• La longue histoire de la ménopause
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/22/la-longue-histoire-de-la-menopause_6207346_3232.html

    Je me réjouissais d’apprendre quelque chose sur la ménopause et que ce tabou soit levé, pour au moins prévenir les femmes. Bah, j’ai l’impression de repartir 100 ans en arrière avec cet article qui pleure la perte de séduction.

    Il me semblait pourtant que dans le deuxième sexe, Beauvoir (1949) fait l’apologie de la ménopause, dans le sens où le corps est enfin libéré de ses obligations essentialistes d’enfantement et d’attractivité. Elle en parle alors comme d’une nouvelle vie, d’être enfin à soi.

    #malegaze #paywall #aliénation

  • Inde : les villages sans utérus

    C’est l’un des secrets les mieux gardés de l’Inde rurale. Un mal invisible qui ronge le #corps de milliers de femmes dans le sous-continent.

    Alors que le taux d’hystérectomie est de 2/1000 en Occident, il atteint 17/1000 en Inde, et surtout jusqu’à 350/1000 dans l’Etat du Maharashtra à l’Ouest du pays, la « Sugar Belt ».

    Premier producteur de sucre au monde, l’Inde compte environ 1,5 million d’Indiens qui convergent, après la mousson, dans les champs de cannes à sucre. Parmi ces forçats, la moitié sont des femmes issues des castes les plus basses de la société indienne.

    Ces femmes, qui ont déjà donné naissance à plusieurs enfants et pour qui les #règles sont un fardeau, se laissent facilement convaincre de la nécessité de l’opération, sans connaître les #risques pour leur #santé et sans comprendre que ces actes médicaux ne sont absolument pas nécessaires. Pas de jour de #congé, pas de #couverture_sociale, encore moins de #convalescence : après une #opération coûteuse entièrement à leur charge – entre 250 et 500 euros – ces #ouvrières_agricoles retournent, mutilées, dans les champs de canne à sucre pour rembourser leur #dette, à la merci de l’avidité des barons du sucre.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100785-000-A/inde-les-villages-sans-uterus

    #Inde #canne_à_sucre #plantations #saisonniers #saisonnières #travail #femmes #hystérectomie #mukadam #exploitation #coupeuses_de_canne_à_sucre #santé_mentale #hormones #ménopause #cliniques_privées #industrie_du_sucre #industrie_sucrière #hygiène #ruralité #mutilation
    #vidéo #documentaire #film_documentaire #menstruations

  • Tous chasseurs cueilleurs !
    https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-08-juin-2019

    Quand la civilisation menace l’#environnement... retour à la chasse et la cueillette. Entretien avec James C. Scott autour de son livre "#HomoDomesticus, une histoire profonde des premiers Etats".

    On a tous en tête des souvenirs d’école sur les débuts de l’Histoire avec un grand H. Quelque part entre le Tigre et l’Euphrate il y a 10 000 ans, des chasseurs-cueilleurs se sont peu à peu sédentarisés en domestiquant les plantes et les animaux, inventant dans la foulée l’#agriculture, l’écriture et les premiers Etats. C’était l’aube de la #civilisation et le début de la marche forcée vers le #progrès.

    Cette histoire, #JamesScott, anthropologue anarchiste et professeur de sciences politiques, l’a enseignée pendant des années à ses élèves de l’Université de Yale. Mais les découvertes archéologiques dans l’actuel Irak des dernières années l’ont amené à réviser complètement ce « storytelling » du commencement des sociétés humaines, et par là même remettre en question notre rapport au monde dans son dernier livre : Homo Domesticus, une histoire profonde des premiers Etats (Ed. La Découverte).

    Alors même que climat et biodiversité sont aujourd’hui plus que jamais menacés par les activités humaines, James C. Scott propose de réévaluer l’intérêt des sociétés d’avant l’Etat et l’agriculture. Car ces chasseurs-cueilleurs semi-nomades ont longtemps résisté face aux civilisations agraires, basées sur les céréales et qui, en domestiquant le monde, se sont domestiqués eux-mêmes, en appauvrissant leur connaissance du monde.

    Un reportage de Giv Anquetil.
    Les liens

    James C. Scott : « Le monde des chasseurs-cueilleurs était un monde enchanté » (Le grand entretien) par Jean-Christophe Cavallin, Diakritik

    Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Réflexions sur l’effondrement, Corinne Morel Darleux, Editions Libertalia

    "Amador Rojas invite Karime Amaya" Chapiteau du Cirque Romanès - Paris 16, Paris. Prochaine séance le vendredi 14 juin à 20h.

    Homo Domesticus, une histoire profonde des premiers Etats, James C. Scott (Editions La Découverte)

    Eloge des chasseurs-cueilleurs, revue Books (mai 2019).

    HOMO DOMESTICUS - JAMES C. SCOTT Une Histoire profonde des premiers États [Fiche de lecture], Lundi matin

    Bibliographie de l’association Deep Green Resistance
    Programmation musicale

    "Mesopotamia"- B52’s

    "Cholera" - El Rego et ses commandos

    #podcast @cdb_77

    • Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États

      Aucun ouvrage n’avait jusqu’à présent réussi à restituer toute la profondeur et l’extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère, de l’émergence de l’agriculture à la formation des premiers centres urbains, puis des premiers États.
      C’est ce tour de force que réalise avec un brio extraordinaire #Homo_domesticus. Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, ce livre démonte implacablement le grand récit de la naissance de l’#État antique comme étape cruciale de la « #civilisation » humaine.
      Ce faisant, il nous offre une véritable #écologie_politique des formes primitives d’#aménagement_du_territoire, de l’« #autodomestication » paradoxale de l’animal humain, des dynamiques démographiques et épidémiologiques de la #sédentarisation et des logiques de la #servitude et de la #guerre dans le monde antique.
      Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l’évolution de l’humanité et sur ce que Rousseau appelait « l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ».


      https://www.editionsladecouverte.fr/homo_domesticus-9782707199232

      #James_Scott #livre #démographie #épidémiologie #évolution #humanité #histoire #inégalité #inégalités #Etat #écologie #anthropologie #ressources_pédagogiques #auto-domestication

    • Fiche de lecture: Homo Domesticus - James C. Scott

      Un fidèle lecteur de lundimatin nous a transmis cette fiche de lecture du dernier ouvrage de James C. Scott, (on peut la retrouver sur le blog de la bibliothèque fahrenheit) qui peut s’avérer utile au moment l’institution étatique semble si forte et fragile à la fois.
      « L’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres »
      À la recherche de l’origine des États antiques, James C. Scott, professeur de science politique et d’anthropologie, bouleverse les grands #récits_civilisationnels. Contrairement à bien des idées reçues, la #domestication des plantes et des animaux n’a pas entraîné la fin du #nomadisme ni engendré l’#agriculture_sédentaire. Et jusqu’il y a environ quatre siècles un tiers du globe était occupé par des #chasseurs-cueilleurs tandis que la majorité de la population mondiale vivait « hors d’atteinte des entités étatiques et de leur appareil fiscal ».
      Dans la continuité de #Pierre_Clastres et de #David_Graeber, James C. Scott contribue à mettre à mal les récits civilisationnels dominants. Avec cette étude, il démontre que l’apparition de l’État est une anomalie et une contrainte, présentant plus d’inconvénients que d’avantages, raison pour laquelle ses sujets le fuyait. Comprendre la véritable origine de l’État c’est découvrir qu’une toute autre voie était possible et sans doute encore aujourd’hui.

      La première domestication, celle du #feu, est responsable de la première #concentration_de_population. La construction de niche de #biodiversité par le biais d’une #horticulture assistée par le feu a permis de relocaliser la faune et la flore désirable à l’intérieur d’un cercle restreint autour des #campements. La #cuisson des aliments a externalisé une partie du processus de #digestion. Entre 8000 et 6000 avant notre ère, Homo sapiens a commencé à planter toute la gamme des #céréales et des #légumineuses, à domestiquer des #chèvres, des #moutons, des #porcs, des #bovins, c’est-à-dire bien avant l’émergence de sociétés étatiques de type agraire. Les premiers grands établissements sédentaires sont apparus en #zones_humides et non en milieu aride comme l’affirment les récits traditionnels, dans des plaines alluviales à la lisière de plusieurs écosystèmes (#Mésopotamie, #vallée_du_Nil, #fleuve_Indus, #baie_de_Hangzhou, #lac_Titicata, site de #Teotihuacan) reposant sur des modes de subsistance hautement diversifiés (sauvages, semi-apprivoisés et entièrement domestiqués) défiant toute forme de comptabilité centralisée. Des sous-groupes pouvaient se consacrer plus spécifiquement à une stratégie au sein d’un économie unifiée et des variations climatiques entraînaient mobilité et adaptation « technologique ». La #sécurité_alimentaire était donc incompatible avec une #spécialisation étroite sur une seule forme de #culture ou d’#élevage, requérant qui plus est un travail intensif. L’#agriculture_de_décrue fut la première à apparaître, n’impliquant que peu d’efforts humains.
      Les #plantes complètement domestiquées sont des « anomalies hyperspécialisées » puisque le cultivateur doit contre-sélectionner les traits sélectionnés à l’état sauvage (petite taille des graines, nombreux appendices, etc). De même les #animaux_domestiqués échappent à de nombreuses pressions sélectives (prédation, rivalité alimentaire ou sexuelle) tout en étant soumis à de nouvelles contraintes, par exemple leur moins grande réactivité aux stimuli externes va entraîner une évolution comportementale et provoquer la #sélection des plus dociles. On peut dire que l’espèce humaine elle-même a été domestiquée, enchaînée à un ensemble de routines. Les chasseurs-cueilleurs maîtrisaient une immense variété de techniques, basées sur une connaissance encyclopédique conservée dans la mémoire collective et transmise par #tradition_orale. « Une fois qu’#Homo_sapiens a franchi le Rubicon de l’agriculture, notre espèce s’est retrouvée prisonnière d’une austère discipline monacale rythmée essentiellement par le tic-tac contraignant de l’horloge génétique d’une poignée d’espèces cultivées. » James C. Scott considère la #révolution_néolithique récente comme « un cas de #déqualification massive », suscitant un #appauvrissement du #régime_alimentaire, une contraction de l’espace vital.
      Les humains se sont abstenus le plus longtemps possible de faire de l’agriculture et de l’élevage les pratiques de subsistance dominantes en raison des efforts qu’elles exigeaient. Ils ont peut-être été contraints d’essayer d’extraire plus de #ressources de leur environnement, au prix d’efforts plus intenses, à cause d’une pénurie de #gros_gibier.
      La population mondiale en 10 000 avant notre ère était sans doute de quatre millions de personnes. En 5 000, elle avait augmenté de cinq millions. Au cours des cinq mille ans qui suivront, elle sera multipliée par vingt pour atteindre cent millions. La stagnation démographique du #néolithique, contrastant avec le progrès apparent des #techniques_de_subsistance, permet de supposer que cette période fut la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité sur le plan épidémiologique. La sédentarisation créa des conditions de #concentration_démographique agissant comme de véritables « parcs d’engraissement » d’#agents_pathogènes affectant aussi bien les animaux, les plantes que les humains. Nombre de #maladies_infectieuses constituent un « #effet_civilisationnel » et un premier franchissement massif de la barrière des espèces par un groupe pathogènes.
      Le #régime_alimentaire_céréalier, déficient en #acides_gras essentiels, inhibe l’assimilation du #fer et affecte en premier lieu les #femmes. Malgré une #santé fragile, une #mortalité infantile et maternelle élevée par rapport aux chasseurs-cueilleurs, les agriculteurs sédentaires connaissaient des #taux_de_reproduction sans précédent, du fait de la combinaison d’une activité physique intense avec un régime riche en #glucides, provoquant une #puberté plus précoce, une #ovulation plus régulière et une #ménopause plus tardive.

