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  • Le contrôle au faciès, une pratique qui vise de plus en plus d’étrangers au Japon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/08/le-controle-au-facies-une-pratique-qui-vise-de-plus-en-plus-d-etrangers-au-j

    Le contrôle au faciès, une pratique qui vise de plus en plus d’étrangers au Japon
    Par Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
    Avec le nombre d’étrangers en hausse au Japon – ils étaient 3,4 millions en décembre 2023, soit une hausse de plus de 10 % sur un an –, la question du contrôle au faciès fait l’objet d’une contestation croissante dans l’Archipel. Témoignant en avril dans le quotidien de centre gauche Mainichi, un policier resté anonyme avoue en être arrivé à considérer « que les ordres donnés pour “sévir contre les étrangers” – en d’autres termes, les juger sur leur seule apparence – constituaient une violation des droits humains ».
    L’agent, qui a passé dix ans dans la police, raconte qu’affecté dans un commissariat local, il devait « cibler les étrangers pour les interroger et vérifier leur carte de résident. Il y avait “un mois de répression des étrangers” au cours duquel il fallait redoubler d’efforts pour vérifier les cartes, mais aussi [les] fouiller pour trouver de la drogue ou des couteaux ». L’ordre provenait de la division des enquêtes criminelles, à la recherche des personnes en situation irrégulière. Ces contrôles ne ciblaient pas de groupes ethniques particuliers, mais, précise le policier, il y avait des préjugés contre « les Noirs ou les Asiatiques du Sud-Est » ou encore les Coréens – la deuxième population étrangère du Japon, longtemps victime de discriminations
    Le contrôle au faciès a été condamné en 2020 par le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale qui a recommandé d’agir pour le prévenir. Sur l’Archipel, la question a été publiquement soulevée, en décembre 2021, quand l’ambassade des Etats-Unis au Japon s’est inquiétée sur son compte Twitter d’avoir « reçu un nombre croissant de témoignages d’étrangers arrêtés et fouillés par la police sans motif autre que celui du profilage racial ».
    Réagissant à ce message, les parlementaires japonais ont demandé à l’Agence de la police nationale de mener une enquête interne. En novembre 2022, cette dernière a reconnu six cas de contrôle inapproprié ou sans raison, sur la base de stéréotypes raciaux. A l’époque, et alors que le Japon interdisait toute entrée en raison de la pandémie de Covid-19, la police avait intensifié les contrôles des étrangers pour trouver ceux en situation irrégulière. Elle ciblait notamment les quartiers à forte population étrangère comme celui d’Okubo à Tokyo.
    Une enquête du barreau de Tokyo, menée entre janvier et février 2022 auprès de résidents étrangers, a par ailleurs révélé que 62,9 % des 2 094 personnes interrogées avaient été questionnées par la police au cours des cinq dernières années. Parmi elles, 85,4 % avaient été abordées parce qu’elles étaient étrangères.
    Le 29 janvier, trois personnes ont porté plainte contre l’Etat nippon sur cette question. Maurice, un Noir Américain se présentant uniquement sous ce prénom, déplore d’avoir été contrôlé « seize ou dix-sept fois » depuis son arrivée au Japon, il y a dix ans. Zain Syed, Pakistanais devenu Japonais à l’âge de 13 ans, affirme avoir été contrôlé par la police à quinze reprises depuis son installation en 2016 à Nagoya (dans le centre du pays). Or, explique-t-il, ces contrôles renvoient une image négative aux gens. « Je pense qu’il existe une image très forte associant “étranger” et “criminel”. »
    Comme les interpellations se déroulent dans la rue, « les gens les voient et peuvent penser que les étrangers sont mal intentionnés. Cela renforce la stigmatisation. Cela va totalement à l’encontre de la politique du gouvernement qui souhaite accueillir davantage d’étrangers », estime Motoki Taniguchi, avocat des plaignants qui attendent une confirmation qu’il est illégal pour les policiers de contrôler une personne en raison de sa couleur de peau ou de sa nationalité. Pour les plaignants, l’attitude des policiers enfreint les principes constitutionnels de non-discrimination raciale et de respect de l’individu, ainsi que la loi japonaise qui exige une raison valable pour un contrôle.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#racisme#discrimination#etranger#sante

  • Des enregistrements en 2019 (10)

    Des disques et des musiques récentes. Prendre le temps de s’arrêter, d’écouter des albums. S’éloigner des critères privilégiés par des commerçants, rarement disquaires, ou des productions des majors. Ne pas céder aux algorithmes nos choix.
    De multiples éditeurs nous permettent d’écouter des musiques et non de la programmation « profitable ». Quelques disques enregistrés, ici en 2019, au hasard des écoutes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/08/des-enregistrements-en-2019-10

    #musique #jazz

  • Gennevilliers : des mères de famille bloquent les bureaux de directeurs d’école et finissent au commissariat
    https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/des-meres-de-famille-bloquent-les-bureaux-de-directeurs-decole-et-finisse

    Pour elles, c’était une action parmi tant d’autres pour que leur #école réintègre le réseau d’éducation prioritaire (#REP). Mobilisées depuis février, après des rassemblements, des journées « école morte » ou encore la saisine de la ministre de l’Éducation nationale, des mères de famille de #Gennevilliers ont bloqué les bureaux des directeurs du groupe scolaire Henri-Wallon pendant environ une heure, jeudi dernier. Leur but ? Obtenir un entretien avec l’#inspectrice de circonscription. Au lieu de cela, leur action de la matinée leur a valu une audition au commissariat de police et un rappel à la loi.

    L’inspectrice, en déplacement dans une autre école ce jour-là, avait demandé aux directeurs d’appeler la police si les mères de famille ne quittaient pas les lieux. Sur la quinzaine, la moitié est partie avant l’arrivée des fonctionnaires. Sept autres sont restées, «  dans le calme et sans agressivité », selon plusieurs témoignages. Les policiers leur ont alors demandé de les suivre au commissariat.

    « Nous avons été auditionnées une par une, nous avons été intimidées, nous disant qu’on risquait une garde à vue et une amende de 680 euros si on recommençait, dénonce Sofia, la présidente des représentants de parents d’élèves. C’était très humiliant. La dernière fois que je suis entrée dans un commissariat, c’était pour déclarer le vol de mon portable. Là, on était du côté des délinquants. On est juste des mères de famille, tout ce qu’on demande, c’est d’être entendue et d’avoir des réponses. On attend depuis 2015 la réintégration de l’école en REP. »

    Le groupe scolaire Henri-Wallon est situé dans le quartier populaire des Agnettes mais il dépend du collège Pasteur, du côté plus favorisé, qui est sorti du réseau d’éducation prioritaire il y a neuf ans. L’IPS (indice de position sociale) de ce groupe scolaire est pourtant semblable à celui des écoles classées REP + de la commune. Elle a également les résultats les plus bas de la ville au niveau du langage des élèves.

    De leurs côtés, les enseignants ont convoqué une assemblée générale, ce mardi. « Ce n’est pas du tout ce que nous attendions de notre inspectrice, qu’elle se positionne en disant Appelez la police. On trouve cela très grave », souligne Lucie, une des enseignantes.

