• Migrants : des #enregistrements attestent de la #collaboration entre #UE et #gardes-côtes_libyens

    Pour la première fois, des conversations captées au-dessus de la Méditerranée illustrent la #coopération cynique entre les États européens et Tripoli, destinée à bloquer les traversées de migrants. Obtenues par The Guardian et le collectif The Migration Newsroom, dont Mediapart est partenaire, ces enregistrements de 2019 font entendre les conséquences, en pleine mer, d’une politique qui interroge jusqu’au patron de Frontex, d’après des courriers confidentiels.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/120320/migrants-des-enregistrements-attestent-de-la-collaboration-entre-ue-et-gar
    #EU #Frontex #union_européenne #frontières #asile #migrations #réfugiés #Libye #externalisation

    Ajouté à cette métaliste sur l’externalisation, et plus précisément avec la Libye :
    https://seenthis.net/messages/731749#message765324

  • En #Libye, les oubliés

    #Michaël_Neuman a passé une dizaine de jours en Libye, auprès des équipes de Médecins Sans Frontières qui travaillent notamment dans des #centres_de_détention pour migrants. De son séjour, il ramène les impressions suivantes qui illustrent le caractère lugubre de la situation des personnes qui y sont retenues, pour des mois, des années, et celle plus difficile encore de toutes celles sujets aux #enlèvements et aux #tortures.

    La saison est aux départs. Les embarcations de fortune prennent la mer à un rythme soutenu transportant à leur bord hommes, femmes et enfants. Depuis le début de l’année, 2300 personnes sont parvenues en Europe, plus de 2000 ont été interceptées et ramenées en Libye, par les garde-côtes, formés et financés par les Européens. Les uns avaient dès leur départ le projet de rejoindre l’Europe, les autres ont fait ce choix après avoir échoué dans les réseaux de trafic d’êtres humains, soumis aux tortures et privations. Les trajectoires se mêlent, les raisons des départs des pays d’origine ne sont souvent pas univoques. En ce mois de février 2020, ils sont nombreux à tenter leur chance. Ils partent de Tripoli, de Khoms, de Sabrata… villes où se mêlent conflits, intérêts d’affaires, tribaux, semblants d’Etat faisant mine de fonctionner, corruption. Les Libyens ne sont pas épargnés par le désordre ou les épisodes de guerre. Pourtant, ce sont les apparences de vie normale qui frappent le visiteur. Les marchés de fruits et légumes, comme les bouchons qui encombrent les rues de Tripoli en témoignent  : la ville a gonflé au rythme des arrivées de déplacés originaires des quartiers touchés par la guerre d’attrition dont le pays est le théâtre entre le gouvernement intérimaire libyen qui règne encore sur Tripoli et une partie du littoral ouest et le LNA, du Maréchal Haftar, qui contrôle une grande partie du pays. Puissances internationales – Italie, France, Russie, Turquie, Emirats Arabes Unis – sont rentrées progressivement dans le jeu, transformant la Libye en poudrière dont chaque coup de semonce de l’un des belligérants semble annoncer une prochaine déflagration d’ampleur. Erdogan et Poutine se faisant face, le pouls du conflit se prend aujourd’hui autant à Idlib en Syrie qu’à Tripoli.

    C’est dans ce pays en guerre que l’Union européenne déploie sa politique de soutien aux interceptions et aux retours des ‘migrants’. Tout y passe  : financement et formation des gardes côtes-libyens, délégation du sauvetage aux navires commerciaux, intimidation des bateaux de sauvetage des ONG, suspension de l’Opération Sophia. Mais rien n’y fait  : ni les bombardements sur le port et l’aéroport de Tripoli, ni les tirs de roquettes sur des centres de détention situés à proximité d’installation militaire, pas davantage que les témoignages produits sur les exécrables conditions de vie qui prévalent dans les centres de détention, les détournements de financements internationaux, ou sur la précarité extrême des migrants résidant en ville n’ébranlent les certitudes européennes. L’hypocrisie règne  : l’Union européenne affirme être contre la détention tout en la nourrissant par l’entretien du dispositif libyen d’interception  ; le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés condamne les interceptions sans jamais évoquer la responsabilité des Européens.

    Onze centres de détention sont placés sous la responsabilité de la Direction chargée de l’immigration irrégulière libyenne (la DCIM). La liste évolue régulièrement sans que l’on sache toujours pourquoi, ni si la disparition d’un centre signifie véritablement qu’il a été vidé de ses détenus, ou qu’ils y résident encore sous un régime informel et sans doute plus violent encore. Une fois dans ces centres, les détenus ne savent jamais quand ils pourront en sortir  : certains s’en échappent, d’autres parviennent à acheter leur sortie, beaucoup y pourrissent des mois voire des années. L’attente y est physiquement et psychologiquement dévastatrice. C’est ainsi le lot des détenus de Dar El Jebel, près de Zintan, au cœur des montagnes Nafusa, loin et oubliés de tous : la plupart, des Erythréens, y sont depuis deux ans, parfois plus.

    La nourriture est insuffisante, les cellules, d’où les migrants ne sortent parfois que très peu, sont sombres et très froides ou très chaudes. Les journées sont parfois rythmées par les cliquetis des serrures et des barreaux. Dans la nuit du samedi 29 février au dimanche 1er mars 2020, une dizaine de jours après mon retour, un incendie sans doute accidentel à l’intérieur du centre de détention de Dar El Jebel a coûté la vie à un jeune homme érythréen.

    Nous pouvons certes témoigner que le travail entamé dans ces centres, l’attention portée à l’amélioration des conditions de vie, les consultations médicales, l’apport de compléments alimentaires, mais aussi et peut-être surtout la présence physique, visible, régulière ont contribué à les humaniser, voire à y limiter la violence qui s’y déploie. Pour autant, nous savons que tout gain est précaire, susceptible d’être mis à mal par un changement d’équilibre local, la rotation des gardes, la confiance qui se gagne et se perd, les services que nous rendons. Il n’est pas rare que les directeurs de centre expliquent que femmes et enfants n’ont rien à faire dans ces endroits, pas rare non plus qu’ils infligent des punitions sévères à ceux qui auraient tenté de s’échapper  ; certains affament leurs détenus, d’autres les libèrent lorsque la compagnie chargée de fournir les repas interrompt ses services faute de voir ses factures réglées. Il est probable que si les portes de certains centres de détention venaient à s’ouvrir, nombreux sont des détenus qui décideraient d’y rester, préférant à l’incertitude de l’extérieur leur précarité connue. Cela, beaucoup le disent à nos équipes. Dans ce pays fragmenté, les dynamiques et enjeux politiques locaux l’emportent. Ce qu’on apprend vite, en Libye, c’est l’impossibilité de généraliser les situations.

    Nous savons aussi que nous n’avons aucune vocation à devenir le service de santé d’un système de détention arbitraire  : il faut que ces gens sortent. Des hommes le plus souvent, mais aussi des femmes et des enfants, parfois tout petits, parfois nés en détention, parfois nés de viols. L’exposition à la violence, la perméabilité aux milices, aux trafiquants, la possibilité pour les détenus de travailler et de gagner un peu d’argent varient considérablement d’un centre à l’autre. Il en est aussi de leur accès pour les organisations humanitaires.

    Mais nous savons surtout que les centres de détention officiels n’abritent que 2000, 3000 des migrants en danger présents en Libye. Et les autres alors  ? Beaucoup travaillent, et assument une précarité qui est le lot, bien sûr à des degrés divers, de nombreux immigrés dans le monde, de Dubaï à Paris, de Khartoum à Bogota. Mais quelques dizaines de milliers d’autres, soit par malchance, soit parce qu’ils n’ont aucun projet de vie en Libye et recourent massivement aux services peu fiables de trafiquants risquent gros  : les enlèvements bien sûr, kidnappings contre rançons qui s’accompagnent de tortures et de sévices. Certains de ces «  migrants  », entre 45 000 et 50 000, sont reconnus «  réfugiés ou des demandeurs d’asiles  » par le Haut-Commissariat pour les réfugiés : ils sont Erythréens, Soudanais, Somaliens pour la plupart. De très nombreux autres, migrants économiques dit-on, sont Nigérians, Maliens, Marocains, Guinéens, Bangladeshis, etc. Ils sont plus seuls encore.

    Pour les premiers, un maigre espoir de relocalisation subsiste  : l’année dernière, le HCR fut en mesure d’organiser le départ de 2400 personnes vers le Niger et le Rwanda, où elles ont été placées encore quelques mois en situation d’attente avant qu’un pays, le plus souvent européen, les accepte. A ce rythme donc, il faudrait 20 ans pour les évacuer en totalité – et c’est sans compter les arrivées nouvelles. D’autant plus que le programme de ‘réinstallation’ cible en priorité les personnes identifiées comme vulnérables, à savoir femmes, enfants, malades. Les hommes adultes, seuls – la grande majorité des Erythréens par exemple – ont peu de chance de faire partie des rares personnes sélectionnées. Or très lourdement endettés et craignant légitimement pour leur sécurité dans leur pays d’origine, ils ne rentreront en aucun cas ; ayant perdu l’espoir que le Haut-Commissariat pour les réfugiés les fassent sortir de là, leur seule perspective réside dans une dangereuse et improbable traversée de la Méditerranée.

    Faute de lieux protégés, lorsqu’ils sont extraits des centres de détention par le HCR, ils sont envoyés en ville, à Tripoli surtout, devenant des ‘réfugiés urbains’ bénéficiant d’un paquet d’aide minimal, délivré en une fois et dont on peine à voir la protection qu’il garantit à qui que ce soit. Dans ces lieux, les migrants restent à la merci des trafiquants et des violences, comme ce fut le cas pour deux Erythréens en janvier dernier. Ceux-là avaient pourtant et pour un temps, été placés sous la protection du HCR au sein du Gathering and Departure Facility. Fin 2018, le HCR avait obtenu l’ouverture à Tripoli de ce centre cogéré avec les autorités libyennes et initialement destiné à faciliter l’évacuation des demandeurs d’asiles vers des pays tiers. Prévu à l’origine pour accueillir 1000 personnes, il n’aura pas résisté plus d’un an au conflit qui a embrasé la capitale en avril 2019 et à la proximité de milices combattantes.

    D’ailleurs, certains d’entre eux préfèrent la certitude de la précarité des centres de détention à l’incertitude plus inquiétante encore de la résidence en milieu ouvert  : c’est ainsi qu’à intervalles réguliers, nous sommes témoins de ces retours. En janvier, quatre femmes somalies, sommées de libérer le GDF en janvier, ont fait le choix de rejoindre en taxi leurs maris détenus à Dar El Jebel, dont elles avaient été séparées par le HCR qui ne reconnaissaient pas la légalité des couples. Les promesses d’évacuation étant virtuelles, elles sont en plus confrontées à une absurdité supplémentaire  : une personne enregistrée par le HCR ne pourra bénéficier du système de rapatriement volontaire de l’Organisation Internationale des Migrations quand bien même elle le souhaiterait.

    Pour les seconds, non protégés par le HCR, l’horizon n’est pas plus lumineux : d’accès à l’Europe, il ne peut en être question qu’au prix, là encore, d’une dangereuse traversée. L’alternative est le retour au pays, promue et organisée par l’Organisation internationale des Migrations et vécue comme une défaite souvent indépassable. De tels retours, l’OIM en a organisé plus de 40 000 depuis 2016. En 2020, ils seront probablement environ 10 000 à saisir l’occasion d’un «  départ volontaire  », dont on mesure à chaque instant l’absurdité de la qualification. Au moins, ceux-là auront-ils mis leur expérience libyenne derrière eux.

    La situation des migrants en Libye est à la fois banale et exceptionnelle. Exceptionnelle en raison de l’intense violence à laquelle ils sont souvent confrontés, du moins pour un grand nombre d’entre eux - la violence des trafiquants et des ravisseurs, la violence du risque de mourir en mer, la violence de la guerre. Mais elle est aussi banale, de manière terrifiante : la différence entre un Érythréen vivant parmi des rats sous le périphérique parisien ou dans un centre de détention à Khoms n’est pas si grande. Leur expérience de la migration est incroyablement violente, leur situation précaire et dangereuse. La situation du Darfouri à Agadez n’est pas bien meilleure, ni celle d’un Afghan de Samos, en Grèce. Il est difficile de ne pas voir cette population, incapable de bouger dans le monde de la mobilité, comme la plus indésirable parmi les indésirables. Ce sont les oubliés.

    https://www.msf-crash.org/index.php/fr/blog/camps-refugies-deplaces/en-libye-les-oublies
    #rapport_d'observation #torture #détention #gardes-côtes_libyens #hypocrisie #UE #EU #Union_européenne #responsabilité #Direction_chargée_de_l’immigration_irrégulière_libyenne (#DCIM) #Dar_El_Jebel #Zintan #montagne #Nafusa (#montagnes_Nafusa) #attente #violence #relocalisation #Niger #Rwanda #réinstallation #vulnérabilité #urban_refugees #Tripoli #réfugiés_urbains #HCR #GDF #OIM #IOM #rapatriement_volontaire #retour_au_pays #retour_volontaire

    ping @_kg_

  • Près de 600 migrants portés disparus en Libye, alerte l’OIM

    Les autorités libyennes disent avoir libéré 600 personnes, dont des femmes et des enfants, détenus dans un établissement sous le contrôle du ministère de l’Intérieur. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’inquiète du sort de ces migrants volatilisés.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué avoir perdu la trace de 600 migrants en Libye. « Des femmes et des enfants de tous âges font partie des disparus, ce sont des personnes vulnérables », a alerté Safa Msehli, porte-parole de l’OIM, contactée par InfoMigrants jeudi 20 février.

    Ce groupe de migrants était enfermé dans un établissement sous le contrôle du ministère de l’Intérieur libyen à Tripoli depuis début janvier, après avoir été intercepté en mer Méditerranée et débarqué en Libye par les garde-côtes.

    L’OIM indique ne jamais avoir eu l’autorisation d’accéder à ce #centre. « Ce que nous savons c’est que le gouvernement libyen dit avoir libéré les 600 migrants, mais nous n’avons #aucun_signe_de vie d’eux. Nous sommes très inquiets. Nous avons demandé des éclaircissements aux autorités libyennes », a précisé Safa Msehli.


    https://twitter.com/ONUmigration/status/1230168903348891651?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Bombardements d’un port de débarquement des migrants

    Sur place, la situation humanitaire continue de se détériorer, 10 mois après le début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, a prévenu l’OIM.

    Dernier incident en date, quelques heures à peine avant un débarquement de migrants interceptés en Méditerranée mardi : le port maritime de Tripoli ainsi que celui d’al-Chaab, un port secondaire, ont été la cible de plus de 15 roquettes. C’est la première fois que ces ports sont ciblés par de si lourds bombardements.

    « La Libye ne peut pas attendre », a réagi Federico Soda, chef de la mission de l’OIM en Libye, dans un communiqué. Dans un appel à la communauté internationale émis après cet incident, l’organisation enjoint plus spécifiquement l’Union européenne à réagir au plus vite en prenant « des mesures concrètes pour s’assurer que les vies sauvées en mer soient acheminées vers des ports sûrs, et pour mettre fin au système de détention arbitraire ».

    L’OIM plaide pour « un mécanisme de débarquement rapide et prévisible, dans lequel les États méditerranéens prennent une responsabilité égale pour trouver un port sûr aux personnes secourues ». Il demande aussi la reconnaissance des « efforts de sauvetage des navires des ONG opérant en Méditerranée » et une levée « de toute restriction et tout retard dans le débarquement ».

    Au moins 1 700 migrants ont été interceptés et renvoyés en Libye par les garde-côtes libyens depuis le début de la nouvelle année, selon l’OIM.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/22909/pres-de-600-migrants-portes-disparus-en-libye-alerte-l-oim
    #disparitions #IOM #OIM #Libye #asile #migrations #réfugiés #disparitions #gardes-côtes_libyens #sauvetage (?) #Méditerranée #push-back #refoulements #Mer_Méditerranée

    @sinehebdo... c’est aussi un nouveau mot ?
    #migrants_volatilisés

  • Privatised Push-Back of the #Nivin

    In November 2018, five months after Matteo Salvini was made Italy’s Interior Minister, and began to close the country’s ports to rescued migrants, a group of 93 migrants was forcefully returned to Libya after they were ‘rescued’ by the Nivin, a merchant ship flying the Panamanian flag, in violation of their rights, and in breach of international refugee law.

    The migrants’ boat was first sighted in the Libyan Search and Rescue (SAR) Zone by a Spanish surveillance aircraft, part of Operation EUNAVFOR MED – Sophia, the EU’s anti-smuggling mission. The EUNAVFOR MED – Sophia Command passed information to the Italian and Libyan Coast Guards to facilitate the interception and ‘pull-back’ of the vessel to Libya. However, as the Libyan Coast Guard (LYCG) patrol vessels were unable to perform this task, the Italian Coast Guard (ICG) directly contacted the nearby Nivin ‘on behalf of the Libyan Coast Guard’, and tasked it with rescue.

    LYCG later assumed coordination of the operation, communicating from an Italian Navy ship moored in Tripoli, and, after the Nivin performed the rescue, directed it towards Libya.

    While the passengers were initially told they would be brought to Italy, when they realised they were being returned to Libya, they locked themselves in the hold of the ship.

    A standoff ensured in the port of Misrata which lasted ten days, until the captured passengers were violently removed from the vessel by Libyan security forces, detained, and subjected to multiple forms of ill-treatment, including torture.

    This case exemplifies a recurrent practice that we refer to as ‘privatised push-back’. This new strategy has been implemented by Italy, in collaboration with the LYCG, since mid-2018, as a new modality of delegated rescue, intended to enforce border control and contain the movement of migrants from the Global South seeking to reach Europe.

    This report is an investigation into this case and new pattern of practice.

    Using georeferencing and AIS tracking data, Forensic Oceanography reconstructed the trajectories of the migrants’ vessel and the Nivin.

    Tracking data was cross-referenced with the testimonies of passengers, the reports by rescue NGO WatchTheMed‘s ‘Alarm Phone’, a civilian hotline for migrants in need of emergency rescue; a report by the owner of the Nivin, which he shared with a civilian rescue organisation, the testimonies of MSF-France staff in Libya, an interview with a high-ranking LYCG official, official responses, and leaked reports from EUNAVFOR MED.

    Together, these pieces of evidence corroborate one other, and together form and clarify an overall picture: a system of strategic delegation of rescue, operated by a complex of European actors for the purpose of border enforcement.

    When the first–and preferred–modality of this strategic delegation, which operates through LYCG interception and pull-back of the migrants, did not succeed, those actors, including the Maritime Rescue Co-ordination Centre in Rome, opted for a second modality: privatised push-back, implemented through the LYCG and the merchant ship.

    Despite the impression of coordination between European actors and the LYCG, control and coordination of such operations remains constantly within the firm hands of European—and, in particular, Italian—actors.

    In this case, as well as in others documented in this report, the outcome of the strategy was to deny migrants fleeing Libya the right to leave and request protection in Italy, returning them to a country in which they have faced grave violations. Through this action, Italy has breached its obligation of non-refoulement, one of the cornerstones of international refugee law.

    This report is the basis for a legal submission to the United Nations Human Rights Committee by Global Legal Action Network (GLAN) on behalf of an individual who was shot and forcefully removed from the Nivin.

    https://forensic-architecture.org/investigation/nivin
    #Méditerranée #rapport #Charles_Heller #asile #frontières #migrations #réfugiés #mer_Méditerranée #push-back #push-backs #refoulement #refoulements #privatisation #Italie #Libye #operation_sophia #EUNAVFOR_Med #gardes-côtes_libyens #sauvetage #Misrata #torture #privatised_push-back #push-back_privatisé #architecture_forensique #externalisation #navires_marchands #Salvini #Matteo_Salvini

    Pour télécharger le rapport :
    https://content.forensic-architecture.org/wp-content/uploads/2019/12/2019-12-18-FO-Nivin-Report.pdf

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    Sur le cas du Nivin, voir aussi, sur seenthis, ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/735627

    • Migrants refoulés en Libye : l’Italie accusée d’embrigader la marine marchande

      En marge du Forum mondial sur les réfugiés, plusieurs ONG ont annoncé mercredi saisir un comité de l’ONU dans l’espoir de faire cesser les refoulements de migrants vers la Libye .

      De son identité il n’a été révélé que ses initiales. SDG a fui la guerre au Soudan du Sud. En novembre 2018, avec une centaine d’autres migrants embarqués sur un canot pour traverser la Méditerranée, il est secouru par un cargo battant pavillon panaméen, le Nivin. Mais l’équipage, suivant ainsi les instructions des autorités italiennes, ramène les naufragés vers la Libye et le port de Misrata. Les migrants refusent de débarquer, affirmant qu’ils préfèrent mourir sur le navire plutôt que de retourner dans les centres de détention libyens.

      Il s’ensuit un bras de fer d’une dizaine de jours. Finalement, les Libyens donnent l’assaut et les migrants sont débarqués de force. SDG est blessé, puis emprisonné et maltraité. Il restera avec une balle en plastique dans la jambe pendant six mois. Le jeune homme est aujourd’hui à Malte, où il a pu déposer une demande d’asile. Il a finalement réussi la traversée, à sa huitième tentative.

      C’est en son nom que plusieurs ONG ont déposé une plainte contre l’Italie mercredi auprès du Comité des droits de l’homme de l’ONU. Cet organe, composé de 18 experts, n’émet que des avis consultatifs. « Cela ira plus vite que devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Nous visons l’Italie, car le comité de l’ONU ne se prononce que sur les violations commises par des Etats, nous ne pourrions attaquer l’Union européenne », justifie Violeta Moreno-Lax, de l’ONG Global Legal Action. L’Italie, en première ligne face à l’arrivée de boat people, avait déjà été condamnée par la CEDH en 2012 pour le refoulement de migrants en Libye. « Depuis, Rome fait tout pour contourner cet arrêt », dénonce la juriste.

      « Le choix impossible des équipages »

      L’une des tactiques, ont exposé les ONG lors d’une conférence de presse, est d’embrigader la marine marchande pour qu’elle ramène les naufragés en Libye. « La décision de l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini de fermer les ports italiens aux navires de sauvetage en juin 2018 a créé une onde de choc en Méditerranée, décrit le chercheur suisse Charles Heller, qui documente la disparition de migrants en mer. Les autres pays européens ont retiré leurs bateaux, parce qu’ils risquaient d’être bloqués faute de ports où débarquer les migrants. Ce sont donc les navires marchands qui sont appelés à remplir le vide. Ces équipages sont face à un choix impossible. Soit ils se conforment aux instructions des autorités maritimes italiennes et violent le droit de la mer, qui oblige les marins à débarquer les naufragés vers un port sûr. Soit ils résistent et s’exposent à des poursuites judiciaires. Dans les faits, beaucoup de navires évitent de porter secours aux embarcations en détresse. »

      Ces derniers mois, Charles Heller a recensé 13 navires marchands qui ont refoulé des migrants en Libye. Parmi ces cas, deux tentatives n’ont pas réussi, les naufragés se rebellant contre un retour en Libye. « Il faut comprendre qu’une fois débarqués en Libye, les migrants sont détenus de façon totalement arbitraire. Les centres sont inadaptés, la nourriture est insuffisante, les maladies comme la tuberculose y font des ravages et les disparitions ne sont pas rares, en particulier les femmes », détaille Julien Raickman, le chef de mission de Médecins sans frontières en Libye.


      https://www.letemps.ch/monde/migrants-refoules-libye-litalie-accusee-dembrigader-marine-marchande

    • Migranti, un report accusa l’Italia: «Respingimento illegale dei 93 salvati dal mercantile Nivin e riportati in Libia con la forza»

      Le prove in un documento della Forensic Oceanography presso la Goldsmith University of London. Nell’ultimo anno, chiamando navi commerciali a soccorrere barche in difficoltà, sarebbero stati 13 i casi analoghi.

      «Qui MRCC Roma. A nome della Guardia costiera libica per la salvezza delle vite in mare vi preghiamo di procedere alla massima velocità per dare assistenza ad una barca in difficoltà con circa 70 persone a bordo. Vi preghiamo di contattare urgentemente la Guardia costiera libica attraverso questo centro di ricerca e soccorso ai seguenti numeri di telefono». Ai quali rispondono sempre gli italiani.

      Un dispaccio del centro di ricerca e soccorso di Roma delle 19.39 del 7 novembre del 2018 dimostra che a coordinare l’operazione di salvataggio di un gruppo di migranti poi riportati in Libia dal mercantile Nivin battente bandiera panamense fu l’Italia. In 93, segnalati prima da un aereo di Eunavformed, poi dal centralino Alarmphone, furono presi a bordo dal Nivin e, con l’inganno, sbarcati con la forza a Misurata dall’esercito libico dopo essere rimasti per dieci giorni asserragliati sul ponte del mercantile. Picchiati, feriti, rinchiusi di nuovo nei centri di detenzione in un paese in guerra.

      Un respingimento di massa illegittimo, contrario al diritto internazionale, che sarebbe stato dunque coordinato dall’Italia secondo una strategia di salvataggio delegato ai privati per applicare il controllo delle frontiere. Un «modello di pratica» che - secondo un rapporto redatto da Charles Heller di Forensic Oceanography, ramo della Forensic Architecture Agency basata alla Goldsmiths University of London - l’Italia e l’Europa avrebbero applicato ben 13 volte nell’ultimo anno, in coincidenza con la politica italiana dei porti chiusi.

      Caso finora unico, alcune delle persone riportate in Libia sono state rintracciate nei centri di detenzione da Msf che ne ha raccolto le testimonianze che - incrociate con i documenti e le risposte alle richieste di informazione date da Eunavformed e dalla stessa Guardia costiera libica - hanno consentito di ricostruire quello che viene definito nello studio «una pratica ricorrente di respingimenti, una nuova modalità di soccorso delegato ai privati» che verrebbe attuato quando le motovedette della guardia costiera libica, come avvenne nel caso del 7 novembre 2018, sono impegnate in altri interventi. «Impegnandosi in questa pratica - è l’accusa del report - l’Italia usa violenza extraterritoriale per contenere i movimenti dei migranti e viola l’obbligo di non respingimento». Per questo il Glan, l’organizzazione di avvocati, accademici e giornalisti investigativi Global Legal Action Network ha presentato una denuncia contro l’Italia al Comitato per i diritti umani delle Nazioni Unite per conto di uno dei migranti riportati indietro. E’ la prima volta che accade.

      La partenza
      Nella notte tra il 6 e 7 novembre 2018 dalla costa di Zlitan parte un gommone con 93 persone a bordo di sette nazionalità diverse. C’è anche una donna con un bimbo di quattro mesi. Alle 15.25 del 7 novembre la barca viene avvistata in zona Sar libica da un aereo spagnolo dell’operazione Sophia che - secondo quanto riferito da Eunavformed - «dichiara che non c’erano assetti navali nelle vicinanze». Tramite il quartier generale della missione che, in quel momento, era sulla nave San Marco della marina italiana, l’informazione con le coordinate navali della posizione della barca viene passata al centro di ricerca e soccorso di Roma che le trasmette a quello libico. Il commodoro libico Masoud Abdalsamd riferisce che le motovedette libiche sono impegnate in altre attività e il gommone continua la sua navigazione.

      La richiesta di soccorso
      Due ore dopo, alle 17.18, dal gommone un primo contatto con il centralino Alarm Phone che comunica le coordinate al centro di soccorso di Roma e monitora la zona: non ci sono navi vicine e l’unica Ong presente, la Mare Jonio, è a Lampedusa. Roma ( che era già informata) chiama Tripoli, la guardia costiera libica identifica la Nivin, un mercantile già in rotta verso Misurata ma le manca l’attrezzatura per comunicare e dirigere la Nivin e chiede a Roma di farlo «a suo nome». Da quel momento è MRCC a prendere in mano il coordinamento, dà istruzioni al comandante della Nivin e dirige il soccorso.

      L’arrivo dei libici
      Alle 21.34, un dispaccio del centro di ricerca e soccorso dei libici annuncia la presa del coordinamento delloperazione ma la comunicazione parte dallo stesso numero nella disponibilità della Marina italiana sulla nave di stanza a Tripoli. Alle 3.30 la Nivin soccorre i migranti. Saliti a bordo i marinai li tranquillizzano dicendo loro che saranno portati in Italia. Ma quando vedono arrivare una motovedetta libica i migranti capiscono di essere stati ingannati, rifiutano il trasbordo e si barricano sulla tolda della nave. I libici dopo un poò rinunciano e la Nivin prosegue verso Misurata dicendo ai migranti di essere in rotta verso Malta. Un’altra bugia.

      Lo sbarco a Misurata
      I migranti rimangono asserragliati anche quando la nave entra nel porto libico. Ci resteranno dieci giorni chiedendo disperatamente aiuto ai media internazionali con i telefoni cellulari. Il 20 novembre l’intervento di forza dei militari libici armati pone fine alla loro odissea. Alcuni migranti vengono picchiati, feriti, ricondotti nei centri di detenzione dove alcuni di loro vengono intercettati dall’equipe di Medici senza frontiere che raccoglie le loro testimonianze che si incrociano perfettamente con i documenti recuperati.

      Il ruolo dell’Italia
      Ne viene fuori un quadro che combacia perfettamente con quanto già evidenziato da un’inchiesta in via di conclusione della Procura di Agrigento coordinata dal procuratore aggiunto Salvatore Vella. Un quadro in cui l’Italia, nonostante gli accordi con la Libia, prevedono un ruolo di semplice assistenza e supporto tecnico alla Guardia costiera libica, di fatto svolge - tramite la nave della Marina militare di stanza a Tripoli - svolge una funzione di centro di comunicazione e coordinamento «dando un contributo decisivo - si legge nel report - alla capacità di controllo e coordinamento che ha saldamente in mano».
      «Quando i libici non sono in grado di intervenire - è l’accusa di Forensic Oceanography - Roma opta per una seconda modalità, quella del respingimento privato attraverso le mavi mercantili che - secondo un recente report semestrale di Eunavformed - ha prodotto 13 casi nell’ultimo anno con un aumento del 15-20 per cento».

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/12/18/news/migranti_l_italia_dietro_il_respingimento_dei_93_salvati_dal_mercantile_n

  • Migranti, il governo libico emette decreto per neutralizzare le Ong
    Articolo (1)

    Definizioni:

    Nell’applicazione delle disposizioni si specifica sotto il significato dei Termini usati.

    Dispositivo: Dispositivo di guardia costiera e la sicurezza dei porti

    Autorità marittima Libica: Autorità portuali e trasporto marittimo

    Organizzazioni: Organizzazioni governativi e non governativi impegnati nel salvataggio degli immigrati clandestini nel mare

    Immigrati: Immigrati clandestini

    Area dichiarata: Area marittima di ricerca e salvataggio sotto controllo dello stato Libico come previsto dal coordinamento dell’organizzazione internazionale marittima (#IMO)

    Il centro (#LMRCC): Il centro di coordinamento delle ricerche e salvataggio marittimo Libico dipendente del consiglio di guardia costiera e la sicurezza dei porti.

    Autorità esecutiva: Autorità di competenza del dispositivo di guardia delle coste e sicurezza dei porti o qualsiasi altra entità autorizzata da parte del governo Libico.

    Unità Marittime: Navi e barche usati da parte delle organizzazioni governativi e non governativi impegnate nella ricerca e salvataggio marittimo.

    Articolo (2)

    Sono regolate a seconda delle disposizioni di questa tabella, le misure di cooperazione nella zona di ricerca e salvataggio marittimo sotto responsabilità dello stato Libico e secondo quanto dichiarato dall’organizzazione marittima internazionale (IMO) del 10 Giugno 2017

    Articolo (3)

    Si applicano le disposizioni del presente regolamento a tutte le organizzazioni governative e non governative impegnate nella ricerca e salvataggio marittimo.

    Articolo (4)

    Il Dispositivo della Guardia Costiera e Sicurezza dei porti si occupa di:

    Gestione dell’area di ricerca e salvataggio nelle acque Libiche
    Comando delle operazioni di ricerca e salvataggio nella Zona dichiarata.

    Il Centro di ricerca e salvataggio marittimo LMRCC coordina le operazioni di ricerca e salvataggio marittimo nella regione.

    Articolo (5)

    Le organizzazioni interessate a collaborare nella ricerca e salvataggio marittimo nell’area gestita dal Dispositivo, devono presentare una domanda di autorizzazione che alleghiamo al presente accordo, secondo il modello (T.T.A./019). Il Dispositivo si occupa della trasmissione della domanda alle autorità marittime Libiche per il rilascio dell’autorizzazione di collaborazione a seconda delle normative.

    Articolo (6)

    Le unità marittime affiliate all’organizzazione di ricerca e salvataggio in mare, durante il lavoro nell’area devono fornire periodicamente tutte le informazioni necessarie, anche tecniche – relative al loro intervento – al centro di coordinamento libico per il salvataggio in mare (LMRCC).

    Articolo (7)

    In caso d’ingresso, per i casi emergenziali e speciali, nelle acque territoriali libiche, si può ricevere assistenza immediata previo autorizzazione e supervisione del centro(LMRCC).

    Articolo (8)

    Le unità marittime affiliate all’ organizzazione s’impegnano a lavorare sotto il principio di collaborazione e supporto. A non bloccare le operazioni di ricerca e salvataggio marittimo esercitato dalle autorità autorizzate dentro l’area dichiarata e a lasciargli la precedenza d’intervento.

    Articolo (9)

    Le unità marittime delle organizzazioni s’impegnano e si limitano all’esecuzione delle istruzioni del centro (LMRCC) e (si impegnano) a informarlo preventivamente su qualsiasi iniziativa che intendano implementare autonomamente anche se è considerata necessaria e urgente nell’area.

    Articolo (10)

    I capitani delle navi affiliate alle organizzazioni che lavorano nell’area, devono notificare tutti gli interventi legati alla sicurezza marittima o altri atti sospetti.

    Articolo (11)

    Per quanto riguarda il diritto di visita, il personale del Dispositivo è autorizzato a salire a bordo delle unità marittime ad ogni richiesta e per tutto il tempo valutato necessario, per motivi legali e di sicurezza, senza compromettere l’attività umana e professionale di competenza del paese di cui la nave porta la bandiera.

    Articolo (12)

    I naufraghi salvati nell’area, da parte delle organizzazioni, non vengono rimandati allo Stato Libico tranne nei rari casi eccezionali e di emergenza.

    Articolo (13)

    Dopo il completamento delle operazioni di ricerca e salvataggio da parte delle organizzazioni, le barche e i motori usati nelle operazioni di contrabbando, saranno consegnati allo Stato libico e saranno sottoposti all’applicazione della legislazione in vigore.

    In tutte le circostanze va avvisato il Centro su tutti gli aspetti che riguardano la sicurezza di navigazione e il rischio d’inquinamento durante le attività di ricerca e salvataggio marittimo.

    Articolo (14)

    Salvo le comunicazioni necessarie nel contesto delle operazioni di salvataggio e, per salvaguardare la sicurezza delle vite in mare, le unità marittime affiliate alle organizzazioni s’impegnano a non mandare nessuna comunicazione o segnale di luce o altri effetti per facilitare l’arrivo d’imbarcazioni clandestine verso loro.

    Articolo (15)

    Secondo il capitolo V della convenzione internazionale per la sicurezza delle vite in mare(SOLVAS-74) e le sue Modifiche; non sospendere o ritardare i tempi regolari dei segnali d’identificazione sistematica (AIS) e i segnali d’identificazione e localizzazione a lungo raggio(LRIT) delle navi per garantire la sicurezza della navigazione e la sicurezza delle navi che non sono coinvolte nelle operazioni di ricerca e salvataggio.

    Articolo (16)

    In conformità alle sue competenze di controllo, il Dispositivo controlla tutte le navi e unità marittime affiliate alle organizzazioni che violano le disposizioni del presente regolamento e le conducono al porto marittimo libico più vicino.

    Articolo (17)

    L’autorità marittima, nell’area dichiarata, esegue la procedura d’infrazione con le navi e le unità sequestrate e sospettate in coordinamento con le altre autorità coinvolte. E ove applicabile saranno esposte davanti alla procura pubblica.

    Articolo (18)

    In caso di violazione del presente accordo sarà ritirata l’autorizzazione di cooperazione rilasciata all’organizzazione che opera nell’area, verrà cancellato il nome dell’organizzazione e non sarà concessa un’altra autorizzazione in caso di ripetizione delle violazioni degli obblighi contenuti nel presente accordo.

    Articolo (19)

    Il presente decreto entra in vigore dalla sua data di emissione, l’autorità vigilano alla sua esecuzione

    14/09/2019

    http://www.integrationarci.it/2019/10/29/migranti-il-governo-libico-emette-decreto-per-neutralizzare-le-ong
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #sauvetage #ONG #décret #gardes-côtes

    Commentaire de Sara Prestianni, via la mailing-list Migreurop:

    Après avoir crée une zone SAR et un MRCC (grâce au soutien logistique italien et aux fonds européen) le Gouv Serraj produit un code de conduite pour les ong qui entreraient dans la zone SAR Libyenne - qui rassemble beaucoup au code de conduit proposé par Minniti en l’été 2017 - et qui de fait met sous coordination des libyens leurs actions.

    #code_de_conduite #SAR #Libye #SAR_libyenne #Minniti

    Sur le code de conduite de 2017:
    https://seenthis.net/messages/514535#message614460
    Et plus largement ici:
    https://seenthis.net/messages/514535

    • Migranti, il governo libico emette decreto per neutralizzare le Ong

      Ecco il testo: “Autorizzazione preventiva al soccorso, polizia a bordo e sequestro per chi non obbedisce, i naufraghi mai in Libia”

      Il decreto, emesso dal Consiglio presidenziale del governo di accordo nazionale libico, porta la data del 14 settembre e ha come oggetto “il trattamento speciale delle organizzazioni internazionali e non governative nella zona libica di ricerca e salvataggio marittimo”. E’ stato inviato anche in Italia ed è un grottesco quanto pericoloso tentativo di ostacolare ancor di più l’operato delle navi umanitarie ma soprattutto di aggredirle con operazioni di polizia con la minaccia di condurle e sequestrarle nei porti libici. Un decreto che, alla vigilia della scadenza del patto tra Italia e Libia, desta ulteriori preoccupazioni anche perché alle Ong, che continuano ad operare in zona Sar libica, non è mai stato sottoposto. Ma è già, almeno sulla carta operativo. E, per assurdo che sembri, prevede che i naufraghi salvati non possano essere portati in Libia.Il decreto, che Repubblica ha consultato tradotto dall’ufficio immigrazione Arci, consta di 19 articoli ed esordisce così: “Si applicano le disposizioni del presente regolamento a tutte le organizzazioni governative e non governative impegnate nella ricerca e salvataggio marittimo”.

      Alle Ong “interessate a collaborare nella ricerca e salvataggio marittimo” è imposto di presentare una preventiva domanda di autorizzazione alle autorità libiche a cui sono obbligate “ a fornire periodicamente tutte le informazioni necessarie, anche tecniche – relative al loro intervento.Ed ecco le condizioni che vengono imposte alle navi umanitarie: “lavorare sotto il principio di collaborazione e supporto, non bloccare le operazioni di ricerca e salvataggio marittimo esercitato dalle autorità autorizzate dentro l’area e lasciare la precedenza d’intervento”. “Le Ong si limitano all’esecuzione delle istruzioni del centro e si impegnano a informarlo preventivamente su qualsiasi iniziativa anche se è considerata necessaria e urgente”.E poi gli articoli che più preoccupano le Ong perché preludono ad un intervento di tipo poliziesco e autorizzano la Guardia costiera libica a salire a bordo delle navi. “Il personale del dispositivo è autorizzato a salire a bordo delle unità marittime ad ogni richiesta e per tutto il tempo valutato necessario, per motivi legali e di sicurezza, senza compromettere l’attività umana e professionale di competenza del paese di cui la nave porta la bandiera”.

      L’articolo 12 è il più contraddittorio perché a fronte di una rivendicazione di coordinamento assoluto degli interventi di soccorso nella sua zona Sar, prescrive che “i naufraghi salvati dalle organizzazioni non vengono rimandati nello stato libico tranne nei rari casi eccezionali e di emergenza”. La Libia invece vuole “le barche e i motori usati”.Alle Ong è richiesto di “non mandare alcuna comunicazione o segnale di luce per facilitare l’arrivo d’imbarcazioni clandestine verso di loro.Infine le sanzioni: “ tutte le navi che violano le disposizioni del presente regolamento verranno condotte al porto libico più vicino e sequestrate. E non verrà più concessa alcuna autorizzazione”.

      “Il «codice Minniti libico» per le Ong è, come quello dell’ex Ministro italiano, un atto che punta ad ostacolare e criminalizzare i salvataggi in mare - commenta Filippo Miraglia, responsabile immigrazione dell’Arci -Per di più è illegittimo, essendo stato emanato non da uno stato sovrano, ma da una delle parti in causa nella guerra civile in atto. Le ragioni che dovrebbero spingere verso la chiusura degli accordi con la Libia sono tali ed evidenti che chi si rifiuterà di farlo si renderà complice di questi criminali.Il «codice Minniti libico» conferma, se ancora ce ne fosse bisogno, le ragioni che ci spingono a chiedere la cancellazione degli accordi con la Libia e l’azzeramento del Memorandun. Per cambiare pagina si ponga fine a questa follia e si metta subito in campo un piano straordinario di evacuazione delle persone detenute.”

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/10/29/news/migranti_il_governo_libico_emette_decreto_per_neutralizzare_le_ong-239783
      #gardes-côtes_libyens

  • Malte permet à des garde-côtes libyens d’entrer dans sa zone de sauvetage pour intercepter des migrants

    Une embarcation de migrants a été interceptée vendredi dernier dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise par une patrouille de garde-côtes libyens. Les 50 personnes qui se trouvaient à bord ont été ramenées en Libye. Pour la première fois, Alarm phone a pu documenter cette violation du #droit_maritime_international. Le HCR a ouvert une #enquête.

    L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi 22 octobre l’ouverture d’une enquête après que les autorités maltaises ont laissé des garde-côtes libyens intercepter une embarcation de migrants en détresse qui se trouvait dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR) maltaise.

    Alarm phone, une organisation qui permet aux bateaux de migrants en difficultés de demander de l’aide, a retracé mercredi 23 octobre, dans un communiqué, le déroulé des événements qui ont conduit à l’emprisonnement des 50 migrants dans le centre de #Tarik_al_Sika, à #Tripoli.

    Tout commence le vendredi 18 octobre, en début d’après-midi, quand Alarm phone reçoit un appel de détresse d’un bateau surchargé. Environ 50 personnes, dont des femmes et des enfants, se trouvent à bord de ce rafiot en bois. Les coordonnées GPS que les migrants envoient à Alarm Phone indiquent qu’ils se trouvent dans la SAR zone maltaise.

    La plateforme téléphonique transmet alors la position de l’embarcation aux centres de coordination des secours en mer de Malte (#RCC) et de Rome (#MRCC). Malte ne tarde pas à répondre : “Nous avons reçu votre email. Nous nous occupons de tout", indique un officier maltais.

    Enfermement à Tripoli

    Dans les heures qui suivent, Alarm phone tente de garder le contact avec le RCC de Malte et le MRCC de Rome mais ne reçoit plus de réponse. À bord, les migrants donnent de nouvelles coordonnées GPS à l’organisation : ils se trouvent toujours dans la SAR zone maltaise. Le dernier contact entre Alarm phone et l’embarcation a lieu à 17h40.

    Quelques heures plus tard, le #PB_Fezzan, un navire appartenant aux garde-côtes libyens, a intercepté l’embarcation de migrants dans la zone de recherche et sauvetage de Malte. Les équipes d’Alarm phone apprennent, par un officier du RCC de Malte, qu’un hélicoptère des Forces armées maltaises avait été impliqué dans l’opération, en "supervisant la situation depuis les airs".

    Le PB Fezzan est ensuite rentré à Tripoli avec les migrants à son bord. Tous ont été placés dans le centre de détention de Tarik al Sika.

    Violation des conventions internationales et du principe de non-refoulement

    En ne portant pas secours à cette embarcation, le RCC de Malte a violé à la fois le droit de la mer et le principe de non-refoulement établi dans la Convention européenne des droits de l’Homme et celle relative au statut international de réfugiés.

    Le HCR a ouvert une enquête afin de déterminer pour quelles raisons Malte n’a pas porté secours à l’embarcation, a indiqué mardi Vincent Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, à l’agence Associated press (AP).

    Selon lui, "des preuves existent que Malte a demandé à des garde-côtes libyens d’intervenir" dans sa propre zone de recherche et sauvetage le 18 octobre. "Le problème est que les migrants ont été débarqués en Libye. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une violation des lois maritimes. Il est clair que la Libye n’est pas un port sûr", a-t-il ajouté.

    Vincent Cochetel a également affirmé qu’il ne s’agissait pas de la première fois que Malte se rendait coupable d’une telle non-assistance.

    "Malte est particulièrement peu coopérant"

    Contacté par InfoMigrants, Maurice Stierl, membre d’Alarm phone, rappelle qu’il n’est pas rare que les garde-côtes européens ne remplissent pas leurs obligations. "Ce cas est particulièrement dramatique mais ce n’est pas une surprise pour nous tant nous avons vu [des autorités européennes] se dérober à leurs responsabilités", assure-t-il.

    "Malte est particulièrement peu coopérant ces dernières semaines. Quand nous les appelons, soit ils sont injoignables, soit ils ne nous communiquent pas d’informations sur les modalités de la mission de sauvetage qu’ils vont lancer", s’agace l’activiste.

    Malte n’est pas le seul pays européen à rechigner à secourir des migrants en Méditerranée centrale, précise Maurice Stierl. "Nous avons aussi eu de mauvaises expériences avec d’autres États membres dont le MRCC de Rome […] C’est un problème européen."

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1187265157937991680?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    https://www.infomigrants.net/fr/post/20377/malte-permet-a-des-garde-cotes-libyens-d-entrer-dans-sa-zone-de-sauvet
    #migrations #réfugiés #zone_SAR #SAR #gardes-côtes_libyens #sauvetage #asile #migrations #réfugiés #frontières #Méditerranée #pull-back #Mer_Méditerranée

  • A #Split, l’Europe tente de former les #gardes-côtes_libyens

    La mission militaire européenne #Sophia a accepté, pour la première fois et dans des conditions strictes, d’ouvrir à un journaliste l’une des formations qu’elle dispense depuis 2016.

    « Vous ne pourrez pas rester au-delà d’une matinée » ; « Tout sujet politique doit être évité » ; « Vous ne pourrez pas interviewer les élèves »… Après plusieurs demandes, la mission militaire européenne Sophia a accepté, pour la première fois et dans des conditions strictes, d’ouvrir à un journaliste l’une des formations qu’elle dispense depuis 2016 à des gardes-côtes et d’autres membres de la #marine_libyenne.

    En ce mois de septembre, sur la base navale de Split (#Croatie), onze militaires libyens participent à un cours avancé de #plongée_sous-marine, dispensé par d’anciens membres des forces spéciales croates. Dans une salle de classe, on les retrouve en tenue, chemises bleues, pantalons marine, mocassins noirs et casquettes neuves sur lesquelles a été brodé au fil jaune, en anglais, « #Libyan_Navy ». Ils s’appellent Saïd, Aymen, Tabal… La plupart sont sous-officiers et ont entre 20 et 35 ans. Au tableau, un instructeur, traduit en arabe par un interprète, déroule le programme de la journée.

    Volet controversé de l’aide apportée par l’Union européenne (UE) à la Libye pour lutter contre l’immigration clandestine, le soutien aux gardes-côtes a accompagné le désengagement des secours venus des Etats membres en Méditerranée centrale et le transfert à la Libye de la coordination des sauvetages au large de ses côtes, autrefois assumée par l’Italie. L’opération Sophia avait été lancée en 2015 après une série de naufrages afin de « démanteler les modèles économiques des passeurs ». A la demande de Rome, elle a, par la suite, été privée de ses navires pour se concentrer sur la surveillance aérienne.


    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/24/a-split-l-europe-tente-de-former-les-gardes-cotes-libyens_6012777_3210.html
    #formation #Frontex #asile #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #opération_Sophia #operation_Sophia

    –---

    Ajouté à la métaiste sur les formations des gardes-côtes lybiens sur le territoire européen :
    https://seenthis.net/messages/938454

    ping @karine4

  • Aerei da pattugliamento e #radar. Ecco il piano segreto anti-sbarchi

    Si delinea la strategia del governo per dare supporto alle Guardie costiere di Libia e Tunisia.
    La Marina militare da sola non riesce a tenere sotto controllo il Mediterraneo e perciò si ricorrerà anche all’Aeronautica. Oltre le navi che già presidiano il mare a sud della Sicilia, saranno schierati aerei-radar, droni e aerei da pattugliamento. L’obiettivo sono i soliti barconi e barchini che partono da Libia e Tunisia. Questo il piano segreto di Matteo Salvini, condiviso dall’intero governo, per frenare le partenze dei clandestini e aiutare in maniera sostanziale le due Guardie costiere, quella libica e quella tunisina, le sole che possono operare nelle rispettive acque territoriali, ma non hanno una tecnologia all’altezza, occorre un salto di qualità. E a questo ci penseranno gli italiani con una rete di osservazione dal mare e dal cielo.

    https://www.lastampa.it/topnews/primo-piano/2019/07/09/news/aerei-da-pattugliamento-e-radar-nbsp-ecco-il-piano-segreto-anti-sbarchi-1.3
    #externalisation #asile #migrations #frontières #réfugiés #avions #miltiarisation_des_frontières #Méditerranée #Italie #Libye #gardes-côtes_libyens #gardes-côtes_tunisiens #Tunisie

    –----

    Ajouté à ces métalistes :
    1. Externalisation des contrôles frontaliers en #Libye :
    https://seenthis.net/messages/765324
    2. L’externalisation en #Tunisie (accords avec l’Italie notamment) :
    https://seenthis.net/messages/731749#message765330

    • Commentaire de Sara Prestianni, reçu par email via la mailing-list Migreurop :

      A completer la proposition des 10 motovedette à offrir à la Libye, circulent aujourd’hui autre propositions qui ont été présenté par la presse comme “le secret contre les débarquements” : remplir le ciel de la Méditerranée avec des avion-radar, drones et avions de patrouilles pour aider les Gardes Cotes Libyens Tunisiens pour que ils puissent rejoindre les migrants en mer avant des ong afin que les migrants soient ramenés en Tunisie et Libye et pas en Italie. L’objectif déclaré est que tout bateau soit bloqué avant que il ne rentre en eaux internationales et encore moins nationales italiens.

