city:lichtenberg

  • Les Gafa dans la ville : un quartier de Berlin repousse Google
    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/02/les-gafa-dans-la-ville-un-quartier-de-berlin-repousse-google_1689452

    L’alliance inattendue entre les riverains anticapitalistes et de jeunes expats hacktivistes dessine le nouveau combat des années à venir contre l’irruption des géants du Web dans la ville.

    Il y a toujours de bonnes raisons de détester son voisin. A fortiori quand il s’appelle Google. Depuis deux ans, des affiches « Google ist kein guter Nachbar ! » (Google n’est pas un bon voisin), s’affichaient partout sur les murs du quartier berlinois de Kreuzberg. Après une longue et intense mobilisation, les riverains viennent d’obtenir une éclatante victoire qui résonne dans le monde entier : la société renonce à installer comme prévu un « Google campus » au bord du canal de Kreuzberg. Oui, un petit quartier peut à lui seul repousser un géant du Web.

    Au nom de quoi Google ne ferait-il pas un bon voisin ? Après tout, Google est propre, poli, pas trop bruyant et paye sans doute sa tournée à la fête des voisins. Le maire de Berlin, d’ailleurs, se montrait ravi de l’investissement de Google. La capitale allemande se targue d’être une nouvelle capitale européenne des start-up, une « Silicon Allee » capable de rivaliser avec Paris ou Londres, avec son vivier de jeunes créatifs venus du monde entier. Dans ce contexte, l’argent de Google est toujours le bienvenu et la ville cherche maintenant un nouveau quartier pour installer ce campus Google. Un élu du quartier voisin de Lichtenberg propose de loger Google (sans ironie aucune)… dans l’ancien QG de la Stasi. Un haut lieu du traitement des données personnelles.

    Le vrai problème c’était Kreuzberg, et sa sociologie si particulière. Ce quartier est toujours présenté comme le foyer historique de la contre-culture et de l’anticapitalisme berlinois. C’est oublier que depuis une dizaine d’années, le quartier s’est profondément gentrifié et internationalisé, devenu l’épicentre du Berlin hipster. L’arrivée de Google, dans des locaux de 3 000 mètres carrés, n’aurait pas fondamentalement changé la donne. Au début de l’année, Factory, un immense incubateur à start-up de 150 000 mètres carrés, a ouvert ses portes quelques centaines de mètres plus loin. Un projet financé en partie par… Google. Mais le combat contre le campus est devenu hautement symbolique en coalisant les deux populations très différentes qui peuplent maintenant le quartier : les anars allemands et la jeune génération d’expats. Pour les premiers, se battre contre Google est le prolongement naturel des combats contre la gentrification. Pour les seconds – qui sont ironiquement une force majeure de gentrification de quartier –, ce n’est pas tant une question de voisinage que de combat global contre Google.

    Le site Fuck off Google, porte-étendard de la lutte, a été monté par un hacktiviste français, ancien de la Quadrature du Net. Arrivé il y a deux ans, il se fait appeler Sergey Schmidt, en référence aux noms des deux fondateurs du moteur de recherche. Dans une interview donnée à Exberliner, il raconte qu’au départ, il n’osait pas aller aux « cafés anti-Google » dans une petite librairie anarchiste… parce qu’il ne parle pas assez bien allemand. Plus que la gentrification, Sergey Schmidt dénonce une entreprise qui pratique l’évasion fiscale et la collecte massive de données et veut imposer « un futur dystopique dans laquelle la fusion entre les humains et les ordinateurs est vendue comme inévitable ». Dans les réunions de quartiers, l’activiste français haranguait les riverains : « Ce n’est pas une gentrification normale. Ceux qui veulent transformer Kreuzberg en Silicon Valley ont une idéologie derrière ».

