city:tours

  • Maintien de l’ordre : ultra-violence institutionnelle, ce qu’ils n’avoueront pas – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2018/12/18/maintien-de-lordre-ultra-violence-institutionnelle-ce-quils-navoueront-pa

    1 – L’état a jeté un nombre considérable de grenades à effet de souffle GLI F4 (dernier palier d’intervention de la riposte graduée avant l’usage des armes à feu) alors qu’il n’y avait pas ou peu d’engins incendiaires en face (artifices ou cocktails molotov).

    –> résultat, au moins 5 personnes (deux à Paris, deux à Bordeaux et une à Tours) ont eu la main arrachée et des dizaines d’autres ont été sévèrement blessées par des #GLI_F4.

    2 – il a contourné la suspension par le préfet de Paris depuis plusieurs années des Lanceurs de balles de Défense #LBD40 pour en faire un usage massif sur les gilets jaunes, distribuant jusqu’à 10 LBD au sein d’une même unité (ont-ils tous été habilités et formés en dernière minute ?).

    –> résultat, au moins 6 personnes ont été éborgnées et des dizaines d’autres sévèrement blessées par des balles de plastique de 40 mm. Les policiers quant à eux, ont été réhabitués à l’idée d’ouvrir le feu sur la population, comme lors des grèves ouvrières de la fin du 19 ème siècle.

    3 – il a déployé des moyens d’intimidation sans précédent, notamment des centaines de policiers mobiles en tenue civile, dissimulés par des casques et des cagoules et appartenant à des unités non identifiables, une quinzaine de chars blindés, des unités de cavalerie et des brigades motocyclistes en “voltigeurs” armées de LBD 40 (désormais reconnus comme des armes “à effet psychologique”, destinées à blesser de manière aléatoire pour faire peur à la foule)

    #Maintien_de_l’ordre

  • Congrès de Tours : « Beaucoup de militants pensaient que la révolution était à portée de main »
    https://larotative.info/congres-de-tours-beaucoup-de-2563.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH526/arton2563-1d6f8-a51d9.jpg?1514460693

    Du 25 au 30 décembre 1920, les socialistes français réunis à Tours débattent de l’adhésion de leur parti à la Troisième Internationale, créée à Moscou en 1919. Ce congrès aboutit à une scission, qui conduira à la création du Parti communiste français. Entretien avec Julien Chuzeville, auteur du livre Un court moment révolutionnaire, la création du parti communiste en France (1915-1924) chez #Libertalia

    Beaucoup de militants pensent que la révolution est à portée de main. Le gouvernement français le craint aussi. C’est pourquoi il fait arrêter en mai 1920 les principaux militants révolutionnaires, en particulier Fernand Loriot, Boris Souvarine et Pierre Monatte. Ils sont toujours en prison pendant le congrès de Tours.

    Les délégués présents au congrès sont appelés à se prononcer sur l’adhésion de la SFIO à l’Internationale communiste, créée par les bolcheviks à Moscou en mars 1919. Au moment des débats, que savent les socialistes français de la situation en Russie ?

    Il n’y a pas une ignorance complète, mais une vision déformée. Les révolutionnaires pensent souvent que les conseils ouvriers (« soviets », en russe) ont le pouvoir en Russie, que c’est l’autogestion. En fait, en décembre 1920 les soviets n’ont déjà plus qu’un rôle décoratif.

    Le souvenir de la Commune de Paris de 1871, moins de 50 ans auparavant, joue un rôle important : les communards avaient été accusés d’atrocités largement exagérées. En 1920, la presse conservatrice en France est très opposée aux bolcheviks. Elle publie souvent des fausses nouvelles — la mort de Trotski est par exemple plusieurs fois annoncée —, et diffuse des détails fantaisistes qui, pour les révolutionnaires, lui enlèvent toute crédibilité. Ils pensent que c’est la propagande anti-communarde qui recommence. Les russes blancs en exil diffusent des théories du complot. Il y a des « fake news » des deux côtés, ce qui empêche d’avoir une lecture claire de la situation. Et la voix des révolutionnaires russes opposés aux bolcheviks est alors quasiment inaudible en France.

