naturalfeature:la garonne

  • Sécheresses, barrages, irrigation : « les guerres de l’eau » vont-elles se multiplier en France ? | Sophie Chapelle
    https://www.bastamag.net/Secheresses-barrages-irrigation-les-guerres-de-l-eau-vont-elles-se-multipl

    Malgré les interdictions, le barrage de Caussade dans le Lot-et-Garonne a tout de même été creusé sous la pression de la chambre d’agriculture. Ce conflit, après celui du barrage de Sivens, illustre la multiplication des tensions, partout en France, autour de l’irrigation intensive. Face à des sècheresses de plus en plus longues, fréquentes et intenses, et alors que la majorité des zones humides ont disparu, le juste partage de l’eau devient une question fondamentale. Comment éviter que des conflits pour l’eau éclatent partout ? La concertation locale menée sur le bassin versant de la Garonne est-elle une voie à suivre ? Enquête. Source : Basta (...)

  • « L’ubérisation tue » : à Bordeaux, tristesse et colère après la mort d’un coursier
    https://lemediapresse.fr/social/luberisation-tue-a-bordeaux-tristesse-et-colere-apres-la-mort-dun-cour

    Le 17 janvier, Franck Page, 18 ans, était mortellement renversé par un camion à Pessac, alors qu’il livrait un repas pour le compte d’Uber Eats. Plusieurs jours après son décès, une immense bâche publicitaire de 450 m² vantait encore les mérites du service de livraison face à la Garonne. Face aux quais de Garonne et […]

  • À #Montpellier ce matin, charge de CRS et gaz lacrymogène contre nos enfants :
    https://www.midilibre.fr/2018/12/06/lycees-bloques-au-lycee-georges-clemenceau-la-cdi-charge-les-eleves,500276

    Au lycée Clemenceau, la situation est très tendue. Policiers et motards bloquent l’avenue. La compagnie départementale d’intervention a chargé. Des gaz lacrymogènes ont été répandus.

    (Je dis « nos enfants » par généralité, mes enfants à moi ne sont pas encore lycéen·nes. Mais j’aimerais bien que, quand il·les le seront, il·les ne seront pas éborgné·es pour avoir participé à une manifestation.)

    • Alors que Macron « appelle à l’aide face au risque de violence » (titre de Une de L’Immonde sur le net), la mobilisation lycéenne a deux défauts, elle est une extension potententiellement incontrôlable de la #composition des luttes en cours et est en mesure de réduire drastiquement la xénophobie (latente ou explicite) d’une part de la dynamique en cours. Donc niet.

      Yvelines : 146 interpellations devant un lycée de Mantes-la-Jolie après des incidents (police) #AFP

      via @paris

      En frapper un pour en terroriser mille (et ses parents avec), telle est la politique du gouvernement avant ce samedi 8 décembre. Pas sûr que ça marche.
      #enfance #lycéens #police

    • Ce qui fait dire à @Mélusine sur l’oiseau bleu :

      Je comprends pas pourquoi les lycéens blessés ne sont pas un scandale national, pourquoi tout le monde ne fait pas sa une dessus et pourquoi ce n’est pas le sujet principal de conversation partout.

    • Le premier ministre a eu des mots ciselés au sujet de ce qu’ils attendaient de tous, en parlant à l’Assemblée : de ne pas en rajouter au risque d’être tenus comptables de ce qui arrive. En off, je pense que les menaces sont beaucoup plus franches et décomplexées. Il y a quelques articles sur la façon dont les médias traditionnels ne relaient que le strict minimum de ce qu’il se passe.
      https://www.arretsurimages.net/articles/a-la-tele-deux-regimes-pour-les-videos-de-violences

      Interviewé dans le cadre d’un sujet sur le maintien de l’ordre pour le 20H de France 2, ce mercredi 5 décembre, le journaliste David Dufresne a constaté que ses propos critiques ""sont passés à la trappe", « explique-t-il à ASI.  »""Pendant l’interview, j’ai expliqué que la tradition française du maintien de l’ordre, établie en gros après mai 68 et qui consiste à dissuader, à tenir à distance les manifestants, semblait avoir volé en éclats ces 15 derniers jours, avec les Gilets jaunes comme avec les lycéens. Il y a une militarisation de la pratique, qui débouche sur de graves blessures (voir ici ou ici). Mais ils n’ont gardé que mon propos sur les casseurs qui ne sont pas nécessairement des casseurs professionnels mais aussi des Gilets jaunes en colère. Et quand je leur ai demandé pourquoi ils ne passaient pas les vidéos de violences policières dans les JT, on m’a répondu par un silence poli ." Poli, et révélateur.

    • JM Blanquer, à tous les professeurs de collèges et lycées :

      Mesdames et messieurs les Professeurs,
      Notre pays est confronté à une situation exceptionnelle.
      Au cours des jours derniers et dans certains de nos territoires, des violences particulièrement intenses sont apparues dans des cortèges composés en partie de lycéens.
      Dans ce contexte, la protection des personnes et la sécurité des établissements doivent être notre première priorité.
      C’est pourquoi, au regard du degré de violence qui émaille certaines manifestations, il est indispensable d’appeler à la sérénité, au calme et au respect des personnes et des biens. C’est une exigence démocratique au cœur de notre école.
      Dans ces circonstances, j’en appelle à la responsabilité de chacun et à un discours de sérénité adressé aux élèves. Ce message a également vocation à être partagé avec les familles pour qu’elles soient pleinement conscientes des risques que courent leurs enfants en se joignant à des attroupements qui ne sont ni organisés ni encadrés. Appeler des élèves à se mêler aux désordres urbains revient à leur faire courir un danger grave.
      Pour faire face à cette situation, vous pouvez compter sur l’institution tout entière et en particulier sur les équipes de direction, qui sont à vos côtés pour protéger les élèves et l’ensemble des personnels.
      Nous avons confiance dans l’avenir de notre jeunesse. Je vous remercie donc de contribuer à l’apaisement dont nos lycéens ont besoin pour se construire et réussir.
      En transmettant connaissances et valeurs à tous les élèves, les professeurs sont au cœur de la République. Aussi, je tiens à vous assurer de mon profond soutien pour l’accomplissement de votre mission.
      Avec toute ma confiance,
      Jean-Michel BLANQUER

      J’espère qu’il a également envoyé un appel à la sérénité et au calme aux forces de l’ordre.

