city:evreux

  • A Evreux, l’hôpital psychiatrique paye dans la violence le prix de son sous-financement
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230619/evreux-l-hopital-psychiatrique-paye-dans-la-violence-le-prix-de-son-sous-f

    Des mineurs mis des jours entiers à l’isolement, pour les protéger des adultes ; des soignants soumis aux coups, insultes et attouchements des patients. L’hôpital psychiatrique d’Évreux tangue par manque de moyens humains. Le personnel prévoit de camper devant l’établissement fin juin, signant le nouvel acte de la mobilisation sourde que vit la #PSYCHIATRIE, parent pauvre de l’hôpital public.

    #Santé_mentale,_psychiatrie,_Normandie,_violence,_Évreux,_isolement,_Nouvel_hôpital_de_Navarre,_mineurs,_contention,_A_la_Une

  • Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/le-nombre-de-femmes-qui-vivent-a-plus-de-45-mn-d-une-maternite-a-double-en-v

    La mobilisation des élus et d’une partie de la population n’y a rien changé. Après Die (Drôme), Creil (Oise), Saint-Claude (Jura), Le Blanc (Indre), la maternité de Bernay (Eure) a à son tour dû définitivement fermer ses portes, lundi 11 mars, obligeant les femmes enceintes qui devaient y accoucher à se rendre à Lisieux (Calvados), à trente minutes de route, ou à Evreux (Eure) à cinquante minutes.En un peu plus de vingt ans, entre le 1er janvier 1997 et le 11 mars 2019, la France a perdu 338 maternités (413 fermetures et 73 ouvertures) sur 835. A l’issue de cette colossale refonte de la carte sanitaire, le nombre de femmes en âge de procréer se trouvant à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé, passant de 290 000 à 716 000, soit 430 000 de plus. Le nombre de celles se trouvant à plus de trente minutes a, lui, augmenté de près de deux millions, passant de 1,9 million en 1997 à 3,7 millions en 2019.

    • MATERNITÉS AGNÈS BUZYN MET LES SAGES-FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE, Sylvie Ducatteau
      https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

      La ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité »,
      Interrogée jeudi sur BFMTV et RTL, la ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité », alors que 35 de ces établissements ont été fermés récemment ou sont menacés de disparaître au prétexte de pénurie de pédiatres et d’obstétriciens. Agnès Buzyn a promis qu’il y aura « en permanence une sage-femme pour accompagner les femmes enceintes » et les « sécuriser ». Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres. S. D.

      suite de : Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans et compléments (Le Monde)

      Ces chiffres inédits, issus d’une étude réalisée pour Le Monde par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, et qui diffèrent des données produites par la Drees, le service statistiques du ministère de la santé, ne manqueront pas d’alimenter le débat autour des hôpitaux de proximité, l’une des mesures-phares de la loi santé dont l’examen a débuté dans l’Hémicycle le 18 mars. Ces établissements – au nombre de 500 à 600 – ne compteront ni chirurgie ni maternité. Couplée à une réforme des activités de soins et d’équipements lourds, la loi devrait donc à terme entraîner de nouvelles fermetures ces prochaines années.

      « On continue à fermer et à concentrer, on a l’impression que ça ne finira jamais », déplore Rosine Leverrier, la vice-présidente des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, à la veille des états généraux des maternités de proximité qui se tiendront les 22 et 23 mars au Blanc.

      Les autorités sanitaires, elles, mettent en avant la sécurité des femmes pour justifier ces fermetures, invoquant un manque de médecins spécialistes et des « trous » dans les listes de garde. Une position qui a récemment reçu le soutien d’une vingtaine de syndicats de médecins et de collèges professionnels. « La proximité n’est pas gage de sécurité », avaient-ils fait valoir lundi 25 février, jugeant que la fermeture de certaines maternités est une « nécessité pour préserver la qualité et la sécurité des soins ».

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi
      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis
      « Il y a quelques endroits où l’éloignement devient trop grand pour être supportable, ce qui condamne les territoires à des morts lentes », juge Emmanuel Vigneron. Pour le géographe, « il faudrait définir une architecture d’ensemble et fixer dans la loi vingt ou trente exceptions territoriales sur la base de critères objectifs, de manière à rendre les fermetures plus acceptables ».
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      Note méthodologique

      Avec 716 000 femmes en âge de procréer habitant à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche, le géographe Emmanuel Vigneron donne un résultat différent de celui de la direction des études statistiques du ministère de la santé (Drees), qui nous indique un effectif de 326 000. Le rapport 2016 de l’enquête nationale périnatale, cosigné de l’Inserm et de la Drees, indique pour sa part que 7,2 % des femmes ayant participé à l’enquête ont mis 45 minutes ou plus, ce qui correspondrait à un million de femmes. A l’appui de ses calculs, M. Vigneron a utilisé les données de l’Insee, en prenant compte des maternités fermées jusqu’au 11 mars 2019 et des modifications communales survenues entre 1997 et aujourd’hui.

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis , Frédéric Potet, 30 juin 2018
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/30/au-blanc-dans-l-indre-maternite-en-sursis_5323586_3232.html

      Dans sa chronique, notre journaliste Frédéric Potet revient sur l’obligation faite à la maternité de la ville du Blanc, dans l’Indre, de fermer l’été, obligeant les parturientes à aller accoucher à plus d’une heure de chez elles.

      Chronique. Le glas a sonné, mercredi 27 juin, à 18 heures précises, au clocher de l’église Saint-Génitour, au Blanc, dans l’Indre. Au même moment, la sirène de la mairie retentissait à l’unisson, cependant que les compagnies d’ambulance jouaient du klaxon de leur côté. Pareil tintamarre n’est pas habituel dans cette petite cité de 6 500 habitants, située loin de tout centre urbain. Mais il fallait cela pour protester devant l’obligation, pour le moins insolite, faite à la maternité de la ville : suspendre toute activité pendant juillet et août.
      Un peu plus tôt dans la journée, un enfant naissait au Blanc : Ryan, 3,570 kg. La population redoute que celui-ci soit le dernier à voir le jour en ville ; que la maternité, en clair, ne rouvre jamais. A 18 h 30, une chaîne et un cadenas étaient posés par la direction de l’hôpital sur la porte de la salle d’accouchement. La photo de ce verrouillage symboliquement mis en scène n’allait pas tarder à enflammer les réseaux sociaux.


      À 18 h 30, mercredi 27 juin 2018, une chaîne et un cadenas étaient posés sur la porte de la salle d’accouchement par la direction de l’hôpital du Blanc (Indre), en raison de la suspension de toute activité de la maternité pendant juillet et août.

      Si elle n’est pas une première en France, cette fermeture estivale est l’ultime épisode d’un feuilleton qui agite, depuis sept ans, ce coin reculé du Berry. La décision a été prise par l’hôpital de Châteauroux – qui gère celui du Blanc depuis la fusion des deux établissements en 2017 –, au regard des plannings des praticiens. Une modification du système de gardes a fait apparaître des trous dans les tableaux du personnel, composé en partie d’intérimaires. Estimant que la sécurité n’était pas suffisamment assurée, la direction a décrété une suspension temporaire, en accord avec l’Agence régionale de santé (ARS).

      Si l’inquiétude est grande, parmi les habitants, de voir l’interruption se prolonger après l’été, toute aussi vive est la colère provoquée par la méthode mise en œuvre : « Une stratégie fallacieuse de démolition, dénonce la maire de la commune, Annick Gombert (PS). Les autorités de tutelle ne cessent de laisser entendre, depuis des années, que la maternité va fermer. Comment voulez-vous que des praticiens viennent s’installer durablement chez nous face à une telle menace ? »

      Les premières « attaques » remontent à 2011. L’ARS avait alors voulu supprimer l’activité de chirurgie de l’hôpital pour des raisons budgétaires, ce qui aurait entraîné de facto la fermeture de la maternité. Un moratoire avait alors été obtenu par les élus auprès du ministère de la santé, à la suite d’une forte mobilisation de la population.

      « Tous les arguments possibles ont été avancés, au fil des années, pour justifier une fermeture : les finances au début, le nombre insuffisant d’accouchements par la suite – environ 270 par an –, aujourd’hui la sécurité. Il est difficile de ne pas y voir une forme d’acharnement », estime l’ancien maire et député Jean-Paul Chanteguet (PS), partie prenante d’un comité de défense au côté d’un ex-adversaire politique de droite, Jean-Michel Mols.

      L’ARS a beau insister sur le caractère « temporaire » de la suspension, précisant qu’un nouveau point sur les plannings sera effectué en août, le doute s’est installé : « Cette fermeture pendant l’été est un moyen de nous préparer psychologiquement à une fermeture définitive », est persuadée Annick Gombert.

      Les parturientes, en attendant, font grise mine devant les temps de trajet nécessaires pour rejoindre les maternités les plus proches, à Châtellerault (52 km) dans la Vienne, Châteauroux (59 km) et Poitiers (61 km). Toutes étaient situées, « jusque-là », à plus ou moins une heure de route… Elles seront encore un peu plus distantes avec la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h, effective à partir du dimanche 1er juillet.

      Une heure de transport imposée

      Si le code de la santé publique se garde bien de fixer un temps légal maximal pour accéder à une maternité, les professionnels évaluent généralement à quarante-cinq minutes la limite à ne pas dépasser. Cette heure de transport imposée aux habitantes du Blanc passe mal : « C’est une violence faite aux femmes », dénonce la maire de la ville, pour qui l’ARS aurait dû trouver des praticiens remplaçants au lieu de mettre les patientes devant le fait accompli.

      Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville doit faire face, en parallèle, à une autre menace de fermeture : celle d’une classe de primaire. Tout comme pour la maternité, une mesure « suspensive » a été prise à l’encontre de l’école Jules-Ferry qui devra, à la rentrée prochaine, s’assurer de compter 175 élèves dans ses effectifs. En deçà, une des sept classes de l’établissement sera condamnée. La commune paierait alors le prix d’une démographie en baisse régulière, et aurait une occasion supplémentaire de fustiger la déliquescence des services publics en milieu rural.

      Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie »
      Le Blanc en connaît long sur le sujet depuis 1953, année qui vit sa gare accueillir son dernier train de voyageurs. Ces deux dernières décennies ont été particulièrement douloureuses avec l’arrêt d’une section électrotechnique au lycée de la ville et la fermeture de l’antenne locale de Pôle Emploi. L’hôtel des impôts a, lui, diminué drastiquement ses horaires d’ouverture, alors que la sous-préfecture ne compte plus qu’une poignée de salariés.

      Une cessation de la maternité porterait un coup violent à ce bassin de population classé parmi les plus pauvres de la région Centre-Val-de-Loire. Elle entraînerait dans son sillage la disparition de l’institut de formation en soins infirmiers, la seule formation post-bac de la ville, redoutent les élus et les collectifs de défense.

      Ceux-ci font assaut d’initiatives pour mobiliser l’opinion : dépôt d’une requête en référé au tribunal administratif de Limoges, « appel citoyen » (le 18 juin) devant la sous-préfecture sur l’air de La Marseillaise, mise en scène d’un faux accouchement sur le pont qui enjambe la Creuse, envoi d’une pétition signée par 43 maires au premier ministre… Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie ». Elle est signée d’un « groupe de femmes en colère » ayant accouché au Blanc. Ou qui espéraient le faire.

      A Saint-Claude, dans le Jura, un premier hiver sans la maternité, François Béguin, 12 février 2019

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-saint-claude-dans-le-jura-un-premier-hiver-sans-la-maternite_5422296_82344

      « Quand l’Etat s’en va » 2/5. La maternité de Saint-Claude, dans le Jura, a fermé en avril 2018, à cause de la désaffection des patients et les difficultés de recrutement.

      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier.
      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR

      [Alors que, à l’écart des grandes métropoles, monte chez les Français un sentiment d’abandon fortement mis en avant dans le cadre du grand débat, Le Monde propose une série sur ces lieux qui souffrent de la fermeture des services publics, transports, écoles, perceptions ou hôpitaux.]

      La neige est tombée drue la nuit précédente sur le Haut-Jura. Installée dans un café à l’entrée de Saint-Claude, Doriane Gardel, 37 ans, le ventre arrondi par cinq mois de grossesse, fait défiler sur l’écran de son portable les photos de la petite route en lacets sur laquelle elle a dû rouler « au pas » quelques heures plus tôt pour se rendre au travail.

      A cause du vent qui a « soufflé » la neige sur la chaussée, les quelques kilomètres qui séparent Septmoncel – la commune de 700 habitants où elle vit – de Saint-Claude lui ont pris cinquante minutes, soit plus du double du temps habituel. Si elle avait dû ensuite rejoindre la maternité d’Oyonnax (Ain), où elle doit accoucher début juin, cela lui aurait demandé dans ces conditions une heure de plus.

      Elle a beau savoir que les routes seront dégagées le jour « J », au printemps, elle n’est pas sereine depuis la fermeture, en avril 2018, de la maternité de l’hôpital Louis-Jaillon, à Saint-Claude. C’est là qu’elle est née en 1981 et c’est là qu’elle a eu son premier enfant en 2014. « J’en ai eu des contractions de stress, je n’arrêtais pas de penser que je pouvais accoucher au bord de la route, explique-t-elle. Après l’annonce de la fermeture, je me suis même posé la question d’un deuxième enfant. Je me suis demandé jusqu’à quand je pouvais le concevoir pour être sûre qu’il n’arrive pas en hiver. »
      Ce raisonnement, Doriane Gardel n’est pas la seule à le faire dans cette région vallonnée, où les temps de transport (quarante minutes de route pour Oyonnax), peuvent très vite s’allonger l’hiver. « On avait convenu avec mon mari que si je n’étais pas tombée enceinte en novembre-décembre, on arrêtait tout », assure Estelle Villaldea Martin, 39 ans, qui vit dans un petit village à côté de Saint-Laurent-Grand-Vaux, à quarante-cinq minutes de la maternité de Lons-le-Saunier, « quand les routes sont bonnes ». Le terme de sa sixième grossesse est prévu en juillet. « Partir à la maternité sur une route enneigée, ce serait un stress énorme », dit-elle.
      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier.


      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « Mépris » du gouvernement

      Dans cette région enclavée du Jura, où l’on vit de l’industrie, du tourisme et de la proximité avec la Suisse, la décision prise à l’été 2018 par l’agence régionale de santé (ARS) de fermer la maternité, la pédiatrie et la chirurgie conventionnelle (nécessitant une hospitalisation) pour des raisons de sécurité ne passe toujours pas.

      « Au ministère de la santé, à Paris, ils ont une réflexion d’urbain, ils n’arrivent pas à se rendre compte de ce que c’est ici après une chute de neige, avec l’hélicoptère qui ne peut pas venir à cause de la tempête, c’est cette France qu’on oublie », lance Jean-Louis Millet, le maire (divers droite) de Saint-Claude, en conduisant sa voiture sur le plateau enneigé des Rousses, au milieu des forêts et des pistes de ski de fond, quasi désertes à cette saison.

      Depuis deux ans, l’élu ne ménage pas sa peine pour empêcher la fermeture de l’établissement où 342 enfants étaient nés en 2016. Trois recours ont été déposés devant la justice administrative. « J’en suis à quatre-vingts courriers à Buzyn, Hulot, Schiappa, Le Maire… Pas un ne m’a répondu sur le fond », déplore M. Millet.

      Pour protester contre ce « mépris » du gouvernement, il a décidé de boycotter le grand débat national. Une « mascarade », selon lui. Au second tour de l’élection présidentielle, en 2017, M. Millet, qui se présente comme un « villiériste de la première heure », avait publiquement demandé : « Faut-il voter [Marine] Le Pen pour sauver l’hôpital ? », après avoir constaté qu’en réponse à ses courriers, seule la candidate du Front national s’était prononcée en faveur du maintien de la maternité.

      « Ras-le-bol de cette médecine à deux [combien ?! ndc] vitesses »

      Une interrogation qui n’a pas empêché sur ce dossier l’union sacrée des élus municipaux. Dès les premières menaces, M. Millet a reçu le soutien de son opposant historique, l’ancien maire communiste Francis Lahaut qui s’était battu en 1995 pour le maintien des urgences. « Sur cette terre de résistance, il y a une unité absolue autour de la maternité », assure l’hôtelier André Jannet, le président du comité de défense de l’hôpital.

      En lieu et place du grand débat, le comité a organisé, les 26 et 27 janvier, un « référendum d’initiative populaire » dans trente et une communes du Haut-Jura. Plus de 6 000 personnes se sont déplacées pour dire leur attachement à leur hôpital, soit davantage encore que les 5 000 qui avaient manifesté dans les rues de Saint-Claude en mai 2017 à l’appel du comité. « On craignait qu’il y ait une usure mais le soutien de la population ne se dément pas », se félicite M. Millet.

      Dans des « cahiers de doléances et de propositions citoyennes » installés à côté des urnes, des dizaines d’habitants ont couché leur inquiétude et leur colère sur les inégalités d’accès aux soins. « Est-ce que notre santé vaut moins que celle des citadins ? », interroge une femme. « Ras-le-bol de cette médecine à deux vitesses, nous voulons pouvoir bénéficier de soins sans nous poser la question de savoir comment nous rendre dans un hôpital », écrit une autre.

      A Saint-Claude, on sait qu’à travers l’hôpital, c’est une part de l’attractivité de la sous-préfecture du Jura qui se joue. En 2017, les quarante principaux employeurs industriels du bassin, représentant 2 800 emplois, avaient tous signé un texte pour dire leur « inquiétude » et s’opposer aux fermetures.

      « On joue notre survie économique »

      « Quelle absurdité de dégrader ce qui existe », se désole Olivier Jeantet depuis les locaux de son usine de pièces de caoutchouc installée dans le centre-ville depuis plus d’un siècle. « On joue notre survie économique en permanence, on se bat pour ne pas délocaliser nos productions et pendant ce temps, l’Etat détricote les services publics. Si on veut sinistrer la région, continuons comme ça », lance-t-il.

      A en croire le maire, après avoir subi de plein fouet la crise de 2008, l’industrie locale (fonderie, plasturgie) tournerait aujourd’hui à plein régime. « Les carnets de commandes sont pleins et les entreprises ont de gros soucis de recrutement, assure M. Millet. Cet été, certaines ont dû refuser des commandes parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de main-d’œuvre. » Sous couvert d’anonymat, un responsable d’usine estime pour sa part qu’« il y a plein de choses qui font que les gens ne veulent pas venir à Saint-Claude : le centre-ville pas animé, la difficulté pour trouver un logement… Alors l’hôpital qui ferme, ça en rajoute une couche… »

      A la direction de l’hôpital, un vaste bâtiment posé en fond de vallée de cette ville construite sur plusieurs étages, on rappelle les raisons qui ont poussé à la fermeture. En octobre 2017, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté soulignait une « perte de confiance » de la population dans cet établissement et d’« importants taux de fuite » vers d’autres sites, plus de 40 % des jeunes mères du bassin de vie couvert par le centre hospitalier ayant choisi, en 2016, d’accoucher ailleurs. « Comme il y avait un fort turnover de remplaçants, les femmes se sont lassées de ne pas avoir d’interlocuteur fixe, et la rumeur de la fermeture a fait fuir beaucoup de monde », décrypte un ancien salarié de l’hôpital.

