#f

  • Et si on laissait l’autoroute A13 fermée ?
    https://carfree.fr/index.php/2024/05/21/et-si-on-laissait-lautoroute-a13-fermee

    Le 19 avril dernier, l’A13 a été fermée, après la découverte d’une fissure liée à un affaissement de terrain. L’autoroute a rouvert vendredi 10 mai dernier dans le sens province-Paris. Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #Marche_à_pied #Vélo #autoroutes #autoroutes_cyclables #paris #société

  • https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/05/20/engagement-des-scientifiques-le-ton-monte-dans-les-labos_6234452_1650684.htm

    #Wolfgang_Cramer
    #Christophe_Cassou
    #Valérie_Masson-Delmotte

    Appel à signature pour une tribune demandant la mise en #faillite_écologique de #Total

    Le vendredi 24 mai prochain, le conseil d’administration de TotalEnergies défendra devant l’AG de ses actionnaires son plan d’investissement prévoyant d’augmenter sa production d’énergies fossiles de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années. La major a donc fait le choix non pas de réduire sa contribution à la catastrophe climatique, mais de l’accélérer.

    Il faut se rendre à l’évidence : #TotalEnergies ne réduira pas sa production fossile parce qu’on le lui demande poliment. Au lieu de cultiver son impuissance, la puissance publique devrait se donner les moyens juridiques et fiscaux d’empêcher des entreprises comme TotalEnergies de menacer les conditions d’habitabilité de la planète. Cette tribune en propose plusieurs, et notamment la notion de faillite écologique qui permettrait à la puissance publique d’envisager le redressement judiciaire d’une entreprise eu égard à sa stratégie climaticide.

    Nous souhaiterions faire publier cette tribune dans un média grand public en amont de l’AG de TotalEnergies, et en lien avec une mobilisation inter-organisations.

    Vous pouvez accéder à la tribune (https://framaforms.org/soutien-a-la-tribune-totalenergies-en-faillite-ecologique-1715944543) et vous joindre aux signataires dans ce formulaire. N’hésitez pas à faire tourner.

    Les #Scientifiques_en_rébellion s’invitent une nouvelle fois à l’#AG des #actionnaires de BNP Paribas

    L’an dernier, au moment où les ONG de L’Affaire BNP annonçaient mettre en demeure BNP Paribas pour ses financements aux énergies fossiles, nous avions appelé la banque, via une tribune dans l’Obs, à cesser tout financement de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Nous étions aussi allé.es interpeller BNP Paribas à son Assemblée générale.

    Cette action a eu des effets : #BNP Paribas a annoncé il y a un an de nouveaux engagements à réduire ses financements aux énergies fossiles et elle les a effectivement réduits significativement par rapport à 2022. Depuis cette date, elle n’a plus participé à l’émission d’obligations pour des projets pétro-gaziers. Mais la banque n’a pas formalisé cet engagement ni cessé tout financement aux énergies fossiles.

    C’est pourquoi le 14 mai, nous sommes retourné·es à l’AG de #BNP_Paribas afin d’exhorter la banque à stopper tout financement, direct ou indirect, aux entreprises qui développent de nouveaux projets fossiles (à commencer par TotalEnergies). Notre intervention a de nouveau déclenché les huées des actionnaires, et la direction du groupe refuse toujours de s’engager à stopper de financer la major pétro-gazière française. Le combat continue !

    La vidéo est ici, et vous trouverez plus d’infos dans notre communiqué de presse.

    https://scientifiquesenrebellion.frama.space/s/6BRfL9FHCx6XqSb

  • Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/21/comment-l-argent-de-l-union-europeenne-permet-aux-pays-du-maghreb-de-refoule

    Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance), Maud Jullien (Lighthouse Reports), Andrei Popoviciu (Lighthouse Reports) et Tomas Statius (Lighthouse Reports)
    s des droits humains et avec le renfort de moyens européens.
    A Rabat, au Maroc, Lamine (toutes les personnes citées par un prénom ont requis l’anonymat), un jeune Guinéen, a été arrêté six fois par la police, en 2023, avant d’être renvoyé sans ménagement à l’autre bout du pays. En Mauritanie, Bella et Idiatou, également guinéennes, ont été abandonnées en plein désert après avoir été interpellées, puis incarcérées. Leur crime ? Avoir pris la mer pour tenter de rejoindre l’Espagne. En Tunisie, François, un Camerounais, s’est orienté comme il a pu après que les forces de sécurité l’ont lâché, au beau milieu des montagnes, près de la frontière avec l’Algérie. C’était la troisième fois qu’il était déporté en l’espace de quelques mois.
    Ces trois récits de personnes migrantes se ressemblent. Ils se déroulent pourtant dans trois Etats différents du nord de l’Afrique. Trois pays distincts qui ont en commun d’être les étapes ultimes des principales routes migratoires vers l’Europe : celle de la Méditerranée centrale, qui relie les côtes tunisiennes à l’île italienne de Lampedusa ; celle de la Méditerranée occidentale, qui part du Maghreb vers l’Espagne ou encore la route dite « Atlantique », qui quitte les rivages du Sénégal et du Sahara occidental pour rejoindre les îles Canaries.
    Pour cette raison, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie ont aussi en commun de faire l’objet de nombreuses attentions de l’Union européenne (UE) dans la mise en place de sa politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Alors que la question migratoire crispe les opinions publiques et divise les Etats membres sur fond de montée de l’extrême droite dans de nombreux pays, l’Europe mobilise d’importants moyens pour éviter que les Subsahariens candidats à l’exil ne parviennent jusqu’à la mer. Au risque que l’aide apportée aux gouvernements du Maghreb participe à des violations répétées des droits humains.
    Depuis 2015, les trois Etats ont perçu plus de 400 millions d’euros pour la gestion de leurs frontières, rien que par l’entremise du fonds fiduciaire d’urgence (FFU), lancé par l’UE lors du sommet sur la migration de La Valette, capitale de Malte. Une somme à laquelle s’ajoutent des aides accordées directement par certains Etats membres ou relevant d’autres programmes. En juillet 2023, l’UE a encore signé un accord avec la Tunisie, qui inclut une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière. Peu de temps avant, le 19 juin, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, en déplacement à Tunis, s’était engagé à verser plus de 25 millions d’euros à Tunis pour renforcer le contrôle migratoire. Plus récemment, le 8 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait de Nouakchott la signature d’un soutien financier pour 210 millions d’euros à destination de la Mauritanie, dont une partie serait allouée à la « gestion des migrations ».
    A travers quelles pratiques ? Au terme de près d’un an d’enquête, Le Monde, le média à but non lucratif Lighthouse Reports et sept médias internationaux partenaires ont pu documenter pour la première fois le recours à des arrestations massives et à des expulsions collectives dans ces trois Etats. Au Maroc, en 2023, près de 59 000 migrants auraient été interpellés sur le territoire par les forces de sécurité, d’après un décompte officiel. Une partie d’entre eux ont été déportés vers le sud et vers l’intérieur du pays comme à Agadir, Khouribga, Errachidia, Béni Mellal. En Mauritanie, plusieurs bus rejoignent chaque semaine les étendues arides de la frontière avec le Mali et y abandonnent des groupes de migrants sans ressources. En Tunisie, ce sont onze renvois collectifs vers les frontières libyenne et algérienne, organisés par les forces de sécurité entre juillet 2023 et mai 2024, que nous avons pu documenter grâce à des témoignages, des enregistrements audio et vidéo. Une pratique aux conséquences dramatiques : au moins 29 personnes auraient péri dans le désert libyen, selon un rapport de la mission d’appui des Nations unies en Libye, paru en avril.
    Des migrants subsahariens abandonnés par la police tunisienne sans eau ni abri, dans le désert, non loin de la ville frontalière libyenne d’Al-Assah, le 16 juillet 2023.
    Interrogé sur le cas tunisien, en marge du discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, le 15 septembre, le vice-président de la Commission européenne, le Grec Margaritis Schinas, assurait : « [Ces pratiques] ne se déroulent pas sous notre surveillance, et ne font pas partie de nos accords. L’argent européen ne finance pas ce genre de tactiques. » Notre enquête démontre le contraire.
    En Tunisie, des pick-up Nissan utilisés par la police pour arrêter les migrants correspondent à des modèles livrés par l’Italie et l’Allemagne entre 2017 et 2023. Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, reçoivent une partie de l’enveloppe de 65 millions d’euros alloués par l’UE au royaume chérifien, entre 2017 et 2024, pour le contrôle de la frontière. En Mauritanie, les Vingt-Sept financent, dans les deux principales villes du pays et pour une enveloppe de 500 000 euros, la reconstruction de deux centres de rétention. Ceux-là mêmes où des migrants sont enfermés avant d’être envoyés dans le désert, acheminés dans des pick-up Toyota Hilux en tout point similaires à ceux livrés par l’Espagne en 2019. Des exemples, parmi d’autres, qui démontrent que ces opérations, contraires à la Convention européenne des droits de l’homme, bénéficient du soutien financier de l’UE et de ses Etats membres.
    Lamine, 25 ans, connaît les rues de Rabat comme sa poche. Le jeune homme, natif de Conakry, est arrivé au Maroc en 2017 « pour suivre une formation » de cuisine, relate-t-il lorsque nous le rencontrons, en octobre 2023, dans le quartier de Takaddoum, devenu le lieu de passage ou d’installation des migrants. Le jeune homme est enregistré auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) comme demandeur d’asile, ce qui est censé le protéger d’une expulsion.
    Au fil des années, Lamine s’est habitué aux « rafles » quotidiennes par les forces auxiliaires de sécurité marocaines visant des migrants comme lui. A Takaddoum, nombreux sont ceux qui assurent avoir été témoins de l’une de ces arrestations de ressortissants subsahariens. « Tous les Blacks savent que s’ils sortent entre 10 et 20 heures, ils risquent de se faire embarquer », ajoute Mafa Camara, président de l’Association d’appuis aux migrants mineurs non accompagnés. Une affirmation « sans fondement », selon le ministère de l’intérieur marocain. Sollicité, le HCR confirme qu’« il arrive parfois que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient arrêtés ». La suite est également connue : les personnes sont amenées dans des bâtiments administratifs faisant office de centres de rétention, avant d’être transférées dans un commissariat de la ville où des bus viennent les récupérer. Elles sont alors déportées, le plus souvent dans des zones reculées ou désertiques. Ce harcèlement serait un des maillons essentiels de la stratégie du royaume pour lutter contre l’immigration irrégulière. « Le but est bien sûr de rendre la vie des migrants difficile, soutient un consultant requérant l’anonymat. Si l’on vous emmène dans le Sahara deux fois, la troisième, vous voulez rentrer chez vous. » L’homme, qui a participé au Maroc à plusieurs projets de développement financés par l’UE, soutient que les autorités marocaines agissent de la sorte pour justifier les nombreux financements européens qu’elles reçoivent, dont 234 millions d’euros uniquement du FFU. « La relocalisation des migrants vers d’autres villes est prévue par la législation nationale. Elle permet de les soustraire aux réseaux de trafic et aux zones dangereuses », oppose, de son côté, le ministère de l’intérieur marocain.
    Début 2023, Rabat soutenait avoir empêché plus de 75 000 départs vers l’Europe, dont 59 000 sur son territoire et 16 000 en mer. En 2023, Lamine, lui, a été arrêté à six reprises avant d’être envoyé à l’autre bout du pays.
    Pendant plusieurs jours, nous avons suivi et filmé les minivans des forces auxiliaires qui sillonnent les rues de Rabat. Des témoignages, des vidéos et des enregistrements audio réunis par ailleurs attestent de l’ampleur du phénomène de harcèlement des migrants de Tanger à Fès, de Nador à Laayoune. Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier deux types de véhicules utilisés pour ces opérations, achetés grâce à des financements européens. Comme ces utilitaires Fiat Doblo, visibles sur une vidéo d’arrestation de migrants, diffusée en mai 2021 à la télévision marocaine, identiques à ceux d’un lot acheté à partir de 2019 grâce au FFU. Ou ces 4 × 4 Toyota Land Cruiser, utilisés lors d’arrestations dont les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux, et qui correspondent aux modèles achetés par l’Espagne, puis par l’Europe dans le cadre du FFU.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Lors de ces arrestations collectives, le mode opératoire est toujours identique : deux minivans blancs stationnent dans un quartier fréquenté par des migrants, tandis que plusieurs agents en civil se mêlent à la foule. Ils contrôlent, puis appréhendent les migrants, avant de les faire monter dans les véhicules. Une vingtaine de personnes, que nous avons interrogées, assurent avoir été témoins ou victimes de violences policières lors de ces arrestations.
    Le 19 octobre 2023 à l’occasion d’une opération que nous avons documentée, un bus des forces auxiliaires a pris la direction de Khouribga, une bourgade à 200 kilomètres au sud de Rabat. En pleine nuit, les officiers ont déposé une dizaine de jeunes hommes à l’entrée de la petite ville. Ces derniers ont ensuite marché vers la gare routière, avant de rejoindre un petit groupe de migrants, eux-mêmes déportés quelques jours plus tôt. Parmi eux, Aliou, un Guinéen de 27 ans, affirme avoir été déplacé de la sorte « près de 60 fois » depuis son arrivée au Maroc, en 2020.

