• La maison du patron de Delhaize saccagée à la peinture  Par Anne Poncelet - RTBF

    Le mouvement se durcit chez Delhaize. La façade de la maison de son patron a été couverte de peinture cette nuit, en Brabant flamand. Une action menée par des opposants au plan de franchisation de l’enseigne au Lion. "Il est inacceptable de s’attaquer à la vie privée", s’est insurgé le porte-parole de Delhaize ce samedi matin. « Nous allons porter plainte. »

    Les activistes, de leur côté, revendique une radicalisation de leurs actions. Après quatre mois et l’absence de réponse, ces militants considèrent qu’il est temps de monter d’un cran dans le rapport de force, annoncent-ils dans un communiqué. « Si la franchisation a lieu, elle engendrera la précarité auprès de 9000 ménages de travailleurs. Il n’y a pas de raison que l’on épargne le domicile du CEO de Delhaize Belgique qui en a pris la décision. Lui et ses collègues n’auront pas droit à la tranquillité tant qu’ils amèneront la précarité. C’est une lutte des classes. »

    #Belgique #Delhaize Réactions à la #violence_patronale suite à #licenciements #lutte_des_classes

    Source : https://www.rtbf.be/article/la-maison-du-patron-de-delhaize-saccagee-a-la-peinture-inacceptable-pour-lensei

  • ahold delhaize emploie des jeunes de 13 et 14 ans dans ses magasins aux Pays-Bas pour 4 euros de l’heure : "C’est une forme d’exploitation" La Libre Eco

    L’information peut paraître surprenante, elle est pourtant avérée. Nos confrères du Standaard informent que les magasins albert heijn aux Pays-Bas, une marque du groupe ahold delhaize, recrutent des jeunes âgés de 13 et 14 ans, pour un revenu de 3,94 euros de l’heure.

    Une main-d’œuvre plus que bon marché, bien en dessous des standards salariaux des adolescents et, a fortiori, des employés permanents. Alors que les syndicats belges s’insurgent contre la politique économique du groupe, l’annonce va sans nul doute ajouter de l’eau à leur moulin.

    Une pratique autorisée, mais…
    Du côté d’albert heijn, on ne cache pas la pratique, tout en rappelant qu’elle est autorisée par la législation en vigueur dans le pays. Des jeunes de 13 ou 14 ans peuvent en effet être engagés sous certaines conditions : pas de travail les jours d’école ou les dimanches, des tâches légères et non industrielles, pas plus de 12 heures par semaine ni 7 heures sur une seule journée. En approvisionnant les étagères des supermarchés, ils peuvent ainsi travailler pour albert heijn dans le respect des règles. D’autres entreprises aux Pays-Bas ont d’ailleurs également recours à ces (très) jeunes travailleurs depuis plusieurs années.

    Mais cette situation fait tout de même froncer les sourcils de Frank Hendrickx, professeur en droit du travail à la KULeuven. Il rappelle, toujours dans les colonnes du Standaard, que “13 ans, c’est très jeune” et que, selon les lois internationales, le travail en dessous de l’âge de 15 ans n’est pas autorisé.

    Selon lui, il est trop simple pour les entreprises de se cacher derrière les lois néerlandaises. “Il faut garder un regard critique et ne pas oublier que le faible coût salarial joue un rôle. Engager des jeunes adolescents dans les supermarchés parce qu’ils ne coûtent pas cher, c’est une forme d’exploitation”, souligne-t-il, rappelant qu’une situation similaire n’est légalement pas possible en Belgique.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/emploi/2023/04/21/ahold-delhaize-emploie-des-jeunes-de-13-et-14-ans-dans-ses-magasins-aux-pays

    #enfants #travail #économie #capitalisme #exploitation #pays_bas #ahold #delhaize #grande_distribution #super_marchés

  • Le personnel du magasin Delhaize de Nivelles en arrêt de travail vendredi RTBF - RTBF avec Belga - 2 Juin 2017
    https://www.rtbf.be/info/regions/brabant-wallon/detail_le-personnel-du-magasin-delhaize-de-nivelles-en-arret-de-travail-vendred

    Le magasin Delhaize de Nivelles a été fermé par son personnel, vendredi, en signe de protestation contre des conditions de travail qui se dégradent. Les grévistes dénoncent la politique de flexibilité et de polyvalence du personnel, qui aboutit à une situation de sous-effectif pour différentes fonctions. Les contacts avec la direction n’ont pas permis de débloquer la situation en matinée. Les grévistes menacent de ne pas ouvrir le magasin samedi si leurs revendications ne sont pas entendues. La grève est menée en front commun syndical (Setca, CNE, CGSLB).


    « La situation, c’est un ras-le-bol général du personnel : cela fait des mois qu’on dit que Delhaize va revoir sa politique de flexibilité et de polyvalence du personnel mais rien ne bouge. Et il y a un sous-effectif criant à la boucherie, aux caisses... La direction, elle, semble considérer que le nombre de travailleurs est conforme au chiffre de vente réalisé par le magasin » , indique le permanent Setca Jean-Richard Degroote.

    Dans l’immédiat, les grévistes réclament l’engagement de personnel supplémentaire et en l’absence d’avancées sur la question, le mouvement pourrait être reconduit samedi. « Et on ne veut pas des étudiants ou des intérimaires : il faut vraiment des travailleurs qui apportent une solution durable au problème posé » , ajoute Jean-Richard Degroote.

