• Le #débit des #rivières se transforme complètement dans tous les pays de l’hémisphère Nord

    Le réchauffement climatique n’a pas seulement des conséquences sur les températures, les précipitations et la fonte des glaciers. Il modifie également le débit des rivières, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science. La différence de débit entre l’#hiver et le #printemps est de moins en moins grande, ce qui risque d’affecter tout l’écosystème.

    Une équipe d’hydrologues anglais a analysé le débit des rivières dans environ 10 000 stations réparties sur l’ensemble du monde au cours des 35 dernières années (https://www.science.org/doi/10.1126/science.adi9501). Ils ont découvert que toutes les régions de l’#hémisphère_Nord étaient concernées par un changement au #niveau_du_débit des #fleuves et rivières. Les débits affichent en effet une tendance à la baisse au printemps et une tendance à la hausse l’hiver, une situation complètement inversée par rapport au cycle naturel sur :

    - 40 % des stations d’Amérique du Nord ;
    – 32 % des stations de Sibérie du Sud ;
    – 19 % des stations du nord de l’Europe.

    Ces mesures prennent en compte les débits naturels, et ont exclu les débits modifiés par des barrages ou autres aménagements qui fausseraient les résultats. L’hémisphère Sud semble bien moins touché par ces changements de débits, à l’exception du sud-est du Brésil qui affiche des extrêmes encore plus marqués entre l’hiver et le printemps.

    En cause, la fonte précoce des neige et la croissance en avance des végétaux

    D’où vient cette évolution étonnante dans l’hémisphère Nord ? Principalement de la #fonte_des_glaces en #Arctique, précisent les chercheurs, et de la #fonte_des_neiges plus précoce en fin d’hiver, qui augmentent les débits l’hiver. Le décalage de la saison de croissance des plantes joue aussi un rôle : la hausse des #températures permet aux plantes de pousser plus tôt dans la saison et d’absorber plus de précipitations, ce qui contribue à la réduction du débit des rivières. C’est donc la variation naturelle des rivières au cours des #saisons qui est chamboulée. Les conséquences sur la biodiversité qui dépend de ces rivières n’ont pas encore été évaluées et cela fera l’objet d’études futures.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-debit-rivieres-transforme-completement-tou
    #climat #changement_climatique #chiffres #statistiques

  • L’assèchement du Rhône menace les centrales nucléaires : la France fait pression sur la Suisse pour augmenter le débit
    https://www.novethic.fr/actualite/energie/energie-nucleaire/isr-rse/emmanuel-macron-en-deplacement-en-suisse-pour-sauver-le-soldat-rhone-151892

    Eau secours. Emmanuel Macron clôt ce jeudi 16 novembre sa visite d’État de deux jours en Suisse. Parmi les sujets à l’ordre du jour, le président de la République a abordé la question du Rhône dont il souhaite augmenter le débit. Refroidissement des centrales nucléaires, production hydroélectrique, irrigation, industrie, eau potable… les besoins français ne cessent d’augmenter alors que les effets du changement climatique pèsent déjà sur ce puissant fleuve.

    Et avec les EPR à venir sur le Rhône, je te raconte pas comment on va leur mettre la pression aux Suisses !

  • Après le 49.3 sur la réforme des retraites, Macron cloué au pilori par les éditorialistes français et internationaux – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/apres-le-493-sur-la-reforme-des-retraites-macron-cloue-au-pilori-par-les-
    https://www.liberation.fr/resizer/9PlIPwX5mjutqJg2yPdes-AXVRM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(360x336:370x346)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IYMUPQEDDRDDNB3LLX6NCHCJWQ.jpg

    « Une question domine déjà toutes les autres après cette journée historique : onze mois après son commencement, le quinquennat d’Emmanuel Macron est-il déjà fini ? » s’interroge Maurice Bontinck dans La Charente Libre, pour qui l’usage du 49.3 « résonne comme un aveu de faiblesse de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la minorité présidentielle ».

    • Oui, tant mieux, mais est-ce que ces commentaires strictement politiciens ont d’autres valeurs que divertissantes ?

      Toutes les réformes des retraites (avec celle maintenant de Macron et Borne), dans le fond (nous le savons) sont des tentatives pour la bourgeoisie d’économiser sur les retraites ouvrières pour que la plus grande part du budget de l’État puisse être réservée aux aides aux grandes entreprises, au grand capital.

