• Des solutions techniques à la crise écologique ? - AURÉLIEN BARRAU & PABLO SERVIGNE
    https://www.youtube.com/watch?v=gUZo1J683nE

    Une conf pessimiste récente de Barreau et Servigne. Pas tout écouté encore donc rien à dire dessus pour l’instant en bien ou mal.

    #Aurélien_Barreau #Pablo_Servigne #écologie #science #ingénierie #critique_techno #dissociation #Gunther_Anders #Ivan_Illich #solutionnisme #techno-cocon

    • Chapitres :
      0:00:00 Introduction
      0:03:13 Le gag de la conversation simulée par l’IA
      0:05:22 Introduction : La question de la technique et de la technologie
      0:13:11 L’horreur de la technologie qui nous dépasse
      0:16:42 Le réchauffement climatique n’est qu’un aspect de l’effondrement de la vie sur Terre
      0:19:53 Le développement cancéreux de la technologie
      0:24:48 L’approche problème-solution ne fonctionne plus dans la complexité
      0:28:44 Critique de la raison et de la science constructivement
      0:34:14 Le décalage prométhéen et le rapport aux autres cultures
      0:37:39 La fabrique des soldats et l’absurdité des ingénieurs dissociés
      0:40:38 La dissociation entre l’homme et la nature
      0:44:12 La science et l’innovation doivent proposer une autre voie
      0:47:50 Politiques paniqués par des robes traditionnelles Touareg
      0:51:49 Se remettre en résonance avec notre intériorité et les autres humains
      0:54:58 La limite de convivialité et des logiques qui nous dépassent
      0:57:50 La difficulté de se réassocier à son corps et au cœur
      1:01:16 Maintenir l’habitabilité de la Terre malgré la technococon mourant
      1:04:34 Le retrait comme réponse face aux attentes systémiques
      1:05:59 Résistance violente et non-violente chez les peuples indigènes
      1:08:02 Une éthique de la technique et des machines ?
      1:09:14 L’accès au savoir et la science institutionnelle
      1:12:22 Une question sur la clé de compréhension
      1:12:55 Garder le lien comme une forme de résistance
      1:16:54 Discussion sur les questions et fin de l’épisode

      L’intro est plutôt amusante.

  • Some People Who Appear to Be in a #Coma May Actually Be Conscious - Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/some-people-who-appear-to-be-in-a-coma-may-actually-be-conscious

    As many as 15 to 20 percent of patients who appear to be in a coma or other unresponsive state show these inner signs of awareness when evaluated with advanced brain-imaging methods or sophisticated monitoring of electrical activity.

    #dissociation_cognitivo-motrice en français

    https://neurologies.fr/troubles-de-la-conscience-et-coma

  • Entretien sur « Mon corps, ce désir, cette loi | « Le site de Geoffroy de Lagasnerie
    https://geoffroydelagasnerie.com/2022/01/06/entretien-sur-mon-corps-ce-desir-cette-loi

    L’abolitionnisme pénal est un courant militant et universitaire qui offre une rupture avec la manière dont on pense le traumatisme : est-ce qu’on doit réagir à un traumatisme par la mise en prison d’un individu particulier ? Est-ce qu’on lutte contre un phénomène social par une réponse individualisée ? Cette tradition estime qu’il faut mettre au centre de notre pensée non pas le coupable (comment le punir) mais la victime : comment la protéger ? Comment faire en sorte qu’elle aille mieux ? Comment l’exfiltrer des mains d’un mari violent ?Mais aussi, bien sûr : comment faire qu’il y ait moins de victimes ? C’est très différent de réfléchir à la transformation des structures sociales qui produisent le viol et à la prise en charge des victimes, plutôt qu’à l’augmentation de l’activité répressive, qu’elle soit pénale ou culturelle (c’est la différence entre la gauche et la droite).

    • Lorsqu’un « MeToo » émerge dans certains secteurs, je suis frappé que certaines formes d’interactions sexuelles (parfois anodines) dont sont absentes toutes formes de pouvoir vont être dénoncées alors que certaines interactions (parfois même brutales) où s’exerce l‘autorité mais dont sont absentes toute dimension sexuelle vont être complètement oubliées. Comme si une forme de focalisation sur la sexualité conduisait, finalement, à rendre problématique beaucoup plus ce qui relève de la sexualité que ce qui relève de la hiérarchie, de la discrimination de genre voire du harcèlement dans ses multiples formes. La focalisation sur la sexualité produit une dissolution de la pensée en termes de pouvoir. Et je crois que cela donne raison à la juriste américaine Janet Halley lorsqu’elle affirme que la problématisation du harcèlement sexuel en termes de problème “sexuel” plutôt qu’en termes de “harcèlement” conduit souvent à mettre en place des régulations qui vont plus s’en prendre à la sexualité qu’au harcèlement : on passe de la lutte contre le harcèlement sexuel à un harcèlement de la sexualité. La tendance à définir le harcèlement sexuel sans qu’il y ait de harcèlement réel, par exemple lorsque des comportements, mêmes entre égaux, sont vus comme « offensants », conduit, dans une société où les normes sexuelles sont articulées autour de l’homophobie et de la transphobie, les personnes LGBT+ à se soumettre à une surveillance plus forte par rapport à leurs paroles, leurs gestes… Cela renforce l’homophobie et la transphobie structurales dans l’espace de travail.

    • (il se goure complétement à mon avis, sur #springora, au départ, qui n’a pas participé, que je sache, à ce moment de la loi sur le consentement des moins de 15 ans. Et c’est pas non plus son livre le point de départ de ce mouvement, mais un fait divers sordide mettant en cause une gamine de douze ans et une caserne de pompier. Il y a eut non lieu ou quelque chose du genre, parce que la gamine était reconnue comme consentante (ce qu’elle a bien pu être, diable, mais ça ne devrait pas être elle et son consentement qui soit jugé (c’est mon point de vue)).

    • Autre moment très compliqué, l’articulation entre la découverte de la sexualité pour des gays très jeunes et des personnes adultes. Je pense qu’il marque un point, c’est-à-dire que ça peut effectivement faire du mal, d’interdire ces relations, et je veux bien croire qu’il y a des gens qui vivent ça bien, qui sont prêt pour ça, quelques années avant d’autres, néanmoins :

      En tout cas, ils ne se considèrent pas comme des victimes, on ne peut pas leur dire « vous avez été victimes quand même ».

      ça c’est totalement méconnaître les problèmatiques propres aux histoires d’#inceste et de #pédophilie / #pédocriminalité. ça peut prendre des années pour se rendre qu’il y a eut un problème, s’il faut encore le rappeler.

    • Si vous rompez avec une conception minimale du consentement comme non contrainte physique, vous courrez le risque de soumettre la liberté sexuelle de chacun (et votre propre liberté) au consentement de la société, car même si le rapport est consentant il peut être jugé comme « n’ayant pas dû avoir lieu » pour telle ou telle raison.

      là, je crois, mais ce n’est pas très clair, qu’il ne parle que des rapports entre adultes. Et ça me semble assez justifié, parce que je pense effectivement que le mouvement #metoo a jeté beaucoup de confusion sur ce qu’est un #viol.

