city:corbas

  • Fraude à la TVA : « Carrousel », la crasse du siècle
    Par Emmanuel Fansten et Jacques Pezet — 7 mai 2019 — Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/fraude-a-la-tva-carrousel-la-crasse-du-siecle_1725371

    Cinquante milliards d’euros : voilà au bas mot la somme engloutie chaque année en Europe par la fraude à la TVA dite « carrousel », probablement la plus juteuse de l’histoire. En faisant circuler des biens et des services au sein de l’UE sans reverser la taxe finale aux Etats, ses artisans ont réussi le casse du siècle. Bien que son principe soit connu des autorités depuis plus de vingt-cinq ans, la fraude carrousel continue à provoquer des dégâts considérables, les Etats s’avérant incapables de mettre en place des outils permettant d’y mettre fin. En bout de chaîne, les profits générés alimentent le crime organisé et les réseaux terroristes, déformant l’économie légale et pénalisant les entreprises saines. A la veille des élections européennes, Libé s’est associé à 34 médias dans le cadre du projet « Grand Theft Europe », en collaboration avec le média d’investigation à but non lucratif allemand Correctiv, pour mettre en commun de nombreux documents confidentiels et mener des dizaines d’entretiens, afin d’évaluer la portée de cette gigantesque escroquerie.
    (...)
    En France, le pic a été atteint en 2009 avec la gigantesque fraude au CO2, des quotas carbone que les escrocs pouvaient s’échanger via une bourse détenue à 40 % par la Caisse des dépôts et consignations. Il suffisait alors de quelques clics pour acheter les quotas hors taxe à l’étranger et les revendre TTC en France sans reverser au fisc la TVA facturée. Puis de renouveler l’opération des dizaines de fois, en empochant à chaque tour 19,6 % de la somme investie. Au total, en à peine huit mois, l’escroquerie a fait perdre au moins 1,6 milliard d’euros à l’Etat français. Depuis, plusieurs procès retentissants ont mené à des sanctions exemplaires. L’an dernier, la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné 36 personnes à des peines allant jusqu’à dix ans de prison et 20 millions d’euros d’amende dans le volet dit « marseillais » de la fraude au CO2 (385 millions d’euros de préjudice). Mais plus d’une décennie après les premiers signalements, seule une infime partie des sommes envolées ont été récupérées et un grand nombre de fraudeurs courent toujours.
    (...)
    En France, plusieurs fraudes carrousel ont impliqué des escrocs proches du milieu franco-israélien au cours des dernières années. Ils seraient plusieurs dizaines identifiés par les services de police, réfugiés en Israël, à Dubaï ou dans des paradis fiscaux plus exotiques. L’un d’eux, Stéphane Alzraa, vient d’être extradé d’Israël pour son implication dans une escroquerie ayant permis de détourner environ 51 millions d’euros. Un autre, Arnaud Mimran, considéré comme un des princes du CO2, et condamné à huit ans de prison dans une affaire portant sur plus de 280 millions d’euros, devait comparaître lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris pour séquestration et extorsion en bande organisée. Mais le procès a été renvoyé pour des raisons procédurales. Il est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement d’un richissime trader suisse en janvier 2015 afin de lui soutirer ses fonds, ce qu’il conteste. (...)

    #carrousel #mafia_du_co2 #taxe_carbone #France #Israël #Arnaud_Mimran

    • Entre la France et Israël, les escrocs ont toujours réseaux
      Par Marie Semelin, Intérim à Tel-Aviv — 7 mai 2019
      https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/entre-la-france-et-israel-les-escrocs-ont-toujours-reseaux_1725376

      (...)
      Ce jour de 2016, Stéphane Alzraa, ses yeux clairs, sa gouaille et son goût pour la flambe, roulent en Israël dans une Ferrari rouge au côté d’un ami, Michael Aknin. Dans l’univers des grands escrocs, les deux acolytes sont des petits, qui se sont tout de même largement gavés sur l’arnaque au CO2. Stéphane Alzraa, alias David Bloomberg comme il se fait désormais appeler, a deux mandats d’arrêt sur le dos. Il est en cavale, et c’est un simple contrôle routier qui l’envoie en geôle israélienne.