      Puisque la Marine ne suffirait pas à “garder sous contrôle la mer Méditerranée” le Gouvernement fait appelle donc appelle aussi à l’aéronautique militaire. Seront mis à disposition les avions Atr42 pour le patrouilles maritimes, les drones Predator, les avions radar G550 CAEW. L’ensemble des moyens aériens devront communiquer aux MRCC de compétence (qui dans la tete du Gouvernement sont celui libyen et tunisien”) pour que ils puissent intervenir.
      Selon le Ministre de l’Interieur Italien, Tunisie et Libye ne sont pas suffisamment équipées, elles n’ont pas de technologie à l’hauteur. Technologie qui sera donc fourni par l’Italie.

      Cela explique la grande satisfaction exprimée par Salvini à l’annonce de l’opération de interception mené par les Gardes Cotes Tunisiennes au large de Kerkennah. Mais dans son discours ne manque pas de les accuser “En Tunisie il y a des institutions libres, je ne comprends pas pourquoi ils ne contrôlent par leur frontières” déclare Salvini, ou encore “Puisque en Tunisie il y a un parlement et un Gouvernement qui reçoivent des milliers de euro par l’Europe, il faut que chacun faisse sa part”

      La Ministre de la Defense, Trenta, a donné son feu vert à ce qui a été définis “augmentation de la capacité de surveillance, repérage et intelligence”

      https://www.lastampa.it/topnews/primo-piano/2019/07/09/news/aerei-da-pattugliamento-e-radar-nbsp-ecco-il-piano-segreto-anti-sbarchi-1.3

      Face à un nombre très faible de arrivé (3000 en 6 mois), le constat du contexte libyen qui ne peut être considéré un port sure, la Tunisie non plus, la seule préoccupation du Gouvernement italien semble être celle de “sécher dans le temps” les ong, qui respectent le droit maritime ramèneraient les migrants dans un port sure (donc européen).

      Semblent bien loin le temps que l’Italie utilisait des forces militaires pour une mission de sauvetage, comme a été le cas pour Mare Nostrum en 2014 ….

    • Libia, festa della Marina: l’Italia consegna dieci nuove #motovedette

      Sabato scorso a Tripoli, nella base di #Sitta. Promesse dall’ex ministro Salvini a luglio scorso, i libici ne prendono possesso proprio nel giorno della scadenza del Memorandum

      La Marina libica ha festeggiato il 57esimo anniversario della sua fondazione prendendo possesso delle dieci nuove piccole motovedette fornite dall’Italia. La cerimonia e’ avvenuta nella base di Abu Sitta a Tripoli sabato scorso, il 2 novembre, proprio il giorno in cui scadeva il contestato Memorandum Italia-Libia che il governo italiano ha scelto di rinnovare per j prossimi tre anni chiedendo delle modifiche a garanzia del rispetto dei diritti umani delle migliaia di migranti intercettati dalla guardia costiera libica e riportati nei centri di detenzione in cui vengono tenuti in condizioni disumane e sottoposti ad ogni tipo di violenze.

      La consegna delle motovedette che va cosi’ ad arricchire la flotta della Guardia costiera fornita e addestrata dall’Italia era stata promessa e annunciata per la fine dell’estate dall’ex ministro dell’Interno Matteo Salvini in uno degli ultimi comitati nazionale ordine e sicurezza da lui presieduto. Negli ultimi due anni sono stati quasi 40.000 i migranti intercettati e riportati indietro dai libici con interventi nella zona Sar sotto il controllo di Tripoli ma che, dalle indagini dei pm di Agrigento, risulta di fatto gestita dalla Marina italiana. Le foto delle dieci nuove motovedette consegnate durante la cerimonia sono state diffuse dalla Lybian navy e rilanciate dal sito di osservazione Migrant Rescue watch

      Ieri il ministro degli Esteri libico Mohamed Taher Siala ha ricevuto l’ambasciatore italiano Giuseppe Buccino Grimaldi, latore della nota verbale con cui l’Italia ha chiesto l’insediamento del Comitato italo-libico presieduto dai ministri di Interno ed Esteri di entrambi i Paesi, e ha confermato che la Libia esaminera’ gli emendamenti proposti dall’Italia e «decidera’ se approvarli o meno in linea con gli interessi supremi del governo e del popolo libico». Sulle modifiche al Memorandum il ministro dell’Interno Luciana Lamorgese riferira’ alla Camera mercoledi pomeriggio.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/11/04/news/libia_festa_della_marina_l_italia_consegna_dieci_nuove_motovedette-240197

  • Tripoli interrompe i soccorsi in mare e usa le navi italiane per la guerra

    Tripoli e Roma minimizzano ma c’è chi ammette: le navi sono impegnate nella guerra libica. E ora l’Italia rischia un richiamo dell’Onu per non avere rispettato l’embargo sulla fornitura di armi.

    Aveva ragione l’Organizzazione marittima internazionale (Imo) a esprimere «preoccupazione per la situazione in Libia». Seppure da Tripoli si rifiutano di ufficializzarlo, l’area di ricerca e soccorso libica da giorni non è più interamente operativa. Non bastasse, si paventa il rischio di una violazione dell’embargo Onu sulle armi da guerra a causa delle motovedette fornite dall’Italia e «modificate» dai militari della Tripolitania.

    Da ieri vengono fatte circolare immagini di mitragliatori pesanti, fissati sulle torrette delle navi. Prima della consegna, però, i cantieri navali della Penisola a cui era stato affidato il rinnovamento, avevano completamente eliminato ogni arma dagli scafi, conformemente all’embargo stabilito dall’Onu e prorogato nel luglio 2018 per altri dodici mesi. Gli scatti vengono fatti circolare da quanti, proprio a Tripoli, vogliono smentire che la Guardia costiera non sia operativa. Un boomerang, perché secondo gli accordi le navi di fabbricazione italiana avrebbero dovuto essere usate solo per il pattugliamento marittimo e non per operazioni militari.

    Una conferma indiretta arriva da Roma. «La prosecuzione del conflitto potrebbe distogliere la Guardia costiera libica – spiega un portavoce del ministero delle Infrastrutture – dalle attività di pattugliamento e intervento nella loro area Sar, per orientarsi su un altro genere di operazioni». A cosa si riferiscano lo spiegano proprio i post pubblicati in rete attraverso profili vicini all’esercito del presidente Serraj: militari in tenuta da combattimento sul ponte delle navi che mostrano mitragliatori fissati sulle torrette. In passato i guardacoste libici avevano usato sistemi analoghi, il 26 maggio 2017 addirittura sparando «per errore» contro una motovedetta italiana. Subito dopo i cannoncini furono rimossi e mai più visti a bordo, dove di tanto in tanto apparivano militari con mitragliatori a spalla.

    «Non abbiamo notizie ufficiali circa una riduzione delle capacità Sar della Guardia costiera libica», spiegano dal ministero guidato da Danilo Toninelli dopo avere approfondito la questione anche con il Coordinamento delle operazioni di ricerca e soccorso (Mrcc) di Roma. La Libia, dunque, non ha ufficializzato all’Italia alcun abbandono della propria Sar.

    Farlo, del resto, avrebbe comportato l’immediata cancellazione della registrazione della competenza libica, costringendo l’Italia e l’Europa a decidere se tornare a coprire, come avveniva in passato, quel tratto di Mediterraneo. Oppure abbandonare nel nulla i migranti che continuano a partire. Le autorità italiane, però, sembrano non fidarsi affatto dei colleghi tripolini, la cui operatività «è quella che sappiamo tutti», aggiungono dalle Infrastrutture. Perciò «la nostra attenzione sulla Sar libica è alta». Nel corso di alcune interviste era stato anche il ministro dell’Interno libico a confermare che «la Guardia costiera è focalizzata sulla protezione della popolazione e della Tripolitania e ha dovuto interrompere le operazioni di intercettazione degli immigrati».

    Ci sono però anche difficoltà tecniche. «Negli ultimi giorni – spiega un operatore umanitario di un’agenzia internazionale – scarseggia il carburante e le navi della Guardia costiera sono a secco». Testimonianza confermata anche da alcuni addetti alla sicurezza di aziende italiane presenti nel porto di Tripoli.

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/libia-nessuno-pattuglia-mare-sar

    #gardes-côtes_libyens #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #sauvetages #Libye #externalisation #Italie

    Ajouté ici:
    https://seenthis.net/messages/731749#message765324

    • Guardia Costiera Libica ostaggio dei gruppi armati di Serraj

      “Aspettiamo di poter tornare a lavoro. Non possiamo fare nulla in quanto i nostri mezzi, comprese le motovedette che hanno ricevuto manutenzione e che ci sono state fornite dall’Italia, servono ai gruppi armati di Misurata e alla brigata al-Nawasi per monitorare le coste e nella guerra contro gli uomini del Maresciallo Khalifa Haftar”. A dichiararlo ai nostri microfoni è un ufficiale dei guardacoste, che ci ha chiesto di rimanere anonimo in quanto teme per le sorti della propria famiglia. “In questo momento di guerra, gli ufficiali di Misurata, non lasciano molto spazio alla scelta: o sei con noi, o contro di noi”. Ha affermato la nostra fonte, confermando le denunce del quotidiano Avvenire, da sempre attento a ciò che accade in Libia e lungo la rotta del Mediterraneo centrale, che aveva avvertito nei giorni scorsi del “rischio di una violazione dell’embargo Onu sulle armi da guerra a causa delle motovedette fornite dall’Italia e modificate dai militari della Tripolitania”. Le dichiarazioni shock del guardacoste confermano che la Guardia Costiera libica al momento non è in grado di garantire il pattugliamento delle acque di sua competenza, ne tantomeno di poter soccorrere eventuali imbarcazioni in difficoltà. Vincent Cochetel, rappresentante speciale di UNHCR per la situazione nel Mediterraneo centrale, ha affermato tramite il suo account Twitter: “E’ importante notare che nonostante la guerra a Tripoli, le barche con migranti e rifugiati non partono. Le milizie note per il loro coinvolgimento nella tratta di esseri umani sono troppo impegnate a combattere per la loro sopravvivenza. Chi li ha lasciati operare prima in totale impunità?”.

      https://specialelibia.it/2019/04/26/guardia-costiera-libica-ostaggio-dei-gruppi-armati-di-serraj

  • #Minniti: ‘Affidare il salvataggio dei naufraghi ai libici è stato un drammatico errore’

    Marco Minniti (PD): ‘Il problema è chi risponde al telefono. Prima rispondeva la guardia costiera italiana, ma ora nel Mediterraneo centrale non operiamo più… e la guardia costiera libica non è in grado di salvare i naufraghi’

    http://www.la7.it/piazzapulita/video/giannini-%E2%80%98l%E2%80%99italia-in-libia-ha-scommesso-sul-cavallo-sbagliato%E
    #ONG #sauvetage #asile #migrations #Méditerranée #réfugiés #erreur #erreur_dramatique #gardes-côtes_libyens #Libye
    via @isskein

    J’ai ajouté à cette métaliste:
    https://seenthis.net/messages/731749#message765324

    • «La guardiacostiera libica non è preparata a svolgere attività di coordinamento e salvataggio in mare. È stato un tragico errore». L’ex ministro Minniti dice la verità. Finalmente. Dopo centinaia di morti.

      https://twitter.com/openarms_it/status/1116448798472134656

      Traduction de @isskein :

      « Les garde-côtes libyens ne sont pas prêts à mener des activités de coordination et de sauvetage en mer. C’était une erreur tragique » L’ancien ministre Minniti (qui a lancé es négociations avec les Libyens) dit la vérité. Enfin. Après des centaines de morts.

      https://twitter.com/isskein/status/1116452323050565641?s=12

    • Warning of ’Libyan death zone’ as Tripoli stops migrant rescues

      The Libyan Coast Guard has not been operating in its maritime rescue zone for three weeks. A German search and rescue NGO, Sea-Eye, has called for Malta to take over and has warned of a ’Libyan death zone.’

      Sea-Eye says the United Nations refugee agency, the UNHCR, has confirmed that there has been no search and rescue activity by the Libyan Coast Guard in the maritime rescue zone since April 10. The claim is supported by a UN official in Tripoli with access to “official information,” according to the Italian newspaper Avvenire.

      Avvenire alleges that Libyan patrol boats normally used for search and rescue, which include some supplied by Italy and France, are being deployed for combat.operations in the civil war. Since the beginning of April, hundreds of people have been killed in fighting between the Haftar Libyan National Army and the internationally-recognized Government of National Accord. “Obviously, the government of Tripoli has its own problems instead of dealing with EU border protection,” says Gorden Isler, a spokesperson for Sea-Eye.

      Blackout

      The Sea-Eye search and rescue vessel, the Alan Kurdi, will spend the next month in a Spanish shipyard for routine maintenance, leaving one other NGO ship, the Mare Jonio, in action in the Central Mediterranean.

      With very few NGOs active in the area and the International Organization for Migration (IOM) unable to work in Tripoli, Isler says there is no information about emergencies or drownings at sea. Sea-Eye has not heard of any rescues since April 10.

      However, this tweet from Alarm Phone, the hotline for people in distress at sea, says a group of 23 people was picked up by a fishing boat and returned to Libya yesterday.

      Leaving rescue to Libyans ’irresponsible’

      With Libya “paralyzed” by civil war, Europe must step in now and take over rescue work in the Mediterranean, says Isler. Sea-Eye wants immediate action from the International Maritime Organization to remove responsibility for the sea area from Libya, or “Libya’s so-called search and rescue zone will become a Libyan death zone.”

      Sea-Eye says Libya had conducted few missions in its search and rescue zone before the escalation of civil conflict, with only 12 operations this year. During the period in which the Sea-Eye’s vessel was in the area, between March 25 and April 3, the Libyan Coast Guard (LCG) failed to engage in three separate emergencies, according to Isler. “Rubber boats with people disappear without any LCG activities. It is irresponsible to leave this search and rescue area to the Libyans.”

      Malta urged to take over

      Italy handed over responsibility for rescuing migrants in the search and rescue zone to Libya last June. In February, the German left-wing party, Die Linke, called for administration of the zone to be given back to the Maritime Rescue Coordination Center in Rome. But the prospect of Italy agreeing to take back responsibility, Isler says, is “probably an illusion”.

      The best option now, according to Sea-Eye, is Malta, a small archipelago with a population of about half a million. The NGO argues that the country is capable of taking responsibility for the search and rescue zone “in principle”.

      But Malta has so far given no public sign that it would be willing to take over from Libya. Earlier this month, the Maltese government forced the Alan Kurdi, with 62 rescued migrants on board, to remain at sea for days while European countries argued over who would take them in. “Once again, the European Union’s smallest state has been put under pointless pressure in being tasked with resolving an issue which was not its responsibility,” the government complained.

      Sea-Eye says a resolution involving Malta must include support from other EU member states, particularly Germany. “We hope that our own government will lead by example and play an important role in supporting Malta,” Isler says.

      https://www.infomigrants.net/en/post/16615/warning-of-libyan-death-zone-as-tripoli-stops-migrant-rescues

  • EU to end ship patrols in scaled down Operation Sophia

    The European Union will cease the maritime patrols that have rescued thousands of migrants making the perilous Mediterranean Sea crossing from North Africa to Europe, but it will extend air missions, two diplomats said on Tuesday (26 March).

    A new agreement on the EU’s Operation Sophia was hammered out after Italy, where anti-migrant sentiment is rising, said it would no longer receive those rescued at sea.

    Operation Sophia’s mandate was due to expire on Sunday but should now continue for another six months with the same aim of deterring people smugglers in the Mediterranean. But it will no longer deploy ships, instead relying on air patrols and closer coordination with Libya, the diplomats said.

    “It is awkward, but this was the only way forward given Italy’s position, because nobody wanted the Sophia mission completely shut down,” one EU diplomat said.

    A second diplomat confirmed a deal had been reached and said it must be endorsed by all EU governments on Wednesday.

    The tentative deal, however, could weaken Operation Sophia’s role in saving lives in the sea where nearly 2,300 people perished last year, according to United Nations figures.

    From the more than one million refugees and migrants who made it to the bloc during a 2015 crisis, sea arrivals dropped to 141,500 people in 2018, according to the United Nations.

    Still, Italy’s deputy prime minister Matteo Salvini, has said his country would no longer be the main point of disembarkation for people trying to cross the Mediterranean by boat and rescued by Sophia’s patrol ships.

    Rome called for other countries to open up their ports instead, but no other EU states came forward. Diplomats said countries including Spain, France and Germany signalled they were not willing to host more rescued people – most of whom are fleeing wars and poverty in Africa and the Middle East.

    However, EU governments did want the mission to continue because they felt it had been effective in dissuading smugglers.

    The compromise discussion in Brussels did not discuss military aspects of the role of air patrols. But the new arrangement will involve more training of the coast guard in Libya, where lawlessness has allowed smugglers to openly operate sending people to Europe by sea.

    But it would be in line with the EU’s policy of turning increasingly restrictive on Mediterranean immigration since the surge in 2015 and discouraging people from risking their lives in the sea in trying to cross to Europe where governments do not want them.

    The bloc has already curbed operations of EU aid groups in the part of the Mediterranean in question and moved its own ships further north where fewer rescues take place.

    https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/eu-to-end-ship-patrols-in-scaled-down-operation-sophia
    #opération_sophia #méditerranée #asile #réfugiés #sauvetage #missions_aériennes #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #mer_Méditerranée #sauvetages

    • Commissioner calls for more rescue capacity in the Mediterranean

      I take note of the decision taken by the EU’s Political and Security Committee with regards to Operation Sophia. I regret that this will lead to even fewer naval assets in the Mediterranean, which could assist the rescue of persons in distress at sea. Lives are continuing to be lost in the Mediterranean. This should remind states of the urgency to adopt a different approach, one that should ensure a sufficiently resourced and fully operational system for saving human lives at sea and to safeguard rescued migrants’ dignity.

      Whilst coastal states have the responsibility to ensure effective coordination of search and rescue operations, protecting lives in the Mediterranean requires concerted efforts of other states as well, to begin with the provision of naval assets specifically dedicated to search and rescue activities, deployed in those areas where they can make an effective contribution to saving human lives. Furthermore, I reiterate my call to all states to refrain from hindering and criminalising the work of NGOs who are trying to fill the ever-increasing gap in rescue capacity. States should rather support and co-operate with them, including by ensuring that they can use ports for their life-saving activities.

      Finally, the decision to continue only with aerial surveillance and training of the Libyan Coast Guard further increases the risks that EU member states, directly or indirectly, contribute to the return of migrants and asylum seekers to Libya, where it is well-documented, in particular recently by the United Nations, that they face serious human rights violations. So far, calls to ensure more transparency and accountability in this area, including by publishing human rights risk assessments and setting up independent monitoring mechanisms, have not been heeded. The onus is now on EU member states to show urgently that the support to the Libyan Coast Guard is not contributing to human rights violations, and to suspend this support if they cannot do so.

      https://www.coe.int/en/web/commissioner/-/commissioner-calls-for-more-rescue-capacity-in-the-mediterranean
      #droits_humains #gardes-côtes_libyens #Libye

    • EU to end ship patrols in scaled down migrant rescue operation: diplomats

      The European Union will cease the maritime patrols that have rescued thousands of migrants making the perilous Mediterranean Sea crossing from North Africa to Europe, but it will extend air missions, two diplomats said on Tuesday.
      A new agreement on the EU’s Operation Sophia was hammered out after Italy, where anti-migrant sentiment is rising, said it would no longer receive those rescued at sea.

      Operation Sophia’s mandate was due to expire on Sunday but should now continue for another six months with the same aim of detering people smugglers in the Mediterranean. But it will no longer deploy ships, instead relying on air patrols and closer coordination with Libya, the diplomats said.

      “It is awkward, but this was the only way forward given Italy’s position, because nobody wanted the Sophia mission completely shut down,” one EU diplomat said.

      A second diplomat confirmed a deal had been reached and said it must be endorsed by all EU governments on Wednesday.

      The tentative deal, however, could weaken Operation Sophia’s role in saving lives in the sea where nearly 2,300 people perished last year, according to United Nations figures.

      From the more than one million refugees and migrants who made it to the bloc during a 2015 crisis, sea arrivals dropped to 141,500 people in 2018, according to the United Nations.

      Still, Italy’s deputy prime minister Matteo Salvini, has said his country would no longer be the main point of disembarkation for people trying to cross the Mediterranean by boat and rescued by Sophia’s patrol ships.

      Rome called for other countries to open up their ports instead, but no other EU states came forward. Diplomats said countries including Spain, France and Germany signaled they were not willing to host more rescued people - most of whom are fleeing wars and poverty in Africa and the Middle East.

      However, EU governments did want the mission to continue because they felt it had been effective in dissuading smugglers.

      The compromise discussion in Brussels did not discuss military aspects of the role of air patrols. But the new arrangement will involve more training of the coast guard in Libya, where lawlessness has allowed smugglers to openly operate sending people to Europe by sea.

      But it would be in line with the EU’s policy of turning increasingly restrictive on Mediterranean immigration since the surge in 2015 and discouraging people from risking their lives in the sea in trying to cross to Europe where governments do not want them.

      The bloc has already curbed operations of EU aid groups in the part of the Mediterranean in question and moved its own ships further north where fewer rescues take place.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-sophia/eu-weighs-up-awkward-migration-compromise-on-mediterranean-mission-idUSKCN1

    • En Méditerranée, l’UE retire ses navires militaires qui ont sauvé 45.000 migrants

      Les États membres de l’Union européenne ont décidé, mercredi 27 mars, de retirer leurs navires militaires engagés en Méditerranée dans le cadre de l’opération militaire dite « Sophia », au moins temporairement. Depuis 2015, ces bateaux ont pourtant permis de sauver 45 000 migrants environ.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/280319/en-mediterranee-l-ue-retire-ses-navires-militaires-qui-ont-sauve-45000-mig

    • #EUNAVFOR_MED Operation Sophia : mandate extended until 30 September 2019

      The Council today extended the mandate of EUNAVFOR MED Operation Sophia until 30 September 2019.

      The Operation Commander has been instructed to suspend temporarily the deployment of the Operation’s naval assets for the duration of this extension for operational reasons. EU member states will continue to work in the appropriate fora on a solution on disembarkation as part of the follow-up to the June 2018 European Council conclusions.

      The Operation will continue to implement its mandate accordingly, strengthening surveillance by air assets as well as reinforcing support to the Libyan Coastguard and Navy in law enforcement tasks at sea through enhanced monitoring, including ashore, and continuation of training.

      The operation’s core mandate is to contribute to the EU’s work to disrupt the business model of migrant smugglers and human traffickers in the Southern Central Mediterranean. The operation has also supporting tasks. It trains the Libyan Coastguard and Navy and monitors the long-term efficiency of the training and it contributes to the implementation of the UN arms embargo on the high seas off the coast of Libya. In addition, the operation also conducts surveillance activities and gathers information on illegal trafficking of oil exports from Libya, in accordance with the UN Security Council resolutions. As such, the operation contributes to EU efforts for the return of stability and security in Libya and to maritime security in the Central Mediterranean region.

      EUNAVFOR MED Operation Sophia was launched on 22 June 2015. It is part of the EU’s comprehensive approach to migration. The Operation Commander is Rear Admiral Credendino, from Italy. The headquarters of the operation are located in Rome.

      Today’s decision was adopted by the Council by written procedure.

      https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2019/03/29/eunavfor-med-operation-sophia-mandate-extended-until-30-september-2

    • #Mare_Jonio ha salvato 49 persone da un naufragio: adesso l’Italia ci indichi un porto sicuro

      La Mare Jonio di #Mediterranea_Saving_Humans, nave battente bandiera italiana impegnata nella missione di monitoraggio del Mediterraneo centrale ha soccorso, a 42 miglia dalle coste libiche, 49 persone che si trovavano a bordo di un gommone in avaria che imbarcava acqua.
      La segnalazione era arrivata dall’aereo di ricognizione Moonbird della ONG Sea Watch che avvertiva di una imbarcazione alla deriva in acque internazionali.

      Mare Jonio si è diretta verso la posizione segnalata e, Informata la centrale operativa della Guardia Costiera Italiana, ha effettuato il soccorso ottemperando alle prescrizioni del diritto internazionale dei diritti umani e del mare, e del codice della navigazione italiano.
      Attenendosi alle procedure previste in questi casi e per scongiurare una tragedia, Mare Jonio ha tratto in salvo tutte le persone a bordo comunicando ad una motovedetta libica giunta sul posto a soccorso iniziato di avere terminato le operazioni. Tra le persone soccorse, 12 risultano minori.
      Le persone a bordo si trovavano in mare da quasi 2 giorni e, nonostante le condizioni di salute risultino abbastanza stabili, sono tutte molto provate con problemi di disidratazione. Il personale medico di Mediterranea sta prestando assistenza.
      La Mare Jonio si sta dirigendo in questo momento verso Lampedusa, ovvero verso il porto sicuro più vicino rispetto alla zona in cui è stato effettuato il soccorso. Nel frattempo, è in arrivo una forte perturbazione nel Mediterraneo centrale.
      Abbiamo chiesto formalmente all’Italia, nostro stato di bandiera e stato sotto il quale giuridicamente e geograficamente ricade la responsabilità, l’indicazione di un porto di sbarco per queste persone.
      Oggi abbiamo salvato la vita e la dignità di 49 esseri umani. Le abbiamo salvate due volte: dal naufragio e dal rischio di essere catturate e riportate indietro a subire di nuovo le torture e gli orrori da cui stavano fuggendo. Ogni giorno, nel silenzio a moltissime altre tocca questa sorte. Grazie ai nostri straordinari equipaggi di terra e di mare, alle decine di migliaia di persone che in tutta Italia ci hanno sostenuto, oggi quel mare non è stato più solo cimitero e deserto.

      https://mediterranearescue.org/news/mare-jonio-ha-salvato-49-persone-da-un-naufragio-adesso-litalia-
      #Méditerranée #ONG (même si c’est pas une ONG, mais une #initiative_citoyenne) #asile #migrations #frontières #mer_Méditerranée #sauvetage

    • La direttiva di Matteo Salvini sulle frontiere non ha valore

      “Il tempo e le condizioni del mare non sono buone e i naufraghi sono ancora sotto shock, dopo essere stati soccorsi al largo della Libia e aver passato la notte con il mare in tempesta”, racconta Lucia Gennari, avvocata dell’Asgi imbarcata a bordo della nave Mare Jonio, l’imbarcazione che batte bandiera italiana ed è in rada davanti all’isola di Lampedusa, a cinquecento metri dalla Cala dei francesi, con 49 persone a bordo, tra cui dodici minori. L’imbarcazione, gestita dall’organizzazione italiana Mediterranea Saving Humans, chiede di attraccare nel porto dell’isola, dopo aver soccorso i naufraghi il 18 marzo in un’operazione di salvataggio avvenuta a 42 miglia dalle coste libiche. La nave ha trovato un gommone in avaria, su indicazione dell’aereo Moonbird, e ha informato sia la guardia costiera libica sia la guardia costiera italiana che avrebbe provveduto al soccorso.

      “Siamo arrivati a soccorrere i naufraghi che erano in difficoltà, i libici non erano sul posto, sono arrivati successivamente”, afferma Gennari, 32 anni, originaria di Mestre. “Poi ci siamo diretti verso nord perché la situazione atmosferica era pessima. Al momento la situazione a bordo è tranquilla, abbiamo viveri per qualche giorno, ma gli spazi sono ristretti, la nave è lunga 32 metri e le persone nella notte sono state male a causa delle cattive condizioni atmosferiche”, racconta la ragazza, che fa parte del gruppo di legali che seguono Mediterranea Saving Humans a partire dalla sua fondazione nell’autunno del 2018.

      La nave batte bandiera italiana e quindi a differenza di altre imbarcazioni non gli può essere impedito di attraccare in porto. Tuttavia il ministro dell’interno Matteo Salvini ha già detto che la nave non potrà arrivare in un porto italiano e nella notte tra il 18 e il 19 marzo ha diffuso una circolare diretta alle autorità portuali, ai carabinieri, alla polizia, alla guardia di finanza e alla marina militare che invita a impedire l’ingresso nelle acque e nei porti italiani alle navi private che abbiano operato attività di ricerca e salvataggio nelle acque internazionali.

      Secondo la circolare, i salvataggi che avvengono in acque internazionali che non sono coordinate dall’Italia, non possono concludersi nel paese. La circolare crea un’ambiguità sul significato di zona di ricerca e soccorso libica. Da una parte infatti le autorità internazionali hanno riconosciuto alla Libia la capacità di compiere soccorsi nelle acque internazionali, d’altro canto però la Libia non può essere considerato un posto sicuro in cui riportare le persone soccorse. Dopo la diffusione della circolare, a bordo della Mare Jonio sono saliti degli agenti della guardia di finanza. “Alle 8 di mattina a bordo è salita la guardia di finanza che sta raccogliendo informazioni sul salvataggio”, racconta Lucia Gennari. La procura di Agrigento ha aperto un fascicolo di indagine sul caso.

      Linea dura

      Il ministro dell’interno ha accusato i soccorritori di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina: “Possono essere curati, vestiti, gli si danno tutti i generi di conforto, ma in Italia per quello che mi riguarda e con il mio permesso non mettono piede. È chiaro ed evidente che c’è un’organizzazione che gestisce, aiuta, e supporta il traffico di essere umani. O c’è l’autorità giudiziaria, che ovviamente prescinde da me che riterrà che questo non sia stato un soccorso e decide di intervenire legalmente, oppure il ministero dell’interno, che deve indicare il porto di approdo, non indica nessun porto”.

      Secondo Salvini, la nave “ha raccolto questi immigrati in acque libiche, in cui stava intervenendo una motovedetta libica. Non hanno ubbidito a nessuna indicazione, hanno autonomamente deciso di dirigersi verso l’Italia per motivi evidentemente ed esclusivamente politici. Non hanno osservato le indicazioni delle autorità e se ne sono fregati dell’alt della guardia di finanza”. Il ministro su Twitter ha poi attaccato uno dei soccorritori della nave, Luca Casarini, ex leader dei movimenti del nordest attivi durante il G8 di Genova nel 2001. Per Lucia Gennari il governo deve dare l’autorizzazione all’attracco il prima possibile: “La direttiva Salvini è solo un’indicazione politica del ministero dell’interno, per applicarla le autorità portuali dovrebbero pubblicare un decreto di attuazione che sarebbe impugnabile perché viola diverse norme internazionali”.

      Alessandro Metz, armatore della Mare Jonio, ha risposto alle accuse dicendo: “La direttiva è subordinata alle leggi e alle convenzioni internazionali, quindi o il governo decide di ritirare la propria firma da quelle convenzioni, trovandosi in una condizione di isolamento e rinnegando quella cultura giuridica che l’Italia rappresenta, essendo un popolo di naviganti”. Per Metz il governo deve indicare subito “un porto sicuro” di sbarco.

      Molti esperti hanno commentato la circolare diffusa dal ministero dell’interno sulla chiusura dei porti alle navi private che soccorrono persone in mare. Mario Morcone, ex capo di gabinetto del Viminale e direttore del Consiglio italiano per i rifugiati (Cir), si è detto estremamente preoccupato dalla direttiva Salvini: “È una circolare che esercita un astratto e un po’ ipocrita formalismo nell’analisi delle norme. Accetta il presupposto che i porti libici possano essere considerati sicuri e che l’attracco presso i porti tunisini e maltesi sia possibile. È una direttiva che non prende in alcuna considerazione il drammatico contesto reale”.

      Anche Luigi Manconi e Valentina Calderone, presidente e direttrice di A buon diritto, hanno commentato: “Non esiste alcun provvedimento del consiglio dei ministri che abbia approvato una simile misura, illegale sotto il profilo normativo e costituzionale. Dunque i porti italiani erano e restano aperti, tanto più se a chiedere l’approdo è una nave italiana, battente bandiera italiana con equipaggio interamente italiano. E con 49 profughi soccorsi in mare in una zona più vicina alle coste italiane che ad altre coste (quelle di Malta, per esempio). Ovviamente, consegnare quelle persone alla guardia costiera libica e, di conseguenza, ai centri di detenzione di quel paese, avrebbe costituito una grave violazione del diritto internazionale”.

      Per il giurista Fulvio Vassallo Paleologo della clinica dei diritti di Palermo, esperto di diritto del mare, “la direttiva tradisce puntualmente tutte le convenzioni internazionali, citate solo per le parti che si ritengono utili alla linea di chiusura dei porti adottata dal governo italiano, ma che non menziona neppure il divieto di respingimento affermato dall’articolo 33 della Convenzione di Ginevra, norma destinata a salvaguardare il diritto alla vita e alla integrità fisica delle persone. Questa omissione si traduce in una ennesima violazione del diritto interno e internazionale. Gravi le conseguenze per quelle autorità militari che dovessero dare corso a un provvedimento ministeriale manifestamente in contrasto con le Convenzioni internazionali e con il diritto dei rifugiati. Secondo l’Unhcr il diritto dei rifugiati va richiamato con funzione prevalente rispetto alle norme di diritto internazionale del mare e alle norme contro l’immigrazione irregolare”.

      Infine per Vincent Cochetel, inviato speciale dell’Unhcr per il Mediterraneo centrale, “la legge del mare è molto chiara, la Libia non è un place of safety, un posto che può essere considerato sicuro. L’Italia e gli altri paesi del Mediterraneo sono sicuri”.

      Intanto al largo di Sabratha, in Libia, c’è stato un nuovo naufragio: a darne notizia è l’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim). Secondo Flavio Di Giacomo, portavoce dell’Oim in Italia, ci sono stati solo quindici sopravvissuti, ma i morti potrebbero essere decine. Secondo Di Giacomo dall’inizio del 2019 “oltre 1.280 persone sono partite dalle coste del Nordafrica verso l’Europa” e i morti sono stati almeno 154. “Un aumento esponenziale dei morti rispetto ai migranti sbarcati”, afferma Di Giacomo.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2019/03/19/matteo-salvini-mare-ionio

    • Italian police escort migrant boat, open trafficking probe

      An Italian charity ship was escorted into the port of Lampedusa by police on Tuesday after rescuing 49 Africans in the Mediterranean, with Interior Minister Matteo Salvini calling for the crew to be arrested.

      A judicial source said a magistrate had ordered that the boat, the Mare Jonio, be seized as an investigation is launched into allegations of aiding and abetting human trafficking.

      The vessel picked up the migrants, including 12 minors, on Monday after their rubber boat started to sink in the central Mediterranean, some 42 miles (68 km) off the coast of Libya.

      The humanitarian ship immediately set sail for the nearby Italian island of Lampedusa, defying Salvini, the leader of the hard-right League party who has ordered the closure of all ports to boats carrying rescued migrants.

      After initially being prevented from docking, the Mare Jonio was unexpectedly accompanied into port by police at nightfall as a storm approached.

      The judicial source said the migrants would be allowed to disembark, while the boat would be impounded and the crew faced possible questioning.

      “Excellent,” Salvini wrote on Twitter. “We now have in Italy a government that defends the borders and enforces the law, especially against human traffickers. Those who make mistakes pay the price,” he said.

      The government has repeatedly accused charity rescue boats of being complicit with people smugglers, who charge large sums to help migrants get to Europe. The NGOs deny the accusation.

      There was no immediate comment from the collective that organized Monday’s sea operation, “Mediterranea”. It said in an earlier statement that the rescue had been carried out in accordance with international human rights and maritime law.
      ARRIVALS FALL

      New arrivals to Italy have plummeted since Salvini took office last June, with just 348 migrants coming so far this year, according to official data, down 94 percent on the same period in 2018 and down 98 percent on 2017.

      His closed-port policy has helped support for his League party double since March 2018 elections. However, humanitarian groups say his actions have driven up deaths at sea and left migrants languishing in overcrowded Libyan detention centers.

      Salvini said on Monday the Mare Jonio should have let the Libyan coastguard pick up the migrants. Failing that, it should have taken them either to Libya or Tunisia rather than disobey initial orders not to enter Italian waters.

      “If a citizen forces a police roadblock they are arrested. I trust the same thing will happen here,” Salvini said.

      Mediterranea said its rescue operation had saved the migrants either from drowning or from being picked up by the Libyans and “taken back to suffer again the torture and horror from which they were fleeing”.

      Last August, Salvini blocked an Italian coastguard ship with 150 migrants aboard for almost a week before finally letting it dock. Magistrates subsequently put him under investigation for abuse of power and kidnapping and have asked parliament to strip him of his immunity from prosecution.

      The upper house Senate is due to vote on that on Wednesday, but the request looks certain to be rejected, with Salvini arguing that he acted in the national interest.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-italy/italys-salvini-in-new-migrant-boat-stand-off-idUSKCN1R021Q?il=0

    • Sequestro Mare Jonio. Indagato il comandante, che dice «Avrei dovuto lasciarli morire?»

      Al vaglio degli inquirenti i contenuti delle comunicazioni via radio, in particolare gli alt intimati dalla Guardia di finanza e la decisione invece della nave di proseguire.

      Favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e rifiuto di obbedienza a nave da guerra previsto all’articolo 1099 del codice della navigazione. Sono questi i reati contestati al comandante Pietro Marrone della nave Mare Jonio, della Ong Mediterranea dal procuratore aggiunto di Agrigento Salvatore Vella e dal pubblico ministero Cecilia Baravelli. La Procura ha anche convalidato il sequestro della nave «Mare Jonio» fatto nella tarda serata di ieri dalla Guardia di finanza.

      Pronta la replica dell’Ong: «Ovviamente nei prossimi giorni faremo ricorso contro il sequestro. Noi non godiamo di nessuna immunità, ma siamo certi di avere operato nel rispetto del diritto e felici di avere portato in salvo 49 persone», si legge in un tweet Mediterranea saving humans.

      In quanto al comandante l’avvocato Fabio Lanfranco che, insieme alla collega Serena Romano, lo difende, fa sapere: «Abbiamo appreso che il comandante è indagato e che questo é prodromico al sequestro della nave, quindi è un atto dovuto. Non conoscendo gli atti stiamo ricostruendo il fatto. Il comandante si è comportato in modo estremamente corretto, ha salvato vite umane, il favoreggiamento a mio giudizio non sta né in cielo né in terra».

      Ne è certo anche lo stesso comandante. «Sono tranquillo, ho fatto il mio dovere. Avrei dovuto lasciarli morire? Rifarei tutto per salvare le persone», ha detto Pietro Marrone ai cronisti prima di entrare nel comando Brigata Lampedusa della Guardia di finanza, accompagnato dai suoi legali, per essere interrogato dal pm di Agrigento.
      La giornata

      Giornata di interrogatori oggi a Lampedusa, sul caso della Mare Jonio, la nave della missione Mediterranea sequestrata e fatta attraccare ieri dopo circa tredici ore d’attesa al largo dell’Isola con 50 migranti a bordo, fatti infine sbarcare.

      La procura di Agrigento ha aperto un’inchiesta per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina. In serata era volato a Lampedusa il procuratore aggiunto Salvatore Vella. Sentiti dalla Guardia di finanza fino a notte il comandante Pietro Marrone il provvedimento di sequestro, e poi l’armatore Beppe Caccia. Si continuano a sentire persone informate, compreso il capo missione Luca Casarini.

      Entro domani sera la procura dovrà decidere se convalidare il sequestro. Al vaglio degli inquirenti, in particolare, i contenuti delle comunicazioni via radio fra la Guardia di finanza che aveva intimato l’alt, chiedendo di non avvicinarsi al porto di Lampedusa, e il comandante dell’imbarcazione che ha disobbedito, decidendo di proseguire, a suo dire per questioni di sicurezza, per mantenere in assetto la nave in un mare fortemente agitato con onde alte.

      Verificata anche la «catena di comando istituzionale», dal ministero dell’Interno alle forze dell’ordine intervenute intimando l’arresto dei motori alla nave di soccorso battente bandiera italiana.

      INTERVISTA «Direttiva illegittima. Un abuso di potere come negli Stati autoritari» di Nello Scavo
      Migranti trasferiti in hotspot, non ancora interrogati

      Non sono stati ancora ascoltati dagli investigatori i 40 migranti soccorsi dalla Mare Jonio, che hanno trascorso la notte nell’ hotspot di Lampedusa dopo lo sbarco di ieri sera. Gli operatori del Centro li hanno rifocillati, alcuni di loro hanno pregato. «Sono bravi
      ragazzi, educati e pacati» dicono dal centro dove la situazione è tranquilla. Non si sa quando lasceranno la struttura di contrada Imbriacola, anche perché le condizioni meteo-marine a Lampedusa non sono buone e sono previste in peggioramento.
      Il comunicato di Mediterranea

      «All’indomani dello sbarco dei naufraghi a Lampedusa il sentimento prevalente in Mediterranea è la gioia profonda di aver portato in salvo in un porto sicuro 49 persone sottratte ai pericoli della traversata e alle torture libiche. Sono entrate in Italia cantando ’libertà, liberta» perché per loro il nostro è ancora il paese dei diritti umani e della salvezza possibile" informa in una nota Mediterranea Saving Humans.

      «Ieri sera è stato notificato al Comandante della Mare Jonio il sequestro probatorio della nave, su iniziativa della Polizia Giudiziaria, nello specifico la Guardia di Finanza. La contestuale identificazione del comandante è un atto dovuto per procedere al sequestro - si legge - Lo si accusa di non avere spento i motori, come ordinato dalla Guardia Costiera a poche miglia dalle acque territoriali italiane, mentre la Mare Jonio fronteggiava onde alte più di due metri, come si vede nel video che abbiamo diffuso ieri. Era un ordine impossibile da eseguire senza mettere in serio pericolo la sicurezza della nave e di tutte le persone a bordo, la cui tutela è l’obbligo prioritario di ogni comandante. Al momento non sono in corso interrogatori e non sono arrivate ulteriori notifiche. L’armatore di Mare Jonio è stato semplicemente convocato in capitaneria per le procedure di routine», sottolinea la Ong. «La nostra azione di obbedienza civile si è sempre mossa nel quadro giuridico delle norme vigenti, rispettando anche la loro gerarchia, avendo come bussola il diritto e i diritti che tutelano la vita e la dignità delle persone. Ancora una volta si potrà dimostrare che le navi della società civile sono gli unici soggetti del Mediterraneo centrale che agiscono con queste priorità», conclude la nota.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/mare-jonio-interrogatori

    • L’ammiraglio. «Direttiva illegittima. Un abuso di potere, come negli Stati autoritari»

      «Il provvedimento di chiusura del mare territoriale firmato dal ministro Salvini sospinge definitivamente il soccorso in mare nella pura strumentalizzazione politica con il rischio di creare, nella realtà operativa, situazioni ingestibili di confusione e di pericolo». Il contrammiraglio Vittorio Alessandro non nasconde la preoccupazione, specie dopo aver letto la direttiva di Salvini per fermare le Ong. «Un testo anomalo, chiaramente illegittimo e viziato di abuso di potere», dice l’ufficiale, ora in congedo. Temi che Alessandro conosce anche per essere stato a guida del reparto am- bientale marino della Guardia Costiera e per 3 anni a capo dell’ufficio relazioni esterne del comando generale, dal 2010 al 2013, gli anni delle primavere arabe e delle migliaia di sbarchi a Lampedusa.

      Cosa non la convince?
      La premessa della direttiva sta nella paventata ipotesi di “strumentalizzazione” delle convenzioni per la salvaguardia della vita umana in mare al fine di eludere le norme in materia di immigrazione clandestina. Una premessa del genere non vale a sospendere o a ridurre l’obbligo del soccorso (che si conclude con l’assegnazione di un porto sicuro), in quanto ogni principio a tutela dei diritti fondamentali (quello della libertà, per esempio, o il diritto alla salute) può essere strumentalizzato a fini illeciti, ma non per questo può essere ristretto.

      Quindi si tratta di un’escamotage per scopi politici?
      Tanto più quando, come nel nostro caso, il paventato rischio di un pregiudizio alla «pace, buon ordine, e sicurezza dello Stato costiero» è solo una lontana ipotesi mai constatata, e comunque perfettamente affrontabile allorché i naufraghi siano giunti a terra.

      Perché ritiene che la direttiva non possa superare l’esame di un eventuale ricorso giudiziario?
      Perché il provvedimento, per i suoi aspetti formali, è illegittimo. L’articolo 83 del codice della navigazione prevede, infatti, l’ipotesi della chiusura del mare territoriale (assai remota in un ordinamento che considera tali spazi aperti alla sosta e al transito inoffensivi delle navi) assegnandola alla esclusiva attribuzione del ministro delle Infrastrutture.

      Invece cosa prevedono le nuove indicazioni degli Interni?
      Il Viminale si interpone fra il vertice istituzionale dell’organizzazione marittima e del soccorso e la competenza operativa delle Capitanerie di Porto. Non, come giusto, con una missiva al ministro competente, ma con un proprio provvedimento indirizzato alle Forze di polizia e a una Forza armata, come negli stati autoritari.

      Però si tratta di ipotesi che dovranno poi misurarsi con la realtà.
      Ma è già successo proprio nel caso della Mare Jonio. La Guardia di Finanza ha ordinato, infatti, alla nave italiana di «fermare le macchine» in mezzo al mare agitato. Un ordine inaudito, sotto il profilo nautico: le macchine non servono soltanto a navigare, ma anche a difendersi dal moto ondoso, a mantenere a galla il natante. Non a caso la Guardia Costiera ha subito provveduto ad assegnare alla nave un punto di ancoraggio a ridosso di Lampedusa.


      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/direttiva-illegittima-un-abuso-di-potere-come-negli-stati-autoritari

    • Italy seizes migrant rescue boat Mare Jonio

      A rescue boat carrying nearly 50 migrants has docked at the Italian island of Lampedusa. Interior Minister Matteo Salvini had denied the ship access to Italian ports, but relented in order to bring aid workers to trial.

      Sicilian prosecutors on Tuesday ordered the seizure of the Italian-flagged ship “Mare Jonio.” The rescue boat was allowed to dock on the Italian island of Lampedusa while accompanied by coast guard ships following nearly two days at sea.

      The decision ended a standoff between the migrant rescue boat and the Italian government. Italian Interior Minister Matteo Salvini had earlier ordered authorities to deny the ship access to Italian ports.

      Before issuing the permit to dock, prosecutors launched an investigation into possible aiding and abetting of illegal immigration. A move Salvini praised.

      “Now in Italy there is a government that defends the borders and ensures respect for the law, most of all for human traffickers,” he said. “He who makes mistakes, pays.”

      The group of 49 migrants, including 12 minors, were rescued by humanitarian group Mediterranea Saving Humans. “Those on board had been at sea for almost two days,” the NGO said in a statement. “(They) are exhausted and dehydrated.”

      ’Repressive’

      Salvini has come under fire for attempting to block migrant rescue boats from docking at Italian ports.

      Human rights watchdog Amnesty International last year accused the Italian government of “repressive management of the migratory phenomenon.”

      Italy has taken the brunt of a wave of migration after EU member states cut-off the so-called Balkan route. Nearly half a million irregular migrants have made the dangerous journey across the central Mediterranean and made landfall in Italy, according to the International Organization for Migration(IOM).

      Rome has conceded that saving lives at sea is a priority, but maintains that national authorities must be obeyed and premeditated action to bring immigrants to Italy would amount to facilitating human trafficking.

      Italy, with the support of the EU, has trained the Libyan coast guard to intercept boats carrying migrants in a bid to prevent migrants from reaching European shores.

      https://www.infomigrants.net/en/post/15804/italy-seizes-migrant-rescue-boat-mare-jonio?ref=fb

    • Le navire humanitaire « Mare Jonio » mis sous #séquestre en Italie

      Le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini a lancé lundi 18 mars un avertissement aux organisations humanitaires qui recueillent des migrants au large de la Libye.

      Le lendemain, le « Mare Jonio », un navire ayant secouru 49 migrants était bloqué au large de Lampedusa, et mis sous séquestre dans la soirée. Les membres de l’équipage ont été arrêtés.

      « Les ports ont été et restent FERMES ». C’est par un message lapidaire posté sur Twitter que le dirigeant de La Ligue et ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini a annoncé lundi 18 mars que l’Italie ne laisserait pas débarquer les migrants secourus par les ONG.


