Maintenant que je sais (encore très vaguement) qui est ce Hanouna (grâce à Seenthis !). Fontenay-sous-Bois
Maintenant que je sais (encore très vaguement) qui est ce Hanouna (grâce à Seenthis !). Fontenay-sous-Bois
Ma toubib a la classe intégrale avec un immense dessin de François Matton dans sa salle d’attente et quel ! Jeune bergère, documentaire de Delphine Détrie, dont je ne pense pas grand-chose, c’est le moindre que l’on puisse dire, Le Rapport sexuel existe, dixième relecture, on s’approche de la fin ? une journée à Strasbourg avec Zoé, laquelle a désormais quinze ans ! Au fil du temps de Wim Wenders, décortiqué pour vous au Kosmos, de l ’ail des ours en veux-tu en voilà, merci Marie, Bertrand Gauguet en duo avec Franz Hautzinger à la rue de l’Acqueduc, Orchestra of Constant Disorder, Arnaud Rivière et Olivier Brisson aux Instants, les lycéens de Pablo Picasso à Fontenay assurent en bandes dessinées, La Strada de Fellini avec Sophie, Michele m’a fait une très belle bande son pour un des douze petits films de Clignements, quelques idées pour reconstruire Notre-Dame de Paris, toutes et tous aux abris : j’ai appris à faire des copies d’écran sur mon téléphone de poche, Dadada au Comptoir à Fontenay, séjour autunois, jusqu’au bout du monde, tentative de restauration d’un très ancien cours de perspective avec Marilou Lantieri, L’Etreinte avec Adrien Genoudet au théâtre Blocry à Louvain-la-Neuve, l’exposition de Wim Delvoye au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, As A Mother Of Fact d’Oriane Varak par la Notch Company, visite du Kanal, une petite semaine dans les Cévennes, retrouver un vieux journal et jouer au jeu de la Dyslexie créative. Quel mois d’avril !
▻http://desordre.net/photographie/numerique/divers/201904.htm
Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/09/une-video-devoile-le-faste-d-une-fete-donnee-a-versailles-par-carlos-ghosn-e
▻https://www.youtube.com/watch?v=DYhWZ0IYFSg
Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
Cet événement, qui a eu lieu le jour du 60e anniversaire du chef d’entreprise, visait officiellement à célébrer les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan.
[…]
Officiellement, il s’agissait d’un événement pour les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan mais selon les deux médias, l’assistance était davantage composée d’amis de M. Ghosn que de représentants des deux constructeurs. La date, le 9 mars, interroge également, puisqu’elle correspond exactement aux 60 ans du chef d’entreprise et non à celle de l’anniversaire de l’Alliance. Le montant de la facture réglée par le constructeur s’élève à 600 000 euros.
C’est pas une fortune comparée aux prestations offertes. Entre les cuisiniers, les acteurs, les musiciens, les petits fours, le dîner, l’argenterie, les costumes, le S.O, les assurances sur les œuvres et le feu d’artifice grandiiiiose, sans compter la privatisation du lieu, 600.000€, mais c’est vraiment cadeau.
On comprend que Ghosn y soit retourné pour son mariage le 8 octobre 2016, c’est pas mal comme #bon_plan de #riches.
Tiens, tu vois c’est à peine un mois de salaire pour se payer les fastes et Versailles.
▻https://www.nouvelobs.com/economie/20130214.OBS8951/combien-gagne-carlos-ghosn-le-patron-de-renault.html
En 2012, Carlos Ghosn a touché 13,3 millions d’euros au titre de l’exercice de 2011, selon le cabinet Proxinvest, soit 36.400 euros par jour.
Comment dire. Je suis assez perplexe devant le grotesque de cette soirée. Je trouve grotesque et pathétique cette bande d’encostumé·es qui se pavanent en s’identifiant à la cour du roi soleil alors qu’en fait, de ce qu’on en voit sur la vidéo, cette soirée est d’une banalité et d’une médiocrité conceptuelle sidérante : un orchestre et un feu d’artifice c’est quand même pas bien original et un peu chiant, non ? On aurait pu s’attendre à un truc un peu plus recherché.
La Dépêche (article du 12/02) indique un montant de 630 000 euros pour l’ensemble, dont 160 000 pour la location du château.
(peut-être, avec une ristourne, en « contrepartie » du mécénat de Renault-Nissan ; la location du Grand Trianon pour le mariage en octobre 2016, évaluée à 50 000, n’avait pas été facturée et considérée comme une « contrepartie »)
▻https://www.ladepeche.fr/2019/02/12/carlos-ghosn-un-anniversaire-a-630-000-aux-frais-de-renault-nissan,8010365
@odilon Pour te dire juste que je crois que c’est peine perdu le grand fossé de la médiocrité les noiera dans leur fric. Une fois j’ai hurlé contre un conducteur de 4x4 qui m’avait heurté avec son pare choc alors que le feu était rouge. Il a fait un haussement d’épaules méprisant en disant que je faisais du bruit parce que j’étais jalouse. #grand_fossé
Et puis, un jour, le spectacle public de leurs vaines vanités dans la #dégringolade.
un orchestre et un feu d’artifice c’est quand même pas bien original et un peu chiant, non ?
Tout dépend de l’orchestre !
Oui bien-sûr @philippe_de_jonckheere , je voulais préciser orchestre de décoration (ce qu’il semble être). (Et oui, je présuppose sans savoir mais vu le package...)
Apparemment, les musiciens sont des vrais baroqueux de même que les danseurs. Mais il est vrai que jouer en duo, viole d’amour flûte à bec en bout d’une table de 200 convives doit être légèrement déprimant. C’est plus gratifiant pour les groupes dans les différents salons.
Question à 100 balles (mais pas aux Seenthissiens) : sur 1000 personnes invitées à lécher les fesses de M. Ghosn à Versailles, combien diront qu’elles préfèrent aller aux champignons ?
@gonzo dans la série ce jour-là, le 9 mars 2014, j’avais piscine , je trouve que nous devrions toutes et tous tenter de retrouver ce que nous faisions ce jour-là et en faire une belle liste, la liste de ceux et celles qui préfèrent aller aux champignons.
Pour ma part il semble que ce jour-là j’ai profité du beau temps en fin d’après-midi pour emmener mes enfants au square aux chats de Fontenay-sous-Bois
Tu sais que la vue de la chambre du roi à Versailles est toujours préservée des constructions ? Le roi peut voir loin, même sans tête. Il voit bien tout ceux qui vont aux champignons sur ses terres de Rambouillet au lieu de venir lui lécher le derrière et le devant. Il faut passer le mur du Roi, pour y voir des cèpes 10 fois plus gros que ceux qu’on ramassait enfants avec mes parents.
Les courriels archivés me disent que je passais un week-end tranquilou sous le soleil après avoir eu la confirmation de ma participation à une discussion autour des accaparements de terre au Domaine de Chamarande en compagnie d’Olivier Assouly et de Christine Laurent. C’est au cours de cette présentation qu’une personne dans le public m’a demandé : Et la Chine ??? La Chine en Afrique !!!
On a passé l’après-midi à Thoiry, j’ai des photos des petits à l’ère de jeu.
Allez, on continue la série, j’étais à Rabat en train de pontifier sur le « Cyberactivisme en Afrique du Nord » : ya salâm, ça a moins duré que les amours de Nissan et de Renault.
@gonzo on est sur quelque chose là.
@arno mets une casquette kaki sur la tête de cette adorable enfant et elle ressemble à quelqu’un qu’on connaît bien ici.
une fête aussi somptueuse que la tête du client !
les riches ont vraiment des goûts de chiottes !
Arnaud Lagardère a encaissé 500 millions en quinze ans
Salaire de PDG, dividendes, ponction sur les profits, son portefeuille est plus prospère que la boîte.
Total ? 496 millions d’euros en seize ans, ou 31 millions d’euros par an. Plus du double de Carlos Ghosn, donc, à l’époque où la rémunération du patron de l’alliance Renault-Nissan donnait lieu à des polémiques. Avec cette différence ; en quinze ans, Ghosn a fait de son groupe l’un des trois premiers mondiaux.
Le Canard Enchaîné 8/5/2019 - Hervé Martin
Je ne sais pas si le mariage du fils de Jean-Luc Lagardère avait les fastes de celui de Carlos Ghosn mais je me souviens d’un papier de feu Le Tigre tout à fait réjouissant sur l’anniv’ de sa dulcinée, quelques années avant leur mariage.
«After a few clicks you’ll receive all information to have your own mega birthdayparty at Carré, including free entrance-tickets for as many friends you want to invite and a Bottle of Laurent-Perrier champagne.»
Après quelques clics, je tombe sur ce titre de Closer :
Jade Lagardère : la femme d’Arnaud Lagardère est grand-mère à 27 ans... de l’enfant de sa soeur !
et sur cette vidéo : La Belle, le Milliardaire et la Discrète - Arnaud Lagardère et Jade Foret
▻https://www.dailymotion.com/video/x1xodzg
Dans les poubelles des riches
▻http://www.le-tigre.net/Dans-les-poubelles-des-riches.html
Texte : Raphaël Meltz & Antoine Zéo. Photos : Claire-Lise Havet.
Le 9 mars 2014, c’était mon dernier jour de vacances à Lisbonne, le soir je rentrais à Paris...
Pour moi, le 9 mars 2014 est un dimanche parisien qui n’a pas laissé de traces particulières.
Un autre dimanche 9 mars, en 2008, est le jour du suicide d’un technicien d’un sous-traitant qui travaillait au Technocentre à Guyancourt qui vînt conclure la série de 4 suicides qui a frappé le site en 2006-07. La séquence, concomitante de celle à France Telecom, n’avait pas peu contribué à la mise en place de la réglementation sur les risques psycho-sociaux #RPS.
Intervenant là-bas, un peu après, un de mes interlocuteurs m’avait fait « visiter » les emplacements où ils avaient eu lieu sur le site (ce qui n’était pas le cas de celui du 9 mars).
Eat The Rich !
▻https://www.youtube.com/watch?v=75tKxkS6Muw
Voilà, y’a plus qu’à servir
▻https://cuisine-libre.fr/poule-au-pot
Vider la poule, lui couper la tête et les pâtes et la maintenir fermée à l’aide de ficelle. La passer à la flamme pour ôter les morceaux de plumes restants. Déposer la poule dans un grand faitout et couvrir d’eau froide à hauteur. Porter doucement à ébullition. Quand l’eau bout, retirer la poule et jeter l’eau. Recommencer. Retirer l’écume au fur et à mesure.
Pendant ce temps, nettoyer tous les légumes, les éplucher en les laissant entiers. Bien rincer les poireaux pour retirer les éventuels résidus de terre. Rincer la branche de céleri. Peler l’oignon et le piquer avec les clous de girofle.
