• Migration : les États membres s’efforcent de transférer les procédures d’immigration à des États non membres de l’UE

    Un groupe d’États membres de l’UE, emmené par la #République_tchèque et le #Danemark, prépare une #lettre à la #Commission_européenne demandant que les migrants qui tentent d’atteindre l’UE soient transférés vers des États tiers sélectionnés avant d’atteindre les #côtes de l’Union — une procédure qui, selon les experts, risque d’être difficile à appliquer dans le cadre de la législation européenne actuelle sur l’immigration.

    Selon la lettre obtenue par les journaux tchèques, les signataires appellent à la conclusion d’#accords avec des pays tiers vers lesquels les États membres de l’UE pourraient envoyer les migrants interceptés en mer. L’ensemble de l’UE pourrait alors adopter un modèle similaire à celui conclu en novembre 2023 entre l’#Italie et l’#Albanie.

    « Là, une solution permanente pourrait être trouvée pour eux », peut-on lire dans la lettre, comme le rapporte le journal Hospodářské noviny.

    Selon ce plan, les migrants qui se dirigent vers l’Europe sans les documents nécessaires n’atteindraient même pas les côtes de l’UE, peut-on également lire dans la lettre.

    Le plan prévoit également le transfert des personnes qui se trouvent déjà dans un pays de l’UE, mais qui n’y ont pas obtenu l’asile, suggérant que ces migrants pourraient être emmenés dans un pays tiers, où ils resteraient jusqu’à ce qu’ils puissent être expulsés.

    Cette lettre a été rédigée à l’initiative du Danemark et de la République tchèque, et soutenue par plusieurs États membres. Une telle approche est soutenue par la majorité des Vingt-Sept, dont les #Pays-Bas, les États baltes et l’Italie, a appris Euractiv.

    L’Italie a été le premier État membre à signer un accord bilatéral avec un pays tiers — l’Albanie — sur l’externalisation des procédures de migration.

    « L’#externalisation et la #relocalisation des demandes d’asile ont une triple fonction : lutter plus efficacement contre les organisations criminelles dédiées au #trafic_d’êtres humains, comme outil de #dissuasion contre les départs illégaux, et comme moyen de soulager la pression migratoire sur les pays de première entrée, comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre ou Malte », a déclaré à Euractiv Italie le sous-secrétaire d’État au ministère italien de l’Intérieur, le député de la Lega Nicola Molteni (Identité et Démocratie).

    La #Hongrie est également favorable à une externalisation, mais n’a pas encore signé la lettre. Comme l’a confié un diplomate à Euractiv République tchèque, Budapest est « toxique » et pourrait nuire à la pertinence de la lettre.

    Le débat sur l’externalisation a battu son plein peu après l’approbation par le Parlement européen du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, et les États membres devraient formellement approuver le paquet législatif le 14 mai.

    L’externalisation des procédures d’immigration sera également abordée lors de la conférence internationale sur l’immigration qui se tiendra à Copenhague lundi (6 mai).

    « La conférence sera une bonne occasion de présenter les propositions du groupe de travail dirigé par le Danemark, avec la représentation de la majorité des États membres de l’UE, pour compléter le pacte sur la migration et l’asile après les élections européennes avec de nouvelles mesures, en particulier dans la dimension de la migration extérieure [y compris l’externalisation], basée sur un nouveau type de partenariat aussi complet », a déclaré Hana Malá, porte-parole du ministère tchèque de l’Intérieur, à Euractiv République tchèque.

    Les partenariats avec les États membres ne faisant pas partie de l’UE sont également soutenus par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    « Parallèlement à la mise en œuvre du Pacte sur les migrations, nous poursuivrons nos partenariats avec les pays d’origine et de transit afin de nous attaquer ensemble aux causes profondes des migrations », a-t-elle déclaré.

    Cependant, certains émettent des doutes quant à l’externalisation. C’est notamment le cas des libéraux français.

    Pour le député français Sacha Houlié, qui fait partie de l’aile gauche du parti majoritaire du président Emmanuel Macron, Renaissance (Renew Europe), l’externalisation des processus migratoires est aux antipodes du pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen.

    « Envoyer des personnes dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur pays d’origine, comme l’Albanie ou le Rwanda, pose un problème moral et éthique », a fustigé M. Houlié.

    L’externalisation de la gestion des migrations a également été qualifiée d’« inacceptable » par l’eurodéputé italien Brando Benifei, chef de la délégation du Parti démocrate (Partido Democratico, Socialistes et Démocrates européens) au sein de l’hémicycle européen.
    Critiques des ONG

    Les organisations de défense des droits de l’Homme se montrent particulièrement critiques concernant l’externalisation des procédures d’immigration, y compris l’accord italo-albanais.

    « Il est grand temps que les institutions européennes reconnaissent que l’accord entre l’Italie et l’Albanie créerait un système illégal et nuisible, auquel il faut mettre fin. Au lieu d’accroître la souffrance des individus, les autorités devraient garantir l’accès à une procédure d’asile efficace, à un accueil adéquat et à des itinéraires sûrs et réguliers », a souligné l’organisation Amnesty International en février.

    Selon l’expert en migration Vít Novotný, la proposition d’externaliser le traitement des demandes d’asile risque d’être difficile à mettre en œuvre, car les règles européennes, même dans le cadre du nouveau pacte migratoire, sont basées sur des procédures d’asile se déroulant uniquement sur le territoire de l’Union.

    « Le changement est concevable, la porte est là, mais le chemin juridique est long », a déclaré M. Novotný du Centre Wilfried Martens pour les études européennes à Euractiv République tchèque, soulignant que cette situation est encore spéculative.

    Il a expliqué que les propositions sur le retour des demandeurs déboutés pourraient être beaucoup plus faciles à obtenir un consensus et que l’initiative pourrait aider à résoudre le problème de longue date des déportations.

    Toutefois, il est essentiel de trouver des pays partenaires adéquats — un problème qui, selon M. Novotný, persiste.

    « La question est de savoir dans quelle mesure l’UE a essayé de trouver de tels pays. Il est possible qu’elle n’ait pas suffisamment essayé », a-t-il affirmé.

    « Maintenant que même l’Allemagne parle de solutions similaires, ce qui était impensable il y a seulement un an ou deux, il y a peut-être plus de chances de trouver un ou plusieurs pays de ce type. Mais pour l’instant, je ne fais que spéculer », a-t-il ajouté.

    M. Novotný a également rappelé les efforts de l’UE en 2018, lorsque le président du Conseil européen de l’époque, Donald Tusk, a déclaré que l’UE avait essayé de se mettre d’accord avec l’Égypte pour reprendre les personnes secourues en mer.

    « Et [le président Abdel Fattah] al-Sisi avait répondu très fermement à l’époque qu’il n’y avait pas moyen. Maintenant, cela se fait de manière un peu plus diplomatique, ce qui est probablement une meilleure façon de réussir », a conclu l’expert.

    https://www.euractiv.fr/section/all/news/migration-les-etats-membres-sefforcent-de-transferer-les-procedures-dimmigr

    #UE #Union_européenne #EU #asile #migrations #réfugiés #Europe #externalisation #pays_tiers

    • A Copenhague, une #conférence sur les #partenariats pour l’immigration

      Les représentants de plusieurs gouvernements européens se sont retrouvés, lundi, au Danemark, pour discuter des partenariats avec des pays tiers, dans le but de réduire l’immigration en Europe.

      La première ministre danoise, Mette Frederiksen (à gauche), avec la commissaire européenne chargée des affaires intérieures et des migrations, Ylva Johansson, lors d’une conférence internationale sur les migrations, à Copenhague, le 6 mai 2024. MADS CLAUS RASMUSSEN / AFP

      En janvier 2023, le gouvernement danois annonçait renoncer, temporairement, à sous-traiter le droit d’asile au Rwanda. A l’époque, le ministre de l’immigration et de l’intégration, Kaare Dybvad, faisait valoir que son pays souhaitait avancer avec ses partenaires européens, reconnaissant qu’une solution danoise ne réglerait pas le problème auquel faisait face l’Union européenne. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’après nous avoir envoyés balader, de plus en plus de pays semblaient intéressés par ce que nous avions à proposer », explique-t-on aujourd’hui au ministère.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pacte européen sur la migration et l’asile : « Le régime d’asile actuel est inhumain par nature ; il doit être réformé en profondeur »

      Lundi 6 mai, Copenhague accueillait une conférence internationale sur l’immigration. Plus de 250 responsables politiques et représentants d’organisations internationales, dont le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations ou Europol, y ont évoqué différents types de « solutions durables », sous forme de « partenariats » avec des pays tiers, destinés à endiguer les arrivées et à accélérer les retours.

      Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, ses homologues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, de même que le ministre de l’immigration néerlandais, Eric van der Burg, ont fait le déplacement. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient, quant à elles, représentées par leurs secrétaires d’Etat à l’intérieur et à l’immigration.

      « Une base solide »

      Venue accueillir les délégués, la première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, a constaté que « le système actuel de l’immigration et de l’asile s’était de facto effondré », rappelant que le nombre d’arrivées en Europe « était comparable à 2015 ». « Le pacte européen sur la migration et l’asile est une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais nous avons également besoin de partenariats plus larges et plus égaux, et d’un engagement en faveur d’une solution durable à long terme », a-t-elle déclaré, en ouverture de la conférence.

      Au cours de la journée, il a notamment été question de la loi, adoptée le 23 avril, par le Parlement britannique, qui va permettre au Royaume-Uni d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Un modèle très controversé, imaginé par le Danemark, qui avait été le premier pays à légiférer, dès 2021, avant de signer un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis de suspendre son projet d’y délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak

      Copenhague, cependant, n’y a pas renoncé, selon M. Dybvad, qui estime qu’« une coopération européenne commune avec un ou plusieurs pays tiers en dehors de l’Europe devrait réduire l’incitation à y venir ». D’après le gouvernement danois, un tel système serait « plus humain et plus juste », car il réduirait le pouvoir des trafiquants et permettrait d’accorder l’asile à ceux « qui en ont vraiment besoin ».

      « Partenariats stratégiques »

      L’accord migratoire, signé entre l’Italie et l’Albanie, en janvier, a également été évoqué ainsi que les « partenariats stratégiques », passés par l’Union européenne, avec la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie. « Il n’est pas possible de penser que nous pouvons gérer l’immigration seuls au sein de l’UE », a observé Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, vantant le partenariat avec la Tunisie, qui a permis de « réduire d’environ 80 % les départs depuis que l’accord a été signé », en juillet 2023.

      Pour autant, pas question de sous-traiter l’asile à un pays tiers : « Ce n’est pas possible dans le cadre du pacte sur la migration » et « cela ne semble pas être un gros succès au Royaume-Uni », a-t-elle asséné. Le ministre autrichien de l’intérieur, M. Karner, n’est pas de cet avis : « Nous n’avons pas besoin d’une, mais de plusieurs solutions », martèle-t-il, affirmant qu’une des priorités, pour la prochaine Commission européenne, devra être de « modifier le cadre réglementaire », notamment « le critère de connexion », qui interdit aux pays européens d’envoyer un demandeur d’asile dans un pays où il n’a aucune connexion.

      Conseiller du ministre des affaires étrangères mauritanien, Abdoul Echraf Ouedraogo plaide, lui, pour « une réponse holistique ». La seule solution durable est de « s’attaquer aux facteurs structurels à l’origine de l’immigration, notamment aux inégalités de développement », dit-il, rappelant, par ailleurs, que les pays européens manquent de main-d’œuvre et auraient tout intérêt à faciliter les voies légales d’immigration vers l’UE.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/07/a-copenhague-une-conference-sur-les-partenariats-pour-l-immigration_6232022_

  • Migranti, la #Medihospes si aggiudica l’appalto da 133 milioni di euro per i centri in Albania

    Il colosso dell’accoglienza in diverse inchieste anche per le condizioni poco dignitose di vita garantite nelle strutture. Il suo amministratore è #Camillo_Aceto, già arrestato a Bari e finito in #Mafia_capitale.

    La gallina dalle uova d’oro dei centri per migranti in Albania è finita nelle mani del businessman italiano dell’accoglienza, quel Camillo Aceto il cui nome, negli ultimi vent’anni, è comparso nelle più disparate inchieste della magistratura da un capo all’altro d’Italia e con le accuse più diverse: dalla truffa nelle forniture di pasti alle mense ospedaliere di Bari che lo vide finire agli arresti nel 2003 all’indagine per infiltrazioni mafiose nella gestione del Cara di Mineo in Mafia capitale a svariate indagini per frode in pubbliche forniture da parte delle varie società in cui ha avuto incarichi dirigenziali e che alla fine sono confluite nella Medihospes.