  • #Rien_à_déclarer : la GAV, une peine policière
    https://radioparleur.net/2024/05/07/rien-a-declarer-gav-police-liberte

    Qui n’a jamais entendu parler de la #garde_à_vue ? Aujourd’hui connue de toustes, et complètement banalisée, le dispositif n’est entré dans le droit qu’en 1957. La GAV, qui permet à la #Police une privation de liberté, est loin de n’être qu’un “moment policier” de la procédure pénale, mais comme une mesure de contrôle […] L’article Rien à déclarer : la GAV, une peine policière est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Une_du_site #justice #violences_policières

  • David Libeau - LinkedIn La RATP profite des concerts de Taylor Swift à Paris pour tester ses outils de surveillance généralisée dopée à l’IA, d’après un arrêté de la PP
    https://www.linkedin.com/posts/davidlibeau_vidaezosurveillance-tayloswift-cnil-activity-71933437082373160

    La Préfecture de Police de Paris vient de publier un nouvel arrêté pour autoriser l’usage de hashtag#vidéosurveillance algorithmique lors du concert de #TayloSwift de ce week-end.

    https://lnkd.in/e3_xbFyY

    Depuis le 30 avril, la RATPgroup avait modifié sa page Politique générale de confidentialité pour informer d’une nouvelle expérimentation qui devait être faite du 9 au 12 mai.

    Finalement le préfet autorise l’usage de la VSA du 7 au 14 mai, en publiant l’arrêté ce 6 mai, soit la veille, ne permettant pas un recours juridictionnel.

    Les stations Nanterre Préfecture et La Défense Grande Arche sont concernées.

    #CNIL #RGPD #videoprotection #Paris #JO2024 #Paris2024

    David Libeau
    Ingénieur d’études @Arcom (direction des plateformes en ligne)

    via @paniersalade

  • ArcelorMittal : un délinquant environnemental au service des JO 2024
    https://disclose.ngo/fr/article/arcelormittal-un-delinquant-environnemental-au-service-des-jo-2024

    Pollutions illégales, pillage de l’eau potable, déforestation… en France et à l’étranger, la méthode du géant de l’acier ArcelorMittal, partenaire des Jeux olympiques de Paris, s’apparente à celle d’un délinquant environnemental multirécidiviste, révèlent des documents obtenus par Disclose et un récent rapport d’une coalition d’ONG. Lire l’article

  • L’Extraordinaire pensée de Judith Butler
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/l-extraordinaire-pensee-de-judith-butler

    Nous publions ce texte de Nicolas Casaux parce qu’il traduit de façon claire et exacte les thèses de Judith Butler, énoncées dans un entretien intitulé « La théorie du genre expliquée avec Judith Butler » (juin 2023). Qui plus est, il le fait avec une candeur vigoureuse et parfois hilarante - tel le petit garçon des Habits neufs de l’empereur qui constate « mais le roi est nu ! » - sans se laisser impressionner par l’amphigouri à prétention philosophique de la théoricienne du queer. Butler, (…) #Documents

    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/nicolas_casaux_-_judith_butler.pdf

  • La jeunesse mérite mieux que des caricatures

    Des révoltes urbaines de l’été 2023 à l’actualité dramatique de ces derniers jours, le gouvernement pointe du doigt la violence de la jeunesse, omettant pourtant d’autres drames – ceux des décès récents de Lily et Myriam, confiées à l’Aide sociale à l’enfance – pour lesquels la responsabilité doit être assumée collectivement.

    Soutenir que les jeunes seraient de plus en plus violents est un postulat qu’aucun chiffre ne vient étayer. Au contraire, d’après les statistiques du ministère de la justice, une baisse de 24% du nombre de mineurs mis en cause a été observée entre 2019 et 2022, et, si la proportion de poursuites est restée stable sur cette période, le nombre de mineurs jugés devant les tribunaux a baissé de plus de 30%.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/06/la-jeunesse-merite-mieux-que-des-caricatures

    #jeunesse #politique

  • Acquitté, Mimmo Lucano rêve de propager le modèle d’accueil de son village à travers l’Europe

    Lourdement condamné en septembre 2021 pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière », l’ancien maire calabrais Mimmo Lucano a été presque totalement blanchi par la justice le 12 avril. Il salue une « #victoire_morale » et se présente aux élections municipales et européennes qui se tiendront en juin.

    L’ancienL’ancien maire de Riace garde le sourire, malgré le véritable « périple judiciaire » qu’il a dû traverser ces dernières années. Domenico Lucano, que tout le monde surnomme « Mimmo », insiste : sa propre personne ne compte pas. Il regrette surtout que l’image de Riace, petite commune de Calabre où il vit, et dont il a été le maire entre 2004 et 2018, ait été entachée par les accusations dont il a fait l’objet.

    À travers son acquittement récent, et quasi total, il estime que l’accueil de l’autre est enfin reconnu « comme une solution et une renaissance », notamment pour les terres désertées par la population. « C’est avant tout une victoire morale », souligne-t-il. Ce modèle vertueux d’accueil et de solidarité, ce « Village global » qu’il a contribué à développer au fil des ans, Mimmo Lucano aimerait le voir élargi à toute l’Europe, à l’heure où celle-ci tend plutôt à se barricader.

    Pour tenter d’y parvenir, il a choisi de se présenter aux prochaines élections municipales, à Riace, qui se tiendront en même temps que les élections européennes, pour lesquelles il est également candidat sur une liste d’alliance entre les Verts et la gauche italienne. « Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes », dit-il. Entretien.

    Mediapart : Vous sortez d’un sacré feuilleton judiciaire…

    Domenico Lucano : Oui. Un périple judiciaire. C’est mon histoire, mais c’est surtout celle d’une petite communauté, celle de Riace. Un petit bout de la périphérie européenne, avec sa mer Méditerranée, une sorte d’autoroute des pays arabes vers l’Europe. Mais c’est aussi la mer de la tragédie du monde. La Méditerranée a malheureusement changé de couleur, passant du bleu, du vert, au rouge, la couleur du sang. Le sang de beaucoup d’hommes et de femmes qui ne sont pas arrivés au bout de leur chemin. La mer est devenue un piège à leur tentative de bonheur. Elle a pris la couleur de la mort. Au cœur de l’histoire de Riace, il y a surtout un combat, devenu très médiatique, pour l’accueil de l’autre et pour un idéal politique différent.

    Beaucoup de réfugiés afghans fuyant les talibans sont arrivés en Calabre. Je pense aussi à cette tragique nuit d’hiver, le 26 février 2023, durant laquelle les secours ne sont pas venus. Le ministère de l’intérieur a organisé l’arrivée de la douane plutôt que celle des gardes-côtes, qui avaient pourtant les moyens de les sauver. Quatre-vingt-quatorze personnes ont perdu la vie, après avoir passé cinq jours en mer, dont beaucoup d’enfants. En 2022, l’actuel ministre de l’intérieur a utilisé ces mots terribles s’agissant des migrants : il s’agit de « charges résiduelles ». Le gouvernement italien fêtait l’anniversaire de Salvini pendant que les familles pleuraient leurs morts. C’est sans doute le moment le plus déplorable. Il ne sert à rien d’être parmi les grandes puissances mondiales ou de surveiller sa croissance économique quand on est capables d’un tel cynisme face à la vie humaine. La droite a montré son vrai visage.