Une fois le bouillon de poule bien clair, plonger les carottes, les navets, l’oignon piqué, la branche de céleri et le bouquet garni. Saler, poivrer. Couvrir et laisser frémir.
Au bout de 30 minutes, ajouter les poireaux ficelés. Poursuivre la cuisson 1 heure. Arrêter la cuisson lorsque les carottes sont tendres, mais encore fermes. La chair de la poule doit se détacher.
Au moment de servir, égoutter les légumes, découper la poule. Servir d’abord le bouillon dégraissé, puis la viande entourée de légumes. Accompagner de pommes de terre ou de riz blanc cuit dans le bouillon.
La tradition veut que le roi Henri IV, soucieux du bien-être de ses moindres sujets, ait maintes fois répété : Je veux que chaque laboureur de mon royaume puisse mettre la poule au pot le dimanche.
Macron 1er se fera bouffer un samedi, foi de gilet jaune
J’ai emménagé à Fontenay-sous-Bois en juillet 2003. Il y a presque seize ans donc. En passant devant au volant de la camionnette de location qui contenait une partie du déménagement, j’ai remarqué que le cinéma le plus proche était fort proche, une centaine de mètres de ma future maison, et qu’il avait un drôle de nom, Le Kosmos.
Une fois que les cartons ont été déballés et que nous avons commencé à prendre nos marques, je suis allé une première fois au cinéma avec les enfants, à l’époque il n’y avait encore que Sarah et Emile, et nous sommes allés voir Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet et Nicolas de Crécy. C’était la première fois que les enfants, encore tout petits, trois et quatre ans, allaient au cinéma. Dans Les Triplettes de Belleville, il y a une scène dans laquelle le personnage principal regarde un vieux film à la télévision avec sa vieille maman et on voit disctinctement que le film n’est autre que : « Papa c’est Jour de fête ! » s’est écriée Sarah, dans le cinéma, Sarah, pas encore habituée au cadre du cinéma différent de celui du salon familial, la salle, sans doute cinéphile, a ri, je ne peux pas cacher que j’étais un peu fier de ma fille. Et attendri.
En sortant j’ai pris avec moi le programme dépliant de la salle, le genre de gestes que l’on produit sans même y penser et sans savoir que celui-là de geste serait fondateur d’une véritable habitude de vie : aller au Kosmos. Et j’y suis allé un certain nombre de fois. D’ailleurs en 2013 il y a eu la mise en place des cartes de fidélité magnétiques qui permettent justement à Audrey, l’ancienne ouvreuse, de me dire un jour : « Ah tiens c’est la cinq centième fois que vous venez, bref j’ai du aller au Kosmos ». Donc en tout, ‘j’ai du aller au Kosmos un bon millier de fois.
Pourtant, comme nous allons le voir je n’aime pas beaucoup le cinéma.
Parmi les nombreuses animations du Kosmos, souvent orchestrées par mon désormais ami Nicolas Reyboubet, il y en a une que je ne manquerais pour aucun prétexte, ce sont les lundis soirs du ciné-club mensuel.
Il y a quelques années Nicolas, pas très inspiré sur ce coup-là, avait confié la programmation de tout un cycle sur une année à Pacôme Thiellement. Alors autant le dire tout de suite, le thème choisi par Thiellement était fort intéressant, L’Enquête infinie et le choix des films remarquable, Otto y mezzo de Fellini, Mr Arkadyn de Welles, etc…, en revanche les longs monologues de Thiellement s’écoutant pisser sur les feuilles, pas du tout ma tasse d’Earl Grey, et même que je trouvais que c’était assez insultant de notre intelligence de devoir subir sans broncher les délires adolescents de Thiellement vous expliquant qu’Apostrophes de Frank Zappa est un projet Otto y Mezzo, j’en passe des bien pourries et des moins mûres que cela encore.
La semaine suivante il y avait une autre projection avec rencontre dune partie de l’équipe de réalisation (je ne me souviens plus du film en question), le directeur du cinéma que je n’appelais pas encore Nicolas était là, j’ai décidé d’aller lui dire ma manière de penser à propos de ce Thiellement, Nicolas ne s’en est pas laisser conter et il m’a renvoyé dans mes 22, c’était propre rien à redire.
En revanche une certaine intelligence sociale de Nicolas avait remarqué que je venais souvent au cinéma et que peut-être il y avait manière d’établir le contact avec le spectateur apparemment fort retors que nul doute je dois être, il faut dire aussi, à la différence de Nicolas, je n’aime pas beaucoup le cinéma. Par ailleurs Nicolas ne boude pas qu’il y ait un peu e contradiction dans la salle après une projection et c’est souvent qu’il me tendait le microphone, et quelques invités sans doute s’en souviennent encore, parmi lesquels Yves Angelo, Guillaume Brac ou encore Pierre Filmont, Nicolas lui, avait fini par me cornaquer efficacement, j’étais le dernier des situationnistes, bref des fois cela chauffait un peu pour les équipes de réalisation venues assurer une manière de promotion de leurs petits derniers.
Sans doute Nicolas entend-il par là que quand je vais au cinéma, je ne débranche pas mon esprit critique, je ne me laisse pas avoir (impressionner) et que par ailleurs une certaine détestation de l’entre-soi (pratique terriblement courante dans le monde autocongratulatoire du cinéma), tout ceci faisant qu’en fait le cinéma, non je n’aime ça tant que ça.
A l’automne dernier Nicolas qui venait déjeuner à la maison comme il fait parfois le mercredi midi m’a parlé du cycle qu’il était en train d’organiser pour la saison à venir, il avait la bonne idée de fêter les 40 ans du Kosmos en initiant un cycle de ciné-club sur le thème du cinéma de fiction parlant de lui-même depuis la cabine de projection. C’est ce qui nous a valu le plaisir insigne de voir Matinée de Joe Dante, L’esprit de la ruche de Victor Eric, ou encore Good-Bye Dragon Inn de Tsai Ming-liang. Nicolas en revanche m’a expliqué qu’il lui manquait un titre et j’ai répondu, un peu du tac au tac (c’est rare), tu devrais projeter Au Fil du temps de Wim Wenders.
Nicolas ne connait pas encore Au Fil du temps, mais voilà bien Nicolas et son esprit d’ouverture, il s’est renseigné, a vu que la chose était possible, va pour Au Fil du temps et il me fait l’immense joie de me confier l’animation du débat d’après projection.
A moi qui n’aime pas tant que cela le cinéma.
C’est donc le lundi 8 avril à 20H, au Kosmos à Fontenay-sous-Bois (243 Avenue de la République, 94120 Fontenay-sous-Bois - Ligne 118 (château de Vincennes - Rosny-sous-Bois), arrêt André Tessier ). Et il n’est pas impossible, je vous le confirmerai que l’on se retrouve avant le film à la brasserie Outlaw qui brasse les meilleures ales qui soient. Bref c’est à ne pas manquer.
ping @liminaire (Je crois que tu aimes beaucoup ce film)
@philippe_de_jonckheere à propos de
à propos de ce Thiellement, Nicolas ne s’en est pas laisser conter et il m’a renvoyé dans mes 22, c’était propre rien à redire.
je me demande deux trucs : qu’est-ce que diable que c’est-y que cette expression « renvoyer dans ses 22 » quelqu’un, et, également : qu’est-ce qu’on peut trouver comme argument pour défendre Thiellement ?
Quand je pense que chaque fois qu’on se voit vous essayez de me faire croire que vous avez joué au rugby dans votre jeunesse et vous ne savez pas ce que cela veut dire que renvoyer quelqu’un dans ses 22... (renvoyer dans ses 22, renvoyer une personne dans son camp, sa partie du jeu).
Quant au Thiellement, je ne peux pas tout dire de façon aussi publique, mais on dira qu’il s’est défavorablement illustré à Fontenay.
Je me rends compte que hier, on n’est pas allés à la fête des Pailhasses de Cournonterral, tout près de #Montpellier :
►https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_pailhasses
À l’origine, les Pailhasses étaient les habitants de Cournonterral et les Blancs ceux d’Aumelas, mais désormais chacun choisit le camp auquel il veut se joindre. Résurgence médiévale ou païenne, la fête des Pailhasses permet d’évacuer les frustrations éventuelles entre villageois et tout le monde peut ainsi entamer le Carême avec plus de sérénité…
[…]
Le bayle trouva un substitut. Durant trois heures, les Pailhasses donnent la chasse aux Blancs à travers les rues du bourg, en s’efforçant de les salir à coup de "peilles" (en occitan : « serpillières ») imbibées de lie2. Mais toute personne passant par là est considérée comme participant au jeu et peut être salie. À la fin de la période, les ex-Blancs attrapés sont carrément plongés dans des cuves remplies de lie. Les Blancs ont cependant l’initiative puisque ce sont eux qui provoquent en quelque sorte les Pailhasses qu’ils croisent sur leur chemin.
Dans la bande-annonce de Sans toit ni loi d’Agnès Varda, une scène aux paillasses au bout d’une minute :
▻https://www.dailymotion.com/video/x9rz77
Sinon, en vrai ça donne ça :
▻https://www.youtube.com/watch?v=t8CUpJEK4Dw
Une amie prenait tranquillement son café à Montpellier quand une furie est rentrée dans le bar, a tout envoyé paître posé son lourd sac à dos, elle avait l’air d’un vagabonde, mais c’était curieux, elle ressemblait à Sandrine Bonnaire que cette amie avait déjà vue dans A nos amours de Maurice Pialat quelques années auparavant et surtout cette vagabonde était suivie dans ses mouvements par un caméraman qui paraissait la filmer.
Quelques mois plus tard cette amie a découvert cette scène en allant voir Sans toit ni loi et s’y est vue lors d’une très brève seconde.
J’ai rencontré cette amie il y a une dizaine d’années et c’est plus ou moins à l’occasion de cette rencontre que cette amie m’a raconté cette histoire. Je me suis empressé de télécharger « Sans toit ni loi » d’Agnès Varda et je me suis jeté sur cette scène. J’ai à peine reconnu mon amie que je ne connaissais pas du tout à l’époque. Mais j’avais, je le jure, un vague souvenir de cette brève apparition à l’écran. Cela avait à voir avec l’expression de surprise sur le visage de ma future amie. Que j’allais rencontrer 25 ans plus tard. Il y a dix ans.
...de ma future amie. Que j’allais rencontrer 25 ans plus tard. Il y a dix ans.
@philippe_de_jonckheere, cette phrase est de la pure poésie !
J’adore !
#Merci
@corinne2 Merci tu es gentille. Cela rejoint certaines préoccupations d’un texte que je suis en train d’écrire à propos des figures de l’invisible notamment. Sandrine Bonnaire fait partie de ces figures.