    • Yo je vais citer des extraits de son bouquin, maintenant, puisque je l’ai lu. C’est pas une lecture facile, à plein de moment c’est très dérangeant, surtout si on a vécu certaines choses. Je précise juste que je ne cherche pas à provoquer ou clasher, simplement, que je cherche des réponses à des questions que je me pose.

      La sexualité est aujourd’hui l’un des seuls domaines qui engendre des logiques de #bannissement. Pour des révélations d’attitudes ou de comportements qui sont parfois seulement décrits comme inappropriés ou offensants, certains perdent leur travail et toute possibilité de retrouver un travail dans le secteur culturel - alors que la gauche n’a cessé de se battre pour l’idée de réhabilitation. Comment expliquer par exemple que , à la suite du témoignage d’Adèle Haenel dans mediapart, en 2019, il semble inconcevable que Christophe Ruggia, qu’elle accusait de caresses et de désirs déplacés, refasse un film alors que dans le même temps, et heureusement d’ailleurs, des rappeurs, des cinéastes, d’anciens braqueurs ou brigades rouges peuvent continuer à tourner, chanter, ou publier y compris lorsqu’ils ont été condamnés pour enlèvement, séquestration, appartenance à une bande armée... ?

    • La police puis la justice ne sont pas « au service » des victimes et ne fonctionnent pas en leur noms mais au contraire les dépossèdent de leur récit, de leur rapport à ce qui leur est arrivé. Elles les instrumentalisent pour exercer leur propre violence. Elles les exposent publiquement, sont indifférentes à ce qui représente parfois leur désir d’oublier, de passer à autre chose.

    • Nombreuses sont les victimes qui expliquent à quel point ce qui les soulagerait serait la vérité , la reconnaissance par l’auteur de la douleur infligée. Mais cet accès à la vérité est rendu impossible par l’existence même d’un appareil répressif puisque celui-ci, en exposant l’agresseur au risque de la punition, le prédispose à adopter plutôt des stratégies de mensonges et de dissimulation.

    • la « loi Spingora »

      tu ne délires pas, en revanche, l’auteur, G. de Lagasnerie, ou l’interviewer, G. Perilhou, ne brillent pas par la précision de la référence… Il s’agit de la loi du 21/04/2021, publiée le 22/04/2021, dans la foulée de la publication du livre de Vanessa Springora …

    • (...) c’est la prise de conscience qui produit le traumatisme, c’est la reconstruction ex post de son expérience passé qui fait apparaître à la conscience présente l’impression d’avoir subi un dommage à cause d’une situation de domination ou d’emprise. Le passé est dans ce cas soumis à un processus de réinterprétation et de resignification. Et ce sont ces processus qui produisent le trauma.

      Je le trouve bien affirmatif là, et même si, pour moi, c’est une vraie question, il ne résoud rien à faire pencher la balance comme ça. L’impression qu’il lit tout avec les lunettes de son histoire d’amour avec Eribon, qui n’a absolument aucun rapport avec des histoires d’inceste ou pédophiliques, notamment, où la relecture est absolument cruciale et nécessaire, ne serait-ce que pour remettre les choses dans l’ordre (non c’est pas normal que tes parents, ton mono de colo, ton prêtre etc. te fasse des choses comme ça etc.).

    • (...) il serait plus intéressant de dédramatiser cette activité. #Foucault considérait qu’un offensive contre le dispositif assujettisant de la sexualité devrait passer par une désexualisation de la sexualité, une construction de celle-ci comme une activité banale du corps, une parmi d’autres, ni plus centrale ni secondaire, agréable mais quotidienne, et que de se libérer du dispositif dramaturgique de la sexualité pourrait permettre de multiplier les possibilités de plaisir.

      #dissociation

    • (...) le caractère problématique [je ne peux plus supporter ce mot (depuis presque 20 ans maintenant) NdG] de certaines formes de prise de paroles contemporaines sur la sexualité qui tendent de plus en plus à être soumises à des opérations subjectives et retrospectives d’interprétation et de reconstruction a posteriori de ressenti. (...) Un problème politique apparaît lorsque cette reconstruction a posteriori a tendance à être promue comme étant non pas une interprétation a posteriori du passé, mais comme une expression de la vérité du moment passé, dont c’est l’expérience alors ressentie qui aurait été mensongère. Cette confusion soutient une sorte de psychologisation de l’agression sexuelle, définie comme relation à une scène, comme une interprétation de soi plutôt que comme négation patente d’une volonté incarnée.

      alors je dois être bête, mais je ne comprend rien à la dernière phrase. Et je pense que lui n’a rien compris au bouquin de Springora, ni même à son titre, sinon il ne dirait pas des choses comme ça, après l’avoir très doctement mis en cause.
      Néanmoins, il évoque une redéfinition du viol, à partir de la notion de #consentement_explicite, où :

      toute forme d’ambivalence morale, psychologique, éprouvée au moment des relations sexuelles (ou après) peut être l’occasion d’une redéfinition d’un acte passé comme viol.

      qui effectivement risque de poser des problèmes (mais qui n’ont absolument rien à voir avec ce que raconte Springora).

    • on dirait qu’il oublie complétement, en cours de route, la question pédocriminelle, pédophile, de l’inceste, et que toute sa petite discussion intérieure se passe entre adultes plus ou moins consentants. C’est ce qui me rend son livre à la limite du supportable.

      Son désir de fonder :

      au maximum notre pensée de la violence sexuelle sur une base physicaliste et objective

      ne tiens pas deux seconde face un pédophile « non-violent » comme #Matzneff, qui n’a, c’est bien connu, jamais forcé personne. Il conclu en déplorant

      la quantité de violence imaginaire que l’être humain s’autoinflige parfois inutilement,

      quelque pages à peine après avoir, je le répète, sérieusement mis en cause le récit de Springora. C’est un niveau de déni... olympique je dirais.

      Et c’est bien dommage parce que je pense qu’il y a de vraies questions dans son truc, simplement qu’il mélange des choses qui ont absolument besoin d’être distinguées.

  • Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-Militant.pdf
    http://www.feministes-radicales.org/wp-content/uploads/2010/11/Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-M

    Anita

    (...) what was wrong with prostituting ?
    I told her about my own experiences in the trade, especially about the #dissociation that was essential to doing the deed. You had to separate your mind from your body. Your con­sciousness had to be hovering somewhere near the ceiling behind you or on the far side of the room watching your body. No one got through it without having that happen. I also told her that she’d begin to hate men; at first manipulating them would seem like power, but eventually and inevitably the day would come when one perceived them as coarse and brutal, smelly, dirty bullies. She had said that she liked sex and that she had had sex with the guy who was now trying to pimp her. I told her that the sex with Abbie’s friend was a setup to make her more pliant and that in prostituting one lost the ability to feel, so if one liked sex it was the last thing, not the first thing, that one should do. I told her that most people thought that women prostituted in order to get money for drugs, but it was the other way around; the prostitution became so vile, so ugly, so hard, that drugs provided the only soft: landing, a kind of embrace - and on the literal level they took away the pain, physical and mental.

