• Les virements bancaires bloqués pendant plusieurs jours dans toutes les banques
    https://www.linternaute.com/argent/magazine/4801291-article-virements-impossibles

    C’est une période qu’il vaut mieux marquer dans son calendrier. Dans quelques jours, la plupart des virements bancaires va être bloquée, pour une durée de quatre jours. Si vous attendez un versement ou si vous devez envoyer de l’argent, mieux vaut donc anticiper et le faire à l’avance ou prévenir que la somme arrivera avec un léger décalage. Personne, ou presque, ne pourra échapper à ce blocage.

    Ce n’est pas une nouveauté, loin de là, mais le grand public l’ignore souvent : il n’est pas toujours possible qu’un virement arrive auprès de son destinataire dans les 24 heures habituelles. Chaque année, le système qui permet de gérer les transferts d’argent est fermé durant quelques jours, toujours aux mêmes dates. Et tous les pays ayant l’Euro sont concernés puisqu’il s’agit d’un système commun aux 20 états de la monnaie commune.

    Si cela ne se produit en principe qu’un jour de temps à autre -jour de l’An, Fête du Travail et Noël-, la période de Pâques est la principale concernée, où l’impossibilité de faire des virements est la plus longue. Cette année, du vendredi 29 mars au lundi 1er avril 2024 inclus, aucun transfert entre deux banques ne pourra être effectué. L’argent n’arrivera sur les comptes qu’à partir du mardi 2 avril. Plus exactement, ce sont tous les virements effectués à partir du jeudi 28 mars après 16h30 qui ne parviendront que la semaine suivante, détaille la Banque de France.

    Cela vous concerne si vous effectuez un virement vers un établissement autre que le vôtre, par exemple depuis votre compte BNP vers un compte CIC, Banque Populaire, Société générale ou autre. En revanche, tout virement entre deux comptes d’une même banque pourra être reçu dans les délais habituels. Ainsi, renflouer son compte courant grâce à un versement depuis son livret A sera tout à fait possible, tout comme verser de l’argent à une personne du même réseau bancaire.

  • POLITIQUE MONÉTAIRE
    Alerte rouge sur le marché monétaire
    18 SEPTEMBRE 2019 PAR MARTINE ORANGE

    Pour la première fois depuis 2009, la #Réserve_fédérale a dû intervenir en urgence sur le marché monétaire, en y injectant 130 milliards de dollars. Les responsables tentent de rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un mauvais concours de circonstances. Les raisons semblent beaucoup plus profondes : le système financier croule sous trop de #dettes à court terme.

    Tous y pensent. Forcément. L’intervention en urgence de la #Réserve fédérale américaine mardi 17 septembre sur le marché monétaire a ravivé de mauvais souvenirs. « Cela ressemble au scénario d’août 2007, quand les #banques n’arrivaient plus à trouver d’argent sur les marchés », relève l’économiste spécialiste du monde financier, Laurence Scialom, professeur à l’université Paris Ouest.

    Spontanément, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot fait lui aussi le rapprochement avec août 2007, considéré désormais comme le début de la #crise financière. « Jean-Claude Trichet [alors président de la #BCE – ndlr] s’était félicité par la suite des interventions spectaculaires mises en œuvre pour enrayer la crise de liquidité. Il avait débloqué alors 90 milliards d’euros », se rappelle-t-il.

    La FED a décidé d’agir de façon encore plus spectaculaire mardi. En une seule journée, elle a débloqué 53 milliards de dollars pour assurer les financements sur le marché monétaire. Dans la soirée, elle a annoncé qu’elle allait remettre 75 milliards de dollars mercredi pour stabiliser le marché.

    C’est la première fois depuis l’automne 2009 que la #banque centrale américaine est obligée de s’engager sur le marché monétaire pour ramener les #taux d’intérêts à des niveaux plus supportables sur le marché du « #repo » (repurchase agreement). Ce marché permet aux intervenants financiers (banques, #fonds, #hedge_funds) de trouver l’argent dont ils ont besoin le temps d’une nuit. En échange des fonds prêtés, ils déposent des titres en garantie, le plus souvent des bons du Trésor ou des obligations d’État. Considérés comme très peu risqués car à très court terme et garantis, ces prêts sur le marché du « repo » évoluent à des taux avoisinants ceux de la FED, autour de 2-2,25 %.