Pour le moment j’avais écrit ceci : « Le 15 juin 2008, Sandrine Bonnaire présentait son film Elle s’appelle Sabine à propos de sa sœur Sabine, autiste donc, au cinéma L’Univers à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, et dans la discussion qui a suivi la projection du film, elle m’a souri, de ce sourire ty-pique dans les films qui voit son visage se transformer, passant d’une certaine dureté à, au contraire, un visage radieux comme illuminé par ses deux merveilleuses fossettes, et elle m’a souri parce que je lui faisais remarquer que les images d’archives de son film avaient finale-ment la portée inverse de celle qui était visée quand elle les avait filmées, à savoir tenter de sauvegarder un peu de l’étrangeté de sa sœur pour s’en souvenir plus tard, quand elle irait mieux, et, ce qui se produit, in fine, c’est que ces images sont, au contraire, la sauvegarde d’une grâce engloutie sous des années de maltraitance aux psychotropes, et ce sourire de Sandrine Bonnaire, sourire qui m’était indubitablement adressé, aurait pu me faire m’évanouir, vrai-ment. Je suis sensible. Aux fossettes. À celles de Sandrine Bonnaire en particulier. »
Mais je vois bien comment ce signalement d’@arno risque de me faire changer.
Étonnant : sur le site de promo de la région, il y a une collection de vidéos drôlement chouettes sur le tournage de Sans toit ni loi, des interviews de Varda :
▻http://www.sanstoitniloi.languedoc-roussillon-cinema.fr
Sans toit ni loi - Sandrine Bonnaire & Agnès Varda
Une part de framboisier offerte par Claes Oldenburg, mon fils Nathan, un petit film d’il y a déjà quelques étés, en janvier toujours un regard en arrière vers l’année tout juste écoulée, Andreï Roublev de Tarkovski comme fond d’écran, Asako I&II de Ryusuke Hamaguchi (que j’ai adoré), Wildlife de Paul Dans (que j’ai détesté), Maya de Mia Hansen-Love qui m’aura laissé très en colère, Extreme Night Fever, du cirque très rock’n’roll, aidez-nous à retrouver Jean-Claude, Grass de Hong Song-Soo (dont je suis fan jusqu’à la bêtise), des corrections de Le Rapport sexuel existe, en veux-tu en voilà, une partie d’échecs immortelle sur l’échiquier de poche de Marcel Duchamp (des fois on vous gâte dans le Désordre), Sophie Agnel et Nina Garcia aux Instants, une demi-heure de bonheur (des fois on vous gâte vraiment dans le Désordre), In My Room d’Ulrich Köhler, film presque parfait, mes disques de Albert Ayler à Zappa (début d’un autoportrait un peu privé), de la bande dessinée expérimentale sur les murs de Fontenay, une nouvelle balise dans la boîte à outils du Désordre, Matinée de Joe Dante, Les Confins du monde de Guillaume Nicloux, "Il paraît que cette chanson est à propos des migrants, je pensais l’avoir écrite pour mes voisins », Sourdure à La Dynamo, Cameleo Vulgaris à La Dynamo, des basses encore des basses toujours des basses, très peu de médiums, pas d’aigus, pour amateurs seulement, Christine Delphy m’aura ravi toute la semaine sur France Culture, Pascal Battus et Fred Marty aux Instants, Les Lieux d’une ruse de Georges Perec, dans Penser/classer pour un ami, Louis Sclavis invite Magic Malik et ça claque la chatte, Habka qui joue au bas de chez moi (ça y est je suis mort et je suis au paradis des Phil, c’est ça ?), Lindy Lou, jurée #2 _de Florent Vassault, l’envers (réaliste) du décor de _Twelve Angry Men de Sidney Lumet, The Rider de Chloé Zhaou, western chinois (dans le sens où c’est assez complexe), des traces accidentelles de Joan Mitchell, L’Ordre des médecins épouvantable mélo, bien coupable, Gegenlight de Dominique Pifarély, Jonas Mekas est mort hier, une très belle oeuvre de Peter Tscherkassky que je retrouve par sérendipidité, le premier jet pour l’affiche de L’Etreinte à Louvain la Neuve, ce qu’il me reste d’un cours de perspective de première année des Arts Déco, la très belle exposition de Patrick New à l’abbaye de Maubuisson, une tarte à la citrouille de B., un peu de récursivité ne peut pas faire de mal, l’urne qu’Isa a céramiquée pour moi, pour plus tard, en 2065, un de ces nombreux extraits du Dossier M. de Grégoire Bouillier qui fait se hérisser les poils de mes bras, il paraît qu’on n’a pas le droit de jouer avec l’image du gamin président, il paraît, il n’est pas beau (et coloré) le mois de janvier ?
Le temps des forêts de François-Xavier Drouet, un documentaire hautement recommandable tant par sa force cinématographique tranquille et les questions qu’il pose et la manière très efficace avec laquelle il met certains de ses protagonistes en face de leurs contradictions.
Hier soir à la rencontre au Kosmos à Fontenay il a mentionné des extraits supplémentaires du film en ligne, mais je ne parviens pas à mettre la main dessus.
Et sinon la bande-annonce est plutôt pas mal faite :
ping @odilon
sur Viméo, en dehors de plusieurs versions de la bande annonce, je trouve 3 larges extraits mis en ligne par l’utilisateur Tele Millevaches
Bûcheron sensible, 16’50"
▻https://vimeo.com/292457125
Pour quelques mètres cubes de plus, 25’58"
▻https://vimeo.com/292457904
La forêt retrouvée, 23’32"
▻https://vimeo.com/292459362
Au total, on ne doit pas être très loin de l’intégralité du film…
@simplicissimus Non ce sont en fait les extraits mentionnés par lui hier soir à la rencontre-débat, mais comme il avait dit un truc du genre, je les ai mis sur mon site, je n’ai absolument pas regardé au bon endroit. Ce que je crois aussi c’est que la phrase mettre un truc sur mon site ne veut plus rien dire du tout.
Merci #irremplaçable_simplicissimus comme dirait @reka
Merci @philippe_de_jonckheere j’attends en effet qu’il passe aux Cinéastes
Et puisqu’on en parle, je ne peux que suggérer la lecture d’ Être forêts de Jean-Baptiste Vidalou, il y est question des Cévennes
►https://seenthis.net/messages/666956
#forêt
@odilon Et donc justement dans les Cévennes, lors du débat, j’ai évoqué la question des propriétaires fantômes, personnes généralement âgées et vivant dans une grande ville comme Nîmes et qui un jour apprennent qu’elles sont propriétaires d’une poignée d’hectares de forêt, relevées au cadastre par une ou l’autre de ces compagnies forestières qui ne s’embarrassent pas beaucoup des détails et qui donc proposent tout de go à ces propriétaires fantômes de coquettes sommes (plusieurs milliers d’euros qui tombent du ciel) moyennant une petite signature qui autorise la compagnie forestière à couper le bois de ces parcelles, coupes qui naturellement tournent au massacre. Comme de telles pratiques doivent s’arrêter à cent mètres de la première habitation on débouche sur des situations où ce sont quelques rangées d’arbres qui cachent l’absence de forêts.
Voir aussi le premier signalement du documentaire
▻https://seenthis.net/messages/721403#message740458
Le Kosmos à Fontenay est le merveilleux cinéma municipal dans lequel non seulement on voit de très bons films, mais aussi dans lequel il se passe toutes sortes de choses. Par exemple c’est plus ou moins dans ce cinéma qu’ont commencé les séances de Ciné-ma-différence, des séances dans lesquelles les personnes, notamment jeunes, atteintes de toutes sortes de handicaps et difficultés sensorielles, ont la priorité, entre autres choses, pour réagir comme elles aiment et font naturellement, à ce qu’elles voient et entendent et les neurotypiques n’ont que bien se tenir, j’ai quelques souvenirs émerveillés de ce genre de séances où ce qui fait habituellement rire laisse de marbre et inversement.
Mais aussi des avant-premières et, et, surtout, un cycle, chaque année, de ciné-club. L’année dernière, le thème c’était la musique au cinéma ce qui nous avait valu la projection de Step Across The Border de Nicolas Humbert et Werner Penzel et Stop Making Sense de Jonathan Demme avec les Talking Heads, présenté par Thomas de Porquery himself, et rien que pour cela, le prix Nobel de la programmation devrait être décerné à mon ami Nicolas, programmateur du Kosmos (quand on y pense Maître du monde à côté c’est rien).
Cette année le thème c’est la salle de cinéma, pour les quarante ans du Kosmos. On y verra donc Splendor d’Ettore Scola, le merveilleux Dragon-Inn de Tsaï Ming-Liang, l’Esprit de la ruche de Victor Frice, Panic sur Florida Beach de Joe Dante, Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore, Au Fil du temps de Wim Wnders (mon idée de programmation et Nicolas me fait l’amitié immense de le présenter à la salle et d’animer le débat avec les survivants les survivantes d’un film de trois heures en noir et blanc, j’y reviendrai), Simone Barbès ou la vertu de Marie-Claude Treilhou et, last but not least, la Dernière Séance de Peter Bogdanovtich.
Demandez le programme : ▻https://fr.calameo.com/books/002679185fdd9d994835a
Affaire Benalla : le couple molesté le 1er mai livre sa version
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/09/20/affaire-benalla-le-couple-de-la-contrescarpe-livre-sa-version_5357770_3224.h
Chloé P. et Georgios D. n’avaient pas encore donné leur version des faits impliquant l’ancien chargé de mission de l’Elysée. Ils ont été entendus par la justice mercredi.
Ils étaient les muets de la journée du 1er mai 2018. « Deux casseurs », avait dit Alexandre Benalla dans son entretien au Monde, le 26 juillet. Les seuls dont on n’avait pas encore entendu la version des incidents de la place de la Contrescarpe, à Paris, même si leurs visages étaient connus.
Lui, Georgios D., 29 ans, est l’homme qui, sur une vidéo désormais fameuse publiée sur YouTube, se fait molester par Alexandre Benalla sur cette place du Quartier latin, dans le 5e arrondissement. Elle, Chloé P., 30 ans, la jeune fille que le chef de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, « M. Benalla » comme elle dit, attrape par le cou. Ils sont le « couple de la Contrescarpe » qui intrigue depuis que l’affaire a éclaté, à la mi-juillet.
L’audition d’Alexandre Benalla devant les sénateurs de la commission d’enquête avait commencé depuis une heure, mercredi 19 septembre, quand Georgios D., fin jeune homme aux cheveux noirs, chemise blanche et pantalon clair, est entré dans le cabinet des trois juges qui instruisent l’affaire. Chloé P., un brin timide, longs cheveux dénoués, lui a succédé en début d’après-midi. Quatre heures pour lui, trois pour elle.
A la nuit tombée, ils se sont retrouvés pour prendre un verre au pied du Panthéon, leur quartier préféré. Au Monde, il confie n’avoir « toujours pas bien compris ce qui leur est tombé sur la tête », sourit Georgios D. avec son fort accent grec. « On n’est rien ! On n’avait rien demandé », ajoute-t-elle.
