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  • Damien Castelain, président de la MEL, en garde à vue pour des soupçons de détournement de fonds publics YF avec AFP - 2 Juillet 2019 - FR3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/damien-castelain-president-mel-garde-vue-enquete-detour

    Le président de la Métropole européenne de Lille, Damien Castelain, était en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, a-t-on appris de source proche du dossier.

    Le directeur général des services (DGS) de la métropole, Bruno Cassette, était également en garde à vue dans cette affaire portant sur des dépenses effectuées entre janvier 2017 et mai 2018.

    Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans l’après-midi, selon le parquet. De source proche du dossier, il s’agit de la compagne de M.Castelain et de l’ancienne chargée de communication au sein de la collectivité. 

    Le président de la MEL et son DGS ont été tous deux convoqués ce mardi matin par la brigade financière de la PJ de Lille, en charge de l’enquête préliminaire ouverte en juillet dernier pour détournement de fonds publics et recel, suivie d’un signalement, en octobre dernier, de l’Agence Française anticorruption (AFA). 

    Depuis la publication en juin 2018 par le site Médiacités d’une enquête portant au départ sur 11 000 euros de dépenses réalisées entre janvier 2017 et mai 2018, des soupçons de détournement d’argent public pèsent sur Damien Castelain. Dans cet article, le site affirmait avoir épluché « quelques centaines de factures » qui n’avaient « pas grand chose à voir » avec les fonctions politiques du président de la MEL, notamment pour des parfums, services de bien-être, ou nuits en hôtel de luxe le week-end.

    Suite à une plainte contre X et un signalement de l’association de lutte contre la corruption Anticor, le parquet de Lille avait ouvert en juillet 2018 une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel. De son côté, l’Agence Française anticorruption (AFA) a effectué en octobre un signalement auprès du parquet, puis rendu en décembre un « rapport de contrôle » sur la MEL, confidentiel mais rapidement dévoilé par Médiacités. Elle y relevait selon le site des « irrégularités », considérant par ailleurs que l’analyse de certaines factures n’avait « pas permis de s’assurer » qu’elles avaient été « engagées dans l’intérêt de la collectivité ».

    L’AFA s’intéresse également aux travaux en cours du futur siège de la MEL, ainsi qu’aux conditions dans lesquelles a été employée une chargée de communication de cette collectivité. Selon le rapport d’une mission d’évaluation interne, le coût du déménagement dans ce futur siège se révèle largement supérieur à celui voté en 2017.

    Mi-juin, Damien Castelain a annoncé avoir remboursé « l’intégralité des notes de frais » signalées dans le rapport de l’AFA, afin de « couper court aux polémiques malsaines », selon son avocate Me Florence Rault qui réfutait « un aveu quelconque de culpabilité ». Un « don » de 20542,03 euros a ainsi été versé en avril à la métropole lilloise. 

    Dès la publication de l’enquête en 2018, M.Castelain avait fustigé « une chasse à l’homme téléguidée » et assuré que ces chiffres étaient « faux », parlant pour sa part de « 395 euros par mois de frais de représentation ». Le président de la MEL est par ailleurs mis en examen pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme » dans l’enquête sur l’attribution du marché du Stade Pierre-Mauroy à Eiffage en 2008.
     
    #Lille #MEL #Corruption #damien_castelain #recel #Anticor #stade #favoritisme #économie #politique #justice #trafic_d_influence #élu #sport #football #favoritisme #Villeneuve_d_Ascq

  • Quatre armoires relais d’opérateurs de téléphonie sabotées à Villeneveuve d’Ascq (59650). perturbations pour 15000 usagers, auchan France, l’hôpital privé de Villeneuve mardi 11 juin 2019 - Attaque noblogs

    Des individus, ont pris pour cible plusieurs postes-relais d’opérateurs de téléphonie dans la nuit de lundi à mardi. Quatre armoires ont été vandalisées, dont deux pour l’opérateur SFR qui déplore des perturbations pouvant affecter environ 15 000 clients.

    



    Un acte de vandalisme [joli, qu’on espère pourra servir de suggestion à d’autres ; NdAtt.] prive depuis le milieu de la nuit plus de 15 000 abonnés de leurs connexions internet et d’une partie des services mobiles. La plupart des personnes touchées sont basées à Villeneuve-d’Ascq et dans les communes alentour, puisque les actes de vandalisme ont été commis rue de la Recherche et dans la zone de la Cimaise, ce mardi peu après minuit. L’opérateur SFR a été le plus impacté, avec deux groupages de câbles de transports sectionnés, mais des dégâts ont également été constatés sur le réseau Bouygues et sur un poste d’Orange.

    « Nos équipes ont été envoyées sur place dès 3 heures du matin pour trouver les pannes et réparer ce qui peut l’être », explique Salvatore Tuttolomondo, directeur régional de SFR. Une opération qui peut être longue, car il faut d’abord identifier les postes concernés par les actes de vandalisme avant de réparer, une à une, les fibres optiques sectionnées. « Il peut y avoir plus de 280 fibres à ressouder une à une sur un seul câble », souligne le directeur de SFR, très agacé par ces actes qui provoquent d’importantes perturbations (l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq est notamment touché en partie par ces coupures).
    Sur place, les équipes s’attachent à remettre aussi vite que possible le réseau en fonction, mais les techniciens préviennent : « Il faudra au moins attendre mardi soir pour retrouver un réseau fonctionnel… sous réserve d’autres dégâts ».

    Comme le fait justement remarquer André de Radio Campus, au 200 rue de la recherche à Villeneuve d’Ascq sied le siège d’Auchan France . Bien que cette honnête société doit disposer de lignes sécurisées, il y a du avoir des impacts, comme ils disent.

    Source : https://attaque.noblogs.org/post/2019/06/13/villeneuve-dascq-nord-quelques-cables-coupes-et-voila-15000-clients
     #téléphone #auchan #opérateurs #mobile #télécoms télécommunication #sabotage #enquête #mulliez

  • Deux propriétés viticoles relaxées pour des épandages contestés à côté d’une école primaire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/30/deux-proprietes-viticoles-relaxees-pour-des-epandages-contestes-a-cote-d-une

    Le tribunal correctionnel de Libourne a prononcé, mardi 30 avril, la relaxe de deux domaines viticoles du #Bordelais poursuivis en qualité de personnes morales pour « utilisation inappropriée de produit phytopharmaceutique » dans la petite commune viticole de Villeneuve, dans le Blayais (Gironde).

    Les juges ont suivi les réquisitions du parquet qui, à l’audience du 20 mars, avait demandé « plutôt une #relaxe », tout en s’en remettant « à la sagesse du tribunal » au motif qu’il n’existait « aucune certitude sur le lien de causalité entre les #épandages et les #malaises ».

    #viticulture #pesticides #toxicité #impunité

    • Belle rhétorique sur le thème de la suspicion de « non-toxicité ».
      Deux (parmi tant d’autres) expériences perso :
      Dans le vignoble bourguignon, après une pluie d’orage, un chien a cru bon de boire l’eau d’une flaque. Décès dans les heures qui suivirent.
      Vendredi dernier, circulant en voiture vitre entrouverte, je passe à proximité d’un champ de céréales où l’exploitant était en train d’épandre. Odeur caractéristique du « produit » et persistance dans la gorge d’un goût amer pendant une demi-heure. Mais à part ça, pour les cancers chez les agriculteurs, on n’arrive à pas à établir de liens entre l’usage des produits « phytosanitaires » et l’apparition de la maladie. Bref ...

    • Dans ce reportage, on voit se constituer un collectif pour comprendre ce qu’il s’est passé pour qu’autant d’enfants naissent sans bras dans des régions agricoles. On y apprend que des tests de nouveaux produits chimiques se font dans le secret et au grand air (Bayer, Monsanto, Syngenta etc) sans que les agriculteurs ne sachent les molécules qu’ils balancent à quelques mètres des habitations. Aucun agriculteur n’acceptent cependant d’aider les parents à comprendre, juste histoire que peut-être ça s’arrête. Ils refusent tous de présenter le cahier des traitements chimiques effectués qu’ils se doivent de tenir à jour (mais pour qui ?) et les coopératives redistribuent allégrement toutes les merdes que les laboratoires leur fourguent.

      Envoyé spécial. Le mystère des enfants sans bras - 25 avril 2019 (France 2)
      https://www.youtube.com/watch?v=D7fIkH8asL8

  • Nantes : ils font pousser des #micro-forêts 100 fois plus riches en biodiversité
    https://mrmondialisation.org/nantes-ils-font-pousser-des-micro-forets-100-fois-plus-riches-en-b

    À une dizaine de kilomètres de Nantes, aux Sorinières, l’abbaye de Villeneuve abrite depuis peu la première micro-forêt native de la métropole. À l’entrée, derrière le mur d’enceinte, 600 tiges pointent le bout du nez à travers le paillage. Hautes de quelques centimètres, elles s’étalent sur quelques malheureux 200 m2. Ça, une forêt ? On pourrait en rire, en effet. Pourtant, d’ici deux ans, ces jeunes pousses de chênes sessiles, de frênes, de bourdaines, d’hêtres, d’aulnes, de bouleaux pubescents, d’érables, et tant d’autres essences locales atteindront les deux mètres. Dans trois ans, ce sera une forêt autonome. Et son potentiel dépassera de loin les forêts plus classiques, consacrées à la sylviculture industrielle, où les arbres sont plantés en monoculture, en rangs d’oignons, avec beaucoup d’espacement, de manière à pousser droit pour les besoins des consommateurs. Ici, c’est plus sauvage, plus dense, plus libre, plus résilient… et nettement plus performant. « Ce n’est pas une forêt de production, mais de transmission : nous voulons léguer ces forêts aux générations futures », clament Stéphanie Saliou et Jim Bouchet, qui ont fondé l’association Minibigforest.

  • En 1964, André Robillard s’est mis à fabriquer des fusils avec des matériaux de récupération, ramassés au hasard de ses promenades dans l’hôpital psychiatrique où il vivait près d’Orléans. Aujourd’hui, à 87 ans, André demeure toujours dans cet hôpital, où il est entré à l’âge de neuf ans il y a 78 ans. Entre temps, il est devenu un artiste internationalement reconnu du champ de l’Art Brut. Lors d’un voyage d’André à l’Hôpital de Saint-Alban, en Lozère, pour présenter une création théâtrale à laquelle il participe, tout se relie enfin : l’Art Brut, la #psychiatrie, la Résistance. L’histoire d’André Robillard croise en effet celle de la #Psychothérapie Institutionnelle, véritable révolution du regard sur la folie, opérée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
    http://www.lecinemadehenrifrancoisimbert.com/filmographie/andre-robillard-en-compagnie

    https://www.youtube.com/watch?v=IrOomSYirCg


    portrait d’andré robillard par jo pinto maia

    à Villeneuve d’Ascq, au musée Lam, belle collection d’art brut dont les oeuvres à Dédé
    http://www.musee-lam.fr/fr/la-collection-en-ligne
    #André_Robillard #Art_Brut #musée #film

  • #Montpellier : Les détenus se cotisent pour un surveillant après le décès de sa femme
    https://www.20minutes.fr/insolite/2478795-20190322-montpellier-detenus-cotisent-surveillant-apres-deces-femm

    Les détenus de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, dans la métropole de Montpellier, se sont cotisés afin de soutenir un surveillant de prison, révèle France Info. L’homme, surveillant dans cette prison depuis une trentaine d’années, a perdu brutalement sa femme, mère de quatre enfants.