      C’est donc pour des raisons de sécurité liée à la démographie médicale que la maternité s’est vue retirer son autorisation. « Nous avions un problème sanitaire, nous n’avions plus les praticiens nécessaires, explique Guillaume Ducolomb qui dirige les hôpitaux de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier depuis mai 2018. On a fonctionné avec un gynécologue à temps plein alors qu’il en fallait six, idem pour les anesthésistes. A la fin, on tournait à 100 % avec des intérimaires. Comment fait-on pour recruter des médecins ? Nous n’avons aucun moyen de contraintes. Quand vous n’avez pas de candidat, vous n’avez pas de candidat. »


      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier.
      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « On est dans la phase d’après »

      Aujourd’hui, M. Ducolomb assure avoir « tourné la page » de la maternité. « On est dans la phase d’après », dit-il, alors qu’une IRM devrait être installée d’ici à quelques mois à l’hôpital et qu’un projet de traitements de pathologies cancéreuses par chimiothérapie est en discussion pour la fin 2019-2020. « Je ne suis pas là pour fermer l’hôpital mais pour le faire évoluer », assure-t-il.

      Dans la région, tout le monde scrute avec attention comment se passe ce premier hiver sans maternité. Deux accouchements ont eu lieu en catastrophe ces derniers mois, l’un aux urgences, l’autre dans le véhicule du SAMU, sur le bord de la route, le 24 septembre. « Il y a des accouchements inopinés au cœur de Paris », fait remarquer M. Ducolomb, qui vient d’installer une chambre à la maternité de Lons-le-Saunier pour garder les parturientes dont le travail a commencé.
      Céline Champagne, 41 ans, une ex-sage-femme de la maternité de Saint-Claude, installée depuis novembre 2016 en libérale sur le plateau entre Septmoncel et Lamoura, était à la manœuvre le 24 septembre. Elle-même pompier volontaire, elle a formé depuis un an les pompiers « d’une bonne dizaine de casernes » aux accouchements inopinés. « Il faut arrêter d’entretenir cette phobie autour de la fermeture des petites structures », juge-t-elle, appelant à « une réorganisation complète de la répartition des médecins en milieu rural ».
      A la mairie, M. Millet ne désespère pas d’un revirement de l’ARS ou d’une décision favorable du tribunal administratif. Prudemment, il a tout de même mis un « deuxième fer au feu ». Après avoir démarché plusieurs cliniques privées, il espère que l’une d’elles fasse des propositions concrètes sur la chirurgie et l’obstétrique à l’ARS d’ici à la fin du mois.

      #WeDoNotCare

  • [Exclusif] Le contrat chinois de 7,2 millions d’euros d’Alexandre Benalla
    Valeurs actuelles | Par Louis de Raguenel | Publié le 20/02/2019
    https://www.valeursactuelles.com/politique/exclusif-le-contrat-chinois-de-72-millions-deuros-dalexandre-benal

    (...) Après les révélations de Mediapart sur les contrats russe et ouzbek décrochés par Alexandre Benalla pour 2,2 millions d’euros, Valeurs actuelles est en mesure de révéler que l’ancien adjoint au chef de cabinet de l’Élysée a signé un contrat de sécurité de deux ans d’un montant de 7,2 millions d’euros avec une société chinoise cotée à la Bourse de Hong Kong. Le groupe chinois - réputé proche de l’appareil d’État - propose des solutions de services de sécurité, de logistique et d’assurance pour des clients en zones frontalières. Il recourait jusque-là principalement à de la main-d’œuvre américaine, française et russe pour assurer la sécurité de ses infrastructures et de ses effectifs en Afrique. Ses dirigeants veulent former leurs propres ressources. Et d’après nos informations, ils se sont tournés vers Alexandre Benalla, qui s’est engagé à réaliser des missions « d’accompagnement, de formation et de sécurisation ».

    Il sera, dans le cadre de ce contrat, en lien avec des anciens de Blackwater, qui fut la plus grande société de sécurité privée au monde en comptant pas moins de 22 000 hommes en 2017, dont les missions ont longtemps consisté à agir pour la CIA, notamment en Afghanistan et en Irak. Plus précisément, le groupe chinois souhaite se doter d’un « important centre » de formation de ses équipes dans la région de Guangzhou, dans le sud de la Chine. Charge donc à Alexandre Benalla de réfléchir à la création du centre, à la préparation d’un module de formation et à la mise en place de process pour être opérationnel dans les prochains mois. L’objectif est ambitieux : le programme doit être dispensé à 10 000 agents de sécurité par an. (...)

    #Chine #blackwater #Benalla

    • L’étrange visite de Benalla au Chinese Business club - Challenges
      (article du 8/10/18)
      https://www.challenges.fr/economie/l-etrange-visite-de-benalla-au-chinese-business-club_618100


      Alexandre Benalla le 8 octobre 2018 au cours d’un déjeuner au Chinese Business Club à Paris.
      photo : PIERRE-HENRI DE MENTHON

      Alexandre Benalla vient de créer son entreprise de "sécurité internationale". A ce titre, il était invité ce lundi par le réseau très select du Chinese Business Club à Paris.

      Les réseaux chinois à Paris vont bien merci. Autour de l’ambassadeur de Chine à Paris et de Zhihong Wei, dirigeant de la carte bancaire Union Pay, le président du Chinese Business Club Harold Parisot recevait à déjeuner à l’Intercontinental à Paris le 8 octobre. Parmi les ex politiques reconvertis : Bernard Cazeneuve, Anne-Marie Idrac, Arnaud Montebourg étaient présents. Mais la vrai vedette, gominée et cravatée de près, était bien sûr Alexandre Benalla. Renseignements pris, l’ex-conseiller de l’Elysée a monté sa société internationale de sécurité et « croule sous les clients ». Licencié par l’Elysée pour avoir violenté un couple lors d’une manifestation organisée à Paris le 1er mai dernier, Alexandre Benalla, né à Evreux (Normandie) envisageait dès la mi-septembre selon des informations rapportées par RTL de s’installer au Maroc, pays d’origine de ses parents, pour créer sa société de sécurité privée. Toujours d’après RTL, l’ancien garde du corps du président Emmanuel Macron le Maroc est un « pays qu’il connait bien, où il a des attaches familiales et des relations ».

  • Punk et violence en Normandie (1976-1980)
    https://journals.openedition.org/criminocorpus/4721

    Il faut dire que ces jeunes normands des années 19606, qui grandissent dans le contexte sinistré de la Reconstruction suite à la Libération (précarité, sous-alimentation, morts, maladies, etc.) voient dans l’arrivée de la musique rock un exutoire, un moyen d’affirmer une identité (les blousons noirs) et aussi un moyen de contester l’ordre social7. Il est vrai que cette jeunesse normande, depuis les années 1950, s’est imprégnée de culture américaine par l’intermédiaire de la présence des GI’s au Havre mais surtout avec la base de l’US AIR Force à Évreux8. Important leur mode de vie, les soldats américains écoutent les 45 tours de Glenn Miller, Bill Haley ou du jeune Elvis Presley, et organisent des concerts de rock’n’roll au sein de la base. Par la suite, l’organisation de concerts en ville, au Dancing des sports ou à l’Escapade, familiarise la population locale avec cette nouvelle musique déchaînée9. Mais à l’aube des seventies, le contexte change : la furia rock’n’roll est retombée laissant place à de nouveaux genres (prog, glam, heavy metal). L’arrivée du pub rock à partir de 1975 et surtout du mouvement punk vient bouleverser la vie d’une partie de cette génération normande.

    L’arrivée du punk en France10, à l’instar de la Grande-Bretagne, s’inscrit dans un contexte économique et social violent marqué par la fin des Trente Glorieuses, la désindustrialisation, l’essor du chômage qui offre peu de perspective à cette « blank génération ». L’environnement ambiant n’incite pas non plus à l’optimisme. Ces villes reconstruites (Lisieux, Cherbourg, Caen, Le Havre, etc.), univers de béton, sont sinistres, tristes, ennuyeuses. Celle du Havre par exemple est décrite par Little Bob comme une ville « cradingue », dure, où à la violence économique s’ajoute la violence dans les bars de dockers11. Paradoxalement, cet environnement forgera le son de ces groupes. Face à un avenir bouché, soit travailler à l’usine comme papa, soit toucher le chômage, une frange de jeunes dont Dominique Comont, chanteur des City Kids, a « envie de cracher à la gueule du monde12 ». Le mouvement punk offre alors la possibilité d’exprimer leur rage et leur haine envers une société qu’ils rejettent. Il faut dire que cette ouverture de la Normandie au punk13 via ses trois grandes villes (Caen, Le Havre et Rouen) est impulsée notamment par les deux groupes phares de la région : Little Bob Story au Havre depuis 1973 et Dogs à Rouen depuis 197414. Little Bob Story devient le fer de lance du rock en Normandie (deux albums en 1975 et 1976), mais aussi au niveau national puisque le groupe participe aux deux éditions du Festival punk de Mont-de-Marsan15 en juillet 1976 et 1977, et multiplie les concerts à travers le pays. Il influencera d’ailleurs un certain nombre de futurs musiciens punks présents dans son public16. Ces deux groupes pionniers17 ouvrent alors la voie à d’autres formations punk-rock comme Olivensteins, Teenage Riot, Ox ou Bye Bye Turbin.