    Enfin, l’Internationale communiste ne correspond pas à ce que les révolutionnaires avaient espéré : elle ne veut surtout pas d’une nouvelle synthèse entre marxisme, syndicalisme révolutionnaire, voire communisme libertaire. La bureaucratisation est rapide et s’accompagne d’un tournant idéologique autoritaire.

    A partir de 1924, les militants qui avaient été à la tête de la minorité internationaliste pendant la guerre se retrouvent en pointe dans la lutte contre la bolchevisation ordonnée par Moscou — qui va s’avérer être le début de la stalinisation. Ils forment une opposition communiste en interne, mais il n’y a plus de fonctionnement démocratique : ils sont donc exclus ou démissionnent.

    #pcf #sfio #communisme #libertaire #révolution cc @rezo @fil

  • Patrice Cujo, une œuvre graphique

    http://patrice-cujo.net/index.html

    http://patrice-cujo.net/bio.html

    Voici un peintre avec lequel je suis en contact depuis une dizaine d’année, je suis son travail très intéressant mais je n’ai pas encore réussi à le rencontrer, nous habitons vraiment trop loin. Mais son œuvre est très belle et très intéressante de mon point de vue de cartographe.

    Né en 1944 à Clermond-Ferrand (France). Après de longues années passées en Océanie, une année passée à Saint Hilaire du Harcouet (France) et six à la Réunion, il vit actuellement en Catalogne. Après une formation aux Beaux-Arts (ENSBA) de Paris et à Tours (France), Patrice Cujo, parallèlement à une carrière de professeur d’arts plastiques, s’est beaucoup investi dans une création personnelle mais aussi comme animateur de projets artistiques associatifs,
    par exemple dans l’association « Nawita Asosiesen » (Port-Vila - Vanuatu) et dans l’association d’artistes « Jameli » dans la Province Nord à Touho en Nouvelle-Calédonie.

    #art #peinture #patrice_cujo

  • « La direction de La Poste s’est radicalisée »
    https://larotative.info/la-direction-de-la-poste-s-est-1898.html

    Fermetures de bureaux de poste, suppressions d’emplois, souffrance au travail… Au sein du groupe La Poste, les objectifs de rentabilité ont pris le pas sur les missions de service public, et la stratégie d’entreprise s’appuie sur l’intensification du travail. Entretien avec Laurent, postier en Indre-et-Loire, syndiqué à la CGT Fapt (fédération des activités postales et de télécommunications).

    La nouveauté à laquelle on assiste, c’est que ces fermetures/transformations de bureaux de poste atteignent la ville. Avant, c’était essentiellement les territoires ruraux qui étaient touchés. Mais aujourd’hui, la direction souhaite se concentrer sur les activités bancaires (La Banque Postale) et de téléphonie (La Poste Mobile [1]). Elle regroupe donc son activité au sein des « agences principales » comme celle de Tours Béranger, qui sont de plus en plus tournées vers le bancaire et la téléphonie. Les bureaux de poste annexes sont voués à la fermeture si leur activité bancaire ou téléphonie est jugée insuffisante au regard des critères de la boîte. C’est ça qui guide le maintien du réseau !

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH476/_1923_poste_centrale_rue_du__._agence_rol_btv1b53115995w-04faf.jpg?1476

    Les temps nécessaires pour réaliser les tournées sont calculés depuis le siège, sans tenir compte de la réalité du terrain. La Poste a calculé le temps nécessaire pour réaliser chaque opération, au dixième de seconde près, de la réexpédition d’un courrier à la remise d’une lettre recommandée. Mais les temps calculés ne tiennent pas compte des sens de circulation, de la hauteur des trottoirs, de l’âge de l’usager auquel le facteur doit faire signer le recommandé, ou même de l’âge du facteur. Pour les plus âgés des facteurs, les fins de carrière sont difficiles ; même chez les jeunes, on observe des inaptitudes liées au travail, tant le travail s’est intensifié.

    Les pratiques dont tu témoignes, et les nombreux cas de suicides de postiers dont les médias se sont faits l’écho, font penser à la situation qui a existé chez France Telecom, avec la mise en place d’un management pensé pour « casser » les agents.