      Cet avertissement de Rome contre les ONG humanitaires intervient alors que le « Mare Jonio », affrété par le Collectif Mediterranea, aussi connu sous le nom de Mediterranea Saving Humans, venait de recueillir 49 migrants au large des côtes libyennes.
      Le Mare Jonio bloqué puis placé sous séquestre.

      Mardi 19 mars au matin, le navire humanitaire s’est positionné au large de Lampedusa, petite île italienne située entre l’île de Malte et la Tunisie, mais aussi dans la principale zone de passage des migrants en provenance des côtes libyennes. « En raison de conditions météo défavorables, il nous a été assigné un point d’ancrage à l’abri, à Lampedusa. Nous abriter était la priorité pour garantir la sécurité de toutes les personnes à bord », avait tweeté Mediterranea en fin d’après-midi.

      Le ministère italien de l’intérieur a annoncé, mardi 19 mars au soir, que « les douanes sont en train de procéder à la saisie du navire Mare Jonio », précisant que « les interrogatoires des membres d’équipage pourraient avoir lieu dans les prochaines heures ». Mercredi 20 mars, de fait, la justice italienne a confirmé le placement sous séquestre du Mare Jonio dans le cadre d’une enquête pour « aide à l’immigration clandestine ».

      Mediterranea, le soir même, a posté un message sur Twitter : « évidemment nous allons déposer un recours dans les prochains jours. Nous ne jouissons d’aucune immunité, mais nous sommes certains d’avoir agi dans le respect du droit et heureux d’avoir porté ces 49 personnes en lieu sûr ».
      Un accord Italie – Libye au détriment des droits de l’homme.

      Alors que Matteo Salvini menace de « sanctions » ceux qui « violent explicitement les règlementations (…) concernant les sauvetages », il ajoute au sujet du « Mare Jonio », « il ne s’agit pas d’une opération de sauvetage, c’est de l’aide à l’immigration clandestine ».

      Fidèle à sa ligne politique, le leader de La Ligue (extrême droite) a quasiment stoppé les arrivées de migrants, invoquant l’accord passé entre la Libye et l’Italie, signé le 2 février 2017, et soutenu par l’Europe, qui prévoit un soutien logistique et financier de l’Italie et de l’UE aux garde-côtes libyens, chargés d’assurer la surveillance en mer dans leurs eaux territoriales. En échange, ces derniers empêchent les personnes quittant la Libye de se rendre en Europe.

      Vincent Cochetel, envoyé spécial du Haut-Commissariat de l’ONU pour la Méditerranée centrale, a commenté sur Twitter que « le droit maritime est clair : la Libye n’est pas un lieu sûr (…). L’Italie et les autres pays méditerranéens, eux, le sont », légitimant ainsi le sauvetage des migrants par les ONG humanitaires.
      Le 16 novembre 2017, les pratiques d’esclavage en Libye sur des migrants originaires d’Afrique subsahariennes avaient été révélées au grand jour à la suite d’une vidéo publiée par la chaîne américaine CNN. « La Libye est un pays déchiré par la guerre et où les personnes réfugiées et migrantes sont régulièrement détenues dans des conditions terribles en violation de leurs droits humains les plus élémentaires », précise une lettre ouverte à l’attention du ministre de l’intérieur Français, Christophe Castaner, et signée par une trentaine d’ONG européennes.
      Quels navires humanitaires croisent encore en mer Méditerranée ?

      De janvier à juin 2018 l’espace humanitaire continue de se rétrécir en Méditerranée, explique pour sa part l’ONG SOS Méditerranée. « Les garde-côtes libyens sont de plus en plus présents et effectuent des interceptions dans les eaux internationales au large de la Libye, conséquence d’un transfert de responsabilités de plus en plus systématique du Centre de coordination des sauvetages italien vers les garde-côtes libyens ».

      La mise sous séquestre du « Mare Jonio » prive désormais un peu plus la Méditerranée d’aide humanitaire. D’autres embarcations européennes ont été empêchées de prendre la mer et de porter secours ces derniers mois : le « Juventa », le « Sea Watch », et l’« Aquarius ».

      Matteo Salvini dresse un bilan positif de son action. « Moins de départs, moins d’arrivées, moins de morts », martèle-t-il.

      L’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) fait état de 152 morts et disparus en Méditerranée centrale depuis le début de l’année. Les chiffres sont par contre en augmentation au large de l’Espagne, devenue la principale porte d’entrée sur le continent.

      En 2018, toujours selon l’OIM, 144 166 personnes ont migré vers l’Europe : presque 4 000 de moins qu’en 2017. Le nombre de personnes mortes en tentant la traversée a également baissé, à 2 299. Il est toutefois proportionnellement plus élevé que les années précédentes.

      https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Le-navire-humanitaire-Mare-Jonio-mis-sequestre-Italie-2019-03-21-120101032

      –-> commentaire de Emmanuel Blanchard, via la mailing-list Migreurop :

      Les rares journalistes français qui évoquent le Mare Jonio continuent de le présenter comme partie prenante d’un projet humanitaire. Le sauvetage en mer n’est pourtant qu’une des ambitions de cette coalition, soutenue par MIgreurop, qui a toujours défendu la dimension politique de son action. C’est également pour cela qu’elle est si durement attaquée par Salvini.

    • Hotspot di Lampedusa: si teme che i migranti della Mare Jonio siano detenuti arbitrariamente

      Le 50 persone soccorse dalla Mare Jonio e condotte all’Hotspot di Lampedusa il 19 sera sono da allora trattenute all’interno della struttura. ASGI chiede l’autorizzazione urgente all’ingresso nell’hotspot.

      Inviata il 20 mattina alla Prefettura e alla Questura di Agrigento una richiesta di informazioni circa la condizione dei cittadini stranieri presenti nell’hotspot. Ad oggi non è stata ricevuta nessuna risposta.

      In particolare nella richiesta inviata dall’ASGI, nell’ambito delle azioni promosse dal Progetto Inlimine, si richiedevano chiarimenti rispetto all’accesso alla protezione internazionale, alla tutela dei minori e all’eventuale privazione della libertà delle persone presenti.

      Di fatto i cittadini stranieri, nel corso di questi giorni, non hanno lasciato la struttura e l’ente gestore ha comunicato per via telefonica a In Limine che non sussistono meccanismi di regolamentazione in merito all’uscita e al rientro dalla struttura delle persone presenti. L’ente gestore ha infatti sostenuto che trattandosi di un Centro di primo soccorso e accoglienza i cittadini stranieri debbano essere trattenuti al suo interno.

      Questa situazione desta grandi preoccupazioni: l’hotspot è percepito dall’ente responsabile della sua gestione come un centro di detenzione e le autorità pubbliche responsabili sembrano assecondare tale visione. Il problema della detenzione illegittima all’interno dell’hotspot di Lampedusa era già stato sollevato dal Garante dei diritti dei detenuti in data 11 maggio 2017. In tale occasione il prefetto di Agrigento alla richiesta del perché non venisse permesso alle persone di uscire dal Centro aveva risposto “se vogliono possono uscire da un buco nella rete”. In seguito, nel febbraio del 2018 il Prefetto inviava una comunicazione all’allora ente gestore con l’indicazione di dotarsi di sistemi per consentire ai richiedenti asilo di circolare liberamente. A oltre un anno da tale comunicazione, tali sistemi non sono stati adottati.

      Di fronte a questa allarmante situazione ricordiamo che la libertà personale è un diritto inviolabile, in quanto tale tutelato dalla Costituzione (art. 13) nonché da norme di diritto internazionale, tra cui l’art. 5 della Convenzione Europea dei Diritti Umani. La privazione della libertà può avvenire solo sulla base di norme che ne disciplinino tassativamente casi e modi, deve essere disposta da provvedimenti scritti e motivati e deve essere convalidata dall’autorità giudiziaria competente. Nel caso dei cittadini stranieri presenti a Lampedusa ci troviamo potenzialmente di fronte a tre diverse situazioni:

      Il trattenimento nel corso delle procedure di identificazione. Tale forma di detenzione non è prevista da alcuna norma ed è quindi di per sé illegittima.

      Per quanto concerne la privazione della libertà dei richiedenti protezione internazionale all’interno dei centri hotspot questa è prevista dall’art. 6 del D.lgs. n. 142/2015, che stabilisce che il richiedente asilo può essere trattenuto solo in appositi locali, al fine di determinare o verificare l’identità o la cittadinanza e, in ogni caso, esclusivamente ove vi sia un provvedimento scritto emesso e notificato dall’autorità competente e convalidato dall’autorità giudiziaria.

      Per quanto riguarda i cittadini stranieri destinatari di provvedimenti di allontanamento l’unica eccezione al trattenimento presso i Centri per il rimpatrio è contenuta nell’art. 13, co. 5-bis, del Testo Unico sull’Immigrazione. Questo prevede che in caso di indisponibilità dei posti all’interno dei CPR tali cittadini possono essere trattenuti in strutture diverse e idonee nella disponibilità dell’Autorità di pubblica sicurezza solo dietro autorizzazione del giudice di pace e comunque non oltre le quarantotto ore successive all’udienza di convalida.

      In base a quanto visto sopra si ritiene che la detenzione cui sono sottoposti i 36 adulti, nel centro di Lampedusa potrebbe essere illegittima, sia nella sua fase iniziale – ovvero durante l’identificazione –sia nei momenti successivi, a meno che non siano stati emessi i provvedimenti di trattenimento e non vi sia stata la relativa convalida.

      Per quanto riguarda i minori, la situazione è evidentemente ancora più grave. Infatti, in nessun caso i minori non accompagnati possono essere trattenuti e devono essere accolti in “strutture governative di prima accoglienza a loro destinate” e, in caso di indisponibilità di posti in tali strutture, l’assistenza e l’accoglienza devono essere garantite dal Comune. Il trattenimento ovvero la permanenza dei minori nel centro hotspot è estremamente preoccupante in quanto illegittima e contraria al principio del superiore interesse del minore.

      Si invitano pertanto le autorità competenti a fornire nel minor tempo possibile informazioni sulla condizione delle persone soccorse dalla Mare Jonio, sulla messa in campo delle garanzie previste per gli eventuali trattenimenti e sulle misure adottate per l’immediato trasferimento dei minori. In data odierna è stata inviata richiesta di ingresso all’hotspot di una delegazione del progetto al fine di verificare l’effettivo rispetto dei diritti delle persone presenti.

      In ultimo, riteniamo sia indispensabile, dal punto di vista della società civile, prestare l’opportuna attenzione nei confronti delle procedure applicate alle 50 persone attualmente presenti a Lampedusa. Riteniamo, da questa prospettiva, che il tema del rispetto dei diritti e le potenziali frizioni tra diritto e prassi non si esauriscano con l’approdo e lo sbarco. Viceversa, è indispensabile continuare a mantenere alta la soglia dell’attenzione: va puntualmente garantito il rispetto dei diritti all’interno degli hotspot e nelle delicate fasi successive.

      https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/lampedusa-mare-jonio-detenzione-hotspot

    • Refugee Ships Are Trying To Call Them During Emergencies — But They Aren’t Answering

      Twenty-nine calls from BuzzFeed News to a variety of numbers meant to summon the Libyan coast guard to help for drowning refugees in the Mediterranean went completely unanswered.

      Four years after the refugee crisis first brought the horrors of the dangerous Mediterranean crossing to the world’s attention, hundreds of people continue to die each year hoping to reach Europe’s shores.

      Over the course of 2016, the European Union determined that the coast guard in Libya, from whose shores many refugee boats set off, would to be the first call for groups undertaking rescue missions in hopes of saving the lives of those adrift at sea. Since last June, the main international body that issues guidelines on rescues at sea has agreed — Libya has the lead in the Mediterranean.

      A BuzzFeed News investigation has found that five different phone numbers provided by Libyan officials as contact numbers for search and rescue missions are barely functioning, and when they do, the staffers manning the phones are unable to speak English, in violation of international law.

      A reporter from BuzzFeed News tried to reach these five numbers on three different days and at six different times in a total of 30 contact attempts. Of those, 29 failed because the call was not answered. Among the numbers where no one could be reached were the two numbers listed in the international database for emergencies at sea — the UN International Maritime Organization’s (IMO) Search and Rescue database. The IMO entry says that the Libyans should be available 24 hours a day.

      The failure to adequately man the phones can have dire consequences. In 2016, at the peak of the crisis, more than 3,800 people are estimated to have died when attempting to make the crossing into Europe. According to the UN, the route between Libya and Italy was the most deadly, with one death for every 47 arrivals. That number has fallen but still remains high: 2,262 people were estimated to have died on the voyage last year.

      In response to the surge in migrants and asylum-seekers, the European Union opted in 2016 to divert money and personnel from its own rescue missions to the Libyan coast guard, hoping to discourage migrants and asylum-seekers from making the trek in the first place. The program has been renewed several times since then, most recently in the form of a pledge of $52 million this January to pay for maritime surveillance equipment.

      The UN database also lists a Gmail address as an official contact for the Tripoli mission. There are three further email addresses available that BuzzFeed News was able to locate, which are supposed to represent official contacts to the Libyan coast guard. One is a second Gmail account; the other is an address that belongs to the Italian Navy. None of the addresses contacted responded to BuzzFeed News requests for comment.

      Other organizations have had little better luck contacting Tripoli. Sea-Watch, an NGO that provides search and rescue efforts in the Mediterranean, has also provided BuzzFeed News radio recordings of several attempts on different days to reach the Libyan coast guard.

      Sea-Watch also provided a list of recorded attempts to reach the Libyan coast guard from the bridge of the Sea-Watch 3, one of their rescue ships. The list of 15 calls show 10 failed contact attempts — in five other cases, the Libyan side simply hung up.

      Ruben Neugebauer, a crew member who also acts as spokesperson for Sea-Watch, told BuzzFeed News that the situation had become the new normal.

      “The accessibility of the JRCC Tripoli is more than poor, it happens again and again that the control center is not accessible at all,” he said, using the Libyan mission’s official name. “If it can be reached, often only the local Arabic dialect is spoken.”

      Under the terms of the 1979 International Convention on Maritime Search and Rescue, which Libya has signed, all rescue coordination centers must be staffed around the clock and include staffers who speak English.

      Neugebauer recalled one case where a person on the Libyan end of the call could not communicate in English, French, or Egyptian Arabic: “Even though it was an emergency, the JRCC Tripoli employee simply hung up before we were able to share the most necessary information.”

      The operator’s lack of English language skills can also jeopardize the rescuers. Last November, a Libyan patrol boat intervened aggressively in an ongoing rescue mission. Five people died as a result.

      The Aquarius, a ship jointly operated by NGOs Doctors Without Borders and SOS Mediterranee, has noted in its public logbook almost 30 unsuccessful attempts to reach the Libyans during missions since June 2018 alone. Nine unsuccessful attempts to reach Libyan units on the radio channel reserved for emergency calls are also listed in the logbook.

      “For us, the JRCC Tripoli has never been reachable by phone so far,” Axel Steier, founder and chair of the NGO Mission Lifeline, told BuzzFeed News in an email. “Emails are answered after days.” BuzzFeed News asked Steier to estimate how often the Libyan authorities were available in cases of distress at sea in which Mission Lifeline’s rescue vessel was involved. His answer: “Zero percent.”

      Ina Fisher, a spokesperson for Alarm Phone, another NGO focused on rescues, told BuzzFeed News that in only two cases did phone calls placed to numbers meant to belong to the Libyan coast guard actually get answered. One number turned out to belong not to the coast guard but a retired general, she said. In the other call, the voice on the other end of the line said they could not help but did ask if they’d managed to save the boat in question.

      “We regularly send complaints to MRCC Rome about the JRCC’s inaccessibility, but again and again get the answer that the JRCC is working well,” Fisher said.

      “According to our experience, in case of SAR events involving our assets, the communication with the relevant MRCC, including the Libyan one, has been satisfactory,” Antonello de Renzis Sonnino, a captain in the Italian Navy and spokesperson for Operation Sophia, the EU’s international rescue mission, said in response to a BuzzFeed News request for comment.

      Last year, Italian and Maltese ports began refusing ships with refugees on board permission to enter their harbors, leaving ships to wait for days with refugees on board on the Mediterranean Sea. As a result, civilian sea rescuers have given up on contacting the rescue coordination center based in Rome and switched over to contacting the German Maritime Search and Rescue Association during emergencies in the Mediterranean, hoping to enlist them to contact the Libyans. The Germans, based out of the city of Bremen, are responsible for maritime search and rescue operations in the North and Baltic seas.

      Even they don’t always manage to reach the Libyan coast guard. Christian Stipeldey, the German rescue association’s press officer, confirmed to BuzzFeed News: “In January 2019 we tried to reach Tripoli by telephone in one case. The connection was not established.” The mission in Rome “was already aware of this case,” Stipeldey said.

      A spokesperson for the International Maritime Organization told BuzzFeed News that they were not in a position to comment on the reporting gathered for this article, adding that the IMO has no mandate to investigate the accessibility and reliability of regional command centers. A member state of the IMO could make such a request, however.

      The German Federal Ministry of Transport is considering putting the work of the Libyan coast guard on the agenda at the next meeting of the IMO’s subcommittee responsible for sea rescues, the ministry confirmed to BuzzFeed News. The ministry also said that in talks with Libyan representatives, it has regularly demanded that the protection of refugees in sea rescue be guaranteed.

      “You must appreciate that not every State can execute this function properly, especially if it has been under turmoil, like Libya,” George Theocharidis, a professor of maritime law and policy at World Maritime University in Sweden, told BuzzFeed News. “On the other hand, as every State has sovereignty, it is not possible to enforce those duties and it is left to the goodwill of States to perform what is required from them,” he added, noting that even the IMO can’t force a country to comply with the standards.

      BuzzFeed News has also asked the European External Action Service, the responsible EU commissioner, for comment on the Libyans’ inaccessibility. It has not provided a response at this time.

      Despite widespread knowledge of the problem, the confusion has not improved in recent months. A screenshot of an internal Sea-Watch chat provided to BuzzFeed News shows one crew member attempting to get in touch with the Libyans as recently as March 15. They were subsequently provided with a new phone number and instructed to speak very slowly.

      When someone actually answered the phone, the chat reads, “it was a Russian-sounding man replying, saying in English that he didn’t speak English, only Russian.

      “To my question, if anyone there spoke English, he replied, ‘Afternoon, English!’”

      https://www.buzzfeednews.com/article/marcusengert/libya-coast-guard-not-answering-emergency-refugee-rescue-cal

    • Rescued migrants hijack merchant ship off Libya

      Migrants have hijacked a merchant ship which rescued them off the coast of Libya and it is now heading towards Malta, Italian Deputy Prime Minister Matteo Salvini and Maltese authorities said on Wednesday.

      The 108 migrants were picked up by the cargo ship #Elhiblu_1 and hijacked the vessel when it became clear that it planned to take them back to Libya, according to the website of Italian daily Corriere della Sera and Italian news agencies.

      “These are not migrants in distress, they are pirates, they will only see Italy through a telescope,” said Salvini, who has cracked down on illegal immigration, including closing Italy’s ports to charity ships, since he took office in June last year.

      A spokeswoman for Malta’s armed forces confirmed the ship had been hijacked and said Maltese authorities were monitoring its progress and it would not be allowed to dock in Malta.

      “This is clearly a case of organized crime,” Salvini said on Facebook. “Our ports remain closed.”

      Salvini, the leader of the right-wing League party, has been at the center of several international stand-offs over his refusal to let humanitarian ships dock in Italy.

      This month parliament rejected a request by prosecutors to investigate him for kidnapping over a case in August when he blocked an Italian coastguard ship with 150 migrants aboard for almost a week off Sicily before finally letting it dock.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-hijacking/rescued-migrants-hijack-merchant-ship-off-libya-idUSKCN1R81YF?feedType=RSS&

    • Un pétrolier, détourné par les migrants secourus, arrive à Malte

      Le pétrolier ravitailleur #Elhiblu 1, détourné par des migrants qu’il avait secourus mais qui ne voulaient pas être reconduits en Libye, est arrivé jeudi à Malte. Un commando de la marine maltaise en a repris le contrôle dans la nuit.

      Ce navire de 52 mètres qui bat pavillon de Palau avait secouru mardi au large de la Libye 108 migrants, dont 31 femmes ou enfants, à bord de deux canots en détresse, signalés par un avion militaire européen. Mais alors qu’il s’approchait de Tripoli pour les débarquer mercredi, il a subitement fait demi-tour et mis le cap au nord.

      Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a immédiatement prévenu que le navire ne serait pas autorisé à pénétrer dans les eaux italiennes.

      Or, l’Elhiblu 1 faisait route vers Malte, où la marine a pu entrer en contact avec le capitaine alors que le navire était à 30 milles des côtes.

      Le contrôle « rendu au capitaine »

      Le capitaine a répété plusieurs fois qu’il n’avait plus le contrôle du navire et que lui-même et son équipage étaient forcés et menacés par un certain nombre de migrants exigeant qu’il fasse route vers Malte", a ajouté la marine dans un communiqué.

      Un patrouilleur a empêché le pétrolier de pénétrer dans les eaux territoriales de Malte et un commando des forces spéciales, soutenu par plusieurs navires de la marine et un hélicoptère, a été dépêché à bord « pour rendre le contrôle du bateau au capitaine ».

      Escorté par la marine maltaise, le navire est arrivé tôt ce matin dans le port de La Valette, où l’équipage et les migrants doivent être confiés à la police pour déterminer ce qui s’est passé et les responsabilités.


      https://www.rts.ch/info/monde/10324359-un-petrolier-detourne-par-les-migrants-secourus-arrive-a-malte.html

    • #IOM: Libya isn’t a safe haven for immigrants

      The International Organization for Migration (IOM) said Libya cannot yet be considered a safe port, saying it is present at the disembarkation points to deliver primary assistance to migrants that have been rescued at sea.

      In a statement on Tuesday, IOM added that following the migrants’ disembarkation, they are transferred to detention centres under the responsibility of the Libyan Directorate for Combatting Illegal Migration (DCIM) over which the Organization has no authority or oversight.

      “The detention of men, women and children is arbitrary. The unacceptable and inhumane conditions in these detention centres are well documented, and IOM continues to call for alternative solutions to this systematic detention.” The statement remarks.

      It indicates that the number of migrants returned to Libyan shores has reached over 16,000 since January 2018, and concern remains for their safety and security in Libya, due to the conditions in the detention centres.

      “IOM only has access to centres to provide direct humanitarian assistance in the form of non-food items, health and protection assistance, as well as Voluntary Humanitarian Return support for migrants wishing to return to their countries of origin.” It explained.

      The IOM also clarified that its access to detention centres in Libya is part of the efforts to alleviate the suffering of migrants but cannot guarantee their safety and protection from serious reported violations.

      It said it advocates for alternatives to detention including open centres and safe spaces for women, children and other vulnerable migrants.

      “A change of policy is needed urgently as migrants returned to Libya should not be facing arbitrary detention.” The statement reads.

      IOM further explained that security and humanitarian situations in Libya remain dangerous, and reiterated that Libya cannot be considered a safe port or haven for migrants.

      https://www.libyaobserver.ly/news/iom-libya-isnt-safe-haven-immigrants
      #Libye #ports_sûrs #port_sûr #asile #migrations #réfugiés #IOM #OIM

    • Refugee rescue ship running out of food and water with 64 on board as European countries argue over who should let it dock

      A newborn baby, five children and 20 women are among those on board the stranded vessel.
      A ship carrying 64 refugees is stranded at sea and running out of food and drinking water while European countries refuse to let it dock.

      The Alan Kurdi is a private rescue ship owned by Sea-Eye, a German NGO.

      The group on the vessel includes 20 women, five children and one newborn baby, according to a spokesperson for Sea-Eye.

      Staff on board rescued the group of refugees from a rubber dinghy near the Libyan coast last week and asked Italy and Malta, the two nearest countries, to open a port so the ship could dock.

      But both countries refuse to accept humanitarian ships that patrol the Mediterranean to rescue refugees.

      The Alan Kurdi has now spent six days at sea as European countries argue over who should accept the vessel.

      Matteo Salvini, Italy’s anti-immigration deputy prime minister, said the rescue ship was not welcome in the country.

      “A ship with a German flag, German NGO, German ship owner, captain from Hamburg. It responded in Libyan waters and asks for a safe port,” he said.

      “Good, go to Hamburg.”

      As supplies on the vessel run low, the European Union (EU) has entered discussions with its member states.

      On Tuesday, Sea-Eye said it had informed Malta, which is nearest to the boat, about the scarcity of food on board.

      Dominik Reisinger, a spokesperson for the organisation, said the “political question about the distribution of those rescued ... overshadows the human rights” of the refugees.

      The vessel’s difficulties come after the aid organisation Médecins Sans Frontières (MSF) ended its refugee rescue missions in the area.

      In December 2018, the group’s rescue vessel, Aquarius, was withdrawn from operations after what MSF alleged was a “sustained smear campaign” led by the Italian government.

      Operation Sophia, the EU’s maritime rescue mission, has also been downgraded, in a move that was condemned by rights groups and charities when it was announced in March 2019.

      The EU mission was credited with saving thousands of lives but no longer carries out maritime patrols in the Mediterranean, after Italy refused to receive the people rescued at sea.

      A spokesperson for Amnesty International described the decision as an “outrageous abdication of EU governments’ responsibilities”.

      The Alan Kurdi is named after the three-year-old boy whose body was found on a beach in Turkey in September 2015 at the height of the refugee crisis.

      https://www.independent.co.uk/news/world/europe/refugee-rescue-ship-sea-eye-boat-eu-countries-refusing-to-let-it-dock

    • Avril 2019

      #Alarmphone was called this morning at approx. 6am CEST by 20ppl, incl. women & children in distress off the coast of #Libya +++ They report that 8ppl have fallen into the sea and are missing. They lost their engine, water is coming into their boat. Authorities are informed.

      Avec un fil twitter sur l’évolution de la situation :
      https://twitter.com/alarm_phone/status/1115945935601831940

      Fin de l’histoire : les Libyens sont intervenus et ont ramené les migrants en Libye...

      Li hanno ripresi i Libici. Il caso è chiuso. 15 ore senza interventi di soccorso. Governi europei, civilissime nazioni di grandi tradizioni e valori, sono riusciti a riconsegnare ai lager in una zona di guerra da cui scappavano, donne uomini bambini. Crimine e vergogna infinita.

      https://twitter.com/RescueMed/status/1116054434742714368

      Tweet de #sea_watch :

      While today 8 people already drowned, 20 others are alive but abandoned in distress. Meanwhile the Dutch gov. keeps our ship blocked with random policy changes. #SeaWatch 3 could be there to save lives now, but that doesn’t fit the European migration policy of letting drown.

      https://twitter.com/seawatch_intl/status/1115955541099057152

    • #Castaner persiste sur des « interactions » entre ONG et passeurs en Méditerranée

      Après avoir affirmé que les ONG « ont pu se faire complices des passeurs » en Méditerranée, Christophe Castaner a tenté une mise au point mardi, dégainant deux « rapports de Frontex » censés démontrer des « interactions ». Emmanuel Macron lui-même juge que des humanitaires font « le jeu des passeurs ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/100419/castaner-persiste-sur-des-interactions-entre-ong-et-passeurs-en-mediterran

    • La Mare Jonio torna a navigare. Siamo tutti coinvolti

      In questo momento il rimorchiatore Mare Jonio e la barca a vela d’appoggio Alex stanno solcando il mare in direzione del Mediterraneo Centrale, la rotta migratoria più mortifera a livello globale. «Torniamo a navigare ancora una volta decisi a rispettare fino in fondo il diritto internazionale del mare, i diritti umani e i principi della nostra Costituzione – hanno scritto ieri gli attivisti sul profilo facebook della missione – Ringraziamo le migliaia e migliaia di persone diventate in questi mesi Mediterranea. È solo grazie al loro supporto che possiamo farlo».

      La Mare Jonio era ferma dal 19 marzo scorso, quando tornò in Italia con a bordo 49 naufraghi salvati dalla morte o dal ritorno nell’inferno libico. Dopo l’apertura di indagini per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina, il rimorchiatore era stato sottoposto a qualche giorno di sequestro probatorio presto revocato dalla procura di Agrigento. La nuova missione parte con la benedizione dell’arcivescovo di Palermo Corrado Lorefice che lunedì scorso ha incontrato Luca Casarini, capomissione di Mediterranea, affermando pubblicamente di essere dalla parte di chi salva esseri umani.

      Ieri sera, invece, è stato pubblicato un comunicato congiunto degli equipaggi di Sea-Watch, Open Arms, Mediterranea Saving Humans, Sea-Eye, Alarm Phone, Seebrücke sulla vicenda che ha riguardato la nave Alan Kurdi. L’imbarcazione della ong Sea-Eye aveva salvato 64 persone il 3 aprile scorso. Solo ieri i naufraghi sono stati prelevati e fatti sbarcare dalle motovedette militari maltesi. L’attracco della nave nel porto di La Valletta, invece, non è stato autorizzato. I profughi saranno ora «redistribuiti» tra Germania, Francia, Portogallo e Lussemburgo.

      «I negoziati intergovernativi portati avanti mentre le persone soccorse erano costrette a rimanere in condizioni non sicure in alto mare per oltre dieci giorni – recita il comunicato congiunto – sono pratiche illegittime e insostenibili che violano il diritto internazionale, i principi fondamentali dei diritti umani e non rispettano la dignità delle persone salvate». «Per noi, la società civile impegnata nel Mediterraneo centrale – continua il testo – la dignità e i diritti delle persone sono sempre una priorità assoluta e guidano tutte le nostre pratiche».

      La missione di Mediterranea iniziata questa mattina si inserisce in un nuovo contesto politico, segnato dalla rinnovata instabilità libica e dall’escalation militare che interessa Tripoli. Il conflitto tra le milizie di Haftar e quelle di Serraj, sostenuto dal governo italiano e dall’Unione Europea, hanno reso evidente a tutti, amesso che ancora ce ne fosse bisogno, che la Libia non è un «paese sicuro». Chi continua a ripeterlo diffonde fake news e menzogne che producono morte e legittimano l’inferno dei lager, delle violenze, degli stupri.

      A tutto questo bisogna reagire adesso. Mediterranea lo sta facendo. Lo stanno facendo gli equipaggi di mare, che hanno deciso di sfidare senza paura le aggressioni politiche e giudiziarie e i possibili comportamenti scomposti della cosiddetta «guardia costiera libica». Lo stanno facendo gli equipaggi di terra, che instancabilmente lavorano a livello economico, organizzativo e legale per rendere possibili le missioni. Dovrebbe farlo chiunque non accetta questa situazione, sostenendo come può la missione Mediterranea, che è completamente autofinanziata e ha urgente bisogno di nuovi fondi, ma anche preparandosi a mobilitarsi affinché nessuno resti solo, né in mare né in terra.

      https://www.dinamopress.it/news/la-mare-jonio-torna-navigare-tutti-coinvolti

    • Nella direttiva contro Mare Jonio solo propaganda. Il Viminale rispetti i diritti umani

      Apprendiamo che il Viminale ha dedicato, nella sua intensa attività di produzione di “direttive ad navem”, una nuova direttiva interamente dedicata alla nostra nave, Mare Jonio, salpata per la seconda missione del 2019 il 14 aprile scorso.

      La direttiva appare scritta come se il Governo vivesse in un mondo parallelo. Nessun accenno alla guerra che infiamma la Libia e ai corrispettivi obblighi internazionali né alle migliaia e migliaia di persone torturate negli ultimi anni in quel Paese né a quelle annegate nel Mediterraneo centrale (in proporzione in numero sempre crescente, 2.100 nel solo 2018). Forse dovrebbero parlarsi tra Ministeri: la Ministra della Difesa italiana ha appena affermato infatti che “con la guerra non avremmo migranti ma rifugiati e i rifugiati si accolgono”.

      Nelle considerazioni introduttive della direttiva in questione, si leggono una serie di slogan di propaganda, oltre che un elenco di bugie, peraltro relative a eventi al momento sotto l’attenzione della Procura di Agrigento nel corso dell’indagine che ci riguarda e che abbiamo accolto offrendo tutta la nostra collaborazione. Sappiamo infatti di avere sempre rispettato i diritti e il diritto, cosa che i governi europei, e il nostro in particolare, dovrebbero cominciare a fare in relazione a quanto avviene nel Mediterraneo Centrale.

      La direttiva dice che la nostra presenza in mare sarebbe un incentivo per chi lascia la Libia: bisognerebbe appunto ricordare al Viminale che in Libia c’è una guerra, e che in ogni caso, come l’ONU e l’UE non perdono occasione di ricordare, quel paese non è mai stato un porto sicuro, ma piuttosto il teatro di “indicibili orrori”, stupri quotidiani, torture, esecuzioni sommarie per tutti i migranti, inclusi i bambini.

      La direttiva dice che rischiamo di favorire l’ingresso di pericolosi terroristi. Auspichiamo che, una volta sbarcate nel porto più sicuro le persone eventualmente soccorse, questo governo sia in grado di effettuare tutte le indagini necessarie a garantire la sicurezza pubblica, ricordando però che i terroristi solitamente non viaggiano su barche che in un caso su tre affondano, ma che hanno ben altri mezzi per spostarsi.

      La direttiva dice che avremmo rifiutato il coordinamento SAR di autorità straniere legittimamente responsabili. Ricordiamo che nel nostro soccorso avvenuto il 18 marzo, nessuna autorità ci ha ordinato alcunché, se non di stare lontani 8 miglia da un punto dal quale siamo rimasti ben più distanti per tutto il tempo. In ogni caso, ci auguriamo che la direttiva non faccia riferimento all’autorità libica, poiché in questo caso, si tratterebbe di una istigazione a delinquere: se già in precedenza era un reato riportare in Libia le persone soccorse, oggi, con la guerra in corso, è un’affermazione semplicemente criminale.

      La cosiddetta guardia costiera libica, su delega e finanziamenti italiani, ha catturato per anni le persone in mare riportandole in quell’inferno e rimettendole in mano ai trafficanti, contrastati di fatto solo dalla presenza delle navi della società civile, le uniche a strappare le persone soccorse dalle mafie criminali. Sempre in relazione all’evento del 18 marzo, contrariamente alle menzogne riportate dalla direttiva, ricordiamo di avere fatto rotta verso l’Italia, obbedendo linearmente a quanto previsto dal diritto internazionale, in quanto Lampedusa era il porto sicuro più vicino per i naufraghi soccorsi.

      La direttiva ci accusa infine di volere condurre nuovamente le stesse attività: lo confermiamo. Siamo di nuovo nel Mediterraneo, grazie alle tantissime realtà e persone che ci sostengono, per continuare nella nostra missione di monitoraggio e denuncia della violazione dei diritti umani, senza sottrarci mai all’obbligo giuridico ed etico di salvare le vite in pericolo e portarle in salvo.

      Ci atterremo, nel farlo, esattamente come chiede la direttiva, alle vigenti norme nazionali e internazionali, cosa che implica l’impossibilità di fare alcun riferimento alla Libia, certi che anche l’illegittimità della sua zona SAR sarà presto definitivamente riconosciuta.

      Diffidiamo altresì chiunque, e nella fattispecie il Ministro dell’Interno italiano, dal mettere in atto comportamenti che violino le leggi nazionali ed internazionali in materia di rispetto dei diritti umani e di obbligo di salvataggio in mare.

      https://mediterranearescue.org/news/nella-direttiva-contro-mare-jonio-solo-propaganda-il-viminale-ri

    • Pourquoi l’extrême-droite européenne a quasiment réussi à faire interdire les sauvetages de réfugiés en Méditerranée

      Des navires comme l’Aquarius ou le Sea Watch, affrétés par des associations, ont sauvé des dizaines de milliers de vies en Méditerranée. Mais depuis deux ans, les autorités italiennes et européennes ont multiplié les entraves. L’Italie leur a fermé ses ports depuis l’arrivée au pouvoir de Matteo Salvini et de son parti d’extrême droite. Il n’est pas le seul à harceler les sauveteurs. Des bateaux sont saisis ou bloqués à Malte, en Espagne, leurs équipages sont menacés de poursuites. Et ce, dans l’indifférence des autres gouvernements européens. Les réfugiés, eux, continuent de mourir ou sont interceptés par les garde-côtes libyens. Bilan d’un naufrage européen.

      Quand une majorité d’électeurs français ont élu Emmanuel Macron contre Marine Le Pen en mai 2017, ils ne pensaient probablement pas que l’un de ses futurs ministres de l’Intérieur tiendrait le même discours que la candidate du FN et le reste de l’extrême droite européenne. C’est pourtant ce qui est arrivé le 5 avril. En marge du G7 des ministres de l’Intérieur, Christophe Castaner a déclaré que les ONG qui secourent des embarcations de migrants en péril en Méditerranée ont « pu se faire complices des passeurs ». C’est exactement l’argumentaire utilisé par Marine Le Pen un an plus tôt [1] en échos aux déclarations du ministre d’extrême-droite italien Matteo Salvini. Depuis que celui-ci est au pouvoir, les entraves mises aux organisations de sauvetage en mer ont redoublé.

      En juin 2018, dès la formation du gouvernement de coalition entre la Ligue du Nord (extrême-droite) et le Mouvement 5 Étoiles (M5S), Matteo Salvini décide de fermer les ports italiens aux bateaux des organisations non-gouvernementales de sauvetage. L’Italie refuse alors le droit d’accoster à l’Aquarius, affrété par l’ONG française SOS Méditerranée, et au Lifeline, d’une association allemande, alors qu’ils ont recueilli à bord des dizaines de réfugiés. « Normalement, selon le droit maritime, les gouvernements ne peuvent pas fermer leurs ports à des embarcations », déplore une activiste française de l’ONG allemande Sea Watch, qui souhaite garder l’anonymat. Mais les autorités italiennes cherchent tous les prétextes possibles pour le faire.
      Des accusations de collusion avec les passeurs, sans aucune preuve

      Sur le front juridique, les attaques contre les ONG ont commencé depuis deux ans. Au printemps 2017, le procureur de Catane, en Sicile, déclare soupçonner une collaboration entre des organisations de sauvetage et des trafiquants d’êtres humains. Sans aucun élément de preuves, l’affaire s’est finalement dégonflée. Les menaces de poursuites judiciaires et de mises sous séquestre des navires se sont cependant poursuivies. En août 2017, le parquet de Trapani, toujours en Sicile, saisit le navire Luventa de l’ONG allemande Jugend Rettet. Raison invoquée : soupçon de collaboration avec des passeurs lors de trois opérations de sauvetage en 2016 et 2017 (voir le travail d’enquête qu’a réalisé à ce sujet le collectif de recherche Forensic Architecture, basé à l’université Goldsmiths de Londres). L’ONG avait refusé, avec d’autres, de signer le « code de conduite » que les autorités italiennes voulaient leur imposer. Le texte leur demandait notamment de s’engager à ne pas entrer dans les eaux territoriales libyennes.

      « Notre navire se trouve en saisie préventive, fait savoir à Basta ! le président de Jugend Rettet, Julian Pahlke. La saisie peut être effectuée sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit lancée. Elle est couverte par un paragraphe de loi anti-mafia ». Les autorités italiennes ont mis sous séquestre le navire de l’ONG allemande depuis plus d’un an et demi sans même qu’une procédure judiciaire ne soit ouverte ni contre l’ONG, ni contre ses membres. « Nous sommes allés jusqu’à la plus haute instance juridique italienne pour contester cette saisie », poursuit le jeune homme. En vain. L’ONG dit aujourd’hui préparer une plainte devant la Cour européenne des droits humains pour pouvoir récupérer son bateau.
      Des navires saisis ou bloqués de manière arbitraire, sans procédure judiciaire

      En mars 2018, c’est le navire de l’organisation espagnole Open Arms qui est placé sous séquestre par les autorités italiennes. Le procureur de Catane leur reproche d’avoir refusé de remettre aux garde-côtes libyens plus de 200 réfugiés secourus en mer. Une enquête pour organisation criminelle d’aide à l’immigration illégale est alors ouverte contre le capitaine du navire, le coordinateur et le directeur de l’ONG. Quelques mois plus tard, en novembre, la justice italienne déclare soupçonner l’Aquarius de traitement illégal de déchets toxiques. La menace d’un placement sous séquestre plane, mais l’accusation ne tient pas. La même année, le bateau de SOS Méditerranée reste coincé pendant des semaines dans le port de Marseille parce qu’il vient de perdre son pavillon, le pays de rattachement du bateau. Le Panama lui retiré l’immatriculation suite à une plainte de l’Italie. Juste avant, Gibraltar avait fait de même. Résultat : entre fin septembre et fin novembre 2018, plus aucun bateau d’ONG de sauvetage n’était présent au large de la Libye.

      Tout récemment encore, début février 2019, le parquet de Catane a bloqué plusieurs jours l’un des navires humanitaires de Sea Watch. Il venait de débarquer avec 47 réfugiés secourus au large des côtes libyennes, après avoir été coincés des jours sur le bateau au large, parce que Salvini leur refusait l’accès au port. Le ministre menace aussi l’ONG de poursuites en justice. Le parquet a finalement considéré qu’aucun délit n’a été commis par l’ONG, mais ordonne des vérifications techniques, ce qui immobilise le navire. Sea Watch a dénoncé un blocage politique injustifié. Puis, c’est le Mare Jonio, affrété par le collectif d’activistes italiens Mediterranea, qui est saisi pendant huit jours, mi-mars, au port de Lampedusa. Il venait de secourir 49 personnes.
      « Une preuve accablante que certains États abusent de leurs pouvoirs »

      Le zèle des autorités italiennes pour bloquer les navires inspire aussi d’autres pays. Sea Watch rencontre des difficultés avec les Pays-Bas, le pavillon sous lequel ses bateaux naviguent. Après des travaux d’entretien, les autorités néerlandaises ont empêché leur bateau Sea Watch 3 de retourner en zone de sauvetage. « Jusqu’à ce que le gouvernement néerlandais soit sûr que nous nous conformions aux exigences techniques d’un nouveau règlement, Sea Watch est obligé de suspendre ses missions et sera probablement soumis à une nouvelle série d’inspections grotesques », a réagi l’ONG dans un communiqué. Les Pays-Bas invoquent des préoccupations pour la sécurité des personnes secourues si le navire doit rester longtemps en mer, faute de port prêt à les accueillir, comme cela arrive de plus en plus souvent.

      « Nous ne pouvons être tenus responsables de l’état actuel des blocages prolongés et inhumains en mer. Au contraire, cette situation est une preuve accablante que certains États européens abusent de leurs pouvoirs », répond Sea Watch. Pour elle, les Pays-Bas, derrière des prétextes techniques, cherchent à empêcher les opérations de sauvetage en inventant « de nouveaux moyens pour contrôler les navires d’ONG dans le contexte de la politique migratoire ».

      Une troisième ONG allemande, celle qui affrète le bateau Lifeline, a fait l’objet d’un long procès à Malte. En juillet 2018, les autorités maltaises ont laissé accoster le Lifeline avec plus de 200 personnes réfugiées, après une semaine d’errance en Méditerranée. Puis, Malte a mis le navire sous séquestre et engagé un procès contre le capitaine. L’accusation ? Ne pas avoir correctement enregistré le bateau. Le jugement doit finalement être rendu le 14 mai prochain. En Espagne aussi, les conditions se durcissent. En janvier, les autorités maritimes espagnoles ont refusé au navire d’Open Arms de repartir en mer. Il venait d’accoster dans un port du sud de l’Espagne avec plus de 300 réfugiés fin décembre.
      Renvoyer les embarcations vers la Libye

      « Des barrières se mettent en place à tous les niveaux pour qu’on ne puisse plus retourner dans la zone de sauvetage dans les eaux libyennes », analyse l’activiste française de Sea Watch. Depuis juin 2018, la Libye dispose de son propre Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (Cross), un centre de coordination pour les sauvetages maritimes. La mise en place d’un tel centre sur le sol libyen fait partie du plan de la Commission européenne de 2017 pour réduire les flux migratoires en Méditerranée [2]. « La zone de sauvetage où nous naviguons est un carré au nord de Tripoli, vers lequel les courants et les vents emmènent les embarcations qui partent de la capitale libyenne. Avant, le Cross dont dépendait cette zone de navigation était Rome. Nous avions l’obligation de diriger les embarcations en difficulté vers les ports les plus proches du Cross de Rome, donc des ports italiens ou maltais. »

      Avec la création d’un Cross à Tripoli, les embarcations peuvent être renvoyées vers la Libye. Alors même que, depuis début avril, des combats se déroulent, aux abords de Tripoli, entre les forces de l’Armée nationale libyenne autoproclamée du général Haftar, et les milices alliées au gouvernement reconnu par la communauté internationale. « Certains affrontements ont lieu également à proximité des centres de rétention des services de l’immigration à Qasr Ben Gashir et Ain Zara, où quelque 1300 personnes réfugiées et migrantes sont actuellement détenues », rappelle Amnesty International le 8 avril.
      80 000 personnes sauvées en deux ans

      En 2017, l’Union européenne a alloué 46 millions d’euros d’aide aux gardes-frontières et gardes-côtes libyens. En février, la France leur a même offert des navires [3]. L’objectif de ces généreux dons est de maintenir les migrants de l’autre côté de la Méditerranée. Pourtant, un rapport de l’Onu avertissait encore fin 2018 des « horreurs inimaginables » auxquelles sont confrontés les personnes migrantes en Libye. En novembre 2017, un documentaire de CNN montrait comment des migrants y étaient vendus comme esclaves.

      La politique italienne et européenne semble avoir pour priorité d’empêcher les personnes d’arriver sur le sol européen, quel qu’en soit le prix en termes de violation des droits humains, de conséquences humanitaires, et de morts. En 2018, plus de 2200 personnes ont péri en tentant la traversée entre la Libye et l’Italie, mais aussi entre le Maroc et l’Espagne. Au moins 350 sont morts depuis janvier (selon les chiffre du Haut commissariat aux réfugiés de l’Onu, ici). Fin mars, l’Union européenne a décidé de retirer ses bateaux de l’opération Sophia des eaux méditerranéennes (des navires militaires français, italiens, allemands, espagnols ou belges placés sous commandement franco-italien). Même si ce n’était pas leur mission principale – qui était de lutter contre les passeurs –, ces navires avaient secouru environ 45 000 personnes depuis 2015. Sur la seule période allant de 2015 à avril 2017, les différentes ONG de sauvetage en Méditerranée ont de leur côté sauvé plus de 80 000 personnes (voir notre article et ce rapport d’Amnesty de juillet 2017).
      « Nous n’avons plus de bateaux en mer pour le moment »

      « Nous n’avons plus de bateau en mer pour le moment », signale l’activiste de Sea Watch. SOS Méditerranée, qui est à la recherche d’un nouveau navire, non plus. Le Lifeline est toujours bloqué à Malte, le navire de Jugend Rettet en Italie, et celui d’Open Arms en Espagne. Le Mare Jonio opère toujours. Et le navire Alan Kurdi de Sea Eye, une autre organisation allemande, a secouru le 4 avril 64 personnes au large de la Libye. Le gouvernement italien a déclaré qu’il ne le laisserait pas accoster. Il a fallu dix jours, et deux évacuations pour urgences médicales, pour que Malte laisse enfin le Alan Kurdi accoster. La France et l’Allemagne se sont engagés à accueillir une partie des 64 réfugiés.

      Toute l’Italie n’est pas sur la ligne de Salvini. Des maires de gauche s’opposent publiquement à cette politique de fermeture des ports et au décret adopté en novembre qui ampute les droits des exilés. En mars, une manifestation antiraciste a réuni 200 000 personnes dans les rues de Milan. La justice italienne a même ouvert une enquête contre Salvini pour séquestration, pour les 46 réfugiés du Sea Watch à qui il avait refusé le droit de débarquer fin janvier. C’est la deuxième enquête de ce type lancée contre le ministre. La première avait été bloquée par le Sénat italien. En Allemagne, des dizaines de villes se sont déclarées « ports sûrs » ces derniers mois à l’appel de l’association Seebrücke. Ces communes se sont engagées à accueillir des personnes secourues en Méditerranée ou à soutenir les ONG de sauvetage.

      https://www.bastamag.net/Pourquoi-l-extreme-droite-europeenne-a-quasiment-reussi-a-faire-interdire-

    • Migranti sono in pericolo di vita, ma soccorritori italiani e libici non si capiscono: le intercettazioni

      Alle 13.25 del 17 marzo scorso arriva a Tripoli una chiamata dal coordinamento di Roma che deve «girare» ai colleghi libici l’sos del gommone in avaria con a bordo 48 migranti in imminente pericolo di vita. Per la legge, al centralino di Tripoli dovrebbe rispondere 24 ore al giorno un ufficiale della guardia costiera locale in grado di parlare l’inglese. Gli italiani impiegheranno quasi due minuti a trovare l’ufficiale e quasi un quarto d’ora a comunicare – chiamando poi un interprete arabo - le coordinate del gommone.

      https://video.repubblica.it/dossier/migranti-2019/migranti-sono-in-pericolo-di-vita-ma-soccorritori-italiani-e-libici-non-si-capiscono-le-intercettazioni/332460/333055
      #gardes-côtes_libyens #vidéo

    • « Salvini répète que les ports sont fermés, comment pourrait-il admettre qu’à #Lampedusa, les migrants arrivent toujours ? »

      Depuis l’été 2017, les arrivées depuis les côtes libyennes sont rarissimes mais la route traditionnelle entre la Tunisie et l’île italienne s’est rouverte, sur un mode plus « artisanal »

      Les deux navires orange et blancs de la « guardia di finanza » n’ont pas bougé de la nuit. Immobiles, ils mouillent toujours à l’entrée du petit port de Lampedusa, qui s’éveille mollement en ce premier jour du mois de mai.