    • Violences sur lycéens : les tirs de flashball font de nombreux blessés - Rapports de Force
      https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/violences-sur-lyceens-les-tirs-de-flashball-font-de-nombreux-blesses

      Sur les ondes de France-info, le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué ce matin un mouvement « d’une violence jamais vue », indiquant que quatre lycéens « se sont blessés assez grièvement », dédouanant ainsi l’action des forces de police. Depuis vendredi 30 novembre, plusieurs dizaines de milliers de jeunes descendent dans la rue contre la politique du gouvernement en matière d’éducation. Le nombre de jeunes blessés par des tirs de flashball est particulièrement élevé.

    • Blanquer s’appuie sur un fait réel pour servir son mensonge, il y a au moins un (ou une) lycéen(e) qui a été brulé par un retour de flamme (info vue je ne sais plus où), mais les blessés, mutilés dus à la police sont bien plus nombreux, mais les images de l’ arrestations de 147 lycéens à Mantes-la-Jolie, à genoux mains sur la tête montrent à l’envie, sans même aller chercher celles des très nombreux actes de répression violentes et ultra violentes des lycéens qui ont été diffusées hors des mass media que les policiers ont bien compris à quel point ce régime aux abois est prêt à aller, avec la menace d’interventions de blindés de la gendarmerie à Paris ce samedi, qui fait suite à la présence de snipper(s ?) samedi dernier dans un dispositif ou même la « prestigieuse » BRI était mobilisée :
      https://twitter.com/Obs_Violences/status/1070768467907919872

    • Warning signs...

      Une chose est sûre, l’« acte IV » du mouvement des « gilets jaunes » peut être un tournant si Paris s’embrase à nouveau. « S’il y a dix morts ce week-end, il n’est pas sûr qu’on puisse garder le ministre de l’Intérieur » , glisse un proche du chef de l’État. La perspective d’un remaniement nettement plus large commence à circuler de façon insistante. Au point de changer de premier ministre ? « Dans le meilleur des cas, il faudra un nouveau gouvernement avant les élections européennes. Dans le pire, avant Noël », lâche un macroniste du premier cercle.

      http://www.lefigaro.fr/politique/2018/12/05/01002-20181205ARTFIG00383-gilets-jaunes-macron-annule-la-hausse-des-taxes-e

      La #menace a pris corps contre les lycéens, mutilables à merci, et la voilà plus explicite encore au détour d’un bla bla politique...

    • Ce matin, j’ai été insulté, poussé, frappé, gazé. J’ai dû, avec mes collègues, former une chaîne humaine pour protéger les #élèves de mon #lycée, en panique et complètement déboussolés. Contre qui ?
      La Police Nationale.

      Qui provoquait les étudiants en passant, fenêtre ouverte : « Retourne chez toi ». « Nique ta mère », « T’es le prochain » en imitant une mitraillette.
      Qui frappaient sur leurs boucliers, comme s’ils étaient les spartiates des temps modernes.

      Qui ont percuté avec leur véhicule un élève et notre proviseur-adjointe.
      Qui ont embarqué trois élèves « #pour_l'exemple ».
      Qui ont tiré au #flashball/lacrymo sans aucune sommation ni raison, et qui ont blessé un jeune au bras.

      Ce soir, je découvre les images des autres bahuts en France.
      La même chose. Partout.

      Je suis fatigué et écœuré.
      #StopViolences appellent les députés de la majorité ? Mais reprenez le contrôle de vos forces de l’ordre, qu’elles arrêtent leur violence !

      On commémore aujourd’hui les 32 ans de la mort de #MalikOussekine : n’avons-nous donc rien appris de ces tristes évènements ?

      https://twitter.com/YohOmbriel/status/1070772788640796672

    • C’est #apocalyptique, au sens premier de dévoilement, révélation.

      Révélation, au premier rang, de la #médiocrité du chef de bande ayant perdu les pédales – même les quelques macroniens qui restent encore en ont bien pris conscience – absolument pas à la hauteur de l’événement. Médiocrité des sbires, à la recherche de victimes expiatoires, prêts à tout pour ne pas être dans la fournée des sacrifiés.

      Remake néo-libéral de La Chute ?

      Le roi est nu.

      Les commanditaires s’aperçoivent que la brillante cavale sur laquelle ils ont misé n’est qu’un tocard. Faudra-t-il aussi sacrifier la marionnette pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être ? L’absence de rechange ne laisse plus beaucoup d’autre sortie envisageable que la fuite en avant dans un renforcement de l’autoritarisme, un durcissement de la répression et la mobilisation de tout l’arsenal mis en place pour « lutter contre le terrorisme ». Mais QUI pour mener tout ça ?

    • Cette image, et les 700 gardes à vues de lycéens, c’est un cocktail molotov balancé au milieu d’une situation sociale qui est déjà un baril d’essence à très haut indice d’octane. Dans moins de 3 jours le gouvernement va se retrouver non plus avec 200 mais avec 2000 lycées bloqués


      https://twitter.com/GaspardGlanz/status/1070813554184470528

      La #vidéo ici (entre autres) :
      https://twitter.com/T_Bouhafs/status/1070775086137966592

      Un tweet de l’AFP (compte AFP factuel) qui confirme la véracité des images :

      Vous êtes nombreux à nous interroger sur la véracité de ses images. Elles ont bien été tournées aujourd’hui après des incidents près du #lycée #Saint-Exupéry à #Mantes-la-Jolie, en région parisienne

      https://twitter.com/AfpFactuel/status/1070781218734661632

      #violences_policières

    • Les images des gamins à genoux, il semble assez clair que c’est filmé par un CRS, ou au moins que les CRS ne sont absolument pas gênés d’être filmés à ce moment. L’aspect « démonstration de force » est donc évident et totalement assumé.

