• Un nouveau droit des semences pour protéger la biodiversité et notre alimentation
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/19/un-nouveau-droit-des-semences-pour-proteger-la-biodiversite-et-notre-aliment

    Notre pays est devenu en 2012 le premier exportateur mondial de semences devant les Pays-Bas et les Etats-Unis. Sous couvert de compétition économique, un seul modèle est promu : la production à grande échelle de quelques variétés. La qualité gustative et nutritionnelle, l’adaptabilité des cultures avec peu d’engrais et pesticides, ne sont pas des critères de sélection pertinents dans ce modèle.

    CONFISCATION DU VIVANT

    Là où autrefois, nos agriculteurs avaient sélectionné des variétés adaptées à nos différents terroirs, ce sont maintenant les terroirs qu’il faut adapter à un très faible nombre de variétés, au risque de les fragiliser (perte d’humus et de fertilité) et de devoir employer maints intrants chimiques, sources de pollutions diverses. Ces nouvelles variétés, sélectionnées pour des utilisations industrielles, ne peuvent supporter le moindre changement, et laissent les agriculteurs sans recours face aux conséquences des changements climatiques.

    Le scénario noir d’une confiscation du vivant par quelques firmes agroalimentaires puissantes risque de devenir une réalité si les parlementaires ne se saisissent pas de cette question. Dans les jours à venir, ils devront se prononcer sur trois textes qui vont dans le même sens, protéger les entreprises vendant des semences avec droits de propriété intellectuelle (DPI).

    #semences #autonomie #agrobusiness #marchandisation #lobby #privatisation #communs #climat #paysannerie

  • Le Sénat discute d’une loi visant à limiter la liberté des semences - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5027

    Le Sénat examine mercredi 20 novembre une proposition de loi « sur la contrefaçon », qui vise à contrôler davantage la liberté de semer. Plusieurs organisations écologistes et paysannes critiquent cette démarche, que soutient en revanche l’industrie semencière.

    #semences #autonomie #agrobusiness #marchandisation #lobby #privatisation #communs #paysannerie

  • No Biodiversity Offsets » Français
    http://no-biodiversity-offsets.makenoise.org/francais

    Partout dans le monde, les écosystèmes (et donc les communautés qui en dépendent) sont mis à mal par de grands projets d’infrastructure, les sites d’extraction et les marchés financiers. Afin de faciliter ces activités, des entités tant publiques que privées mettent sur pied des mécanismes pour ‘compenser’ leur impact sur l’environnement. Ces mécanismes pourraient aggraver la situation, et plus inquiétant encore, ils font de la nature une marchandise. C’est pourquoi les organisations signataires mettent en garde contre les effets de cette fausse solution et refusent les mécanismes de compensation pour perte de biodiversité.

    La compensation pour perte de biodiversité, c’est la promesse de remplacer ce qui est détruit dans la nature à un endroit par de la nature ailleurs. De même que dans le cas des mécanismes de développement propre (Clean Development Mechanisms, CDM) et de réduction des emissions suite à la déforestation et la degradation des forêts (Reduce Emissions from Deforestation and Forest Degradation, REDD), la compensation pour perte de biodiversité se base sur l’avis d’‘experts’ pour faire croire un morceau de la planète est équivalent à un autre.

    #indulgences #marchandisation

  • 40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif
    http://www.bastamag.net/article3518.html
    Ce que j’observe sur le terrain, en plus de l’état des lieux très intelligent de Basta !, c’est aussi la contamination des associations par les méthodes de management des entreprises, avec tout ce que cela comprend comme dégradation des conditions de travail, d’anéantissement du sentiment d’œuvre utile propre aux salariés du secteur.
    J’ai un cousin qui a démissionné en 2008 de la direction d’un centre de loisirs associatif. Sous la pression des règlements et de la nouvelle course à la #rentabilité, son association, qui avait un véritable rôle social d’accueil des enfants des parents des milieux populaires, s’est retrouvée effectivement prestataire de service en concurrence avec tout le monde : donc inflation d’activités plus attractives pour les enfants (et surtout pour leurs parents bourgeois : équitation, voile, etc.) et donc inflation des droits d’inscription, jusqu’à jarcler tous les petits pauvres qui n’ont plus qu’à aller zoner dans leurs quartiers pendant que les parents triment, le tout dans une optique de compression salariale et de management « moderne » des salariés.