      Les populations sédentaires cultivant des #céréales domestiquées, pratiquant le commerce par voie fluviale ou maritime, organisées en « #complexe_proto-urbain », étaient en place au néolithique, deux millénaires avant l’apparition des premiers États. Cette « plateforme » pouvait alors être « capturée », « parasitée » pour constituer une solide base de #pouvoir et de #privilèges politiques. Un #impôt sur les céréales, sans doute pas inférieur au cinquième de la récolte, fournissait une rente aux élites. « L’État archaïque était comme les aléas climatiques : une menace supplémentaire plus qu’un bienfaiteur. » Seules les céréales peuvent servir de base à l’impôt, de part leur visibilité, leur divisibilité, leur « évaluabilité », leur « stockabilité », leur transportabilité et leur « rationabilité ». Au détour d’un note James C. Scott réfute l’hypothèse selon laquelle des élites bienveillantes ont créé l’État essentiellement pour défendre les #stocks_de_céréales et affirme au contraire que « l’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres ». La majeure partie du monde et de sa population a longtemps existé en dehors du périmètre des premiers États céréaliers qui n’occupaient que des niches écologiques étroites favorisant l’#agriculture_intensive, les #plaines_alluviales. Les populations non-céréalières n’étaient pas isolées et autarciques mais s’adonnaient à l’#échange et au #commerce entre elles.
      Nombre de #villes de #Basse_Mésopotamie du milieu du troisième millénaire avant notre ère, étaient entourées de murailles, indicateurs infaillibles de la présence d’une agriculture sédentaire et de stocks d’aliments. De même que les grandes #murailles en Chine, ces #murs d’enceinte étaient érigés autant dans un but défensif que dans le but de confiner les paysans contribuables et de les empêcher de se soustraire.
      L’apparition des premiers systèmes scripturaux coïncide avec l’émergence des premiers États. Comme l’expliquait #Proudhon, « être gouverné, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé ». L’#administration_étatique s’occupait de l’#inventaire des ressources disponibles, de #statistiques et de l’#uniformisation des #monnaies et des #unités_de_poids, de distance et de volume. En Mésopotamie l’#écriture a été utilisée à des fins de #comptabilité pendant cinq siècle avant de commencer à refléter les gloires civilisationnelles. Ces efforts de façonnage radical de la société ont entraîné la perte des États les plus ambitieux : la Troisième Dynastie d’#Ur (vers 2100 avant J.-C.) ne dura qu’à peine un siècle et la fameuse dynastie #Qin (221-206 avant J.-C.) seulement quinze ans. Les populations de la périphérie auraient rejeté l’usage de l’écriture, associée à l’État et à l’#impôt.

      La #paysannerie ne produisait pas automatiquement un excédent susceptible d’être approprié par les élites non productrices et devait être contrainte par le biais de #travail_forcé (#corvées, réquisitions de céréales, #servitude pour dettes, #servage, #asservissement_collectif ou paiement d’un tribu, #esclavage). L’État devait respecter un équilibre entre maximisation de l’excédent et risque de provoquer un exode massif. Les premiers codes juridiques témoignent des efforts en vue de décourager et punir l’#immigration même si l’État archaïque n’avait pas les moyens d’empêcher un certain degré de déperdition démographique. Comme pour la sédentarité et la domestication des céréales, il n’a cependant fait que développer et consolider l’esclavage, pratiqué antérieurement par les peuples sans État. Égypte, Mésopotamie, Grèce, Sparte, Rome impériale, Chine, « sans esclavage, pas d’État. » L’asservissement des #prisonniers_de_guerre constituait un prélèvement sauvage de main d’œuvre immédiatement productive et compétente. Disposer d’un #prolétariat corvéable épargnait aux sujets les travaux les plus dégradants et prévenait les tensions insurrectionnelles tout en satisfaisant les ambitions militaires et monumentales.

      La disparition périodique de la plupart de ces entités politiques était « surdéterminée » en raison de leur dépendance à une seule récolte annuelle d’une ou deux céréales de base, de la concentration démographique qui rendait la population et le bétail vulnérables aux maladies infectieuses. La vaste expansion de la sphère commerciale eut pour effet d’étendre le domaine des maladies transmissibles. L’appétit dévorant de #bois des États archaïques pour le #chauffage, la cuisson et la #construction, est responsable de la #déforestation et de la #salinisation_des_sols. Des #conflits incessants et la rivalité autour du contrôle de la #main-d’œuvre locale ont également contribué à la fragilité des premiers États. Ce que l’histoire interprète comme un « effondrement » pouvait aussi être provoqué par une fuite des sujets de la région centrale et vécu comme une #émancipation. James C. Scott conteste le #préjugé selon lequel « la concentration de la population au cœur des centres étatiques constituerait une grande conquête de la civilisation, tandis que la décentralisation à travers des unités politiques de taille inférieure traduirait une rupture ou un échec de l’ordre politique ». De même, les « âges sombres » qui suivaient, peuvent être interprétés comme des moments de résistance, de retours à des #économies_mixtes, plus à même de composer avec son environnement, préservé des effets négatifs de la concentration et des fardeaux imposés par l’État.

      Jusqu’en 1600 de notre ère, en dehors de quelques centres étatiques, la population mondiale occupait en majorité des territoires non gouvernés, constituant soit des « #barbares », c’est-à-dire des « populations pastorales hostiles qui constituaient une menace militaire » pour l’État, soit des « #sauvages », impropres à servir de matière première à la #civilisation. La menace des barbares limitait la croissance des États et ceux-ci constituaient des cibles de pillages et de prélèvement de tribut. James C. Scott considère la période qui s’étend entre l’émergence initiale de l’État jusqu’à sa conquête de l’hégémonie sur les peuples sans État, comme une sorte d’ « âge d’or des barbares ». Les notions de #tribu ou de peuple sont des « #fictions_administratives » inventées en tant qu’instrument de #domination, pour désigner des #réfugiés politiques ou économiques ayant fuit vers la périphérie. « Avec le recul, on peut percevoir les relations entre les barbares et l’État comme une compétition pour le droit de s’approprier l’excédent du module sédentaire « céréales/main-d’œuvre ». » Si les chasseurs-cueilleurs itinérants grappillaient quelques miettes de la richesse étatique, de grandes confédérations politiques, notamment les peuples équestres, véritables « proto-États » ou « Empires fantômes » comme l’État itinérant de #Gengis_Kahn ou l’#Empire_Comanche, constituaient des concurrents redoutables. Les milices barbares, en reconstituant les réserves de main d’œuvre de l’État et en mettant leur savoir faire militaire au service de sa protection et de son expansion, ont creusé leur propre tombe.

      Dans la continuité de Pierre Clastres et de David Graeber, James C. Scott contribue à mettre à mal les récits civilisationnels dominants. Avec cette étude, il démontre que l’apparition de l’État est une #anomalie et une #contrainte, présentant plus d’inconvénients que d’avantages, raison pour laquelle ses sujets le fuyait. Comprendre la véritable origine de l’État c’est découvrir qu’une toute autre voie était possible et sans doute encore aujourd’hui.

      https://lundi.am/HOMO-DOMESTICUS-Une-Histoire-profonde-des-premiers-Etats
      #historicisation

    • L’articulation féminin/fécondité est au cœur de ce raisonnement : une femme « normale » serait ainsi une femme féconde. Enfin, le vieillissement est confronté à des représentations hiérarchisées socialement entre les femmes et les hommes. Susan Sontag évoque ainsi un double standard : d’un côté un vieillissement féminin marqué par la ménopause, ancré du côté de la pathologie et de la déficience, perçu comme disqualifiant, et à l’opposé, un vieillissement masculin synonyme de maturité, d’expérience et valorisé.

      #médicalisation
      #idées_reçues
      #gynécologie_masculiniste
      #genre
      #disqualification_sociale

      Et à cela, tu peux ajouter l’#ignorance colportée et entretenue autour du corps des femmes. Notamment l’idée que je ne vois jamais étudié sur la ménopause qui ferait que les femmes ménopausées n’ont plus de sexualité ni de désir, que le vagin devient sec et douloureux. Et que la femme ménopausée soumis au regard masculin qui décide de l’ordre du monde devient donc indésirable dans le pieu mais aussi dans la vie sociale par son propre corps.

      A mes sœurs non ménopausées, n’allez pas croire que cela est vrai, aussi sous ces prétextes dégueulassasses et misogynes ne vous faites pas prescrire sans votre demande expresse des saloperies pour mouiller comme il se doit ou de quelconques hormones qui risquent de déclencher des dysfonctionnements cellulaires.