      Dans cette histoire (dont il faudra bien sortir un jour), Macron n’agit pas en sale type caractériel, mais en domestique loyal (crâne, certes) du grand patronat. En « président normal », en conformité avec sa fonction de chef de l’État bourgeois : aider la bourgeoisie à rogner sur ce que l’État consacre aux retraités, aux chômeurs, aux hôpitaux, à la santé, aux transports publics, à l’éducation, aux collectivités locales, etc.

      Et dans cette histoire, le vacarme parlementaire (qui intéresse tant les éditorialistes français et internationaux) peut divertir, mais ça ne sert à rien d’autre.

    • Réforme des retraites : pourquoi Emmanuel Macron s’est-il entêté ?
      Explication d’Alain Minc

      Seul Emmanuel Macron connaît la réponse exacte à cette question qui taraude désormais jusqu’à certains députés de sa propre majorité, mais il y a pourtant plusieurs éléments de réponses. L’un d’eux a été fourni par Alain Minc. « Les marchés financiers nous regardent, cette réforme est un geste important à leurs yeux », a récemment estimé l’économiste et essayiste. Avec une dette qui a explosé avec le « quoi qu’il en coûte » mis en place pendant le Covid-19 puis les chèques pour contrecarrer l’inflation notamment sur l’énergie, les marchés attendent de la France un retour à une maîtrise des comptes pour continuer à lui accorder des taux à 3 %…

      https://www.ladepeche.fr/2023/03/18/reforme-des-retraites-pourquoi-emmanuel-macron-sest-il-entete-11069563.php

    • Du même :

      «  Je crois qu’iI est inenvisageable qu’elle ne passe pas. Et pour une raison que le pouvoir n’ose pas dire ou ne peut pas dire. Pourquoi il faut faire cette réforme ? Nous avons 3000 milliards de #dette. Le taux d’intérêt que nous payons est très proche de celui de l’Allemagne, ce qui est une espèce de bénédiction, peut-être imméritée. (…) Le marché, c’est un être primaire. S’il voit qu’on a changé l’âge, il considérera que la France demeure un pays sérieux. Vous allez me dire : c’est idiot. Peut-être, mais c’est comme ça. Quand on est #débiteur de 3000 milliards on fait attention à ce que pense son #créancier. Si aujourd’hui cette #réforme n’avait pas lieu, si les taux d’intérêt français augmentaient à cause de ça, imaginez qu’1% de plus c’est sur 10 ans 150 milliards, on parle de ces choses-là, c’est à dire des moyens de payer les retraites, mais aussi de payer les salaires des fonctionnaires, les infirmières… Donc cette réforme a une portée symbolique à laquelle il faut accepter de céder, peu importe les concessions qu’il va falloir faire. Et comme le président de la République qui sait quand même ce que sont les règles du monde financier ne peut qu’être conscient de ça, il ne cédera pas.   »

      Source : https://seenthis.net/messages/991502#message991610

    • Ni Dieu, ni Roy – Johann Chapoutot
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/ni-dieu-ni-roy-20220425_SFIHPW4WXVEUPI3OERIJBSTHUI

      La Constitution de 1958 a transformé la France en aire de jeu pour personnalités rêvant de la « magistrature suprême ». Voulu par un vieux général patriarcal, le texte étouffe le débat et provoque une désaffection croissante à l’égard du suffrage, provoquant l’impuissance du pouvoir.

      Le passé, décidément, ne passe pas. Après avoir vu ressurgir Vichy et les mérites, manifestement trop méconnus, du maréchal Pétain, voilà réélu un faux jeune, qui cite Gérard Majax (à quand Léon Zitrone ou Sacha Guitry ?), qui rêve à Reagan et Thatcher et qui vient de découvrir l’importance de la question écologique (sur quelle planète, littéralement, vivait-il donc avant ce second tour ?). Le fringuant archaïque, ami des puissants (ceux qu’il a satisfaits en abolissant l’ISF) et des cogneurs (Benalla), rêve et jouit de verticalité, de royauté, d’autorité… Partout en Europe de l’Ouest, ce genre de personnalités est généralement exclu du champ politique. Partout, en effet, des démocraties parlementaires, avec des scrutins largement proportionnels, encouragent la discussion, le débat et une attention à l’intérêt général et au bien commun. La France, elle, est une aire de jeu offerte à des personnalités fragiles qui, tout petits déjà, se prennent pour Dieu ou le Roy. Les asiles, jadis, étaient pleins de gens qui se prenaient pour Napoléon : désormais, ils racontent à leur maman ou à Alain Minc qu’ils seront, un jour, grand chef à plume de toute la Terre.