    L’alliance hétéroclite des anars berlinois et des hacktivistes expats préfigure ce qui sera un des grands combats des années à venir : la lutte contre l’invasion pernicieuse des Gafa dans les villes. « Quatre entreprises états-uniennes (Google, Apple, Facebook, Amazon), opérant partout dans le monde et disposant de moyens financiers colossaux sont en train d’investir nos quartiers. Après avoir complètement restructuré des filières entières – l’économie numérique, l’informatique, la musique, le livre, l’alimentaire – leur prochain terrain de jeu est déjà choisi : la ville », dénonce l’adjoint au maire de Paris Ian Brossat, dans son livre Airbnb, la ville uberisée. A Paris, l’élu communiste ne lutte pas (encore ?) contre Google mais contre Airbnb, qu’il accuse de vider les quartiers de ses habitants et de promouvoir une ville-Potemkine, un Disneyland pour visiteurs étrangers.

    Les théories quelque peu paranos qu’on pouvait entendre aux réunions anti-Google à Kreuzberg – « Cela commence avec un campus et ça se termine avec Google, propriétaire de tout le quartier, qui récolte les données des habitants » – ne sont plus si dystopiques que cela. A Toronto, une filiale de Google, Sidewalk Labs, a récupéré une vaste friche industrielle de 325 hectares, pour y développer un projet test de smart city, un SimCity géant où Google pourra construire des logements, des bureaux, des parcs et surtout placer des milliers de capteurs pour recueillir des données. Toronto pose le problème de l’irruption sans élection d’un acteur majeur qui pourrait prendre à terme le pouvoir sur la ville. A Seattle, Amazon a pris possession d’une partie du centre-ville pour construire son siège social. Avec de véritables ambitions urbanistes : « Nous ne bâtissons pas un campus, mais un quartier. » Le mot « campus » lui-même, qui a sans doute agité le chiffon rouge pour les activistes de Kreuzberg, est un terme utilisé par tous les géants du Web américains pour désigner leurs sièges sociaux et bien signifier leur intervention sur la ville.

    Le projet de campus berlinois était bien plus modeste mais a fini par prendre une grande importance symbolique. Chaque victoire d’un quartier, d’un voisinage contre un géant du Web va maintenant s’inscrire dans ce combat pour la suprématie sur les villes du futur. Google n’est définitivement pas un voisin ordinaire. Peut-être qu’il paye sa bouteille à la fête des voisins, mais il souhaiterait surtout payer le wi-fi à tout le monde. Et siphonner au passage les données.

    Vincent Glad

    #Google #Gafa #gentrification #fuck_off_google #dégooglelisons #Berlin

  • Pour installer son siège berlinois, Google se voit proposer l’ancien QG de la Stasi
    https://www.bfmtv.com/economie/pour-installer-son-siege-berlinois-google-se-voit-proposer-l-ancien-qg-de-la-

    C’est un bâtiment gris et triste comme il s’en est construit des centaines dans le Berlin de l’après-guerre. Certains touristes ne s’aventurent dans le gigantesque quartier populaire de Lichtenberg que pour en visiter l’une de ses ailes où a été aménagé le musée de la Stasi. Et c’est dans ce même immense bâtiment qu’un élu berlinois suggère à Google d’installer son « campus ». Faute de mieux.

    En 2016, le géant américain Google a annoncé son intention d’installer à Kreuzberg, dans l’un des quartiers les plus « bobos » de la capitale allemande, 3000 m2 de bureaux et cafétérias au sein desquels le géant américain voulait installer ses équipes ainsi que des start-ups. A l’instar de ce qu’il a déjà fait à Londres, Madrid, Sao Paulo, Séoul, Tel Aviv et Varsovie. Las. Après deux ans de manifestations en tous genres, les opposants à ce projet ont fait plier Google. Le 24 octobre, le groupe a annoncé qu’il renonçait à son projet de campus.

    Une décision à laquelle ne se résolvent pas une partie des élus de la ville. L’un d’entre eux, membre de la CDU (parti chrétien démocrate d’opposition municipale), suggère donc à Google d’intégrer l’ancien siège de la Stasi.

  • L’ancien QG de la Stasi proposé à Google pour son siège berlinois Guillaume Errard 31 Octobre 2018 - Le figaro
    https://immobilier.lefigaro.fr/article/l-ancien-qg-de-la-stasi-propose-a-google-pour-son-siege-berlinoi

    Après que Google a abandonné son projet de campus à Berlin, un élu berlinois a suggéré au géant américain de récupérer l’ancien siège historique de la police politique de l’ex-RDA pour son siège berlinois.