    Sauf que mardi, tout s’est déréglé. Dès l’ouverture, les signaux rouges ont commencé à clignoter : les taux étaient à plus de 4 % et ont continué à s’envoler pour aller jusqu’à 10 %. Jusqu’à ce que la Fed annonce en catastrophe qu’elle apportait les liquidités nécessaires pour assurer les opérations de refinancement et prévenir une contagion qui commençait à gagner d’autres marchés, notamment celui des créances commerciales.

    L’effet de son intervention n’a tenu que quelques heures. À la clôture, les taux sur le « repo » étaient à nouveau à plus de 4 %, obligeant la Réserve fédérale à faire une nouvelle annonce d’apport de 75 milliards de dollars de liquidités supplémentaires pour mercredi.

    Une intervention d’une banque centrale sur les marchés, et encore plus quand il s’agit de la FED, est porteuse de doutes et d’inquiétudes. Les premiers messages envoyés se sont donc voulus très rassurants. Ce qui s’était passé mardi n’était lié qu’à une addition de facteurs techniques, un malheureux concours de circonstances, à en croire certains analystes.

    Le 15 septembre, les entreprises américaines devaient payer leurs impôts, ce qui a réduit le volume des financements disponibles sur le marché, expliquent-ils. Dans le même temps, le Trésor américain a lancé de nouvelles émissions correspondant à 78 milliards de dollars, qui devaient être payées en début de semaine, ce qui a participé au siphonnage des liquidités existantes. De plus, le même Trésor américain aurait souhaité augmenter ses réserves, jugées trop basses, auprès de la Fed, ce qui aurait contribué à encore diminuer l’argent. Enfin, les attaques contre les infrastructures saoudiennes auraient provoqué un choc en retour sur les marchés.

    L’ennui de toutes ces explications circonstanciées est qu’elles résistent mal aux faits : les tensions sur le marché monétaire n’ont pas commencé mardi ni même lundi. Depuis août, des observateurs commencent à s’inquiéter des problèmes de liquidités sur les marchés. Dès la semaine dernière – c’est-à-dire avant la date d’échéance des impôts pour les sociétés, les enchères du Trésor américain, ou les attaques contre l’Arabie saoudite –, des alertes clignotaient ici et là, des traders parlaient des difficultés rencontrées pour trouver des refinancements.

    Les responsables politiques et nombre d’observateurs n’ont pas pris conscience de ce qui se joue actuellement. Pour eux, le critère de la bonne santé économique et financière se limite aux marchés actions. Or, ceux-ci volent de record en record, affichant « la plus grande déconnexion avec l’économie réelle depuis 2007 », comme le souligne Saxobank dans son dernier rapport trimestriel. Mais sur les autres marchés – monétaires, obligataires, des changes… – des frictions se nouent, loin du regard du public, et commencent à émerger, se traduisant par des volatilités accrues.

    « Il semble qu’il y a quelque chose de sous-jacent dont on ne sait rien encore », confie Scott Skyrm, trader sur les marchés des « repos » au Wall Street Journal. « Les crises de liquidités, compte tenu de leur effet déflagrateur, se gèrent dans le plus secret. Ce n’est qu’après que l’on apprend ce qui s’est passé. Mais je pense que la Réserve fédérale, qui s’était engagée dans un resserrement monétaire, a eu des signaux de tensions dès décembre. D’où sa volte-face sur sa politique monétaire en janvier », poursuit Jean-Michel Naulot.

    Alors que les banques centrales ont déversé plus de 6 000 milliards de dollars dans le système financier, que les marchés croulent littéralement sous l’argent, comment est-il possible que la liquidité vienne à manquer ? « Le problème, ce n’est pas un manque de liquidités, mais la question de sa circulation, de son affectation. Trop d’argent a été alloué à de mauvais endroits », relève Laurence Scialom.