      Personnalisation extrême

      Depuis 1958, ils peuvent rêver d’élection à la « magistrature suprême », au dialogue « d’un homme et du peuple », etc. Car, en 1958, un général né en 1890, éduqué par des hommes issus de la droite maurrassienne, qui pleuraient le XVIIe siècle de Louis XIV, qui maudissaient la Révolution française, celle qui avait décapité le Roy et le royaume, revient au pouvoir. Certes, à 67 ans, il n’avait pas l’intention de commencer une carrière de dictateur, mais il lui fallait en finir avec la République parlementaire, qu’il abhorrait car elle était, à ses yeux (comme à ceux de Pétain), responsable de la défaite de 1940. Il fallait un nouveau Roy à la France, et tenir en respect les Etats généraux du Palais-Bourbon. En 1962, estimant que sa légitimité historique ferait défaut à ses successeurs, il leur offrit par référendum la légitimité politique, celle du suffrage universel direct : les députés protestèrent (la précédente tentative, en 1848, avait abouti à un coup d’Etat bonapartiste et à un nouvel Empire…), votèrent une motion de censure contre le gouvernement Pompidou (la seule en soixante-quatre ans, à ce jour), Mongénéral, furieux, dissout, et ce fut tout.

      Le résultat est là : une personnalisation extrême, des programmes parfois inexistants, car, comme le dit le candidat Macron, en 2016, « on s’en fout », un scrutin uninominal à deux tours, qui aboutit, pour la majorité des électeurs, à un non-choix. De Gaulle avait trop d’orgueil et de souci du bien commun pour en abuser : il se retira quand il fut désavoué, en 1969. Mais n’est vraiment pas de Gaulle qui veut : en 2022, on peut être « élu » avec 38,5 % des inscrits (dont une grande partie « contre elle » et non « pour lui »), avoir perdu 2 millions de voix et 5,6 points par rapport à 2017, avoir permis une croissance de près de 3 millions de voix de l’extrême droite, et être revêtu du lourd cordon de la Légion d’honneur et de pouvoirs exorbitants (le président des Etats-Unis n’en a pas autant, et de très loin). Est-ce bien suffisant pour continuer à fermer des maternités et détruire l’hôpital (17 500 lits fermés lors du quinquennat qui s’achève) ? Pour abreuver d’argent public les cabinets de conseil qui ont contribué à son élection de 2017 ? Pour fréquenter des voyous épargnés par des parquets compatissants ? Pour assister, sans rien faire, voire pire, à la destruction du vivant ? Pour continuer à se proclamer le « camp de la raison » alors que l’on est confit en idéologie déraisonnable, voire irrationnelle (le « ruissellement », l’« écologie productive »…) ? Pour raconter tout (singer le slogan du NPA, puis de LFI, entre les deux tours) et continuer à faire n’importe quoi ? Pour insulter, ignorer et assouvir ses fantasmes infantiles de toute-puissance ?

      Structures mentales archaïques

      Il ne faut pas personnaliser outre mesure : le pouvoir grise, isole, peut rendre fou et, de toute façon, la Constitution de 1958 est un appel aux dingues. Les gens qui paradent et caracolent sur les cendres d’une élection par défaut sont le produit de structures mentales archaïques (le mythe du messie, le culte servile du « chef »), d’intérêts patrimoniaux puissants et d’un mode de scrutin obsolète : rappelons que la Constitution de 1958 est une constitution de guerre et de guerre civile (guerre d’Algérie, 1954-1962), voulue par un vieux général patriarcal et défiant à l’égard des parlements qui, au fond, avait fait son temps dès 1968. De Gaulle partit en 1969, mais la Constitution demeura, et demeure toujours. Tant qu’elle demeurera, elle étouffera le débat, assourdira l’intelligence collective et produira des catastrophes : une désaffection croissante à l’égard du suffrage, avant la bascule vers l’autoritarisme, stupidement préparé par la veulerie d’un « pouvoir » impuissant, qui ne tient que par le recours massif à la violence, et sourd aux questions fondamentales de notre temps – le besoin d’intelligence face aux injustices croissantes et à la dévastation du monde.

      source : https://seenthis.net/messages/958660

  • Bataille des #retraites : durcir le ton, élargir le front, Fabien Escalona et Romaric Godin
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180223/bataille-des-retraites-durcir-le-ton-elargir-le-front

    Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.

    creuser. un autre versant d’un approfondissement possible
    https://seenthis.net/messages/991381

    Pour revenir à la situation présente : ce que nous voulons dire c’est que tout est déjà là. Les deux millions de manifestants, Macron, l’expérience de l’émeute comme du blocage, les complicités ainsi que la sécheresse, le dégoût du travail et la fin de la politique, les bureaucrates têtes-à-claques, qui n’en peuvent plus d’attendre de s’en prendre. On propose donc d’écarter un temps, disons le 7 mars, tout penchant pour la nostalgie, la résignation ou le cynisme, et d’y aller.