      La lumière printanière est déjà là, mais les cohortes de touristes apportées par les compagnies charter ne sont pas encore arrivées. Bientôt les hôtels seront pleins, et cette île microscopique perdue au milieu de la Méditerranée, à moins de 150 km à l’est des côtes tunisiennes, sera complètement congestionnée. Mais pour quelques jours, les 5 000 habitants sont encore entre eux.

      Il a plu une bonne partie de la nuit, si bien que peu de bateaux sont partis en mer. Du coup, l’activité dans l’anse est particulièrement réduite. A quai, les pêcheurs s’affairent en silence. A vrai dire, rien ne laisserait paraître qu’il s’est passé quelque chose de particulier dans la nuit. Et pourtant…

      A quelques centaines de mètres de là, au pied de la mairie – un bloc de béton sans charme particulier, qui fait figure de centre du bourg –, une petite centaine d’habitants préparent les cérémonies de la fête des travailleurs, tandis qu’une mauvaise sono crache en boucle, à plein volume, des standards de la pop italienne des années 1970-1980. Air un peu fermé, teint buriné et écharpe au vent, le maire de l’île, Salvatore (dit « Toto ») Martello, passe d’un petit groupe à l’autre, discutant avec chacun à voix basse.

      Il s’arrête près de nous et nous confie, comme s’il reprenait une conversation interrompue cinq minutes plus tôt : « On les cherchait partout et ils sont arrivés dans le port hier soir, un peu avant 23 heures, sous la pluie. Vingt personnes à bord, quinze hommes et cinq femmes. On les a immédiatement conduits au centre d’accueil, pour enregistrement ». « Ils », ce sont les migrants partis de Tunisie sur une barque de bois que, durant toute la journée précédente, les maigres moyens de secours subsistant dans la zone avaient recherché avec inquiétude.
      Une situation inconfortable

      On avait suivi leur équipée heure par heure, et, dans l’après-midi, on avait craint le pire pour les occupants de ce gros canot qui semblaient avoir été avalés par la mer. Les avions de reconnaissance avaient multiplié les manœuvres infructueuses, alors que le ciel menaçant compliquait de plus en plus les recherches. Et soudain, au milieu de la nuit, le canot est arrivé à bon port tout seul. Comme par miracle.

      « Vous avez l’air surpris, mais ce genre d’arrivée est très fréquent, assure le maire. Les côtes africaines sont juste à côté, le trajet depuis la Tunisie n’est pas si difficile et les Tunisiens connaissent bien la mer. Seulement, pour l’instant, le gouvernement fait tout pour qu’on n’en parle pas. Vu que [le ministre de l’intérieur] Matteo Salvini répète partout que les ports sont fermés, comment pourrait-il admettre qu’ici, les migrants arrivent toujours ? »

      Natif de l’île et figure historique de la gauche locale, Toto Martello a été réélu à la mairie de Lampedusa – il avait déjà occupé le poste de 1993 à 2002 –, à l’été 2017, après la défaite retentissante de la sortante, Giusi Nicolini, dont l’aura de pasionaria des droits des migrants avait fini par irriter une partie de la population de l’île. Moins militant que ne l’était sa devancière, il reste partisan de l’ouverture des ports, et de l’assistance aux personnes perdues en mer – comment pourrait-il en être autrement quand on est fils de pêcheurs ?

      Aussi l’arrivée au ministère de l’intérieur du dirigeant de la Ligue, Matteo Salvini, en juin 2018 a-t-il placé l’île tout entière dans une situation inconfortable.

      « Mes rapports avec la région Sicile, à laquelle Lampedusa est rattachée, sont très bons. Quand je suis allé à Bruxelles, il y a quelques mois, j’ai été reçu par le président du Parlement Antonio Tajani, le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos et aussi des membres du staff de Federica Mogherini [à la tête de la diplomatie européenne],énumère Toto Martello. Mais quand j’écris au ministère de l’intérieur, il ne répond pas, il n’accuse même pas réception. Comme Salvini ne peut pas changer la situation à Lampedusa, il cherche à nous faire disparaître. Il veut qu’on nous oublie. »
      « Bateaux mères »

      Certes, en comparaison des années précédentes, la pression migratoire à Lampedusa a considérablement décru.

      « Quand je suis arrivé sur l’île, en 2015, il y avait eu 23 000 arrivées enregistrées. En 2016 on était passé à 13 000, puis 9 500 et 2017 et finalement 3 500 en 2018. Le début de l’année a été marqué par une mer très difficile, si bien que le chiffre des arrivées doit être très bas, mais il n’est pas vraiment significatif », explique Alberto Mallardo, représentant de l’ONG Mediterranean Hope, émanation des églises protestantes italiennes, très active sur l’île.
      « La porte de Lampedusa - porte de l’Europe » est une sculpture de Mimmo Paladino. Réalisée en 2008, elle rend hommage aux milliers de migrants arrivés sur l’île ces dernières années. | GIOVANNI CIPRIANO POUR

      « La porte de Lampedusa - porte de l’Europe » est une sculpture de Mimmo Paladino. Réalisée en 2008, elle rend hommage aux milliers de migrants arrivés sur l’île ces dernières années. | GIOVANNI CIPRIANO POUR "LE MONDE"

      Le « hotspot » de Lampedusa, où les migrants doivent être enregistrés avant de partir dans d’autres centres d’accueil, en Sicile ou sur le continent, était naguère plein à craquer. Il tourne désormais au ralenti, et on ne croise plus, comme c’était encore le cas en 2017, de groupes de demandeurs d’asile africains dans les environs de l’église.

      Depuis l’été 2017, les arrivées depuis les côtes libyennes sont devenues rarissimes, et c’est plutôt la route traditionnelle entre les côtes tunisiennes et Lampedusa qui s’est rouverte, sur un mode plus « artisanal ». Mais l’équilibre de cette situation est très fragile, et pourrait être remis en cause en cas d’effondrement de l’actuel gouvernement de Tripoli.

      Par ailleurs, les derniers mois ont vu un certain changement du mode d’arrivée des demandeurs d’asile. Après les grands bateaux contenant plusieurs centaines de migrants, qui ont cessé de venir après 2014, il y avait eu les canots gonflables, qui n’avaient plus pour objectif d’atteindre Lampedusa mais plutôt d’arriver dans les eaux internationales où ils étaient secourus par les navires de l’opération Sophia ou ceux des ONG.

      Ce type de départs s’est tari depuis la mi-2017 et les accords avec la Libye.« Ce qui se développe actuellement, c’est un système dans lequel les migrants sont convoyés par des sortes de “bateaux mères”, détaille Alberto Mallardo. Ces embarcations sont assez importantes, elles peuvent faire le voyage jusqu’à Lampedusa ou la Sicile. Et une fois arrivés à proximité des côtes italiennes, elles débarquent discrètement leurs passagers dans de plus petites embarcations, de dix à douze personnes ». Puis les passeurs s’éloignent.
      « Efficacité de la propagande mise en place par Salvini »

      Observateur des incessantes mutations des routes migratoires, le journaliste Mauro Seminara, qui vit sur l’île depuis le milieu des années 2000, relativise l’importance des changements des derniers mois.

      « Tout cela est très fragile, et peu évoluer à tout moment assure-t-il. Ce qui me frappe, en revanche, c’est l’efficacité de la machine de propagande mise en place par Matteo Salvini. Le 11 avril , un bateau avec 70 migrants est arrivé ici depuis la Tunisie. Le ministère de l’intérieur a affirmé qu’après 24 heures ils avaient tous été renvoyés chez eux, et ici, sur l’île, beaucoup l’ont cru. Alors même qu’on sait bien qu’une moitié est partie assez vite en Sicile, à Porto Empedocle, et que l’autre moitié est restée un temps à Lampedusa… »

      Au-delà de cela, les observateurs de l’activité migratoire en mer savent bien que les « navires fantôme » qui arrivent à Lampedusa ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

      En effet, un navire qui arrive à Lampedusa, si petit soit-il, ne pourra pas passer inaperçu. En revanche, si le même débarque sur les côtes siciliennes, il est autrement plus facile de se fondre dans la nature. « Pour un navire qui arrive ici, assure Mauro Seminara, il y en a au moins trois ou quatre qui débarquent quelque part dans la région d’Agrigente, au sud de la Sicile, et dont on ne saura jamais rien. »


      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/07/a-lampedusa-en-depit-de-ce-que-dit-salvini-les-migrants-arrivent-toujours_54

  • In sette mesi di “buio informativo” sulle partenze di #migranti dalla Libia, possiamo essere certi che almeno 6.400 persone siano partite.

    Di queste, almeno 1.300 sono partite tra gennaio e febbraio scorsi.

    Il 75% di loro è stato intercettato dalla Guardia costiera libica.

    https://twitter.com/emmevilla/status/1107725189771657217

    Source des données :
    https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit

    #statistiques #Méditerranée #Libye #gardes-côtes_libyens #frontières #asile #migrations #mer_Méditerranée #départs #chiffres #pull-back #refoulement #2016 #2017 #2018 #mourir_en_mer #morts #décès #mortalité #traversées

    • Nei primi quattro mesi del 2019, per ogni 8 migranti partiti dalla Libia, 1 è morto. E più l’Europa cede il controllo dei salvataggi alla Guardia costiera libica, più aumenta il rischio di morte in mare.

      All data to replicate these and other figures is publicly available at this link:
      https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit#gid=0

      Traduction en anglais :

      THE VANISHING LIBYAN COAST GUARD. In the first four months of 2019, for every 8 #migrants who departed from #Libya-n shores, 1 died or went missing. And the more Europe delegated search and rescue to the Libyan Coast Guard, the more the risk of death at sea has risen.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1126062971321561088
      #2019

    • I morti nel Mediterraneo

      Da qualche giorno si è scatenato un grottesco scontro sul numero dei #migranti morti nel Mediterraneo a seguito delle dichiarazioni del Ministro Salvini che difendendo la sua politica anti-sbarchi ha incautamente affermato: “Nel 2019 si sono avuti solo due morti nel Mediterraneo”. In un tweet successivo poi il ministro ha pubblicato, a sostegno delle sue tesi, una tabella con dati UNHCR riguardanti i cadaveri recuperati e i migranti morti/dispersi nel Mediterraneo negli ultimi 5 anni. Da questa tabella si capisce subito che nei primi 4 mesi del 2019 i morti e dispersi nel Mediterraneo non sono 2 ma 402, mentre il numero di 2 è riferito ai cadaveri recuperati. La tabella di Salvini presenta poi altre inesattezze, dal momento che compara impropriamente i dati dei primi 4 mesi del 2019 con i dati sui dodici mesi dei quattro anni precedenti. Inoltre, i dati menzionati dal ministro si riferiscono alle morti in tutto il Mediterraneo, dalla coste turche a quelle spagnole, mentre i dati che avrebbe dovuto citare, eventualmente imputabili alle sue politiche, sono quelli relativi al solo Mediterraneo centrale. Ci sembra questo un esempio evidente di come anche i numeri e i dati possano essere manipolati per sostenere le tesi più improbabili.

      Ma cosa sta davvero succedendo con le morti nel Mediterraneo? Le cose stanno davvero andando meglio? Per poter cercare di comprendere in maniera obiettiva, è necessario, prima di tutto, analizzare dati credibili. Il numero di cadaveri recuperati in mare non può fornire una stima attendibile di quanto sta accadendo, dal momento che recuperare i corpi dei naufraghi è di per sè già molto complicato, tanto più lo diventa in acque svuotate dalle navi di soccorso, quali sono oggi quelle del Mediterraneo centrale proprio in conseguenza delle misure adottate dal ministro dell’Interno. Se si vuole cercare di fare un’analisi seria, è necessario dunque prendere in considerazione le stime dei morti e dispersi. Questi numeri ci dicono che le vittime nel Mediterraneo centrale sono state, nei primi quattro mesi di ogni anno, 1.936 nel 2015, 966 nel 2016, 1.021 nel 2017, 379 nel 2018 ed infine 257 nel 2019. Ha dunque ragione Salvini? Il numero di morti, peraltro ancora tragicamente alto, sta comunque diminuendo? A nostro avviso assolutamente no, per alcune ragioni.

      Innanzi tutto se andiamo a vedere il numero di migranti sbarcati in Italia nello stesso periodo dei 5 anni vediamo che esso è drasticamente diminuito: 26.228 nel 2015, 27.926 nel 2016, 37.235 nel 2017, 9.467 nel 2018 e 779 nel 2019. Se andiamo poi a vedere il rapporto tra migranti che hanno perso la vita nel cercare di attraversare il Mediterraneo centrale e coloro che sono riusciti effettivamente ad arrivare sulle coste italiane, notiamo che esso è passato da 3 su cento nel 2017 a 32 su cento nel 2019. In altre parole la letalità della traversata, ossia il rischio di perdere la vita, si è più che decuplicato dal 2017 al 2019. Ma c’è un altro fattore, a nostro avviso ancora più importante, che smentisce le affermazioni del ministro Salvini e riguarda proprio la diminuzione del numero degli sbarchi da lui fortemente voluta. In effetti le morti nel Mediterraneo sono solo un aspetto della crisi migratoria che stiamo vivendo. E analizzare solo una parte di una questione complessa come questa, non porta a una verità parziale ma piuttosto a una menzogna completa. Coloro che non riescono più a partire dalle coste libiche rimangono intrappolati nella inaudita violenza di quel paese, presente sia fuori che dentro le miriadi di strutture di detenzione e sequestro per migranti. Che tali centri, formali e informali, siano luoghi di tortura e morte per i migranti è accertato al di là di ogni ragionevole dubbio ed è stato documentato anche dalle migliaia di testimonianze dirette raccolte dagli operatori di Medici per i Diritti Umani (si veda http://esodi.mediciperidirittiumani.org ). Chi si ostina a negare ciò o è ignorante o è in malafede, e se ha responsabilità politiche si assume una grave responsabilità storica. E’ dunque del tutto probabile che i morti in meno nel Mediterraneo vengano oggi controbilanciati da più torture e più morti tra le migliaia di migranti ancora intrappolati in Libia. La situazione non è dunque migliorata in questi mesi per chi ha cuore la dignità e la vita umana ma, se possibile, peggiorata.

      Che fare dunque di fronte alla sfida dell’attuale flusso migratorio (si badi bene, migrazione forzata nella stragrande maggioranza di casi) in arrivo, in particolare, dall’Africa sub-sahariana? La complessità della questione richiede una risposta che va al di là dello scopo di questa breve analisi. Un intervento immediato, a livello multilaterale, è comunque certamente necessario: procedere all’evacuazione verso paesi sicuri, in grado di assicurare protezione internazionale, di tutti i migranti oggi ancora detenuti nei centri di detenzione ufficiali libici. Sarebbe per lo meno un primo passo da parte della comunità internazionale che porta oggi la responsabilità di una pressoché totale indifferenza di fronte a una tragedia che sta segnando il nostro tempo.


      https://mediciperidirittiumani.org/i-morti-nel-mediterraneo

    • Migrazioni, il Mediterraneo sempre più pericoloso per chi fugge via mare

      Lanciata oggi la quarta edizione di «#Fatal_Journeys» (https://publications.iom.int/fr/books/fatal-journeys-volume-4-missing-migrant-children). Nel 2018 è morto in mare un migrante ogni 35. Nel 2017 era uno ogni 50. Sono circa 1.600 i bambini morti nel mondo lungo le rotte migratorie

      https://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2019/06/28/news/migrazioni_il_mediterraneo_sempre_piu_pericoloso_per_chi_fugge_via_mare-229866312/?ref=twhs&timestamp=1561731555000

    • Fatal Journeys Volume 4: Missing Migrant Children

      Fatal Journeys Volume 4 focuses on a special theme – missing migrant children – given the growing number of children embarking on journeys that are dangerous and often fatal. Since 2014, IOM has documented more than 32,000 deaths and disappearances during the migration journey worldwide, although the true number of migrant fatalities is unknown, as many deaths go unrecorded. Data on deaths and disappearances of missing migrant children tend to be even more limited. According to IOM’s Missing Migrants Project, nearly 1,600 children have been reported dead or missing since 2014.

      This report discusses why it is often difficult to find data on missing migrants disaggregated by age. It explores what measures could be taken to improve data on missing migrant children, to help improve policy options and to prevent these tragedies from occurring. The report is a contribution to the joint efforts of UNICEF, UNHCR, IOM, Eurostat and OECD to improve data on migrant and refugee children. Without better data on missing migrants, any policy understanding of children’s migration journeys and the risks and vulnerabilities they face will remain incomplete.


      https://publications.iom.int/fr/books/fatal-journeys-volume-4-missing-migrant-children
      #rapport #OIM #IOM

  • Italy strengthens Libya accord, another four patrol boats

    Italy announced it is sending another four patrol boats to Libya in addition to others that were previously delivered to the North African country, in an effort to strengthen collaboration in fighting illegal immigration.

    Italy is strengthening its collaboration with Libya through a series of measures aimed at fighting illegal immigration. It will send four more patrol boats to Libya in addition to the ones that were previously delivered. It will also create a Maritime Rescue Coordination Centre (MRCC), a naval shipyard to provide maintenance for the vessels, and systems for communication and controls along the coast. Italy is reinforcing its agreement with Libya in order to improve Tripoli’s ability to fight illegal immigration, provide migrant rescues, and control the borders.

    A total of 45 mn made available for interventions

    The measures were agreed upon during a meeting in Tripoli between the heads of the Libyan Navy and Coast Guard and representatives from the Italian Interior Ministry, Finance Police, Coast Guard, and Navy. There are 45 million euros available for interventions, 10 million from the EU and 35 million from the four Visegrad Group countries (Poland, Hungary, Czech Republic and Slovakia). The plans also provide for a series of reforms involving Libyan authorities responsible for the borders, including those managing search and rescue (SAR) operations, and personnel training for every sector in the Libyan public administration.

    Protests in France over vessels for Libya

    Meanwhile, protests erupted in France over the government’s decision to follow the Italian example and provide six vessels to the Libyan Navy. Michael Neuman, director of studies at Doctors Without Borders/ Crash (Centre de Réflexion sur l’Action et les Savoirs Humanitaires), called the decision “a supplementary step in European cooperation with Libya to strengthen control of the borders, at the cost of despicable conditions of detention for migrants.” Neuman was cited on Monday in the French daily Le Monde in an article on the French government’s new and unexpected decision.

    https://www.infomigrants.net/en/post/15395/italy-strengthens-libya-accord-another-four-patrol-boats

    #Libye #externalisation #France #gardes-côtes_libyens #asile #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #Italie

    • Appalti sulle frontiere: 30 mezzi di terra alla Libia dall’Italia per fermare i migranti

      Il ministero dell’Interno italiano si appresta a fornire alle autorità di Tripoli nuovi veicoli fuoristrada per il “contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. Un appalto da 2,1 milioni di euro finanziato tramite il “Fondo Fiduciario per l’Africa”, nell’ambito del quale l’Italia accresce il proprio ruolo. Il tutto mentre l’immagine ostentata di una “Libia sicura” è offuscata dagli stessi atti di gara del Viminale

      Il ministero dell’Interno italiano si appresta a fornire alle autorità della Libia trenta nuovi veicoli fuoristrada per le “esigenze istituzionali legate al contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. L’avviso esplorativo pubblicato dalla Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere, insediata presso il Viminale, risale al 5 marzo 2019 (scadenza per la presentazione della manifestazione d’interesse all’8 aprile di quest’anno).

      La fornitura riguarda 30 mezzi “Toyota Land Cruiser” (15 del modello GRJ76 Petrol e 15 del GRJ79 DC Petrol), in “versione tropicalizzata”, relativamente ai quali le autorità libiche, il 24 dicembre 2018, avrebbero esplicitato alla Direzione di Roma precise “specifiche tecniche”. Il Viminale la definisce una “richiesta di assistenza tecnica” proveniente da Tripoli per le “esigenze istituzionali legate al contrasto del fenomeno dell’immigrazione irregolare”. In forza di questa “strategia”, dunque, il governo italiano -in linea con i precedenti, come abbiamo raccontato a gennaio nell’inchiesta sugli “affari lungo le frontiere”– continua a equipaggiare le autorità del Paese Nord-africano per contrastare i flussi migratori. L’ammontare “massimo” degli ultimi due lotti (da 15 mezzi l’uno) è stimato in 2,1 milioni di euro.

      E così come è stato per la gara d’appalto da oltre 9,3 milioni di euro per la fornitura di 20 imbarcazioni destinate alla polizia libica, indetta dal Viminale a fine dicembre 2018, anche nel caso dei 30 mezzi Toyota le risorse arriveranno dal “Fondo Fiduciario per l’Africa” (EU Trust Fund), istituito dalla Commissione europea a fine 2015 con una dotazione di oltre 4 miliardi di euro. In particolare, dal progetto implementato dal Viminale e intitolato “Support to integrated Border and Migration Management in Libya – First Phase”, dal valore di oltre 46 milioni di euro e il cui “delegation agreement” risale a metà dicembre 2017 (governo Gentiloni, ministro competente Marco Minniti).

      Questo non è l’unico progetto finanziato tramite l’EU Trust Fund che vede il ministero dell’Interno italiano attivo nel continente africano. Alla citata “First Phase”, infatti, se ne sono affiancati nel tempo altri due. Uno è di stanza in Tunisia e Marocco (“Border Management Programme for the Maghreb region”), datato luglio 2018 e dal valore di 55 milioni di euro. L’altro progetto, di nuovo, ricade in Libia. Si tratta del “Support to Integrated border and migration management in Libya – Second Phase”, risalente al 13 dicembre 2018, per un ammontare di altri 45 milioni di euro. Le finalità dichiarate nell’”Action Document” della seconda fase in Libia sono -tra le altre- quelle di “intensificare gli sforzi fatti”, “sviluppare nuove aree d’intervento”, “rafforzare le capacità delle autorità competenti che sorvegliano i confini marittimi e terrestri”, “l’acquisto di altre navi”, “l’implementazione della rete di comunicazione del Maritime Rescue Coordination Centre” di Tripoli, “la progettazione specifica di programmi per la neocostituita polizia del deserto”.

      La strategia di contrasto paga, sostiene la Commissione europea. “Gli sforzi dell’Ue e dell’Italia nel sostenere la Guardia costiera libica per migliorare la sua capacità operativa hanno raggiunto risultati significativi e tangibili nel 2018”, afferma nel lancio della “seconda fase”. Di “significativo e tangibile” c’è il crollo degli sbarchi sulle coste italiane, in particolare dalla Libia. Dati del Viminale alla mano, infatti, nel periodo compreso tra l’1 gennaio e il 7 marzo 2017 giunsero 15.843 persone, scese a 5.457 lo scorso anno e arrivate a 335 quest’anno. La frontiera è praticamente sigillata. Un “successo” che nasconde la tragedia dei campi di detenzione e sequestro libici dove migliaia di persone sono costrette a rimanere.

      È in questa cornice che giunge il nuovo “avviso” del Viminale dei 30 veicoli, pubblicato come detto il 5 marzo. Quello stesso giorno il vice-presidente del Consiglio e ministro dell’Interno, Matteo Salvini, ha incontrato a Roma il vicepremier libico Ahmed Maiteeq. Un “cordiale colloquio”, come recita il comunicato ministeriale, che avrebbe visto sul tavolo “i rapporti tra i due Paesi, in particolare su sicurezza, lotta al terrorismo, immigrazione e stabilizzazione politica della Libia”.

      Ma l’immagine ostentata dal governo Conte di una “Libia sicura” è offuscata dagli stessi atti di gara del ministero dell’Interno. Tra i quesiti presentati al Viminale da parte dei potenziali concorrenti al bando dei 20 battelli da destinare alla polizia libica, infatti, si trovano richieste esplicite di “misure atte a garantire la sicurezza dei propri operatori”. “Laddove si rendesse strettamente necessario effettuare interventi di garanzia richiesti in loco (Libia)”, gli operatori di mercato hanno chiesto alla Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere “che tali prestazioni potranno essere organizzate a patto che le imbarcazioni si trovino in città (Tripoli, ndr) per garantire la sicurezza degli operatori inviati per tali prestazioni”. Il ministero dell’Interno conferma il quadro di instabilità del Paese: “Le condizioni di sicurezza in Libia devono essere attentamente valutate in ragione della contingenza al momento dell’esecuzione del contratto”, è la replica al quesito. “Appare di tutto evidenza che la sicurezza degli operatori non dovrà essere compromessa in relazione ai rischi antropici presenti all’interno dello Stato beneficiario della commessa”. Per gli operatori, non per i migranti in fuga.

      https://altreconomia.it/appalti-libia-frontiere-terra
      #fonds_fiduciaire_pour_l'Afrique #Trust_Fund

    • Italian journalist: We’ve invented an authority that doesn’t exist in Libya, Al-Sarraj is a feint

      Founder and director of Italian magazine Limes, Lucio Caracciolo, said during a media statement on Thursday that Italy invented an authority that does not exist in Libya, in a reference to the Tripoli-based #Government_of_National_Accord (#GNA), which Caracciolo described its Prime Minister Fayez Al-Sarraj as a “feint”.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/43168

    • Appalti del Viminale sulle frontiere: ecco chi è rimasto in gara per sei nuove navi alla Libia

      A fine 2018 il ministero dell’Interno ha indetto un bando di gara per la fornitura di 20 “battelli” da cedere alla polizia della Libia per contrastare il flusso dei migranti. In gara -per il lotto di sei navi- è rimasta oggi un’azienda di Cervia. I finanziamenti arrivano dall’Unione europea. Nel frattempo, il governo cerca un veicolo blindato per l’esperto immigrazione italiano a Tripoli. A proposito di “luogo sicuro”

      La gara d’appalto da oltre 9,3 milioni di euro indetta dal ministero dell’Interno italiano a fine 2018 per la fornitura di 20 nuove imbarcazioni da destinare alla polizia della Libia per contrastare il flusso dei migranti si sta definendo.
      Dopo l’ultima riunione della commissione giudicatrice del 27 settembre 2019, è rimasta infatti in gara una sola azienda -la “MED Spa” di Cervia (RA)- a seguito dell’esclusione della concorrente -la ditta individuale Marcelli- disposta a fine settembre dal Viminale per una “riscontrata difformità” rispetto alle “specifiche tecniche di gara” (un tubolare).
      La procedura di gara dei 20 “battelli pneumatici di tipo oceanico”, suddivisi in due lotti da 14 e 6 unità, è partita poco prima del Natale 2018, il 21 dicembre, tramite una “determina a contrarre” firmata della Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia delle frontiere, insediata proprio presso il Viminale.

      Come descritto a gennaio, in questo caso i finanziamenti arrivano dal “Fondo Fiduciario per l’Africa” (EU Trust Fund), istituito dalla Commissione europea a fine 2015 con una dotazione di oltre 4 miliardi di euro. Le risorse per i 20 “battelli” che l’Italia sta per cedere alla Libia arriveranno in particolare dal progetto “Support to integrated Border and Migration Management in Libya – First Phase”, del valore di oltre 46 milioni di euro e il cui “delegation agreement” risale a metà dicembre 2017 (governo Gentiloni, ministro dell’Interno Marco Minniti). “Nel Progetto è prevista una specifica voce di budget per la fornitura di battelli pneumatici da destinare allo Stato della Libia”, in particolare alla “polizia libica”, scrive negli atti di gara il ministero.

      Se l’Unione europea è il principale finanziatore, chi deve implementarne la prima fase in loco, dal luglio 2017, è appunto il nostro ministero dell’Interno. È un “pezzo” di quella strategia di dichiarato “contrasto all’immigrazione clandestina” che l’Italia conduce da tempo lungo le rotte africane, al fine di respingere per delega le persone. Nel gennaio di quest’anno abbiamo dedicato l’inchiesta di copertina di Altreconomia proprio a questi affari lungo le frontiere e agli appalti pubblici del Viminale, ricostruendone filiera, fonti di finanziamento, soggetti coinvolti e valore.

      Stando agli ultimi atti di gara, dunque, la “MED Spa” è rimasta senza contendenti per quanto riguarda il “Lotto 2”, dal valore massimo stimato in 2,4 milioni di euro. Si tratta di sei imbarcazioni da 9 metri “complete di motori fuoribordo da 250 HP 4 tempi” (per il primo lotto non sarebbero pervenute offerte). “Per ogni battello acquisito -riporta la specifica tecnica del ministero- la ditta contraente provvederà ad un corso di 30 ore per l’indottrinamento alla condotta, uso delle apparecchiature di bordo e manutenzione del battello a favore di almeno quattro operatori”. Mezzi e formazione.

      La MED è stata fondata nel 2014 e al 30 giugno di quest’anno conta 92 addetti e un fatturato di circa 12,5 milioni di euro (2018). Come già anticipato in primavera, il 98,93% del capitale della società (pari a 1,48 milioni di euro) è sotto sequestro preventivo disposto nel febbraio 2018 dal Tribunale di Perugia. La motivazione è esplicitata nel bilancio della stessa società: si tratta delle quote del suo principale azionista, “Feendom International FZE”, domiciliato negli Emirati Arabi Uniti. “Il provvedimento (di sequestro, ndr) -si legge nel bilancio 2018 di MED- fa rifermento a pregresse attività di natura illecita svolta da diversi soggetti ai quali farebbe verosimilmente riferimento la proprietà della FEENDOM INTERNATIONAL FZE, svolte in settori differenti da quello nel quale opera la MED SpA. Si evidenzia che la MED SpA è stata interessata dal succitato provvedimento di sequestro esclusivamente quale soggetto terzo”.

      La vicenda societaria della MED è già stata esaminata dal ministero dell’Interno che, anche a seguito di separate comunicazioni dell’amministratore giudiziario, non avrebbe rilevato alcun “motivo ostativo” alla sua partecipazione. MED ha scommesso sulle “gare pubbliche”. “La società non ha subito pesanti contraccolpi sul proprio business -si legge infatti nella relazione sulla gestione del bilancio 2018 di MED-, se non la perdita di alcuni marchi […] che però è stata controbilanciata dal settore gare pubbliche. A tale proposito questa linea di business sta contribuendo in maniera sempre più importante alla crescita di MED, basti pensare che a seguito dell’acquisizione di alcune gare con l’Arma dei Carabinieri, abbiamo un portafoglio di opzioni, esercitabili nei prossimi due anni, di circa 4 milioni di euro”.

      Mentre la fornitura dei battelli va verso una definizione, se ne è aperta un’altra, tra fine settembre e inizio ottobre 2019, dal valore più ridotto (90mila euro) ma legata sempre al progetto “Support to integrated Border and Migration Management in Libya – First Phase”. Stiamo parlando del “servizio di noleggio di un’autovettura blindata per la durata di un anno, da utilizzare nella città di Tripoli” che il ministero dell’Interno vorrebbe affidare direttamente per le “esigenze dell’esperto immigrazione” italiano nella capitale della Libia. Dovrebbe trattarsi di una Toyota Land Cruiser o di un “modello equivalente”. Il termine per la presentazione delle istanze è scaduto il 14 ottobre. A proposito di “luogo sicuro”.

      https://altreconomia.it/appalti-libia-navi

    • Libia, festa della Marina: l’Italia consegna dieci nuove motovedette

      Sabato scorso a Tripoli, nella base di #Sitta. Promesse dall’ex ministro Salvini a luglio scorso, i libici ne prendono possesso proprio nel giorno della scadenza del Memorandum
      La Marina libica ha festeggiato il 57esimo anniversario della sua fondazione prendendo possesso delle dieci nuove piccole motovedette fornite dall’Italia. La cerimonia e’ avvenuta nella base di Abu Sitta a Tripoli sabato scorso, il 2 novembre, proprio il giorno in cui scadeva il contestato Memorandum Italia-Libia che il governo italiano ha scelto di rinnovare per j prossimi tre anni chiedendo delle modifiche a garanzia del rispetto dei diritti umani delle migliaia di migranti intercettati dalla guardia costiera libica e riportati nei centri di detenzione in cui vengono tenuti in condizioni disumane e sottoposti ad ogni tipo di violenze.

      La consegna delle motovedette che va cosi’ ad arricchire la flotta della Guardia costiera fornita e addestrata dall’Italia era stata promessa e annunciata per la fine dell’estate dall’ex ministro dell’Interno Matteo Salvini in uno degli ultimi comitati nazionale ordine e sicurezza da lui presieduto. Negli ultimi due anni sono stati quasi 40.000 i migranti intercettati e riportati indietro dai libici con interventi nella zona Sar sotto il controllo di Tripoli ma che, dalle indagini dei pm di Agrigento, risulta di fatto gestita dalla Marina italiana. Le foto delle dieci nuove motovedette consegnate durante la cerimonia sono state diffuse dalla Lybian navy e rilanciate dal sito di osservazione Migrant Rescue watch

      Ieri il ministro degli Esteri libico Mohamed Taher Siala ha ricevuto l’ambasciatore italiano Giuseppe Buccino Grimaldi, latore della nota verbale con cui l’Italia ha chiesto l’insediamento del Comitato italo-libico presieduto dai ministri di Interno ed Esteri di entrambi i Paesi, e ha confermato che la Libia esaminera’ gli emendamenti proposti dall’Italia e «decidera’ se approvarli o meno in linea con gli interessi supremi del governo e del popolo libico». Sulle modifiche al Memorandum il ministro dell’Interno Luciana Lamorgese riferira’ alla Camera mercoledi pomeriggio.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/11/04/news/libia_festa_della_marina_l_italia_consegna_dieci_nuove_motovedette-240197
      #bateau #bateaux

  • Action fiche of the #EU_Trust_Fund to be used for the decisions of the Operational Committee

    Discussions have been ongoing for a number of months about possible support to the Libyan coastguards for better patrolling and rescuing at sea. The situation remains critical also at the Libyan southern border, where authorities have very limited capacity.The European Council of 22-23 June has called for action. It specifically mentioned that "training and equipping the Libyan Coast Guard is a key component of the EU approach and should be speeded up"and that “cooperation with countries of origin and transit shall be reinforced in order to stem the migratory pressure on Libya’s and other neighbouring countries’ land borders”.Italy has come forward in May 2017 with a major proposal for integrated border and migrationmanagement in Libya which responds to the above mentioned priorities.

    The dual objective of this action is to improve the Libyan capacity to control their borders and provide for lifesaving rescue at sea, in a manner fully compliant with international human rights obligations and standards. This #Action_Fiche covers the first phase of support. Additional funding should be envisaged in 2018 for its completion (for which the current estimate stands at EUR 38 million).

    https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/sites/euetfa/files/t05-eutf-noa-ly-04_fin_11.pdf
    #Trust_Fund #Libye #frontières #externalisation #asile #migrations #réfugiés #gardes-côtes #gardes-côtes_libyens #contrôles_frontaliers

    La même chose, mais pour la #Maroc:
    https://seenthis.net/messages/763541

    • Support to Integrated border and migration management in Libya – First phase

      Summary

      The programme aims to strengthen the capacity of relevant Libyan authorities in the areas of border and migration management, including border control and surveillance, addressing smuggling and trafficking of human beings, search and rescue at sea and in the desert.
      Main objectives

      The specific objectives of the project are: 1) to enhance operational capacity of the competent Libyan authorities in maritime surveillance, tackling irregular border crossings, including the strengthening of SAR operations and related coast guard tasks; 2) to set up basic facilities in order to enable the Libyan guards to better organise their SAR, border surveillance and control operations; 3) to assist the concerned Libyan authorities in defining and declaring a Libyan SAR Region with adequate SAR Standard Operation Procedures, including finalising the studies for fully fledged operational rooms; and 4) to develop operational capacity of competent Libyan authorities in land border surveillance and control in the desert, focusing on the sections of southern borders most affected by illegal crossings.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/region/north-africa/libya/support-integrated-border-and-migration-management-libya-first-phase_en
      #integrated_border_management

    • Support to Integrated border and migration management in Libya - Second phase

      Summary

      The Overall Objective of the programme is to develop the overall capacity of the relevant Libyan authorities and strengthen institutional reform in the areas of land and sea border control and surveillance; addressing smuggling and trafficking of human beings; Search & Rescue at sea (SAR); and on land contributing to a human response of the migration crises in respect of international and human right laws.
      Main objectives

      The specific objectives of the project are as follows:
      1. Capacity development and institutional strengthening of the relevant authorities (including #LCGPS and #GACS) covering all sea and land borders including the development SOPs of land and sea based SAR operations;
      2. Further development of the capacity and the integration of the LCGPS and GACS fleets by supply of new SAR vessels as well as an accompanying maintenance programme;
      3. Development of the MRCC communication network along the coast through a step by step approach;
      4. Further development of the land border capacity of the relevant authorities and the engagement through community based engagement and cross border programs, particularly in the West and South.

      Additional cross-cutting objectives of the activities will be:
      – The improvement of the operational cooperation between the relevant Libyan agencies and bodies as well as the cooperating with UN agencies and their partners on coordination of activities, information sharing, processing and SOPs;
      – The improvement of the human rights situation for migrants and refugees, particularly for women and children, including through ensuring that the Libyan authorities targeted by this action comply with human rights standards in SOPs in SAR operations;
      – The concern for the environment, in particular for the hygienic and living environment for migrants in the detention centres and for the reutilisation of oil and the maintenance protocols of the ships.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/region/north-africa/libya/support-integrated-border-and-migration-management-libya-second-phase_en

  • France to deliver 6 boats to the Libyan Coast Guard in June

    France’s Defense Minister, Florence Parly, announced on Saturday that her country will provide the Libyan Coast Guard with six equipped boats, which will arrive in June.

    The announcement came during Parly’s meeting with Prime Minister of the Tripoli-based Government of National Accord (GNA), Fayez Al-Sarraj, in the margins of the Munich Security Conference.

    The French minister also approved a program for training and equipping the Libyan Coast Guard, which Parly praised its successes in the face of the problems of illegal immigration.

    At the end of the meeting, Al-Sarraj invited the French minister to Libya in the context of consolidating relations between the two countries.

    http://www.addresslibya.com/en/archives/41690
    #Libye #externalisation #France #gardes-côtes_libyens #asile #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #bateaux

    • La France fournit six bateaux à la garde-côtes libyenne

      PARIS, 21 février (Reuters) - La France va fournir au
      printemps prochain six embarcations rapides à la garde-côtes
      libyenne, engagée, avec la coopération de l’Union européenne,
      dans le contrôle controversé des flux de migrants tentant de
      traverser la Méditerranée.
      La ministre des Armées, Florence Parly, l’a annoncé au
      Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj le week-end dernier en
      marge de la Conférence sur la sécurité, à Munich, a-t-on appris
      auprès du ministère des Armées.
      « Il s’agit de six Zodiac Sillinger qui leur seront livrés
      par lots de deux au cours du printemps », a-t-on précisé à
      Reuters.
      La garde-côtes libyenne est sous le contrôle du gouvernement
      d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté
      internationale, que dirige Fayez el-Sarraj depuis mars 2016.
      Les ONG qui viennent en aide aux migrants dénoncent depuis
      des années la politique de « sous-traitance du contrôle de
      l’émigration » décidée par l’Union européenne en coopération avec
      Tripoli pour contenir l’afflux de migrants sur son sol.
      Dans un rapport publié en janvier dernier, Human Rights
      Watch (HRW) estime que le soutien, en équipements notamment,
      apporté par l’UE - et l’Italie en particulier - aux garde-côtes
      libyens contribue à la détention arbitraire et abusive de
      centaines de migrants et demandeurs d’asile interceptés en mer.
      Les Européens, souligne l’ONG, sont complices d’un
      « cauchemar sans fin », qui s’est accentué avec la fermeture des
      ports italiens et maltais aux ONG. Elle relève notamment la
      hausse des opérations de la garde-côtes libyenne dans les eaux
      internationales.

      (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-france-fournit-six-bateaux-a-la-garde-cotes-libyenne-87b5275928144323

    • Paris livre des bateaux à Tripoli pour contrer les migrants

      Les organisations humanitaires dénoncent la vulnérabilité croissante des migrants en Libye due à la montée en puissance des garde-côtes du pays.

      Dans un geste inédit, la France a annoncé « la cession » à la Libye de six bateaux « pour la marine libyenne », lors du point de presse hebdomadaire du ministère des armées, jeudi 21 février, sans autre précision.

      Le cabinet de la ministre Florence Parly a indiqué au Monde avoir communiqué cette décision à Faïez Sarraj, chef du gouvernement d’« accord national » – soutenu par la communauté internationale mais dont l’autorité se limite à la Tripolitaine (Ouest) – à l’occasion d’une entrevue, samedi 16 février, en marge de la conférence sur la sécurité de Munich.

      Selon Paris, ces hors-bord sont destinés à renforcer la flotte des gardes-côtes libyens, notamment en matière de lutte contre l’émigration clandestine et le terrorisme.

      Une telle initiative française sans précédent – l’Italie était jusque-là le seul Etat européen à équiper les gardes-côtes de Tripoli – ne devrait pas manquer de nourrir la controverse en raison des violences que subissent les migrants interceptés en mer avant d’être placés en détention dans la zone littorale par les forces libyennes.

      « Conditions de détentions abjectes pour les migrants »
      « Il s’agit d’un pas supplémentaire dans la coopération européenne avec la Libye pour renforcer le contrôle de sa frontière au prix de conditions de détentions abjectes pour les migrants », dénonce Michael Neuman, directeur d’études chez MSF-CRASH (Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires).
      Les six bateaux en passe d’être cédés à Tripoli sont des embarcations pneumatiques semi-rigides de type militaire dites « Rafale », longues de douze mètres. L’entreprise Sillinger qui les construit doit d’abord les livrer à la marine française à Toulon en trois lots de deux entre mai et novembre. « Il s’agit de bateaux qui ont été commandés à Sillinger par la France et qui seront livrés à la marine française à Toulon, et que la France cédera ensuite à son homologue »,dit-on chez Sellinger.
      Ce chantier, spécialisé dans les semi-rigides à usage militaire, équipe notamment des forces spéciales. Les bateaux livrés à Tripoli ne seront toutefois dotés d’aucun accessoire particulier, outre un GPS et un radar. Ils ne seront notamment pas équipés de supports permettant aux Libyens d’y placer des armes lourdes type mortier ou canon. Ces embarcations pneumatiques sont vouées à faciliter le transfert et le débarquement des migrants interceptés en mer.

      Enrayer le flux de migrants et réfugiés
      La Libye disposerait déjà de huit vedettes rapides « grises » de seize mètres, selon Flottes de combat, qui les attribue à la marine nationale. Avec son geste, la France apporte ainsi sa – modeste – pierre à une coopération jusque-là dominée par l’Italie, laquelle était engagée après de Tripoli en vertu d’un accord bilatéral remontant à 2008 sous le régime de Mouammar Kadhafi. La révolution de 2011, durant laquelle des bâtiments ont été endommagés, avait perturbé l’exécution de cet accord.
      Quatre patrouilleurs italiens ont finalement été livrés à Tripoli en février 2017 – neufs ou réparés – et le Parlement de Rome a ensuite débloqué, en août 2018, un train supplémentaire de douze patrouilleurs, dont l’un de 27 mètres a été mis à disposition deux mois plus tard.

      L’aide européenne, italienne en particulier, dont la formation du personnel des gardes-côtes libyens est un autre volet, a permis d’améliorer l’efficacité des interceptions de migrants en mer. Ajoutée à la fermeture des ports de débarquement en Italie ou à Malte, et aux entraves imposées aux activités des navires de sauvetage d’ONG, cette montée en puissance des gardes-côtes libyens a contribué à enrayer le flux de migrants et de réfugiés arrivant en Italie à partir de la Libye. Ces derniers n’ont été que de 23 370 en 2018, soit un effondrement de 80,5 % par rapport à 2017 et de 87,2 % par rapport à 2016.
      Violation systématique des droits humains
      Mais ces résultats statistiques comportent une face cachée dénoncée avec vigueur par les organisations humanitaires : la vulnérabilité croissante des migrants et réfugiés piégés dans le système de centres de détention libyens. « Les centres sont en état de surpopulation avec une moyenne de 1,5 m² par personne », déplore Julien Raickman, chef de mission Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon un officiel libyen cité dans un rapport de Human Rights Watch (HRW) paru en janvier, le nombre de migrants et réfugiés détenus après avoir été « interceptés » s’était élevé à 8 672 à la mi-2018.

      Or ces centres de détention sont le théâtre de violation systématique des droits humains. Dans un rapport diffusé en décembre 2018, la mission des Nations unies pour la Libye (Manul) fait état de « torture et autres mauvais traitements, travail forcé, viols et violences sexuelles commis en toute impunité » par les gardes de ces établissements liés au gouvernement de Tripoli. Le document de l’ONU demande aux Européens d’assortir leur coopération avec la Libye en matière migratoire de « garanties de respect du droit humanitaire », soit une critique voilée de la tournure prise par cette même coopération.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/22/paris-livre-des-bateaux-a-tripoli-pour-contrer-les-migrants_5426590_3210.htm

    • Migrants : Paris cède six bateaux de garde-côtes à Tripoli

      Dans un geste inédit, la France a annoncé « la cession » à la Libye de six bateaux « pour la marine libyenne », lors du point presse hebdomadaire du ministère des armées, jeudi 21 février, sans autre précision. Le cabinet de la ministre, Florence Parly, a indiqué au Monde avoir communiqué cette décision à Faïez Sarraj, chef du gouvernement d’« union nationale » – soutenu par la communauté internationale mais dont l’autorité se limite à la Tripolitaine (ouest) – à l’occasion d’une entrevue, samedi 16 février, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.

      « Conditions de détentions abjectes pour les migrants »

      « Il s’agit d’un pas supplémentaire dans la coopération européenne avec la Libye pour renforcer le contrôle de sa frontière au prix de conditions de détentions abjectes pour les migrants », dénonce Michael Neuman, directeur d’études chez MSF-CRASH (Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires).

      Les six bateaux en passe d’être cédés à Tripoli sont des embarcations pneumatiques semi-rigides de type militaire dites « Rafale », longues de douze mètres. L’entreprise Sillinger qui les construit doit d’abord les livrer à la marine française à Toulon en trois lots de deux entre mai et novembre. « Il s’agit de bateaux qui ont été commandés à Sillinger par la France et qui seront livrés à la marine française à Toulon, et que la France cédera ensuite à son homologue », dit-on chez Sellinger.

      Ce chantier, spécialisé dans les semi-rigides à usage militaire, équipe notamment des forces spéciales. Les bateaux livrés à Tripoli ne seront toutefois dotés d’aucun accessoire particulier, outre un GPS et un radar. Ils ne seront notamment pas équipés de supports permettant aux Libyens d’y placer des armes lourdes type mortier ou canon. Ces embarcations pneumatiques sont vouées à faciliter le transfert et le débarquement des migrants interceptés en mer.

      Enrayer le flux de migrants et réfugiés

      La Libye disposerait déjà de huit vedettes rapides « grises » de seize mètres, selon Flottes de combat, qui les attribue à la marine nationale. Avec son geste, la France apporte ainsi sa – modeste – pierre à une coopération jusque-là dominée par l’Italie, laquelle était engagée après de Tripoli en vertu d’un accord bilatéral remontant à 2008 sous le régime de Mouammar Kadhafi. La révolution de 2011, durant laquelle des bâtiments ont été endommagés, avait perturbé l’exécution de cet accord.

      Quatre patrouilleurs italiens ont finalement été livrés à Tripoli en février 2017 – neufs ou réparés – et le Parlement de Rome a ensuite débloqué, en août 2018, un train supplémentaire de douze patrouilleurs, dont l’un de 27 mètres a été mis à disposition deux mois plus tard.

      L’aide européenne, italienne en particulier, dont la formation du personnel des gardes-côtes libyens est un autre volet, a permis d’améliorer l’efficacité des interceptions de migrants en mer. Ajoutée à la fermeture des ports de débarquement en Italie ou à Malte, et aux entraves imposées aux activités des navires de sauvetage d’ONG, cette montée en puissance des gardes-côtes libyens a contribué à enrayer le flux de migrants et de réfugiés arrivant en Italie à partir de la Libye. Ces derniers n’ont été que de 23 370 en 2018, soit un effondrement de 80,5 % par rapport à 2017 et de 87,2 % par rapport à 2016.

      Violation systématique des droits humains

      Mais ces résultats statistiques comportent une face cachée dénoncée avec vigueur par les organisations humanitaires : la vulnérabilité croissante des migrants et réfugiés piégés dans le système de centres de détention libyens. « Les centres sont en état de surpopulation avec une moyenne de 1,5 m² par personne », déplore Julien Raickman, chef de mission Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon un officiel libyen cité dans un rapport de Human Rights Watch (HRW) paru en janvier, le nombre de migrants et réfugiés détenus après avoir été « interceptés » s’était élevé à 8 672 à la mi-2018.