    • Ma fille est en seconde dans un lycée à Toulouse, où la situation s’est tendue brutalement mardi. En cause : la réaction des flics aux petits blocages du lundi.

      En gros, ce qui était prévu, c’est manif et blocage des lycées lundi puis retour à la normale : il y a beaucoup d’évaluations et d’examens en ce moment, les gamins sont quand même un peu investis dans leurs études → d’ailleurs, s’ils ne l’étaient pas, la vétusté du lycée (pas franchement rénové depuis sa construction en 1963), les classes de 35, Parcoursup et les frais d’inscription multipliés par 10 ou 15, ils s’en battraient les steaks.

      Bref, les lundi, une partie des élèves du lycée décident de bloquer l’entrée et direct, ils sont font gazés par les CRS. Il y en avait tellement que ça a envahi toute la cité scolaire (2000 élèves, quand même), incommodant tous ceux qui avaient choisi de suivre les cours qui continuaient à l’intérieur.

      C’est à cause de cela que la mouvement a été reconduit le lendemain, avec décision de durcir le blocus. Le lycée de ma fille est celui des quartiers. Le lundi, celui qui a craqué et mis la zone, c’est le lycée à côté, du bon côté de la rocade, plutôt neuf et très bien équipé où vont les gosses des classes moyennes. Les gamins ont envahis les rues autour et du coup, le préfet a demandé à la compagnie de transport de la ville de tout arrêter, partout. Le prétexte était la sécurité, mais j’ai bien vu sur les réseaux que ça a surtout servi à énerver la population contre ses propres gamins.

    • @monolecte Oui, je me dis ça aussi : à nouveau le choix du début de la chronologie est très marquant. Médiatiquement, les images de répression contre les jeunes semblent débuter avec les « débordements » et les voitures brûlées (ce qui, de fait, justifierait qu’on éborgne et qu’on gaze des enfants). Alors que pour les jeunes, il est assez évident que ça démarre au moins une ou deux journées plus tôt avec les gardes à vue scandaleuses de plus de 24 heures (j’ai vu mentionné 36 heures) de lycéens au motif qu’ils avaient graffé « Macron démission » sur le panneau d’affichage du lycée.

    • Un jour de plus dans la révolution citoyenne | Jean-Luc Mélenchon
      https://melenchon.fr/2018/12/07/un-jour-de-plus-dans-la-revolution-citoyenne

      À l’image des gilets jaunes, elle est fondamentalement populaire. Les lycées professionnels et les établissements des régions urbaines isolées sont en première ligne. Est-ce pour cela que la répression est si violente ? la caste des donneurs d’ordres n’a pas ses gosses dans ces établissements.

    • @biggrizzly Oui, c’est assez frappant, cette omniprésence des arguments à la Pandraud (« si les jeunes faisaient pas les cons, les flics ne seraient pas obligés de leur dessouder la gueule à grands coups matraques »).

      Ou : les fachos comme dernier rempart de la Macronie… :-))

    • @arno j’arrête pas de poster mes commentaires avant de les avoir rédigé en entier → pour revenir à la ligne sur FB, il faut faire maj+retour, alors qu’ici, ça poste !

      Bref, tout le monde a pu voir Toulouse qui brûle le mardi alors que personne n’a trop rapporté le crime originel qui a été la répression systématique des lycéens dès le départ, alors qu’il ne se passait rien. Autrement dit : on aurait voulu chauffer les esprits qu’on ne se s’y serait pas pris autrement !.

      Le mardi, l’ambiance était haineuse sur Toulouse. J’ai remarqué aussi que les gens de droite et/ou fachos étaient très présents sur les fils infos. Beaucoup proposaient de faire mal aux gosses, voire de les jeter dans la Garonne… vous voyez l’ambiance.
      Ma fille a eu le temps d’arriver à la Cité de l’espace où elle avait sortie pédagogique toute la journée, mais en fait personne n’en a profité, partout, tout le monde était collé sur les portables à se demander comment ça allait finir.

      Ce qui est remarquable, c’est que ce sont les lycées plutôt nantis qui sont partis violemment. Le plus remarquable étant celui de Blagnac, bien sûr, où rien ne s’était passé la veille.

      Les médias ont une sorte de syndrome de Néron : les images ont rapidement fait le tour du monde. Du coup, les gamins qui ont créé des groupes d’organisation du bordel sur Snapchat et Instagram s’énervaient partout.

      Sur les réseaux, l’incident de Blagnac a suscité les envolés de ceux qui souhaiteraient coller le problème sur les jeunes basanés de banlieue… du genre : « un lycée de banlieue brûle à Toulouse, suivez mon regard… ».

      Comme les agences de presse du monde entier venaient faire leurs courses sur les réseaux, j’ai passé pas mal de temps à répondre à ce genre d’insinuations en rappelant que ce lycée est dans le fief d’Airbus, qu’il est plutôt récent et très très bien doté, qu’il accueille les gosses des ingénieurs et autres classes moyennes sup de la région, voire même de l’étranger tant il est bien classé. C’est limite une vitrine.

      Bref, ça a été le bordel, mais en grande part parce que la préfecture voulait la fermeture totale du réseau, paralysant la ville, même pour les lignes qui n’étaient sur aucun point chaud.

      Le mardi soir, il y a eu le discours tout pourri du ministre (à la limite, s’il avait dit : « allez vous faire foutre ! », ça serait pieux passé), et sur les réseaux, les gosses, là, voulaient clairement en découdre. On a profité de l’accalmie du mercredi pour rapatrier la gosse (à sa demande). Faut savoir que depuis lundi matin, nous subissons aussi une grève SNCF qui fait qu’au lieu d’être à 3 heures de transports, notre fille est plutôt à 5. Elle savait ce qui était prévu pour son lycée le jeudi et on en a déduit qu’il allait fermer dans la journée… ce qui a été le cas. Le retour de flammes, il semble que c’était là.