    • Grenoble : Le point sur la situation après une troisième nuit d’émeutes
      https://www.20minutes.fr/societe/2464631-20190305-video-violences-urbaines-grenoble-point-situation-apres-t

      Un adolescent de 16 ans grièvement blessé à l’œil
      Au cours des affrontements de samedi soir, un garçon de 16 ans a été blessé à l’œil dans le quartier Mistral dans des circonstances qui restent vagues. Sa mère a porté plainte lundi, selon le parquet de Grenoble. Des voisins auraient indiqué à la Grenobloise que son fils aurait été victime d’un tir de balle en caoutchouc. « A ce stade, nous ne disposons d’aucune autre information », a précisé lundi soir le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, qui a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec arme suivies d’une ITT supérieure à huit jours ». Des faits qui n’ont pas manqué d’ajouter à la suspicion envers les forces de l’ordre d’une partie des habitants, selon plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux.

      Des compléments sur les affrontations, des point de vue de proches, etc.
      https://twitter.com/clprtr/status/1102660522481254400

      « On les a envoyés à la mort », accuse un proche. « On était vraiment sur de la chasse... On dirait du du gros gibier (...) on a ôté la vie à deux personnes, on a rendu des gens malheureux, Un scooter à 1000 euros, deux morts, ça se passe de commentaires »

      #Maintien_de_l'ordre #violences_policières #violence_d'État #LBD40 @davduf

    • ⎯ Tu te rappelles que tu ne dois jamais mentionner dans tes titres qu’ils étaient poursuivis par la police ?
      ⎯ T’inquiète.

      via @vivelefeu
      https://twitter.com/vivelefeu

      Après des jours d’émeute, faute de figurer dans le titre, le mot « police » figure dans la première phrase.

      La mort de Fatih et Adam, révélatrice des fractures de Grenoble , Henri Seckel et Maud Obels.

      Depuis la mort dans un accident de deux jeunes poursuivis par la police, les nuits de fièvre se succèdent dans le quartier du Mistral.

      Jusqu’alors, les seuls messages de protestation visibles devant l’école Anatole-France concernaient le trop grand nombre d’élèves en classe de CP et la vitesse trop élevée des automobilistes. Sur la façade de cet établissement du quartier Mistral, dans le sud de Grenoble, sont venues s’ajouter ces jours-ci des inscriptions d’un autre genre : « La police tue la jeunesse de demain », « Vous allez payer », « Aucune pitié pour les porcs », « 500 euros pour chaque policier au sol ». Et aussi « F & A, on vous aime pour toujours ».

      Environ 1 500 personnes se sont rassemblées, mercredi 6 mars, devant ces tags hostiles aux forces de l’ordre, pour une marche silencieuse à la mémoire de Fatih et Adam, 19 et 17 ans, que tous présentent comme de bons garçons, et qui ont trouvé la mort samedi à quelques hectomètres de là. Ils circulaient, sans casque et sans permis, sur un scooter volé à bord duquel ils auraient grillé des feux rouges et brisé des rétroviseurs, et ont été pris en chasse par deux voitures de police. La course-poursuite a emprunté un petit bout de l’A480, qui longe le quartier Mistral. L’accident s’est produit sur une bretelle de sortie. Le parallèle avec Zyed et Bouna, deux jeunes de 17 et 15 ans morts électrocutés en 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans un poste électrique en tentant d’échapper à un contrôle policier, a vite surgi.
      Lire aussi A Grenoble, une nouvelle nuit tendue après la « marche blanche » en hommage à Adam et Fatih

      « Question d’orgueil »

      Au lendemain du drame, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, s’est voulu aussi précis que possible sur le déroulement des faits, en s’appuyant sur une caméra de vidéosurveillance et le témoignage d’un chauffeur de car : « Il a vu dans son rétroviseur un scooter et un véhicule de police. Il a décidé de se serrer sur la droite pour leur laisser le passage, sauf que le scooter a décidé de doubler le car par la droite et s’est retrouvé coincé entre le car et le parapet. En l’état, il n’y a eu, selon nous, aucun choc entre le véhicule de police et le scooter. »

      La démonstration n’a pas convaincu la totalité des 3 000 « Mistraliens ». Une photo d’une éraflure sur le pare-chocs avant de la voiture de police a atterri sur tous les téléphones, aussitôt interprétée comme la preuve d’une collision avec le scooter. « On les a envoyés à la mort, affirme Karim, l’oncle maternel d’Adam. On dirait que venir ici, pour les forces de l’ordre, c’est comme faire un safari, chasser du gros gibier. » « Les policiers ont de la rancœur parce qu’ils n’arrivent pas à agir sur ce quartier, c’était une question d’orgueil, il fallait absolument les attraper, explique un jeune homme souhaitant rester anonyme, comme les amis qui l’entourent, à la terrasse du snack La Cantine. C’est dommage qu’une simple question d’orgueil aboutisse à deux morts. »

      « Si on commence à ne plus contrôler ce genre de personnes et à ne plus faire de flagrants délits, on reste au commissariat et on ne fait plus rien, répond Philippe Lepagnol, secrétaire départemental en Isère du syndicat de police Alliance, qui dit avoir vu les images de vidéosurveillance. Les jeunes ont pris des risques énormes, c’est ça qui les mène à l’accident, pas la police. On est des pères de famille, on sait faire preuve de discernement. On déplore ce drame, mais on est sereins sur les circonstances. »

      L’épisode ne risque pas de réparer la fracture, qui semblait déjà définitive, entre policiers et jeunes du quartier. Les seconds dénoncent les « abus de pouvoir permanents » des premiers, les premiers le « sentiment d’impunité » des seconds. Lesquels n’ont pas plus confiance en la justice ni en l’enquête qui débute à peine : « Qu’est-ce que c’est que ce silence général sur les circonstances de l’accident ? Quelqu’un a quelque chose à se reprocher ? » Le temps – long – de la justice n’est pas celui – immédiat – de l’émotion.

      La marche silencieuse s’est élancée à 16 h 30, et le cortège a fait ses premiers pas dans un paysage urbain défiguré, entre Abribus aux vitres émiettées et squelettes de voitures. La plupart des carcasses calcinées ont été enlevées, ne reste alors plus que le goudron qui s’est gondolé sous l’effet de la chaleur, et que parsèment des dizaines de douilles de grenades lacrymogènes usagées. Les enfants ramassent ces curieux jouets, et se font gronder par leurs parents.

      Les stigmates des dernières nuits agitées dans le quartier sont partout. Depuis samedi, les lacrymos des CRS ont affronté les cailloux, boules de pétanque et cocktails Molotov parfois jetés directement depuis les étages des immeubles. D’autres secteurs de Grenoble (Villeneuve, Teisseire, Village olympique) et d’autres communes de l’agglomération (Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-le-Vinoux) se sont embrasés également.

      Soixante-cinq voitures ont flambé dans la seule nuit de lundi à mardi. L’épisode rappelle 2010, et les émeutes qui avaient suivi la mort d’un braqueur, tué par les policiers, dans le quartier de la Villeneuve.

      Chantier permanent

      Ces nuits de fièvre ont fait un seul blessé grave (une enquête a été ouverte sur le cas de ce jeune homme de 16 ans qui a perdu un œil) et entraîné une seule interpellation : un homme de 25 ans, condamné mercredi à huit mois de prison ferme pour avoir jeté une barre de fer et des parpaings sur des policiers. « S’il faut aller en prison, on ira en prison », explique un jeune du quartier ayant participé aux échauffourées, pour qui la violence est légitime : « L’imam nous a dit de ne pas être violents, et de monter une association. Mais est-ce que vous seriez venus si on avait monté une association ? »

      Avant de se diriger vers le pont de Catane, à l’entrée duquel Adam et Fatih sont morts, les manifestants ont serpenté dans le quartier Mistral, bâti dans les années 1960, dont on se demande aujourd’hui comment ses concepteurs ont pu s’enthousiasmer pour ses hautes barres de 150 mètres de long sur 10 de large aux façades totalement planes, même si les premiers sommets du Vercors, en arrière-plan, agrémentent l’ensemble. Le quartier, chantier permanent, s’oriente vers quelque chose de plus aéré, de moins haut.

      Pendant que les arbres attendent le printemps, la vaste esplanade centrale jonchée de détritus attend les éboueurs et les dealers attendent les clients. « Je n’ai jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue », avait dit de Grenoble le précédent procureur, Jean-Yves Coquillat. « Ce quartier est sans doute l’endroit où il s’était le plus structuré, mais ça a bougé », assure Eric Piolle, lointain successeur à la mairie de Paul Mistral (1919-1932), qui a donné son nom au quartier.

      Appels à la haine

      L’actuel édile écologiste ne nie pas les difficultés mais loue le travail de « couture urbaine » en cours, symbolisé entre autres par Le Plateau, centre socioculturel de grande qualité. Son directeur, Hassen Bouzeghoub, attaché à ce quartier qui l’a vu naître il y a cinquante-trois ans, n’en cache pas les défauts : « C’est une enclave urbaine, un quartier “du bout”, qui vient s’écraser contre un mur d’autoroute. Il concentre tous les problèmes – paupérisation, absence de mixité, échec scolaire, délinquance, chômage. Il y a un nouveau projet urbain depuis une dizaine d’années, mais on paie aujourd’hui vingt ans d’errance entre 1980 et 2000, qui ont abouti à un entre-soi, et généré des fonctionnements sociaux particuliers. La fracture sociale est intense. »

      Plus encore lorsqu’un drame survient, parce qu’alors, « tout ressort de façon épidermique, analyse Eric Piolle. Certains se sentent désaffiliés, et cette désaffiliation peut se transformer en colère ». Les appels à la haine ont fleuri sur les réseaux sociaux depuis samedi. « Nous devons nous garder de nous laisser entraîner dans cette boue, dont nous sortirions tous salis », a dénoncé le maire mardi, à la veille de l’enterrement des deux garçons – en périphérie de Grenoble pour l’un, en Turquie pour l’autre. Avant et après la marche, les appels à cesser les violences se sont multipliés. « Ça ne sert à rien, ça ne fera pas revenir Adam », avait dit sa mère, Jamila, au Dauphiné libéré le matin. Appel à moitié entendu : la nuit de mercredi à jeudi a encore vu quelques voitures brûler et des cocktails Molotov tomber des fenêtres.

      #Bac

  • « Gilets jaunes » : « l’incompréhension » de deux hommes jugés sans même avoir manifesté
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/29/gilets-jaunes-l-incomprehension-de-deux-jeunes-hommes-juges-sans-meme-avoir-

    A la barre, Arthur T., traducteur breton au pull marin et à l’allure solide, a un ton lapidaire qui trahit son incompréhension. Mardi 29 janvier, le jeune homme de 29 ans comparaissait aux côtés de son ami Théo*, 21 ans, devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour « groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations » et « transport sans motif d’arme de catégorie D ». Pour avoir refusé de se soumettre à une demande de relevé d’empreintes, Arthur T. était aussi jugé pour « refus de signalétique ».

    (...)

    Contrairement aux manifestants interpellés sur les lieux du rassemblement parisien, et généralement poursuivis pour des faits de rébellion ou de violences contre les forces de l’ordre, Arthur T. et Théo n’ont pas mis un pied à la manifestation.

    (...)

    C’est à la suite d’un contrôle routier que les deux hommes sont interpellés le 8 décembre vers 9 heures, à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Leur voiture présentant un feu défaillant, les policiers demandent les papiers du véhicule avant d’apercevoir, au pied du passager, « une bonbonne de peinture chromée et une barre de fer », relate la présidente du tribunal, précisant que les forces de l’ordre n’ont pas pris la peine « d’effectuer une fouille en bonne et due forme du véhicule ».

    La barre de fer en question, qui sera un point central de ce procès, est en réalité une biellette de direction – une pièce de mécanique automobile ressemblant à une barre de fer. « On s’obstine à appeler cela une barre de fer, cela permet de faire vivre ce dossier, alors que c’est une biellette de direction », insistera Me Xavier Courteille, l’avocat de Théo, lors de sa plaidoirie. Considérée comme une « arme de catégorie D » par les policiers, cette pièce mécanique avait justifié le placement en garde à vue de ces deux hommes au casier judiciaire vierge. Car à l’intérieur du véhicule, les policiers n’avaient aperçu ni masque respiratoire, ni gants, ni casque… pas même un gilet jaune.