      Or ces centres de détention sont le théâtre de violation systématique des droits humains. Dans un rapport diffusé en décembre 2018, la mission des Nations unies pour la Libye (Manul) fait état de « torture et autres mauvais traitements, travail forcé, viols et violences sexuelles commis en toute impunité » par les gardes de ces établissements liés au gouvernement de Tripoli. Le document de l’ONU demande aux Européens d’assortir leur coopération avec la Libye en matière migratoire de « garanties de respect du droit humanitaire », soit une critique voilée de la tournure prise par cette même coopération.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/22/paris-livre-des-bateaux-a-tripoli-pour-contrer-les-migrants_5426590_3210.htm

    • La France fournit six bateaux à la garde-côtes libyenne

      La France va fournir au printemps prochain six embarcations rapides à la garde-côtes libyenne, engagée, avec la coopération de l’Union européenne, dans le contrôle controversé des flux de migrants tentant de traverser la Méditerranée.

      La ministre des Armées, Florence Parly, l’a annoncé au Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj le week-end dernier en marge de la Conférence sur la sécurité, à Munich, a-t-on appris auprès du ministère des Armées.

      “Il s’agit de six #Zodiac_Sillinger qui leur seront livrés par lots de deux au cours du printemps”, a-t-on précisé à Reuters.

      La garde-côtes libyenne est sous le contrôle du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, que dirige Fayez el-Sarraj depuis mars 2016.

      Les ONG qui viennent en aide aux migrants dénoncent depuis des années la politique de “sous-traitance du contrôle de l’émigration” décidée par l’Union européenne en coopération avec Tripoli pour contenir l’afflux de migrants sur son sol.

      Dans un rapport publié en janvier dernier, Human Rights Watch (HRW) estime que le soutien, en équipements notamment, apporté par l’UE - et l’Italie en particulier - aux garde-côtes libyens contribue à la détention arbitraire et abusive de centaines de migrants et demandeurs d’asile interceptés en mer.

      Les Européens, souligne l’ONG, sont complices d’un “cauchemar sans fin”, qui s’est accentué avec la fermeture des ports italiens et maltais aux ONG. Elle relève notamment la hausse des opérations de la garde-côtes libyenne dans les eaux internationales.

      https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1QA1PG-OFRTP

    • La France offre des hors-bord aux Libyens pour bloquer les migrants

      Paris va livrer six bateaux à la marine libyenne, a confirmé, jeudi 21 janvier, le ministère des armées français. « Une scandaleuse nouvelle », selon Médecins sans frontières, alors que les garde-côtes de Tripoli jettent systématiquement leurs rescapés dans des centres de détention indignes.

      La France s’apprête à livrer des bateaux à la marine de Tripoli. Confirmée jeudi 21 février par le ministère des armées, l’information va faire bondir toutes les ONG qui se battent pour sauver des vies au large de la Libye. Ou plutôt, qui se battaient.

      Car ces derniers mois, les navires humanitaires se sont tous retrouvés, les uns après les autres, interdits ou empêchés de naviguer en Méditerranée centrale, à l’exception du Sea Eye (de retour depuis jeudi sur zone), pendant que les garde-côtes libyens, eux, voyaient leur capacité d’intervention exploser, eux qui ramènent leurs « rescapés » dans les centres de détention inhumains du régime.

      Leur « efficacité » s’est tant développée que le nombre d’arrivées dans les ports italiens a chuté de 80 % en 2018, et que la majorité des passagers tentant aujourd’hui la traversée sont interceptés par leurs « soins ».

      Depuis le début de l’année 2019, seuls 227 migrant(e)s ont ainsi posé le pied en Italie, d’après les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui souligne que les routes se sont déplacées (vers l’Espagne en particulier).

      Or, le combat s’annonce de plus en plus inégal. À ses frais, Paris vient en effet de commander six « embarcations rapides à coque semi-rigide », des hors-bord, auprès de l’entreprise Sillinger – un fabricant « français », précise le ministère des armées, d’un coup de clairon.

      Ces produits « devraient être livrés par lots de deux au printemps et à l’été prochains », selon le cabinet de la ministre interrogé par Mediapart, puis expédiés à Tripoli « au profit de la marine libyenne ». Le coût ? Encore mystérieux.

      Jusqu’ici, dans le soutien aux garde-côtes libyens (sur lesquels l’Union européenne s’appuie pour tenter de « verrouiller » la Méditerranée centrale), seule l’Italie s’était engagée jusqu’au point de fournir directement des embarcations.

      La France franchit donc le pas, alors que les ONG et le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies n’ont cessé de documenter, non seulement les agressions commises par les garde-côtes à l’encontre des migrants durant leurs opérations de « secours » en mer (voir la vidéo du New York Times ci-dessous), mais surtout l’ampleur des violences commises dans les centres de détention officiels du régime où les rescapés sont systématiquement jetés à leur débarquement, parfois torturés, sinon revendus par des gardiens corrompus aux réseaux de trafiquants.

      Vidéo du « New York Times » reprise par « Courrier international », sur la base d’images récupérées par un collectif de chercheurs (Forensic Architecture), montrant le « sauvetage » catastrophique opéré par des garde-côtes libyens en novembre 2017, avec des noyades à la clef, alors que les humanitaires du « Sea Watch » sont empêchés en partie d’intervenir. © New York Times
      Inédite, cette annonce a déjà fait réagir Médecins du monde, qui parle d’une « honte », de même que Médecins sans frontières (MSF), l’association qui affrétait l’Aquarius jusqu’au retrait de son pavillon (au côté de SOS Méditerranée), choquée par cette « scandaleuse nouvelle ».

      « La France fournit des moyens logistiques (…) destinés à refouler les réfugiés en violation du droit international », a dénoncé MSF jeudi soir, en référence aux conventions internationales qui imposent à tout marin amené à secourir une embarcation en détresse de conduire ses rescapés dans le « port sûr » le plus proche. Or, en Libye, rien n’est sûr, à part les traitements inhumains et la détention « arbitraire ».

      C’est la mission des Nations unies pour la Libye (Manul) qui le dit, dans un rapport publié en décembre après la visite d’une dizaine de centres de détention officiels : « Les migrants y subissent de fréquentes tortures et autres mauvais traitements », du « travail forcé », « des viols et autres formes de violences sexuelles perpétrés par des gardiens dépendant du ministère de l’intérieur en toute impunité. »

      Dans ses conclusions, la mission de l’ONU formulait donc cette recommandation, noir sur blanc, à l’adresse de l’Union européenne et de ses États membres (dont la France) : « Assurez-vous qu’aucun soutien ou aucune coopération avec les garde-côtes libyens ne contribue à ramener des migrants et des réfugiés rescapés en mer sur le territoire libyen. » On lit bien.

      Et on note que les auteurs parlent à la fois de « migrants » (sous-entendu « économiques ») et de « réfugiés », puisqu’une partie des hommes, des femmes et des enfants se lançant depuis les plages libyennes sont en effet éligibles au statut de réfugiés en Europe, en particulier parmi les Soudanais, les Érythréens, etc. Mais encore faut-il qu’ils puissent poser le pied, ou un dossier.

      Si le ministère des armées français a confirmé jeudi l’information, c’est qu’elle fuitait déjà dans les médias tripolitains depuis quelques jours, à la suite d’une rencontre entre Florence Parly et Fayez el-Sarraj, le premier ministre libyen à la tête du « gouvernement d’union nationale » qui tient la partie ouest du pays (en plein chaos), le 17 février dernier, en marge d’une conférence sur la sécurité réunissant le gotha mondial de la défense à Munich.

      Au passage, d’après certains médias libyens, la France aurait approuvé un programme bilatéral de formation et d’équipement des garde-côtes, mais le cabinet de Florence Parly n’en parle pas à ce stade, ni pour démentir, ni pour confirmer.

      D’après Le Monde, les six bateaux seront uniquement équipés d’un GPS et d’un radar, « pas de supports permettant d’y placer des armes lourdes type mortier ou canon »­ – rappelons que la Libye reste visée par un embargo sur les armes (même si l’Italien Matteo Salvini réclame sa levée à cor et à cri).

      À vrai dire, le ministère des armées ne précise jamais, dans ses réponses écrites aux journalistes, si les hors-bord iront effectivement aux « garde-côtes » (le mot ayant peut-être l’inconvénient d’incarner trop l’opération et d’évoquer des images de violences), se contentant de confirmer des livraisons à la « marine libyenne » – en compétition sur l’eau avec certains services du ministère de l’intérieur chargés des transferts dans les centres de détention et de leur gestion.

      Le ministère des armées français n’écrit pas non plus, d’ailleurs, que les bateaux serviront directement aux opérations de sauvetage en mer, préférant parler de « lutte contre l’immigration clandestine ».

      En la matière, la stratégie des Européens est limpide depuis déjà des années, à défaut d’être toujours explicite : aider la Libye à « fermer » la Méditerranée en musclant ses garde-côtes. Ainsi, à coups de millions d’euros, l’Union européenne finance la « formation » de ces derniers, non seulement aux droits de l’homme (comme Bruxelles le répète à l’envi), mais aussi à l’abordage de canots par exemple, pour « limiter les pertes humaines ».

      En prime, elle supporte le « renforcement des capacités opérationnelles » des garde-côtes, via l’équipement et l’entretien de navires (gilets, canots pneumatiques, appareils de communication, etc.), ou bien de bâtiments au sol (salles de contrôle terrestres, etc.).
      Enfin, elle a soutenu la création d’une « zone de recherche et de secours » (zone SAR dans le jargon) propre à la Libye, déclarée en toute discrétion cet été, et qui a permis à Tripoli d’élargir sa zone d’intervention en mer et de prendre, en quelque sorte, le contrôle d’opérations de sauvetage dont la coordination revenait jusqu’alors à l’Italie, facilitant ainsi l’éviction des navires d’ONG (lire notre enquête ici).

      Seule l’Italie, donc, avait poussé plus loin, livrant dès 2017 des navires à Tripoli. Et cet été encore, après « l’affaire de l’Aquarius », Matteo Salvini (le ministre de l’intérieur d’extrême droite) a promis que Rome allait ajouter douze patrouilleurs au tableau, soit une véritable flottille – livrée en partie depuis.

      Avec des hors-bord, la France semble rester une catégorie en dessous. Mais un humanitaire interrogé par Mediapart, qui connaît bien le terrain libyen, souligne que ces embarcations « semblent répondre à l’incapacité des garde-côtes libyens à aborder les petits bateaux [de migrants] en détresse ». Et d’ajouter : « Ils vont finalement piquer les techniques de l’Aquarius ou du Sea Watch. »

      Au ministère des armées, à Paris, on tient à rappeler que la France est aussi engagée, avec l’UE, dans les opérations Sophia (de lutte contre les trafics) et Frontex (contrôle des frontières extérieures), dont les navires militaires mobilisés en Méditerranée contribuent à sauver des vies. Et qui ont le droit, celles-ci, à un débarquement sur le sol de l’UE.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/220219/la-france-offre-des-hors-bord-aux-libyens-pour-bloquer-les-migrants

    • Libya to get six boats donated by France

      Libya will receive six boats donated by France later this year to enhance maritime security and combat illegal migration in the North African country.

      This is according to the French Ministry of Defence as reported by France’s Le Monde newspaper and comes after a meeting between French armed forces minister Florence Parly and Libyan Prime Minister Fayez Al-Sarraj.

      The 12 metre long semi-rigid boats are being acquired from France’s Sillinger and will be delivered in the second quarter of 2019.

      They will be used mainly to combat illegal migration from Libya.


      https://www.defenceweb.co.za/security/maritime-security/libya-to-get-six-boats-donated-by-france

    • Contre la fourniture de bateaux à la Libye : une #pétition

      Le gouvernement français a franchi un pas en s’engageant à fournir à la marine libyenne des bateaux destinés à pourchasser les exilé-e-s tentant la traversée de la Méditerranée vers l’Europe. Habitat et citoyenneté, La Roya citoyenne et la Ligue des Droits de l’Homme Nice et PACA lancent une pétition.

      L’implication de l’Italie pour que les autorités et parfois les milices libyennes empêchent les exilé-e-s d’atteindre l’Europe ne date pas de Salvini. La politique française qui suit la même orientation ne date pas de Macron. À commencer par le versant de cette politique qui consiste à faire pression sur l’Italie en bloquant la frontière franco-italienne et en augmentant les expulsions Dublin.

      Mais un pas est franchi quand à la suite du gouvernement italien le gouvernement français fournit à la Libye des bateaux qui serviront à pourchasser les exilé-e-s en mer pour les ramener vers les camps Libyens. Une chose est d’avoir habillé, chaussé, entraîné au tir l’assassin, une autre est de lui donner son arme.

      C’est la politique européenne, assumée par le gouvernement français qui y joue un rôle moteur : les exilé-e-s ne doivent quitter les camps libyens que pour être renvoyé-e-s dans leur pays d’origine par les soin de l’Organisation Internationale des Migrations, sous le nom de « retour volontaire », et pour une minorité qui aura la chance d’être choisie comme caution humanitaire, la réinstallation dans un pays occidental. Dans ce cadre, l’asile n’est plus un droit mais une charité à la discrétion des États - voire un argument de communication pour faire accepter un monde sans droits.

      Et qu’importe si les politiques migratoires européennes, l’argent qu’elles injectent et les jeux de pouvoir troubles auxquelles elles s’entremêlent entretiennent l’instabilité en Libye et poussent les exilé-e-s à continuer leur route vers l’Europe, alors qu’au temps de sa stabilité, la Libye, pays riche de son pétrole et peu peuplé, accueillait entre un million et demi et deux millions de travailleur-se-s immigré-e-s, dont une minorité songeait à continuer sa route vers l’Europe.

      Face à ce pas franchi, ces bateaux qui doivent être fournis pour retourner les exilé-e-s vers les camps, les traitements inhumains et dégradants, les viols, la torture, le travail forcé, une pétition a été initiée. N’hésitez pas à signer et à relayer :

      https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-la-barbarie-permis-de-tuer-pas-en-

      https://blogs.mediapart.fr/philippe-wannesson/blog/040319/contre-la-fourniture-de-bateaux-la-libye-une-petition

    • La France offre des bateaux aux garde-côtes libyens malgré les abus

      L’aide française pourrait mener à de graves violations des droits humains.

      Personnes enchainées, battues, brûlées, écrasées, pendues la tête en bas, menacées, détenues dans des conditions abominables : les images diffusées récemment par la chaîne britannique Channel 4, montrant apparemment les actes de torture et les conditions inhumaines infligées aux migrants en Libye, sont insoutenables.

      Ce n’est pas que de l’horreur que l’on ressent face à ces images, mais aussi de la colère, car elles mettent en évidence une attitude cynique et insensible de la part de la France sur la question de la migration.

      Quelques jours avant la diffusion de ces images, la ministre de la Défense Florence Parly a annoncé que la France allait fournir six bateaux aux garde-côtes libyens. Les garde-côtes utiliseront ces embarcations pour renforcer leurs capacités d’interception des migrants tentant désespérément la traversée de Méditerranée et, s’ils les prennent, les placeront en détention arbitraire, illimitée et abusive.

      Depuis 2016, l’Union européenne a déversé des millions d’euros pour renforcer les garde-côtes libyens du Gouvernement d’Accord National, l’une des deux autorités concurrentes en Libye. De fait, l’augmentation des interceptions par les garde-côtes libyens, y compris dans les eaux internationales, combinée à l’obstruction des navires de sauvetage des ONG par l’Italie et Malte, a contribué à la surpopulation et à la détérioration des conditions sanitaires dans les centres de détention libyens.

      Si l’Italie a joué un rôle de premier plan dans le soutien matériel et technique à ces garde-côtes, la France s’apprête malheureusement à lui emboîter le pas.

      Cette décision est profondément hypocrite : en novembre 2017, Emmanuel Macron avait en effet fermement condamné les abus contre les migrants en Libye alors révélés par CNN, les qualifiant de « crimes contre l’humanité ». Depuis, les organisations humanitaires et de défense des droits humains n’ont eu de cesse d’alerter la présidence et le gouvernement français quant aux terribles abus commis dans les centres de détention. En janvier, un rapport de Human Rights Watch a montré que les programmes de l’UE destinés à améliorer les conditions dans ces centres n’ont eu que peu, voire aucun impact.

      Les efforts de l’UE pour empêcher les migrants de quitter la Libye vers l’Europe augmente significativement les risques que ces derniers soient exposés à une détention abusive. Fournir un soutien matériel aux garde-côtes libyens en toute connaissance de cause implique la responsabilité de la France dans de graves violations des droits humains.

      La France devrait suspendre la livraison de ses bateaux tant que les autorités libyennes n’auront pas mis fin à la détention arbitraire des migrants et aux exactions qu’ils subissent. Et plutôt que nourrir un cycle infernal d’abus, elle devrait se mobiliser avec d’autres Etats membres de l’UE pour maintenir les opérations de sauvetage en mer et permettre le désembarquement dans des ports sûrs pour les personnes vulnérables qui continueront de fuir les horreurs en Libye.

      https://www.hrw.org/fr/news/2019/03/13/la-france-offre-des-bateaux-aux-garde-cotes-libyens-malgre-les-abus

    • Les ONG en colère après la livraison par la France de six bateaux aux garde-côtes libyens

      Plusieurs ONG s’insurgent contre la livraison par Paris de six bateaux à la marine libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine. Les défenseurs de la cause des migrants dénoncent l’hypocrisie de la France qui, selon eux, sous-traite à la Libye le contrôle des frontières et repousse loin du sol européen les candidats à l’asile.

      Amnesty International France, Human Right Watch (HRW), Médecins sans frontières (MSF)… De nombreuses ONG internationales ont dénoncé la livraison prochaine de six bateaux à la marine libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine.

      « Nous avons écrit à la ministre des Armées et au ministre des Affaires étrangères pour les alerter sur les risques de cette coopération », a précisé Amnesty international, pour qui « la France engage sa responsabilité ». « Comment le gouvernement français a-t-il évalué ou va-t-il évaluer le risque que la livraison des six navires et les formations prévues puissent contribuer à la violation des droits fondamentaux des personnes réfugiées et migrantes interceptées en mer par les autorités libyennes ? », interroge la lettre dont l’AFP a eu connaissance.

      Six bateaux semi-rigides équipés de radar et de GPS

      Human Right Watch a également publié un communiqué pour exprimer son mécontentement. « Plutôt que nourrir un cycle infernal d’abus, [la France] devrait se mobiliser avec d’autres États membres de l’UE (Union européenne) pour maintenir les opérations de sauvetage en mer et permettre le désembarquement dans des ports sûrs ». MSF parle, de son côté, de « scandale » et s’inquiète que Paris puisse donner « les moyens logistique à la Libye de ramener [les migrants] dans cet enfer ».

      La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé en février la livraison à la Libye de six navires dans le cadre du soutien français « aux efforts de la marine libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine ».

      L’initiative de la France est inédite. Jusqu’à présent, seule l’Italie livrait des équipements aux garde-côtes libyens. Les bateaux livrés à Tripoli sont des embarcations pneumatiques semi-rigides de type militaire dites « Rafale », longues de douze mètres. Elles seront équipées de radar et de GPS. Elles ne permettront pas aux Libyens d’y placer des armes lourdes (type canons).

      Ces bateaux devraient permettre d’intercepter plus facilement les migrants interceptés en mer.

      « Sous-traiter » le contrôle de l’émigration

      Pour les ONG qui viennent en aide aux migrants, ces livraisons participent moins à la lutte contre les traites d’êtres humains qu’à soutenir une politique de « sous-traitance du contrôle de l’émigration » décidée par l’Union européenne en coopération avec Tripoli. Le but : contenir l’afflux de migrants sur le sol libyen.

      Human Right Watch dénonce ainsi « l’hypocrisie » de Paris. « En novembre 2017, Emmanuel Macron avait en effet fermement condamné les abus contre les migrants en Libye alors révélés par CNN […] Fournir un soutien matériel aux garde-côtes libyens en toute connaissance de cause implique la responsabilité de la France dans de graves violations des droits humains. »

      En août dernier, le Parlement italien avait déjà voté un décret prévoyant de livrer dix zodiaques patrouilleurs et deux navires aux garde-côtes libyens pour lutter contre l’immigration illégale en Méditerranée. Selon Le Monde, la Libye disposerait déjà de huit vedettes rapides « grises » de seize mètres.

      >> À relire sur InfoMigrants : en Libye, dans le centre de Zintan, des migrants sont morts de faim

      La garde-côte libyenne est sous le contrôle du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, que dirige Fayez el-Sarraj depuis mars 2016.

      Un accord a été signé en février 2017 entre l’Italie et la Libye afin de « juguler l’afflux de migrants illégaux ». Accord appuyé par les dirigeants de l’UE lors du sommet de Malte qui s’est tenu le même mois. Depuis, le gouvernement italien – avec l’aval de l’Union européenne (UE) - ont fourni aux garde-côtes libyens des bateaux, des formations et de l’aide pour patrouiller en Méditerranée et intercepter les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/15796/les-ong-en-colere-apres-la-livraison-par-la-france-de-six-bateaux-aux-

    • Questions à l’assemblée générale

      M. #Bastien_Lachaud interroge Mme la ministre des armées sur les graves crimes commis contre les migrants en Libye. En effet, depuis de nombreux mois la presse a fait connaître au monde le sort atroce que connaissent en Libye les migrantes, notamment d’Afrique subsaharienne. Des images des sévices de toute sorte qu’ils endurent ont fait le tour du monde. Il n’est pas possible que cette information ait échappé aux autorités françaises, qui disposent d’ailleurs de bien d’autres moyens pour en confirmer la véracité et l’ampleur. Ces crimes manifestes ne sont pas seulement le fait de groupes crapuleux et de trafiquants puisqu’ils sont perpétrés aussi dans des camps de Tripolitaine, région contrôlée par les autorités reconnues par la France. Malgré ces faits, le cabinet de la ministre des armées a annoncé le 22 février 2019 la cession par le Gouvernement de six bateaux français à la marine libyenne. Ce faisant, le Gouvernement se rend complice des traitements inhumains infligés aux migrantes dans la région. Il agit d’ailleurs conformément aux orientations de l’Union européenne qui confie à d’autres pays qu’à ses membres le soin de « gérer » les flux de personnes cherchant à gagner l’Europe tout en fermant les yeux sur les mauvais traitements odieux dont les migrantes sont victimes. Il souhaite donc apprendre de sa part si le Gouvernement a obtenu des garanties que les bateaux fournis par la France ne seront pas le moyen direct ou indirect de violations des droits humains et comment elle compte s’assurer que ces éventuelles garanties ne sont pas que des paroles en l’air.

      http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-17976QE.htm

    • Réfugiés : les dons de la France à la marine libyenne attaqués en #justice

      Huit associations ont attaqué en justice, jeudi 25 avril, la décision française de livrer des bateaux à la marine libyenne. Elles estiment que l’opération « contribuera à des violations caractérisées des droits fondamentaux » des migrants.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/250419/refugies-les-dons-de-la-france-la-marine-libyenne-attaques-en-justice?ongl

    • Des ONG attaquent la France pour empêcher la livraison de six navires aux garde-côtes libyens

      Huit associations, dont Amnesty international et Médecins sans frontières, déposent un recours contre la France, accusée de « faciliter la commission de violations graves des droits humains » en fournissant six navires militaires aux garde-côtes libyens.

      Amnesty international France, Médecins sans frontières, la Cimade, le Gisti et quatre autres associations ont décidé jeudi 25 avril d’attaquer l’État français en justice pour demander la suspension du transfert de plusieurs bateaux français à la marine libyenne. Ils accusent Paris de « complicité » dans des violations de droits de l’homme en rapport avec les violences subies par les migrants en Libye.

      La France s’était engagée fin février, par la voix de sa ministre des Armées Florence Parly, à fournir gratuitement six embarcations rapides aux garde-côtes libyens, chargés du contrôle des flux de migrants en Méditerranée. D’après Libération, deux des six navires français seront offerts à la Libye en juin par l’armée française.

      Des portes-mitraillettes en option

      Il s’agirait des modèles « 1200 Rafale », qui sont des Zodiac fabriqués par l’industriel français Sillinger. Ce sont des navires d’une douzaine de mètres de long capables de transporter 25 passagers. Ils sont aussi dotés de portes-mitraillettes à l’avant et à l’arrière en option, ce que dénonce Amnesty International, qui se demande pourquoi la France n’a pas fourni de simples modèles de sauvetage qui existent aussi dans le catalogue de ce spécialiste des navires légers à usage militaire.

      Les ONG plaignantes considèrent qu’"avec ce transfert de bateaux, la France facilite la commission de violations graves des droits humains".

      « Il y a de nombreux exemples qui montrent que les garde-côtes libyens traitent extrêmement mal les migrants, ne sont absolument pas respectueux des droits humains et d’autre part ils les renvoient vers l’enfer », dans des camps et centres de détention où ils subissent des « violations multiples », estime notamment Cécile Coudriou, la présidente d’Amnesty International France.

      Une nouvelle étape dans l’externalisation de la gestion des migrations

      Ce transfert de matériel entre Paris et la Libye, sans contrepartie monétaire, s’inscrit dans une stratégie d’externalisation de la gestion des flux migratoires par l’Union européenne. Il est le fait d’une décision bilatérale, souligne Amnesty. D’ailleurs l’annonce de ce don de six bateaux a été faite en présence du Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj mi-février en marge d’une conférence internationale.

      Au sein du gouvernement français, une source anonyme interrogée par Libération affirme toutefois que l’accord a été « conclu avec la marine, qui lutte contre tous types de trafics, pas avec les garde-côtes ».

      Si les bateaux sont livrés en juin, cette initiative française, sans précédent, marquerait un pas supplémentaire dans la coopération européenne avec la Libye. Jusqu’à présent, seule l’Italie fournissait des équipements aux garde-côtes libyens. En août dernier, le Parlement italien a voté un décret prévoyant de leur donner dix zodiaques patrouilleurs et deux navires pour lutter contre l’immigration illégale en Méditerranée. Selon Le Monde, la Libye disposerait déjà de huit vedettes rapides « grises » de seize mètres.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/16527/des-ong-attaquent-la-france-pour-empecher-la-livraison-de-six-navires-

    • Bateaux bientôt cédés à la Libye : des ONG demandent à la justice d’intervenir

      Le tribunal administratif de Paris doit se prononcer sur un #référé-suspension, à la demande de huit organisations non gouvernementales. Elles s’opposent à la cession, par la France, de six navires destinés à lutter contre l’immigration illégale.

      https://www.liberation.fr/france/2019/05/09/bateaux-bientot-cedes-a-la-libye-des-ong-demandent-a-la-justice-d-interve

    • La demande de suspension de la livraison de bateaux à la Libye rejetée

      Le Tribunal Administratif de Paris a rejeté aujourd’hui la demande de suspension de la livraison de six bateaux commandés par le Ministère des Armées français pour les offrir aux garde-côtes libyens. Il a considéré qu’il s’agit d’un acte directement lié à la conduite des relations extérieures du gouvernement français et sur lequel le juge administratif n’est pas en mesure d’effectuer de contrôle.

      Cette ordonnance du tribunal laisse donc libre cours à une décision du gouvernement français qui vise à renforcer l’interception par les garde-côtes libyens des réfugiés et migrants en mer Méditerranée, et à les renvoyer et maintenir en Libye à n’importe quel prix et en violation du droit international. « En s’enferrant dans cette politique, le gouvernement français se rend complice des violences extrêmes qui continuent d’être infligées aux réfugiés et migrants en Libye et qui sont aujourd’hui bien documentées » dénonce Michaël Neuman, Directeur d’études chez MSF. « Une fois ramenées en Libye, ces personnes sont ensuite plongées dans un système de violences, d’exploitation et de détention ».

      Aux côtés des sept autres organisations engagées dans cette action en justice, nous envisageons de nous pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat.

      https://www.msf.fr/communiques-presse/la-demande-de-suspension-de-la-livraison-de-bateaux-a-la-libye-rejetee

    • Guerre aux migrant·e·s : la justice française entérine la coopération de la France avec le gouvernement libyen

      A l’heure où la Libye est en proie à une nouvelle guerre civile, la France n’a pas hésité à annoncer la livraison de six bateaux pour lutter opportunément contre l’immigration « dite clandestine ». Le tribunal administratif de Paris, saisie par plusieurs associations dont Migreurop [1], n’y trouve rien à redire.

      Une fois de plus [2] , des juges s’abritent derrière le fait que l’acte de cession relève de la conduite des relations internationales de la France pour se déclarer incompétents à opérer un contrôle de légalité [3] .

      En livrant ces bateaux aux garde-côtes libyens, la responsabilité française est d’autant plus importante que la plupart des personnes interceptées en mer Méditerranée ont subi des exactions par lesdits garde-côtes [4]. La France se rend ainsi complice des violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des exilé.e.s en donnant à ce pays des moyens logistiques supplémentaires pour lutter contre les migrations. Or, le gouvernement français ne peut ignorer la situation qui prévaut en Libye et les conséquences qu’aurait cette livraison sur la vie et la sécurité des personnes.

      Tout comme les autres États européens, la France endosse ici la politique sécuritaire et répressive menée par l’Union européenne depuis 25 ans, et sous-traite à des pays dits tiers l’exercice des pires violences étatiques à l’encontre des personnes exerçant leur droit à émigrer.

      Pour que cesse cette guerre aux migrant·e·s, nos organisations envisagent de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.

      http://www.migreurop.org/article2920.html

    • Livraison de bateaux à la Libye : le juge se dérobe. L’#impunité pour les « actes de gouvernement », jusqu’à quand ?

      En février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé l’achat par la France de six embarcations rapides au profit de la marine libyenne pour faire face au « problème de l’immigration clandestine ». Il s’agit de donner aux garde-côtes les moyens d’intercepter en mer les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée et de les ramener dans l’enfer de centres de détention où tous les témoignages nous rappellent qu’ils subissent les pires sévices. En fournissant aux autorités libyennes les moyens matériels de garder sous leur emprise celles et ceux qui cherchent protection en Europe, la France se fait donc complice du cycle de violations des droits humains commis dans ce pays.

      Pour s’y opposer, huit associations ont demandé au tribunal administratif puis à la cour administrative d’appel de Paris de suspendre l’exécution de la décision de livrer ces embarcations. Assurant une véritable immunité au gouvernement, ces juridictions se sont déclarées incompétentes pour contrôler une décision qui ne serait « pas détachable de la conduite des relations extérieures de la France » et relèverait par conséquent de la catégorie des « actes de gouvernement », que le juge administratif ne serait pas habilité à contrôler [1].

      Cette déclaration d’incompétence générale fondée sur la théorie des actes de gouvernement est inacceptable à un double titre. D’abord parce qu’elle met les décisions qui en relèvent hors d’atteinte de tout contrôle juridictionnel, même lorsque ces décisions peuvent entraîner ou favoriser, comme c’est le cas ici, la violation de droits fondamentaux et notamment du principe de non refoulement des demandeurs d’asile. Échappent de même à toute censure des décisions de livraison de matériels militaires prises sen méconnaissance flagrante des embargos décrétés tant par l’ONU que par l’Union européenne pour sanctionner la Libye. Ensuite parce la notion d’acte de gouvernement ne fait l’objet d’aucun encadrement légal, de sorte que les juges administratifs peuvent l’utiliser à leur guise pour se dérober à leur mission de contrôle sitôt que le gouvernement pourrait être mis en difficulté par la dénonciation d’une décision particulièrement choquante.

      De fait, ils ne s’en privent pas, notamment en matière de « conduite des relations extérieures de la France », comme l’ont révélé d’autres décisions d’incompétence récemment rendues sur le même fondement : celle, par exemple, rendue le 23 avril 2019 par le Conseil d’État refusant d’ordonner le rapatriement de ressortissantes françaises et de leurs enfants retenus en Syrie ; ou encore celle rendue par le tribunal administratif de Paris, le 9 mai dernier, dans la procédure dirigée contre les autorisations de sortie douanière délivrées par les autorités françaises pour des armes vendues à l’Arabie saoudite et qui, d’après les révélations des médias, sont utilisées contre des civils dans la guerre au Yémen.

      Le Conseil d’État belge n’a pas eu la même complaisance à l’égard du gouvernement : il a annulé le 14 juin dernier des licences d’exportations d’armes wallonnes vers l’Arabie saoudite, faute notamment d’un examen minutieux de la question des droits fondamentaux au royaume wahhabite. Il est temps que le juge administratif français se hisse au même niveau d’exigences et cesse de s’abriter derrière une théorie rétrograde pour refuser de sanctionner des décisions méconnaissant gravement les droits humains au prétexte qu’elles relèveraient de tractations avec des autorités étrangères.

      C’est pourquoi les organisations qui ont engagé le recours contre la livraison de bateaux à la Libye persistent dans leur procédure. A défaut de suspension de cette décision elles maintiennent leur demande d’annulation. Dans ce cadre, elles ont d’ores et déjà saisi la cour administrative d’appel de la question de la constitutionnalité du texte fondant l’incompétence du juge administratif en matière d’actes de gouvernement. Elles ne relâcheront pas leurs efforts pour qu’il soit mis fin à une impunité qui passe par pertes et profits les traitements inhumains, connus de tous, que les migrants subissent en Libye.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6234

  • Salvini avverte i migranti : « Più partite più morirete, noi non apriamo i porti »

    Il vicepremier e ministro dell’Interno, Matteo Salvini, h parlato a Mattino 5: «Noi stiamo lavorando in Africa. In Italia è finito il business dei trafficanti e di chi non scappa dalla guerra. I porti italiani sono chiusi»
    "I migranti - ha spiegato - si salvano, come ha fatto la guardia costiera libica, e si riportano indietro, così la gente smetterà di pagare gli #scafisti per un viaggio che non ha futuro. Più persone partono più persone muoiono".


    https://www.globalist.it/news/2019/01/22/salvini-avverte-i-migranti-piu-partite-piu-morirete-noi-non-apriamo-i-port

    Je crois que les limites de l’#indécence ont été atteints...
    #Salvini #Matteo_Salvini #Italie #mots #vocabulaire #terminologie #ports #migrations #catégorisation #tri #réfugiés #ports_fermés #business #trafiquants #passeurs #smugglers #smuggling #gardes-côtes_libyens #pull-back #refoulement #push-back #scafista #mourir_en_mer #mort #Méditerranée #décès #business

  • ‘It’s an Act of Murder’: How Europe Outsources Suffering as Migrants Drown

    This short film, produced by The Times’s Opinion Video team and the research groups #Forensic_Architecture and #Forensic_Oceanography, reconstructs a tragedy at sea that left at least 20 migrants dead. Combining footage from more than 10 cameras, 3-D modeling and interviews with rescuers and survivors, the documentary shows Europe’s role in the migrant crisis at sea.

    On Nov. 6, 2017, at least 20 people trying to reach Europe from Libya drowned in the Mediterranean, foundering next to a sinking raft.

    Not far from the raft was a ship belonging to Sea-Watch, a German humanitarian organization. That ship had enough space on it for everyone who had been aboard the raft. It could have brought them all to the safety of Europe, where they might have had a chance at being granted asylum.

    Instead, 20 people drowned and 47 more were captured by the Libyan Coast Guard, which brought the migrants back to Libya, where they suffered abuse — including rape and torture.

    This confrontation at sea was not a simplistic case of Europe versus Africa, with human rights and rescue on one side and chaos and danger on the other. Rather it’s a case of Europe versus Europe: of volunteers struggling to save lives being undercut by European Union policies that outsource border control responsibilities to the Libyan Coast Guard — with the aim of stemming arrivals on European shores.

    While funding, equipping and directing the Libyan Coast Guard, European governments have stymied the activities of nongovernmental organizations like Sea-Watch, criminalizing them or impounding their ships, or turning away from ports ships carrying survivors.

    More than 14,000 people have died or gone missing while trying to cross the central Mediterranean since 2014. But unlike most of those deaths and drownings, the incident on Nov. 6, 2017, was extensively documented.

    Sea-Watch’s ship and rescue rafts were outfitted with nine cameras, documenting the entire scene in video and audio. The Libyans, too, filmed parts of the incident on their mobile phones.

    The research groups Forensic Architecture and Forensic Oceanography of Goldsmiths, University of London, of which three of us — Mr. Heller, Mr. Pezzani and Mr. Weizman — are a part, combined these video sources with radio recordings, vessel tracking data, witness testimonies and newly obtained official sources to produce a minute-by-minute reconstruction of the facts. Opinion Video at The New York Times built on this work to create the above short documentary, gathering further testimonials by some of the survivors and rescuers who were there.

    This investigation makes a few things clear: European governments are avoiding their legal and moral responsibilities to protect the human rights of people fleeing violence and economic desperation. More worrying, the Libyan Coast Guard partners that Europe is collaborating with are ready to blatantly violate those rights if it allows them to prevent migrants from crossing the sea.

    Stopping Migrants, Whatever the Cost

    To understand the cynicism of Europe’s policies in the Mediterranean, one must understand the legal context. According to a 2012 ruling by the European Court of Human Rights, migrants rescued by European civilian or military vessels must be taken to a safe port. Because of the chaotic political situation in Libya and well-documented human rights abuses in detention camps there, that means a European port, often in Italy or Malta.

    But when the Libyan Coast Guard intercepts migrants, even outside Libyan territorial waters, as it did on Nov. 6, the Libyans take them back to detention camps in Libya, which is not subject to European Court of Human Rights jurisdiction.

    For Italy — and Europe — this is an ideal situation. Europe is able to stop people from reaching its shores while washing its hands of any responsibility for their safety.

    This policy can be traced back to February 2017, when Italy and the United Nations-supported Libyan Government of National Accord signed a “memorandum of understanding” that provided a framework for collaboration on development, to fight against “illegal immigration,” human trafficking and the smuggling of contraband. This agreement defines clearly the aim, “to stem the illegal migrants’ flows,” and committed Italy to provide “technical and technological support to the Libyan institutions in charge of the fight against illegal immigration.”

    Libyan Coast Guard members have been trained by the European Union, and the Italian government donated or repaired several patrol boats and supported the establishment of a Libyan search-and-rescue zone. Libyan authorities have since attempted — in defiance of maritime law — to make that zone off-limits to nongovernmental organizations’ rescue vessels. Italian Navy ships, based in Tripoli, have coordinated Libyan Coast Guard efforts.

    Before these arrangements, Libyan actors were able to intercept and return very few migrants leaving from Libyan shores. Now the Libyan Coast Guard is an efficient partner, having intercepted some 20,000 people in 2017 alone.

    The Libyan Coast Guard is efficient when it comes to stopping migrants from reaching Europe. It’s not as good, however, at saving their lives, as the events of Nov. 6 show.

    A Deadly Policy in Action

    That morning the migrant raft had encountered worsening conditions after leaving Tripoli, Libya, over night. Someone onboard used a satellite phone to call the Italian Coast Guard for help.

    Because the Italians were required by law to alert nearby vessels of the sinking raft, they alerted Sea-Watch to its approximate location. But they also requested the intervention of their Libyan counterparts.

    The Libyan Coast Guard vessel that was sent to intervene on that morning, the Ras Jadir, was one of several that had been repaired by Italy and handed back to the Libyans in May of 2017. Eight of the 13 crew members onboard had received training from the European Union anti-smuggling naval program known as Operation Sophia.

    Even so, the Libyans brought the Ras Jadir next to the migrants’ raft, rather than deploying a smaller rescue vessel, as professional rescuers do. This offered no hope of rescuing those who had already fallen overboard and only caused more chaos, during which at least five people died.

    These deaths were not merely a result of a lack of professionalism. Some of the migrants who had been brought aboard the Ras Jadir were so afraid of their fate at the hands of the Libyans that they jumped back into the water to try to reach the European rescuers. As can be seen in the footage, members of the Libyan Coast Guard beat the remaining migrants.

    Sea-Watch’s crew was also attacked by the Libyan Coast Guard, who threatened them and threw hard objects at them to keep them away. This eruption of violence was the result of a clash between the goals of rescue and interception, with the migrants caught in the middle desperately struggling for their lives.

    Apart from those who died during this chaos, more than 15 people had already drowned in the time spent waiting for any rescue vessel to appear.

    There was, however, no shortage of potential rescuers in the area: A Portuguese surveillance plane had located the migrants’ raft after its distress call. An Italian Navy helicopter and a French frigate were nearby and eventually offered some support during the rescue.

    It’s possible that this French ship, deployed as part of Operation Sophia, could have reached the sinking vessel earlier, in time to save more lives — despite our requests, this information has not been disclosed to us. But it remained at a distance throughout the incident and while offering some support, notably refrained from taking migrants onboard who would then have had to have been disembarked on European soil. It’s an example of a hands-off approach that seeks to make Libyan intervention not only possible but also inevitable.

    A Legal Challenge

    On the basis of the forensic reconstruction, the Global Legal Action Network and the Association for Juridical Studies on Immigration, with the support of Yale Law School students, have filed a case against Italy at the European Court of Human Rights representing 17 survivors of this incident.

    Those working on the suit, who include two of us — Mr. Mann and Ms. Moreno-Lax — argue that even though Italian or European personnel did not physically intercept the migrants and bring them back to Libya, Italy exercised effective control over the Libyan Coast Guard through mutual agreements, support and on-the-ground coordination. Italy has entrusted the Libyans with a task that Rome knows full well would be illegal if undertaken directly: preventing migrants from seeking protection in Europe by impeding their flight and sending them back to a country where extreme violence and exploitation await.

    We hope this legal complaint will lead the European court to rule that countries cannot subcontract their legal and humanitarian obligations to dubious partners, and that if they do, they retain responsibility for the resulting violations. Such a precedent would force the entire European Union to make sure its cooperation with partners like Libya does not end up denying refugees the right to seek asylum.

    This case is especially important right now. In Italy’s elections in March, the far-right Lega party, which campaigned on radical anti-immigrant rhetoric, took nearly 20 percent of the vote. The party is now part of the governing coalition, of which its leader, Matteo Salvini, is the interior minister.

    His government has doubled down on animosity toward migrants. In June, Italy took the drastic step of turning away a humanitarian vessel from the country’s ports and has been systematically blocking rescued migrants from being disembarked since then, even when they had been assisted by the Italian Coast Guard.

    The Italian crackdown helps explain why seafarers off the Libyan coast have refrained from assisting migrants in distress, leaving them to drift for days. Under the new Italian government, a new batch of patrol boats has been handed over to the Libyan Coast Guard, and the rate of migrants being intercepted and brought back to Libya has increased. All this has made the crossing even more dangerous than before.

    Italy has been seeking to enact a practice that blatantly violates the spirit of the Geneva Convention on refugees, which enshrines the right to seek asylum and prohibits sending people back to countries in which their lives are at risk. A judgment by the European Court sanctioning Italy for this practice would help prevent the outsourcing of border control and human rights violations that may prevent the world’s most disempowered populations from seeking protection and dignity.

    The European Court of Human Rights cannot stand alone as a guardian of fundamental rights. Yet an insistence on its part to uphold the law would both reflect and bolster the movements seeking solidarity with migrants across Europe.

    https://www.nytimes.com/interactive/2018/12/26/opinion/europe-migrant-crisis-mediterranean-libya.html
    #reconstruction #naufrage #Méditerranée #Charles_Heller #Lorenzo_Pezzani #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #ONG #sauvetage #Sea-Watch #gardes-côtes_libyens #Libye #pull-back #refoulement #externalisation #vidéo #responsabilité #Ras_Jadir #Operation_Sophia #CEDH #cour_européenne_des_droits_de_l'homme #justice #droits_humains #droit_à_la_vie

    ping @reka

    • È un omicidio con navi italiane” L’accusa del Nyt

      Video-denuncia contro Roma e l’Ue per un naufragio di un anno fa: botte dei libici ai migranti, 50 morti.

      Patate scagliate addosso ai soccorritori della Sea Watch invece di lanciare giubbotti e salvagente ai naufraghi che stavano annegando. E poi botte ai migranti riusciti a salire sulle motovedette per salvarsi la vita. Ecco i risultati dell’addestramento che l’Italia ha impartito ai libici per far fuori i migranti nel Mediterraneo. È un video pubblicato dal New York Times che parte da una delle più gravi tra le ultime stragi avvenute del Canale di Sicilia, con un commento intitolato: “‘È un omicidio’: come l’Europa esternalizza sofferenza mentre i migranti annegano”.

      Era il 6 novembre 2017 e le operazioni in mare erano gestite dalla guardia costiera libica, in accordo con l’allora ministro dell’Interno, Marco Minniti. Il dettaglio non è secondario, lo stesso video mostra la cerimonia di consegna delle motovedette made in Italy ai partner nordafricani. Una delle imbarcazioni, la 648, la ritroviamo proprio al centro dell’azione dove, quel giorno, cinquanta africani vennero inghiottiti dal mare. Al tempo era consentito alle imbarcazioni di soccorso pattugliare lo specchio di mare a cavallo tra le zone Sar (Search and rescue, ricerca e soccorso) di competenza. Al tempo i porti italiani erano aperti, ma il comportamento dei militari libici già al limite della crudeltà. Il video e le foto scattate dal personale della Sea Watch mostrano scene durissime. Un migrante lasciato annegare senza alcun tentativo da parte dei libici di salvarlo: il corpo disperato annaspa per poi sparire sott’acqua, quando il salvagente viene lanciato è tardi. Botte, calci e pugni a uomini appena saliti a bordo delle motovedette, di una violenza ingiustificabile. Il New York Times va giù duro e nel commento, oltre a stigmatizzare attacca i governi italiani. Dalla prova delle motovedette vendute per far fare ad altri il lavoro sporco, al nuovo governo definito “di ultradestra” che “ha completato la strategia”. Matteo Salvini però non viene nominato. L’Italia, sottolinea il Nyt, ha delegato alle autorità della Tripolitania il pattugliamento delle coste e il recupero di qualsiasi imbarcazione diretta a nord. Nulla di nuovo, visto che la Spagna, guidata dal socialista Sanchez e impegnata sul fronte occidentale con un’ondata migratoria senza precedenti, usa il Marocco per “bonificare” il tratto di mare vicino allo stretto di Gibilterra da gommoni e carrette. Gli organismi europei da una parte stimolano il blocco delle migrazioni verso il continente, eppure dall’altra lo condannano. Per l’episodio del 6 novembre 2017, infatti, la Corte europea dei diritti umani sta trattando il ricorso presentato dall’Asgi (Associazione studi giuridici sull’immigrazione) contro il respingimento collettivo. Sempre l’Asgi ha presentato due ricorsi analoghi per fatti del dicembre 2018 e gennaio 2018; infine altri due, uno sulla cessione delle motovedette e l’altro sull’implementazione dell’accordo Italia-Libia firmato da Minniti.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/premium/articoli/e-un-omicidio-con-navi-italiane-laccusa-del-nyt

    • Comment l’Europe et la Libye laissent mourir les migrants en mer

      Il y a un peu plus d’un an, le 6 novembre 2017, une fragile embarcation sombre en mer avec à son bord 150 migrants partis de Tripoli pour tenter de rejoindre l’Europe. La plupart d’entre eux sont morts. Avec l’aide de Forensic Oceanography – une organisation créée en 2011 pour tenir le compte des morts de migrants en Méditerranée – et de Forensic Architecture – groupe de recherche enquêtant sur les violations des droits de l’homme –, le New York Times a retracé le déroulement de ce drame, dans une enquête vidéo extrêmement documentée.

      Depuis l’accord passé en février 2017 entre la Libye et l’Italie, confiant aux autorités libyennes le soin d’intercepter les migrants dans ses eaux territoriales, le travail des ONG intervenant en mer Méditerranée avec leurs bateaux de sauvetage est devenu extrêmement difficile. Ces dernières subissent les menaces constantes des gardes-côtes libyens, qui, malgré les subventions européennes et les formations qu’ils reçoivent, n’ont pas vraiment pour but de sauver les migrants de la noyade. Ainsi, en fermant les yeux sur les pratiques libyennes régulièrement dénoncées par les ONG, l’Europe contribue à aggraver la situation et précipite les migrants vers la noyade, s’attache à démontrer cette enquête vidéo publiée dans la section Opinions du New York Times. Un document traduit et sous-titré par Courrier international.

      https://www.courrierinternational.com/video/enquete-comment-leurope-et-la-libye-laissent-mourir-les-migra

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=dcbh8yJclGI

    • How We Made an Invisible Crisis at Sea Visible

      An ambitious Opinion Video project produced across three continents — in collaboration with a pioneering forensic research group — shines a spotlight on the more than 16,000 migrants who have died trying to cross the Mediterranean since 2014.

      Forensic Oceanography had created a report and a minute-by-minute reconstruction of the episode (http://www.forensic-architecture.org/wp-content/uploads/2018/05/2018-05-07-FO-Mare-Clausum-full-EN.pdf) intended partly to support a case that was about to be filed on behalf of survivors at the European Court of Human Rights.

      Their reporting was deep, but it was very technical. We wanted to build on the original research to create a short film that would sharpen the story while still embracing complexity.

      https://www.nytimes.com/2019/01/23/reader-center/migrants-mediterranean-sea.html
      #visibilité #invisibilité #in/visiblité #Mare_clausum

  • Das Geschäft mit den Flüchtlingen - Endstation Libyen

    Wenn sie aufgegeben haben, besteigen sie die Flugzeuge. Die Internationale Organisation für Migration (IOM) transportiert verzweifelte Flüchtlinge und Migranten zurück in ihre Heimatländer – den Senegal, Niger oder Nigeria. Es ist die Rettung vor dem sicheren Tod und gleichzeitig ein Flug zurück in die Hoffnungslosigkeit.

    https://www.deutschlandfunkkultur.de/media/thumbs/2/27a298dc737f6b659d3d4b7b097f1346v1_max_700x394_b3535db83dc50e2

    Flug in die Hoffnungslosigkeit (picture-alliance / dpa / Julian Stratenschulte)

    Für die Menschen, die Tausende Kilometer nach Libyen gereist sind, um nach Europa überzusetzen, wird die EU-Grenzsicherung zunehmend zur Falle. Denn die Schleuser in Libyen haben ihr Geschäftsmodell geändert: Nun verhindern sie die Überfahrt, kassieren dafür von der EU und verkaufen die Migranten als Sklaven.