    Pendant longtemps, les salariés du milieu associatif étaient invités à la modération salariale sous prétexte d’œuvre sociale. Maintenant, c’est juste dans une logique de rentabilité maximum, avec, en plus, le chantage au bénévolat « volontaire » qui s’assimile de plus en plus, pour moi, à du travail au black sous couvert de bons sentiments. Bref, une catastrophe sociale à tous points de vue.

    D’où vient cette #restructuration ? En juin 2008, le rapport « Pour un partenariat renouvelé entre l’État et les associations » est remis à Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. « Ce dernier propose de rompre avec la culture de la subvention et suggère que la distribution des subventions laisse désormais la place à un système de commande publique », expliquent Viviane Tchernonog et Jean-Pierre Vercamer, auteurs d’une étude sur le sujet [2]. En janvier 2010, la circulaire Fillon enfonce le clou : elle affirme que la grande majorité des activités exercées par les #associations peuvent être considérées comme des « activités économiques » et entrent donc dans le champ concurrentiel. En clair, une association devient une banale #entreprise, prestataire de services.

    Fini le collectif, place au Social Business

    Après la « modernisation » de l’État, qui s’inspire des modèles de gestion pratiqués au sein des grandes entreprises privées (et dont la révision générale des politiques publiques – RGPP – a marqué le commencement), c’est au tour des associations de devoir se convertir au modèle de gestion anglo-saxon, au « lean management » et à la performance chiffrable. « C’est l’idée selon laquelle les associations sont certes sympathiques, mais souffrent d’amateurisme, analyse le chercheur Jean-Louis Laville. Elles doivent donc moderniser leur fonctionnement en empruntant les formes de management des grandes entreprises privées. Pour être modernes, les associations doivent se convertir en ce que Mohamed Yunus a désigné comme “Social business”, c’est-à-dire des entreprises à but social fonctionnant comme des entreprises, adossées à de grands groupes privés qui vont leur permettre de gagner en performance. »

    #marchandisation

  • Démocratiser c’est démarchandiser - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Democratiser-c-est-demarchandiser

    La principale polarisation dans l’ère néolibérale se produit entre la sphère privée et la publique. La sphère privée est celle du marché, du consommateur, de la sélection sociale par l’argent. Pour sa part, la sphère publique est celle des droits des citoyens, de l’intégration sociale. L’Etat est un lieu où la sphère publique et la sphère privée luttent pour leur hégémonie. Il peut aussi bien être à la fois un Etat financier et un Etat recentré sur la sphère publique. Dans un Etat, disait Pierre Bourdieu, il y a toujours une main droite et une main gauche. Le néolibéralisme qui détruit l’Etat tente de nous imposer un seul choix entre sphère étatique et sphère privée. C’est-à-dire entre un Etat désarticulé par leurs soins et le marché, qui est ce qui se cache derrière ce qu’ils nomment espace privé.

  • Les indiens contre les pirates du « carbone vert »
    http://lemonde.fr/planete/article/2013/11/12/les-indiens-du-perou-contre-les-pirates-du-carbone-vert_3512627_3244.html

    Aux frontières du Brésil et de la Bolivie, elles sont un petit morceau de ces immenses étendues de forêts tropicales que les pays industrialisés, au nom de la lutte contre le changement climatique, se sont engagés à protéger en lançant un vaste plan et en promettant beaucoup d’argent. Des promesses à la hauteur des enjeux : la déforestation est à l’origine chaque année de près de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autant que le secteur des transports. Mais depuis les premières discussions en 2007, ce plan, baptisé REDD pour réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, et toujours négocié dans le cadre de la Convention climat des Nations unies, a surtout suscité frustrations et conflits. Pour les peuples indigènes qui vivent dans ces forêts, il signifie de nouvelles restrictions aux espaces dont ils dépendent pour leur subsistance.

