• Vous connaissez Charline Avenel ? Mathieu Billière
    (@mathieubil sur l’oiseau mort)
    https://threadreaderapp.com/thread/1703124612811210937.html

    Vous connaissez Charline Avenel ? Non ? Laissez-moi vous la présenter. Elle a été rectrice de l’Académie de Versailles de 2018 à juillet 2023. C’est donc elle qui a géré les alertes lancées par Samuel Paty 1/7
    C’est elle qui avait déclenché le recrutement par #job_dating et donc balancé dans le grand bain des gens qui n’avaient aucune expérience, et dont près de 70% ont très vite quitté le poste. 2/7
    Et c’est donc elle qui dirigeait les bureaux qui ont envoyé la lettre menaçant les parents d’un élève harcelé de poursuites judiciaires. C’est déjà pas mal non ? Attendez. 3/7

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Charline_Avenel

    #éducation_nationale #école #enseignants #recrutement #élèves #harcèlement_scolaire #menaces_de_poursuites_judiciaires #abus_de_pouvoir #enseignement_supérieur_privé #Ionis #népotisme

    • Harcèlement scolaire : l’association La Voix de l’enfant assure avoir reçu « le même type de courrier » que celui envoyé par le rectorat de Versailles à des parents
      https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/harcelement-scolaire-l-association-la-voix-de-l-enfant-assure-avoir-rec

      La présidente de l’association La Voix de l’enfant, Martine Brousse, observe que les associations contre le harcèlement scolaire sont « rappelées à l’ordre parce qu’elles font trop de signalement après des interventions en classe ».

    • Éditorial du « Monde » : Harcèlement scolaire : la nécessité d’un sursaut
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/12/harcelement-scolaire-la-necessite-d-un-sursaut_6177285_3232.html

      cannibalisme à visage humain, de nouvelles avancées :

      Suicide de Nicolas : la révélation d’un courrier menaçant du rectorat met au jour les « manquements » de l’éducation nationale

      Dans ce courrier, révélé par BFM-TV, le rectorat de Versailles dit « réprouver » l’attitude des parents de Nicolas. Ces derniers avaient informé le proviseur, près de deux mois plus tôt, du lancement d’une procédure judiciaire à la suite du harcèlement subi par leur fils.
      Par Violaine Morin

      « Ce courrier est une honte ». Ainsi réagissait Gabriel Attal, samedi 16 septembre, lors d’un point presse organisé dans la foulée des révélations de BFM-TV, qui a diffusé à l’antenne un courrier adressé par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas. Le lycéen de 15 ans, victime de harcèlement scolaire s’est suicidé, le 5 septembre à Poissy (Yvelines).
      Dans ce courrier adressé le 4 mai 2023 par le « pôle Versailles » du service interacadémique des affaires juridiques aux parents de Nicolas, l’administration s’étonne du ton employé par la famille, au sujet du « supposé harcèlement » subi par leur fils, à l’égard du proviseur du lycée Adrienne-Bolland de Poissy, où il était scolarisé en troisième prépa professionnelle.
      « Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l’éducation nationale, dont le professionnalisme et l’intégrité n’avaient pas à être remis en cause de la sorte, sont inacceptables. Je les réprouve de la façon la plus vive », peut-on y lire. Le rectorat rappelle ensuite aux parents de Nicolas l’article 226-10 du code pénal, qui réprouve la dénonciation calomnieuse et prévoit, pour ce délit, une peine de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Contacté par Le Monde, le rectorat de Versailles n’a pas souhaité réagir.

      Des enquêtes administrative et judiciaire
      « Mettez-vous à la place des parents de Nicolas qui ont écrit à l’institution – dont le rôle absolu est de protéger les élèves – pour les informer de la détresse vécue par leur enfant, et qui ont reçu ce type de réponse ! », s’indignait M. Attal, samedi devant les journalistes. Le ministre de l’éducation nationale a rappelé qu’il avait lancé, « dès le lendemain du drame », une enquête administrative en plus de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Versailles en recherche des causes de la mort. Il a précisé qu’il en tirerait « toutes les conclusions, y compris en matière de sanctions ». Le ministre a également indiqué qu’il réunirait « dès lundi » les recteurs, pour lancer un audit dans l’ensemble des rectorats sur toutes les situations de harcèlement signalées en 2022.

      Le courrier du rectorat faisait référence à une autre lettre datée de la mi-avril, également révélée par BFM-TV, dans laquelle les parents de Nicolas s’inquiétaient auprès du proviseur du lycée de ne pas voir évoluer la situation de leur fils, après un premier rendez-vous avec la direction de l’établissement à la mi-mars. Ils reprochaient au proviseur de les avoir mal reçus, et de leur avoir signifié qu’ils ne disposaient pas de preuves tangibles du harcèlement subi par leur fils. « Il est incompréhensible que vous puissiez laisser un adolescent subir une telle violence verbale et psychologique dans votre établissement sans réagir d’une quelconque manière », écrivaient-ils. « Aussi allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable si une catastrophe devait arriver à notre fils. » Une main courante a été déposée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 4 mai, selon Le Parisien.

      Quelques jours plus tard, dans une réponse à cette lettre, le proviseur de l’établissement aurait évoqué les mesures prises pour suivre la situation du lycéen : des entretiens avec les élèves concernés auraient été organisés et la conseillère principale d’éducation ainsi que l’assistante sociale du lycée aurait été missionnée sur le sujet. C’est donc dans un courrier séparé, reçu une quinzaine de jours plus tard par les parents du jeune homme, que le rectorat de Versailles adopte le ton menaçant qui a heurté jusqu’à Matignon. « Il y a eu manifestement défaillance sur le type de réponse adressé à des parents qui étaient extrêmement inquiets », a réagi la première ministre, Elisabeth Borne, interrogée sur ce sujet lors des journées du patrimoine à Matignon, le 16 septembre.