    (...)

    Devant la présidente, Théo, qui jongle entre ses études à Lille et des petits boulots en intérim, ne s’exprimera pas davantage. Arthur, vivant à Rennes, où il travaille ponctuellement comme traducteur pour une chaîne de télévision locale, se dit « stupéfait par l’ampleur de cette procédure » et déplore avoir « fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire » l’empêchant de se rendre en Ile-de-France.

    #arbitraire

    Combien d’autres cas absurdes comme cela, avec des conséquences odieuses à la clef ?

    L’autre fois, on évoquait les mutuelles qui ne remboursent pas les mains explosées... combien de cas similaires ne faisant pas l’objet de médiatisation ?

  • Le choix dangereux du confusionnisme. Soutenir les « gilets jaunes » c’est soutenir un mouvement de droite
    https://nantes.indymedia.org/articles/43929

    Le mouvement des #gilets_jaunes a toutes les caractéristiques objectives d’un mouvement de droite conservatrice. Pourtant, des camarades décident de le soutenir sans réserves et de contribuer au populisme ambiant. Premiers éléments d’analyse d’un choix dangereux.

    #gilets_jaunes

    • Car le vrai fond de roulement de la fachosphère, c’est le ressentiment. Contre les taxes. Contre les bobos [1]. Et depuis des années, des succès éditoriaux se bâtissent là-dessus, quitte à tordre la réalité dans tous les sens : « la France périphérique », pseudo-concept développé par le géographe réactionnaire Christophe Guilluy qui sert malheureusement de fondement à de nombreuses analyses médiatiques et politiques — alors qu’il est totalement déconnecté de la réalité géographique et sociologique française [2] — ; celle des prétendus « oubliés » face aux minorités ; du « pays réel » [3]

      Avec des « géographes de droite », dénoncer par « sociologues de gauches ». On va dans une bataille de chiffres sans fin.

    • Quelques noms et adresses que l’on retrouve très peu sur Indymédia.

      – Patrick Mulliez : 90, rue Reine Astrid à Néchin
      2 euros d’impôts pour 372.818.395 euros de revenus en 2014
      – Priscilla Mulliez (fille de Patrick) : 20, avenue des Marronniers à Dottignies (près de Tournai)
      – Alix Mulliez (fille de Patrick) : 74, rue des Saules à Néchin
      – Marie-Kentya (fille de Patrick) : 88, rue Reine Astrid à Néchin,
      – Dorothée Mulliez (fille de Patrick) : 3, résidence des Mottes à Froyennes (près de Néchin)
      – Sonia Mulliez (fille de Patrick) : 90, rue Reine Astrid à Néchin
      – Mulliez Jean : 80, rue Reine Astrid à Néchin
      0 euro d’impôts pour plus de 453 millions d’euros de revenus,
      – Mulliez Jean-Luc (fils de Jean) : 70, rue Reine Astrid à Néchin
      – Brigitte Motte : Mouvaux (près de la frontière belge) en France
      – Brigitte Mulliez, Gaëtan Mulliez et Fanny Mulliez : Le Vésinet en France
      – Sylvie Menet : 24/A, rue d’Estafflers à Templeuve (près de Néchin)
      – Mariette Mulliez : 64, rue des Saules à Néchin
      – Gonzague Mulliez : 45, rue des Combattants à Néchin
      – Michel Leclercq : 14 bis, rue d’Estafflers à Templeuve
      – Mathieu Leclercq : 718, Chaussée de Lille à Marquain (près de Tournai)
      En France
      – Gérard mulliez : 22, Hameau de la Vacquerie à Croix
      – Maxime mulliez 10 chemin de la Vacquerie à Croix.
      – Bernadette mulliez 16 chemin de la Vacquerie à Croix
      – Vianey Mulliez - 9 bis, rue du Comte de Montalembert à Villeneuve d’Ascq

  • Balade à Saint Christophe ce Samedi matin. Tourcoing
    C’est jour de marché à Tourcoing, la bonne ville de Monsieur Darmanin.
    Plutôt clairsemé, le marché, peu de commerçants, peu de clients,

    Devant l’entrée secondaire d’Auchan Saint Christophe, 6 à 7 gilets jaunes, sur le trottoir.
    Portes fermées, rideau de fer fermé.

    Devant l’entrée principale, UN gilet jaune.
    Quelques rares clientes.
    les portes sont fermées.
    Les clients sont séquestrés à l’intérieur, personne ne peut sortir.

    Quelques minutes plus tard, arrivée d’une vingtaine de gilets jaunes, ou rouges, de la CGT de Tourcoing.
    Les portes restent fermées.

    Personne ne bloque quoi que ce soit.

    Une jeune femme téléphone au magasin afin de leur demander de pouvoir entrer, puisque rien n’est bloqué, tout est calme.
    Le magasin lui dit de rester dehors.
    Elle voulait acheter des calendriers de l’Avent pour ses filles. Elles est en soit disant stage de formation à 600 euros par mois, mais en fait, tout simplement dit, elle travaille gratuitement.

    Le carillon de Tourcoing se fait entendre.
    Le marché de la place de Tourcoing est toujours aussi triste, nuages, pluie fine.

    Apparition des vigiles du magasin.
    Ils entrouvrent une porte.
    « Libérez les clients » scandent en coeur les manifestants.
    les vigiles sont terrorisés. Les manifestants s’approchent, ainsi qu’un handicapé en chaise roulante.
    Un vigile sort une bombe lacrymogène et arrose un de ses collègues, ainsi qu’un syndicaliste.
    Fermeture de la porte.

    Un bon cinq minutes plus tard, apparition de 6/7 policiers en uniforme.
    Tout reste calme, puisque les gilets sont loin de la porte.

    Dix minutes plus tard, dix minutes toujours aussi calmes plus tard.
    La porte d’Auchan Saint-Christophe s’entrouvre et les clients sont enfin autorisés à sortir, un par un entre les silhouettes des grands costaux de la sécurité. Ils ont l’air terrorisés.
    Je me demande par quoi.

    Pendant que les clients sortent, un handicapé en chaise roulante tente de forcer l’entrée.
    Il est repoussé par les vigiles, des gilets jaunes lui disent gentiment de se calmer.
    Il frappe un gilet jaune.

    La police se dérange, l’handicapé en chaise roulante frappe un policier sur l’épaule.
    Finalement, les forces de l’ordre arrivent à le faire dégager.

    Les clientes et les clients continuent de sortir.
    Un défilé de pauvreté, c’est ça Tourcoing, la bonne ville de Monsieur Darmanin.
    Le tiers monde, la plus grande partie de Tourcoing.

    Fermeture des portes d’Auchan City Tourcoing, le rideau de fer descend.
    Les chiffres ne vont pas être trés bon, ce Samedi, à Auchan Saint Christophe.
    La direction semble terrorisée, tétanisée.
    Probablement des remords sur ce qu’ils ont fait.

    Entre temps, quelques gilets jaunes sont partis sur Auchan Roncq.
    Violente réaction des CRS là bas, matraques, gaz lacrymogènes. . . . . Faudrait pas déconner, faut laisser les pousseurs et les pousseuses de caddies préparer la fête pour l’anniversaire de la naissance du petit jésus, qui est amour.
    Ceci dit aucun blocage dur n’est prévu, afin de laisser les banques alimentaires faire des réserves.

    Cet après midi, ce sera aux commerces du centre de Lille de baisser leur rideau de fer.

    Ce mardi 6 Décembre 2018 à 10h30, une minute de silence sera respectée au siège de Villeneuve d’Ascq, comme ils disent, en hommage aux mauvais résultats officiels d’Auchan Retail.

    #Giletsjaunes #Tourcoing #Auchan_City #Mulliez

  • « Gilets jaunes » : des conséquences économiques déjà lourdes en région Wladimir Garcin-Berson - 26 Novembre 2018 - Le Figaro Economie
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/11/26/20002-20181126ARTFIG00167-gilets-jaunes-des-consequences-economiques-deja-l

    FOCUS - Alors qu’une réunion se tient ce lundi à Bercy pour dresser un état des lieux des conséquences du mouvement sur l’activité des entreprises, les territoires tirent la sonnette d’alarme.

    Réunion au sommet : ce lundi, une quinzaine de fédérations professionnelles sont réunies à Bercy pour une « première évaluation des conséquences économiques du mouvement des gilets jaunes sur l’ensemble des territoires », ainsi que pour « convenir de mesures d’accompagnement pour les professionnels ». Car les effets sont d’ores et déjà remarquables : à l’échelle nationale, l’institut Nielsen a par exemple estimé que la grande distribution avait vu ses pertes se creuser tout au long de la semaine dernière, de -35% samedi à -32% lundi, -13% mardi et -5% mercredi.

    À l’échelle locale, un grand nombre d’institutions ont fait remonter les inquiétudes des entreprises et des professionnels qui souffrent des blocages et autres barrages filtrants. Ce sont ces échelons, aux préoccupations de plus en plus marquées, que le gouvernement devra rassurer.

    Dans l’Hérault
    La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Hérault a mené une étude entre le 19 et le 21 novembre auprès des commerçants. Publiée jeudi, elle note un effet massif de la mobilisation : en comparaison avec une période « normale », les 300 commerçants ont pointé une « baisse moyenne de fréquentation de 60% » ainsi que de chiffre d’affaires « de 55% ». Près des trois quarts des personnes interrogées ont constaté un ralentissement de leur activité, et celui-ci s’étend sur l’ensemble du territoire, touchant les centres-villes comme les zones rurales, les centres commerciaux ou les commerces de proximité des petits villages.

    Et la Chambre de citer l’exemple de six magasins Intersport du département : leur dirigeant, Patrick Hanot, déplore une « perte de 40% de chiffre d’affaires » depuis le samedi 17. « L’impact économique négatif est hélas bien réel et important », souligne le communiqué. Le même jour, le président de la Chambre, André Deljarry, a dénoncé le blocage d’une plateforme logistique alimentaire du groupe Intermarché, à Villeneuve-les-Béziers et a mis en garde contre les « conséquences » des actions « à l’opposé des fondements initiaux du mouvement ». Le dirigeant a exprimé son souhait de voir « la population et l’économie locale » retrouver de la « sérénité ».

    Dans le Bordelais
    La CCI Bordeaux Gironde a aussi appelé à une « sortie rapide du conflit » : pour son président, Patrick Seguin, les blocages pénalisent « fortement » les entreprises, en particulier à la veille des fêtes. Tout en disant comprendre « cette colère », il explique rester soucieux « de ne pas amplifier le conflit » et compte sur sa résolution le plus rapidement possible. Contactée par nos soins, la Chambre ne dispose pas encore d’éléments chiffrés permettant d’estimer l’impact de la mobilisation. Pour autant, les remontées dont elle dispose font état d’une perte de chiffre d’affaires de « 20 à 30% ». Elle cite également l’exemple du festival Bordeaux S.O Good, organisé le week-end du 17, et qui a vu sa fréquentation baisser de plus de 20%, une évolution que la Chambre impute en partie aux mobilisations organisées au même moment.
    La situation dans cette zone est d’autant plus préoccupante que l’économie locale souffrait déjà d’une perte de vitesse marquée : l’activité girondine a enregistré, au troisième trimestre, un « ralentissement » de son chiffre d’affaires, son carnet de commandes, ses marges commerciales ainsi que de ses investissements. Les professionnels locaux comptent donc d’autant plus sur cette période de fin d’année.

    À la Réunion
    Exemple le plus emblématique, l’économie de la Réunion a été mise à l’arrêt par les mobilisations qui continuent aujourd’hui encore. Cité par nos confrères du Monde, le président de la Chambre de commerce locale, Ibrahim Patel, déplore une perte de chiffre d’affaires de « 500 millions d’euros » dans le commerce depuis le 17. Il souligne également les difficultés rencontrées par les salariés pour se rendre à leur lieu de travail et estime que les exportations ont perdu « 10 millions d’euros » depuis une semaine.

