#meghan_murphy

  • #Meghan_Murphy : Voici pourquoi je n’utilise pas l’expression « travail du sexe »
    https://tradfem.wordpress.com/2023/02/16/meghan-murphy-voici-pourquoi-je-nutilise-pas-lexpression-travail-

    L’idée que le sexe n’a rien de particulier – qu’il s’agit d’un « boulot comme un autre », semblable à celui de servir du café ou de bâtir une maison – a été popularisée au cours des dernières décennies, au même titre que la normalisation de concepts et de pratiques telles que la maternité de substitution, les utérus artificiels, les robots sexuels, les rencontres en ligne et la réalité virtuelle. Nous semblons croire que nous pouvons dépasser la condition humaine. Le post-modernisme nous a de même encouragées à rompre avec la nature et la réalité matérielle. Nous ne pouvons plus ou ne devrions plus avoir de morale fixe, nous devrions être ouvertes et inclusives à tout, du « polyamour » à l’incursion d’hommes dans les toilettes pour femmes. L’existence d’un âge minimum au consentement est considérée comme oppressive, tout comme la « stigmatisation » de toute perversion. Et quiconque s’oppose à la marchandisation du sexe ou remet en question l’éthique d’un homme qui achète du sexe, exerce alors une forme de slut-shaming [stigmatisation des salopes] ou de « putophobie ». La réalité serait entièrement subjective et n’aurait donc aucune signification. Bon, mauvais, bien, mal, vrai, faux – tout serait relatif.

    Le progressisme moderne a décrété que toute discussion sur l’éthique ou les implications plus vastes de la normalisation de fétiches et de l’introduction dans le domaine public de pratiques privées d’adultes relevait d’un « moralisme » – une mauvaise chose, apparemment. Il en serait de même de tout jugement. Mais en réalité, posséder des critères moraux et « juger » des comportements, des pratiques et des modèles n’est pas une mauvaise chose. C’est d’abord humain et naturel. Par contre, imaginez un instant les conséquences d’avancer aveuglément dans la vie en acceptant tout et n’importe quoi de ce que l’on vous jette au visage. Oh, c’est juste un homme qui se promène la bite à l’air dans un vestiaire filles – ne portez pas de jugement ! Il aime plus les jeunes filles que les femmes, ne soyez pas si moralisatrices – certaines personnes sont nées ainsi. Il préfère la viande humaine à la viande animale – c’est une préférence personnelle, occupez-vous des vôtres. Étouffer les femmes, c’est juste son truc – ne stigmatisez pas ce qu’il trouve “hot”.

  • #Meghan_Murphy : « L’identité de genre invisibilise le patriarcat » suivi d’une : Tribune collective sur les agressions contre des lesbiennes
    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/18/meghan-murphy-lidentite-de-genre-invisibilise-le-patriarcat-aussi

    Un problème majeur avec ce projet de loi est qu’il propose de modifier quelque chose d’aussi important que la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel pour inclure quelque chose qui n’est même pas définissable.

    Selon le ministère de la justice canadien et le Code des droits de la personne de l’Ontario, « l’identité de genre » est définie comme « l’expérience intérieure et personnelle que chaque personne a de son genre ».

    Mais cette définition n’appréhende pas correctement ce qu’est le genre. Le genre ne se réfère pas à une expérience intérieure ou personnelle – c’est une construction sociale. Il est le moyen de renforcer les stéréotypes et l’oppression des hommes sur les femmes. Les stéréotypes de genre n’ont rien à voir avec le sexe biologique mais plutôt avec la définition de la masculinité et de la féminité.

    Il y a un siècle, le système de genre dictait que les femmes ne devaient pas voter ou être considérées comme des personnes à part entière selon la loi canadienne. Il stipule que les hommes seraient intrinsèquement violents, agressifs, indépendants, affirmés et rationnels alors que les femmes seraient intrinsèquement passives, délicates, maternelles, irrationnelles et émotives. Ces idées ont été réfutées, grâce en grande partie au mouvement féministe. Cependant, aujourd’hui, en créant et défendant l’idée que l’on peut avoir une « identité de genre » personnelle, nous régressons. Personne ne nait avec un « genre ». Nous naissons avec un sexe biologique masculin ou féminin et le genre nous est imposé par la socialisation. Les femmes ne se reconnaissent pas en tant que telles parce qu’elles portent des hauts-talons ou qu’elles aiment le rose, elles se reconnaissent en tant que femmes parce qu’elles sont de sexe biologique féminin.

    Traiter le genre comme s’il s’agissait d’un choix intérieur ou individuel est dangereux car cela occulte complètement comment et pourquoi les femmes sont opprimées, en tant que classe, sous le patriarcat.

    Traduction française par Céline Piques, relecture par Claire Bouet.
    [1Centre de soutien et d’hébergement pour les victimes de viols.
    http://feministoclic.olf.site/lidentite-de-genre-invisibilise-patriarcat-meghan-murphy

  • #Meghan_Murphy : Il est temps que les féministes cessent d’être dupes des « bons gars »
    https://tradfem.wordpress.com/2021/02/06/il-est-temps-que-les-feministes-cessent-detre-dupes-des-bons-gars

    Les « bons gars » sont depuis longtemps un problème pour le féminisme. Le désir d’avoir des alliés et des partisans a conduit les femmes à valoriser les hommes aux propos encourageants. En Occident, une polarisation politique accrue donnant l’impression qu’il n’existe que deux choix – gauche contre droite – a laissé aux féministes modernes l’impression non seulement qu’elles doivent faire ce choix mais qu’il s’agit d’un choix facile et évident. Donnez-nous Matt McGorry dans un t-shirt « Voici ce à quoi ressemble un.e féministe » et dites-nous que vous adorez les avortements, et beaucoup trop de féministes se pâment. Nous aurions dû apprendre à la dure, plusieurs fois, que les types qui clament leur qualité par leurs proclamations politiques sont souvent non seulement les moins bons, mais aussi les plus vulgaires.

    La vérité n’est pas qu’aucun homme n’est bon, mais que, selon mon expérience, ce sont les hommes véritables et non ceux qui se disent conscientisés qui sont dignes de confiance.

    En 1969, les féministes radicales étasuniennes ont rompu avec la Nouvelle Gauche, quand Shulamith Firestone a annoncé : « Allez vous faire foutre, la gauche. Vous pouvez désormais vous examiner le nombril tout seuls. Nous lançons notre propre mouvement. » Fatiguées du sexisme des soi-disant camarades, qui menaient le bon combat sur le front de la race et de la guerre, mais qui avaient encore besoin de café et de faire photocopier leurs textes, les femmes ont abandonné les hommes de gauche pour mener leur propre combat. Pourquoi s’allier dans des luttes avec des gens qui ne respectaient même pas les femmes – simples créatrices de vie et moitié de la population ; source indispensable de main-d’œuvre – en tant qu’êtres humains égaux ?

    Traduction : TRADFEM. Tous droits réservés à Meghan Murphy.
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2021/02/05/its-time-for-feminists-to-stop-falling-for-good-guys

  • Allocution de #Meghan_Murphy à la conférence inaugurale de la Campagne canadienne pour les droits humains des femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2020/10/28/allocution-de-meghan-murphy-a-la-conference-inaugurale-de-la-camp

    Merci à toutes d’être ici aujourd’hui. Je suis très enthousiaste à propos de cette campagne et du lancement de notre section canadienne.