      Sinon, hier, il y a eu une très belle convergence des lycéens et des étudiants à la fac du Mirail (Jean-Jaurès) : 3000 participants à l’AG, qui a été dissoute avant le vote. En effet, un groupe de lycéens qui souhaitaient quitter le quartier Saint-Cyprien où les manifs sont traditionnellement contenues, se faisait méchamment repousser au niveau du Pont neuf, c’est à dire à l’endroit qui marque l’entrée dans la ville bourgeoise et les centres du pouvoir réel de Toulouse. Là aussi, la cartographie serait très éclairante. Ils sont partis 3000, ils sont arrivés 1500 en renfort sur la zone d’affrontement.

      Là, j’ai moins d’infos, mais à priori, les CRS ont utilisé la méthode normale pour renvoyer les manifestants vers la périphérie : envoi de lacrymos, recul des manifestants, avancée des murs de boucliers sur le boulevard et les rues adjacente, visualisation, re lacrymos. Pas top, mais évite le contact, au moins.

      L’autre truc remarquable, c’est que les quartiers ne bougent pas.
      Voilà.

    • Le moment de vérité est double :
      • les macroniens sont-ils bien les héritiers des versaillais ?
      • les méthodes de maintien de l’ordre et de communication « à l’israélienne » vont-elles être appliquées par nos médias et nos forces de l’ordre, sans sourciller ?

      J’entends :
      • Vont-ils assumer les morts et les blessés, au nom de l’application à tout prix de leur programme politique minoritaire ?
      • Vont-ils assumer d’appliquer une répression et une communication « à la façon » dont les manifestations récentes à Gaza ont été réprimées et relatées ?

    • Ça marche vachement bien leur truc. Mardi ils évacuent le seul point de fixation de Montpellier (le rond-point des Prés d’Arènes), où régnait une ambiance bonne enfant, à l’écart du centre-ville ; ensuite les gaz lacrymogènes contre les lycéens qui avaient brûlé des poubelles (ouh là là…). Hier, interpellation d’une dizaine de 13-17 ans, toujours en garde à vue apparemment aujourd’hui.

      Gros succès de la répression : aujourd’hui un lycée de plus en grève. À l’instant, fermeture du Polygone (le grand centre commercial du centre-ville) par crainte de « remontées » des lycéens, et les gros bistrots de la Comédie en train de ranger leurs terrasses. La course à pied dans le centre de demain matin annulée.

      Tout ça dans une ville où, grosso modo, il n’y a pas eu aucun débordement (en dehors de quelques poubelles martyrisées).

      Grosse ambiance festive, dites-donc.

    • À Montreuil, ma cousine vient de se faire incendier sa voiture par les lycéens voisins. (ping @philippe_de_jonckheere …)

      Près de chez moi, XIVè près de Denfert-Rochereau, on se prépare à l’état de siège : la bibliothèque vient d’annoncer une fermeture exceptionnelle (ainsi que 16 autres bibliothèques municipales), les commerçants voient comment sécuriser leurs vitrines (je ne suis pas dans un des grands axes) le plus simple étant de rester fermés.

    • On m’indique qu’à Nantes, toutes les poubelles à proximité d’un lycée ont été prises pour faire un feu...
      Les bourgeois prennent la version des autorités à la lettre : il y a des casseurs, et les casseurs dilapident nos impôts, et la Police nous défend. Et ceux qui se font défigurer l’ont mérité, la preuve y-a nos poubelles qui sont volées.

  • Quand les eaux montent – Mise en #patrimoine des #crues et des #inondations

    Cet ouvrage, issu des travaux de la Chaire Capital environnemental et gestion durable des cours d’eau (Géolab/Université de Limoges) présente des études de cas en France, en Europe mais aussi en Inde et au canada et propose une lecture patrimoniale des inondations.

    Si Jamie Linton enseigne la géographie à l’Université de Limoges, Alexis Metzger est associé au centre de formation sur l’environnement et la société de l »ENS-ULM. Tous deux introduisent l’ouvrage qu’il coordonne, organisent les diverses contributions en trois parties : traces et mémoires qui conduisent le lecteur dans le Gers et au Canada, Risques et cultures des rives du Brahmapoutre au Rhin en passant par les bords de Loire, la seine et le Tibre, Transmissions et créations entre Loire et Garonne.

    L’introduction Mind the floods ! Définit le cadre conceptuel : le patrimoine en relation avec la crue considérée comme utile à l’écosystème de la rivière, une « contrainte à intégrer au développement des territoires »1. Les auteurs rappellent le contexte d’élaboration de l’ouvrage : un colloque tenu à limoges en octobre 2015 et invitent à compléter la lecture par l’écoute d’extraits de communications et proposent une bibliographie générale sur ces thèmes 2

    Traces et mémoires

    Franck David (Université Bretagne -Sud), spécialiste des traces mémorielles des héritages douloureux entre valorisation et oubli, aborde les mémoires d’une crue assez récente à Auch3, une crue dévastatrice pour les habitants de la ville basse épargnant la ville historique en rive gauche.Il pose une série de questions : la mémoire, construction sociale, constitue-telle un patrimoine ? Comment sont conservées ou cachées les traces visuels de la crue ? Les mesures de prévention des risques ne pourraient-elles pas entretenir les traces de hauteurs d’eau pour rappeler le risque ? La loi du 30 juillet 2003 prévoit en effet de matérialiser les repères de PHEC4 alors que rien n’est prévu en ce qui concerne l’étendue spatiale de l’inondation. L’auteur montre que d’autres formes existent : monument ou spectacle vivant. Il analyse deux figurations du sculpteur Jaime Plensa installées en 1992 et le parcours d’interprétation de la ville « chemin de traverse » les associant à une représentation chorégraphique évoquant la crue. Le but de ces œuvres est de réconcilier les habitants avec le rivière de même que les aménagements de rectification des rives et aménagements paysagers avec promenade et parcours sportif pour permettre une réappropriation pacifié du Gers.