    Depuis treize ans, les tensions sont vives entre les Ese Eja et l’Office péruvien des aires protégées, chargé de contrôler l’accès des communautés indigènes au territoire de la réserve. Face à l’enjeu de cette nouvelle monnaie qu’est le crédit-carbone, elles pourraient dégénérer en conflit ouvert. « Nous n’acceptons pas que des fonctionnaires monnaient, sans notre avis, le carbone de nos forêts. S’ils veulent nous imposer leur plan de lutte contre la déforestation, ce sera avec notre vision de la conservation, pas avec celle des ONG », explique César A. Jojaje, sous la lumière pâle de la grande salle de réunion de la Federacion nativa del Rio Madre de Dios y afluentes (Fenamad), l’association indigène dont il est secrétaire. En juin, il a réuni les chefs de Palma Real, de Sonene et d’Infierno, les trois communautés où vivent les Ese Eja. Tous ont accepté de former le premier Comité de la nation Ese Eja, avec désormais une seule obsession : acquérir des titres officiels de propriété pour leurs terres.

    #marché_carbone #peuples_premiers #écologie #environnement #climat #forêt

  • Au Yémen, la longue lutte contre les mariages précoces
    http://lemonde.fr/proche-orient/article/2013/11/13/au-yemen-la-longue-lutte-contre-les-mariages-precoces_3512912_3218.html
    Beau papier sur le #mariage_forcé des #enfants #filles #femmes #sexisme #marchandisation #culture_du_viol #traditions #pauvreté #éducation

    « Dix-huit ans ! » Les membres de la commission des droits et des libertés de la Conférence du dialogue national se précipitent dans les couloirs de l’hôtel et crient leur joie. Ils se prennent dans les bras et se félicitent. A l’unanimité, ils viennent d’adopter la recommandation numéro 48, qui propose de fixer l’âge légal du mariage à 18 ans. Le 2 octobre est « dorénavant un jour historique pour le Yémen. Cette recommandation devra devenir une loi, et alors elle comptera parmi les plus importantes de notre histoire, car elle permettra de sauver les vies de nos enfants », s’enthousiasme Rawa Othman, la présidente de la commission.

    Au Yémen, où les organisations non gouvernementales (ONG) estiment que 14 % des filles sont mariées de force avant l’âge de 15 ans, et 52 % avant 18 ans, la nouvelle a pris l’allure d’une petite révolution. « La volonté de vivre libre a gagné aujourd’hui, et non pas la peur qu’on veut nous imposer au nom d’Allah et de la religion. Mais je redoute maintenant que cette recommandation soit rejetée lors de la session finale de la Conférence du dialogue », tempère Rawa Othman.

  • #PPP : la farce
    http://strabic.fr/PPP-la-farce
    http://vimeo.com/67668777

    Il y a d’abord la rencontre de ce lieu, un chantier abandonné près de ma ville natale, Villefranche-de-Rouergue. En creusant, je découvre une histoire effarante. Le projet prévoyait la construction d’une gendarmerie nationale et de logements de fonction. Le ministère de l’Intérieur, commanditaire de l’ouvrage, confie la construction à un promoteur (SCI). Celui-ci doit investir 10 millions d’euros pour la construction, en contrepartie d’un loyer de la part du Ministère pendant 20 ans. Pour trouver les fonds, il fait une vente sur plan permettant la défiscalisation (loi Robien). Il trouve 17 particuliers prêts à acheter une maison, qu’ils louent à la SCI, qui loue l’ensemble au Ministère. Les travaux commencent alors que seulement 30% du budget est rassemblé, ce qui est interdit. Nous sommes en 2008, c’est la crise des subprimes, les prêts se font frileux. Les entreprises construisent sans être payées pendant un an, et finissent par s’arrêter, certaines faisant faillite. En plus, le terrain est inconstructible à cause d’un héritage en cours, le notaire ayant fait un faux pour permettre la vente !

