city:city

  • #Air_conditionné #climatisation

    Je reporte ici une discussion initiée par le compte « Groupe J.-P. Vernant » captée sur mon fil « Gazouilleur » où il est question de l’influence de la « clim » sur une grande métropole comme Paris, et où la controverse est portée par quelque « climato-négationniste » pour qui la climatologie n’est qu’une affaire d’effet de serre et que, par conséquent, on n’aurait tout intérêt à consommer de l’électricité fournie par nos très patriotiques centrales nucléaires.

    Comment fonctionne le semis de doute chez les pseudo-rationalistes ? Prenons un exemple : de combien l’usage de l’air conditionné augmente-t-il la température des métropoles ?

    https://twitter.com/Gjpvernant/status/1144352399462739979

    L’étude savante (et digne de foi) dont il est question se trouve ici :

    How much can air conditioning increase air temperatures for a city like Paris, France ? - de Munck - 2013 - International Journal of Climatology - Wiley Online Library
    https://rmets.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/joc.3415

  • A Toronto, la « ville Google » en quête d’une gouvernance de ses données numériques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/14/a-toronto-la-ville-google-en-quete-d-une-gouvernance-de-ses-donnees-numeriqu

    Ce devait être le laboratoire de la smart city futuriste et résiliente, truffée de capteurs et pilotée à l’aide des données numériques de ses habitants. Mais, depuis quelques mois, la ville de #Toronto, capitale de l’Ontario (Canada), s’est plutôt muée en une arène où s’affrontent des visions radicalement opposées de la gouvernance des données urbaines et des choix démocratiques qui en découlent.

    Les premières esquisses, présentées en août 2018 par #Sidewalk_Labs, société sœur de Google, qui a remporté l’appel d’offres, ont pourtant tout pour séduire. Le projet d’aménagement du quartier en friche de #Quayside, sur les bords du lac Ontario, se présente comme une vitrine mondiale des innovations les plus audacieuses : rues chauffantes pour profiter de l’espace public au cœur de l’hiver canadien, immeubles modulables en bois, abris capables de se déployer automatiquement en cas d’intempéries, voirie partagée où les couloirs réservés aux différents modes de transport peuvent changer en fonction du trafic…

    Mais ces derniers mois ont aussi vu monter d’un cran la défiance des habitants et des élus. Au sein de Waterfront Toronto, l’organisme public qui regroupe la province, la ville et le gouvernement canadien, les démissions se sont enchaînées. En cause, la gouvernance de l’infrastructure numérique qui prévoit un maillage serré d’une vingtaine de types de capteurs, collectant données publiques et privées, nécessaires au fonctionnement de la ville.
    […]
    Fin avril, la société a également présenté un nouveau dispositif de signalisation urbaine, conçu pour informer les habitants de l’usage qui est fait de leurs données personnelles. […] Le programme, baptisé « Transparence numérique dans le domaine public », prévoit l’affichage dans les rues d’icônes colorées en forme d’hexagone : jaune quand la donnée permet l’identification de la personne, bleu lorsqu’elle est anonymisée. Les panneaux précisent aussi les objectifs de la collecte : les données sont-elles utilisées pour la sécurité, la recherche, la planification urbaine ? Collectées par la ville ou bien des entreprises privées ? Un système de QR code renvoie vers des informations plus précises sur la technologie utilisée, le lieu et la durée de stockage des données.

  • Les dangereux projets du lobby financier pour l’Europe post-Brexit | Olivier Petitjean
    http://multinationales.org/Les-dangereux-projets-du-lobby-financier-pour-l-Europe-post-Brexit

    La City, dans son immense majorité, ne voulait pas du Brexit. Pourquoi se priver d’un accès direct au marché européen et d’une influence prépondérante sur les décisions prises à Bruxelles ? Si elle a échoué à maintenir ces privilèges, la puissante industrie financière londonienne cherche déjà à inspirer, dans la plus grande opacité, le futur accord de libre-échange entre Union européenne et Grande-Bretagne. Et en particulier à s’assurer une voix prépondérante en matière de régulation financière, grâce à des mécanismes comme la coopération réglementaire et les tribunaux d’arbitrage. Source : Observatoire des multinationales

  • En 1978, Paul Weller et ses JAM délivrent le mythique « All Mod Cons » (All Modern Convenience, tous conforts), album punk moderne et raffiné. MOD CON : trio australien 100 % féminin mené par Erica Dunn (chant et guitare), Sara Retallick (basse) et Raquel Solier (batterie). Avec leur « Modern Convenience » sorti en 2018 chez Poison City, les australiennes s’inscrivent aujourd’hui avec inspiration,engagement, modernité brute et acérée dans la tradition du punk rock des Slits, de Patti Smith ou de PJ Harvey.


    https://modconmusic.bandcamp.com/album/modern-convenience

    Cet été en Bretagne, à Binic
    https://www.binic-folks-blues-festival.com
    source : http://www.canalb.fr/blues-shit
    #rock'n'roll #punk #bandcamp #canalB

  • Saint-Etienne : les murs ont des oreilles
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1139

    Nous avons reçu de Saint-Etienne une dénonciation de Serenicity, l’entreprise qui pose des micros dans les rues afin d’épier les piétons. On y découvre Eric Petrotto, son patron cool et connecté et multi-entrepreneur (comme on dit multi-récidiviste). Le caractère capitaliste de cette entreprise indispose particulièrement les auteurs. Mais une Serenicity collectivisée et l’auto-surveillance mutuelle via les applis connectées ne nous « rendrait pas le contrôle de nos vies ». Serenicity, c’est la branche « audio » de la smart city.

    #Nécrotechnologies

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/article_serenicity_corrige_au_110519.pdf

  • Manchester City sera jugé par l’UEFA pour dopage financier
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160519/manchester-city-sera-juge-par-l-uefa-pour-dopage-financier

    Suite à nos révélations issues des « Football Leaks », le club britannique a été renvoyé devant le tribunal interne de la fédération européenne, pour avoir massivement violé les règles du fair play financier. Les Sky Blues risquent l’exclusion de la Ligue des champions.

    #Football_leaks #Manchester_City,_dopage_financier,_Etihad,_Yves_Leterme,_UEFA,_fair_play_financier,_Abou_Dhabi,_Fraude,_cheikh_Mansour

  • Antoine Picon Smart Cities Théorie et critique d’un idéal auto-réalisateur
    disponible en téléchargement gratuit
    http://editions-b2.com/les-livres/6-smart-cities.html
    http://editions-b2.com/index.php?controller=attachment&id_attachment=15
    « Comment faire vieillir les villes intelligentes ? » Telle est la conclusion philosophique soulevée par Antoine Picon. Car il semblerait que la smart city demeure encore durablement l’imparfaite « cristallisation » des opérations humaines et matérielles qui la traversent. Pourtant, à l’image des modélisations informatiques et cartographiques, l’interaction dynamique formée entre les habitants-cyborgs et leurs terminaux nomades tend indéniablement à inventer un nouveau métabolisme. Mais confrontés aussi bien à une nécessité d’efficacité écologique et énergétique qu’à une surveillance automatique permanente, les systèmes d’exploitation des conurbations mondiales parviendront-ils à surmonter l’inquiétante entropie de notre époque ?


    #paslu #toread

  • « Sans renouement avec le vivant, il n’y a pas de sortie du technocapitalisme »
    https://reporterre.net/Sans-renouement-avec-le-vivant-il-n-y-a-pas-de-sortie-du-technocapitalis

    Ode au vivant et à ceux qui luttent pour renouer avec lui, « Les Furtifs », troisième roman de l’auteur de #science-fiction #Alain_Damasio, vient de paraître. Reporterre a évoqué avec lui les Zad, les luttes écologiques, les Gilets jaunes, et les pistes pour faire émerger ce qu’il appelle « une politique du vivant ».