    Devant les mobilisations, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé qu’elle se rendrait sur l’île ce mercredi pour annoncer des mesures visant à calmer la colère populaire. De nouvelles annonces sur l’emploi et le coût de la vie sont attendues, au lendemain du gel de la hausse des taxes sur les carburants. Dès le début du mouvement des « gilets jaunes », le 19, la CCI demandait à l’État de « déclarer l’île en zone de catastrophe économique », expliquant qu’elle était « paralysée économiquement ».

    Dans le Gard
    Dans le Gard, la Chambre de commerce s’est dite « fortement sollicitée » par les professionnels inquiets devant l’ampleur des blocages. Une adresse mail spécifique blocages@gard.cci.fr a été créée pour les « aider à traverser au mieux cette crise ». La CCI a également adressé un communiqué estimant que la démarche des gilets jaunes est « contre-productive » : « ce qui se produit depuis samedi n’est pas tolérable », développe-t-elle, en regrettant notamment les « dégradations commises à l’encontre de certaines entreprises ».

    Dans les zones rurales
    Plusieurs départements ont souligné l’impact important des mouvements sur leur économie. Dès le 9 novembre, l’Allier s’inquiétait par exemple de « l’impact de la hausse du prix des carburants » sur les entreprises de la zone, et estimait qu’il fallait éviter de « pénaliser plus l’économie de proximité et des territoires déjà frappés par un vieillissement de la population, la désertification et un fort taux de chômage ».

    Dans le Tarn, le préfet, Jean-Michel Mougard, a appelé la semaine dernière au « rétablissement de la libre circulation », plaidant pour un arrêt des rassemblements qui « perturbent le bon fonctionnement » des entreprises : les manifestants, ajoute-t-il, doivent garder en tête les « conséquences » de leurs actions « sur l’activité économique, le cas échéant sur l’emploi des Tarnais ».

    En Ardèche, la CCI a également transmis la « très grande préoccupation des chefs d’entreprise » : « les ventes en ligne explosent et les commerces du territoire souffrent. Évitons d’affaiblir un peu plus le commerce de proximité, en centre-ville ou en périphérie », implore son président, Jean-Paul Poulet, qui conseille aux « gilets jaunes » de se concentrer sur des actions évitant de « se mettre à dos les personnes qui souhaitent circuler et travailler ».

    #France #Giletsjaunes #Bercy économie #inquiétude #CCI

  • Haut de France Blocages Un week-end commercial de fièvre jaune
    http://www.lavoixdunord.fr/494289/article/2018-11-23/un-week-end-commercial-de-fievre-jaune

    Alors qu’une grande manifestation est prévue à Paris et une autre à Lille, le mouvement des Gilets jaunes devrait être à l’origine de blocages dans plusieurs centres commerciaux du Nord et du Pas-de-Calais. À méditer avant de prendre la route.


    La situation s’annonce clairement tendue ce samedi aux abords de nombreux grands magasins du Nord-Pas-de-Calais. Les représentants régionaux de la grande distribution ont été reçus ce jeudi par le préfet de Région. Message de la préfecture : les centres commerciaux seront la priorité des forces de l’ordre ce week-end. Le point sur les prévisions de blocages à Auchan, Leclerc et Carrefour, les trois enseignes les plus concernées avec les zones commerciales dont elles sont les cœurs.

    #Auchan
    Deux points durs à envisager ce samedi pour l’enseigne qui ouvrira l’ensemble de ses magasins : à Englos avec peut-être une opération escargot dans la zone. Et Louvroil qui risque une fois de plus de regrouper le plus grand nombre de Gilets jaunes.

    La plupart des autres magasins sont concernés. Une marche collective déclarée en préfecture est annoncée depuis la mairie de Tourcoing (8h) jusqu’à Auchan Roncq. Des rendez-vous sont fixés en matinée à l’entrée nord d’Arras et sur le parking d’Auchan pour des départs groupés vers Paris. D’autres Gilets jaunes resteraient sur place, mais sans bloquer la circulation mais en menant de possibles actions dans les zones commerciales (occupation de parkings, remplissage de chariots laissés ensuite à l’abandon...). À Villeneuve d’Ascq (V2), aucune certitude mais seraient envisagés des remplissages de chariots ensuite abandonnés dans le magasin.

    Des manifestants convergeront sans doute vers les magasins de Sin-le-Noble, Boulogne-sur-Mer, Grande-Synthe, Noyelles-Godault et Hazebrouck.

    #Leclerc
    L’enseigne serait particulièrement touchée par les blocages d’entrepôts. Des Gilets jaunes sont attendus pour des barrages filtrants vers plusieurs magasins, dont Etaples, Bailleul ou Boulogne-sur-Mer.

    #Carrefour
    Une action des Gilets jaunes sur Calais-Cité Europe est annoncée sur les réseaux sociaux sans préciser le lieu et et l’heure. Un point de blocage est prévu à Landrecies au rond-point du magasin jusqu’à lundi 22 h, ainsi qu’à Liévin. Les Gilets jaunes qui ont décidé ce samedi matin à 8h30 de se rassembler au parking de Kinepolis Lomme pour converger vers Auchan Englos vont-ils également perturber le centre commercial Carrefour et Ikea à proximité du Kinepolis ? De la même manière, le magasin d’Euralille sera-t-il bloqué dans l’après-midi en marge de l’autre manifestation régionale déclarée en préfecture, celle de Lille ?

    À noter de sérieux problèmes d’approvisionnements, notamment dans les petites surfaces de proximité Carrefour à la suite des perturbations de circulation autour de la plateforme logistique Logidis de Vendin-le-Vieil qui approvisionne les magasins Carrefour de la région. Ces derniers ne seront pas livrés ce samedi.

    #GiletsJaunes #Black_Friday #Samedi_noir pour la #grande_distribution

  • Pétain, la vie d’un salaud et la persistance des ordures. Jacques-Marie Bourget - 10 Novembre 2018 - Le blog de Jacques-Marie Bourget
    https://blogs.mediapart.fr/jacques-marie-bourget/blog/101118/petain-la-vie-dun-salaud-et-la-persistance-des-ordures
    et https://www.legrandsoir.info/petain-la-vie-d-un-salaud-la-persistance-des-ordures.html

    Pétain grand chef de guerre à Verdun : faux. Pétain complotant contre la République dès 1935 : vrai. Pétain complice des banques des financiers, des industriels pour que nous ayons Hitler plutôt sue le Front Populaire : vrai. C’est vrai que ça méritait un éloge.

    J’aime beaucoup le Président Macron. Dans cette période où l’on doit chaque soir passer la balayette sous son lit afin de débusquer le terroriste qui doit s’y cacher, avec lui on rigole. Macron c’est, recyclé, le vieux slogan publicitaire d’un grand magasin : « A tout instant il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette ». Cette fois le Président a décidé de nous distraire avec Pétain. C’est inattendu, ça fait vieux monde... Mais tant pis. Après avoir fait la guerre aux Russes – par son émanation de RT France – il était logique qu’il louât le Maréchal ; que revoilà.


    Pour être juste, car le temps est au certifié, à l’exact, au vérifié, à l’équitable, remarquons que ce malheureux Macron est mal entouré. Autour de lui s’ébat une nuée de jeunes gens qui ne l’aident guère. Paresseux ? Non. Mais le hasard fait que tous ces biens diplômés n’avaient qu’un seul livre d’histoire, et qu’ils ont fini de le colorier. Benalla aurait pu être un rempart en rendant, par l’écran de ses larges épaules, le discours pétainiste inaudible. Mais Benalla, « l’épaule droite », nous manque, j’espère que les prud’hommes vont le réintégrer.

    Personne, au Palais, aucun vieux bouc intello, mariné dans le jus des archives, pour indiquer au Président l’emplacement des champs de mines. Et l’histoire de Pétain, son action, sa philosophie sont du TNT. Une bombe à retardement qu’il ne faut pas toucher, pas plus que le sarcophage de Tchernobyl. Réactiver le Maréchal ça pue, ça déchire, ça blesse, ça injurie, ça offense, ça ment, ça met plus de boue qu’une crue de l’Aude. En plus on se demande quelle raison peut-il y avoir de parler de ce sycophante ? Pourtant, sur le ton de l’ancien bon élève de troisième, certains prétendent : « Mais il y a deux bouts au cadavre. Le très au poil des poilus, puis l’horreur de Montoire et des lois anti juives ». Eh non. Le Pétain c’est comme le merlu oublié l’avant-veille sur la table : tout est à jeter. Et que le président de l’Assemblée se nomme Ferrand n’est pas un argument ultime pour louer le Maréchal.

    Il y a des lustres – et même des lampadaires, mon merveilleux ami Alain Riou journaliste à l’ancienne – c’est-à-dire ultramoderne – m’avait prêté un livre (qui m’a été ensuite volé) : « L’affaire Pétain », signé Cassius (j’ai appris plus tard que c’était là le pseudo du grand chercheur Henri Guillemin). Ce bouquin avait été publié en Suisse juste après la guerre. C’est dans ses pages que j’ai découvert l’envers d’une histoire qui n’était donc qu’un décor, du Potemkine. Celle qui a conduit la France à la catastrophe de 1940.

    La véritable histoire, celle qui n’a pas été écrite à l’encre d’Epinal, nous dit que la défaite est le résultat d’un lent complot. Son ordre de mission, secret, s’inscrivait dans les petits papiers du Comité des Forges et ceux de son outil armé, la Cagoule : « Mieux vaut Hitler que le Front populaire ». Pétain, dans ce putsch, devait être notre Hitler, notre Mussolini, notre Franco français. Le guide gaulois au sein de l’Europe nouvelle. Etonnant pour un petit pépère, héros en retraite, qui, nous a-t-on claironné- n’a accepté le pouvoir qu’en faisant « don de sa personne à la France », pour nous « préserver du pire ».

    J’ai ensuite potassé L’étrange défaite de Marc Bloch, un homme qui devrait être au Panthéon. Ou plutôt non. Puisqu’on y trouve maintenant un peu n’importe qui, au gré des livres lus à Emmanuel par sa grand-mère. Bloch fut historien, militant de la paix, torturé et assassiné par la Gestapo le 16 juin 1944.

    Le fil de ce complot pétainiste est contenu dans l’ouvrage de Bloch écrit en 1940 mais publié six années plus tard. L’intellectuel résistant a déjà percé le mystère de la défaite d’une France qui, en 1939, avait « la première armée du monde ». Et Bloch de nous expliquer avec calme comment l’élite bancaire et la haute bourgeoise ont livré le pays aux nazis : pourquoi le Maréchal était là.

    Le dernier clou dans le cercueil de cette histoire fausse comme un jeton, je l’ai planté en dévorant Le Choix de la défaite d’Annie Lacroix-Riz. Une femme à laquelle, en guise de pardon, Macron devrait envoyer une gerbe de fleurs. Les preuves sur Pétain étirant son crime sont, dans cette Bible, les notes secrètes, les rencontres cachées, les extraits de livres et de journaux, les télégrammes, les arrêtés et lois scélérats. En lisant Lacroix-Riz, en devenant intime avec les bourreaux, on éprouve la honte rétroactive du complice. On devient le secrétaire, le greffier du complot de Laval et Pétain. Puisque ces deux-là ne se sont pas découverts en 1940, puisqu’ils ont préparé leur coup de l’Etat Français bien avant la débâcle. Ainsi c’est un comploteur factieux, un assassin de la République qui a pris le pouvoir. Pas du tout un maréchal gâteux, à moustaches, qui aimait les fleurs les chiens et prendre les petites filles sur ses genoux.