    L’étude de cette histoire de la scène punk normande s’insère dans un projet national visant à écrire l’histoire de la scène punk en France entre 1976 et 201618. L’objectif vise à historiciser ce phénomène punk en Normandie à partir d’une contextualisation et d’un questionnement sur son processus d’émergence, de diffusion et d’appropriation à partir de 1976. Il est d’ailleurs intéressant de noter que, depuis quelques années, existe un intérêt croissant pour la question du rock en Normandie se traduisant par un travail de collecte d’archives (photos, affiches de concert, vidéos, bande-son, etc.) via Internet et Facebook19. Ce travail participe ainsi à la construction d’une mémoire du rock en Normandie, démontrant l’importance de cette musique dans la culture normande. Cet article mené à partir d’un corpus d’archives écrites (presse régionale, presse locale, presse musicale), d’archives audiovisuelles (reportages, documentaires), d’archives privées et d’entretiens avec des acteurs20, se propose d’analyser la question de la violence dans le punk.

    #Punk #Musique #Violence

  • Moment détente(?) : Au Pôle Emploi Evreux, on demande à une chômeuse d’amener son papier pour imprimer son CV
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15298-moment-detente-au-pole-emploi-evreux-on-demande-a-une-chomeuse-d-am

    Lundi 19 novembre, une habitante de Gravigny s’est rendue dans son agence Pôle Emploi à Evreux pour modifier et imprimer son CV. On lui a alors répondu que le papier n’était plus fourni et que dorénavant elle devait venir avec ses propres feuilles.

    Une agence Pôle Emploi. (c) Maxppp - Christophe Morin

    Lundi 19 novembre au matin, Céline, au chômage depuis 4 ans, se rend dans son agence Pôle Emploi Brossolette à Evreux. Elle s’installe derrière un ordinateur et actualise son CV : "Je fais les modifications et au moment d’imprimer cela me dit qu’il n’y a pas de papier."

    La jeune femme s’adresse alors à une employé de l’agence. "Elle me répond que Pôle Emploi ne donne plus de papier parce que cela coûte trop cher, qu’il y a trop d’abus et que (...)

    #En_vedette #Divers

  • Après Jérôme Laronze, l’État veut tuer Gabriel Dufils et ses vaches !

    Communiqué du comité de soutien de la ferme de la Sentelle (Eure) du 21 octobre 2018

    Nous étions plus de 80 personnes, mercredi 17 octobre à Évreux, à venir occuper la DDPP à l’appel
    du comité de soutien de la ferme de la Sentelle pour défendre Gabriel Dufils et libérer ses vaches
    que l’administration bloque illégalement.
    Nous étions là pour exiger la délivrance des cartes d’identité des 16 vaches de M. Dufils, ainsi que
    des cartes vertes sanitaires que l’administration retient sous des prétextes fallacieux de non-respect
    de la réglementation de la part de Gabriel Dufils. Forte d’un encadrement policier pour le moins
    dissuasif à notre égard et d’une arrogance méprisante, la directrice, Chantal Baudin, s’est enfermée
    dans le déni et le mensonge pour refuser d’octroyer ces cartes.
    Le comité de soutien tient à rappeler que les seules irrégularités de cette affaire, qui dure depuis
    7 ans, sont à mettre au compte de la DDPP elle-même, comme l’atteste notamment la décision du
    Conseil d’État de 2016. Celui-ci a annulé l’application de l’art L221-4 du code rural. Il n’y avait
    aucune irrégularité d’identification et l’abattage forcé de son troupeau fut annulé.
    Gabriel Dufils a, quant à lui, toujours respecté les règles sanitaires et d’identification s’appliquant
    aux bovins, et ce malgré l’acharnement de l’administration à dissuader tout vétérinaire de procéder
    aux prises de sang nécessaires pour respecter l’obligation de prophylaxie.
    Le 20 juillet 2017, l’administration a constaté elle-même que toutes les vaches de Gabriel Dufils
    étaient « identifiées » et lui a octroyé un agrément sanitaire d’un an (soit légalement jusqu’au
    14 novembre 2018) pour son élevage. Malgré cela, et malgré la mobilisation du mercredi
    17 octobre, l’administration continue à vouloir éliminer Gabriel Dufils et ses vaches en considérant
    13 des 16 bovins comme « définitivement irrégularisables ». Pire, elle a même dernièrement
    suspendu l’agrément sanitaire de tous les bovins, à l’encontre de ses propres règles qui donnent à
    Gabriel Dufils jusqu’au 29 décembre au plus tard pour renouveler la prophylaxie.
    Les agissements de la DDPP et de la Préfecture sont proprement scandaleux !
    Alors que notre détermination ne fait que grandir, la Préfecture a décidé, vendredi 19 octobre 2018,
    d’éliminer la ferme et les vaches de Gabriel Dufils. Par un appel téléphonique du directeur de la
    DDTM, Gabriel Dufils a reçu la proposition suivante : « Abattage de tout son troupeau moyennant
    une indemnisation à faire estimer et co-financer par le cartel de la “profession” représenté par la
    Chambre d’agriculture, le GDS et l’ARICHN ». L’État de droit est un état d’impunité, les normes
    en sont le fouet, et l’arbitraire administratif est à son comble.
    Nous exigeons la levée immédiate de toutes les sanctions administratives appliquées à M. Dufils
    depuis 7 ans ainsi que la restitution sans délai de tous les documents utiles à son travail.
    Ils ont tué Jérôme Laronze. Ne laissons pas Gabriel Dufils et ses vaches subir le même sort.

    Quelques liens vers les articles et émissions déjà parus :
    https://www.paris-normandie.fr/region/l-eleveur-gabriel-dufils-se-voit-opposer-une-fin-de-non-recevoir-apr
    https://www.paris-normandie.fr/evreux/des-militants-liberent-furtivement-les-moutons-d-evreux-BM13979109
    https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-13-octobre-2018

  • BENALLA franc-maçon à la Grande Loge Nationale Française François Koch - 25 Juillet 2018 - l’express
    http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2018/07/25/benalla-franc-macon-a-la-glnf

    Alexandre Benalla a été initié au sein de la Loge « Les Chevaliers de l’Espérance » de la Grande Loge Nationale Française https://www.glnf.fr . Ce franc-maçon porte le matricule 106161 de cette obédience depuis janvier 2017, selon des documents internes qui m’ont été transmis ce 24 juillet par de bonnes sources.

    Son parrain notaire
    Dans les fichiers de la GLNF, Alexandre Benalla est né le 8 septembre 1991 à Evreux, réside à Issy-les-Moulineaux, exerce la profession de Responsable Sécurité et son parrain est un notaire trentenaire de Saint-German-en-Laye (Yvelines), membre de la même loge. Il est toujours apprenti et n’aurait bien sûr pas été très assidu aux réunions rituelles de sa loge depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

    Dans son atelier Les Chevaliers de l’Espérance, il n’y a pas d’autre frère exerçant dans le domaine de la sécurité, ni policier ni gendarme. Ce sont plutôt des cadres supérieurs et des professions libérales du droit. S’y retrouvent un PDG, un directeur et un gérant de sociétés, deux directeurs commerciaux, un directeur export, un directeur et un agent immobilier, un expert-comptable et un expert en assurances, un banquier et un cadre bancaire, un notaire et un avocat, un cadre RH, un ingénieur et un urbaniste.

    La rumeur Benalla au GODF 
    Dans un premier temps, certains médias disaient Benalla proche d’une loge du GODF. Si bien que cette obédience, plutôt classée à gauche, a publié un démenti cinglant, plutôt inhabituel. La GLNF se situe, elle, aux antipodes du GODF au sein paysage maçonnique français : déiste et embourbée dans des turbulences affairistes et sarkozystes jusqu’au tout début des années 2010, avant de retrouver le calme et la sérénité fin 2012.

    Benalla suspendu de la GLNF à titre conservatoire
    J’ai pu joindre ce 25 juillet le Grand Maître de la GLNF Jean-Pierre Servel. Il me dit naturellement regretter que l’on m’ait communiqué des informations sur un de ses frères.  « Conformément à notre jurisprudence constante, dès qu’un frère est mis en examen, nous respectons sa présomption d’innocence, nous ne prenons donc aucune sanction mais nous le suspendons à titre conservatoire jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire, m’indique Jean-Pierre Servel.  La suspension d’Alexandre Benalla a été prononcée par ordonnance de son Grand Maître Provincial (Île-de-France) au début de cette semaine, le 23 ou le 24 juillet. »

    La GLNF compte actuellement 29 800 frères. Cette obédience réalise plus de 2000 initiations par an.

     #franc-maçonnerie #France #benalla #république

  • MACRON, OU LE RETOUR DES MILICIENS

    Le journal Le Monde, révèle ce mercredi 18 juillet qu’un haut responsable du parti au pouvoir, et très proche du Président de la République a tabassé des manifestants le 1er mai dernier, à Paris.