    Déjà, une ligne très classique mais sur laquelle il faut insister : l’ultralibéralisme. On a marchandisé l’amitié avec Facebook, on a marchandisé l’amour, l’éducation, le monde associatif, la générosité en faisant des plateformes sur lesquelles on prélève des pourcentages sur les dons. On est dans un monde où l’empire du marché s’enfile dans toutes les failles.

    Je voulais montrer cela et l’appliquer au domaine urbain. Les villes empruntent de l’argent sur le marché bancaire international, aux banques privées. Paris est côté triple A, mais, le jour où elle est cotée triple B, il y a des risques de faillite. La stratégie du capital est toujours la même, c’est-à-dire dégrader les services publics en disant que les gens ne veulent pas payer d’impôts, puis les faire gérer par les multinationales. C’est potentiellement ce qui peut se passer dans les villes. Mais seules celles qui sont rentables sont réinvesties par le capital. Paris, c’est LVMH qui la rachète, Cannes, c’est la Warner, la capitale de la gastronomie, Lyon, est rachetée par l’empire de la bouffe Nestlé, donc c’est Nestlyon, et puis, Orange est racheté par Orange, et ils en font une smart city. Je voulais montrer aux gens ce qui vient.

    J’habite Marseille depuis dix ans et c’est une ville où, comme les inégalités sont très fortes, pour des raisons sécuritaires se créent des îlots privatisés dont l’accessibilité est gérée par des technologies. Pour moi, couplé avec la smart city, c’est le prototype de la ville de demain.

    #livre

  • ARTE Paradis de rouille, Édifices fantomatiques sur le Château de Noisy en Belgique - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=vpXvJ1qdNf8

    Documentaire Paradis de rouille diffusé sur ARTE et produit par Thierry Berrod sur les lieux abandonnés. -Le Château De Noisy,merveille unique en Wallonie a été détruit en 2016-2017 au grand regret des défenseurs,des habitants et des personnes qui y ont séjourné durant leur enfance... Malgré les tentatives de sauvegardes,le propriétaire fait la sourde oreille et ordonne la destruction de façon illégale. Noisy est donc un crime patrimonial et environnemental au profit de son propriétaire et son porte monnaie,comme on peu le constater dans ce documentaire. -Direction les USA ! Le parc d’attractions Six Flags Jazzland situé en Nouvelle Orléans ouvre le 20 mai 2000. Et ferme 5 ans plus tard suite a l’ouragan Katrina en 2005. Aujourd’hui le parc est abandonné... -L’île Japonaise de Hashima non loin de Nagasaki aujourd’hui ville fantôme est classée Patrimoine mondial en 2015. Elle est inhabitée depuis 1974.

    #ghost_city

  • Et si on revenait à la bougie ?
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1127

    Cela fait 150 ans que ça dure. Depuis l’invention de la « Houille blanche » en 1869 à Grenoble, des générations d’opposants au despotisme de l’électro-industrie ont essuyé l’invective : « - Vous les opposants (passéistes/obscurantistes/conservateurs/écologistes), vous voulez revenir à la bougie ! » Le mouvement anti-Linky, les pêcheurs du Tréport opposés aux éoliennes en mer et les habitants de Bure contre l’enfouissement de déchets nucléaires sous leurs pieds, font partie parmi tant d’autres de cette dernière vague d’humains à se faire ainsi apostropher par les Seigneurs du Progrès. À force, on finit par se demander si l’électrification de nos vies, de nos villes et campagnes, à l’échelle nationale et globale, fut un tel bienfait, et pour qui. C’est ce que nous avons tâché de savoir, à partir de l’exemple (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/geg.pdf

  • Comment Pékin a transformé le #Xinjiang en bunker

    Dans cette province reculée de l’ouest de la Chine, la minorité ouïgoure fait l’objet d’une féroce répression. Le sujet est totalement censuré dans les médias. Les très rares journalistes chinois à oser se rendre sur place travaillent pour la presse hongkongaise, comme le chroniqueur qui signe le reportage que nous vous proposons ici.

    https://www.courrierinternational.com/long-format/long-format-comment-pekin-transforme-le-xinjiang-en-bunker?Ec
    #Chine #minorités #Ouïgours #censure #Urumqi #villes-fantôme #ghost-city

  • #Saint-Etienne : Vous étiez filmé·e·s, vous serez bientôt écouté·e·s attaque.noblogs - 15 Février 2019
    https://attaque.noblogs.org/post/2019/02/15/saint-etienne-vous-etiez-filme%c2%b7e%c2%b7s-vous-serez-bientot-ecoute%c2%b7e%c2%b7s/#more-24472

    Saint Etienne Metropole et Serenicity, une filiale du marchand de mort Verney Carron, sont heureux de vous annoncer l’installation prochaine de micros dans le quartier Beaubrun Tarentaize.

    
Une expérimentation grandeur nature de la Smart City.

    Cela va permettre d’appeler directement les pompiers s’il y a un accident sur la route, et ainsi la mamie du 3e n’aura plus à composer le 18. Quelle révolution !
    
Ce n’est pas pour fliquer, c’est pour améliorer nos vies. Nous rendre joyeux en quelque sorte. On pourra même enregistrer le chant des oiseaux, enfin s’il en reste encore…

    



    La Smart City, quel merveilleux filon pour ces villes à la recherche d’un développement économique infini et ces startuppers en mal de reconnaissance.
    La ville va être intelligente, car nous sommes trop cons. Alors il y a des gens bien intentionnés qui ont tout prévu pour nous rendre la vie facile et heureuse.
    
Eduquer ces pauvres qui gaspillent l’eau et l’électricité, en les équipant de mouchards. Imposer le numérique dans notre quotidien, en le rendant incontournable.

    En attendant le tram, tu te reposais sur un vulgaire banc en bois. Maintenant tu poses ton cul sur un siège design connecté. Merci la smart city, merci la vie.

    La Smart City est un vrai projet politique.
    Le déploiement massif des technologies numériques permet d’asservir et contrôler davantage la population.
    C’est aussi extraire des matières premières rares, polluer la Terre et consommer toujours plus d’énergie.

    Réprimer nos libertés et détruire davantage la nature, voilà le vrai visage de la ville numérique.

    Sainté Smart city, non merci !


    .
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    L’Essor / jeudi 7 février 2019

    En mars, le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot sera équipé d’une vingtaine de micros destinés à détecter les sons liés à des accidents, incivilités ou actes de vandalisme et d’alerter les secours. Il s’agit d’une expérimentation de six mois menée par la start-up stéphanoise Serenicity.

    Un cri, une détonation, une tôle froissée, un pare-chocs embouti… Une vingtaine de micros seront installés dès le mois de mars dans le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot afin de détecter ces bruits inhabituels. Des « oreilles » qui permettront d’orienter les caméras de vidéosurveillance en conséquence et de donner l’alerte aux services de secours. Il s’agit d’une expérimentation nommée Soft, l’acronyme de Saint-Étienne observatoire des fréquences du territoire, qui consiste à détecter des anormalités sur l’espace public et qui permet d’accélérer l’intervention des secours. Les capteurs développés par le leader mondial Analog Devices « ne capteront pas les conversations des passants ».

    « Nous n’enregistrons rien. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a validé le fait que nous détectons seulement la signature acoustique », rassure Fabrice Koszyk. Il est l’un des six associés dans la start-up Serenicity, une société créée en juin 2018 et présidée par le fabricant d’armes et spécialiste de la sécurité stéphanois, Guillaume Verney-Carron. « J’ai croisé la route de G. Verney-Carron dans le cadre de sa démarche de safe city. Nous avons participé à un groupe de travail autour d’applications mobiles et puis nous avons développé une partie “sécurité de la smart city” », ajoute l’entrepreneur. « Notre volonté est de rendre plus efficient l’existant et de rendre moins intrusive la vidéo protection avec des personnes qui contrôlent les écrans. Le but est d’intégrer notre technologie aux systèmes existants au sein des collectivités », ajoute t-on chez Serenicity. Les éléments collectés seront, selon la start-up stéphanoise, la propriété de la collectivité avec laquelle ils travaillent.