      La mère du jeune homme s’est exprimée, dimanche, dans les colonnes du Jounal du dimanche, pour dénoncer la situation. Elle explique avoir lu la lettre du rectorat en présence de son fils. « Nous passions désormais pour des coupables. A partir de ce moment, Nicolas n’a plus été le même, raconte-t-elle. C’était tellement grossier et surtout injuste. »
      La mère de la victime raconte ensuite la visite de Gabriel Attal et Brigitte Macron, organisée le lendemain du drame à la mairie de Poissy, et salue le soutien des élus et de la première ministre dont une lettre manuscrite lui a été remise « en main propre » par le député de sa circonscription, Karl Olive. Le jour des obsèques de son fils, vendredi 15 septembre, Gabriel Attal lui a dit : « Nous n’avons pas été à la hauteur, il y a eu des manquements. »
      Ces développements surviennent alors qu’un grand plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire est en préparation, sous l’égide de Matignon. Au cours d’une soirée spéciale consacrée au harcèlement scolaire, le 12 septembre sur M6, M. Attal a donné quelques pistes de mesures qui seront dans ce plan. Il s’agirait notamment de mettre en place un questionnaire d’autoévaluation pour que les élèves eux-mêmes repèrent et signalent les situations de harcèlement. Il a également promis une réaction plus rapide et des sanctions plus claires. Un déplacement ministériel est prévu, à la fin de la semaine du 25 septembre au Danemark, un pays qui a mis en place de « bonnes pratiques » dans l’éducation au « respect de l’autre », indique-t-on rue de Grenelle.

      Une campagne de communication à destination des adultes est également prévue, ainsi que l’élargissement du programme de lutte contre le harcèlement pHARe aux parents d’élèves. « Ce sont les adultes qui, régulièrement, sont défaillants, et ne déploient pas les moyens nécessaires de prise en charge, réagit Hugo Martinez, de l’association de lutte contre le harcèlement Hugo !. On le constate avec les derniers drames connus du grand public où les enfants ont parlé mais les adultes n’ont, à chaque fois, pas pris la pleine mesure de la situation. Demander aux enfants de s’auto-évaluer dans leur situation pour confirmer ou non le harcèlement est un non-sens. Les adultes ne sont-ils pas capables d’évaluer cela, de déployer une prise en charge ? » Le plan interministériel de lutte contre le harcèlement devrait être annoncé fin septembre.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/17/suicide-de-nicolas-la-revelation-d-un-courrier-menacant-du-rectorat-met-au-j

      la lettre du rectorat

    • « trop de signalements », 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒊𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒓𝒔 ★𒈝 @Acrimonia1
      https://twitter.com/Acrimonia1/status/1703824359788335537

      « trop de #signalements »... ça m’est arrivé aussi qu’une assistante sociale me reproche d’avoir trop d’élèves en situation de #maltraitance familiale dans mes classes. No comment.
      Citation

      Mediavenir @Mediavenir
      🇫🇷 FLASH - L’association contre le #HarcèlementScolaire « La Voix de l’enfant » affirme avoir été menacée par l’administration scolaire de perdre son agrément pour avoir émis « trop de signalements » pour des faits de harcèlement. (BFMTV)

      UnaDonna @JustUnaDonna
      « ce n’est pas sain, madame, cette façon de prendre si à coeur le fait que S***** ingère des objets en classe, vous devriez vous demander pquoi ça vous atteint autant »

      exactement, et aussi demandez vous pourquoi les élèves se confient à vous et vous racontent comment ils ont passé la nuit à se faire exorciser jusqu’à s’évanouir et entendre que leur famille s’en va et les laisse poru morte (véridique) ou comment ils se font humilier, frapper etc
      et puis vous n’avez pas à être tenue au courant des suites éventuelles une fois que c’est dit, d’ailleurs le plus souvent il n’y en a pas, et ça ne vous regarde pas.

  • Quelques ressources pour enseigner le vivre-ensemble autour de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’École

    La loi du 22 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire
    https://www.vie-publique.fr/loi/282708-loi-balanant-2-mars-2022-combattre-le-harcelement-scolaire
    => Cette loi loi crée un délit de harcèlement scolaire qui pourra être puni jusqu’à 10 ans de prison en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime.

    Une activité clefs-en-mains pour les élèves du cycle 3 autour du jeu sérieux « Stop la violence » (avec les fiches-élèves, la fiche-prof et les corrigés)
    https://digipad.app/p/217419/4852c24fd559

    Pistes de réflexion pour mener avec les élèves une réflexion géographique sur le harcèlement, de l’échelle mondiale à l’échelle des espaces vécus
    1/ Géographie du harcèlement scolaire : une violence mondiale https://enseigner-la-geographie.jimdofree.com/2019/11/07/géographie-du-harcèlement-scolaire
    2/ Géographie du harcèlement scolaire : la violence dans les territoires du quotidien https://enseigner-la-geographie.jimdofree.com/2019/11/07/géographie-du-harcèlement-scolaire-la-violence-da

    Infographie Le droit en schémas : Briser la chaîne du cyberharcèlement
    https://droitenschemas.com/lutte-cyberharcelement

    Des vidéos Un jour, une question pour les élèves de cycles 2 et 3
    C’est quoi le harcèlement à l’école https://youtu.be/zeAjp6B_DNs


    Le harcèlement est-il puni par la loi ? https://youtu.be/blar1yAMXWQ

    C’est quoi le cyber-harcèlement ? https://youtu.be/zUW3JyLtYsQ

    Une vidéo Décod’Actu pour les élèves de cycle 4 et de lycées
    Comment lutter contre le harcèlement scolaire ? https://youtu.be/ATrNTLVZvFM

    Le dossier Lumni sur le harcèlement scolaire avec ses 5 rubriques :
    – Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?
    – Les conséquences du harcèlement
    – Témoignages
    – Comment agir contre le harcèlement ?
    – Le cyberharcèlement
    https://www.lumni.fr/dossier/harcelement-a-l-ecole