    Il colosso dell’accoglienza che gestisce più del 60 per cento di centri migranti in Italia, 3.800 posti letto in 26 strutture, si è aggiudicato il bando milionario per la gestione dei centri che il governo italiano intende aprire in Albania per tenervi, in attesa di rimpatrio, alcune migliaia di migranti provenienti dai cosiddetti paesi sicuri che verranno soccorsi da navi militari italiane in acque internazionali. Ben 133.789.967,55 milioni di euro la cifra che Medihospes incasserà per gestire l’accoglienza dei migranti nell’#hotspot di #Shengjin e nel centrio per richiedenti asilo ( con annesso Cpr) che sorgerà nell’area di #Gjader. La prefettura di Roma ha ritenuto l’offerta di Medihospes, con un ribasso del 4,94 per cento sulla base d’asta, più vantaggiosa rispetto a quelle degli altri due concorrenti selezionati tra oltre 30 aziende: il consorzio #Hera e #Officine_sociali. Per due anni, rinnovabili per altri due, Medihospes dovrà provvedere alle esigenze di vitto, alloggio e servizi basici per i migranti che verranno portati in Albania.

    Un’aggiudicazione che continua ad assembrare ombre sull’operazione Albania i cui altissimi costi di partenza (650 milioni) sono già lievitati a quasi un miliardo a fronte di una totale incertezza sui tempi di apertura dei centri. Stando al bando, Medihospes dovrebbe essere pronta per partire il 20 maggio. Peccato che, per quella data, nelle aree di Shengjin e Gjader non ci sarà molto altro oltre alle ruspe. La consegna dei lavori delle opere di urbanizzazione e della realizzazione delle strutture affidata al genio militare è infatti prevista per la fine di ottobre quando la stagione calda degli sbarchi sarà già finita.

    Il ruolo di semimonopolio di Medihospes nel mondo dell’accoglienza viene fuori dal report “Centri d’Italia” 2022 fatto da Action Aid e Open Polis sugli ultimi dati forniti dal Viminale: a quella data la cooperativa sociale gestiva 26 strutture in sei regioni: 24 Cas, il Cpa di Udine e l’hotspot di Messina, 3800 posti letto sempre sovraffollati in condizioni spesso oggetto di denunce.

    Ex amministratore de #La_Cascina, indagata in Mafia capitale, con sedi e iniziative spesso coincidenti con quelle della #Senis_Hospes, poi diventata Medihospes, Camillo Aceto è sempre caduto in piedi mantenendo un ruolo centrale. «Solo con economie di scala e sacrificando i servizi - osserva Fabrizio Coresi di Action Aid - solo soggetti come Medihospes possono riuscire a realizzare un ribasso consistente e rendersi disponibili a gestire centri come quelli in Albania dove i diritti delle persone accolte non sono al centro».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2024/05/07/news/migranti_appalto_albania_medihospes-422857446

    #Albanie #Italie #asile #migrations #réfugiés #coût #appel_d'offre #externalisation #sous-traitance
    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Pacte européen sur la migration et l’asile : « Un continuum de l’enfermement attend désormais les exilés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/06/pacte-europeen-sur-la-migration-et-l-asile-un-continuum-de-l-enfermement-att

    Pacte européen sur la migration et l’asile : « Un continuum de l’enfermement attend désormais les exilés »
    Tribune Claire Rodier Juriste
    Parmi les dix textes adoptés par le Parlement européen le 10 avril, aucun n’a pour objet spécifique l’enfermement des étrangers. Pourtant, la détention est omniprésente dans le pacte européen sur la migration et l’asile – ce terme y figure plus de cent cinquante fois –, qu’il s’agisse de « filtrer » les arrivées de migrants aux frontières, de préparer le départ de ceux qui ne peuvent être admis sur le territoire européen, mais aussi d’instruire les demandes d’asile ou même d’organiser l’accueil des demandeurs. Comme si les Etats de l’Union européenne (UE) ne pouvaient répondre aux attentes de ceux qui frappent à leur porte, parmi lesquels un grand nombre fuit des pays en guerre ou en crise, autrement qu’en les mettant derrière des barreaux.
    Une directive européenne de 2008, dite « retour », fixe déjà des règles communes permettant que certains étrangers soient privés de liberté, sans avoir été condamnés pour un quelconque délit, si cette mesure est considérée comme nécessaire pour la gestion de leur situation administrative. Une pratique qui existe depuis longtemps en France, avec les centres de rétention, où sont placées des personnes en attente d’expulsion, et les zones d’attente aux frontières, où d’autres sont « maintenues » le temps d’examiner leur cas.
    Ces détentions se font sous le contrôle d’un juge et peuvent faire l’objet de recours, même si l’effectivité de ces garanties s’amenuise au fil des réformes législatives. En étendant la possibilité d’enfermer à toutes les étapes du parcours migratoire, le pacte consacre une présomption d’indésirabilité. Un soupçon qui vise principalement les exilés arrivant en Europe par ses frontières méridionales.
    Lire aussi la tribune (2023) | Article réservé à nos abonnés « Les centres de rétention sont devenus des lieux de violations systématiques des droits et d’atteintes graves à la dignité humaine »
    Car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : lorsqu’en 2022 plus de quatre millions d’Ukrainiens fuyant l’agression russe se sont précipités aux frontières de l’UE, nul n’aurait songé à les mettre dans des camps ou à contrôler leurs déplacements. Dans tous les pays européens, où ils avaient libre choix de s’installer, un dispositif d’accueil a été mis en place en quelques jours pour leur offrir l’hospitalité, sans entraîner de bouleversement majeur.
    Au contraire, avec le pacte, pour faire face à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « submersion migratoire » venue du Sud – rappelons qu’on parle de quelque 270 000 personnes arrivées irrégulièrement aux frontières de l’Europe en 2023 et que l’UE accueille moins de 10 % du total des réfugiés dans le monde –, les mêmes ont choisi de généraliser l’« approche hot spot », inventée en 2015 pour bloquer les exilés débarquant alors en grand nombre aux frontières maritimes de la Grèce et de l’Italie.
    La combinaison des différents règlements du pacte aboutit à ce que toute personne se présentant, sans les documents exigibles, à une frontière extérieure de l’UE soit systématiquement maintenue sous autorité policière, pendant une période de huit jours destinée au « filtrage » (identification et évaluation de la situation). Cette règle s’impose à tous, demandeurs d’asile et enfants mineurs compris.
    A l’issue de cette première phase, elle sera orientée soit vers une procédure de renvoi, soit vers une procédure d’asile à la frontière. Dans les deux cas, la détention se poursuivra. Jusqu’à dix-huit mois, pour ceux qui doivent être expulsés, pendant de longues semaines pour de nombreux autres – alors même que, selon le droit international, la privation de liberté des demandeurs d’asile devrait rester une mesure exceptionnelle. Et si ces derniers sont « relocalisés » pour voir leur demande examinée dans un autre Etat membre de l’UE, c’est encore sous la contrainte que s’effectuera leur transfert dans ce pays.
    Sans compter que le respect des délais prévus par le pacte suppose un bon fonctionnement des instances chargées du filtrage, de l’examen des demandes d’asile et du contrôle de ces procédures. Il exige aussi des locaux adaptés à l’accueil des populations concernées. Or, l’expérience des « hot spots » italiens, et surtout grecs, fait craindre que l’impossibilité matérielle de gérer ces différentes contraintes ne perpétue un mécanisme aussi inefficace qu’inhumain.Faute de pouvoir procéder à des expulsions, faute de personnel compétent en nombre suffisant, faute de capacités d’hébergement décent, plusieurs îles grecques de la mer Egée sont devenues, avec l’« approche hot spot », des centres de triage où des dizaines de milliers de personnes – hommes, femmes, enfants, vulnérables et malades mélangés – sont entassées et souvent enfermées, pendant parfois plusieurs années, dans des conditions matérielles et sanitaires en deçà de tous les standards.
    En 2019, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic [remplacée en avril par Michael O’Flaherty] rapportait, après une visite, avoir vu « une situation explosive [où] les soins médicaux et les installations sanitaires font cruellement défaut, [et où] les gens font la queue pendant des heures pour recevoir de la nourriture ». Depuis, de nombreux rapports, émanant tant d’organismes officiels que d’organisations non gouvernementales, confirment le caractère structurel des violations des droits dont sont victimes les occupants des « hot spots ».
    La massification de la détention instaurée par le pacte ne s’arrête pas aux frontières et n’épargne personne, dès lors qu’on a été obligé, faute d’accès à des voies légales pour voyager, d’emprunter la route de la clandestinité. Car un règlement du pacte sur les conditions « d’accueil » des demandeurs d’asile finalement admis sur le territoire européen prévoit qu’on pourra aussi détenir certains d’entre eux pour éviter les « risques de fuite ».
    Bien loin du « système (…) pleinement ancré dans les valeurs européennes et le droit international » qu’avait promis la Commission européenne en 2020 en présentant le pacte, c’est un continuum de l’enfermement qui attend désormais les exilés ayant réussi à franchir les remparts de la forteresse Europe.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#hotspot#droit#detention#UE#pactemigratoire#asile#retour#sante#frontiere

  • A Copenhague, une conférence sur les partenariats pour l’immigration
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/07/a-copenhague-une-conference-sur-les-partenariats-pour-l-immigration_6232022_

    A Copenhague, une conférence sur les partenariats pour l’immigration
    Les représentants de plusieurs gouvernements européens se sont retrouvés, lundi, au Danemark, pour discuter des partenariats avec des pays tiers, dans le but de réduire l’immigration en Europe.
    Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède),
    En janvier 2023, le gouvernement danois annonçait renoncer, temporairement, à sous-traiter le droit d’asile au Rwanda. A l’époque, le ministre de l’immigration et de l’intégration, Kaare Dybvad, faisait valoir que son pays souhaitait avancer avec ses partenaires européens, reconnaissant qu’une solution danoise ne réglerait pas le problème auquel faisait face l’Union européenne. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’après nous avoir envoyés balader, de plus en plus de pays semblaient intéressés par ce que nous avions à proposer », explique-t-on aujourd’hui au ministère.
    Lundi 6 mai, Copenhague accueillait une conférence internationale sur l’immigration. Plus de 250 responsables politiques et représentants d’organisations internationales, dont le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations ou Europol, y ont évoqué différents types de « solutions durables », sous forme de « partenariats » avec des pays tiers, destinés à endiguer les arrivées et à accélérer les retours.Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, ses homologues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, de même que le ministre de l’immigration néerlandais, Eric van der Burg, ont fait le déplacement. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient, quant à elles, représentées par leurs secrétaires d’Etat à l’intérieur et à l’immigration.
    Venue accueillir les délégués, la première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, a constaté que « le système actuel de l’immigration et de l’asile s’était de facto effondré », rappelant que le nombre d’arrivées en Europe « était comparable à 2015 ». « Le pacte européen sur la migration et l’asile est une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais nous avons également besoin de partenariats plus larges et plus égaux, et d’un engagement en faveur d’une solution durable à long terme », a-t-elle déclaré, en ouverture de la conférence.
    Au cours de la journée, il a notamment été question de la loi, adoptée le 23 avril, par le Parlement britannique, qui va permettre au Royaume-Uni d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Un modèle très controversé, imaginé par le Danemark, qui avait été le premier pays à légiférer, dès 2021, avant de signer un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis de suspendre son projet d’y délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.Copenhague, cependant, n’y a pas renoncé, selon M. Dybvad, qui estime qu’« une coopération européenne commune avec un ou plusieurs pays tiers en dehors de l’Europe devrait réduire l’incitation à y venir ». D’après le gouvernement danois, un tel système serait « plus humain et plus juste », car il réduirait le pouvoir des trafiquants et permettrait d’accorder l’asile à ceux « qui en ont vraiment besoin ».
    L’accord migratoire, signé entre l’Italie et l’Albanie, en janvier, a également été évoqué ainsi que les « partenariats stratégiques », passés par l’Union européenne, avec la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie. « Il n’est pas possible de penser que nous pouvons gérer l’immigration seuls au sein de l’UE », a observé Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, vantant le partenariat avec la Tunisie, qui a permis de « réduire d’environ 80 % les départs depuis que l’accord a été signé », en juillet 2023.
    Pour autant, pas question de sous-traiter l’asile à un pays tiers : « Ce n’est pas possible dans le cadre du pacte sur la migration » et « cela ne semble pas être un gros succès au Royaume-Uni », a-t-elle asséné. Le ministre autrichien de l’intérieur, M. Karner, n’est pas de cet avis : « Nous n’avons pas besoin d’une, mais de plusieurs solutions », martèle-t-il, affirmant qu’une des priorités, pour la prochaine Commission européenne, devra être de « modifier le cadre réglementaire », notamment « le critère de connexion », qui interdit aux pays européens d’envoyer un demandeur d’asile dans un pays où il n’a aucune connexion.
    Conseiller du ministre des affaires étrangères mauritanien, Abdoul Echraf Ouedraogo plaide, lui, pour « une réponse holistique ». La seule solution durable est de « s’attaquer aux facteurs structurels à l’origine de l’immigration, notamment aux inégalités de développement », dit-il, rappelant, par ailleurs, que les pays européens manquent de main-d’œuvre et auraient tout intérêt à faciliter les voies légales d’immigration vers l’UE.