    Alexandre Benalla se serait porté volontaire pour « assurer le maintien de l’ordre » aux côtés des policiers. C’est donc en tant que milicien volontaire, en dehors de tout cadre légal, qu’on lui a prêté un casque de policier, et qu’il a commis des exactions volontaire sur les opposants au gouvernement.
    Notamment le tabassage en règle d’un manifestant au sol. Des méthodes de mafieux, ou de fascistes. Ces violences volontaires ont été filmées.

    Alexandre Benalla a été chargé de la sécurité de Macron. Il est aujourd’hui chargé de mission à l’Elysée, au sein du cabinet présidentiel. Il fait donc partie de la garde rapprochée du président.

    Des proches du gouvernement peuvent aller cogner impunément des opposants, avec l’accord de l’Etat qui leur offre du matériel de police. Cela ne se passe pas sous l’Ancien Régime. Ni à Téhéran, Moscou ou Caracas. Mais à Paris, en 2018, sous le règne de Macron.

    Source :
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappant-un-ma
    --
    https://www.youtube.com/watch?v=MDSmwM6Z3hU

    • Alexandre Benalla licencié ! Enfin une pétition victorieuse :)
      À la lecture des articles, le dircab de Macron Patrick Strzoda semble administrer la milice, il doit faire valoir ses droits à la retraite en octobre, il pourrait anticiper. À moins que le milicien en sache décidémment trop sur le fric de la campagne ou d’autres turpitudes...

      En attendant la suite, un chef de parti, une garde des sceaux, un président de l’Assemblée nationale et un président de groupe accordant leurs violons hier

      #affaire_d'État

    • Donc le gars qui est responsable de la sécurité du président et qui va se délasser un jour chômé en s’adonnant à un loisir un peu pervers, mais très à la mode, tabasser du manifestant, il intervient assez lâchement, nous l’avons vu, en étant finalement sous la protection des CRS autour de lui, et donc je pose la question, soit les CRS autour de lui sont au courant de qui il est et ils sont complices, ou soit encore ils ne savent pas qui le type est et ils n’interviennent pas pour protéger les deux jeunes personnes attaquées, et là ce n’est plus de la complicité mais non assistance à personnes en danger (qui plus est dans l’exercice de leur fonction qui est justement de protéger la population).

    • Cette milice (ils étaient trois ou davantage) agit sous le contrôle « administratif » du dircab de la présidence, l’ex préfet de Ille et Villaine qui a géré la flicaille à Rennes, Patrice Strzoda qui étaient parmi les préfets donnant pour consigne orale (?) aux policiers de pas exhiber leur « numéro d’immatriculation administrative » (loi de sécurité 2017) / matricule.

      Il est vraisemblable que les diverses attaques dont LREM a été l’objet partout en France (meetings perturbés, interpellations publiques, permanences vandalisées) a convaincu tout ce beau monde qu’une extrême gauche et des anarchistes allait continuer à s’en prendre à Salcon et qu’il fallait prendre les devants par l’action (on ne sait pas trop ce qu’il en est en matière de renseignement).

      Ils sont pas bien malins, tout le monde l’aura compris. Mais c’est bien le préfet de Paris qui intègre à ses troupes ces deux observateurs auréolés du prestige Élysée (ça s’entend « laissez nous les coudées franches »). Par exemple pour passer vraiment pour un baqueux, il aurait été de bon ton d’utiliser une matraque télescopique et d’avoir un casque qui ne soit pas très étonnamment siglé CRS (usuellement ils ont des casques civils), et mieux, de mettre une cagoule ou de se masquer ( ce que font les policiers, y compris en uniforme).

      A priori, même schéma qu’à la fac de Montpellier où c’est le recteur lui même qui coordonnait les profs et doctorants qui ont fait office de nervis pour attaquer les étudiants en lutte. Ils aiment les patrons, il leur en faut.
      Ce qui est dur pour Salcon dans cette affaire est que le geste initial (ne pas se débarrasser d’un collaborateur filmé à diverses reprises lors d’actions troubles) semble devoir être tenu pour des raisons qui pourraient être impératives (le fric de la campagne, durant laquelle Benalla n’était pas armé pour des prunes ? d’autres affaires).

      #terroriser

    • Ce qui m’étonne dans cette histoire, c’est l’amateurisme incroyable de l’Elysée qui envoie un de ses proches, quasiment à visage découvert, pour faire la basse besogne. Pourquoi envoyer un type aussi aisément reconnaissable et aussi proche du chef de l’état ? Ca n’a aucun sens. Si ce Benalla s’est simplement laissé emporter par son « enthousiasme » sans avoir obéi à des ordres directs dans ce cas précis, c’est tout aussi incroyable, voire plus incroyable encore : comment votre présidence peut-elle embaucher un type pareil à un poste pareil ? Il n’y a aucune évaluation psychologique lors d’une embauche ? En Belgique c’est incontournable.

    • @aude_v Je pense que le pouvoir est une drogue, du moins il agit sur les hommes comme une drogue dont ils ne peuvent se passer pour vivre. ça me fait penser au Syndrome d’hubris. Ce sont des symptômes d’une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l’exercice du pouvoir. Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir. Ce n’est pas rassurant tout ça. Vu d’ici on sent que le peuple français gronde et il a raison d’être en colère...

      Ici aussi rien ne va notre gouvernement fédéral doit trouver 2,6 milliards d’euros pour maintenir son budget dans la trajectoire européenne. Nous avons une monarchie constitutionnelle, parlementaire dont la succession au trône est déterminée par primogéniture. Alors que le pays tout entier se voit imposer des mesures d’austérité. Cette monarchie inutile possède toujours des privilèges de l’Ancien Régime et ça coute 37millions d’euros au contribuable sans oublier l’entretien de plusieurs palais pour toute la famille royale. Mais chut ! Ce n’est pas correct de parler de tout ça. Si je commence, je n’arrêterais pas...

    • Encore inconnu du grand public il y a quelques jours, le profil d’Alexandre #Benalla se précise au fil des révélations. En déplacements officiels ou en vacances : le jeune homme de 26 ans à la carrure imposante n’est jamais loin d’Emmanuel #Macron.


      Dessin de Deligne pour #Urtikan.net
      http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/alexandre-benalla-emmanuel-macron-une-affaire-detat

  • « Avoir la main leste »

    Être enclin à frapper très rapidement.

    Locution signifiant qu’une personne est généralement très rapide pour infliger des gifles, des coups en guise de réprimandes . Se dit d’une mère qui gifle rapidement ses enfants, par exemple.

    via http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/14420/avoir-la-main-leste

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    http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/frepillon-le-coiffeur-avait-la-main-leste-sur-sa-compagne-19-04-2018-7673
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    http://www.dhnet.be/actu/faits/tribunal-charleroi-apres-54-ans-de-mariage-je-ne-l-aurais-jamais-frappee-5ab4d

    DH.be - 23/03/18 (soumis par Toxic Princess) :

    On ne sait pas où commencer tellement il y aurait de choses à dire sur cet article : le titre, qui ne prend en compte que la version de l’accusée, les euphémismes (” la main leste ”), les expression tire-larmes ( “une décision qui ne changera sans doute pas grand chose à la solitude du septuagénaire”) ou le ridicule de l’argumentaire repris tel quel par le journaliste ( “ vu la maladie de son épouse, s’est retrouvé avec toutes les tâches ménagères sur le dos “)

    via https://lesmotstuent.tumblr.com

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    Évreux. Ivre, elle frappe son concubin car elle ne trouve plus sa montre
    Dans la nuit de samedi 5 juillet 2017, vers 1h15 du matin à Evreux (Eure), les policiers sont intervenus car une femme a levé la main sur son compagnon.
    Publié le 8 Août 17 à 19:04
    .

    Samedi 5 juillet 2017, vers 1h15 du matin, les policiers ont été requis, rue du commandant Letellier, non loin du centre-ville d’Évreux (Eure).

    Sur place, les fonctionnaires ont trouvé deux concubins en train de se quereller. Mais en l’occasion, c’est la femme – une Pont-Audemérienne de 46 ans – qui a levé la main sur l’homme, un Ébroïcien âgé de 49 ans.
    Elle ne trouve plus sa montre

    Le prétexte ? La quadragénaire, à la main leste , ne retrouvait plus sa montre. Mais avec un taux d’alcoolémie de 1,08 gr./l., difficile d’avoir les idées claires.

    Conduite au commissariat d’Évreux, la femme a été entendue, puis remise en liberté, son « ami » refusant de porter plainte. Selon les policiers, elle serait coutumière du fait…

    https://actu.fr/normandie/evreux_27229/evreux-ivre-frappe-concubin-elle-ne-trouve-plus-montre_11476105.html
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    Manifestement ca peu servir aussi pour décrir des agressions sexuelles

    « Le beauf a eu la main leste »

    Publié le 09/03/2013 à 05:25 (ca date un peu mais comme c’est Mis à jour le 01/06/2017 à 18:47 c’est finallement toujours Ok pour lanouvellerépublique.fr

    https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/le-beauf-a-eu-la-main-leste

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    Ca sert aussi pour les pyromanne ...