      Un an plus tôt, il était emprisonné à Corbas, près de Lyon, pour abus de biens sociaux. Le Franco-Israélien profite d’une permission de sortie en novembre 2015 pour se planquer au bord de la Méditerranée, bénéficiant sans doute du délai de transmission de son mandat Interpol, un peu plus lent qu’un avion pour Tel-Aviv. Egalement connu comme l’un des corrupteurs du commissaire Neyret, il a été condamné en son absence pour avoir un peu trop gâté l’ex-star lyonnaise de l’antigang. La France vient d’obtenir son extradition de l’Etat hébreu pour son implication dans une fraude au CO2 portant sur 51 millions d’euros. Après un feu vert du parquet israélien, Alzraa est arrivé dans l’Hexagone le mois dernier.

      Lui n’y croyait pas. « Israël n’extrade pas ses citoyens », confiait-il au téléphone, dans des écoutes publiées par la presse israélienne. Voyant cette perspective se rapprocher, il jure à des magistrats israéliens dubitatifs que « sa vie est en danger en France, où ses codétenus antisémites le menacent parce qu’il est juif », raconte une source proche du dossier : « Il a pris les Français pour des cons, pas de raison qu’il ne fasse pas pareil avec les Israéliens. » En Israël, certains laissent entendre que ce côté flambeur, couplé à du fricotage avec la pègre locale, n’est pas étranger à son extradition.

      #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • le chevreuil de mon père | #Noémi_Lefebvre
    https://blogs.mediapart.fr/noemi-lefebvre/blog/110218/le-chevreuil-de-mon-pere

    Il y avait un chevreuil, en effet, dans le pays de mon père que j’appelle mon surmoi.

    Certains comportements paternels, du point de vue de l’ascétisme, sont incompréhensibles. Ainsi a-t-on vu récemment un père d’une quarantaine d’années buvant un verre en terrasse poser la main sur l’épaule de son enfant sans aucun motif. Il est arrivé, à ce qu’on dit, sur la place Carnot, qu’un père ait demandé à son enfant sans autre formalité Alors comment ça va ? J’ai moi-même entendu parler d’un père manutentionnaire à Saint-Fons qui avait répondu spontanément et sans la moindre hésitation à l’appel de son enfant. Il a été attesté plusieurs fois et par des témoins divers qu’un père électricien de Caluire s’était demandé s’il ne pouvait pas aider son enfant d’une manière ou d’une autre alors que son enfant ne lui demandait rien. Un jour, comme il a été constaté par un de ses collègues de la voirie municipale, un père a même téléphoné à son enfant sans raison précise. Il est arrivé, à la Guillotière, qu’un père ait demandé à son enfant si ça lui disait d’aller se promener avec lui, comme ça, pour le plaisir. J’ai eu connaissance de ce fait étrange qu’un père de la presqu’ile avait souhaité passer du temps avec son enfant, imaginant que ce serait agréable, et il m’a bien fallu reconnaître qu’un père avait partagé un jour, aux Etats-Unis, une pizza avec son enfant, et qu’il avait laissé naturellement le dernier morceau à son enfant. A Gerland, un père sans emploi a pu se faire du mouron pour son enfant malade et un autre, intermittent du spectacle à Villeurbanne, s’est inquiété de voir son enfant un peu triste et silencieux. On m’a parlé d’un père de Saint-Just qui avait tenté de sortir son enfant de difficultés, et d’un autre, à Vaise, qui avait simplement aidé son enfant dépressif en lui disant que la vie était belle et qu’il pouvait être certain de retrouver un jour ou l’autre l’envie de se lever le matin. Un père s’est soucié du bien-être de son enfant angoissé par le monde entier, et a tenté comme il pouvait de lui remonter le moral. Je peux attester qu’un père de Grenoble a eu l’intention de ne pas passer à côté de la vie de son enfant et a tout fait pour rester en contact lui, bien que celui-ci vive dans une autre ville. Un père de Saint-Etienne, comme il m’a été plusieurs fois confirmé, a pris le TER pour aller visiter son enfant à la maison d’arrêt de Corbas parce qu’il avait simplement envie de le voir. Hier j’ai vu un reportage sur un père syrien arrivé à Londres avec son enfant dont il s’occupe du mieux qu’il peut, tout en espérant revoir ses autres enfants dont il a été séparé sur la route de l’exil et dont il n’a pas eu de nouvelles, ce qui l’attriste beaucoup. Il est arrivé, dans une ville moyenne en Iran, qu’un père ne comprenne plus son enfant et souffre de cette distance, tandis qu’en Afghanistan un père a souhaité se sentir proche de son enfant et en a fait l’expérience, au Sénégal un père a réparé un vélo avec son enfant et s’est effectivement senti proche de lui, un autre, au Chili, a mangé des pâtes préparées par son enfant et s’est senti proche, un autre à Moscou n’a rien fait du tout avec son enfant et s’est senti proche, un père Danois de quatre-vingt-trois ans a raconté à son meilleur ami avoir été heureux de s’être senti proche, à un moment donné, de son enfant. Il m’est arrivé personnellement d’entendre un père souhaiter sans hésiter Bon anniversaire à son enfant le jour de son anniversaire. Une fois, je me souviens, un père avait même écrit une sorte de petit poème pour l’anniversaire de son enfant, le poème était un compliment, le père avait déplié son papier au moment du gâteau, il avait dit solennellement “c’est un sonnet”, il avait lu le sonnet, il s’était donné la peine de faire des rimes en a, en ni en ver et en saire, c’était ridicule, l’enfant avait écouté le sonnet ridicule, je pense qu’il était un peu gêné, il avait dû attendre la fin pour souffler ses bougies, le poème était mauvais et le père était ridicule. Mon père n’est pas ridicule. Il n’est pas du genre à écrire des vers pour les anniversaires, il n’est pas du genre à fêter les anniversaires, il n’est pas du genre à penser à toi le jour J du D day, il se fout bien du Débarquement et de toutes les commémorations, le 11 novembre, le 14 juillet, le 18 Juin, Noël, Pâques, la Pentecôte, la fête des mères n’ont jamais exercé sur mon père leur contrainte collective. La mémoire de mon père n’est pas déterminée par le calendrier. Il se méfie des grandes dates de l’histoire, il n’y a pas de date qui soit plus discutable qu’une grande date de l’histoire, l’histoire est discutable, toutes les dates sont discutables et tombent dans l’oubli de mon père.