    C’est une valse incessante qui se joue ce 25 janvier, en fin de matinée, devant le commissariat du quartier de Ksar, à Nouakchott. Des véhicules vont et viennent. A l’intérieur de l’un d’eux – un minibus blanc –, une dizaine de migrants, le visage hagard. A l’arrière d’un camion de chantier bleu, une cinquantaine d’exilés se cramponnent pour ne pas basculer par-dessus bord. Tous ont été arrêtés par la police mauritanienne. Chaque jour, ils sont des centaines à découvrir l’intérieur décrépi de ces petits baraquements ocre. Cette étape ne dure que quelques jours au plus. « Il y a plusieurs bus par semaine qui partent vers le Mali », confirme un visiteur du commissariat faisant office de centre de rétention.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024. Certains migrants ont été appréhendés dans les rues de Nouakchott. « Le bus des policiers se promène dans les quartiers où vivent les migrants, comme le Cinquième [un quartier à l’ouest de Nouakchott], témoigne Sady, un Malien arrivé en Mauritanie en 2019. Les policiers entrent dans les boutiques. Ils demandent aux gens : “Tu es étranger ?” Puis ils les emmènent. A chaque fois, j’ai vu des gens se faire frapper, maltraiter. On vit avec la crainte de ces refoulements. »
    « Les éventuelles interpellations concernant les étrangers en situation irrégulière se font conformément aux conventions, lois et règlements en vigueur, sans arbitraire ni ciblage de zones ou de quartiers spécifiques », assure le porte-parole du gouvernement mauritanien, Nani Ould Chrougha. Bella et Idiatou ont, quant à elles, été interceptées en mer par des gardes-côtes, lors d’une tentative de traversée en direction des îles Canaries, confettis d’îles espagnoles à plusieurs centaines de kilomètres des côtes africaines. Le traitement qui leur a été réservé est le même que pour les autres migrants, alors qu’elles bénéficiaient d’un titre de séjour mauritanien : une expulsion manu militari vers les frontières sud du pays. « Des expulsions vers le Sénégal et le Mali, sur des bases raciales, ont eu lieu entre 1989 et 1991, souligne Hassan Ould Moctar, spécialiste des questions migratoires. Mais les demandes répétées de l’Union européenne en matière migratoire ont réactivé cette dynamique. »Pour Bella et Idiatou comme pour Sady, la destination finale est Gogui, à la frontière malienne, une zone désertique à plus de 1 000 kilomètres de Nouakchott. « Ils nous ont jetés hors du bus, puis ils nous ont poussés vers la frontière. Ils nous ont chassés comme des animaux et ils sont partis », raconte, révoltée, Idiatou, quand nous la rencontrons au Sénégal, où elle a trouvé refuge. Ce récit, neuf migrants au total l’ont confié au Monde. Sady, qui vivait à Nouakchott grâce à des petits boulots, a été repoussé deux fois. Selon un document interne du HCR, que Le Monde a consulté, plus de 300 personnes dénombrées par le Haut-Commissariat ont fait l’objet du même traitement en 2023. La majorité d’entre elles assurent avoir été victimes de violations des droits humains. Sollicité, un porte-parole du HCR confirme avoir « reçu des rapports faisant état de cas de refoulement vers le Mali » et « plaider auprès des autorités mauritaniennes pour mettre fin à de telles pratiques ». « Les migrants en situation irrégulière sont reconduits aux postes-frontières officiels de leur pays de provenance », se défend le porte-parole du gouvernement mauritanien, selon lequel le procédé est conforme à la loi et réalisé en assurant une « prise en charge totale – nourriture, soins de santé, transport ». La Mauritanie est depuis quinze ans l’un des verrous des routes migratoires qui mènent en Espagne. D’après notre décompte, sans inclure l’argent promis début 2024, plus de 80 millions d’euros ont été investis par l’UE dans le pays depuis 2015, destinés surtout au renforcement des frontières, à la formation des effectifs de police ou encore à l’achat de véhicules. Les groupes d’action rapide-surveillance et intervention (GAR-SI), des unités d’élite financées par l’UE dans plusieurs pays du Sahel à travers le FFU, ont également fait partie du dispositif. En 2019, ils ont ainsi livré à la police mauritanienne 79 personnes appréhendées sur le territoire, d’après un document interne de l’UE. Un rapport non public de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), daté de février 2022, mentionne qu’une bonne partie de leurs effectifs – plus de 200 hommes – a été déployée à Gogui pour des missions de « surveillance frontalière ».
    En outre, plusieurs véhicules utilisés pour assurer les expulsions de Nouakchott vers le sud du pays correspondent à des modèles livrés par des Etats membres. Comme ces pick-up Toyota Hilux fournis par l’Espagne, « pour la surveillance du territoire ou la lutte contre l’immigration irrégulière ». Depuis 2006 et en vertu d’un accord bilatéral de réadmission de migrants entre les deux pays, une cinquantaine de policiers espagnols sont déployés en permanence à Nouakchott et à Nouadhibou, les deux principales villes du pays. Des moyens techniques, dont des bateaux, sont également mis à disposition. En 2023, près de 3 700 interceptions en mer ont ainsi été réalisées par des patrouilles conjointes, d’après un décompte du ministère de l’intérieur espagnol, consulté par Le Monde. Plusieurs sources policières et un visiteur des centres de rétention mauritaniens attestent de la présence fréquente de policiers ibériques à l’intérieur. Bella et Idiatou assurent avoir été prises en photo par ces derniers au commissariat de Nouakchott. Interrogée sur ce point, l’agence espagnole Fiiapp, principal opérateur de ces projets de coopération policière, a nié la présence d’agents dans le centre de rétention. Les autorités mauritaniennes, quant à elles, ont confirmé l’existence d’« échange d’informations dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine », mais « dans le respect de la vie privée des personnes et de la protection de leurs données personnelles ». Selon un autre document du HCR, daté de janvier 2023, des migrants rapportent que les Espagnols ont participé aux raids les visant. « Parfois, ils essayaient même d’expulser des gens qu’on avait identifiés comme réfugiés », se souvient un salarié de l’agence, que nous avons interrogé. « Notre équipe de policiers sur le terrain n’est pas au courant de telles pratiques », assure la Fiiapp. Quand le ministère de l’intérieur espagnol se borne à répondre que ses effectifs travaillent « dans le respect des droits de l’homme, et en accord avec la législation nationale et internationale ».
    Un matin de novembre 2023, dans la ville tunisienne de Sfax, Moussa, un demandeur d’asile camerounais de 39 ans, et son cousin sortent d’un bureau de poste lorsqu’ils sont interpellés par les autorités. En quelques heures, les deux hommes se retrouvent à la frontière libyenne, remis aux mains d’une milice, puis enfermés dans l’un des centres de détention pour migrants du pays. Pendant plusieurs mois, ils subissent des violences quotidiennes.
    Selon la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), près de 9 000 personnes ont été « interceptées » depuis l’été 2023 par les autorités de Tripoli, à la frontière tunisienne. Dans une note interne que nous avons consultée, la Manul déplore des « expulsions collectives » et des « retours forcés sans procédure », exposant les migrants à de « graves violations et abus des droits humains, avec des cas confirmés d’exécution extrajudiciaire, de disparition, de traite, de torture, de mauvais traitement, d’extorsion et de travail forcé ». « Ils repartent d’où ils viennent, car ils causent des problèmes », justifie, sous le couvert de l’anonymat, un agent de la garde nationale. Sollicité, le ministère des affaires étrangères tunisien réfute les accusations d’« expulsion de migrants d’origine subsaharienne vers des zones désertiques », les qualifiant d’« allégations tendancieuses ».
    Dès le 7 juillet 2023, Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, est pourtant informée – selon un rapport interne dont nous avons pris connaissance – de ces « opérations » consistant à « conduire des groupes de ressortissants subsahariens jusqu’à la frontière [de la Tunisie] avec la Libye et l’Algérie, en vue de leur refoulement ». Frontex ajoute que ces opérations sont surnommées sur les réseaux sociaux « ménage de blacks ». Une source européenne anonyme, au fait du dossier, veut croire qu’« aucune ressource provenant de l’UE n’a contribué à ce processus [d’expulsion] », mais reconnaît toutefois qu’il est « très difficile de tracer une limite, car [l’UE soutient] les forces de sécurité ».
    Utilisation de ressources européennes
    Depuis une dizaine d’années, de fait, l’UE participe au renforcement de l’appareil sécuritaire tunisien, d’abord à des fins de lutte contre le terrorisme, puis contre l’immigration irrégulière. Jusqu’en 2023, elle a investi plus de 144 millions d’euros dans la « gestion des frontières », auxquels s’ajoutent les aides directes des Etats membres, permettant l’achat d’équipements comme ​​des navires, des caméras thermiques, des radars de navigation… Près de 3 400 agents de la garde nationale tunisienne ont par ailleurs reçu des formations de la part de la police fédérale allemande entre 2015 et août 2023 ; et deux centres d’entraînement ont été financés par l’Autriche, le Danemark et les Pays-Bas, à hauteur de 8,5 millions d’euros.
    L’enquête du Monde et de ses partenaires montre que certaines de ces ressources ont directement été utilisées lors d’expulsions. Ainsi, Moussa a formellement identifié l’un des véhicules dans lequel il a été déporté vers la Libye : un pick-up Navara N-Connecta blanc du constructeur Nissan – modèle analogue aux 100 véhicules offerts à la Tunisie par l’Italie, en 2022 pour « lutter contre l’immigration irrégulière et la criminalité organisée ». A Sfax, en Tunisie, ces véhicules utilisés par la police lors d’une arrestation collective sont du même modèle que ceux fournis par l’Italie en 2022, comme le montre un document nos équipes se sont procuré.
    En 2017, le gouvernement allemand avait, lui aussi, offert à la Tunisie 37 Nissan Navara, en plus d’autres équipements, dans le cadre d’une aide à la « sécurisation des frontières ». Deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux, et que nous avons vérifiées, montrent également l’implication des mêmes véhicules dans les opérations d’arrestation et d’expulsion menées par les autorités tunisiennes dans la ville de Sfax. Contacté, le ministère de l’intérieur allemand s’est dit attaché « à ce que les équipements remis dans le cadre de la coopération bilatérale soient utilisés exclusivement aux fins prévues », tout en estimant que les véhicules décrits par notre enquête sont « très répandus en Afrique ». Les autorités italiennes n’ont pas répondu à nos sollicitations.
    En dépit de la situation, largement relayée par la presse, de centaines de migrants repoussés dans les zones frontalières du pays, l’UE a signé, le 16 juillet 2023, un mémorandum d’entente avec la Tunisie, devenue le premier point de départ des migrants vers le continent. Un accord érigé en « modèle » par Mme von der Leyen. La médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a toutefois ouvert une enquête sur ce mémorandum : « Le financement de l’UE (…) ne doit pas soutenir les actions ou mesures susceptibles d’entraîner des violations des droits de l’homme dans les pays partenaires », a rappelé Mme O’Reilly à Mme von der Leyen, dans une lettre rendue publique le 13 septembre 2023.
    « Les Etats européens ne veulent pas avoir les mains sales. Ils sous-traitent donc à des Etats tiers des violations des droits de l’homme, estime, pour sa part, Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’université Jean-Moulin-Lyon-III. Mais, du point de vue du droit, ils pourraient être tenus pour responsables. » La Commission européenne nous informe par la voix d’un porte-parole que « l’UE attend de ses partenaires qu’ils remplissent leurs obligations internationales, y compris le droit au non-refoulement » et que « tous les contrats de l’UE contiennent des clauses relatives aux droits de l’homme permettant à la Commission d’ajuster leur mise en œuvre si nécessaire ». Or, des documents que nous nous sommes procurés attestent de la connaissance que les instances de l’UE ont de ces arrestations et de ces déportations collectives. Une décision de la Commission européenne, de décembre 2019, à propos des financements de l’UE au Maroc, fait par exemple référence à une « vaste campagne de répression » contre des migrants subsahariens, se traduisant par des arrestations et des expulsions « illégales » dans des zones reculées. Dans un rapport finalisé en 2019, la Cour des comptes européenne s’inquiétait, déjà, de l’opacité avec laquelle les fonds attribués par les Vingt-Sept aux autorités marocaines étaient utilisés, ainsi que du manque de « procédures de contrôle ».
    En Mauritanie, plusieurs officiels du HCR, de l’OIM ou des forces de police espagnoles confient avoir connaissance de la pratique d’expulsion en plein désert. Des éléments repris dans un rapport et une recommandation du Parlement européen datés de novembre 2023 et janvier 2024. Alors que le déploiement de Frontex en Mauritanie est en cours de discussion, l’agence rappelait, en 2018, dans un guide de formation à l’analyse de risques, destiné aux Etats africains partenaires dans la lutte contre l’immigration irrégulière, que la « charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdit les arrestations ou détentions arbitraires ». En dépit de cette attention, Frontex a ouvert une cellule de partage de renseignement à Nouakchott, dès l’automne 2022, et procédé à la formation de plusieurs policiers. Parmi eux se trouvent plusieurs agents en poste au centre de rétention de Nouakchott. Celui-là même par lequel transitent chaque jour des migrants victimes de déportation collective.

    #Covid-19#migrant#migrant#UE#tunie#maroc#mauritanie#espagne#frontex#oim#hcr#droit#sante#refoulement#violence#migrationirreguliere#politiquemigratoire#routemigratoire

  • Storia del colonialismo italiano. Politica, cultura e memoria dall’età liberale ai nostri giorni

    Il colonialismo si è intrecciato con la storia d’Italia dall’Ottocento alla Seconda guerra mondiale e ha proiettato la sua ombra anche nel periodo repubblicano, fino ai giorni nostri. Muovendo dal più recente dibattito storiografico, il volume ricostruisce per la prima volta in maniera sistematica e sintetica la storia dell’espansionismo italiano in Africa in età liberale e durante il ventennio fascista e ripercorre le vicende delle sue eredità e implicazioni nell’Italia del secondo Novecento e del XXI secolo. Si raccontano non solo i progetti politici, le relazioni diplomatiche, le operazioni militari, le violenze dell’occupazione, le leggi razziste, ma anche i movimenti di persone da e per l’Africa e il modo con cui la scuola, i libri, i film, la scienza e i monumenti hanno reso possibile l’espansione, contribuendo a costruire immaginari che influenzano ancora oggi le vite di milioni di donne e di uomini.

    https://www.carocci.it/prodotto/storia-del-colonialismo-italiano

    #histoire #Italie #colonialisme_italien #Italie_coloniale #histoire_coloniale #fascisme #expansionnisme #Afrique

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    ajouté à la métaliste sur l’Italie coloniale:
    https://seenthis.net/messages/871953

  • Le invisibili

    L’oscuro passato di un’Italia coloniale raggiunge il presente attraverso le generazioni. Le storie private di due famiglie catapultano il lettore in una Storia che, come ogni altra epoca che l’ha preceduta e che seguirà, si consuma sul corpo delle donne, mentre nessuno guarda.

    https://neripozza.it/libro/9788854529120

    #livre #Italie_coloniale #colonialisme_italien #roman #Italie_coloniale #femmes #Elena_Rausa

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    ajouté à la métaliste sur l’Italie coloniale :
    https://seenthis.net/messages/871953

  • La memoria rimossa del massacro di Debre Libanos e dell’età coloniale italiana

    Tra il 20 e il 29 maggio 1937 le truppe italiane massacrarono più di duemila monaci e pellegrini al monastero etiope. Una strage che, come altri crimini di guerra commessi nelle colonie, trova spazio a fatica nel discorso pubblico, nonostante i passi fatti da storiografia e letteratura. Con quel passato il nostro Paese non ha mai fatto i conti, né sul piano giuridico né su quello materiale.

    “Questo avvocato militare mi ha comunicato proprio in questo momento che habet raggiunto la prova assoluta della correità dei monaci del convento di Debra Libanos con gli autori dello attentato. Passi pertanto per le armi tutti i monaci indistintamente, compreso il vice-priore. Prego farmi assicurazione comunicandomi il numero di essi”.

    È il 19 maggio 1937. Con queste poche parole Rodolfo Graziani, “viceré d’Etiopia”, dà il via al massacro dei monaci di Debre Libanos, uno dei monasteri più importanti del Paese, il cuore della chiesa etiopica. Solo tre mesi prima Graziani era sopravvissuto a un attentato da parte di due giovani eritrei, ex collaboratori dell’amministrazione coloniale italiana, che agirono isolatamente, seppur vicini alla resistenza anti-italiana. La reazione fu spietata: tra il 19 e il 21 febbraio le truppe italiane, appoggiate dai civili e dalle squadre fasciste, uccisero quasi 20mila abitanti di Addis Abeba.

    Le violenze proseguirono per mesi e si allargarono in tutta la regione dello Scioa fino a raggiungere la città-monastero di Debre Libanos, a circa 150 chilometri dalla capitale etiope dove tra il 20 e il 29 maggio 1937 ebbe luogo il più grande eccidio di cristiani mai avvenuto nel continente africano.

    “Vennero massacrate circa duemila persone tra monaci e pellegrini perché ritenuti in qualche modo conniventi con l’attentato a Graziani -spiega ad Altreconomia Paolo Borruso, docente di storia contemporanea all’Università Cattolica di Milano e autore del saggio “Debre Libanos 1937” (Laterza, 2020)-. Si è trattato di un vero e proprio crimine di guerra, poiché l’eccidio è stato qualcosa che è andato al di là della logica militare, andando a colpire dei religiosi, peraltro cristiani e inermi”.

    Al pari di molte altre vicende legate al passato coloniale italiano, a partire proprio dal massacro di Addis Abeba, anche la tragica vicenda di Debre Libanos è rimasta ai margini del discorso pubblico. Manca una memoria consapevole sulle responsabilità per gli eccidi e le violenze commesse dagli italiani nel corso della loro “avventura” coloniale per andare alla ricerca di un “posto al sole” in Libia, in Eritrea, Somalia ed Etiopia al pari delle altre nazioni europee, vengono ancora oggi occultate dalla coscienza pubblica.