Ce 1er mai, le jeune couple — elle, graphiste, lui, « cuistot » — installé « au calme » dans un pavillon en colocation à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), avait décidé de fêter les six ans de leur « coup de foudre ». Ils se sont rencontrés le 30 avril 2012 à Thessalonique, la ville natale de Georgios D., où ses parents travaillent dans une entreprise de textile. Pour cet anniversaire, ils prévoient simplement une balade en amoureux le long des quais de Seine, et pourquoi pas une crêpe et une bière à « Mouffetard », où le jeune homme a travaillé un temps comme serveur en arrivant en France et dont l’enfilade de bars leur rappelle Thessalonique.
Lorsqu’ils atteignent le 5e arrondissement, vers 18 heures, ils remarquent un attroupement « de très jeunes gens » rue Blainville, courte artère qui débouche sur la Contrescarpe. Des CRS bloquent le passage. Le couple ignore qu’un comité d’action interlycéen organise un apéro militant. Eux ne sont pas militants, jurent-ils. Georgios D. dit n’avoir participé qu’à une seule manifestation, « j’avais 15 ans. Avec toutes les écoles de Thessalonique, contre la guerre en Irak ».
Le couple n’est pas connecté non plus. Seul Georgios D. se sert de Facebook pour garder un lien avec sa famille. « Pas d’inscription au TAJ » non plus, le fichier de traitement des antécédents judiciaires, a aussi confirmé la police au procureur de la République de Paris. « Jamais convoqués dans un commissariat », ajoutent-ils.
« J’ai perdu le contrôle »
Ils s’approchent, intrigués. Les forces de l’ordre, qui viennent de recevoir un verre du dernier étage d’un immeuble, éloignent les badauds. « Inutile de pousser », dit répliquer le jeune cuistot. Pour toute réponse, il aurait reçu un jet de gaz lacrymogène. « Tout le monde était étonné, raconte la jeune graphiste. Les étudiants nous aidaient à nous nettoyer les yeux. »
Georgios D. décide de s’approcher à nouveau.
« Pourquoi tu m’as poussé avec la matraque ?, lance-t-il à un CRS.
– Si tu n’es pas content, rentre chez toi ou dans ton pays. »
Chloé P., « choquée et honteuse de ces paroles », l’entraîne. « N’y fais pas attention, viens, on va boire un verre. Nous sommes dans un pays libre ! »
Le couple s’arrête au Chapi Chapo, rue Descartes, les yeux encore rougis des gaz lacrymogènes. Puis ils se lèvent pour gagner la Kantina, rue Mouffetard, commander leur crêpe. « Place de la Contrescarpe, les terrasses sont pleines. Des jeunes gens sont assis par terre, canettes à la main, l’atmosphère est calme », décrit la jeune femme. Un cordon de CRS barre la rue Lacépède. Ils veulent le contourner lorsque des policiers, agacés par des ballons de baudruche de peinture jetés sur eux, chargent et dispersent la foule avec des gaz lacrymogènes.
« Pourquoi vous traitez les gens comme ça ? » En réponse, selon eux, « un des policiers du bout de la ligne shoote dans une bouteille de verre dans [leur] direction ». C’est là que tout bascule. « J’ai perdu le contrôle », convient le cuisinier. Il jette une carafe attrapée sur une table vers les forces de l’ordre. Etait-ce un cendrier, un sous-verre ? Chloé P. ne s’en souvient plus, mais elle vise aussi les CRS : « Une réaction sanguine, stupide, que nous regrettons mais en aucun cas de la provocation. »
« Un CRS me frappe derrière les genoux »
« On voulait manger deux crêpes, on a mangé deux tartes », résume Georgios en riant. Chloé P. se souvient d’un coup de sifflet. « Puis, j’ai vu Georgios se faire attraper par un policier en civil. Un autre, avec un casque de CRS, me saisit par la nuque et le bras. » Ils l’apprendront bien plus tard. Ce sont « M. Alexandre Benalla et M. Vincent Crase », gendarme réserviste, crâne chauve, déjà régulièrement enrôlé par l’Elysée, et dont on sait désormais qu’il était armé ce jour-là. La jeune femme ne résiste pas.
Georgios D., lui, se débat. « J’entendais Chloé crier. J’essaie de me libérer pour la rejoindre. » Selon le major Philippe Mizerski, chargé d’encadrer les deux « stagiaires », la jeune fille lance un « bâtards ! » — elle ne s’en souvient pas. Georgios D., lui, se retrouve à terre devant Vincent Crase. « J’essaie de m’expliquer, mais M. Benalla arrive derrière moi, m’attrape par la nuque, m’étrangle, me soulève. Je reçois un coup à l’estomac, un coup sur le visage. Il me tient toujours. » Il croit que c’est fini. Mais non. « Un CRS me frappe derrière les genoux avec sa matraque. Je tombe par terre. Et je reçois un coup de pied final de M. Benalla, qui m’écrase le thorax. »
Un passant crie : « Il faut l’amener à l’hôpital », en voyant que le jeune homme a du mal à respirer. L’homme qui filme, portable à la main, désigne le policier à la foule : « Regardez bien sa tête, regardez bien sa tête, il l’a tabassé par terre. » Alexandre Benalla s’éloigne. Chloé P., elle, attend par terre, une main de M. Mizerski sur la tête. « Avec lui, je n’ai eu aucun problème. Il était calme. Son comportement n’a rien à voir avec celui de M. Benalla, qui donnait l’impression de se défouler », précise-t-elle.
« On part en vacances »
Le couple est conduit à « l’Evangile », des locaux de police proches de la gare du Nord utilisés pour accueillir les gardes à vue lorsqu’il n’y a plus de place dans les commissariats. A nouveau, ils déclinent leur identité, sans se défausser, comme l’avait dit un temps Alexandre Benalla, mais aussi le préfet de police de Paris, devant l’Assemblée nationale, le 25 juillet, expliquant que les deux trentenaires avaient « déclaré une fausse identité ».
Dès le lendemain, le couple s’interroge. Faut-il porter plainte ? « On ne connaît rien à la justice, et à tout ça. » Ils s’attendent surtout à être convoqués à nouveau. « On part en vacances. Ça allait mieux. On rentre, on fête la Coupe du monde dans des bars autour de la Contrescarpe. » Trois jours plus tard, l’affaire les rattrape. « Benalla ou pas Benalla, ce qu’on a retenu, nous, ce sont les violences. L’affaire politique nous dépasse complètement. »
molesté ! ! ! !
Plutôt _ Frappé, tabassé, cogné, matraqué . . . .
Rien qu’avec le titre, Emeline Cazi et Ariane Chemin du journal le monde, prennent position et encouragent la violence.
Elle font un très très sale boulot.
Lui, Georgios D., 29 ans, est l’homme qui,(...)
Elle, Chloé P., 30 ans, la jeune fille que (...)
Il y a quatre ou cinq ans dans les Cévennes j’ai du me résoudre à abattre un sureau qui poussait contre un mur de la maison et ses racines mettaient en péril le mur en question, je dis ça parce que je ne voudrais pas qu’on s’imagine que je mets gaiement en l’air un arbre avec lequel j’avais plus ou moins grandi. L’arbre était en fleurs, nous étions fin août, je me suis dit qu’un dernier hommage correct à cet arbre était qu’on fasse quelque chose de ses fruits, j’ai donc demandé conseil à une amie cévenole et qui m’a donné une recette assez simple de sirop de sureau, j’en fais désormais tous les ans. Sur le coup descendant dans la remise à outils pour aller chercher la tronçonneuse et du mélange, Zoé, encore petite, m’avait demandé, qu’est-ce que tu vas faire Papa ? J’avais répondu : « Du sirop de sureau !
et il faut une tronçonneuse pour faire du sureau de sirop ? », avait demandé Zoé.
Cette année je suis parti trop tôt des Cévennes et les sureaux du hameau ne donnaient pas encore leur pleine mesure. Hier soir, en allant marcher dans les rues et les parcs de Fontenay, j’ai trouvé un sureau qui croulait sous le poids de ses grappes.
Ce matin Émile et moi partons avec un grand panier et une paire de sécateur. Zoé nous voyant sortir, nous demande ce que nous allons faire ?
du sirop de sureau
et vous n’emportez pas la tronçonneuse ? »
Sinon la recette de mon amie cévenole
Faire bouillir trois litres d’eau avec 2,225 kilogrammes de sucre (chez les De Jonckheere, c’est d’eul cassonade hein ? mais ça marche encore bien pour le quart d’heure avec du sucre blanc) et le jus de deux citrons. Au point d’ébullition jeter les grappes telles quelles (environ un kilogramme) et laisser bouillir vingt minutes. Au bout de vingt minutes récupérer les grappes avec une écumoire, attention ça tache ! et laisser bouillir encore cinq dix minutes. Recueillir le sirop dans des bocaux avec une passoire, attention ça tache derechef !
En été c’est très rafraichissant, en hiver c’est très bon quand on est malade, chaud.
Je connaissais cette recette. En revanche il faudrait que je remette la main sur une recette de sirop de fleurs de sureau, j’ai eu ça mais bon sang où ai-je bien pu la fourrer ? Si je retrouve je partage. Je ne suis sûr que d’une chose : pas besoin de tronçonneuse.
▻https://seenthis.net/messages/700934
j’ai goûté de la confiture de sureau et @cuisinelibre donne aussi une recette de Vin de sureau.
▻https://seenthis.net/messages/287040
La dipsomanie au sureau me guette.
–"mais je vous assure monsieur l’agent, les taches sur ma chemise c’est pas du vin mais du sureau !"
ben tiens en v’la une autre mais avec de la sauge cette fois-ci
▻https://seenthis.net/messages/717655
j’avais des potes dans le centre Bretagne qui faisait ça avec un mélange de cidre, gnôle et têtes de beuh. Sans abuser t’avais pas mal aux cheveux le lendemain, un coup à en reboire au p’tit dèj.
Je faisais de la confiture et du vin de sureau lorsque j’habitais une maison dont le fond du jardin donnait sur l’ancienne caserne militaire du Mans. J’y récoltais sureau, raisin et pommes. J’ai failli me faire surprendre une fois, les gendarmes s’étaient pointé pour faire des exercices de conduite motocyclette sur la partie goudronnée. Heureusement le terrain n’était pas entretenu, j’ai pu me cacher dans les hautes herbes et rentrer fissa à la maison :)
Maintenant il n’y a pas de sureau à proximité de chez moi sinon au gué de Maulny, un parc très fréquenté.
D’autres recettes de #sureau (limonade, sorbet, vinaigre…) ont été référencées depuis : ▻https://cuisine-libre.fr/sureau
Une “fête de la pureté” de la femme choque dans l’Oise Célia Vanier - 14 Aout 2018 - France 3 Regions
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oise/fete-purete-femme-choque-oise-1526064.html
Il y a des traditions dont on aimerait se passer... À Salency dans l’Oise, le retour en juin 2019 de la fête de la Rosière, honorant la "vertu des jeunes femmes" fait scandale. Instituée en 1823, cette fête traditionnelle récompense chaque année une jeune femme "méritante", sur des critères tels que la vertu, la piété, la modestie, mais aussi... La #virignité.