    Maintenant, tordons le bâton de ce Pétain « héros de Verdun », qui a fait image d’Epinal dans la pensée du Président. En 1940, alors ministre des Colonies, Georges Mandel écrit : « C’est une erreur que de nommer Pétain au cabinet. Il était défaitiste durant la guerre. Je crois que nous allons vers un armistice. Sa présence en est une preuve ». Tiens, ça coûte pas cher et ça peut éviter des grosses bêtises, abonnons l’Elysée à la revue Historia. Elle n’est pas de niveau universitaire mais écrit souvent juste. L’an dernier le magazine historique publie, sous la signature de Jean-Yves Le Naour, docteur en histoire, un article très clair intitulé : « Pétain l’imposture de Verdun ». Voilà. Au printemps, au moment de préparer les cérémonies de novembre, il suffisait de demander à Benalla (qui était encore au staff) de traverser la rue et de se procurer Historia. Pardon, cher docteur Le Naour, si je cite votre texte à la hache, il s’agit donc de Verdun en1916 :

    « ...la situation qui se rétablit in extremis le 26 février ne doit rien à sa présence ni à ses ordres, mais au sacrifice des poilus, d’une part, et aux instructions du général de Castelnau... il multiplie les ordres : il y fait avancer le 20e corps, arrivé en renfort... le 26 février, l’offensive allemande est enrayée. Sans cette intervention énergique de Castelnau, la chute de la rive droite de la Meuse ...était inéluctable.

    La vérité...Pétain attrape mal et se réveille le 26 avec une toux vive, une pneumonie pour les uns, une bronchite pour d’autres. Quoi qu’il en soit, il est contraint de garder le lit... On est, en tout cas, très loin de la légende de l’homme qui, par son seul charisme, redonne confiance à la troupe.

    S’il est flatté par la presse, qui lui tresse des lauriers de papier, la raison est purement politique.

    Les politiques, exaspérés par Joffre, en ont assez du « grand-père » et rêvent de s’en débarrasser...Le rapport avec Pétain ? En autorisant les éloges sur le général chargé de la défense de Verdun, le gouvernement est tout simplement en train de préparer un successeur à Joffre... Le portrait de Pétain paraît en couleurs dans L’Illustration, puis en noir et blanc dans Le Miroir. Il s’attache en même temps les services des écrivains Henry Bordeaux et Louis Madeleine, ce qui démontre un sens aigu de la publicité. Passé du grade de colonel à celui de général d’armée en seulement deux ans, Pétain se sent pousser des ailes... La gloire de Pétain, qui apparaît en mars 1916, alors que la situation est toujours précaire, est donc une gloire fabriquée ».

    Bon, c’est quand même un historien, un chercheur, docteur des Universités, qui écrit ça. Et grand merci à lui. Même si c’est moins bien qu’Éric Zemmour, notre Michelet de BFM University. Je n’ai pas évoqué le sort immonde des « mutins », ces révoltés que Pétain a fait fusiller à la chaîne, pour l’exemple. On ne fait pas Verdun sans aller à rebrousse poilus.

    En 1925 ce héros au sourire si doux s’ennuie, et le Chemin des Dames épuise ses nuits. Pour mettre une claque à Lyautey, qui patine au nord du Maroc dans la guerre du Rif, on nomme Pétain à sa place. L’idole accepte, ce qui entraine la démission de son aide de camp, le colonel De Gaulle. Le Rif et ses bougnoules sont un double bonheur pour le Maréchal. La mano en la mano avec son compère fasciste, l’espagnol Antonio Primo de Ribera qui participe au carnage maghrébin pour le compte de Franco, Pétain et son frère d’armes utilisent des armes chimiques. En 1926 les pauvres rifains sont anéantis, Pétain a enfin gagné une guerre. « Chimie, vous avez dit chimie ? », heureusement que Macron n’a jamais appris ça... Il aurait été foutu de donner l’ordre à nos frégates d’aller, à l’Ile d’Yeu, bombarder la tombe du Maréchal.
Eloigné du rififi, le héros s’ennuie. Ses collègues maréchaux qui voient autour d’eux monter en pouvoir trop de rastaquouères plutôt rouges, proposent à Pétain de s’allier dans un projet de putsch. Peu soucieux de mettre son statut et sa statue en danger, il fait le sourd, ce qui est de son âge. Bénéfice, il apparait aux hommes politiques comme un « républicain ». Si bien qu’en 1934 il est adoubé dans le gouvernement Doumergue comme ministre de la Guerre. A partir de cet instant il prépare la victoire de l’Allemagne. Il réduit d’un tiers les crédits alloués à la Défense, refuse la solution d’armée blindée proposée par De Gaulle. Ce choix est politiquement trop dangereux car il implique le recrutement de 40 000 mécaniciens a priori catalogués comme de la graine « rouge ». Après l’assassinat de Louis Barthou, qui prêche la nécessité vitale de signer une alliance avec l’URSS, c’est Pétain qui impose son compère Laval. Alors, le Maréchal n’a plus aucun ennemi. Ni à droite ni à l’extrême droite. Il a aussi appui de ses amis synarques et son Laval en Sancho Pança : la fusée de l’Etat Français est sur sa rampe. Face à ces perspectives heureuses le patronat offre au Maréchal une très jolie villa à Villeneuve Loubet.

    Les émeutes fascistes de 1934 ont, dans leur musette, le bâton de ce maréchal déjà prêt à l’offrande de lui-même. Ça ne marche pas et, retour du maudit bâton, voilà le Front populaire avec ses rouges de rouge et le « juif » Blum au gouvernement. Désormais militer aux côtés des nazis, des fascistes, c’est sauver la France de sa racaille cosmopolite. Lors de son court passage comme ambassadeur de France à Madrid, Pétain a toutes les facilités pour pactiser avec les nazis, qui sont là, et les sbires de Mussolini qui sont là aussi. Dans les journaux, le Maréchal continue sa péroraison entamée en 1936 « La France est un bateau sans gouvernail ni pilote ». Il avance, lui et ses sponsors, les banques, les « 200 familles », ceux que l’existence de l’impôt indigne.

    Le reste ? C’est un tout plus connu. En juin 1940 le croupion d’un Parlement de lâches vote les pleins pouvoirs à Pétain. La milice, les rafles, les tortures, les tueries, la trahison, l’indignité forment un quotidien qui est son essence et son existence. Entre deux siestes, il rectifie de sa petite main blanche le projet de « Statut des juifs ». Qu’il rature afin de rendre encore plus grand le crime. Le 24 octobre 1940, à Montoire, en serrant la main d’Hitler il signe le pacte de leur association de criminels.

    En résumé, voilà le monument inhumain, l’homme sans qualités qu’Emmanuel Macron a célébré lors des hommages de Verdun. C’est une faute d’attention. Et un bégaiement : François Mitterrand s’est fait décorer de la Francique par Pétain, et par inadvertance.

    Jacques-Marie BOURGET

    #petain #manu #emmanuel_macron #sycophante #Henri_Guillemin #europe #hitler #mussolini #franco #Marc_Bloch #élites #annie_lacroix-riz #laval #verdun #imposture général_de_Castelnau #Joffre #Front_populaire #Parlement #juifs #françois_mitterrand

  • Amiante : un lycée mobilisé contre le déni - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/11/amiante-un-lycee-mobilise-contre-le-deni_1684755

    Au groupe Georges-Brassens, en banlieue parisienne, les professeurs exercent leur droit de retrait depuis une semaine. Une manifestation nationale est prévue ce vendredi.

    En temps normal, il est discret. « Une petite souris », disent les collègues. Consciencieux comme les scientifiques de son espèce (prof de physique-chimie) et réservé comme tout fonctionnaire dès qu’il s’agit de mettre en cause sa hiérarchie. Pas du style à s’enflammer devant un journaliste. Mercredi, à 8 heures, nous avons vu tout l’inverse. Cédric (1) s’est avancé, la colère contenue mais glacée : « La circulaire de juillet 2018 prévoit un droit d’alerte pour les fonctionnaires en cas de danger grave et imminent et de risque irréversible. Je considère que c’est le cas, la santé de mes élèves est menacée. » Ses mains tremblent, il parle fort. Il faut dire aussi que toutes les deux minutes, un avion passe si bas qu’il faut élever la voix pour s’entendre. La route qui borde l’établissement n’arrange rien.

    Bienvenue dans la cité scolaire Georges-Brassens, à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne). Le cadre est idyllique : dans un couloir aérien d’Orly, l’établissement jouxte une déchetterie et une zone industrielle très fréquentée par les camions. Dans les parages, il y a aussi un dépôt pétrolier, classé Seveso. Les bâtiments ont été construits dans les années 60, sur une sablière… un sol instable, qui s’affaisse par endroits. « Nous avons toujours eu des problèmes de toutes sortes ici, l’histoire de l’amiante est venue s’y ajouter », résume Laurence, prof de SVT à Brassens depuis vingt-neuf ans.

    Preuves à revendre

    L’émotion est forte. Quasiment toute la salle des profs est devant les grilles du lycée, refusant en bloc de rejoindre les classes. Ils exercent leur droit de retrait depuis une semaine, estimant que leur santé et celle de leurs élèves étaient menacées par la présence d’amiante dans les plafonds de l’établissement « en mauvais état et encore plus fragilisé depuis l’incendie et l’inondation du 29 septembre », poursuit Cédric. Le matin de notre venue, l’équipe avait reçu une injonction du recteur pour qu’ils rejoignent fissa leurs postes. « Au vu des dernières analyses qui nous sont parvenues par la région - qui a la charge des bâtiments, j’insiste -, il n’y a pas de danger imminent. Donc le droit de retrait n’est pas valable », justifie l’académie de Créteil. Sauf que les 70 enseignants ont l’intime conviction du contraire. Et des preuves à revendre.

    « Nous ne prétendons pas que l’amiante tombe en permanence du plafond, encore heureux ! Mais, avec le vieillissement du bâti, elle peut tomber n’importe quand. Et il suffit d’une fois, on sait que l’amiante peut contaminer quelle que soit la durée d’exposition », déplore un ancien professeur qui a quitté l’établissement l’an dernier « sur les rotules ».

    Alain Bobbio, secrétaire général de l’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva), acquiesce. Il est de plus en plus sollicité par des professeurs et parents d’élèves : « Il y a un vrai problème d’amiante dans les écoles de ce pays, largement sous-estimé et méconnu. Le danger n’est pas derrière nous. Bien au contraire. Il s’aggrave avec le temps, à mesure que les bâtiments vieillissent. »

    L’Andeva organise une manifestation nationale ce vendredi pour alerter l’opinion sur la présence d’amiante dans les écoles, et « qu’enfin, les responsables agissent ». Trop souvent, dit Alain Bobbio, les autorités sont dans le déni. A commencer par les collectivités territoriales qui ont la charge de la construction et l’entretien des établissements scolaires. A l’écouter, elles préfèrent parfois fermer les yeux comme si le problème n’existait pas car, vu son ampleur, elles ne savent comment s’y atteler. Le cas du lycée Brassens à Villeneuve-le-Roi en est, pour lui, la parfaite illustration.

    Devant les grilles, les profs empilent les épisodes dans le désordre, alignent les termes techniques. On cause « flocages », « score », « fibres », « cancérogénicité sans seuil »… « Nous n’avons pas eu d’autres choix que de devenir des experts scientifiques en amiante, justifie Cyril, jeune professeur de lettres. C’est compliqué pour nous de remettre en cause notre hiérarchie, mais à partir du moment où le doute s’installe… » Cécile, prof de lettres, le coupe. « Il ne s’agit pas d’un combat politique ou syndical. Là, il est question de santé publique. Je ne ferais pas entrer mes filles dans ce bâtiment, donc je ne fais pas entrer les élèves. C’est aussi simple que ça. » Tous parlent de « responsabilité morale ». Et ce sentiment d’être abandonnés par leur institution, comme si elle ne prenait pas la mesure de ce qui est en train de se jouer.