    J’ai l’impression que nous vivons toutes dans un monde bizarre ces temps-ci. Je me demande souvent comment tout cela est arrivé. Comment, en 2020, après des siècles de lutte acharnée des femmes pour le droit d’être reconnues en tant que personnes, d’être autorisées à participer à la vie politique, d’avoir leur mot à dire dans leur propre vie, de faire des choix concernant leur propre corps, d’obtenir une éducation, de travailler, d’être financièrement indépendantes, de quitter des partenaires violents, de se battre pour la justice lorsqu’elles sont violées, pour l’autonomie, nous pouvons revenir à notre point de départ : à soutenir que les femmes méritent des droits, que notre sécurité est importante, que nous avons le droit de parler de nos vies, de nos circonstances, de nos besoins et de nos réalités. Nous faisons maintenant face à une réalité où nos représentants politiques refusent de nous représenter et refusent d’entendre nos préoccupations. Nous sommes renvoyées, expulsées des partis politiques, menacées, censurées, mises sur liste noire et diffamées parce que nous sommes féministes, parce que nous disons que les femmes existent et que nous comptons.

    L’ironie d’exiger des femmes qu’elles « respectent des pronoms », de leur dire que les personnes transidentifiées veulent simplement « être traitées avec respect et dignité », que « l’amour est la valeur suprême » et que nos efforts pour valider la réalité matérielle et pour protéger nos droits et nos espaces mettent en danger les personnes transidentifiées – tout cela est proprement époustouflant, si l’on considère que ce qui sous-tend ces pressions est une exigence que les femmes renoncent à leurs droits, à leurs espaces, à leur sécurité et à leur santé mentale. Considérons l’exigence que nous appelions « elle » des hommes violents, sous prétexte que c’est plus gentil, alors que l’étiquette de « cisfemme » nous est imposée, sans notre consentement – un mot qui nous renvoie au XIXe siècle, lorsque l’on disait que les femmes étaient intrinsèquement « féminines » et donc inaptes à la vie publique. Nous étions trop irrationnelles et frivoles pour prendre nos propres décisions, sans parler de nous forger des opinions pertinentes et éclairées sur la société, la législation et les politiques. On nous disait « hystériques » lorsque nous exprimions des préoccupations, des craintes, des émotions ou des opinions marquées.

    Tout cela vous semble-t-il familier ?

    C’est exactement comme cela que les femmes sont traitées aujourd’hui, dans le débat sur l’identité de genre.

    Le terme « genre » a été utilisé contre nous à l’époque, et il l’est à nouveau aujourd’hui. On nous dit que nous ne sommes rien d’autre qu’un « genre » – défini par les notions très arriérées qui ont été utilisées pour nous faire taire dans le passé, nous priver de notre pouvoir, nous rendre invisibles, dépendantes et opprimées.

    Le genre est utilisé non seulement pour nous dépeindre comme hystériques et irrationnelles de craindre les hommes dans les vestiaires, les prisons ou les refuges, mais il l’est aussi pour insister sur le fait que si nous ne nous conformons pas aux stéréotypes féminins, nous ne devons pas en fait être des femmes, car les femmes, bien sûr, ne sont des femmes que si elles « s’identifient » à la féminité. Or, dans un retournement logique assez spectaculaire, ce sont les femmes qui s’opposent à la définition des personnes en fonction des stéréotypes de genre qui seraient le problème. Pas les idéologues postmodernistes qui disent que la preuve qu’un garçon est une fille est qu’il aime les robes et les poupées. Pas non plus les activistes qui disent aux femmes de s’asseoir et de se taire, de laisser la place aux hommes qui savent ce qui est le mieux pour nous, et que nous devrions mettre nos limites de côté, une fois de plus et comme toujours, afin de ne pas mettre en colère ou blesser les hommes qui ne peuvent même pas un instant se résoudre à considérer que les femmes ont-elles aussi des émotions.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/10/26/canada-is-still-obligated-to-protect-womens-sex-based-rights

  • #MEGHAN_MURPHY : Si nous ne pouvons pas toutes nous entendre, débarrassons-nous au moins du vitriol en ligne.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/10/07/si-nous-ne-pouvons-pas-toutes-nous-entendre-debarrassons-nous-au-

    Je suis d’accord. Et ce n’est pas seulement sur internet. Les luttes intestines et les divisions ne sont pas nouvelles pour le féminisme, pas plus que les problèmes de contrôle, les différences politiques, les commérages et la jalousie. Mais les comportements qui accablent les mouvements politiques et les êtres humains ont été amplifiés et rendus plus toxiques par les médias sociaux. Il est très facile de tweeter quelque chose sous le coup de la colère ou par désir de se stimuler l’ego ou de s’envoyer une injection de dopamine, facile de s’amuser en ligne comme on ne le ferait jamais dans la vie à propos de comportements et d’activités des autres qui ne sont pas d’ancrage dans la réalité. Les médias sociaux engendrent la division, le drame, la polarisation et l’hyperbole. Comme si nous avions besoin de plus d’aide pour y arriver.

    Nous sommes tous et toutes victimes de cette dérive – c’est pratiquement inévitable. Une chose que nous a apprise le film The Social Dilemma, c’est que les médias sociaux sont conçus à cette fin : ces entreprises et ces applications visent à nous attirer et nous retenir sur Twitter, Instagram, Facebook, Tinder… (Choisissez votre poison.) Ils veulent que nous revenions sans cesse, en quête d’engagement et de validation. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui, beaucoup d’entre nous choisissent ce qu’ils veulent écrire en ligne non pas en fonction de l’intérêt, de la productivité, de la nécessité ou même de la véracité de leurs propos, mais en fonction de l’intérêt qu’ont les gens à accumuler des « likes », des abonnés et des retweets. Nous sommes accros, et l’attrait de la forme particulière de validation que nous trouvons en ligne semble trop grand pour être ignoré au profit de la classe, du tact, de la stratégie ou de l’éthique. Nous en sommes venus à rechercher par-dessus tout ces poussées temporaires d’attention, de flatterie ou de brassage de merde, et il est clair que cela fait un gâchis au sein du féminisme.

    Les médias sociaux engendrent la division, le drame, la polarisation et l’hyperbole. Comme si nous avions besoin de plus d’aide pour y arriver.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/10/05/if-we-cant-all-get-along-lets-at-least-cut-the-online-vitriol
    #médias_sociaux #division_féministe #féminisme_radical #misogynie #pollution_des_médias #alliance_féministe

  • #Meghan_Murphy : LE MONDE FAIT LA SOURDE OREILLE À PROPOS DE JK ROWLING .
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/11/on-ne-lynchera-pas-janet-k-rowling-aussi-facilement

    Samedi dernier, l’autrice de la série de romans et films Harry Potter, JK Rowling, a partagé sur Twitter un article que quelqu’un avait intitulé « Créer un monde post-Covid19 plus égalitaire pour les personnes menstruées ». Elle y a ajouté la remarque : « Les personnes menstruées… je suis certaine que l’on avait un nom pour ça avant. Aidez-moi, fomes ? fames ? fimales ? »

    Pour celleux d’entre nous qui ont suivi l’éviction du mot « femme » de tout ce qui a trait au féminin – des règles à la grossesse en passant par la vulve – nous sommes tout à fait au courant de ce que cette phrase codée signifiait.

    Faire référence aux femmes en tant que « personnes menstruées » n’est pas un accident : c’est fait pour afficher une « inclusivité ». Qui, pourriez-vous demander, a besoin d’être « inclus » dans la catégorie des « personnes menstruées » au-delà de, ben… celles qui sont menstruées ? A savoir celles autrefois connues sous le nom de « femmes ».