Si ce dernier critère a été aboli, le retour de cette fête, qui n’avait pas eu lieu depuis 1987 dans le village, divise sur les réseaux sociaux.
Bertrand Tribout, président de la Confrérie de Saint-Médard, et organisateur de l’événement, ne voit pas où est le problème. "Je ne vois pas pourquoi cela choquerait : la pureté des jeunes filles n’est pas répréhensible ! Ce n’est pas quelque chose de repoussant."
"Cette fête a été initiée au Ve siècle par Saint Médard, originaire de Salency, explique-t-il à franceinfo. Il a décidé d’encourager la vertu sur ses terres, et donc de couronner, chaque année, une jeune femme que l’on jugeait ’parée de toutes les vertus’".
Reste à savoir si les organisateurs pourront réussir à trouver 12 jeunes hommes et 12 jeunes femmes pour le cortège, comme le veut la tradition. Hervé Deplanque en doute fortement. Bertrand Tribout, lui, assure qu’"on n’en a plus qu’il n’en faut."
Aigurande (Indre) : Couronnement de la Rosière et de ses demoiselles d’honneur le troisième dimanche d’Août lors du festival de l’écrevisse.
Poilly-sur-Tholon fête sa rosière tous les ans en juillet.
À la Mothe-Saint-Héray la rosière suit le mode traditionnel : sa fête correspond à son mariage.
Un rosier et une rosière sont élus tous les ans à Saint-Georges-des-Coteaux (Charente-Maritime).
À Suresnes est célébré la rosière de la Famille Panon Desbassayns de Richemont16. Rétablie par Philippe Panon Desbassayns de Richemont et Jeanne Eglé Fulcrande Catherine Mourgue, comme le précise le 21 juin 1864 un article de presse du Petit Journal17.
À La Brède existe depuis 1823 une Fête de la Rosière instituée par un legs de François de Paule Latapie, Secrétaire de Montesquieu18.
À Saint-Sauves d’Auvergne est élue une rosière depuis 1913. La centième a été fêtée en août 2013. Dans ce village de 1150 habitants, 2000 personnes sont venues assister à son triomphe. À l’origine de cette rosière est un legs de 17 000 francs fait par un agriculteur de la commune15.
En 2018, Vinay, dans le département de l’Isère, fêtera sa 125e19.
À Clermont-Ferrand, le Comité des quartiers de Montferrand élit une rosière20.
À Château-du-Loir, dans le département de la Sarthe, en 2014 a été élue la 131e rosière.
À Tournon-d’Agenais, depuis 1845, et la première du genre, le succès de cette fête n’a jamais baissé. Le couronnement tournonnais tire son origine du legs d’un riche propriétaire d’Anthé, Jean-Guillaume Dubruel. Un règlement intérieur d’août 1908 fixa le fonctionnement de la commission syndicale chargée d’élire les rosières. Celle-ci devait choisir des jeunes filles de 16 ans révolus, nées dans une des paroisses de l’ancienne commune de Tournon-d’Agenais, Une des jeunes filles devait toutefois être de la commune d’Anthé, les autres venant des autres paroisses à tour de rôle.
À Bois-Jérôme-Saint-Ouen, chaque année, pour la Pentecôte, est élue une rosière selon le testament de l’abbé Pierre-Seyer, bienfaiteur du village.
À Créon (Gironde), un rosier est désigné et une rosière élue chaque année depuis 1907 par la volonté d’un riche donateur, Antoine Victor Bertal.
A Montreuil-le-Gast (Ille-et-Vilaine) une rosière est élue chaque année le premier weekend de septembre.
A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), une rosière est élue chaque année le premier weekend de mai.
A Fleury-la-Rivière (Marne), une rosière est élue chaque année depuis 1855 le mardi de la fête du village (second weekend d’Aout) par la volonté d’un généreux donateur François Principe Arnoult
A Fontenay-en-Parisis (Val-d’Oise), une rosière est élue chaque année depuis le 24 juin 1877. Depuis, la tradition villageoise s’est perpétuée grâce aux anciens maires et au C.C.A.S. (Comité Communal d’Action Social). Désormais, la Rosière représente la jeunesse fontenaysienne et l’identité du village. Après un appel à candidature, la jeune fille est choisie par les membres du CCAS. Elle est solennellement couronnée le dimanche le plus proche du 24 juin, fête de la nativité de saint Jean-Baptiste. En 2018, Fontenay fêtera sa 141e rosière.
Source dipikéwia
Quand la rosière grimpe au marronnier ;-)
►https://seenthis.net/messages/647117
C’est à Vincennes (Métropolitain Château de Vincennes, Réseau Express Régional, Vincennes, bus 46, 56, 112, 114, 115, 118, 124, 210, 318 et 325), dans les faubourgs de Paris donc, à la librairie Millepages, 174 avenue de Fontenay, et c’est le vendredi 29 juin à 19H30, j’aurais alors le plaisir d’une aimable vivisection avec l’équipe chaleureuse de la librairie autour de Raffut, il y aura des enfants, certains dont je suis le père, d’autres pas, des amis, du vin, des amies, du fromage (qui vient de l’une des meilleures crêmeries du royaume), pas de musique, pas tout le temps, faut pas pousser, une attachée de presse facétieuse, de l’action, un peu, du rire, peut-être et j’y lirai les pages 7 et 8 du roman, ce qui doit correspondre à son incipit, et, qu’on se rassure, je ne jouerai pas de guitare électrique. Venez nombreuses et nombreux, ne serait-ce que pour le fromage, sinon changez de crêmerie.
Joyeuse et chaleureuse rencontre en perspective, j’y serai bien venu si mon prochain voyage vers le pays Mandingue ne commençait pas ce jour là.
@gillesm @aude_v Bon voyage! C’est ballot.
@reka non ? Sérieux ? Alors là ça me ferait extrêmement plaisir. Hébergement possible si besoin.
Je serais bien passé rencontrer un compère en dyslexie créative, mais c’est loin et je ne serai pas dans les parages de la capitale ce jour là, mais plutôt en train de monter dans un refuge à 2000m et des brouettes pour y jouer, ça sera donc pour une prochaine fois.
@aude_v Et pourtant tu ferais une fameuse recrue dans notre meute
A propos du Duty Free à Berlin, je n’ai qu’un dessin de Schönefeld (SFX) malheureusement pas encore eu le temps de dessiner Tegel (TXL) mais ça viendra parce que ça vaut son pesant de cacahuète ’Hors-taxe bien sur).
C’est ce soir ! Venez nombreux et nombreuses !
Et donc avec la présence surprise de @reka et @simplicissimus ! C’était vraiment chouette et sympa de venir, surtout de si loin. Merci.
super moment, merci à toi !
Et le 14è, c’est pas si loin. Du moins, quand on a la bonne adresse…
Sur France Inter, des procès de sorcières au temps de l’Inquisition - Radio - Télérama.fr
▻http://www.telerama.fr/radio/sur-france-inter,-des-proces-de-sorcieres-au-temps-de-linquisition,n5545050
Accusées de complot satanique, plus de soixante mille personnes ont péri sur le bûcher entre les XVe et XVIIe siècles. Contrairement aux idées reçues, la chasse aux sorcières — qui prend sa source au Moyen Age — atteint son paroxysme dans les années 1580-1650, au temps de Montaigne et de Descartes. Même l’humaniste Jean Bodin a sombré dans l’obscurantisme en publiant une Démonomanie, expliquant comment reconnaître les crimes de sorcellerie, torturer pour obtenir des aveux et se protéger des possédés…
Les femmes au bûcher
Dans La marche de l’Histoire, sur France Inter, Jean Lebrun fait un récit captivant de ces procès avec son invitée Sophie Houdard, spécialiste de littérature religieuse. Ensemble ils parcourent les livres fondateurs de l’Inquisition, dont Le Marteau des sorcières, écrit par deux dominicains, Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, et qui incrimine essentiellement les femmes. Rien de nouveau sur le bûcher de notre société patriarcale…
Et aussi, à venir sur France Culture :
▻https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/sorcieres-14-chasse-aux-sorcieres
Avec un casting dément :
Robert Muchembled, historien, professeur honoraire des universités de Paris
Pierre Fluckiger, archiviste d’état de Genève
Michel Porret, professeur d’histoire moderne à l’université de Genève
Marianne Closson, maîtresse de conférence en littérature du 16e siècle de l’université d’Artois
Nicole Jacques-Lefèvre, professeure émérite des universités. A longtemps dirigé une équipe de recherche sur l’histoire textuelle de la sorcellerie à l’ENS de Fontenay aux Roses
Nathalie Coilly, conservatrice à la Bibliothèque nationale de France, responsable des incunables
Jean-Michel Sallmann, historien, professeur d’histoire moderne à l’université de Paris Nanterre
Arlette Farge, historienne du 18e siècle, directrice de recherches au CNRS
Jacob Rogozinski, philosophe, professeur à l’université de Strasbourg
Trop bien je vais me régaler avec ces émissions. Merci @intempestive de me donner de quoi patienter jusqu’à lundi
Ah oui merci @mona et @intempestive, l’image est incroyable, entre sensualité et horreur.
Je témoigne que c’est toujours d’actualité de traiter les femmes de sorcières dans les campagnes françaises dès qu’elles dérangent l’ordre moral étriqué ou qu’elles sont considérées étrangères ou étranges.
J’en parlais hier avec une pote partie vivre dans l’Aveyron dans les années 70 avec des amis. Le simple fait de mettre des bougies sur la table du diner dans le jardin permettaient aux voisins de décréter qu’ils y organisaient des messes noires.
De mon côté, j’ai élevée ma fille dans un village des corbières de moins de 100 habitants où j’avais un potager avec des plantes médicinales, elle m’a dit dernièrement qu’on nous appelaient les sorcières. (d’autant que nous avions une ruine que les gens du coin disaient hantée) On a eu droit à une guerre d’usure jusqu’à devoir quitter les lieux suite au caillassage par les enfants de ma môme et une copine au bord de la rivière où personne n’a jugé bon d’intervenir.
Avec un évocation de #Pierre_de_Lancre au Pays Basque, sur l’utilisation des enfants notamment pour dénoncer le #Sabbat
▻https://seenthis.net/messages/630310#message630408
@touti Incroyable tes histoires... Mais à l’expo sur les sorcières au musée de la poste il y a quelques années j’avais été très surprise de voir des intérieurs de paysannes-sorcières reconstitués qui dataient des années 1950-1960, si je me souviens bien !
Le figaro : Ce 19 Avril 2018, Véronique Laroche-Signorile réhabilite l’inquisition.