    Tout à fait. Nous sommes confrontés à une situation semblable. Et les cas de suicides qui sont médiatisés, avec un lien clair entre la situation de travail et le passage à l’acte, occultent les tentatives de suicides ou les suicides d’agents pour lesquels le lien avec le travail est moins évident à établir [4]. De plus, la souffrance au travail ne se réduit pas à la question des suicides. Et le climat social est tellement délétère à La Poste que cette souffrance, physique ou mentale, est la réalité quotidienne de nombreux postiers.

    Si l’on peut se féliciter que la situation soit de nouveau médiatisée, il faut bien comprendre que ça n’est pas d’aujourd’hui. La mission Kaspar, conduite en 2012, faisait déjà suite à de nombreux cas graves, dont le suicide d’un cadre en charge de la communication du groupe – ce suicide a depuis été reconnu comme accident du travail [5]. On a alors tenté de nous faire croire que des mesures seraient mises en place, notamment sur le dialogue social, mais dans les faits rien n’a changé : les réorganisations entraînant des suppressions de postes et une intensification du travail ont continué.

    Si je parle de radicalisation, c’est parce qu’auparavant, même si on pouvait connaître des formes de management très dures au niveau local – comme à Amboise ou à Tours-Marceau –, il y avait des pratiques beaucoup plus édulcorées au niveau du siège. Aujourd’hui, la direction ne veut plus rien entendre et passe en force sur tous les dossiers. Cette radicalisation au niveau managérial explique la situation de souffrance dans l’entreprise, et s’exprime notamment par une forte répression syndicale. Seule la lutte collective pourra nous sortir de tout ça.

    #laposte #souffrance_au_travail #intensification #rezo

  • Manifestation de policiers à Tours : les flics, ça ose tout...
    https://larotative.info/manifestation-de-policiers-a-tours-1902.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH591/arton1902-15c37-349a2.jpg?1476961288

    Comme à Paris, des policiers se sont rassemblés le 19 octobre à Tours pour exprimer leur « ras-le-bol ». Mais leur discours ne colle pas avec la réalité vécue par celles et ceux qui ont affaire à eux.

    Les policiers prétendent ainsi « avoir des ordres pour ne plus intervenir dans certains quartiers sensibles comme au Sanitas à Tours ou la Rabière à Joué-les-Tours », qu’ils qualifient de « zones de non-droits ». Ils y interviennent pourtant régulièrement, et d’une manière qui laisse penser que, si le droit ne s’applique pas dans ces zones, c’est au bénéfice des flics, qui y font ce qu’ils veulent.

    Par exemple au Beffroi, où des habitants décrivaient ainsi un contrôle subi :

    « Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. »

    Ou alors à La Rabière :

    « Le ton est monté pendant le contrôle d’un homme handicapé, qui s’est plaint des conditions du contrôle. Son fils s’est interposé, avant de fuir sous la menace des policiers. Un flic a tiré avec son flashball, apparemment sans toucher sa cible, avant que retentisse un cri : "Chargez, allez, on se met en rang !" »

    Les policiers dénonçaient aussi une justice « trop laxiste », une « délinquance (...) impunie ». L’un d’eux déclarait : « quand on est victime, il n’y aucune réponse pénale ! ». Pourtant, dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, un jeune manifestant a écopé de neuf mois de prison ferme pour avoir lancé un caillou en direction des flics. Plus globalement, quand les policiers se sentent outragés ou insultés, ils trouvent toujours un juge pour se pencher sur leurs états d’âme et leur accorder de confortables dommages et intérêts.

    #manifsdeflics #police #répression

  • Ballade à travers les lieux de causeries à Tours à la fin XIXe et au début XXe siècle
    http://larotative.info/petite-ballade-a-travers-les-lieux-1525.html

    Alors que le mouvement Nuit Debout, à la suite d’Occupy Wall Street ou des Indignados d’Espagne, suit une logique d’occupation de l’espace public, il faut se souvenir que cette volonté d’occupation a toujours été au cœur des pratiques militantes et syndicales. Petit tour d’horizon de ces espaces de causeries à Tours au XIXe siècle. Source : La Rotative

  • La mairie de Tours supprime la gratuité dans les cantines pour les enfants les plus pauvres
    http://larotative.info/la-mairie-de-tours-supprime-la-983.html

    Quand le maire FN du Vaucluse a annoncé une telle mesure (cf fin d’article) toute la presse nationale en a parlé. Mais à Tours et Toulouse, où se sont des maires UMP aux commandes, la question ne passe pas le stade du local...