    Ce sont les raisons profondes des soubresauts actuels : la création monétaire laissée à la disposition du monde financier, totalement en roue libre, a conduit à un système basé sur la dette. Une dette, notamment privée, qui a pris des proportions encore plus astronomiques depuis la crise financière. Dans tous les secteurs, sur tous les marchés, des positions de plus en plus risquées ont été prises, en s’appuyant sur des effets de levier gigantesques. « Et c’est de la dette à très court terme », relève Laurence Scialom. C’est ce que traduisent aussi les difficultés sur le marché du « repo » : il s’agit de positions financières prises à très court terme, pouvant se déboucler très rapidement, et qui sont refinancées au jour le jour sur le marché, pas d’investissements « durs » dans l’économie réelle.
    « L’augmentation des “repos” et des autres taux à court terme est révélatrice de la réduction du montant du bilan que les intermédiaires financiers souhaitent ou sont capables de fournir à ceux qui recherchent un financement à court terme », avertit Tony Crescenzi de la société de gestion Pacific Investment Management. D’autant qu’au même moment, ajoute Jean-Michel Naulot, « l’accroissement du #déficit budgétaire américain, qui risque de dépasser les 1 000 milliards de dollars, crée des besoins de financement extraordinaires ».

    Alors que les incertitudes sur l’économie mondiale grandissent, le choix des intermédiaires financiers qui ont de l’argent à placer est vite fait : ils achètent des bons du trésor et autres titres souverains américains, considérés comme le meilleur placement sans risque dans les temps compliqués. Ce qui participe à raréfier les possibilités de refinancement.

    Ces convulsions sur le marché monétaire tombent au pire moment pour la FED. Mercredi et jeudi, les membres de la Réserve fédérale se réunissent pour définir la politique monétaire dans les mois à venir. Mis sous pression par Donald Trump depuis des mois, le président de la FED, Jerome Powell, avait déjà évoqué la possibilité de renouer avec une politique monétaire plus accommodante, et d’abaisser les taux afin de soutenir l’économie américaine dans ces temps incertains. Mais il va peut-être être condamné à faire plus, beaucoup plus. 

    Car l’intervention de la #FED pour calmer la fièvre sur le #marché monétaire a jeté le doute et le trouble dans les esprits. Inévitablement, la question de la confiance va se poser sur les #marchés. Les #investisseurs risquent de recommencer à traquer les actifs les plus risqués, les acteurs ou les sociétés jugées les faibles, au risque de provoquer une crise qu’ils redoutent.

    Pour rétablir la confiance, la FED va devoir mettre tout son crédit dans la balance. Déjà certains prédisent le retour prochain – avant la fin de l’année, disent-ils – et inévitable du #quantitative_easing (programme de rachats de titres), seul moyen, selon eux, d’assurer la #liquidité nécessaire pour refinancer les risques fous pris depuis des années et de préserver la stabilité du système financier. Mais il n’est pas sûr cette fois que cela suffise.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180919/alerte-rouge-sur-le-marche-monetaire

    #finance #argent #monnaie #2008

  • #Crise économique sans précédent
    https://www.lenouveleconomiste.fr/crise-economique-precedent-60901

    Pour la première fois dans l’histoire de l’économie moderne, on constate que tous les marchés financiers dans le monde sont inondés par les #liquidités. L’augmentation de la masse de #monnaie se chiffre en milliards d’euros par jour et malgré sa circulation les structures de la bulle dangereuse s’amplifient. La bulle gonfle sur les obligations pour lesquelles les taux d’#intérêts sont extraordinairement bas. Pour exemple, l’Etat allemand se finance à ½ % sur sa dette à 10 ans.

    Le monde financier, y compris l’Etat français, trouve dans cette surabondance une excellente idée car effectivement la #dette publique française à très petit taux en devient plus insignifiante…

    Sauf que. Que va-t-il se passer lors de l’éclatement de la bulle obligataire tout comme éclata la bulle actions de 2008 ? Car la bulle obligataire va irrémédiablement exploser.

  • Les banques ont doublé leurs dépôts à la BCL Banque centrale du Luxembourg L’Essentiel - NC - 14 Juillet 2017
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Les-banques-ont-double-leurs-depots-a-la-BCL-19058083

    Les dépôts des établissements de crédit auprès de la Banque centrale du Luxembourg ont quasiment doublé en 2016, atteignant 97,4 milliards d’euros.