    Tout anniversaire est un mensonge historique a dit mon père un jour ou il avait bu.

    Pour qu’il se souvienne de moi je ne compte pas sur mon anniversaire. Dès ma naissance il n’a plus pensé à ma naissance et tous les ans il oublie d’y penser de la même façon. Le matin de mon anniversaire, je lis les journaux en ligne et tandis que je me demande ce qui différencie le réel du vrai, il vient s’installer par-dessus mon épaule,

    – Anniversaire, anniversaire, anniversaire. Encore anniversaire. Tout ce qui reste à dire c’est bon anniversaire (...)

  • Compte-rendu de la comparution immédiate du camarade antifa suite au rassemblement contre le squat du GUD
    https://rebellyon.info/Compte-rendu-de-la-comparution-immediate-17933

    Ce mardi 6 juin, un camarade est passé en comparution immédiate. Arrêté au début du rassemblement contre le « bastion social » le deux juin, il a fait deux jours de garde-à-vue puis deux jours de détention préventive à Corbas. Le motif de l’arrestation et de la détention ? Le jeune homme se trouvait en possession d’un mégaphone, de tracts, de pétards et d’un fumigène.

    #Infos_locales

    / #Répression_-_prisons, Une

  • Maud Alpi : « Cet aveuglement est aujourd’hui impossible »
    http://www.revue-ballast.fr/maud-alpi-cet-aveuglement-aujourdhui-impossible

    Rencontre avec la réalisatrice du film « Gorge Cœur Ventre ».