    • La voix du Capital
      https://www.lantivol.com/2023/02/les-breves-du-satirique-fevrier-2023.html

      Le 2 février 2023, Alain Minc était l’invité de Ruth Elkrief dans «  Un œil sur le monde   » sur LCI. Interrogé sur la réforme des retraites, il l’a joué comme à son habitude tout sourire et tout cynique, façon petit expert maître-chanteur :

      «  Je crois qu’iI est inenvisageable qu’elle ne passe pas. Et pour une raison que le pouvoir n’ose pas dire ou ne peut pas dire. Pourquoi il faut faire cette réforme ? Nous avons 3000 milliards de #dette. Le taux d’intérêt que nous payons est très proche de celui de l’Allemagne, ce qui est une espèce de bénédiction, peut-être imméritée. (…) Le marché, c’est un être primaire. S’il voit qu’on a changé l’âge, il considérera que la France demeure un pays sérieux. Vous allez me dire : c’est idiot. Peut-être, mais c’est comme ça. Quand on est #débiteur de 3000 milliards on fait attention à ce que pense son #créancier. Si aujourd’hui cette #réforme n’avait pas lieu, si les taux d’intérêt français augmentaient à cause de ça, imaginez qu’1% de plus c’est sur 10 ans 150 milliards, on parle de ces choses-là, c’est à dire des moyens de payer les retraites, mais aussi de payer les salaires des fonctionnaires, les infirmières… Donc cette réforme a une portée symbolique à laquelle il faut accepter de céder, peu importe les concessions qu’il va falloir faire. Et comme le président de la République qui sait quand même ce que sont les règles du monde financier ne peut qu’être conscient de ça, il ne cédera pas.   »

      C’est fou comme ce genre de déclarations, ça donne encore plus envie de les faire céder et d’imposer, au-delà du retrait de leur projet, nos propres réformes…

    • « C’est le mentor de Macron Alain Minc qui le dit, la réforme des retraites sert uniquement à donner des gages aux parasites de la finance.
      Sauver le système ils n’en ont rien à foutre… »
      #greve7mars #GreveGenerale #NonALaReformeDesRetraites

      https://video.twimg.com/amplify_video/1627932060798033921/vid/1280x720/o-DhXM-Uw74z5sOJ.mp4?tag=16

      https://twitter.com/realmarcel1/status/1628392611168894976?cxt=HHwWgIC--ficm5ktAAAA

    • Quand un républicain keynésien (Godin) en vient à citer Luxembourg et Lukàcs (...), ne pas hésiter à lire des analyses plus concrètes de la situation dans laquelle s’inscrivent ces réformes.

      Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010 - SIC INTERNATIONAL JOURNAL FOR COMMUNISATION
      https://www.sicjournal.org/le-mouvement-contre-la-reforme-des-retraites-en-france-automne-2010-2

      La deuxième détermination a été sa généralisation à partir de la volonté de défense d’un statu quo qui, de fait, était déjà en grande partie obsolète.
      Avec quarante années d’annuité, il faut avoir un emploi protégé, une carrière commencée tôt, pour que la perspective de la retraite ait un sens. Une situation qui s’apparente de plus en plus à celle de dinosaures au sein des travailleurs. Si le mouvement a continué, dépassant le cycle convenu des manifestations-défilés, c’est parce que cette défense d’un statu quo s’est elle-même muée en une critique plus profonde. Les quarante annuités, c’est une condamnation au travail à perpétuité.

      La lutte contre la réforme des retraites n’est pas le révélateur d’autre chose mais de tout ce qui est inscrit dans cette réforme. La question c’est l’organisation du marché du travail dans le mode de production capitaliste issu de la restructuration des années 1970 : la #précarisation ; les jeunes de moins de 25 ans qui sont au chômage[3] ; les plus de 55 ans qui sont poussés vers la sortie (en 2010, il y a eu 350 000 licenciements conventionnels).

      Dans les nouvelles modalités de l’exploitation de la force de travail totale comme une seule force de travail sociale disponible face au capital et segmentable à l’infini, cette #segmentation est tout autant division, création de catégories, que continuum de positions qui coexistent dans un même ensemble et se contaminent les unes les autres.