    Du côté de la start-up comme de la Métropole, on se défend de développer un système uniquement sécuritaire et à Fabrice Koszyk, de compléter : « Grâce aux sons collectés, peut-être qu’un jour nous serons en mesure de mener un recensement des chants des oiseaux par exemple. C’est aussi ça, la big data ». Non loin de rappeler le Big Brother d’Orwell et la maîtrise absolue, ces micros ne sont que le début d’une longue série de projets numériques co-financés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir ville et territoires durables et solidaires qui dote Saint-Étienne Métropole de 2,2M€ pour développer le concept de « ville connectée ». « Le projet de Serenicity, qui nécessite dans un premier temps dans les 150 000 € entre dans ce projet global », explique Jean-Pierre Berger, conseiller de Saint-Étienne Métropole et président d’Épures, l’agence d’urbanisme de la région stéphanoise.

    Commande à distance de l’éclairage public, internet des objets, gestion raisonnée des consommation d’eau des foyers… Autant de projets qui devraient prochainement voir le jour. « Nous nous sommes rapprochés de bailleurs sociaux. Nous comptons sur eux afin de convaincre les habitants des quartiers en difficulté de participer à nos panels. Par exemple, comme avec Serenicity, nous envisageons un partenariat avec Suez pour comprendre la consommation d’eau des foyers et les accompagner dans l’économie des ressources », ajoute l’élu. Jean-Noël Cornut, conseiller municipal délégué à la cité numérique et aux systèmes d’Information et de télécommunications complète : « Les habitants contribueront à la collecte de données utiles à une gestion plus écologique de leur quartier via notamment des applications mobiles tel que “MobiliSÉ”, qui permet aux Stéphanois d’envoyer des images et des informations concernant des travaux ou des incivilités en ville ».

    Serenicity développe un service de cyber-pompiers du numérique. « Est-ce que je sais vraiment si mon adresse mail n’est pas utilisée dans le dark ou deep Web ? ». Ces cyber-pompiers seront à même de répondre à cette question du grand public durant la biennale du Design. « Nous avons déposé un brevet sur la partie acquisition de ces informations », ajoute Fabrice Koszyk. Un concept qui s’appelle Sdis pour Service de défense d’informations et de sécurisation du numérique.

    #smart_city #surveillance #ville_intelligente #smart_cities #nécrotechnologies #smartcity #villes #smart-cities #serenicity #Sdis #cyber-pompiers #start-up

  • #nour #city
    http://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/nour-city

    Ismaël Tamara dirige depuis le 26 juillet 2018 l’association Nour City où il a, avec ses bénévoles déjà organisé plusieurs actions et événements pour sensibiliser à la cause orpheline en Belgique et au #maroc. Aujourd’hui, après 6 mois d’activité, Mehdi à l’animation et Ismaël font le bilan de ce mouvement associatif que ce dernier espère grandir et toucher le maximum de gens.

    #orpheliant #maroc,city,orpheliant,nour
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/panik-sur-la-ville/nour-city_06151__1.mp3

  • To Help Digitize and Preserve the Sound of Stradivarius Violins, a City in Italy Has Gone Silent | Open Culture
    http://www.openculture.com/2019/01/to-help-digitize-and-forever-preserve-the-sound-of-stradivarius-violins

    We all have respect, even awe, for the name #Stradivarius, even those of us who have never held a violin, let alone played one. The violins — as well as violas, cellos, and other string instruments, including guitars — made by members of the Stradivari family 300 years ago have become symbols of pure sonic quality, still not quite replicable with even 21st-century technology, with rarity and prices to match. But to truly understand the preciousness of the Stradivarius, look not to the auction house but to the northern Italian city of Cremona, home of the Museo del Violino and its collection of some of the best-preserved examples of the 650 surviving Stradivarius instruments in the world.

    “Cremona is home to the workshops of some of the world’s finest instrument makers, including Antonio Stradivari, who in the 17th and 18th centuries produced some of the finest violins and cellos ever made,” writes The New York Times’ Max Paradiso.

    #musique #violon

  • Valence, Drôme : Atelier d’écriture aux prisonniers de la guerre sociale en cours. Le 23 janvier à 17h30

    La question carcérale, partie intégrante de la guerre des classes dans et hors des murs pénitentiaires.Aussi longtemps qu’existera l’enfermement, les personnes enfermées se révolteront.La prison n’est pas seulement le bâtiment hyper-sécurisé et presque inattaquable que l’on connaît. Le système-prison s’étend à toutes les institutions et les entreprises qui font que l’enfermement est possible.Les personnes détenues peuvent s’en prendre, malgré les difficultés, à la partie émergente de l’iceberg de l’enfermement : le système judiciaire, la prison et son personnel. La smart city a transformé la ville « aujourd’hui je pense à vous -subversif et autres cueilleurs d’étoiles »Les subversifs qui sont en – dehors ont la possibilité de s’attaquer, en plus de tout cela, à d’autres rouages, moins visibles à première vue, mais pas moins indispensables pour le fonctionnement de la ville prison.

    https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/?p=14317

  • Uber est jugé une nouvelle fois ILLÉGAL à Bruxelles: „Pas d’impact immédiat sur nos activités“ - RTL Info
    https://www.rtl.be/info/belgique/societe/un-juge-vient-de-le-confirmer-uber-est-illegal-a-bruxelles-1088892.aspx


    Uber illegal in Belgien? Noch ist das nicht ganz klar. Wie in Deutschland gibt der US-Konzern vor, „lizensierte Fahrer“ einzusetzen, weigert sich, Gerichtsurteilen zu folgen und hat mächtige Unterstützer in der Politik.

    Der Kampf tobt in Wirklichkeit nicht zwischen Taxis und Uber sondern zwischen den Verteidigern staatlicher und gesellschaftlicher Sicherungssystemen auf der einen und den Gläubigen der unsichtbaren Hand auf der anderen Seite. Liberale wollen alle gesellschaftlichen Aufgaben dem Markt überlassen.

    Wozu das führt, sehen wir dort, wo diese Politik vollständig umgesetzt wurde. Bahnprivatisierung und Verlagerung der Industrie-Lager auf die Ladeflächen von LKW führten zu den verstopften Auftobahnen, auf denen heute antspanntes Reisen so gut wie unmöglich ist. Mit Hilfe eines überteuren und ineffektiven Mautsystems wurde versucht gegenzusteuern, jedoch wurde die Maut zu niedrig angesetzt, um den Bahntransport zu stärken oder die Autobahnen zu entlasten. Profitiert haben ausschließlich die Konzerne, denen Aufbau und Betrieb des Mautsystems unter Zusicherung voller Vertraulichkeit zugeschanzt wurde. Seitdem steckt die deutsche Verkehrspolitik zum Schaden aller anderen in einer Sackgasse.

    Die Deregulierung des ÖPNV wird zusätzlich zum absehbaren Verkehrskollaps und der erhöhten Umweltbelastung aufgrund zusätzlicher Autofahrten eine soziale Katastrophe bewirken, wenn nicht bald politisch umgesteuert wird, und es gelingt, die öffentliche Daseinsvorsorge zu stärken.

    La guerre continue entre les compagnies de taxi et Uber, cette entreprise américaine qui s’est lancée à la conquête du monde pour révolutionner le transport de personnes.
    Selon la juge du tribunal de commerce de Bruxelles (aile néerlandophone), le service de transports rémunérés Uber est illégal dans la capitale. Seuls les chauffeurs possédant une licence bruxelloise de taxi, et donc un luminaire au-dessus de leur véhicule, peuvent y effectuer des courses de taxis, selon un jugement rendu fin décembre.