    lls s’appelaient autrefois « tueries » et se trouvaient, en France, à l’intérieur des villes. Sensibilité à la mort sanglante et hygiène publique obligent, les abattoirs furent pas à pas soustraits à la vue des passants et réglementés par les autorités. Jusqu’à devenir des espaces « clos, des zones de non-droit » où la violence se déploie en société à son stade le plus ultime. Cette dissimulation se voit remise en cause depuis quelques années : l’association L214, forte de ses lanceurs d’alerte et de ses caméras cachées, éclaire régulièrement citoyens et consommateurs ; une commission d’enquête parlementaire s’est, cette année, saisi pour partie de la question ; une vingtaine de militants abolitionnistes ont investi pacifiquement, la semaine passée, un abattoir de Corbas, près de Lyon, afin de bloquer la chaîne d’abattage une nuit entière — jusqu’à évacuation par la police. Le film Gorge Cœur Ventre, réalisé par Maud Alpi, sort aujourd’hui (16 novembre 2016) en salles. Le récit, entre fiction et documentaire, donne à voir un jeune homme, employé dans un abattoir pour gagner son pain, et son chien, libre, lui, de ses mouvements. Un film qui tient plus de l’expérience sensible et poétique — le titre est d’ailleurs emprunté au poète communiste Pier Paolo Pasolini, « e lì, gola cuore e ventre » — que de l’œuvre dénonciatrice : la réalisatrice donne d’abord à voir des individus, pris dans les mailles d’une liberté qu’ils cherchent, quêtent, ignorent ou attendent.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/42337 via Ballast

  • Les prisons françaises et les suicides hebdomadaires.

    http://nitro-politic.overblog.com/les-prisons-fran%C3%A7aises-et-les-suicides-hebdomadaires

    Ce sont les établissements les plus récents qui enregistrent les taux de suicide les plus élevés, avec pour triste record, Lyon-Corbas (89/10000). Ce qui signifie tout simplement que l’état des locaux ne fait pas tout. La relation Humaine intra muros est essentielle.
    J’ai le souvenir d’une dame qui avait connu les Baumettes à l’été 2012 et qui était incarcérée dans une prison flambant neuve, se disait capable de faire les 400 kilomètres qui la sépare de Marseille à pied afin de retourner vivre avec les rats et les cafards à condition de regagner la chaleur des Baumettes.

    #prison #lyon #corbas #marseille #baumettes #suicides

  • « La deshumanité » des nouvelles « prisons modèles » - #prison - #Lyon - #Corbas
    http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Actualite/Prisons/La-deshumanite-des-nouvelles-prisons-modeles

    Une situation inchangée depuis 2009

    Après le suicide d’un détenu, c’est le groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (GENEPI) qui est monté au créneau en dénonçant « la déshumanité de ces établissements pénitentiaires d’un nouveau type » dans un communiqué. Pourtant, Corbas était présentée à l’origine comme la prison du futur, hyper moderne et ultra sécurisée. La garde des sceaux de l’époque, Rachida Dati mettait l’accent sur « la dignité respectée » des détenus.

    Mais dans un rapport de 2009, soit quelques mois seulement après l’ouverture de la prison, le contrôleur général des lieux de privation de liberté déplorait déjà un premier suicide et deux tentatives.

    Le compte rendu insistait notamment sur la"gestion catastrophique des flux" et l’absence de dialogues entre détenus et surveillants : « Les surveillants ont unanimement déclaré qu’ils n’avaient plus le temps de dialoguer avec les détenus. Les rapports sont devenus froids et impersonnels, par interphone ou vidéosurveillance interposés. Les uns et les autres regrettent les rapports humains qui s’établissaient au quotidien sur l’ancienne maison d’arrêt de Lyon Perrache. »

  • A la prison de Lyon-Corbas, un détenu placé à l’isolement à cause de la surpopulation
    http://contrelenfermement.noblogs.org/?p=1055

    Cette décision de la direction de l’administration pénitentiaire vient une nouvelle fois rappeler les difficultés que connaît cette maison d’arrêt ultra-moderne de Lyon-Corbas inaugurée en 2009. La prison où l’on se suicide le plus en France est également surpeuplée (879 détenus pour 688 places au 1er février 2013). Et pour cette raison, on place des détenus à l’isolement.

    #prison #corbas #lyon

  • Corbas ou l’échec des prisons modèles ? - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/15/corbas-ou-l-echec-des-prisons-modeles_888885

    Corbas ou l’échec des prisons modèles ?