    #film #arnaque #marchandisation #escroquerie #immobilier

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033

  • #Santé publique : #Urgences en danger
    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5543

    En France, la fermeture de 2 150 services d’urgences, soit plus des deux tiers de l’existant, met en #danger des vies. On meurt dans l’ambulance qui vous conduit vers un site éloigné de chez vous, parce que des urgences ont été supprimées et que les autres sont surchargées. La recherche scientifique a mis en évidence le lien entre l’éloignement et la sur-occupation des sites d’urgence et une augmentation conséquente de la #surmortalité. C’est une politique délibérée de destruction, aux prix de vies sacrifiées. Ainsi, les Hôtel-Dieu de Lyon et de Marseille ne sont plus des hôpitaux mais des palaces. Toulouse a toutefois réussi à sauvegarder le sien, grâce à la lutte. À Paris, Mme Faugère, directrice de l’APHP, nommée par Sarkozy pour liquider l’Hôtel-Dieu, continue sa triste besogne, au prétexte d’y installer l’administration de l’APHP, voire un «  hôpital debout  » ! Opération immobilière, pressions sur les soignants, déménagement de matériel en catimini, déroutage des ambulances, tout cela ne l’a pas empêchée de toucher une prime de 40 000 euros. Le Docteur Kierzek, responsable du service médical des urgences (SMUR), a été rétrogradé au rang de simple médecin, pour avoir alerté l’opinion publique et les élus, même s’il a depuis obtenu de Mme Touraine sa parole de préserver le service d’urgence.

    #marchandisation #spéculation

  • Sommet climatique : les #paysans refusent de devenir des marchands de carbone
    http://www.grain.org/fr/article/entries/4813-sommet-climatique-les-paysans-refusent-de-devenir-des-marchands-de-carbo

    Les paysans et les paysannes produisent de la nourriture, et non pas du carbone. Et pourtant, si certains des gouvernements et des lobbies qui vont négocier à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique les 21 et 22 novembre à Varsovie parviennent à leurs fins, la terre agricole pourrait sous peu être considérée comme un puits de carbone dont les entreprises polluantes pourront acheter des parts pour compenser leurs émissions nocives.

    « Nous sommes absolument contre la politique du marché du carbone pour faire face à la crise climatique, » déclare Josie Riffaud de La Via Campesina. « Transformer les champs de nos paysans en puits de carbone, dont les droits peuvent être vendus sur le marché du carbone, nous éloignera encore de ce qui pour nous est la véritable solution, c’est-à-dire la souveraineté alimentaire. Le #carbone de nos fermes n’est pas à vendre ! »

    #climat #pollution #pétrole #paysannerie #agriculture

  • L’appel « Touche pas à ma #pute » humilie les #femmes
    http://lemonde.fr/idees/article/2013/10/29/l-appel-touche-pas-a-ma-pute-humilie-les-femmes_3504547_3232.html

    « Touche pas à ma pute », tel est l’intitulé d’une pétition qui sera publiée dans Causeur de novembre. Elle est le porte-étendard du « Manifeste des 343 salauds ». Voilà un acte militant inédit : les hommes n’avouent pas aisément fréquenter les putes. Et se préoccupent plus d’utiliser ces dames que de les défendre.

    Dans le manifeste « Touche pas à ma pute », les signataires eux, ont choisi le terme de « salaud » par référence aux « salopes » de 1971. C’est là que je m’interroge. Quelle filiation peut-il bien y avoir entre nous, les « salopes » qui réclamions la liberté interdite de disposer de notre corps, et ces « salauds » qui réclament aujourd’hui la liberté de disposer contre rémunération et sans pénalité du corps de certaines femmes ? Dans le premier cas, il s’agit de lever une oppression, dans le second, de la reconduire. Et ce au nom du même concept : la liberté. Où est la faille ?

    #prostitution #sexisme #féminisme

  • Préserver la nature en lui donnant un prix ? (4/4) : les dérives marchandes
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/10/23/preserver-la-nature-en-lui-donnant-un-prix-44-les-derives-m

    Nous vivons dans des sociétés et dans un monde où les pouvoirs économiques dominants restent ceux de la finance globalisée et des firmes multinationales. Tout ce que nous pouvons préconiser doit en tenir compte. En monétarisant, nous entrons dans leur domaine et nous ouvrons même la possibilité d’une financiarisation de la nature. Leur stratégie actuelle vise à inventer des marchés pour des fonctions techniques remplies gratuitement par la nature ou « services écosystémiques ». Ces inventions sont (...)