    Le jugement confirme une précédente décision de septembre 2015 du tribunal de commerce de Bruxelles qui estimait que le service Uberpop enfreignait la législation en permettant à des chauffeurs de réaliser des courses rémunérées alors qu’ils ne disposent pas des autorisations et notamment d’une licence de taxi. Uberpop avait été abandonné, et le géant pensait s’être régularisé en obligeant Le dernier jugement considère que l’interdiction n’est pas limitée à un seul service mais s’applique à tous services d’Uber pour autant qu’il s’agisse de services de taxi.

    « Une juge a précisé »

    « L’interdiction existait déjà, mais Uber avait méconnu la première décision en l’interprétant à sa manière, et donc il a fallu demander à la juge de bien préciser que pour faire du taxi, il faut travailler avec des voitures qui ont une licence de taxi », explique Michel Pêtre, patron des Taxis Verts, dans le RTL info 7h ce matin. 

    La plateforme Uber risque d’écoper d’astreintes de 10.000 euros par infraction constatée, pour un montant maximum d’un million d’euros. Par ailleurs, il ressort du jugement qu’une incertitude subsiste quant à savoir si Uber X est un service de taxi ou de limousine.

    Uber : « Pas d’impact »

    Dans une réaction, Uber déplore que la « clarification du juge n’a pas pu être plus précise à propos de la différence fondamentale entre UberX et UberPOP », un service qu’Uber a suspendu en 2015.

    UberPOP, jugé illégal par le tribunal de commerce de Bruxelles en 2015, mettait en relation des particuliers avec des chauffeurs non professionnels alors qu’UberX, pour sa part, connecte les passagers avec des chauffeurs professionnels. Ces chauffeurs disposent des licences requises, selon Uber.

    « Cependant, cela n’a pas d’impact immédiat sur nos activités. Le juge dans cette affaire ne prononçait pas une décision déterminante mais informative, et cette opinion devra encore être considérée par la justice applicable avant qu’un jugement soit rendu », ajoute Uber.

    Uber illégal à Bruxelles? Le MR critique la gestion du dossier par le gouvernement - Le Soir
    https://www.lesoir.be/198535/article/2019-01-03/uber-illegal-bruxelles-le-mr-critique-la-gestion-du-dossier-par-le-gouverneme

    Le parti MR a réagi suite à cette désicion de justice qu’il juge « dommageable pour la capitale ».
    ...
    Vincent De Wolf, chef de file du MR au Parlement bruxellois, affirme qu’« il ne s’agit pas de commenter une décision de justice mais il est fort dommageable pour Bruxelles de ne pas avoir pu transformer l’essai et devenir une capitale à la pointe en termes de smart city. »

    Dans ce communiqué, le groupe MR dit avoir depuis toujours l’objectif de libéraliser le secteur de transports rémunérés de personnes et d’en finir avec les quotas et la fixation des prix par le gouvernement.

    Jugé illégal à Bruxelles, Uber risque jusqu’à un million d’euros d’astreintes
    https://www.sudinfo.be/id93973/article/2019-01-03/juge-illegal-bruxelles-uber-risque-jusqua-un-million-deuros-dastreintes

    Le jugement confirme une précédente décision de septembre 2015 du tribunal de commerce de Bruxelles qui estimait que le service Uberpop enfreignait la législation en permettant à des chauffeurs de réaliser des courses rémunérées alors qu’ils ne disposent pas des autorisations et notamment d’une licence de taxi. Le dernier jugement considère que l’interdiction n’est pas limitée à un seul service mais s’applique à tous services d’Uber pour autant qu’il s’agisse de services de taxi.

    Un doute subsiste par contre quant à savoir si Uber X est un service de taxi ou de limousine, ce dernier service faisant l’objet d’autres types de licences.

    Le service de transports Uber jugé illégal à Bruxelles
    https://www.sudinfo.be/id93910/article/2019-01-03/le-service-de-transports-uber-juge-illegal-bruxelles

    Uber illégal à Bruxelles | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/services/uber-illegal-a-bruxelles/10083911.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:52134971&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1546519936000

    Taxis Verts: „On demande la cessation d’Uber et des astreintes d’un million d’euros“
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-service-de-transports-uber-est-illegal-a-bruxelles-selon-un-jugement?

    Selon la juge du tribunal de commerce de Bruxelles (aile néerlandophone), le service de transports rémunérés Uber est illégal en cas de non détention de licence taxi, rapportent La Libre Belgique et La Dernière Heure jeudi. Seuls les chauffeurs possédant une licence bruxelloise de taxi, et donc un luminaire au-dessus de leur véhicule, peuvent y effectuer des courses de taxis, selon un jugement rendu fin décembre. La juge a clarifié fin décembre une décision prise en septembre 2015 qui avait mené à l’interdiction de l’un des deux services du géant américain, à savoir Uberpop.

    #Belgien #Taxi #Mietwagen #Uber #Justiz #Recht

  • Faire Genres !
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/faire-genres--4

    Faire Genres ! glisse ses pieds dans les pantoufles des Promesses de l’Aube et vous propose une matinale antipatriarcale, queer et féministe.

    Au programme de ce premier épisode de 2019, des réflexions sur la·es masculinité·s, des podcasts ad hoc, la définition du genre par Judith Butler, un point sur le livre « On ne naît pas soumise... », Friends, Sex & The City et l’agenda !

    Chansons :

    « Est-ce que tu aimes ? » - Arthur H & M

    « Cowboys Are Frequently Secretly (Fond of Each Other) » - Willie Nelson

    « Prison de Poupées » - Première Ligne

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/faire-genres--4_05985__1.mp3

  • « Les difficultés des “gilets jaunes” sont la conséquence de cinquante ans de politique d’#urbanisme »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/02/les-difficultes-des-gilets-jaunes-sont-la-consequence-de-cinquante-ans-de-po

    Dans le mouvement des « gilets jaunes », une raison essentielle a été insuffisamment pointée, qui sous-tend la plupart des autres. Les difficultés des « gilets jaunes » sont pour une grande part la conséquence de la politique d’urbanisme mise en œuvre dans notre pays depuis cinquante ans. Pour la faire courte, celle-ci a consisté à vider les villages, bourgs et villes petites et moyennes d’une grande partie de leurs habitants et activités au profit de périphéries sans âme et sans vie. Cette politique, à laquelle peu de #territoires ont échappé, s’articule autour du triptyque : étalement urbain de l’habitat, centre commercial et voiture individuelle.

    • L’universitaire Gabriel Dupuy [professeur émérite d’aménagement de l’espace à l’université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne] a montré comment l’ensemble des décisions publiques et privées dans le champ de l’urbanisme de ces dernières décennies avaient concouru à la mise en place d’un véritable système de « dépendance automobile » : les investissements publics conséquents réalisés en faveur des voies rapides, rocades, échangeurs et autres giratoires – au détriment de la rénovation d’un réseau ferré vieillissant et du développement d’aménagements cyclables – ont rendu possible et favorisé l’urbanisation périphérique peu dense sous la forme de lotissements de maisons individuelles. Privés de commerces et de services publics, ces quartiers sont insuffisamment peuplés pour permettre leur desserte efficace par des transports en commun, rendant l’usage de l’automobile indispensable. Cercle vicieux conduisant fréquemment à l’acquisition de plusieurs véhicules par ménage.

      D’où le sentiment de relégation ressenti par nombre d’habitants de ces territoires dont les modes de vie sont pleinement urbains et qui aspirent en conséquence à accéder aux emplois, services et aménités de la ville, pour eux et leurs enfants, mais qui y parviennent de plus en plus difficilement. D’où l’hypersensibilité au prix des carburants.

      Besoin de rencontres
      Il y a cinquante ans déjà, le philosophe Henri Lefebvre alertait sur le risque de fragmentation des espaces et des groupes sociaux induit par cet éclatement des villes. La solution pour contrer ces tendances centrifuges résidait, selon lui, dans l’affirmation et la mise en œuvre effective d’un « droit à la ville », condition de préservation et d’approfondissement de la civilisation humaine grâce à l’accès aux services et aux lieux d’échanges et de rencontres offerts par la centralité urbaine.