      #jouir
      #vieillir

  • Témoignages : Ménopausées

    Dans « Menopausées » sept femmes, entre 51 et 62 ans, d’origines et milieux sociaux divers racontent la traversée de leur ménopause.
    disponible (seulement) jusqu’au 07.10.20
    https://www.france.tv/la1ere/guyane/infrarouge/1959197-menopausees.html

    La solitude, la colère, la dépression ou le sentiment d’une nouvelle liberté. La sécheresse vaginale ou les bouffées de chaleur. L’envie de mourir et la soif d’aimer. Les traitements hormonaux ou les tisanes à la sauge.
    Elles brisent cette omerta qui règne dans la société française. Quelle star, quelle personnalité s’est un jour, en France, exprimé publiquement sur cette affaire ? La ménopause, reste honteuse. « T’es plus une femme, t’es une vieille quoi » résume Fabienne. La seule chose dont les femmes (et leurs proches) ont besoin, c’est d’informations, de soutien, médical ou pas, de bienveillance.
    Mais elles ne trouvent bien souvent que le silence, la gêne, la honte. Elles se sentent seules. Chaque année, des millions de femmes se sentent abandonnées à leur sort. Elles se reconnaitront dans ce film, et pour beaucoup comprendront mieux ce qui leur arrive ou leur est arrivé. Mais ce film n’est pas seulement pour les femmes, il s’adresse également à leurs partenaires, leurs amis, leurs employeurs, qu’ils sachent, comprennent ce qui se passe à ce moment-là.
    Que la ménopause cesse d’être présentée comme la porte de l’amertume et de la mort. Ce film est aussi pour les filles et les femmes qui ne sont pas encore ménopausées, pour que la petite et menaçante musique change « ah ah, tu verras quand ça sera ton tour »... Car les femmes qui témoignent dans ce film racontent aussi comment elles ont pris en main leur vie, leur sexualité et comment elles entendent bien « l’ouvrir haut et fort » et profiter de ces années de liberté et maturité. Pour sortir des siècles de silence et d’humiliations qui ont entouré la ménopause, il fallait que les femmes s’expriment. Il fallait recueillir leurs expériences, les diffuser, et aussi, les croire… La ménopause n’est pas une maladie, ce n’est pas une tare. Avec un peu d’humour, de l’information et de la solidarité c’est une étape à traverser, la tête dans le congélateur s’il le faut. Mais fièrement.

    #menopause #femmes #sororité #transition #deuil #hormones #norme #fin #mort #colere

  • Le ressenti corporel de la ménopause est aussi culturel | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/192405/menopause-regles-menstruations-culture-biologie-symptomes-normes-bouffees-chal

    « Venant d’une culture non occidentale, j’ignorais que la ménopause provoquait une dépression ou tout autre trouble psychologique ou physique », écrit l’anthropologue éthiopienne Yewoubdar Beyene, dans son ouvrage From Menarche to Menopause, paru en 1989. Ses recherches au Mexique auprès d’une centaine de villageoises mayas ont également mis en lumière que la plupart de ces femmes ne se plaignaient pas de bouffées de chaleur et qu’elles n’avaient d’ailleurs aucun mot pour désigner cette manifestation corporelle. Or ces fluctuations ménopausiques ne sont pas qu’une question de vocabulaire ni même de génétique. De nombreuses recherches ont révélé la variabilité des sensations corporelles autour de la ménopause entre pays et entre femmes de différentes origines au sein d’un même pays mais aussi entre femmes d’une même origine vivant dans des pays différents. « Pour penser le corps, on ne peut pas uniquement le réduire à de la biologie. Le corps et ses manifestations sont toujours inscrites dans un contexte social », appuie Cécile Charlap, autrice de La Fabrique de la ménopause (Éd. du CNRS, 2019).

    Si « la ménopause est un phénomène biologique universel –l’arrêt de la fonction reproductive et l’arrêt des règles– qui est commun à toutes les femmes, définit l’anthropologue et psychiatre Daniel Delanoë, notamment auteur de l’ouvrage Sexe, croyances et ménopause (éd. Hachette, 2006), d’autres éléments, les symptômes et processus biologiques associés, sont issus d’une construction sociale, qui diffère beaucoup selon les époques et les cultures ».

    Mais ces représentations sociales autour de la ménopause agissent plus ou moins directement sur les signes cliniques, et l’état physiologique ménopausique est donc grandement culturel.

    Alimentation (pauvre ou riche en soja), construction sociale d’un « problème » de santé (lors de l’invention d’une molécule qui y répond...), représentations sociales dévalorisantes contribuent à faire vivre différemment la ménopause selon la culture locale ou le milieu social.

    Tant que les femmes sont assignées au rôle de mère ou de jolie potiche, elles auront l’impression de perdre toute valeur sociale au moment de la ménopause, percevront l’orée de la cinquantaine comme un « âge critique » et souffriront donc davantage du tableau clinique qui sera le leur, suivant leurs dispositions génétiques ainsi que leur « biologie locale ». « La ménopause est un point d’accroche de la domination masculine, affirme l’anthropologue. Plus la domination masculine est sévère, plus la ménopause sera difficile à vivre au niveau de l’expérience sociale et de la valeur attribuée à l’expérience physique. »

    #gynécologie #corps_féminin #ménopause #santé #reproduction

  • La ménopause : une construction sociale ?
    https://www.gazettedesfemmes.ca/15384/la-menopause-une-construction-sociale

    En fait, la médicalisation de la ménopause est le prolongement de celle de la puberté, des grossesses, etc. Le corps féminin est contraint par des instances médicales et des injonctions sociales, beaucoup plus que celui des hommes. Il paraîtrait complètement incongru pour un médecin de demander à un jeune homme de parler de la qualité et de la quantité de son sperme, alors que l’investigation sur tous ces aspects biologiques très intimes semble normale chez les #femmes dès la puberté.

    #médecine #contrôle

  • Les 400 culs - La #ménopause est-elle un « problème » de #santé ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/10/28/la-menopause-est-elle-un-probleme-de-sante
    J’ai plutôt bon espoir d’y voir la fin des certains problèmes, comme… les règles, mais aussi les douleurs qui vont avec et surtout d’une majorité de mes #migraines !

    Cette rhétorique médicale fait du #corps féminin le lieu de tous les dangers. Cécile Charlap se moque : quand les médecins invitent leurs patientes à « planifier le suivi » de leur ménopause ils ne font que renvoyer les femmes à leur statut de malades congénitales. Pire : ils valident l’idée qu’en perdant sa fécondité, la femme perd bien plus que ça. Ce discours délétère participe d’une « dramaturgie » nuisible, proteste la sociologue. Alors que les hommes se voient accorder le droit de vieillir doucement, les femmes, en Occident, sont conditionnées à subir ce qu’on leur présente comme une « rupture biologique » brutale, généralement accompagnée de troubles honteux. Celles qui ne développent aucun des symptômes auxquels elles s’étaient préparées en viennent à croire qu’elles n’ont pas eu de ménopause. Quant aux autres, elles se voient offrir des traitements hormonaux qui les font saigner chaque mois, artificiellement, comme si –pour être une « vraie » femme– il fallait rester menstruée.

  • Type and timing of menopausal hormone therapy and breast cancer risk: individual participant meta-analysis of the worldwide epidemiological evidence - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)31709-X/abstract

    Published findings on breast cancer risk associated with different types of menopausal hormone therapy (MHT) are inconsistent, with limited information on long-term effects. We bring together the epidemiological evidence, published and unpublished, on these associations, and review the relevant randomised evidence.

    [...]

    If these associations are largely causal, then for women of average weight in developed countries, 5 years of MHT, starting at age 50 years, would increase breast cancer incidence at ages 50–69 years by about one in every 50 users of oestrogen plus daily progestagen preparations; one in every 70 users of oestrogen plus intermittent progestagen preparations; and one in every 200 users of oestrogen-only preparations. The corresponding excesses from 10 years of MHT would be about twice as great.

    #cancer_mammaire #ménopause #hormones

  • Et si la #ménopause n’était qu’une construction sociale, un enjeu de #pouvoir ? - j’ai piscine avec Simone
    https://www.jaipiscineavecsimone.com/et-si-la-menopause-netait-quune-construction-sociale-un-enjeu-

    C’est le fait que bien avant d’être physiologiquement stérile, les femmes arrêtent de faire des enfants. A partir de 40/45 ans la norme pour une femme c’est de continuer d’être féconde mais de ne plus avoir d’enfants. C’est une norme qui est tout a fait construite dans les discours médicaux, qui appellent les grossesses à partir de 40 ans, les grossesses “à risque”, “tardives”. Il existe une rhétorique du risque qui les cataloguent comme indésirables. Une norme qui enjoint les femmes à se déprendre de la fécondité bien avant d’être physiologiquement stériles. Cette #norme est intéressante car elle ne concerne pas les hommes, les paternités qu’elles aient 45 ans ou 60 ans ne sont pas étiquetées comme tardive, à risque, déviantes ou à éviter.

  • Atelier Mégèrisme
    Il faudrait des fêtes de l’IVG, fêtes du divorces, fêtes de la ménopause, fêtes du célibat, fête des nullipare, fête du départ des enfants du foyer... Et certainement d’autres dont j’ai pas encore l’idée. En voyant encore une fois que l’IVG est un droit sans cesse contesté grâce @nepthys
    https://seenthis.net/messages/764126

    Je me dit qu’il est urgent de faire des rituels sociaux de valorisation des étapes de la vie des femmes qui ne sont pas dévoué au pénis et à son agrément. Par exemple on pourrait faire des gâteaux d’IVG avec plus de bougies à souffler et plus de cadeaux à recevoir au fur et à mesure du nombre d’avortements réussis. On pourrait offrir un remonte-couille toulousain à l’éjaculateur importun et lui lancer des confettis blancs pour symboliser son incontinence séminale.

    La ménopause party c’est pour se réjouir d’être débarrassé de la fécondité et d’avoir survécu jusque là dans ce monde hostile. Fêter l’entrée des femmes dans le bel age des cheveux gris et se transmettre les conseils et experience sur la ménopause.

    Pour la fête des menstruations, il y a des rituels patriarcaux, la plus part du temps totalement horribles (nouveaux interdits, giffles, mise en quarantaine, violences sexuelles...). Quand je parle de fête des menstruations j’imagine plutot une vrai fete, pas une malédiction sur nos têtes. Par exemple quand plusieurs femmes cohabitantes sont synchronisées ca peut etre l’occasion de célébrations. On pourrais manger et boire des trucs rouges et faire de l’art menstruel entre ami·es en portant des couronnes d’hibiscus.

    Les fêtes de divorce ca permettrais de rassemblé ses proches dans un moment difficile. Ca pourrait se présenté comme un enterrement gaie, en violet couleur du féminisme qui va très bien pour un deuil joyeux et célébration d’une nouvelle liberté et d’un nouveau cycle de vie.

    #mégèrisme #féminisme

    • Sympas l’anniversaire de règles @aude_v et ton resto avec ta fille @monolecte Merci pour vos super pratiques festives et vos témoignages. Je croi que lors de mes premières règles j’ai eu un petit cours sur les protections périodiques et une visite chez le gyneco de ma mère. C’était pas très festif mais ca aurais pu être pire.