    La droite et l’extrême droite ?

    Je crois qu’il n’y a pas de différence en Italie. « Extrême » est un adjectif, mais la droite est le lieu commun de la déshumanisation. On a vu différentes tentatives du ministère de l’intérieur pour empêcher les migrants de débarquer en Italie. Le paradoxe, c’est de constater qu’un gouvernement indigne, qui s’illustre par son inhumanité, grimpe dans les sondages. Faire face à ce gouvernement en Italie, en usant d’une parole libre, ne provoque en retour que des coups de matraque. C’est du jamais-vu. Il y a une dérive de la droite en Italie.

    Ce contexte politique vous a aussi valu une lourde condamnation en 2021 – 13 ans de prison et 500 000 euros d’amende, pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière ». Comment l’avez-vous vécue ?

    Le 4 octobre 2018, à l’aube, j’ai vu des voitures arriver chez moi pour m’arrêter. Cela a marqué le début d’une histoire hallucinante, qui a duré presque sept ans. Quand j’ai été condamné en première instance le 30 septembre 2021, le sentiment qu’il s’agissait d’un procès politique s’est vite propagé en Italie. On m’a contraint à m’éloigner de Riace durant onze mois, alors que j’avais donné ma vie pour cette terre. Il y a eu une manifestation d’ampleur à Rome, un ex-sénateur a lancé une collecte de fonds destinée à régler l’amende dont je faisais l’objet.

    La collecte a rencontré un succès fou. Mais je lui ai dit que je n’en voulais pas. Je voulais simplement continuer d’accueillir les réfugiés à Riace, et on a construit le « Village global », avec une crèche pour 12 enfants immigrés et plein d’activités. On a tout fait pour continuer de faire exister ce monde-là. J’ai donc vécu cette condamnation avec sérénité, parce que j’ai pu profiter de la solidarité de la population italienne et du reste du monde, qui se raccrochait à la seule perspective de la fraternité.

    Je suis conscient que le fait qu’un petit village de Calabre puisse devenir un exemple pour l’accueil des personnes exilées a beaucoup gêné. Le modèle « Riace » a fait peur au système néolibéral. Mais l’ennemi n’est pas l’étranger ou celui qui lui vient en aide : ce n’est autre que cette nouvelle vague de fascisme qu’il y a en Europe et dans le monde, qui ne cherche qu’à fermer les frontières et à créer des forteresses. Je regrette d’avoir vu après tant d’années de propagande une forme d’égoïsme s’installer dans l’esprit des gens, tel un consensus politique.

    Comment vous sentez-vous aujourd’hui, après cette réhabilitation par la justice ?

    Je vais bien. Deux de mes enfants sont à Rome, le troisième habite avec mon épouse, et je suis seul à Riace. La plupart de mes proches ont vécu l’acquittement comme une libération. Au niveau local, il y a eu une solidarité immédiate, y compris de la part de personnes qui ne partageaient pas ma vision politique. Mais le plus merveilleux dans cette fin de feuilleton, ce n’est pas l’acquittement en soi, ce sont les motivations des juges. Ces derniers ont attendu 90 jours pour les rendre publiques et signifier au reste de monde qu’on ne touchera pas au message politique pour lequel je me suis battu.

    Ils ont rétabli la vérité et confirmé que je n’avais pas pensé à profiter une seconde du système d’accueil que j’avais mis en place à Riace, ni que j’avais pu m’enrichir par ce biais. Ce n’est donc pas un acquittement technique ou juridique. C’est un acquittement moral. Et pour la première fois dans l’histoire des migrations, l’immigration en Italie peut enfin être regardée sous une lumière totalement opposée à celle proposée par certains politiciens. L’accueil de l’autre est enfin reconnu comme une solution et une renaissance. C’est avant tout une victoire morale, et cela vaut plus que tout.

    Vous avez fait le choix de revenir en politique, en vous présentant aux municipales à Riace mais aussi aux européennes, sur la liste des Verts et de l’Alliance de gauche (Alleanza Verdi e Sinistra) – élections qui se tiendront toutes deux les 8 et 9 juin prochains. Est-ce que votre acquittement a joué dans votre décision ?

    Non, car je n’ai jamais perdu ce désir d’engagement politique. La politique, pour moi, se résume à l’espoir, et je n’ai jamais été fatigué à l’idée de continuer d’espérer. Dès le départ, le Village global a été conçu comme un laboratoire politique au niveau local. Cela a d’ailleurs été l’opportunité de multiples réunions, prises de décision collectives et autres activités communes. C’est dans cette démarche que nous avons donc voulu réunir la gauche au-delà du Parti démocrate (Partito Democratico), dont Elly Schlein est la secrétaire.

    Ça n’a pas été facile. Les responsables du parti n’en ont pas tenu compte, alors on a trouvé une coalition a gauche du Parti démocrate. Les Verts et l’Alliance de gauche italienne m’ont demandé si je voulais participer aux européennes. Et avec tous les camarades de Riace, on a dit oui. C’était une envie partagée, parce que les positions qu’ils défendent contre la guerre, en faveur de l’accueil des exilés ou encore pour une loi pour le salaire minimum en Italie correspondaient à mes choix politiques. Un jour, j’aimerais qu’il y ait un panneau « Village de l’accueil » un peu partout dans les communes d’Europe !

    Mais force est de constater que l’on observe plutôt une politique de rejet en Europe…

    À Riace, on a réussi à l’échelle d’une toute petite réalité. Un village de quatre cents habitants est désormais connu pour sa politique d’accueil. À l’échelle européenne, nous ne serons peut-être plus là pour observer ce changement de paradigme. Mais je suis persuadé que d’une petite chose peut naître une grande chose. Je suis heureux que figure sur notre liste la candidate Ilaria Salis, arrêtée par Viktor Orbán en Hongrie pour son engagement contre le fascisme. Nous avons une histoire similaire, elle se bat pour le respect des droits humains. Lorsque j’ai vu les images d’elle à la télévision, la montrant menottée, j’ai été fier de la savoir à mes côtés dans cette aventure au niveau européen.

    Le pacte migratoire européen a été adopté dans la douleur il y a peu. Êtes-vous inquiet de voir cette politique de repli concrétisée à l’échelle européenne à travers ces textes ?

    Ce pacte est absurde. Je n’en partage pas les objectifs, évidemment. On voit partout des tentatives d’affaiblir le droit d’asile, y compris en Italie, ou de créer des sortes de voies de déportation vers des pays tiers comme l’Albanie, où le respect des droits humains n’est pas garanti. C’est triste quand on voit ce qu’on a été capables de faire à notre petite échelle. Je pense que la droite souffre d’un syndrome de la peur de l’être humain. C’est ce qu’on observe en Italie mais aussi en Europe. Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes.

    Pourquoi vous présenter à deux élections, à deux échelles différentes ?