      Cette ambition est plus que jamais d’actualité. Le fait que le mouvement des « gilets jaunes » ait très peu concerné les classes moyennes et populaires résidant dans les grandes villes et métropoles confirme que, en dépit des apparences, la vie quotidienne y est probablement plus facile et plus supportable. La proximité et la mixité fonctionnelle (mélange de l’habitat, de l’emploi, des commerces et services) et sociale qui caractérisent le milieu urbain démultiplient les opportunités de rencontres, de travail, de loisirs, d’autonomie des jeunes, le tout pour un faible coût de mobilité.

      La fraternité, la convivialité et la solidarité ressenties sur les ronds-points occupés par les « gilets jaunes » révèlent un fort besoin de rencontres, d’échanges, de coups de main, qui font de plus en plus défaut dans la vie quotidienne de nombre de ces personnes et que ni la télévision ni la sortie hebdomadaire au centre commercial ne compensent réellement.

      Centres-villes en état de mort clinique
      Le développement, sans équivalent en Europe, des centres commerciaux périphériques dans notre pays et la fermeture de nombre de commerces des villages et villes qui en découle – parfaitement décrite par le journaliste [et collaborateur du Monde] Olivier Razemon dans son enquête Comment la France a tué ses villes (Rue de l’Echiquier, 2016) – illustre tristement cette perte de lien social.

      Ces temples – privés – de la consommation attisent désirs d’achat et frustrations sans aucune des qualités et potentialités d’un véritable espace public urbain. Alors que notre pays est déjà suréquipé en centres commerciaux, des centaines de milliers de mètres carrés supplémentaires devraient encore voir le jour au cours des prochaines années, dans une fuite en avant qu’aucune des innombrables lois et commissions mises en place depuis quarante ans n’est parvenue à réguler, au détriment de milliers d’hectares de terres agricoles et d’espaces naturels. La vacance commerciale des centres-villes français a atteint le niveau sans précédent de 11 % en 2017 et dépasse 20 % dans nombre de villes petites et moyennes, dont les centres sont en état de mort clinique et renvoient une image désespérante à ceux qui les habitent encore. C’est une partie de l’histoire, de la civilisation et de l’identité françaises qui disparaissent sous nos yeux, victimes de politiques irresponsables.

      Le drame est que le modèle calamiteux des centres commerciaux périphériques est à présent imité par des services publics, hôpitaux, centres de santé, équipements sportifs, établissements culturels, etc., qui sont de plus en plus nombreux à quitter les centres-villes pour s’implanter eux aussi à proximité des rocades et échangeurs autoroutiers dans des lieux sans histoire, sans qualité et inaccessibles autrement qu’en automobile. Oubliant que seule une partie de la population est motorisée, les jeunes et les personnes âgées encore moins que les autres.

    • Encourager une densification raisonnée
      Alors, que faire pour remédier à cette évolution aux conséquences sociales et environnementales désastreuses ? Quelques mesures simples pourraient être mises en œuvre rapidement par le gouvernement et les élus locaux qui maîtrisent la politique d’urbanisme de leur territoire : planifier l’urbanisme à l’échelle des bassins de vie des populations, la seule pertinente, en confiant la responsabilité des plans locaux d’urbanisme aux intercommunalités, évolution programmée par la loi ALUR [pour l’accès au logement et un urbanisme rénové] de 2014 et qu’il est urgent de parachever ; réinvestir fortement les centres des bourgs et villes moyennes en rénovant les logements vétustes et en encourageant une densification raisonnée de ces territoires aux qualités patrimoniales souvent remarquables afin d’y accueillir de nouveaux habitants, ambition développée en 2018 par le programme gouvernemental « Action cœur de ville », qu’il est nécessaire d’amplifier ; atteindre le plus rapidement possible l’objectif promis par Nicolas Hulot dans son plan biodiversité annoncé en juillet 2018 de « zéro artificialisation nette des sols » ; décréter un moratoire immédiat sur toute nouvelle ouverture de centre commercial et conduire une politique active d’urbanisation des centres commerciaux existants en améliorant leur desserte par les transports publics et les modes actifs (vélo) et en les transformant en véritables quartiers de ville comportant des logements, des équipements publics et des espaces verts accessibles à tous ; aider les commerces de centre-ville à se moderniser et à développer de nouveaux services, grâce à la mise en place d’un fonds alimenté par une taxe sur les livraisons à domicile des sites de vente par Internet ainsi que sur les parkings des centres commerciaux ; enfin, amélioration des lignes de transports en commun et des modes actifs entre les territoires périphériques et ruraux et les centralités urbaines grâce à des liaisons fréquentes et rapides, dans une logique de partenariat entre territoires.

      L’adage du Moyen Age selon lequel « l’air de la ville rend libre » demeure pleinement valable. Contre l’assignation à résidence dénoncée par les « gilets jaunes » , il est urgent de mettre en œuvre une politique permettant à chacun de pleinement jouir de ce « droit à la ville » qui ne doit pas être réservé aux seuls habitants des centres-villes mais bien profiter à l’ensemble de la population qui aspire à la vie en société.

      Stéphane Lecler, urbaniste, a exercé diverses fonctions dans le secteur des transports et de l’urbanisme au sein de l’Etat et de collectivités locales. Il travaille actuellement à la Mairie de Paris.

    • En complément, ce chouette commentaire éclairé trouvé sur le réseau majoritaire :

      Viviane, Jane Jacobs, « grandeur et déclin des grandes villes américaines » où elle décrit dans le menu le jeu de relations sociales complexe d’une vraie ville, le rôle des rues, des places, la dictature des faux espaces verts. Mon livre de chevet.

      Complété par trois autres, « l’art de bâtir les villes » de Camille Sitte justement un autre angle de traitement des places et des rues, qui décrit au XIXe siècle en parcourant de long en large les villes européennes qui aime pourquoi une place ou une rue fonctionne ou pas, le rapport entre la largeur, la profondeur et la hauteur, l’exposition aux vents dominants, la circulation des véhicules, à l’époque des calèches, les débouchés des rues, le positionnement des monuments.

      Puis dans un autre genre, « garden cities of tomorrow, a Path to social reform » sur l’art des cités jardins ou dans une ville assez dense tout en ayant l’impression d’être dans un village urbain, le journaliste parlementaire et sociologue a avant l’heure, le socialiste Ebenezer Howard, horrifié par les miasmes de l’époque à Londres (absence d’égouts, incendies, pollutions au charbon de mauvaise qualité, smog, épidémies, misère sociale abondamment décrite par Dickens) imagine un maillage de villes autonomes, notamment sur le plan alimentaire, intégrant emplois, écoles, universités, habitations, dans des espaces paysagés, où l’on peut se déplacer en toute sécurité en vélo, adossés à une ligne de chemin de fer reliée à la capitale britannique. Non seulement il va l’imaginer, mais il va créer des fondations pour la mettre en place. D’abord à Letchworth, à 60 km au nord de Londres, puis à Welwyn garden city a mi chemin entre Londres et Letchworth. Je m’y suis rendu il y a 22 ans en scooter depuis le Pays Basque, et Welwyn m’est apparue comme une ville de la taille de Bayonne, et même population, avec à peu près la même surface construite et beaucoup plus d’espace consacrée à l’agriculture pour la nourrir, sans jamais se rendre compte qu’on est en ville, c’est troublant car toutes les fonctions de la ville sont là, tout en ayant l’impression d’être dans un village anglais avec un soupçon de verticalité en plus au fur et à mesure qu’on se dirige vers le cœur de la ville.

      En complément de des trois là, je recommanderais Friedrich Hundertwasser, peintre autrichien qui a imaginé des villes ou des quartiers qui ont été bâtis par des architectes après sa mort, avec des formes magnifiques et inédites, des toitures vegetalisées, ressemblant à des collines, des « arbres locataires » jaillissant des toits ou des fenêtres, des portes, des milliers, et des encadrements de fenêtres insolents de couleurs, des cours intérieures enveloppant des écoles ou des crèches et qu’on peut visiter dans des douzaines de villes autrichiennes, suisses, ou allemandes.