    Google dans l’ancien siège historique de la Stasi ? C’est une proposition pour le moins audacieuse qu’un élu local a faite au géant américain qui envisage de s’installer à Berlin, rapporte le principal quotidien de la région la Berliner Zeitung . « Google est cordialement invité à Lichtenberg (au centre de Berlin) pour discuter de l’idée d’installer un campus dans cet emplacement central », explique Gregor Hoffmann, membre de la CDU (parti chrétien-démocrate d’opposition municipale).

    Même le maire de Lichtenberg, Michael Grunst, pourtant membre du parti de gauche (Die Linke), ne serait pas opposé à cette proposition pour le moins audacieux. L’édile, qui cherche à moderniser son district connu pour ses bâtiments anciens, aurait déjà échangé à ce sujet avec Google. Mais, selon la presse locale, il ne s’agissait pas de projets d’une ampleur aussi grande qu’un campus.

    Reste à savoir comment Google réagira à la proposition de l’élu berlinois. Il y a deux ans, le géant américain avait ciblé le quartier de Kreuzberg, à l’ouest de Berlin pour installer 3000 m² de bureaux, cafés et des espaces de coworking. Mais si à Séoul, Madrid, Varsovie ou encore Tel-Aviv, le groupe a pu surfer sur son image d’employeur « cool », distribuant à volonté snacks, massages et pauses billard, Google a fait face, à Berlin, à une farouche opposition. À tel point que le géant d’Internet a dû abandonner son projet de campus dans la capitale allemande.
    . . . . .

    #google #Berlin #stasi #MDR

  • Allemagne : Un petit Allemand sur 5 vit dans la pauvreté L’Essentiel - AFP - 20 Avril 2018
    http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/Un-petit-Allemand-sur-5-vit-dans-la-pauvrete-13161433

    En Allemagne, pour un enfant sur cinq, le « pays où il fait bon vivre » vanté par la chancelière Angela Merkel, pendant sa campagne électorale, est une illusion.

    Il est 15 heures passées, les #enfants commencent à disposer sur la table des assiettes de tomates cerises et de concombres coupés avec soin. Comme presque tous les après-midis en semaine, ils vont partager un repas qu’ils ont cuisiné dans un centre social de Lichtenberg, dans l’est de #Berlin. « On le remarque surtout chez les adolescents, beaucoup nous disent : alors quand est-ce qu’on peut enfin manger ? Je n’ai rien mangé de la journée », raconte Patric Tavanti, responsable de l’établissement géré par la fondation catholique #Caritas.


    Leurs parents manquent de moyens financiers ou de temps pour leur assurer des repas réguliers, dit-il. Dans la première puissance européenne, l’économie tourne et les caisses publiques n’ont jamais été aussi pleines. Pourtant, environ 20% des moins de 18 ans grandissent dans une « pauvreté relative », selon le ministère de la Famille, un niveau similaire à la France, où la conjoncture économique est nettement moins favorable depuis bien longtemps. Leurs parents disposent de moins de 60% du revenu moyen des foyers allemands, c’est-à-dire moins de 1 192 euros nets mensuels pour un parent avec un enfant, et moins de 2 355 euros pour une famille avec quatre enfants.

    « Les enfants se sentent exclus »
    Préoccupant dans un pays si fier d’avoir réduit le chômage à son plus bas niveau depuis la réunification allemande : plus d’un tiers des 2,8 millions d’enfants pauvres ont des parents exerçant une activité professionnelle, pointe Heinz Hilgers, président de la Fédération de protection de l’enfance (Kinderschutzbund).

    Au-delà de l’aspect matériel, la prise de conscience par un enfant qu’il appartient à ce cinquième défavorisé est destructrice, relève Klaus Hurrelmann, professeur à la Hertie School of Governance de Berlin. « Toute une spirale se met alors en route : les enfants se sentent #exclus, commencent à avoir honte de ne pas pouvoir participer aux excursions avec l’école ou inviter des amis à fêter leur anniversaire. Ils finissent par perdre confiance en eux, à mal travailler à l’école, car la pauvreté matérielle est aussi une pauvreté d’éducation et de culture », poursuit l’expert.