    Anne Watelet der l’école de l’environnement de l’Université Laurentienne (Ontario-Canada) entraîne le lecteur sur les rives de la rivière des Ouataouais. Il s’agit d’une rivière liée à l’histoire même du Québéc, patrimoine reconnu officiellement en 2017 mais la mémoire des crues est peu connue. L’étude porte sur deux villages à l’ouest de Montréal, l’un est un point de portage incontournable à, l’aval de rapides fréquentés dès le début du XVIIe siècle par les migrants européens. Les vestiges du canotage ont été largement détruit par la construction d’une centrale hydroélectrique (1962). Comment les habitants vivent-ils aujourd’hui le milieu riverain ? L’auteure décrit l’hydrologie de la rivière et ses crues fréquentes, la mémoire des crues utiles à l’exploitation forestière5 ou à la ^pêche à l’esturgeon. La présentation des effets du barrage sur le sentiment des riverains montre une différence selon qu’ils vivent en amont ou en aval du barrage6. L’auteure constate que l’éloignement de la connaissance et de la crainte des crues amène à une extension des zones bâties en zone inondable en aval et une prise de conscience récente de la collectivité locale.

    Quatre universitaires britanniques : Lindsey McEwen, Joanne Garde-Hansen, Iain Robertson, Andrew Holmes explorent la nature changeante des archives d’inondation, leur relation avec la mémoire et les savoir locaux. Ils définissent les archives et les conditions de leur collecte. Ils montrent le poids ses élites dans la définition de ce qui doit être conservé même si des mémoires plus personnelles ou familiales existent. Les auteurs évoquent la conservation d’archives d’inondation : photographies7, témoignages, repères. Ils concluent sur l’existence d’un patrimoine culturel immatériel et pose la question de sa mise à disposition du public.

    Risques et cultures

    Quatre articles abordent la question sous l’angle risques/ressources.

    Émilie Crémin nous entraîne sur les rives du Brahmapoutre. Elle montre comment les populations y ont vécu en utilisant les différents niveaux d’eau, « jouant » avec les crues tandis que les autorités tentent depuis le XIIe siècle de les maîtriser. Elle présente la culture ancienne du fleuve divinisé, associé à Brahma, les politiques de préservation de l’écosystème de la plaine inondable dans le Parc National de Kaziranga et le « savoir vivre avec les crues des habitants de l’île de Majuli. Elle analyse ensuite un autre patrimoine lié à la longue histoire des digues, les évolution des pratiques agricoles, les critiques de ces politiques de protection. Elle conclut sur l’existence dans cette région d’une culture du risque exprimée par des dessins d’enfants.

    Sylvain rode et Sylvie Servain se penchent sur la Loire moyenne autour de la question : « l’approche en terme de patrimoine ne peut-elle pas aider à donner une visibilité au risque inondation 8 » sur un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis l’an 2000 ? Il s’agit ici à la fois des paysages naturels de l’eau et des paysages culturels9 et du risque qui véhicule une image négative aux antipodes de la vallée des châteaux. L’interrogation porte sur l’intérêt d’une patrimonialisation de l’inondation pour définir une identité du lieu, un atout de développement notamment touristique et une culture du risque à construire.

    Ce ne sont pas moins de dix auteurs, historiens et géographes, qui analysent la culture du risque dans le fossé rhénan. Ils constatent une méconnaissance largement répandue du risque dans une zone urbanisée et industrielle. Si l’Alsace a un riche patrimoine historique et bien que très marquée par la présence du Rhin la connaissance et la mémoire des inondations sont faibles sans doute en raison, pour les auteurs, de l’histoire des conflits franco-allemands10. Les auteurs évoquent &également les travaux de correction, endiguement des cours d’eau et la rareté des repères de rue. La prise de conscience du risque est récente, peut-être une chance pour une patrimonialisation des inondations omniprésentes dans l’histoire de l’Alsace11. Les auteurs militent pour une géohistoire des inondations.

    Sofiane Saadia (doctorant à l’Université Paris Diderot) compare sur un siècle (des années 1930 au début du XXIe siècle) les stratégies de Paris et Rome face à la crue. Quelle intégration du risque dans les aménagements urbains ? L’auteur amorce sa réflexion autour des ouvrages de protection, leur patrimonialisation et les conséquences : valorisation des berges et mesures de prévention des risques, des rapports parfois antagonistes12. A partir de l’exemple d’aménagement du parc interdépartemental des sports de Choisy-le-Roi il pose ensuite la question : l’inondation peut-elle être considérée comme un patrimoine naturel ?

    Transmissions et créations

    Avec Annie Sigwalt, sociologue, on aborde la question des terres agricoles en zone inondable, les zones humides en Pays de Loire, autrefois élément de l’exploitation agricole, aujourd’hui en perte d’actifs agricoles.Elle présente les travaux de la commission marais de la chambre d’agriculture de Loire atlantique et notamment comment les éleveurs perçoivent leur activité professionnelle en zone humide, confirmant une connaissance réelle du milieu et des savoir à transmettre : formes de valorisation, connaissance du risque, réactions aux mesures agro-environnementales.

    L’exemple de patrimonialisation de la moyenne vallée de la Garonne marmandaise est présenté par Philippe Valette, Philippe Marmiesse et Jean-Michel Moreau. Après une description de la Garonne et son régime de crues les auteurs rappellent quelques données historiques et les caractéristiques d’un bâti traditionnel adapté et mis en valeur à Couthures par la Maison « Gens de Garonne ».

    En guise de conclusion La géographe Nancy Meschinet de Richemond développe bla nécessaire dimension positive de l’inondation pour une patrimonialisation allant au-delà de la dimension économique du patrimoine.

    https://clio-cr.clionautes.org/quand-les-eaux-montent-mise-en-patrimoine-des-crues-et-des-inond
    #mémoire #catastrophe #livre #géographie_culturelle #risques #catastrophes #histoire

    • Cet art qui doit tant au labeur des artisans de tout l’Orient n’est pas l’expression de l’ « excellence française » mais d’un brassage millénaire de savoir-faire et il est particulièrement mal venu à l’heure où l’Occident se referme comme une huître pourrissante face aux migrations que son économie provoque, de s’instaurer en représentants d’une excellence nationale, quelle qu’elle soit.

      Bravo !