    #Covid-19#migration#migrant#UE#asile#paystiers#migrationlegale#ecpnomie#developpement#inegalite#HCR#EUROPOL#OIM#maindoeuvre#immigration#retour#sante

  • Denunziationskultur in Russland : Anzeige wegen einer gelben Jacke vor klarem Himmel
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/denunziationskultur-in-russland-anzeige-wegen-einer-gelben-jacke-vo
    Dans la série « j’aime les Russes » : la délation, un sport populaire en Russie comme en Allemage.

    Alexander Polozov - Russland ist heute ein Land der Massendenunziationen. Warum verraten sich die Russen gegenseitig – und könnte dies zu einem neuen Problem für den Kreml werden? Ein Gastbeitrag.

    Eine Bewohnerin der russischen Region Wologda, Antonida Smolina, wurde wegen ihres Fotos in einer gelben Jacke vor blauem Himmel denunziert. Bei einem aufmerksamen Bürger löste das Foto Assoziationen mit „Feindsymbolen“ aus. Offensichtlich meinte er die gelb-blaue Flagge der Ukraine, mit der sich Russland seit drei Jahren im unerklärten Kriegszustand befindet. Bei der Polizei bemerkte die Frau witzig, dass sie nicht reich genug sei, ihre Oberbekleidung sofort zu wechseln, nachdem sich die öffentliche Meinung hin zu der einen oder anderen Farbe verändert habe.

    Diese lustige Episode ist nur einer der deutlichsten Beweise für eine weitere Katastrophe, mit der die russische Gesellschaft irgendwann fertig werden muss. Das Land wurde von einer Flut von Denunziationen buchstäblich überschwemmt, die selbst in offiziellen Statistiken bereits in Millionenhöhe lag. Warum passiert eine solche Denunziationsepidemie in einem Land, das den Stalinismus überlebt hat und dessen Bevölkerung, wie es scheint, intrinsisch die vorauseilende Servilität gegenüber dem Staat ablehnen sollte? Und wie sehen die derzeitigen russischen Behörden das selbst?

    Alltag in Russland: Verdächtige Farbkombinationen

    Auch im dritten Jahr des Konflikts in der Ostukraine gibt es in Russland kein formelles Verbot der Verwendung ukrainischer Staatssymbole. Es gibt jedoch viele Hinweise auf das Versuchen, die Kombination von Gelb und Blau durch Appelle an die Polizei oder andere Ermittlungsbehörden aus der russischen Realität zu entfernen. Unternehmen leiden am meisten unter dieser übermäßigen öffentlichen Aufmerksamkeit, da diese Farbkombination historisch gesehen zu den beliebtesten im gewerblichen Bereich gehört. Wenn Sie jedoch diese Farben für Ihr Wochenendoutfit wählen, besteht die Gefahr, dass Probleme auftreten, bevor Sie überhaupt in die U-Bahn steigen.

    Der Regenbogen bzw. die Regenbogenflagge sind heutzutage beides de facto illegale Symbole in Russland. Vergessen Sie, dass dies 20 Jahre lang der Name eines netten Ladens um die Ecke war oder dass Sie einmal in einen gleichnamigen Kindergarten gebracht wurden. Seit 2000 gibt es in St. Petersburg das Festival der Kindertheateraufführungen „Regenbogen“. Es existiert noch, wird aber anders genannt. Die Veranstalter befürchteten den Vorwurf der LGBT-Propaganda, insbesondere unter Kindern. Jetzt könnte es noch schwieriger sein. Seit November 2023 gilt LGBT als „internationale extremistische Bewegung“ in Russland. Sie können ins Gefängnis gehen, weil Sie dabei sind. Oder einfach für die Meinung, dass LGBT-Menschen keine Extremisten sind. Wachsame Menschen werden darauf achten, was Sie sich zum Sonntagsspaziergang anziehen – meiden Sie also verdächtige Farbkombinationen.
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    Offizielle Meldestellen: Sich mit ein paar Klicks beschweren

    Im Jahr 2023 gingen allein bei der russischen Staatsanwaltschaft 6,3 Millionen Bürgerbeschwerden ein, wie aus den offenen Daten der Abteilung hervorgeht. Innerhalb von zehn Jahren hat sich ihre Zahl fast verdoppelt. Es ist klar, dass auch heute noch nicht alle diese Appelle als politische Denunziationen eingestuft werden können. Doch die Staatsanwaltschaft ist nicht die einzige Stelle, die Signale besorgter Bürger sammelt. Hinzu kommen noch die Polizei, der FSB (der direkte Nachfolger des KGB) oder beispielsweise Roskomnadzor – eine Sonderbehörde, die für die tatsächliche Zensur im russischen Internet zuständig ist. Alle diese Stellen verzeichnen zudem einen Anstieg derjenigen, die Rechtsverstöße melden wollen. Und natürlich ist dieses Wachstum nicht nur auf harmlose Beschwerden über falsches Parken zurückzuführen.

    Mit nur wenigen Klicks kann Kontakt zu jeder Strafverfolgungsbehörde aufgenommen werden. Die gleiche Möglichkeit gibt es auf dem Bundesportal „Gosuslugi“, das heute von neun von zehn erwachsenen Russen genutzt wird. Die regionalen Behörden leisten ihren Beitrag, indem sie ähnliche Online-Funktionen oder sogar spezielle Apps anbieten. In Primorje, einer Region mit der Hauptstadt Wladiwostok, wurden in nur einem Monat 1200 Meldungen über einen solchen anonymen Chatbot gesammelt. Fast 750 davon gerieten bereits ins Visier der Polizei und weiterer Ermittlungsbehörden.

    Seit Anfang des Krieges gegen die Ukraine hat die Zahl der gesetzlichen Verbote in Russland deutlich zugenommen, und es ist sehr einfach, nach diesen neuen Gesetzen bestraft zu werden, bis hin zu einer Gefängnisstrafe. Vor allem, wenn gesetzliche Verbote immer mehr freiwillige „Verteidiger“ haben, stellt das russische Menschenrechtsmedienprojekt Avtozak Live fest. Die Aktivisten schreiben über Proteste und Repression in Russland. Avtozak ist ein neues russisches Wort: Es bezeichnet ein Spezialfahrzeug, das für den Transport von Häftlingen bei verbotenen Protesten bestimmt ist.

    Auf der Website des Projekts werden auch Statistiken über die absurdesten Denunziationen und deren Folgen geführt. Das erste kann ohne das zweite leicht mit kurzweiliger Unterhaltung verwechselt werden. Im September 2022 erschien auf dem Instagram-Account des 21-jährigen Studenten Rostislav Karelin ein Antikriegsbeitrag. Wegen der Denunziation kam die Strafe schnell: Am 26. September wurde der junge Mann von der Uni verwiesen. Und am 6. Oktober beging Karelin Selbstmord.

    Allerdings werden die meisten Meldungen entweder nicht umgesetzt oder von der Unterdrückungsmaschinerie völlig ignoriert, glauben die Autoren von Avtozak Live. Die Behörden haben nicht das Ziel, Hunderttausende Menschen einzusperren, sondern es bedarf nur einiger anschaulicher Geschichten, um Millionen Menschen wirklich einzuschüchtern.

    Das ist bewusst geschürte Angst: Niemand kann bestimmt wissen, warum genau er oder sie von der repressiven Zensur getroffen wurde. Eines ist sicher: Wenn man vom Repressionsapparat angegriffen wurde, dann geschah dies höchstwahrscheinlich aufgrund einer Beschwerde eines besonders wachsamen Bürgers. Denunziationen seien zweifellos zu einem wichtigen Instrument im Kampf gegen die Opposition in Russland geworden, bestätigt Sergei Davidis, Leiter des Projekts „Unterstützung politischer Gefangener. Memorial“.

    Kreml: Denunziationen destruktiv für den Zusammenhalt der Gesellschaft

    Überraschenderweise wird Denunziation sogar im Kreml als eine schlechte Sache angesehen. Darüber hat Wladimir Putins Pressesprecher Dmitri Peskow mehr als einmal gesprochen. Zwar bestreitet er in seiner charakteristischen Art, souverän mit dem Offensichtlichen zu argumentieren, dass es in Russland keine Epidemie von Denunziationen gibt. Übrigens gab die Regierung auch negative Rückmeldungen zu dem Gesetzentwurf zur Bekämpfung von Massendenunziationen. Aber selbst in der Staatsduma, die der Macht des Präsidenten völlig treu bleibt, gibt es diesbezüglich Bedenken. Ab und zu tadeln Abgeordnete besonders eifrige Helfer des Gesetzes und fordern sie auf, „nicht bis zur Absurdität zu gelangen“. Zum Beispiel im Fall mit vermeintlich „falschen“ Farbkombinationen bei der Kleidung.

    Vladislav Davankov, der Vertreter der Fraktion Neue Leute, hält es für ein Problem, dass in Russland bereits eine Kaste professioneller Informanten aufgetaucht ist. Es geht um Menschen, die die Hexenjagd auf eine industrielle Basis gestellt haben und stolz darauf sind. Solche Aktivitäten „wirken nicht nur destruktiv auf den Zusammenhalt der Gesellschaft, sondern entziehen den staatlichen Stellen auch viele Ressourcen für die Bearbeitung ihrer Anträge“, ist sich Davankov sicher. Seine Aussage könnte, wenn gewünscht, als Unterstützung der Meinung interpretiert werden, dass der jüngste blutige Terroranschlag in der Nähe von Moskau hätte vermieden werden können, wenn Polizei und Geheimdienste an der Prävention echten Terrorismus beteiligt gewesen wären und nicht an politischen Ermittlungen zu absurden Vorwürfen.

    Psychoanalyse und Schwarz-Weiß-Propaganda

    Aber wie konnte ein Land, das den Stalinismus mit seiner massiven Repression aufgrund unzähliger Anschuldigungen erlebte, nach nur einer Generation zu einst so verachteten Praktiken zurückkehren? „Wenn Ihr Großvater denunziert hat, dann hat höchstwahrscheinlich auch Ihr Vater dies getan. Und da dies zur Familiennorm geworden ist, tun Sie heute wahrscheinlich dasselbe“, erklärt Yuri Avdeev, Absolvent des Osteuropäischen Instituts für Psychoanalyse.

    Allerdings sei das Phänomen viel komplexer und wurzele in menschlichen Grundbedürfnissen, fügt er hinzu. Der Wunsch nach Sicherheit steht an erster Stelle, und wenn das Schreiben von Denunziationen Teil des Deals mit einem System ist, das diese Sicherheit für einige Zeit gewährleistet, dann soll es so sein. Als Nächstes entsteht unweigerlich der Wunsch, mir selbst und der Welt zu erklären, dass ich gut bin. In einer Situation, in der die Propaganda alles in Schwarz und Weiß geteilt hat, ist die Auswahl an Wegen für eine solche Manifestation gering. Informanten glauben aufrichtig an ihre positive Rolle, weil sie über die aktuellen Normen des Staates und der Gesellschaft wachen, schlussfolgert der Experte.

    Alexander Polozov (43) wurde in Chelybinsk (Russland) geboren. 1996 zog er nach Jekaterinburg, wo er an der Journalisten-Fakultät der Uraler Staatsuniversität studierte. Er arbeitet als Journalist und Redakteur für unabhängige Medien. Unter anderem für Znak.com, Radio „Echo Moskaus“ Jekaterinburg. 2022 wurden alle diese Medien vom russischen Staat verboten. Alexander Polozov schreibt seit Oktober 2022 als freier Autor für die Berliner Zeitung.

    #Russie #huis_clos

  • Rugged temperature data logger with high protection level

    The Rugged temperature data logger is protected by an S316 stainless steel casing and is ideal for temperature monitoring and recording in harsh environments such as moisture, corrosion, and immersion. The protection level of this temperature recorder is IP67, which is very suitable for temperature monitoring and recording in food, medicine, printing and dyeing, disinfection, laboratories, etc., and can ensure that the ambient temperature of these industries meets the requirements.