    #Harcèlement #Harcèlement_Scolaire #HarcèlementScolaire #Lutte_contre_le_Harcèlement #Journée_Nationale_de_lutte_contre_le_Harcèlement #Enseigner_la_Géographie #EnseignerLaGéographie #Enseignement_Moral_et_Civique #EnseignementMoralEtCivique #EMC #HGEMC #TeamHG #CyberHarcèlement #Parcours_Citoyen #ParcoursCitoyen #ParcoursÉducatifs #Parcours_éducatifs #VivreEnsemble #Vivre_Ensemble #Ressources_Pédagogiques

  • « J’ai peur d’y retourner » : le sombre quotidien des élèves victimes de harcèlement scolaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/17/j-ai-peur-d-y-retourner-temoignages-d-eleves-harceles_6102380_3224.html

    Des témoignages qui rendent plus que triste.

    Et une question lancinante : pourquoi n’y a -t-il aucune prise en compte d’un besoin de penser l’école autrement qu’au travers du seul prisme du "transfert de connaissances" et de penser que c’est un lieu de vie... qui a donc besoin d’un personnel nombreux et qualifié pour apprendre le "savoir-être" aux jeunes générations. Pas le rôle des prof, mais bien des CPE. Qu’on en multiplie le nombre, qu’on les accompagnent d’infirmier.es et de psychologues, et on fera sacrément avancer la société. Sur le long terme, autant que pour prendre en compte/charge les dérives présentées dans cet article.

    En France, un enfant sur dix serait concerné par des violences verbales ou physiques dans le cadre scolaire. A l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, des victimes et leurs parents racontent leur histoire au « Monde ».

    On a publié trois livres sur ces questions que l’on estime vraiment importantes :
    – (Cyber)harcèlement de Bérengère Stassin
    https://cfeditions.com/cyberharcelement

    – L’Ecole sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    https://cfeditions.com/sans-ecole

    – Le désir de détruire de Daniel Oppenheim
    https://cfeditions.com/destructivite

    #Cyberharcèlement #Harcèlement_scolaire

  • Le harcèlement scolaire s’est massivement reporté sur les réseaux sociaux en cette période de Covid-19
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-harcelement-scolairesest-massivement-reporte-sur-les-reseaux-sociaux

    Le phénomène auquel est dédiée une journée nationale jeudi est loin d’avoir disparu. La plateforme Net Ecoute signale une forte hausse des sollicitations pendant et après le confinement pour des « faits graves » de #cyber-violence et #cyber-harcèlement.

    #harcèlement_scolaire

  • Les émotions, une clé de la lutte contre le harcèlement scolaire
    https://theconversation.com/les-emotions-une-cle-de-la-lutte-contre-le-harcelement-scolaire-122

    Qu’il prenne la forme de moqueries, de gestes menaçants ou d’humiliations en ligne, le harcèlement scolaire se caractérise par des intentions agressives et une récurrence des violences. Il s’agit avant tout d’un phénomène de groupe : un « meneur » s’en prend à une cible à l’aide des « suiveurs » qu’il a réussi à fédérer, le plus souvent sous le regard de témoins « passifs » qui renforcent son sentiment de toute-puissance et d’impunité.

    Des travaux de psychologues et de pédopsychiatres montrent que les émotions jouent un rôle prépondérant dans cette dynamique. Chaque partie prenante du harcèlement est traversée par un état émotionnel particulier.

    On observe en général un manque d’empathie du côté du harceleur meneur, qui parfois n’éprouve ni remords ni culpabilité. La personne harcelée peut souffrir de difficultés à identifier ou exprimer ses émotions (alexithymie) et donc à réagir. Cela conforte alors le harceleur dans son idée qu’il a affaire à un être faible et le pousse à réitérer les attaques. Les suiveurs, eux, ont peur d’être exclus du groupe de pairs et les témoins passifs craignent des représailles.

    Alors que le ministère de l’Éducation nationale a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité de la rentrée 2019, prévoyant la diffusion de bonnes pratiques auprès des personnels ainsi qu’une information des élèves, il est important de considérer ce facteur émotionnel, au-delà du contexte socio-économique et du climat scolaire.

    Présentation de mises en situation permettant de développer l’empathie et les compétences émotionnelles des élèves pour lutter contre une violence qui fait environ chaque année 700 000 victimes.

    #Bérengère_Stassin #Cyberharcèlement #Harcèlement_scolaire #Empathie #Emotions

  • Violences scolaires : où le harcèlement commence‑t‑il ?
    https://theconversation.com/violences-scolaires-ou-le-harcelement-commence-t-il-107074

    Différentes actions de prévention peuvent bien sûr être réalisées par les établissements scolaires et plus particulièrement par le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté. Ce dernier peut s’appuyer sur différents partenaires extérieurs, comme les associations, la police et la gendarmerie, les travailleurs sociaux, les parents d’élèves.

    Cependant, la prévention ne peut à elle seule endiguer le phénomène, car il ne suffit pas d’être informé d’un risque pour l’éviter ou de dénoncer un comportement pour qu’il soit abonné. L’éducation à l’esprit critique, l’éducation aux médias sociaux, l’éducation à l’empathie, le développement des compétences émotionnelles et psychosociales des élèves, le renforcement de l’estime de soi ou encore l’autodéfense sont aussi des armes efficaces pour lutter contre le harcèlement scolaire et son prolongement numérique.

    Enfin, des études ont montré que le climat scolaire et l’atmosphère générale qui règnent au sein d’une classe ou d’un établissement influencent la qualité des relations entre élèves. Une classe qui se caractérise par un mauvais climat a plus de chance de voir émerger en son sein des situations de harcèlement et de cyberharcèlement. L’amélioration du climat scolaire est donc également un levier d’action pour réduire ces formes de violence.