    #prostitution #misandrie #sexe #drogue

  • La sidération, ou pourquoi on ne se débat pas (toujours) lors d’un viol - Cosmopolitan.fr
    https://www.cosmopolitan.fr/la-sideration-ou-pourquoi-on-ne-se-debat-pas-toujours-lors-d-un-viol,20

    Elles n’ont pas réagi. Ou ont arrêté de réagir à un moment donné. Pourtant, elles n’avaient pas envie. Elles donneraient tout pour avoir réussi à crier non, à se débattre pour échapper à cet agresseur. Elles n’ont pas réussi. Elles, ce sont en réalité 70% des femmes (d’après une étude suédoise datant de 2017) victimes de violences sexuelles (agression ou viol). Elles ont toutes fait face au mécanisme de sidération.

    La sidération est « une impossibilité à contrôler le stress et y répondre », explique Muriel Salmona, psychiatre et psychotraumatologue, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, spécialiste du sujet.
    Le processus de sidération : un court-circuitage pour la survie

    Concrètement, que se passe-t-il dans le cerveau ? Face à un danger, le cerveau nous prépare à la fuite. Une partie du cerveau précisément : l’amygdale cérébrale ordonne la production « d’hormones du stress » comme l’adrénaline ou le cortisol. Les symptômes apparaissent, tels que l’accélération du pouls ou la contraction des muscles.

    Seulement, quand il n’est pas possible de prendre la fuite (ce qui est largement le cas dans ce genre de situation, face à la menace de l’agresseur), le corps est saturé de cet excès d’hormones. Et parce qu’on peut mourir de stress (avec un arrêt cardiaque par exemple), l’organisme se court-circuite.

    La dissociation traumatique, ou l’impression de se détacher de soi

    Muriel Salmona insiste : « la sidération n’est pas liée à la personne mais au danger auquel elle fait face ». Elle n’existe pas seulement dans le cas des agressions sexuelles ou viols, mais pour tous événements traumatisants. Les victimes d’attentats peuvent être frappées par la sidération par exemple.

    « Elle dépend de l’attitude de l’agresseur, de son comportement, de la menace mise en place », liste-t-elle. L’agresseur va observer la victime et en fonction de comment elle réagit, il va mettre en place une stratégie pour sidérer, ce n’est jamais une pulsion, il a pensé les choses ». Un regard, une parole, un geste, et la victime bascule.

    Lors de ce court-circuitage, le cerveau a en réalité libéré des molécules, équivalentes de la morphine (oui, celle qui anesthésie les patients à l’hôpital) et de la kétamine. Il a permis au corps d’accepter l’inacceptable. Un état non sans conséquences : la victime entre dans une seconde phase, celle de la dissociation.

    Récits de #viol au passage...
    #sidération #dissociation #psychologie #victimes

  • Parution prochaine de Roswitha Scholz, Le Sexe du capitalisme. Masculinité et féminité comme piliers du patriarcat producteur de la marchandise
    http://www.palim-psao.fr/2019/10/parution-prochaine-de-roswitha-scholz-le-sexe-du-capitalisme.masculinite-

    Les essais rassemblés dans ce volume mènent une discussion critique de divers courants et auteures féministes – de Judith Butler, Nancy Fraser et Maria Mies à Silvia Federici – afin d’analyser l’essence de la modernité comme totalité sociale brisée, où les deux pôles de la « valeur » et de la « dissociation » reproduisent le rapport patriarcal du masculin et du féminin jusque dans la barbarisation postmoderne et l’effondrement du patriarcat producteur de marchandises. Ce dernier, déjà entamé, n’aura aucune portée émancipatrice.

    #livre #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #dissociation-valeur #féminisme #genre

  • « Le queer a fait son temps » (entretien avec Roswitha Scholz) - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
    http://www.palim-psao.fr/article-le-queer-a-fait-son-temps-entretien-avec-roswitha-scholz-11395434

    Bon yavait pas de seen dédié à cet interview, mais bon, ya pas grand chose, c’est une toute petite interview, donc ça ne dit rien vraiment du contenu (pour ça faut lire les textes).

    La théorie queer, et c’est finalement celle-ci qui s’est imposée, n’est pas pour moi une théorie féministe. Elle aboutit à ce que la question des sexes comme structure de base ne soit même plus thématisée. Le déconstructivisme cherche tout bonnement à faire échec à la désignation même de la catégorie sexuelle, dans la mesure où la théorie queer, en tant qu’elle dédramatise la problématique des sexes, va aussi à la rencontre des théories androcentriques. Tout est mélangé et, du coup, on ne va plus aller examiner de près la façon dont la catégorie du sexe structure la société.

    […]

    D’un autre côté, je n’ai pas non plus l’intention de me faire passer pour un Christ femelle qui dirait : je viens vous révéler la vérité. Il est clair qu’aujourd’hui, du côté de la gauche comme du féminisme, un point de vue prédomine complètement, qui consiste à découvrir des résistances partout, à faire passer, au fond, la moindre petite action pour de la résistance. Tout ça n’est qu’un tissu d’inepties. Il faut nier la situation dans sa totalité. C’est ce que je me permets de faire. Je n’hésite pas à proposer une critique radicale de la société et à formuler une théorie qui parte bien des principes fondamentaux.

    […]

    Au niveau de l’emploi, la chose est manifeste. Mais ce que j’ai remarqué ces derniers temps à gauche, c’est qu’il y a des congrès sur le thème « travail et crise » ou même cette fameuse « conférence sur l’idée du communisme »[5] avec Slavoj Žižek et Toni Negri, où on ne voit même plus une seule femme. Les situations problématiques que nous connaissons seraient désormais quelque chose d’objectif dont les hommes se devraient de discuter. Voilà vers quoi on se dirige. Et puis il y a aussi les congrès où de quelconques représentantes de la mouvance gender sont présentes et n’ouvrent pas la bouche. Au lieu de rester assises là à écouter ce qui se dit, cette totale déconstruction, on devrait – d’un point de vue purement pratique – faire un scandale. Il faut absolument qu’on reprenne l’habitude d’emporter des tomates avec nous.

    #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #dissociation-valeur #queer #genre

  • Ivan Illich, Le travail fantôme, 1980
    https://sniadecki.wordpress.com/2019/03/30/illich-travail-fantome

    Illich ici pas mal en lien avec la critique de la dissociation-valeur de Roswitha Scholz.

    Dans cet essai je veux explorer pourquoi, dans une société industrielle, une telle ségrégation existe inéluctablement ; pourquoi, sans ségrégation basée sur le sexe ou la pigmentation, sur les diplômes ou la race ou sur l’adhésion à un parti, une société construite sur le postulat de la rareté ne peut exister. Et, pour approcher en termes concrets les formes méconnues de la ségrégation, je veux parler de la bifurcation fondamentale du travail qu’implique le mode de production industriel.