      Pour les règles ca peu se fêter à chaque cycle. Quant mes règles arrivent j’ai ce truc de vouloir manger des rognons ou du foie sanguinolent. J’en fait en général un rêve la veille de mes règles ce qui est pratique pour penser à prendre des tampons. J’interprète ca comme l’expression d’une carence en fer ou magnésium mais je suis pas connaisseuse en diététique. @touti m’avais conseillé le houmous avec le boulgour complet, mais j’ai pas encore fait de rêve de houmous ni de boulgour. J’imaginerais bien une belle tranche de foie de veau au vinaigre de framboise comme rituel menstruel, mais c’est pas une idée végétarienne alors je l’ai pas proposé.

      Sinon en version numérique il y a la blogueuse de Volubilis qui fait un poste « There will be blood » à chaque cycle
      par exemple voici les célébrations de ses menstruations de 2018
      https://volublog.blogspot.com/2018/10/there-will-be-blood-2018.html

      C’est quand même cool une fête qu’on peu faire chaque mois, je vais chercher ma voie de menstru-festation avant ma méno-party-pause.


      Merci aussi @rastapopoulos :) un magazine je ne pense pas car c’est trop de trucs administratifs et de coordination de groupe pour moi. mais il y a des chances que j’en fasse un livre un jour. Je me sert déjà souvent des recherches et idées taguées #mégèrisme sur @seenthis pour faire ma rubrique « Mégèrisme » dans la revue HEY ! mais pour le moment je suis plutot orienté sur une histoire des femmes mauvaises (gang de femmes, syndicat d’empoisonneuses, mangeuses d’hommes, bonnes tueuses de maitres et maitresses...), et je suis pas encore passé à la phase « fiche pratique » mais ça va venir.

    • En ce qui concerne les fêtes de divorce : en subissant à l’occasion les klaxons des cortèges de mariage, j’ai souvent pensé : « ils feront moins de bruit pour leur divorce » !

    • @aude_v oui quand je pensait à pire pour le rituel des premières règles c’était une allusion à cette gifle.

      Pour mon refus de manger du foie, c’est comme lorsque je ne succombe pas à un achat pulsionnel pour des raisons politiques. Comme je ne suis pas très mesurée d’une manière générale, c’est comme pour la cigarette, soit je fume comme une cheminée, soit j’arrête de fumer totalement, mais je peu pas fumer modérément. Le houmous me permet d’épargner facilement des vies en ayant l’apport en fer dont j’ai besoin, pas grave si mon inconscient ne fait pas le lien et me fait encore rêver de sang. Si j’en rêve c’est sympas c’est comme si j’en mangeait encore mais sans piquer de reins à personne. L’idée que ca traduise une carence instinctive me semble quant même un peu biaisé, à mon avis c’est plutot que je pense souvent à la viande vu que je m’en prive alors que j’aime bien. Il y a plus de chances que ça soit ma mémoire qui fixe mes fantasmes de rognons sanglants rétrospectivement au moment où je saigne.

      Pour la revue, j’avais bien sur ton témoignage sur l’An 02 en mémoire en écrivant ma réponse.

      @vazi le mariage m’évoque aussi avant tout le divorce. Avec les mariages il y a aussi souvent ces « enterrements de vie de garçon » qu’on décline maintenant en « enterrements de vie de fille » pour donner un aspect égalitaire à cette tradition proxénète. Au XXIeme siècle on pourrais dire « fête pré-nuptial », car « enterrement de vie de » ça renvoie à « la fête des mecs bourrés qui vont chopper en groupe la syphilis avant de la refiler à leurs chères compagnes le lendemain soir ».

      @monolecte c’est vrai que le sketch de Amy Schumer est assez d’à propos. Pour une fête de l’invisibilité, on pourrais s’offrir des poules qui ont finis leurs mues (ça leur ferais des tas de foyers plutot que d’en faire des bouts de viande) et aller se balader partout en gangs avec nos pitpulls puisqu’on est invisibles.

    • Le veuvage peut-être aussi l’occasion de faire la fête. La voisine de ma mère vivait un cauchemar, sans violences physiques mais des interdits en tout genre, elle voyait leurs enfants en cachette. Depuis que son salaud de mari est mort brutalement, elle vit une vie qui mérite d’être vécue.

      Et pour ma mère, même si mon père n’était pas à ce point, ma mère n’était pas libre de faire ce qu’elle voulait. Elle a eu du chagrin quand il est mort mais elle qui rêvait de voyage, a pu, à partir de ce moment, voyager dans le monde au moins une fois par an tant qu’elle était valide :)

    • Ma grand-mère paternelle aussi a vécu un calvaire avec son mari alcoolique et violent. Elle a été peinarde deux ans quand il est parti avec une copine mais il est revenu. Ma grand-mère ne voulait pas divorcer parce qu’elle avait peur pour sa réputation. Mort prématurément (je n’ai pas de souvenir de lui, je l’ai à peine connu) ça a été une délivrance mais elle a quand même porté le deuil par convenance.

    • C’est une idée sympas @rastapopoulos , mais j’avoue avoir trop de travail en ce moment pour faire une rubrique supplémentaire.

      Pour la fête des veuves joyeuses c’est bien un programme de mégères mais ca me semble un peu identique à une fête du célibat ou poste divorce. De plus ça me semble moins indispensable qu’une fête de l’IVG. Personne ne remet en cause le « droit » des femmes à êtres veuves (sauf si elles ont aidés le destin).

      Pour l’IVG il y avait le tag #Je_vais_bien_merci que tu avais signalé en 2011 @monolecte qui est dans cette esprit
      https://seenthis.net/messages/15234

      Dans l’idée de déplacé la responsabilité des femmes vers les hommes, je pensait à offrir du bromure de potassium aux fécondateurs inconséquents. Mais le bromure à beaucoup d’effets secondaires pas cool et semble plutot être un sédatif et un dépressif qu’un anti-andro-libido. Sur femme actuelle il y a une liste d’aliments pour faire baisser la libido.
      https://www.femmeactuelle.fr/amour/sexo/aliments-anaphrodisiaques-baisser-libido-42857

      Le houblon : cette plante grimpante présente notamment dans la bière est anti- androgène, c’est-à-dire qu’elle diminue les effets de la testostérone, l’hormone de la libido par excellence (surtout chez les hommes).

      Le houblon, ca tombe bien il y a déjà une bière de mégères !
      La Jester King Mad Meg Farmhouse Provision Ale, Belgian Strong Ale héhé


      https://www.beercartel.com.au/jester-king-mad-meg-farmhouse-provision-ale
      Elle est beaucoup trop chère par contre $36.50 les 750ml je suis pas prête de la gouter. Il faudrait plutot brasser la bière soi-même pendant la fête. Je note de faire des étiquettes avec des infos sur la contraception masculine et des appels aux hommes à contrôler leur fécondité comme doit le faire tout adulte qui se respecte.

    • On peut fêter l’ablation des seins ou revendiquer son état de guerrière ? Le cancer du sein (1 femme sur 8, pensez à faire la mammo régulière les copines !) est un tabou (les autres cancers aussi ceci dit) mais la médecine, à l’heure des modifications d’un brin d’ADN n’a pas prévu autre chose pour les seins que la boucherie. L’autre jour, il y avait une soirée féministe et nous étions plusieurs sur scène pour tout autre chose. J’avoue que j’étais un peu bourrée et comme j’avais trop chaud, je me suis mise en topless pour prendre la parole en même temps que je révélais ma cicatrice. Les spectateurices étaient surprises mais je comptais sur la bienveillante #sororité du lieu. Il n’y a que la responsable de l’action sur scène qui a dut croire que j’étais une femen et m’a fait des reproches idiots, j’étais choquée mais à postériori ça m’a bien fait rire.

    • Si tu veux tuer ton chien, affirme qu’il a la rage.

      Par exemple :
      « le moment où l‘on cesse d‘être des bouts de viande pour les bitards »
      Comme quoi des femmes (et en plus féministes) peuvent être plus imbéciles que la caricature de la caricature du beauf moyen.

  • Les chiens
    Extrait de « Daou Deod : Deux Langues »
    https://www.youtube.com/watch?v=aYE3vTs09Cg

    Daou Deod est un conte musical psychédélique de #Ana_Igluka, un conte politique écologique, un univers sonore hypnotique et broussailleux, un chemin sinueux de photographies oniriques, réminiscences du jour d’avant la Révolution...

    Daou Deod met en scène un individu double, femme ou chienne, être libre ou esclave, naviguant entre la langue de sa nature propre de son harmonie et la langue de la contrainte, de la société capitaliste. Cet individu est lancé à la poursuite de son rêve : la révolution, la révolte collective.

    Daou Deod est un film photographique de #ValK.
    La photographe cultive une passion pour toutes les révélations organiques de la matière photographique. Par le traitement numérique, elle propose pour Daou Deod, une ré interprétation de l’allégorie platonicienne de la Caverne.
    Ses photographies, à l’ordonnancement étudié, évoquent le mouvement vers l’éblouissement contenu dans cette allégorie. Le choix du cadrage et de la couleur Sanguine donne une unité et un caractère fort à ce film, révélant et accompagnant l’intensité du texte. Chaque photographie montre un sens au-delà des mots, ouvre le dialogue vers des frontières indicibles : mystères, silhouettes énigmatiques, symbolisme, légèreté...
    Le sens des photographies n’est pas seulement là, valeur esthétique d’une représentation d’objet mais aussi par-delà l’image dans nos références, dans nos souvenirs, dans nos cœurs...