      Au travers d’un grand nombre de dispositifs nouveaux, la classe capitaliste cherche désormais à soutenir l’offre de travail alors que l’objectif poursuivi jusqu’à la fin des années 1980 par l’action publique était plutôt d’encourager les retraits d’activité. La cible n’est plus de diminuer le taux de chômage, mais d’accroître le taux d’emploi [les deux étant loin de s’exclure, ndc]. On peut compter actuellement en France plus de dix millions de salariés concernés par les exonérations sur les bas #salaires, on peut dénombrer également 8,5 millions de bénéficiaires de la prime pour l’emploi. Le changement d’échelle est très net (2,8 millions de bénéficiaires de la politique de l’emploi en 2000).

      #emploi #retraites #chômage

    • « Je lutte des classes » - Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010
      https://entremonde.net/IMG/pdf/senonevero_jeluttedesclasses.pdf

      je lutte des classes – dans ce slogan emblématique d’un mouvement sans illusion et sans espoir de victoire, on entend « je fais la lutte des classes ». Si on doit affirmer la lutte de classe sous cette forme ambiguë, humoristique et contradictoire, c’est que ce qui demeure un fait objectif, massif et incontournable, structurel, la lutte des classes, ne se reconnaissait plus elle-même comme un fait collectif et objectif intégrant et dépassant les manifestants individuels, mais comme un choix idéologique (politico-social) personnel.
      Le succès de ce slogan malicieux et sérieux à la fois montrait que pour tous, (et surtout chacun !) les mani- festations – élément central et organisateur du mou- vement – affirmaient une identité ouvrière à la fois obsolète et indispensable, idéale dans les deux sens du mot : comme idéal qui serait à atteindre et comme pur concept. Comme idée de ce qui avait existé, et qui jus- tement n’existait plus.
      7
      « Je lutte des classes »
      Cette dualité désignait à la fois la permanence de la contradiction de classes immanente au capitalisme et son caractère radicalement transformé ne donnant plus naissance à une identité de classe pouvant s’affir- mer contre le capital. « Je lutte des classes » fut le nom que, dans la lutte des classes, l’implosion de l’identité ouvrière en acte s’est donnée à elle-même. À côté des manifestations où se proclamait cette identité ouvrière idéale, les secteurs en grève étaient justement ceux où des communautés de travail encore plus ou moins stables pouvaient magiquement et nostalgiquement servir de référent à cette invocation. Le slogan dit très joliment la perte de l’identité ouvrière dans la volonté de l’affirmer. Le singulier du sujet est contradictoire à ce qu’est l’appartenance de classe qui n’est pas une appartenance individuelle, l’élément d’une somme. Il n’y a pas si longtemps, comme ouvrier, à Ivry ou à Port- de-Bouc, on était, par définition, de la classe ouvrière.

      #classe #ouvrier

  • Les milliers de satellites propulsés pour fournir du #débit #Internet à tous risquent de transformer le ciel en #far_west
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/02/18/l-espace-sous-la-menace-des-megaconstellations-de-satellites_6029902_1650684

    « On risque de perdre notre ciel simplement pour réduire la latence des jeux vidéo en ligne ou pour s’envoyer encore plus de photos de chats… » Eric Lagadec, vice-président de la Société française d’astronomie et d’astrophysique

    Certains #projets ont déjà capoté – tel LeoSat (Luxembourg) – ou sont à l’arrêt – comme celui de Boeing qui prévoyait une #constellation de près de 3 000 unités –, mais il n’est pas impossible que l’on dénombre, à la fin de la décennie, plus de 50 000 nouveaux #satellites dans le #ciel. Un chiffre à comparer avec les quelque 8 000 engins envoyés en #orbite depuis le début de l’#ère_spatiale, en 1957.

  • I circuiti dell’umanitario-finanziario tra il filo spinato di Moria

    In particolare, la Grecia è diventato il primo paese UE in cui si sta sperimentando un progetto europeo di finanziarizzazione delle misure di supporto ai richiedenti asilo in cooperazione con UNHCR. #Refugee_cash_assistance programme è il nome della piattaforma unica con cui vengono distribuite carte di debito ai richiedenti asilo dallo scorso aprile; progetto in cui sono state incluse tutte le ONG che operano nei campi di rifugiati o negli hotspot in Grecia. Per parlarne parto dalle gabbie di Moria, l’hotspot più narrato dai media europei e anche quello maggiormente sotto accusa per il sovraffollamento costante e la permanenza forzata di migranti al suo interno, in attesa che le domande di asilo vengano processate. L’ hotspot di Moria, in cui al momento sono bloccate circa 3200 persone, costituisce punto nevralgico delle politiche migratorie europee e, al contempo, lente attraverso cui guardare l’ Europa, è un luogo di confinamento noto per i livelli concentrici di filo spinato, ben visibili anche dall’esterno, che dividono in modo gerarchico i migranti all’interno, in base alla nazionalità. Dall’esterno tuttavia non si riesce a cogliere molto più che questo, oltre ad osservare la complessa economia del campo, che sconfina rispetto al muro esterno dell’hotspot, in particolare da quando ai migranti è stato concesso di uscire durante il giorno.