    Les établissements de crédit ont déposé 97,433 milliards d’euros l’an passé auprès de la Banque centrale du Luxembourg, indique l’institution ce vendredi. Des dépôts qui ont quasiment doublé par rapport à 2015 où ils avaient été de 57,2 milliards d’euros. C’est l’un des enseignements apportés par la BCL, laquelle affiche un bilan en hausse, s’élevant à 201 milliards d’euros contre 159 milliards en 2015.

    « Cette hausse de 26% est essentiellement due à l’augmentation du volume des opérations de politique monétaire », indique la BCL, qui « continue à être une institution en forte croissance » au niveau national et européen. Du reste, une quinzaine de nouveaux collaborateurs, pour porter l’effectif à 363 personnes, ont rejoint ses équipes à Luxembourg-Ville en 2016, provoquant une hausse de 2,3 millions d’euros des frais de personnel. Le résultat net de la Banque centrale du Luxembourg s’élève à 1,81 millions d’euros en 2016 contre 1,78 millions pour l’exercice précédent.

    Enfin, la valeur des billets en circulation, qui correspondent à la part luxembourgeoise des billets émis en euros, s’est élevée à 2,99 milliards d’euros en 2016 (2,87 milliards en 2015).


    #Banque #Finance #liquidités #euro

  • Vingt ans après : de la crise asiatique à la crise financière globale, et la prochaine
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/010717/vingt-ans-apres-de-la-crise-asiatique-la-crise-financiere-globale-et-la-pr

    Le 2 juillet 1997, le décrochage brutal de la devise thaïlandaise, le bath, précipitait le « #miracle_asiatique » dans le fossé. Retour sur cet événement majeur, annonciateur de la crise financière globale survenue en 2007-2008, avec #Michel_Camdessus, son acteur principal, à la tête du Fonds monétaire international.

    #Economie #Banque_mondiale #banques_centrales #Bretton_Woods #chaebols #FMI #Kim_Dae_Jung #Lee_Kuan_Yew #liquidité #Suharto #système_monétaire_international

  • Les banques bloquent l’économie mondiale : il est temps de transférer l’argent directement aux citoyens !!! | Le Blog de la Résistance
    http://resistanceauthentique.wordpress.com/2014/08/29/les-banques-bloquent-leconomie-mondiale-il-est-temp

    Le magazine conservateur prestigieux Foreign Affairs, qui a des liens avec l’élite politique américaine, publie dans son numéro de Septembre / Octobre une étude réalisée par des économistes Mark Blyth et Eric Lonergan, sous le titre « Print Less but Transfer More, Why Central Banks Should Give Money Directly to the People » (‘Imprimer moins mais transférer davantage, pourquoi les banques centrales devraient donner de l’argent directement aux gens’).

    Les deux économistes ont une idée radicale : pour stopper le creusement croissant des inégalités entre les riches et les pauvres et mettre fin une fois pour toutes à la crise financière, les banques centrales devraient transférer de l’argent directement aux citoyens.

    En effet, ils observent que la politique monétaire telle qu’elle a été appliquée jusqu’à présent, c’est à dire basée sur des stimuli fiscaux et des taux d’intérêt faibles, a surtout profité aux plus riches, mais elle n’a pas fait grand chose pour l’économie en général.

    Selon ces deux économistes, donner de l’argent directement aux ménages, en particulier aux plus défavorisés, aurait pour effet de relancer la demande de biens et services et de réduire le chômage en conséquence. Ils affirment en outre que cette mesure ne provoquerait pas une inflation importante, et qu’elle permettrait de remettre en cause la dépendance à l’égard du système bancaire pour la croissance, et la hausse continue des inégalités.

    L’ex-président de la Fed, Ben Bernanke, avait déjà proposé cette approche de distribution d’argent aux ménages afin de relancer la consommation en 1998 pour sortir le Japon du marasme dans lequel il était tombé. Le pays souffrait d’une demande anémique, bien que les taux d’intérêt étaient au plus bas. Les consommateurs n’achetaient pas, donc les entreprises n’empruntaient pas, et les investisseurs n’investissaient plus. Le pessimisme ambiant concernant les perspectives de reprise avait précisément pour effet de tuer celle-ci dans l’œuf. Entre 1993 et ​​2003, le taux de croissance moyen de l’économie japonaise s’est fixé à moins de 1% par an.