    Il avait mis le feu à la minuterie jouxtant l’appartement d’une voisine. Ceci pour un différend qui les opposait. Il a été écroué vendredi et placé sous mandat de dépôt samedi.
    Le jeune homme de 22 ans à la main leste a reconnu cinq départs de feu dans des immeubles du grand Lyon et l’incendie d’une grange en Ardèche. D’après le Procureur, « la question qui se pose est le maintien en liberté ou pas ». Une analyse psychiatrique sera très certainement demandée.

    https://www.lyoncapitale.fr/actualite/faits-divers-du-jour-un-pyromane-devant-le-parquet

    –----
    Et en cherchent « lever la main sur » je suis tombé sur ce bon graçon, trop gentil comme dit lanouvellerépublique.fr

    La nouvelle république je sais pas ce qu’est ce canard mais c’est vraiment grave la manière dont sont relaté les violences faites aux femmes.

    Le coup de folie d’un garçon ordinaire

    Un gars ben ordinaire, comme dans la chanson de Robert Charlebois : Gilles Guillou, 34 ans, est décrit par son entourage comme un garçon gentil, serviable, quoiqu’un peu réservé et introverti.
    Bref, le bon copain sympa qui ne vous fait pas d’ombre. Avec Amélie, il a formé, pendant trois ans, un couple ordinaire, aux rêves ordinaires : une petite maison et des enfants. Une histoire d’amour qui n’aurait sûrement pas trouvé sa place dans la rubrique judiciaire si…
    Si Gilles n’avait pas été, depuis l’adolescence, d’une jalousie amoureuse maladive. Jalousie qui s’exacerbait dès qu’il buvait. Et il s’alcoolisait depuis l’adolescence. « Quand il avait bu, ce n’était plus le même », a confié une ancienne petite amie.

    Plus le même, mais pas au point de lever la main sur Amélie : « C’était de la violence verbale. »Jusqu’au soir du 28 décembre 2012. Amélie avait signifié la rupture à Gilles quelques jours auparavant. Motif : il n’avait rien fait pour soigner son alcoolisme et sa jalousie.
    Ce soir-là, Gilles faisait ses cartons, opération douloureuse. Alors, il a bu : deux tiers d’une bouteille de whisky. Et, sous un prétexte futile, il a commencé à « dérouiller » celle qu’il aimait : coups de poings, coups de pieds ; puis il est parti dans la cuisine pour s’emparer d’un couteau et le placer sous la gorge d’Amélie. Dans la rixe, il a porté un coup au cou d’une profondeur de 1,5 cm.

    Ces faits, Gilles les a décrits dans le détail lors de sa garde à vue. Mais, hier, malgré les questions insistantes de la présidente Isabelle Rimbault, sa mémoire est lacunaire. Il préfère exprimer son repentir : « J’ai honte de ce que j’ai fait, ça ne me ressemble pas, j’ai d’immenses regrets envers Amélie et sa famille. »
    En prison, il a commencé des thérapies contre son alcoolisme et sur lui-même. Il n’empêche que le garçon ordinaire encourt la réclusion à perpétuité. Car, si, au début, on enquêtait en flagrance sur un délit de violence avec arme (sans intention de donner la mort), l’instruction a été ouverte pour un crime de tentative d’homicide.
    Parce que la victime dit avoir vu sa dernière heure arriver, parce que le coup de couteau aurait pu toucher une fonction vitale. Mais Gilles soutient depuis le début qu’il ne s’agissait que d’effrayer Amélie.
    On est là sur le fil du rasoir, ou plutôt du couteau que Gilles est allé chercher : pour faire peur ou pour tuer ?

  • Radars embarqués privatisés : « Il n’y a aucun objectif financier. Le seul est d’épargner des vies »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14792-radars-embarques-privatises-il-n-y-a-aucun-objectif-financier-le-se

    Donc si il n’y as pas d’objectif financier il n"y aurras pas d’amende juste un avertissement ??? Ils nous prennent vraiment pour des cons...

    Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, présente le sytème de radar embarqué à

    Évreux (Eure), le 24 février 2017. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

    Les premiers radars embarqués privatisés vont commencer à verbaliser autour d’Évreux (Eure) en Normandie vendredi 20 avril, avant une généralisation sur tout le territoire. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, a expliqué vendredi sur franceinfo que ces radars vont permettre "de réduire le nombre d’accidents". "Le nombre de flashs va augmenter dans un premier temps mais les automobilistes vont s’adapter. Il n’y a aucun objectif (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • La population détenue en forte hausse.
    http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/la-population-detenue-en-forte-hausse.html

    La population détenue a augmenté de 88 % en France entre 1980 et 2018 (données au 1er janvier), de 36 000 à 68 000 1, selon le ministère de la Justice. Le nombre de détenus a nettement progressé au cours des années 1980. Il grimpe alors de 40 à 50 000. Puis, entre la fin des années 1980 et le début des années 2000, la hausse s’est ralentie : la population détenue revient à 47 000 en 2001, après avoir atteint 55 000 en 1996. La progression reprend rapidement au début des années 2000. Entre 2002 et 2017, elle a augmenté de 40 %, soit 20 000 détenus supplémentaires.

    La part de la population carcérale dans la population totale est passée de 60 à 100 personnes pour 100 000 habitants depuis les années 1980. La France est parmi les pays d’Europe celui où ce chiffre est le plus élevé, même s’il atteint 187 en Pologne. Dans les pays du nord de l’Europe on compte deux fois moins de détenus par habitant. La variation du nombre de personnes incarcérées dépend à la fois du nombre de condamnations et de la durée des peines. Les deux facteurs ont joué depuis le début des années 2000. Au total 87 300 années de prison ont été prononcées en 2016 contre 66 100 en 2004, selon le ministère 2.

    Cette évolution a pour conséquence une surpopulation carcérale considérable : on compte 117 détenus pour 100 places selon le ministère (données au 1er décembre 2017). Cette moyenne masque la situation dramatique des maisons d’arrêt, établissements qui hébergent les détenus en cours de jugement ou qui purgent des peines de moins de deux ans, soit les deux-tiers de l’ensemble des détenus. On y compte 140 détenus pour 100 places. La plus grande prison française, Fleury-Mérogis rassemble 150 détenus pour 100 places : pas moins de 4 300 personnes doivent s’entasser dans un établissement prévu pour accueillir 3 000 prisonniers. Dans les prisons de Bois d’Arcy, Meaux, Nîmes ou Évreux, on enregistre deux fois plus de prisonniers que de places et nombreux sont ceux qui doivent se contenter d’un matelas à même le sol. Un grand nombre de rapports officiels dénoncent régulièrement les conditions déplorables de détention en France : « Les visites réalisées en 2016 ont confirmé les constats des années antérieures : surpopulation généralisée dans les maisons d’arrêt, insuffisance de personnel, vétusté d’un grand nombre de bâtiments, manque d’activités, difficultés d’accès aux soins, excès des contraintes de sécurité », rappelle encore le rapport d’activité 2016 de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan 3.

  • Festivals : le coût de la sécurité a explosé depuis 2015
    http://www.dna.fr/actualite/2017/04/20/festivals-le-cout-de-la-securite-a-explose-depuis-2015

    Festivals : le coût de la sécurité a explosé depuis 2015
    Alors que le Printemps de Bourges ouvre la saison des festivals, une étude du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) dévoilée ce jeudi montre que, depuis les attentats de novembre 2015, le budget des festivals français a dû faire face à d’énormes surcoûts liés à la sécurité, plus de 3,7 millions d’euros. Jusqu’à en menacer l’équilibre financier voire l’existence même.

    Depuis les attentats de 2015, les surcoûts ont atteint plus de 3,7 millions d’euros pour les festivals, dont les Eurockéennes de Belfort. Photo Eurockéennes/Mael Joanas
    « Le 13 novembre 2015, ce qui a été visé, c’est la jeunesse, la vie, le spectacle vivant. On s’est tous sentis un peu mort ce jour-là ». C’est ce qu’exprimait quelques jours après l’attentat au Bataclan Guy Marseguerra, président du PRODISS (syndicat national des producteurs, diffuseurs et salles de spectacles, soit 340 entreprises en France) entouré de Jules Frutos, co-gérant du Bataclan et de plusieurs autres producteurs de l’Hexagone. 

    La culture visée, au cœur même d’un des lieux musicaux emblématiques de Paris, poussait alors ces professionnels à réclamer une aide d’urgence pour « faire face au défi de la sécurité » et « éviter une catastrophe culturelle ». 

    Bonne fréquentation des festivals en 2016 mais...

    Fragilisée par ces événements, leur répétition et la menace terroriste toujours présente, la filière a finalement obtenu 18 millions d’euros dans le cadre d’un fonds d’urgence, ainsi que 4 autres millions pour 2017, a annoncé mercredi le ministère de la Culture.

    Si dans les mois qui ont suivi les attentats, la fréquentation a chuté de près de 80 % dans les salles, la plupart des festivals de l’Hexagone, eux, n’ont pas connu, en 2016, de désertion du public. Au contraire, comme si le besoin de culture, de musique et d’échanges restait plus fort. Certains festivals ont même affiché complet, comme les Eurockéennes de Belfort, ou les Nuits Sonores à Lyon qui ont également battu leur record de fréquentation. 

    3,7 millions, surcoût de sécurité pour les festivals depuis 2015
    Pourtant, derrière cette satisfaction, leur pérennité est, pour certains, menacée par des surcoûts liés à la sécurité. C’est ce que révèle l’étude menée par le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) et rendue publique ce jeudi après-midi au Printemps de Bourges, qui ouvre la saison des festivals.

    Cette étude, portant sur 87 festivals (musiques actuelles et variétés) soutenus par le Fonds d’urgence, montre que le total des surcoûts « sécurité » atteint 3 738 000 millions d’euros sur des budgets totaux de festivals de 138, 2 millions d’euros.