    “La storiografia, a partire dal lavoro di Angelo Del Boca, ha fatto enormi passi avanti. Non c’è un problema di ricerca storica sul tema, quello che manca, piuttosto, è la conoscenza di quello che è avvenuto in quella fase storica al di là dei circoli degli addetti ai lavori”, puntualizza Valeria Deplano, docente di storia contemporanea all’Università di Cagliari e autrice, assieme ad Alessandro Pes di “Storia del colonialismo italiano. Politica, cultura e memoria dall’età liberale ai nostri giorni” (Carocci, 2024).

    Se da un lato è molto difficile oggi trovare chi nega pubblicamente l’uso dei gas in Etiopia, dall’altro è ancora molto diffusa l’idea che le violenze furono delle eccezioni riconducibili alle decisioni di pochi, dei vertici: il mito degli italiani “brava gente”, dunque, resiste ancora a ben sedici anni di distanza dalla pubblicazione dell’omonimo libro di Angelo Del Boca.

    Che l’Italia non abbia ancora fatto compiutamente i conti con il proprio passato coloniale lo dimostrano, ad esempio, le accese polemiche attorno alle richieste avanzate da attivisti e comunità afro-discendenti per modificare e contestualizzare la toponomastica delle nostre città o per una ri-significazione dei di monumenti che celebrano il colonialismo italiano (ad esempio l’obelisco che celebra i cinquecento caduti italiani nella battaglia di Dogali a Roma, nei pressi della Stazione Termini) (https://altreconomia.it/perche-serve-mappare-i-segni-del-fascismo-presenti-nelle-nostre-citta). Temi che vengono promossi, tra gli altri, dalla rete Yekatit 12-19 febbraio il cui obiettivo è quello contribuire a un processo di rielaborazione critica e collettiva del ruolo del colonialismo nella storia e nel presente dell’Italia e che vorrebbe il riconoscimento di una giornata nazionale del ricordo delle oltre 700mila vittime del colonialismo italiano.

    “C’è un rifiuto a riconoscere il fatto che i monumenti e le strade intitolate a generali e luoghi di battaglia sono incompatibili con i valori di cui la Repubblica dovrebbe farsi garante”, sottolinea Deplano ricordando come fu proprio nel secondo Dopoguerra che si costruì un racconto del colonialismo finalizzato a separare quello “cattivo” del regime fascista da quello “buono” dell’Italia liberale. Una narrazione funzionale all’obiettivo di ottenere dalle Nazioni Unite un ruolo nella gestione di alcune ex colonie alla fine della Seconda guerra mondiale: se l’Eritrea (la “colonia primigenia”) nel 1952 entra a far parte della Federazione etiopica per decisione dell’Onu, Roma ottenne invece l’Amministrazione fiduciaria della Somalia, esercitando un impatto significativo sulle sorti di quel Paese per decenni.

    “Invece ci fu continuità -sottolinea Deplano-. Furono i governi liberali a occupare l’Eritrea nel 1882 e ad aprire le carceri dove vennero rinchiusi i dissidenti eritrei, a dichiarare guerra all’Impero ottomano per occupare la Libia nel 1911 dove l’Italia fu il primo Paese a utilizzare la deportazione della popolazione civile come arma di guerra. Il fascismo ha proseguito lungo questa linea con ancora maggiore enfasi, applicando in Africa la stessa violenza che aveva già messo in atto sul territorio nazionale”.

    Con quel passato l’Italia non ha mai fatto i conti, né sul piano giuridico né su quello materiale. Come ricorda Paolo Borruso in un articolo pubblicato su Avvenire (https://www.avvenire.it/agora/pagine/su-debre-libanos-il-dovere-della-memoria-e-conquista-di-civilta), Graziani venne condannato a 19 anni di reclusione per collaborazionismo con la Repubblica sociale italiana, ma non per i crimini commessi in Africa. Le ex colonie ricevettero indennizzi irrisori e persino gli oggetti sacri trafugati a Debre Libanos e portati in Italia non furono mai ritrovati.

    “Gli italiani non possono ricordare solo quelle pagine della loro storia funzionali alla costruzione di un’immagine positiva, serve una consapevolezza nuova”, riflette Borruso. Che mette l’accento anche su una “discrasia pericolosa: da un lato la giusta memoria delle stragi nazi-fasciste commesse ‘in Italia’ e dall’altro la pubblica amnesia sulle violenze commesse ‘dall’Italia’ nelle sue colonie in Africa. Questo distacco dalla storia è molto preoccupante perché lascia la coscienza pubblica in balìa di pericolose derive disumanizzanti, aprendo vuoti insidiosi e facilmente colmabili da slogan e da letture semplificate del passato, fino alla riemersione di epiteti e attributi razzisti, che si pensava superati e che finiscono per involgarire la coscienza civile su cui si è costruita l’Italia democratica”.

    Se agli storici spetta il compito di scrivere la storia, agli scrittori spetta quello di tracciare fili rossi tra passato e presente, portando alla luce memorie sepolte per analizzarle e contestualizzarle. Lo ha fatto, ad esempio, la scrittrice Elena Rausa autrice di “Le invisibili” (Neri Pozza 2024) (https://neripozza.it/libro/9788854529120), un romanzo che si apre ad Addis Abeba, durante la rappresaglia del 1937 per concludersi in anni più recenti e che dà voce a uno dei “reduci” dell’avventura coloniale italiana e a suo figlio. “Ho voluto indagare in che modo le memorie negate dei traumi inflitti o subiti continuano a influenzare l’oggi -spiega ad Altreconomia-. Tutto ciò che non viene raccontato continua a esercitare delle influenze inconsapevoli: si stima che un italiano su cinque abbia nella propria storia familiare dei cimeli legati alle campagne militari per la conquista dell’Eritrea, della Libia, della Somalia e dell’Etiopia. In larga parte sono uomini che hanno fatto o, più facilmente, hanno visto cose di cui pochi hanno parlato”.

    A confermare queste osservazioni, Paolo Borruso richiama il suo ultimo saggio “Testimone di un massacro” (Guerini 2022) (https://www.guerini.it/index.php/prodotto/testimone-di-un-massacro), relativa al diario di un ufficiale alpino che partecipò a numerose azioni repressive in Etiopia, al comando di un reparto di ascari (indigeni arruolati), fino alla strage di Debre Libanos, sia pur con mansioni indirette di sorveglianza del territorio: una testimonianza unica, mai apparsa nella memorialistica coloniale italiana.

    Un altro filo rosso è legato alle date: l’invasione dell’Etiopia da parte delle truppe dell’Italia fascista ebbe inizio il 3 ottobre 1935. Quasi ottant’anni dopo, nel 2013, in quello stesso giorno più di trecento profughi, in larga parte eritrei ed etiopi, perdevano la vita davanti all’isola di Lampedusa. Migranti provenienti da Paesi che hanno con l’Italia un legame storico.

    E se oggi la migrazione segue una rotta che va da Sud verso Nord, in passato il percorso è stato inverso: “Come il protagonista del mio romanzo, anche il mio bisnonno è partito per l’Etiopia, ma non per combattere -racconta-. Migliaia di persone lasciarono l’Italia per lavorare in Etiopia e molti rimasero anche dopo il 1941. Anche in quel caso a partire furono persone che si misero in viaggio alla ricerca di condizioni migliori di vita per sé e per i propri figli. Ricordare anche quella parte di storia migratoria italiana significa riconoscere la radice inconsapevole del nostro modo di guardare chi oggi lascia la propria terra per compiere un viaggio inverso”.

    https://altreconomia.it/la-memoria-rimossa-del-massacro-di-debre-libanos-e-delleta-coloniale-it
    #colonialisme #Italie_coloniale #colonialisme_italien #massacre #Debre_Libanos #monastère #Ethiopie #histoire_coloniale #Rodolfo_Graziani #fascisme #Scioa #violence #crimes_de_guerre #mémoire #italiani_brava_gente #passé_colonial #toponymie #toponymie_politique #toponymie_coloniale #déportations

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
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    • Debre Libanos 1937. Il più grave crimine di guerra dell’Italia

      Tra il 20 e il 29 maggio 1937 ebbe luogo, in Etiopia, il più grave eccidio di cristiani mai avvenuto nel continente africano: nel villaggio monastico di Debre Libanos, il più celebre e popolare santuario del cristianesimo etiopico, furono uccisi circa 2000 tra monaci e pellegrini, ritenuti ‘conniventi’ con l’attentato subito, il 19 febbraio, dal viceré Rodolfo Graziani. Fu un massacro pianificato e attuato con un’accurata strategia per causare il massimo numero di vittime, oltrepassando di gran lunga le logiche di un’operazione strettamente militare. Esso rappresentò l’apice di un’azione repressiva ad ampio raggio, tesa a stroncare la resistenza etiopica e a colpire, in particolare, il cuore della tradizione cristiana per il suo storico legame con il potere imperiale del negus. All’eccidio, attuato in luoghi isolati e lontani dalla vista, seguirono i danni collaterali, come il trafugamento di beni sacri, mai ritrovati, e le deportazioni di centinaia di ‘sopravvissuti’ in campi di concentramento o in località italiane, mentre la Chiesa etiopica subiva il totale asservimento al regime coloniale. L’accanimento con cui fu condotta l’esecuzione trovò terreno in una propaganda (sia politica che ‘religiosa’) che andò oltre l’esaltazione della conquista, fino al disprezzo che cominciò a circolare negli ambienti coloniali fascisti ed ecclesiastici nei confronti dei cristiani e del clero etiopici, con pesanti giudizi sulla loro fama di ‘eretici’, scismatici. Venne a mancare, insomma, un argine ad azioni che andarono oltre l’obiettivo della sottomissione, legittimate da una politica sempre più orientata in senso razzista. I responsabili di quel tragico evento non furono mai processati e non ne è rimasta traccia nella memoria storica italiana. A distanza di ottant’anni, la vicenda riappare con contorni precisi e inequivocabili che esigono di essere conosciuti in tutte le loro implicazioni storiche.

      https://www.laterza.it/scheda-libro/?isbn=9788858141083
      #livre #Paolo_Borruso

    • Storia. Su Debre Libanos il dovere della memoria è conquista di civiltà

      Dal 21 al 27 maggio 1937 il viceré Graziani fece uccidere duemila etiopi. Un eccidio coloniale a lungo rimosso che chiede l’attenzione delle istituzioni e della storiografia.

      Il nome di Debre Libanos è tristemente legato al più grave crimine di guerra italiano, ordinato dal viceré d’Etiopia Rodolfo Graziani come rappresaglia per un attentato da cui era sfuggito. È il più antico santuario cristiano dell’Etiopia, meta di pellegrini da tutto il paese. Il 12 Ginbot (20 maggio) ricorre la memoria della traslazione, nel 1370, dei resti di san Tekla Haymanot – fondatore nel XIII secolo della prima comunità monastica in quel sito –: è la festa più sacra dell’anno, particolarmente attesa a Debre Libanos non solo tra i monaci, ma da tutti i cristiani etiopici provenienti da ogni parte del paese. È il giorno di massima affluenza di persone nel monastero. Ed è il motivo che spinse il viceré d’Etiopia Rodolfo Graziani ad una cinica pianificazione fin nei minimi dettagli. Tra il 21 e il 27 maggio 1937 i militari italiani, sotto la guida del generale Pietro Maletti, presidiarono il santuario e prelevarono i presenti, caricandoli a gruppi su camion verso luoghi isolati, dove ebbero luogo le esecuzioni, ordinate ai reparti coloniali musulmani per scongiurare possibili ritrosie degli ascari cristiani di fronte a correligionari. Nonostante le 452 esecuzioni dichiarate da Graziani per cautelarsi da eventuali inchieste, le indagini più recenti attestano un numero molto più alto, compreso tra le 1.800 e le 2.200.

      Sono passati 86 anni da quel tragico episodio, che andò molto al di là di una strategia puramente militare. Un «crimine di guerra», appunto, per il quale i responsabili non furono mai processati. Nel dopoguerra Graziani fu condannato a 19 anni di reclusione per collaborazionismo con la Repubblica sociale italiana, ma non per le violenze inflitte in Africa, e scontò solo quattro mesi in seguito ad amnistia, divenendo nel 1952 presidente onorario del Movimento sociale italiano, erede diretto del fascismo.

      Nell’Italia del dopoguerra, le esigenze del nuovo corso democratico spinsero a rimuovere memorie e responsabilità di quella violenta e imbarazzante stagione, potenziali ostacoli ad una sua collocazione nel campo occidentale auspicata da Usa e Inghilterra. Dei risarcimenti previsti dai trattati di pace del ‘47, fu elargita una cifra irrisoria, oltre i termini temporali stabiliti di dieci anni; i beni e arredi sacri trafugati a Debre Libanos e portati in Italia, mai ritrovati; unica restituzione, il noto obelisco di Axum, avvenuta nel 2004 (dopo quasi 60 anni!). Paradossalmente, la copertura dell’episodio parve una scelta obbligata anche per l’Etiopia di Haile Selassie, in nome di una ripresa del paese, dopo la fine dell’occupazione coloniale e della guerra mondiale, e di una inedita leadership internazionale negli anni della decolonizzazione, nonostante la persistenza di una ferita profonda mai rimarginata.

      Solo negli anni settanta, a partire dagli studi di Angelo Del Boca, l’«assordante» silenzio attorno ai «crimini» dell’Italia in Africa ha cominciato a dissolversi, decostruendo faticosamente il mito dell’«italiano brava gente». La storiografia ambiva divenire un polo di interlocuzione importante per la “memoria” pubblica del paese ed apriva la strada a nuove relazioni con l’Etiopia. Ne fu un segnale la visita ad Addis Abeba del presidente della Repubblica Oscar Luigi Scalfaro, nel 1997, il quale richiamò il tributo di sangue versato dal popolo etiopico durante la dolorosa esperienza dell’occupazione fascista e la necessità di quella memoria per rilanciare proficui rapporti di pace e cooperazione. Ricordo, successivamente, la proposta di Del Boca, nel 2006, di istituire una “giornata della memoria” per le vittime del colonialismo italiano, ma neppure fu discussa in parlamento, e quindi fu archiviata. È qui che la storiografia è chiamata a consolidare gli anticorpi di fronte rimozioni e amnesie che rischiano di erodere rapidamente la coscienza pubblica. È il caso del monumento in onore del maresciallo Graziani, eretto nel 2012 ad Affile, nel Lazio, con i fondi della Regione, ultimo eclatante atto di oscuramento della memoria, suscitando immediate reazioni della comunità scientifica e dell’associazionismo italiano.

      A partire dal 2016, alcuni articoli apparsi sulla stampa, tra cui ripetuti interventi di Andrea Riccardi, e lo sconcertante film documentario Debre Libanos, realizzato da Antonello Carvigiani per TV 2000, hanno richiamato l’attenzione su quell’eccidio fascista. Un riconoscimento pubblico venne esplicitato in quell’anno dal presidente Mattarella ad Addis Abeba, quando in un eloquente “silenzio” depose una corona di fiori al monumento della vittoria Meyazia 27, in piazza Arat Kilo, in memoria dei caduti della resistenza etiopica dell’epoca e salutò uno ad uno ex partigiani etiopici, ormai anziani. Sotto queste sollecitazioni, l’allora ministero della difesa emanò un comunicato stampa, che richiamava la tragica rappresaglia con cui «il regime fascista fece strage della comunità dei copti; monaci, studenti, e fedeli del monastero di Debra Libanos. L’eccidio durò vari giorni, crudele e metodico. In Italia con il silenzio di tutti, durante il fascismo ma anche dopo, l’episodio era stato dimenticato […]», e si assumeva l’impegno ad approfondirne le dinamiche storiche con la costituzione di un’apposita commissione di studiosi, militari ed esperti. Altre urgenze, tuttavia, s’imposero nell’agenda politica e l’iniziativa non ebbe seguito.