  • Révolte aux Beaux-Arts, les étudiants défendent leur territoire - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/Vous-voulez-une-belle-ecole-ou-une,7085
    Encore une info intéressante passée à l’as

    La colère monte chez les étudiants de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Ils ont appris le 2 octobre au soir dans une note qui leur était adressée que l’hôtel de Chimay, soit quatorze ateliers, seraient fermés les 4, 8 et 9 octobre, des perturbations étant également prévues le 7 octobre. En cause ? La location de ces espaces de travail à l’entreprise Ralph Lauren pour y organiser un événement privé. Cette fermeture concerne quatorze ateliers soit quinze professeurs et plusieurs centaines d’élèves : « Plus de la moitié des étudiants de l’école se voyant ainsi privée de son espace de travail pendant cinq jours. » La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des élèves rassemblés vendredi dernier ont installé des banderoles « L’école n’est pas à vendre » et « Les ateliers ne sont pas à louer ».

  • Lettre ouverte aux Étudiants Administrateurs
    http://diffractions.info/2013-10-16-lettre-ouverte-aux-etudiants-administrateurs

    Bonjour, Je tenais à vous envoyer ce mail avant demain afin de vous faire connaître ma réaction sur la situation actuelle de l’Université. Il est également important que vous...

    #brèves #BEA #enseignement #libéralisme #libre-examen #marchandisation #néo-libéralisme #ULB #université

  • Derrière la « loi foulardière », la peur - par Alain Badiou
    http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/laic/badiou.htm

    Au demeurant, n’est-ce pas la vraie religion massive, celle du commerce ? Auprès de laquelle les musulmans convaincus font figure de minorité ascétique ? N’est-ce pas le signe ostentatoire de cette religion dégradante que ce que nous pouvons lire sur les pantalons, les baskets, les tee-shirts : Nike, Chevignon, Lacoste,... N’est-il pas plus mesquin encore d’être à l’école la femme sandwich d’un trust que la fidèle d’un Dieu ? Pour frapper au cœur de la cible, voir grand, nous savons ce qu’il faut : une loi contre les marques. Au travail, Chirac. Interdisons sans faiblir les signes ostentatoires du Capital.

    11. Qu’on m’éclaire. La rationalité républicaine et féministe de ce qu’on montre du corps et de ce qu’on ne montre pas, en différents lieux et à différentes époques, c’est quoi ? Que je sache, encore de nos jours, et pas seulement dans les écoles, on ne montre pas le bout des seins ni les poils du pubis, ni la verge. Devrais-je me fâcher de ce que ces morceaux soient « dérobés aux regards » ? Soupçonner les maris, les amants, les grands frères ? Il y a peu dans nos campagnes, encore de nos jours en Sicile et ailleurs, les veuves portent fichus noirs, bas sombres, mantilles. Il n’y a pas besoin pour cela d’être la veuve d’un terroriste islamique.

    12. Curieuse, la rage réservée par tant de dames féministes aux quelques filles à foulard, au point de supplier le pauvre président Chirac, le soviétique aux 82 %, de sévir au nom de la Loi, alors que le corps féminin prostitué est partout, la pornographie la plus humiliante universellement vendue, les conseils d’exposition sexuelle des corps prodigués à longueur de page dans les magazines pour adolescentes.

    13. Une seule explication : une fille doit montrer ce qu’elle a à vendre. Elle doit exposer sa marchandise. Elle doit indiquer que désormais la circulation des femmes obéit au modèle généralisé, et non pas à l’échange restreint. Foin des pères et grands frères barbus ! Vive le marché planétaire ! Le modèle, c’est le top modèle. 14. On croyait avoir compris qu’un droit féminin intangible est de ne se déshabiller que devant celui (ou celle) qu’on a choisi (e) pour ce faire. Mais non. Il est impératif d’esquisser le déshabillage à tout instant. Qui garde à couvert ce qu’il met sur le marché n’est pas un marchand loyal.

    #laicité #islamophobie #loi_sur_le_voile @rezo @mad_meg @touti

    • L’argument important, c’est aussi l’emprise sociale sur les corps, lesquels doivent se montrer pour exposer leur « normalité ». Parce que sans parler forcément de burqa sociale, la grosse qui exhibe ses jambons ou la poilue son pelage de terre-neuve, est vite sommée de remballer toutes ces choses insupportables au regard, alors que, pour l’instant, le gras du bide ou le velu sont encore assez tolérés dans l’espace public.
      Je remarque que la dictature vestimentaire/corporelle pèse très fortement sur les femmes.