    « Mes collègues n’auraient jamais pensé que cela arriverait, la personne n’était pas identifiée comme étant suicidaire. » Pascal Rossignol est secrétaire du syndicat pénitentiaire Union Régionale UFAP-UNSA de Lyon et il ne s’explique pas la nouvelle disparition d’un détenu dans la maison d’arrêt de Corbas. Lundi 11 mars dernier, un homme a été retrouvé pendu dans sa cellule. Un drame qui n’est malheureusement pas isolé : cette prison ultramoderne connaît le taux de suicide le plus élevé de France (rapport 2012 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales).

    En 2011, 8 détenus sur un effectif de 898 ont mis fin à leurs jours, ce qui équivaut à un « taux » de 89 pour 10 000 détenus. A titre de comparaison, ce chiffre est de 16 pour 10 000 à la prison de Fleury Mérogis, et de 18 pour 10 000 au niveau national. Une réalité préoccupante, qui laisse Pascal Rossignol sans réponses. « Pourquoi ? Je serais incapable de vous l’indiquer... Corbas n’est pas l’établissement le plus anxiogène de la région [lyonnaise]. »

    Une prison moderne et propre

    Au moment de sa mise en service en 2009, la maison d’arrêt était présentée comme étant un modèle de prison moderne et salubre. « Au niveau de l’hygiène, c’est formidable. Chaque cellule contient deux détenus au maximum et dispose de sa propre cabine de toilette » raconte Anne Van Bremeersch, présidente de l’association San Marco, qui vient en aide aux familles. Une révolution pour les personnes détenues, jusqu’alors habituées à la vétusté des prisons Saint-Joseph et Saint-Paul, surnommées « la marmite du diable ». « C’était sordide, il y avait notamment de très gros rats » précise Anne Van Bremeersch.

    Très peu auraient pensé que les prisonniers allaient regretter leurs anciennes conditions de détention. Et pourtant : « Les surveillants, les familles, les détenus, mais aussi les intervenants extérieurs, tous préfèrent ce qu’il y avait avant », raconte Pascal Rossignol. « C’était vétuste, mais au moins il y avait un contact humain entre nous, le fonctionnement était plus simple. »

    #prison #suicide

  • Corbas ou l’échec des prisons modèles ?
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/15/corbas-ou-l-echec-des-prisons-modeles_888885

    Une prison moderne et propre

    Au moment de sa mise en service en 2009, la maison d’arrêt était présentée comme étant un modèle de prison moderne et salubre. « Au niveau de l’hygiène, c’est formidable. Chaque cellule contient deux détenus au maximum et dispose de sa propre cabine de toilette » raconte Anne Van Bremeersch, présidente de l’association San Marco, qui vient en aide aux familles. Une révolution pour les personnes détenues, jusqu’alors habituées à la vétusté des prisons Saint-Joseph et Saint-Paul, surnommées « la marmite du diable ». « C’était sordide, il y avait notamment de très gros rats » précise Anne Van Bremeersch.

    Très peu auraient pensé que les prisonniers allaient regretter leurs anciennes conditions de détention. Et pourtant : « Les surveillants, les familles, les détenus, mais aussi les intervenants extérieurs, tous préfèrent ce qu’il y avait avant », raconte Pascal Rossignol. « C’était vétuste, mais au moins il y avait un contact humain entre nous, le fonctionnement était plus simple. »

    Déjà en 2010, un ancien détenu de la prison de Corbas pointait du doigt, dans les colonnes de Libération, l’isolement forcé des prisonniers : « (...) toutes les portes s’ouvrent sur commande, à distance. Tout est automatique. Vous ne voyez presque plus de surveillants. » C’est encore le cas en 2013 : « Les choses n’ont pas vraiment changé », explique Axel Roux, du Genepi Rhône-Alpes (Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées).

    #prison #corabs #lyon #panoptique #deshumanisation #suicide

  • « On est arrivés dans une prison propre, sans rats, sans cafards, sans humanité » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/0101621094-on-est-arrives-dans-une-prison-propre-sans-rats-sans-cafards-s

    « Et quand vous sortez de cellule, plus un espace n’échappe aux caméras. Quand ils arrivent dans une nouvelle prison, la première chose que regardent les détenus, c’est les angles morts, les endroits qui échappent aux caméras. A Corbas, il n’y en a pas. Du coup, les matons les plus sympas, ceux qui à Saint-Joseph prenaient le temps de discuter, de savoir comment ça va, ils n’osent plus le faire sous l’œil des caméras.