    #Gréve #grande_distribution #Raz_le_bol #flexibilité #polyvalence #Delhaize #intérim

  • Delhaize : "Tellement plus pour notre argent"
    Quand l’austérité ne s’impose pas à tous...

    Crise financière, déficit budgétaire, gouvernement de rigueur, mesures d’austérité : des termes qui reviennent sans cesse avec la même litanie : « les États sont endettés et c’est donc à la population toute entière de se serrer la ceinture ». Cette vague d’austérité, qui a déjà emporté la Grèce et qui avance vers d’autres contrées européennes, arrive peu à peu dans notre plat pays. Mais quelle est la cause profonde de cette crise ?

    En Belgique, le taux d’imposition des sociétés s’élève à 33,99%. Tout citoyen a l’obligation de payer l’impôt mais des grandes sociétés telles que Delhaize, le holding d’Albert Frère, InBev ou Electrabel, dont les bénéfices croissent encore et toujours, jouent sur différents mécanismes de déductions et de ristournes fiscales (intérêts notionnels, non-taxation des plus-values sur actions, revenus définitivement taxés, etc.) afin d’éluder l’impôt. Grâce aux mesures fiscales instaurées par Didier Reynders l’impôt des sociétés a presque baissé de moitié entre 2001 et 2008 [1].

    En 2010, le manque à gagner pour l’État s’élève à 19,5 milliards € [2] ! Un montant supérieur aux économies prévues par le récent budget gouvernemental d’austérité. En cinq ans, 30.000 sociétés ont de la sorte privé l’État belge de 84 milliards € d’impôts, soit un quart de la dette totale belge. En 2009, les 500 entreprises belges ayant les plus importants bénéfices ont payé, en moyenne, 3.76% d’impôt. Le total de leurs bénéfices (avant impôts) s’élevaient à 66,6 milliards € sur lesquels elles ont payé en tout et pour tout 2,5 milliards € d’impôts [3]. De fait, les grandes entreprises sont nettement moins imposées que les PME (même si ces dernières bénéficient en théorie d’un taux d’imposition réduit). Au fond, plus une société engrange de bénéfices, moins elle est imposée. Ces « cadeaux » fiscaux peuvent alors être reversés aux actionnaires de ces sociétés sous forme de dividendes.
    Delhaize : hold-up sur les finances publiques !

    Le cas de Delhaize est exemplaire. Le groupe, dont le slogan est « Tellement plus pour votre argent », s’en est surtout mis plein les poches. En matière d’exemption fiscale, la société Delhaize est particulièrement performante. En 2009, elle aurait dû payer 336 millions d’impôts mais n’a strictement rien payé. Mieux : elle s’est fait rembourser 375.000 € [4]. Cette année encore, le conseil d’administration propose une nouvelle augmentation des dividendes, faisant à nouveau passer directement des centaines de millions € d’impôt des caisses publiques dans les poches des actionnaires.

    Mais que représente 336 millions € ? Pour se faire une idée, la question des réformes en matière de chômage est emblématique. En effet, les mesures d’austérité décidées par le gouvernement s’attaquent principalement au droit du travail (conditions restreintes pour les pause-carrière, durcissement des prépensions, pensions réduites en cas de période de chômage, ...) Dans ce cadre, le gouvernement en a profité pour réduire les allocations octroyées aux chômeurs. Une décision dont les conséquences seront socialement et humainement catastrophiques. La dégressivité des allocations de chômage rapporterait ainsi à l’État 116 millions € [5] en 2012. Au regard des privilèges fiscaux que s’accorde une société comme Delhaize, cette économie réalisée sur le dos des chômeurs parait dérisoire. À elle seule, Delhaize pourrait annihiler cette mesure si elle payait ses impôts, et même permettre d’accroître les revenus des chômeurs... Plus grave encore, le gouvernement a décidé d’exclure, le 1er janvier 2015, 27.000 personnes du droit au chômage (les chômeurs en stage d’insertion) [6]. Le bénéfice budgétaire escompté : 51 millions € [7]. 27.000 personnes privées de revenu pour une économie budgétaire qui ne représente qu’un sixième du montant dû par Delhaize aux impôts. Face à de tels constats, l’austérité est inacceptable !

    Les économies de bout de chandelle imposées par le Gouvernement sont à la fois socialement injustes et économiquement bancales. C’est pourquoi, le groupe « Dites 33 » propose que soit appliqué strictement l’impôt sur les bénéfices des sociétés de 33,99%.

    Munis d’une proposition de vote (voir document ci-joint), des actionnaires d’un genre nouveau iront rencontrer les titulaires des actions Delhaize réunis en assemblée générale ce jeudi 24 mai à 15h, au « Corporate Support Office » de Delhaize, square Marie Curie 40 à 1070 Bruxelles, afin de leur demander de voter l’application stricte de l’impôt de 33,99% sur les bénéfices de leur société.

    Les politiques fiscales adoptées sont des choix, mais d’autres choix sont possibles.

    Réclamons la fin des privilèges fiscaux et de l’assistanat dont bénéficient les grandes entreprises comme Delhaize.

    Plus d’infos sur l’action de blocage de l’assemblée générale de Delhaize par le collectif Dites 33 ! sur le site http://www.dites33.be
    #Delhaize #austérité #impotsdessocietes