      Encore Franck Lloyd Wright, architecte de génie du bioclimatisme pendant pratiquement huit décennies, notamment, mais l’un des pires théoriciens de l’urbanisme et de l’étalement urbain, qu’il faut lire pour savoir ce qu’il ne faut pas faire ? mais dont l’œuvre architecturale doit nous inspirer pour nos villages urbains qui doivent être conçues comme des œuvres d’art que l’on vient visiter et non comme des quartiers monotones et déclinés à l’infini selon la pensée de « l’architecture moderne » de le Corbusier, d’abord dans tous les régimes productivistes autoritaires ou totalitaires de la planète des années 30 à 60, puis dans le reste du monde, sans savoir si vous vous trouvez dans une cité industrielle à Birmingham ou Pittsburgh, Buenos Aires ou Varsovie, en banlieue de Madrid ou de Bratislava, de Sarcelles ou de Turin, de Détroit ou de Toyota, de la banlieue ouvrière de Bilbao, ou soixante ans plus tard celle de Shenzen.

      L’art de bâtir des villes c’est aujourd’hui imaginer des « car free cities » comme celles imaginées par J.H. Crawford, ou encore comprendre les mécanismes décrits par Andres Duany, et Elizabeth Plater Zyberk, dans « suburban nation » ou James Howard Kunstler « geography of nowhere » ou encore ceux qui décrivent dans « fortress America » ou dénoncent des « gated communities » les communautés fermés, l’Amérique suburbaines et la géographie de nulle part que les français reproduisaient plus ou moins en les adaptant à la geographie plus réduite d’un urbanisme commercial délirant, une artificialisation et imperméabilisation des sols notamment dans des friches industrielles ou des zones humides en s’étalant à perte de vue.

      Jane Jacobs, journaliste et sociologue résident à Greenwich village à Manhattan, avait en 1961 un désaccord avec Ebenezer Howard (1895), sur le modèle des garden cities. Mais poussée à l’exil à Toronto au Canada pour que ses enfants ne soient pas envoyés au massacre dans la guerre du Vietnam, elle a commencé à nuancer sa position sur les cités jardins surtout depuis les progrès des matériaux, des formes constructives, des techniques bioclimatiques, et en rajoutant un minimum de compacité et de densité raisonnée aux théories d’Ebenezer Howard. Si on y rajoute l’art des places, des marchés, des halles, des rues, et les toitures végétalisées d’hundertwasser, de la ré-irruption de l’art, depuis le mobilier urbain, l’éclairage, les bancs, les jardins, les terrasses, les balcons, patios, rue intérieures, on aboutit à la pensée d’Herrikopolis d’Iker Zabalzagarai, mais ça, il vous faudra attendre encore un an ou deux pour la voir se décliner, avec d’autres dimensions que sont l’art de bâtir des villes qualitatives accessibles à tous, à faible empreinte écologique. ?

      https://pin.it/rxbvbpwi6yabzt

    • Et toujours un commentaire intelligent (je vais inviter l’autrice !) :

      il est frappant de voir que Jane Jacobs [qui avant de s’illustrer par la publication de son livre, était une militante écologiste qui avait livré un combat titanesque pour empêcher, avec succès, la création d’une autoroute urbaine à travers Manhattan, devant littéralement couper la ville en deux] n’a consacré que de manière plus qu’anecdotique, une seule référence au tramway (et encore elle parlait d’un tramway à cheval datant du début du siècle) et deux passages au métro, sans référence aucune à celui ci en terme de mobilité mais en terme de stations dans le paysage.

      J’adore le livre de jane jacobs au point de l’avoir numérisé et de l’avoir toujours sur moi, afin d’y faire référence dans les débats ou les conversations… et d’y faire des recherches en texte intégral.
      J’avais un doute sur le transport, mais non effectivement elle parle du bâti et de la ville, et quasiment pas des mobilités en dehors des voitures.

      Il faut préciser qu’à cette époque là, la question du métro ne se pose plus, l’essentiel du réseau new yorkais est déjà bâti, et les aménagements ne s’y font plus qu’à la marge.

      Le problème se pose en de tout autre termes dans les villes existantes dont le réseau existant est saturé, ou considéré comme obsolète, et que les autorités envisagent d’en construire un nouveau.

      Dans ma ville, et l’agglomération bayonnaise, on est en train de construire pour cette année un réseau innovant de trambus électrique (indépendant des caténairs et des voies sur rails dédiés des tramway) dont la recharge par induction se fera à chacune des stations. C’est une première mondiale, et de plus le trambus est construit en Pays Basque sud, à cinquante kilomètres à vol d’oiseau de chez nous… par une société coopérative ouvrière de production.

      Mais chaque construction d’un système de transport offre un certain nombre de désagréments, on défait des aménagements paysagers et urbains pour en reconstruire d’autres. Et le temps de la transition est douloureux. Et les travaux éprouvant, ce qui est le cas chez nous actuellement, où ça culmine en terme d’exaspération.

      L’urbanisme sous-terrain n’est quasiment évoqué par aucun des auteurs que je t’ai cité en amont.

      C’est pourtant une des pistes les plus intéressantes pour certains types d’activités, quoi qu’à mon tour je préfère plutôt les mobilités de surface, ou plus encore, les mobilités suspendues, qui peuvent s’affranchir des routes, des ponts, des rivières ou marécages, des baies et des collines…

      Ainsi un métro coûte environ 50 millions d’euros le kilomètre, contre 25 millions pour un tramway, 10 millions pour un trambus ou un système d’autobus en site propre, mais « à peine » 5 millions pour un sytème de téléphérique urbain.

      Avec un téléphérique urbain, pour le même prix qu’un métro, on peut irriguer dix fois plus un système de mobilité et toucher les périphéries, où les quartiers difficiles à desservir par un système conventionnel du fait d’une densité de population insuffisante.

      Mais chaque système a ses avantages et ses inconvénients.

      Il est étonnant de voir que le trambus bayonnais entre Bayonne-Anglet-Biarritz (et quelques communes de proximité) reprend le tracé du tramway ancien, d’abord à cheveaux, ensuite électrifié, qui prévalait avant ma naissance, remplacé par un système de bus jugé alors plus performant.

      On ne cesse de faire et de défaire puis de refaire des choses, même si les technologies ont considérablement évoluées entre temps.

  • Le monde selon #Xi_Jinping

    Depuis 2012, le désormais « président à vie » Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs sur sa personne, avec l’obsession de faire de la #Chine la superpuissance du XXIe siècle. Plongée au coeur de son « rêve chinois ».

    Derrière son apparente bonhomie se cache un chef redoutable, prêt à tout pour faire de la Chine la première puissance mondiale, d’ici au centenaire de la République populaire, en 2049. En mars dernier, à l’issue de vastes purges, Xi Jinping modifie la Constitution et s’intronise « président à vie ». Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l’ère maoïste. Né en 1953, ce fils d’un proche de Mao Zedong révoqué pour « complot antiparti » choisit à l’adolescence, en pleine tourmente de la Révolution culturelle, un exil volontaire à la campagne, comme pour racheter la déchéance paternelle. Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il gravira en apparatchik « plus rouge que rouge » tous les degrés du pouvoir.
    Depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012, puis à la présidence l’année suivante, les autocritiques d’opposants ont réapparu, par le biais de confessions télévisées. Et on met à l’essai un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens. Inflexible sur le plan intérieur, Xi Jinping s’est donné comme objectif de supplanter l’Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial. Son projet des « routes de la soie » a ainsi considérablement étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire. Cet expansionnisme stratégique, jusque-là développé en silence, inquiète de plus en plus l’Europe et les États-Unis.