    Ici, cette version de « Les chiens » est issue de l’album « Nos reflets égarées » de #Resistenz, avec #Erwan_Foucault à la guitare et aux arrangements.
    Autres morceaux ou versions par là : https://anaigluka.wixsite.com/ana-igluka#!untitled/cff9
    https://anaigluka1.bandcamp.com/album/daou-deod-6-guitares-live

    Toutes les photos de la projection sont par ici : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/sets/72157632256097299

    Pour l’anecdote : J’ai rencontré Anaïg des années avant, nous avions eut un coup de foudre amical en évoquant notre amour commun pour #Meredith_Monk, dont elle s’inspire beaucoup. Nous nous sommes recroisées à de multiples reprises, puis un jour elle m’a proposé de faire quelque chose ensemble, une sorte de carte blanche pour illustrer en photo un conte qu’elle voulait rejouer (il avait été créé en 2005 / 2006 et enregistré en 2009)
    J’avais fouillé toutes mes archives pour trouver les photos qui rentreraient en résonance avec la richesse, immense, de ce texte convoquant le breton, et des émotions, hypnotiques, de sa musique. Mêlant de manière indissociable #politique et #poétique. Puis les interpréter dans une tonalité rouge que j’utilisais beaucoup à l’époque, moi qui n’aimais pourtant pas cette couleur ! C’était lié à un travail inachevé lors de mon unique année d’études aux Beaux-Arts de Nantes en 1993 quand je m’étais penchée sur l’allégorie de la Caverne. Je m’étais posé la question de la vision qu’on pouvait avoir en sortant de cette fameuse caverne et j’avais découvert que ça ne pouvait s’accompagner que par une explosion de la rétine, une douleur aveuglante, passant du noir / sombre au blanc / lumière par toute une série de moment où, les paupières closes, c’était le rouge qui dominait, puis, paupières s’ouvrant, des silhouettes, des formes floues...
    Avec le texte de Daou Deod, je me questionnais beaucoup sur le rôle de la personne qui cherche, qui trouve (ou pense trouver) la « lumière », et qui veut ensuite l’offrir aux « autres », aux « esclaves » encore dans le « noir »... Tout en étant consciente, et craintive, d’un risque de vision élitiste ou christique...
    J’en avais sans doute mis beaucoup trop, de photos. Et d’interprétations. Et de sens... Pour ne pas limiter, pour offrir plein de visions possibles...
    Bref, c’est en me perdant en chemin, et en acceptant de suivre mon instinct malgré tout, que j’ai sans doute beaucoup appris, et pas forcément sur le sujet que je pensais...
    Ce que je ne savais pas, mais que mon corps me hurlait, c’était que mon obsession pour le rouge sang (que j’ai aussi décliné sur beaucoup photos de concerts nantais de cette période dont une carte blanche régulière au Pannonica) était la traduction de ma pré-ménopause et que ça m’a conduit au bord du précipice de l’ignorer... Mais ceci est une autre histoire !

    En tout cas, l’aspect émotionnel et hypnotique de ce conte #psychédélique a vraiment fait sont œuvre sur moi et ouvert les portes de l’inconscient.

    Prévu initialement pour une projection unique et urticante le 6 mai 2012 à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle, le conte-projection a été rejoué plusieurs fois. J’avoue avoir un peu galéré à retrouver tout ça et c’est un peu triste de voir que les archives les plus précises sont sur facebook :/ J’ai découvert à l’occasion le site wikimonde qui fait quand même un suivi assez impressionnant, bien qu’avec pas mal de manques : c’est ce que j’ai trouvé de plus complet sur Ana Igluka : https://wikimonde.com/article/Ana_Igluka

    #Merci, @sinehebdo, d’avoir provoqué l’envie de retourner voir le passé. Ceci n’est pas un #shameless_autopromo, je ne sais pas quel tag il y a pour ce genre de #souvenirs ?

    #Musique #Musique_et_politique #ménopause

  • Vieilles, et alors ?
    https://www.arteradio.com/son/61660809/un_podcast_soi_ndeg15_vieilles_et_alors

    Pourquoi des hommes de 50 ans se sentent incapables d’aimer des femmes de leurs âge ? Pourquoi beaucoup d’entre eux quittent leurs femmes pour des plus jeunes ? Pourquoi, alors que plus je vieillis, plus je me sens sereine, emplie de joie, de désirs, de force, je me suis écroulée à la vue de mon premier cheveu blanc ? Au delà de la peur de la mort et du temps qui passe, qu’est-ce que la vieillesse révèle des normes de genre ? Et comment lutter ensemble contre les injonctions jeunistes et sexistes de notre société ? Source : Un podcast à soi

  • Un âge critique. La #ménopause sous le regard des médecins des XVIIIe et XIXe siècles
    http://journals.openedition.org/clio/1471

    Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les #femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.

    #histoire #historicisation
    #misogynie #violence_médicale #gynécologie

    –-------------

    Ménopause : le début de la fin ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/10/23/menopause-le-debut-de-la-fin

    Version remaniée d’une thèse de doctorat préparée sous la direction de David Le Breton, à l’université de Strasbourg, La Fabrique de la ménopause (éditions du CNRS, 2019) questionne le vocabulaire lié à la ménopause en Occident : « involution », « déficience », « dégénescence ». Pourquoi la fin des cycles est-elle vécu comme la fin tout court ? Enquêtant sur ce qu’elle appelle « la culture de la ménopause » –une culture qui voit le jour au XIXe siècle, sous l’impulsion des médecins–, Cécile Charlap s’étonne : la représentation des femmes qui ne saignent plus est extrêmement différente selon les pays. « Dans certaines sociétés traditionnelles, la ménopause va de pair avec un accroissement des possibles et des pouvoirs. » Ainsi, chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, les femmes qui ne sont plus réglées peuvent s’arroger « des libertés de parole et d’action » qui leur permettent non seulement de jouer des rôles politiques mais de participer aux décisions lors de conflits et de guerres.

    Femme ménopausée : libérée

    Puisant dans les travaux d’ethnographie, Cécile Charlap donne plusieurs exemples significatifs de cette conception « positive » de la ménopause. « Au sein de la société Gouro, en Côte-d’Ivoire, les femmes ménopausées peuvent participer aux sacrifices pour les ancêtres. […] Chez les Indiens Piegan au Canada, à partir de la ménopause, certaines femmes peuvent devenir “femmes à coeur d’homme” et développer des pratiques réservées aux hommes. » Elles chantent des chants virils et interviennent dans les conversations d’homme, signe de leur émancipation. Chez les Lobi, au Burkina Faso, la cessation des règles marque de façon similaire le début d’une nouvelle vie, enfin libérée des tabous du sang : les femmes devenues infertiles acquièrent une position sociale plus élevée et le droit de manipuler les outils cultuels, à l’instar des hommes. « Une femme ménopausée, ce n’est plus une véritable femme », « c’est comme un homme » disent les Lobi. Entendez par là : un être puissant. Chez les Beti au Cameroun, on parle de nya mininga : une « femme importante », capable de siéger au tribunal coutumier.

    Tabou du sang féminin : une histoire de pôles

    Comment comprendre que la fin des règles marque si souvent l’accès des femmes au pouvoir ? Simple. Il suffit de relire Françoise Héritier ou Alain Testart. Suivant la loi de polarité, « les contraires s’attirent et les semblables se repoussent ». Cette loi s’applique couramment dans l’univers symbolique du sang. C’est la raison pour laquelle les femmes menstruées sont exclues des activités qui visent à faire couler du sang : étant donné qu’elles saignent, elles feraient tout rater. Un autre sang ne peut pas couler en leur présence. Voilà pourquoi, pratiquement dans le monde entier, tuer est un travail d’homme. Les femmes sont écartées des activités guerrières ou chasseresses mais aussi des cultes religieux (car ils impliquent le sacrifice), du travail de la forge (car le métal en fusion évoque le sang), du travail de la vigne (car le jus de raisin est pourpre) et même du travail des ruchers (car le miel est le sang des fleurs). J’en avais déjà parlé dans un article sur la mayonnaise : le phénomène des menstrues est jugé, presqu’universellement, incompatible avec une fonction impliquant le contact avec du sang.

    Pas d’accord avec le dernier paragraphe qui est sensé expliqué la misogynie et les lois discriminantes contre les femmes par le tabou du sang menstruel. Mais c’est pas une explication, le sang menstruel n’est pas tabou en soi, ni par essence, ni par nature. C’est pour légitimé leurs comportements misogynes que les hommes ont trouvé le bon filon du tabou de ce sang.

    Pour le fait de permettre aux femmes ménopausées d’être comme des hommes (allant jusqu’au privilège de "s’arroger « des libertés de parole et d’action »") montre aussi que le transgenrisme est parfaitement compatible avec la misogynie la plus profonde.

  • Les graisses hydrogénées favorisent le #cancer du sein
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2008/04/15/9153-graisses-hydrogenees-favorisent-cancer-sein

    15/04/2008

    Personne pour l’instant n’a vraiment réussi à comprendre pourquoi le cancer du sein explosait autant dans les pays riches depuis une trentaine d’années. Ainsi, malgré une légère pause depuis deux ans due à un moindre recours aux hormones de la #ménopause , on observe en France depuis 1980 une croissance annuelle de 2,4 % du nombre de nouveaux cas, pour aboutir en 2005 à plus de 49 000 cancers diagnostiqués. Certes, les traitements hormonaux de la ménopause, le fait d’avoir moins d’enfants, de les avoir plus tard, de ne pas allaiter sont des facteurs de risque clairement établis. L’obésité serait également un promoteur, mais l’effet de différents ingrédients alimentaires n’avait jusqu’à présent pas vraiment été étudié.

    Les résultats montrent que le risque de cancer du sein augmente avec la teneur dans le sang d’acides gras trans, reflet de la consommation de produits alimentaires industriels. Ainsi, il apparaît que les femmes ayant des taux élevés d’acides trans dans le sang ont deux fois plus de risques d’avoir un cancer du sein par rapport à celles qui ont le taux le plus bas. « Nous ne pouvons que recommander une diminution de la consommation des produits contenant des acides gras trans d’origine industrielle, expliquent les auteurs. Les acides trans devraient être clairement indiqués sur l’étiquetage des produits qui en contiennent. »

    #industrie_alimentaire

  • Le sang des règles : éternel #tabou ? (1/5)

    Quatre cents fois dans la vie dʹune femme, la paroi de lʹutérus se déchire et le sang coule pendant plusieurs jours. Cette période physiologique normale, symbole de fertilité, reste pourtant entachée de croyances, de honte ou de douleurs. Avec à la clé des maladies comme lʹendométriose trop longtemps ignorée. Pourquoi les règles, de leur arrivée à leur disparition, restent-elles encore un sujet tabou ?

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/le-sang-des-regles-eternel-tabou-15?id=8766450

    #règles #sang #tabou #femmes #menstruations

    Cet épisode sur l’#endométriose :
    ÊTRE FEMME DANS LA DOULEUR

    Chaque mois, la paroi interne de lʹutérus appelée endomètre est éliminée sʹil nʹy a pas de grossesse. En cas dʹendométriose, une maladie qui touche une femme sur dix, ce tissu se disperse dans le corps et se fixe sur dʹautres organes. Cela entraine inflammations, saignements et douleurs très intenses. Cʹest aussi une cause dʹinfertilité et de fausses couches. Cette maladie est encore mal connue, y compris dans le monde médical, ce qui explique que des femmes restent des années à souffrir pendant leurs règles sans diagnostic.