    Heureusement, cette suppression de la gratuité pour les plus pauvres est une mesure destinée à les aider ! C’est ce qu’ose expliquer Marion Nicolay-Cabanne, conseillère municipale déléguée à l’action sociale et vice-présidente du CCAS, dans les pages du quotidien local. Dans son idée, laisser un reste à payer à ces familles aura un effet bénéfique, puisque cela les encouragera à aller mendier des aides supplémentaires auprès de travailleurs sociaux :

    « Ce sont des familles en difficulté qui ont sûrement besoin d’être épaulées. C’est donc une bonne chose qu’elles rencontrent des travailleurs sociaux. Ce n’est pas satisfaisant pour nous de n’être qu’un guichet ; on est là pour aider, proposer des solutions à ces personnes que nos services ne connaissent pas forcément. »

    L’élue reconnaît que ce sont des familles en difficulté, mais prétend que supprimer la gratuité des repas va les aider... On reste bien dans la ligne annoncée par Olivier Lebreton il y a quelques mois, et qui justifie toutes les coupes : « Du social, on en fait déjà beaucoup ».

    Au webzine 37°, Nicolay-Cabanne démontre ensuite qu’elle prend les pauvres pour des démeurés, en confondant problèmes de budget et problèmes de revenus :

    « Pour certaines familles, la gratuité des cantines ne permet pas de comprendre ni de réfléchir aux déséquilibres qu’il peut y avoir dans le budget familial. »

    Cette décision de la mairie de Tours sera certainement saluée par Joris Hebrard, maire FN du Pontet, qui en juin dernier envisageait de prendre une mesure similaire. Dans cette commune du Vaucluse, un élu UMP expliquait au journal Le Parisien : « C’est une mesure anti-sociale. On touche les familles les plus défavorisées, monoparentales, les gens au RSA ou en fin de droit au chômage ». Mais à Tours, la droite n’a pas ce genre de scrupules.

    #salauds_de_pauvres #wauquiez_président

  • Le 1er mai à Tours : des témoignages de militants dans les années 20
    http://larotative.info/temoignages-du-1er-mai-a-tours-977.html

    Le 1er mai n’a pas toujours été un jour férié. A l’origine, il s’agissait d’une date internationale de grèves et de manifestations pour la conquête de la journée de huit heures. En France, cette revendication est conquise en 1919, et le 1er mai 1919 est officiellement chômé. Ce jour-là, 15 000 personnes manifestent dans les rues de Tours. Dans les années qui suivent, la mobilisation sera plus faible, notamment en raison de la scission de la CGT. Voici quelques témoignages de militants syndicaux qui racontent leur 1er mai.

    1926

    « 1926 fut ma première participation au 1er mai. Nous sommes partis de l’entreprise seulement trois apprentis. Là aussi, j’étais très fier, mais pas tellement rassuré sur ce que seraient les conséquences de cette participation, sur la suite du contrat d’apprentissage. Ces conséquences se sont traduites par un lavage de tête maison du "prote" (nom donné dans l’imprimerie au chef d’atelier), une paire de claques administrée par ma mère et en douce les félicitations de mon père. »

    Henri Maurice
    1928

    « Dans l’atelier où j’étais apprenti, le 1er mai, comme partout à Tours, on travaillait. Dans la boîte, nous étions une douzaine. Il y a avait un ouvrier, Baron Lucien, cheminot révoqué à la suite des grèves de 1920, réintégré dans les derniers. C’était un super ouvrier, ancien apprenti de Penhoet ; lui ne travaillait pas le 1er mai.

    Ce matin-là, il était à l’embauche ; les autres compagnons se lançaient des coups d’œil moqueurs ; nous, les apprentis, qui l’admirions pour ses prises de position, nous étions choqués.