    Impériale revanche
    Dans ce portrait très documenté du leader chinois, Sophie Lepault et Romain Franklin donnent un aperçu inédit de sa politique et montrent que l’itinéraire de Xi Jinping a façonné ses choix. De Pékin à Djibouti – l’ancienne colonie française est depuis 2017 la première base militaire chinoise à l’étranger – en passant par la mer de Chine méridionale et l’Australie, les réalisateurs passent au crible les projets et les stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète. Nourrie d’images d’archives et de témoignages (de nombreux experts et de dissidents, mais aussi d’un haut gradé proche du pouvoir), leur enquête montre comment Xi Jinping a donné à la reconquête nationaliste de la grandeur impériale chinoise, projet nourri dès l’origine par la République populaire, une spectaculaire ampleur.

    https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping
    #biographie #démocratie #trauma #traumatisme #Mao #révolution_culturelle #Terres_Jaunes #exil #Prince_Rouge #nationalisme #rêve_chinois #renaissance_nationale #histoire_nationale #totalitarisme #stabilité #idéologie #anti-corruption #lutte_contre_la_corruption #purge #dictature #investissements_à_l'étranger #prêts #dette #KUKA #ports #droits_humains #Australie #infiltration_chinoise #Nouvelle-Zélande #David_Cameron #Jean-Pierre_Raffarin #matières_premières #capitalisme_autoritaire #Ouïghours #arrestations #répression #censure #liberté_d'expression #défilés_militaires #armée #puissance_militaire #Mer_de_Chine_méridionale #îles_de_Spratleys #liberté_de_la_presse #prisonniers_politiques #Hong_Kong

    #Djibouti #base_militaire (de Djibouti)

    #Sri_Lanka —> Au Sri Lanka, le #port de #Hambantota est sous contrôle chinois, ceci pour au moins 99 ans (accord signé avec le Sri Lanka qui n’a pas pu rembourser le prêt que la Chine lui a accorder pour construire le port...)
    #dépendance
    v. aussi :
    Comment la Chine a fait main basse sur le Sri Lanka
    https://www.courrierinternational.com/article/comment-la-chine-fait-main-basse-sur-le-sri-lanka

    Histoire semblable pour le #Port_du_Pirée à #Athènes, en #Grèce ou l’#aéroport de #Toulouse, en #France.

    #Organisation_de_coopération_de_Shangaï :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_de_Shanghai
    #Grande_unité_mondiale #enrichissement_pour_tous

    Quelques cartes et images tirées du #film #documentaire.

    La #nouvelle_route_de_la_soie et autres investissements chinois dans les infrastructures mondiales de #transport :

    La #Chinafrique :


    #Afrique
    Afrique où la Chine propose la « #solution_chinoise », programme de #développement basé sur le #développement_économique —> « #modèle_chinois de développement »

    Le programme de #surveillance_de_masse :

    Outre la surveillance, mise en place d’un programme appelé « #crédit_social » :

    Le #Système_de_crédit_social est un projet du gouvernement chinois visant à mettre en place d’ici 2020 un système national de #réputation_des_citoyens. Chacun d’entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950 points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le gouvernement à propos de leur statut économique et social. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d’analyse du #big_data. Il est également utilisé pour noter les entreprises opérant sur le marché chinois.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social

    Voici ce que cela donne :


    #surveillance #contrôle_de_la_population #vidéosurveillance #reconnaissance_faciale #contrôle_social
    #cartographie #visualisation
    ping @etraces

    ping @reka

  • affordance.info : Spéculation faciale : panique dans le panoptique.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/speculation-faciale.html

    A Nice on apprend que « les passagers du tramway sont filmés par un système qui lit les émotions sur leur visage pour détecter toute situation anormale. » C’est une filiale d’Engie qui s’y colle. Plus loin dans l’article du Monde, mais toujours à Nice on apprend encore que :
    « le conseil municipal a voté, en juin, l’expérimentation d’une batterie de solutions safe city avec Thales, à la tête d’un consortium de quinze sociétés spécialisées dans l’analyse des réseaux sociaux, la géolocalisation, la biométrie ou la simulation de foules. »

    Je rappelle qu’en Chine, en plus du déjà tristement célèbre système de « Social Credit Score », on découvrait récemment des projets gouvernementaux de surveillance permettant de déployer : 
    "des capteurs cérébraux ("Brain-reading technology") pour détecter les changements d’état émotionnel des employés sur les chaînes de production, dans l’armée et dans les postes de pilotage de trains à haute-vitesse."

    En Chine. En 2018. Et donc à Nice, en 2018 toujours, tout le monde à l’air de trouve ça normal que « les passagers du tramway soient filmés par un système qui lit les émotions sur leur visage pour détecter toute situation anormale. »

  • N’achetez rien. Déconnectez-vous.
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1103

    Voici notre dernière vidéo (sur https://vimeo.com/307132592

    ), ou plutôt celle de Grenoble Anti-Linky, un collectif auquel nous participons depuis quatre ans, qui multiplie les textes d’alerte et d’analyse, les réunions publiques, les actions, manifestations et rassemblements contre les capteurs communicants, la smart city, les objets connectés, la voiture électro-nucléaire, etc. (Voir ici) Grenoble est l’une des cinq villes pilotes pour la 5G, technologie de communication sans fil indispensable au déploiement des voitures-robots, des objets connectés, de l’Internet des objets et de la smart city. Ici, EDF s’appelle GEG (Gaz Electricité Grenoble), et Enedis se nomme GreenAlp. Ville Verte, ville machine. Sous la direction d’Eric Piolle, son ingénieur maire, Grenoble reste le laboratoire de (...)

    « http://grenoble-anti-linky.eklablog.com » #Nécrotechnologies

  • Citoyens et consommateurs dévisagés pour garantir leur « bien-être »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/19/citoyens-et-consommateurs-devisages-pour-garantir-leur-bien-etre_5399814_323
    #pub #smile_you_re_being_analyzed
    #video_surveillance

    Une start-up de Metz, Two-I, rencontre un succès rapide en développant des solutions d’analyse des images de #caméras de surveillance, qui permettent non seulement de compter les passants, mais de décrypter en temps réel leur sexe, leur âge et les émotions exprimées par leur visage. Son credo : s’imposer comme un « outil de la #smart_city » en fournissant une mesure objective du « bien-être » pour guider la gestion de la ville.

    Les métropoles de #Metz, de #Nancy, de Nice et quelques autres se sont déjà laissé convaincre, comme plusieurs gestionnaires de stades. Depuis cet automne, la société signe également des contrats à Dubaï, où ses technologies pourraient être mises à profit par le « ministère du bonheur » créé par les Emirats arabes unis pour garantir le « bien-être social » et la « positivité ».

    L’analyse des émotions permet aussi d’évaluer « l’expérience client » dans un centre commercial, ou le ressenti face à une #publicité. « Nous avons de grosses commandes à #Dubaï liées à l’affichage publicitaire », indique M. Trombini. Grâce aux caméras intégrées aux écrans, les annonceurs savent si leur message est bien vu par le public voulu ou s’il rate sa cible, et comment il est perçu.

    Après une première levée de fonds de 250 000 euros lors de la création de la #start_up, en juillet 2017, la société, qui compte désormais quatorze collaborateurs, a réuni un million d’euros supplémentaires en mai. « On fera peut-être encore un tour de table, mais notre objectif est d’atteindre la rentabilité en 2019. On entre en phase d’industrialisation », indique Julien Trombini.

    • Comment des villes « hyper connectées » contrôlent l’espace public
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/19/au-nom-de-la-smart-city-des-villes-sous-surveillance_5399527_3234.html

      De Nice à Valenciennes (Nord), de Marseille à la Défense ou à Nîmes, de plus en plus de collectivités se laissent tenter par des plates-formes numériques organisées autour des outils de surveillance et de contrôle de l’espace public.