    L’hotspot, luogo ad accesso ristretto per eccellenza, ha tuttavia i suoi canali di ingresso possibili, in particolare quando si riesce a vestire una casacca di una ONG, che ho indossato per un giorno, con l’obiettivo di assistere alla distribuzione mensile delle #debit_cards ai migranti effettuata dall’organizzazione americana #Mercy_Corps. Appena varcato il cancello principale, l’economia spaziale dell’hotspot è visibilmente scandita dalle gabbie concentriche e dal filo spinato che avvolge ogni settore del campo. Le zone A, B e C, sono destinate ai “soggetti vulnerabili” in maggioranza famiglie siriane, e a donne sole. L’etichetta “vulnerabili” comporta che al cancello di ognuna di queste gabbie-settori vi sia un volontario, dell’ONG #Eurorelief che impedisce ai rifugiati degli altri settori del campo di entrare, e, in nome della protezione, respinge con forza all’interno un minore che prova ad uscire nel cortile antistante. Vulnerabilità che tuttavia, come spiegano gli operatori di MSF, spesso non viene riconosciuta da UNHCR quando resta non-visibile, come nel caso di torture e violenze sessuali subite dalle e dai migranti.

    Oltre ai settori “protetti” anche le altre zone dell’hotspot sono ad accesso limitato: per accedervi, ogni residente dell’hotspot deve mostrare un braccialetto che accerta la propria apparenza a quell’area di tende o containers. I nomi di queste zone del campo – “#Pakistani_sector” e “#African_compound” e “#North_African_sector” – indicano di fatto i criteri di diniego, ovvero di chi, tra gli abitanti di Moria, ha quasi la certezza di non ricevere lo status di rifugiato. Come si può evincere, a giocare un ruolo determinante nelle “selezioni” effettuate dallo European Asylum Support Office (EASO), sono le nazionalità: i cittadini di nazionalità pakistana sono tra i più soggetti alle deportazioni verso la Turchia, e l’aumento visibile di migranti algerini a Lesvos ha significato per loro un tasso diniego pressoché totale Il filo spinato avvolge anche l’ area in cui si trovano i containers di EASO e UNHCR: un filo di protezione, lo definisce il poliziotto che sorveglia la lunga fila di migranti fuori dall’ufficio di #EASO, in seguito alle numerose rivolte avvenute nell’hotspot a fronte delle attese infinite prima che le domande di asilo vengano processate, o addirittura per depositare la domanda di asilo.

    Con l’implementazione dello EU-Turkey Deal, chi viene dichiarato “inammissibile”, e dunque preventivamente escluso dai canali dell’asilo, così come chi riceve il diniego della protezione internazionale, viene trasferito nel #pre-removal_center interno a #Moria, in attesa di essere deportato in Turchia. Una prigione nella prigione, dove si perdono le tracce di chi entra: non ci sono numeri ufficiali sulle persone detenute: richiedenti asilo che venivano seguiti per assistenza medica o che ricevevano la ricarica mensile della carta di debito, improvvisamente spariscono.

    Tuttavia, in parallelo ai circuiti di filo spinato che delimitano i gradi di esclusione differenziale dai canali dell’asilo, vi sono altri circuiti non-visibili e immateriali che convergono negli hotspots e nei centri di accoglienza in Grecia. Questi sono circuiti di dati e informazioni che prendono forma a partire da una presa umanitario-finanziaria sulle vite dei e delle migranti, e in particolare su ciò che UNHCR stesso definisce le “popolazioni transnazionali in transito”. Gli stessi migranti che sono bloccati a Moria da un anno o più e a cui sarà molto probabilmente negata la protezione internazionale e dunque il diritto di restare in Europa, sono al contempo oggetto di misure di estrazione di valore dal loro stesso permanere in quel luogo. Non mi riferisco qui a ciò che in letteratura è stata definita la “migration industry”, ovvero l’economia che ruota attorno alla gestione dei centri di detenzione e di accoglienza, né al profitto ricavato dalle grandi corporation che producono nuove tecnologie per rafforzare i confini o identificare i migranti. I circuiti di cui parlo sono piuttosto l’esito dell’introduzione di nuovi modi di digitalizzazione e finanziarizzazione delle forme di intervento umanitario e di supporto monetario nei confronti dei richiedenti asilo. Questo si concretizza nell’erogazione di carte di debito Mastercard, con il logo di UNHCR e di ECHO, a tutti coloro che all’interno degli hotspots e dei campi greci vengono dichiarati da UNHCR “people of concern”. L’attore finanziario coinvolto è #Pre-Paid_Financial_Services con sede a Londra. Per ogni carta rilasciata, UNHCR paga una commissione di 6 euro a Pre-Paid Financial Services, e una tassa è prevista anche ogni transazione effettuata da ciascun richiedente asilo, cosi come per ogni ricarica mensile. Solo sulle isole, ogni mese vengono rilasciate circa 500 nuove carte, e a Lesvos si ricaricano circa 2500 carte ogni volta.