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    En Europe, par exemple, au cours des dernières années, les banques ont eu tendance à utiliser les liquidités à bon marché qu’elles obtenaient de la BCE pour acheter de la dette souveraine, jugée non risquée, plutôt que de prêter aux ménages et aux entreprises et de stimuler de ce fait la croissance économique.

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    #économie
    #finance
    #BCE
    #liquidités
    #banques
    #banksters

  • Athènes veut privatiser les biens de l’Église
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/12/08/20002-20131208ARTFIG00163-athenes-veut-privatiser-les-biens-de-l-eglise.php

    Après l’annonce du report de la mission de la troïka, la Grèce est à nouveau en quête de liquidités.

    Le vote d’un budget de rigueur en Grèce, samedi, n’a pas suffi à calmer la troïka, composée des créanciers internationaux du pays (UE, BCE, FMI). Exaspérée par la lenteur des réformes, elle a annoncé qu’elle reportait sa décision sur Athènes en janvier, lorsque la Grèce aura entamé la présidence de l’UE.
    Faute d’accord avec la troïka, le versement d’une tranche d’aide d’un milliard d’euros est en suspens. Le gouvernement Samaras affirme pouvoir financer la prochaine « tombée » de dette, le 15 janvier prochain, par l’émission de bons du Trésor à court terme. Il refuse de céder à la panique et assure que le pays prépare un retour sur les marchés au second semestre 2014.
    En attendant, pour résoudre ses problèmes récurrents de liquidités, Athènes a décidé d’exploiter les précieux biens de l’Église, deuxième propriétaire foncier du pays. Une « société anonyme pour la valorisation des biens de l’Église » a, en effet, été créée. Détenue par moitié par la puissante Église de Grèce et pour l’autre moitié par l’État grec, cette SA va gérer les terres des archevêchés afin de les exploiter commercialement. Il s’agit notamment de terrains situés dans la banlieue balnéaire de Vouliagmeni, au sud d’Athènes, et sur le front de mer près du temple de Poséidon ainsi que de nombreuses propriétés au nord d’Athènes.
    Preuve de transparence

    Si l’Église accepte de jouer le jeu de la privatisation, c’est parce qu’elle n’a pas été épargnée par la crise. Et qu’elle a, elle aussi, besoin d’argent. Depuis 2009, ses recettes ont diminué de près de 40 %. « Les mécènes sont de plus en plus sollicités avec la crise économique », regrette le père Thomas, de la paroisse de Saint-André. Et les dépenses, elles, se sont envolées. « L’Église se substituant à l’État en matière sociale, nous assurons les soupes populaires, nous entretenons des orphelinats, des maisons de retraite dans tout le pays, ce qui entraîne un coût de près de 95 millions d’euros par an ! », poursuit le père Thomas.
    Longtemps critiquée pour l’opacité de sa fortune, l’Église de Grèce veut faire preuve de transparence. Pour enregistrer ses propriétés, l’archevêque d’Athènes, Mgr Ieronymos, a fait appel à la société PricewaterhouseCoopers et se fait conseiller par un grand cabinet d’avocats. « À cause des obstacles juridiques dus à la non-séparation de l’Église et de l’État, du difficile partage de propriété, il fallait agir. En outre, il n’existe pas de cadastre en Grèce : il faudra un certain temps pour éplucher tous les registres ! », précise Notis Bernistas, avocat en charge du dossier.
    Malgré toutes ces difficultés, il y aurait déjà des candidats à l’achat de baux emphytéotiques des propriétés de l’Église, selon les médias grecs. En tête de liste, la famille royale du Qatar se verrait bien posséder les quelque 50 hectares très prisés de la côte de Vouliagmeni. Sur chaque exploitation d’un de ses biens, la moitié renforcera l’action philanthropique du clergé et l’autre alimentera les caisses de l’État en attendant que les négociations avec la troïka aboutissent.

    #Grèce
    #troïka
    #austérité
    #liquidités
    #privatisions
    #églises

  • Chinafrique : ces banques chinoises qui oeuvrent dans l’ombre
    http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=17212

    Les établissements chinois, de plus en plus actifs, appuient l’offensive économique de l’empire du Milieu sur le continent. Politique ou commercial, à chacun son rôle.