    #Bérengère_Stassin #Cyberharcèlement #Harcèlement_scolaire

  • Hugo Martinez : « Le harcèlement m’a détruit, je me suis reconstruit par le harcèlement » - L’Etudiant
    https://www.letudiant.fr/lifestyle/Sante-mutuelle-et-assurance/hugo-martinez-le-harcelement-m-a-detruit-je-me-suis-reconstruit-par-le-har

    À 20 ans, Hugo Martinez est le président de l’association HUGO !, qui lutte contre le harcèlement scolaire. Une structure qu’il a lui-même créée, avec pour mot d’ordre, la reconstruction des jeunes par la pratique artistique et sportive. Une évolution logique pour ce jeune homme, lui-même victime de harcèlement de la primaire au lycée.

    S’il n’enchaînait pas les interviews et les coups de téléphone, Hugo Martinez serait un étudiant comme les autres. Mais ce jeune homme est aussi président fondateur d’HUGO  !, association qui lutte contre le harcèlement scolaire, dont il a lui-même été victime. Aujourd’hui très actif et médiatisé, ce jeune alternant dans le marketing événementiel n’oublie pas d’être ambitieux : il compte devenir assistant parlementaire, tout en gardant l’espoir d’être réalisateur de cinéma.

    L’Étudiant l’a rencontré dans un café du centre-ville de Lyon, son QG. « Tout le monde me connaît ici », sourit le jeune homme. L‘échange est fluide et le tutoiement facile. Interview sans filtre.
    Très jeune, tu as été victime de harcèlement scolaire. Comment s’est passée ta scolarité  ?

    Le harcèlement scolaire a commencé en CP. Je savais déjà lire et je louchais d’un œil. Ça a commencé avec des surnoms comme « le bigleux », « le binoclard », « l’intello de service ». La nourriture est devenu un refuge. En sport, on s’est moqué de moi parce que je ne voyais rien, parce que j’étais gros. Je ne me rendais pas compte que ces insultes quotidiennes s’étaient installées de manière naturelle.

    Au collège s’est ajouté une dimension « physique » : coups, bousculades, bagarres. À partir de la quatrième, il y a eu le cyberharcèlement. J’ai eu la « chance » de ne pas avoir à le subir plus tôt, car aujourd’hui, cela peut commencer sur les réseaux sociaux à partir du CE2, CM1.

    Lors d’un voyage scolaire en Espagne, je ronflait en dormant dans le car et on m’a filmé sans que je le sache. La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, mais je n’avais pas de compte, donc je ne le savais pas. Je ne comprenais pas pourquoi les gens rigolaient quand ils me voyaient.

    J’ai finalement découvert la vidéo et mes parents ont déposé une main courante. L’année suivante, j’ai changé d’établissement et mes parents m’ont inscrit dans une association qui accompagne les jeunes en situation d’obésité.

    Changer d’établissement a-t-il permis d’arranger certaines choses  ?

    Non. Les élèves de ma nouvelle classe me connaissaient déjà car ils avaient vu la vidéo. Le cyberharcèlement a pris une forme encore plus importante. J’ai été intégré à un groupe de conversation sur Facebook avec toute la classe, mais ils en avaient un autre de leur côté. Ils y préparaient des photo-montages qu’ils m’envoyaient pour se moquer. Je recevais aussi des menaces, parfois de mort. Psychologiquement, j’étais détruit, mes espérances étaient cassées.

    Comment es-tu arrivé jusqu’au bac  ?

    Une fois au lycée, c’était beaucoup plus insidieux, beaucoup moins en confrontation directe. Psychologiquement ça restait du harcèlement scolaire, parce qu’on cherchait toujours à m’humilier. J’ai tenu jusqu’en milieu de première S, puis j’ai été déscolarisé pour être accueilli dans un centre médical car j’étais en obésité morbide. On m’a identifié un diabète, causé par la prise de poids et les chocs psychologiques du harcèlement. J’ai passé mes épreuves de première et en terminale et j’ai décidé de rentrer dans un nouveau lycée, à Lyon.

    Là, je me suis rendu compte que se faire des amis dans un groupe qui s’est construit depuis la seconde est compliqué. Ils se connaissaient tous, j’étais le nouveau, j’étais fragile et je m’absentais souvent à cause de mon diabète. J’étais isolé. En décembre, j’ai dit stop. J’ai fini les six derniers mois de ma scolarité à distance et j’ai eu mon bac à 10,02/20, tout juste, alors que j’étais très bon élève au collège.

    Comment réagissaient les adultes face à tes soucis  ?

    J’ai croisé deux types de profs. Ceux qui ne voulaient pas voir, parce que signaler un cas de harcèlement scolaire est lourd en termes de démarche (le protocole de signalement fait 70 pages), et ceux qui ne pensaient pas que dans l’école, au sens large, ça pouvait exister. Et puis je pense que certains n’ont simplement rien vu du tout. Ni les profs, ni le personnel éducatif.

    Je me rappelle d’un jour, en seconde, où j’avais tout raconté à l’infirmière, qui m’a dit : « Mais Hugo, si tu te défendais un peu plus, si tu étais un peu plus débrouillard, on n’en serait pas là  ! »

    Comment a démarré ton engagement associatif  ?

    En mai 2017, mon diabétologue m’a annoncé des résultats catastrophiques. J’étais dégoûté. J’ai très mal pris cette annonce. Je suis rentré à l’hôpital et j’ai dit : « OK, faut que j’arrête ce cercle vicieux, que je devienne acteur, que je cesse d’être une victime ». Le harcèlement m’a détruit, je me suis reconstruit par le harcèlement.

    Chaque soir à l’hôpital, je faisais des live sur les réseaux sociaux avec des éléments de mon projet pour lutter contre le harcèlement. Les vues montaient, les likes montaient  ! J’avais trouvé mon chemin. Après ça, pendant six mois, j’ai eu plein d’idées et j’ai rencontré plein de monde. Et en janvier 2018, j’ai créé l’association officiellement.