    90 euro a persona, 340 per nucleo familiare: queste sono le cifre fissate da UNHCR in accordo con le autorità greche, della ricarica mensile delle carte di debito. La cifra sale da 90 a 150 in alcuni campi di rifugiati o centri di accoglienza dove, a differenza di Moria, non viene fornito cibo. Tuttavia, anche nell’hotspot di Moria questa sembra essere la prossima tappa: interrompere la distribuzione di cibo e vestiti e far si che i richiedenti asilo cucinino autonomamente.

    All’interno di Moria una signora siriana mostra la sua asylum card, per ottenere la ricarica mensile della carta di debito: sul suo documento non compare, per sua fortuna, il timbro rosso, che indica le restrizioni geografiche (“geographical restrictions” ) imposte dallo EU-Turkey Deal, secondo cui tutta la procedura di asilo deve essere svolta sulle isole. Per la maggioranza delle persone bloccate da mesi a Moria, quel timbro significa non solo immobilità ma anche alto rischio di trasferimento forzato in Turchia. Mentre procede la registrazione mensile delle carte, tra tende e containers, nella prigione interna all’hotspot 35 dei migranti accusati di aver partecipato alle proteste del 18 luglio contro la lentezza nell’esame delle domande di asilo scompaiono dalla lista di Mercy Corps. La #Fast_Track_Procedure, concepita per espellere più velocemente i migranti dalle isole greche, si scontra e si articola con altri confini temporali che producono contenimento a oltranza, sulle isole.

    http://www.euronomade.info/?p=6338
    #Moria #asile #migrations #hotspots #réfugiés #business #Lesbos #Grèce #camps_de_réfugiés #économie #vulnérabilité #accord_UE-Turquie #expulsions #renvois #migration_industry #argent #cartes_de_crédit #financial_inclusion #nourriture #geographical_restrictions #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #restrictions_géographiques #confinement #îles

    cc @albertocampiphoto

  • « Les banques et l’Etat grecs essaient de prendre nos maisons tous les mercredis au tribunal de paix »

    Interview de Filippos Filippides, membre du comité « Vente aux enchères STOP », contre la vente aux enchères des biens immobiliers pour défaut de paiement.

    #mobilisation #logement #Troïka #créanciers #débiteurs #dette #crise #actions #enchères #ventes_publiques #Grèce #immobilier #expulsion #expulsions_locatives #Syriza #cadtm

    http://www.cadtm.org/Les-banques-et-l-Etat-grecs

  • « Dans ce livre [celui de Gilles Dowek et Serge Abiteboul] qui traite de “La vie au temps des algorithmes” - c’est son titre -, les deux chercheurs abordent la question de la démocratie, mais avec leur regard d’informaticien. Et je trouve que cela ouvre des perspectives tout à fait intrigantes. Pour eux, les systèmes politiques se distinguent par des manières différentes de transmettre l’information entre les agents. » Excellent texte, très stimulant.

    http://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/et-si-la-democratie-etait-un-probleme-de-bit

    #démocratie #politique #informatique #débit #capacité

  • Tiens, tiens ...

    Alerte sur les dangers des radiofréquences pour les enfants
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/07/08/alerte-sur-les-dangers-des-radiofrequences-pour-les-enfants_4965884_1651302.

    Technologies sans fil, prudence ! C’est l’avertissement que lance, à l’adresse des parents comme des pouvoirs publics, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport d’expertise sur l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants, publié vendredi 8 juillet. Elle pointe en particulier « des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être », qui la conduisent à préconiser « un usage modéré et encadré » de ces technologies.