    Mousse blanche

    Leur combat remonte au 23 novembre 2017. Ce jour-là, une collègue découvre dans sa classe une sorte de mousse blanche au sol, visiblement tombée du plafond. Elle a le réflexe d’avertir sa proviseure, et un professeur en lutte à l’époque contre la ventilation défectueuse. Lui comprend tout de suite. Il suspecte la présence d’amiante, cette fibre 400 fois plus fine qu’un cheveu et très cancérogène. Ce matériau isolant, interdit dans les constructions depuis 1997, était largement utilisé avant cette date. La proviseure enclenche la procédure de mise en sécurité, les autorités sont prévenues, la salle fermée par précaution. Le 1er décembre, un employé de la société Innax, envoyé par la région Ile-de-France, pénètre dans la salle pour effectuer des prélèvements de flocages et constate « un taux de 11,4 fibres d’amiante par litre d’air, très supérieur à la norme de 5 fibres par litre d’air ». Les jours passent. L’équipe continue de faire cours dans les salles d’à côté, les agents d’entretien lavent les sols. « Le 15 décembre, notre proviseure reçoit un coup de fil : une équipe spécialisée dans le désamiantage est dépêchée pour enlever les ordinateurs de la salle, car ils sont contaminés… voilà comment on a appris officiellement la présence d’amiante », raconte un enseignant.

    Les professeurs entrent alors dans une lutte ouverte. Ils perdent confiance dans les autorités et entreprennent de farfouiller dans les caves du lycée, à la recherche des archives. Bingo ! La présence d’amiante apparaît dans des documents écrits dès 1987, dans une lettre d’une association de parents : « Le danger augmente à mesure que les plafonds se dégradent. Faudra-t-il alerter la presse et organiser une journée portes ouvertes ? » Cette lettre figure dans l’enquête du CHSCT académique transmise à la région et à l’éducation nationale, et que Libération a pu consulter. A l’époque, face à la mobilisation des parents, les plafonds avaient été recouverts d’une couche pour isoler l’amiante - « Les remplacer coûtait plus cher… le problème, c’est qu’avec le temps, cette deuxième couche s’est à son tour détériorée », précise l’association Andeva qui aide les enseignants dans leur lutte. Sylvette, professeure d’arts plastiques au lycée depuis 1991 : « Pendant des années, à chaque fois qu’on posait la question, les autorités nous répondaient dans les yeux : "Non, il n’y a pas d’amiante". Ils nous soutenaient que c’était une légende urbaine ! Mes élèves manipulaient les dalles du plafond pour y suspendre leurs travaux… je le porte sur la conscience, je ne leur pardonnerai jamais. »

    Contre-expertises

    Dans toute cette histoire, le décalage est saisissant entre l’angoisse et la colère du corps enseignant et le discours calme et rassurant des autorités, pourtant adeptes du principe de précaution, a fortiori quand il est question de santé et d’enfants. Après l’épisode du 23 novembre 2017 et les six semaines de droit de retrait exercé par les professeurs, la région a diligenté des expertises et contre-expertises, par plusieurs sociétés. « Toutes les analyses montrent que la qualité de l’air est normale. Il n’y a pas de dissimulation, d’aucune façon », insiste encore aujourd’hui la région, ne niant pas la présence d’amiante dans les plafonds. Et celle réalisée par Innax, avec un taux deux fois supérieur ? « Cela reste un mystère », admet-on du côté de l’académie. La salle où les taux ont été mesurés est néanmoins toujours fermée. « Nous avons mis en place le protocole requis », reprend la région. Un technicien vient chaque semaine avec des « pompes à air » (pour prélever des échantillons en vue d’analyses) dans certaines classes. Et la région de tacler les anciens élus d’Ile-de-France : « Le lycée Brassens est symptomatique de l’état dans lequel l’ancienne majorité a laissé les lycées franciliens. Un tiers d’entre eux sont vétustes. Nous avons engagé un plan exceptionnel de 5 milliards d’euros entre 2017 et 2027. » Les travaux de reconstruction de Brassens, promis depuis des lustres, doivent débuter prochainement. Des préfabriqués sont en train d’être installés à l’arrière du lycée, le déménagement est prévu début novembre. « Il n’y aura plus de problème, il va être démoli et reconstruit. »

    Braham, jeune prof de philo, parle bas. Son père a un cancer à cause de l’amiante. Pour lui, « jamais une telle situation ne se serait passée dans une banlieue chic. Ils auraient agi. »

    (1) Nous avons choisi de ne pas mentionner le nom de famille des professeurs.
    Marie Piquemal Photos Stéphane Remael

    #amiante #quartiers_populaires #discriminations #santé #droit_de_retrait #école #éducation

  • Picwic annonce la fermeture de 5 de ses magasins EM - 5 Septembre 2018 - France3 Région
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/picwic-annonce-fermeture-5-ses-magasins-1535906.html

    L’enseigne nordiste spécialisée dans la vente de jeux et jouets ferme 20% de ses magasins.

    Picwic Englos et sa fameuse entrée en forme de chapeau de magicien, c’est fini ! Le magasin de jeux et jouets très connu dans la région et implanté dans la zone commerciale d’Englos-lès-Géants depuis 1977 va fermer ses portes prochainement. L’annonce a été faite ce mardi en comité d’entreprise.

    Une fermeture à haute portée symbolique. Ce magasin, qui a fêté ses 40 ans l’an dernier, était le premier de l’enseigne. Celui qui a inauguré le concept créé par Stéphane Mulliez (décédé en juin 2017), de la famille des fondateurs d’Auchan. Depuis, le groupe dont le siège est à Villeneuve d’Ascq, a grandi avant de connaître une période difficile dans les années 90. Aujourd’hui, il compte 25 magasins, https://www.paris-normandie.fr/breves/normandie/au-havre-ouverture-du-25eme-magasin-picwic-au-centre-commercial-de-l dont 9 dans le Nord Pas-de-Calais et emploie 455 personnes.


     
    Le secteur du jouet en crise
    Le magasin d’Englos n’est pas le seul concerné par une fermeture prochaine : Sainte-Geneviève-des-Bois, Rennes, Gennevilliers et Sarcelles vont également arrêter leur activité. Des magasins qui n’étaient plus rentables. 48 emplois vont être supprimés, avec proposition de reclassement en interne.

    L’entreprise parle d’un plan d’un plan de transformation sur un marché du jouet en crise (Toys r’ us et La Grande Récré sont en grande difficulté en France) et en profonde mutation à cause de la concurrence d’Internet. « Les difficultés du marché du jouet s’expliquent à la fois par l’évolution des comportements d’achat et par le fait qu’il y a aujourd’hui des attentes non satisfaites, explique aux Echos Nathalie Peron-Lecors, directrice générale de Picwic. D’une part on a oublié que l’enfant était là pour jouer et d’autre part que les parents sont de plus en plus attachés à leur épanouissement ». Elle évoque quelques piste d’évolution : augmentation des démonstrations de jeu en magasin, développement des ateliers pédagogiques, sélection plus qualitative des produits et multiplication des casiers-consignes automatiques de retrait devant les magasins.

    #mulliez #englos #Sainte-Geneviève-des-Bois #Rennes #Gennevilliers #Sarcelles #centre_commercial #enfants #jouets #sexisme #jouet #exploitation #grande_distribution #économie #commerce

  • Pour ceux qui sont mutilés par des flashball. Un conseil juridique. | Face aux armes de la police
    https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2018/07/20/pour-ceux-qui-sont-mutiles-par-des-flashball-un-co

    Ces derniers jours les mutilations aux flashball/LBD se sont multipliées sur fond de victoire de l’équipe de France. A Lyon, Grenoble et aussi à Villeneuve-la-Garenne pour les affaires qui sont relayées dans la presse. Dans les trois cas nous apprenons qu’une plainte a été déposée.
    Il y a quelques semaines trois policiers étaient acquittés après avoir blessé une mère de famille avec une grenade à Villemomble en 2013.

    Nous tentons de faire parvenir ce message aux personnes blessées. Merci de leur faire suivre l’info si vous les connaissez, ou de faire circuler.

    #flashball #maintien_de_l'ordre #police « #armes_non_létales » #blessés_par_la_police #droit #défense_militante #tribunal_administratif

    • Pour commencer, les plages en ville, si tu as la possibilité, c’est à fuir : Palavas, Carnon, et même la Grande Motte, c’est exactement tout ce que je déteste à la plage. La prochaine serviette est à deux mètres, il y a des niards qui courent partout, il y a tellement de monde qu’en gros, tu as pas mal de chances pour ne même pas avoir la vue sur l’eau depuis le sable… et les basses de la techno d’ambiance du restaurant de plage derrière toi qui achèvent de te gâcher le plaisir… et, évidemment, l’ambiance hyper-commerciale avec sa collection de glaces italiennes et de restaurants authentiques juste au bord de la plage.

    • Un moindre mal : le très long lido qui sépare Carnon et la Grande Motte, intitulé le petit Travers et le grand Travers.

      Très beau sable, les plages sont aménagées (douches, WC… - ce qui est assez nécessaire avec de jeunes enfants). Paillotes à intervalle régulier (perso j’ai horreur, mais bon).

      À part les paillotes, rigoureusement aucune construction sur le littoral, et comme c’est surtout accessible en voiture, il y a nettement moins de monde que dans Palavas, Carnon ou la Grande Motte.

      Et pour ceux qui aiment les bêtes plus que mes enfants, quelques entrées de plage où les chiens sont autorisés.

    • Je note, mais je ne connais pas encore : une immense plage de sable fin, dont je lis partout que c’est magnifique, c’est la Plage de l’Espiguette. C’est assez loin à l’est de Montpellier, à l’entrée de la Camargue (et comme nous on est dans l’ouest de Montpellier, c’est pas vraiment la porte à côté).

      De ce que je lis, c’est relativement sauvage, parce qu’il faut beaucoup marcher avant d’arriver à la mer (donc chouette dans l’absolu, mais plus difficile avec de jeunes enfants).

      Si j’ai bien lu : il y a une zone naturiste. (Et possiblement de l’échangisme dans les dunes, mais c’est pas trop documenté sur le site de la mairie.)

    • Un bon compromis familial (relativement accessible, douches, WC…), c’est la plage de Maguelone, en face de la cathédrale.

      Le sable est assez grossier, avec des coquillages et des galets, on arrive à poser la serviette sans être trop les uns sur les autres, la pente dans l’eau est très douce, on peut donc marcher très loin avant de se noyer.

      Et donc : paysage magnifique (avec dans le dos : vue sur la cathédrale, les étangs, le Pic Saint-Loup…), aucunes constructions, pas de zicmu, moins de monde… Accès à pied ou à vélo par Palavas, ou bien en voiture par le parking à l’extrémité de Palavas, ou derrière la cathédrale via Villeneuve-lès-Maguelone (5 euros, pfff, quelle que soit la durée), puis petit train gratuit tous les 15-20 minutes.

      Apparemment, jusqu’à il y a quelques années, c’était une plage « mixte » (maillot optionnel), mais désormais c’est « tenue correcte exigée » par arrêté municipal.

      Actuellement il y a un food-truck pour manger, et au poste de secours il y a des toilettes où on peut remplir sa bouteille d’eau.

    • Carrément magique : le long lido entre Palavas et Frontignan, totalement sauvage. Depuis Frontignan, c’est la plage des Aresquiers, et depuis Palavas c’est la partie non surveillée de la plage de Maguelone. C’est une fine bande de plage entre la mer et l’Étang de Vic, sur plusieurs kilomètres, il n’y a rigoureusement aucune construction, et c’est absolument superbe. La différence avec les Travers, c’est que c’est totalement inaccessible en voiture, et non surveillé.

      Plage connue, historiquement, pour sa tolérance (il y a plusieurs études sociologiques à son sujet – si je te le dis…), des hippies aux naturistes en passant par les gays. Il est facile de poser sa serviette à plus de 100 mètres de la prochaine serviette, autant dire que tu es carrément tranquille (évidemment, c’est toujours plus difficile pour les femmes seules, qui préfèrent se rapprocher des zones plus peuplées).