    Dirais-tu que l’association t’a aidé à t’en sortir  ?

    C’est clair  ! En un an et demi, sans faire un seul effort de plus en termes de sport ou d’alimentation, j’ai perdu plus de 30 kilos  ! Avec l’association, ça va beaucoup mieux dans ma tête.

    Que veux-tu dire aux jeunes qui sont harcelés  ?

    Avec le harcèlement scolaire, on arrache son enfance à un jeune. Quelque chose qui est unique, qu’on ne peut vivre qu’une fois. Mon objectif, c’est de donner à ces jeunes victimes les clés, les armes pour qu’ils puissent s’en servir comme une force et se reconstruire par rapport à ça. Je leur adresse un message : il faut croire en ses rêves et ne pas les lâcher.

    Et à ceux qui harcèlent  ?

    L’erreur pourrait être de leur jeter la pierre. S’ils en viennent à harceler, c’est qu’ils ont eux-mêmes un complexe, quelque chose à cacher, et qu’ils préfèrent mettre quelqu’un d’autre en lumière. Je leur dis : « Plutôt que de venir t’attaquer à plus faible, essaie de te reconstruire toi-même ».

    Ils sont autant en souffrance que les harcelés. Il faut que les adultes avancent et mettent en place des dispositifs comme des cours d’empathie dès le plus jeune âge.

    Il reste donc du chemin à faire  ?

    On n’en est qu’au début du combat. Il reste des étapes-clés. La cause avancera le jour où tous les citoyens se sentiront impliqués. C’est aux adultes de contribuer à éviter le harcèlement scolaire.

    #Harcèlement_scolaire #Cyberharcèlement #Empathie

  • « Ma fille de 8 ans est morte parce que le Samu avait décidé qu’elle simulait »

    http://www.marieclaire.fr/samu-mort-sante,1264055.asp

    La terrible histoire de Naomi Musenga, morte après avoir appelé en vain le Samu à Strasbourg, a réveillé la douleur de Christine Caugant. Elle a perdu sa fille après avoir imploré pendant des heures le Samu d’intervenir. Elle témoigne pour éviter d’autres drames.

    « Il y avait ces personnes désagréables au bout du fil. J’avais l’impression de les déranger. Mon inquiétude et mon insistance les agaçaient. Elles pensaient que j’étais une mère qui s’inquiétait pour rien. Dès le début de l’appel elles avaient décidé que ce n’était pas grave et qu’elles ne se déplaceraient pas », se souvient Christine après avoir pris connaissance des enregistrements de Naomi Musenga, la jeune femme de 22 ans morte quelques heures après avoir appelé en vain le Samu à l’aide.

    Noélanie, la fille de Christine est morte il y a onze ans dans des circonstances similaires. L’enfant était victime de harcèlement scolaire. Les camarades de son école d’un village proche de Perpignan insultaient la fillette originaire de Tahiti, la traitaient de « noiraude » ou lui lançaient des « rentre dans ton pays ! ». Noélanie était harcelée, rackettée, et frappée – dans l’indifférence des commissaires lors d’une première plainte qui « n’avaient pas que ça à faire de s’occuper des problèmes de cour de récré ».

    Un après-midi de novembre 2007 en rentrant de l’école, Noélanie confie à sa mère avoir très mal à la tête. « Maman, ils m’ont étranglée. » Noélanie perd connaissance, puis se met à convulser. Christine appelle le Samu. Au bout du fil, on lui assure qu’il n’y a rien à craindre. « Ça arrive de faire des convulsions. Madame rassurez-vous. » Déjà 14 minutes que Noélanie convulse et que Christine supplie le Samu de se déplacer. Rien n’y fait. On lui répond sèchement : « Vous n’êtes pas médecin Madame. Ce n’est pas à vous de nous dire si on doit venir ou pas. »

    Démunie, Christine appelle les pompiers, mais ces derniers n’avaient pas le matériel pour transporter l’enfant. Une fois en compagnie des pompiers très inquiets, Christine rappelle le Samu. Même discours : « Ce n’est ni à vous ni aux pompiers de nous dire si on doit venir ou pas. »

    Responsable à 50% de la mort de l’enfant

    Après une heure et demie, le Samu arrive enfin. Devant Noélanie, les médecins jugent qu’elle simule pour « attirer l’attention ». Ils font alors sortir Christine de la pièce et prétendent que sa fille s’arrêtera aussitôt de simuler dès lors que sa mère ne sera plus à ses côtés. Une fois transportée à l’hôpital (pas au service des urgences, mais dans une chambre en pédiatrie) : même diagnostic. C’est évident que Noélanie simule. « Le visage de ma fille était figé mais ils étaient persuadés qu’elle simulait. Le pédiatre a même dit « Moi aussi je peux faire pareil » avant de la mimer sans bouger. »

    via https://twitter.com/monachollet?lang=fr

  • Pontoise : blocus des lycéens contre le sexisme en classe - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/pontoise-le-blocus-des-lyceens-contre-le-sexisme-en-classe-21-12-2017-746

    Ils étaient des centaines devant les portes du lycée Pissarro ce jeudi matin à Pontoise (Val-d’Oise). Les élèves ont bloqué deux entrées sur trois de l’établissement avec des poubelles et des messages de sensibilisation contre le sexisme. « On est à bout, on en peut plus de subir ça au quotidien sous les yeux passifs des professeurs », témoigne une élève de terminale. Depuis le début de l’année scolaire, elles sont plusieurs à être victimes de réflexions inappropriées, d’insultes et de mains aux fesses dans les couloirs mais aussi dans les salles de classe. « On m’a déjà touché les fesses à l’entrée de la classe et le professeur a vu mais n’a rien dit », témoigne Hajar.
    Le blocus a été organisé pas une trentaine d’élèves qui se sont concertés sur les réseaux sociaux. Shanley, à l’initiative du mouvement, veut « libérer la parole dans les établissements scolaires ». « On n’est pas les seuls concernés, ça se passe partout en France et l’éducation nationale doit réagir », ajoute-t-elle. La jeune femme devait rencontrer le proviseur et la proviseure adjointe pour évoquer ces problèmes.