L’Inquisition médiévale, au-delà de la légende noire
▻http://www.lefigaro.fr/histoire/2018/04/19/26001-20180419ARTFIG00291-l-inquisition-medievale-au-dela-de-la-legende-noi
Même les lect(rices)eurs du figaro sont choqué(e)s.
Mon inconscient me laisse en rase campagne
J’attendais pourtant la suite du feuilleton freudien
Et que vais-je raconter à McEnroe mardi prochain ?
Café silencieux
C’est bien aussi
Regard au loin
Échange de blagues
Avec Émile
Veiller sur son moral
Émile parti
Je monte dans ma chambre
Et déballe le tableau de Martin
Je décroche mes deux photographies
Du Jour des innocents
Et j’accroche Marie-Louise de Tassis
Marie-Louise de Tassis
De Van Dyck
Réinterprété par Martin
J’emmène Zoé chez l’orthophoniste
Je travaille sur les épreuves de Raffut
À cheval sur deux chaises
J’emmène Zoé au BDP
Rizoto pour Zoé
Mezzé pour mézigue
Avant qu’on nous serve
Je donne le début de Raffut à lire à Zoé
Elle rit de temps en temps, bon signe !
Et surtout
Elle confirme
C’est lisible par elle
Café
Retour
Rangement
Dans l’attente d’une nouvelle rasade
De coquillettes de Mathilde
Je travaille à mes #Flux_détendus_
Presque un an que je ne travaille plus
Ni en photographie, ni même à quoi que ce soit
De numérique. Rouillé. Et indifférent, presque
Faisant du tri dans mes images
Je remarque que je n’ai même pas regardé
Mes photographies des dernières vacances cévenoles !
De temps en temps
Le changement de disques (de free jazz)
Donne un répit au vieux photographe
Je reçois des nouvelles de Corentin
Les Montréalais entendront parler
De Mon Oiseau bleu en août !
Du coup
Le connaissant
Je prends les devants
J’ai commencé à écrire
Des tercets sur mon téléphone de poche
Au cinéma pendant les réclames
Au début
Je n’avais
Qu’une seule lectrice
Quand elle est partie
Je me suis senti amputé
J’ai continué les tercets pour survivre
Je les écrivais
Au fil de l’eau
Téléphone et bouts de papier
Le soir
Je rassemblais
Les extraits
Après un mois
De cette collecte
Je les ai copiés collés dans _seenthis
Mon Oiseau bleu
N’a pas de contrainte
Mais beaucoup d’habitudes
C’est souvent le récit du rêve
Qui démarre la journée, ou pas
Il n’y a pas de règle
J’ai songé un moment
En faire une très grande page html
Mais je ne sais plus faire ce genre de choses
Quand Mon Oiseau bleu
Sera fini il rejoindra, tête-bêche
Les Anguilles les mains mouillées
Mais je ne sais pas
Quand ce sera la fin
De Mon Oiseau bleu
J’attends le bon moment
Pour cela
Un signe, une fin. Naturelle
Le moment
De lâcher
Prise
Le
Bon
Moment
Le moment
Propice
Pour
Lâcher
Prise
F
I
N
Fontenay-sous-Bois, le 18 mars
En écoutant Downdating
De Seijiro Murayama
Fini ?
Oui
Fini !
Mais alors
Je ne vais plus pouvoir
Écrire de petits poèmes ?
Je ne vais plus pouvoir
Écrire à propos de ces petites
Et de ces grandes choses qui m’arrivent ?
Des personnages
Vont disparaître ?
Psy, Ego, vous-savez-qui
Je ne pourrais plus noter
La grande intelligence de Sarah
Les surprises d’Émile et les bons mots de Zoé ?
Je ne pourrais plus
Chanter les concerts merveilleux
Ceux du Tracé provisoire et ceux d’ailleurs ?
Je ne pourrais plus
Écrire : « Comme dans (tel ou tel film)
Tu vois ? »
Je ne vais pas faire
La chronique de la lecture hier
Des poèmes de Jim Dine à Beaubourg ?
Pas davantage
Celle du concert de Seijiro Murayama
À Sonic Protest à Sainte-Méry ?
Et d’y croiser
Lotus, Isabelle Duthoit
Et Margaux ? Et d’y être heureux ?
Pas même
Je n’y crois pas, demain
Le concert des Sex Pistols ?
Merde
Les Sex Pistols
Ne seront pas dedans
Non, il me suffira
D’être heureux
Et de ne plus l’écrire en somme
Un chat me saute sur le ventre
Depuis le fait d’une armoire et rebondit
Comme dans Les Cigares du Pharaon, tu vois ?
Je donne une conférence de presse
Avec Richard Avedon et Bart Parker
A propos de La Nouvelle Photographie !
Les
Rêves
Des fois !
J’emporte Les Monarques
Avec moi pour emmener Émile
Chez le psychologue
Au café turc où j’ai mes habitudes
Le samedi matin, Phil repousse
Efficacement le vacarme du café
Bref échange avec le psychologue
Et échange encore plus bref
Avec Émile sur le chemin du retour
Dans un magasin de chaussures
Les illogismes d’Émile
Et comment ils ne me froissent plus
Parfois je me demande
Si dans le traitement de l’autisme
On n’irait pas plus vite en rééduquant les neurotypiques
Rentré à la maison
Je fais mon heure de guitare du soir
Un peu avant de déjeuner, pas terrible
Pourtant j’ai des idées
Mais tellement peu d’aptitudes musicales
C’est étrange de s’entêter
Riz frit
Enfants réjouis
Je pars prendre le café chez Sophie
Allant contre mon refus se sucrer
Elle me tend la bouteille de ketchup©™®
Sophie, quoi
Je suis impuissant
Face à son problème informatique
Elle en paraît soulagée, elle me préfère auteur, je crois
Face à sa bibliothèque
Elle me demande une liste
De mes dernières lectures, recommandations
En souriant, elle me fait sourire
Je note sur une demi-feuille
Phil, Cadiot, Michon
Deux fois né
De Constantin Alexandrakis
L’Étreinte, bien sûr
Mais aussi
Vincent Almendros, Un Été
Le dernier Toussaint pour la route
Je paye
D’E. Adely ?
Déjà lu ! La majeur
Je sèche un peu
Esprit d’escalier
Avant de descendre son escalier
Rentré à la maison
Je lui envoie un mail
Rien d’Emmanuel Venet
Nous allons marcher
Avec Emile et Zoé
Tour de Fontenay par le haut
Nous mangeons notre goûter
En dominant le Val-de-Marne
Depuis le parc de la Matène
Avec Zoé
Nous faisons une blague à Émile
Émile à peine déconcerté
Avec Émile
Nous faisons une blague à Zoé
Hilare
Je prépare un tiramisu
Pour demain
En exhumant un vieux disque d’E. Weber
Soupe
Et
Quenelles
Burn after reading
Des Frères Coen
Il est bon de rire avec ses enfants
Plus tard
Sarah rentre avec Satoko
Et Madeleine. Bref échange
Ces deux semaines passées, j’ai fait grâce à ce texte de belles découvertes d’auteurs. Un grand merci !
@aurore My pleasure . Je viens juste de lire le dernier roman de Vincent Almendros, Faire mouche , si tu as aimé Un été , celui-là devrait te plaire aussi.
C’est justement celui que j’ai lu hier et beaucoup aimé, n’ayant pas Un été entre les mains. (Et en attendant ton deuxième roman, aussi !)
@aurore Alors tu peux donc lire Un été en toute confiance (j’ai tendance à préférer la stratégie du dévoilement d’ Un été à celle de Faire mouche, à mon sens moins subtile). Et, je ne le recomandais pas à mon amie Sophie, dont je savais qu’elle l’avait lu, mais il y a les Monarques de Philippe Rahmy qui est un sacré livre.
Et pour Raffut , sortie le 2 mai crois-je
Je note, pour les Monarques ! Je viens de commencer rien après avoir lu Marcher droit, tourner en rond , je crois que j’accroche un peu moins, même si cela reste de très belle facture.
Je conduis les derniers lacets
Qui me séparent d’un village escarpé
Dans les Pyrénées catalanes
Dans ce petit village
La maison du père d’une amie
Récemment décédé
J’aide mon amie
À vider la maison de son père
Notamment la pièce du haut
La pièce du haut n’est accessible
Qu’avec une échelle escarpée
Mon amie a le vertige
C’est pour cette raison
Que je viens de Paris
Dans les Pyrénées, pour l’aider
Je découvre que le père de cette amie
N’est autre que Johnny Hallyday (trois « y »)
Je suis tenté de lui voler une guitare
Ah jouer de la guitare électrique
À la Fred Frith (avec trois « f »)
Sur une ancienne guitare de Johnny !
Dans la chambre du père
Les photographies sont en fait
Des hologrammes qui s’animent
L’hologramme d’un jeune Johnny
Qui ressemble à Stephen Stills (même époque)
Répond à une interview dans un anglais fameux
L’hologramme du jeune Johnny
Tient des propos
Dignes de Guy Debord (même époque)
Dehors la neige
A remodelé
Le paysage
La neige n’adoucit pas les mœurs
Échanges amers-amers
De messages textuels de téléphone de poche
Pas grave
Café
Free jazz
Je reçois un mail transmis par J.
Dont le titre de conférence
Me fait hurler de rire. McEnroe et moi
McEnroe et moi
Comprenne
Qui pourra
Je retarde le moment
De la plongée en apnée
Dans les papiers
Toujours étonnant pour moi
De constater après-coup
Que les papiers ne sont jamais loin
Pâtes aux sardines
Longtemps que je n’en avais
Pas cuisinées. Trop mangé
Les rues de Fontenay
Sont méconnaissables
Pas une voiture, pas un bruit
Pas une voiture, pas un bruit
On dirait un mois d’août
Enneigé
J’ai pris bien trop de marge
Je tente de profiter d’une heure
De promenade dans Paris enneigé
Mais le cœur n’y est pas
Comment pourrait-il en être
Autrement, rue de Rennes ?
Je signe
En quatre exemplaires
Le document le plus important de ma vie
Sortant de chez mon conseil
Je ne me sens pas très bien
Et ce n’est pas gabegie de sardines
Je passe prendre Zoé
Seule qui s’ennuie
Sarah révise puis s’accorde de la luge
Je trouve une nouvelle piste
Dans Frôlé par un V1
Efficace chasseur de fantômes
Je polis
Mon anguille
De cette nuit
Je tente une nouvelle expérience
De guitare électrique
Je détruits des trucs affreux
►http://desordre.net/bloc/contre/sons/bush.mp3
Zoé interloquée
Je lui explique ma démarche
Avec Kate Bush
Elle pouffe de rire
Devant les chorégraphies
Et costumes très années septante
Puis : tu ne voudrais pas
Que je te filme en train de danser
La même chorégraphie ?