    • Hier, me promenant. Vu l’espace public squatté par le privé, m’a fait pensé que c’est dès Louis XIV qu’il eut fallut trancher, car son héritage de petit nantis de province perdure encore.
      J’ai vérifié que le parc Raymond VI restait ouvert jusqu’à 20h30 tous les jours. Pourtant les grilles d’accès le long de la Garonne sont fermées, celles vers la Grave aussi. De loin on voit bien un groupe de pingouins qui pérorent au soleil sur l’esplanade de la Garonne et se goinfrent de petits fours tandis que s’affaire une armée de serveurs autour de tables dressées pour l’occasion. Ils montent et descendent les escaliers avec des plateaux, un cordon entoure leur forfait. Il faut vous dire qu’il y a à cet endroit un musée d’art, une sorte d’extension de la royauté qui recompose sans cesse son adoration contemporaine du veau d’or, un entre soi culturel loin du peuple mais avec son argent.
      Leurs voitures rutilantes sont d’ailleurs garées dans la cour du musée, en épi comme il se doit. Et le petit personnel de toute sorte ne manque pas. A l’entrée principale du parc, dont les grilles sont à peine entrouvertes, sont postées en faction des femmes habillées d’un même uniforme, juchées sur des talons pour que leurs fesses paraissent plus galbées, carnet en main pour recevoir les invités. Tout cela donne l’impression que le parc, en sus de la partie musée, a été privatisé pour une réception de haut vol. Mais en fait, pas du tout, il me suffit de pousser la grille pour entrer. Sauf qu’il faut faire ce geste rapidement et avancer d’un pas assuré, être prête à défendre ce petit espace public de promenade, je m’étonne d’avoir le cœur qui bat la chamade. Je m’attends à me faire arrêter par les hôtesses, rien de rien, je passe. Dans l’herbe il y a quelques inconscients, l’intimidation a réussi, le monsieur qui promène d’habitude son petit chien dans les allées du parc a poursuivi par le trottoir et n’a pas osé entrer.

  • De Victor Hugo à Jaurès et Matabiau, des chantiers à la pelle - 05/03/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/05/2753466-victor-hugo-jaures-matabiau-chantiers-pelle.html

    En plus de tous ces lieux où il y a des travaux à Toulouse, de nombreux autres espaces publics ont fermés leurs accès et on peut se poser la question de cette gestion des espaces normalement accessibles à tou·tes.
    Samedi et dimanche derniers les barrières de sécurité qui fermaient les quais de la Garonne et les digues ont été arrachées pour le bonheur des promenades sous le soleil. Sauf que ça risque d’être chaud, car ces bords de Garonne qui accueillent toute une foule dès qu’il fait beau sont signalés comme fermés pour travaux, certains pour deux ans et surtout tous en même temps - du Pont Saint Michel au Pont de Blagnac, presque 5km fermé d’un coup ! ça permet d’arracher les arbres qui formaient une petite forêt le long des berges et servaient de refuge sauvage aux oiseaux de toute sorte. Par ailleurs, des amis venus en visite m’ont demandé où passaient tous les beaux pavés qui étaient retirés pour être remplacés par du béton et combien ils étaient revendus.

    #urbanisme
    #écologie
    #toulouse

  • Rêve d’une audition pour Niels Arelstrup
    Je suis retenu pour mes grands talents
    De serveur-danseur équilibriste

    Le matin, après l’orage
    Trois petites balles de coton
    S’effilochent sur l’ubac

    Au marché sur la place
    Un vieil homme, sa canule,
    Sa bonbonne, mon futur ?

    L’insuffisance respiratoire, sa peur
    Est ce qui me fait nager, nager encore
    Et nager plus longtemps et plus vite

    Les trous de lumière
    Entre les platanes
    Sur les étals du marché

    Tel commerçant surpris
    Que je connaisse l’endroit
    Où paissent ses chèvres

    http://www.desordre.net/musique/zappa_illinois_ennema_bandit.mp3

    Les truites du lac de Villefort
    Ecoutent Frank Zappa
    Dans leurs derniers moments

    Je ne dirais pas que cela leur donne
    Un goût particulier, tout de même pas
    Mais cela rend chaleureux l’échange

    http://www.desordre.net/musique/taylor.mp3

    Mes repères dans l’existence
    Le pisciculteur écoute Zappa
    Mon garagiste Cecil Taylor

    Derrière le comptoir de la boucherie
    Des sachets de chips délicieuses
    Et une photographie d’un ex-Président en visite

    Spaghetti à la truite fumée
    Bleu de chèvre de Lozère
    Reines-Claudes

    Tout est tellement calme
    Nous sommes tous heureux
    Manque une étreinte

    Zoé cherche de la lecture
    Dans les rayonnages de châtaignier
    Parmi mes livres d’adolescent

    Cela faisait presque quarante ans
    Que ses livres attendaient une lectrice
    Sur les planches du vieux châtaignier

    Petit à petit l’apprenti poète
    Serre ses écritures
    Dans un recueil sans fin (connue)

    Je relis à voix haute la version courte
    D’ Une Fuite en Égypte
    En face du Mont-Lozère

    Puis je pars avec Clément, Juliette,
    Sarah et Émile marcher sur le Mont-Lozère
    Du Mas de la Barque au Pic Cassini

    Au Belvédère des Bouzèdes, sur le sentier
    Je retrouve, perdu l’année dernière
    L’œilleton de mon appareil-photo

    Comme un con je suis parti
    Avec de nouvelles chaussures
    Pas encore cassées, ampoules (quelles !)

    Au pas de l’aigle toujours cette pensée
    Pour mon ami Stéphane Pagano
    Au loin, parmi les sucs, en Ardèche

    Au pic Cassini, mes pieds brûlent
    Mais je suis entouré des miens
    Et nous dégustons les spéculoos locaux

    Du pic Cassini, je pointe la source du Tarn
    L’entrée des gorges, les contreforts, le causse
    Et le Mont Gerbier de Jonc

    Du pic Cassini on voit de l’eau partir
    Vers la Garonne, le Tarn, et on distingue
    Les sources de la Loire en Ardèche

    Les enfants me sèment dans la descente
    Les pieds en feu, je me sens vraiment bien
    En marchant à mon train de (vieux) sénateur

    On rit beaucoup
    Et je bois beaucoup
    Au dîner !