    J’ai choisi pour thème le versant occulté de l’économie industrielle, et plus spécifiquement le « travail fantôme ». Il ne s’agit ici ni du travail mal payé ni du chômage ; ce dont je parle, c’est du travail non payé qui est le fait de la seule économie industrielle. Dans la plupart des sociétés, hommes et femmes ont ensemble assuré et régénéré la subsistance de leur foyer grâce à des activités non payées. Chaque foyer produisait lui-même la plus grande part de ce qui lui était nécessaire pour vivre. Ces activités dites de subsistance ne sont pas mon propos. Je m’intéresse à cette forme totalement différente de travail non payé qu’une société industrielle exige comme complément indispensable de la production de biens et de services. Cette forme de servitude non rétribuée ne contribue nullement à la subsistance. Bien au contraire, tout comme le travail salarié elle désagrège la subsistance. J’appelle « travail fantôme » ce complément du travail salarié, à savoir : la plus grande part des travaux ménagers accomplis par les femmes dans leur maison ou leur appartement, les activités liées à leurs achats, la plus grande part du travail des étudiants « bûchant » leurs examens, la peine prise à se rendre au travail et à en revenir. Cela inclut le stress d’une consommation forcée, le morne abandon de son être entre les mains d’experts thérapeutes, la soumission aux bureaucrates, les contraintes de la préparation au travail et bon nombre d’activités couramment étiquetées « vie de famille ».

    #Ivan_Illich #critique_du_travail #dissociation-valeur #reproduction #Histoire #moyen_âge

    • Merci d’avoir signalé ce texte...

      Ce serait pas plutôt Roswitha Scholz qui est en retard sur Illich ? C’est en tout cas une prose bien plus lisible et compréhensible que le salmigondis théorique de la WertKritik.

      Et une critique du travail (salarié) qui va à la racine historique de la chose en elle-même et en soi.

      Et hop, Kéops !

    • Haha non mais un jour faudra que t’arrêtes de créer des séparations trop fortes, là où il y a essentiellement des rapprochements et convergences, c’est une sorte de tropisme. :D

      (Quant au style : 1) Illich est très lié aux courants d’éduc pop, notamment d’amérique du sud, c’est un bon pédagogue ; et 2) c’est surtout un historien, qui sait bien parler et transmettre de l’Histoire, mais qui est moins compétent sur la théorie philo-économique et sociale. Mais bon, j’ai pas 3h pour développer, et comme d’hab je vais encore jamais trouver le temps de répondre en longueur, et là j’ai le fiston, faut aller manger.

      Sinon juste pour le contexte, pour pas avoir de quiproquo : pour moi aussi c’est difficile et je n’ai aucun penchant particulier pour les textes compliqués. Je n’ai fait que quelques années d’études techniques, et c’est un travail difficile pour moi de lire de la philosophie, de la théorie critique, etc, qui me prend du temps tard la nuit au lieu de dormir. Et je râle régulièrement sur ClémentH et assimilé pour manque de matériel d’éduc pop sur ce sujet. Mais je pense pas trop débilement avoir compris le cadre général, et perso je fais totalement un lien fort entre critique de la valeur et anti-indus. Comme beaucoup d’ailleurs en fait. @ktche :p )

      À ta santé !
      (un jour peut-être on boira une mousse pour de vrai pour se disputer :p )

  • Terreur du travail et critique du travail. La tolérance répressive et ses limites, par Ernst Lohoff
    http://www.palim-psao.fr/2019/02/terreur-du-travail-et-critique-du-travail.la-tolerance-repressive-et-ses-

    En ce qui concerne la critique et le dépassement du travail, il s’agit de bien plus que de simples exagérations polémiques. Ils doivent être pris au pied de la lettre. Ils reposent sur l’hypothèse qu’une critique théorique du capitalisme consistante et à la hauteur de notre époque ne peut plus être formulée que sous la forme d’une critique conséquente du travail.

    […]

    En ce qui concerne leur contenu sensible, en revanche, l’instruction d’enfants, la production de gaz toxiques, la représentation de performances artistiques devant un public payant et la construction de meubles n’ont pas le moindre point commun. Si l’on se concentre sur ce qui est fait, si l’on fait abstraction de la forme sociale dans laquelle tout cela est produit, l’abstraction-travail se dissout doublement. D’abord, aucun signe n’indique qu’il y aurait une affinité d’espèce au fondement de toutes les activités qu’on regarde comme du travail. Ensuite, du point de vue d’une approche purement matérielle, il est tout aussi impossible d’expliquer pourquoi une même activité — chanter des chansons ou cultiver des fleurs, par exemple — est considérée tantôt comme un travail et tantôt comme un hobby, selon qu’elle sert à gagner de l’argent ou non. En dehors de cette subsomption sous la même forme de contrainte sociale du « se vendre », il existe donc une large palette d’activités concrètes qui créent de la richesse, mais il n’existe en revanche aucune forme d’activité générale correspondant à ce qu’on appelle « travail ». Le travail est le produit d’une réduction forcée de la richesse et de la création de richesse à la production de marchandises, une réduction qui détermine l’ensemble de la structure sociale. Les sociétés pré-capitalistes n’ont jamais eu la drôle d’idée de forcer l’activité des esclaves et celle des hommes libres, celle des prêtres et celle des navigateurs à entrer sous une catégorie commune.

    […]

    La critique du travail en retire conceptuellement qu’il ne s’agit pas seulement d’en finir avec le travail abstrait, celui qui crée de la valeur. Il faut aussi que le travail concret, l’art et la manière dont le capital organise l’appropriation de la nature soit remis à disposition. Il faut dépasser le travail en général, concret et abstrait, parce qu’en tant que travail, le travail concret n’est de prime abord rien d’autre que le précipité sensible-empirique d’un processus d’abstraction qui le transcende.

    […]

    La domination du travail n’est absolument pas concevable sans un important secteur d’« activités de l’ombre » qui, à cause de leur contenu, ne peuvent être traduites que sous conditions ou ne peuvent pas l’être du tout en dépenses acycliques et linéaires de muscles, nerfs et cerveau et refusent d’intégrer l’organisation comme sources de revenus. Aucune société ne peut exister sans que des enfants soient pris en charge et que des individus s’acquittent pour eux-mêmes et pour d’autres de la reproduction quotidienne. L’ennoblissement du travail transformé en seule forme d’activité sociale valable coïncide avec la dépréciation de ces activités dites « féminines » et assignées généralement aux femmes. Elles peuvent être aussi indispensables que la respiration mais, puisqu’elles n’ont pas l’inqualifiable qualité de produire de l’argent à partir d’argent, elles sont ravalées au rang de « choses privées » et inférieures et restent du coup largement invisibles. Tant que l’existence humaine et la participation à la richesse sociale ne devront et ne pourront être qu’un résidu de la valorisation de la valeur qu’opère le grand moulin du travail, ces activités « féminines » ne seront structurellement qu’une condition tacite de la reproduction capitaliste. Les fleurs rhétoriques du jour de la fête des mères et les astucieux exercices de définition alléguant que le travail ne devrait pas être seulement synonyme de gagne-pain mais embrasser aussi les travaux domestiques ne changent rien à cet état de fait.