    Un « risque économique énorme »
    L’école allemande peine à intégrer ces enfants issus le plus souvent de familles nombreuses d’origine étrangère ou de foyers monoparentaux. « Nous remarquons un besoin croissant en nourriture, mais aussi en aide aux devoirs et à la lecture », explique Lars Dittebrand, responsable du Manna, un centre familial et une garderie au cœur de la Gropiusstadt, une cité berlinoise de béton qui a servi de décor au film « Moi Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... » dans les années 80. La sélection, qui intervient dès la fin du primaire, conduit souvent les plus défavorisés vers des filières menant à des emplois précaires.

    Dénonçant dans une étude « une #pauvreté qui s’hérite », la fondation Bertelsmann révélait que seule une petite minorité des foyers - entre 3 et 16% selon les catégories - parvenaient à s’extirper de leur condition. « Des générations d’enfants pauvres deviennent des adultes pauvres et des parents pauvres », déplore ainsi Heinz Hilgers. Un gâchis humain et un « risque économique énorme » dans une Allemagne vieillissante, prévient-il.

    Système fiscal injuste
    Le nouveau gouvernement de « grande coalition » réunissant les conservateurs d’ #Angela-Merkel et les sociaux-démocrates a promis un ensemble d’aides, dont une augmentation de l’allocation familiale, davantage de garderies et d’écoles offrant des cours sur toute la journée pour faciliter aux mères un accès à l’emploi. Mais pour Lisa Paus, députée écologiste de Berlin, rien ne s’améliorera tant que le système fiscal datant de l’immédiate après-guerre ne sera pas réformé. Il avantage les couples aux salaires divergents, le moins élevé étant en général celui de la femme dont le rôle était essentiellement de s’occuper des enfants. Les temps ont toutefois changé et « la pauvreté arrive souvent quand les couples se défont », explique la députée, pointant l’insuffisance du soutien aux familles #monoparentales. De fait, 45% des enfants élevés par un seul parent, généralement leur mère, vivent dans une pauvreté relative.

    Un vrai progrès serait l’institution d’un revenu de base pour tous les enfants, jugent certains des acteurs interrogés. Une idée onéreuse que le nouvel exécutif, attaché au sacro-saint équilibre du budget, est loin d’envisager.

    #économie #politique

  • Daddy Hartmut Horst betreibt die Hanna-Kitas von Berlin - DADDYlicious
    http://www.daddylicious.de/daddy-hartmut-horst-betreibt-die-hanna-kitas-von-berlin


    Cet article nous montre la perspective d’un entrepreneur sur la politique de privatisation des écoles maternelles et jardins d’enfants à Berlin. C’est un marché réglementé par les définitions de qualité établies par la ville et par les prix que la ville est prête à payer pour une offre correspondante.

    Dans le passé les grandes entreprises de l’éducation étatsuniennes ont essayé de s’implanter dans la ville. Elles ont vite abandonné quand elles ont compris que les jardins d’enfants publiques ne sont pas assez mauvais pour justifier les prix exorbitants dans le privé essentiels pour réaliser un profit de 30% par rapport au chiffre d’affaires comme aux au États Unis. Les crèches et jardins d’enfants berlinois ne sont pas un domaine où règne la loi du plus riche, même pas après la privatisation d’une grande partie d’eux.

    Vu ce contexte il est particulièrement intéressant de rencontrer quelqu’un qui construit son petit empire dans le social et dans l’éducation.

    Dans un article sur le site officiel de Berlin HH décrit le début de sa carrière.
    http://www.sei.berlin.de/25/alle-geschichten/hartmut-horst

    Ich bin 1971 als 19-Jähriger mit einem VW-Bus und einem Koffer nach Berlin gekommen und bis heute hier geblieben. Vor der Wende lebte ich in Westberlin, danach in Ostberlin.

    C’est un véritable self-made man , entrepreneur dans les médias et les centres d’appel avant de se convertir en entrepreneur social .