      L’attuale disattenzione da parte delle istituzioni dello Stato italiano chiama nuovamente in causa la storiografia per la sua funzione civile di preservazione della memoria storica. C’è, qui, una discrasia da colmare: a fronte degli eccidi nazifascisti sul territorio italiano – oggi noti, con luoghi memoriali di alto valore simbolico per la storia nazionale –, il massacro di Debre Libanos è accaduto in Africa, fuori dal territorio nazionale, in un’area rimasta, per decenni, assente anche sul piano storiografico, le cui responsabilità sono ascrivibili direttamente all’Italia e non possono essere negate né oscurate. Occorre, in questo senso, allargare i confini della memoria storica, rinsaldando il rapporto tra storia e memoria come un argine di resistenza fondamentale per la difesa di una cultura civile, oggi provata da un crescente e preoccupante distacco dal vissuto storico. Lo smarrimento del contatto con “quel” passato coloniale, e con quella lunga storia di rapporti con l’Africa, rischia di lasciare la coscienza pubblica in balìa di pericolose derive disumanizzanti e discriminatorie, potenziali o in atto.

      https://www.avvenire.it/agora/pagine/su-debre-libanos-il-dovere-della-memoria-e-conquista-di-civilta

  • #SNCF is stopping sales of most international tickets – a decision rooted in incompetence, and communicated with malevolence

    If you want to travel on 22nd May 2024 from Paris to Berlin (Germany), Verviers (Belgium) or Luzern (Switzerland), the app and website for SNCF ticketing, #SNCF_Connect, will show you prices and sell you a ticket. Try the same on 24th May 2024 and it will not. Here are the screenshots to prove it:

    Even connections to towns just the other side of the border – like Mouscron (Belgium) or Rastatt (Germany) are no longer available for purchase:

    As this explanation page on the SNCF website outlines, from 23rd May only a very limited selection of international tickets are available for sale from SNCF. There’s also a map listing what is available that looks like it was made in MS Paint.

    Let’s not play down the significance of this.

    SNCF Connect could until now sell you a ticket to any station in Netherlands (now reduced to just Amsterdam, Schiphol and Rotterdam), any station in Belgium (now just Antwerpen, Bruxelles, Liège), any station in Germany (now just the few stations directly served by cross border ICEs and TGVs), any station in Switzerland (now just anything served by TGV Lyria), any station in Italy (now just Ventimiglia, Torino, Milano) and any high speed station in Spain (now just Barcelona, Girona, Figueres).

    What the website of course does not say is why the change happened.

    So I set about getting to the bottom of the issue.

    On Monday 13th May I was travelling through Strasbourg so headed to the Grandes Lignes ticket office to ask. These conversations were in French, translated into English here.

    Me: “I want to take a train from Strasbourg to Berlin in mid-June, but I cannot get a price in SNCF Connect, can you help me?”
    SNCF employee: “It’s not possible any more”
    Me: “Really? Why is that?”
    SNCF: “It’s the fault of Deutsche Bahn!”
    Me (somewhat surprised at this point): “But other railways manage to sell Deutsche Bahn tickets still.”
    SNCF: “It’s Deutsche Bahn”

    I tried again at Grandes Lignes at Paris Austerlitz on Friday 17 May.

    Me: “I cannot manage to book a ticket on SNCF Connect from Paris to Berlin in June”
    SNCF: “It’s not possible any more. You will have to try with Deutsche Bahn or Trainline”
    (bit of a jaw drop here – Trainline, SNCF’s main ticket sales competitor?)
    Me: “Sorry, but I would like to know why this is.”
    SNCF: “It’s Europe’s fault”
    Me: “So please tell me this. If Deutsche Bahn can still sell SNCB tickets, ÖBB can still sell Trenitalia, but SNCF cannot sell any of these any more, then how can it be Europe’s fault that SNCF cannot sell these tickets?”
    SNCF: “But it is international agreements!”

    And that was then I broke, and told the employee what the actual reason is. Because Le Figaro has the gist of it, and I have had this confirmed to me by sources in other rail firms. SNCF’s IT system for these sales – #Résarail – is outdated and being closed down, and the new system is not yet available. And in the meantime sales of these tickets are simply not possible. Incompetence in other words. There is a financial consequence too – it is rumoured that railways receive a 10% commission on these sales amongst themselves. Bang goes that income for SNCF.

    But the communication about why this is the case crosses over into malevolence. Rather than facing up to the problem, SNCF resorts to finger pointing – at Deutsche Bahn, Europe, and international agreements. None of which are the reason.

    Also what SNCF is doing here is precisely the opposite of what it says it wants to do in its European Parliament election manifesto (full PDF here): “To attract more passengers, we are constantly seeking to improve the quality of our service and are investing heavily in all aspects of customer satisfaction. We have also made a joint commitment with our European partners to improve international ticketing“. If we are to believe the Community of European Railways – of which SNCF is a member – it is only a matter of time before state owned railway firms in Europe sort out these cross border ticketing headaches – while the actual behaviour of one of Europe’s largest railway companies is precisely the opposite.

    The likes of Trainline, Omio, SNCB International and Deutsche Bahn will pick up most of the slack, but not all. Passengers unable to book online and who previous relied on purchasing these tickets at ticket offices in France will be left stuck.

    None of this is clever or sensible, but sadly that is what you get from SNCF when it comes to anything international.

    https://jonworth.eu/sncf-is-stopping-sales-of-most-international-tickets-a-decision-rooted-in-i
    #France #mensonge #incompétence #chemins_de_fer #international #billets_internationaux #technologie #on_marche_sur_la_tête

    via @freakonometrics

  • Le Mahabharata de C. Rajagopalachari
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/List_of_works_by_C._Rajagopalachari

    Pourquoi les mythes fondateurs des nations sont-ils toujours aussi violents ?

    C’est comme l_’Anneau des Nibelungen_ que certains extrémistes prennent pour le mythe national allemand.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%27Anneau_des_Nibelungen

    Le Mahabharata en bref

    A long time ago, two families were to inherit a vast kingdom known as the Kuru Empire. The five sons of Pandu, called the Pandavas, were brave warriors, each of them born with divine blood running through their veins. They were virtuous, examples of humanity at its peak. They were endowed with wisdom, patience, strength, knowledge and compassion. Their cousins, the hundred sons of Dhritarashtra, were called the Kauravas. The Kauravas were greedy, always hankering after more wealth. Since neither Pandu nor Dhritarashtra were suited to reign over the kingdom, the throne had to be equally divided between these two families. However, the Kauravas cheated the Pandavas out of their share and drove them into a long exile. They constantly try to kill them throughout their exile, but the Pandavas persist. At long last, they return to claim their rightful inheritance, but the Kauravas are not ready to part with even a portion of the kingdom. With the stage set, the Pandavas and the Kauravas meet in an epic battle on a field which had already been washed several times over with the blood of warriors. On Kurukshetra, they would fight a mighty war which would leave both sides crippled. And on this battlefield, the Blue God, Krishna, explains the righteous duty the Pandavas have to fulfill by exterminating their vile cousins. This is a story of love, avarice, wisdom, patience and respect for one’s fellow man. Every known moral lies hidden in the Mahabharata, and it is for this reason that it is considered one of the greatest stories ever composed.

    Hinduva
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hindutva

    Vue par de la persoective des protagonistes du Mahabharata la religion hindoue est effrayante et l’idéologie Hindutva lui correspond mieux que le blabla qu’on nous fait avaler à propos du grand pacifiste Ghandi.

    Selon la philosophe scientifique indienne Meera Nanda, résumée par Alan Sokal, l’Hindutva propage un message relevant des pseudosciences. Plusieurs de ses théoriciens rejettent la prétention occidentale à une raison scientifique universelle considérée comme un « rejeton posthume du colonialisme », voire une forme de violence envers les autres cultures. Ils voient dans les textes sacrés hindous comme le Rig-Veda l’expression de connaissances très avancées en physique des particules, en cosmologie, en biologie et mathématiques : ainsi, la mention dans un hymne d’une « forme à dix doigts » voudrait dire que l’univers a dix dimensions, comme dans la théorie physique des supercordes. En 2001, sous le gouvernement du BJP, les nationalistes hindous ont obtenu la création dans les universités indiennes de cursus d’astrologie védique, de karmakāṇḍa (rituel hindouiste), de vastu shastra (architecture sacrée), de yoga et de « mathématiques védiques ». Ils font réécrire les manuels d’histoire pour effacer les contributions des savants musulmans et autres non-hindous. Cette politique suscite des protestations chez les scientifiques indiens eux-mêmes. Un des promoteurs de cette politique pseudoscientifique est Narendra Modi, premier ministre du Gujarat en 1999 : selon lui, les anciens brahmanes connaissaient l’arme nucléaire et la télévision et c’est seulement leur sagesse qui leur interdisait d’en faire un plus grand usage. Il a d’abord fait appliquer cette doctrine dans le système d’enseignement de son État ; il l’étend à toute l’Inde lorsqu’il arrive au pouvoir comme Premier ministre en 2014, tout en écartant des programmes tout ce qui se rattache au monde musulman ou à des formes plus éclairées de l’hindouisme. 1 600 scientifiques indiens ont signé une pétition contre ce qu’ils appellent la « Modi-fication » de l’enseignement. La dynastie musulmane des Moghols, l’assassinat du Mahatma Gandhi, le changement climatique et, en 2023, la théorie de l’évolution de Darwin ont ainsi été rayés des programmes scolaires.

    Tout cela est assez incroyable vu le statut de pays de puissance informatique, pharmaceutique et spatiale. Il faudrait se rappeller que sous les nazis aussi la recherce scientifique avancée faisait bon ménage avec l’idéologie farfelue du « Ahnenerbe » de Heinrich Himmler.

    #religion #hindouisme #Inde #hindutva #fascisme #nazis

  • Scienza è #guerra: voci da Palazzo nuovo, #fisica e #Polito occupati@0
    https://radioblackout.org/2024/05/scienza-e-guerra-voci-da-palazzo-nuovo-fisica-e-polito-occupati

     A una settimana dall’inizio delle occupazioni, a #torino la mobilitazione non si ferma. Dopo il corteo di sabato che ha visto migliaia di persone scendere in strada, facciamo il punto della situazione dal fronte bellico-scientifico, con l’auspicio che la lotta possa estendersi in città ben al di là delle mura universitarie. Palazzo Nuovo: […]

    #L'informazione_di_Blackout #unito #università
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/05/palazzonuovo.mp3

  • ### Observatoire toulousain des Pratiques Policières

    Rapport sur les opérations de police et de gendarmerie dans le cadre des oppositions à la construction de l’autoroute A69

    Le projet d’autoroute A 69 Toulouse – Castres fait l’objet, depuis plusieurs années, d’une contestation multiforme. Les observateurs de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières – OPP ont, depuis plus d’une année maintenant, observé, dans le Tarn comme à Toulouse, les pratiques policières dans le cadre des initiatives et manifestations organisées par les opposants à ce projet autoroutier. La séquence d’observation qui fait l’objet du rapport publié en ce mois de mai 2024 concerne les opérations de police et de gendarmerie menées sur la commune de Saïx, au lieu-dit La Crémade, où des groupes d’opposants ont occupé un espace boisé situé sur le parcours de la future voie autoroutière et construit des cabanes dans des arbres promis à l’abattage.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/20/observatoire-toulousain-des-pratiques-policier

    #france #police

  • L’homme est une hystérique comme une autre

    « Un média ainsi engagé contribue à alimenter la démocratie en faisant circuler une information de qualité et en permettant au lectorat de se faire sa propre opinion basée sur des faits ».
    Sabine Panet dans son édito parle de « déontologie journalistique », des droits des femmes, des rapports de domination, de justice sociale, de la neutralité, « La « neutralité » est parfois le gros tapis de laine sous lequel on tente de cacher conflits et rapports de domination », de « mal-représentation » (qui aurait pu aussi s’écrire en mâle-représentation), de regard sur la politique « à hauteur des femmes qui, depuis des terrains très variés, sont en action pour résister aux dominations, gagner leurs droits et leur liberté »…

    Axelle 258 Mai-Juin 2024
    Dossier : Sommes-nous quand même toutes des Européennes ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/20/lhomme-est-une-hysterique-comme-une-autre

    #feminisme

  • De l’huile sur le feu : La France en guerre contre le terrorisme en Afrique

    Survie publie un nouveau dossier noir sur la décennie de « guerre contre le terrorisme » menée par la France au Sahel, considérée comme un succès par les autorités françaises. Rédigé par Raphaël Granvaud, membre de Survie et rédacteur de Billets d’Afrique, auteur de Un pompier pyromane, Areva en Afrique et Que fait l’armée française en Afrique ?, ce livre propose une étude minutieuse des modalités et des effets déstabilisateurs de cette ingérence militaire. L’armée française, qui s’accroche à son dernier dictateur-allié au Tchad après avoir été chassée du Mali, Burkina Faso et du Niger, a-t-elle réellement été « exemplaire » ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/19/de-lhuile-sur-le-feu-la-france-en-guerre-contr

    #france #afrique

  • KAZ - Der Charakter des Faschismus
    https://kaz-online.de/artikel/der-charakter-des-faschismus

    Dans cet article on trouve une des raisons de l’absence des communistes des discussiont et luttes sociales d’aujourd’hui - on réptète les analyses vieilles de cent ans sans prendre en compte les éléments propres à l’impérialisme de notre époque. Pourtant ce texte est intéressant parce son analyse complète l’image des forces politiques et des luttes sociales développées par Naomi Klein, Didier Eribond, Evgeny Morozov et les autres auteurs populaires critiques.

    „Der Charakter des Faschismus - Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit“

    Unter diesem Titel veröffentlichte die UZ, die Zeitung der DKP, am 23. Februar 2024 einen Artikel, der sich ausführlich mit folgenden Themen befasst:

    „Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit“ und „Auf dem Weg zur Kriegstüchtigkeit“, also mit der Militarisierung im Zusammenhang mit der „Zeitenwende des Imperialismus“.

    Die DKP fasst die Themenkomplexe mit dem Begriff „reaktionär- militaristischer Staatsumbau“ zusammen.

    Als Genossen der Fraktion „Ausrichtung Kommunismus“, die gleichzeitig Mitglied der DKP sind, sind wir sehr daran interessiert, dass diese Themen umfassend innerhalb der kommunistischen Bewegung diskutiert werden.

    Wir betrachten den Artikel, den wir mit freundlicher Genehmigung der UZ-Redaktion hier veröffentlichen, als ausgezeichneten Einstieg, um uns in den nächsten Wochen, in grundsätzlicher Form mit diesen so wichtigen Themen auseinanderzusetzen.

    Wenn wir somit einen Beitrag leisten können, um die Diskussionen in unseren Reihen und bei der DKP zu bereichern, soll uns das sehr recht sein.
    Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit – von Ursula Vogt

    Unter sich als Linke Verstehenden gibt es eine Reihe sehr grundsätzlicher Fehleinschätzungen.