    Traduction : #Maeva_Guilene et #TRADFEM
    version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/06/09/the-world-plays-dumb-with-jk-rowling

    #J. K._Rowling parle de ses raisons de s’exprimer sur les questions de sexe et de genre.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/06/11/on-ne-lynchera-pas-janet-k-rowling-aussi-facilement

    Tout le temps que j’ai passé à faire des recherches et à me renseigner, j’ai vu proliférer des accusations et des menaces de la part de transactivistes sur mon compte Twitter. Au départ, tout a été déclenché par un simple « like ». Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’identité de genre et aux questions relatives aux transgenres, j’ai commencé à transcrire les commentaires qui m’intéressaient, afin de me rappeler ce sur quoi je pourrais vouloir faire des recherches plus tard. À une occasion, j’ai « liké » distraitement un commentaire au lieu de faire une capture d’écran. Ce simple « J’aime » a été considéré comme une preuve de pensée incorrecte, et j’ai commencé à subir du harcèlement, à un niveau faible mais persistant.

    Quelques mois plus tard, j’ai aggravé mon cas de « j’aime » accidentel en suivant Magdalen Berns sur Twitter. Magdalen était une jeune féministe et lesbienne immensément courageuse qui se mourait d’une tumeur cérébrale agressive. Je l’ai suivie parce que je voulais la contacter directement, ce que j’ai réussi à faire. Cependant, comme Magdalen était une grande croyante en l’importance du sexe biologique, et ne croyait pas que les lesbiennes devaient être traitées de fanatiques si elles refusaient de fréquenter des transsexuelles dotées d’un pénis, mon cas s’est aggravé aux yeux des transactivistes de Twitter, et le niveau de violence à mon égard s’est mis à monter sur les médias sociaux.

    Je mentionne tout cela uniquement pour expliquer que je savais parfaitement ce qui allait se passer lorsque j’ai soutenu Maya. Je devais alors en être à ma quatrième ou cinquième annulation de conférence. Je m’attendais à des menaces de violence, à ce qu’on me dise que je tuais littéralement les trans avec ma haine, à ce qu’on me traite de salope et de connasse et, bien sûr, à ce que mes livres soient brûlés, bien qu’un homme particulièrement violent m’ait annoncé qu’il les avait compostés.

    Traduction : #Joanna_Vrillaud et #TRADFEM
    Version originale : https://www.jkrowling.com/opinions/j-k-rowling-writes-about-her-reasons-for-speaking-out-on-sex-and-gender-i

  • #Meghan_Murphy : Internet et la « sociopathie performative » : est-ce devenu la norme que de haïr ostensiblement les gens qui n’ont pas les mêmes opinions que nous ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/29/internet-et-la-%e2%80%89sociopathie-performative%e2%80%89-est-ce-

    Si vous passez du temps sur Internet, vous avez probablement remarqué que l’espace numérique n’est pas celui de la nuance. Toutes les blagues y sont à prendre au pied de la lettre, suivies de longues explications aux consonances érudites sur le fait que vette blague équivaut, en fait, à de la violence. Tous ceux que nous n’aimons pas y sont des « fascistes ». Ceux qui ne sont pas d’accord avec nos idéologies y sont des « meurtriers », et les différends politiques y sont une cause d’excommunication. La réponse aux défaillances ou aux désaccords peut être une traque du ou de la coupable durant des jours entiers, pour conduire cette personne à implorer pardon ou à disparaître. À en croire les médias sociaux, la meilleure façon d’améliorer le monde serait de détruire les autres.

    En ce qui me concerne, on m’a exhortée à me suicider, à boire de l’eau de javel, et à me jeter au feu plus de fois que je ne peux en compter. La sentimentalité hypocrite est monnaie courante dans les médias sociaux, mais la compassion et l’empathie y sont rares. Mais, si beaucoup critiquent ce genre de comportement lorsqu’ils sont dirigés contre eux-mêmes, la situation change lorsque la cible n’est pas l’« un d’entre Nous », mais l’« un d’entre Eux ».

    Traduction : #Erell_Hannah pour #Tradfem
    Version originale : https://spectator.us/jordan-peterson-addiction-death-online-hate

  • #Meghan_Murphy : La prostitution est déjà déstigmatisée et cela fait partie du problème.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/05/la-prostitution-est-deja-destigmatisee-et-cela-fait-partie-du-pro

    La semaine dernière, Marylène Lévesque, 22 ans, a été assassinée par un homme de 51 ans, Eustachio Gallese. Lévesque se livrait à la prostitution, pour un « salon de massage » de Québec, où des hommes la payaient pour du sexe. La Montreal Gazette signale que Gallese avait été interdit de cet établissement pour avoir été violent avec d’autres femmes qui y travaillaient. C’est pourquoi Marylène Lévesque a accepté de le rencontrer dans une chambre d’hôtel.

    En 2004, Gallese avait été condamné à perpétuité pour avoir tué une compagne, Chantale Deschênes, qu’il a battue à coups de marteau, puis poignardée au visage et à la poitrine. Gallese aurait recouvert son cadavre d’une couette, puis a écrit sur le mur de sa chambre « Plotte un jour, plotte toujours » avant de se rendre à la police. Gallese avait des antécédents de violence conjugale, et avait été condamné pour agression contre une ex-partenaire en 1997.

    En raison de sa bonne conduite en prison, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a ramené le risque de récidive de Gallese d’« élevé » à « modéré » (NDT : « sauf dans des rapports intimes avec des femmes »), puis lui a accordé une libération conditionnelle de jour dans un foyer de réinsertion en mars dernier.

    Mais selon la Montreal Gazette, la visite de femmes prostituées était un élément autorisé du « plan de réinsertion sociale » de Gallese, approuvé par la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Même si celle-ci avait reconnu qu’il ne pouvait pas avoir de relations intimes sécuritaires avec des femmes, il a été déterminé que Gallese devait pouvoir « satisfaire ses besoins sexuels ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/01/31/prostitution-is-already-destigmatized-and-its-not-helping
    #récidive #justice_patriarcale #système_prostitutionnel #violences_masculines #besoins_sexuels

  • #Meghan_Murphy : « Pas un maquereau, un manager » : Le Toronto Star enquête sur la traite sexuelle en Ontario
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/24/%e2%80%89pas-un-maquereau-un-manager%e2%80%89-le-toronto-star-enq

    Matthew Deiaco est accusé de traite de personnes et purge une peine au Centre de détention de Toronto-Est à Scarborough. Il dit à Carville : « Le sexe fait partie de la vie. Je pense que si une femme veut en tirer de l’argent, elle ne devrait pas avoir à aller en prison [et il en est de même pour] quelqu’un qui l’aide. C’est sa vie, c’est son corps. »

    Ce discours vous rappelle quelque chose ?

    « Certaines personnes ne veulent pas d’une relation. Ils veulent juste obtenir ce qu’ils veulent et rentrer chez eux. Sans condition », ajoute-t-il.