      Ensuite, effectivement, tout cela participe très bien à la #marchandisation du corps féminin.

    • c’est vrai que le point 13 rejoint ce qui est évoqué ici, à savoir l’obligation plus forte chez la femme que chez l’homme, de se « mettre en valeur », pour être gratifiée socialement (et professionnellement..)
      http://seenthis.net/messages/157286
      Ce qui, de fait, confine la femme dans l’image, l’encourage à se spécialiser dans un rôle d’utilité « visuelle » à ne jamais négliger ses atouts visuels, ou y consacrer une énergie non négligeable, tandis que le mâle lui est tranquille pour occuper le terrain organisationnel, décisionnel...
      Je pense que ce phénomène tend à se réduire, une femme n’est plus obligée de se mettre en tailleur pour aller bosser, et elle peut y aller sans se maquiller, cela ne doit plus trop lui nuire. Par contre ce faisant elle s’expose fortement : son apparence « brute de fonderie » sera une circonstance aggravante, au moindre reproche, une allusion perfide sur son apparence physique sera rajoutée...

    • Tout à fait d’accord avec toi @monolecte
      Les femmes sont des territoires, annexables, violable, apprenants aux uns et aux autres mais ne s’appartenant pas à elles mêmes (sinon la patriarquie est en péril comme dirait Zemmour et Soral). Dans le meilleur des cas il faut protéger le territoire, ca donne la version prince charmant.
      En patriarquie les femmes sont des médailles, des titres de noblesses qui prouvent la virilité de leurs propriétaires masculins vis à vis des autres hommes. Un homme viril doit avoir plusieurs « conquêtes », il doit « prendre » des femmes, en « pénétrer » le plus possible, les « niquer » (je me demande toujours si cette expression est en rapport avec Athéna Niké, victorieuse. Niqué voulant dire ici vaincre en fait).
      Il y a même des gros crétins misogynes qui déclarent fièrement « se les faire toutes », j’en ai vu un de mes yeux il y a peu.

      L’avis des femmes dans tout ceci importe peu, l’autre wiki1000 et ses conseils d’élégance en est une nouvelle illustration. Depuis quant on consulte les territoires avant de se les appropriés ?

      C’est comme si il n’y avait pas de tête sous les voile pas plus qu’au sommet des décolletés.

    • La peur ?

      Quel joli greenwashing de ce qu’on devrait plus simplement nommer de la xénophobie. Et tant qu’à faire aller chercher des arguments dans le catalogue des causes en vogue de l’instant, dans l’espoir d’une invitation sur France Culture, l’ami du pacte social ?

      Enième splendide illustration du rôle des intellectuels dans la cohésion sociale : surtout éviter de nommer un chat un chat, et laisser chacun ronronner lové dans ses préjugés.

    • @bp314 : qu’est-ce qu’une phobie, sinon une réaction de rejet essentiellement déclenchée par la peur ?

      Je ne suis pas d’accord avec toi. Le travail de l’intellectuel est d’essayer de comprendre. Dépasser le jugement et la condamnation, le réflexe de chacun d’entre nous, quand nous n’adoptons pas une démarche d’analyse.
      Comprendre n’est pas disculper. C’est aller au delà du procès. Car les procès n’ont jamais trop réussi à élever la conscience humaine...

    • @bp314 Le rôle de l’intellectuel est sans aucun doute de nommer. Mais la nomination a plusieurs fonctions. En l’occurrence, elle sert à donner une cause. Parler de peur ne vise pas à occulter la xénophobie mais à affirmer qu’elle repose sur un affect passif, négatif.

  • Et vous, vous produisez quoi, au juste ?
    http://blogs.mediapart.fr/blog/anne-gentry/090513/et-vous-vous-produisez-quoi-au-juste

    De temps en temps, je m’occupe des patients, faut bien les faire fructifier, c’est la matière première, quand même.