    #Prison #SoSu

  • Corbas, témoignage sur la prétendue #prison modèle
    http://rebellyon.info/Corbas-toujours-prison-modele.html

    Aujourd’hui, des famil­les nous rap­por­tent que les déte­nus res­tent en cel­lule 21 heures sur 24, qu’ils cho­pent la galle à chaque pas­sage au mitard [3] qui n’est jamais net­toyée. Elles déplo­rent des atten­tes de 3 à 4 mois pour une un suivi psy­cho­lo­gi­que. Le mari de Louisa a attendu 6 mois pour voir un den­tiste : « il se conten­tent de leur donner des doli­pra­nes ». Quand il est arrivé à Corbas, il sor­tait d’une double frac­ture au tibias, suite à une bles­sure au stade dans une autre maison d’arrêt. Après l’opé­ra­tion, il avait des séan­ces de kiné mais à Corbas, les soins ont été sup­pri­més durant toute la durée de sa déten­tion avant de repren­dre après son trans­fert vers une autre taule. Une autre femme de détenu confirme, son mari n’a eu aucun soin lors de son pasaage à Corbas alors qu’il avait une grave bles­sure à la main.

  • Corbas, témoignage sur la prétendue prison modèle
    http://rebellyon.info/Corbas-toujours-prison-modele.html

    En septembre dernier, les détenus de Lyon-Corbas signaient deux pétitions pour dénoncer leurs conditions d’incarcération : manque d’activité, cantines insuffisantes et onéreuses, suppressions de parloirs trop fréquentes, isolement des primos arrivants et silence de l’administration pénitentiaire face aux détresses de certains détenus qui se terminent parfois par un suicide, comme celui d’une femme samedi. 6 mois après, témoignage de Louisa, concubine d’un des signataires.

  • Rassemblement anti-carcéral #Lyon
    https://www.lereveil.ch/contrib/rassemblement-anti-carceral-lyon
    "Nous vous invitons a venir vous rassembler devant la maison d’arrêt de Corbas, le jeudi 8 décembre à 19 h.
    Rendez vous a 18h30 à l’arrêt du tram T2 « Esplanade des Arts » pour s’y rendre tous ensemble.
    A l’occasion du 8 décembre et de la "fête des lumières"… nous préférons apporter tout notre soutien aux prisonnier.es, à leur proches et en mémoire de tout ceux et celles qui sont mort en détention cette année."
    #France

  • Pétition de Corbas : « briser le silence qui pèse sur les prisons » - Entretien avec un membre de l’OIP chez Rebellyon.info
    http://bit.ly/oft7xf

    Aujourd’hui, c’est le plus sou­vent quand quelqu’un, entre les murs, a décidé de se réduire au silence, qu’on entend parler de la prison. Alors, cette péti­tion est une bonne nou­velle.

  • Pétition de Corbas : « briser le silence qui pèse sur les prisons » - Rebellyon.info
    http://rebellyon.info/Petition-de-Corbas-briser-le.html
    Entretien sur la pétition de 225 détenus de Corbas avec Lionel, membre de l’Observatoire International des Prisons.

    Une péti­tion signée par autant de per­son­nes, c’est clai­re­ment excep­tion­nel. Quant aux péti­tions de manière géné­rale, dif­fi­cile de savoir si elles sont régu­liè­res. Elles sont en revan­che régu­liè­re­ment répri­mées (sanc­tions dis­ci­pli­nai­res, trans­ferts). Par exem­ple, en jan­vier 2007, plu­sieurs déte­nus de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) avaient été punis jusqu’à 20 jours de « mitard » pour un texte pour­tant seu­le­ment envoyé... au direc­teur régio­nal de l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire.

  • Pétition des 225 détenus de Corbas dénonçant leurs conditions de détention
    http://rebellyon.info/La-petition-des-225-detenus-de.html

    Nous vou­lons vous tenir au cou­rant des agis­se­ments de l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire à la prison de Corbas. Nous avons cer­tains droits, ils pié­ti­nent nos droit et font tout pour que nous res­tions dans nos cel­lu­les 24/24 pour cer­tains, et pour d’autres 22/24.