    Seit zwölf Jahren betreibt Hartmut Kindertagesstätten in Berlin. Oder besser: er managed und gründet sie. Denn der gelernte Medienmacher ist auch hier: ein Macher. Unter seiner Regie entstanden in der Folgezeit weitere Einrichtungen dieser Art, progressiv in ihren Philosophien und Angeboten. Das folgende Interview mit dem dreifachen Daddy gibt einen hochinteressanten Einblick in das Innenleben von Einrichtungen, die das gesamte Leben unserer kostbarsten Schätze nachhaltig prägen, nämlich das unserer Kinder. Fast kann es als Blaupause dienen, um aufzuzeigen, wie modernes Kita-Wesen heutzutage aussehen sollte.

    Le début : HH sait gérer des affaires, il a beaucoup d’expérience dans les négotiations avec la ville et il dispose d’un capital suffisant pour récupérer les premières écoles maternelles.

    Hartmut: Damals (2002) sollten die zwei Kitas Löwenzahn und Flohkiste hier im Prenzlauer Berg zusammen gelegt werden. ... Zu dieser Zeit ging unsere Tochter in eben diese Kita. Und da ich bereits Mitte der Achtziger schon mal für meinen ersten Sohn Lennart eine Kita in Friedenau (Bezirk Tempelhof-Schöneberg) gegründet hatte, weil es damals im Westen nicht genug Plätze gab, habe ich gesagt, dass wenn sich das hier so unbefriedigend entwickelt, wir eben versuchen die beiden Kitas selbst zu übernehmen.

    Trois ans plus tard il peut facilement agrandir son entreprise en récupérant d’autres jardins d’enfants municipaux.

    L’arrondissement ne veut plus s’encombrer avec la gestion des institutions pédagogiques et préfère payer une entreprise privée. Il faut savoir que l’administration de l’arrondissement Prenzlauer Berg s’est montrée particuliérement incapable á tous les niveaux en matiére de gestion de l’offre pédagogique. En plus dans l’ancien Berlin-Est le marché des prestations sociales et pédagogiques est ouvert, alors que dans les arrondissements de l’ouest on préfère généralement passer les commandes aux partenaires habituels, á savoir aux églises et aux entreprises qui dépendent d’elles.

    Schließlich bekamen wir vom Bezirk tatsächlich den Zuschlag und als 2005 ca. 75% der städtischen Kitas privatisiert wurden, konnten wir noch weitere Kitas übernehmen.

    Une fois le nouveau quartier bourgeois conquis HH change de cap vers les arrondissements réputés plus difficiles. A l’image des promoteurs immobiliers il s’engage à des endroits où on peut s’attendre à un bon profit pour une petite somme investie. Le marché pédagogique est d’ailleurs un terrain idéal pour un petit investisseur comme lui. Il n’a pas besoin de créer un produit mais il lui suffit de reprendre ce qui existe déjà et de l’adapter aux nouvelles attentes du marché afin de l’agrandir.

    C’est un processus marqué par un investissement de début relativement grand mais sans être démésuré, suivi par une phase de gestion de fonds mis à disposition par la ville pour rembourser les prêts (à un taux quasiment égal á zéro) et préparer la reprise d’autre marchés.

    Meine Frau und ich haben 2010 noch Manuel (Schottmüller) als Partner ins Boot geholt. Ab dann haben wir begonnen, weitere Kitas zu entwickeln und sogar zu bauen. Momentan entsteht gerade die siebte im Fennpfuhl in Lichtenberg.

    Pourtant, c’est vrai pour HH aussi, on n’a rien sans rien. Il faut garantir la qualité de l’offre sachant que les parents sont parfois difficiles. Un entrepreneur qui choisit l’état comme client principal doit surmonter les problèmes que l’administration a du mal à resoudre. S’il réussit c’est l’argent facile par la suite, mais il doit faire preuve de patience et avoir beaucoup de talent diplomatique.

    Man muss auch Geduld haben. Die Umsetzung der Kita in Weißensee hat vier Jahre gedauert, wobei der reine Bau nur knapp 1 ½ Jahre in Anspruch genommen hat. Die restliche Zeit wartet man auf Genehmigungen. Aber daran muss man sich gewöhnen. Wir arbeiten sehr oft in öffentlich-privater Partnerschaft, das heißt mit dem Bezirk. Und das funktioniert mittlerweile auch sehr gut. Und durch meinen Background, glaube ich, kann ich mich in diesen Verwaltungsapparat gut reindenken und entsprechend aktiv beeinflussen bzw. anschieben.