    A high level of protection means that the rugged temperature data logger is better waterproof and dustproof, and has a stronger resistance to falling and beating. The rugged temperature data logger launched by Freshliacne has both monitoring and recording functions. It can set alarm points and store data. When the ambient temperature is abnormal, an LED will flash and alarm. The USB temperature data logger can store up to 35,000 readings and can generate reports in PDF/CSV/PDF&CSV format. Users can use the USB interface to connect to a computer to automatically generate reports, which is helpful for quality analysis and traceability of items.

    The rugged temperature data logger launched by Freshliance currently has three temperature ranges, namely -90℃~70℃/-40℃~125℃/-50℃~145℃. Users can choose the appropriate model according to their needs, and each range The accuracy is in line with the industry standards, has high stability and reliability and is trustworthy.
    #rugged #temperaturedatalogger #highprotectionlevel

    https://www.multiusetemperaturelogger.com/multi-use-rugged-temperature-data-logger

  • L’#urbicide : nouvelle dimension de la #guerre

    Le mot n’apparaît pas dans le dictionnaire. Il n’est pas non plus mentionné par le droit international. Pourtant, le terme est de plus en plus mobilisé pour parler de la guerre à #Gaza ou en #Ukraine. L’urbicide, littéralement le #meurtre_des_villes, est une nouvelle dimension de la guerre.

    L’urbicide, littéralement le meurtre des villes, c’est l’#annihilation d’une ville pour détruire un #symbole. #Gaza, #Marioupol, #Alep, #Hiroshima, #Dresde ou #Guernica, chaque guerre à sa “#ville_martyre” qui la résume, qui synthétise son horreur.

    Et si le mot vient d’un roman de science-fiction des années 60, s’il a pris son sens contemporain avec la #guerre_de_Yougoslavie, j’y reviendrai, les exemples antiques sont peut-être ceux qui nous renseignent le mieux sur la nature et le sens profond de l’urbicide : faire disparaître l’ennemi.

    Deux exemples, l’un grec, l’autre romain. En Grèce, Isocrate raconte comment Thèbe souhaite “rendre invisible” la ville de #Platée. Platée très connue alors pour sa victoire retentissante contre l’empire perse. Comment il s’agissait pour Thèbes de procéder à l’#effacement de la cité, et donc de son #existence_politique : Personne ne devait se souvenir de son passé.

    Autre exemple, Romain celui-ci, plus marquant peut être : c’est #Carthage. L’histoire est bien connue. Rome décide de raser Carthage au sol, et la légende raconte que le sol de la ville est stérilisé avec du sel et labouré afin que plus rien n’y repousse. La ville n’est pas l’objet de la guerre, mais bien le moyen d’annihiler symboliquement son adversaire. Un espace où mettre en scène sa victoire à venir et la négation de son ennemi ;

    D’ailleurs cette #mise_en_spectacle est au cœur des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, à Guernica, à Dresde, à Hiroshima, c’est avant tout la #puissance_militaire qui est mise en avant dans la #destruction de la ville. Elle devient le #paysage, le théâtre de la guerre.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/l-urbicide-une-nouvelle-dimension-de-la-guerre-5470618
    #disparition #destruction #destruction_totale #urban_matters
    #podcast #audio

  • Le premier #accident automobile mortel de l’histoire
    https://carfree.fr/index.php/2024/05/07/le-premier-accident-automobile-mortel-de-lhistoire

    Environ 4 000 personnes sont tuées chaque jour sur les routes du monde, soit près d’1,5 millions de morts par an. Mais quand a eu lieu le premier accident mortel Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #féminisme #histoire #irlande #mort #mortalité #science #sécurité_routière #technique

  • Pacte européen sur la migration et l’asile : « Un continuum de l’enfermement attend désormais les exilés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/06/pacte-europeen-sur-la-migration-et-l-asile-un-continuum-de-l-enfermement-att

    Parmi les dix textes adoptés par le Parlement européen le 10 avril, aucun n’a pour objet spécifique l’#enfermement des #étrangers. Pourtant, la détention est omniprésente dans le pacte européen sur la #migration et l’#asile – ce terme y figure plus de cent cinquante fois –, qu’il s’agisse de « filtrer » les arrivées de #migrants aux# frontières, de préparer le départ de ceux qui ne peuvent être admis sur le territoire européen, mais aussi d’instruire les demandes d’asile ou même d’organiser l’accueil des demandeurs. Comme si les Etats de l’Union européenne (#UE) ne pouvaient répondre aux attentes de ceux qui frappent à leur porte, parmi lesquels un grand nombre fuit des pays en guerre ou en crise, autrement qu’en les mettant derrière des barreaux.

    Une directive européenne de 2008, dite « retour », fixe déjà des règles communes permettant que certains étrangers soient privés de liberté, sans avoir été condamnés pour un quelconque délit, si cette mesure est considérée comme nécessaire pour la gestion de leur situation administrative. Une pratique qui existe depuis longtemps en France, avec les centres de rétention, où sont placées des personnes en attente d’expulsion, et les zones d’attente aux frontières, où d’autres sont « maintenues » le temps d’examiner leur cas.

    Ces détentions se font sous le contrôle d’un juge et peuvent faire l’objet de recours, même si l’effectivité de ces garanties s’amenuise au fil des réformes législatives. En étendant la possibilité d’enfermer à toutes les étapes du parcours migratoire, le pacte consacre une présomption d’indésirabilité. Un soupçon qui vise principalement les exilés arrivant en Europe par ses frontières méridionales.

    Car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : lorsqu’en 2022 plus de quatre millions d’Ukrainiens fuyant l’agression russe se sont précipités aux frontières de l’UE, nul n’aurait songé à les mettre dans des camps ou à contrôler leurs déplacements. Dans tous les pays européens, où ils avaient libre choix de s’installer, un dispositif d’accueil a été mis en place en quelques jours pour leur offrir l’hospitalité, sans entraîner de bouleversement majeur.

    « Approche hot spot »

    Au contraire, avec le pacte, pour faire face à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « submersion migratoire » venue du Sud – rappelons qu’on parle de quelque 270 000 personnes arrivées irrégulièrement aux frontières de l’Europe en 2023 et que l’UE accueille moins de 10 % du total des réfugiés dans le monde –, les mêmes ont choisi de généraliser l’« approche hot spot », inventée en 2015 pour bloquer les exilés débarquant alors en grand nombre aux frontières maritimes de la Grèce et de l’Italie.

    La combinaison des différents règlements du pacte aboutit à ce que toute personne se présentant, sans les documents exigibles, à une frontière extérieure de l’UE soit systématiquement maintenue sous autorité policière, pendant une période de huit jours destinée au « filtrage » (identification et évaluation de la situation). Cette règle s’impose à tous, demandeurs d’asile et enfants mineurs compris.
    A l’issue de cette première phase, elle sera orientée soit vers une procédure de renvoi, soit vers une procédure d’asile à la frontière. Dans les deux cas, la #détention se poursuivra. Jusqu’à dix-huit mois, pour ceux qui doivent être expulsés, pendant de longues semaines pour de nombreux autres – alors même que, selon le droit international, la privation de liberté des demandeurs d’asile devrait rester une mesure exceptionnelle. Et si ces derniers sont « relocalisés » pour voir leur demande examinée dans un autre Etat membre de l’UE, c’est encore sous la contrainte que s’effectuera leur transfert dans ce pays.

    Sans compter que le respect des délais prévus par le pacte suppose un bon fonctionnement des instances chargées du filtrage, de l’examen des demandes d’asile et du contrôle de ces procédures. Il exige aussi des locaux adaptés à l’accueil des populations concernées. Or, l’expérience des « #hot_spots » italiens, et surtout grecs, fait craindre que l’impossibilité matérielle de gérer ces différentes contraintes ne perpétue un mécanisme aussi inefficace qu’inhumain.

    Caractère structurel

    Faute de pouvoir procéder à des #expulsions, faute de personnel compétent en nombre suffisant, faute de capacités d’hébergement décent, plusieurs îles grecques de la mer Egée sont devenues, avec l’« approche hot spot », des centres de triage où des dizaines de milliers de personnes – hommes, femmes, enfants, vulnérables et malades mélangés – sont entassées et souvent enfermées, pendant parfois plusieurs années, dans des conditions matérielles et sanitaires en deçà de tous les standards.

    En 2019, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic [remplacée en avril par Michael O’Flaherty] rapportait, après une visite, avoir vu « une situation explosive [où] les soins médicaux et les installations sanitaires font cruellement défaut, [et où] les gens font la queue pendant des heures pour recevoir de la nourriture ». Depuis, de nombreux rapports, émanant tant d’organismes officiels que d’organisations non gouvernementales, confirment le caractère structurel des violations des droits dont sont victimes les occupants des « hot spots ».

    La massification de la détention instaurée par le pacte ne s’arrête pas aux frontières et n’épargne personne, dès lors qu’on a été obligé, faute d’accès à des voies légales pour voyager, d’emprunter la route de la clandestinité. Car un règlement du pacte sur les conditions « d’accueil » des #demandeurs_d’asile finalement admis sur le territoire européen prévoit qu’on pourra aussi détenir certains d’entre eux pour éviter les « risques de fuite ».

    Bien loin du « système (…) pleinement ancré dans les valeurs européennes et le droit international » qu’avait promis la Commission européenne en 2020 en présentant le pacte, c’est un continuum de l’enfermement qui attend désormais les exilés ayant réussi à franchir les remparts de la forteresse #Europe.

    Claire Rodier est membre du Groupe d’information et de soutien des immigrés et du réseau Migreurop. Elle publie, avec Annalisa Lendaro et Youri Lou Vertongen, « La Crise de l’accueil. Frontières, droits, résistances » (La Découverte, 2019).

  • Des rois colonisés
    https://laviedesidees.fr/Antoine-Perrier-Monarchies-du-Maghreb

    Comment s’organisaient les monarchies marocaines et tunisiennes sous le Protectorat français ? En étudiant les structures administratives et les droits des fonctionnaires dans ces deux pays, Antoine Perrier met en lumière des dynamiques souvent négligées de l’histoire coloniale du #Maghreb.

    #Histoire #monarchie

  • « Joyeux anniversaire, Karl » !

    A cette occasion, voici une liste non exhaustive d’ouvrages en anglais concernant les écrits de Marx ainsi que d’autres auteurs proposant une réinterprétation des pensées « Marxiennes » dans le but d’une adaptation à l’époque contemporaine.

    Karl Marx : a Verso Reading List | Verso Books
    https://www.versobooks.com/en-gb/blogs/news/may-5th-is-karl-marxs-birthday-verso-red-may-sale

    Parmi cette liste, un ouvrage a retenu mon attention, celui de Georg Lukács : The Destruction of Reason
    https://www.versobooks.com/en-gb/products/2695-the-destruction-of-reason

    A classic of Western Marxism, The Destruction of Reason is Georg Lukács’s trenchant criticism of German philosophy after Marx and the role it played in the rise of National Socialism. Originally published in 1952, the book is a sustained and detailed polemic against post-Hegelian German philosophy and sociology from Kierkegaard to Heidegger. The Destruction of Reason is unsparing in its contention that with almost no exceptions, the post-Hegelian tradition prepared the ground fascist thought. In this, the main culprits are Friedrich Nietzsche and Martín Heidegger who are accused, in turn, of introducing irrationalism into social and philosophical thought, pronounced antagonism to the idea of progress in history, an aristocratic view of the “masses,” and, consequently, hostility to socialism, which in its classic expressions are movements for popular democracy—especially, but not exclusively, the expropriation of most private property in terms of material production.

    The Destruction of Reason remains one of Lukács’s most controversial, albeit little read, books. This new edition, featuring an historical introduction by Enzo Traverso, will finally see this classic come back in to print.

    #Karl_Marx #philosophie_post_hégélienne #capitalisme #Nietzsche #Heidegger #fascisme #Georg_Lukács

  • « Il y a un lien entre l’augmentation du nombre de tueurs en série et le contexte économique » - Basta !
    https://basta.media/Serial-Killer-et-capitalisme-Il-y-a-un-lien-entre-l-augmentation-du-nombre-

    À force de polars ou de séries, les serial killers font désormais partie de la culture populaire. Dans le monde réel, leur multiplication serait liée à l’aggravation des inégalités, selon le sociologue Laurent Denave qui publie un livre sur le sujet.