    En moyenne, les surcoûts s’élèvent à 42 970 euros par festival, soit 13 613 euros par jour. D’après cette étude, pilotée par Mary Vercauteren, en charge des aides aux festivals au sein du CNV, ces coûts supplémentaires sont à 91 % liés aux deux postes : "Contrôle et surveillance" et « Aménagement du site, et périmètre et gestion de flux ». Il est évidemment plus compliqué de sécuriser un festival aménagé sur une zone naturelle qu’une salle de spectacles, et cela engendre d’autres coûts.

    Certains festivals ont disparu...

    Sur les 1 887 festivals habituellement pris en compte par les études du CNV, les charges varient. Entre 2014 et 2016, elles ont globalement augmenté pour le secteur technique-logistique-sécurité de 7%, et, dans le même temps, les charges artistiques (cachets d’artiste par exemple) ont, elles, continué à flamber de 6 %. C’est dire si ces événements musicaux traversent une période difficile alors même que, selon le CNV, "les aides des collectivités territoriales ont tendance à se stabiliser, voire à diminuer".

    Entre 2008 et 2016, 78 % des manifestations ont connu une hausse de leur budget, quand 22 % étaient en baisse. Certains ont même tout simplement mis la clef sous la porte, pour des raisons diverses, comme l’emblématique « Rock dans tous ses Etats » à Evreux (Eure), le BIG Festival à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques ou « Musiques en Stock » à Cluses (Haute-Savoie). L’année 2017 s’annonce encore périlleuse pour de nombreux festivals, dans un contexte financier fragile, et sur fond d’incertitude politique...
     
    Ce jeudi, le ministère de la Culture a sorti un guide de recommandations « Gérer la sûreté et la sécurité des événements et sites culturels », et annonce avoir créer 73 emplois pour la sécurité de ses établissements publics nationaux à vocation culturelle.

    Après l’attentat de Nice, le gouvernement annonçait un renforcement des mesures de sécurité pour les festivals.

  • A Evreux, le Rock ne sera plus dans tous ses états - Musiques - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/musique/a-evreux-le-rock-ne-sera-plus-dans-tous-ses-etats,151854.php

    Après trente-trois années d’une riche existence, Le Rock dans tous ses états (RDTSE), pionnier des rassemblements rock et musiques actuelles, va disparaître avec l’Abordage, l’association qui l’organisait. La conclusion de longs mois d’un imbroglio politique et financier, sur fond de concurrence accrue entre les festivals.

  • Bouches-du-Rhône : La prime de Noël [départementale] se transforme en bon d’achat pour des jouets
    http://www.20minutes.fr/marseille/1752347-20151216-bouches-rhone-prime-noel-transforme-bon-achat-jouets

    « Nous avons en quelque sorte une prime qui s’ajoute à celle de l’Etat : elle est versée par le Conseil départemental en faveur des enfants des bénéficiaires du RSA », explique Marine Pustorino (LR), élue au Conseil départemental, déléguée à l’insertion sociale et professionnelle.
    Des bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans
    Avant le changement de majorité, près de 53.760 foyers du département, sur les 72.000 bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) dans les Bouches-du-Rhône, touchaient cette prime, instaurée en 1998 et allant de 115 à 465 euros.
    Cette année, la prime sera versée sous la forme d’un virement de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. Et dès l’année prochaine, elle se fera sous la forme de bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »
    « A notre arrivée, nous nous sommes rendu compte que les caisses n’étaient pas aussi remplies que ce que l’on croyait : il avait été dépensé 100 millions d’euros dans les trois mois précédant la campagne sur les 2,6 milliards d’euros de budget, précise Marine Pustorino. Avec la baisse de 35 millions de dotations de l’Etat, nous avons dû faire de concessions et des coupes budgétaires pour ne pas augmenter les impôts ».
    « Chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande »
    Avec cette prime de Noël nouvelle formule, l’économie est de huit millions d’euros pour le Conseil départemental, soit 0,6 % de son budget annuel selon la CGT. Le syndicat proteste contre la « suppression de cette prime ».
    « En 1998, suite aux grandes mobilisations des chômeurs, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône instaurait en complément de l’aide de l’État, une prime de Noël en faveur des chômeurs. Aide exceptionnelle qui fut peu à peu restreinte aux allocataires du RSA, et qui est désormais sur le point d’être complètement supprimée », dénonce le syndicat.
    « Nous sommes le seul département à verser une prime de Noël, souligne l’élue. Et pour l’instant, l’exigence sociale est le point fort de la mandature de Martine Vassal », la présidente LR du Conseil Départemental.

    Mais pour le syndicat cette mesure, après celle sur la fin de la gratuité des transports pour les demandeurs d’emploi, car seules les personnes en « recherche active » de travail et n’en ayant pas profité plus de douze mois peuvent désormais en bénéficier, est une nouvelle façon de « chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande ».

    • « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »

      Idée sous-jacente : si les pauvres gèrent leurs trois sous selon leurs contraintes du moment c’est mal. C’est même pire que ça, cette obligation d’acheter un cadeau conforme fait totalement abstraction des contraintes en question, et sous-entend que les pauvres ne traitent pas bien leurs gosses.
      #indécence #mépris #paternalisme #guerre_aux_pauvres

    • Braquages de Noël, mais pas seulement, et pas dans les BdR
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/normandie-ils-braquent-le-toys-r-us-et-raflent-5000-eur-20-12-2015-538955

      Un magasin de jouets de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), près de Rouen, a été braqué ce dimanche par au moins deux hommes qui ont pris la fuite avec quelque 5000 €.

      L’un des malfaiteurs, portant une casquette et un foulard, est entré aux alentours de 10 heures dans le magasin parlant avec des salariés et leur posant des questions.

      Vers 12h30, apparemment muni d’une arme de poing, il a contraint la responsable du magasin, où se trouvaient de nombreux clients, à lui donner l’argent placé dans le coffre de l’établissement.

      Il a ensuite rejoint un complice, qui l’attendait dans une voiture garée non loin de là, sur un parking, et tous deux ont pris la fuite.
      .
      Le 14 décembre 2013, c’est un magasin King Jouets qui avait été braqué à Guichainville, près d’Evreux (Eure). Plusieurs hommes cagoulés, dont un portait un pistolet Beretta, avaient pénétré vers 14h30 dans le magasin et étaient parvenus à s’emparer d’une partie de la caisse avant de prendre la fuite.

      Une semaine avant, le samedi 7 décembre 2013, un magasin Toys « R » Us à Thiais (Val-de-Marne), dans le centre commercial Belle Epine, avait été attaqué par trois ou quatre personnes armées de deux pistolets automatiques, d’un fusil à pompe et d’une bombe lacrymogène. Ils avaient fait main basse sur 18 000 €.

      Les marchands de jouets ne sont pas toujours une cible de Noël. Au cœur de l’été, le samedi 23 août 2014, trois malfaiteurs munis d’une arme de poing chacun se sont fait remettre la modeste somme de 500 € au MaxiToys de Villiers-sur-Marne.

      Bon, tout ça c’est parce que c’est dur d’accéder au cash :

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/eure-un-magasin-de-jouets-braque-en-plein-apres-midi-un-suspect-en-garde-

      Les braquages dans les commerces ont augmenté de 9,7 % au cours des dix premiers mois de l’année, selon des chiffres de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco).

    • Joyeux Noël (sous condition de ressources)
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/12/joyeux-noel-sous-condition-de-ressources.html

      gèrent-ils si mal que cela, ces pauvres ? La sociologue #Ana_Perrin-Heredia a consacré sa thèse à la gestion du budget dans les classes populaires, et ce sur la base d’une ethnographie particulièrement fine d’une "zone urbaine sensible". Considérons le cas d’une de ses enquêtées, évoqué dans cet article. Chaque année, Mélanie ne paye pas son loyer du mois de décembre. Mauvaise gestion ? Pas du tout. Elle sait qu’elle pourra attendre la lettre de rappel du mois suivant et, en décembre [voire, faire une demande de fonds solidarité logement pour éponger cette dette là, ndc] , il y a des dépenses plus urgentes et que l’on ne peut repousser : les cadeaux des enfants... En Janvier, elle payera deux loyers et se "serrera la ceinture". Comme on le voit, ce n’est pas une erreur de gestion, mais au contraire une connaissance fine et une maîtrise des règles du jeu - combien de lettres de rappels on recevra, quels délais on peut s’autoriser... C’est pour la même raison que Mélanie préfère les chèques aux virements automatiques ou refuse de mensualiser sa taxe d’habitation : ces "erreurs de gestion", au regard d’un certain idéal des classes moyennes et supérieures, sont pour elle les conditions pour disposer de quelques marges de manœuvres.

      Marges de manœuvres toutes relatives certes, car c’est bien la contrainte qui structure le rapport à la consommation de Mélanie et des autres enquêté.e.s d’Ana Perrin-Heredia. Mais elle apparaît comme étant bien peu la conséquence d’une mauvaise gestion. Au contraire, à voir comment ces femmes - car la gestion du budget est ici une activité bien féminine - parviennent à gérer leur situation, c’est un véritable "#travail_financier" (moneywork) qui apparaît : on guette en permanence les "bonnes affaires" et les promotions, on inspecte sans relâche les étiquettes pour comparer les prix ou les dates de péremption, et, souvent, on gère des #stocks, que ce soit des stocks de nourriture - le congélateur est un allié précieux - de produits ménagers ou de quoique ce soit d’autres. Autant de pratiques qui demandent des capacités de calculs et de #prévision que je ne suis pas sûr que la plupart des classes moyennes et supérieures mettent en œuvre au quotidien... Pour rester sur la question des jouets, la même Mélanie explique ainsi comment elle se constitue une "armoire aux trésors" avec des cadeaux trouvés en promotion "pour si des fois la souris elle passe ou si y’a un anniversaire d’un copain". Une façon aussi de faire face à la pénurie : on pourra continuer à offrir même si la situation financière se dégrade un peu plus...