    Viele der aktuellen Debatten und vor allem Aktionen rund um das Thema Faschismus haben mit der Analyse des Faschismus nicht viel gemeinsam. Sie beschränken sich im Wesentlichen auf das Thema AfD, in deren Ablehnung man sich mittlerweile in einem Boot mit Unternehmern und bürgerlichen Parteien findet. Weitverbreitet ist eine unhistorische Betrachtungsweise: Nationalsozialismus und Faschismus werden gleichgesetzt. Begriffe wie rechtsoffen, rechts, rechtsextrem, nationalistisch, konservativ und rückwärtsgewandt-kleinbürgerlich werden in einen Topf geworfen.

    Die Frage der Bestimmung des Gegners ist gefühlsbetont moralisierend-ablehnend. Andere, rationale Kriterien werden ausgeschlossen. Es fehlt an einer klassenmäßigen Bestimmung. Folgerichtig werden andere Formen der Gewalt in der bürgerlichen Herrschaft wie etwa Überwachung relativiert beziehungsweise als notwendig erachtet.

    Der qualitative Unterschied von Faschismus als Bewegung und Faschismus an der Macht wird nicht beachtet. Daraus leitet sich der unselige Begriff „Faschisierung“ ab, der eine lineare Zunahme impliziert.

    Viele klammern sich an Erscheinungen und meinen, Faschismus zu bekämpfen, wenn sie Erscheinungen per Cancel Culture stigmatisieren – eine Konsequenz des moralisierenden Herangehens.

    Der Zusammenhang von Krieg und Faschismus wird nicht berücksichtigt.

    Mit diesem letzten und grundlegend bedeutsamen Zusammenhang muss begonnen werden.
    Sie müssen ihn wollen

    Bertolt Brecht verdanken wir die Kurzfassung einer elementaren Wahrheit: „Die Kapitalisten wollen keinen Krieg. Sie müssen ihn wollen.“ Weil das Kapital bei Strafe des Untergangs dazu getrieben ist, Profit zu machen und immer mehr Profit. Stillstand gibt es nicht. Größer werden, die Konkurrenz niederringen oder sie sich einverleiben – so zitierte Karl Marx zustimmend den britischen Buchbinder und Gewerkschaftsfunktionär Thomas Dunning, der schrieb: „Das Kapital hat einen Horror vor Abwesenheit von Profit oder sehr kleinem Profit, wie die Natur vor der Leere. Mit entsprechendem Profit wird Kapital kühn. Zehn Prozent sicher, und man kann es überall anwenden; 20 Prozent, es wird lebhaft; 50 Prozent, positiv waghalsig; für 100 Prozent stampft es alle menschlichen Gesetze unter seinen Fuß; 300 Prozent, und es existiert kein Verbrechen, das es nicht riskiert, selbst auf Gefahr des Galgens.“ Den Fortgang der Analyse lieferte uns Lenin für die Zeit, als es auf der Welt kein Fleckchen mehr gab, das sich Staaten im Dienste ihres Kapitals noch hätten unterwerfen können. Er analysierte nicht nur die ökonomischen Abläufe, Ursachen und Folgen, sondern er verdeutlichte ebenfalls die politischen und gesellschaftlichen Veränderungen: „Der politische Überbau über der neuen Ökonomik, über dem monopolistischen Kapitalismus (Imperialismus ist monopolistischer Kapitalismus) ist die Wendung von der Demokratie zur politischen Reaktion. Der freien Konkurrenz entspricht die Demokratie. Dem Monopol entspricht die politische Reaktion.“[1] Und an anderer Stelle fasst er zusammen: „Politisch ist Imperialismus überhaupt Drang nach Gewalt und Reaktion.“[2]

    Das eine gibt es nicht ohne das andere: Profite, Niederringen der Konkurrenz national und international, Macht, Einflusssphären, Rohstoffe, Absatzmärkte erfordern einen Staat, der dem Kapital die Gewaltoption sichert. Nach der Zerstörung der Sowjetunion und der DDR wurden die Karten neu gemischt. Ein riesiges Land mit allem Drumherum galt es erneut zu verteilen. Deshalb wurde die NATO nicht aufgelöst, obwohl kein „Feind“ mehr da war. Sie wurde genutzt, um sich Stück für Stück näher an die Grenzen Russlands heranzuschieben. Land für Land wurde durch sogenannte Farbenrevolutionen herumgerissen, und willfährige Regierungen installiert. Im Truppenaufmarsch gen Osten werden – siehe Ukraine – ganze Länder vernichtet, die „für uns“ weitere Eroberungen vorbereiten sollen.

    Karl Liebknecht: „Wie ein Zyklon dreht sich der Imperialismus um den Globus; der Militarismus zermalmt die Völker und saugt ihr Blut wie ein Vampir.“
    Tricksen, betrügen, täuschen

    Brecht fährt in obiger Sentenz fort: „Die deutschen Kapitalisten haben zwei Möglichkeiten in einem Krieg: 1. Sie verraten Deutschland und liefern es an die USA aus. 2. Sie betrügen die USA und setzen sich an die Spitze.“ In zeitgemäßen Worten blubbert so etwas aus Minister Robert Habeck heraus: „Deutschland muss dienend führen.“ Bei Minister Boris Pistorius wird es mit seiner eingeforderten „Kriegstüchtigkeit“ schon weniger blumig. Nach wie vor strebt der deutsche Imperialismus danach, sich in der EU eine Führungsrolle zu sichern, um die Stärke zu erlangen, die zur Teilnahme im Klub der imperialistischen Räuber („Wertewesten“) benötigt wird.

    So gilt es, die Gemeinsamkeiten der Imperialisten und die zwischen ihnen bestehenden Widersprüche zu beachten. Auf der einen Seite sind die USA mit Abstand der stärkste imperialistische Staat, dem sich auch die anderen unterwerfen müssen. Und in gewisser Weise wird ja gerade die EU von den USA geopfert. Andererseits haben die nationalen Kapitale auch Eigeninteressen. Deutschland braucht die NATO als Versicherung gegen eine Revolution bei uns. Deutschland braucht Atomwaffen, um von den USA außenpolitisch unabhängiger zu werden. Und es braucht die anderen europäischen sowie weitere Länder unter seinem Kommando, weil es alleine nicht die Ressourcen hat, um ganz oben mitspielen zu können.
    Erhöhung der Ausbeutung

    In seiner Analyse stieß Marx auf den „tendenziellen Fall der Profitrate“[3]. Er erkannte darin eine wesentliche Ursache für die Jagd des Kapitals rund um den Erdball. Marx sagte: Auf Dauer und in der Tendenz gesehen wird der Profit, den die Kapitalisten eines Landes aus ihren Lohnsklaven herausschlagen, immer weniger.

    Zusammenfassend bedeutet das: Der westliche Imperialismus gerät durch die Bewegungsgesetze des Kapitalismus in immer mehr und größere Widersprüche. Diese bringen ihn in große Schwierigkeiten, die der Kapitalismus zu lösen versucht. Da das Grundproblem der fallenden Profite aber nicht lösbar ist, müssen die Kapitalisten verstärkte Ausbeutung, koloniale Ausplünderung und Krieg wollen – und selbst das bleibt nur eine zeitweilige „Lösung“. Der marxistische Ökonom Eugen Varga prägte dafür den Begriff der „allgemeinen Krise des Kapitalismus“.
    Gewalt nach außen

    Der Kampf gegen den Fall der Profitrate erfordert also immer neue Maßnahmen – ein einfaches „Weiter so“ gibt es für das Kapital nicht. Das Ringen um verbesserte Verwertungsbedingungen, Rohstoffe, Absatzmärkte und Einflusssphären wird immer gewaltiger und gewalttätiger. Die offene Gewalt – das heißt: die aktive Kriegführung durch Deutschland – wird zunehmend das alternativlose Mittel der Außenpolitik.

    Diese ökonomischen Notwendigkeiten fürs Kapital erklären die zunehmende Aggressivität. Und Gewalt ist nicht erst, wenn Deutschland sich – wie in Jugoslawien oder Afghanistan – direkt im Angriffskrieg befindet. Gewalt war auch das Vorgehen der Troika gegen Griechenland. Gewalt sind Wirtschaftssanktionen. Gewalt sind die „Farbenrevolutionen“. Gewalt sind die „Sanierungsauflagen“ des IWF bei Krediten, die den Völkern des Globalen Südens die Luft abschnüren.

    Hinsichtlich des Handelns der jeweiligen imperialistischen Länder ist wichtig zu erkennen, wo sich die Interessen des gesamten Kapitals mit den Separatinteressen des Monopolkapitals verquicken, wo Widersprüche aufbrechen innerhalb des Monopolkapitals selbst und wo solche zwischen Monopolen und nicht-monopolistischem Kapital. Ein Faktor ist hier etwa, wie einfach das Kapital seine Produktion in ein anderes Land verlagern kann oder nicht.

    Politisch bedeutsam ist dabei die zunehmende „Richtlinienkompetenz“ des Staates. Die Segenssprüche des Neoliberalismus (Kein Staat! Die Wirtschaft regelt alles!) verlieren in diesem Zusammenhang ihre Heilswirkung. Es sei nebenbei an dieser Stelle darauf verwiesen, dass das „Primat der Politik“ ein wichtiges – auch innenpolitisch relevantes – Element der zunehmend reaktionären und militaristischen Ausrichtung der BRD ist.
    Gewalt nach innen

    Karl Liebknecht analysierte: „Der Militarismus ist aber nicht nur Wehr und Waffen gegen den äußeren Feind, seiner harrt eine zweite Aufgabe, die mit der schärferen Zuspitzung der Klassengegensätze und mit dem Anwachsen des proletarischen Klassenbewusstseins immer näher in den Vordergrund rückt, die äußere Form des Militarismus und seinen inneren Charakter mehr und mehr bestimmend: die Aufgabe des Schutzes der herrschenden Gesellschaftsordnung, einer Stütze des Kapitalismus und aller Reaktion gegenüber dem Befreiungskampf der Arbeiterklasse.“[4]

    Die für die Interessen des Monopolkapitals notwendige Gewalt nach außen bringt als Folge und Element der „allgemeinen Krise des Kapitalismus“ die zunehmende Verletzung der Interessen großer Teile der Bevölkerung mit sich. Die Abwälzung der Krisenlasten auf die Bevölkerung wird spürbarer, nötigt zu Gegenwehr – aktuell sichtbar als Proteste von Handwerkern und Bauern. Diese Proteste der Mittelschichten darf man nicht gleichsetzen mit Protesten der Arbeiterklasse, insbesondere, weil die ideologische Grundausrichtung des Mittelstandes – des Kleinbürgertums – der Liberalismus ist. Inwieweit diese Schichten Bündnispartner der Arbeiterklasse sein können, auf welchen Gebieten und mit welcher Perspektive, ist eine komplexe Frage und muss aktuell auch betrachtet werden unter dem Aspekt der Schwäche der Kommunisten und vor allem der Schwäche der Arbeiterbewegung, die in der Blase des Sozialdemokratismus verharrt.

    Gegen die zunehmenden Sorgen der Bevölkerung wegen steigender Lebenshaltungskosten werden in bewährter Sündenbockmanier Verachtung und Hass gegen Migranten und Bürgergeldbezieher geschürt. Wenn kräftig nach unten getreten wird, haben die oben nicht viel zu fürchten. In den oberen Gewerkschaftsetagen scheint mehr Angst vor der Demontage ihres SPD-Kanzlers zu herrschen als Sorge um die Nöte der Menschen. Die „Gegnerschaft“ der bürgerlichen Parteien zum Konkurrenten AfD verläuft somit nach dem Prinzip „Haltet den Dieb“.
    Keine Alternative

    Es ist unabdingbar, diese ökonomischen und politischen Zusammenhänge zu erkennen und damit den Gegner richtig zu bestimmen. Unser Gegner ist das Kapital, insbesondere das Monopolkapital und der ihm willfährige, zunehmend militaristische Staat. Eine Reduzierung der von der Bourgeoisie und ihrem Staat ausgehenden Gewalt auf die Bekämpfung der AfD ist falsch, weil sie dem Gegner in die Hände spielt. Da ist dann plötzlich von „Grünen“ bis „Freie Wähler“ alles in der „demokratischen Mitte“.

    Wenn man die AfD wirklich bekämpfen will, dann muss man sie demaskieren als das, was sie ist: eine bürgerliche, rechtskonservative Partei mit beachtenswert vielen Faschisten in ihren Reihen und Kontakten zu offen faschistischen Netzwerken im In- und Ausland. Man muss sie charakterisieren als Partei, die wie die anderen bürgerlichen Parteien vom Kapital genutzt werden kann. Man muss ihr die Maske des Gegners des Establishments abreißen.

    Eine zusammenfassende Einschätzung der AfD lieferte Ekkehard Lieberam im August 2023:[5] „Natürlich wissen wir nicht, wie es um den Kapitalismus und die bürgerliche Demokratie etwa 2040 bestellt sein wird, auch nicht, ob das Monopolkapital dann erneut eine faschistische beziehungsweise terroristische Diktatur favorisiert. Aber wer heute von einer drohenden Abschaffung ,der Demokratie’ spricht, verkennt die Lage, übersieht die vorhandene Unfähigkeit vieler Linker, die bestehende bürgerliche Demokratie als vom Monopolkapital derzeit bejahte Form der Kapitalherrschaft zu erkennen und den in ihrem Rahmen stattfindenden Demokratieabbau zu kritisieren. (...) Klar aber muss sein: Unser politischer Hauptgegner sind die in der Bundesrepublik Regierenden einschließlich der CDU/CSU als Hauptpartei des Monopolkapitals. Die AfD ist nicht nur ein politischer Konkurrent, sondern auch ein potentieller Partner der CDU/CSU. (...) Ziel der AfD ist es, möglichst bald in das Kartell der von ihr so genannten ,Altparteien’ aufgenommen zu werden. Sollte die AfD in der Bundesrepublik an die Regierung kommen, wird sie derartige Forderungen sowieso ,vergessen’. Sie wird das parlamentarische Regierungssystem nicht beseitigen, es jedoch deutlich weiter nach rechts in Richtung Rassismus und Zerstörung des Asylrechts ausrichten.“
    Ideologische Front

    Bei den „Proud Boys“ und ihrem „Sturm auf das Kapitol“ im Januar 2021 waren etliche zu sehen in Pullovern und T-Shirts mit der Aufschrift: „God, Guns and Trump“. Das ist die Reduzierung einer komplexen Welt auf drei Wörter. Das ist der Gipfel der Verheerungen, die dieses System in den Köpfen der Menschen hervorbringen kann. Ideologisch geht es für Kapital und Regierung darum, die Beherrschten in ihr System zu integrieren, ihnen zu vermitteln, dass das bestehende System für sie das Beste ist. „Alternativlos“ nannte es die ehemalige Bundeskanzlerin Angela Merkel. Dies gelingt natürlich bei den Mittelschichten und Selbstständigen am besten, weil auch für diese Schichten das eigene Eigentum – die unabhängige Existenz – die ökonomische Grundlage darstellt.