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/le-sang-des-regles-eternel-tabou-25?id=8769302#?station=a9e7621504c6959e35c3ecbe
    #douleur

    #TAMPONS ET #SERVIETTES, LES FEMMES MONTENT AU CRÉNEAU

    Quelle est la composition des tampons et des serviettes hygiéniques ? Au Parlement, Valérie Piller Carrard interpelle le Conseil fédéral à ce sujet. En effet, de récents tests du magazine français « 60 millions de consommateurs » ont fait état de traces de polluants dans les protections périodiques. Et les fabricants ne donnent toujours pas la composition et le mode de fabrication de ces objets usuels, car ce ne sont pas des dispositifs médicaux.

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/le-sang-des-regles-eternel-tabou-35?id=8772239#?station=a9e7621504c6959e35c3ecbe
    #pesticides #roundup

    La fin dʹun cycle

    Quelle nouvelle période sʹouvre avec la ménopause ? Les femmes sont-elles libérées des douleurs de règles, des changements dʹhumeur ou au contraire gênées par les symptômes physiologiques ou les mythes colportés autour de lʹarrêt de la fertilité ? Elise, Michelle et Birgit de lʹassociation CorpsEmoi se retrouvent pour créer un atelier de femmes autour de la ménopause. Lʹanthropologue de la santé, Josiane MʹBarga a comparé le vécu des femmes suisses et celui des femmes camerounaises.

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/le-sang-des-regles--eternel-tabou-45?id=8774971#?station=a9e7621504c6959e35c3ecb
    #ménopause

    Il y a 5 épisodes, il est possible de les écouter sur le site de Vacarme de la RTS

  • 2005 - La pilule contraceptive est officiellement classée cancérigène

    http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/sante/epidemiologie/cancersein/risq_cancer_sein/pilulcansein

    http://rfi.fr/actufr/articles/068/article_37908.asp (07/08/2005)

    "Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), dépendant de l’OMS, vient de classer la pilule contraceptive parmi les produits cancérogènes du « groupe 1 », ceux dont l’action est « certaine »" d’après RFI actualités.

    Un groupe de 21 chercheurs venant de 8 pays différents rendent publics les réésultats suivant : la pilule diminue le risque de cancer de l’ovaire et de l’endomètre, mais augmente celui du sein, du col de l’utérus et du foie.

    Les hormones œstrogènes contenues dans chaque comprimé sont responsables de ce risque plus élevé. En effet elles sont plus concentrées dans la pilule contraceptive que lorsqu’elles sont libérées par les ovaires naturellement.

    http://www.amessi.org/Cancer-la-pilule-contraceptive-officiellement-classee-cancerigene

    http://www.cancer.ca/fr-ca/prevention-and-screening/be-aware/artificial-hormones/birth-control-pill/?region=qc

    Les femmes qui prennent la pilule ont un risque un peu plus élevé de cancers du sein, du col de l’utérus et du foie, ainsi qu’un risque accru de maladies cardiovasculaires (principalement chez les fumeuses).

    Read more : http://www.cancer.ca/fr-ca/prevention-and-screening/be-aware/artificial-hormones/birth-control-pill/?region=qc#ixzz4nyh2S8bK

    En 2012 - 1 femme sur 11 a eu un cancer du sein
    En 2017 - 1 femme sur 9 aura un cancer du sein
    Pour la suite, il est prévu qu’une femme sur 8 aura un cancer du sein, en trente ans, ce cancer a augmenté de 130%

    Les cancers du sein sont aussi plus fréquents chez les fumeuses, près des centrales nucléaires et chez des femmes ayant subi de nombreuses mammographies …

    Ça se soigne très bien nous dit-on, mutiler les femmes après les avoir empoisonner, est le seul #protocole_médical au point.

    #tout_va_bien #feminicide #cancer

    • « Les représentants du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM) et de la Société Française de Gynécologie (SFG) craignant une lecture caricaturale des données scientifiques rappelées par le CIRC, tiennent à faire la déclaration suivante :

      Face à l’augmentation des cancers du sein sous pilule relevée par les travaux du CIRC, les responsables du CNGOF, de la FNCGM et de la SFG soulignent que celle-ci est faible et que ce risque disparaît dix ans après la fin de l’utilisation de cette contraception. »

      #assassins

    • Le traitement de la ménopause également considéré à risque

      Jusqu’à présent, l’hormonothérapie oestro-progestative de la ménopause était considérée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), comme peut-être cancérogène pour la femme. Aujourd’hui, ce traitement est classé dans la catégorie des cancérogènes, dans la mesure où il augmenterait les risques de cancer du sein et de celui de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus), mais seulement selon certains schémas de prescription.

      Après réexamen des études les plus récentes sur les hormones de la ménopause, les auteurs soulignent que : « Les études épidémiologiques montrent de façon concordante l’accroissement du risque de cancer du sein chez les utilisatrices actuelles ou récentes. Ce risque augmente avec la durée d’utilisation et est supérieur à celui que courent les femmes utilisant une hormonothérapie basée sur les œstrogènes seuls. »

      #gynécologie #ménopause #contraception #hormones #œstrogènes #progestérone

  • #Femmes, 50 ans ? Le nouvel âge ingrat - Le Temps
    https://www.letemps.ch/societe/2017/03/20/femmes-50-ans-nouvel-age-ingrat

    Le deuxième événement est extérieur. A 52 ans, Elodie se sépare. « C’était une bonne chose, je vivais une relation toxique avec un manipulateur qui ne cessait de me mettre à l’épreuve. » Soulagement donc, sauf que la suite n’est pas rose. « De retour sur le marché de la séduction, je suis tombée à la renverse. Dans la rue, les transports publics et les soirées, j’ai tout à coup réalisé que je possédais un superpouvoir : l’#invisibilité. Désormais, plus aucun homme ne me voit. Dans le train par exemple, la plupart des hommes fixent leur portable, et s’ils lèvent les yeux, ils me passent à travers. Je vous assure : une femme quinquagénaire devient subitement invisible ! » Ensuite, poursuit la jolie Elodie, les sites de rencontre ne relèvent pas le niveau. « Les hommes de mon âge visent et conquièrent sans problème des femmes de dix, quinze ans de moins. Dès lors, sur les sites, j’étais soit approchée par des très jeunes garçons, de 25 ans, qui veulent se faire une MILF pour frimer auprès des copains. Soit par de vieux types avec qui je ne partage rien. » C’est qu’Elodie aime la musique électronique et court les concerts. « Une histoire qui se résume à l’enchaînement classique dîner, ciné ? C’est pas mon truc ! »

    #âgisme @beautefatale

    • Les hommes cis hétéros savent très bien ce que vivent les femmes. Parceque les femmes de 50 ans ne sont pas vraiment invisibles sinon on s’en servirait massivement dans l’armée pour des attaques ultra discrètes. Moi j’en voie des femmes de 50 ans alors je peu pas croire que les hommes cis hétéros de 50 ans soient déficients de la vue seulement pour ces femmes là. Ces hommes ne veulent simplement pas de femmes qui leur soient égales et ils font tout pour cela dans un parfait déni.

      Jusqu’à 50 ans, l’être humain est tourné vers l’extérieur. Il construit ses vies professionnelle, personnelle et sociale et existe essentiellement dans le regard de l’autre. Du coup, il est dans une énergie constante de séduction. Dès 50 ans, explique Christophe Fauré, le mouvement s’inverse. L’être humain se tourne vers lui-même et cherche à satisfaire ses propres aspirations.

      Cet effet joue aussi et surtout sur les homme et leurs habitudes de dominant qui sont de plus en plus importantes et décomplexés. A 50 ans les hommes ont accumulé beaucoup de privilèges par rapport aux femmes et leurs capacité de domination sont à leur apogée. De mon experience de harcelement de rue les hommes agés sont les plus agressifs et les plus crades. C’est aussi à cet age qu’ils se mettent à pontifier sur tout et cherchent des femmes jeunes, plus précaires, qui ne sont pas en position de contrarié leurs vues et qui vont aussi pouvoir s’occuper d’eux gratuitement pour leurs fin de vie.
      Voire les articles d’Antisexisme sur l’impuissance comme model de beauté. Ce que les hommes trouve beau, séduisant chez une femme c’est qu’elle soit impuissante face à eux. https://antisexisme.net/2016/01/02/impuissance-01
      Pour les différences d’age dans les couples j’ai trouvé ceci ;


      https://www.franceinter.fr/societe/anatomie-de-la-difference-d-age-dans-les-couples

      De mon point de vue devenir invisible auprès des hommes dans l’espace publique c’est une amélioration. Ce qui est ingrat surtout dans la 50 aine pour les femmes c’est le taux de chômage et le minimum vieillesse auquel il faut se préparé. Les patrons (qui sont plus nombreux à être des hommes) sont aussi étrangement aveugles aux CV des femmes de 50 ans...
      http://www.huffingtonpost.fr/margaux-gilquin/chomage-longue-duree-seniors_b_9679608.html

      ( Edit : Dans la suite de la discutions il s’avère que ce que je dit là est faux aujourd’hui. Voire le message de @simplicissimus plus bas )

      Pour revenir à la séduction amoureuse, les hommes qui ne voient pas ces femmes de 50 ans, il vaut mieux s’en tenir loin, puisque que ce sont ceux qui cherchent des femmes qu’ils vont pouvoir dominé.
      https://www.youtube.com/watch?v=sVW5V14UGks

    • @mad_meg

      Les patrons (qui sont plus nombreux à être des hommes) sont aussi étrangement aveugles aux CV des femmes de 50 ans...

      Ils le sont également des CV d’hommes de plus de cinquante ans. Là pour le coup, je me demande s’il n’y a pas égalité (encore que je sois presque sûr que des chiffes vont balayer cet espoir). Quand tu as cinquante ans dans une entreprise, tu passes dans une autre dimension.

      Et sinon dans l’article je relève également ceci :

      Spécialiste du deuil, ce psychiatre et psychothérapeute français n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la crise des 50 ans est aussi déstabilisante que l’adolescence. Mieux, selon le spécialiste, le sentiment général de bien-être atteint son niveau le plus bas à cet âge et remonte après ! La grande différence entre l’homme et la femme, poursuit le psychiatre, c’est que la femme, soumise à la ménopause, y est confrontée sans délai, alors que l’homme, intact physiquement, peut se bercer d’illusions à 50 ans.

      Intact physiquement , vraiment ?