    Tant de souvenirs
    Heureux à cette table
    À cette heure du jour !

    Pieds, dos et genoux
    En capilotade, mais quel bonheur !
    La pensée d’elle tenue à distance

    Je me couche
    Sourire aux lèvres
    Verge flasque

    #mon_oiseau_bleu

  • Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » – Société de Géographie
    https://socgeo.com/2017/01/31/guy-di-meo-sur-le-plan-theorique-je-suis-partisan-dun-travail-de-bricolage

    Comme beaucoup de personnes de mon âge (71 ans), la découverte de la géographie remonte aux temps de mon enfance et de ma vie d’écolier. Ce sont les cartes murales des salles de classes, les livres scolaires et leurs gravures montrant la variété des paysages, des activités et des populations de la France comme de l’Outremer (à l’époque français) qui ont éveillé, chez moi, un intérêt à vrai dire aussi profond que mystérieux pour la géographie. C’est qu’il y avait, dans ces représentations, un incontestable exotisme, une source d’émerveillement : schlitte des forêts vosgiennes, cigognes et coiffes enrubannées d’Alsace, masures du pays de Caux et pommiers de Normandie, chevalements des mines de charbon du Nord ou de Lorraine, riches plaines agricoles des confluents de la Garonne avec le Tarn ou le Lot, terres tout aussi maraîchères et fruitières du Comtat et du Roussillon, déchaînement de la mer bretonne, troupeaux et bergers des Pyrénées ou des Alpes, vignobles de Bordeaux et de Bourgogne, côte de Champagne, étendues céréalières de la Beauce et de la Brie… Les villes, moins présentes dans cette imagerie scolaire figuraient en revanche, avec une accentuation portée sur leurs vieilles bâtisses et sur leurs monuments pittoresques, en première page des calendriers de la poste comme sur quelques séries de timbres que je collectionnais avec ferveur et que nous échangions, entre écoliers, aux récréations. Ainsi, les images du vieil Annecy, celles des cathédrales de Quimper, de Strasbourg, de Rouen, de Reims, d’Albi ceintes de leurs quartiers anciens, incitaient à découvrir la France. Il faut dire qu’en ces années 1950, nous n’avions ni télévision, ni beaucoup de livres dans les foyers modestes où l’on voyageait très peu… Dans ces conditions, notre imaginaire se déployait à partir de signaux plutôt modestes. Sa dérive géographique, tissant des liens de curiosité entre les lieux, ceux de la France d’abord, puis plus tard (avec l’enseignement secondaire) ceux du vaste monde, nourrissait une part appréciable de nos rêves.

    #géographie #bricolage

  • Saint-Sernin : la Ville enterre son passé
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/12/11/2476451-saint-sernin-la-ville-enterre-son-passe.html

    Alors que Bordeaux se félicite de la découverte d’une nécropole antique destinée à devenir référence, Toulouse se refuse à simplement fouiller son passé sur le site majeur de Saint-Sernin.

    Vérité à Bordeaux, erreur en amont de la Garonne, à Toulouse ? Paraphrasant Blaise Pascal, nous pourrions ainsi nous interroger : pourquoi la mairie de Toulouse refuse-t-elle catégoriquement d’effectuer des fouilles archéologiques avant de réaménager, lourdement, la place Saint-Sernin ? Alors qu’une nécropole antique exceptionnelle vient d’être découverte autour de l’église… Saint-Seurin, à Bordeaux, qui « va devenir un site de référence en France », selon Xavier Perrot, du bureau d’investigations archéologiques Hades, les édiles de la Ville rose ont tout fait pour éviter de réaliser de véritables fouilles à Saint-Sernin, dont le sous-sol recèle, aussi, selon toute probabilité, des vestiges antiques et médiévaux de la plus grande importance.

    Selon la société archéologique du Midi de la France (Samf), « les sondages d’évaluation archéologique réalisés au cours de l’été 2015 ont confirmé la présence des vestiges tout autour de la basilique ». Un mur de la chapelle médiévale du collège et deux chapiteaux ont été découverts au cours de ces sondages, qui ne sont pas de véritables fouilles en profondeur. « Il faut s’attendre à trouver à proximité la majeure partie de l’hôpital du XIe siècle », selon la Samf. Sous la place, il y aurait aussi une nécropole païenne et paléochrétienne de la fin de l’Antiquité et du Haut-Moyen Age, des vestiges d’une première église paléochrétienne, du cloître et de l’abbaye détruits après la Révolution française. La Samf évoque « des monuments funéraires romains et des sarcophages en marbre de la fin de l’Antiquité dont de nombreux fragments ont été retrouvés dans le four à chaux du sous-sol du musée Saint-Raymond », tout proche. « Un trésor largement aussi capital que celui de Bordeaux », estiment Joël Pezet et Marc-Olivier Lenique, du collectif Sauvegarde de la place Saint-Sernin, qui craignent de voir le « site aux 2 000 ans d’histoire bétonné pour 40 ans » par l’aménagement dont les travaux sont prévus en janvier 2017.

    « C’est une large partie de l’histoire bimillénaire d’un site majeur que renferme le sous-sol, depuis l’installation de la nécropole antique qui recueillit la dépouille de saint Saturnin (ou Sernin) à l’origine de la basilique », ajoute la Samf, qui défend l’idée d’un « Grand Saint-Sernin ».

    La Ville aurait pu au moins préserver l’avenir, regrettent certains, en réalisant une fouille complète, estimée à 500 000 € alors que le traitement de la place selon le projet de l’urbaniste Joan Busquets va coûter 15 millions d’€. « Les élus craignent d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver », avance Quitterie Cazes, archéologue et spécialiste du Moyen-Âge.
    Interview Quitterie Cazes, Maître de conférences à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse, archéologue spécialiste du Moyen-Âge « La crainte d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver »

    Vous faites partie de ceux qui se battent pour que de vraies fouilles aient lieu sous la place, avant son réaménagement. Pourquoi ?