    Il rentre dans l’atelier avec un petit paquet sous le bras, enveloppé dans un journal, met ses bleus, prend une échelle, grimpe dans les poutres au sommet de l’atelier avec son paquet, développe une oriflamme rouge frappée d’une faucille et d’un marteau, l’accroche et redescend, se lave les mains, quitte ses bleus et s’en va.

    Scandale du patron : à son arrivée, il donne l’ordre de décrocher l’oriflamme ; seul le contremaître s’en charge.

    Le lendemain, à l’embauche, Lucien met ses bleus et s’assoit sur un tas et, au contremaître qui lui demande de travailler, il répond : "Quand on m’aura rendu mon drapeau." Ce qui fut fait.

    Les ouvriers sont muets ; nous, les arpét’s, on est admiratifs. Il faut dire que ce camarade, comme je l’ai dit plus haut, était un ouvrier d’exception, aussi bien manuel que traceur difficile à remplacer. »

    François Louis

  • Nouveau programme de renouvellement urbain : bientôt le bonheur ?
    http://larotative.info/nouveau-programme-de-847.html

    Le 15 décembre 2014, l’État a lancé son nouveau programme de renouvellement urbain, aussi appelé ANRU 2. Un programme qui va toucher trois quartiers des alentours — le Sanitas à Tours, la Rabaterie à Saint-Pierre-des-Corps et les Quartiers Nord à Blois — et qui, du moins si on en croit la prose officielle, va faire basculer leurs habitants dans le bonheur le plus grand.

    [La politique de la ville] a vu le jour il y a plus de 35 ans avec le plan « Habitant et vie sociale » en 1977 et qui a ensuite pris divers noms pour une réalité proche : essayer de traiter par l’évolution de l’urbanisme des phénomènes identifiés par l’État comme problématiques (chômage, insécurité, etc.). En ligne de fond chez les élus et les urbanistes : la croyance totale en le fait que des retouches plus ou moins importantes du cadre bâti [1] puissent suffire à améliorer une situation sociale engendrée par les politiques du même État dans d’autres domaines (emploi, éducation, social).

    Pour cela les solutions sont toujours plus ou moins les mêmes : dispersion des habitants « à problèmes » lors des procédures de relogement, modification des typologies de logement (en réduisant par exemple le nombre d’appartements de grandes tailles), embellissement des immeubles et des espaces publics et sécurisation de ceux-ci (résidentialisation des tours et des barres, vidéosurveillance, etc.), « désenclavement » grâce aux transports en commun...

    (...)

    Ce qui est bien avec les critères connus c’est qu’ils annoncent la couleur. Il va s’agir de faire dans le divers (pas trop de grands apparts pour familles pauvres), le mixte (faire venir des gens plus friqués et des boîtes), le rentable (grâce à la disponibilité foncière), le durable (vive l’économie verte) et le désenclavé (l’enclavement, cette plaie des quartiers populaires !).

    (...)

    La présentation générale pose d’emblée les choses : « le nouveau programme de renouvellement urbain, c’est changer la ville pour changer la vie ». C’est ambitieux et ça rappelle quelque chose... « changer la vie » c’est pas un vieux slogan socialiste ça ? Si, si, ça date des années 1970. Et on vous a même retrouvé l’hymne éponyme du moment (attention au volume de vos enceintes, ça peut faire mal). En 1972, « Vivre mieux, changer la vie » était le titre d’un des projets du programme commun qui consistait à demander la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires, la généralisation de la sécurité sociale, et de l’aide au logement. Bref, on nous ressort la bonne vieille rhétorique du changement. Mais au fait, qui croît encore aux socialos pour changer quoi que ce soit dans un sens positif ?

    #urbanisme #ville #socialisme_municipal

  • Légalisation de l’IVG : quand les médecins de Tours organisaient le triage des femmes (1/3)
    http://larotative.info/legalisation-de-l-ivg-quand-les-783.html

    Quarante ans après la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, retour sur les premières années de mise en œuvre de cette loi à Tours, quand certains médecins mettaient en place des « commissions de triage » des femmes.