Un quinquagénaire obèse
Meurt d’une crise de rire
Dans son pavillon de banlieue
Mais quels rêves
De Wuthering heights
Vais-je faire cette nuit ?
Je ne peux pas dire
Que je n’ai pas fait de rêve
Mais sans force pour les noter
Je prépare un petit déjeuner
Autunois, viennoiserie, pain frais
Avocat et omelette de Chicago (Leo’s)
On rit beaucoup
À propos
De mon nouveau talent scénique
Des remarques
Critiques
Aussi. Confiance
On file à Garches
Anniversaire de mon père
Saumon à l’unilatéral
Je sens sur moi
Une fatigue
Très inhabituelle
De retour à Fontenay
Je marche un peu avec Émile
Froid mordant qui fait du bien
Je m’applique
Sur les objets
De mes mails
Hâché mais chouette
Chinois
Chanteur
Jouer d’un instrument de musique sans en faire
Conséquences françaises
Injustice en librairie
Raffut (gros)
Sales gosses
La capacité de t’étonner
Inviter tous ses amis le même soir
Autre occasion
Puissance invitante
Franco japonaise
Mon ampli encore chaud
Wit’s ends
Je fais des crêpes
Pour attirer Satoko
Un dimanche soir : ça marche
Visite de Yuka
Qui s’étonne de voir Satoko
Entrer comme chez elle à la maison
Mes crêpes sont englouties
Sourire des enfants
Epuisé je vais me coucher
J’ai refait un vieux rêve
Celui d’une boîte dans laquelle
Je cuisine des images projetées
▻https://www.youtube.com/watch?v=u3PwFDlNUjg
Petit déjeuner silencieux
Puis l’envie d’un café-fenêtre
Garth Knox m’emmène. Loin
Marché gris
Manque d’inspiration
Répétition des légumes d’hiver
Humeur morose
Lumière grise
Et saleté dans la cuisine
Je monte dans ma chambre
Tire le rideau, m’isole, allume un peu
Travaille
▻http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/bowie.mp3
Hier Lester Bowie
Aujourd’hui Monk
Demain ?
►http://www.desordre.net/musique/monk_midnight.mp3
Pâtes sur le pouce
Submergé par la fatigue
Je m’endors comme une pierre
Rêve de sieste
Anormalement
Développé
De petits androïdes aux tailles réduites
Mais qui encouragent et conseillent
Leur propriétaire du matin jusqu’au soir
Applications surprenantes chez les comptables
Plus prévisibles pour les ouvriers à la chaîne
Et décervelantes pour les auteurs
▻https://www.youtube.com/watch?v=oNJo-E4MEk8&t=332s
J. n’a pas le moral
Et me demande de lui raconter une blague
Je lui envoie l’url d’une conférence gesticulée de Lepage
Je passe deux bonnes heures
A tenter de mettre en forme
Mon rêve d’androïdes encourageants
Je vais me promener une petite heure
Temps gris, un coup de téléphone gris
Depuis les fenêtres d’un café du rugby à la TV
Je rencontre un voisin
Dont je sais un peu le combat
Nous échangeons
Dans les rues de Fontenay
Je passe devant deux maisons
Dont j’aimais le désordre. Disparu
Rentré à la maison
Une tasse de thé
Et je m’y mets
Un peu de ménage
Un peu de rangement
Un peu de cuisine
Pendant que les tomettes sèchent
Après la caresse de la wassingue
Je joue un peu de guitare
Les enfants rentrent
Tous les trois de bonne humeur
Quelques échanges vifs au dessert
Ils ont grandi
Je quitte la table pour écrire
Il et elles débarrassent et font la vaisselle
La sieste de cet après-midi
N’a pas lavé le fond de fatigue
J’éteins et me laisse enfoncer dans la nuit
Je cherche une tombe
Dans un cimetière
Des jeunes font de mauvais calembours
Je me fais un café
Aussi silencieusement que possible
Et je me mets au travail
Petit-déjeuner
Cafés
Go !
Contretemps à Thoronet
L’église catholique a privatisé
L’abbaye pour une histoire de messe
Nous partons déjeuner à Carcès
Où tout est fermé, presque
N’était-ce un petit restaurant saïgonnais
Le Bar de l’Avenir
Est fermé
Jusqu’à une date inconnue
Tandis que nous faisons route
Sur mon épaule, prisonnier de la voiture
Se pose un tout petit roitelet triple bandeau
De retour à l’abbaye du Thoronet
On se friterait presque avec un chauffard :
Le prêtre qui invoque l’excuse du surmenage
Daniel : « C’est remarquable votre conduite !
Prêtre : « quand on a célébré pendant quatre heures
On a des excuses ! » Moi : « on vous croit sur parole ! »
Bien que l’art cistercien
N’ait jamais été ma tasse de thé
Il faut reconnaître, Thoronet
Je m’interroge sur la résonnance
Des personnes qui m’accompagnent
Quand je vois des œuvres, ici Daniel au Thoronet
Au printemps, Cy Twombly avec B.,
Avec @touti, avec Daniel, mes filles
Et vous savez qui, autant de résonnances
Et seul
Aussi
Une fois
Du coup dans la compagnie de Daniel
C’est comme si je comprenais, enfin
Que l’art cistercien est affaire de proportions
De proportions
De volumes
D’espace
Et du coup
Non mais quoi ?
Je prends des photos !
Le miracle du Thoronet
Je recommence à prendre
Des photographies, plein en plus !
Pendant des années je me suis ennuyé
Devant des architectures cisterciennes
Leur reprochant l’absence de tête de chapiteaux
Puis tout d’un coup
Je voudrais de nouveau revenir
A Fontenay, Senanque …
Nous terminons l’année regardant
Les dernières lumières de l’année
En marchant dans le lac à sec
En bon supporteur de l’ASM
Je pisse dans l’eau en espérant
Qu’un jour les joueurs du RCT en boivent
L’année 2017, quelle année
Ses joies ses peines
Ses joies surtout, son plaisir même
Et ce sont les dernières lumières de l’année
Qui jouent avec les reflets du fond du lac
Et si je sortais la tête hors de l’eau ?
Nous faisons un crochet par Cotignac
Ses falaises comme des coulures de cire
Comme les pochettes de disques de Yes
On boit un café et un ballon
En terrasse
Et on s’enrhume
Nous revenons au domaine
Par des routes sombres
Des chauffards maintiennent la tradition locale
Un prêtre de notre connaissance
Célébrera sans doute
L’office de leurs funérailles
Caviar de pois chiches
Galettes, fusilli au pistou
Salade de fruits et cacao
Vers minuit j’envoie quelques messages
À mes enfants
Avant de mettre la viande au torchon
Je suis invité à Dijon
Pour en découdre
Avec Éric Chevillard
Échange à fleurets mouchetés
Chacun assis
Dans des fauteuils à oreilles
Marché ensoleillé
Quelques fruits, des légumes
Et des blancs de poulet
Je reprends peu le récit de mon rêve
De cette nuit, tellement évident
Tellement éclair, aucun effort à faire
En revanche pour ce qui est de remettre
De l’ordre dans la maison
Les forces en présence sont fluctuantes
Poulet au caramel
Nouilles sautées
Clafoutis aux poires
Passage glissant entre le Jurançon
Gouleyant en diable
Et le Haut Médoc nettement plus sec
Mais on s’habitue à tout
Cafés
Explications à propos de photo
Si un jour on vous explique
Le contexte politique de Montreuil
Vous comprenez, on vous a mal expliqué
Si un jour on vous explique
Le contexte politique au Liban
Vous comprenez, on vous a très mal expliqué
Si un jour je vous explique
Un truc en photo, si vous comprenez
C’est que vous n’avez rien compris !
Avec Émile on fait notre tour de Fontenay
À l’envers de notre habitude
C’est comme un nouveau pays
On passe par la boulangerie
Je fais un chocolat chaud pour tous
Toutes et tous en fait
Quelques parties avec Émile
Un peu de lecture, deux fois né
Dîner de restes, je finis le verre de Julien
Boire dans le verre d’un ami
C’est connaître ses pensées ?
Aller voir Thelma sur son conseil
Thelma
De Joachim Trier
Figure de l’oscillation
Pour faire plaisir aux enfants
J’adopte
Deux bébés tyrannosaures
« ? Papa réveille-toi, c’est l’heure
Qu’est-ce que tu as-tu es tout agité
? Je rêvais que j’étais en train de jouer au football ! »
Je dépose Zoé à sa commission
Hier elle était interviewée
Le sérieux de cette adolescente !
►http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave.mp3
Retour à la maison
Je mange mon petit déjeuner
En écoutant Nick Cave
Je monte dans ma chambre
Café et Nick Cave
Et je reprends mon récit de football
Mon plaisir chaque matin
Chercher la paire d’images
Pour aller avec Mon Oiseau bleu
Découpeuse / Découplé / Découpoir /
Découpure / Découragé / Décourageant, ante /
Découragement / Décourager / Décourageur, euse /
Découronnement / Découronner / Décours /
Découru, ue / Décousure / Découvert
(À) Découvert / Découverte / Découvrable
Découvreur / Découvrir / Décramponner /
Décrapouiller / Décrassage et Décrassement/
Décrasser / Décrassoir / Décréditement /
Décréditer / Décrêpage / Décrêpeler /
Et Décrêper / Décrépit / Décrépissage
Décrépit, ite / Décrépitation / Décrépiter /
Décrépitude / Decrescendo / Décret /
Décrétale / Décréter / Décret-loi /
Décri / Décrier / Décriminalisation /
Décriminaliser / Décrire / Décrispation
Décrisper / Décrochage / Décrocher /
Décrochez-moi-ça / Décroiser / décroissance /
Décroît / Décroître / Décrottage /
Décrotter / Décrottoir / Décrue /
Décryptage et Décryptement / Décrypter /
Décrypteur, euse / Déçu, ue / Décuire /
Décuiter / De cujus / Décullotage /
Déculottée / Déculotter / Déculpabilisation
Mon dictionnaire des synonymes
Est resté ouvert hier soir
En cherchant un synonyme à Découverte
Matinée d’écrivain
Après-midi de père de famille nombreuse
Je ne sais ce qui est le plus fatigant
Longue promenade
Dans Fontenay et Nogent
Avec Émile
Une boulangère qui n’avait plus
Vu Émile depuis dix ans
Manque de s’évanouir
Son pain est toujours aussi bon
Dommage que ce ne soit pas
La porte à côté
Du coup je nous prépare
Un goûter et c’est comme si
Émile redevenait un petit garçon
Papa je t’appelle pour te dire
De ne pas t’inquiéter
Je suis partie fumer de la drogue. Zoé
Je constate la saleté dans la maison
Elle est habitée par des adolescents
Dont le père est un auteur un peu occupé là
Le plaisir que je prends à écrire
Ma propre nécrologie dans Fantômes
J’en écris même deux différentes
Dans l’une je suis un artiste incompris
Et toujours en retard d’une rame
Et dont on ne sait que faire du travail post mortem
Dans l’autre
Je prends le maquis
Contre le gaz de schiste
Dans les deux,
Je meurs suicidé et centenaire
Et dévoré par les sangliers
Lasagnes aux épinards
Et à la mozzarelle
Compote de pommes
Monuments men
De George Clooney
Avec Émile et Zoé
Je lance une machine à laver
Je fais la vaisselle
Et je me remets au travail
Il arrive de temps en temps
Que la profusion de mes corrections
Me décourage et que je préfère lire
Après un passage à tabac
Je rampe de la Croix de Chavaux
À Fontenay (rêve perturbant)
Je dépose Zoé au collège
Puis fonce au travail
J’ai oublié mon téléphone
Retour à la maison
Je trouve mon téléphone de poche
Je retourne au travail, j’ai oublié mon badge
Retour à la maison
Je retrouve mon badge
Je retourne en open space
Je m’interroge
A propos de ma servilité
Pourquoi n’avoir pas abandonné ?