    #Femmes #lycée #blocus #sexisme

    @rezo

    • oui, @mad_meg, et là il avait de quoi tout féminiser sans barguigner, sans écriture inclusive, mais il y a aussi plein de mectons, tout comme il y avait plein de filles (une majorité ?) dans les mobilisations collégiennes et lycéennes qui en 73 s’opposaient à la suppression des reports d’incorporation dans l’armée.
      L’argument « seul.e.s les premier.e.s concerné.e.s sont légitimes » à parler agir est l’une des facettes de la normalisation identitaire. En vrai ça ne se passe pas comme ça et dans de forts nombreux cas, c’est tant mieux.

    • À l’école des femmes. Harcèlement sexuel : à Pontoise, des jeunes filles bloquent leur lycée pour se faire entendre
      http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/harcelement-sexuel-a-pontoise-des-jeunes-filles-bloquent-leur-lycee-p

      Harcèlement sexuel dans les collèges et lycées, un phénomène difficile à appréhender pour les enseignants
      http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/harcelement-sexuel-ce-que-l-ecole-fait-pour-l-endiguer-ou-pas_5233177

      Leur action a été suivi d’une flopée d’articles divers (et une une du Parisien), et il est certain qu’elle fait des vagues parmi les éduquées et autres scolarisés bien au delà de ce lycée. Mais cela ne semble guère retenir ici l’attention. Étonnant. Les (petites) bonnes nouvelles sont elles si fréquentes ? Pour ma part, lorsqu’il se vérifie que les dernier.e.s venu.e.s (les d’jeuns) peuvent agir de façon autonome, j’y vois un encouragement à ne pas renoncer.

      Pour ce que je vois, dans la concurrence, l’atomisation et l’individualisation, le système scolaire (lui aussi porteur de ces dimensions destructrices) et ses divers ateliers, est l’un des derniers endroits où l’expérience partagée peut se faire force collective et conflictuelle.

      La portée universelle (si si) des mouvements des femmes dépasse l’universalité de la domination masculine comme celle de la cause des femmes. La mise en cause des petits mecs relous, ce qu’elle sape aussi c’est la contrainte à trouver ou se fabriquer des plus faibles que soi - (ici le harcèlement scolaire, sexuel mais pas que) pour accepter sa place, sa propre faiblesse, compenser l’impuissance, éprouver sa force.
      Ici, l’alternative n’est pas un mot mais une manière d’être.

      Bon, tout ça est aussi une manière de tenir à ce que je sais pour l’avoir vécu, on peut naître à nouveau lorsque l’on échappe à sa famille, parmi ses pairs. Et il arrive que cela implique de ne pas pouvoir laisser le monde tel qu’on l’a trouvé.

      #école

    • Femmes en lutte. @seleutheria999, une de celles à l’origine de cette action se fera certainement un plaisir d’échanger avec qui voudrait préparer un article, une émission (je peux lui transmettre un message en dm sur oiseau bleu si cela peut aider). Une une du Parisien, cela veut aussi dire que ce beau frémissement est exposé à un fort risque de #recodage (sécuritaire, pudibond, moral, ...).
      @jef_klak @paris @panthere ...

    • « Dans la rue comme au lycée, nous sommes courageuses et libres. »
      Harcèlement sexuel : à Pontoise, des jeunes filles bloquent leur lycée pour se faire entendre
      Quelque 300 lycéens ont notamment dénoncé, jeudi, la passivité des enseignants face aux violences sexistes subies par les élèves dans leur établissement.
      LE MONDE | 22.12.2017, Sofia Fischer

      « Dans la rue comme au lycée, nous sommes courageuses et libres. » Jeudi 21 décembre au matin, sur des poubelles empilées devant les grilles du lycée Pissaro de Pontoise (Val-d’Oise), la petite phrase a été inscrite en grand. Quelque 300 lycéens – filles et garçons – ont décidé de bloquer leur établissement pour protester contre les violences sexistes qu’elles racontent subir au quotidien. « On n’en peut plus, et les professeurs ne réagissent pas », assène Shanley, qui a participé à l’organisation de la mobilisation, armée d’une pancarte « Nous disons stop ! » « C’est à nous de prendre les choses en main pour qu’ils prennent conscience du problème, qui va bien au-delà de notre lycée, et qui concerne toute l’éducation nationale. »

      « Quand une fille passe au tableau, c’est systématiquement accompagné de commentaires, qui peuvent aller du “sale pute” à “matez-moi ce cul, je le baiserais bien”. Quand ils ne miment pas des actes inappropriés avec leur sexe… C’est pas comme ça qu’on va avoir notre bac », raconte Hajar, en terminale. Selon les élèves, les professeurs, témoins de ce type de comportement, restent impassibles. « Un garçon de ma classe m’a mis la main aux fesses sous les yeux de la prof. Aucune réaction », renchérit une jeune fille en 2de.
      Lire aussi : Harcèlement sexuel dans les collèges et lycées, un phénomène difficile à appréhender pour les enseignants

      « La parole se libère »
      Une encadrante, qui s’est aventurée vers le groupe de filles qui campe devant l’établissement, reconnaît à demi-mot qu’il peut y avoir une certaine mauvaise volonté de la part des professeurs à relever ce type de comportements. « J’ai du mal à imaginer qu’ils ne les voient pas… », souffle-t-elle. Marie-Ange Tomi, directrice académique adjointe du Val-d’Oise, affirme, elle, « ne pas être au courant de ce problème » dans cet établissement – qui organise par ailleurs des campagnes contre le cybersexisme –, mais assure « ne pas souhaiter remettre en question la parole de ces jeunes » sur la passivité de certains professeurs. « S’il faut rappeler l’attention de l’équipe pédagogique sur ce point-là, alors faisons-le. »

