Marine Perrin explique le #female_gaze
Donc, l’intime est politique. Et je sais pas si c’est chiant.
Marine Perrin explique le #female_gaze
Donc, l’intime est politique. Et je sais pas si c’est chiant.
Il y a dix ans, saturée des œuvres mâles je ne veux lire, voir et acheter que des œuvres de femmes. J’entre dans une petite librairie au centre de Toulouse, et comme je m’étonne du choix uniquement masculin (pas mauvais d’ailleurs) dans sa vitrine je finis par me moquer carrément du #sexisme_par_omission du libraire. Le libraire me répond que c’est normal car il n’y a pas de femmes écrivains… En fouillant dans sa boutique, je trouve quand même quelques écrivaines. Ma conclusion est que le libraire un poil cynique certes ne s’était même pas rendu compte de son choix genré, c’est juste normal d’éliminer les femmes. Du coup, je me sens moins seule et ça me fait super plaisir cette vague du #lire_les_femmes !
#male_gaze
#female_gaze
Elle a fait un live sur twitch (oui, bon, tu fais ça où sinon ?)
▻https://www.twitch.tv/marinetteperin
une revue de presse féminine et hebdo le dimanche soir à 21h
Merci pour le partage @james Le #female_gaze devrait aussi être une affaire d’homme. En découvrant le #male_gaze et le #female_gaze par conséquent, je me suis rendu compte que mon imaginaire – en tant qu’homme cis hétéro – était façonné en grande majorité par la moitié de l’humanité, et donc par conséquent que cette représentation biaisée du monde avait mis de coté le regard de la seconde moitié. L’image que j’ai eu dans ma tête équivaut à une carte de mmorpg, avec quelques zones d’ombre par ci par là, qu’on viendrai dézoomer d’un coup, pour se rendre compte que la carte à échelle 1:1 est à moitié (si ce n’est plus) sombre et inexplorée. Et donc forcément il y a eu un avant et un après puisque je ne pouvais plus me contenter de cette partie visible et me dire « OK, je vais continuer avec ce que je connais, cet imaginaire me suffit ». Bref, j’ai aussi ressenti que je me devait de
rééquilibrer mon imaginaire et de récupérer toute ces images manquantes.
C’est exactement ça. Cette phrase raisonne. Plus que jamais, il faut que des hommes lisent des livres écrites par des femmes et regardent du cinéma réalisés par femme. Et pareil pour la musique, la peinture, le théâtre, les bandes dessinées, etc.
Wissam Dief : Des fillettes « libérées » aux féministes mal-baisées
▻https://scenesdelavisquotidien.com/2020/11/17/wissam-dief-des-fillettes-liberees-aux-feministes-mal-baisee
Des fillettes « libérées » aux féministes mal-baisées
A propos d’une plaque commémorative :
"Si on ne peut reprocher à Guy Hocquenghem et à René Schérer (entre autres), d’avoir voulu abroger dans les années 70, le double-standard en ce qui concernait la majorité homosexuelle et hétérosexuelle, on peut tout de même s’interroger sur leur manière d’avoir subsumé sous la catégorie de l’enfance un ensemble d’expériences dont ils semblent peu tenir compte. Ainsi le projet de déconstruire un système de l’enfance, pour explorer la possibilité de relations charnelles « transversales » entre adultes et enfants, universalise l’expérience intime de l’enfance masculine homosexuelle au mépris de la majorité des concernées. Les récents débats au sujet de la profanation et du retrait de la plaque commémorative de Guy Hocquenghem à Paris, nous mettent en demeure de rappeler ici les conséquences qu’une telle vue abstraite a nécessairement sur nos corps de femmes et de petites filles."
N’importe quelle femme pourra faire retour sur les injonctions par milliers lui ont été
assénées très tôt au sujet de tout ce que son corps donnait à voir : d’une manière de croiser les jambes, à l’ouverture gracieuse de la bouche, en passant par le contrôle de la cambrure, du poids, de la démarche, la recherche inlassable de proximité affectueuse, le fait de mettre en scène comme un être mignon, susceptible d’émouvoir, movere, de faire bouger l’adulte. Bien sûr que ce seul pouvoir qui nous était accordé, ne pouvait qu’être surinvesti, consciemment ou non. Bien sûr, qu’à force de nous indiquer par tous les moyens que là était la seule voie de reconnaissance possible, nous ayons fini par minauder, miauler, tourner de la tête gracieusement, nous habiller-déshabiller, faire des pas de danse, des glissements savants sur le sol. Puisque avoir l’attention des adultes, et particulièrement de notre père, cet être étrange qui représentait le pont vers le Monde, nécessitait de nous ce minaudage. Qui viendrait ici, rétroverser les choses, pour affirmer que nous étions naturellement faites pour la séduction, portées instinctivement au contact charnel et sexuel avec les adultes que nous aguichions ? Il faut croire que ceux qui s’y essaient savent si peu de nos enfances.