    #Ernst_Lohoff #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #critique_du_travail #dissociation-valeur

  • #Viol : pas la pulsion, la #prédation – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/06/10/viol-pas-la-pulsion-la-predation

    Les #procédures judiciaires sont maltraitantes envers les #victimes de violence sexuelles. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un pour qui ça se soit bien passé. En France, quelqu’un qui a été violé n’obtient pas justice. Ou alors il faut que le violeur soit, comme dans mon cas, quelqu’un sur qui on puisse jeter l’opprobre ; si c’est un père de famille ou un notaire, c’est mort, on ne leur fera jamais rien.

    Quand vous parlez de confrontations, vous parlez de ces confrontations où on se retrouve face à face avec l’agresseur dans le bureau d’un juge avec les avocats ?

    F.S. : Oui, les confrontations qui font partie de la procédure avant le procès.

    A.B. : Heureusement, j’étais bien accompagnée, on m’avait prévenue : « si on te propose une #confrontation, tu dis non ». Quand j’ai été me faire expertiser, l’experte a essayé de m’extorquer une réponse positive. L’expertise psychologique, d’ailleurs, c’est souvent une nouvelle violence, j’avais beau être préparée, ça m’a complétement laminée. Ce passage figure in extenso dans mon #livre, pour prévenir les victimes des pièges qui nous sont tendus. A la fin de l’expertise, j’enfilais mon manteau, l’experte m’a posé la question de la confrontation comme s’il s’agissait d’une formalité. Soit elle est ignorante de ce qu’est la dissociation, et donc incompétente à expertiser des victimes de violence sexuelles, soit elle se fout royalement de la souffrance des victimes. Moi, face à Giovanni Costa (NDLR son agresseur), dans un bureau, je me serais dissociée immédiatement, rien qu’à croiser son regard – quelle marge de manœuvre aurai-je eu pour me faire entendre et obtenir justice ? Elle aurait été absolument nulle, je n’aurais rien pu dire, je n’aurais rien ressenti – j’aurais été dissociée. Le juge aurait pensé : « ah et bien, elle n’est pas si traumatisée finalement », et basta ! C’est ce qui se passe dans une confrontation. L’arsenal législatif existant indigent et si peu appliqué, la correctionnalisation massive des viols en agressions sexuelles, …, il y a mille raisons d’être en colère aujourd’hui – mais alors demander aux victimes d’être confrontées à leur agresseur, pour empêcher un peu plus leur parole et les exposer à une nouvelle violence, je trouve que c’est carrément criminel.

    #dissociation

  • Souvenirs des violences subies dans l’enfance :
    Dissociation, amnésie et corroboration.

    PDF : https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Documents-pdf/1999-Am-J-Psy-trad2017Souvenirs-des-violences-subies-dans-l-enfa

    Objectif
     : Cette étude a étudié la relation entre les violences subies dans
    l’enfance, autodéclarées, et les symptômes dissociatifs ainsi que l’amnésie. La présence ou l’absence de corroboration des souvenirs retrouvés de violences subies pendant l’enfance a également été étudiée.
    Méthode : 90 patientes admises dans une unité spécialisée dans le traitement des troubles psycho-traumatiques ont rempli des questionnaires mesurant les symptômes dissociatifs et permettant d’obtenir des détails sur les violences physiques ou sexuelles subies dans l’enfance, ou bien sur le fait d’avoir été témoin de violences. Les participantes ont également fait l’objet d’une entrevue structurée qui portait sur l’amnésie des expériences traumatiques, les circonstances ayant permis d’en retrouver le souvenir, le rôle de la suggestion dans les souvenirs, et la corroboration indépendante des souvenirs.
    Résultats
     : Les participantes déclarant des violences de tous les types dans l’enfance ont démontré des niveaux élevés de
    symptômes dissociatifs, significativement plus élevés que ceux des sujets ne signalant pas de violences.

  • Le côté obscur du capital. « Masculinité » et « féminité » comme piliers de la modernité, par Johannes Vogele
    http://www.palim-psao.fr/2017/10/le-cote-obscur-du-capital.masculinite-et-feminite-comme-piliers-de-la-mod

    À l’origine :
    http://www.exit-online.org/textanz1.php?tabelle=transnationales&index=3&posnr=153&backtext1=text1.

    Le marxisme traditionnel ainsi que le mouvement ouvrier et la gauche en général n’ont jamais considéré – en tout cas jusqu’aux années 1970 – que le rapport entre les genres était fondamental. Quand ils le prenaient en considération, l’oppression des femmes était pour eux un dérivé – une « contradiction secondaire » selon les termes du marxisme traditionnel – de l’oppression en général, qui était voué à disparaître avec elle.

    D’autres, comme certains courants féministes, voient le patriarcat comme un système quasi ontologique de l’exploitation, dont le capitalisme ne serait que la dernière adaptation.

    En Allemagne, Roswitha Scholz a développé à partir des années 1990 – d’abord dans la revue Krisis et aujourd’hui dans la revue Exit ! – une conception du capitalisme comme système fondamentalement basé sur le rapport social asymétrique entre les genres. Sans vouloir prétendre que les sociétés pré- ou non capitalistes ont connu (ou connaissent) des rapports égalitaires entre hommes et femmes, elle définit le capitalisme comme une forme sociale déterminée par la scission sexuelle entre le « masculin » et le « féminin », ce qu’elle appelle la « dissociation-valeur ».

    « D’un point de vue théorique, le rapport hiérarchique entre les genres doit être examiné dans les limites de la modernité. On ne peut faire de projections sur des sociétés non modernes. Cela ne veut pas dire que le rapport moderne entre les genres n’ait pas eu de genèse, laquelle d’ailleurs peut être retracée jusqu’à l’Antiquité grecque. Mais dans la modernité, avec la généralisation de la production marchande, il prend tout de même une tout autre qualité. Sur fond du “travail abstrait devenant un but en soi tautologique”, la “banalité de la monnaie se répand” (Robert Kurz) et les domaines de production et de reproduction se séparent. L’homme devient responsable du secteur de production et de la sphère publique en général et la femme surtout du secteur de reproduction sous-valorisé ».

    Dans l’article qui suit, je vais essayer de présenter un aperçu de cette théorie critique qui ne se comprend pas comme une construction accomplie mais comme un processus. En dehors des approximations de cet article, pour lesquelles je suis seul responsable, cette élaboration a surtout été celle de Roswitha Scholz, de Robert Kurz et de quelques autres se retrouvant aujourd’hui autour de la revue Exit ! en Allemagne.