      C’est pas vraiment familial parce que c’est pas très facile d’accès (il faut beaucoup marcher), il n’y a aucun service de plage (pas de douches, pas de WC, pas de surveillance…). Et le maillot est optionnel (plus ou moins obligatoire à divers endroits, tels que le centre de voile, et le spot de kite-surf).

      Accès depuis les parkings payants (puis petit train) de Maguelone et Palavas. À Frontignan, possibilité (tôt le matin) de se garer gratuitement au niveau du pont des Aresquiers (mais c’est très très vite blindé). Le chemin le long du canal du Rhône à Sète n’est plus accessible aux voitures, et on ne peut plus s’y garer.

      Regarde-moi ça : 18h40, mon vélo et personne à proximité. En continuant un peu plus loin avec le vélo, j’ai fait un bon kilomètre sans croiser personne.

    • Pour venir depuis Montpellier en vélo :
      – prendre (avec le vélo) le tramway, ligne 3, jusqu’à Lattes Centre.
      – de là, prendre le chemin piétos-vélos qui longe le Méjean puis l’étang de Pérols (six ou sept kilomètres, tout plats), de Lattes à Palavas ;
      – arrivé à Palavas, si on continue tout droit, on peut aller à la plage au centre de Palavas (c’est horrible, et je ne vois pas quoi faire du vélo…) ;
      – en fait, à l’entrée de Palavas, descendre à droite après le pont, au niveau croisement entre le Lez et le canal, et prendre la voie des 4 Canaux, puis le chemin de halage du canal du Rhône à Sète. Là c’est magique.

      Le hic : le chemin de halage est officiellement fermé au public, parce que travaux – mais on peut passer. En gros, il y a 300 mètres au milieu du chemin de halage où il faut descendre du vélo et marcher pour éviter de la vase sur le chemin (pourquoi ils laissent ça comme ça, alors que ce serait pas bien difficile de stabliser un chemin pour les vélos…).
      – et on arrive derrière la cathédrale de Maguelone. De là, direction la plage de Maguelone, et on n’a pas croisé une voiture.

      À priori, si on poursuit le long du canal après Maguelone, on peut pousser jusqu’aux Aresquiers, mais j’ai pas encore tenté le coup.

    • Une grosse demi-heure à l’Ouest de Montpellier, le Pont du Diable. Belle plage, on se baigne dans l’eau douce de l’Hérault, et on peut sauter depuis les rochers (hum…).

      Plage très appréciée des locaux : parce qu’on n’y croise pas les plagistes de Palavas (il faut la voiture).

      (Le détail à placer dans une conversation : historiquement, le « Pont du Diable » a réellement été construit par le diable. #puisque_je_te_le_dis)

      Juste à côté, la grotte de la Clamouse, le village (à voir absolument) de Saint-Guilhem le Désert. En option, visiter Saint-Jean-de-Fos, et avec les enfants l’Argiléum.

    • Ma nouvelle idée du paradis : à 45 minutes à l’Ouest de Montpellier, le lac du Salagou, lac de retenue du barrage éponyme, avec les ruines du village abandonné de Celles.

      L’eau est magnifique, la terre est rouge (le ciel est bleu…). J’ai pris des photos de mes enfants, on dirait des publicités pour des vacances au Club Méd :-))

      C’est immense, j’ai pas encore compris s’il y avait une base nautique où l’on pourrait louer des bateaux (parce qu’il y en a sur le lac).

      En tout cas les gamins ont adoré. Les gens les plus proches étaient à 100 mètres. (Après, aucun service de « plage », ni de maître-nageur, alors tes gosses dans l’eau, c’est toi qui les surveilles. À moins, encore une fois, qu’il y ait une base nautique plus organisée quelque part – mais du coup, avec sans doute plus de foule.)

      Le soir, ce sont les pêcheurs qui prennent la relève. Et on m’a prévenu (vu que j’avais les gamins), si on pousse plus loin le long du lac, le maillot devient optionnel.

    • Je note pour plus tard, mais je ne connais pas encore :
      – la source du Lez, vers Prades-le-Lez, tout près de Montpellier donc ;
      – les gorges de l’Héric au nord de Béziers (ça commence à faire loin)
      – les cascades du Sautadet au nord de Nîmes (là ça fait vraiment loin)
      – le lac de Cécélés (une demi-heure au nord de Montpellier)
      – à une heure au nord-ouest de Montpellier, sur la Vis, des cascades à Saint-Laurent-le-Minier et à Saint-Maurice-Navacelles
      – Saint-Etienne-d’Issensac, à 40 minutes au nord-ouest de Montpellier
      – le Lac de Jouarres, à plus d’une heure et demi à l’ouest
      – le lac du Crès, donc quasiment « dans » Montpellier (Le Crès est un village dans la périphérie nord-est de la ville, entre Castelnau et Vendargues). A priori, il y a du monde (mes enfants iront cet été avec le centre de loisir, d’ailleurs).

    • Je confirme pour la plage de l’Espiguette, il faut traverser les dunes dans une impression de désert assez exceptionnelle. J’y suis allée avec des potes qui vivent à l’ENTAV, un centre de recherche INRA sur la vigne qui dispose de plusieurs hectares près de cette plage. Il y a des envolées de parachutes c’est un peu ventu mais vraiment peu de monde, ça a peut-être changé ceci dit, c’était il y a 6/7 ans.

    • Le centre aquatique Neptune à la Mosson est très agréable, avec un grand bassin de 50 mètres à l’extérieur. Ouvert uniquement le matin jusqu’à 14h30 au public, les après-midi sont réservées à des activités pour les enfants.
      https://www.guide-piscine.fr/herault/centre-nautique-neptune-piscine-de-montpellier-202_P

      La piscine extérieure est bordée d’une grande terrasse « en dur » (c’est-à-dire pas en gazon), il y a un bassin intérieur de 25 mètres, et dehors une pateaugeoire pour les plus petits.

      Sur la photo du site, on voit des tubes et des toboggans : ces équipements n’existent plus, c’est désormais une piscine très classique. Les plongeoirs également ont été démontés.

      Je vois que des grands travaux sont prévus prochainement :
      https://e-metropolitain.fr/2017/12/09/montpellier-neptune-metropole-se-jette-a-leau

    • Sinon, nouvelle tentative pour rejoindre la mer en vélo : ça se fait très bien depuis le centre ville.

      À partir de la (nouvelle) mairie jusqu’à la mer, il y a moyen de faire tout le trajet sans quasiment croiser une voiture.

      – De la mairie au centre de Lattes, à peine plus de 4 kilomètres le long du Lez, à plat, sur la piste cyclable.

      – Du centre de Lattes au Pont des 4 canaux à l’entrée de Palavas, 5,5 kilomètres par le chemin cyclable qui passe entre les étangs.

      – Du croisement des 4 canaux à la plage de Maguelone, en passant par le chemin de halage du canal du Rhône à Sète, environ 5 kilomètres.

      Du coup, depuis la mairie, environ 15 kilomètres, à plat, pour rejoindre la très belle plage de Maguelone, entièrement sur des chemins totalement séparés des voitures. C’est très faisable… Et ça va plutôt plus vite que de prendre le tram…

    • Puisque la grande vient d’y terminer un stage d’une semaine de canoë-kayal : la base de La Valette, au nord du zoo de Montpellier :
      http://www.montpellier3m.fr/equipement/base-de-canoe-kayak-de-la-valette

      C’est a priori réservé au canoë-kayak (outre le club et ses stages, on peut aussi simplement louer du matériel pour quelques heures), mais l’endroit est charmant et ombragé, et il y a en ce moment quelques familles qui y passent l’après-midi tranquillement.

      Bon, ce n’est pas le spot le plus couru de Montpellier, mais c’est mignon. À vue de nez, le soir vers 17 heures, en ce moment, il y a une vingtaine de personnes qui ne font pas de kayak, et une petite poignée qui se baignent. (C’est tranquille, quoi.)

      Après, la rivière qui se jette dans le Lez à cet endroit, ce n’est pas aussi propre que le Lez, d’après le moniteur de ma grande, qui conseille de prendre une douche après. (Hum.)

    • Nous avons tenté l’Espace Grand Bleu, qui est la piscine municipale de la Grande Motte.
      https://www.lagrandemotte.com/grand-bleu/23/Espace-Le-Grand-Bleu---Piscine-de-La-Grande-Motte-Reouverture-Lundi-3

      C’est pas la piscine municipale du premier bled venu, c’est plus un parc aquatique avec des toboggans, des jets d’eau, plein de bassins différents, une piscine à vagues (qui n’a pas l’air de fonctionner, en tout pas quand on y était).

      – Pour de la piscine municipale, c’est assez hors de prix : 11,60€ pour les adultes, 8,90€ pour les mineurs. Un peu moins cher en tarif famille, mais ça reste tout de même bonbon. En ce moment (ou juste le jour où on y était), les piscines intérieures sont fermées, alors tarif unique à 6 euros.

      – Alors là, c’est la pleine saison : il y a un de ces peuples, c’est pire que la plage. Dans les bassins, si tu arrives à être à plus d’un mètre d’un gamin qui saute dans tous les sens en hurlant de bonheur (oui, le gamin mouillé hurle de bonheur quand il fait chaud), tu as de la chance. Queue interminable aux toboggans (donc grosso modo inaccessibles avant 18 heures).

      Je pense que si on y retourne, ce sera hors-saison, ou alors le matin. Là, l’après-midi le week-end en août, avec la canicule, je pense qu’on ne pouvait pas plus mal tomber.

      [edit] Selon la Gazette, 2400 visiteurs par jour. Tu m’étonnes que j’ai eu l’impression qu’il y avait du monde…

  • Défendons les logements sociaux
    https://grenoble.indymedia.org/2018-07-06-Defendons-les-logements-sociaux

    Après une tentative plutôt vaine de débat que le collectif contre les démolitions imposées à Villeneuve a faite au conseil municipal du 18 juin, la mobilisation contre les destructions de logements sociaux imposées par l’ANRU ne s’arrêtera pas. Nous avons, entre autres, entrepris trois recours en justice pour : Obtenir que ce bailleur la SCIC honore son engagement ’rétribué’ de 2013, auprès de la ville, de réhabiliter cet immeuble qu’elle venait alors d’acheter Dénoncer l’absence de contrôle sur la (...)

    #Anciens_éditos

  • Défendons les logements sociaux
    https://grenoble.indymedia.org/2018-07-05-Defendons-les-logements-sociaux

    Après une tentative plutôt vaine de débat que le collectif contre les démolitions imposées à Villeneuve a faite au conseil municipal du 18 juin, la mobilisation contre les destructions de logements sociaux imposées par l’ANRU ne s’arrêtera pas. Nous avons, entre autres, entrepris 3 recours en justice pour : Obtenir que ce bailleur la SCIC honore son engagement ’rétribué’ de 2013, auprès de la ville, de réhabiliter cet immeuble qu’elle venait alors d’acheter Dénoncer l’absence de contrôle sur la (...)

    #Agenda

  • Physique statistique planaire et holomorphicité discrète
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=5063e951-5103-45d2-8e22-c9b35d2c4f7d

    L’holomorphicité discrète est devenue une méthode centrale dans l’étude du comportement critique de divers modèles de physique statistique planaire, tels que les modèles de percolation, Ising, marches auto-évitantes. Elle a révolutionné notre compréhension de leur limite d’échelle, et nous rapproche d’une compréhension complète de leur invariance conforme. Afin d’illustrer les progrès récents dans ce domaine, nous expliquerons comment calculer la vitesse de croissance, appelée constante de connectivité, du nombre de marches auto-évitantes sur le réseau hexagonal. L’idée principale consiste à montrer qu’une fonction particulière, appelée observable parafermionique, est holomorphe discrète pour un certain paramètre, qui ne peut être que le paramètre critique. Nous expliquerons ensuite comment l’idée peut être (...)

    • S.O.S. Les Nouvelles d’Archimède. (L’Université Lille-I - Villeneuve d’Ascq)
      Pour que perdure l’exigence culturelle à l’université.