      Ben je sais pas les autres, mais moi à cinquante deux ans, je ne suis plus tout à fait le jeune homme que j’ai peut-être été.

    • Pour le taux de chomage des femmes de 50ans j’ai pas trouvé le chiffre précis comparé aux hommes de la même tranche d’age mais j’ai souvenir qu’il y a une nette différence en défaveur des femmes. J’ai trouvé ceci mais trop technique pour moi. Peut être que @simplicissimus y comprendra quelquechose mais ca dépasse mes compétences en statistiques :
      http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1038148-chomage/#chomeurs-age-sexe
      L’écart de revenu et de niveau de vie est de plus en plus fort entre les femmes et les hommes avec l’age.
      http://www.inegalites.fr/spip.php?article972

      Pour l’aspect physique les femmes ont le même pbl que les hommes + un changement brutal avec la ménopause + les maltraitances médicales de genre, tel que la non connaissances des symptômes d’infarctus ect...
      http://www.feroce.co/symptomes-avc-femmes

      Ca me fait pensé à une chose que j’ai toujours entendu par rapport à ca. Une désaprobation des femmes qui n’assument pas leur age sois disant. Pour les femmes qui « s’habillent encore comme des ados » et qui devraient s’habiller en vieille dame (jupes longue, vetements sobres et discrets...). Ca m’a toujours heurté d’entendre ca et c’est toujours très vivace.
      par exemple ce site de conseil vestimentaires pour les femmes de 50 ans indique :

      En portant la jupe au genou, vous êtes certaine de ne pas vous tromper. Les femmes de plus de 5 pieds 4 pouces peuvent également la porter sous le genou, tandis que les plus petites peuvent opter pour des modèles un peu plus courts qui se portent au dessus.

      Le col roulé ou le col châle sont de bonnes alternatives pour les femmes de plus de 50 ans.

      Qu’il soit de couleur contrastante ou de la même couleur que votre tenue, le veston est souvent la touche finale qui fait toute la différence ! On peut même se permettre un brin de folie. Ayez une touche d’originalité dans le choix du tissu, de la texture ou de la couleur.

      À partir d’un certain âge, pas de décolleté plongeant ! Une encolure ronde convient mieux aux petites poitrines tandis que les femmes à poitrines fortes devraient privilégier les encolures en V (plutôt que carrée) et éviter les encolures montantes.

      https://www.lebelage.ca/sante-et-mieux-etre/beaute/conseils-mode-pour-femmes-de-50-ans-et-plus?page=all

    • Ce que je pense aussi sur le sujet c’est que les femmes affrontent avec beaucoup de courage cette période qu’elles regardent en face, ont le courage de l’appeler par son nom, la ménopause (qu’elles vivent toutes très différemment, de façon plus ou moins agréable d’après ce que j’en comprends), quand les hommes n’ont évidemment pas le courage, même pas entre eux, surtout pas entre eux, de parler d’un déclin tout à fait similaire, même s’il semble plus progressif (et quand je dis plus progressif, je me demande même si je ne dis pas cela pour me rassurer moi-même), alors que c’est quand même assez flagrant.

    • Pour l’andropause, j’ai l’impression que les hommes n’en parlent pas et prennent du viagra souvent en cachette. Sur le sujet de l’andropause j’ai trouvé ca :
      http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/7431-andropause-chez-l-homme-symptomes

      sur la consommation de viagra :
      http://www.planetoscope.com/lamour/1364-consommation-mondiale-de-viagra.html

      Il y a pas mal de campagne de sensibilisation aux problèmes erectiles masculins on en parle quant même un peu mais sans prononcé le mot andropause. Ce n’est jamais l’occasion de remettre en cause le sexe non pénétratif. Pourtant au niveau confort de vie tout le monde y gagnerait. Les femmes qui ont les vagins secs à cause de la ménopause et l’espérance de vie des hommes qui s’exposent à des problèmes grave à cause du viagra qui agit sur le fonctionnement du cœur.

    • Merci à vous tous @mad_meg @aude_v @philippe_de_jonckheere pour vos liens, la qualité et la sincèrité de vos commentaires. J’ai beaucoup de plaisir à vous lire. Au fait j’ai commencé la lecture d’ Une fuite en Egypte .

      Récapitulatif des symptômes de l’andropause :

      Une baisse de la libido.
      Des érections moins rigides et moins fréquentes.
      Des épisodes de sudation indépendants d’une dépense physique.
      Une fatigabilité plus fréquente, une récupération physique plus
      laborieuse après efforts.
      Des troubles du sommeil.
      Une nervosité accrue, une irritabilité plus fréquente.
      Une tendance dépressive.
      Une diminution de la masse musculaire.
      Une augmentation du périmètre abdominal.
      Une fragilité osseuse.
      Des douleurs musculaires et articulaires plus fréquentes.
      Une régression de la pilosité.

      Cela ressemble en de nombreux points à la ménopause.

    • Merci @marielle :)
      Pour l’andropause je suis surprise de la ressemblance avec la ménopause. Avec quant même il me semble une monté progressive qui change pas mal la manière de vivre les choses.
      Sur la ménopause il y a quelques ressources sympas sur #radiorageuses
      Ici une disscution sur le sujet :
      http://radiorageuses.net/spip.php?article687
      et là des témoignages :
      http://radiorageuses.net/spip.php?article106
      #radio #ménopause #andropause

    • Je peux vous faire part de mon expérience personnelle de ménopausée :)
      La plus grande souffrance pour moi a été de me voir partir en vrille comme ça, pour un oui ou pour un non. Je dis de me voir parce que je ne me reconnaissais pas. Enfin, pour un oui ou pour un non, j’avais quelques raisons mais ces accès étaient très violent. Je suis quelqu’une d’hyper sensible, à fleur de peau, mais avec le temps on temporise, on relativise, on réagit moins vivement. Donc pendant deux ou trois ans je suis partie parfois en vrille et pendant ces accès j’ai pu dire des horreurs à des gens (pas beaucoup) qui avaient pu me contrarier. J’étais irascible, voilà le mot juste, irascible. Après ces accès j’étais très malheureuse parce que je ne pensais pas ces horreurs, je regrettais amèrement de les avoir dites et en plus je ne me reconnaissais pas. Sans doute aussi je traversais une période difficile dans ma vie personnelle qui n’avait rien à voir avec la ménopause. Cela exacerbait sans doute les choses. Quand ces accès ont cessé j’étais vraiment soulagée (et peut-être pas seulement moi).
      Point de vue corporel, mon corps bougeait beaucoup, j’avais l’impression parfois d’être bouffie de l’intérieur. Pas d’avoir grossi mais d’être enflée, bouffie c’est le mot. J’en ai parlé avec une copine bien plus jeune qui commence à avoir des symptômes, elle ressentait la même chose. On peut ressentir un petit cela à l’approche des règles mais dans une moindre mesure je trouve. Voilà donc cette période très inconfortable où j’avais l’impression que mon corps bougeait tout le temps a duré au moins cinq ans.
      J’ai eu quelques bouffées de chaleur mais rien de trop prégnant. Depuis jeune j’ai eu régulièrement des suées qui me prenaient la nuit, je me réveillais trempée des pieds à la tête et frissonnante, drap et oreiller mouillés. C’était donc pas pire.
      Voilà, tout cela est maintenant terminé, corps et humeur sont stabilisés. Je n’ai pas grossi, mis à part que j’ai pris une taille de soutien gorge mais j’ai tendance à penser que c’est le relâchement des tissus :)
      Du côté de la libido, le clito fonctionne bien mais je m’assèche à l’intérieur.
      Sur l’invisibilité par rapport au regard des hommes, je crois que ça me fait des vacances. Non pas que j’étais particulièrement séduisante mais ma personnalité pouvait attirer et ça m’a posé des problèmes. Je dis ça, je ne sais pas au juste mais j’ai eu des problèmes. Et puis j’ai eu tellement de déboires dans ma vie amoureuse que j’ai plus ou moins renoncé à rencontré quelqu’un. A côté de cela, la solitude ne me pèse pas tant que beaucoup, je crois.
      Voilà, je crois que j’ai fait le tour.
      Maintenant j’ai pris un petit coup de mou en début d’année en réalisant que j’avais 56 ans. Jusque là vieillir ne m’avait pas vraiment atteint mais cette année ça m’a fait un drôle d’effet. Et pour plusieurs raisons. La première, et ça j’ai pu en discuter avec d’autres personnes qui ressentent pareil, c’est qu’on a une représentation des personnes de plus de 50 ans qui ne correspond pas au ressenti qu’on a de sa propre personne. C’est clair et net. Ensuite, on fait beaucoup moins de choses dans sa journée et dans sa vie en général, on peut se sentir un peu frustré. Ou alors il faut prendre des produits. Je n’en prends pas. Et contrairement à certaines personnes qui se réveille de plus en plus tôt le matin en vieillissant, moi c’est plutôt l’inverse surtout l’hiver. Mais en ce moment ça va, je me réveille sans réveil un peu avant 7 h, comme avant.
      L’aspect le plus difficile pour moi maintenant, c’est la question professionnelle. Déjà que je suis infoutue de « mettre en avant mes compétences » je sens bien que mon âge (et aussi mon sexe) me pénalisent lourdement professionnellement parlant. Pour être franche, je ne sais comment cela va se terminer. J’ai de plus en plus de mal à décrocher des contrats, avec mon statut d’artiste j’ai droit à rien, célibataire, pareil, et pour couronner le tout j’ai toujours 16 trimestres de cotisations retraite dans la vue (merci la Cipav). Là je n’ai pas payé mes cotisations depuis juillet 2016 à la MDA ni pour la complémentaire vieillesse obligatoire. Je vais demander l’étalement de ce que je dois. Bizarrement, j’arrive à rester relativement sereine en me disant que je peux tenir un mois ou deux de plus et après on verra.

    • Pour le taux de chômage des plus de 50 ans, j’avais ce même souvenir, mais il est ancien et ne correspond plus aux chiffres actuels où depuis quelques années le taux de chômage des hommes de plus de 50 ans est devenu supérieur à celui des femmes.

      Bon, à prendre avec modération parce que, si je ne m’abuse le taux de chômage est relatif aux actifs. Et le taux d’activité des femmes de plus de 50 ans doit être inférieur à celui des hommes. Mais je n’ai pas trouvé de taux par tranche d’âge.

      série longue (et détaillée) à télécharger là
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2388200?sommaire=2045174
      (pour ceux que ça intéresse, on y trouve aussi le détail par tranches d’âge de 5 ans)

    • Merci @odilon pour ton témoignage. Il est précieux et j’espère que tu va trouvé à nouveau du travail qui te laisse un répis. Pour les bouffées de chaleurs ca me rassure, j’en ai comme toi depuis très longtemps. Par contre pour le caractère irascible je n’ose pas imaginé ce que ca va donné avec mon tempérament quant ca va me tombé dessus...