      On se rend compte, avec ces exemples, que la contrainte à laquelle font face les membres des classes populaires n’est pas seulement financière, comme l’analyse Ana Perrin-Heredia dans cet autre article. Il faut y ajouter une contrainte "interactionnelle" ou "sociale". Faire des cadeaux aux enfants à Noël est quelque chose de plus urgent, de plus essentiel finalement, que le respect des engagements contractuels, à rebours des conseils de "bonne gestion" dispensés auprès des classes populaires par les organismes spécialisés (CAF, travailleurs sociaux, associations spécialisées...). Alors que ces ménages font preuve souvent d’une véritable virtuosité dans l’ascétisme, il y a des dépenses "déplacées" d’un point de vue extérieur que l’on se permet parce que leur signification symbolique est forte. Suivons un autre cas, celui de Malika qui sait pourtant si bien éviter les "coups de folie" qu’elle évite purement et simplement de s’approcher des magasins qui pourraient la tenter :

      De même, Malika a pu s’autoriser des #dépenses « futiles » (là aussi toujours modérées) comme, par exemple, lorsqu’elle s’est endettée auprès d’un de ses frères (à hauteur de 800 euros) et a utilisé l’intégralité de la prime de naissance de son dernier-né pour s’acheter notamment une chambre avec un grand lit et une armoire.
      Pour comprendre, cette « folie », c’est-à-dire le fait qu’alors même que Malika fait preuve d’une extrême rigueur dans toutes ses dépenses, elle ait pu réaliser un tel achat, il faut l’envisager comme une « #consommation_de_prestige » pour ces femmes musulmanes, une dépense à laquelle « l’individu ne peut se soustraire que s’il renonce à la fréquentation de ses semblables, à son appartenance au groupe en tant que tel »  [Elias]. Les entretiens ont en effet montré l’attachement de la plupart d’entre elles pour ce bien, à l’instar de ce qu’exprime Kaoutar : « Je lui dit [à son mari] : “ça fait treize ans de mariage, je rêve d’avoir une chambre comme tout le monde !” et pour lui c’est pas important ! »
      La chambre à coucher apparaît alors comme un marqueur distinctif d’un certain statut social au sein de ce groupe. Ce type de bien révèle l’enjeu non économique (réputation, honneur, honte, etc.) de l’accès à l’économie : la dépense n’est pas seulement un système de classement dans un ordre économique mais bien un système de classement dans un ordre symbolique. Et il en va ainsi de nombre d’achats, en particulier ceux destinés aux enfants, comme les vêtements et les chaussures de marques ou, plus quotidiennement, les goûters destinés à être consommés dans la cour de récréation, c’est-à-dire au vu et au su de tous.

    • C’est la même chose pour imposer la #carte_jeune (carte numérique pour tous les enfants, ados, etc en Haute Garonne) pouvoir assurer le fichage (aucune mention de la CNIL) et faire miroiter d’obtenir une aide financière pour la rentrée scolaire. Sauf que ce n’est pas un versement. Les collabos sont la #FCPE et les librairies habilitées comme #Gibert avec un dispositif numérique de décompte sur place ou même #Ombres_blanches chez qui j’ai vu des affiches de propagande…
      Ma demande de profiter des aides sans obligation de fichage (c’est une loi de la #CNIL) s’est soldé par une réponse me demandant d’envoyer copie de mon passeport, résultat : je refuse la carte et m’asseois sur 100€/an et je milite en solo, as usual (ce qui n’a aucun effet) quand même les militants contactés (anarchistes touss touss) qui ont des enfants les ont laissé être fichés sans bouger un pouce.

      #chantage #fichage #surveillance

  • Le vendeur filme sa pendaison sur son lieu de travail à Evreux - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3909188/actualites+faits-divers/le-vendeur-filme-sa-pendaison-sur-son-lieu-de-travail-a-evreux

    Les enquêteurs de la direction départementale de la sécurité publique de l’Eure ont également retrouvé sur place une vidéo du #suicide orchestrée par le quadragénaire lui-même. « S’il s’est filmé en train de mourir », c’est pour que symboliquement « les gens sachent bien qu’il s’est suicidé sur le lieu de son #travail ». Une enquête est en cours. La lettre et la vidéo, ainsi que d’autres pièces, notamment son ordinateur, ont été saisies par les policiers, et Sandrine Colas a été auditionnée.

    #harcèlement

  • « Le socialisme d’avant est quand même différent de maintenant »
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/18/le-socialisme-d-avant-est-quand-meme-different-de-maintenant_1311500

    Libération suit jusqu’au congrès du PS la vie militante de deux sections socialistes. A Evreux, les militants socialistes de l’Eure se sont retrouvés lundi soir pour débattre des motions soumises à leurs suffrages jeudi soir. Dans une ambiance calme... pour cette fois. Source : Libération

  • Evreux. De l’interdit bancaire à la #prison après avoir dégradé CAF et #banques - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3122283/a-evreux-un-client-enerve-s-en-prend-a-la-banque

    L’homme serait aussi à l’origine de plusieurs autres faits de #dégradations perpétrés contre la Caisse d’allocations familiales (#CAF) d’Évreux : en février, il aurait fêlé la #vitrine de ce service, situé allée des Soupirs.

    #interdit_bancaire

  • A Mont-Saint-Aignan, au Havre et à Evreux, le grand chantier des écoles des profs (paris-normandie.fr)
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3041009/l-ecole-des-profs-quel-chantier-

    Car la grande difficulté de la réforme engagée en 2013 des IUFM est d’avoir obligé à l’intégration d’étudiants aux profils hétérogènes. Pour résumer un dispositif jugé souvent « illisible », les ESPE permettent de préparer sur deux ans un master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). La première année est celle de la préparation au concours. En deuxième année, on peut trouver à la fois des profs stagiaires mais aussi des étudiants qui ont échoué ou qui l’intègrent en étant déjà titulaire d’un autre master. Au menu, des enseignements transversaux jugés souvent « trop frontaux, pas assez dans l’échange ».
    […]
    « Pour les formateurs, comme pour les étudiants, la pression est très forte. Il faut tout justifier. Il est quand même paradoxal qu’au moment où l’on parle de lutter contre les inégalités scolaires on ne donne pas les moyens de former les enseignants. ».

    #éducation #enseignants #formation_initiale #ESPE

  • Pôle emploi renforce le contrôle des chômeurs

    Ces salaud de pauvres qui bouffent les impôts des riches...

    Un autre projet, mené dans le plus grand secret, est encore plus sensible. Depuis mars 2012, dans douze agences un peu partout en France (Fécamp, Besançon, Evreux, Toulon…), des conseillers consacrent la totalité de leur temps à contrôler que les chômeurs cherchent bien du travail. [...] La direction de Pôle emploi refuse d’ouvrir à la presse les portes de ces cellules de contrôle, mais une conseillère a accepté de témoigner sous le couvert de l’anonymat.

    « Nous recevons tous les jours des listes de chômeurs à contrôler, sélectionnés de manière aléatoire, explique-t-elle. Nous examinons d’abord si le chômeur a suivi tous les projets d’accompagnement, s’il a créé un espace personnel en ligne, s’est abonné aux offres. Il y a ensuite un entretien téléphonique. Si les éléments ne sont pas satisfaisants, nous lui envoyons un questionnaire en lui demandant des pièces justificatives, comme des mails de candidature ou une copie de son journal de bord de recherche d’emploi. En cas de non-réponse, ou pour ceux qui ne font aucune démarche ou qui nous mènent en bateau, nous prononçons une sanction de 15 jours de radiation. »

    Et encore plus fort :

    Dernier élément dans la lutte tous azimuts contre la fraude, Pôle emploi va mettre en place d’ici au printemps des processus de détection automatique des profils de chômeurs les plus susceptibles de frauder. Via des processus de « datamining » (exploration de données), déjà appliqués dans les CAF, l’organisme va identifier les caractéristiques les plus fréquentes des fraudeurs et contrôler les chômeurs qui en sont les plus proches.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/27/pole-emploi-renforce-le-controle-des-chomeurs_4355054_823448.html

    C’est beau le progrès !

    #technocentrisme #chômage #informatique

  • La radicalité, dernier espoir pour salariés en détresse - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/0101556383-la-radicalite-dernier-espoir-pour-salaries-en-detresse

    Le PDG de Sony France séquestré toute une nuit, le directeur de l’usine Continental de Clairoix, dans l’Oise bombardé d’œufs, l’entreprise pharmaceutique GSK d’Evreux (Seine-Maritime) occupée par ses salariés : la situation devient électrique dans les entreprises promises à la fermeture. Ces actions plus ou moins radicales, déjà vues dans un passé proche, tendent, dans le contexte actuel, à se répandre. Car pour beaucoup de salariés, le conflit social doit crever l’écran médiatique, sous peine d’être oublié.

    #travail #crise #conflit