    #meurtres #homicides #inégalités #violences_sociales

    • Tueurs en série ou séries de tueurs ?
      En fait, ma motivation à relayer cet article serait plutôt l’augmentation des tueries de masses, phénomènes dont la fréquence augmente significativement depuis 2023. A moins que ce soit une sorte de volonté de surmédiatisation.
      Par contre, ce weekend, en déplacement sur les routes françaises, je ne puis que constater une aggravation de la « violence routière ». Mais ça n’a sûrement rien à voir ...

    • Augmentation des meurtres : tentatives de catégorisation.
      – règlements de comptes entre jeunes gens pour venger son honneur
      – règlements de comptes entre trafiquants de toutes obédiences
      _ attaques dites gratuites contre des personnes par des individus armés (le plus souvent armes blanches)

      Quelles sont les raisons de cette augmentation de la #criminalité puisque, notamment dans la dernière catégorie, les motivations « terroristes » semblent être abandonnées par les autorités policières ainsi que judiciaires ?

    • Concernant la violence routière, au vu du comportement de certains conducteurs, serait-on en droit de considérer qu’un véhicule motorisé puisse être une arme par destination ? Il me semble que derrière certains de ces comportements il y a des intentions de meurtre.

    • Honte sur moi ! Dans les catégories précitées, j’ai hélas omis de mentionner les meurtres de femmes et d’enfants découlant de violences intra-conjugales et intra-familiales ... Les féminicides et les infanticides.

      En tout cas, dans toutes les catégories que j’ai mentionnées, il y a sur-représentation du genre masculin parmi les meurtriers.

      J’aurais préféré ne pas avoir à rajouter cette dernière catégorie ...

  • Die neue Weltordnung und Deutschlands Rolle: Lobbyisten des ewigen Konfliktes
    https://www.telepolis.de/features/Die-neue-Weltordnung-und-Deutschlands-Rolle-Lobbyisten-des-ewigen-Konflikt

    Philipp Fess - Eliten und Banken profitieren von Kriegen. Die Fälle John McCloy und JPMorgan. Zu vermeintlich humanitären Zielen und wahren Motiven. (Teil 2 und Schluss)

    Der erste Teil dieses Artikels diskutierte, wie sich die Geschichte im Jahr 2024 wiederholt, indem Deutschland erneut in einen geopolitischen Kampf um eine neue Weltordnung verwickelt ist.
    https://seenthis.net/messages/1052527
    Die USA haben in der Vergangenheit dazu beigetragen, den deutschen Nationalismus einzudämmen und einen europäischen Patriotismus zu fördern, wie es heute in den Reden von Frankreichs Präsident Emmanuel Macron und Bundeskanzler Olaf Scholz zum Ausdruck kommt. Die Truman-Regierung hatte 1952 einen Plan für eine Europäische Verteidigungsgemeinschaft (EVG) entworfen, der jedoch an der französischen Nationalversammlung scheiterte. Heute sind Europa und insbesondere die deutsch-französische Zusammenarbeit wichtige Faktoren für Frieden und Stabilität auf dem Kontinent.

    Schon bei Thomas Alan Schwartz findet sich eine Charakterisierung McCloys, die seine Eignung für das hohe Amt auch auf seine Verwurzelung in den elitären Kreisen des US-amerikanischen Establishments zurückführt:

    Er war auch typisch für das, was Charles Maier „eine neue transnationale politische Elite“ nennt, die sich in der neuen Welt des Luftverkehrs und der Sofortkommunikation entwickelt hatte und durch den Aufstieg Amerikas zur globalen Vormachtstellung genährt wurde.

    (Sie) hatte ihren Ursprung zu einem großen Teil in den wirtschaftlichen Beziehungen zwischen den Vereinigten Staaten und Europa in der Zwischenkriegszeit. Der Zweite Weltkrieg brachte eine Generation von Führungspersönlichkeiten hervor, deren Beziehungen und Perspektiven sich über nationale Grenzen hinweg erstreckten.

    In der Annahme, dass Hitlers Erfolg ebenso sehr der Schwäche und Uneinigkeit der demokratischen Staaten wie einer besonderen deutschen militärischen Stärke geschuldet war, bekämpften sie die natürliche Tendenz ihrer Länder, in nationalistische, protektionistische und engstirnige Denk- und Handlungsweisen zurückzufallen.

    Der Zweite Weltkrieg hatte sie, wie McCloy es ausdrückte, davon überzeugt, dass Isolation - politisch, militärisch oder sogar geistig - in der zweiten Hälfte des zwanzigsten Jahrhunderts nicht möglich war.
    Thomas Alan Schwartz

    Diese Aversion gegen den Nationalismus im Allgemeinen erinnert auch an die Geisteshaltung der Rockefeller-nahen Trilateralen Kommission, wie sie Telepolis zuletzt im Kontext des Pandemievertrages beschrieben hat.

    Dort wurde herausgestellt, dass der propagierte Multilateralismus zumeist mit dem Profitinteresse multinationaler Konzerne zusammenfällt, und weniger mit den für sich genommen erstrebenswerten humanitären und ökologischen Zielen, zu denen man sich öffentlich bekennt.

    Sieht man sich den reichhaltigen Lebenslauf McCloys genauer an, ist diese geistige Verwandtschaft nicht weiter verwunderlich. Journalist Holland schreibt:

    Nur wenige andere Mitglieder der Regierungselite widmeten einen so großen Teil ihres Lebens dem öffentlichen Dienst wie McCloy, und nur wenige andere Leben umfassten, tatsächlich oder symbolisch, so viele der privaten Institutionen, durch die die Macht des Establishments ausgeübt wurde: die führenden Banken, Unternehmen, Verbände, Universitäten, Stiftungen und Think Tanks.
    Max Holland

    Die überwältigend zahlreichen Stationen McCloys können hier nur stark verkürzt zusammengefasst werden und verdienten mindestens einen eigenen Beitrag.

    Pendeln zwischen Staat und Privatwirtschaft

    Der aus Philadelphia stammende Sohn eines Versicherungsangestellten hatte schon früh Kontakt zu den einflussreichsten Personen des US-amerikanischen Establishments. So war er als Anwalt für die renommierte Kanzlei Cravath, Henderson & de Gerssdorff unter anderem für die Investmentbank J.P. Morgan tätig.

    Als Firmenanwalt vertrat er in den 1930er-Jahren bedeutende Klienten wie die Rockefellers und den Gründer der Federal Reserve, Paul Warburg. Der Bruder seiner oben erwähnten Ehefrau, John Zinsser, war zu dieser Zeit Vorstandsmitglied bei J.P. Morgan.

    Bevor er 1949 als Hoher Kommissar der USA in Deutschland den Wiederaufbau des Landes unterstützte, war McCloy zwei Jahre lang Präsident der Weltbank, einer Position, die traditionell mit einem US-Amerikaner besetzt wird. Nach seiner Zeit in Deutschland führte er von 1953 bis 1960 als Vorstandsvorsitzender die Geschäfte der Chase Manhattan Bank.

    Aktiv für den Council of Foreign Relations

    Von 1954 bis 1970 war McCloy außerdem Vorstandsmitglied des einflussreichen Council on Foreign Relations (CfR). Als Mitglied war er nicht allein. Einer kritischen Studie von 1977 zufolge, die den CfR als „imperialen Beraterstab“ bezeichnet, gehörten zwischen 1945 und 1972 mehr als die Hälfte aller politischen Funktionäre der USA dem CfR an. Darunter auch viele einflussreiche und bekannte Köpfe.

    So sitzt McCloy im Vorstand des Council on Foreign Relations zusammen mit dem Mitgründer und späteren Außenminister John Foster Dulles, der zugleich für die Rockefeller Foundation tätig ist, zusammen mit dessen Bruder, dem Auslandsgeheimdienst-Veteran Allen.

    Der bis heute einflussreiche Thinktank wurde ab 1930 von der Rockefeller- und der Ford-Foundation gefördert, wo McCloy ebenfalls von 1953 bis 1965 im Vorstand saß und sich maßgeblich an der antikommunistischen Kulturoffensive der CIA in Europa beteiligte, die ihre Geldflüsse über die Ford Foundation kanalisierte.

    1952 gründete McCloy zusammen mit Eric M. Warburg von der gleichnamigen Hamburger Bankenfamilie den Thinktank „American Council on Germany“, der Vertreter aus Politik und Privatwirtschaft versammelt, um die transatlantische Ausrichtung Deutschlands aufrechtzuerhalten.

    Mit der Atlantik-Brücke fand die Einrichtung ihr deutsches Pendant. Beide Einrichtungen gelten als eng mit dem Council on Foreign Relations verknüpft.
    Wer ist der Council on Foreign Relations?

    Der US-Historiker Carroll Quigley, der sich in Tragedy and Hope (1966) ausgiebig mit dem CfR und seiner britischen Schwesterorganisation Royal Institute of International Affairs (heute: Chatham House) auseinandersetzt, bezeichnet den Thinktank schlichtweg als „Frontorganisation für J.P. Morgan and Company in Verbindung mit der sehr kleinen amerikanischen Round Table Group“.

    In Wall Street and The Rise of Hitler (1976) zählt der Ökonom Anthony Cyril Sutton J.P. Morgan und die Chase Bank, die heute fusioniert unter dem Namen JPMorgan Chase als größte und systemrelevanteste Bank der Welt gehandelt wird, zu den größten Profiteuren der geopolitischen Verwerfungen des vergangenen Jahrhunderts.

    Diese Gruppe internationaler Bankiers unterstützte die bolschewistische Revolution und profitierte anschließend von der Errichtung eines sowjetischen Russlands. Diese Gruppe unterstützte Roosevelt und profitierte vom New-Deal-Sozialismus.

    Diese Gruppe unterstützte auch Hitler und profitierte sicherlich von der deutschen Aufrüstung in den 1930er-Jahren. Als das Big Business seine Geschäfte bei Ford Motor, Standard of New Jersey usw. hätte führen sollen, war es aktiv und tief in politische Umwälzungen, Kriege und Revolutionen in drei großen Ländern verwickelt.
    Anthony Sutton

    Selbst, wer das für eine (allerdings mit aussagekräftigen Belegen untermauerte) Verschwörungstheorie hält, sollte sich ins Gedächtnis rufen, inwieweit Aufrüstung, Wiederbewaffnung und auch Kriege einen Segen für den Finanzkapitalismus darstellen.

    Der Journalist Greg Coleridge, der unter anderem für das US-Magazin Common Dreams schreibt, bringt den Zusammenhang sehr einleuchtend auf den Punkt:

    Kriege (und man könnte hier hinzufügen: Rüstungsausgaben allgemein) sind kostspielig. Die Nationalstaaten bezahlen sie nicht aus ihren Reserven. Sie leihen sich Geld durch den Verkauf von US-Staatsanleihen.

    Banken profitieren von den Zinsen, die sie mit dem Kauf von US-Anleihen verdienen. Finanzinstitute, die Primärhändler von US-Anleihen sind, profitieren vom Verkauf dieser Anleihen.

    Je länger und teurer der Krieg ist, desto mehr profitieren diese Banken. Ewige Kriege – wie der 20-jährige US-Krieg in Afghanistan – bringen ewige Gewinne.
    Greg Coleridge

    Staatliche Investitionsgarantien, wie sie etwa beim Aufbau der Ukraine vergeben werden, machen solche Kredite für Privatbanken zusätzlich attraktiv. Gleiches gilt für Entwicklungsbanken, die den Aufbau eines vom Krieg verwüsteten Landes versprechen.

    Die Verantwortung für den Aufbau der Ukraine übernimmt neben der größten Schattenbank der Welt, Blackrock, eine weitere Bank, deren Name Ihnen jetzt mehr als geläufig ist: JPMorgan Chase.

    #Allemagne #OTAN #histoire #guerre

  • Deutschland rüstet auf: Erkennt niemand die historischen Parallelen?
    https://www.telepolis.de/features/Deutschland-ruestet-auf-Erkennt-niemand-die-historischen-Parallelen-970208


    US-Außenminister Blinken beim Council on Foreign Relations. Bild (2023): US-Außenministerium

    2.5.2024 von Philipp Fess - Bewaffnung als Bündnispflicht, ein klarer Feind: Zum neuen europäischen Patriotismus und seinen Wortführern in Washington. Warum all das nicht neu ist. (Teil 1)

    Bewaffnung als Bündnispflicht, ein klarer Feind: Zum neuen europäischen Patriotismus und seinen Wortführern in Washington. Warum all das nicht neu ist. (Teil 1)

    Man sagt, Geschichte wiederholt sich nicht. Dieser Text fragt, ob Parallelen zum gegenwärtigen Geschehen dennoch schlüssig sein können. Blicken wir dafür zunächst einmal 77 Jahre zurück.