    En 1975 à Tours comme en beaucoup d’autres villes, l’application de la loi Veil ne s’est pas faite sans heurts. Manque de locaux, de personnel, de matériel, le service de gynécologie-obstétrique ne fut pas en mesure de répondre immédiatement à une demande qui, du jour au lendemain, était devenue légale. C’est la période que choisit M. Soutoul pour mettre en place ces fameuses « commissions d’étude et de triage ». Elles seront, à l’automne prochain, lors du débat parlementaire, un des principaux éléments de discussion.

    En quoi consistent-elles ? Réunissant les spécialistes hospitaliers du service (professeurs agrégés et chefs de clinique), un médecin anesthésiste plein temps, un représentant du personnel soignant, une sage femme et une assistante sociale, ces commissions se fixent pour but d’étudier chaque dossier de demande d’interruption de grossesse et, par vote, d’accepter ou de refuser le droit à l’avortement. La femme est bien entendu absente de la discussion, et son dossier présenté par le médecin qui l’a vue en consultation. En plus du compte-rendu de l’examen gynécologique, ce dossier comprend des renseignements médicaux, sociaux, ainsi que — si elles existent — toutes les constatations faites par les autres spécialistes. Après discussion on groupe chaque « cas » selon la classification OMS (indications médicales, eugéniques, médico-légales, médico-sociales, sociales ou « convenance personnelle pure ») et l’on juge.

    Car il s’agit alors d’un véritable tribunal ; la défense : le médecin à qui la femme s’est adressée et qui doit théoriquement plaider sa cause ; l’accusation : l’ensemble de la commission ; le délit : tout simplement l’expression du désir d’avorter que l’on agrémentera ou non de circonstances atténuantes : proximité de la date des dernières règles, affections chroniques ou géniques prouvées, éthylisme maternel ou bilan prénatal perturbé. On procède alors au vote, et l’on inflige ou non la sanction : refus de l’interruption de grossesse.

    De telles commissions ont fonctionné à Tours de janvier à août 75, examinant environ 300 demandes et en refusant 220. Dans une étude publiée en juin de la même année, M. Soutoul et ses collaborateurs tiraient les conclusions chiffrées de ces trois premiers mois. Sur 150 demandes, on en refusa 110 classées « convenance personnelle pure », dont 22 « sans aucun motif médical » : 22 femmes qui n’invoquaient d’autre motif que celui de pouvoir bénéficier de la loi.

    (...)

    Au total donc, 220 femmes sur 300 se virent refuser l’avortement qu’elles désiraient, alors qu’elles avaient effectué les démarches prévues par la loi. Détail intéressant : quatre d’entre elles furent dans ce cas parce que la famille ou le mari souhaitaient garder l’enfant. L’enquête [de M. Soutoul] ne dit pas combien parmi elles ont trouvé une solution dans le florissant circuit parallèle tourangeau, pas plus qu’elle ne précise combien d’enfants non désirés par leur mère sont nés de ces 220 grossesses.

    #IVG #avortement #sexisme

    • La suite est ici http://larotative.info/legalisation-de-l-ivg-quand-les-795.html

      Les médecins vacataires durent alors aménager l’accueil, les consultations, le secrétariat dans les locaux initialement prévus pour les seules interventions : c’est la raison pour laquelle ils possèdent aujourd’hui un des centres les plus exigus de France. Mais au-delà de l’étroitesse des locaux, l’attitude de M. Soutoul eut une autre conséquence plus grave : l’absence totale de collaboration des gynécologues du CHU. Désireux de ne pas compromettre leur carrière hospitalière, respectueux de la hiérarchie du service, aucun des spécialistes de gynécologie-obstétrique n’a en 5 ans pratiqué un seul avortement au centre d’IVG.

      Le salaire dérisoire versé aux vacataires (120 F pour 3h30 de travail) n’attirant aucun des spécialistes de la ville, le Centre n’a pratiquement fonctionné que grâce à la collaboration de généralistes volontaires. C’est ainsi qu’on n’y a vu aucun des étudiants voisins du Certificat d’Études Spécialisées de gynécologie-obstétrique, assurés qu’ils étaient d’échouer à leur examen s’ils osaient déplaire à M. Soutoul en travaillant à « l’avortoir ».