    Cela fait plus de dix ans qu’il dirige la Banque centrale de Chine, et Zhou Xiaochuan a toujours cru au partenariat sino-africain : « Notre pays est prêt à jouer un rôle encore plus actif, notamment dans le secteur financier, expliquait récemment le gouverneur de cette institution à un hebdomadaire de Shanghai. La coopération entre la Chine et l’Afrique doit permettre de réduire la pauvreté de cette dernière et d’alléger le fardeau de la dette. » Passant sous silence la véritable OPA (offre publique d’achat) menée par son pays sur le continent...

    Et dans cette offensive économique, les banques chinoises sont en tête. Lors de sa première tournée africaine, en mars, le président Xi Jinping était escorté par plusieurs banquiers. De passage en Tanzanie, il a annoncé le déblocage d’un prêt au continent de 20 milliards de dollars [15,2 milliards d’euros] sur trois ans. Le président a également signé un accord pour la construction d’une zone industrielle et d’un port d’une valeur totale de 10 milliards de dollars.

    Mais qui finance ? Ces dix dernières années, l’empire du Milieu a investi plus de 75 milliards de dollars en Afrique, soit presque autant que les États-Unis. Sur cette somme, seul 1,1 milliard est considéré comme une aide au développement. Le reste consiste en lignes de crédit censées permettre à ses entreprises d’investir sur le continent. « Nous continuerons à offrir l’aide nécessaire aux Africains sans contrepartie politique », a cependant tenu à préciser le nouveau président chinois, en réponse aux accusations de néocolonialisme et à l’inquiétude des Occidentaux face à cet afflux de liquidités.

    #Afrique
    #Chine
    #shadow-banking
    #China-Development-Bank
    #China-Exim-Bank
    #Chinafrique
    #Xi-Jinping
    #Zhou-Xiaochuan
    #économie
    #liquidités
    #Partenariats

  • Financial services in developing countries | The Economist

    http://www.economist.com/news/economic-and-financial-indicators/21586861-financial-services-developing-countries?fsrc=scn%2Ffb%2Fwl%2Fpe%

    Access to traditional financial services, such as deposit-taking accounts and automatic teller machines (ATMs), in developing countries has expanded in recent years. Since 2004 the number of ATMs per 100,000 adults has more than doubled, to around 22 (compared with over 70 in rich countries).

    Russia and Brazil have more ATMs relative to their population than other emerging markets, but according to a World Bank survey less than 2% of adults there used a mobile phone to receive money. Mobile payments are a substitute for traditional banking. In Kenya, where there are 2,381 ATMs (less than ten for every 100,000 adults), over two-thirds of people use mobile money.

    #finance #banque #liquidités

  • Projet » La vitesse, nouveau fléau financier ?
    http://www.revue-projet.com/articles/2013-09-la-vitesse-nouveau-fleau-financier

    Près de 40 % des transactions financières sont passées, non par des humains, mais par des machines. Des ordinateurs capables d’atteindre une vitesse sans rapport avec celle de l’information sur l’économie réelle. L’objectif ? Garantir la « liquidité », selon le lobby bancaire. Selon Gaël Giraud : faciliter les délits d’initié… et faire de la « pêche à la ligne ».

    Depuis une poignée d’années, les techniques utilisées par nombre des grandes banques de marchés, par des courtiers et des fonds spéculatifs leur permettent, sur certains marchés financiers, d’échanger des offres de vente et d’achat toutes les microsecondes. Certaines banques déplacent leurs bataillons d’ordinateurs dans les caves d’immeubles de manière à les rapprocher physiquement des lieux d’enregistrement de leurs ordres de marchés, en vue de gagner quelques fractions de seconde dans la vitesse d’exécution de leurs stratégies de trading. Ces pratiques sont désignées par le vocable générique de « commerce à haute fréquence » (« high frequency trading », HFT)[1]. En 2010, elles représentaient plus de la moitié des transactions sur les marchés financiers nord-américains et au moins 30 % des marchés européens – depuis lors, leur poids dans la sphère financière n’a fait qu’augmenter.