    #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #patriarcat #marxisme #masculinité #féminité #dissociation-valeur

  • Personnes prostituées : ce qu’elles disent des clients
    http://sisyphe.org/spip.php?article2334

    Cette anesthésie au fond de soi, cette léthargie souvent décrites sont l’autre versant, réel, de ce que les clients semblent prendre pour le fait d’"aimer ça". Les personnes prostituées seraient, semblent croire un certain nombre d’entre eux, forcément conquises par les manifestations de leur virilité. Ce pathétique désir se heurte à une réalité brutale. Suzanne revient sur le souvenir du premier client, un événement souvent vécu comme un viol pur et simple et qui ouvre la voie à l’indifférence ultérieure : « Après, je suis allée prendre une douche. Une heure ; je suis restée une heure entière à essayer de me décrasser. J’étais en larmes. Ma copine m’avait dit : ’Tu verras, c’est le premier qui coûte’. » Inès, renvoyée de l’école à 16 ans et qui ne supporte pas de voir sa mère, divorcée et devant élever seule cinq enfants, « ramer à l’usine », serre les dents au moment de passer à l’acte : « Avec le premier client, je suis descendue de la voiture en courant. Impossible. Les autres filles m’ont dit de boire, que ça m’aiderait. C’était vrai. Pour pouvoir y aller, il fallait que je prenne quatre ou cinq Martinis. » Inès passe très vite à la drogue pour tenir. Difficile de vivre les passes à froid. Mylène raconte à quelle condition elle a pu franchir le pas : « Sans Valium, je n’aurais pas pu. » Linda, toute jeune prostituée pour un copain proxénète, avoue : « Avec la colle, on plane, on se fait des films. Avec les clients, c’est comme si on dormait. » Barbara, abusée par son oncle à 16 ans, puis fugueuse, « louée dans des soirées », raconte comment elle prenait des « anxiolytiques et des somnifères avec une goutte d’alcool » pour « travailler » sous la coupe de son proxénète. Les clients ? « Je ne les voyais même pas. » D’une voix monocorde, elle décrit la prostitution comme une vie dépourvue de toute sensation : « Se lever le soir, rentrer le matin, dormir. » Même chose pour Inès : « C’est comme si je ne l’avais pas vécu, ou comme si je l’avais vu dans un film. »

    #prostitution #dissociation

  • Fantasmâlgories : « La loi des mâles » (entretien avec Klaus Theweleit)
    http://www.palim-psao.fr/2017/06/fantasmalgories-la-loi-des-males-entretien-avec-klaus-theweleit.html

    Fantasmâlgories, l’ouvrage magnifique de Klaus Theweleit paru à la fin des années 1970 en Allemagne, a joué un rôle important dans l’élaboration de la critique de la valeur-dissociation, dont la première formulation apparaît en 1992 dans l’article-fondateur de Roswitha Scholz dans Krisis, « Der Wert ist der Mann »/« La valeur, c’est le mâle », puis qui a été poursuivie notamment dans Le sexe du capitalisme. Théorie féministe et métamorphose postmoderne du patriarcat (Horlemann, B, Unkel 2000). Le livre de Theweleit est enfin paru en français quarante ans plus tard, en 2016.

    […]

    Retard dommageable quand on voit que, sur près de 600 pages, Klaus Theweleit nous fait découvrir une littérature ultranatio­naliste jusque-là inconnue, dont il propose le bilan clinique plus que la critique littéraire, tant elle est symptomatique pour lui de la relation entre la domination masculine et l’émergence de l’idéologie fasciste.

    #mâle #dissociation-valeur #Klaus_Theweleit

  • Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat aux Droits des Femmes, complice des masculinites
    (par Stéphanie Lamy sur son twitter : https://twitter.com/WCM_JustSocial/status/865288468175433728 )
    J’ai de grandes inquiétudes quant au sérieux que @MarleneSchiappa va pouvoir amener à la lutte pour les Droits réels des femmes
    Schiappa c’est le #féminisme à la Sheryl Sandberg qui fonctionne à merveille pour les femmes blanches nanties (capital social & économique)
    Un féminisme qui sur-responsabilise les femmes quant-à leur « succès » (pro uniquement, bien sûr). Si elles échouent, ce serait de leur faute
    C’est un « féminisme » qui à aucun moment remet en cause la domination masculine. Un « féminisme safe » pour les hommes. Mais du coup...
    Est-ce encore du féminisme ? En 2014 Schiappa signait la tribune d’une pro-masculiniste du collectif de la Grue Jaune
    http://www.liberation.fr/societe/2014/01/13/des-femmes-en-faveur-de-la-garde-alternee_972479
    S’est rebiffée lorsque @mascuwatch l’épingla et se justifiait par une « erreur de lecture » de la part de l’auteure http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2014/01/peut-on-%C3%AAtre-f%C3%A9ministe-et-pour-la-garde-altern%C3%A9e


    Mais de fait, son soutien malencontreux aux masculinistes (avec B. Pompilli, qui elle avait subventionné SOS Papa via sa réserve P) est significatif. Négation des violences machistes, des systèmes d’oppression et des inégalités dans le partage des tâches. Du Patriarcat.
    Comment peut-on être « féministe » et oublier que TOUTES les femmes sont opprimées par un système qui bénéficie aux hommes ? Q. sincère.
    Je prend pour exemple sa tribune sur les viols à Cologne ou elle avait fustigée la vaste majorité des assos DDF http://www.huffingtonpost.fr/marlene-schiappa-bruguiere/cologne-ou-legarement-feministe_b_9049756.html
    Dans cette tribune elle prétend que des assos féministes auraient « excusé des viols » (sans sourcer ses affirmations, of course.)

    Fustiger celles (et qques ceux) qui travaillent sur le terrain, alors que son propre bilan en matière d’égalité au Mans est plus que mitigé ?
    Elle a changé son profil de blogueuse @LeHuffPost. Cette tribune qui humilie les assos DDF est maintenant signée par une Secrétaire d’État

    Alors oui, on peux tou.te.s écrire des conneries. Mais de là à en faire un livre, c’est qu’on ne veut pas (ou on ne peut pas) comprendre.
    Ce livre de Schiappa doux mélange de grossophobie & paillasson au patriarcat, c’est @dariamarx qui en parle le mieux http://dariamarx.com/2011/02/20/osez-lamour-des-rondes-marlene-schiappa-la-musardine
    C’est au niveau de l’économie (féministe) que Schiappa m’inquiète le plus. Ici elle s’appuie sur des stats bizarres http://www.huffingtonpost.fr/marlene-schiappa-bruguiere/egalite-hommes-femmes-addition-restaurant_b_11473794.html

    (de nouveau sans sourcer ces stats). En France, les femmes en couple gagnent aujourd’hui 42 % de moins en moyenne que leur conjoint (INSEE)
    Inventer des stats pour appuyer une opinion, ça a un nom. C’est de l’intox.
    Mais passons sur cette énième bourde. Au fond ce que Schiappa développe, c’est un féminisme de paille. Elle semble instrumentaliser une lutte sociale fondamentale pour son profit personnel. #notOK
    Et en ce faisant, elle nie la responsabilité des hommes dans cette oppression des femmes. Leur donne le feu vert pour continuer.
    (MAJ) cette pépite de #maletears #masculiniste ou @MarleneSchiappa s’identifie comme « mère-fille » http://papatravaille.typepad.com/papa-travaille/a-propos-qui-sommesnous-.html