      Un mouvement de fond, en phase avec de puissants intérêts industriels et porté par des subventions publiques, qui prospère dans un certain flou juridique et inquiète les associations de défense des libertés publiques. Construits autour d’une vidéoprotection dernier cri, dopée à l’intelligence artificielle, aux algorithmes et au « big data », ces dispositifs ont l’avantage de rendre bien concret l’un des rêves fondateurs de la smart city : la gestion centralisée de la ville depuis un poste unique de commandement.

      C’est le début d’une révolution : la fibre optique et les technologies numériques permettent l’interopérabilité de tous les systèmes, une interconnexion des différents métiers de la ville, qui fonctionnaient jusque-là en silos : l’éclairage public, la mobilité et le stationnement, la sécurité, les parcs et jardins, les réseaux d’eau ou d’énergie… « Le même matériel permet d’imbriquer la sécurité avec d’autres enjeux et d’autres fonctions. En mutualisant les équipements, nous multiplions les services, que ce soit dans la gestion quotidienne, pour les grands événements ou en cas de crise », explique Nathalie Allegret, directrice du marché Villes et territoires connectés chez Engie Ineo, l’un des poids lourds du secteur.

    • https://www.laquadrature.net/2018/12/19/reconnaissance-faciale-au-lycee-lexperimentation-avant-la-generalisati

      Le 14 décembre dernier, le Conseil Régional de #PACA a voté une mesure visant à faire installer, à partir de 2019, des dispositifs de #reconnaissance_faciale à l’entrée de deux #lycées de Nice et de Marseille. Dès le mois d’octobre, La #Quadrature_du_Net avait demandé à la CNIL la communication des documents en sa possession sur ce dossier, cette dernière ayant été consultée par la région pour la mise en place de ces dispositifs. L’analyse de ces documents, ainsi que les précisions apportées par Christian Estrosi, confirment l’impuissance de la CNIL à enrayer la banalisation d’une technologie particulièrement liberticide et qui vise ici à s’étendre à l’ensemble des établissements scolaires de la région.

      De quoi s’agit-il ? En octobre 2017, Renaud Muselier, président de la région PACA, demande les conseils de la CNIL pour la mise en place dans deux lycées de Nice et de Marseille de dispositifs de « portiques virtuels » associant « des moyens classiques d’identification (…) à un dispositif biométrique utilisant des technologies de comparaison faciale, seuls à même d’après nos premières investigations, d’apporter une solution fiable et rapide dans un contexte de contrôle d’accès portant sur un nombre potentiellement élevé de personnes ». Cette nouvelle étape est la suite logique de sa politique sécuritaire ayant conduit, entre 2016 et 2017, à ce que plus de 1 300 caméras de vidéosurveillance soient installées dans l’ensemble des lycées de la région. La technologisation à outrance est également présentée par la région comme une réponse au contexte d’austérité budgétaire :

  • Comment des villes « hyper connectées » contrôlent l’espace public
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/19/au-nom-de-la-smart-city-des-villes-sous-surveillance_5399527_3234.html

    Ni fantasme ni science-fiction : ces dispositifs sont très exactement ceux que des villes françaises commencent à expérimenter sous le nom générique de « safe city » (la ville sûre), avatar en uniforme de la « smart city », la « ville hyper connectée ». « La sécurité est, avec la mobilité, le pilier le plus réaliste de la smart city, estime Marc Darmon, directeur général adjoint du groupe Thales. Il y a un marché porteur pour ces technologies, par la conjonction de l’urbanisation, de la numérisation et de risques qui s’aggravent. »
    Un mouvement de fond

    De Nice à Valenciennes (Nord), de Marseille à la Défense ou à Nîmes, de plus en plus de collectivités se laissent tenter par des plates-formes numériques organisées autour des outils de surveillance et de contrôle de l’espace public.

    Un mouvement de fond, en phase avec de puissants intérêts industriels et porté par des subventions publiques, qui prospère dans un certain flou juridique et inquiète les associations de défense des libertés publiques. Construits autour d’une vidéoprotection dernier cri, dopée à l’intelligence artificielle, aux algorithmes et au « big data », ces dispositifs ont l’avantage de rendre bien concret l’un des rêves fondateurs de la smart city : la gestion centralisée de la ville depuis un poste unique de commandement.

    Mais dans ce schéma, les outils de surveillance occupent une place à part. Au point de faire de la sécurité la première priorité. « La vidéoprotection n’est qu’une partie de la smart city, mais c’est peut-être la plus importante, car elle donne une vision instantanée du territoire : c’est le cœur et le poumon de la ville, c’est un outil qui sert à la gestion ordinaire de l’espace urbain », assume Bernard Serafino, responsable de la sécurité au cabinet du maire de Nîmes.
    « Big data de la tranquillité publique »

    La préfecture du Gard a déployé, avec Engie Ineo, un système de vidéosurveillance intelligente à l’échelle des quinze communes de l’agglomération : 600 caméras, reliées à un centre de supervision high-tech, qui permettent de gérer l’espace urbain et de rechercher et de suivre un individu ou un véhicule d’un bout à l’autre de l’agglomération.

    La ville de Marseille, de son côté, se fait fort depuis le printemps de mettre en place un « big data de la tranquillité publique » grâce aux technologies de Engie Ineo et à une plate-forme de données Oracle, un dispositif censé être opérationnel début 2019. « La safe city est la première brique de la smart city, c’est un outil d’aide à la décision pour la collectivité », décrit Caroline Pozmentier, l’adjointe au maire chargée de la sécurité publique.

    « Une logique de surveillance massive »

    Dans ce contexte, les plates-formes safe city « made in France » sont cofinancées par la Banque publique d’investissement (Bpifrance), subventionnées par les collectivités et encouragées par le Comité de la filière industrielle de sécurité (Cofis), placé sous la tutelle du premier ministre Edouard Philippe.

    « C’est important pour les villes de se dire qu’il y a des acteurs français sur ces sujets clés : notre droit est plus contraignant que celui de la Chine ou des Etats-Unis sur la gestion des données », estime Nathalie Allegret, chez Engie Ineo.

    Françaises ou non, ces technologies soulèvent quelques inquiétudes. « La safe city, c’est la prolifération d’outils issus du milieu du renseignement, dans une logique de surveillance massive, d’identification des signaux faibles, des comportements suspects », dénonce Félix Tréguer, un responsable marseillais de l’association La Quadrature du Net. « Ces outils permettront un contrôle social très sophistiqué quand leur potentiel sera optimisé, estime-t-il. Nous ne trouvons pas rassurant que la police municipale devienne le service de renseignement de l’espace public urbain et de son double numérique. »

    « Améliorer les secours, la circulation, c’est légitime, mais la généralisation de la vidéosurveillance nous inquiète, et scruter les réseaux sociaux, ce n’est pas le rôle d’un maire ! Sans aucun garde-fou, un outil pareil ne peut pas faire preuve de la neutralité indispensable, redoute Henri Busquet, de la Ligue des droits de l’homme à Nice. C’est potentiellement un outil de destruction politique, qui fait courir un risque particulier aux opposants, aux journalistes… »

    La tentation du contrôle social

    L’inquiétude est d’autant plus vive que certains élus ne cachent pas vouloir repousser les limites du cadre légal. « On pourrait faire beaucoup mieux, estime M. Estrosi, qui s’est plusieurs fois heurté à la CNIL. Ce qui nous limite, c’est la loi, notamment la loi Informatique et libertés de 1978. Je demande à ce que le législateur fasse évoluer les textes, au rythme où évolue la société. Je dispose du logiciel qui permettrait dès demain matin d’appliquer la reconnaissance faciale et d’identifier des individus fichés où qu’ils se trouvent dans la ville… Pourquoi se l’interdire ? Est-ce qu’on veut prendre le risque de voir des gens mourir au nom des libertés individuelles, alors qu’on a les technologies qui permettraient de l’éviter ? »

    #Capitalisme_surveillance #Videosurveillance #Smart_city #Safe_city