    Der März 1947 markiert den Anfang vom Ende der alliierten Einigkeit. In der Truman-Doktrin verleihen die USA ihrer Absicht entschieden Ausdruck, sich gegen die Ausbreitung totalitärer Regime zu stellen und „freie Völker“ gegen eine „angestrebte Unterwerfung“ zu schützen.

    Die Kampfansage des US-Präsidenten an den Kommunismus hat ihre folgenschwere Vorgeschichte in der Iran-Krise, die unter anderem um die reichen Ölvorkommen der Region entbrannt war.

    Jene antikommunistische Haltung der USA kündigt zugleich das endgültige Scheitern einer gemeinsamen Deutschlandpolitik der Siegermächte an. Dieses Scheitern wird ein paar Monate später mit dem Abbruch der Londoner Außenministerkonferenz im Dezember manifest.

    Nach der Entzweiung der einstigen Anti-Hitler-Koalition und der anschließenden Integration Westdeutschlands unter dem Schutzschild der Westalliierten nimmt Deutschland seine zukunftsweisende Stellung im Kampf der Großmächte ein.
    Wiederholung im Jahr 2024

    Ein solcher Widerstreit, in dessen Zentrum damals das sogenannte Trauma der deutschen Teilung und die umstrittene Remilitarisierung des Landes stehen, prägt auch das Deutschland des Jahres 2024.

    Abermals scheint die Bundesrepublik gezwungen, sich im Kampf um eine neue Weltordnung auf die richtige Seite schlagen zu müssen. In letzter Instanz auch militärisch. Feiert die ultimative Wiederbewaffnung in Gestalt der „Kriegstüchtigkeit“ ihre historische Wiederkehr?
    Zeitenwende in der Deutschland-Frage

    Eine Antwort auf die vorangestellte Frage hat der Autor beim Historiker Thomas Alan Schwartz gesucht, namentlich in seinem Werk „America’s Germany“ (deutsch: „Die Atlantikbrücke“, 1991). Im Zentrum von Schwartz’ Analyse steht der Jurist, Bankier und Diplomat John Jay McCloy, der als US-Hochkommissar für Deutschland von 1949 bis 1952 eine entscheidende Rolle bei der Westintegration der Bundesrepublik spielte.

    Und nicht nur dort. McCloy war ein Mann von kaum zu überschätzendem Einfluss, mit einem beeindruckenden internationalen Netzwerk, welches sich nicht nur darin zeigte, dass er 1930 die Cousine der Ehefrau des späteren Bundeskanzlers Adenauer, Ellen Zinsser, heiratete. Aber dazu später.

    Geheime Verhandlung zur Remilitarisierung Westdeutschlands

    Die USA hatten sich bereits 1950 in Geheimverhandlungen mit Adenauer über eine Strategie der Remilitarisierung Deutschlands verständigt, um die sowjetische Bedrohung in Europa einzudämmen.

    Damit brachen sie mit dem Konzept einer vollständigen Entmilitarisierung, auf das sich die Alliierten bei der Potsdamer Konferenz von 1945 geeinigt hatten.

    Diese Wiederbewaffnung diente Schwartz zufolge allerdings nicht allein dem Schutz der Bundesrepublik, sondern zugleich der Sicherung der US-amerikanischen Interessen:

    Die Vereinigten Staaten verfolgten in Europa eine Politik der „doppelten Eindämmung“ (containment), die darauf abzielte, sowohl die Sowjetunion als auch Deutschland an der Vorherrschaft auf dem Kontinent zu hindern. Die Eindämmung Deutschlands war nicht einfach eine Aufgabe, die zur Eindämmung der Sowjetunion hinzukam.

    Die beiden Politiken, die untrennbar miteinander verbunden waren, befanden sich stets in einem empfindlichen Gleichgewicht; die Vereinigten Staaten konnten die Sowjetunion in Europa nicht ohne deutsche Stärke eindämmen, und sie konnten ihren Einfluss auf die Bundesrepublik nicht ohne die sowjetische Bedrohung aufrechterhalten.
    Thomas Alan Schwartz

    Nationalismus vs. Wiedervereinigung

    Die innerdeutsche Zerrissenheit, die während der bipolaren Spannungen im heraufziehenden Kalten Krieg zutage tritt, beschreibt Schwartz am Beispiel des Konflikts zwischen Oppositionsführer Kurt Schumacher (SPD) und Bundeskanzler Konrad Adenauer (CDU).

    Adenauer beteuert gegenüber McCloy, dass ein neutrales, entwaffnetes Deutschland „vom Osten so sicher angezogen werden (würde) wie ’Eisenspäne’ von einem riesigen Magneten’“. Um einen entsprechenden Schutz zu gewährleisten, sei er sogar bereit, die deutsche Wiedervereinigung hintanzustellen.

    Das findet Anklang bei McCloy, der Adenauer zu verstehen gegeben hatte, dass die Alliierten „nicht auf (ihre) (hoheitlichen) Befugnisse verzichten würden, nur um festzustellen, dass die Bundesrepublik eine neutrale Position einnimmt“.

    Die Stalin-Note im Jahr 1952

    Die Stalin-Note von 1952, die ein vereintes und bewaffnetes Deutschland mit der Zusicherung politischer Neutralität verbinden will, ist damit vom Tisch.

    Ein solches unabhängiges Deutschland lag Schwartz zufolge nicht im Interesse der USA, die mit Deutschlands Einbindung in die Europäische Gemeinschaft ein politisches Ungleichgewicht auf dem Kontinent zu vermeiden suchten.

    Schumacher dagegen erklärt die Wiedervereinigung zur „wichtigsten Frage“ im Land und kann dabei auf den Rückhalt in der Bevölkerung vertrauen. Denn diese sieht die Aufhebung der deutschen Teilung als Voraussetzung für einen Wandel in der Beziehung zwischen Deutschland und den USA, von autoritärer Besatzung zu partnerschaftlicher Allianz. Und die Wiederbewaffnung als Hindernis für die innerdeutsche Versöhnung.

    Das „Deutsche Manifest“ 1955

    Das „Deutsche Manifest“ von 1955 und die „Ohne Mich“-Bewegung legen von dieser Stimmung in der Bevölkerung deutliches Zeugnis ab.

    Telepolis-User „elbtalaue“ hat in einem Beitrag zum Einfluss US-amerikanischer Thinktanks auf die Dokumentation „Operation Wunderland“ (WDR, 2008) hingewiesen, die sich damit auseinandersetzt, wie die Amerikaner jenen Unmut in der deutschen Bevölkerung zu besänftigen versuchten. Nämlich mit Propaganda-Kampagnen, die darauf abzielten, „den amerikatreuen Kanzler zu einem starken Mann aufzubauen (…), der den Bundesbürgern die Politik Amerikas verkauft.“

    Der Kanzler der USA

    Zu den erfolgreichen Strategien der US-Amerikaner zählt die WDR-Doku den Aufbau der sogenannten Arbeitsgemeinschaft Demokratischer Kreise (ADK), einer „bundesweite(n) Agentur, die gezielt den kleinen Mann auf der Straße anspricht, um ihn (…) von der Notwendigkeit der Wiederbewaffnung zu überzeugen“.

    Eine Kampagne zur Manipulation der öffentlichen Meinung, die der Ostpolitik-Architekt der SPD, Egon Bahr, in besagter Doku als „Propaganda-Einrichtung zur Etablierung und Festigung der CDU-Herrschaft“ bezeichnet. Finanziert aus einem Geheimfonds der Bundesregierung.

    Trotzdem straft die deutsche Bevölkerung ihren Kanzler für seine Haltung mit einem Einbruch der Zustimmungswerte auf weniger als 24 Prozent ab. Das ruft wiederum die Amerikaner auf den Plan, die „nicht riskieren konnten, dass die SPD an die Macht kommt“, wie der Chef-Archivar der US-Militärregierung, Robert Wolfe, sich in besagter Doku ausdrückt.

    Änderung des Wahlrechtes nutzt der CDU

    Zwischenzeitlich habe man sogar eine Änderung des Wahlrechtes zugunsten der CDU diskutiert, berichtet der ehemalige PR-Berater Adenauers, Klaus Skibowski.

    Die Stimmung ändert sich erst mit der von den USA initiierten Amerika-Reise Adenauers, für die der Bundeskanzler im Jahr 1953 breite Zustimmung in der Bevölkerung erntet. Als Grund mutmaßen die befragten Kommentatoren, dass sich mit der Reise eine Sehnsucht der Deutschen erfüllt habe, endlich wieder als Teil der internationalen Gemeinschaft anerkannt zu werden, nach dem Motto: „Wir sind wieder wer“.

    Adenauers „Operation Wunderland“

    Als finalen Popularitätsschub für Adenauer stellt „Operation Wunderland“ aber die Lebensmittelspenden infolge der blutigen Niederschlagung des Arbeiteraufstands in der DDR vom 17. Juni 1953 heraus, durch die „Adenauer zum Wohltäter aller Deutschen auf(stieg), der in der Stunde der Not die Brüder und Schwester im Osten nicht vergisst“.

    Die Vereinigten Staaten verlieren bei alledem aber nicht ihr Anliegen aus dem Blick, den deutschen Nationalismus einzudämmen, um das Kräftegleichgewicht auf dem Kontinent zu wahren.

    Ihren krönenden Abschluss findet die Investition der USA in ein wiederbewaffnetes Deutschland schließlich unter Präsident Dwight David Eisenhower und seinem Außenminister John Foster Dulles, Bruder von Allen Dulles, der als Vater der modernen Central Intelligence Agency (CIA) gilt.

    1955: Bundesrepublik tritt der Nato bei

    Am 8. Mai tritt 1955 tritt die Bundesrepublik der Nato bei. Dem Militärbündnis, dem der laut Medienberichten „beliebteste Politiker Deutschlands“, Boris Pistorius (SPD), schon vor seiner Zeit als Verteidigungsminister in der entsprechenden parlamentarischen Versammlung seine Loyalität bewiesen hatte.

    Der Beitritt zur Nato markiert gleichzeitig einen Erfolg der jahrelangen Bemühungen der USA, patriotische Bestrebungen innerhalb Deutschlands auf Europa „umzulenken“. Auf einen europäischen Patriotismus, wie er heute in den Reden von Frankreichs Präsident Emmanuel Macron anklingt.

    Dessen Forderungen nach einer gemeinsamen Verteidigungspolitik und einer Aufrüstung angesichts der Bedrohung durch Russland erinnern an die maßgeblichen Architekten der pro-europäischen Strategie der USA. Dazu zählen insbesondere John McCloy und John Dulles.

    Aufbau der EU als Bollwerk gegen den Kommunismus

    Telepolis hatte an anderer Stelle bereits am Beispiel des American Committee on a United Europe auf die Verquickungen US-amerikanischer Interessen mit dem Aufbau eines europäischen Staatenbunds hingewiesen, der sich eigenständig gegen die „rote Gefahr“ verteidigen kann.

    Thomas Alan Schwartz geht in „America’s Germany“ auf die strategischen und auch ökonomischen Hintergründe dieser Interessen ein:

    Mit dem Marshallplan hofften die Vereinigten Staaten, diesen Prozess (der Gründung einer Europäischen Gemeinschaft, Einf. d. A.) zu fördern, indem sie auf eine integrierte westeuropäische Wirtschaft nach dem Vorbild des großen Binnenmarktes der Vereinigten Staaten drängten.

    Wie der Historiker Michael Hogan feststellte, versprach ein solcher integrierter Markt "die Vorteile, die sich aus den Größenvorteilen ergaben, wobei das Endergebnis eine wohlhabende und stabile europäische Gemeinschaft sein sollte, die vor den Gefahren einer kommunistischen Subversion geschützt und in der Lage war, sich den Vereinigten Staaten in einem multilateralen Welthandelssystem anzuschließen.
    Thomas Alan Schwartz

    Die Truman-Regierung hatte 1952 einen Plan für eine Europäische Verteidigungsgemeinschaft (EVG) entworfen, um die westdeutschen Streitkräfte in eine regionale Sicherheitsarchitektur einzubinden.

    Auch die Nachfolgeregierung unter Eisenhower unterstütze diese Pläne ausdrücklich. Allerdings scheiterten sie im August 1954 an der französischen Nationalversammlung, weil die Franzosen sich nicht dazu bereiterklärten, eine gemeinsame Armee mit den Deutschen zu unterhalten.

    John Foster Dulles für „starkes Europa“

    John Foster Dulles hatte sich als Außenminister persönlich und politisch stark für die EVG engagiert. Ein starkes Europa kann nur auf deutsch-französischer Kooperation gegründet sein, heißt es in einem geheimen Telegramm von 1950.