    C’est une question redoutable (rires). Je ne veux pas devenir un bureaucrate. Je mettrai la même conviction à l’échelle européenne et je ne ferai de concession à personne : les profits de la politique ne m’intéressent pas. Et j’ajouterai que paradoxalement, je suis d’accord avec la manière dont Matteo Salvini m’a défini un jour, lorsqu’une personne lui a demandé ce qu’il pensait de moi. Il a répondu : « Il vaut zéro. » Ça me convient assez bien, je considère que je ne suis personne. Ce qui est sûr, c’est que j’ai à cœur de poursuivre mon engagement au niveau local et européen. En Italie, la loi permet d’être à la fois maire et député européen.

    Alors, bien sûr, les possibilités sont multiples : je peux être élu maire de Riace, être élu député européen ou les deux, ou pas élu du tout. Je continuerai dans tous les cas à développer le modèle Riace, et j’aimerais élargir ce modèle d’accueil à d’autres communes en Italie, et à d’autres États en Europe, un modèle en faveur de l’accueil qui permet aussi de contrer le déclin démographique. Et pour aller plus loin, j’aimerais également créer une collectivité de communes qui partagerait une monnaie unique, pour nous permettre de sortir de ce néolibéralisme, qui détruit notre économie et notre démocratie, tout en valorisant le travail fourni au sein de la communauté.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040524/acquitte-mimmo-lucano-reve-de-propager-le-modele-d-accueil-de-son-village-

    #Riace #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #accueil #réfugiés #migrations #Italie #Calabre #justice #acquittement #entretien #interview #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #villes-refuge #périple_judiciaire #condamnation #réhabilitation #libération #acquittement_moral #engagement_politique

    –—

    Ce fil de discussion est la suite de celui-ci :
    11 octobre 2023, verdict en cour d’appel pour le #procès contre #Mimmo_Lucano, ancien maire de #Riace
    https://seenthis.net/messages/1020950

    signalé par @olaf ici :
    https://seenthis.net/messages/1052451

    ping @_kg_

  • Mann der Kultur
    https://taz.de/!866677

    21. 4. 2015 NACHRUF Qpferdach, tazler der ersten Stunde, ist tot

    Er war ein tazler der ersten Stunde. Einer, der wie die meisten den Job als Taxifahrer, am Zapfhahn einer Kneipe oder im Hörsaal einer Uni mit dem taz-Kollektiv tauschte, ohne genau zu wissen, wie das geht: Redaktion, Zeitung, Journalismus.

    Einer, der das „learning by doing“ ebenso praktizierte wie das Wollen und den Willen, eine andere, bessere Tageszeitung zu machen – und dem das Omen der Medienbranche, dass dieses Projekt eines Haufens von Spontis und ChaotInnen ohnehin zum Scheitern verurteilt sei, herzlich egal war.

    Aus dem Ruhrgebiet nach Berlin gekommen, kannte ihn hier unter seinem Namen Hans-Joachim Wacker niemand, er war „Qpferdach“ – seine rote Mähne lieferte den Namen und passte bestens zum linken, radikalen Programm der frühen taz.

    „Qpfer“, wie wir ihn im Hause nannten, war eine Marke, er baute den Kulturteil der Berliner Lokalausgabe auf und war in der Berliner Szene bald bekannt wie ein bunter Hund. In den 1990ern ging er zum Berliner Stadtmagazin Tip, wo er als Chef vom Dienst und stellvertretender Chefredakteur zu einer Institution wurde – bis zu seinem Abschied vor einigen Jahren, der aber nicht in einen klassischen Ruhestand mündete. Vielmehr in noch mehr Zeit, seiner großen Leidenschaft – dem Radfahren – zu frönen, nicht nur in Berlin und Umgebung, sondern auch im Ausland.

    Vergangene Woche kam Qpferdach auf Mallorca ums Leben – durch einen Hirnschlag nach einem Sturz vom Rad. Ein schneller und „schöner“ Tod für einen passionierten Radler? Vielleicht, aber mit 66 Jahren war Qpfer doch eigentlich noch zu jung, um sich aus der Welt zu verabschieden. Was nicht nur seine Frau, Kinder und Enkel so empfinden, sondern auch seine alten Mitstreiter aus der taz. Möge er in Frieden ruhen. MATHIAS BRÖCKERS

    #Berlin #Zeitung #Kultur #Journalismus #Geschichte

  • Thread by sim_kern on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1786500008742687217.html

    Jewish author here, and for years I’ve used my social media to teach folks about the history of “antisemitism,” but I will not be using that term anymore. And to fully explain why, we need to get clear on the history of the word. 1/🧵

    Jews facing hate and violence in Europe is as old as the Roman adoption of Christianity, but the term “antisemitism is far more recent. It was first popularized in the 1860’s by #Wilhelm_Marr, the original redpilled, alt-right racistbro. 2/🧵

    In his youth, he fought for minority rights. But after life kicked him in the teeth a bit—a failed revolution, a failed business in Costa Rica, two divorces, one from a Jewish woman, and another Jewish wife who died on him, he decides his WHOLE THING is going to be hating J’s. 3/

    At the time, regular-ol’ J Hate was called just that—“#Judenhass.” Wilhelm Marr turned this hate into politics. In 1871, German Jews were legally emancipated. And In 1879 Wilhelm Marr establishes the “League of #Antisemites,” whose main goal was reversing Jewish emancipation. 4/

    Always has to be a backlash to anti-racist progress, doesn’t there? Same shit as Neo-NZ’s rebranding themselves as “alt right” following the Obama presidency. Marr coined a new term to legitimize an old hate, establishing the political framework that would become the N-Z party.5/

    The “Semite” in anti-semitism came from 18th c. linguistics, which divided languages with so-called “Aryan” roots from those with “Semitic” roots such as Hebrew. Proof, according to galaxy-brained racial scientists, that Jews and Christian Germans were different races. 6/

    –Pause to remember that #race science is not real, & race is always a social construct-
    Now, traditionally us J’s had been hated since the middle ages because Christians thought we were 🧙‍♂️’s who worshipped the 👿and drank 🩸, and if we’d just convert to Christianity, fine! 7/

    But self-proclaimed Antisemites were modern, secular men, who hated us because of “science.” This meant no matter what Jews did, how much we assimilated, secularized, or even converted, we would always be a threat to Germany. Because our “badness” was racial, was in our blood. 8/

    In the early twentieth century, Jewish writers such as #Lucien_Wolf, were careful to distinguish between this new antisemitism thing happening in German versus “traditional” J-Hate in Russia, which was that old superstition that was sure to die out in the modern world. 9/

    In the 1880’s Zionism starts gaining popularity alongside “antisemitism.” Wolf was fiercely antizionist, because he saw Z’a enacting all the antisemites’ worst fantasies. Antisemites claimed Jews could never be truly German and…Zionist Jews were saying the same thing. 10/

    Wolf fought for minority rights at the Paris Peace Conference after World War I and secured the “minority treaties” from the League of Nations, which were SUPPOSED to protect Jews and other ethnic and religious minorities across Europe. But that…obviously did not work out. 11/

    Because following WWI, half of Europe is desperately impoverished, and desperately impoverished people are easy to manipulate into hateful mobs, and self-proclaimed “antisemitic” politicians took full advantage of that to get elected. 12/

    So there’s this explosion of anti-Jewish hate, violence, and discriminatory laws, and by the 1930’s, Wolf and other Jewish writers have dropped this distinction between “Judenhass,” and “antisemitism," and the terms are used synonymously. 13/

    But the word transforms again with the violent, colonial creation of the state of Israel in 1948. Because Zionists, at this point, start claiming that any criticism of their Jewish state, is antisemitism. (A conflation that’s always been contested by antizionist Jews). 14/

    In “In the article “Towards a History of the Term Antisemitism,” (free to read!) David Feldman sums up the absurdity of this conflation. “the creation of the state of Israel transformed the relationship of Jews to state power” and to minorities. 15/

    Jews in 1930s Germany had far more in common with Palestinians today than w/Israeli Jews, in terms of oppression.