    Parfois, mais ça ne marche pas toujours, j’essaie aussi de produire bonne impression, voire même un certain effet … mais pas trop d’effets secondaires (because le bon usage du médicament, comme de juste), mais c’est dur, les gens sont fragiles, ils ne supportent rien, c’est dingue … surtout les vieux.

    #santé #marchandisation

  • L’être et la #marchandise. #Prostitution, maternité de substitution (#GPA) et dissociation de soi
    http://sisyphe.org/spip.php?article4379

    Trouvé à l’intérieur d’un post de @mad_meg qu’elle a supprimé depuis. :)

    Depuis quelques décennies, on assiste à une #marchandisation croissante du corps des #femmes. D’un côté, la #mondialisation capitaliste néolibérale a engendré une industrie prostitutionnelle mondialisée : d’un continent à l’autre prospèrent les réseaux de tourisme sexuel et de traite des femmes à des fins de prostitution. L’industrie du #sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. De l’autre, la maternité de substitution - des femmes portant des enfants pour autrui -, est désormais une activité économique considérable. En Inde seulement, elle rapporte plus de 400 millions de dollars par année.

    Aujourd’hui, plusieurs justifient que le corps des femmes soit transformé en une marchandise sexuelle ou maternelle. D’un côté, on exige la décriminalisation ou la règlementation de la prostitution au nom du « travail du sexe ». Du plus vieux métier du monde, la prostitution est devenue le métier le plus moderne, un métier comme un autre, voire une pratique libératrice. De l’autre, de nombreux États légalisent la maternité de substitution. Pourtant, on nous assure qu’il n’est question ici que de la promotion des droits des femmes. Une femme qui vend son corps à des fins de prostitution ou qui loue son utérus pour donner naissance à un enfant accomplirait une action rationnelle prouvant son « autonomie » voire sa libération postmoderne des stéréotypes patriarcaux. Elle ne serait en aucune façon une victime, mais bien une personne active sachant quels sont ses véritables intérêts. En fait, la prostitution et la maternité de substitution ne seraient que des activités « compensatoires pour du travail féminin non rémunéré ».

    Incarnation de l’#aliénation et de la #réification, l’actuelle marchandisation du corps des femmes est saisie par la journaliste suédoise #Kajsa-Ekis-Ekman non seulement en tant qu’instrumentalisation des unes au profit des autres, mais également dans la dimension dissociative de soi qui la marque.

    Ce livre, qui s’appuie sur une riche documentation et une enquête menée dans plusieurs pays, est une contribution capitale à la compréhension de la dynamique actuelle des formes renouvelées de l’oppression des femmes et déconstruit les discours les légitimant.

    • mince j’ai supprimer un poste... normalement je le fait seulement quant je constate un doublon. j’ai du faire une fausse manip désolé. En tout cas ce texte ne me dit rien, mais c’est très intéressant. ^^

  • Drouot héberge une intolérable vente aux enchères : la tenue de prisonnier d’un camp de concentration | Humanite
    http://www.humanite.fr/fil-rouge/drouot-heberge-une-intolerable-vente-aux-encheres-la-tenue-de-prisonnier-du
    Elle a été retirée du catalogue (c’est le fiston du prisonnier qui l’a mis en vente)

    Mardi 9 avril, à l’Hôtel Drouot (9e arrondissement de Paris), une vente a priori dédiée aux affiches politiques et historiques. Au cœur du catalogue, pourtant, l’ignoble est tapi : la tenue de prisonnier d’un camp de concentration allemand.

    Au catalogue des commissaires-priseurs de Delorme & Collin du Bocage, tout serait-il donc permis ? N’en déplaise à la mémoire et aux sentiments des martyrs de la barbarie nazie, la maison de vente parisienne n’a pas hésité à franchir une nouvelle étape dans la marchandisation de la mémoire.

    http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/drouot_0.jpg

  • Legacy vs low-cost carriers: Spot the difference | The Economist

    http://www.economist.com/blogs/gulliver/2013/03/legacy-vs-low-cost-carriers?fsrc=scn/fb/wl/bl/spotthedifference

    Mar 26th 2013, 18:08 by C.S.