    Wie aber steht es in der Arbeiterklasse? Dass man den in Deutschland geborenen Arbeiter gegen geflüchtete Arbeiter ausspielen kann, hat seine tiefste Ursache darin, dass im Kapitalismus auch die Arbeiter zueinander in Konkurrenz stehen. Torkil Lauesen sprach mit der Tageszeitung „junge Welt“ über das revolutionäre Potential der Arbeiterklasse im Globalen Norden: „Gegenwärtig denke ich, dass das noch gilt. Die Arbeiter hier sind zwar unzufrieden mit ihren Lebensumständen, aber die Mehrheit glaubt immer noch, dass die Lösungen für ihre Probleme innerhalb des westlich-kapitalistischen Systems liegen. Sie haben ein ,Bauchgefühl’, dass die NATO die beste ,Verteidigung ihrer Werte’ und ihres Lebensstils ist. Sie sehen den Globalen Süden eher als Bedrohung denn als potentiellen Verbündeten. Wir haben in den letzten Jahrzehnten gesehen, wie sich Rassismus und Rechtspopulismus in Europa und Nordamerika ausgebreitet haben. Man will den eigenen Wohlstand nicht teilen.“

    Die Einbindung der Beherrschten in die Interessen der Herrschenden ist auch das Feld der Manipulation – und damit kommen wir der Frage, ob und wann das Kapital auf Faschismus setzt, schon näher. In der Bildungszeitung „Reaktionärer Staatsumbau“ von 2020 haben wir analysiert:

    „Die auf ,freiwillige’ Integration zielende Herrschaftsstrategie setzt auf eine Verfälschung des Interessenbewusstseins der breiten Masse der Bevölkerung. Ihnen sollen die Ziele und Zwecke des Monopolkapitals als Inhalte des eigenen Interesses erscheinen. Und im Kapitalismus bietet die Erfahrung mit dessen widersprüchlicher Realität ständige Nahrung für ein verfälschtes Interessenbewusstsein und Anknüpfungspunkte für solche Propaganda. Doch diese Realität, die uns im Kapitalismus zu Konkurrenten macht (...), ist ja nicht widerspruchsfrei. In dieser Realität finden sich stets auch Erfahrungen, die den Beherrschten vermitteln, dass sie andere Interessen als die Herrschenden haben. (...) Alle Integrationsbemühungen der Monopole können dann nicht verhindern, dass immer wieder ein Potential von Unzufriedenheit in der Bevölkerung entsteht. Dies ist eine vom Kapitalismus nicht lösbare Grenze der Integrationsstrategien.“

    Die Rechtsentwicklung setzt ein in dem Moment, wo die Integration aufhört, ausreichend wirksam zu sein; wo sich Unmut breit macht, Protestaktionen entstehen und wachsen. Dann beginnt der Prozess der Rechtsentwicklung, der Widerruf bürgerlich-demokratischer Rechte und Errungenschaften.
    Faschismus als Bewegung

    Faschismus als Bewegung ist gekennzeichnet durch bestimmte Funktionen für den imperialistischen Herrschaftsapparat: Aufgreifen des Unmuts; Angebote an alle und jeden gegen alle und jedes Problem; Ausloten, wie weit die Rechtsentwicklung zu treiben ist, welche Kröten die Bevölkerung bereit ist zu schlucken; Förderung von Stumpfsinn und Unmenschlichkeit; Rassenkampf; Nationalismus und Chauvinismus. Zusammenfassend: falsche Gegner präsentieren und damit das Kapital aus der Schusslinie nehmen. Diese Rolle übernimmt heute in vielen Bereichen die AfD.

    Faschismus an der Macht hingegen ist „die offene terroristische Diktatur“ des Finanzkapitals (Georgi Dimitroff): „Der Machtantritt des Faschismus ist keine einfache Ersetzung der einen bürgerlichen Regierung durch eine andere, sondern eine Ablösung der einen Staatsform der Klassenherrschaft der Bourgeoisie – der bürgerlichen Demokratie – durch eine andere Form – durch die offene terroristische Diktatur. Die Ignorierung dieses Unterschiedes wäre ein ernster Fehler, der das revolutionäre Proletariat daran hindern würde, die breitesten Schichten der Werktätigen in Stadt und Land zum Kampf gegen die Gefahr einer Ergreifung der Macht durch die Faschisten zu mobilisieren sowie die Gegensätze auszunutzen, die im Lager der Bourgeoisie selbst vorhanden sind. Doch ein nicht minder ernster und gefährlicher Fehler ist die Unterschätzung der Bedeutung, die die gegenwärtig in den Ländern der bürgerlichen Demokratie sich verschärfenden reaktionären Maßnahmen für die Aufrichtung der faschistischen Diktatur haben, jene Maßnahmen, die die demokratischen Freiheiten der Werktätigen unterdrücken, die Rechte des Parlaments fälschen und beschneiden, die Unterdrückungsmaßnahmen gegen die revolutionäre Bewegung verschärfen.“[6] Um es noch einmal zu betonen: Die von Dimitroff beschriebenen Maßnahmen wurden von den bürgerlichen Regierungen betrieben, genau wie der reaktionär-militaristische Staatsumbau heute von der Ampel-Koalition Hand in Hand mit der „Opposition“ betrieben wird. Wir müssen hier immer wieder in die Geschichte blicken: Welches Schwanken, welche Versuche von Regierung und Kapital, welche Lösungen und Notlösungen sie entwickeln, ausprobieren, verwerfen, abändern.

    Faschismus an der Macht ist eine Form der Gewaltausübung des Monopolkapitals. Allerdings unterscheidet sich diese von Land zu Land: Der Mussolinifaschismus war anders als der Hitlerfaschismus. Wir müssen die Dinge konkret in ihrem Wesen untersuchen, sonst laufen wir Gefahr, uns an der Oberfläche der Erscheinungen und Personen zu verlaufen. Mit Giorgia Meloni, die sich positiv auf Benito Mussolini bezieht, an der Regierungsspitze Italiens ist das Land noch lange kein faschistisches – ihre Politik unterscheidet sich bisher nicht wesentlich von der ihrer Vorgänger. Auch in Deutschland ist eine unhistorische, sich an Erscheinungsformen klammernde Betrachtungsweise weit verbreitet. So setzt man Faschismus mit Nationalsozialismus gleich – heraus kommt dann eine substanzlose Kampagne wie „Höcke ist ein Nazi“.

    Der Faschismus-Forscher Kurt Gossweiler hat analysiert, welche Vorbereitungsetappen der Hitlerfaschismus durchlaufen hat. Das Ringen des Monopolkapitals darum, wie man die Arbeiterklasse und die anderen Schichten niederhalten kann, war auch mit dem Machtantritt des Faschismus nicht beendet. In seinem Buch zur „Röhm-Affäre“ 1934 hat Gossweiler das permanente Schwanken des Kapitals und seiner Politiker zwischen Zugeständnissen und gnadenloser Härte dargestellt. Die Lage der faschistischen Diktatur war in den ersten Monaten des Jahres 1934 durch wachsende Massenunzufriedenheit gekennzeichnet und befand sich in einem Zustand der latenten Krise. „Die entscheidende Ursache für die Labilität und Schwäche des Hitlerregimes war die wachsende Massenempörung und der Aufschwung des antifaschistischen Kampfes. Die Tatsache, dass die Forderungen der Arbeiterklasse und des Kleinbürgertums in die gleiche Richtung, nämlich auf die Brechung der Allmacht der Banken und Monopolgewaltigen zielten, und dass hinter diesen ihrem Wesen nach revolutionären Forderungen beträchtliche Teile der bewaffneten Millionenarmee der SA standen, barg für das Monopolkapital die potentielle Gefahr in sich, dass die Bemühungen der Kommunisten, eine Vereinigung aller Volkskräfte zu einer antifaschistischen, antimonopolistischen Einheitsfront herbeizuführen, schließlich doch noch zu einem Erfolg führen könnten.“[7]

    Dimitroff analysierte am 2. August 1935 beim VII. Weltkongress der Kommunistischen Internationale: „Dieser wirkliche Charakter des Faschismus (als die Macht des Finanzkapitals selbst – UV) muss besonders stark unterstrichen werden, weil der Deckmantel der sozialen Demagogie dem Faschismus die Möglichkeit gegeben hat, in einer Reihe von Ländern die durch die Krise aus ihrem Geleise geworfenen Massen des Kleinbürgertums und sogar manche Teile der rückständigsten Schichten des Proletariats mitzureißen, die niemals dem Faschismus gefolgt wären, wenn sie seinen wirklichen Klassencharakter, seine wirkliche Natur begriffen hätten.“

    Diesen Hinweis auf die soziale Demagogie von Faschisten sollten wir besonders ernst nehmen. Es wird rechten Kräften überlassen, sich als Vertreter sozialer Interessen aufzuspielen. Die Linken, insbesondere die im Parlament vertretene Linkspartei, haben als Opposition versagt. Andere Linke sind damit beschäftigt, sich von der DKP abzugrenzen und sich in allen möglichen Grüppchen gegenseitig zu versichern, dass sie es sein werden, die die Kommunistische Partei, die wirkliche und wahre und einzige, aufbauen werden.

    Es gilt die Kommunistische Partei zu stärken und eine Politik in die Praxis umzusetzen, deren Kernelemente sind:

    1. Der Gegner ist das Kapital, insbesondere das Monopolkapital und hier speziell die aggressivsten Teile und der ihm willfährige Staat.

    2. Kampf gegen die Militarisierung, gegen den Kriegskurs.

    3. Kampf gegen den reaktionären Staatsumbau, Verteidigung bürgerlich-demokratischer Rechte.

    4. Kampf gegen soziale Demagogie, Fremdenhass und Unmenschlichkeit – wo immer sie auftreten, nicht nur bei Faschisten.

    5. Gegen das Treten nach unten und Buckeln nach oben – Klassenbewusstsein!

    6. Letztliche Lösung ist die Stellung der Systemfrage.

    Weiterführende Literatur:

    – Ekkehard Lieberam: 100 Jahre Faschismusdebatte, Pad-Verlag, Bergkamen, 2023

    – Georgi Dimitroff: Arbeiterklasse gegen Faschismus, zu finden bei marxists.org

    – Jürgen Wagner: Rüstung durch Sozialabbau, Imi-online.de

    – Weitere Links unter dkp.de/partei/theorie-und-bildung

    #politique #fascisme

  • Quels droits pour les promeneurs, entre droit d’accès à la nature et propriété privée ?
    https://theconversation.com/quels-droits-pour-les-promeneurs-entre-droit-dacces-a-la-nature-et-

    Se promener dans la nature, cela peut-être, selon le point de vue que l’on adopte, un droit, un loisir, un sport, un bienfait pour la santé, mais aussi, depuis une récente loi passée en février 2023, une infraction pénale. Car une grande majorité des forêts françaises ne sont pas publiques, et que l’accès aux espaces naturels et aux forêts privés est désormais sanctionné par une amende de 135 euros. Comment en est-on arrivé là et quel avenir se dessine pour l’accès à la nature ?

    #propriété_privée

  • Pour la défense du droit à l’IVG dans l’UE ✊

    Bonjour à toustes,
    Quelques mois après la victoire historique que représente la constitutionnalisation de l’IVG en France, la bataille pour garantir le droit et l’accès à l’avortement s’étend à toute l’Europe. Car partout où monte l’extrême-droite, les droits reproductifs et sexuels sont en danger.

    Le 5 mars dernier, certaines des plus grandes organisations féministes européennes ont lancé un mouvement avec l’objectif affiché de demander à l’Union européenne d’organiser un accès libre et gratuit à l’avortement partout en Europe.

    Cette Initiative citoyenne européenne (ICE) permettra un accès à l’IVG à toutes les personnes en Europe. Car si la majorité des pays européens l’ont certes dépénalisée, beaucoup l’ont restreint afin d’en rendre l’accès impossible.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/18/pour-la-defense-du-droit-a-livg-dans-lue-✊/

    #feminisme #ivg #europe

  • La procédure bâillon intentée par Christophe Girard contre des militant⋅es féministes échoue

    « Nous nous réjouissons de la relaxe générale prononcée aujourd’hui par la 17ème chambre du tribunal correctionnel suite au procès que nous a intenté Christophe Girard pour diffamation et/ou injures publiques ». Les militantes féministes attaquées par Christophe Girard se félicitent du moment judiciaire, politique et militant qu’ont été ces deux jours de procès.

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/170524/la-procedure-baillon-intentee-par-christophe-girard-contre-des-milit
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2020/07/28/en-ovationnant-christophe-girard-lelite-refuse-daffronter-laffaire-matzneff/#comment-60973

    #feminisme

  • Rome : #Freedom_of_Movement_Solidarity_Network for migrants launched

    A new alliance between NGOs operating on the mainland and at sea to support migrants, called the Freedom of Movement Solidarity Network, was presented in Rome on May 15.

    The Freedom of Movement Solidarity Network is a new alliance that includes groups operating along migration routes — on the road, in forests, at sea, and on mountain trails — to help people on the move.

    Promoters of the network presented on May 15 in Rome at the Foreign Press Association included the following associations: Baobab Experience, Bozen Solidale, Collettivo Rotte Balcaniche Alto Vicentino, Como senza frontiere, Linea d’Ombra, No Name Kitchen, On Borders, Refugees In Lybia, ResQ - People saving people, Rete Milano, Sea-Watch, Small Axe, as well as individuals like Father Massimo Biancalami, Loredana Crivellari, Father Giusto Della Valle, Francesco Delli Santi, Filippo Lombardo Tiziano Rossetti and Tommaso Stella.

    International gathering in June in Rebbio

    “Today, a network for the freedom of movement sees the light after two years of meetings in Rebbio, between Como and the Swiss border, during which experiences, opinions and discussions were shared on how to bring solidarity to migrants,” said the president of Baobab Experience, Andrea Costa.

    Costa added that this network will not lead to the dissolution of its members, but rather represents a “step forward towards joint action and a way to operate involving everyone, regardless of the group they belong to.”

    The president of Baobab Experience stressed that the new network has been presented “after the approval of the EU pact on migration and before upcoming European elections that appear to design a Europe that is even less friendly towards migrant people.”

    He also announced that an international assembly will be held on June 29-30 in Rebbio with Italian associations and their counterparts operating in other European countries.

    “We are presenting the network in the name of a collective choice to stand with people on the move,” explained Piero Gorza, a member of On Borders.
    EU questioned over ’securitarian policies’

    All participants accused the EU of promoting “securitarian policies and rampant externalization, a model launched in 2017 with the memorandum of understanding between Italy and Libya by then-interior minister Marco Minniti,” denounced Luca Morelli, member of Sea-Watch, who joined the meeting via video link from Lampedusa.

    “We have to create another model against that of deportations, create a common front to support the journey of people in movement,” he continued, highlighting a “protection system torn apart,” citing as examples Italy’s Cutro law including controversial restrictions to the country’s protection regime and the new EU pact on migration and asylum.

    David Yambio, spokesman of Refugees in Libya, said “the situation in Tunisia and Libya is the direct consequence of European policies.”

    “The accords scrap freedom of movement, Tunisia has become hell” after an agreement was forged between the Italian government of Premier Giorgia Meloni and Tunisian President Saied, he claimed.

    Yambio said he is in contact with thousands of people in Libya, Tunisia, Algeria and Morocco who don’t have access to information and are abandoned or treated like criminals.

    Trafficking the product of borders and barriers - Baobab

    Alice Basiglini, spokesperson of Baobab Experience, recalled that aid facilities on the mainland and rescue vessels at sea can also monitor the situation “constantly, safeguarding the security of people in movement.”

    “We recognize freedom of movement as a universal right”, she said, citing the Universal Declaration of Human Rights, and called for grassroots action against the “current policies of the EU and member States forcing people to undertake increasingly dangerous journeys.”

    According to Basiglini, “human trafficking is the product of present borders and barriers, thanks lately to the Migration pact. We are opposed to policies of flows, people are not goods and they cannot enter in relation to the needs of the labor market”.

    She also expressed opposition to the “Libyan model created in 2017 and then replicated by Egypt, Tunisia and Albania”.