    Deiaco continue en disant, « Pourquoi arrêter des clients pour le simple fait d’avoir acheté une femme ? » Attendez un instant : « Acheter une femme ? » Je croyais que les hommes ne parlaient jamais comme ça, que c’était un cliché des abolitionnistes ? Je croyais que les féministes inventaient de toutes pièces ce truc d’une « industrie du sexe qui traite les femmes comme des choses, des marchandises à acheter et à vendre » ? Je me demande quand les défenderesses de l’industrie qui passent leurs journées à hurler contre les féministes vont tourner leur attention vers des hommes comme Deiaco…

    Deiaco explique à la journaliste la facilité de faire en sorte que ces filles tombent amoureuses de lui et répondent à ses exigences. « La plupart de ces filles sont brisées », dit Deiaco. « Tu n’as qu’à répondre à leur demande. »

    Comme je l’ai fait valoir à maintes reprises, la ligne que les partisans pro-prostitution tentent de tracer entre une activité « forcée » et « volontaire », est, au mieux, floue. Ces proxénètes n’ont pas besoin de kidnapper qui que ce soit, ils cherchent des filles vulnérables et leur vendent « un rêve », comme le dit Deiaco. « Il s’agit de trouver leur faille. Pour certaines, c’est la drogue, d’autres ont juste besoin de s’entendre dire ʺJe t’aimeʺ… Savoir que quelqu’un se soucie d’elles les répare. »

    Deiaco est accusé de traite, mais techniquement, les filles qu’il prostitue sont volontaires. Il ne les tient pas en otage, littéralement. Il les encourage simplement à « choisir » et soutient leur « choix ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2015/12/15/not-a-pimp-a-manager-toronto-star-trafficking
    #exploitation_sexuelle #système_prostitutionnel #violences_masculines #pro-sexe #féminisme #abolitionnisme #traite_d'êtres_humains

    • Lien vers

      Beaten, branded, bought and sold | The Toronto Star
      https://projects.thestar.com/human-sex-trafficking-ontario-canada

      It’s easy to make up to $1,000 a day with one girl, Deiaco said. “Sometimes in a month, if you have four women, you could make $70,000.”

      Pimps, Deiaco said, prey on girls who are broken; girls who “need that daddy figure.”

      It begins with the boyfriend stage: romantic dates, the illusion of love and the promise of a future, complete with a house they would own together. Then it’s the grooming, the gifts and the hints about how much money she could make working in the sex trade.

      “You get in there, you find the crack, some just need to hear ‘I love you,’ ” Deiaco said.

      Finally it comes to the “sale,” where a pimp convinces a girl to prostitute herself and give him all her money.

    • Quelques exemples de publicités diffusées par Backpage :

      « Venez jouer avec Chantelle. Moins de tracas qu’une petite amie, moins chère qu’une épouse. Baisez cruellement ou gentiment. Je serai extra-douce avec un soupçon d’épice. »

      Compétition avec les autres femmes pour moins-disant relationnel, violence sexuelle et exotisme (racisme). Super cocktail !

      « Diamant à votre service. Je m’assure toujours que vous partiez satisfait. »

      « Je m’appelle Nataly. Je suis ronde, blonde, ouverte d’esprit et enjouée. »

      « Kylie F-K DOLL. Une extraordinaire poupée sexuelle 10/10, délicieuse et bien plus qu’intéressante. »

      « Salut, je m’appelle Cherry. Je suis prête à donner vie à vos fantasmes les plus extrêmes. »

      Pour être clair, voilà pourquoi une disposition du projet de loi C-36 rend illégale la publicité faite par des tiers. Non pas pour sévir contre les quelques femmes « volontaires » qui choisissent de vendre des relations sexuelles, mais pour mettre fin à l’exploitation et pour cibler les trafiquants et les proxénètes.

  • #Meghan_Murphy, un coup de gueule
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/16/beau-coup-de-gueule-de-meghan-murphy

    Vendredi, alors que j’attendais pour monter à bord d’un avion, la police de Vancouver m’a téléphoné. Ils m’ont dit être sincèrement désolés de m’apprendre qu’ils avaient reçu une menace contre moi, qu’ils prenaient au sérieux. Cette menace a été envoyée à la Bibliothèque publique de Vancouver, disant essentiellement qu’à moins qu’on m’empêche d’y prendre la parole, il (la personne qui a rédigé cette menace) viendrait là-bas et m’éliminerait lui-même. #GIDYVR (Gender in Dialogue Vancouver) reçoit des menaces violentes chaque fois que nous organisons des événements, donc ce n’est pas vraiment surprenant, mais bien sûr c’est effrayant et inquiétant.

    Je tiens à souligner que des gens comme Morgane Oger (NDT : un politicien masculiniste de Colombie-Britannique) – à qui les médias canadiens grand public continuent de demander des commentaires sur tout ce qui a trait à l’ »identité sexuelle » – et les membres de la soi-disant gauche progressiste ont joué un rôle marquant dans la banalisation de cette haine et de cette violence misogynes à l’égard des femmes. Lorsque l’on excuse des menaces et des violences en prétendant, par exemple, que ceux qui menacent de recourir à la violence sont en quelque sorte « opprimés » et « se défendent », cela ne fait pas qu’excuser la violence masculine, mais cela blâme les femmes (les victimes) pour cette violence ou ces menaces. Quoi qu’il en soit, il n’est pas vrai que les femmes « oppriment » ceux qui promeuvent l’idéologie de l’identité de genre. Nous défendons les droits et les espaces pour lesquels les femmes se sont battues si fort depuis plus d’un siècle.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.facebook.com/meghanmurphywriter/?__tn__=kC-R&eid=ARBVCExhxOymxrsJvtuS3L7u9ekQVmi7PsVKOm6yWIeoBaRoZSulKQlMt
    #menace_antiféministe #violences_antiféministes #identité_de_genre

    • Le fait de qualifier les femmes de « transphobes » ou de « TERF » justifie la haine et la violence. Que vous aimiez ou non cette réalité, c’est la vérité. C’est NOUS qui sommes vulnérables dans ce débat, pas les transactivistes. C’est NOUS qui payons des milliers de dollars en frais de protection de nos événements, qui nous battons pour pouvoir simplement parler, qui sommes diffamées et calomniées dans les médias, qui craignons pour notre sécurité en public et dans nos communautés, et qui sommes intimidées et l’objet de propos haineux (c’est-à-dire des appels explicites à la violence). Il n’y a pas de « coupables dans les deux camps ». Il n’y a pas de féministes qui menacent d’assassiner des transactivistes ou même de bloquer leurs activités.

      #intolérance #anti-féminisme #misogynie

  • #Meghan_Murphy – « L’idéologie trans est une menace pour la condition féminine »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/09/meghan-murphy-lideologie-trans-est-une-menace-pour-la-condition-f

    Le samedi 2 novembre, quelques dizaines de manifestant-e-s se sont rassemblés devant l’hôtel Pan Pacific à Vancouver en scandant le slogan « No TERFS, No KKK, No fascists ». Une jeune femme blanche tenait une pancarte où l’on pouvait lire : « Le féminisme blanc, c’est de la merde ! » Une autre femme, tout aussi blanche, brandissait une guillotine en carton décorée des mots : « Amenez-vous, les TERFs ! » Cette courageuse jeune personne portait un masque de ski pour la protéger de toute responsabilité. Les personnes menacées, bien sûr, ne disposent pas du même privilège.

    On pourrait présumer que ces Vancouverois-es rageurs protestaient contre une sorte de nazis ou de suprématistes blancs qui auraient menacé d’exterminer des populations entières. Mais non, ces bonnes gens étaient sorties un samedi soir avec leurs mégaphones et des sirènes assourdissantes, pour scander : « Hey, hey, ho, ho, dehors la racaille nazie ! », parce que 300 personnes étaient à l’intérieur pour entendre un panel discuter des préjugés médiatiques dans le débat sur l’identité sexuelle. À dire vrai, je dois le préciser c’est moi, l’une des oratrices invitées, qui était le principal objet de leur furie, car je continue d’oser insister sur le fait que les femmes sont des femmes et que nos droits ont de l’importance.