    Wie steht es mit privatem Geld?

    Das geht eigentlich gegen Null, jenseits der Elternbeiträge. Wir bekommen Gelder aus Bundesmitteln oder Europa-Töpfen für die Bauten und vom Berliner Senat 80% der laufenden Kosten, das war´s dann aber auch.

    HH préfère les parents dans les quartiers modestes aux parents petit bourgeois parce qu’il constate à quel point il sont parfois radins.

    Wie sieht der Lichtenberger im Gegensatz zu dem, z.B. hier im Prenzlauer Berg aus?

    Die Eltern hier (Prenzlaer Berg) sind sehr anspruchsvoll und wenn igrendwas nicht läuft, sind wir schuld. Die Erwartungshaltung ist hoch, aber die Bereitschaft, Geld dafür auszugeben, nicht. Ich muss dazu sagen, dass wir lediglich fürs Essen einen Mehraufwand erheben. Aber uns wird immer wieder unterstellt, dass wir all das nur machen, damit´s uns gut geht. Das finde ich sehr egozentrisch und kurzsichtig.

    Il est vrai que pour les parents il n’y a pas beaucoup de différence entre un jardin d’enfants privé ou muncipal. L’institution est gratuite pour eux, il faut seulement payer pour les repas. Pour la même somme comme dans les institutions municipales HH propose des plats préparés dans les jardins d’enfants et achéte chez des producteurs régionaux.

    Les petits bourgeois défendent leur terrain et ne veulent pas de l’agrandissement des locaux pour acceuillir davantage d’enfants.

    Wir wollten hier beispielsweise einen Anbau für 60 weitere Plätze schaffen. Da gab´s einen riesen Aufstand! Der Garten wäre immer noch groß genug gewesen. Aber nee, das wäre dann zuviel. So etwas ist leicht gesagt, wenn das eigene Kind bereits einen Platz hat. Ob dann noch 60 weitere Kinder die Möglichkeit auf einen Platz bekommen, ist ihnen dann egal.

    En banlieue il est plus simple d’agir comm un vrai entrepreneur qui prend ses décisions indépendamment.

    In Niederschönhausen hingegen sind die Eltern eher total dankbar für alles. Die erwarten nicht zu viel. Und ich denke, dass das im Fennpfuhl (Lichtenberg) auch so sein wird.

    Son entreprise est sans doute structurée d’une maniére plus simple qu’une administration municipale, alors il peut créer une offre sans avoir besoin d’autant de concertation. Parole d’entrepreneur, sa nouvelle maison proposera de groupes adaptés aux enfants germano-vietnamiens. Je suis sûr que les parents d’origine vietnamienne lui seront très reconnaissant.

    Dort muss man sich sprachlich sicherlich noch anders aufstellen, weil dort ja viele Vietnamesen, resultierend aus der DDR-Geschichte, leben.

    L’article s’intéresse beaucoup à la vie personnelle de HH et au côté humain parce qu’il s’adresse aux papas engagés. On apprend que l’entreprise porte le nom de la fille de HH qui est décédée très jeune et qu’il a d’autre motivations que l’argent pour avoir lancé une telle affaire.

    Dans l’interview HH insiste sur l’attention qu’il porte à la qualité de ses employés. On découvre ainsi que c’est un domaine où les éducateurs masculins sont regardés avec méfiance au point où on peut parler de discrimination.

    Männliche Erzieher werden schon genauer angeguckt als weibliche, weil man immer davon ausgeht, dass Männer tendentiell pädophiler sind, als Frauen. Aber in der Regel freuen sich die weiblichen Kollegen immer, wenn auch ein Mann dabei ist, weil das einfach noch mal eine andere Stimmung erzeugt.
    Hattet Ihr schon mal ein Problem mit einem pädophilen Erzieher?
    Nein, zum Glück nicht.