    “We are in favour of safe passages under the light of the sun, which is why we are denouncing our action in support of people in movement”, she concluded.

    https://www.infomigrants.net/en/post/57150/rome-freedom-of-movement-solidarity-network-for-migrants-launched

    #alliance #migrations #asile #réfugiés #solidarité #liberté_de_mouvement #Rebbio #Rete_Rebbio

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • [Extrait] Des #chiffres et des êtres

    Au moment où bénéfices et dividendes battent tous les records, Macron, Attal et Le Maire ont eu une idée géniale pour trouver de l’argent, et marcher en chantant vers le « plein-emploi » : taillader davantage encore les droits des chômeurs.
    Contre toute logique économique et sociale, contre les faits et les études, mais par pure idéologie. Avec un mantra en guise d’argument : « ça fonctionne. » Le chômage, ça y est, ils en seraient venus à bout, ou presque. Comme eux ne rencontreront jamais les victimes de leurs décisions, on est allé les voir. On s’est plongé dans les chiffres.
    Et la réalité est légèrement différente de celle qu’ils nous vendent.

    Extrait du dossier du Fakir n° 112, disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne !
    Commander le numéro : https://fakirpresse.info/boutique/20-le-journal
    JT de TF1. Mercredi 27 mars.

    « Oui, il y aura une #réforme de l’#assurance_chômage cette année. On veut davantage de Français qui travaillent, parce que ça permet d’augmenter les recettes. »
    C’est Gabriel Attal qui pérorait ainsi au 20h00 de TF1, devant toute la France, donc, ce mercredi 27 mars, quelques jours après ma rencontre avec Alexandre. On a appris à quoi s’en tenir, quand ils parlent de « réformes ». « Il y a beaucoup de Français de classe moyenne qui travaillent et qui se disent "je fais beaucoup d’efforts, je finance par mon travail un modèle qui permet parfois à certains de ne pas travailler." » Je me disais bien… Et il annonçait donc, notre Premier ministre, son ambition de réduire la durée d’indemnisation du chômage.
    Il est fou.
    Ils sont fous.
    Ils sont fous, je me dis, et il ne doit pas en connaître tant que ça, des Français qui lui parlent du chômage. Ou alors, pas ceux qui le vivent.
    Quelques jours plus tard, il remettait ça, toujours dans les médias. Il « assume », prévient-il même. C’est toujours simple, d’« assumer », c’est un joli mot joker, ça : « j’assume », et voilà, ça clôt le débat. Mais bon, je me doute bien que lui ne va pas assumer grand-chose. C’est plutôt d’autres, qu’il n’a jamais croisés, et ne croisera sans doute jamais, qui vont devoir « assumer ».
    Enfin bref, écoutons la suite.
    « On est passé de 9,6 % à 7,5 % de chômage. Cette baisse historique, on ne l’a pas obtenue par magie. C’est le fruit de nos réformes, notamment de l’assurance chômage. »

    C’est vrai qu’ils l’ont déjà réformée, l’assurance chômage, les Macronistes, depuis qu’ils sont au pouvoir.
    Et pas qu’une fois.

    Je me plonge dans les archives – pas bien anciennes, les archives, remarquez. Qu’on résume :

    – Octobre 2018 : les cotisations sociales pour le chômage sont supprimées, purement et simplement. L’indemnisation du chômage sera désormais financée par une hausse de la CSG. Ça ne change rien ? Ça change tout, en fait : alors que les cotisations étaient uniquement destinées à l’indemnisation chômage, gérées par les salariés et le patronat, la CSG est versée au budget général. Le gouvernement l’utilise comme il veut, et peut désormais décider de tailler à volonté dans les allocations. La mise à mort d’un régime de soixante ans, dans l’indifférence quasi-complète.
    – 2021 : le gouvernement durcit les conditions d’accès à l’allocation : il faut avoir travaillé six mois (contre quatre auparavant), pour y avoir droit. Il tranche aussi, à la hache, dans le montant des indemnités pour les travailleurs au parcours professionnel fracturé.
    – 2022 : on « modulera » désormais les allocations en fonction de la conjoncture économique.
    – Février 2023 : après la baisse du montant, après le durcissement de l’accès aux droits, on diminue de 25 % la durée d’indemnisation. La durée maximale passe par exemple de deux ans à dix-huit mois.

    En d’autres termes : depuis six ans, et dans l’attente d’une nouvelle « réforme », donc, les chômeurs ont plus de difficultés à obtenir des indemnités, celles-ci sont moins importantes, et versées moins longtemps.

    Avec quels effets, pour les demandeurs d’emploi ?
    Ils se prennent un mur, pour ainsi dire.
    La Dares, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, rattachée au ministère du Travail, a publié en début d’année une étude sur le sujet. Les ouvertures de droits se sont effondrées : moins 17 %, entre 2017 et 2022. Dans l’histoire, ce sont les jeunes, les travailleurs en fin de CDD ou d’intérim, les plus précaires, donc, qui prennent le plus cher. Sachant que, selon l’Insee, ce sont déjà les ouvriers et les employés qui se retrouvent le plus souvent au chômage.
    Et ceux qui continuent à arracher des droits sont moins bien indemnisés, pour plus de la moitié d’entre eux : jusqu’à 50 % en moins, même. Ils ne sont par ailleurs plus que 36 % de chômeurs, aujourd’hui, à toucher une allocation – un chiffre qui n’a jamais été aussi bas. [...]

    Voilà de belles rentrées d’argent frais pour le gouvernement, toujours obsédé par une seule et même idée, guidé par une seule et même boussole : ne surtout pas toucher aux dividendes, aux superprofits, aux bénéfices du CAC 40 qui explosent.
    En l’occurrence, ce sont 6,7 milliards que les différentes coupes dans les droits des chômeurs permettront bientôt de récupérer, chaque année. Et Macron et Attal ont déjà fait leurs calculs : la nouvelle réduction annoncée de la durée d’indemnisation permettrait de gratter encore 3 milliards supplémentaires, sur le dos de quelque 400 000 allocataires supplémentaires poussés en fin de droits chaque année.
    Pour quels effets ?

    Voilà au moins rempli un premier objectif, sonnant et trébuchant, de ces coupes à la hache : récupérer de l’argent.
    Mais pour l’autre, affiché publiquement ?
    Réduire le nombre de chômeurs, leur permettre de retrouver du travail ?
    Quels sont les effets sur les chiffres du chômage ?
    « Le fruit de ces réformes », c’est « une baisse historique » du chômage, assure donc Gabriel Attal. Et les membres du gouvernement, et le Président lui-même, n’y vont pas de main morte pour vanter les effets de leur remise au pas de ces feignants de chômeurs. Ils nous inondent de tweets, même.
    « Cela fait 40 ans que le niveau du chômage n’avait pas été aussi bas. Objectif plein-emploi ! » s’enthousiasmait Emmanuel Macron en mai 2023, annonçant un taux de chômage descendu à 7,1 %.
    « Depuis 40 ans, aucun gouvernement n’a fait mieux ! La bataille pour le plein-emploi en passe d’être gagnée ! » savourait Marie Lebec, actuelle ministre des relations avec le Parlement. Ça commençait à sentir les éléments de langage…
    « Nous atteignons le plus bas niveau de chômage depuis 1982 ! », hurlait (même en tweetant) Olivier Dussopt, alors ministre de la retraite à 64 ans (on ne se souviendra de lui qu’ainsi).

    Et le bal des satisfecit, continuait ainsi, de jour en jour, de semaine en semaine. Problème : aucune étude n’a à ce jour fait le lien entre les réformes menées depuis 2018 et l’évolution du taux de chômage : le recul manque, encore. Certaines sont en cours, mais rien n’indique que la baisse, si baisse il y a (mais on y reviendra), soit corrélée au travail de sape entrepris par Macron et ses gouvernements successifs. « C’est de la com’ de base, du mytho ! » C’est Alexandre, au café, qui m’avait sorti ça, à l’évocation d’un chômage en baisse. Il se marrait, même. « Plus ils durcissent les conditions, moins il y a de chômeurs ? Ben oui, puisqu’ils n’ont plus de droits à l’assurance, les gens ne voient plus l’intérêt de s’inscrire à Pôle emploi : ça ne leur amène rien. Je le vois bien. Donc plus ils durcissent et plus les statistiques sont en leur faveur. Et plus ils peuvent te dire "Regardez, on arrive au plein emploi…" » Bon, c’est un ressenti personnel, de terrain, pour le coup.

    Mais Bruno Coquet, économiste, chercheur associé de l’Observatoire français des conjonctures économiques, estime lui que « durcir les règles de l’assurance-chômage, ça ne crée pas d’emploi ».
    Et même une chercheuse, titulaire au passage du prix Nobel d’économie (en 2019), va dans ce sens… « On trouve très très peu, ou pas, d’effets de la générosité des allocations chômage sur l’emploi » posait Esther Duflo, donc, sur France Inter, en novembre 2022. Elle poursuivait : « En fait, il y a un désir très profond, chez beaucoup de gens, de travailler, et en particulier de travailler dans des emplois qui ont du sens et de la dignité. Les hommes et les femmes politiques ont une méfiance vis-à-vis des chômeurs ou de ceux qui ne travaillent pas et se disent "ouh là, si les allocations chômage sont trop généreuses, ils ne vont pas vouloir travailler et devenir paresseux", mais en fait, on n’en voit absolument pas la preuve. »
    Je le confesse : j’aime bien, quand les observations d’un chômeur en rupture collent avec l’analyse d’une prix Nobel. Ça montre d’un coup un peu mieux qui est déconnecté de la réalité, dans ce pays.

    D’ailleurs, en repensant à Alexandre, il m’avait aussi donné un contact. Celui d’une conseillère Pôle emploi – pardon, France Travail, puisque la transformation de l’un en l’autre fait aussi partie des grands changements instaurés par le gouvernement. Rosa, elle s’appelle – enfin pas vraiment, mais elle préfère garder l’anonymat, pour témoigner. Je suis allé la voir, du coup, après son boulot, dans une grande ville de banlieue parisienne. En bavardant, sur le banc d’un square pas loin de son agence, elle jongle entre son thermos de thé et un croissant. Rosa s’occupe en particulier des jeunes, ceux qui cherchent un premier emploi ou une alternance. J’osais pas trop lui poser la question d’emblée, mais les chômeurs que j’avais rencontrés étaient plutôt durs, avec les conseillers #France_Travail

    « France Travail, ça change des choses, plutôt que Pôle emploi ?
    -- Bah, disons qu’ils ont réuni tous les acteurs de l’insertion sous une même enseigne, et Pôle emploi devient une sorte de carrefour pour amener les gens ailleurs. Aussi, on fait plus avec moins. C’est tout bête, mais ils font des économies sur tout. Sur le ménage, par exemple. Et bosser dans le sale, c’est pas terrible, comme conditions. Ils avaient annoncé qu’il y aurait davantage d’argent, mais il ne passe ni dans les embauches ni dans les salaires, alors je ne sais pas où. On a de moins en moins de conseillers entrants, et de moins en moins de CDI. Ma directrice, elle nous a fait une réunion pas plus tard que tout à l’heure : "Bon, on a un problème de bureaux, parce qu’on n’a plus assez de financements." Concrètement, on n’a plus assez de bureaux pour le nombre de conseillers. "Donc maintenant, ce sera premier arrivé, premier servi. Ceux qui arrivent les derniers devront s’installer dans la salle de réunion." Vous imaginez, la confidentialité quand vous recevez des gens ? On est nuls, nuls. Déjà, depuis quelques années, on a des bureaux ouverts, pour qu’on puisse circuler et s’échapper si jamais on nous agresse. Et ça gêne beaucoup les gens qui viennent, parce que tout le monde autour entend toute leur histoire. Personne n’aime ça, pas plus eux que nous. Alors là, dans la salle de réunion…
    -- Et vous avez beaucoup de demandeurs d’emploi dans votre liste ?
    -- Dans notre "portefeuille" ? Vous pouvez employer le terme, parce que c’est celui qu’on emploie. Moi j’ai 70 actifs, tout le temps, mais je suis affectée juste sur les jeunes, donc ça va. Officiellement, on annonce entre 100 et 200 actifs par conseiller, mais c’est faux. Certains collègues, pour guider et aider un peu dans la recherche, ils peuvent avoir 300, 400 actifs, 400 personnes à suivre. Et pour le simple suivi, on peut avoir plus de 500 actifs. Et là, c’est énorme. Le gouvernement, son but, c’est qu’on leur parle personnellement chaque semaine. Mais c’est pas possible, mon Dieu…
    -- Et les réformes de ces dernières années, vous en pensez quoi ?
    -- Ce que je trouve un peu cru, un peu dégueulasse même pour être vulgaire, c’est qu’en 2021, 2022, on a baissé le montant net attribué par jour, tout en disant à l’époque qu’on n’allait pas baisser la durée d’indemnisation. Et là, ils la baissent, maintenant. Franchement, c’est des chiens...
    -- C’est pour inciter les chômeurs à reprendre du travail, paraît-il.
    -- Franchement, ceux qui se complaisent dans ce système, c’est vraiment à la marge. Mais c’est comme dans tous les services publics, on le sait : moins d’accompagnement, mais plus de flicage. J’étais un peu idéaliste, en arrivant dans mon boulot. Là, je vois qu’à France Travail on me demande de plus en plus de fliquer les gens. "Moi, je ne suis pas là pour ça", je leur ai dit. Comme si c’était eux, les plus gros fraudeurs… Alors, quand un demandeur d’emploi ne vient pas à un rendez-vous parce qu’il est SDF, ben je ne le radie pas forcément. Parfois, les sanctions tombent automatiquement, les gens sont désinscrits de Pôle emploi pendant un mois. Pour ceux qui ont besoin de l’allocation chômage, c’est dur.
    -- Et pour les conseillers ?
    -- Parfois, j’ai besoin de faire des pauses, vingt minutes, parce que c’est lourd. C’est une source de stress, car on a tous envie de bien faire, alors qu’on n’a pas assez de moyens.
    -- La bonne nouvelle, c’est que les chiffres du chômage baissent. Il paraît qu’on va vers le plein emploi…
    -- Ah, ça, c’est les politiques qui parlent, mais ils ne voient pas ce qui se passe sur le terrain… Moi j’étais statisticienne avant, et du coup je suis un peu chiante de ce côté-là, je regarde les chiffres, pas juste ceux de l’Insee. Et sur le terrain, en plus, non, je ne vois pas de baisse. On a toujours autant de gens qui ne peuvent pas s’en sortir, alors la baisse, je ne sais pas d’où elle vient. Si : on décale des gens vers les catégories B, C, D, et ça fait baisser les chiffres. On envoie par exemple plein de gens en formation, ils ne sont plus comptés dans la catégorie A, alors que beaucoup d’entreprises de formation sont frauduleuses, je peux vous le dire. Franchement, elles prennent les subventions de l’état mais ne font rien derrière. Je demande toujours un retour aux jeunes quand ils reviennent. La plupart sont gênés : "Madame, désolé, je vais être franc, mais c’était de la merde." Ce n’est pas toujours le cas, bien sûr, mais souvent. »
    Ça me rappelait le courrier d’une lectrice, Hélène, à Toulouse, qui se désolait d’avoir reçu de France Travail une proposition de formation organisée par… Uber !
    « Bref, reprenait Rosa : on met la poussière du chômage sous le tapis, aux frais du contribuable. »
    Bidonner les chiffres

    La poussière sous le tapis, OK. Mais la poussière, à un moment, ça finit toujours par se voir : ça fait un tas, et puis ça déborde. Le taux de chômage remonte, en ce moment, à 7,5 %. Mais il y avait cette histoire de catégories, aussi, dont m’avait parlé Rosa, et qui me trottait depuis un moment dans la tête. Et qui m’aura valu de me plonger dans des piles de documents et de courbes…
    Qu’on résume, à gros traits : les demandeurs d’emploi à France Travail sont classés en différentes catégories, A, B, C, D et E.
    La catégorie A, c’est la plus souvent citée : les demandeurs actuellement sans emploi, disponibles, et qui n’ont pas du tout travaillé ces dernières semaines. Côté B, idem, mais le demandeur ou la demandeuse a travaillé quelques heures (moins d’un mi-temps en tout cas) le mois précédent. Pareil pour les étiquetés « C » : ils cherchent, mais ont travaillé, eux, plus d’un mi-temps le mois précédent, même en contrat court. Les « D » aimeraient un boulot mais ne sont pas disponibles de suite (parce que malades, ou en formation, etc.). Quant aux « E », enfin, ils ont un travail qui ne leur convient pas, et en cherchent un autre.