    Die Rückkehrer sind die einzigen Zeugen der Sklaverei. Alexander Bühler hat sich ihre Geschichten erzählen lassen.

    Endstation Libyen
    Das Geschäft mit den Flüchtlingen
    Von Alexander Bühler

    Regie : Thomas Wolfertz
    Es sprachen : Sigrid Burkholder, Justine Hauer, Hüseyin Michael Cirpici, Daniel Berger, Jonas Baeck und Florian Seigerschmidt
    Ton und Technik : Ernst Hartmann und Caroline Thon
    Redaktion : Wolfgang Schiller
    Produktion : Dlf/RBB 2018

    Alexander Bühler hat in Gebieten wie Syrien, Libyen, Haiti, dem Kongo und Kolumbien gearbeitet und von dort u.a. über Drogen, Waffen- und Menschenhandel berichtet. 2016 erhielt er den Deutschen Menschenrechtsfilmpreis in der Kategorie Magazinbeiträge, 2018 den Sonderpreis der Premios Ondas.

    https://www.deutschlandfunkkultur.de/das-geschaeft-mit-den-fluechtlingen-endstation-libyen.3720.de.

    #migrations #UE #externalisation #contrôles_frontaliers #frontières #désert #Sahara #Libye #gardes-côtes_libyens #Tunisie #Niger #OIM (#IOM) #évacuation #retour_volontaire #réinstallation #Côte_d'Ivoire #traite #traite_d'êtres_humains #esclavage #marchandise_humaine #viol #trauma #traumatisme #audio #interview #Dlf

    @cdb_77, j’ai trouvé la super !!! métaliste sur :
    externalisation, contrôles_frontaliers, frontières, migrations, réfugiés...juste que ce reportage parle de tellement de sujets que j’arrive pas à choisir le fil - peut-être ajouter en bas de la métaliste ? Mais le but n’est pas de faire une métaliste pour ajouter des commentaires non ? En tout cas c’est très bien fait cette reportage je trouve ! ...un peu dommage que c’est en allemand...

  • #métaliste (qui va être un grand chantier, car il y a plein d’information sur seenthis, qu’il faudrait réorganiser) sur :
    #externalisation #contrôles_frontaliers #frontières #migrations #réfugiés

    Des liens vers des articles généraux sur l’externalisation des frontières de la part de l’ #UE (#EU) :
    https://seenthis.net/messages/569305
    https://seenthis.net/messages/390549
    https://seenthis.net/messages/320101

    Ici une tentative (très mal réussie, car évidement, la divergence entre pratiques et les discours à un moment donné, ça se voit !) de l’UE de faire une brochure pour déconstruire les mythes autour de la migration...
    La question de l’externalisation y est abordée dans différentes parties de la brochure :
    https://seenthis.net/messages/765967

    Petit chapitre/encadré sur l’externalisation des frontières dans l’ouvrage "(Dé)passer la frontière" :
    https://seenthis.net/messages/769367

    Les origines de l’externalisation des contrôles frontaliers (maritimes) : accord #USA-#Haïti de #1981 :
    https://seenthis.net/messages/768694

    L’externalisation des politiques européennes en matière de migration
    https://seenthis.net/messages/787450

    "#Sous-traitance" de la #politique_migratoire en Afrique : l’Europe a-t-elle les mains propres ?
    https://seenthis.net/messages/789048

    Partners in crime ? The impacts of Europe’s outsourced migration controls on peace, stability and rights :
    https://seenthis.net/messages/794636
    #paix #stabilité #droits #Libye #Niger #Turquie

    Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”
    https://seenthis.net/messages/880193

    Brochure sur l’externalisation des frontières (passamontagna)
    https://seenthis.net/messages/952016

  • L’équation des #refoulements en Libye : depuis le début #2018 près de 15000 boat-people ont été reconduits en #Libye où sont enregistrés plus de 56000 réfugiés et demandeurs d’asile. Parmi eux, en un an, 900 ont été réinstallés. Que deviennent les autres ?

    https://twitter.com/Migreurop/status/1053981625321771008

    #push-back #refoulement #statistiques #chiffres #Méditerranée #pull-back #réinstallation

    Source :
    Flash update Libya (UNHCR)

    Population Movements
    As of 11 October, the Libyan Coast Guard (LCG) rescued/intercepted 14,156 refugees and migrants (9,801 men, 2,126 women and 1,373 children) at sea during 108 operations. So far in 2018, the LCG recovered 99 bodies from the sea. The number of individualsdis embarked in Libya has gradually increased over the past weeks when compared to the month of August (552 individuals in August, 1,265 individuals in September and 884 individuals so far in October). An increase in disembarkations may be expected as the sea iscurrently very calm.
    During the reporting period, 174 refugees and migrants (163 men, eight women and three children) disembarked in #Alkhums (97 km southwest of Tripoli) and #Zawia (45 km west of Tripoli). The group was comprised mainly of Bangladeshi and Sudanese nationals. UNHCR and its partner International Medical Corps (IMC) provided core-relief items (CRIs) and vital medical assistance both at the disembarkation points and in the detention centres to which individuals were subsequently transferred by the authorities. So far in 2018, UNHCR has registered 11,401 refugees and asylum-seekers, bringing the total of individuals registered to 56,045.

    UNHCR Response
    On 9 October, #UNHCR in coordination with the municipality of Benghazi, distributed water tanks, medical waste disposal bins and wheel chairs to 14 hospitals and clinics in Benghazi. This was part of UNHCR’s quick-impact projects (#QIPs). QIPs are small, rapidly implemented projects intended to help create conditions for peaceful coexistence between displaced persons and their hosting communities. QIPs also strengthen the resilience of these communities. So far in 2018, UNHCR implemented 83 QIPs across Libya.
    On 8 October, UNHC partner #CESVI began a three-day school bag distribution campaign at its social centre in Tripoli. The aim is to reach 1,000 children with bags in preparation for the new school year. Due to the liquidity crisis in Libya, the price of school materials has increased over the past years. With this distribution, UNHCR hopes to mitigate the financial impact that the start of the school year has on refugee families.
    UNHCR estimates that 5,893 individuals are detained in Libya, of whom 3,964 are of concern to UNHCR. On 7 October, UNHCR visited #Abu-Slim detention centre to deliver humanitarian assistance and address the concerns of refugees and asylum-seekers held in the facility. UNHCR distributed non-food items including blankets, hygiene kits, dignity kits, sleeping mats and water to all detained individuals. UNHCR carried out a Q&A session with refugees and migrants to discuss UNHCR’s activities and possible solutions for persons of concern. Security permitting, UNHCR will resume its registration activities in detention centres over the coming days, targeting all persons of concern.
    So far in 2018, UNHCR conducted 982 visits to detention centres and registered 3,600 refugees and asylum-seekers. As of 10 October, UNHCR distributed 15,282 core-relief items to refugees and migrants held in detention centres in Libya.
    Throughits partner #IMC, UNHCR continues to provide medical assistance in detention centres in Libya. So far in 2018, IMC provided 21,548 primary health care consultations at the detention centres and 231 medical referrals to public hospitals. As conditions in detention remain extremely dire, UNHCR continues to advocate for alternatives to detention in Libya and for solutions in third countries. Since 1 September 2017, 901 individuals have been submitted for resettlement to eight States (Canada, France, Germany, Italy, Netherlands, Norway, Sweden and Switzerland).

    http://reporting.unhcr.org/sites/default/files/UNHCR%20Libya%20Flash%20Update%20-%205-12OCT18.pdf
    #réinstallation #détention #centres_de_détention #HCR #gardes-côtes_libyens

    ping @_kg_ @isskein

    • Migranti, 100 persone trasferite su cargo e riportate in Libia. Alarm Phone: “Sono sotto choc, credevano di andare in Italia”

      Dopo l’allarme delle scorse ore e la chiamata del premier Conte a Tripoli, le persone (tra cui venti donne e dodici bambini, uno dei quali potrebbe essere morto di stenti) sono state trasferite sull’imbarcazione che batte bandiera della Sierra Leone in direzione Misurata. Ma stando alle ultime informazioni, le tensioni a bordo rendono difficoltoso lo sbarco. Intanto l’ong Sea Watch ha salvato 47 persone e chiede un porto dove attraccare.

      Gli hanno detto che sarebbero sbarcati in Italia e quando hanno scoperto che invece #Lady_Sharm, il cargo battente bandiera della Sierra Leone, li stava riportando a Misurata in Libia, sono iniziate le tensioni a bordo. Secondo Alarm Phone i 100 migranti, che ieri avevano lanciato l’allarme a 50 miglia dalle coste libiche, dicendo che stavano congelando, sono “sotto choc” e si rifiutano di sbarcare. Le comunicazioni però sono molto difficoltose: non ci sono giornalisti sul posto e mancano conferme ufficiali. Le difficoltà di far sbarcare i 100 migranti sono state confermate a ilfattoquotidiano.it. L’episodio ricorda quello della nave Nivin, quando a novembre scorso un gruppo di migranti si rifiutò per giorni di scendere e l’esercito libico decise di fare irruzione sull’imbarcazione.

      Poco dopo la mezzanotte era terminato il trasbordo sul mercantile inviato da Tripoli in loro soccorso. Le persone – tra cui venti donne e dodici bambini, uno dei quali potrebbe essere morto di stenti – sono state in balia del mare e del freddo per ore. Ore di angoscia che sono terminate con l’invio dei soccorsi: in serata il mercantile dirottato sul posto dalla Guardia costiera libica – su cui pare sia intervenuto personalmente il premier Giuseppe Conte – ha raggiunto la carretta, cominciando ad imbarcare i migranti. “Verranno portati in salvo nel porto di Misurata”, aveva fatto sapere in serata Palazzo Chigi, che in precedenza aveva sollecitato la guardia costiera libica affinché effettuasse quanto prima l’intervento.


      https://twitter.com/alarm_phone/status/1087403549506658308?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E10
      Parallelamente altri 47 migranti, salvati dalla ong Sea Watch, attendono di avere notizie sulla loro destinazione finale: “Sono terrorizzati” dal possibile ritorno in Libia. “Le loro condizioni di salute sono buone e stazionarie”, ha detto all’agenzia Ansa l’equipaggio, “ma ora a preoccupare sono le condizioni meteo in peggioramento“.

      Di Maio: “D’ora in poi li porteremo a Marsiglia”
      “D’ora in poi i migranti che salviamo nel Mediterraneo glieli portiamo a Marsiglia – ha dichiarato questa mattina il vicepremier e ministro del Lavoro e dello Sviluppo economico, Luigi Di Maio, a Rtl 102.5 – Per far stare gli africani in Africa basta che la Francia stia a casa propria”. Il Viminale esprime soddisfazione: “Tutti sani e salvi, e riportati indietro, i 393 immigrati recuperati dalla Guardia Costiera libica nella giornata di ieri. In particolare, 143 sono stati riportati a Tripoli. 144 a Misurata, 106 ad al-Khoms”. La collaborazione funziona, gli scafisti, i trafficanti e i mafiosi devono capire che i loro affari sono finiti. Meno partenze, meno morti, la nostra linea non cambia” commenta il ministro dell’Interno Matteo Salvini.

      L’allarme e le richieste di aiuto inascoltate per ore
      Domenica mattina Alarm Phone, il sistema di allerta telefonico utilizzato per segnalare imbarcazioni in difficoltà, ha ricevuto la segnalazione del natante in avaria al largo di Misurata. Ora per ora, minuto per minuto, ha raccontato via tweet il dramma delle 100 persone stipate nell’imbarcazione facendo il resoconto delle innumerevoli segnalazioni effettuate a Roma, La Valletta e Tripoli, quest’ultima indicata da tutti come autorità competente a coordinare i soccorsi. “Abbiamo chiamato sette numeri differenti della sala operativa della cosiddetta Guardia costiera di Tripoli – raccontano i volontari – ma non abbiamo ricevuto risposta. Malta ci ha fornito un ottavo numero, che non risponde. Tutto questo è ridicolo. Ne basterebbe uno che funzionasse. Abbiamo avvisato Italia e Malta che la Libia non è raggiungibile. Nessuno ha attivato un’operazione di soccorso”.

      Affermazioni respinte dalla Marina libica, che con il suo portavoce, il brigadiere Ayoub Gassem, ha smentito che le richiesta di soccorso siano state ignorate, sottolineando che in mattinata altri 140 migranti sono stati salvati da una motovedetta di Tripoli. Dal canto suo la Guardia costiera italiana ha precisato che, non appena saputo dell’emergenza, “come previsto dalla normativa internazionale sul Sar ha immediatamente contattato la Guardia Costiera libica, nella cui area di responsabilità era in corso l’evento, che ha assunto il coordinamento e non potendo mandare propri mezzi perché impegnati nei precedenti soccorsi, ha inviato sul posto il mercantile della Sierra Leone”.

      I migranti: “Congeliamo, abbiamo paura di morire”
      A bordo del barcone i naufraghi hanno trascorso ore drammatiche: “Stiamo congelando, la situazione è disperata, aiutateci. Abbiamo paura di morire”, dicevano mentre imbarcavano acqua. Altri 47, salvati ieri da un gommone che stava per affondare, sono sulla Sea Watch, sempre al largo della Libia, in attesa di conoscere quale sarà il loro destino. “Nessuno ci dà informazioni, non sappiano cosa fare, quale sarà il porto dove attraccare – dicono dall’equipaggio – “Chiediamo istruzioni e restiamo in attesa. Siamo stati rimandati ai libici che però non rispondono. Non c’è modo di parlare con loro”.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2019/01/21/migranti-100-persone-trasferite-su-cargo-e-riportate-in-libia-alarm-phone-sono-sotto-choc-credevano-di-andare-in-italia/4911794

    • Il governo italiano elude il divieto di respingimenti collettivi

      La pietà per le 117 vittime del naufragio di venerdì 18 gennaio non è durata a lungo, e sono rimasti inascoltati tutti gli appelli volti a chiedere agli stati il rispetto degli obblighi di soccorso sanciti dal diritto internazionale. Una strage dopo l’altra, e sempre più rapidamente scattano i meccanismi di rimozione. Alla fine i “colpevoli” vengono indicati nelle ONG, ormai praticamente assenti, e non invece tra i governanti che hanno concluso accordi con autorità militari e guardiacoste che non rispettano i diritti umani, ed adesso omettono sistematicamente gli interventi di soccorso in acque internazionali.

      Si è conclusa nel peggiore dei modi l’operazione di ricerca e soccorso in acque internazionali di un gommone con circa cento persone a bordo, segnalato nella mattina di domenica 20 gennaio a circa 50 miglia a nord della città di Misurata. Per ore, che potevano fare la differenza tra la vita e la morte, praticamente per l’intera giornata di domenica, le autorità italiane, maltesi e libiche non hanno risposto alle richieste di aiuto rilanciate dall’organizzazione Alarm Phone.

      Senza l’insistenza delle organizzazioni umanitarie nessuno sarebbe andato a salvare le persone che erano ormai sul punto di annegare, e malgrado questo dato evidente, il ministro dell’interno Salvini non ha trovato altra risposta che inasprire le minacce contro le ONG, colpevoli di avere portato alla luce l’evento di soccorso, e sprattutto di avere salvato, in una precedente oprazione SAR, altre 46 persone portate a bordo della nave Sea Watch. Persone che ancora oggi rimangono abbandonate, con l’equipaggio della nave soccorritrice in alto mare, perchè nessun governo delle diverse zone SAR confinati nel Mediterraneo centrale ( Italia, Malta, Libia) risponde indicando un porto sicuro di sbarco, come sarebbe imposto dalle Convenzioni internazionali del diritto del mare e dal Diritto internazionale dei rifugiati. Sempre, ammesso e non concesso, che di Libia come stato unitario si possa parlare, e di una Guardia costiera “libica” con un Coordinamento centrale (MRCC) si possa disporre per garantire operazioni di soccorso che non possono essere legate alla ridotta capacità di intervento dei suoi assetti navali o alle pressioni diplomatiche di un governo straniero.

      Dopo una giornata in cui le autorità libiche avevano lasciato cadere le richieste di intervento, a 50 miglia a nord di Misurata, da parte delle autorità italiane, l’intervento del Presidente del Consiglio Conte, e di non meglio precisate componenti diplomatiche, ha indotto il governo di Tripoli a dirottare verso il gommone una nave cargo la Lady Shar con bandiera della Sierra Leone, ma in precedenza immatricolata con altro nome presso i registri maltesi, la nave commerciale più vicina in navigazione nella zona dei soccorsi, ed a effettuare un primo trasbordo dei naufraghi ormai stremati dal freddo. Successivamente, per quanto si è appreso dai media, sembrerebbe che alcune motovedette libiche avrebbero trasportato alcune persone a terra, riportandole nel porto di Misurata, dunque molto vicine al luogo dal quale erano state fatte partire dai trafficanti su un gommone fatiscente, approfittando del temporaneo miglioramento delle condizioni meteo. In realtà risulta che ai migranti “soccorsi” a bordo della nave commerciale “coordinata” dalle autorità libiche nessuno avesse detto che la nave li avrebbe sbarcati a Misurata. E che anzi qualcuno li aveva rassicurati che sarebbero stati sbarcati in Italia.

      Secondo le notizie più recenti però, una parte dei naufraghi starebbe facendo resistenza ancora a bordo della nave che li ha soccorsi, e si profilano altre violenze ai danni dei naufraghi, come già verificato proprio a Misurata, nel caso dello sbarco-irruzione operato a bordo della NIVIN. I naufraghi erano stati sbarcati con la forza dopo una irruzione delle milizie armate che sparavano con fucili proiettili di gomma ad altezza d’uomo. Mentre giornalisti ed operatori umanitari pure presenti nel porto di Misurata venivano tenuti lontani. Non ci sono state più notizie sulla sorte di quelle persone, fatte scomparire nel nulla. Questa è la “Libia”, meglio il territorio controllato dal governo di Tripoli e dalle milizie alleate, con cui collabora il governo italiano.

      A nulla sono serviti gli appelli perchè i migranti, che si trovavano ormai in acque internazionali, molto vicini al limite della zona SAR maltese, fossero portati in un porto sicuro Un place of safety (POS) che non si trova certo in Libia, neppure a Misurata come i fatti dimostrano. In Libia non ci sono place of safety per chi viene intercettato in alto mare, anche secondo quanto recentemente dichiarato dal Commissario per le Nazioni Unite per i rifugiati Grandi, sulla base di rapporti delle stesse Nazioni Unite, che documentano gli abusi che subiscono i migranti intercettati in alto mare e riportati indietro dalla sedicente Guardia costiera “libica”. Per comprendere la gravità delle violazioni del diritto internazionale commesse in questa occasione dal governo italiano occorre una breve ricostruzione dei rapporti intercorsi in questi ultimi due anni tra l’Italia ed il governo di Tripoli.

      2.Dopo gli accordi con la Libia del 2 febbraio 2017, ratificati dal Vertice euromediterraneo de La Valletta, a Malta, il giorno successivo, le autorità italiane hanno sempre operato per aggirare il divieto di respingimenti collettivi in mare, affermato dalla sentenza di condanna dell’Italia da parte della Corte Europea dei diritti dell’Uomo il 23 febbraio 2012 nel caso Hirsi.

      Occorreva chudere, o almeno ridurre in modo sostanziale, gli arrivi di migranti dalla Libia, dopo che i principali partiti allora di opposizione, e soprattutto la Lega ed i Cinquestelle, avevano conquistato fasce sempre più larghe di elettorato, utilizzando in modo strumentale l’allarme che si era fatto derivare dall’elevato numero di arrivi di migranti negli anni dal 2013 al 2016, effetto della crisi siriana e di una situazione di crescente instabilità in Libia e negli altri paesi dell’africa subsahariana. Per tutto questo occorreva delegare alla guardia costiera “libica” quell’attività di intercettazione e di respingimento collettivo che le unità italiane, in particolare la Guardia di finanza, non potevano più svolgere come avevano fatto nel 2009 e nel 2010, con Maroni ministro dell’interno. Cosa importava se le motovedette libiche non avevano a bordo neppure salvagenti o mezzi collettivi di salvataggio, in dotazione invece sulle navi delle ONG ?

      In questa direzione, con il supporto dell’Unione Europea ( missione Eunavfor Med) si sono addestrati centinaia di guardiacoste, nella veste di Guardia costiera “libica”, e si erano fornite motovedette e risorse finanziarie (Africa Trust Fund). Prima ancora che si arrivasse alla proclamazione di una zona SAR “libica”, si era quindi intensificata la collaborazione operativa con la sedicente Guardia costiera “libica”, come documentato dalla sentenze della magistratura di Catania, Ragusa e Palermo, al punto che i giudici arrivavano al punto di osservare quasi come scontato che il coordinamento sostanziale delle attività di ricerca e salvataggio (SAR) svolte dai libici in acque internazionali fosse di fatto demandato alle autorità italiane, presenti nel porto militare di Tripoli con la missione NAURAS.

      In un primo periodo, anche sulla base di operazioi di disinformazione alimentate da gruppi della estrema destra europea (GEFIRA), si cercavo di rallentare, se non dissuadere, con una forte pressione mediatica le attività delle navi delle ONG che operavano nelle acque del Mediterraneo centrale, per colmare un vuoto determinato dalla fine dell’operazione Mare Nostrum (2014) e poi dal progressivo ritiro degli assetti navali dell’operazione TRITON di Frontex.

      Nel giugno del 2017 un piano articolato su sette punti,proposto dall’allora ministro dell’interno Minniti, veniva proposto all’Unione Europea che lo approvava e si impegnava a finanziarlo. Tra le azioni previste dal piano rientravano anche le attività di collaborazione e coordinamento con la Guardia costiera “libica”. Gli obiettivi proposti all’Unione europea erano i seguenti :”  1) rafforzare la capacità della Libia nella sorveglianza marittima; 2) dare loro assistenza per la definizione di un’area marittima Sar (Search and rescue, ricerca e salvataggio); 3) istituire una Mrcc (maritime rescue coordination centre), una centrale operativa di coordinamento di salvataggio; 4) assistere la guardia costiera di Tripoli nelle procedure Sar; 5) irrobustire la cooperazione tra le agenzie internazionali e le autorità libiche; 6) intensificare gli interscambi operativi marittimi con l’Italia e gli altri stati Ue; 7) sviluppare le capacità di intervento ai confini di terra nel controllo dei traffici di esseri umani e di soccorso ai migranti in fuga.

      Con il Codice di condotta Minniti, alla fine del mese di luglio del 2017, venivano stabiliti obblighi pretestuosi che esulavano dalle prescrizioni stabilite nelle Convenzioni internazionali e si introduceva il principio che le navi private delle ONG avrebbeo dovuto operare nelle attività SAR senza interferire con le attività di soccorso che nel frattempo venivano affidate alla sedicente Guardia costiera libica, allora coordinata direttamente da personale italo-libico a bordo di una nave della Marina militare italiana della missione NAURAS di stanza nel porto militare di Abu Sittah a Tripoli. Tra le attività di supporto della missione Nauras a Tripoli, rientrava, fino al 28 giugno scorso, anche“l’importante compito di aiutare i libici a interfacciarsi con la Centrale operativa della Guardia costiera a Roma che coordina le operazioni di ricerca soccorso nel Mediterraneo centrale”. Questo coordinamento italiano delle attività di intercettazione in mare, affidate gia’ nella prima parte di quest’anno alla cd. Guardia costiera “libica“.

      Una previsione che contrastava con il riconoscimento della superiorità gerarchica ( rispetto al codice di condotta ed agli accordi bilterali) delle norme di diritto internazionale o di rango costituzionale, dal momento che già allora risultava evidente quanto gravi fossero le violazioni dei diritti ( e dei corpi) dei migranti sempre più frequenti in Libia, paese che ancora oggi non risulta firmatario della Convenzione di Ginevra sui rifugiati). Violazioni gravisssime che lasciavano segni evidenti nei corpi e nello spirito anche nelle persone che erano state bloccate in mare, in acque internazionali e riportate a terra in mano alle stesse milizie dalle quali erano fuggite.

      Il 26 luglio del 2017, all’indomani dell’incontro organizzato a Parigi sulla Libia, l’ex premier Gentiloni dichiarava addirittura che il capo del governo di Tripoli Serraj avrebbe chiesto l’aiuto dell’Italia ” in acque libiche con unità navali, per il contrasto ai trafficanti di esseri umani”.

      Nel mese di agosto del 2017 si concretizzava l’offensiva di alcune procure contro le navi delle ONG, con sequestri ed incriminazioni sempre più gravi, dopo una violenta campagna mediatica nei loro confronti, e soprattutto dopo che i loro equipaggi erano stati “infiltrati” da agenti sotto copertura che fornivano una ricostruzione artefatta delle attività di soccorso che avrebbe dovuto mostrare una “collusione” tra i trafficanti, gli scafisti, e gli operatori umanitari. Una “collusione” che veniva presto smontata da indagini difensive che dimostravano la artificiosità delle prove raccolte a base delle prime denunce, ma che comunque resta oggetto di un procedimento penale a Trapani. Il procedimento penale contro l’equipaggio della nave Juventa della ONG Jugend Rettet è infatti ancora in corso, mentre la Procura di Palermo ha chiesto ed ottenuto l’archiviazione di un analogo procedimento penale avviato presso il Tribunale di Palermo, contro la ONG spagnola Open Arms e contro la ONG tedesca Sea Watch. Anche per la Procura di Palermo nessun porto libico si poteva qualificare come “Place of safety (POS)” luogo di sbarco sicuro, e dunque bene avevano fatto le ONG, peraltro sotto coordinamento della Centrale operativa della Guardia costiera italiana (IMRCC), che in quel periodo avevano sbarcato in porti italiani i naufraghi raccolti nelle acque internazionali a nord della Libia.

      Dopo una serie di comunicati stampa e pesanti interventi mediatici, nonchè una audizione in Parlamento, la Procura di Catania non giungeva invece a formulare alcuno specifico capo di accusa, corrispondente alle prime dichiarazioni del Procuratore capo. Il processo avviato con il sequestro della nave Open Arms a Pozzallo nel mese di marzo del 2018, rimane ancora aperto, presso il Tribunale di Ragusa, dove il procedimento avviato a catania è stato trasferito per la caduta delle contestazioni relative alle ipotesi associative. Ma la nave è stata dissequestrata, dopo che il Giudice delle indagini preliminari, e poi il Tribunale di Ragusa, hanno ritenuto la Libia priva di porti sicuri e dunque conforme al diritto il comportamento del comandante che non aveva chiesto alle autorità libiche la indicazione di un porto di sbarco, ma sie era diretto invece verso le coste maltesi ed italiane per chiedere un POS (Place of safety), ricevendo anche da Malta un netto rifiuto di sbarco. Il Giudice delle indagini preliminari di Catania, decidendo su questo caso, rilevava il sostanziale coordinamento da parte delle autorità italiane (Operazione Nauras) delle attività di ricerca e salvataggio (SAR) condotte dalle autorità libiche nelle occasioni denunciate. Il Gip di Catania osservava in particolare che ” Anche questa eccezione non può essere condivisa, poiché le motovedette libiche erano intervenute per effettuare una operazione di soccorso, come richiesto da IMRCC di Roma e sotto l’egida italiana con le navi militari di stanza a Tripoli, e perciò non si può parlare minimamente di respingimento, ma solamente di soccorso e salvataggio in mare”.

      3.L’aggiramento della sentenza di condanna dell’Italia da parte della Corte europea dei diritti dell’uomo sul caso Hirsi era ormai realizzato. Con l’insediamento del nuovo governo Salvini-Di Maio-Conte, già nelle prime dichiarazioni del ministro dell’interno si percepiva un ulteriore inasprimento della linea di condotta delle autorità italiane nelle occasioni ancora frequenti di interventi di ricerca e soccorso in acque internazionali sulla rotta libica operati dalle navi delle ONG. Per tutta l’estate dello scorso anno era una guerra aperta contro le ONG, con espedienti burocratici, come le pressio i sugli stati di bandiera delle navi umanitarie perchè le cancellassero dai registri navali, e con la minaccia di altre sanzioni penali, unico strumento per “chiudere i porti”.

      Cresceva anche la pressione diplomatica sulla Libia e sull’IMO a Londra (Organizzazione marittima internazionale che fa capo alle Nazioni Unite) perchè fosse riconosciuta una zona SAR “libica” in modo da delegare completamente, almeno sulla carta, il coordinamento delle attività di salvataggio ad assetti libici ed alla costituenda Centrale operativa libica (IRCC). Una autentica finzione, dal momento che la Libia non ha ancora oggi organi di governo o forze armate uniche per tutto il suo vasto territorio, coste e mare territoriale compreso, controllato da milizie in perenne conflitto tra loro. Il 28 giugno 2018, l’IMO inseriva nei suoi data base la autoproclamata zona SAR “libica” comunicata dal governo di Tripoli che neppure riusciva a controllare il territorio dell’intera città, ma che veniva incontro alle richieste del governo italiano, dopo che una prima richiesta rivolta dai libici all’IMO nel dicembre del 2017 era stata ritirata per la evidente mancanza dei requisiti richiesti a livello internazionale per il riconoscimento di una zona SAR.

      Se fino al 28 giugno scorso era almeno chiaro che le responsabilità di coordinamento spettavano tutte alla Centrale operativa della Guardia costiera italiana (IMRCC), a partire da quella data, con la notifica di una zona SAR “libica” da parte del governo di Tripoli all’IMO a Londra,a partire da quella data è venuta meno qualsiasi certezza circa le responsabilità di coordinamento dei soccorsi, e dunque di individuazione del punto di sbarco. Non si è riusciti neppure a risolvere il problema ricorrente della sovrapposizione tra la zona SAR maltese e la zona SAR italiana, a sud di Lampedusa e Malta, già occasione di conflitti di competenze, che avevano portato a tragedie con centinaia di morti, come in occasione della cd. strage dei bambini dell’11 ottobre 2013. Per quella strage è ancora in corso un procedimento penale presso il Tribunale di Roma, dopo due richieste di archiviazione da parte delle procure di Agrigento e Roma.

      Intanto il responsabile della sedicente Guardia costiera libica da Tripoli annunciava che gli assetti militari a sua disposizione non avrebbero proceduto a svolgere attività di ricerca e soccorso che non fossero coordinate da autorità libiche con mezzi decisi da Tripoli, dunque con totale esclusione di ogni possibilità di collaborazione con le ONG, ancora presenti nelle acque internazionali del Mediterraneo centrale. Per le Nazioni Unite, invece,e dunque per qualunque governo del mondo, “la Libia non può essere considerata un luogo sicuro di sbarco”, come ricorda il più recente rapporto diffuso a livello mondiale. Anche se nei punti di sbarco compaiono le pettorine azzurre dell’UNHCR, coloro che ancora riescono a tentare la pericolosa traversata del Mediterraneo, e che “vengono sempre più spesso intercettati o soccorsi dalla Guardia costiera libica che li riconduce in Libia”, ritrovano l’inferno da dove erano fuggiti. Dopo lo sbarco e la consegna di un kit di prima accoglienza finiscono nelle mani delle milizie che controllano i centri di detenzione.

      In una visita in Libia ai primi di luglio, Human Rights Watch ha intervistato le forze della guardia costiera libica, decine di rifugiati e migranti detenuti in centri a Tripoli, Zuara e Misurata, e funzionari di organizzazioni internazionali. I richiedenti asilo detenuti e i migranti intervistati hanno espresso gravi accuse di abusi da parte delle guardie e dei trafficanti, e alcuni hanno riferito di comportamenti aggressivi da parte delle forze della guardie costiera durante le operazioni di salvataggio in mare. Human Rights Watch ha confermato che le forze della guardia costiera libica mancano della capacità di assicurare operazioni di ricerca e soccorso sicure ed efficaci.

      4. La competenza nelle attività SAR o la individuazione del place of safety non possono derogare i principi fondamentali affermati in favore dei rifugiati ai quali sono parificati i richiedenti asilo. In base alla Convenzione di Ginevra sui rifugiati (art.33), “nessuno Stato contraente potrà espellere o respingere (refouler) – in nessun modo – un rifugiato verso le frontiere dei luoghi ove la sua vita o la sua libertà sarebbero minacciate a causa della sua razza, della sua religione, della sua nazionalità, della sua appartenenza ad una determinata categoria sociale o delle sue opinioni politiche. Il beneficio di detta disposizione non potrà tuttavia essere invocato da un rifugiato per il quale vi siano gravi motivi per considerarlo un pericolo per la sicurezza dello Stato in cui si trova, oppure da un rifugiato il quale, essendo stato oggetto di una condanna già passata in giudicato per un crimine o un delitto particolarmente grave, rappresenti una minaccia per la comunità di detto Stato”.

      In ogni caso, le espulsioni collettive sono vietate dal quarto protocollo addizionale della Convenzione europea dei diritti dell’uomo firmato a Strasburgo il 16 settembre 1963 (cfr. art. 19.1 della Carta dei diritti fondamentali dell’Unione Europea).

      L’art.33 della Convenzione di Ginevra che impone il divieto di respingimento delle persone verso paesi che non ne garantiscono i diritti fondamentali, in coerenza con l’art. 10 della Costituzione italiana, rendono del tutto privo di basi legali, e dunque non vincolante, qualsiasi ordine di riconsegna dei naufraghi ai libici impartito dopo i soccorsi a navi private che si trovino in acque internazionali. Va ricordato che né la Libia, né le diverse entità statali in cui risulta divisa, hanno sottoscritto la Convenzione di Ginevra sui rifugiati, ne garantiscono un effettiva salvaguardia dei diritti fondamentali delle persone, per non parlare della condizione di abuso alla quale,dopo la riconduzione a terra, sono sistematicamente esposti donne e minori ( ma adesso anche molti adulti di sesso maschile).

      Se è vero che in base all’art. 25 della Convenzione UNCLOS lo stato può comunque impedire l’ingresso nei propri porti ad una nave sospettata di trasportare migranti irregolari, è altrettanto da considerare che se uno Stato respinge una imbarcazione carica di naufraghi soccorsi in acque internazionali, senza controllare se a bordo vi siano dei richiedenti asilo o soggetti non respingibili, o altrimenti inespellibili, come donne abusate e/o in stato di gravidanza e minori, e senza esaminare se essi possiedano i requisiti per il riconoscimento dello status di rifugiato, commette una violazione del principio di non respingimento sancito dall’art. 33 par. 1 della Convenzione del 1951 se i territori (Stati terzi o alto mare) verso cui la nave è respinta non offrono garanzie sufficienti per l’incolumità dei migranti. L’articolo 10 del Testo Unico sull’immigrazione 256/98 prevede ancora espressamente la possibilità di applicare il respingimento differito (comma 2) alle persone straniere che sono state “temporaneamente ammessi nel territorio per necessità di pubblico soccorso”. Dunque anche l’ordinamento interno prevede che in caso di eventi di ricerca e soccorso in mare non si possa procedere ad operazioni di respingimento che peraltro assumerebbero il carattere di respingimenti collettivi, vietati dall’art. 4 del Quarto Protocollo allegato alla CEDU e dall’art.19 della Carta dei diritti fondamentali dell’Unione Europea.

      La Convenzione di Palermo contro il crimine transnazionale ed i due Protocolli allegati, contro la tratta e contro il traffico di esseri umani, che pure prevedono accordi con i paesi di origine e transito dei migranti, antepongono la salvaguardia della vita umana in mare alla lotta contro quella che si definisce immigrazione “illegale”. In base all’art.7 del Protocollo contro il traffico, (Cooperazione) “Gli Stati Parte cooperano nella maniera più ampia per prevenire e reprimere il traffico di migranti via mare, ai sensi del diritto internazionale del mare”. Secondo l’art. 9 dello stesso Protocollo “Qualsiasi misura presa, adottata o applicata conformemente al presente capitolo tiene debitamente conto della necessità di non ostacolare o modificare: a) i diritti e gli obblighi degli Stati costieri e l’esercizio della loro giurisdizione, ai sensi del diritto internazionale del mare. Particolarmente importante l’art. 16 del Protocollo che prevede Misure di tutela e di assistenza: (1) Nell’applicazione del presente Protocollo, ogni Stato Parte prende, compatibilmente con i suoi obblighi derivanti dal diritto internazionale, misure adeguate, comprese quelle di carattere legislativo se necessario, per preservare e tutelare i diritti delle persone che sono state oggetto delle condotte di cui all’articolo 6 del presente Protocollo, come riconosciuti ai sensi del diritto internazionale applicabile, in particolare il diritto alla vita e il diritto a non essere sottoposto a tortura o altri trattamenti o pene inumani o degradanti. (2) Ogni Stato Parte prende le misure opportune per fornire ai migranti un’adeguata tutela contro la violenza che può essere loro inflitta, sia da singoli individui che da
      gruppi, in quanto oggetto delle condotte di cui all’articolo 6 del presente Protocollo. (3) Ogni Stato Parte fornisce un’assistenza adeguata ai migranti la cui vita, o incolumità, è in pericolo dal fatto di essere stati oggetto delle condotte di cui all’articolo 6 del presente Protocollo. (4) Nell’applicare le disposizioni del presente articolo, gli Stati Parte prendono in
      considerazione le particolari esigenze delle donne e dei bambini.

      Un ulteriore clausola di salvaguardia si ritrova all’art.19 del Protocollo addizionale contro il traffico: (1) Nessuna disposizione del presente Protocollo pregiudica diritti, obblighi e responsabilità degli Stati e individui ai sensi del diritto internazionale, compreso il diritto internazionale umanitario e il diritto internazionale dei diritti dell’uomo e, in particolare, laddove applicabile, la Convenzione del 1951 e il Protocollo del 1967 relativi allo Status di Rifugiati e il principio di non allontanamento”.

      Per effetto degli articoli 10 e 117 della Costituzione italiana le Convenzioni internazionali che l’Italia ha sottoscritto si impongono sulle scelte dell’esecutivo e non possono essere violate da leggi interne o accordi internazionali. Dunque il diritto alla vita ed al soccorso in mare è un diritto fondamentale che non si può ponderare sulla base di altri interessi dello stato pure rilevanti, come la difesa delle frontiere o la lotta alle reti di trafficanti.

      Non è dunque possibile che un ministro dell’interno proclami la sua insofferenza per il diritto internazionale, o che lo ritenga un ostacolo alle sue politiche di “chiusura dei porti”. La creazione della zona SAR libica è servita proprio per aggirare i divieti di respingimento e gli obblighi di salvataggio imposti agli stati dal Diritto internazionale. Era tutto chiaro da mesi. Non sono certo le ONG complici dei trafficanti libici, quanto piuttosto quei governi che fanno accordi con le milizie per bloccare e detenere i migranti prima che possano attraversare il Mediterraneo.

      Va ricordato infine che nel caso di avvistamenti o chiamate di soccorso non seguiti da tempestivi interventi di ricerca e salvataggio potrebbero configurarsi gravi responsabilità penali. Come ricordano Caffio e Leanza (Il SAR Mediterraneo) “è da ritenersi in conclusione che responsabilità sarebbero ipotizzabili nei seguenti casi:1) non intervento di navi le quali siano a conoscenza della situazione (anche a seguito di warning emanato dalle autorità italiane) e siano in condizione di intervenire in tempo utile in ragione della distanza e della velocità sempre che non sussistano condizioni ostative attinenti la sicurezza della navigazione e delle persone che sono a bordo nonché alla tipologia di nave (si pensi alle navi gasiere) sprovviste di spazi per ospitare le persone salvate o addirittura pericolose nei loro confronti;2) mancata emissione di warning ai mercantili in transito da parte delle autorità SAR italiane”.

      5. Occorre trovare al più prsto un porto sicuro di sbarco per le 47 persone soccorse ieri dalla nave SEA WATCH, per le quali nè Malta, nè Italia hanno finora indicato quanto dovuto in base alle Convenzioi internazionali. La Convenzione internazionale sulla ricerca e il soccorso in mare del 1979 (Convenzione SAR) obbliga gli Stati parte a “…garantire che sia prestata assistenza ad ogni persona in pericolo in mare… senza distinzioni relative alla nazionalità o allo status di tale persona o alle circostanze nelle quali tale persona viene trovata” (Capitolo 2.1.10) ed a “ […] fornirle le prime cure mediche o di altro genere ed a trasferirla in un luogo sicuro”. (Capitolo 1.3.2)

      Per “luogo di sbarco sicuro” (Place of safety-POS) si deve intendere un luogo in cui si ritiene che le operazioni di soccorso debbano concludersi e in cui la sicurezza per la vita dei sopravvissuti non è minacciata, dove possono essere soddisfatte le necessità umane di base e possono essere definite le modalità di trasporto dei sopravvissuti verso la destinazione successiva o finale tenendo conto della protezione dei loro diritti fondamentali nel rispetto del principio di non respingimento…» (Regolamento Frontex 656/2014).

      L’adempimento degli obblighi internazionali di salvaguardia della vita umana in mare e la tempestiva indicazione di un porto sicuro di sbarco non possono diventare merce di scambio per modificare le politiche dell’Unione Europea.

      Gli interessi nazionali diretti alla “difesa dei confini” non possono consentire di cancellare sostanzialmente gli articoli 10 e 117 della Costituzione italiana che affermano la piena operatività, nel nostro ordinamento interno, delle Convenzioni internazionali che l’Italia ha sottoscritto e ratificato. Rimane inalterata la diretta efficacia cogente dei Regolamenti dell’Unione Europea che forniscono una definizione vincolante ( anche per i ministri dell’interno) di “luogo di sbarco sicuro”.

      Qualunque trattativa per la distribuzione, pure auspicabile, di naufraghi tra diversi paesi europei può avvenire soltanto quando le persone hanno raggiunto un porto di sbarco sicuro, perché la nave soccorritrice va considerata in base al diritto internazionale come un luogo sicuro “transitorio”, e la permanenza a bordo di persone già duramente provate non può diventare arma di ricatto tra gli stati. Di certo non rileva nella individuazione del porto di sbarco sicuro la bandiera dell’unità soccorritrice, altro argomento utilizzato per impedire o ritardare lo sbarco nei porti italiani delle persone soccorse in mare.

      6. Una volta che il Centro nazionale di coordinamento di soccorso marittimo della Guardia Costiera di Roma(I.M.R.C.C.)abbia comunque ricevuto la segnalazione di un’emergenza e assunto il coordinamento iniziale delle operazioni di soccorso -anche se l’emergenza si è sviluppata fuori dalla propria area di competenza SAR – questo impone alle autorità italiane di portare a compimento il salvataggio individuando il luogo sicuro di sbarco dei naufraghi. Se le autorità di Malta hanno negato il loro consenso allo sbarco in un porto di quello Stato, l’Italia non può negare lo sbarco in un proprio porto sicuro, che diventa essenziale per completare le operazioni di salvataggio. Se, come risulta dagli ultimi rapporti delle Nazioni Unite, e come riconosce persino il ministro degli esteri Moavero la Libia non garantisce “porti di sbarco sicuri”, spetta al ministero dell’interno, di concerto con la Centrale operativa della guardia costiera (IMRCC) di Roma, indicare con la massima sollecitudine un porto di sbarco sicuro, anche se l’evento SAR si è verificato nelle acque internazionali che ricadono nella pretesa SAR libica.

      Se gli ordini di “chiusura dei porti ”, impartiti in modo informale dal ministro dell’interno, continueranno a produrre l’effetto di bloccare in alto mare, in acque internazionali, decine di persone particolarmente vulnerabili, come lo sono tutti coloro che provengono oggi dalla Libia, sarebbe violato l’inalienabile diritto delle persone, quale che sia il loro stato giuridico, “a non subire trattamenti inumani o degradanti”( Articolo 3 della CEDU). Trattamenti direttamente riferibili al ministero dell’interno che non indica un porto sicuro di sbarco e che potrebbero ben configurarsi qualora, a seguito di un ennesimo braccio di ferro tra gli stati europei, la permanenza a bordo dei naufraghi, malgrado il prodigarsi degli operatori umanitari, dovesse procurare ulteriori sofferenze, se non gravi rischi per la salute o per la stessa vita. Non si può ammettere che in acque internazionali ci siano persone sottratte a qualsiasi giurisdizione. Anche se non interviene direttamente con i suoi mezzi, fino a quando non intervengono direttamente unità navali o aeree, o centrali di coordinamento SAR di altri paesi, le persone che chiamano soccorso dall’alto mare si trovano sotto la giurisdizione del primo paese che riceve la chiamata di soccorso, dal cui esito tempestivo può dipendere la vita o la morte.

      In caso di violazione del divieto di respingimenti collettivi ( articolo 4 del Quarto Protocollo allegato alla CEDU) o del divieto di trattamenti inumani od degradanti (art.3 CEDU), imposti agli stati nei confronti di tutte le persone che ricadono nella loro giurisdizione, come sono i naufraghi soccorsi in operazioni coordinate, almeno nella fase iniziale, da una autorità statale, si potrebbero ipotizzare ricorsi in via di urgenza alla Corte Europea dei diritti dell’Uomo. Mentre se il conflitto tra gli stati ( in particolare Italia e Malta) nella individuazione di un POS (porto sicuro di sbarco) si dovesse ripetere, dovrebbe occuparsene la Corte di Giustizia dell’Unione Europea.

      https://dossierlibia.lasciatecientrare.it/il-governo-italiano-elude-il-divieto-di-respingimenti

  • Autour des #gardes-côtes_libyens... et de #refoulements en #Libye...

    Je copie-colle ici des articles que j’avais mis en bas de cette compilation (qu’il faudrait un peu mettre en ordre, peut-être avec l’aide de @isskein ?) :
    https://seenthis.net/messages/705401

    Les articles ci-dessous traitent de :
    #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #push-back #refoulement #externalisation #frontières

    • Pour la première fois depuis 2009, un navire italien ramène des migrants en Libye

      Une embarcation de migrants secourue par un navire de ravitaillement italien a été renvoyée en Libye lundi 30 juillet. Le HCR a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête et s’inquiète d’une violation du droit international.

      Lundi 30 juillet, un navire battant pavillon italien, l’Asso Ventotto, a ramené des migrants en Libye après les avoir secourus dans les eaux internationales – en 2012 déjà l’Italie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir reconduit en Libye des migrants secourus en pleine mer en 2009.

      L’information a été donnée lundi soir sur Twitter par Oscar Camps, le fondateur de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, avant d’être reprise par Nicola Fratoianni, un député de la gauche italienne qui est actuellement à bord du bateau humanitaire espagnol qui sillonne en ce moment les côtes libyennes.

      Selon le quotidien italien La Repubblica, 108 migrants à bord d’une embarcation de fortune ont été pris en charge en mer Méditerranée par l’Asso Ventotto lundi 30 juillet. L’équipage du navire de ravitaillement italien a alors contacté le MRCC à Rome - centre de coordination des secours maritimes – qui les a orienté vers le centre de commandement maritime libyen. La Libye leur a ensuite donné l’instruction de ramener les migrants au port de Tripoli.

      En effet depuis le 28 juin, sur décision européenne, la gestion des secours des migrants en mer Méditerranée dépend des autorités libyennes et non plus de l’Italie. Concrètement, cela signifie que les opérations de sauvetage menées dans la « SAR zone » - zone de recherche et de sauvetage au large de la Libye - sont désormais coordonnées par les Libyens, depuis Tripoli. Mais le porte-parole du Conseil de l’Europe a réaffirmé ces dernières semaines qu’"aucun navire européen ne peut ramener des migrants en Libye car cela serait contraire à nos principes".

      Violation du droit international

      La Libye ne peut être considérée comme un « port sûr » pour le débarquement des migrants. « C’est une violation du droit international qui stipule que les personnes sauvées en mer doivent être amenées dans un ‘port sûr’. Malgré ce que dit le gouvernement italien, les ports libyens ne peuvent être considérés comme tels », a déclaré sur Twitter le député Nicola Fratoianni. « Les migrants se sont vus refuser la possibilité de demander l’asile, ce qui constitue une violation des accords de Genève sur les sauvetages en mer », dit-il encore dans le quotidien italien La Stampa.

      Sur Facebook, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, nie toutes entraves au droit international. « La garde-côtière italienne n’a ni coordonné, ni participé à cette opération, comme l’a faussement déclarée une ONG et un député de gauche mal informé ».

      Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a de son côté annoncé mardi 31 juillet l’ouverture d’une enquête. « Nous recueillons toutes les informations nécessaires sur le cas du remorqueur italien Asso Ventotto qui aurait ramené en Libye 108 personnes sauvées en Méditerranée. La Libye n’est pas un ‘port sûr’ et cet acte pourrait constituer une violation du droit international », dit l’agence onusienne sur Twitter.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/10995/pour-la-premiere-fois-depuis-2009-un-navire-italien-ramene-des-migrant

    • Nave italiana soccorre e riporta in Libia 108 migranti. Salvini: «Nostra Guardia costiera non coinvolta»

      L’atto in violazione della legislazione internazionale che garantisce il diritto d’asilo e che non riconosce la Libia come un porto sicuro. Il vicepremier: «Nostre navi non sono intervenute nelle operazioni». Fratoianni (LeU): «Ci sono le prove della violazione»

      http://www.repubblica.it/cronaca/2018/07/31/news/migranti_nave_italiana_libia-203026448/?ref=RHPPLF-BH-I0-C8-P1-S1.8-T1
      #vos_thalassa #asso_28

      Commentaire de Sara Prestianni, via la mailing-list de Migreurop:

      Le navire commerciale qui opere autour des plateformes de pétrole, battant pavillon italien - ASSO 28 - a ramené 108 migrants vers le port de Tripoli suite à une opération de sauvetage- Les premiers reconstructions faites par Open Arms et le parlementaire Fratoianni qui se trouve à bord de Open Arms parlent d’une interception en eaux internationales à la quelle a suivi le refoulement. Le journal La Repubblica dit que les Gardes Cotes Italiennes auraient invité Asso28 à se coordonner avec les Gardes Cotes Libyennes (comme font habituellement dans les derniers mois. Invitation déclinés justement par les ong qui opèrent en mer afin de éviter de proceder à un refoulement interdit par loi). Le Ministre de l’Interieur nie une implication des Gardes Cotes Italiens et cyniquement twitte “Le Garde cotes libyenne dans les derniers heures ont sauvé et ramené à terre 611 migrants. Les Ong protestent les passeurs font des affaires ? C’est bien. Nous continuons ainsi”

    • Départs de migrants depuis la Libye :

      Libya : outcomes of the sea journey

      Migrants intercepted /rescued by the Libyan coast guard

      Lieux de désembarquement :


      #Italie #Espagne #Malte

      –-> Graphiques de #Matteo_Villa, posté sur twitter :
      source : https://twitter.com/emmevilla/status/1036892919964286976

      #statistiques #chiffres #2016 #2017 #2018

      cc @simplicissimus

    • Libyan Coast Guard Takes 611 Migrants Back to Africa

      Between Monday and Tuesday, the Libyan Coast Guard reportedly rescued 611 migrants aboard several dinghies off the coast and took them back to the African mainland.

      Along with the Libyan search and rescue operation, an Italian vessel, following indications from the Libyan Coast Guard, rescued 108 migrants aboard a rubber dinghy and delivered them back to the port of Tripoli. The vessel, called La Asso 28, was a support boat for an oil platform.

      Italian mainstream media have echoed complaints of NGOs claiming that in taking migrants back to Libya the Italian vessel would have violated international law that guarantees the right to asylum and does not recognize Libya as a safe haven.

      In recent weeks, a spokesman for the Council of Europe had stated that “no European ship can bring migrants back to Libya because it is contrary to our principles.”

      Twenty days ago, another ship supporting an oil rig, the Vos Thalassa, after rescuing a group of migrants, was preparing to deliver them to a Libyan patrol boat when an attempt to revolt among the migrants convinced the commander to reverse the route and ask the help of the Italian Coast Guard. The migrants were loaded aboard the ship Diciotti and taken to Trapani, Sicily, after the intervention of the President of the Republic Sergio Mattarella.

      On the contrary, Deputy Prime Minister Matteo Salvini has declared Tuesday’s operation to be a victory for efforts to curb illegal immigration. The decision to take migrants back to Africa rather than transporting them to Europe reflects an accord between Italy and Libya that has greatly reduced the numbers of African migrants reaching Italian shores.

      Commenting on the news, Mr. Salvini tweeted: “The Libyan Coast Guard has rescued and taken back to land 611 immigrants in recent hours. The NGOs protest and the traffickers lose their business? Great, this is how we make progress,” followed by hashtags announcing “closed ports” and “open hearts.”

      Parliamentarian Nicola Fratoianni of the left-wing Liberi and Uguali (Free and Equal) party and secretary of the Italian Left, presently aboard the Spanish NGO ship Open Arms, denounced the move.

      “We do not yet know whether this operation was carried out on the instructions of the Italian Coast Guard, but if so it would be a very serious precedent, a real collective rejection for which Italy and the ship’s captain will answer before a court,” he said.

      “International law requires that people rescued at sea must be taken to a safe haven and the Libyan ports, despite the mystification of reality by the Italian government, cannot be considered as such,” he added.

      The United Nations immigration office (UNHCR) has threatened Italy for the incident involving the 108 migrants taken to Tripoli, insisting that Libya is not a safe port and that the episode could represent a breach of international law.

      “We are collecting all the necessary information,” UNHCR tweeted.

      https://www.independent.co.uk/news/world/americas/santiago-anti-abortion-women-stabbed-chile-protest-a8469786.html
      #refoulements #push-back

    • Libya rescued 10,000 migrants this year, says Germany

      Libyan coast guards have saved some 10,000 migrants at sea since the start of this year, according to German authorities. The figure was provided by the foreign ministry during a debate in parliament over what the Left party said were “inhumane conditions” of returns of migrants to Libya. Libyan coast guards are trained by the EU to stop migrants crossing to Europe.

      https://euobserver.com/tickers/142821

    • UNHCR Flash Update Libya (9 - 15 November 2018) [EN/AR]

      As of 14 November, the Libyan Coast Guard (LCG) has rescued/intercepted 14,595 refugees and migrants (10,184 men, 2,147 women and 1,408 children) at sea. On 10 November, a commercial vessel reached the port of Misrata (187 km east of Tripoli) carrying 95 refugees and migrants who refused to disembark the boat. The individuals on board comprise of Ethiopian, Eritrean, South Sudanese, Pakistani, Bangladeshi and Somali nationals. UNHCR is closely following-up on the situation of the 14 individuals who have already disembarked and ensuring the necessary assistance is provided and screening is conducted for solutions. Since the onset, UNHCR has advocated for a peaceful resolution of the situation and provided food, water and core relief items (CRIs) to alleviate the suffering of individuals onboard the vessel.

      https://reliefweb.int/report/libya/unhcr-flash-update-libya-9-15-november-2018-enar
      #statistiques #2018 #chiffres

    • Rescued at sea, locked up, then sold to smugglers

      In Libya, refugees returned by EU-funded ships are thrust back into a world of exploitation.

      The Souq al Khamis detention centre in Khoms, Libya, is so close to the sea that migrants and refugees can hear waves crashing on the shore. Its detainees – hundreds of men, women and children – were among 15,000 people caught trying to cross the Mediterranean in flimsy boats in 2018, after attempting to reach Italy and the safety of Europe.

      They’re now locked in rooms covered in graffiti, including warnings that refugees may be sold to smugglers by the guards that watch them.


      This detention centre is run by the UN-backed Libyan government’s department for combatting illegal migration (DCIM). Events here over the last few weeks show how a hardening of European migration policy is leaving desperate refugees with little room to escape from networks ready to exploit them.

      Since 2014, the EU has allocated more than €300 million to Libya with the aim of stopping migration. Funnelled through the Trust Fund for Africa, this includes roughly €40 million for the Libyan coast guard, which intercepts boats in the Mediterranean. Ireland’s contribution to the trust fund will be €15 million between 2016 and 2020.

      Scabies

      One of the last 2018 sea interceptions happened on December 29th, when, the UN says, 286 people were returned to Khoms. According to two current detainees, who message using hidden phones, the returned migrants arrived at Souq al Khamis with scabies and other health problems, and were desperate for medical attention.


      On New Year’s Eve, a detainee messaged to say the guards in the centre had tried to force an Eritrean man to return to smugglers, but others managed to break down the door and save him.

      On Sunday, January 5th, detainees said, the Libyan guards were pressurising the still-unregistered arrivals to leave by beating them with guns. “The leaders are trying to push them [to] get out every day,” one said.

      https://www.irishtimes.com/news/world/europe/rescued-at-sea-locked-up-then-sold-to-smugglers-1.3759181

    • Migranti, 100 persone trasferite su cargo e riportate in Libia. Alarm Phone: “Sono sotto choc, credevano di andare in Italia”

      Dopo l’allarme delle scorse ore e la chiamata del premier Conte a Tripoli, le persone (tra cui venti donne e dodici bambini, uno dei quali potrebbe essere morto di stenti) sono state trasferite sull’imbarcazione che batte bandiera della Sierra Leone in direzione Misurata. Ma stando alle ultime informazioni, le tensioni a bordo rendono difficoltoso lo sbarco. Intanto l’ong Sea Watch ha salvato 47 persone e chiede un porto dove attraccare

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2019/01/21/migranti-100-persone-trasferite-su-cargo-e-riportate-in-libia-alarm-phone-sono-sotto-choc-credevano-di-andare-in-italia/4911794

    • Migrants calling us in distress from the Mediterranean returned to Libya by deadly ‘refoulement’ industry

      When they called us from the sea, the 106 precarious travellers referred to their boat as a white balloon. This balloon, or rubber dinghy, was meant to carry them all the way to safety in Europe. The people on board – many men, about 20 women, and 12 children from central, west and north Africa – had left Khoms in Libya a day earlier, on the evening of January 19.

      Though they survived the night at sea, many of passengers on the boat were unwell, seasick and freezing. They decided to call for help and used their satellite phone at approximately 11am the next day. They reached out to the Alarm Phone, a hotline operated by international activists situated in Europe and Africa, that can be called by migrants in distress at sea. Alongside my work as a researcher on migration and borders, I am also a member of this activist network, and on that day I supported our shift team who received and documented the direct calls from the people on the boat in distress.

      The boat had been trying to get as far away as possible from the Libyan coast. Only then would the passengers stand a chance of escaping Libya’s coastguard. The European Union and Italy struck a deal in 2017 to train the Libyan coastguard in return for them stopping migrants reaching European shores. But a 2017 report by Amnesty International highlighted how the Libyan authorities operate in collusion with smuggling networks. Time and again, media reports suggest they have drastically violated the human rights of escaping migrants as well as the laws of the sea.

      The migrant travellers knew that if they were detected and caught, they would be abducted back to Libya, or illegally “refouled”. But Libya is a dangerous place for migrants in transit – as well as for Libyan nationals – given the ongoing civil conflict between several warring factions. In all likelihood, being sent back to Libya would mean being sent to detention centres described as “concentration-camp like” by German diplomats.

      The odds of reaching Europe were stacked against the people on the boat. Over the past year, the European-Libyan collaboration in containing migrants in North Africa, a research focus of mine, has resulted in a decrease of sea arrivals in Italy – from about 119,000 in 2017 to 23,000 in 2018. Precisely how many people were intercepted by the Libyan coastguards last year is unclear but the Libyan authorities have put the figure at around 15,000. The fact that this refoulement industry has led to a decrease in the number of migrant crossings in the central Mediterranean means that fewer people have been able to escape grave human rights violations and reach a place of safety.
      Shifting responsibility

      In repeated conversations, the 106 people on the boat made clear to the Alarm Phone activists that they would rather move on and endanger their lives by continuing to Europe than be returned by the Libyan coastguards. The activists stayed in touch with them, and for transparency reasons, the distress situation was made public via Twitter.

      Around noon, the situation on board deteriorated markedly and anxiety spread. With weather conditions worsening and after a boy had fallen unconscious, the people on the boat expressed for the first time their immediate fear of dying at sea and demanded Alarm Phone to alert all available authorities.

      The activists swiftly notified the Italian coastguards. But both the Italian Maritime Rescue Coordination Centre, and in turn the Maltese authorities, suggested it was the Libyan coastguard’s responsibility to handle the distress call. And yet, eight different phone numbers of the Libyan coastguards could not be reached by the activists.

      In the afternoon, the situation had come across the radar of the Italian media. When the Alarm Phone activists informed the people on board that the public had also been made aware of the situation by the media one person succinctly responded: “I don’t need to be on the news, I need to be rescued.”

      And yet media attention catapulted the story into the highest political spheres in Italy. According to a report in the Italian national newspaper Corriere della Sera, the prime minister, Giuseppe Conte, took charge of the situation, stating that the fate of the migrant boat could not be left to Alarm Phone activists. Conte instructed the Italian foreign intelligence service to launch rapid negotiations with the Libyan coastguards. It took some time to persuade them, but eventually, the Libyans were convinced to take action.

      In the meantime, the precarious passengers on the boat reported of water leaking into their boat, of the freezing cold, and their fear of drowning. The last time the Alarm Phone reached them, around 8pm, they could see a plane in the distance but were unable to forward their GPS coordinates to the Alarm Phone due to the failing battery of their satellite phone.
      Sent back to Libya

      About three hours later, the Italian coastguards issued a press release: the Libyans had assumed responsibility and co-ordinated the rescue of several boats. According to the press release, a merchant vessel had rescued the boat and the 106 people would be returned to Libya.

      According to the survivors and Médecins Sans Frontières who treated them on arrival, at least six people appeared to have drowned during the voyage – presumably after the Alarm Phone lost contact with them. Another boy died after disembarkation.

      A day later, on January 21, members of a second group of 144 people called the Alarm Phone from another merchant vessel. Just like the first group, they had been refouled to Libya, but they were still on board. Some still believed that they would be brought to Europe.

      Speaking on the phone with the activists, they could see land but it was not European but Libyan land. Recognising they’d been returned to their place of torment, they panicked, cried and threatened collective suicide. The women were separated from the men – Alarm Phone activists could hear them shout in the background. In the evening, contact with this second group of migrants was lost.

      During the evening of January 23, several of the women of the group reached out to the activists. They said that during the night, Libyan security forces boarded the merchant vessel and transported small groups into the harbour of Misrata, where they were taken to a detention centre. They said they’d been beaten when refusing to disembark. One of them, bleeding, feared that she had already lost her unborn child.

      On the next day, the situation worsened further. The women told the activists that Libyan forces entered their cell in the morning, pointing guns at them, after some of the imprisoned had tried to escape. Reportedly, every man was beaten. The pictures they sent to the Alarm Phone made it into Italian news, showing unhygienic conditions, overcrowded cells, and bodies with torture marks.

      Just like the 106 travellers on the “white balloon”, this second group of 144 people had risked their lives but were now back in their hell.
      Profiteering

      It’s more than likely that for some of these migrant travellers, this was not their first attempt to escape Libya. The tens of thousands captured at sea and returned over the past years have found themselves entangled in the European-Libyan refoulement “industry”. Due to European promises of financial support or border technologies, regimes with often questionable human rights records have wilfully taken on the role as Europe’s frontier guards. In the Mediterranean, the Libyan coastguards are left to do the dirty work while European agencies – such as Frontex, Eunavfor Med as well as the Italian and Maltese coastguards – have withdrawn from the most contentious and deadly areas of the sea.

      It’s sadly not surprising that flagrant human rights violations have become the norm rather than the exception. Quite cynically, several factions of the Libyan coastguards have profited not merely from Europe’s financial support but also from playing a “double game” in which they continue to be involved in human smuggling while, disguised as coastguards, clampdown on the trade of rival smuggling networks. This means that the Libyan coastguards profit often from both letting migrant boats leave and from subsequently recapturing them.

      The detention camps in Libya, where torture and rape are everyday phenomena, are not merely containment zones of captured migrants – they form crucial extortion zones in this refoulement industry. Migrants are turned into “cash cows” and are repeatedly subjected to violent forms of extortion, often forced to call relatives at home and beg for their ransom.

      Despite this systematic abuse, migrant voices cannot be completely drowned out. They continue to appear, rebelliously, from detention and even from the middle of the sea, reminding us all about Europe’s complicity in the production of their suffering.

      https://theconversation.com/migrants-calling-us-in-distress-from-the-mediterranean-returned-to-

    • Libya coast guard detains 113 migrants during lull in fighting

      The Libyan coast guard has stopped 113 migrants trying to reach Italy over the past two days, the United Nations said on Wednesday, as boat departures resume following a lull in fighting between rival forces in Libya.

      The western Libyan coast is a major departure point for mainly African migrants fleeing conflict and poverty and trying to reach Italy across the Mediterranean Sea with the help of human traffickers.

      Smuggling activity had slowed when forces loyal to military commander Khalifa Haftar launched an offensive to take the capital Tripoli, home to Libya’s internationally recognized government.

      But clashes eased on Tuesday after a push by Haftar’s Libyan National Army (LNA) back by artillery failed to make inroads toward the center.

      Shelling audible in central Tripoli was less intense on Wednesday than on previous days. Three weeks of clashes had killed 376 as of Tuesday, the World Health Organization said.

      The Libyan coast guard stopped two boats on Tuesday and one on Wednesday, carrying 113 migrants in all, and returned them to two western towns away from the Tripoli frontline, where they were put into detention centers, U.N. migration agency IOM said.

      A coast guard spokesman said the migrants were from Arab and sub-Saharan African countries as well as Bangladesh.

      Human rights groups have accused armed groups and members of the coast guard of being involved in human trafficking.

      Officials have been accused in the past of mistreating detainees, who are being held in their thousands as part of European-backed efforts to curb smuggling. A U.N. report in December referred to a “terrible litany” of violations including unlawful killings, torture, gang rape and slavery.

      Rights groups have also accused the European Union of complicity in the abuse as Italy and France have provided boats for the coast guard to step up patrols. That move has helped to reduce migrant departures.

      https://www.reuters.com/article/us-libya-security/libya-coast-guard-detains-113-migrants-during-lull-in-fighting-idUSKCN1S73R

    • Judgement in Italy recognizes that people rescued by #Vos_Thalassa acted lawfully when opposed disembarkation in #Libya. Two men spent months in prison, as Italian government had wished, till a judge established that they had acted in legitimate defence.
      Also interesting that judge argues that Italy-Libya Bilateral agreement on migration control must be considered illegitimate as in breach of international, EU and domestic law.

      https://dirittopenaleuomo.org/wp-content/uploads/2019/06/GIP-Trapani.pdf

      Reçu via FB par @isskein :
      https://www.facebook.com/isabelle.saintsaens/posts/10218154173470834?comment_id=10218154180551011&notif_id=1560196520660275&n
      #justice

    • The Commission and Italy tie themselves up in knots over Libya

      http://www.statewatch.org/analyses/no-344-Commission-and-Italy-tie-themselves-up-in-knots-over-libya.pdf

      –-> analyse de #Yasha_Maccanico sur la polémique entre Salvini et la Commission quand il a déclaré en mars que la Commission était tout a fait d’accord avec son approche (le retour des migrants aux champs logiques), la Commission l’a démenti et puis a sorti la lettre de Mme. Michou (JAI Commission) de laquelle provenaient les justifications utilisées par le ministre, qui disait à Leggeri que la collaboration avec la garde côtière libyenne des avions européennes était legale. Dans la lettre, elle admit que les italiens et la mission de Frontex font des activités qui devrait être capable de faire la Libye, si sa zone SAR fuisse authentique et pas une manière pour l’UE de se débarrasser de ses obligations légales et humanitaires. C’est un acte de auto-inculpation pour l’UE et pour l’Italie.

    • Returned to War and Torture: Malta and Frontex coordinate push-back to Libya

      On Saturday, 14 March 2020, RCC Malta coordinated a push-back operation from the Maltese Search and Rescue (SAR) zone to Libya in cooperation with the EU border agency Frontex and the so-called Libyan coastguards.[1] Similar to the events we documented on 18 October 2019, the Maltese authorities instructed the so-called Libyan coastguards to enter a European SAR zone in order to abduct about 49 people and force them back to Libya.[2] Instead of complying with refugee and human rights conventions, the Maltese authorities coordinated a grave violation of international law and of the principle of non-refoulment, as the rescued must be disembarked in a safe harbour.[3] Clearly, Libya is not a safe harbour but a place of war and systemic human rights abuses. Every week, the Alarm Phone receives testimonies of torture, rape and other forms of violence against migrants detained in Libyan camps and prisons.

      On the same day, we alerted the Armed Forces of Malta to a second boat in distress in the Maltese SAR zone with 112 people on board.[4] Before their eventual rescue, the people spent about 48 hours at sea. Malta delayed the rescue for more than 18 hours, putting 112 lives at severe risk. Non-assistance, delays, and pushbacks are becoming the norm in the Central Mediterranean, causing trauma in survivors, disappearances and deaths, both at sea and in Libya.

      Europe continues to delegate border enforcement to the Libyan authorities to evade their responsibility to rescue the distressed to Europe. We hold Europe accountable for the abuses and suffering inflicted on migrants at sea and in Libya. We condemn the role of European institutions and member states, including Malta and Italy, in these human rights violations through bilateral agreements as well as the financing, equipping, and training of the so-called Libyan coastguards.

      Summary of the push-back by proxy case:

      On Saturday 14 March 2020, at 15:33h CET, the Alarm Phone received a distress call from 49 people, including one pregnant woman and three children, who were trying to escape from the war in Libya. They had left Tripoli the evening before on a white fiberglass boat. They shared their GPS position with us, which clearly showed them within the Maltese SAR zone (34° 26′ 39 ” N, 14° 07′ 86″ E, at 15:33h). The people on board told us that they had lost their engine and that water was entering the boat. We immediately informed RCC Malta and the Italian coastguard via email. We received updated GPS positions from the people in distress at 16:22h (34° 26 81′ N, 014° 08′ 56″ E) and at 17:07h (N 34° 27′ 12″, E 014° 09′ 37″), both confirming once more that they were drifting within the Maltese SAR zone.

      At 17:42h, RCC Malta confirmed via phone that they had sent two patrol boats for the two SAR events in the Maltese SAR zone to which we had alerted them: one for the boat of 49 people and another one for the rubber boat with 112 people on board. Soon after, at 17:45h, we talked to the 49 people on the boat who told us that they could see a boat heading in their direction. Unfortunately, the conversation broke off and we were not able to clarify further details. This was our last contact to the people in distress after which we could not reach them any longer. Since then, we have tried to obtain further details from RCC Malta, but they claim to not have any information.

      However, confidential sources have informed us that a Frontex aerial asset had spotted the migrant boat already at 6:00h when it was still in the contested Libyan SAR zone. At 18.04h, the Libyan coastguard vessel Ras Al Jadar intercepted the boat in the Maltese SAR zone at the position N34° 26’, E 14° 07’. This means that the European border agency Frontex, MRCC Rome as well as RCC Malta were all aware of this boat in distress and colluded with the Libyan authorities to enter Maltese SAR and intercept the migrant boat.

      On Sunday 15 March 2020, at 7:00h, we were called by relatives of the people on board who told us that the people in distress had just informed them that they had been abducted by a Libyan vessel from within the Maltese SAR zone and returned to Libya, where, according to their testimonies, they were imprisoned and battered. In the afternoon, we were called by the people who were on the boat, and they testified that before the push-back occurred they saw a helicopter circling above them. About 30 minutes later, according to their testimonies, a vessel of the so-called Libyan coastguard arrived on scene. The people stated that the Libyan officers behaved brutally toward them, beating them repeatedly. They also stated that they were prevented from filming and documenting these abuses as their phones were confiscated. Moreover, the people reported that they had travelled together with another boat, a white rubber boat with around 60 people on board (including 7 women and 1 woman with a nine-month-old infant). Also this second boat[5] was intercepted and returned to Libya and its passengers experienced similar forms of violence and abuse.

      https://alarmphone.org/en/2020/03/15/returned-to-war-and-torture/?post_type_release_type=post

  • Over 200 Migrants Drown in Three Days in Mediterranean — Death Toll for 2018 Passes 1,000

    This weekend, some 204 migrants have died at sea off Libya, pushing the total number of migrant drownings in the entire Mediterranean so far this year to over 1,000 people.

    Today (1/07), a small rubber boat packed with migrants capsized off AlKhums, east of Tripoli, with an estimated 41 people surviving after rescue. On Friday (28/06), three babies were among the 103, who died in a shipwreck similar to Sunday’s incident, also caused by smugglers taking migrants to sea in completely unsafe vessels.

    So far this year, the Libyan Coast Guard has returned some 10,000 people to shore from small vessels.

    “I am traveling to Tripoli once again this week and will see firsthand the conditions of migrants who have been rescued as well as those returned to shore by the Libya Coast Guard,” said William Lacy Swing, IOM Director General. “IOM is determined to ensure that the human rights of all migrants are respected as together we all make efforts to stop the people smuggling trade, which is so exploitative of migrants,” said Swing.

    IOM staff were deployed to provide support and first aid to the the 41 migrants who survived the capsize of their small rubber vessel that capsized off AlKhums. This is the second major shipwreck in as many few days. On Friday, a rubber dinghy capsized north of Tripoli and the 16 survivors (young men from Gambia, Sudan, Yemen, Niger and Guinea) were rescued by the Libyan Cost Guard. However, an estimated 103 people lost their lives.

    Adding to grim and tragic scene, the bodies of three babies were taken from the sea by the Libyan Coast Guard. IOM provided assistance at the disembarkation point, including provision of food and water and health assistance. IOM is also in the process of providing psychosocial aid at Tajoura detention centre where the survivors have been transferred. The need for physcosocial support is high as the survivors spent traumatizing time in the water as their engine broke only 30 minutes after departing Garaboli. The survivors have received psychosocial first aid at the detention centre and IOM continues to monitor their condition.
    From Friday to Sunday, close to 1,000 migrants were returned to Libyan shore by the Libyan Coast Guard, who intercepted small crafts as they made their way towards the open sea. Upon disembarkation to shore, migrants have received emergency direct assistance, including food and water, health assistance and IOM protection staff has provided vulnerability interviews. Those rescued and returned by the Libyan Coast Guard are transferred by the Libyan authorities to the detention centres where IOM continues humanitarian assistance.
    “There is an alarming increase in deaths at sea off Libya Coast,” said IOM Libya Chief of Mission Othman Belbeisi, adding: “Smugglers are exploiting the desperation of migrants to leave before there are further crackdowns on Mediterranean crossings by Europe.”

    “Migrants returned by the coast guard should not automatically be transferred to detention and we are deeply concerned that the detention centres will yet again be overcrowded and that living conditions will deteriorate with the recent influx of migrants,” added Belbeisi.

    https://www.iom.int/news/over-200-migrants-drown-three-days-mediterranean-death-toll-2018-passes-1000
    #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #morts #décès #statistiques #chiffres #2018 #mer_Méditerranée

    en français:
    https://news.un.org/fr/story/2018/07/1018032

    • Dopo l’allontanamento delle ONG è strage quotidiana sulla rotta del Mediterraneo centrale

      Nel giorno in cui il ministro dell’interno e vice-presidente del Consiglio rilancia da Pontida l’ennesimo attacco contro le ONG, che vedranno “solo in cartolina” i porti italiani, e mentre tre navi umanitarie sono bloccate nel porto de La Valletta, per decisione del governo maltese, nelle acque del Mediterraneo Centrale si continua a morire. Si continua a morire nell’indifferenza della maggior parte della popolazione italiana, schierata con chi ha promesso che, chiudendo i porti, e le vie di fuga, ai migranti da soccorrere in mare, le condizioni di vita degli italiani colpiti dalla crisi potranno migliorare. Una tragica illusione. Il vero pericolo per tutti oggi non viene dal mare, ma dalla costituzione di un fronte sovranista ed identitario europeo, che potrebbe cancellare lo stato di diritto e la democrazia rappresentativa. E allora non ci sarà più spazio nè per i diritti umani nè per i diritti sociali. i più forti imporranno le loro leggi ai più deboli.

      Questa volta nessuno potrà accusare le navi umanitarie, come hanno fatto fino a oggi direttori di giornali in Italia ed esponenti della sedicente Guardia costiera libica. Adesso i libici, in assenza delle navi umanitarie, sono costretti ad avvalersi delle navi commerciali in navigazione nelle loro acque, per operazioni di soccorso che da soli non sono in grado di garantire, salvo poi attaccare le ONG. Per le persone “soccorse” in mare da questi mezzi il destino è segnato, lo sbarco avviene a Tripoli, porto più vicino ma non “place of safety“, e dopo poche ore, per coloro che sono trasferiti dal centro di prima accoglienza al porto, ai vari centri di detenzione gestiti dalle milizie, il destino è segnato.

      Si ripetono intanto attacchi scomposti contro gli operatori umanitari, che rilanciano la macchina del fango che da oltre un anno si rivolge contro le ONG, accusate di tutti i possibili reati, per il solo fatto di salvare vite umane in mare. Si vogliono eliminare tutti i testimoni dell’Olocausto nel Mediterraneo. Senza un voto del Parlamento si è cercato di introdurre in via surrettizia il reato di solidarietà, in spregio al principio di legalità, affermato dalla Costituzione italiana.

      Questa striscia di morte, che si allunga giorno dopo giorno, con una cadenza mai vista prima, deriva direttamente dalla eliminazione delle navi umanitarie e dall’arretramento degli assetti militari italiani ed europei che in passato, anche se si verificavano gravi stragi, riuscivano tuttavia a garantire più solleciti interventi di soccorso. Il blocco di tre navi umanitarie a Malta, come il sequestro della Juventa lo scorso anno, potrebbero essere stati causa di una forte riduzione della capacità di soccorso in acque internazionali, tra la Libia e ‘Europa, una capacità di soccorso che gli stati non hanno voluto mantenere negli standards imposti dalle Convenzioni internazionali a ciascun paese responsabile di una zona SAR ( ricerca e soccorso). La presenza delle navi umanitarie è stata bollata come un fattore di attrazione delle partenze, se non come vera e propria complicità con i trafficanti, come ha ripetuto in più occasioni Salvini. Ne vediamo oggi le conseguenze mortali.

      Anche l’UNHCR ha espresso la sua preoccupazione per la diminuzione degli assetti navali in grado di operare interventi di soccorso nelle acque del Mediterraneo centrale. Secondo l’OIM negli ultimi tre giorni sono annegate oltre 200 persone, una serie di stragi ignorate dall’oipinione pubblica italiana e nascoste dai politici concentrati nel rinnovato attacco contro le ONG. La “banalità” della strage quotidiana in mare costituisce la cifra morale del governo Salvini-Di Maio. Con il sommarsi delle vittime, e l’allontanamento dei testimoni, si vuole produrre una totale assuefazione nella popolazione italiana. Per alimentare altro odio ed altra insicurezza, utili per le prossime scadenze elettorali.

      Nelle prime settimane di insediamento del nuovo governo, ed in vista del Consiglio europeo di Bruxelles del 28-29 giugno scorso, il ministero dell’interno ha disposto in modo informale la chiusura dei porti ed il divieto di ingresso nelle acque territoriali, per alcune imbarcazioni delle Organizzazioni non governative che avevano effettuato soccorsi nelle acque internazionali antistanti le coste libiche. Sono state anche ritardate le operazioni di sbarco di centinaia di persone, soccorse da unità militari ( come la nave americana Trenton), o commerciali ( come il cargo Alexander Maersk), che, solo dopo lunghi giorni di attesa, hanno potuto trasbordare i naufraghi che avevamo a bordo e proseguire per la loro rotta. In molti casi si sono trasferite le responsabilità di coordinamento dei soccorsi alle autorità libiche, con i risultati che sono sotto gli occhi di tutti.

      Le ultime vicende delle navi umanitarie Acquarius , Lifeline e Open Arms, dopo il sequestro, lo scorso anno, della nave Juventa, ancora bloccata a Trapani, hanno aperto una nuova fase di tensioni anche a livello internazionale, in particolare con il governo maltese e con le autorità spagnole. Il governo italiano ha chiuso i porti alle poche navi umanitarie ancora impegnate nelle attività di ricerca e salvataggio (SAR) sulla rotta del Mediterraneo centrale, mentre si è rilanciata la criminalizzazione delle Ong, e più in generale di chiunque rispetti il dovere di salvare vite umane in mare, malgrado importanti decisioni della magistratura (di Ragusa e di Palermo) riconoscessero come lecite, anzi doverose, le attività di soccorso umanitario delle stesse Ong sotto inchiesta.

      Da ultimo si è appreso che ci sarebbero motivi “di ordine pubblico” alla base della decisione del ministro dell’Interno Matteo Salvini di vietare l’accesso ai porti italiani alla Open Arms.
Questi motivi, stando a informazioni che non sono state formalizzate in un provvedimento notificato agli interessati, sarebbero costituiti dalle “vicende giudiziarie” in cui è stata coinvolta la nave delle Ong spagnola, dissequestrata con una sentenza del Gip poi confermata dal tribunale di Ragusa, e dalle “manifestazioni”(rischio proteste) che si sono verificate in occasione del sequestro preventivo alla quale era stata sottoposta nel porto di Pozzallo.

      Si configura così come problema di “ordine pubblico” il doveroso espletamento di una operazione SAR che si è svolta nel pieno rispetto della legge e del diritto internazionale, per legittimare un provvedimento, ancora segretato, forse una circolare probabilmente da redigere, del ministro Toninelli, che vieta l’ingresso alle navi delle Ong nelle acque territoriali e nei porti italiani .

      L’allontanamento delle ONG per effetto delle “chiusure” informali dei porti, e la istituzione unilaterale di una zona SAR libica, oltre al blocco imposto alle navi umanitarie dalle autorità maltesi, riducono la presenza dei mezzi di soccorso nel Mediterraneo centrale e hanno già comportato un aumento esponenziale delle vittime.

      La realizzazione del progetto italiano di istituire una zona SAR , completata con una forte pressione sull’IMO a Londra, sta producendo tutti i suoi effetti mortali, considerando che la Guardia costiera “libica” non può coprire tutte le azioni di soccorso che è chiamata ad operare (spesso da assetti italiani), avendo a disposizione soltanto sei motovedette. Si tratta di mezzi ceduti dai precedenti governi italiani, oggi abbastanza logorati malgrado siano stati curati nella manutenzione dai marinai delle unità italiane, di stanza nel porto di Tripoli, nell’ambito della missione NAURAS. Non si sa come e quando arriveranno in Libia le 12 motovedette promesse alla Guardia costiera di Tripoli da Salvini, che doveva fare approvare la sua proposta in Consiglio dei ministri, approvazione che ancora non c’e’ stata. Una iniziativa che potrebbe infuocare ancora di più lo scontro tra le milizie libiche per il controllo dei porti, e del traffico di gas e petrolio.
      La creazione fittizia di una zona SAR libica, che sembra sia stata notificata anche all’IMO, sta legittimando gli interventi più frequenti della Guardia costiera di Tripoli, che arrivano a minacciare anche gli operatori umanitari mentre sono impegnati negli interventi di soccorso in acque internazionali. Interventi di soccorso che sono sempre monitorati dalle autorità militari italiane ed europee, che però non intervengono con la stessa tempestività che permetteva in passato il salvataggio di migliaia di vite.

      Il cerchio si chiude. Adesso arriva anche il supporto europeo alla chiusura contro le ONG, anche se non si traduce in alcun atto dotato di forza normativa vinclante. Tutte le politiche europee sull’immigrazione, anche i respingimenti, avverranno “su base volontaria”. Ma le navi di Frontex ( e di Eunavfor Med) rimangono vincolate agli obblighi di soccorso previsti dai Regolamenti europei n.656 del 2014 e 1624 del 2016. Atti normativi, vincolanti anche per i ministri,che subordinano le azioni contro i trafficanti alla salvaguardia della vita delle vittime, non esternazioni di leader sull’orlo di una crisi di nervi alla fine di un Consiglio europeo estenuante ed inconcludente.

      L’illegalità di scelte politiche e militari che vanno contro il diritto internazionale viene giustificata con lo spauracchio di manifestazioni democratiche di protesta. Non e’ a rischio soltanto la libertà di manifestazione o il diritto a svolgere attività di assistenza e di soccorso umanitario. Il messaggio lanciato dal governo italiano, e ripreso dal governo maltese, è chiaro, riguarda tutti, non solo i migranti. E’ la strategia mortale della dissuasione, rivolta ai migranti ed agli operatori umanitari. Altro che “pacchia”. Per chi si trova costretto a fuggire dalla Libia, senza alternative sicure per salvare la vita, il rischio del naufragio si fa sempre più concreto. Anche se gli “sbarchi” sono drasticamente calati, rispetto allo scorso anno, è in forte aumento il numero delle vittime, morti e dispersi, abbandonati nelle acque del Mediterraneo.

      In questa situazione la magistratura italiana è chiamata a fare rispettare le regole dello stato di diritto e gli impegni assunti dall’Italia con la firma e la ratifica delle Convenzioni internazionali di diritto del mare. Ma è anche importante il contributo della società civile organizzata, delle associazioni, di tutto quel mondo del volontariato che in questi ultimi mesi è stato messo sotto accusa con lo slogan della “lotta al business dell’immigrazione”. Quando erano state proprio le Organizzazioni non governative a denunciare chi faceva affari sulla pelle dei migranti e chi ometteva i controlli, denunce fatte in Parlamento e nel lavoro quotidiano di tanti cittadini solidali. L’attacco contro il sistema di accoglienza è stato utilizzato per delegittimare e bloccare chi portava soccorso in mare, mentre gli stati venivano meno ai loro obblighi di salvataggio. Verranno dalla società civile europea e dagli operatori umanitari le denunce che inchioderanno i responsabili delle stragi per omissione.

      Rispetto alle richieste di soccorso, e persino rispetto alle istanze che si stanno proponendo per avere chiarite le basi normative e i contenuti dei provvedimenti amministrativi, sulla base dei quali si sta interdicendo l’ingresso nelle acque territoriali e nei porti italiani alle navi delle ONG, impegnate in attività SAR nelle acque internazionali a nord delle coste libiche, silenzi e ritardi. Si può riscontrare silenzio e ritardo nell’attività delle pubbliche amministrazioni riconducibili al Ministero delle infrastrutture ( quanto al divieto di ingresso) e dell’interno (quanto alle note di rilevazione ed alla dichiarazione di una situazione di pericolo per l’ordine pubblico). Le decisioni dei ministri, su materie così importanti che incidono sulla vita ( e sulla morte) delle persone, non possono essere comunicate sui social, con messaggi Twitter o attraverso Facebook.

      Se gli avvistamenti iniziali ed il coordinamento “di fatto” (come rilevato dalla magistratura) della Guardia costiera “libica” sono effettuati da parte di autorità militari italiane, in sinergia con gli assetti aero-navali europei delle missioni Themis di Frontex ed Eunavfor MED, le autorità italiane non possono dismettere la loro responsabilità di soccorso.

      In questi casi il ministero dell’interno italiano ha l’obbligo di indicare un porto sicuro (place of safety) di sbarco in Italia, dal momento che la Libia non offre porti sicuri, e che Malta ha negato in diverse occasioni l’attracco a navi commerciali o umanitarie, che avevano operato soccorsi nelle acque del Mediterraneo centrale.

      Contro la scelta di chiudere i porti e di interdire l’ingresso delle navi delle ONG nelle acque territoriali, tanto per sbarcare naufraghi soccorsi in alto mare, quanto per effettuare rifornimenti e cambi di equipaggio, occorre rilanciare una forte iniziativa sul piano sociale, politico e legale. Per affermare il diritto alla vita, un diritto incondizionato, che non può essere piegato a finalità politiche o giudiziarie. Per battere quell’ondata di disinformazione e di rancore sociale che sta disintegrando il tessuto umano della nostra Repubblica, e la stessa Unione Europea, indicando nei migranti e in chi li assiste la ragione di tutti i mali che affliggono i cittadini italiani. Come se si trattasse di nemici interni da eliminare. Di fronte a tutto questo, la resistenza è un dovere.

      https://www.a-dif.org/2018/07/01/dopo-lallontanamento-delle-ong-e-strage-quotidiana-sulla-rotta-del-mediterran

    • La rotta più pericolosa del mondo

      Nel primo weekend in cui Tripoli ha coordinato i soccorsi in mare ci sono stati tre naufragi che hanno portato il numero complessivo dei morti e dei dispersi nel solo mese di giugno a 679. Secondo l’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr), il dato in meno di un mese è più che raddoppiato. Matteo Villa, un ricercatore dell’Ispi, ha elaborato i dati dell’Unhcr e dell’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim) sulle morti registrate in relazione alle partenze dalla Libia e ha stabilito che dal 1 giugno la rotta del Mediterraneo è diventata la più pericolosa al mondo: “Muore una persona ogni dieci”.
      Un dato allarmante che riporta il tasso di mortalità e il numero assoluto dei morti ai livelli di quelli registrati prima della riduzione delle partenze nel luglio del 2017. “Dopo la repentina diminuzione delle partenze dal 16 luglio 2017, il numero assoluto dei morti e dei dispersi si è ridotto, ma ora siamo tornati incredibilmente ai livelli di prima”, afferma Villa (il tasso di mortalità invece era comunque aumentato nell’ultimo anno). Per il ricercatore questo fattore è legato a tre elementi: “Le ong sono coinvolte sempre di meno nei salvataggi, i mercantili non intervengono perché temono di essere bloccati per giorni in attesa di avere indicazioni sul porto di sbarco (come è successo al cargo danese Maersk) e la guardia costiera libica non ha né i mezzi né la competenza per occuparsi dei salvataggi”.


      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2018/07/03/morti-migranti-mediterraneo-libia
      #mortalité

    • Les tweet de Matteo Villa sur les morts en 2018 :

      Since June 1st, #migrant attempted crossings from #Libya have become THE RISKIEST since accurate public recordings started in 2016. ALMOST 1 IN 10 died or went missing upon departure from the Libyan coast bettween June 1st and July 2nd.

      After the sudden drop in #migrant departures from #Libya since 16 July 2017, the absolute number of dead and missing had abated. Astoundingly, we are now BACK to pre-drop levels. 679 persons have died or gone missing upon leaving Libya since June 1st.

      n 2018 so far, only about HALF of those departing from #Libya has made it to Italy (vs 86% last year). 44% have been brought back by the Libyan Coast Guard (vs 12% last year). 4.5% have died or gone missing (vs 2.3% last year).

      The increase in absolute dead and missings and in the risk of journey has occurred WHILE the Libyan Coast Guard rescued the highest number of persons in a single month since May 2016.

      Why is this happening: - NGOs carry out less and less SARs, may stop altogether; - commercial ships fear high losses if they do SARs and are held for days waiting for port; - Libyan Coast Guard understaffed and underequipped.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1014068492872704000

      data set
      https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit#gid=0
      (si @simplicissimus n’a rien à faire dans les prochains jours...)

      MAJOR CORRECTION: dead and missing from Libya since 1 June amount to 565, not 679 as previously stated. Risk of journey skyrocketed from 2.3% in Jan-May 2018 to 7.6% (NOT 9.0%). Absolute levels are still maximum since drop in sea arrivals in July 2017.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1014266248094474240

    • Record deaths at sea: will ‘regional disembarkation’ help save lives?

      Never has it been more dangerous for people in search of protection to make the crossing to Europe. The estimated death rate on boat migration journeys across the Mediterranean has risen from 4 per 1000 in 2015 to 24 per 1000 in the first four months of 2018, according to available data.

      While the death rate is higher than ever, the size of migration flows across the Mediterranean has shrunk dramatically. The number of refugees and other migrants who crossed the Mediterranean in June was down 94% compared to the peak of the migration and refugee crisis in 2015. This means that migration policy-makers now have an opportunity to move on from crisis response to a search for long-term solutions.

      Yet, Mediterranean boat migration is an increasingly thorny issue for intra-European relations, and a new surge in arrivals remains imaginable. It still dominates the political discourses of all major European countries. In Germany, Angela Merkel’s coalition remains wobbly due to disagreements over migration policy. Anxiety about migration is therefore much higher than the current number of border-crossings would suggest, and continues to shape policy-making. This was evident in the fraught discussions in the lead-up to the agreement reached by the European Council on 29 June. In fact, the pressure to reach agreement and deliver action seems to have overshadowed concerns about the feasibility of the proposed schemes.


      https://blogs.prio.org/2018/07/record-deaths-at-sea-will-regional-disembarkation-help-save-lives
      #mortalité
      signalé par @isskein

    • Responsibility for surging death toll in Central Med laid squarely at Europe’s door

      The number of people drowning in the Central Mediterranean or being taken back to squalid detention centres in Libya has surged as a result of European policies aimed at closing the central Mediterranean route, Amnesty International said in a new briefing published today.


      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/08/surging-death-toll-in-central-med
      #responsabilité

      Lien vers le briefing:
      https://www.amnesty.org/en/documents/eur30/8906/2018/en

      #rapport #Amnesty_international

    • Combien de migrants sont morts en Méditerranée ? Où sont-ils enterrés ?
      L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recense près de 17000 morts et disparus en Méditerranée depuis 2014

      Bonjour,

      Votre question renvoie vers un tweet de Pierre Sautarel (administrateur de Fdesouche, revue de presse consacrée aux thèmes favoris de l’extrême droite - immigration, sécurité, identité, etc.) qui s’appuie sur une erreur de chiffre dans une dépêche Reuters pour remettre en cause le décompte du nombre de migrants décédés en Méditerranée.

      « Plus de 100 000 migrants sont morts noyés [entre la Libye et l’Italie] depuis 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) », lit-on dans l’extrait du texte de l’agence que poste Sautarel. Et celui-ci de commenter : « Mais pas trace d’un cadavre sur une plage ou dans un filet de pêche… Plus c’est gros plus ça passe… »

      De fait, il y a un « 0 » de trop dans la dépêche Reuters dont Sautarel reproduit un extrait. Il s’agit probablement d’une erreur de traduction, puisque sur le site de Reuters, le texte en français fait état de « plus 100 000 morts », mais la version originale en anglais, en compte « more than [plus de] 10 000 ». Cette erreur a donné l’occasion à Pierre Sautarel (et à d’autres) de remettre en cause le décompte des migrants morts, s’appuyant par ailleurs sur le fait que (selon lui) il n’y a aucune trace des cadavres.

      Comment, et par qui, sont comptés les morts ? Où sont-ils enterrés ?
      16862 morts et disparus en Méditerranée depuis 2014, selon l’OIM

      La source de Reuters (et de quasiment tous les médias) sur ce sujet est l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Entre le 1er janvier 2014 et le 30 juillet 2018, l’OIM, rattachée à l’ONU, a recensé 5773 « morts », dont on a retrouvé les corps, et 11089 « disparus », dont les dépouilles n’ont pas été récupérées immédiatement après les naufrages mais qui ont généralement été signalés par des survivants.

      Au total, l’OIM comptabilise donc 16 862 victimes en Méditerranée en quatre ans et demi.

      Selon l’organisation, dans leur immense majorité, ces décès et ces disparitions surviennent en Méditerranée centrale, entre la Libye, la Tunisie, Malte et l’Italie : 14587 morts et disparus dans cette zone selon l’OIM (on retrouve les « plus de 10 000 » dont parle Reuters).

      Cela représente plus de 86% du total méditerranéen. Il s’agit de la route migratoire la plus meurtrière au monde, selon l’OIM.
      Des sources essentiellement secondaires

      L’Organisation internationale pour les migrants collecte ces chiffres via le Missing Migrants Project (Programme des migrants disparus). Dans une publication de 2017, des chercheurs en charge du MMP précisent (en anglais) la méthodologie de cette comptabilité : « La base de données du MMP fournit une vue d’ensemble des données sur les morts des migrants, mais il dépend premièrement de sources secondaires d’information. » Ces sources secondaires sont évaluées en fonction de leurs avantages et de leurs inconvénients.

      Dans chaque cas (CheckNews a isolé ceux survenus en Méditerranée) l’OIM recense la date, le « nombre de morts », le « nombre minimum estimé de disparus », « le nombre de survivants ». Et renvoie vers des sources en ligne. A chaque type de source un chiffre (voir la méthodologie de collecte des données) : 1 quand un seul média a rapporté l’événement, 2 pour des témoignages de migrants à l’OIM, 3 quand plusieurs médias en font état, 4 si une organisation non-gouvernementale ou internationale en atteste, et 5 s’il y a au moins une source officielle (étatique ou gardes-côtes notamment) ou plusieurs sources humanitaires.

      Par exemple, le 30 juillet une personne meurt et deux survivent dans un naufrage près de Tanger selon un média local arabophone (indice : 1). Autre exemple : le 18 juillet, l’OIM enregistre 19 morts et (au moins) 25 disparus dans un naufrage au nord de Chypre, dont 103 personnes réchappent. Elle s’appuie sur Reuters, CNN en turc et un média turc, qui tiennent leurs infos des gardes-côtes turcs (indice : 5).

      L’OIM estime que le décompte n’est pas exhaustif, des cas de décès pouvant ne pas être portés à la connaissance des médias, ONG ou autorités locales. « Dans la plupart des régions, les chiffres sont probablement largement sous-estimés par rapport au nombre de vies perdues », selon un de ses rapports (en anglais).
      « Mortes sans laisser de traces »

      Autre source pour prendre la mesure des morts sur les routes migratoires : le réseau United for intercultural action. Se fondant également sur les articles de presse et les rapports d’ONG, une équipe basée à Amsterdam a compté, entre 1993 et 2018, 34 361 migrants morts lors de leur voyage vers l’Europe ou après leur arrivée. La liste a été publiée dans le quotidien britannique The Guardian, le 20 juin 2018, journée mondiale des réfugiés. Près de 80% de ces personnes sont mortes en mer.

      Le Guardian précise que cette liste non plus n’a pas de prétention exhaustive : « le vrai nombre pourrait être beaucoup plus élevé, puisqu’au fil des ans plusieurs milliers de personnes sont mortes sans laisser de traces lors de leur voyage par la terre ou la mer. »
      « Les Etats ne semblent pas faire d’efforts »

      Vous nous demandez aussi où sont les dépouilles des noyés de la Méditerranée. Comme nous l’écrivions plus haut, une majorité des corps ne sont pas retrouvés. Interrogée par CheckNews, Julia Black, qui coordonne le Missing Migrants Project à l’OIM fait le point : « 5773 corps et 11 089 disparus ont été enregistrés par le MMP depuis 2014, ce qui veut dire qu’à peu près 34% des migrants morts sont effectivement retrouvés. » Mais, l’Organisation internationale pour les migrations « n’a malheureusement pas de données sur où sont enterrées ces personnes », regrette Julia Black.