      La demande n’évolue pratiquement pas depuis 1976, malgré une constante augmentation du secteur de recrutement. En effet, en dépit de la décision des responsables de n’accepter que les demandes provenant des femmes du département, il est pratiquement certain que sous une adresse d’emprunt des femmes viennent de l’Indre, du Cher et de l’Eure-et-Loir, partout où il n’existe aucune structure permettant de pratiquer les IVG.

      #avortement #sexisme #ivg cc @rezo

  • La #démocratie participative, tout le monde en parle, tout le monde la réclame mais concrètement de quoi s’agit-il, comment ça marche, d’ailleurs est-ce que ça marche vraiment ?

    Pour en faire l’expérience, le « rassemblement citoyen, écologiste et solidaire : construisons une alternative de gauche* » vous invite dans le cadre des élections départementales de mars 2015 à un forum ouvert qui aura lieu samedi 10 janvier, salle polyvalente du centre de vie du Sanitas à #Tours, de 9h30 à 16h (pensez à prendre votre pique-nique.)

    Le thème de la journée sera :
    « Que voulons-nous faire de cette campagne ?
    - Quel programme et comment l’élaborer ?
    - Quels moyens d’actions, de communication, pour toucher qui ? »

    Venez nombreux pour réfléchir, imaginer, créer, innover ensemble ! À partir du thème proposé, ce sera à nous tous de déterminer le programme de travail de la journée et de faire émerger des réponses à nos questions.

    * collectif « C’est au Tours du peuple », les composantes du front de gauche (parti de gauche, parti communiste français, Ensemble !, gauche unitaire), le nouveau parti anticapitaliste, le mouvement républicain et citoyen et Europe écologie – les Verts.

  • Big Brother : une milice armée officielle à Tours
    http://larotative.info/big-brother-une-milice-armee.html

    La police municipale n’a pas toujours existé. A Tours, elle est née en 1978, à l’initiative de Jean Royer, maire ultra-réac anti-IGV et pro-peine de mort. En fouillant dans les archives du P’tit rouge de Touraine , canard alternatif de l’époque, on a découvert la réaction des militants du coin à l’annonce de la création de ce « milice municipale ». Déjà, à l’époque, Nice se distinguait...

    Soyons clairs. Cette milice sert un tout autre but que la protection des enfants à la sortie des écoles ou la recherche des chats errants, comme on voudrait nous le faire croire. Il s’agit de légaliser une pratique qui a tendance à se généraliser et c’est plus que dangereux. Surtout si vous avez le malheur d’être jeune, chevelu ou basané et de rentrer chez vous tard le soir. C’était un accident, Chef ! Il m’a menacé, j’ai fait un faux mouvement et j’ai tiré. Un peu plus loin, sur le trottoir, un jeune Arabe de 16 ans crevait comme un chien, 2 balles de 9 mm dans le dos. Vous n’avez pas lu ? C’était dans tous les journaux il n’y a pas si longtemps.......

    Vous n’avez qu’à regarder l’actualité. Notre Janot se montre tel qu’il est, de la même veine que Chirac et Médecin (maire de Nice quand il n’a rien d’autre à faire), un petit Mussolini de province imbu de son pouvoir. Alors, il est temps de dire NON. De s’opposer par tous les moyens à ce que nos existences soient régentées par des apprentis cow-boys, avant qu’ils ne tirent leur première balle. Il est temps que vous réagissiez. Si vous n’êtes pas encore convaincus, allez à Nice ou à Paris, à partir d’une certaine heure, on se retrouve vite un pétard dans les reins tenu par un quelconque crétin aviné rendu complètement fou par son pouvoir et son uniforme. Et tu n’oses plus faire un seul geste parce que le flingue est chargé et que ce con a le doigt sur la détente......