    Because antisemitism in Germany THEN was white supremacy. And anti-Palestinian hate NOW is white supremacy. All that’s changed is who gets to define whiteness. 16/

    So when the US Congress says, “anti-zionism is antisemitism,” that’s like saying a thing is its opposite. It’s as absurd as saying, “anti-racism is racism.” Now I don’t think we should let Congress decide…much of anything, including the meanings of words... 17/

    But the term is also confusing. Every time I use it lately, I get a flood of comments saying, “Arabs are semites too, so being anti-Palestinian IS anti-semitic.” And I used to respond, well, words don’t always mean exactly the sum of their parts... 18/

    Antisemitism was coined to mean J-hate, and has always been used to mean J-hate. And besides the whole category of “semite” is this relic of bogus race science. But regardless, Palestinians and Arabs more broadly feel erased by the term, and we should take that seriously. 19/

    More and more, I don’t see the point in “fighting” for this term that was coined by H*tler’s idol, is based on 18th-century race science, and that Zionists use so often, in such fatuous, bad-faith, obfuscating ways that I’m starting to flinch at the sound of it. 20/

    So I’m going back to the OG term “Judenhass,” specifically, I’m gonna say “anti-Jewish hate.” That’s actually one syllable fewer than antisemitism. And it’s clearer, and doesn’t carry all this racist baggage. 21/

    And I’m also fundraising this week for a family in Gaza. If you appreciated/ learned something from this thread, please donate what you can spare to Alaa, who’s 8 months pregnant. She needs to evacuate so she can deliver her baby in a hospital. 22/

    If you donate at least $6, you can enter a giveaway for a signed, first-edition copy of my book THE FREE PEOPLE’S VILLAGE by sending a screenshot of your receipt to T4Gaza[at]gmail[dot]com. I’ll choose the winner on Monday! /end

    #antisémitisme #sémites #Arabes #Juifs #judaïsme #antisionisme #racistes #suprémacisme #suprémacistes #sionisme #sionistes

  • ‘A momentous day’ : All 6 rogue Mississippi officers got long prison sentences in ‘Goon Squad’ torture of 2 Black men
    https://edition.cnn.com/2024/03/21/us/mississippi-officers-sentencing-goon-squad-thursday/index.html?iid=cnn_buildContentRecirc_end_recirc
    Il est difficile de nier le caractère profondément raciste persistant de la société états-unienne après cette story : Un habitant d’un voisinage « blanc » appelle la police car il y a deux « noirs », les locataires, dans une maison pas loin de la sienne. Les policiers arrivent avec l’intention de les faire partir du quartier et les torturent au point de faillir de les tuer. Fin exceptionnelle de l’histoire : les policiers passent en justice et sont condamnés a de lourdes peines.

    Le père d’une victime exprime son étonnement de ce rare jugement avec les mots A momentous day .

    21.3.2024 by Emma Tucker, Ray Sanchez, Jade Gordon and Ryan Young,

    Why victim forgave ex-officer accused of torturing him

    Joshua Hartfield, the last of six White former Mississippi law enforcement officers sentenced in the torture of two Black men in January 2023, received a 10-year prison term in federal court Thursday afternoon.

    The hearing capped an emotional three days during which vivid accounts of the horrifying brutality of a self-styled “Goon Squad” of deputies gripped a packed courtroom, where the highest-ranking officer on the scene – Brett McAlpin – was sentenced to more than 27 years in prison earlier Thursday.

    “This a momentous day,” Melvin Jenkins, the father of one of the victims, said after the final sentencing.

    US Attorney General Merrick Garland said in a release: “The depravity of the crimes committed by these defendants cannot be overstated, and they will now spend between 10 and 40 years in prison for their heinous attack on citizens they had sworn to protect.”

    A former Richland Police Department officer, Hartfield was the only defendant who was not a member of the Rankin County Sheriff’s Department. All six defendants pleaded guilty in August to federal charges of conspiracy against rights, deprivation of rights under color of law, conspiracy to obstruct justice, and obstruction of justice.

    In addition to their federal charges, the six defendants also pleaded guilty last year to a bevy of state charges for which they await sentencing in connection with the incident.

    Hartfield, who used a Taser on the two Black men – Eddie Parker and Michael Jenkins – while they were handcuffed, also tried to dispose of evidence in the case, prosecutors said.

    “You’re not here by accident,” US District Judge Tom Lee told the defendant before imposing his sentence. “You made some choices. Some bad choices. But I do look at you (in) a different light, I suppose, compared to the other defendants. You were not a member of the ‘Goon Squad.’ You were not even a member of the Rankin County Sheriff’s Department.”

    Still, the judge told Hartfield he “didn’t just fail to intervene, you actively participated in a much more limited basis than your codefendants, but you participated, nonetheless. For that, you deserve to be punished.”

    Hartfield’s attorneys asked for a lesser sentence, but prosecutors told the court the officer wanted to join the sheriff’s office and applied for work there. Prosecutors said Hartfield listened and did nothing as the victims screamed “in pain and agony,” and he participated in the cover-up of the crime.

    Shackled around his waist and hands, Hartfield choked up and sobbed when he began to address the court. “All I wanted to do was help people. I failed to help the two people who needed me the most.”

    The defendants raided a home in Braxton in January 2023 without a warrant, subjected the two Black men to racist vitriol, used Tasers on them after they had already been handcuffed, beat them with various objects and shot Jenkins in the mouth, prosecutors said.

    “Mr. Jenkins and Mr. Parker, I would like to apologize to you both,” Hartfield said.

    The officers went to the home after a neighbor reported several Black men were staying at a White woman’s home and reported seeing suspicious behavior. The officers “kicked in the door of a home where two Black men were staying and subjected them to an hour and a half of hell,” FBI Director Christopher Wray has said.

    Parker was “a long-time friend” of the homeowner, according to federal prosecutors. He was living at the home and helping take care of her. Jenkins was living at the home temporarily.

    At least several of the defendants – then-deputies Hunter Elward, Jeffrey Middleton and Daniel Opdyke – were part of a group of deputies that called themselves the “Goon Squad” because of their willingness to use excessive force and not report it, federal prosecutors said in court documents.