      A l’origine du mouvement ; une énième altercation entre une élève et un camarade, samedi 16 décembre, lors des épreuves blanches du baccalauréat. Un « sale pute, ferme ta chatte » fuse. Une fille éclate en sanglots, puis deux, puis trois. Elles se retrouvent dans une salle et vident leur sac. Elles se racontent les insultes et les mains aux fesses, dans leurs couloirs ou dans les salles de classe. « Avec les affaires qui sortent dans les médias, la parole se libère », explique Shanley. « Elles partagent leur vécu entre filles. C’est la fin de la loi du silence. »

      Elles créent alors une conversation commune sur Facebook. En quelques jours, elles sont des dizaines sur le groupe à partager leurs témoignages, avant de se décider à organiser un blocus. Pas de syndicats ni d’associations pour appui : le système D prévaut. L’une s’occupe de faire un discours, les autres des banderoles, des bombes de peinture… Elles se sont levées à l’aube pour pousser les poubelles devant les grilles du lycée et ont imprimé des flyers à distribuer à leurs camarades. Sarah-Lou, une élève de 2de qui campait, elle aussi, devant les grilles de l’établissement, assure qu’« [elles] ne sont pas naïves » : « On sait bien que les garçons de nos classes ne vont pas arrêter du jour au lendemain parce qu’on a fait un blocus. Mais au moins, on montre aux autres filles du lycée qu’elles ne sont pas seules. »
      Marie-Ange Tomi, elle, assure que le proviseur prendra des mesures supplémentaires dès la rentrée pour éviter ce type de problème à l’avenir. « Il va demander une intervention de brigades pour rappeler le cadre de la loi et surtout générer des débats entre les élèves, avec des collectifs féministes, pendant les cours. »

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      Et allez, on équilibre par l’autre science, réputée vraie, celle de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

      Harcèlement : « La très grande majorité des élèves se sent bien au collège »
      Fabienne Rosenwald, qui dirige la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, détaille les résultats de l’enquête « Climat scolaire et victimation », menée en 2017 dans les collèges.
      LE MONDE | 22.12.2017, Mattea Battaglia

      Fabienne Rosenwald dirige la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), au sein du ministère de l’éducation nationale. Elle décrypte l’enquête « Climat scolaire et victimation » menée en 2017 dans les collèges, et publiée jeudi 21 décembre.
      L’enquête sur le climat scolaire dans les collèges que vous venez de rendre publique atteste qu’une très large majorité de collégiens se sent bien dans les établissements. Et même de mieux en mieux. Une bonne nouvelle, dans une école où l’on a tendance à penser que tout va mal ?

      Fabienne Rosenwald. C’est très français, ce sentiment que tout va mal. D’où l’intérêt d’enquêtes de la statistique publiques pour objectiver ce sentiment. Cette enquête s’adresse à un échantillon de collégiens et leur demande leur ressenti. Les conditions de passation permettent d’être sûr que personne ne voit ni ne sait ce qu’ils répondent. Or que disent-ils ? La très grande majorité des élèves se sent très bien, ou bien, dans les établissements (94 %). Ils ont de très bons rapports avec leurs camarades (84 %) et avec leurs enseignants (87,5 %). L’école est aussi un lieu de vie, et c’est réussi.
      Il y a ce sentiment de bien-être déclaré par les collégiens, et pourtant, un sur deux fait état d’insultes subies dans l’année. Un paradoxe ?

      Le mot « insulte » renvoie à un spectre très large, surtout au collège, avec des enfants encore petits. Si on regarde les insultes les plus blessantes, la proportion est bien plus faible. A propos de la tenue vestimentaire, 27,6 % des collégiens en déclarent. Sur le physique, ils sont 17 % à en faire état ; à l’âge de l’adolescence, c’est vrai que ce peut être difficile à entendre. Quant aux insultes sur les origines, 11 % des collégiens en déclarent. Sur le sexe, 8 %. Sur la religion, 6 %. En lycée, ils ne sont plus qu’un cinquième à faire état d’insultes (22 %).

      Plutôt qu’un paradoxe, je dirais que les élèves savent faire la part des choses. Ce n’est pas parce que les échanges peuvent être difficiles avec leurs camarades qu’ils se sentent nécessairement mal dans leur établissement. Des insultes, ils en entendent sûrement aussi en dehors de l’école ; l’école ne leur apparaît peut-être pas plus difficile que l’environnement extérieur.
      Il s’agit de la troisième enquête de ce type. Des évolutions se dessinent-elles ? Des types d’agressions tendent-elles à prendre le dessus, d’autres à régresser ?

      Pour les collégiens, cette enquête est la troisième du genre (2011, 2013, 2017). Pour les lycéens, on en a, jusqu’à présent, mené une seule (2015). Le service statistiques du ministère de l’éducation est en train de réfléchir à en mettre une en place dans le premier degré : les écoliers ont aussi leur mot à dire.
      Dans les collèges, il n’y a pas de grande évolution dans le temps : la perception du climat scolaire par les élèves est globalement stable, avec même un léger mieux.
      Filles et garçons semblent toutefois inégaux face au harcèlement…

      En effet, les garçons sont beaucoup plus touchés par tout ce qui est violence physique ; ils déclarent plus souvent avoir été frappés, avoir participé à des bagarres, avoir participé à des jeux dangereux. Les filles, elles, sont plus touchées par les violences verbales et psychologiques – les mises à l’écart, l’ostracisme concernent typiquement davantage les filles que les garçons. Idem des insultes sexistes.
      Cette différence montre qu’il existe encore des représentations différentes entre filles et garçons, et des comportements différents entre les filles et les garçons. Cela implique l’ensemble des lieux de vie des jeunes dans la société, et pas seulement l’école.
      Lire aussi : Harcèlement sexuel dans les collèges et lycées, un phénomène difficile à appréhender pour les enseignants

      Le harcèlement de nature sexiste et sexuelle s’est imposé dans l’actualité. Est-ce aussi le cas en milieu scolaire ?