    (MAJ) en fev 2011 Schiappa fait la promo de la résidence alternée en disant « pas d’études » sur impact/enfant. Faux. http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2011/02/garde-partag%C3%A9e-facteur-de-r%C3%A9ussite-professionnelle-po

    Par ex. en 2006 déjà Jacqueline Phélip (préface du Pr Berger) publiait « Le livre noir de la garde alternée ». https://books.google.fr/books/about/Le_livre_noir_de_la_garde_altern%C3%A9e.html?id=ulL-eQuoBOAC&printsec=f
    Vu sa connivance avec B Pompili, il y a fort à craindre qu’elle nous ressort la PPL masculiniste #APIE (#loiFamille)
    https://pbs.twimg.com/card_img/865335021963325440/77j7RciL?format=jpg&name=600x314
    Ici @MarleneSchiappa fait la promo du livre de Elodie Cingal, caution « clinique » des masculinistes « pères enragés »
    http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2011/06/les-10-commandements-de-la-parentalit%C3%A9-par-elodie-cingal.h
    Sur la question des conséquences financières des séparations, aussi, Schiappa se fait relais des masculinistes. http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2012/04/semaine-sp%C3%A9ciale-parents-actifs-et-divorc%C3%A9s-agence-re

    Alors oui, les conséquences € des séparations n’est pas une thématique de choix des féministes FR (vs Canada par ex) https://annerevillard.files.wordpress.com/2010/11/revillard-art-jurisprudence2011.pdf
    Mais de là à sciemment véhiculer les #maletears des assos #masculinistes, il y a un gouffre. L’égalité mères/pères passe aussi par l’égalité
    de la prise en charge financière des enfants. Aujourd’hui ce sont encore largement les F (& collectivité) qui supportent cette charge.
    (MAJ) ici elle est applaudie par le #masculiniste Patrick Guillot (La Cause des Hommes) http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?rubrique76

    (MAJ) on apprend que c’est Schiappa elle mm qui n’a pas souhaitée offrir le 100% aux F. Pq avoir un ministère DDF, qd on peut défendre les H ?
    lien vers article. L’hallu totale. https://twitter.com/Gaelle_Dupont/status/865598350242066434
    Gaëlle Dupont @Gaelle_Dupont
    Marlène Schiappa : « un secrétariat d’Etat, c’était mon idée » http://www.lemonde.fr/gouvernement-philippe/article/2017/05/19/marlene-schiappa-defend-son-secretariat-d-etat-a-l-egalite-femmes-hommes_513
    « la société empêche les pères à s’investir dans le foyer »
    Comment déresponsabiliser les pères : C’est la société
    Alors que Schiappa amène sa fille avec elle aux conseils municipaux, pr ne pas demander à son mari de rentrer plus tôt le soir pr la garder !
    via @HypathieBlog. Schiappa elle mm ne souhaite srtt pas responsabiliser son mari quant-à son devoir envers F&enfant http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/photo_marlene_schiappa_ministre_des_droits_des_femmes_viendra-t-elle_avec_ses_f

    #travail_reproductif #dissociation_valeur

  • Travailler avec l’inconscient dans la pratique psychothérapeutique - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2005-3-page-27.htm

    Annotations :

    Tout le processus consistant à rendre conscient ce qui est #inconscient est en réalité un processus qu’on pourrait décrire comme l’action de « voir », Ce concept de refoulement, où il est question de ne pas avoir conscience de ce qui existe en moi-même, part de l’hypothèse qu’en réalité tout est en nous. Ou, en d’autres termes, que nous savons tout, sauf que nous ne savons pas ce que nous savons. mais une fois que vous avez touché la réalité, ce qui signifie que vous dites la vérité, alors quelque chose chez la personne tend à réagir, parce que ce que vous dites atteint ce qu’il sait et cependant (...)

    #_:Erich_Fromm #psychanalyse #dissociation

  • À propos d’Erich Fromm - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-4-page-133.htm

    Annotations :

    Le rôle du refoulement freudien est minimisé au profit de la notion d’Inconscient social refoulant, qui déplace la conflictualité humaine d’une confrontation interne entre instances vers un affrontement avec les obligations sociales introjectées. Comment se produit ce dédoublement constitutif de l’Inconscient ? Par dissociation – au sein de l’expérience vécue, globale par nature – entre une partie intellectuelle et le noyau affectivo-émotionnel (auquel participe initialement le corps : « nous pensons avec nos muscles ») qui va sédimenter dans l’Inconscient. Ce qui reste de l’expérience à la (...)

    #_Erich_Fromm #psychologie #psychanalyse #Sociologie #aliénation #dissociation_ #.articles_revues

  • Manhood and the Exploitation of Animals
    Brian Luke’s 2007 book, Brutal: Manhood and the Exploitation of Animals, explores the gendered nature of our relationship to other animals. Humans, he argues, are not naturally inclined to be violent towards other animals, but men’s attempt to rival women’s life-giving capabilities has fostered this behavior. The idea is that men can increase their social status through animal sacrifice. Sacrificial institutions (such as hunting, flesh production, or vivisection), he argues, position men as the primary generators of human life. While women generate life directly and positively (childbirth and nursing), men are the counter. Men tend to generate life indirectly and negatively via death and violence.
    http://www.coreyleewrenn.com/manhood-and-the-exploitation-of-animals

    • Les peuples dits « égalitaires » ca me semble toujours du domaine du mythe. Peut être que ca veut dire « moins inégalitaires que d’autres ».

      Les Batek de Malaisie ont l’air de tout de même bien divisé les rôles selon la tradition patriarcale habituelle - hommes et armement VS femmes et cosmétique. Sur wikipédia (source discutable je le sais) il est question de :

      Certaines choses sont considérés comme des biens personnels, comme la sarbacane des hommes, ou les peignes des femmes.

      Dire que c’est non-violent de tuer seulement les non-humains ca se discute. La mise à mort vu comme acte non-violent ca me pose problème.

      C’est bien possible qu’en vivant par groupes nomades de 10 sans notion de propriété, ca aide à être moins oppressif que dans une groupe de 1000000. Et je ne voie pas trop comment on peu s’inspirer du model Batek dans le contexte des mégalopoles actuelles et de leur approvisionnement massif en viande.

      Je comprend que c’est moins affreux de manger la viande d’un animal qui a vecu quelques mois de plus qu’un animal de batterie et dont on sais que l’agriculteurices à pris un peu plus soin que le font d’autres. C’est bien si on est à la campagne et qu’on connais personnellement tous les éleveurs chez qui on se fournis en viande ou qu’on bouffe ses propres poules.
      Mais quant on habite par groupes de 2.249.975 habitants comme c’est le cas par chez moi, on ne peu pas imaginé que chaque habitant carniste va aller rencontré personnellement les éleveureuses et s’informer de visu sur les conditions d’élevages. Sans parlé d’allé se rendre compte des conditions d’abattages à cette échelle là.