    Cop ‘calling the shots’ gets 27-plus years

    Federal prosecutors earlier Thursday described McAlpin, a former deputy with the Rankin County Sheriff’s Office, as “the one calling the shots” and as a “mafia don” among the six rogue cops who tortured citizens – acts associated with another time in the state of Mississippi.
    Christian Dedmon and Daniel Opdyke

    McAlpin, his voice shaking, addressed the court but did not look at the victims.

    “Eddie Parker and Michael Jenkins, I want you to know I’m sorry for what you went through,” he said.

    “I’m sorry to your families because I have three boys and I know I would feel the very same, no different than you did, for what happened to Michael and Eddie. What happened was wrong.”

    Parker, in his victim impact statement, said he has been waiting to come face-to-face with McAlpin. “This man right here has given so much grief. He’s taken so many people away from their families.”

    Throughout the hearing, McAlpin made no eye contact with the victims or their families. He mostly looked down or straight ahead, occasionally shaking his head.

    Parker said he watched the defendant “walk around that house like he was the man.” He mocked McAlpin at one point, saying he could do a better job in law enforcement.

    “Your honor … do you think I could be deputized? Do you think I could be a sheriff?” Parker said, eliciting laughter from spectators in the courtroom.

    McAlpin’s attorneys said the former officer was not directly involved in the assaults or the shooting. They said he was in plain clothes the night of the incident and did not have his gun or Taser. But the judge agreed with prosecutors, determining the ex-deputy qualified for an aggravating role enhancement in his sentence because he had decision-making authority and recruited accomplices.

    “Without McAlpin, the ‘Goon Squad’ would not exist,” a prosecutor said.

    McAlpin also urinated in a closet during the raid on the Braxton home “to further degrade the victims in the house and to send the message he wanted them gone,” a prosecutor said.

    Prosecutors said McAlpin inflicted trauma on the citizens of Rankin County for decades, and that they identified nine incidents over the past five years in which he “brutalized people with impunity.”

    McAlpin, who lived in the neighborhood where Parker and Jenkins were tortured, made the initial call to another officer and directed him to go to the home in Braxton after White neighbors complained about two Black men staying there.

    Jenkins’ father, Melvin Jenkins, told the court McAlpin made his son angrier than the man who shot him.

    “He sat there like he was some king, sat in the chair and watched them brutalize them. That man right there is a tyrant,” Melvin Jenkins said.

    Melvin Jenkins thanked the judge for “not being a ‘good ol’ boy’ and for giving these guys what they deserve.”

    The judge also ordered McAlpin to undergo mental health treatment, including anger management.

    Malik Shabazz, the victims’ attorney, told reporters Thursday: “A new day has come in a state that was hopeless.”
    ‘Atrocious’ acts of ‘pure hell’

    Descriptions of a nightmare of racially motivated beatings, torture, sexual assaults and even a mock execution played out over the three days of sentencing hearings as victims came face-to-face with their tormentors. The rogue former officers got prison terms for what the FBI director described as “atrocious” acts of “pure hell.”

    The judge on Wednesday imposed the harshest sentence so far – 40 years in prison – on former Rankin County sheriff’s deputy Christian Dedmon, saying he committed the most “shocking, brutal and cruel acts imaginable.”
    Michael Corey Jenkins, left, and Eddie Terrell Parker walk toward the Thad Cochran United States Courthouse in Jackson, Mississippi, on Thursday.
    Michael Corey Jenkins, left, and Eddie Terrell Parker walk toward the Thad Cochran United States Courthouse in Jackson, Mississippi, on Thursday.
    Rogelio V. Solis/AP

    Another former deputy, Opdyke, was sentenced to more than 17 years in prison earlier Wednesday.

    Two former Rankin County sheriff’s deputies, Elward and Middleton, were sentenced on Tuesday. Elward, who shot Michael Jenkins in the mouth, was sentenced to 20 years in prison and gave an emotional apology to the victims in court. Middleton was sentenced to 17 1/2 years in prison.

    Besides the other federal charges, Elward also pleaded guilty to discharge of a firearm during a crime of violence.

    The former officers left Jenkins on the floor to bleed as they planted a gun on the victims and plotted their cover story, officials said.

    “This is a remarkable and historic moment for the state of Mississippi and the United States of America and victims of police brutality and police abuse,” Shabazz told reporters Wednesday.
    Ex-cop did not address his victims directly
    Former Rankin County deputy Christian Dedmon at the Rankin County Circuit Court in Brandon, Mississippi on August 14, 2023.
    Former Rankin County deputy Christian Dedmon at the Rankin County Circuit Court in Brandon, Mississippi on August 14, 2023.
    Rogelio V. Solis/AP

    Shabazz has described Dedmon as “oppressive” and “sick.” Federal prosecutors said Dedmon is the most sexually perverted of the former officers and subjected victims to the most egregious sexual acts.

    Prosecutors said Dedmon, 29, organized and participated in “countless missions” in which he was “not at all afraid to use excessive force.” Despite his relatively young age, Dedmon “had the experience not to do what he was doing” and “hid behind his badge and gun,” one prosecutor said.

    “(Dedmon’s) acts are egregious, serious, lawless,” the prosecutor said.

    The disgraced former deputy addressed the court before sentencing but – unlike the three ex-cops before him – he did not address the victims directly or make eye contact.

    “The lies, the pain I caused them, I will never forgive myself for. If I could take everything back, I promise that I would. I got into law enforcement not as a devil. I really wanted to make a difference,” Dedmon said.

    Melvin Jenkins said after Dedmon was sentenced: “I’ve lived in Mississippi 68 years, and I’ve never seen justice like this.” He thanked federal Judge Tom Lee and said the prison term was “something unheard of” in the state.

    Dedmon was also sentenced Wednesday on a different charge to which he’d pleaded guilty – a federal charge of deprivation of rights under the color of law and discharging a firearm in furtherance of a crime of violence related to a separate incident in December 2022.

    In August, the US Justice Department said the 2022 charges stemmed from “an incident on Dec. 4, 2022, in which Dedmon beat and tased a white man and fired a gun near his head to coerce a confession.”

    Before his 17-year prison term was imposed Wednesday, a visibly emotional Opdyke addressed the court and the victims directly as he sobbed, wiped away tears and paused throughout his statement to them.

    “I cannot fathom how I fell so easily in line, going along with and actively participating in the use of excessive force against Mr. Parker and Mr. Jenkins,” Opdyke said. He then turned to Parker, who was crying with his head between his legs.

    “Nothing I say can undo the harm that I caused you,” Opdyke told Parker during his testimony in court. “I can only take full responsibility for my actions, and I deeply regret all the pain and suffering I’ve caused you.”

    Parker, in tears, stood up and walked out of the courtroom with his aunt.

    The judge also ordered Opdyke to undergo mental health treatment, including anger management, as well as alcohol and drug treatment. The ex-deputy was also ordered to pay $79,500 in restitution to the victims.

    Opdyke’s attorneys argued for a seven-year sentence because of extensive sexual and physical abuse they say he endured as a child at the hands of his father.

    “His history of abandonment by both parents, his own father raped him until he was 8 years old. Daniel has no memory before he was 8 years old,” one of Opdyke’s attorneys said.

    It was revealed during Wednesday’s hearing that Opdyke was the officer who turned over the text messages from the “Goon Squad” group chat, which was on the encrypted messaging service WhatsApp, to the federal government on April 12, 2023.