      « En général, les corps sont récupérés quand cela peut être fait sans compromettre les efforts de sauvetage », résume pour CheckNews Simon Robins, chercheur à l’université de York et responsable du projet Mediterranean Missing (auquel prend part l’OIM), qui vise à retrouver et identifier les morts en mer. Et de déplorer : « Les Etats ne semblent pas faire du tout d’effort pour recenser et publier des données concernant les corps qu’ils récupèrent. Cela est fait par la société civile et l’OIM. »
      « Cadavres traités comme des déchets »

      D’abord, donc, une majorité des victimes n’est pas retrouvée après les naufrages. Mais quand des corps arrivent sur des plages, la gestion s’avère compliquée. D’autant que « renvoyer une dépouille coûte cher et nécessite de la documentation. Cela n’est fait que si la famille est prête à investir la somme nécessaire et à remplir les papiers administratifs. Surtout, il faut que le corps soit identifié », souligne Simon Robins.

      Il incombe donc aux locaux de s’occuper des dépouilles non réclamées. Mediterranean Missing a consacré des rapports à la gestion des corps en Sicile (Italie) et à Lesbos (Grèce). Dans de nombreux cas, impossible d’identifier les migrants. Début 2016, la BBC publiait une enquête rapportant l’existence (d’au moins) 1278 tombes anonymes réparties dans 70 sites entre la Turquie, la Grèce et l’Italie (à l’époque, l’OIM recensait 8412 morts et disparus depuis 2014). Et le média britannique d’écrire : « En Turquie et en Grèce, les autorités locales, qui ont du mal à faire face à l’afflux de migrants et à la quantité inédite de corps qui s’échouent sur leurs plages, ont reconnu ne pas pouvoir tenir un compte précis des enterrements. » Des cimetières anonymes existent aussi en Tunisie, a constaté La Croix, et en Espagne, remarque RFI.

      En Libye, l’existence de fosses communes a même été rapportée (ici ou là). Les fondateurs de l’association Last Rights, qui veut donner un nom et une sépulture à tous les morts des migrations, Syd Bolton et Catriona Jarvis, confirment à CheckNews avoir recueilli « plusieurs témoignages » allant dans ce sens : « En Afrique, les autorités sont débordées et on entend parfois parler de cadavres traités comme des déchets. Ce n’est pas le cas, à notre connaissance, en Europe. »
      « Catastrophe »

      Cependant, « l’Union européenne n’a pas de politique vis-à-vis des migrants morts. C’est un problème qui incombe à chaque Etat, en fonction de sa loi et de ses pratiques nationales et régionales. Ces lois ne sont pas coordonnées ou harmonisées », détaille auprès de CheckNews la juriste Stefanie Grant, qui a rédigé un mémo juridique sur la question (en anglais) pour Mediterranean Missing. En revanche, au mois de juillet 2018, tous les Etats membres à l’exception de la Hongrie ont signé un engagement auprès de l’ONU sur les migrations. Le chapitre « Sauver des vies et faire des efforts coordonnés pour les migrants disparus » impose aux signataires de :

      Collecter, centraliser et systématiser les données concernant les corps, et assurer la traçabilité après l’enterrement […] établir des chaînes de coordination au niveau transnational pour faciliter l’identification et l’information des familles […] faire tous les efforts, y compris au travers de la coopération internationale pour retrouver, identifier et rapatrier les restes des migrants décédées à leurs pays d’origine […] et dans le cas d’invididus non identifiés, faciliter l’identification et la récupération des restes mortuaires.

      « Il ne manque plus qu’aux dirigeants de faire preuve de bonne volonté, c’est un processus très long », estiment les fondateurs de Last Rights, Syd Bolton et Catriona Jarvis. Ils expliquent à CheckNews que pour l’heure « les municipalités européennes doivent enterrer les morts qui arrivent sur leur territoire », mais qu’en termes de statistiques et de décompte, les pratiques varient d’une ville à l’autre.

      Pour les militants de Last Rights, cette situation explique pour partie le scepticisme de certains citoyens devant le drame des migrants : « Si l’Europe avait pris le parti de recenser exactement les disparus en mer et de s’occuper des dépouilles, personne ne pourrait douter de la catastrophe qui se déroule en Méditerranée. »

      http://www.liberation.fr/checknews/2018/08/09/combien-de-migrants-sont-morts-en-mediterranee-ou-sont-ils-enterres_16713

    • « La traversée de la Méditerranée se révèle plus mortelle que jamais »

      Plus de 1600 personnes ont trouvé la mort durant les premiers mois de 2018 lors de leur traversée de la Méditerranée. Selon un nouveau rapport publié lundi par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la route maritime « est plus mortelle que jamais pour les migrants ».

      Le rapport, intitulé Voyages désespérés, constate que, même si le nombre de migrants tentant de rejoindre l’Europe a diminué, le taux des décès a augmenté vertigineusement. Entre janvier et juillet 2018, une personne sur 18 tentant la traversée est morte ou a disparu en mer. Au cours de la même période en 2017, on enregistrait un décès pour 42 personnes s’entassant dans les embarcations de fortune.

      « Le rapport confirme une fois de plus que la route méditerranéenne est l’un des passages maritimes les plus meurtriers du monde », affirme Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l’Europe, dans un communiqué.
      Mesures sécuritaires en ligne de mire

      Les mesures européennes de contrôle qui visent l’immigration irrégulière, les restrictions infligées aux ONG qui limitent les opérations de secours, ainsi que l’accès restreint aux ports italiens, en particulier depuis le changement de gouvernement dans la Péninsule, ont certes conduit à une diminution du flux migratoire. Mais le HCR tient à souligner que ces mesures entraînent une hausse du taux de mortalité.

      Comme solution, le HCR appelle les pays européens à s’engager en faveur de la mise en place de voies d’accès alternatives, légales et sécurisées pour les personnes fuyant la guerre et les persécutions. L’organisation onusienne suggère aussi aux Européens de s’entendre sur des ports de débarquement dans plusieurs pays, afin que l’accueil des migrants ne repose pas uniquement sur l’Espagne, la Grèce et l’Italie.

      https://www.letemps.ch/monde/traversee-mediterranee-se-revele-plus-mortelle-jamais

    • La traversée de la Méditerranée est plus meurtrière que jamais, selon un nouveau rapport du HCR

      Trois ans après la diffusion des images choquantes d’Alan Kurdi, cet enfant syrien dont le corps sans vie avait été retrouvé échoué sur une plage turque, la traversée de la mer Méditerranée est un itinéraire encore plus meurtrier qu’auparavant, indique un nouveau rapport du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

      Selon le nouveau rapport « Voyage du désespoir », plus de 1600 personnes ont déjà perdu la vie ou ont disparu cette année en tentant de rejoindre l’Europe.

      Si le nombre de personnes arrivées en Europe est en diminution, le taux de décès, surtout parmi ceux qui rejoignent le continent par la Méditerranée, a considérablement augmenté, souligne le rapport. En Méditerranée centrale, pour chaque groupe de 18 personnes ayant entrepris la traversée entre janvier et juillet 2018, une personne est décédée ou a disparu, contre une sur 42 au cours de la même période en 2017.

      « Ce rapport confirme une fois de plus que la traversée de la Méditerranée est l’une des voies les plus meurtrières au monde », a déclaré Pascale Moreau, la Directrice du bureau du HCR pour l’Europe. « Alors même que le nombre d’arrivants sur les côtes européennes diminue, il ne s’agit plus de tester la capacité de l’Europe à gérer les chiffres mais à faire preuve de l’humanité nécessaire pour sauver des vies. »

      Ces derniers mois, le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont appelé à une approche prévisible et régionale afin de garantir le sauvetage et le débarquement des personnes en détresse en mer Méditerranée.

      Le HCR exhorte également l’Europe à accroître les possibilités de voies d’accès légales et sûres pour les réfugiés, notamment en augmentant le nombre de places de réinstallation et en éliminant les obstacles au regroupement familial – ce qui permettrait de fournir d’autres options à des périples dont l’issue risque d’être fatale.

      Le rapport souligne également les dangers auxquels sont confrontés les réfugiés lorsqu’ils voyagent le long des routes terrestres vers l’Europe ou lorsqu’ils traversent celle-ci. Notant les mesures prises par certains pour empêcher les réfugiés et les migrants d’accéder à leur territoire, le rapport exhorte les États à faire en sorte que les personnes cherchant la protection internationale puissent facilement accéder aux procédures d’asile. Il lance également un appel aux États afin que ceux-ci renforcent les mécanismes de protection des enfants qui voyagent seuls et demandent l’asile.

      L’auteur à succès et Ambassadeur de bonne volonté du HCR, Khaled Hosseini, lui-même réfugié afghan, a publié un livre illustré dont la parution coïncide avec le tragique troisième anniversaire de la mort d’Alan Kurdi. Intitulé « Sea Prayer », l’ouvrage rend hommage aux milliers de réfugiés qui ont perdu la vie en fuyant la guerre, la violence et les persécutions à travers le monde.

      « Quand j’ai vu ces images épouvantables du corps d’Alan Kurdi, j’ai eu le cœur brisé », a déclaré Khaled Hosseini. « Pourtant, trois ans plus tard et malgré le fait que des milliers d’autres personnes perdent la vie en mer, notre mémoire collective et l’urgence que nous avions à vouloir faire mieux semblent s’être estompées. »

      En juin et juillet 2018, Khaled Hosseini s’est rendu au Liban et en Italie, où il a pu constater les conséquences désastreuses pour les familles qui ont perdu des proches alors que ceux-ci tentaient de rejoindre l’Europe.

      « En Sicile, j’ai vu un cimetière isolé et mal entretenu qui était rempli de tombes d’anonymes, dont de nombreux enfants, qui se sont noyés durant leur périple ces dernières années, comme Alan Kurdi », a-t-il expliqué. « Chacune de ces personnes n’est plus qu’un chiffre, un code sur une tombe, mais il s’agissait d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont osé rêver d’un avenir plus prometteur. Trois ans après le décès d’Alan, il est temps d’unir nos forces pour éviter d’autres tragédies et rappeler à nos amis, nos familles, nos communautés et nos gouvernements que nous sommes solidaires avec les réfugiés. »

      L’intégralité du rapport (en anglais) est disponible à l’adresse : http://www.unhcr.org/desperatejourneys

      Faits marquants

      Le long de l’itinéraire de la Méditerranée centrale, dix incidents ont eu lieu depuis le début de l’année, au cours desquels 50 personnes, voire davantage, sont décédées. La plupart d’entre elles étaient parties de Libye. Parmi ces incidents, sept se sont déroulés depuis juin.
      Depuis l’Afrique du Nord vers l’Espagne, plus de 300 personnes ont perdu la vie jusqu’à présent, soit déjà une nette augmentation par rapport au total de l’année 2017, durant laquelle 200 décès avaient été enregistrés.
      En avril dernier, lorsque 1200 personnes ont rejoint l’Espagne par la mer, le taux de décès est passé à une personne qui trouve la mort pour chaque groupe de 14 personnes qui arrive en Espagne par la mer.
      Plus de 78 décès de réfugiés et de migrants ont été enregistrés jusqu’à présent le long des routes terrestres en Europe ou aux frontières de celle-ci, contre 45 au cours de la même période l’an dernier.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2018/9/5b8ccee9a/traversee-mediterranee-meurtriere-jamais-nouveau-rapport-hcr.html

      Lien vers le #rapport :
      http://www.unhcr.org/desperatejourneys

    • En septembre, près d’un migrant sur 5 partant de Libye aurait disparu en Méditerranée

      Sur les six premiers mois de 2018, une personne sur 18 qui tentait de traverser la Méditerranée y a disparu. D’après un chercheur italien, en septembre ce chiffre a radicalement augmenté, passant à un mort ou disparu sur cinq.

      Ils sont plus de 30 000. Trente mille hommes, femmes et enfants, qui ont trouvé la mort en Méditerranée en essayant d’atteindre l’Europe sur des embarcations de fortune. Depuis le début de l’année, et encore plus au cours des quatre derniers mois, la mortalité du trajet a explosé. Et ce, même si le nombre de personnes qui tentent la traversée a chuté.

      En septembre, le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) révélait qu’en 2017, une personne qui essayait d’atteindre l’Europe sur 42 trouvait la mort en Méditerranée et qu’en 2018, ce chiffre était passé à une personne sur 18. En septembre, ce chiffre a encore grimpé : ils étaient un sur cinq à perdre la vie ou à « disparaître » entre la Libye et l’Europe, selon le chercheur Matteo Villa, de l’Institut italien pour les études de politique internationale. Il a compilé, sur la base des chiffres officiels du HCR, de l’Organisation internationale des migrations (OIM), des récits publiés dans la presse et de témoignages récoltés lui-même, les données concernant les départs de Libye, les arrivées en Europe et les interceptions réalisées par les garde-côtes libyens (1). Il en ressort, pour le mois de septembre, qu’une personne sur dix a réussi à atteindre l’Europe, sept sur dix ont été interceptées par les Libyens et ramenées sur la rive sud de la Méditerranée, et deux sur dix ont disparu.
      « Politiques de dissuasion »

      « La chose la plus importante est qu’autant le risque de mourir que les décès avérés ont considérablement augmenté si vous comparez deux périodes : celle allant de juillet 2017 à mai 2018, soit avant l’arrivée du gouvernement actuel et le durcissement des politiques de dissuasion contre les ONG, et celle allant de juin à septembre 2018, soit après le changement de gouvernement italien et le début des politiques de dissuasion », explique Matteo Villa à Libération.

      Selon le chercheur, l’effet du durcissement de la politique migratoire du gouvernement italien, en particulier, est tangible : « Avant les politiques menées par Minniti [l’ancien ministre de l’Intérieur italien, en poste entre décembre 2016 et juin 2018, ndlr] ne fassent effet, à peu près 12 migrants mouraient chaque jour. Pendant les politiques de Minniti, il y en avait 3 par jour. Depuis Salvini [le nouveau ministre de l’Intérieur italien d’extrême droite, ndlr], le chiffre est monté à 8 morts par jour », détaille encore le chercheur.
      « Navires sous-équipés »

      Peut-on pour autant faire le lien direct entre la fermeture des ports italiens, depuis cet été, aux ONG qui portent secours aux migrants en mer, ou les difficultés rencontrées notamment par l’Aquarius, que le Panama ne veut plus immatriculer, et la hausse de la mortalité ? « C’est difficile à dire, mais à mon avis, oui. Les données racontent une histoire spécifique : sans les ONG en mer, les seuls navires qui restent sont ceux des garde-côtes libyens, qui sont sous-équipés et sous-staffés, donc ils ne pourront pas éviter un grand nombre de décès en mer », explique Matteo Villa.

      Dans le même temps, les départs de Libye n’ont jamais été aussi peu nombreux, depuis 2012, signale-t-il : « C’est plus difficile de trouver une place dans un bateau aujourd’hui. » Pour autant, la politique de dissuasion menée envers les migrants ne peut être considérée comme satisfaisante, selon lui : « L’hypothèse était que, étant donné le risque de mourir, les gens ne tenteraient plus de traverser la mer depuis la Libye. Mais les gens essaient toujours, et cela débouche sur un nombre très haut de morts avérées. »


      https://www.liberation.fr/planete/2018/10/01/en-septembre-pres-d-un-migrant-sur-5-partant-de-libye-aurait-disparu-en-m
      #mortalité

    • Migrant Deaths in Western Mediterranean This Year Double Those Recorded in 2017: UN Migration Agency

      IOM’s Missing Migrants Project (MMP) team, based at IOM’s Global Migration Data Analysis Centre (GMDAC) in Berlin, has confirmed that two migrant boats were lost in the Alboran Sea in late August and early September and at least 113 people lost their lives. Since the beginning of the year, 547 people are estimated to have died in these waters, more than double the 224 deaths documented in all of 2017.

      On 30 August, a boat carrying 52 migrants, including six women (one of whom was pregnant) disappeared, according to the NGO Alarm Phone. The boat left on 29 August from Nador, Morocco, and both Spanish and Algerian authorities were involved in the unsuccessful search for the lost boat.

      Days later, on 3 September, another boat, with 61 migrants on board, went missing in the Alboran Sea after it departed for mainland Spain. The bodies of 13 people were found on the shores of Morocco and Algeria in the following days.

      “What’s concerning is that we’ve seen a consistent increase in the number of migrant deaths recorded in the Western Mediterranean each year since IOM began keeping track,” said Frank Laczko, Director of IOM’s Data Analysis Centre. “These numbers, however, tell only a partial story of the tragedy unfolding in the Western Mediterranean. For each person lost at sea, families are left wondering if their loved one is dead or alive.”

      The families of the 113 people who disappeared in these two shipwrecks are forced to live in limbo, not knowing the fate of their loved ones. They will have no place to mourn and lay their loved ones to rest.

      Unfortunately, deaths in the waters between North Africa and the Spain are not a new phenomenon. The Andalusian Association for Human Rights has documented the deaths of over 6,000 people on this route since 1997.

      Laczko noted, “The increase in recorded deaths in 2018 is linked to the increase in attempted sea crossings from North Africa to Spain compared with the past five years, as well as the number of fatalities in each shipwreck.” Of the 547 deaths and disappearances recorded so far in 2018, more than half (289) occurred in seven shipwrecks in which more than 20 people died or were lost at sea. Between 2014 and 2017, two or fewer such incidents were recorded each year.

      There are also strong indications that many migrants have been lost without a trace in the Western Mediterranean this year. The remains of more than 60 people have been found on beaches in Spain, Morocco and Algeria in 2018 that are not associated with any known shipwreck.

      Furthermore, non-governmental organizations operating in Spain and Morocco have received numerous requests from family members reporting loved ones lost in the Alboran Sea in shipwrecks which cannot be confirmed.

      IOM’s Missing Migrants Project collects data on migrant deaths from various sources, including coast guards, non-governmental and civil society organizations, and media reports. However, reports on migrant deaths are scattered and incomplete, and there are no complete data on border deaths released by Spanish or Moroccan authorities.

      In general, Missing Migrants Project data on migrant deaths and disappearances are best understood as minimum estimates: the true number of fatalities during migration is likely much higher. This lack of data reinforces the marginality and invisibility of migrant deaths and leads to an environment in which deaths seem to be tolerated as an assumed risk of irregular migration.


      https://reliefweb.int/report/spain/migrant-deaths-western-mediterranean-year-double-those-recorded-2017-un-m
      #mortalité #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #statistiques #chiffres #mourir_en_mer #2017 #morts #décès #2014 #2015 #2016 (et estimations #2018)

      Pour télécharger le pdf:
      https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Migrant%20Deaths%20in%20Western%20Mediterranean%20This%20Year%20Double%20

      ping @isskein @reka

    • #Méditerranée_occidentale : les décès de migrants ont doublé cette année par rapport à 2017 (OIM)

      Selon l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM), la mer Méditerranée reste l’une des voies les plus meurtrières pour les migrants, malgré la baisse du trafic sur la partie centrale. D’après le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP), en date du 24 octobre, 1.969 migrants « irréguliers » sont morts en Méditerranée, dont plus des deux tiers dans les eaux entre l’Afrique du Nord et la Sicile.

      Mais la voie de la Méditerranée occidentale reste la plus meurtrière parmi les routes méditerranéennes menant en Europe.

      « Depuis le début de l’année, 547 personnes ont péri dans la Méditerranée occidentale. Ce chiffre s’élevait à 224 pour toute l’année 2017 », a déclaré le porte-parole de l’OIM, Joel Millman, lors d’un point de presse vendredi à Genève.

      Selon Joel Millman, l’illustration de cette tragédie est le naufrage de deux bateaux sur la mer d’Alboran qui ont fait au moins 113 morts entre fin août et début septembre.

      Le 30 août, un bateau transportant 52 migrants, dont six femmes (une enceinte), a disparu, selon l’ONG Alarm Phone. Le bateau est parti le 29 août de Nador (Maroc) et les autorités espagnoles et algériennes ont participé à la recherche infructueuse de l’embarcation portée disparue.

      Le 3 septembre, un autre bateau, avec 61 migrants à bord, a disparu à une centaine de kilomètres au sud de l’île espagnole d’Alboran. Les corps de 13 personnes ont été retrouvés par la suite sur les côtes marocaines et algériennes.

      L’OIM rappelle que les décès dans les eaux entre l’Afrique du Nord et l’Espagne ne sont pas « malheureusement un phénomène nouveau ». « L’Association andalouse des droits de l’homme a documenté le décès de plus de 6.000 personnes sur cette route depuis 1997 », a ajouté M. Millman.
      L’Espagne reste la porte d’entrée en Europe des migrants arrivées par la Méditerranée en 2018

      « L’augmentation des décès enregistrés en 2018 est liée à l’augmentation du nombre de tentatives de traversées par la mer entre l’Afrique du Nord et l’Espagne par rapport aux cinq dernières années, ainsi que par le nombre de morts dans chaque naufrage », a déclaré de son côté Franck Laczko, le Directeur du Centre mondial d’analyse des données sur la migration (CMADM) de l’OIM. Sur les 547 décès et disparitions enregistrés à ce jour en 2018, plus de la moitié (289) ont eu lieu lors de sept naufrages au cours desquels plus de 20 personnes sont mortes ou portées disparuesen mer. Entre 2014 et 2017, deux incidents de ce type ou moins ont été enregistrés chaque année.

      Il existe également de fortes indications selon lesquelles de nombreux migrants sont portés disparus cette année, sans laisser de traces dans la Méditerranée occidentale. Les restes de plus de 60 personnes ont été retrouvés sur des plages en Espagne, au Maroc et en Algérie en 2018, qui ne sont pas pourtant associés à des naufrages connus.

      Malgré une traversée périlleuse en Méditerranée, les migrants continuent d’emprunter cette voie pour tenter de rejoindre l’Espagne, l’Italie ou la Grèce. D’après l’OIM, 95.909 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe cette année par la mer en date du 24 octobre, dont 45.976 rien qu’Espagne, la principale destination de débarquement cette année.

      En réalité, depuis les arrivées de fin septembre, l’Espagne a accueilli, en 2018, plus de migrants irréguliers qu’elle ne l’a fait pour toutes les années 2015, 2016 et 2017 combinées. En comparaison, ils étaient 147.170 à la même période dans la région l’an dernier et 324 267 au même moment en 2016.

      Recensant 46% de toutes les arrivées irrégulières cette année, l’Espagne (45.976 arrivées par la mer en plus de 5.202 par voie terrestre) continue de recevoir près de trois fois plus de migrants que la Grèce (26.340) et huit fois et demi de plus que l’Italie (21.935).

      https://news.un.org/fr/story/2018/10/1027622

    • Plus de 2.260 migrants sont morts en tentant de traverser la Méditerranée en 2018

      Des arrivées en baisse, mais plus de 2.260 morts : la Méditerranée est restée l’an dernier la voie maritime la plus meurtrière pour les migrants, selon le HCR qui a appelé les pays européens à « sortir de l’impasse ».

      Un total de 2.262 migrants sont « morts ou portés disparus » en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, contre 3.139 l’année précédente, selon les chiffres publiés par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) sur son site internet.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/plus-de-2260-migrants-sont-morts-en-tentant-de-traverser-la-m

      Sur le site de l’HCR (04.01.2019) :


      https://data2.unhcr.org/en/situations/mediterranean

    • Méditerranée : forte baisse des traversées en 2018 et l’Espagne en tête des arrivées (HCR)

      C’est toujours la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les migrants : plus de 2 260 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, selon les chiffres publiés par le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), jeudi 3 janvier.

      https://news.un.org/fr/story/2019/01/1032962

    • Irregular migration death, disappearance toll exceeds 30,000 during 2014-2018: IOM

      At least 30,510 deaths occurred between 2014 and 2018 during irregular migration around the world, the UN International Organization for Migration (IOM) said in a report Friday.

      More than 19,000 deaths and disappearances were recorded due to drowning, not only in the Mediterranean Sea but also in the Rio Grande, the Bay of Bengal and many other overseas routes, said the IOM citing data gathered by its Missing Migrants Project.

      Nearly half of the five-year total fatalities of at least 14,795 men, women and children were recorded on the central Mediterranean route between North Africa and Italy.

      The Missing Migrants Project estimates that at least 17,644 lives were lost at sea on all three trans-Mediterranean routes in the last five years, equivalent to roughly 10 times the number of people who drowned when the luxury liner Titanic sank in 1912.

      “Irregular migration poses significant risks to those who undertake such journeys, and safe, legal pathways are urgently needed so that fewer people resort to this option,” said Dr. Frank Laczko, director of IOM’s Global Migration Data Analysis Centre.

      “Even though many focus on the Mediterranean, the truth of the matter is that people die on migratory routes worldwide,” he said.

      Due to the lack of official information on deaths during migration, and a lack of detail on most of those who die during migration, the IOM said the figures are best understood as a minimum estimate.

      Deaths recorded during migration throughout Africa comprise the second-largest regional total of the 30,000 deaths logged since 2014, with 6,629 fatalities recorded since 2014.

      Nearly 4,000 of those deaths occurred in northern Africa, where a lack of reliable data and extensive anecdotal reports indicate that many more migrants have died than are recorded.

      In Asia, where data are similarly scarce, the deaths of more than 2,900 people were recorded during migration, including 2,191 in Southeast Asia and 531 in the Middle East.

      At least 2,959 people died migrating in the Americas in the last five years, more than 60 percent of whom (at least 1,871) lost their lives on the border between Mexico and the United States.

      There were more than 1,000 deaths in the rest of Latin America and the Caribbean between 2014 and 2018, although the difficulty in obtaining reliable reports — particularly at sea or through remote jungle areas — means that migrant deaths were likely far higher, said the IOM.

      http://www.xinhuanet.com/english/2019-01/12/c_137737134.htm

  • Beaucoup a déjà été publié sur seenthis sur l’#externalisation des frontières.

    Sur ce fil, je réunis surtout les documents de la politique de #Macron au sujet de tentative de l’externalisation de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers.

    Il s’agit de messages que j’ai ajoutés à des messages d’autres personnes (pour éviter que si jamais l’auteur du message original quitte seenthis et efface son compte, moi je ne perds pas mes informations —> je vais faire cela assez systématiquement, quand j’ai le temps, dans les prochains mois = paranoïa de perte de données).

    Voir aussi ce fil de discussion, que je ne vais pas "rapatrier" ici :
    Emmanuel #Macron veut créer des « hotspots » pour gérer les demandes d’asile en #Libye
    https://seenthis.net/messages/618133

    Par contre, pour celui-ci, je vais copier les messages ci-dessous, car le fil de discussion n’a pas été initié par moi :
    https://seenthis.net/messages/625374

    #France
    #frontières #contrôles_frontaliers #frontières #asile #migrations #réfugiés #procédure_d'asile

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    voir la métaliste sur les tentatives d’externalisation de la procédure d’asile de différents pays européens dans l’histoire :
    https://seenthis.net/messages/900122

    cc @isskein

    • Macron veut « identifier » les demandeurs d’asile au #Tchad et au Niger

      Lors d’un mini-sommet organisé à l’Élysée lundi 28 août, Paris, Berlin, Madrid et Rome ont proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad dans le but d’identifier en amont les migrants éligibles à l’asile. Une initiative qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.

      À l’issue d’un mini-sommet organisé à Paris le 28 août, les chefs d’État ou de gouvernement de sept pays européens et africains – la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, d’un côté de la Méditerranée, le Tchad, le Niger et la Libye, de l’autre – se sont mis d’accord autour d’une « feuille de route » visant à « contrôler les flux migratoires » entre les deux continents.
      Réunis avec les présidents du Tchad, Idriss Déby, et du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi qu’avec le premier ministre libyen du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, le président français, Emmanuel Macron, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, et le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, ont ainsi proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad, dans le but d’identifier en amont les migrants éligibles à l’asile (retrouver ici et là les déclarations conjointes).

      « Nous avons acté, je m’y étais engagé à Orléans au début de l’été, d’avoir un traitement humanitaire à la hauteur de nos exigences et de pouvoir, dans des zones identifiées, pleinement sûres, au Niger et au Tchad, sous la supervision du HCR [Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés – ndlr], identifier les ressortissants qui ont le droit à l’asile, pouvoir les mettre en sécurité le plus rapidement », a expliqué le président français lors de la conférence de presse.

      Le 27 juillet, ce dernier avait créé la polémique en affirmant, en marge d’une visite dans un centre d’hébergement de réfugiés à Orléans, vouloir créer des « hot spots », ces centres chargés de trier les candidats à l’asile en France, « dès cet été », pour maîtriser l’arrivée des migrants venus de Libye et, avait-il ajouté, pour « éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile ». Quelques heures plus tard, son entourage avait fait machine arrière en expliquant que, pour l’heure, seuls le Tchad et le Niger devraient être concernés. Après la visite, dans un discours à la préfecture du Loiret, le président avait d’ailleurs rectifié le tir en se contentant d’évoquer l’envoi de missions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « sur le sol africain ».

      La feuille de route du 28 août, qui substitue l’idée de « missions de protection » à celle de « hot spots », prévoit que l’identification des demandeurs d’asile se fera par le HCR, avec l’aval des autorités du pays de premier accueil et le soutien d’équipes européennes spécialistes de l’asile. Les personnes sélectionnées entreraient dans le programme dit de réinstallation du HCR « sur des listes fermées », c’est-à-dire listant les migrants d’ores et déjà identifiés par le HCR, et « selon des critères fixés en commun », non communiqués pour l’instant.

      Les migrants ne répondant pas à ces conditions devraient être reconduits « dans leur pays d’origine, dans la sécurité, l’ordre et la dignité, de préférence sur une base volontaire, en tenant compte de la législation nationale et dans le respect du droit international ».

      Sur le papier, l’idée pourrait paraître séduisante, puisqu’elle se donne comme objectif d’« ouvrir une voie légale pour les personnes ayant besoin d’une protection conformément au droit international et européen, en particulier pour les personnes les plus vulnérables selon les procédures du HCR relatives à la détermination de la qualité de réfugié, et qui sont susceptibles de migrer vers l’Europe ». Le but serait ainsi de leur éviter l’enfer libyen, où il est de notoriété publique que les migrants subissent les pires sévices, mais aussi les dangers de la traversée de la Méditerranée sur des canots pneumatiques. Depuis le début de l’année, près de 98 000 personnes sont arrivées par cette route maritime centrale, et près de 2 250 ont péri en mer, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations.

      Mais derrière cette intention louable, se cache surtout le projet de réduire au maximum l’arrivée sur le Vieux Continent de personnes perçues par les dirigeants européens comme des « migrants économiques », pour lesquels aucun accueil n’est envisagé. L’objectif est ainsi de décourager les départs le plus en amont possible. Cette politique n’est pas nouvelle : voilà une vingtaine d’années que Bruxelles multiplie les accords avec les pays d’origine et de transit, par des campagnes d’affichage et des bureaux d’information, à coups de dizaines de millions d’euros, afin de convaincre les migrants de rester chez eux.

      Avec ces nouveaux guichets de pré-examen de la demande d’asile, il s’agit d’aller plus loin, car il est fort à parier que le nombre de personnes retenues par le HCR et in fine réinstallées en Europe sera extrêmement réduit. Dans les pays de l’UE, les demandeurs d’asile originaires d’Afrique subsaharienne obtiennent rarement le statut de réfugié. Les ONG sont donc particulièrement sceptiques à l’égard de ce genre d’initiatives, qu’elles considèrent comme une manière déguisée de sous-traiter la demande d’asile à des pays tiers, aussi éloignés que possible du continent européen. « On repousse la frontière européenne dans des pays de plus en plus lointains », a ainsi affirmé à l’AFP Eva Ottavy, de la Cimade, pour qui, « sous couvert de sauver des vies, on bloque l’accès au territoire ».

      Par ailleurs, le dispositif de réinstallation mis en place dans le monde par le HCR est décrié par ces mêmes associations de défense des droits des étrangers qui estiment que les critères mis en œuvre sont trop restrictifs et les procédures trop peu transparentes.

      Quand on sait que le système de relocalisation organisé par l’Union européenne pour répartir les réfugiés arrivés en Grèce ne fonctionne pas, alors même que ces exilés sont des ressortissants de pays susceptibles d’obtenir l’asile (Syrie, Afghanistan, Irak et Iran principalement), on peut s’interroger sur le nombre d’Africains subsahariens qui pourront effectivement bénéficier de cette « voie légale » pour arriver en Europe.

      Enfin, la décision de Paris, Berlin, Madrid et Rome d’« améliorer la coopération économique avec les communautés locales se trouvant sur les routes migratoires en Libye, afin de créer des sources de revenu alternatives, d’accroître leur résilience et de les rendre indépendantes de la traite des êtres humains » a de quoi laisser dubitatif. En effet, Reuters a récemment révélé l’existence sur les côtes libyennes, à Sabratah, principale ville de départ des migrants, d’une milice armée qui empêcherait violemment les embarcations de partir et détiendrait les candidats au passage dans des conditions dégradantes (lire notre article). Or, d’après de nombreux témoignages, il semble que ce groupe mafieux soit, en partie au moins, financé par le gouvernement d’union nationale de Tripoli, lui-même soutenu par les fonds européens.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/290817/macron-veut-identifier-les-demandeurs-d-asile-au-tchad-et-au-niger

      #hotspots #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Macron #Tchad #Niger

      v. aussi : https://seenthis.net/messages/618133

      Et ce magnifique titre de l’opération :
      #missions_de_protection

    • Juste pour rappeler que Macron n’a rien inventé, mais qu’il surfe sur la vague...

      Voici l’extrait d’un article qui date de 2009...

      Les tendances et mesures amorcées dans les récentes prises de position politiques ne servent qu’à confirmer la direction prise depuis la fin des années quatre-vingt-dix et indiquent clairement une réalité politique qui accentue certains aspects : la présence policière, la surveillance des frontières et l’endiguement, au détriment des autres. D’abord, les orientations prises conjointement pour limiter l’accès aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et aux familles des travailleurs, à travers une série de directives et de règlements (c’est-à-dire des populations ayant droit à l’accès) et le développement croissant d’une politique d’immigration sélective des travailleurs, ont contribué à créer une étape de plus dans l’externalisation. Cette étape a été franchie en 2003 et 2004 avec deux propositions, l’une émanant des Britanniques sur les “#Transit_Processing_Centres” (#TPCs) et l’autre des Italiens et des Allemands, pour mettre en place des bureaux d’immigration en Afrique du Nord.

      Tiré de :
      Dimension extérieure de la politique d’immigration de l’Union européenne
      https://hommesmigrations.revues.org/342

      #Italie #Allemagne #UK #Angleterre

    • Au Niger, la frontière invisible de l’Europe

      L’enquête des « Jours » sur la trace des migrants morts en mer passe par le Niger, nouveau pays de transit pour les candidats à l’exil.

      Depuis l’été 2016 et la mise en œuvre de la loi via le « #plan_Bazoum », du nom du ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum, toute personne transportant des étrangers dans le désert, au nord de l’axe Arlit-Dirkou (consulter notre carte des Disparus), est considéré comme étant en infraction avec la loi. D’ailleurs, à proximité de la gare de Rimbo, une pancarte affichant les logos de l’Union européenne et de l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes (ANLTP) du Niger le rappelle : « Transporter illégalement des migrants vous expose à une peine d’amende de 1 000 000 à 3 000 000 CFA [1 525 à 4 575 euros, ndlr]. »

      v. aussi : https://seenthis.net/messages/605400

      « Dans cette histoire de migration, rien n’est ni noir, ni blanc. C’est un sujet tellement complexe qu’on ne peut pas le résumer en quelques vérités », dit Kirsi Henriksson, au volant de son 4x4, dans les rues de Niamey. Kirsi Henriksson dirige Eucap Sahel au Niger, une opération civile de l’Union européenne créée en 2012, après la chute de Kadhafi, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la région. Quand Henriksson a pris son poste en août 2016, le mandat de l’opération venait d’être élargi à la lutte contre l’immigration irrégulière. Le moment était parfait pour l’Union européenne : le plan Bazoum venait d’être mis en application. Désormais, des policiers et des gendarmes européens conseillent et forment leurs homologues nigériens à des techniques de contrôle et renseignement visant à intercepter les trafics de drogues et d’armes, mais aussi ceux d’êtres humains. « Nous n’avons pas de mandat exécutif, nous n’arrêtons personne. Mais nous formons les autorités nigériennes à arrêter les gens. Pour beaucoup, nous sommes les méchants de cette histoire. »

      Avant le Niger, Kirsi Henriksson a travaillé pour des missions similaires de l’Union européenne au Mali, en Libye et en Irak. Universitaire de formation, elle s’est spécialisée dans les études sur la paix et les conflits avant de partir « construire la paix dans la vraie vie ». « Je dois avouer que les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur de l’ambition », elle sourit. En 2014, elle a été évacuée de la Libye avec le reste de la mission européenne. Les organisations internationales sont parties elles aussi. Aujourd’hui, elles sont toutes au Niger, de même que les armées étrangères. « Une industrie de la paix », comme le qualifie la cheffe de mission.
      « Le Niger est the new place to be. Tout le monde est ici : l’armée française avec l’#opération_Barkhane, l’armée allemande qui ravitaille ses troupes au Mali depuis le Niger, l’armée américaine qui construit une base de #drones à Agadez. » À la fin de l’année 2017, l’#Italie a annoncé à son tour l’envoi de troupes – une information que les autorités nigériennes ont démentie par la suite. « Tout le monde vient parce que dans la région du Sahel, le Niger assure une certaine stabilité. Et préserver cette stabilité est dans l’intérêt de toute l’Europe. »

      Mais la migration est-elle une menace pour la stabilité du Sahel ? Paradoxalement, avec l’augmentation des contrôles et la criminalisation du trafic, elle est peut-être en train de le devenir. Le #trafic_d’êtres_humains est passé des mains des transporteurs ordinaires à celles de #réseaux_criminels transfrontaliers qui gèrent aussi d’autres trafics : la #drogue – surtout du #Tramadol, un antalgique dérivé de l’#opium –, qui arrive depuis le Nigeria vers la Libye, et les #armes, qui descendent de la Libye vers le sud.

      #commerce_d'armes

      Seulement, pour le moment, l’aide européenne promise arrive lentement et souvent sans consultation des populations concernées. Le #Fonds_fiduciaire officiellement destiné à l’aide au #développement vise en réalité à produire du contrôle, reconnaît Kirsi Henriksson. C’est également le but de l’#opération_Eucap_Sahel. La cheffe de mission trace avec son index les nouvelles routes que le contrôle renforcé a dessinées dans le désert : directement depuis #Diffa, situé à la frontière nigériane, vers #Séguédine dans le nord, en traversant le #Ténéré, de #Gao au Mali vers #Assamaka à la frontière algérienne, qu’on longera ensuite pour arriver en Libye. Ces nouvelles routes sont plus dangereuses.

      #Eucap #routes_migratoires #parcours_migratoires

      « Davantage de personnes meurent dans le désert. Et c’est vraiment malheureux. » C’est la première fois que j’entends cette affirmation pendant mon voyage. Je ne cesserai de l’entendre par la suite. À chacun, je demanderai combien. Combien mouraient avant, combien meurent maintenant ? Personne ne sait. Personne ne semble savoir qui pourrait savoir.

      #mourir_dans_le_désert #décès

      https://lesjours.fr/obsessions/migrants/ep6-niger
      #Agadez #gardes-frontière #frontières #contrôles_frontaliers

    • At French Outpost in African Migrant Hub, Asylum for a Select Few

      In a bare suite of prefab offices, inside a compound off a dirt road, French bureaucrats are pushing France’s borders thousands of miles into Africa, hoping to head off would-be migrants.

      All day long, in a grassy courtyard, they interview asylum seekers, as the African reality they want to escape swirls outside — donkey carts and dust, joblessness and poverty, and, in special cases, political persecution.

      If the French answer is yes to asylum, they are given plane tickets to France and spared the risky journey through the desert and on the deadly boats across the Mediterranean that have brought millions of desperate migrants to Europe in recent years, transforming its politics and societies.

      “We’re here to stop people from dying in the Mediterranean,” said Sylvie Bergier-Diallo, the deputy chief of the French mission in Niger.

      But very few are actually approved, and so the French delegation is also there to send a message to other would-be migrants: Stay home, and do not risk a perilous journey for an asylum claim that would ultimately be denied in France.

      The French outpost is part of a new forward defense in Europe’s struggle to hold off migration from Africa; it is a small, relatively benign piece of a larger strategy that otherwise threatens to subvert Europe’s humanitarian ideals.

      After years of being buffeted by uncontrolled migration, Europe is striking out. Italy is suspected of quietly cutting deals with Libyan warlords who control the migration route. The European Union has sent delegations to African capitals, waving aid and incentives for leaders to keep their people at home. Now come the French.
      “There’s a much more active approach to see that the immigrant stays as far away as possible from Europe, and this is completely to the detriment of those concerned,” said Philippe Dam of Human Rights Watch.

      The French mission was “positive,” he said, “but it’s too late and too small.”

      It is also the flip side of a fast-toughening stance by France against migrants, as President Emmanuel Macron began his push this month for what critics say is a draconian new law aimed at sending many of those who have already arrived back home.

      Even if some of Europe’s new methods are questionable, the results have been evident: Last year, for the first time since the crisis began several years ago, the migration flow was reversed, according to Giuseppe Loprete, head of the United Nations migration agency office in Niger.

      About 100,000 would-be migrants returned through Niger from Libya, compared with 60,000 who traversed the vast and impoverished desert country heading toward Europe.

      As the hub for West African migration, Niger had long been under pressure from Europe to crack down on the migrant flow. And something has shifted.

      The bus stations in Niamey, once packed with West Africans trying to get to Agadez, the last city before Libya, are now empty. The police sternly check identity documents.

      When I visited Agadez three years ago, migrants packed what locals called “ghettos” at the edge of town, hanging out for weeks in the courtyards of unfinished villas waiting for a chance to cross the desert.
      Migration officials say there are many fewer now. The Nigerien government has impounded dozens of the pickups formerly used by smugglers at Agadez, they say.

      “Lot less, lot less than before,” said a bus agent, who declined to give his name, at the open-air Sonef station in Niamey, drowsing and empty in the late-afternoon heat. “It’s not like it was. Before it was full.”

      The tile floor was once crowded with migrants. No more. A sign outside bears the European Union flag and warns passengers not to travel without papers.

      In itself, the so-called French filtration effort here is so small that it is not responsible for the drop, nor is it expected to have much effect on the overall migration flow.

      It began well after the drop was underway. Only a handful of such missions to interview asylum seekers have embarked since Mr. Macron announced the policy last summer, staying for about a week at a time.

      Meager as it is, however, the French effort has already helped shift the process of sifting some asylum claims to Africa and out of Europe, where many of those who are denied asylum tend to stay illegally.

      For Mr. Macron, a chief aim is to defuse the political pressures at home from the far right that have escalated with the migrant crisis.
      The French hope that the greater visibility of a formal, front-end system will discourage those without credible claims of asylum from risking their lives with smugglers.

      The process is also intended to send a potentially important message: that those with legitimate claims of persecution do have a chance for safe passage.

      “Politically it’s huge,” said Mr. Loprete. “But in terms of numbers it is very low.”

      In a recent week, 85 people were interviewed by the four officials from the French refugee agency, known as Ofpra.

      The selective scale is in line with Mr. Macron’s determination to keep out economic migrants. “We can’t welcome everybody,” he said in his New Year’s speech.

      On the other hand, “we must welcome the men and women fleeing their country because they are under threat,” Mr. Macron said. They have a “right to asylum,” he said.

      Critics of the plan say that it amounts to only a token effort, and that the real goal is to keep potential migrants at arms’ length.

      “Macron’s policy is to divide migrants and refugees, but how can we do so? What is the ethical principle behind this choice?” said Mauro Armanino, an Italian priest at the cathedral in Niamey who has long worked with migrants in African nations. “It is a policy without heart.”

      Still, the French have been the first to undertake this kind of outreach, working closely with the United Nations, out of its refugee agency’s compound in Niamey.

      The United Nations International Office for Migration does a first vetting for the French in Libya, Niger’s northern neighbor, where human smuggling networks have thrived in the chaotic collapse of the country.

      In Libya, the smugglers herd the Africans together, beat them, sometimes rape them and extort money. Some are even sold into slavery before being loaded onto rickety boats for the Mediterranean crossing.

      Some of the Libyan camps are run by smugglers and their associated militias, and others by the government, such as it is. But regardless of who runs them, they are essentially concentration camps, officials say, and there is no distinction made between political refugees and migrants.

      United Nations officials are allowed to enter the government-run camps to look for potential asylum cases — principally Eritreans and Somalis, whose flight from political persecution and chaos might qualify them. From lists supplied by the United Nations, the French choose whom they will interview.

      “The idea is to protect people who might have a right to asylum,” said Pascal Brice, the head of Ofpra, the French refugee agency. “And to bypass the horrors of Libya and the Mediterranean.”

      “It is limited,” Mr. Brice acknowledged. “But the president has said he wants to cut back on the sea crossings,” he added, referring to Mr. Macron.
      Bénédicte Jeannerod, who heads the French office of Human Rights Watch, was less a critic of the program itself than of its scale. “I’ve told Pascal Brice that as long as it works, make it bigger,” he said.

      But the potential difficulties of making the program larger were evident in a day of interviews at the sweltering United Nations center in Niamey.

      One recent Saturday night, 136 Eritreans and Somalis were flown to Niamey by the United Nations, all potential candidates for asylum interviews with the French.

      The dozens of asylum seekers already there waited pensively, looking resigned as they sat on benches, betraying no sign of the import of what the French deputy chief of the mission had to offer.

      “If you are chosen, you will soon be in France,” Ms. Bergier-Diallo told them, pronouncing the words slowly and deliberately. “And we are delighted.”

      Indeed, if the refugees pass muster, the rewards are enormous: a free plane ticket to France, free housing, hassle-free residence papers and free French lessons.

      The French agents, stiff and formal in their questioning that could last well over an hour, inquired relentlessly about the refugees’ family ties, uninterested in establishing the narrative of their escape and suffering.
      The idea was to “establish the family context,” in an effort to confirm the authenticity of the refugees’ origins, said one French official, Lucie.

      (Sensitive to security, the French authorities asked that the last names of their agents and those of the refugees not be published.)

      Shewit, a diminutive, bespectacled 26-year-old Eritrean woman, was asked whether she ever phoned her family, and if so what they talked about.

      “Only about my health,” Shewit said. “I never tell them where I am.”

      Mariam, 27, told the French agent she had been raped and ostracized in her village and feared going back because “the people who raped me are still there.”

      “They could rape me again,” said Mariam, an illiterate animal herder from Somaliland.

      Even if she finds safety in France, integrating her into society will be a challenge. Mariam had never attended any school and looked bewildered when the French agent told her to remove her head scarf.

      Wearing the scarf “is not possible in the French administration, or in schools,” Emoline, the agent, said gently to Mariam in English, through an interpreter.

      Then there was Welella, an 18-year-old Eritrean girl who, before being rescued from neighboring Libya, had spent time in a refugee camp in Sudan, where she endured what she simply called “punishments.”
      Her father is a soldier, her siblings had all been drafted into Eritrea’s compulsory military service, and she risked the same.

      “Why is military service compulsory in Eritrea?” Lucie asked the girl, seated opposite her. “I don’t know,” Welella answered mechanically.

      She had long planned on fleeing. “One day I succeeded,” she said simply.

      “What could happen to you in Eritrea if you returned?” Lucie asked.

      “I suffered a lot leaving Eritrea,” Welella said slowly. “If I return, they will put me underground.”

      She was questioned over and over about the names of her siblings in Eritrea, and why one had traveled to a particular town.

      After nearly two hours of questioning, a hint of the French agent’s verdict finally came — in English. It was rote, but the message clear: France was one step away from welcoming Welella.

      “You will have the right to enter France legally,” Lucie told her. “You will be granted a residence permit, you will be given your own accommodations, you will have the right to work …”

      Welella smiled, barely.


      https://www.nytimes.com/2018/02/25/world/africa/france-africa-migrants-asylum-niger.html?smid=tw-share
      #Niamey

    • A French Processing Centre in Niger: The first step towards extraterritorial processing of asylum claims or (just) good old resettlement?

      When The New York Times made headlines in the migration world with its recent article “At French Outpost in African Migrant Hub, Asylum for a Select Few” about the French refugee agency’s role in the UNHCR humanitarian evacuation scheme, it was not long before the magical concept of “extraterritorial processing” resurfaced. Mostly defined as the processing of asylum requests outside the country of destination, this proposal, repeatedly raised by European Union member states and academics alike since the beginning of the 2000s, has regularly been turned down by EU officials as being mere politically-driven hot air. Often confused with resettlement or other legal access channels, it has been praised as the panacea of the migration and asylum challenges by some, while being criticized as outsourcing and shady responsibility shifting by others.


      http://www.aspeninstitute.it/aspenia-online/article/french-processing-centre-niger-first-step-towards-extraterritorial-pr

    • Les migrants paient le prix fort de la coopération entre l’UE et les #gardes-côtes_libyens

      Nombre de dirigeants européens appellent à une « coopération » renforcée avec les #garde-côtes_libyens. Mais une fois interceptés en mer, ces migrants sont renvoyés dans des centres de détention indignes et risquent de retomber aux mains de trafiquants.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/280618/les-migrants-paient-le-prix-fort-de-la-cooperation-entre-lue-et-les-garde-