    Le problème tenait aussi au fait que nous discutions de l’identité de genre de façon critique plutôt que festive : une conversation que la gauche a décrétée réglée et intouchable. Il vous faut répéter ad nauseam le mantra « Les transfemmes sont des femmes » et, lorsqu’on vous demande « Qu’est-ce qu’une femme ? » ou « Comment passe-t-on du statut d’homme à celui de femme ? », soit vous répondez en hurlant au « nazisme ! », soit vous êtes un vecteur de haine blasphématoire qui ne mérite rien de moins que le mur des tortures (NDT : référence au roman « La Servante écarlate »).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.spiked-online.com/2019/12/06/the-trans-ideology-is-a-threat-to-womanhood
    #identité_de_genre #féminisme #mobilisation_réactionnaire #transgenre

  • #Meghan_Murphy : « Identité de genre » : Que signifie ce concept pour la société, pour le droit et pour les femmes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/20/meghan-murphy-identite-de-genre-que-signifie-ce-concept-pour-la-s

    Merci à toutes et à tous d’être venus ici ce soir. J’espère que nous n’avons pas eu à refuser trop de monde… Les organisatrices me disent avoir sollicité une vingtaine de salles avant de contacter la Bibliothèque publique de Toronto, personne n’étant prêt à accueillir l’événement. Alors, même si nous aurions aimé avoir une plus grande salle, pour répondre à la demande, nous sommes quand même heureuses d’être ici, à Toronto, pour enfin avoir cette conversation, en dépit de tous les efforts des militants locaux et, bien sûr, de votre maire qui semble un peu confus.

    Je suis ici aujourd’hui pour vous décevoir tous et toutes. Je ne dirai rien de controversé, de choquant ou de haineux. Je vais plutôt dire des choses parfaitement rationnelles, raisonnables, que tout le monde, ou presque, comprend et approuve déjà. Mais étant donné que nous vivons désormais dans un monde où les tweets de nos amis pèsent plus lourd que la réalité, plus lourd que la compréhension des écrits, l’écoute ou la pensée critique, le fait d’énoncer des choses très raisonnables peut très vite être qualifié de « sectarisme ».

    D’ailleurs, parlons du sectarisme — que signifie ce mot ? Un dictionnaire qualifie de « sectaires » les personnes qui font preuve « d’intolérance plus ou moins agressive et d’étroitesse d’esprit à l’égard des opinions religieuses, philosophiques ou politiques d’autrui ». Alors, voyons qui, dans ce débat, est intolérant. Qui est ici pour partager une conversation, pour examiner des questions et préoccupations légitimes émanant principalement de femmes ; qui souhaite se forger sa propre opinion, au moyen d’informations et de réflexions rationnelles plutôt que s’en remettre à un esprit de lynchage ; et qui a décidé de calomnier, de haïr, de menacer, intimide, d’ostraciser d’autres personnes et de les réduire au silence, et ce en l’absence d’information sérieuse, dans un refus d’écouter ou d’avoir une véritable discussion, en misant sur des stéréotypes imaginaires et déshumanisants.

    Le sectarisme est, selon une autre définition, « une dévotion obstinée ou intolérante envers ses propres opinions et préjugés ». Quelqu’un de sectaire est quelqu’un qui « considère ou traite les membres d’un groupe avec haine et intolérance ».

    Traduction : Nicolas pour #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/10/31/35775
    #sectarisme #identité_de_genre #transactivisme #intimidation_antiféministe #transphobie #transfemme #femme #féminisme #transgenre

  • #Ani_O’Brien : Ce pour quoi j’ai invité #Meghan_Murphy en Nouvelle-Zélande
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/03/ce-pour-quoi-jai-invite-meghan-murphy-en-nouvelle-zelande-ani-obr

    Groupés derrière un bouclier de progressisme, les champions « branchés » de la politique identitaire se servent de leur bonne conscience pour dicter les places de tout un chacun dans les rapports d’oppression. Ils et elles ont inversé la célèbre hiérarchie des besoins de Maslow : l’ego y règne aujourd’hui en maître, et malheur à vous si vous pensez pouvoir contester ce nouvel ordre mondial.

    Comme Meghan Murphy, que j’accompagnerai au micro en Nouvelle-Zélande, j’ai la ferme conviction que le féminisme est un mouvement créé pour les droits et la libération des femmes et des filles. Ce n’est pas une question d’ego ou d’identité ; le féminisme, ce sont les combats que nous avons dû mener du simple fait d’être nées femmes. Il explicite les défis que nous devons encore affronter en tant que sexe, du fait d’être nées femmes.

    Meghan Murphy a été chassée du réseau social Twitter parce qu’elle avait osé énoncer ces faits évidents. Elle n’a pas été bannie pour avoir tenu des propos haineux, comme l’ont suggéré plusieurs personnes, mais pour avoir appelé « lui » une personne qui utilisait alors le pronom « Jonathan ». Jonathan a maintenant pris le nom de « Jessica » et a intenté des poursuites contre plusieurs esthéticiennes pour avoir refusé de lui faire une épilation « Brésilienne », c’est-à-dire, en termes clairs, de lui cirer les couilles. Mais ça, c’est une autre histoire.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.stuff.co.nz/opinion/116499216/awhy-i-invited-meghan-murphy-to-speak-in-new-zealand
    #identité_de_genre #féminisme #Nouvelle-Zélande #twitter #droits_des_femmes

  • #Meghan_Murphy : Les femmes vous avaient prévenus : la cause de droits de la personne intentée par J. Yaniv est le résultat inévitable de l’idéologie entourant la notion d’identité de genre.
    http://tradfem.wordpress.com/2019/07/20/les-femmes-vous-avaient-prevenus-la-cause-de-droits-de-la-personn

    Bizarrement tout le mouvement queer, la gauche et tous les médias grand public ont discrètement fermé les yeux sur le spectacle absolument scandaleux qui s’est déroulé au Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique ce mois-ci. (Une simple citoyenne, @goinglikeelsie, a été seule à en rendre compte sur son fil Twitter.)

    Bizarrement, les journalistes qui couvrent l’actualité du monde queer ont préféré ne pas faire leur travail, malgré le fait que ces audiences n’ont lieu qu’en raison des progrès réalisés par le mouvement queer dans sa lutte pour faire passer en lois l’idéologie de l’identité sexuelle.

    Je trouve également bizarre que des gens qui se disent incroyablement préoccupés par les femmes « méprisables » qui osent soulever les incidences de permettre à des hommes de s’identifier comme femmes n’aient pas réussi à trouver le temps de commenter le cas d’une personne qui a porté plainte pour offense aux droits de la personne contre 16 femmes pour avoir refusé d’épiler ses organes génitaux, en affirmant que cela constitue de la discrimination fondée sur l’identité sexuelle.

    Bizarrement, des médias qui disposent des moyens financiers et du personnel nécessaires pour couvrir cette affaire en ont laissé le soin à des journalistes indépendants, qui sont beaucoup plus vulnérables et beaucoup plus pauvres qu’eux en termes de ressources.

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2019/07/18/women-warned-you-yanivs-human-rights-tribunal-case-is-natural-result-of-gender-identity-ideology/%20

    #identité_de_genre #queer #médias_de_gauche #féminisme #violences

  • #Meghan_Murphy : L’annulation de la subvention accordée à Vancouver Rape Relief démontre que le transactivisme constitue une attaque contre les femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2019/03/24/lannulation-de-la-subvention-accordee-a-vancouver-rape-relief-dem

    Jeudi dernier le 14 mars, les conseillers municipaux de Vancouver ont voté en faveur de supprimer le financement du plus ancien centre d’aide aux victimes de viol et maison de transition au Canada. Le Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter (VRRWS) recevait des fonds municipaux depuis plus de 10 ans. Bien que VRRWS recevra ces fonds cette année, le Conseil a décidé que la subvention ne sera pas renouvelée l’an prochain, à moins d’un changement de la position de l’organisme de maintenir un espace réservé aux femmes. Cette subvention, d’une valeur approximative de 30 000 $, sert à l’éducation et à la sensibilisation du public.
    Les efforts de suppression de ces fonds ont été pilotés par des transactivistes de la région, notamment Morgane Oger, vice-président du NPD de la Colombie-Britannique, qui a fait l’objet de nombreuses plaintes de la part de citoyennes, étant accusé de diffamation et de harcèlement de féministes par Internet.