    #police #bavure #big_brother #médias_libres

  • La Manif pour Tous remet le couvert en Touraine !
    http://lahorde.samizdat.net/2014/06/15/la-manif-pour-tous-remet-le-couvert-en-touraine

    A la veille de la 9ème marche des fiertés à Tours, on pourrait se réjouir de la discrétion des Vox Populi Turone qui n’appelleront pas cette année à leur traditionnelle contre-manifestation (et dont le site a récemment « disparu » du réseau internet) ! En revanche, c’est la Manif pour Tous 37 qui prend le relai des néo-fascistes [&hellip

    http://larotative.info/egalite-des-droits-le-compte-n-y.html

  • 21 novembre 1846 : émeute de la faim à Tours
    http://tours.mediaslibres.org/21-novembre-1846-emeute-de-la-faim.html

    La mauvaise récolte de 1846, liée à un été particulièrement sec, provoque une importante agitation dans les campagnes de l’Ouest et du Centre. La cherté des grains, renforcée par la spéculation, met en branle des foules qui dévastent les marchés ou empêchent que le grain quitte les villes. A Tours, une émeute éclate le 21 novembre 1846.

    (...)

    « Habitens de la ville de Tours, depuis longtemps nous somes plongé dans la misèr, il es temps d’ans finir, c’est le pain à 30 sous qu’il nou faut sous 24 heures, ou reunissont nous tous et commancon par aneantir les 2 plus fort accapareur de blé qui sont le maire et le préfet, don, cher consitoyen, ci le pain n’est pas à 30 sous, faison le maître de force. »

    (...)

    Les violences durent toute la nuit. Les émeutiers reçoivent le soutien des habitants, notamment dans la rue Colbert. Le dimanche, l’ordre n’est toujours pas rétabli, les affrontements se poursuivent entre la population et l’armée.

    (...)

    Dans un rapport au ministère de la Justice, le procureur général d’Orléans notera plus tard : « il ne fallut rien moins que la plus décisive réaction pour abattre cette morgue brutale du prolétaire et du paysan, qui déjà se croyaient maîtres. »

    #émeute #faim #insurrection #histoire

  • Quand Tours avait des allures de western

    Histoire de mettre en perspective les discours politiques sur la sécurité à Tours, on s’est penchés sur les violences dans la ville entre 1919 et 1939.

    http://tours.mediaslibres.org/quand-tours-avait-des-allures-de.html

    En 1919, douze cas d’usage d’armes à feu sont recensés, et un tiers seulement sont imputables aux soldats américains qui stationnent encore dans la ville. A l’époque, un revolver se négocie pour des prix allant de 20 à 40 francs, et on en trouve un peu partout. L’auteur du mémoire écrit carrément qu’en 1919, Tours « prend des allures de western » : les 4 et 5 octobre, deux fusillades éclatent, place de la Victoire et rue de Bordeaux.

    Sur la période observée, l’auteur constate une baisse des agressions. Ces agressions sont souvent le fait de jeunes, « parfois sous l’emprise de l’alcool, qui cherchent la querelle pour animer leur soirée », et qui agissent souvent en groupe. La presse rapporte parfois des agressions à caractère raciste, comme celle de deux soldats algériens par une bande de jeunes. Ces bandes s’affrontent parfois, comme en octobre 1923, quand deux groupes s’affrontent à coups de revolvers rue Briçonnet. La Touraine républicaine titre : « Bataille d’apaches ». L’un deux, Audour, un maçon de 26 ans, est tué. Si les milieux populaires (journaliers, cheminots, chiffonniers...) sont surreprésentés dans les affaires de bagarre ou d’agression, l’auteur note que ce sont aussi dans ces milieux qu’on a le plus l’habitude de sortir entre amis ou d’aller boire au café du coin.

    #violences #apaches #histoire

  • Dieudonné n’est pas le bienvenu à #Tours
    http://lahorde.samizdat.net/2014/01/07/dieudonne-nest-pas-le-bienvenu-a-tours

    Nous avons reçu ce communiqué du Collectif Antifasciste Tourangeau qui dénonce la venue de Dieudonné à Tours le 10 janvier prochain. Signalons qu’il y’a déjà eu 4 interpellations de militants antifascistes la semaine dernière à Tours auxquels il « était reproché des dégradations en réunion, à savoir des tags contre la tenue du spectacle de Dieudonné [&hellip

    #Initiatives_antifas #antifascisme #Dieudonné