    LEGACY AIRLINES are increasingly indistinguishable from their low-cost rivals in terms of the fares they charge and the service they offer, according to research published last week by KPMG, a consultancy. The Airline Disclosures Handbook reveals that the cost gap between traditional and budget airlines has fallen by an average of 30% in six years, partly because legacy airlines have abandoned old differentiators like free baggage and in-flight catering on short-haul flights. “The service being offered by low-cost and legacy carriers is now more or less the same,” says one analyst.

    #dfs #aéroports #espace-public #espace-privé #marchandisation #low-cost #transport-aérien

  • You Don’t “Own” Your Own Genes
    http://weill.cornell.edu/news/releases/wcmc/wcmc_2013/03_25_13b.shtml

    Humans don’t “own” their own genes, the cellular chemicals that define who they are and what diseases they might be at risk for. Through more than 40,000 patents on DNA molecules, companies have essentially claimed the entire human genome for profit, report two researchers who analyzed the patents on human DNA. Their study, published March 25 in the journal Genome Medicine, raises an alarm about the loss of individual “genomic liberty.”

    #génétique #adn #brevets #marchandisation

  • Sexualité des personnes handicapées : la lettre ouverte de FDFA à François Hollande | A dire d’elles
    http://sandrine70.wordpress.com/2013/03/05/sexualite-des-personnes-handicapees-la-lettre-ouverte-de-fdfa-

    Certaines associations de personnes handicapées réclament le recours à l’ « assistance sexuelle » en argumentant de la difficulté pour certaines personnes handicapées, de pouvoir satisfaire leurs « besoins sexuels ».

    Leur raisonnement repose sur l’affirmation que la sexualité est un « #droit humain fondamental ». Or la #sexualité ne relève pas du domaine du « droit ». La sexualité relève de la vie intime et ne peut être soumise à un contrat. Parler de droit fait référence non plus au désir mais à une obligation, qui implique un « devoir sexuel » pour celles et ceux qui seront chargés de l’assurer. Sur ce sujet le rapport Bousquet-Geoffroy nous informe : « Sur un plan juridique, il ne saurait être reconnu de droit à une vie sexuelle. En effet, pour qu’il soit effectif, le titulaire d’un droit doit pouvoir le faire valoir par le biais d’une procédure auprès d’une personne qui est débiteur de ce droit. Ainsi, la reconnaissance d’un droit à une vie sexuelle impliquerait la création d’une procédure pour faire respecter ce droit et la désignation d’un débiteur de ce droit, qui serait certainement l’État ».

    Cette demande, qui est essentiellement masculine, s’inscrit dans une conception de la sexualité où les corps des femmes sont mis à disposition pour répondre à de soi-disant « besoins sexuels masculins irrépressibles ». Que ce soit un aidant sexuel masculin ou féminin, le problème de la #marchandisation du corps demeure. L’inclusion de « services sexuels » dans le champ du marché engendrera inévitablement l’exploitation de la #précarité et de la #pauvreté. Elle pose la question fondamentale de la #prostitution comme réponse à de soi-disant « besoins » ou « droits ».

  • En Inde, les dérives de la gestation pour autrui | Corps à louer ! #femmes
    http://www.lepoint.fr/monde/en-inde-les-derives-de-la-gestation-pour-autrui-01-02-2013-1622779_24.php

    La GPA en Inde permet aux intéressés de contourner les interdictions de leurs propres pays, comme en France. Paul, un Français homosexuel, a pourtant dû attendre quatorze mois en Inde avant de régulariser les papiers de ses deux bébés. « Les avocats indiens, profitant des complexités juridiques, m’ont extorqué beaucoup d’argent, et j’ai refusé de tricher comme certains le proposaient, dit-il. Mon encadrement médical s’est très bien déroulé, mais j’ai pu observer une autre clinique où plusieurs naissances étaient prématurées, soulevant la suspicion que les accouchements des mères porteuses étaient provoqués à sept mois de grossesse. » Pour les demandeurs américains, il s’agit souvent de bénéficier de formalités et de coûts plus abordables. Les Indiennes louent leur corps entre 1 300 euros et 7 000 euros, et la facture totale payée par les étrangers se situe entre 10 000 euros et 25 000 euros. Car toute une chaîne commerciale s’est mise en place, avec un millier de cliniques spécialisées, des agents recruteurs, des avocats, des hôtels.