    En tout, ces catégories de demandeurs d’emploi représentent, aujourd’hui dans notre pays, 6,2 millions de personnes.
    Or, c’est là la première grande arnaque : depuis fin 2007, sur décision de Nicolas Sarkozy, l’Insee ne tient plus compte pour évoquer le chômage des chiffres de Pôle emploi, mais de la définition du chômage au sens du Bureau international du travail, plus restrictive encore que la seule catégorie A (celle qui s’en rapproche pourtant le plus). Résultat : on chiffre en fait à 2,3 millions de personnes le nombre de demandeurs d’emplois fin 2023 (contre près de 3 millions en catégorie A). Vous cherchez du boulot ? Vous êtes inscrit à Pôle emploi ? Mais vous avez travaillé quatre heures en intérim voilà trois semaines ? Vous n’êtes pas pris en compte dans les statistiques du chômage...
    Conséquence : on invisibilise, dans ces calculs, des centaines de milliers, des millions de chômeurs.

    Parlons dynamiques, maintenant.
    Avec actuellement 7,5 % de chômeurs, et après pas mal de variations ces dernières années (plutôt à la hausse, puis à la baisse), le taux de chômage (au sens du BIT et de l’Insee) est un peu au-dessus de ce qu’il était en 2008. Pas certain qu’il y ait de quoi pavoiser.
    Surtout que la courbe du nombre de demandeurs d’emploi à France Travail, beaucoup plus parlante, donc, après une baisse post-crise sanitaire, stagne et même remonte aujourd’hui au niveau de ce qu’elle était en 2015.

    Qu’on résume : la France compte 6,2 millions de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail, soit grosso modo le même nombre que quand Emmanuel Macron est arrivé au ministère de l’économie en 2015, et ce chiffre est en train de remonter. Je ne sais pas vous, mais moi ça ne me donne pas franchement envie de sortir tambours et trompettes pour chanter ses louanges…

    D’autant plus qu’il y a les autres.
    Tous les autres.
    Celles et ceux qui ne figurent plus nulle part, ou ailleurs, « cachés sous le tapis », sortis des statistiques.
    Les découragés, les radiés, les auto-employés, les contrats aidés...

    Et ils finissent par peser lourd, tous ces gens, dans la balance.
    Très lourd.
    Combien, exactement ? Selon Bertrand Martinot, économiste à l’Institut Montaigne et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy (pas vraiment un crypto marxiste, donc), en cumulant toutes ces catégories, « on arriverait à sept, huit millions de personnes qui sont en souffrance » par rapport à l’emploi – ou au manque d’emploi, plutôt.
    De 6,2 à 8 millions : soit entre 20 et 25 % de la population active (30 millions de personnes environ). On est loin des 7,5 %...
    On est plus loin encore du plein emploi vers lequel on s’avance pourtant en chantant, d’après le gouvernement.
    La voilà, leur victoire « historique ».

    https://fakirpresse.info/extrait-des-chiffres-et-des-etres

    #statistiques #manipulation #France #chômage #travail

  • #Exotisme à #Bakou...

    « #Paris accuse l’#Azerbaïdjan d’ingérence en #Nouvelle_Calédonie, Bakou s’insurge »

    "Les leaders indépendantistes calédoniens « auraient » (ndrl) noué des liens avec l’Azerbaïdjan, a déploré le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur France 2, alors que l’archipel est en proie aux émeutes. Bakou, quant à lui, rejette ces accusations les qualifiant d’infondées. (...)"

    Tintin est tombé dans un puits sans fonds... :-D :-D :-D

    #politique #bas_cout #géopolitique #société #monde #humour #France #folklore #colon #colonialisme #comique #social #seenthis #vangauguin

    https://fr.sputniknews.africa/20240516/paris-accuse-lazerbaidjan-dingerence-en-nouvelle-caledonie-bakou-

  • La Cour des comptes pointe 5,5 milliards d’euros d’erreurs dans la branche famille de la Sécurité sociale
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/17/la-cour-des-comptes-pointe-5-5-milliards-d-euros-d-erreurs-dans-la-branche-f

    La Cour des comptes a épinglé de nouveau les comptes de la branche famille de la Sécurité sociale, vendredi, évaluant à 5,5 milliards d’euros « le montant des erreurs non corrigées par les actions de contrôle interne ». « 5,5 milliards d’euros de versements indus mais aussi de prestations non versées à tort ont été constatés à la fin 2023, qui ne seront jamais régularisés », a souligné la Cour dans un communiqué.
    « Les erreurs liées aux données prises en compte pour verser les prestations » représentent « 7,4 % du montant des prestations », indique le Cour dans son rapport annuel sur les comptes du régime général de la Sécurité sociale. Elles concernent notamment le #RSA, la #prime_d’activité et les aides au logement. « En particulier, un quart des montants versés au titre du RSA est entaché d’erreurs », souligne-t-elle.
    Elle se déclare donc « dans l’impossibilité de certifier » les comptes de la Caisse nationale d’allocations familiales (#Cnaf) pour 2023. L’an dernier la Cour avait été plus sévère encore, « refusant de certifier » les comptes de l’exercice 2022, en raison d’un « montant beaucoup trop élevé » d’erreurs, de 5,8 milliards d’euros.

    ... « La capacité de détection des erreurs par le réseau demeure très inférieure au risque induit par l’insuffisante fiabilité des données déclarées par les allocataires »

    .... La branche famille a procédé en 2023 à une évaluation de la #fraude, comme elle le fait tous les deux ans. Selon la Cour des comptes, la #fraude_potentielle « représente 4,9 % des prestations légales versées » par la Cnaf, soit 3,90 milliards d’euros, en hausse de 39 % par rapport à la précédente évaluation en 2021. « Le RSA, la prime d’activité, et les aides au logement » sont les « prestations les plus susceptibles de fraude », note-t-elle.

    #cafouille #CAF #APL

  • « Une belle grève de mai », par Benjamin Fernandez (abonnés ⁕ en kiosques, mai 2024) // https://www.monde-diplomatique.fr/66839


    David de la Mano. — « Ante el silencio » (Avant le silence), Saint-Nazaire, 2019

    Un an avant Mai 68, mouvement de grève le plus important de l’histoire de #France, une ville de 63 000 habitants vit près de 50 000 manifestants réclamer de meilleurs salaires. Était-ce la répétition générale ? En tout cas un moment de grande solidarité entre les diverses catégories d’ouvriers de Saint-Nazaire, mais également entre cette masse de salariés et l’ensemble de la population. Destination commune : la victoire.

    Près de 60 ans après, faut croire que le #patronat à pris sa revanche en empoisonnant la population de #Saint_Nazaire et au-delà. Une enquête de #splann qui fera date. Saint-Nazaire, malade de ses industries
    https://splann.org/enquete/pollution-saint-nazaire
    https://seenthis.net/messages/1054226
    #capitalisme #Seveso #pollutions #sociétés_industrielles

  • Entretien avec Marion Carré : Alice Recoque ou l’histoire méconnue d’une pionnière de l’informatique
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-meilleur-des-mondes/entretien-avec-marion-carre-alice-recoque-ou-l-histoire-meconnue-d-une-p

    Dans son livre-enquête biographique, Marion Carré met en lumière le parcours d’Alice Recoque, une pionnière de l’informatique, qui aurait bien pu être rayée de l’histoire…
    Avec

    Marion Carré Experte en IA, cofondatrice de Ask Mona et autrice de Qui a voulu effacer Alice Recoque ? aux Éditions Fayard

    Une émission en partenariat avec Numerama. Retrouvez chaque semaine les chroniques de Marie Turcan et Marcus Dupont-Besnard.

    Dans son livre-enquête autobiographique Qui a voulu effacer Alice Recoque, Marion Carré, experte en IA, retrace le parcours d’une pionnière de l’innovation française et internationale. Une personnalité que l’autrice a découverte à la suite de nombreuses recherches sur les femmes dans l’informatique français. « Je n’en connaissais aucune », explique-t-elle, « donc je suis demandée : est-ce parce qu’il n’y en a pas eu, ou parce qu’on ne les connaît pas ? » Force est de constater qu’il s’agit de la dernière supposition. « Un immense gâchis » à une époque où l’on « manque de rôle modèle de figure féminine pour donner envie aux femmes et aux jeunes femmes de se lancer dans l’informatique. »
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    « Le fil rouge de ce que je fais », poursuit la cofondatrice de la start-up Ask Mona, c’est de transmettre, « faire redécouvrir cette pionnière et s’en servir pour soulever la question de la place des femmes dans la tech : ce qui a bougé, mais aussi les permanences depuis son époque ». « Il y avait cette envie de redonner confiance en la possibilité d’une informatique française avec plus de femmes », en partant de « ce parcours inspirant ».
    À écouter : Alice Recoque, pionnière oubliée de l’IA
    Un monde connecté
    3 min
    Effacée de l’encyclopédie Wikipédia ?

    Les premiers à avoir tenté « d’effacer Alice Recoque » ont été les contributeurs de Wikipédia. Le site est une œuvre libre et collaborative (chacun peut en améliorer et modifier le contenu), mais reste soumis à « un contrôle, pour s’assurer que les informations partagées sont sourcées et méritent leur place ». La figure d’Alice Recoque faisait débat. Les femmes étant « peu médiatisées », il y a un manque de « sources secondaires » (articles de presse notamment) qui entraîne un effacement « systémique » et une « invisibilisation des femmes dans la technologie. » Selon l’ARCOM, en 2023, seul « 34 % du temps de parole à l’antenne en télé et en radio » est accordé aux femmes. Et ces dernières, selon une autre étude à l’échelle internationale, ne représentent que « 2 % des personnes invitées en qualité d’ingénieurs ou de scientifiques. [...] C’est pour cela que seules 19 % des biographies Wikipédia portent sur des femmes. Et qui dit peu de femmes visibles, dit peu de rôles, de modèles ensuite pour donner envie aux plus jeunes générations de se lancer. » Depuis plusieurs années, « le collectif Les sans pagEs œuvre pour une réhabilitation des femmes sur Wikipédia ».Les sans pagEs œuvre pour une réhabilitation des femmes sur Wikipédia".

    « Ce qui est assez prégnant dans le parcours d’Alice Recoque, c’est qu’elle a eu le sentiment de devoir faire deux fois plus qu’un homme, de devoir faire ses preuves et de travailler beaucoup plus. Ce qui comptait pour elle, c’étaient ses accomplissements, son travail, les ordinateurs qu’elle produisait, et pas forcément le rayonnement de ses travaux », leur publicité. Soutenue par son mari, elle fait le choix de travailler, alors que « la plupart de ses camarades femmes de promotion ne travaille pas ». Elle doit par conséquent « assumer sur tous les plans ». En plus d’être « très investie dans sa carrière, elle a aussi des enfants : elle fait un métier d’homme, mais pas comme un homme. Elle assume le fait d’être une femme, d’être une mère, d’avoir toute cette vie de famille, ce qui la pénalise d’autant plus. »

    « Ses combats me parlent encore beaucoup », souligne Marion Carré. « Les femmes dans la tech restent toujours minoritaires, dans l’entrepreneuriat et l’IA aussi. [...] On a tort de penser que c’est le temps qui améliore les choses. [...] Il n’y a pas que des progressions, il y a aussi des régressions. »
    À lire aussi : Wikipédia : seulement 18% de pages pour les femmes
    Une informaticienne visionnaire

    Dès les années 50, Alice Recoque a cru à « l’informatique personnelle que nous connaissons aujourd’hui avec notre ordinateur rangé dans notre sac ou notre téléphone dans notre poche. » Elle était notamment spécialiste des « mémoires des ordinateurs », élément clef de leur « démocratisation ». « À l’époque, c’étaient d’immenses machines qu’il fallait réfrigérer, qui étaient extrêmement lourdes et compliquées à installer ». Il n’y avait donc que « quelques laboratoires de recherche » qui pouvaient en disposer. « L’un des premiers projets sur lesquels elle a travaillé » est le « CAP500 », « le premier ordinateur conversationnel ». Le premier permettant de « taper sur un clavier pour communiquer ». Il disposait aussi de « fonctionnalités pour compléter les mots » : « des choses que nous retrouvons aussi aujourd’hui ».

    L’informaticienne a aussi été pionnière dans « l’impact des réseaux ». Le Mitra 15, ordinateur « temps réel » (conçu pour « répondre le plus vite possible à l’apparition d’un signal » sur lequel elle a travaillé, était notamment « impliqué dans l’ancêtre français d’Internet : le réseau Cyclades. » Dès les années 70, « elle a milité pour la protection des données personnelles » et « a participé à l’une des réunions de création de la CNIL. » Elle se battait pour mettre en place « un garde-fou face au pouvoir de surveillance accru des entreprises et des États grâce à l’informatique. » Vingt ans plus tard, « elle anticipait les usages contemporains de l’intelligence artificielle. » Dans plusieurs articles, elle évoque l’utilisation de l’IA afin de « générer du texte, générer des images, de la reconnaissance visuelle, répondre à des questions », etc.
    À écouter : Pour une histoire de l’informatique
    Les Passeurs de science : l’informatique
    50 min
    La place des femmes dans l’IA

    « Ma crainte » vis-à-vis de l’Intelligence artificielle, explique Marion Carré, « c’est qu’il y ait une hausse des talents » dans ce secteur, mais que la place des femmes reste « faible », alors que cette technologie a « un impact systémique ». Les informaticiens sont les architectes de notre monde contemporain, il est donc primordial qu’il y ait des femmes à la base de la programmation selon Marion Carré. « Dans les secteurs où il y a une surreprésentation d’hommes par rapport aux femmes, complète-t-elle, les technologies ne sont pas adaptées pour elles. Elles sont par exemple plus blessées dans les accidents de la route parce que pour les crash tests, on utilise des mannequins hommes. »

    « On a mis longtemps à avoir des applications de suivi menstruel, parce que dans les têtes d’équipes de développeurs (principalement des hommes), ce n’était pas du tout une priorité. » Au niveau de l’IA, il y a aussi des « impacts très importants sur les biais : Si vous demandez un ingénieur ou un CEO à une intelligence artificielle de génération d’images, vous allez avoir principalement des hommes. » Ce qui influence ensuite l’utilisateur lui-même. À l’emploi, lorsque des algorithmes d’IA sont utilisés, le phénomène est similaire : « les femmes ont 8 % de chances de moins » d’être sélectionnées. « Or, s’il n’y a pas de femmes dans les équipes, cela aura ensuite des impacts massifs sur la société » : un véritable cercle vicieux.

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