• « Il convient de définir avec un peu plus de précision le sens qui est donné à l’expression « classes populaires », mais cela est sans doute moins difficile que d’éviter les stéréotypes populistes qui guettent quiconque traite des ouvriers ou du « peuple ». Il faut, dés le départ, mettre en garde contre les poncifs qui exposent l’observateur à exagérer sur les qualités « merveilleuses » de la culture populaire d’antan que sa « désagrégation » actuelle. Ces deux sortes d’exagérations complémentaires tendent d’ailleurs à se renforcer mutuellement par un effet de contraste. Nous pouvons avoir quelque raison d’être pessimistes, si nous considérons la culture de classes populaires d’aujourd’hui et surtout la rapidité avec laquelle elle semble s’altérer. Mais si certaines conduites douteuses ont été adoptées si facilement c’est suivant qu’elles se trouvaient en conformité avec des attitudes traditionnelles qui n’étaient pas particulièrement dignes d’admiration. D’autre part, sans être imaginaires, les maux de la civilisation industrielle n’ont pas les effets extraordianires qu’on leur prête communément, ne serait-ce parce que par les membres des classes populaires n’ont pas perdu leur RESISTANCE ancienne aux pressions extérieures... » (Richard #Hoggart)

    #Cultural_Studies
    #Classes_populaires

  • #DSK : Flamme bourgeoise, cendre prolétarienne, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/HALIMI/16193

    Restent les défavorisés, les vrais prolétaires, désormais évacués sous le vocable d’« exclus ». Jean Jaurès s’en souciait ; aucun des partis « de gouvernement » n’en veut plus. Dans le fil de son ouvrage, M. Strauss-Kahn admet même la méfiance quasiment aristocratique que ces pauvres lui inspirent, eux qui n’ont à transmettre ni patrimoine immobilier, ni actifs financiers, ni « attachement à l’économie de marché » : « Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire. Non pas qu’il se désintéresse de l’Histoire, mais ses irruptions s’y manifestent parfois dans la violence. » Les gueux inspireront toujours de la méfiance.

    #classes_populaires

  • Les 35 heures ? Violence conjugale et alcoolisme ! - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article1297.html

    Autant la Réduction du temps de travail « est appréciable pour aller dans le Luberon, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance ».

    Ce subtil diagnostic est signé, dans 20 minutes (7/10/03), Nicolas #Baverez, essayiste (et chroniqueur au Point), auteur de La France qui tombe, une « collection de prophéties apocalyptiques sur l’état de l’Hexagone » (Libération, 8/10/03) encensée par le journalisme de marché.

    « L’intellectuel à gages redoute que la libération du joug patronal n’avilisse le petit peuple », commente PLPL n°16 (sept.-oct. 2003). Alors que Baverez déversait sa haine de classe sur France Culture (20/09/03) : « Le temps libéré par les 35 heures, c’est de la violence conjugale et de l’alcoolisme en plus », Alain Finkielkraut précisait aussitôt : « De la télévision aussi ! ».

    #classes_populaires