    Lors d’une réunion du conseil municipal mercredi, Hilla Kerner, membre du collectif VRRWS, a fait remarquer que personne n’avait informé l’organisation que cette subvention serait discutée et éventuellement interrompue à la suite de cette discussion, ce qui signifie que, si les militantes de VRRWS n’avaient pas été informées en privé, elles n’auraient eu ni soutien lors de cette réunion ni aucune possibilité pour se défendre. « Personne n’a pris la peine de nous inviter à expliquer notre position, nos pratiques, notre politique et nos services », a déclaré Madame Kerner.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/03/20/discontinuation-of-grant-to-vancouver-rape-relief-shows-trans-activ

    #transactivisme #centre_d'accueil #violences_masculines #Vancouver #viol #femmes

  • #Meghan_Murphy : A-t-on raison de parler de « transphobie » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/02/20/a-t-on-raison-de-parler-de-transphobie

    Pour la plupart des gens, les différences entre les corps masculins et féminins sont assez évidentes. Il existe bel et bien une raison pour laquelle les femmes et les hommes concourent dans des catégories sportives distinctes. Pourtant, une minuscule minorité d’activistes a réussi à forcer les instances décisionnelles à se plier à la délirante l’idéologie de l’identité de genre, selon laquelle quiconque peut changer de sexe par simple autodéclaration.

    « En réponse à mon tweet, McKinnon m’a accusée d’être « transphobe », explique #Navratilova, et a exigé que je supprime mon tweet et m’excuse. » En d’autres termes, constater des faits basiques est maintenant « transphobe », et celles qui ne cèdent pas aux actes de harcèlement sont elles-mêmes traitées de « harceleuses ». Le haut devient le bas, le noir est blanc, les hommes sont des femmes et les personnes saines d’esprit sont « phobiques ». Bienvenue dans l’avenir.

    Comme il est devenu d’usage en ligne lorsqu’un individu ose défier le non-sens postmoderne qui de nos jours passe pour de la politique, Navratilova a reçu l’ordre d’aller « s’instruire » (ce qui n’avait rien à voir avec un processus d’éducation, mais signifiait simplement une injonction à rentrer dans le rang).

    Bien que Navratilova comprenne certainement ce qu’est un corps de femme et qu’elle soit assurément une experte au sujet des femmes et du sport, elle s’est engagée à « garder le silence sur le sujet jusqu’à ce que [elle] l’ait bien étudié ».

    Et c’est ce qu’elle a fait, en concluant finalement que « si quelque chose avait changé, c’est que mon point de vue s’est encore renforcé ». Navratilova a déterminé que le fait qu’un homme se déclare femme, « prenne des hormones si c’est exigé par l’organisation sportive concernée, rafle toutes les victoires et gagne peut-être une petite fortune, pour ensuite inverser sa décision et retourner engendrer des bébés s’il le souhaite » est « dément et c’est de la triche ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/02/17/the-trouble-with-transphobia
    #transphobie #compétition #sport #hormone

  • #Meghan_Murphy : L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/10/lhypocrisie-sexiste-du-reseau-twitter-est-devenue-intolerable


    La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son « Troll Patrol Project » — décrit comme un « effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes ».

    Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu « toxique » pour les femmes ; L’étude de « tweets » reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets « agressants ou problématiques » au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne.

    L’équipe de recherche a défini les « tweets agressants » comme ceux qui violaient les propres règles de Twitter, y compris ceux qui « promeuvent la violence contre des personnes ou les menacent sur la base de la race, l’ethnie, l’origine nationale, l’orientation sexuelle, le genre, l’identité de genre, l’affiliation religieuse, l’âge, le handicap ou une maladie grave

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/27/twitters-sexist-hypocrisy-can-no-longer-ignored

    #twitter #harcèlement #amnesty_international #intimidations #violences_masculines #agression #censure

  • Interview n°7 : Meghan Murphy | Isabelle Alonso
    http://www.isabelle-alonso.com/meghan-murphy-balance

    L’idée que le féminisme est purement une question de choix individuel s’est développée en partie à cause de la version américaine d’un discours néo-libéral qui place le « choix » et la « liberté » en dehors de tout contexte d’inégalité et d’oppression systémiques. C’est comme le mythe du rêve américain : si vous travaillez très dur, vous pouvez réussir, et si vous n’y arrivez pas, c’est parce que vous êtes paresseux et faible. La responsabilité de l’Etat est complètement dégagée et elle repose sur les épaules de l’individu, ce qui est la base de tout le système américain. La privatisation dit : ‘’tout dépend de vous ; ce n’est pas à nous de vous prendre en charge si vous tombez malade, ou si vous perdez votre travail, ou si vous ne pouvez nourrir vos enfants—c’est votre échec en tant qu’individu. »

    Et cette façon de penser a infiltré le mouvement féministe et a convaincu beaucoup de gens que le féminisme, ça se résume à des femmes qui se sentent bien ou « empowered ». Ce qui a conduit à l’idée que, par exemple, le strip tease serait féministe parce que—disent certaines — ‘’je m’éclate en faisant du strip tease ». Bien sûr, se sentir bien, c’est très bien mais ça n’a rien à voir avec le fait de libérer les femmes de la violence et de l’oppression masculines. Que vous aimiez ou non danser sur une scène en string ou que vous vous sentiez bien ou pas en talons aiguilles n’a rien à voir avec le féminisme. Bien sûr, si ça vous plait, faites-le, mais n’appelez pas ça du féminisme. C’est égoïste et ignare, et cela révèle un sérieux manque de réflexion critique et de prise de conscience du contexte historique et global de l’oppression des femmes.

  • #Meghan_Murphy : Dennis Hof est mort, mais son héritage survit grâce à ceux et celles qui prônent la légalisation de la prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/17/dennis-hof-est-mort-mais-son-heritage-survit-grace-a-ceux-et-cell

    Je ne suis jamais soulagée lors du décès d’hommes pervers. Au contraire, je me sens en colère, flouée. Ces hommes n’ont jamais eu ce qu’ils méritaient.

    Aujourd’hui, un roi parmi ces hommes est mort trop tôt. Il y a tout juste 24 heures, #Dennis_Hof fêtait son 72e anniversaire, entouré de son « produit », des femmes, bien sûr.


    Hof a vécu la vie dont il rêvait aux États-Unis et il est mort avant d’avoir été tenu responsable de décennies d’agressions qu’il a infligées à d’innombrables femmes.

    Hof était probablement le proxénète le plus connu au monde, bien qu’il ait travaillé très fort pour se présenter comme un propriétaire d’entreprise légitime et respectable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/16/dennis-hof-dead-legacy-lives-advocate-legalize-prostitution
    #prostitution #feminist_current #gauchistes #proxénétisme #viol #troisième_vague

  • #Meghan_Murphy : Que faudra-t-il qu’il arrive pour qu’on parle franchement de la source du sadisme des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/que-faudra-t-il-quil-arrive-pour-quon-parle-franchement-de-la-sou

    Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine sur Qu’est-ce qui peut bien clocher à ce point chez les hommes ?