    Dulles akzeptierte nur widerwillig einen vonseiten der Briten und Franzosen vorgeschlagenen Ausweichplan, der langfristig die Integration Westdeutschlands in die Nato vorsah. Dulles’ eigentlichem Ziel aber ist Europa heute unter Macron und Bundeskanzler Olaf Scholz, der bekanntlich eine „geopolitische EU“ anstrebt, näher denn je.

    Der Förderung eines starken Europa hat sich auch John McCloy verschrieben, und zwar über seine Amtszeit als Hoher Kommissar für Deutschland hinaus. Der Journalist Max Holland hat in seinem Beitrag „Citizen McCloy“ (1991) über die blendende Reputation des Hohen Kommissars hinweggesehen und den Blick für die möglichen tieferen Beweggründe freigelegt, die sich hinter dem Namen McCloy verbergen.

    Teil 2: https://seenthis.net/messages/1052528

    #Allemagne #OTAN #histoire #guerre

  • Campi di lavoro e lavoro nei campi

    Dall’agosto 1940 e fino alla fine del 1945 vennero internati, in numerosi campi sparsi sull’insieme del territorio ticinese, mediamente circa un migliaio di soldati stranieri, i quali rappresentarono una categoria specifica dell’insieme dei profughi accolti durante la Seconda guerra mondiale. Si trattò in gran parte di soldati polacchi, ma nei campi allestiti in Ticino risiedettero per periodi di tempo variabili pure francesi, italiani, tedeschi, austriaci, sovietici, indiani e vietnamiti, nonché un contingente di combattenti provenienti dal continente africano. Chi erano questi uomini? A quale regime furono sottoposti e perché? Dove sorsero i campi in cui furono confinati? Come trascorrevano le loro giornate? Quali furono i rapporti con la popolazione locale? Quale memoria della loro presenza si è sedimentata in Ticino? Attingendo a fonti archivistiche sinora poco sfruttate, il volume analizza e approfondisce il tema dell’internamento militare sul piano regionale, facendolo costantemente dialogare in senso verticale con quello nazionale. La pluralità degli approcci adottati e dei punti di vista considerati ha consentito di fare emergere alcune specificità ticinesi e, in altri casi, di fare luce su aspetti finora poco studiati dell’internamento militare nel suo insieme. Colmando una lacuna storiografica e fornendo un quadro esaustivo delle coordinate geografiche e temporali dell’internamento militare, il libro si presta a fungere da strumento imprescindibile per chiunque voglia affrontare la tematica della presenza di internati militari in Ticino ed eventualmente approfondirla sul piano locale.

    #livre
    #camps_de_travail #Tessin #Suisse #histoire #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_polonais #Pologne #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #WWII #mémoire

    • Polish Army in Insubrica region: the case study of Polish internees in Losone

      During the German campaign in the West, in June 1940, 2nd Polish Infantry Division under command of Bronisław Prugar-Ketling (1891-1948) was sent to the French region of Belfort to support 8th French army. After being cut off from supply, approximately 12,000 to 13,000 Polish soldiers of this Infantry Division, crossed the Swiss border on 19-20 June 1940, south of Ajoie, avoiding thus the German capture.

      The soldiers were interned in Switzerland according to the Hague Convention. After a failed attempt to concentrate all Pole servicemen in only one camp in Büren an der Aare, Polish soldiers were dispersed throughout Switzerland. From 1941, barrack camps were set up in all Switzerland, where these Poles soldiers were interned until December 1945. In the Insubrica region, many Polish soldiers were gathered and managed in Losone, nearby Locarno and Ascona.

      These interned Poles soldiers made mainly group-wise work assignments for the Swiss national defence works, related to the national infrastructure like constructions of roads and bridges, drainage of swamps as well as general works in the agriculture. A total of 450 kilometers in paths, bridges and canals were built alone in Ticino by these servicemen. At present, monuments and commemorative plaques commemorate the involuntary stay of these Polish soldiers people throughout the Ticino region. After the war, around 500 Poles were able to settle down in Switzerland, obtaining the Swiss citizenship.

      In addition to building and paving roads between Arcegno and Golino in the Canton Ticino, the Polish army soldiers, interned in the Losone camp during 1941-1945, worked hard to reclaim approximately 100 hectares of the land in the municipality of Losone between “Saleggi” and “Gerre”. This hard work reshaped radically the landscape of the region in the mid of the 1940s.

      Thanks to the intervention of Polish soldiers, a large amount of uncultivated agricultural areas in Ticino could be developed and, later, transformed in tourist and industrial zones.

      A hard work of Polish prisoners allowed a creation of a very important agricultural zone in Losone that persisted for many years until a construction of the famous 18 holes Golf place (shown in the centre of the map that can be seen above).

      Further in the North, in the 1980’s, an important industrial settlement called “Zandone” was created (on the left side of the above shown map). The Polish work allowed to erect a large camping in Melezza and the “Scuderia delle cavalli delle Gerre” in the area of Zandone. Between Arcegno and Golino, Polish soldiers managed to pave a road, that is named today “strada dei polacchi” (in English: Polish road).

      Polish soldiers were interned also in other parts of Switzerland and left unmistakable traces of their hard work. There are several so-called Polenweg‘s, which are roads that were built by Polish soldiers during the Second World War in Switzerland.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2018/04/16/polish-army-in-insubrica-region-case-of-losone
      #Losone

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      Gli internati polacchi nel Locarnese e Valle Maggia

      Avevamo già scritto nell’aprile 2018 su Insubrica Historica un breve contributo sugli internati polacchi nella regione Insubrica. Durante dei lavori di ricerca per un imminente pubblicazione di Insubrica Historica sul Locarnese, abbiamo ritrovato ulteriori dettagli, che valgono la pena di essere condivisi.

      La presenza degli internati polacchi in Ticino e soprattutto nel Locarnese è legata soprattutto alla caserma di Losone posta nella località Piana di Arbigo, la quale ospitò ben oltre la fine del conflitto un ingente numero di soldati polacchi, circa un migliaio. Da questa caserma vennero impiegati per diversi lavori di bonifica. La loro presenza viene ricordata nel Locarnese per la Strada dei Polacchi da Arcegno a Golino, o ancora ad Orselina per la cappella della Madonna di “Ostra Brama”.

      Vi erano però diversi altri campi di lavoro distribuiti nella regione, i quali ospitavano anche loro soldati polacchi. In particolare grazie ad un recente articolo di Fabio Cheda Gli internati polacchi a Maggia, vi sono alcuni dettagli di questi campi nella Valle Maggia.

      I campi erano distribuiti nella maniera seguente: ai Ronchini di Aurigeno (15-30 militi), a Bignasco (10-15 militi), a Cevio (40-50 militi), a Linescio (30-35 militi), presso l’edificio “Cortao di Bonitt” a Maggia (30-35 militi), al Piano di Peccia (fino a 15 militi) e a San Carlo (100-200 militi). Nella sola Valle Maggia vi era circa il 15% (n=200) del totale dei soldati polacchi internati in Svizzera (n=12’000) durante la guerra. La maggior parte di loro erano entrati in Svizzera nella regione del Giura Francese, duranta la disfatta dell’esercito francese nell’estate del 1940.

      L’ubicazione di alcuni di questi campi e località di lavoro come a Lodano, lascia dedurre che l’impiego di questi soldati non era confinato al solo settore agricolo ma soprattutto anche nel disboscamento delle superfici forestali della Valle.

      «Questi baldi giovanotti facevano girare spesso la testa alle ragazze e alle mogli locali, tenendo in considerazione che gran parte degli uomini del paese erano impegnati nel servizio militare. È appurato che i Polacchi abbiano lasciato il segno: una donna si presentò un giorno ai capi responsabili mostrando il ventre gonfio…» (Fabio Cheda, A tu per tu, Dicembre 2020)

      Sempre secondo Fabio Cheda, il rapporto dei soldati polacchi con la popolazione era esemplare. Molto positivo, soprattutto con le signorine della Valle, tanto che vennero celebrati anche dei matrimoni.

      Non tutti i soldati polacchi ebbero la pazienza di restare fino alla fine del conflitto, oppure di ritornare in Pologna. Ve ne sono alcuni che riuscirono anche a fuggire da questi campi di lavoro prima e dopo il conflitto, i quali pur essendo controllati da soldati dell’esercito Elvetico, non sottostavano a rigida disciplina, come invece si ebbe in altri campi soprattutto della Svizzera tedesca.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2021/09/30/gli-internati-polacchi-nel-locarnese-e-valle-maggia
      #internement #internés

    • Internati polacchi in Svizzera tra guerra, lavoro e sentimento

      Un’analisi storica sulla presenza degli internati militari polacchi in Svizzera durante la Seconda Guerra Mondiale vuole essere un momento prezioso per una riflessione su noi stessi e sulla nostra terra elvetica: terra di transito in cui i nostri orizzonti hanno potuto incontrarsi, per pochi anni, con un popolo straordinario, che nel dolore, nella perdita e nella sofferenza del conflitto ha saputo dare, oltre che il suo sudore del lavoro - fondamentale per il nostro Paese - durante l’internamento, un esempio unico di dignità, di comunanza e di fratellanza.
      Al di là della politica e delle vicissitudini belliche, gli uomini hanno saputo ritrovarsi, anche soltanto per un istante.

      https://www.editore.ch/shopvm/varia/internati-polacchi-in-svizzera-tra-guerra-lavoro-e-sentimento-detail.html

  • Haines chiennes : la police des chiens errants dans le Mexico de 1790
    https://www.terrestres.org/2024/05/04/haines-chiennes-la-police-des-chiens-errants-dans-le-mexico-de-1790

    Une lecture de l’ouvrage d’Arnaud Exbalin, « La grande tuerie des chiens » qui explore les violentes campagnes d’extermination de chiens errants menées par la police de Mexico, au XVIIIe siècle. Une crauté qui témoigne de la profonde mutation des rapports anthropozoologiques et des modes de vies urbains, dans l’histoire longue de l’Amérique coloniale. L’article Haines chiennes : la police des chiens errants dans le Mexico de 1790 est apparu en premier sur Terrestres.

    #Amérique_Latine #Animaux #Décolonial #Histoire #Vivants

  • Zum Tod von Monika Döring : Die Königin des Berliner Nachtlebens
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/zum-tod-von-monika-doring-die-konigin-des-berliner-nachtlebens-11614556

    Monika Döring a contribué au succès de plusieurs des plus grands musiciens de l’époque post-punk. Dans l’ère avant Capital-B (sur Arte, un « must ») elle était dans tous les mouvement culturels nouveaux à Berlin où involotairement naquit l’image de marque dont profite toujours la ville de Berlin. Elle n’aura pas de cérémonie officielle. Tant mieux. Un article dans le canard réac Der Tagesspiegel suffit.

    3.5.2024 von Christian Schröder - Bei ihr spielten #Björk, die #Einstürzende_Neubauten und #Nick_Cave schon, als sie noch kaum einer kannte: Als Betreiberin des Loft wurde Monika Döring legendär. Nun ist sie mit 87 Jahren gestorben.

    Mit ihrer hochgesprayten platinblonden Ananasfrisur, den schwarz überschminkten Augenbrauen und bunt lackierten Fingernägeln war Monika Döring eine schillernde Erscheinung im Berliner Nachtleben: halb Punkerin und halb Operndiva. Die legendäre Konzertveranstalterin, Jahrgang 1937, entstammte einer bildungsbürgerlichen Künstlerfamilie und war mit klassischer Musik aufgewachsen. Ihre Großmutter betrieb eine Musikalienhandlung, Vater und Schwester sangen an der Oper, und Tante und Onkel waren Kunstmaler.

    Döring begeisterte sich früh für Freejazz, versuchte sich als Schauspielerin und gründete 1977 mit Mistreitern wie dem späteren Kabarettisten #Holge_Klotzbach das Schwarze Café an der Berliner #Kantstraße, das dort bis heute dem Existenzialismus huldigt. Es waren bewegte Zeiten in der eingemauerten Halbstadt, und immer, wo es spannend wurde, war Döring mittendrin.

    Sie gehörte 1978 zu den Initiatorinnen des #Tunix-Kongresses an der Technischen Universität, der dem Kapitalismus mit den Mitteln des Faulseins trotzen wollte und als Geburtsstunde der Alternativbewegung gilt. Im Zirkuszelt des #Tempodrom s, das die ehemalige Krankenschwester #Irene_Moessinger von ihrem Erbe erworben und am #Tiergarten platziert hatte, veranstaltete sie das Festival „Monster, Mythen, Mutationen“, einen Vorläufer des Atonal-Festivals.

