanisme reste à prouver, son impact immédiat sur les demandeurs d’emploi les plus précaires ne fait pas de doute [si vous êtes un peu juste avec tous vos frais et cherchez une femme de ménage, un jardinier, une nounou, soyez patients une seconde, ça va bien se passer]. Présentée comme une source d’économie, la mesure risque d’aboutir à l’effet inverse en fabriquant de nouveaux pauvres [bheurk, et en plus du dégoût ça ouvre à une question embêtante, est-ce que ça risque pas de Giléjauner quelque chose quelque part ?], qu’il faudra ensuite orienter [on reste disposés pour les aider, c’est certain, regarder comment les distributions alimentaires marchent bien ces derniers mois] vers d’autres dispositifs d’accompagnement [que ces pauvres gens ne connaissant pas malgré la nécessité] comme le revenu de solidarité active (RSA) [auquel ils n’accéderont malheureusement qu’en fonction du revenu du ménage - la vie est mal faite, c’est le déficit des comptes publiques, comme les pauvres payent pas assez de TVA avec leurs achats d’écrans, on a du mal à en sortir] ou la prime d’activité [à condition qu’ils prennent le genre de taff qui se trouve, pas trop payé, l’État ne peut pas tout, et même parfois pas grand chose, la bienveillance ne suffit pas, on doit aussi savoir rester humbles dans certains domaines]. En clair [tadadam !], l’allégement des charges de l’Unédic pourrait [on en est pas sûrs] déboucher sur une augmentation de celles assumées par les collectivités publiques. A l’arrivée se profile un jeu à somme nulle [assomme qui ?combien ? on me dit dans l’oreillette que certains comprennent pas]– ou presque – pour le contribuable-cotisant [qui se sait déjà pressuré sans que sa sécurité soit garantie, malgré les efforts faits pour remplacer des emplois de profs et de soignants par d’autres de policiers, et des lits d’hostos par des blindés légers, des grandes, des LBD et des munitions].

      La réforme fait d’autant moins consensus que, si pour les chômeurs le nouveau système entre en vigueur dès maintenant, les entreprises, elles, ne se verront appliquer le bonus-malus que dans un an [quand Macron sera réélu et leur aura fabriqué de nouvelles marges de manœuvre]. Par ailleurs, celui-ci ne concernera qu’un nombre limité de secteurs d’activité, donnant l’im-pre-ss-ion [mdr] que c’est surtout sur les épaules des demandeurs d’emploi que reposent les efforts [à moins que ce soit sur leurs pieds, s’ils dépassent, tellement ils auront la tête sous terre ?].

      De cette réforme ressort le sentiment [un peu triste, mais bientôt il y a les Fêtes de Noël] d’un rendez-vous manqué. Il est [extrêmement très] frappant de constater que les partenaires sociaux, pas plus que le gouvernement, n’ont été capables d’établir un di-ag-no-stic partagé sur le fonc-ti-on-ne-ment du ré-gi-meuh d’assurance-chômage. Ils se sont accusés mutuellement de malhonnêteté intellectuelle [on a rien à voir, l’objectivité, c’est plus intelligent que ça !] en brandissant le travail d’économistes qui eux-mêmes ne sont pas arrivés à s’accorder sur l’efficacité des mesures [comme si la démocratie, qui est en danger de Zobi, d’anti vax et tout ça, pouvait se le permettre !]. Les chiffres de l’Unédic, géré par les premiers, sont venus contredire ceux de Pôle emploi, structure pilotée par l’Etat.

      Ce dialogue de sourds a accouché d’une réforme d’autant plus mal née qu’elle n’a pas été annoncée telle quelle en début du quinquennat [et là, quand même, on se retient de poser la question, mais disons, en hommage à une femme qu’on ne citera pas (et paix à son âme), une telle grossesse non désirée, on doit pouvoir l’interrompre ? oui ; non ; nsp]. Alors qu’Emmanuel Macron s’était toujours opposé à la dégressivité des allocations [comme à leurs augmentation], c’est ce que retiendront surtout les demandeurs d’emploi [qui ont des allocs dont les montants sont assez élevées pour être concernées par la dégressivité telle qu’elle a été actée, comme nous] sans garantie d’échapper à terme à la précarité.

      mon diagnostique à moi, pour pleurer le manque d’entente et de dialogue sans arriver à en dire les raisons ,et l’irréductibilité, ces couillons ont lu du Habermas lors des cursus de matrixage de cerveau qui les ont préparé à leurs fonctions

      #cadres #précarité_des_cadres

  • Vivre avec moins de 5 dinars par jour, cartographie de la pauvreté en Tunisie

    Dans plusieurs délégations du gouvernorat de Kasserine, un·e habitant·e sur deux vit sous le seuil de pauvreté. À El Menzah, banlieue huppée de Tunis, sur un groupe de 500 individus, seule une personne est considérée comme pauvre.

    Comment expliquer de tels écarts ? Pour comprendre, inkyfada a analysé et cartographié les données de la pauvreté en Tunisie. À travers ces chiffres, il est possible d’établir une répartition des #inégalités au sein de la population.

    Ces inégalités peuvent être causées par d’autres indicateurs, comme le #chômage, le #niveau_éducatif ou encore l’#accès_aux_services_publics. Inkyfada a ainsi dégagé des corrélations significatives en comparant les différentes données.

    https://inkyfada.com/fr/2021/08/18/vivre-moins-5-dinars-jours-carte-pauvrete-tunisie
    #pauvreté #Tunisie #cartographie #visualisation #statistiques #chiffes

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