    A Friedenau dans un passé pas si lointain on n’avait pas besoin d’investir. Quand un projet arrivait á sa fin les arriére-pensées capitalistes ne s’imposaient pas encore. C’est avec une touche de nostalgie que HH raconte comment ca se passait dans les années 1980.

    Die Kita in Friedenau wurde später übrigens von einem der Väter als Wohnung übernommen.

    Aujourd’hui les intérêts politiques et individuels convergent dans une vision technocratique de l’avenir. Dans l’article sur berlin.de cité plus haut HH explique sa vision pour développer la politique de privatisation dans la capitale allemande.

    Wir möchten für die nächsten zwanzig Jahre die Verbindung zwischen Kita, Schule und Kultur weiter entwickeln. Ich möchte mit dem Senat und Vertretern eines Bezirks darüber reden, eine Schule aufzubauen, die man vorher nicht fünf Jahre lang alleine finanzieren muss. Die Stadt soll Auftraggeber sein. Wir haben in Lichtenberg am Fennpfuhl eine Kita in einem alten DDR-Bau. Den sanieren wir gerade. Auf dem Gelände befindet sich auch eine Schule, die leer steht. Jeder weiß, dass Lichtenberg in zwei Jahren dringend weitere Grundschulplätze braucht. Doch das Schulgebäude wird bisher nicht saniert, damit es später verfügbar wäre. Wir wollen, dass es unkomplizierter funktioniert. Wir wollen ein Verständnis dafür entwickeln, in der Verwaltung flexibler zu werden, um sich auch im Schulbereich bei Bau und Sanierung mehr auf die Zusammenarbeit mit privatwirtschaftlichen Unternehmen einzulassen.

    C’est plus sérieux que les histoires qu’on peut lire sur DADDYlicious .

    A propos des affaires sociales et des privatisations à Berlin :
    Le protagoniste le plus scandaleux de la privatisation des services sociaux berlinois accusé de fraude fiscale
    http://seenthis.net/messages/168078

    #Berlin #privatisations #éducation #maternelle #enfants

  • « Sois maudit salariat, foutons le feu au #pole_emploi ! »
    http://nantes.indymedia.org/article/27800

    Aujourd’hui, nous avons attaqué les pôles emplois (1) des quartiers de Tempelhof (cassé les vitres), Lichtenberg, Treptow Köpenick (bombes de peinture), Reinickendorf (au marteau), Pankow (feu), Steglitz (marteau) et le bureau central du parti de la SPD à Wedding (responsable pour toute cette merde de Hartz4 (2) ). Nous pensons en effet d’une part que le pôle emploi est une institution centrale pour l’obligation salariale, de l’autre qu’il est responsable de la plupart des expulsions ayant lieu en ce moment.

    #chômeurs #allemagne #hartz4

  • La porte en pleine figure
    http://www.crepegeorgette.com/2013/04/09/la-porte-en-pleine-figure

    La #galanterie est comme le Mademoiselle, elle est vendue comme une valeur positive aux femmes. Après tout cela ne mange pas de pain que de se faire tenir la porte, se faire payer le restau ou se faire porter un sac. Hormis le fait de passer pour une petite chose incapable et dépendante, peut-être.

    [...]

    Glick et Fiske ont mené une enquête il y a 20 ans sur le sexisme bienveillant dans 20 pays et ont démontré que #sexisme hostile et sexisme bienveillant vont de pair ; le sexisme bienveillant récompensant les femmes restant dans des rôles traditionnels pendant que le sexisme hostile punirait celles tentant d’en sortir.

    • Ah oui, je me souviens à 13 ans d’avoir reçu une porte dans la figure, le père de la copine expliquant rageusement que si les femmes voulaient être indépendantes elles n’avaient qu’à se tenir la porte elles-mêmes. Je l’ai gardé bien gravé celle là, pauvre type, dire que son ex venait de monter un magazine féministe…

    • « Sexisme bienveillant » ; quand j’entends ça, logique, les filles dégourdies, libérées et tout n’ont qu’à se tenir la porte elles-mêmes ou mieux se la prendre en pleine poire, ça, - excusez, c’est l’opinion des gros porcs et des connes.
      L’amour courtois ? Connaissez pas ?
      c’est chose de culture, ( d’ailleurs, celle, conciliante qui accepta le siège offert par le vieillard, fit preuve de bienveillance) alors les arguments débités dans ces commentaires bien calés dans l’ignorance crasse, épanouis sur ces faces hilares qui moquent les façons anciennes de la politesse... Non, merci.
      Et vous , encore un effort : le temps ne se limite pas à vos journées.