    #radio-fréquences #EHS (Électro-hypersensibilité) #électrosmog #ondes_électromagnétiques

    • L’Anses préconise donc que tous les équipements radioélectriques, en particulier ceux destinés à la jeunesse, soient soumis « aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles », ce qui n’est actuellement pas le cas. Elle prône également de « réévaluer la pertinence » de l’indicateur qui sert aujourd’hui à mesurer l’exposition des usagers – le #débit_d’absorption_spécifique (#DAS) – et de développer « un indicateur représentatif de l’exposition réelle, quelles que soient les conditions d’utilisation ».

      De surcroît, s’agissant cette fois des radiofréquences générées par des sources lointaines (antennes-relais, émetteurs de radio et de télévision), elle recommande de « reconsidérer les valeurs limites d’exposition réglementaires », afin d’assurer « des marges de sécurité suffisamment grandes » pour protéger la santé des enfants. Des pays comme le Canada ou les Pays-Bas ont déjà baissé ces limites, mais les parlementaires français n’ont pas suivi cet exemple dans la loi sur les ondes de janvier 2015.

    • Le PRIARTEM, du coup, prend position contre le plan numérique à l’école (ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées) :

      En ce sens Priartem va s’appuyer sur ces conclusions pour demander une réévaluation du processus normatif et surtout des mesures concrètes de protection des enfants. L’association va ainsi saisir à nouveau le ministère de l’Education Nationale pour un arrêt du plan numérique à l’école. En effet, tel qu’il est aujourd’hui lancé, ce plan se traduit par un déploiement massif de tablettes en WiFi dans les classes y compris dans les maternelles.

      Priartem rappelle que partout où c’est possible les connexions filaires doivent être privilégiées, les appareils « sans fil » devant être réservés aux situations de mobilité.

      Plus que jamais nous devons demander un grand débat public sur le développement numérique dont nous avons besoin au lieu de nous laisser imposer de plus en plus de gadgets connectés. Ceci est d’autant plus crucial que la jeune génération est celle qui aura été la plus exposée et ce, dès le plus jeune âge. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des regrets dans 20 ans, il sera trop tard.

  • Depuis quelques jours j’utilise un tunnel #OpenVPN, pour voir. Dans mes tests de débits (www.degrouptest.com/test-debit.php), je constate une petite baisse du #débit descendant (que j’impute au fait que mes paquets prennent une route plus longue ?). Mais bizarrement, le test signale aussi un triplement de la vitesse d’upload. Est-ce tout simplement parce que ces tests sont mal faits et envoient du contenu qui se laisse compresser ? Question subsidiaire : est-ce qu’en usage « normal » du net (c’est-à-dire pas mal de Web) on gagne à utiliser un VPN juste parce que ça compresse tout ce que ça envoie dans le tuyau ?

  • Des mathématiques pour décupler le débit du Wi-Fi
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/internet/d/des-mathematiques-pour-decupler-le-debit-du-wi-fi_42491

    Des chercheurs du MIT et de plusieurs universités ont trouvé le moyen de décupler les débits du Wi-Fi sans apporter de modifications au matériel. Ils ont supprimé le système de correction d’erreur…

    Source : Futura-Sciences

    #MIT #WiFi #équations_mathématiques #Caltech #Harvard #université_technique_de_Munich #Université_de_Porto #paquets_de_données #débit #Coded_TCP #E2-TCP/NC #algèbre #3G #4_G #Code-On #paquet_de_données

  • La mesure des performances du réseau intéresse évidemment fortement les utilisateurs (combien de temps me faudra-t-il pour télécharger justin-bieber.flac ?) et les décideurs qui cherchent à savoir, par exemple, quelle capacité offre un FAI, s’il délivre bien le service promis, ou encore s’il limite artificiellement les débits. La plupart des métriques définies rigoureusement, et des outils qui les mettent en oeuvre, concernent des phéonomènes de bas niveau, comme le taux de perte de paquets, C’est ainsi que, lorsqu’il existe des SLA formalisés, ils portent en général sur ces phénomènes proches du réseau. Ces métriques sont utiles et relativement faciles à mesurer objectivement, mais elles sont très éloignées de l’expérience ressentie par l’utilisateur final. Ce dernier voudrait plutôt savoir comment l’intégration de toutes ces métriques de bas niveau se traduit en un petit nombre de chiffres faciles à comprendre. Ce n’est pas une tâche triviale que de passer des métriques de base au ressenti utilisateur, et ce #RFC est une première étape sur le chemin.

    http://www.bortzmeyer.org/6349.html

    #TCP #performances-réseau #capacité #débit #bande-passante