    Je dois vous avertir que je n’aurai probablement pas de réponse à la fin de cette enquête, mais peut-être qu’un généreux confrère se sentira inspiré à éclairer notre pauvre lanterne.

    Je suis, bien sûr, hors de mon domaine d’expertise, car je n’ai jamais joui en étouffant un homme avec ma vulve, et je n’ai jamais rêvé non plus d’inviter un groupe de copines à venir torturer avec moi un homme jusqu’à ce qu’il pleure ou qu’il vomisse, tout en me masturbant et en le traitant de sale chien. Je n’ai jamais poussé un homme saoul dans une chambre, verrouillé la porte, et couvert sa bouche pour l’empêcher de respirer ou de crier, pour ensuite le baiser devant une copine en rigolant.

    Vous me trouverez peut-être coincée, mais faire mal à d’autres personnes ne m’excite pas. L’idée d’étrangler ou de torturer quelqu’un ne m’excite pas : ça me rend malade. Cela ressemble à quelque chose qu’on ferait à quelqu’un qu’on déteste, pas à quelqu’un qu’on désire. Et qui veut avoir des relations sexuelles avec une personne qu’on déteste ?

    Oh ? Ah bon…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/06/will-take-honest-conversation-root-mens-sadism

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste autonome, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012.
    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio elle aussi nommée, coïncidence, « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012. Le podcast de Feminist Current est le projet « radio » actuel de Meghan, une façon de communiquer une analyse critique féministe progressiste à quiconque s’y intéresse. Feminist Current est une émission syndiquée à Pacifica Radio et hébergée par le réseau de podcasts Rabble.
    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au #twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.
    Vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.
    Elle a été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias.
    Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog.
    Vous pouvez la suivre sur Twitter @MeghanEMurphy.

    #sadisme #violences_masculines #torture snuff #BDSM

  • #Meghan_Murphy : Pensée grégaire Comment avons-nous laissé la recherche scientifique être redéfinie comme un discours haineux ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/09/07/pensee-gregaire-comment-avons-nous-laisse-la-recherche-scientifiq


    Meghan Murphy a témoigné en commission parlementaire des dangers de la notion d’ »identité de genre » pour la liberté d’expression et les droits des femmes.
    (...)Le mois dernier, une professeure adjointe de l’École de santé publique de la célèbre université étasunienne Brown, Lisa Littman, a publié une étude sur cette « dysphorie sexuelle soudaine » (Rapid-Onset Gender Dysphoria, ou ROGD) de plus en plus observée chez les adolescent-e-s et les jeunes adultes. En sondant ces jeunes et leurs parents, elle a constaté que les accès de « dysphorie de genre » se produisaient dans des groupes d’affinité où plusieurs ami-e-s devenaient dysphoriques de genre à peu près simultanément. En d’autres termes, cela ressemblait à une tendance à laquelle se pliaient ces jeunes.
    Les études universitaires et le débat public ne doivent jamais être étroitement déterminés par les gens attachés aux idéologies en question.
    Parmi les 256 questionnaires recueillis par Littman, elle a constaté que la grande majorité de ces jeunes étaient de sexe féminin (82,8 %) et que 41 % des répondant-e-s s’étaient dit-e-s non hétérosexuel-le-s avant de s’identifier comme transgenres. De plus, on avait diagnostiqué chez près des deux tiers des répondant-e-s au moins un trouble de santé mentale ou une déficience neuro-développementale avant leur signalement d’une dysphorie de genre.
    On pourrait en déduire, sur la base de ces indications, que cette majorité de filles n’étaient pas, en fait, transgenres, mais bien lesbiennes ou aux prises avec des problèmes différents de santé mentale. Et surtout, que ces facteurs doivent être explorés avant de précipiter un « changement de sexe », processus qui implique en fin de compte toute une vie de traitements hormonaux et une série d’interventions chirurgicales complexes.

    #parlement_canadien #transsexualité #identité_de_genre #transgenrisme #féminisme

  • #Meghan_Murphy : Pourquoi faut-il que les transactivistes dénigrent les auteur·e·s de récits embarrassants pour la notion d’« identité de genre » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/10/pourquoi-faut-il-que-les-transactivistes-denigrent-les-auteur%C2%

    Je me suis plongée avec intérêt dans le reportage de Jesse Singal sur les « détransitionneurs » (définis dans le texte comme « les personnes qui se soumettent à des transitions sociales ou physiques de sexe et qui finalement choisissent d’inverser le processus ») et sur les « désisteurs » (« les personnes qui cessent de vivre une dysphorie de genre sans avoir complètement effectué une transition sociale ou physique »). Ce texte m’a toutefois déçue. Singal a produit pour le média The Cut d’excellentes analyses et reportages sur la mode du transgenrisme, dont une solide déconstruction de la campagne de dénigrement menée contre le médecin canadien Kenneth Zucker, laquelle a entraîné le licenciement de celui-ci de la Child Youth and Family Gender Identity Clinic (GIC) de Toronto en 2015. Même si Singal n’a pas remis en question la notion même de transgenrisme (et n’a malheureusement pas pris la peine de considérer sérieusement les préoccupations des féministes au sujet d’une nouvelle loi canadienne qui menace les droits des femmes en tant que telles), il a réussi, par ses écrits, à contester l’idée que l’expression d’une « identité de genre » par un enfant doit être immédiatement validée sans questionnement – une position que les transactivistes imposent par des menaces, du harcèlement, de la diffamation, des insultes et des pressions pour chasser des tribunes quiconque s’interroge sur cette approche.

    Le plus récent article de Singal est solidement documenté et il évite généralement de prendre position sur l’identité de genre et la notion d’« enfants trans », si ce n’est pour s’inquiéter du bien-être des personnes aux prises avec ces enjeux. Il interviewe un certain nombre de femmes qui ont été amenées à croire qu’elles étaient, en fait, des hommes, mais qui, après avoir entamé une transition, se sont rendu compte que ce n’était pas le cas. L’une d’entre elles, Carey Callahan, est attaquée implacablement depuis qu’elle a témoigné publiquement de son processus de détransition en 2016.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/06/19/must-trans-activists-smear-put-forth-inconvenient-narratives-gender
    #détransitionneur #désisteur #trans #identité_de_genre #feminist_current #violence_dans_l'enfance

    TRADFEM traduit depuis maintenant cinq ans des articles publiés par le site FeministCurrent.com. Il nous fait plaisir de vous transmettre leur invitation à encourager leur travail, en passant par la page https://www.feministcurrent.com/about/donate

    Bonjour les ami-e-s et les fans du blogue Feminist Current,
    Si vous soutenez le travail de Feminist Current, songez à nous faire un don ponctuel ou inscrivez-vous pour un don mensuel ! Nous dépendons de votre générosité pour tenir le coup – même cinq dollars par mois nous aident à continuer à avancer ! Feminist Current est l’un des seuls sites au monde à proposer une analyse féministe radicale centrée sur les femmes, et nous voulons continuer à pouvoir botter le cul de la misogynie le plus longtemps possible !
    Avec amour et solidarité,
    Les femmes de Feminist Current

  • #Meghan_Murphy : L’extrême gauche doit cesser de dénigrer les femmes qui ont recours au système de justice lors de situations d’agression
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/15/lextreme-gauche-doit-cesser-de-denigrer-les-femmes-qui-ont-recour


    (...) À la lumière du mouvement #MeToo, bien des gens ont appelé à des méthodes alternatives pour contrer la violence sexuelle. Lors de la cérémonie des Golden Globes 2018, Laura Dern a utilisé son temps de parole pour réclamer une « justice réparatrice » ; en effet, le propos habituel en matière de solutions de rechange au système policier est cette notion de « modèles de justice réparatrice ». Même si les femmes devraient certainement avoir accès à toute forme de justice où elles trouveront un sentiment de sécurité et de confort, la situation n’est pas tranchée au point que la justice pénale est le Mal et la justice réparatrice, le Bien. En effet, les choses se compliquent lorsque nous tenons compte des déséquilibres de pouvoir et des agressions.