#viol #inceste #pedocriminalité #male_gaze #female_gaze #domination_masculine #domination_parentale #enfance
l’enfance vécue du coté des petites filles se résume à ce que l’amour dépend de leur comportement
Mais ce dont je suis sûre, c’est qu’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été récompensée quand je me montrais capable de m’effacer.
Contrairement à ce que prétendent les partisans de l’amour transgénérationnel, l’enfant féminine ne se caractérise pas par une curiosité entravée à entrer dans la relation charnelle, mais au contraire par la certitude que c’est en entrant dans la relation charnelle qu’elle aura une place dans la société.
Fouque renverse le motif de « l’envie de pénis » en psychanalyse, et analyse comment l’histoire de la domination masculine peut aussi se lire comme une envie d’utérus. Les hommes ont historiquement dénié et refoulé la capacité procréatrice des femmes, en superposant leurs créations intellectuelles à la création matricielle, voire en excluant tout simplement le rôle des mères du processus anthropologique (Zeus qui fait sortir Athéna de son crane, Dieu qui engendre à partir d’une mère vierge). Cette narration menteuse conduit à une vision moniste et narcissique de l’existence humaine. C’est la « République moderne des fils », masculine, monosexuée et hommosexuée. La forclusion de l’origine matricielle dont tous les êtres sont issus, qui s’origine dans la jalousie à l’égard de la capacité à engendrer autant du féminin et du masculin, trouve son achèvement dans un ordre symbolique totalitaire qui prétend imposer le signe mâle comme symbole de l’universalité humaine. « Il n’ y a qu’un seul Dieu, il est Père ou Fils, il n’y a qu’une libido et elle est phallique ».
Non @touti je la connais pas. C’est je croi la première fois que je la lie.
Madame a des envies - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=j-B8_eDbRUQ
Directed by Alice Guy at Gaumont, 1906.
#cinéma #female_gaze #HERstory #érotisme
Découvert grâce à Iris Brey.
Female gaze, ce que vivent les femmes – Binge Audio
▻https://www.binge.audio/female-gaze-ce-que-vivent-les-femmes
Le female gaze n’est pas l’inverse du male gaze, il peut être produit quel que soit le genre du réalisateur ou de la réalisatrice. Il ne s’agit pas d’objectifier les hommes comme on objectifie les femmes, mais bien de tout réinventer : la manière de filmer, de raconter des histoires, de les évaluer en terme critique… et d’enseigner le cinéma !
Il y est question de femmes cinéastes dont Agnès Varda, @tintin.
Maïa Mazaurette – Sortir la tête du trou (1/2) – Binge Audio
▻https://www.binge.audio/maia-mazaurette-sortir-la-tete-du-trou-1-2
Dans cet épisode, il est question de trois idées reçues très répandues concernant la sexualité hétérosexuelle : que le sexe féminin serait un « trou », que la douleur physique serait le seul remède à l’ennui sexuel, et que le principe d’un consentement explicite et enthousiaste « casserait l’ambiance ».
D’où viennent ces idées reçues ? En quoi sont-elles androcentrées, c’est à dire qu’elles prennent le masculin et le point de vue des hommes comme centre, comme référence neutre ? Comment en sortir et inventer de nouvelles normes sexuelles ?
Deuxième partie ! Géniale, Mazaurette cause du rapport des hommes à leurs corps dont ils ne savent pas prendre soin même de manière basique, ni esthétique (on sait), ni pratique (les ongles des pieds jamais coupés), ni même hygiénique (stats sur les changements de sous-vêtements, les douches, etc.). Coucou @sandburg @reka @rastapopoulos !
En écoutant ça, j’avais envie de leur dire : lisez les pages sur
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Renonciation_masculine
dans @beautefatale de @mona !
Il y est aussi question de #female_gaze et de femmes et d’#art, @odilon.
Maïa Mazaurette – Érotiser les hommes – Binge Audio
▻https://www.binge.audio/maia-mazaurette-erotiser-les-hommes
On commence par discuter de la charge esthétique : pourquoi est-elle si déséquilibrée ? Pourquoi les femmes passent-elles, en moyenne, tellement plus de temps, d’énergie, d’argent, à soigner leur apparence physique ? Quel lien entretient cette charge esthétique avec la répartition traditionnelle des rôles de séduction, où les hommes sont des sujets de désir (« les hommes n’ont pas de corps » écrivait Virginie Despentes dans King Kong Théorie), et les femmes des objets de désir ?
Enfin, Maïa Mazaurette fait visiter sa première exposition : elle raconte comment elle fait poser ses modèles, ce qu’elle cherche à créer, comment elle trace les contours d’une nouvelle esthétique érotique hétérosexuelle. Et encourage toutes les femmes artistes à faire de même.