    Opdyke’s attorney said that information “substantially” assisted the investigation and “directly contributed” to the defendants’ decision to plead guilty.

    Moments after Parker walked out of the courtroom, the former officer looked at Jenkins and spoke to him directly: “Mr. Jenkins, I also failed you. I hit you and tried to force a sex toy in your mouth,” he said.

    “I know that after that night, you will never be the same. I could’ve tried to stop it, but I didn’t,” he continued.

    Jenkins stared ahead as Opdyke broke down in tears. He showed no emotion. The victim’s attorney wrapped his arm around him.

    Opdyke asked his victims for forgiveness.

    “I regret my actions wholeheartedly, and I hope each of you can find it in your hearts to forgive me,” Opdyke said. “Mr. Jenkins and Mr. Parker were innocent victims, and I was the perpetrator.”

    The ex-deputy walked away sobbing, red in the face and looking down, shackles around his waist and wrists.
    ‘An hour and a half of hell’
    Why victim forgave ex-officer accused of torturing him
    02:38 - Source: CNN

    On Tuesday, two former Rankin County sheriff’s deputies, Hunter Elward and Jeffrey Middleton, were sentenced.

    Elward, who shot Jenkins in the mouth, was sentenced to 20 years in prison and gave an emotional apology to the victims in court. Middleton was sentenced to 17 1/2 years in prison.

    “Mr. Jenkins, I see you every day and every night. I’m so doggone sorry,” Elward said.

    “There’s no telling what you’ve seen. I’m so sorry that I caused that. I hate myself for it. I hate that I gave you that. I accept all responsibility.”

    Jenkins nodded. Parker stood up and replied: “We forgive you, man.”

    After the hearing, however, Jenkins told CNN that Elward’s apology “meant nothing” to him.

    Middleton, at sentencing, told the court he accepted responsibility for his actions.

    “I made some very poor, life-changing decisions. They were morally and legally wrong,” he said, apologizing to Jenkins, Parker and their families, as well as his family and the people of Rankin County. He was the supervisor on the night of the attacks.

    In his victim impact statement, read by Shabazz, Parker said he didn’t think Middleton was sorry.

    After all six sentencings, the Rankin County sheriff said Thursday the defendants had “undermined the reputation of the Rankin County Sheriff’s Department.” The former officer are being held accountable because, in part, the department cooperated with all investigative and prosecutorial efforts, Sheriff Bryan Bailey said.

    “Violations of established rules and regulations will not be tolerated by this department, and anyone who violates the law will be brought to justice,” Bailey said.

    This story has been updated with additional information.

    CNN’s Holly Yan contributed to this report.

    #USA #racisme #justice

  • La presse en Algérie est biaisée vers des sujets futiles.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4602

    La presse est une école d’abrutissement parce qu’elle dispense de penser. “La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l’absence des libertés démocratiques.” “L’avenir à chaque instant presse le présent d’être un souvenir.” Arts / Culture

    / #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #Journalisme,_presse,_médias, journaliste, poète, livre, écrits, censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté

    #Arts_/_Culture #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté

  • L’affaire Assange.
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#assange

    ❝ Il n’y a pas qu’en Russie et dans les pays totalitaires que des « prisonniers politiques » existent – même si l’on peut estimer que, dans une société inégalitaire basée sur l’exploitation, tout prisonnier est politique. Dans nos démocraties occidentales, un homme, entre autres, est persécuté et vit enfermé (réclusion forcée et incarcération) depuis quatorze ans parce qu’il a fait œuvre de journaliste et révélé avec WikiLeaks en 2010 des crimes de guerre commis par l’armée des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan. Le gouvernement américain a utilisé tous les moyens pour avoir la peau de Julian Assange : multiples poursuites judiciaires, campagnes de dénigrement et mensonges, pressions psychologiques, privation de liberté… La Haute Cour britannique doit décider le 20 mai à Londres de la recevabilité de son ultime appel pour empêcher son extradition vers les Etats-Unis où il risque jusqu’à 175 années de prison. Pour comprendre l’affaire, on peut visionner la vidéo des Editions critiques où le journaliste Laurent Dauré relate ses différents épisodes.
    https://youtu.be/aH0pT6chK44?si=WNBr3nlTEiq1URng


    La lecture du livre de Nils Melzer, juriste international et ancien rapporteur de l’ONU sur la torture, L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique (Editions critiques, infos), paru en 2022, en précisera les détails et les rebondissements. Ajoutons que le 16 mai aura lieu à Paris une conférence « L’affaire Assange au regard du droit : 14 ans de persécution judiciaires » avec plusieurs avocats, organisée par le comité de soutien français.

    #Assange #PrisonnierPolitique #EditionsCritiques #Etats-Unis #média
    #libertaire #justice

  • Des enregistrements en 2021 (7)

    Des disques et des musiques récentes. Prendre le temps de s’arrêter, d’écouter des albums. S’éloigner des critères privilégiés par des commerçants, rarement disquaires, ou des productions des majors…
    De multiples éditeurs nous permettent d’écouter des musiques et non de la programmation « profitable » ou des listes générées par des algorithmes. Quelques disques enregistrés, ici en 2021 au hasard des écoutes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/01/des-enregistrements-en-2021-7

    #musique #jazz

  • L’amour est un discours rebelle
    https://laviedesidees.fr/Christine-Detrez-Crush

    À partir d’une enquête collective, Christine Detrez propose de déconstruire le terme de “crush” et la manière dont ses sens sociaux éclairent les modalités de formation du couple et d’éducation sentimentale chez les jeunes de 12 à 25 ans.

    #Société #genre #jeunesse #affectivité #sexualité #amour
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240501_crush.pdf

  • #Journal du #Regard : Avril 2024

    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-avril-2024

    https://www.youtube.com/watch?v=-qlWr7mGGIE

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Marseille, #Voyage, #Cimetière, #Artaud (...)

  • #Éclairages, de #Neus_Viala : un #documentaire original sur les migrants

    Après Contre les murs (2012) et La spirale (2023), la documentariste toulousaine Neus Viala propose un nouvel opus sur les migrants, ou plutôt sur les effets des politiques migratoires sur le quotidien de ces étrangers venus d’ailleurs, pour mille et une bonnes raisons.

    La Loi du 26 janvier 2024 pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » a commencé à produire ses effets... Pendant ce temps là, les premiers concernés sont toujours un peu plus stigmatisés, un peu plus mis au ban de la société, aucune amélioration notable. La vie continue après la loi... mais les médias n’en ont cure.

    Le documentaire « Eclairages » ouvre une perspective inédite sur les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), la manière dont la justice est rendue et questionne les politiques publiques actuelles envers les immigrés.

    Après avoir exploré les défis auxquels sont confrontés les migrants sans papiers quand ils sont enfermés en Centre de la Rétention Administrative dans son précédent documentaire « La spirale », Neus Viala revient avec une œuvre tout en nuances : entre non-dits, aspérités, incongruité et silence des politiques d’immigration en France, il est des gens qui souffrent, profondément, durablement. Peut-on l’éviter ? Comment ?