    Même si plusieurs défenseurs blancs des modèles de justice réparatrice attribuent souvent leurs origines à des cultures autochtones, c’est en fait de communautés chrétiennes comme les quakers et les mennonites que nous viennent ces modèles. Selon un rapport publié en 2001 par AWAN, de telles mesures ont été promues par le gouvernement de la Colombie-Britannique comme un modèle de justice plus « culturellement sensible » à l’intention des communautés autochtones, et aussi comme un moyen de répondre aux « préoccupations concernant le nombre croissant de personnes autochtones incarcérées ». Le document cite Emma Larocque, professeure au Département des études autochtones de l’Université du Manitoba, qui conclut, dans son article intitulé « Réétudier les modèles culturellement appropriés dans les applications de la justice pénale », que « le concept collectif de ces réformes relève plus d’un a priori socialiste erroné découlant d’idées occidentales, libérales et coloniales, que d’une quelconque tradition autochtone ».

    Fay Blaney, une femme Xwemalhkwu de la nation salish de la Côte, lui fait écho en me disant : « Ce modèle de justice réparatrice ne vient pas de nous. Nous aimons le croire, mais ce n’est pas le cas. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/05/26/leftists-need-stop-shaming-women-engaging-criminal-justice-system-s
    #Feminist_current #justice_réparatrice #Autochtones #extrême_gauche #police #agressions_masculines

  • #Meghan_Murphy : Tant que les hommes feront aussi peu d’efforts, l’empathie des femmes a besoin de limites.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/01/tant-que-les-hommes-feront-aussi-peu-defforts-lempathie-des-femme


    Les femmes sont avant tout appelées à donner. Donner du plaisir, des soins, de la nourriture, des enfants, un soutien interminable et du travail domestique. On nous demande d’être des sources d’empathie désintéressée, qui comprennent et tolèrent la douleur et la souffrance de ceux qui nous entourent. Même si, bien sûr, rien de tout cela n’est mauvais en soi – l’empathie est certainement une valeur que le monde pourrait mieux mettre à profit –, ces comportements défavorisent les femmes.

    Il semble incroyablement injuste d’être punies pour notre tolérance ou notre compréhension – pour supporter de mauvaises attitudes parce que nous savons qu’elles viennent d’un lieu de souffrance – et pourtant nous le sommes. Nous nous retrouvons captives d’un piège où nous devons soit nous endurcir pour éviter d’être blessées une fois de plus par un homme en souffrance – et on nous punit de le faire en nous accusant d’être trop « dures » et froides – soit continuer à absorber les violences affectives (ou physiques) qui nous sont infligées lorsque nous restons sur place à tenter de soutenir un homme « blessé ». Le fait que les femmes croient en la bienveillance des hommes – croient en leur capacité à changer, à surmonter leurs traumatismes et leurs problèmes affectifs, à cesser de nous faire du mal – est bien sûr une qualité admirable, même si c’en est une qui nous nuit.

    J’ai toujours été incapable de trouver un équilibre sain entre mon empathie et ma colère envers les hommes. Demeurer dans des relations pour tenter de compenser la douleur masculine – qui se manifeste par la dépendance aux drogues, la colère, la violence, l’infidélité, le mensonge, les « difficultés à s’engager » ou la simple distance affective – m’a inévitablement amenée à souffrir, à développer une perte de confiance en l’autre et, oui, parfois à de la colère.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/05/22/long-men-arent-stepping-womens-empathy-needs-limits

    #empathie #colère #féminisme #InCel #misogynie #souffrance_des-hommes #mariage

    • Paradoxalement, ce sont les féministes qui sont toujours accusées de haïr les hommes. Je dis paradoxalement parce que les féministes sont en fait les seules à croire que les hommes ne sont pas intrinsèquement mauvais – qu’ils peuvent être bons, qu’ils peuvent changer, qu’ils peuvent choisir le respect et la non-violence. La colère et la haine sont parfois traitées comme une seule et même chose, mais ce n’est pas le cas. Notre colère reflète souvent une déception, une frustration, une souffrance ou un sentiment de trahison – notre désir d’une issue ou d’une réalité différente. Mais la haine est déshumanisante – elle réduit les gens à une seule dimension.

      Dans un discours prononcé en 1983, Andrea Dworkin – dont l’image restera sans doute toujours celle d’une harpie qui haïssait les hommes, en raison de sa passion et de son penchant pour dire la vérité sans détour – a dit :
      « Je suis venue ici aujourd’hui parce que je ne crois pas que le viol soit inévitable ou naturel. Si je le croyais, je n’aurais aucune raison d’être là. Si je le croyais, ma pratique politique serait différente de ce qu’elle est. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi nous ne sommes pas en conflit armé avec vous ? Ce n’est pas parce qu’il y a une pénurie de couteaux de cuisine dans ce pays. C’est parce que nous croyons en votre humanité, malgré toutes les preuves du contraire. »

      Il est en effet étrange de considérer celles qui imaginent un monde meilleur comme des extrémistes et des lunatiques, plutôt que de considérer ainsi ceux qui croient que les hommes doivent violer, tuer et brutaliser les autres pour l’éternité.

  • #Meghan_Murphy : Le féminisme libéral nous éclaire : la véritable autonomie des femmes passe par les sacs à main et les plateaux d’huîtres
    http://tradfem.wordpress.com/2018/05/03/le-feminisme-liberal-nous-eclaire-la-veritable-autonomie-des-femm

    Pendant la majeure partie de ma vie adulte, j’ai choisi les hommes avec qui je sortais en fonction de mon envie de baiser ou non avec eux. Je n’avais pas encore compris à quel point je me trompais et ce qu’est réellement le féminisme. Heureusement que Jezebel est venu me montrer la voie. Ce que j’aurais dû faire, c’est sortir avec de vieux bonhommes qui auraient pu me payer pour que je fasse semblant de les trouver bien. Après tout, qu’y a-t-il de plus gratifiant pour son autonomie que d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un que vous trouvez repoussant, et qui souhaite se faire voir avec vous pour le sentiment de puissance que ça lui confère ?

    Au fond, avez-vous déjà essayé de coucher avec un homme dont vous ne vouliez pas le pénis en vous ? Je l’ai fait. Et vraiment, les filles, c’est formidable. N’avez-vous donc pas entendu depuis un an toutes ces histoires plus sexy les unes que les autres sur les actrices qui ont eu des rapports sexuels merveilleux et autonomisants avec de vieux mecs tarés (mais ô combien riches et puissants !), simplement parce qu’elles n’auraient pas pu gagner leur vie si elles avaient refusé leurs avances ou si elles les avaient dénoncés ? On pourrait penser que les féministes allumées dans mon genre auraient fini par en prendre de la graine.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/04/19/liberal-feminism-reveals-truth-real-empowerment-comes-form-oysters-

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au#twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.

    En plus de sur TRADFEM, vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.

    Elle a entre autres été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias. Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog. Vous pouvez également la suivre sur son fil Twitter à @MeghanEMurphy. Elle a deux livres en préparation.

    #prostitution #sugar_daddy #libéralisme