    La loi bancaire française, adoptée le 18 juillet 2013, demande la sanctuarisation du HFT en obligeant les banques françaises à isoler leurs activités à « grande vitesse » dans une filiale, mais le texte législatif introduit une exception qui, finalement, vide la loi de son contenu : 90 % des activités de HFT resteront dans la maison-mère. Comme si le législateur, pris de remords, avait retiré d’une main ce qu’il donnait de l’autre. Pourquoi cette hésitation ? Le HFT est-il dangereux ? La « grande vitesse » est-elle un fléau ou bien le dernier fleuron de la créativité humaine au service de l’efficience des marchés ?

    QU’EST-CE QUE LE TRADING HAUTE FRÉQUENCE ?
    L’Asie, pour l’instant, semble encore partiellement épargnée par le HFT même si, depuis 2010, le Tokyo stock exchange a annoncé qu’il pouvait lui aussi accueillir des opérations de trading dont le pas de temps est inférieur à la milliseconde. Nyse-Euronext et le London stock exchange s’y sont déjà mis depuis plusieurs années. Toutes les grandes institutions financières se trouvent désormais engagées dans une compétition dont le critère discriminant est l’aptitude à faire exécuter des algorithmes capables de traiter un nombre de plus en plus gigantesque d’informations en une microseconde. Aucune des grandes banques internationales (en France, BNP-Paribas, Société générale, BPCE-Natixis, Crédit agricole) n’est épargnée par cette course. Les places boursières elles-mêmes sont entraînées, volens nolens, dans cette compétition : aujourd’hui, leur argument essentiel pour attirer le chaland consiste à faire valoir qu’elles sont capables de suivre et d’enregistrer de telles stratégies de trading à une vitesse supérieure à celle de leurs voisines. Car les plateformes alternatives (privées) de négoce financier, élaborées par les mégabanques elles-mêmes et autorisées par la Commission européenne depuis la funeste directive Mif de 2004 tentent de conquérir des parts aux dépens des places boursières traditionnelles grâce, notamment, à la vitesse d’exécution de leurs ordinateurs.

    Cette accélération paraît aller dans le sens d’une modernité de plus en plus affolée. Où la vitesse tient parfois lieu de critère de ce qui est vivant et où l’urgence devient souvent le seul viatique pour la survie[2]. En amont, toutefois, de ses possibles effets sociaux, cette accélération sert-elle le financement de l’économie ? Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, Martin Bouygues s’étonnait à juste titre que des opérateurs financiers (en fait leurs ordinateurs) vendent ou achètent le titre de sa société toutes les millisecondes. La valeur économique de sa société change-t-elle toutes les millisecondes ? Non. L’économie réelle, même mondialisée, fournit-elle des informations nouvelles toutes les millisecondes ? Non plus. C’est donc que la course à la vitesse où se trouve engagée la finance dérégulée contemporaine n’a strictement rien à voir avec une quelconque efficacité dans le traitement des informations venues de l’économie réelle. Ce point est fondamental : l’accélération des transactions financières ne provient pas d’une accélération du flux d’informations venues du monde réel.

    #Trading_haute_fréquence
    #Délits_d'_initié
    #Liquidité

  • En #Grèce, l’argent tombe du ciel
    http://fr.myeurop.info/2013/08/30/en-gr-ce-l-argent-tombe-du-ciel-12108

    Effy Tselikas

    La Grèce, à court de #liquidités, a évité l’implosion grâce à la livraison secrète de #cash par l’UE. C’est l’envers du décor de la crise grecque : un #pont_aérien nocturne a fait ainsi transiter plus de 20 milliards d’euros en #billets, ni vu ni connu. Récit.

    Des Boeing remplis de billets (...)

    #Économie #Union_européenne #banques #BCE #crise_de_l'euro #vols_secrets #Zone_euro

  • #Chypre #Cyprus : la mise au pas d’un #paradis #fiscal
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1697
    Le levier en #papier se plie à consolider son ossature !

    Une #aide de 10 #milliards accordée par #Bruxelles à Chypre en début de la dernière semaine de Mars pour mettre sur le #marché des #liquidités asséchées, comme volatilisés ! Epauler un membre qui préside les destinées du continent européen #UE , lui aussi en plein tempête, c’est mettre la barre assez haute pour un levier en papier.