      Comme on le voit dans l’enquête, le phénomène n’est pas massif, ou en tout cas collégiens et lycéens ne le déclarent pas massivement par rapport à d’autres incidents dont ils sont victimes. Ils sont, en 2017, un peu moins de 5 % d’élèves (5,3 % de filles, 4,2 % de garçons) à déclarer avoir subi des baisers forcés ; 6 % à témoigner de caresses forcées (7,6 % de filles, 4,5 % de garçons). Et 7,5 %, filles comme garçons, d’actes de voyeurisme – dans les gymnases, les toilettes… C’est inadmissible, mais beaucoup moins fréquent que d’autres incidents comme les insultes (50 %), les vols de fournitures (48 %), les surnoms méchants (46 %), les mises à l’écart (38 %).
      Les insultes à caractère sexiste, elles, augmentent : 8,3 % des collégiens en déclarent aujourd’hui, contre 5,5 % il y a quatre ans. Sur ce point, les filles sont deux fois plus touchées que les garçons (11,1 %, contre 5,9 %).
      Ces violences dont la société tout entière se fait l’écho sont répandues, quel que soit le profil du collège – cela ne touche pas plus celui de l’éducation prioritaire que le collège de centre-ville. Un enseignement, me semble-t-il, à prendre en compte par le monde des adultes.

      Les chiffres-clés de l’enquête « Climat scolaire et victimation » menée en 2017

      Les services de la DEPP, la direction des statistiques du ministère de l’éducation nationale, ont rendu publique jeudi 21 décembre leur dernière étude sur le « climat scolaire et la victimation ». Ils ont interrogé 21 600 élèves de 360 collèges représentatifs au printemps 2017, dans le public et le privé sous contrat, pour réaliser cette enquête nationale, après deux précédentes études réalisées en 2011 et 2013.

      On y apprend que :

      94 % des collégiens affirment se sentir bien dans leur établissement. Ils étaient 92,5 % en 2013. Neuf sur dix pensent qu’on apprend plutôt ou tout à fait bien dans leur collège. L’opinion la moins positive concerne les punitions : seulement sept collégiens sur dix les trouvent justes.

      22 % des collégiens estiment qu’il y a plutôt beaucoup ou beaucoup de violence dans leur établissement, signe que l’inquiétude n’est pas négligeable. Pour certains élèves, ces problèmes peuvent provoquer de l’absentéisme ; 6 % des collégiens disent ne pas s’être rendus au collège au moins une fois dans l’année parce qu’ils avaient peur de la violence.

      13 % des élèves arrivés en classe de troisième – autrement dit, en fin de collège – estiment qu’il y a beaucoup ou plutôt beaucoup d’agressivité entre eux et les enseignants, contre 10 % en classe de sixième. L’opinion des élèves est ainsi moins positive au fil de la scolarité.

      18 % des collégiens déclarent avoir subi au moins une atteinte par l’intermédiaire des réseaux sociaux ou par téléphone portable (usurpation d’identité, vidéos humiliantes ou diffusion de rumeurs). Un sur dix dit avoir été insulté ou humilié à travers ces nouvelles technologies. Pour 7 %, cela s’apparente à du cyber-harcèlement, phénomène subi plus par les filles (8 %) que par les garçons (6 %). C’est aussi plus fréquent chez les élèves de troisième.

      Valeurs actuelles
      https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/des-lyceennes-se-revoltent-contre-le-harcelement-sexuel-46040

      « Il a été convenu qu’une brigade de prévention de la délinquance juvénile intervienne prochainement à Pissarro », assure Marie-Ange Tomi, directrice adjointe à l’académie de Versailles. Bravo, les filles.

  • #Harcèlement_scolaire : briser le silence pour éviter qu’il ne tue

    L’#école se transforme en cauchemar pour 5 à 10% des élèves en #Suisse. #Victimes de harcèlement scolaire, ils souffrent souvent en #silence et doivent vivre avec des séquelles à long terme, comme nous le révèle le #témoignage de deux jeunes filles. Les spécialistes conseillent d’intensifier la #prévention en milieu scolaire.


    http://www.swissinfo.ch/fre/l-%C3%A9cole--cet-enfer_harc%C3%A8lement-scolaire--briser-le-silence-pour-%C3%A9viter-qu-il-ne-tue/42045862

    #bullisme

  • L’école, cet enfer

    Ils s’appellent Aurélie, Ruben et Nicolas et ils ont accepté de briser le tabou des souffre-douleur. Moqués, frappés, harcelés par leurs camarades, ils se sont enfermés dans le silence durant des années. Le récit de ces trois rescapés de la scolarité obligatoire met en lumière le caractère sournois et destructeur du #harcèlement_scolaire, un phénomène dont les cantons romands commencent à prendre la mesure.

    Les chiffres font froid dans le dos : 5 à 10 % des élèves sont victimes de harcèlement au cours de leur scolarité, selon trois études réalisées en Suisse romande. Temps Présent a cherché à comprendre comment se déroule cette dynamique d’#exclusion et surtout à montrer les conséquences dramatiques qu’elle provoque chez la victime : #déprime, chute des résultats, conduites suicidaires.

    Le désarroi est alors immense pour les parents qui souvent se sentent impuissants face à la souffrance de leur enfant. Faut-il interpeler les enseignants ? Les parents des élèves harceleurs ? La police ? Difficile de trouver la bonne attitude face à un phénomène vieux comme l’école mais dont on mesure aujourd’hui beaucoup mieux la nature dévastatrice.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7300641-l-ecole-cet-enfer.html

    #école #exclusion #harcèlement #suicide #Suisse