      Merci @simplicissimus je devais avoir des statistiques anciennes aussi en tête. Je vais édité mon message pour rétablir la vérité.

    • Merci @odilon de ton témoignage. C’est vrai que la ménopause est un tabou, alors que c’est pourtant le même type de transformation que le homard adolescent dont parle Dolto. Une espèce de période de mutation qui vous surprend et vous inflige le grand #hasbeen si on en profite pas pour se féliciter d’avoir franchi le mur reproductif qui vous rend à vous même. (tant pis si j’écris mal)

      Pour rebondir sur l’invisibilité, la plupart des femmes de plus de 50 ans avec qui j’en parle l’on bien remarqué. (Surtout les copines actrices) Pas forcément qu’elles en souffrent, ça leur fait plutot des vacances de ne plus être vu. Mais quand même, non seulement ce sont la plupart des hommes qui deviennent aveugles mais aussi les plus jeunes (femmes ou hommes) que l’on a habitué à rester en troupeau et à considérer les adultes comme désagréables qui ne vous captent plus du tout, même pas du mépris, juste de l’inintérêt. Et ça m’a amusé de voir qu’une des seules qui ne l’a pas remarqué est une executive-woman sans une ride et toujours souriante qui à 50 ans en parait 30 !

      Quant au viagra, j’ai un pote qui en prenait, pour la petite histoire il pleurait que je n’ai pas envie ce jour là alors que sa pilule lui coutait si chère et qu’il l’avait déjà avalé. Je l’ai foutu dehors.

  • La vieillesse est féminine – qui s’en soucie ? - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2004-1-page-31.htm

    De fait, les femmes âgées sont omniprésentes dans notre société ; cependant, leur apparition est marginale dans la science et dans le discours public. Les études genre ont elles aussi très longtemps négligé le sujet des « femmes âgées ». Ce thème n’est nulle part mentionné dans le plan d’action de la conférence mondiale de Pékin. Il n’y est fait référence aux femmes âgées que de manière indirecte, par exemple en lien avec les thèmes du commerce, de la santé ou de la pauvreté. Du point de vue des politiques d’égalité, il n’existe aucune mesure visant en propre les femmes âgées. Ce fait entre en contradiction flagrante avec le changement démographique de ces dernières décennies : au cours du siècle écoulé, l’espérance de vie des femmes est passée d’une moyenne de 48 ans à 82,5 ans aujourd’hui ; elle est significativement plus élevée que celle des hommes. Dans la tranche d’âge des 65-69 ans, les femmes sont déjà majoritaires, et plus l’âge avance plus ce phénomène de la « féminisation de la vieillesse » prend de l’ampleur. Les femmes représentent la grande majorité (84 %) des personnes de plus de 94 ans.
    2

    L’appartenance de genre influence notre vie de façon multiple de son commencement à son terme et les représentations de la manière dont les femmes et les hommes doivent se comporter sont un régulateur social important notre vie durant (Perrig-Chiello, 2001a). Ce constat devrait faire du thème des « femmes âgées » un objet brûlant des études genre, d’autant plus si l’on ajoute que la relation entre les hommes et les femmes devient tout à fait disproportionnée avec la vieillesse, en raison du fait que certaines différences se renforcent tandis que d’autres perdent de leur évidence, et du fait que les attentes en termes de rôles genrés sont tantôt diffuses, tantôt stéréotypées à l’extrême - étant donné l’ignorance des faits réels ou l’absence de volonté de les connaître.
    3

    Au vu de ce qui précède, on pourrait donc s’attendre à ce que les questions se rapportant aux femmes constituent, dans le champ de la gérontologie au moins, un élément essentiel de l’autodéfinition de cette discipline. Il n’en va cependant pas ainsi, même si l’on ne peut reprocher à la gérontologie d’être aveugle au genre. De fait, jusqu’aux années 80, la gérontologie s’est elle aussi orientée en fonction de critères masculins. Par la suite, on observe un effort croissant d’intégration de la catégorie du genre dans la recherche. Mais il s’agit avant tout d’un repérage ponctuel de biais masculins, d’un constat d’absence d’une perspective de genre ou de distorsion de cette dernière, plutôt que d’une confrontation méthodique et théorique avec une véritable perspective de genre au sein de la gérontologie.

    • Divers états des lieux scientifiques montrent que, dans de nombreuses cultures, les femmes âgées sont très souvent la cible du mépris et des moqueries de leur environnement en raison de leur âge. Dans le sens commun populaire aussi, la femme âgée est souvent laide et porte-malheur (Fooken, 1994). En histoire culturelle, des témoignages dressent un portrait très négatif des femmes âgées. Les arts figuratifs nous les montrent avant tout comme des êtres ayant perdu leurs charmes féminins et tout attrait sexuel. C’est ce que révèle par exemple l’examen par la gérontologue Insa Fooken (1994) de 100 000 images (photothèque Herziana à Rome), dont 1 % seulement représente des femmes âgées – la plupart du temps comme repoussoirs mettant en valeur des femmes jeunes et belles. En outre, l’image des femmes âgées est souvent associée à la thématique du pouvoir et du contrôle : sorcières, prophétesses, sibylles, entremetteuses, matrones, etc. La position traditionnelle des femmes âgées en tant que gardiennes et médiatrices d’un savoir spécifique, le plus souvent de la médecine populaire, a toujours été perçue comme menaçante. Selon Fooken, les attitudes misogynes et agressives envers les femmes âgées peuvent être interprétées comme le résultat de sentiments ambivalents (peur et admiration) face à leur « pouvoir inquiétant ».
      8

      La féministe Nett (1982) postule que le statut inférieur des personnes âgées s’explique par le fait que la plupart d’entre elles sont des femmes (agism as byproduct of sexism). Leur statut marginal est le résultat d’une socialisation qui assigne aux femmes le devoir existentiel de « plaire ». Certes, les femmes âgées représentent une majorité dans notre société, mais une majorité silencieuse et par conséquent inquiétante. Leur socialisation féminine leur a appris qu’elles n’ont pas leur place dans la sphère publique. Comme elles ne se profilent ni ne se sont profilées publiquement, elles ne sont en conséquence guère perçues de manière différenciée, elles font aux « autres » l’effet d’un groupe homogène, anonyme et menaçant. Autrement dit, un groupe qui offre une excellente surface de projection aux peurs et aux agressions de notre société.
      9

      On pourrait allonger à plaisir la liste des résultats de recherches documentant la discrimination multiforme frappant les femmes âgées : par exemple en abordant la question de la dynamique de l’identité de genre à un âge avancé (ceci en contradiction avec le stéréotype courant faisant des femmes âgées des êtres asexués) ou celle de savoir pourquoi les femmes âgées, contrairement aux hommes âgés, ne sont pas considérées comme sages ni comme particulièrement créatives (Cf. Perrig-Chiello, 2001b).

      #genre #femmes #vieillesse #ménopause #âgisme #gérontologie #féminisme

  • « La voix de mon beau-fils m’agace à en pleurer » : 10 000 femmes parlent de ménopause - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2016/05/04/voix-beau-fils-magace-a-pleurer-10-000-femmes-parlent-menopause-263

    En français, il n’y a presque rien sur le sujet. En anglais, on trouve quelques blogs de bonne qualité (The Perimenopause Blog, Menopause Goddess). Sur Facebook, je découvre deux groupes importants :

    « Menopause », tenu par Jane Atherton, qui bosse dans les soins cosmétiques et entretient une communauté de clientes potentielles (17 000 personnes).
    Et, plus intéressant, « Menopause Misery », un groupe fermé sur lequel plus de 10 000 femmes se parlent quotidiennement.

    « Menopause Misery », qu’on pourrait traduire par « Ménopause-Cafard », est un groupe interdit aux hommes. Il est composé, en grande partie, de femmes entre 45 et 70 ans. Des femmes trentenaires sont là aussi parce qu’elles ont fait une hystérectomie (retrait de l’utérus qui peut s’accompagner d’une ablation des ovaires). Voir défiler tous ces visages de femmes dans un âge fragile est émouvant.

    #menopause #tabou #femmes

    • Des femmes trentenaires sont là aussi parce qu’elles ont fait une hystérectomie

      Quelle #méconnaissance que la ménopause, par exemple on peut très bien être ménopausée à 35 ans, c’est arrivé à une voisine qui la pauvre en est devenue folle. Elle avait choisi de travailler pour offrir aux futurs enfants qu’elle aurait un avenir meilleur, et puis la ménopause est arrivée comme une sentence.
      Il y a dans le 2em sexe de Beauvoir, un passage super où elle parle des femmes ménopausées qui ne sont plus assujetties à un rôle de reproductrices et deviennent des êtres à part entière, la ménopause comme une résurrection. Je crois que c’est dans les premiers chapitres, au moment où elle tente de circonscrire ce qu’est une femme.

    • Oui l’hystéréctomie ne provoque pas la ménopause, seulement l’arrêt des menstruations. C’est l’ovarectomie qui cause la ménopause.

      J’ai relu le deuxième sexe il y a peu ca à été très désagréable pour moi. Je n’avais pas le souvenir d’autant de misogynie quant je l’avais lu à mes 15 ans. Par contre c’est vrai que la partie sur la définition de femme est amusante.

      Sur le sujet des femmes et du vieillissement dans une perspective féministe, je viens de trouvé ceci qui devrais t’intéresser :
      http://seenthis.net/messages/486966

    • Je comprends que tu n’es pas appréciée la relecture, en même temps on doit resituer son contexte avec une 1ere parution en #1949 ! merci pour le lien.

    • Et les symptômes les plus tabous sont évoqués : sang qui « sent la viande rouge », sueur du vagin et sous la poitrine, seins qui se remettent à produire du lait sous l’effet du traitement hormonal. Une membre témoigne :

      « J’ai arrêté ma crème à la progestérone il y a six jours et aujourd’hui, toute la journée, j’ai eu l’impression d’avoir un téléphone en train de vibrer dans mon vagin. »

      Plusieurs racontent qu’elles ne peuvent plus supporter la présence de leur mari dans la pièce ou dans leur lit, parce que le corps de l’autre génère trop de chaleur et d’agitation. Elles dorment sur le canapé.