      La fusion des universités bat son plein, mais, parfois, de manière malheureusement très technocratique. Depuis cinq mois, nous voyons se mettre en place des délocalisations mais aussi, ça et là, des gestions verticales où de nouveaux responsables semblent s’estimer les maîtres sans partage dans leurs domaines : ils ne se soucient alors ni des pratiques universitaires de concertation et de consultation, ni du respect de leurs collègues, ni de la reconnaissance due aux salariés, de leur expérience acquise à leurs postes, de leurs compétences et de leur investissement personnel dans le métier : c’est ainsi que des salariés se sentent considérés comme de simples variables d’ajustement devant se soumettre inconditionnellement aux nouveaux détenteurs de pouvoirs.

      Un cas exemplaire de cet état de fait est offert par la politique culturelle désormais mise en place à l’université : elle opère aujourd’hui sans concertation le démantèlement de ce qui faisait la richesse culturelle spécifique de chaque université. L’université de Lille 1, en particulier, avait construit un service culture unique en France, avec son équipe formée depuis vingt-cinq ans grâce aux efforts pionniers de Nabil El Haggar et Rudolf Bkouche.

      . . . . . .
      https://seenthis.net/messages/700776

  • #Montpellier : le vélo jusqu’à la plage avec le ticket de bus (weekends, puis tout l’été) :
    http://www.tam-voyages.com/presentation/?rub_code=1&thm_id=34&gpl_id=&part_id=

    Dès le samedi 2 juin, profitez du service Vélomagg plage. 

    Les samedis et dimanches de 9h à 19h puis tous les jours du 1er juillet au 2 septembre de 9h à 19h, avec Vélomagg plage, disposez d’un vélo pour la journée sur présentation d’un ticket de transport TaM validé.

    Empruntez la ligne 32 depuis l’arrêt Garcia Lorca jusqu’à l’arrêt Vélomagg plage, situé au centre culturel Bérenger de Frédol, à Villeneuve-lès-Maguelone. La ligne 32 connaîtra des départs supplémentaires les samedis et dimanches depuis Garcia Lorca.

  • Concours SchoolLab - Ouverture
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=538b3c79-fd99-4498-8759-a85d6d8cc07a

    Après le succès de la première édition du concours SchoolLab Lille 2017, l’année scolaire 2017/2018 poursuit SchoolLab Lille, une action pédagogique conçue par le British Council et coordonnée par le Rectorat de l’académie de Lille et le British Council, à destination des classes de Troisième en collège, de leurs équipes pédagogiques et de leurs élèves.

    Il s’agit, pour une équipe de 1 à 3 élèves, de « présenter un sujet scientifique en trois minutes avec clarté, contenu et confiance en soi, en anglais et de manière attrayante ». Une formation et un accompagnement sont proposés aux équipes pédagogiques et aux équipes d’élèves participant à SchoolLab. La finale académique est déjà programmée le 18 mai 2018 à Lilliad, innovation learning center, sur le campus de la Cité scientifique à Villeneuve (...)

  • À la faveur d’une réunion à laquelle je dois me rendre dans une aile de mon bureau dans laquelle je ne m’étais encore jamais allé, je découvre un atelier de créa, entendre un atelier de création, et, profitant que la porte est entrouverte, je jette un œil. Où je constate une pièce très étrange, ce sont les mêmes sous-plafonds et faux-planchers et la même moquette que dans les autres open spaces, en revanche le mobilier diffère entièrement et ressemble à s’y méprendre à celui des chambres factices dans les salles de démonstration de ces entreprises de mobilier à monter soi-même. Il y a notamment tout un coin garni de poufs, des tables hautes et des tables basses, des couleurs vives et répartis sur toutes sortes de tables, des pots remplis à craquer de feutres de couleurs, et, carrément, des pinceaux, des ciseaux, des rouleaux de feuille de couleur différentes, un massicot, des martyres pour couper au cutter, autant de choses qui pour le coup rappellerait plutôt le décor d’une école maternelle ou élémentaire, mais avec du mobilier qui serait à la taille des adultes. Et tandis que je passe cette tête curieuse, je suis hélé par une jeune femme qui ressemblerait plutôt à une illustratrice telle qu’elle serait représentée dans un magazine de droite, donc très propre sur elle, mais tout de même habillée de façon savamment négligée, surtout par rapport à mes collègues féminines d’open space, et qui me demande si je viens pour l’atelier de création, ce à quoi je tente de la détromper en lui disant que pas du tout et que je suis plutôt un ingénieur informatique qui se rend à une réunion dans laquelle il risque de repartir avec des sujets, elle me répond qu’au contraire, je ne dois pas avoir des a priori et que nous avons tous une part créative en nous. Ce qui me fait sourire. Évidemment.

    N’empêche je m’interroge à propos de l’avalanche de présupposés de cette situation. L’incongru d’une salle de création dans une entreprise spécialisée dans l’informatique bancaire. Son aménagement en un atelier très propre sur soi et aux couleurs vives et aux formes infantilisantes. Et naturellement sur le fait que cette jeune femme pense devoir combattre chez moi un a priori que ce qui se passe dans un tel atelier n’est pas sérieux, que la création n’est pas chose sérieuse. Et cette jeune femme qui enchaîne un peu les poncifs sur le thème de nous sommes tous des artistes, et si elle-même en est une, ce qu’elle semble laisser entendre, qu’est-ce qu’elle fait exactement dans les locaux de la Très Grande entreprise qui m’emploie ?

    Et si moi-même, je suis, comme il m’arrive de le dire, un artiste, qu’est-ce que je fais dans les locaux de la Très Grande Entreprise et ses ateliers de créa ?

    La jeune femme enchaîne, je dois laisser mes a priori de côté. Et je dois résister, par tous les moyens de lui révéler qui je suis vraiment, je veux dire dans d’autres cadres que celui de la Très Grande Entreprise, et que, par ailleurs, je suis un ancien étudiant des Arts Déco, parce que justement si on savait une telle chose à mon propos (et cela filtre malgré tout), on se demanderait bien comment il se fait que d’une part je sois dans le sein même de la Très Grande Entreprise et qu’elles seraient les mesures les plus appropriés qui soient pour me raccompagner vers la porte et m’expulser tel un corps étranger. Ce que je suis.

    Oui, tout cela je me le demande bien.

    De même je me demande bien ce qu’il se passe dans la tête des personnes qui sont à l’origine de ce concept de salle de créa, récréative j’imagine, au sein de la Très Grande Entreprise ? Et je m’effraie finalement que de telles inversions du sens deviennent la norme et la règle au point qu’il devient très difficile de rétablir un peu de sens à tout cela et qu’en exagérant à peine, il se passe de drôles de choses pendant la fin du monde, #pendant_qu’il_est_trop_tard.

    Revenant à mon bureau, à mon poste, devant mon ordinateur dit personnel, je décide de prendre cela en note, à la fois la surprise visuelle de cet atelier de création, son incongruité et les allers-retours un peu fous et affolés de présupposés qu’il génère. Pendant qu’il est trop tard. J’y reviendrai (comme écrirait @tintin)

  • Comme il y a, près de mon nouveau chez moi, une rue Joseph Roumanille, écrivain en occitan (cofondateur du Félibrige), et une rue des Contes provençaux, je me suis dit que j’allais lire ça.

    Bon ben le premier conte est charmant : c’est sa grand-mère qui explique pourquoi l’homme bat sa femme comme le loup mange l’agneau et comme le chien chasse le loup. Sur un ton frais et léger, elle raconte comment Dieu offre une verge à Adam, verge magique qui produit quelque chose de bon quand elle est utilisée pour frapper légitimement quelqu’un, et quelque chose de mauvais quand elle est utilisée à mauvais escient. Du coup, Adam frappe Eve qui est méchante, c’est bien donc il en sort un agneau. Eve est jalouse, manie la verge contre le sol, c’est mal, il en sort un loup. Adam arrive à la rescousse, punit la vilaine Eve avec la verge, c’est bien donc il en sort un chien qui chasse le loup. Tout ça sur un ton fort spirituel, fort léger, fort pédagogique destiné à faire l’éducation des enfants.

    Du coup j’ai arrêté là et je ne saurai jamais si les contes suivants sont aussi malsains.

    • Ce conte est un concentré d’inversion patriarcale ! Les femmes quant elles tiennent le pouvoir (la verge) engendrent des loups, et les hommes des agneaux et des gentils chiens protecteurs d’agnaux...

      Sinon la vertu à un lien étymologique avec la virilité.

      Du latin virtus qui désigne l’énergie morale, la force ; venant du nom latin vir, il était possible qu’elle désignât la qualité virile par excellence ; le mot a pris un sens moral dans un contexte chrétien, et il est devenu le symbole de la notion de recherche du bien dans toute chose.

      Dans le sens chrétien, la vertu est inaccessible aux femmes, le conte que tu rapporte est assez éloquent. Les femmes ne peuvent pas etre vertueuses puisque la vertu est pas essence virile.

      #misogynie #catholicisme #christianisme #verge #inversion_patriarcale

    • Il est certain qu’une des composantes de la montée des régionalismes fin XIXè - début XXè est clairement réactionnaire, face à la république jacobine et anti-cléricale. Le terroir, fidèle à son Dieu et à son Roi (majuscules, svp) est, à cette époque, un poncif également dans l’Ouest.

      Et la terre, elle, ne ment pas…

    • D’un autre côté, c’est aussi arrivé près de chez toi : https://seenthis.net/messages/680319.

      J’ai vécu un an après mon bac dans la région de Montpellier. J’y ai fait le seul épisode dépressif de ma vie. Il y avait dans cette région quelque chose dans l’air qui me plombait chaque instant de ma vie. Rétrospectivement, je pense que de manière moins démonstrative qu’à Bézier, le coin pue pas mal le terreau facho.

      Manière, quand je cherche du taff, c’est tout sauf l’est. Et particulièrement le sud-est.

    • @monolecte Montpellier et ses environs, c’est tout de même un cas très spécifique pour le pourtour méditerranéen. Même que ça a joué dans notre choix de venir habiter ici.

      Aux présidentielles 2017, au premier tour :
      – Mélenchon à fait 31,5% (contre 19,6% en national)
      – Macron 24,6% (contre 24%)
      – Fillon 15,8% (contre 20%)
      – Le Pen seulement 13,3% (contre 21,3% en national)

      Au deuxième tour :
      – Macron à 77% (contre 66,1% en national)
      – Le Pen 22% (contre 34%)

      Pourtant ce n’est pas une ville riche, elle n’a pas un gros tissu industriel, elle a une importante histoire avec les rapatriés d’Algérie, des camps de gitans et de gens du voyage tout autour de la ville, une belle immigration nord-africaine, beaucoup de chômage… Et Le Pen a fait un score de merde, bien pire qu’au niveau national, et bien bien plus bas que dans toute la région.

      Ça ne veut pas dire que c’est parfait, et le « dynamisme » dont se targue la ville (et donc son image d’ouverture) se fait peut-être aussi au détriment de sa périphérie, comme un peu partout. Mais en tout cas, c’est vraiment pas une ville où je ressens un fascisme larvé partout où je vais. Les chiffres des élections me semblent éloquents. (Carcassonne, où j’ai fait une bonne partie de mes études, à l’inverse c’était horrible, le racisme s’exprimait ouvertement, en permanence, partout.)

    • Électoralement, Palavas, c’est un peu l’inverse de Montpellier, avec Le Pen en tête aux premier et deuxième tours, Fillon et Macron très haut, et Mélenchon et Hamon très bas :
      http://www.lemonde.fr/languedoc-roussillon-midi-pyrenees/herault,34/palavas-les-flots,34192/elections/presidentielle-2017

      Il semble que ce soit aussi une relative exception dans les « alentours » de Montpellier, Lattes, Villeneuve-lès-Maguelone et Maugio, par exemple, à côté, ce n’est pas le même profil (Le Pen haute au premier tour, mais Mélenchon bien placé, et Macron en tête au second).