Dans mes poches jeudi matin, un ticket de théâtre
Une contremarque pour un spectacle de danse, une entrée au stade
Un billet de concert, un ticket de cinéma et un reçu de librairie
Un matin d’août 1996, j’ai pris un taxi à Dublin
Pour aller à l’aéroport, j’ai pris l’avion pour Londres
A Londres le métropolitain, puis le train pour Portsmouth
Le lendemain matin, j’ai pris le bateau pour le Havre
Puis j’ai conduit jusqu’à Paris pour passer prendre Sandy
Et nous avons ensuite conduit jusque dans les Cévennes
Arrivé au Bouchet de nuit
J’ai levé les yeux au ciel, étoilé, comme seulement là
En deux jours. Sans navette spatiale
À la recherche
Du troisième
Point de fuite
Un projet de film
Documentaire
Court-métrage
Trois pages de description
De ce qui pourrait rester
À jamais un projet
Mais
Déjà
Un texte
Au restaurant d’entreprise, la mousse au caramel
Peut-être l’un des meilleurs desserts
Que je n’ai jamais mangé, est-ce possible ?
Même l’omelette norvégienne
En colonie de vacances
À Villard de Lans ? Peut-être pas
Je file au collège, rendez-vous avec la professeure de Zoé
Toujours étonné de pouvoir redevenir un parent
Au milieu d’une journée d’ingénieur-informaticien
Elle s’étonne un peu
Quand même que je dispose
De telles notions de cartographie
Ben vous n’êtes pas abonnée
Aux fils de @fil, @reka, @odilon
Et de @visiocarto ? Vous devriez !
Retour dans le bocal
Comment rédiger une demande
De tests de performance ? Oui, comment ?
J’aimais mieux
Les problèmes de mémorisation
De cartes de Zoé
Puis réunion mensuelle d’équipe
Où en es-tu de tes sujets ?
Ben oui, où en suis-je ?
J’aimais mieux
Aider Zoé à définir une stratégie
Pour ne pas être débordée par ses contrôles
REFTEC, je prends le sujet
Test de perf sur PREPROD, en cours
Injection en masse, tu passes le bébé
Je crois
Que j’ai davantage d’aptitudes
À être un parent d’élève
Je rentre essoré comme pas souvent
J’aurais besoin d’un câlin, dis-je
À mes enfants hilares
Je me demande
Si je ne préférais pas ramper
Comme dans mon rêve de cette nuit
? Qu’est-ce qu’on mange ?
? Du caca ?
? On en a déjà mangé hier soir
? Bon alors un gratin
De patates douces ?
? Tu vois quand tu veux
Faute d’amour
D’Andrey Zvyagintsev
Quel film !
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
On voit un enfant sous une couette
La couette a le même motif que celle de mes enfants
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
Des parents se téléphonent
Leurs téléphones sonnent comme chez nous
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
Des employés en open space
Font des parties de réussite subrepticement
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
Les personnes font défiler
Le monde d’un simple mouvement du doigt
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
Les décors d’un film ressemblent aux
Photographies de friches post soviétiques vues sur internet
Le monde a changé, aujourd’hui dans un film russe
Hommes et femmes baisent
Comme dans les films pornographiques du reste du monde
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Une femme enceinte faire l’amour
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Des obsédés du selfie dans tous les plans
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je ne verrai
Pas une seule personne ivre, ou boire
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Une femme se faire épiler
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Des personnages aller sur Facebook
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Une femme demander à son téléphone :
« Si je rêve qu’on m’arrache une dent
Qu’est-ce que cela veut dire ? »
Dans un film russe, le monde a changé
Si on m’avait dit un jour
Que dans un film russe je verrai
Ce que finalement je vois tous les jours ici
Nuit hachée
Nuit trouée
Nuit sans rêve
Mes cours à l’université
Sont chahutés
Je suis ridiculisé
La voiture ne parvient pas
À monter la rue du ruisseau
À Fontenay, elle redescend sans cesse
En notant la date
Pour les rêves de ce matin
Non, septembre c’est déjà du passé ?
Je dépose Sarah à la gare
Je prends les informations
Du Macron en veux-tu en voilà
Le président Macron
A tapé du poing sur la table
Quel enfant mal élevé
Le président Macron a tapé du poing sur la table
Le président Macron a exigé que
Le président Macron a obtenu
Le Maréchal a dit, le Maréchal a fait
Ils s’écoutent un peu à la radio ?
Comme ça pour voir ?
Et
Pendant ce temps-là
En Catalogne : si !
Dans le journal aussi
La disparition
De Phil
SMS de la cloison
Béton armé
Allegra
À la terrasse du café
Deux jeunes femmes travaillent
Soi-disant à un spectacle : on n’entend qu’elles
Ah mais ça c’est l’idée du siècle !
Explose l’une. Vous avez trouvé
Le remède contre le cancer ? risqué-je
J’entame la deuxième relecture
De Frôlé par un V1 (les Fantômes)
Avec l’ardeur relative d’un alpiniste au pied du mur
Pour me distraire
J’imprime quelques pages des Anguilles
À emmener pour la salle d’attente ce soir
Ces derniers temps mon inconscient
Me laisse un peu en plan
À qui s’en plaindre ? À mon psy demain ?
À mon travail, je fais le crocodile
Immobile des jours, foudroyant
Quand une proie imprudente…
Aujourd’hui
Le crocodile est sorti de l’immobilité
Deux fois
Sur le banc de l’école
Je lis
Jean-Philippe Toussaint
En attendant que Zoé ne sorte
Sur le banc de l’école
J’éclate de rire à plusieurs reprises
Dans la salle d’attente de la psychologue de Zoé
Je dispose d’un bureau
Sur lequel je travaille toujours très bien
Je relis le début de Frôlé par un V1
Passent autour de moi, me frôlent
Psychologues, psychomotriciens, orthophonistes
Émile nous a fait des pâtes
Elles sont délicieuses
Émile, Zoé et moi à table
Une partie extraordinaire
Avec Émile, répartition des pièces
Hors norme, Émile gagne
Rien à cacher de Marc Meillassoux
Devrait être obligatoire
Pour tout achat d’un ordinateur
Je repars aux Etats-Unis
Je confie mes photographies
À une amie
Je ne suis pas d’accord
Avec la traductrice allemande
D’Une Fuite en Égypte
Je dépose Zoé
J’emmène Émile
Je ramène Émile
Sous une pluie fine
Dans la voiture garée
Je lis Made in China
Je préfère quand le temps permet
De lire dans le jardin
Du psychologue d’Emile
Je rentre
Il fait gris
La maison est sale
Je me fais un café
Je me fais des promesses
Je m’octroie un petit temps d’écriture
Saumon citron piment
Carottes soja basilic
Riz. C’est bon Papa !
Laurence vient
Je l’attends à Mairie de Montreuil
Puis Croix de Chavaux
Elle finit par emprunter
Un téléphone de poche
Elle à la gare de Fontenay
Nous faisons assaut d’excuses
L’une et l’autre, je me suis trompé
Non, c’est moi. Amis depuis 33 ans
La forêt de Notre-Dame
Est bruyante, couloir aérien
Compétition motorisée, sirènes
Bruyante, certes
Mais ensoleillée
Et on y trouve des champignons
Quelques cèpes
Des pieds de mouton
Des bolets bais
L’odeur de forêt
Dans l’évier
Une feuille de chêne
Les poumons pleins
D’un autre air
Je retourne travailler, un peu
Je retourne travailler, un peu
Je retrouve mes Anguilles
Et mes Fantômes
Pieds de moutons
Gnocchis au pesto
Yaourt au miel
Je regarde le Perce-neige
Avec Emile et Zoé
Quel film !
Martin entame une peinture rupestre
Même pour ma rétrospective mon nom mal orthographié
Ivre, je monte dans un bus de Moldaves
Dès que j’ai fini
De retranscrire mes rêves
Ils disparaissent, entièrement
Et pour ne pas aller de bon matin
Sur Internet, je cherche
Un renseignement dans mes livres
Passe une femme dans la rue
Qui parle fort au téléphone
Je sais tout de son travail où elle va
Un nouveau truc que je fais
J’arrive aux rendez-vous à l’heure
Et plus en avance : Sarah et moi synchrones
À L’Industrie
Un café allongé avec un verre d’eau
Pour Sarah, un crème pour moi
Russie
Cévennes
Bretagne
Les échanges avec Sarah
Quel bonheur !
Et quelle profondeur !
Je passe embêter Tiffanie
Scènes de guerre chez Inculte
Jerusalem, tremblement de terre
Je repars avec deux sacs de toile pour les filles
Un exemplaire de Jerusalem-pas-ma-tasse-de-thé
Et deux exemplaires de l’Étreinte
Retour à la maison
Mail comminatoire
Clafoutis aux poires
►http://www.desordre.net/musique/zappa.mp3
Ménage et cuisine
En écoutant Zappa comme un adolescent (fort)
Je reçois ce soir ma livraison de miel cévenol
Je trouve même le temps
De travailler un peu
Dans le garage
►http://www.desordre.net/musique/monk.mp3
Monk
Plays
Ellington
Thelonious Monk
Oscar Petitford
Kenny Clarke
J’entame, retors
La lecture
De Jerusalem d’A. Moore
Ça a dû demander
Un peu de travail
De traduire ça
Le montant des chèques
Que je paraphe en ce début d’année
Scolaire me donne le tournis
Quiche aux légumes
Et fourme d’Ambert
Salade et clafoutis
Vingt-et-un
Pots
De miel
Amusant de discuter avec Catherine
De quelques problématiques propres
À la vallée de la Cèze, à Fontenay
Les vingt premières pages
De Jerusalem allaient me laisser
Sur le bord, quand tout d’un coup…
Et quel genre de rêve fait-on
Quand on lit le rêve d’Alma
Avant de se coucher ?