    « Éclairages » n’est pas seulement une interpellation, c’est également une prise directe sur les pratiques administratives et judiciaires qui régissent le sort des personnes immigrées privées de papiers.

    Le documentaire explore des parcours d’immigrés, marqués par l’incertitude et l’angoisse, mais aussi par l’espoir et la détermination à vivre, aimer et travailler malgré les obstacles.

    Le langage cinématographique de Neus Viala capture les émotions pour expliquer et montrer les luttes de ces personnes, chacune plus attachante que l’autre, tout en mettant en lumière les failles et les contradictions des systèmes en place.

    Un documentaire salvateur, au cœur de débats essentiels sur la manière dont la France gère l’immigration et l’intégration de ceux qui cherchent refuge et une nouvelle vie sur son sol. Un débat qui aurait dû avoir lieu au Parlement lors de l’énième loi sur l’immigration… mais qui n’a pas eu lieu !

    La sortie d’"Éclairages" est le 25 avril 2024, avec une avant-première au cinéma Utopia à Toulouse Borderouge, suivie d’un échange avec la réalisatrice Neus Viala. De quoi mettre en lumière les réalités souvent invisibles de ceux qui vivent dans l’ombre des OQTF, de ceux aussi qui se sont intégrés à notre société à l’issue de parcours étonnants.

    Un film qui appelle à repenser la dignité. Celle de chacun à la lumière de celle des autres.

    https://www.youtube.com/watch?v=jmbfCjcfWCg

    https://blogs.mediapart.fr/sebastien-nadot/blog/230424/eclairages-de-neus-viala-un-documentaire-original-sur-les-migrants
    #film_documentaire #film #OQTF #migrations #asile #réfugiés

    • Éclairages

      Questionner nos certitudes, ouvrir la réflexion et les débats sur la loi immigration, intégration et asile, c’est l’objectif poursuivi par Neus Viala dans Éclairages, le documentaire qui ferme sa trilogie sur ce sujet.

      Elle revient sur la justice et son application en rentrant par la grande porte du Tribunal, bien que parfois, nous dit-elle, il faille la forcer pour défendre les droits des citoyens et rappeler que la justice est rendue au nom du peuple français.
      Elle recueille la revendication de bénévoles d’associations présents aux audiences des juges des libertés et de la détention devant lesquels doivent comparaître les personnes immigrées privées de papiers, enfermées au Centre de rétention administrative.
      Un avocat décrit en quoi « le droit des étrangers est devenu de plus en plus répressif, tout est construit autour de l’enfermement, de la privation de liberté et de plus en plus longtemps. On crée beaucoup de clandestinité … ».

      Un député, président de la commission d’enquête parlementaire sur l’immigration, expose l’origine de celle-ci : l’alerte par plusieurs associations par une tribune dans Le Monde, disant « Ce qui se passe sur ce terrain est inacceptable ».
      Et nous faisons un constat : il y a beaucoup de manquements de la part des services publics.
      Deux personnes racontent leurs parcours d’immigrés : un passé d’incertitudes et d’angoisse, un présent plus serein et un avenir ouvert aux projets : vivre, aimer, travailler…

      Dans Éclairages, nous retrouvons les accents du langage cinématographique des documentaires de la réalisatrice : le choix des cadres, des sons, des lumières et des obscurités, le choix des dessins du tribunal et des photos de l’intérieur du CRA, les barbelés. Le bruit incessant et la musique originale pour le film sont là, pour créer l’ambiance d’angoisse ou d’espoir qui entoure les personnes immigrées privées de papiers.
      La loi sur l’immigration, de l’intégration et de l’asile est un sujet de grande actualité… on en parle, mais sommes-nous bien informés… Pas si sûr !

      https://cultures-et-communication.com/film-documentaire-eclairages

      #OQTF #justice #CRA #rétention #détention_administrative #France #enfermement #privation_de_liberté

  • Surveillance et #Hadopi : la justice européenne enterre un peu plus l’anonymat en ligne – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2024/04/30/surveillance-et-hadopi-la-justice-europeenne-enterre-un-peu-plus-lanon

    Dans son arrêt du 30 avril 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de rendre sa décision concernant la légalité du système de surveillance massif de la Hadopi. Cet arrêt est décevant. La CJUE tempère très fortement sa précédente jurisprudence, au-delà du cas de la Hadopi. En considérant désormais que l’accès aux adresses IP n’est pas sensible, elle admet la possibilité de surveiller massivement Internet.

    La Cour de justice de l’Union européenne vient d’autoriser l’accès massif et automatisé à l’adresse IP associée à l’identité civile et au contenu d’une communication. Le tout pour des finalités triviales et sans contrôle préalable par un juge ou par une autorité administrative indépendante.

    L’arrêt du 30 avril 2024 est un revirement de jurisprudence. La CJUE vient d’autoriser un accès massif aux adresses IP associées à l’identité civile de l’internaute. Les polices de toute l’Europe, après une décennie de combat où les États ont délibérément choisi de ne pas appliquer les nombreuses décisions précédentes de la CJUE, viennent de l’emporter. C’est une prime à l’abus, un signe très fort lancé aux pays autoritaires : la CJUE admet qu’elle finira par changer sa jurisprudence si ses décisions ne sont pas appliquées. C’est un affaiblissement inquiétant de l’autorité de la Cour face à la pression des États membres.

    Alors qu’en 2020, la CJUE considérait que la conservation des adresses IP constitue une ingérence grave dans les droits fondamentaux et que ces dernières ne peuvent faire l’objet d’un accès, associé à l’identité civile de l’internaute, seulement dans des cas de criminalité grave ou d’atteinte à la sécurité nationale, tel n’est aujourd’hui plus le cas. La CJUE renverse son raisonnement : elle estime désormais que la conservation des adresses IP n’est, par défaut, plus une atteinte grave aux libertés fondamentales, et que dans certains cas seulement cet accès porte une ingérence grave qu’il faut entourer de garanties.

  • L’Actu des Oublié•es : Retrouvez toute la saison IV !

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/215530/saison-iv-episode-5-feminisme-s-au-japon

    Dans l’épisode 5 : Féminisme au Japon, nous nous intéressions — à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes — au Japon, où les stigmatisations sexistes et les tabous fondent les rapports sociaux.
    Où en sont les luttes féministes au pays du soleil levant ?
    Avec Muriel Jolivet, sociologue, professeure émérite de l’Université de Tokyo et auteure d’une dizaine d’ouvrage sur le Japon.

    #japon #féminisme #podcast #radio #luttes

  • Tangui Morlier
    https://mstdn.fr/@teymour/112354630248009180

    Vous serez à #Paris entre le 15 juillet et le 8 septembre ? Vous souhaitez savoir quels impacts auront les restrictions des #jo2024 sur votre quotidien ?

    https://CartoDesJO.fr est fait pour vous !

    Vous y découvrirez que :

    – 63,80% de Paris va être interdite à la circulation à un moment des Jeux olympiques et paralympiques #jop2024
    – 8% de la capitale va être soumise à un dispositif anti-terroriste
    – vous ferez sans doute l’objet de surveillances par intelligence artificielle #Technopolice