      On a vu avec L214 que même dans les abattoires dit « bio » les vaches sont découpés vivantes et leur mise à mort reste une horreur industrielle. Il n’y a pas moyen de rendre l’industrialisation de la mise à mort -sympa- douce-bienveillante- équitable. Et si les citadin·ne·s mangent de la viande, ca implique une industrialisation de l’élevage et de la mise à mort.

      Par rapport à la mise à mort, j’imagine que les poules et les poulets ne sont pas toujours conduits à l’abbatoire et doivent être décapité à domicile de manière artisanale de temps en temps, malgrès les interdictions sanitaires. Mais par exemple les vaches même élevé dans d’excellentes conditions, passent par une mise à mort industrielle. Les vaches découpées vivantes dans l’abattoir bio filmé par L214 avaient eu une très belle vie de vache dans un jolie paysage champêtre. C’est le cas de la plus part des vaches en france, car les élevages bovins en France sont de taille relativement petits (52 têtes en moyenne par éleveureuses).

      Je comprend qu’on puisse préféré favoriser la culture paysanne de l’élevage traditionnel dans des conditions de petite exploitation locale quant on y a accès. Personnellement j’ai pas envie d’aller voire des élevage à la campagne. Pas envie de perdre mon temps à voyager pour un plaisir gustatif que je peu trouvé avec d’autres aliments. Alors je ne mange plus de viande parce que j’en ai pas besoin et que je suis sur que la viande que je trouverais serait d’origine concentrationnaire.

      Qu’on choisisse ses priorité, comme tout le monde le fait, parcqu’on peu pas tout faire en même temps, c’est bien normal. Sinon personne ici n’aurais de PC vu les conditions de fabrications de ces machines sont bien connus de toutes et tous. Et comme on est pas non plus fana du nucléaire on aurai plus l’éléctricité non plus sans parlé du reste.
      Je comprend qu’on place ce sujet de la préservation de la paysannerie au dessus de la vie des non-humains. Chacun·e·s ses priorités. Mais je pense qu’on peu avoir cette priorité sans atténué la violences de ce qu’est l’élevage en soi. Dans tous les cas de figure le principe reste de prendre un être vivant qui a rien demandé, le tenir en captivité, exploité ses ovules, ses fluides corporelle, tuer ses petits et finir par abattre dans la fleure de l’age une fois les ovules et autres sécrétions taries pour manger sa chaire.
      C’est pas parce qu’on est plus futé qu’une poule qu’on peu la traité comme une chose.

  • Flavie Flament violée à 13 ans : « Avec ce livre, j’espère libérer la parole » - Elle
    http://www.elle.fr/People/La-vie-des-people/News/Flavie-Flament-violee-a-13-ans-Avec-ce-livre-j-espere-liberer-la-parole-3325255


    Je vois très exactement de qui elle parle, parce qu’effectivement, à l’époque, il chassait à cet endroit précis et nous avait aussi abordées avec mon amie d’enfance. Bien sûr, je ne l’intéressais pas du tout, mais quand il a parlé de faire des essais avec elle, elle était comme dans un rêve. Sauf que ses parents ont dit non.

    J’étais en vacances au cap d’Agde avec ma famille. Nous étions à la terrasse d’un café un soir, sur le port, à manger un banana split. Je n’ai pas vu le prédateur arriver. Quand il a proposé à ma mère que je fasse des essais, elle a été ravie. Tout le monde savait qui il était. Il y avait cette sensation de toucher à l’extraordinaire pour une famille de province. Ma mère m’a ensuite emmenée, tous les après-midi chez lui, faire des photos. J’ai senti rapidement que les essais étaient un rite de passage pour être la « nouvelle élue ». C’était une façon de prendre l’ascendant sur moi. Mais je n’aurais jamais imaginé ce qu’il allait faire.

  • « Théorie de la dissociation sexuelle et théorie critique d’Adorno », par Roswitha Scholz
    http://www.palim-psao.fr/article-theorie-de-la-dissociation-sexuelle-et-theorie-critique-adornienn

    En même temps, la valeur et la dissociation se situent réciproquement dans un rapport dialectique. Il n’y a pas entre elles de hiérarchie de dérivation logique ; chacune procède de l’autre, chacune est contenue dans l’autre, et la dissociation se soustrait à toute analyse au moyen des seules catégories économiques. On peut par conséquent considérer la dissociation-valeur également comme une logique d’un niveau supérieur qui englobe les catégories intrinsèques de la société marchande. A cet égard, la dissociation-valeur implique même un rapport socio-psychologique spécifique : « la femme » hérite d’un certain nombre de caractères, attitudes et sentiments moins valorisés (la sensibilité, l’émotivité, la faiblesse de caractère ou d’entendement, etc.) qui sont projetés en elle et dissociés d’un sujet mâle se construisant a contrario comme rationnel, fort, sûr de lui, performant, etc. Pour ce qui est de la structure des rapports de dissociation, il y a donc lieu de prendre en compte à la fois les dimensions sociale-psychologique et culturelle-symbolique, autrement dit d’appréhender le patriarcat producteur de marchandises comme modèle de civilisation et non pas simplement comme système économique.

    […]

    A l’ère postmoderne la structure de la dissociation affiche une autre physionomie qu’à l’ère moderne « classique » : la cellule familiale traditionnelle est à présent presque totalement dissoute, et avec elle le rapport moderne entre les sexes tel que nous le connaissions jusqu’ici. A maints égards, les femmes – à tout le moins dans les pays occidentaux – ont désormais rattrapé les hommes (par exemple en ce qui concerne le niveau d’instruction). Contrastant avec l’ancien idéal de la femme au foyer, les femmes d’aujourd’hui sont individualisées et « doublement socialisées » (Regina Becker-Schmidt), autrement dit ont des responsabilités à la fois sur le plan professionnel et sur le plan familial. Pourtant, ou plutôt de ce fait, elles restent en majeure partie en charge des activités dissociées de reproduction (contrairement aux hommes), continuent à gagner moins que les hommes, à bénéficier de possibilités d’avancement moindres, etc. A l’ère de la mondialisation nous assistons donc non pas à une abolition mais simplement à une barbarisation du patriarcat, les institutions du travail et de la famille n’en finissant pas de se déliter à la faveur de la crise du système producteur de marchandises sans que nulle forme nouvelle de reproduction ne vienne les remplacer.

    #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #valeur #dissociation-valeur #féminisme

  • Obama’s #Drone Program Probably Would Have Killed Ahmed the Clock Kid
    http://gawker.com/obamas-drone-program-probably-would-have-killed-ahmed-t-1731145274

    Yesterday Barack Obama joined the groundswell of social media support for Ahmed Mohamed, the 14-year-old high school student detained by the police for being seen with an electronic device and being a Muslim named Ahmed Mohamed. Good for Obama. And good for #Ahmed that he wasn’t building a clock in Yemen.

    #signature_strike #dissociation