    • @Paulo :
      un exemple de galanterie bien crasse et condescendante ?
      http://seenthis.net/messages/123116

      Le folklore regorge de symboles peu glorieux, et la galanterie, même si je concède que ça reste meilleur que la loi du plus fort (après tout les hommes pourraient effectivement user de leur domination pour rester assis peinards dans le bus), ça ressemble quand même à un pis-aller...
      Oui, femme, regarde ma belle mansuétude de preux chevalier qui fait régner la justice. Pour te récompenser de ton dévouement et ta serviabilité domestique, je te cède la place dans le bus...

    • On en change rarement c’est vrai. Par contre en débattant on arrive à mieux comprendre celle des autres. Mais ça prend du temps.
      J’avoue ne pas bien cerner la votre sur le sujet, qui ressemble à une attitude réactionnaire au premier abord : vive contrariété suscitée par la remise en cause d’un héritage, par l’égratignage d’un patrimoine culturel qui avait quand même ses bons côtés selon vous... Pour moi et pour d’autres cet héritage entretient le schéma de domination masculine qui ne me convient pas.
      Mais bon, je tolère votre opinion, et je ne vous demande pas d’adopter la mienne, même si évidemment j’apprécie de voir converger nos points de vue..

    • Petit écran de fumée,
      J’ignore comment on peut tolérer les opinions auxquelles on s’oppose. On essaie d’admettre qu’il en existe. Pas plus. Je pense qu’on n’y arrive pas. Il faudrait pour cela convenir que les opinions n’ont pas tant d’importance. Mais c’est comme l’identité, l’envie de s’affirmer ou le désir de reconnaissance : ça démange cruellement.
      Mes opinions, bien sûr, comptent à mes yeux, pourtant je n’oublie jamais qu’elles sont partagées par des tas de gens pour lesquels je n’ai aucune considération et même pis.

      De plus, comme disait l’autre ( Lichtenberg, XVIII° siècle, voyez, imaginez : ça remonte au diable) : « ce n’est pas votre opinion qui compte, mais ce qu’elle fait de vous. » ( je cite de tête).

      « Patrimoine culturel qui avait quand même ses bons côtés, » (selon moi) dites-vous. Le temps qui a passé permet certes d’apercevoir, pour qui a les yeux en face des trous, les préjugés successifs du présent , cet effet de grossissement dû à l’actualité de certaines opinions, et leur exacerbation ; cette perspicacité toujours trop tardive, selon moi, c’est ça le progrès. C’est d’ailleurs grâce à ce même jugement ( pour ne pas dire lucidité) que l’on trie dans « l’héritage ».

      Détail : je ne parle pas de galanterie , mais de courtoisie, si on admet qu’il y a une différence.

      Enfin, de même que toute personne sincère, je revendique le droit à la contradiction. C’est le seul droit que je puisse ( me) reconnaître spontanément.
      Et vous pouvez vous sentir confirmé(e) dans vos opinions : je me suis déjà fait durement étriller par une de Seenthis dont je conserve uniquement l’impression d’hostilité qu’elle réservait à des gus comme moi. J’ai ressenti toute la violence de son opinion...
      Je ne voulais pas faire le prof, excusez la longueur.

  • #Berlin : attaque sur la Deutsche Telekom en solidarité avec Lutte Révolutionnaire
    https://www.lereveil.ch/contrib/berlin-attaque-sur-la-deutsche
    "Dans la nuit du 2 au 3 octobre, nous avons fait un cadeau à l’économie allemande. Nous avons attaqué plusieurs voitures à l’aide d’engins pyrotechniques sur un site de la Deutsche Telekom à Berlin-Lichtenberg. La date a été choisie en lien avec le procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » qui commence le 5 octobre à #Athènes."
    #lutte_révolutionnaire #répression #solidarité