    Mehr als für Politik interessierte sich Monika Döring aber für Musik, speziell für solche, die noch nicht in den Charts vorkam, innovativ klang und ihrer Zeit voraus war. Im #Punk erkannte sie die Fortsetzung des Freejazz mit anderen Mitteln: den Sound einer Befreiung.

    Ich bin ständig auf der Jagd nach neuen Impulsen, eine Glücksjägerin aus Leidenschaft. Monika Döring

    Ab 1981 holte sie Bands und Musiker wie #Blurt, #Adrian_Sherwood, #Neneh_Cherry oder #Caspar_Brötzmann zu Konzerten in die #Music_Hall an der #Steglitze r #Rheinstraße. „Dort ist man hingefahren, zum #Walther-Schreiber-Platz, mit der U-Bahn, da spielten dann drei Bands für fünf Mark. Das war natürlich auch bizarr“, erinnerte sich #Sven_Regener, später im Gespräch mit dem Tagesspiegel.

    Endgültig zur Veranstalterlegende steigt Monika Döring auf, als sie 1983 das #Loft gründet, einen gerade einmal 600 Besucher fassenden Musikklub über dem ehemaligen #Metropol-Theater am #Nollendorfplatz. Dazu gehört auch die gleichnamige Konzertagentur, die sich auf #Postpunk-, Avantgarde- und Independent-Acts konzentriert.
    500 Konzerte in sechs Jahren

    Viele Bands und Musiker, die später große Hallen füllen, absolvieren dort ihre ersten Berliner Auftritte, darunter Björk, #Sonic_Youth, Nick Cave,€ The_Pogues und #The_Fall, aber auch frühe Hip-Hop-Größen wie #Public_Enemy oder #LL_Cool_J. Die Einstürzenden Neubauten sind zehn Mal bei von Döring veranstalteten Konzerten aufgetreten.

    „Das war schon der aufregendste und beglückendste Teil meines Lebens“, bilanzierte Döring in einem Interview mit der „taz“. Sie habe ihre Begeisterung für diese „unverbrauchte Energie, gegen alle Normen“ teilen wollen, ein größtmögliches „Sharing“ zu kleinem Eintritt. 800 Bands aus 19 Ländern schleuste sie in 500 Konzerten durch den kleinen Laden.

    Die internationalen Stars kamen auch deshalb gerne wieder, weil sie sich bei Döring verwöhnt fühlten. Die Aftershow-Partys im Backstage-Bereich wurden oft noch in ihrer Privatwohnung fortgesetzt. Als sie „keine Gitarren mehr hören“ konnte, übergab Döring 1988 die Geschäfte an zwei Nachfolger.

    Einige Jahre hat Monika Döring danach in San Francisco verbracht und viele Winter in Goa,wo sie sich für die dortige Psy-Trance-Musik begeisterte. „Ich habe darüber nachgedacht, warum ich so alt geworden bin“, erzählte sie zu ihrem 80. Geburtstag. „Es sind die Glücksmomente. Glück durch Entdeckungen. Ich bin ständig auf der Jagd nach neuen Impulsen, eine Glücksjägerin aus Leidenschaft.“ Am Donnerstag ist Döring in Berlin gestorben. Sie wurde 87 Jahre alt.

    #Berlin #histoire #mur #musique #culture #mouvement_alternatif

  • Revue de livres : Le Hamas a-t-il été contenu ?

    Cette histoire détaillée et bien écrite du Hamas, le mouvement islamique au pouvoir à Gaza, adopte une position fondamentalement sympathique, mais objective et souvent critique. La pertinence de ce livre est paradoxalement dépassée et pourtant dramatiquement renforcée par les événements explosifs actuels.

    Tareq Baconi : Hamas Contained, The Rise and Pacification of Palestinian Resistance (Le Hamas contenu, la montée et la pacification de la résistance palestinienne)
    Stanford, Californie : Stanford University Press, 2018, 336 pages, 26 $ broché.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/04/revue-de-livres-le-hamas-a-t-il-ete-contenu

    #international #hamas

  • Suisse : Le canton de Vaud exige des communes la conservation d’archives papier RTS

    Les communes vaudoises entassent des tonnes de papier. C’est une conséquence directe de la loi cantonale sur l’archivage, qui les contraint à conserver certaines traces de leurs activités en format papier. Les documents doivent être imprimés et conservés en suivant des règles strictes, une pratique qui peut sembler désuète à l’heure du tout numérique.

    La conservation indéfinie d’une série de documents spécifiques sur un support durable et résistant, à savoir du papier de haute qualité, est imposée aux communes vaudoises. Ces documents témoignent des décisions prises par les autorités locales, comme les municipalités et les conseils communaux ou conseils généraux, et incluent des éléments tels que les procès-verbaux. Certaines communes possèdent même aujourd’hui des documents archivés il y a plus de 600 ans.

    Lundi dans La Matinale de la RTS, Fabrice de Icco, le préfet du district du Jura-Nord vaudois, souligne que le format de conservation des archives est toujours le même, à savoir du papier relié. Ceci est dû à la législation vaudoise qui garantit la pérennité des archives.

    « C’est parfois même plusieurs siècles de procès-verbaux, cela peut donc prendre de la place », souligne-t-il. Mais selon lui, les communes, habituées à cette responsabilité, sont généralement bien équipées avec des locaux adaptés.

    Papier ou numérique, les enjeux de la conservation
    En parallèle, le stockage informatique est possible, mais il est complexe, selon la directrice des Archives cantonales vaudoises Delphine Friedmann. « Des infrastructures spécifiques sont nécessaires pour garantir une consultation aussi souvent que souhaitée. Pour faciliter sa recherche ultérieure, chaque information doit être correctement identifiée et référencée », explique-t-elle.

    Elle souligne également qu’en fin de compte la conservation à long terme de l’information numérique engendre des coûts et une complexité qui dépassent ceux du stockage sur papier.

    A souligner que, dans les cantons du Valais et de Fribourg, il n’existe pas d’obligation légale de conserver les archives en version papier.

    #Archive #Archives #Histoire #papier #pérennité #stockage #recherche #coûts et #complexité du #numérique

    Source : https://www.rts.ch/info/regions/vaud/2024/article/le-canton-de-vaud-exige-des-communes-la-conservation-d-archives-papier-28485912.

  • Une journaliste attaquée par l’extrême droite : la mécanique bien huilée du harcèlement raciste – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/une-journaliste-attaquee-par-lextreme-droite-la-mecanique-bien-huilee-du-harcelement-raciste-20240502_NKLZNZ45MRGUDLRM5DNDKI26F4/?redirected=1
    https://www.liberation.fr/resizer/aEETraVdt2i2hQwSRwIQ3bssi1o=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2545x1995:2555x2005)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/WZP5ZNBFSZD7TEYRRUWFQE4GVY.jpg

    Relayé par CNews, commenté par un député RN, instrumentalisé par un groupuscule identitaire, un tweet de la journaliste Nassira El Moaddem a déclenché une vague haineuse. Et mis en évidence le « jeu en équipe » de l’extrême droite politique et médiatique.

    Tout part d’un tweet posté par Nassira El Moaddem le 30 avril. (Thomas Samson/AFP)
    par Maxime Macé et Pierre Plottu
    publié le 2 mai 2024 à 16h08
    (mis à jour le 2 mai 2024 à 18h18)

    Des centaines, si ce n’est des milliers de messages sexistes et racistes sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn. Des menaces également. Mercredi et ce jeudi 2 mai 2024, la journaliste d’Arrêt sur images (ASI) Nassira El Moaddem a été la cible d’une vague de harcèlement haineux venue de tout l’écosystème de l’extrême droite. Une affaire désormais tristement banale, qui témoigne de l’interconnexion de la fachosphère et d’une mécanique bien huilée où réseaux sociaux, télévision bollorisée et acteurs politiques – dont le Rassemblement national – jouent la même partition.

    Tout part d’un tweet posté par Nassira El Moaddem le 30 avril. La journaliste réagit à un article de RMC Sport : celui-ci évoque un courrier de la Fédération française de football à ses responsables locaux au sujet du port de certains équipements, comme le casque ou les collants, dont l’utilisation par certains joueurs relèverait de motifs religieux « sous prétexte médical ». « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte », réagit vertement la journaliste sur X. Le tweet provoque quelques réactions l’invitant à quitter le pays et à « retourner chez elle ». Rien de massif à ce stade, pour une journaliste pourtant suivie par plus de 100 000 comptes sur ce réseau social.
    La « polémique » est de nouveau évoquée à l’antenne

    La chaîne d’extrême droite CNews change tout, en s’emparant du sujet le lendemain, un 1er Mai pourtant chargé en actualité politique et sociale. Le tweet est évoqué dès le matin dans l’émission Morandini Live où le présentateur demande au député RN Julien Odoul de réagir. Ce dernier livre une longue diatribe contre la journaliste d’ASI arguant que « si elle n’est pas contente, elle se casse » soit la reprise, en plus vulgaire, d’un vieux slogan du FN de l’époque de Jean-Marie Le Pen. Le porte-parole lepéniste, connu pour ses « blagues » sur les suicides d’agriculteurs, a également réclamé à Sibyle Veil, présidente de Radio France, de la « suspendre », alors que Nassira El Moaddem ne collabore plus avec France Inter.

    Assez bref, le passage connaît ensuite une seconde vie en ligne, avec sa diffusion sur le compte X de CNews. Là, il provoque immédiatement de nombreuses réactions et cumule plus de 800 000 vues ce jeudi. Des centaines de messages prennent alors pour cible la journaliste : des tweets haineux, sexistes et islamophobes que nous avons choisi de ne pas reproduire ici. CNews tient son buzz. Et ne s’arrête pas en si bon chemin : la « polémique » montée de toutes pièces est de nouveau évoquée à l’antenne à deux reprises. Le soir même lors du talk-show phare de la chaîne l’Heure des pros, animé par Pascal Praud, puis jeudi en début de journée, lors de la version matinale de l’émission. A chaque fois, la journaliste subit les horions de l’ensemble des chroniqueurs. Et le déversement de haine s’intensifie.
    Les fantasmes de « remigration » zemmouriens

    Au point de mettre en rade le compte Twitter de Nassira El Moaddem. « Si on regarde les horaires des messages haineux que je reçois, ils sont majoritairement postés au cours des émissions de CNews pendant laquelle mon cas est évoqué », explique la journaliste à Libé. « J’ai déjà reçu des raids numériques de l’extrême droite mais, dans cette proportion, jamais. Et jamais sur des réseaux comme LinkedIn ou Facebook », précise Nassira El Moaddem.

    Toute la fachosphère s’y est mise. Ce jeudi, ce sont les anti-immigration du collectif identitaire Némésis qui en remettent une couche. Leur présidente, l’influenceuse Alice Cordier, a lancé une cagnotte pour mettre en œuvre l’injonction de Julien Odoul et payer un billet d’avion (aller simple) à Nassira El Moaddem. Comme quoi, les fantasmes de « remigration » zemmouriens sont très partagés. Courageuse mais pas téméraire, Alice Cordier a finalement très vite clos la cagnotte « avant que ça ne se termine au tribunal ». Ne manquait sans doute que le JDD bollorisé qui, jeudi, consacre un article au sujet, largement illustré sur X par une photo de la journaliste et la citation de ses propos. Effet garanti.

    Parachevant une entreprise de mise à l’index, Cyril Hanouna, homme-lige de Vincent Bolloré, s’est fendu le même jour de deux tweets rageurs contre Nassira El Moaddem après que celle-ci a refusé d’aller sur le plateau de TPMP, la livrant à la vindicte de ses presque six millions d’abonnés sur la plateforme. Démonstration que, de ses groupuscules à ses députés en passant par ses médias, l’extrême droite est une grande équipe.

    #Harcèlement #fachosphère #CNews #Racisme

  • Histoire de la cartographie du XXe siècle : Visionscarto publie ce matin la version française d’un remarquable opus de Gilles Palsky publié initialement en anglais, qui explore l’œuvre de deux cartographes radicaux avant l’heure, Frank Horrabin, socialiste britannique, et Alexander Radó, communiste hongrois.

    Des cartes pour dénoncer l’impérialisme

    https://www.visionscarto.net/es-cartes-pour-denoncer-l-imperialisme

    par Gilles Palsky, Professeur de géographie
    université de Paris I Panthéon-Sorbonne

    « Horrabin et Radó envisageaient les cartes comme des outils permettant de dénoncer et de combattre l’impérialisme bourgeois. Ils présentaient leurs travaux comme des projets nouveaux, différents des atlas ordinaires, qu’ils voulaient ancrés dans l’actualité et offrant des approches dynamiques. »

    #cartographie_radicale #précurseurs #rado #horrabin #histoire_de_la_cartographie