    Le projet de réaménagement de la place, on en parle à Toulouse depuis deux ans et demi. On avait le temps de faire de véritables fouilles archéologiques pendant ce temps-là. Je ne comprends pas pourquoi cela n’a pas été fait. On va au-devant d’un vrai massacre de la place. Contrairement à ce qu’avance la Ville, la phase de travaux sur les réseaux va labourer le premier mètre sous la surface actuelle de la place et causer des destructions, comme la plantation de nouveaux arbres.

    Vous êtes aussi favorable à un musée de l’Oeuvre Saint-Sernin. Expliquez-nous !

    La basilique est un monument exceptionnel. Un musée est indispensable, un espace de médiation extérieur à l’édifice religieux qui explique en quoi le bâtiment, son histoire, sa construction, son architecture, les éléments qui le composent, sont exceptionnels. Ce lieu avait sa place à proximité d’une crypte archéologique montrant les découvertes de la place, en lien avec le musée Saint-Raymond voire avec l’hôtel Dubarry, du XVIIIe, qui appartient à la Ville.

    Quel sentiment vous laisse le projet d’aménagement et le refus d’un projet plus ambitieux autour de Saint-Sernin ?

    Le sentiment que cela me donne au fond, c’est que les gens ont peur d’être dépassés par le projet. les réticences extraordinaires de certains élus me font penser qu’ils ont une peur panique d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver sous la place, qu’ils n’ont aucune idée de ce que peut être une aventure culturelle. C’est d’une bêtise sans nom. Ce n’est pas une histoire d’argent, c’est une question d’intelligence. Toulouse va rester une ville de province.
    Faire revivre 2 000 ans d’Histoire

    Un chantier de fouilles archéologiques, c’est long, poussiéreux et peu spectaculaire, lancent les partisans de l’aménagement à tous crins, qui pestent contre les fouilles préventives qui retardent les travaux. Pas du tout, s’inscrivent en faux les défenseurs de la place Saint-Sernin, regroupés en collectif, et les partisans d’une fouille intégrale du site. « Un chantier de fouilles peut être médiatisé, mis en scène avec exposition des découvertes au fil du chantier, visite des travaux, explication des travaux en cours et évocation de l’histoire du site », explique en substance Quitterie Cazes. « À Milan, la municipalité a trouvé un moyen de conjuguer l’intérêt des riverains avec la réalisation de fouilles importantes pour l’histoire de la ville et l’attractivité touristique », lit-on sur la page Facebook d’IloveSaint-Sernin, « les fouilles sont inscrites dans le circuit de la visite de la cathédrale et permettent de mieux saisir l’histoire du site et de Milan ». Quitterie Cazes évoque, elle, une « aventure culturelle, une sorte de parcours découverte mettant en valeur le monument le plus célèbre de Toulouse et son site à travers le monde. La société archéologique du Midi de la France soutient le projet d’une crypte archéologique et d’un musée de l’Oeuvre Saint-Sernin sur la place.
    Des taches sur les fresques du XIIe

    La basilique Saint-Sernin, plus vaste église romane existant encore, est le joyau des monuments historiques de Toulouse. Elle fut d’ailleurs parmi les premiers monuments classés de France et le fameux architecte Viollet-le-Duc la sauva sans doute de la ruine en la restaurant dans l’esprit roman (même si la forme fut parfois contestée), au milieu du XIXe siècle. Une certaine émotion étreint le visiteur, en dehors de tout caractère religieux, lorsque l’on pénètre dans la nef et ses collatéraux aux parfaits alignements, éclairés par la lumière oblique de l’hiver. En levant la tête, les chapiteaux romans semblent vous raconter l’histoire des premiers saints et des hommes du Moyen-Âge en proie aux tourments de la tentation représentée par des lions diaboliques et des animaux monstrueux qui se mordent la queue autour de personnages apeurés et nus. Sur l’aile à gauche du chœur, le transept nord, des fresques colorées, mises au jour dans les années soixante-dix, permettent d’imaginer l’intérieur de la basilique, qui était alors recouvert de peintures, au temps ou des milliers de pèlerins se pressaient sous les voûtes sacrées sur le chemin de Compostelle. Aujourd’hui, un imposant échafaudage se dresse devant ces fresques du XIIe siècle (représentant la résurrection) dont certaines semblent constellées de taches plus claires, inquiétantes et mystérieuses. « Une étude a été demandée par la Ville de Toulouse et les Monuments de France, qui ont pris les choses à temps, sur l’état des peintures du massif occidental du bras nord du transept et sur les cryptes qui souffrent de l’humidité », explique la médiéviste Quitterie Cazes, « rien d’exceptionnel, Pierre Bellin, en restaurateur respectueux des fresques mises au jour, avait effectué un simple dépoussiérage dans les années soixante-dix, sans rien faire qui puisse altérer les peintures. Aujourd’hui, elles ont subi l’épreuve du temps, salissures, poussière, humidité ; il est temps de faire quelque chose ». « Un voile blanc est observé sur ces peintures sans que la cause soit à ce jour identifiée, l’humidité est une hypothèse parmi d’autres. Le phénomène est sans doute plus complexe » explique-t-on à la mairie, « l’étude identifiera les causes d’altération des peintures puis fera des préconisations de remède. Le rapport sera rendu début 2017 ».

    (paywall à la con, il faut désactiver javascript pour lire les articles sur le site de la dépeche du midi).

    #toulouse #archéologie #bétonneurs

  • ZAD du golf de Villenave : Sauvons la Zone Humide de Villenave d’Ornon
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3919

    ZAD du golf de Villenave : Sauvons la Zone Humide de Villenave d’Ornon (33) ! Le site du domaine de La Plantation a été classé par la Convention Natura 2000 crée par le Ministère de l’Environnement et de l’ Ecologie il y a plus de 10 ans, en zone à protéger pour préserver la biodiversité inhérente à ce terrain ( Tortue Cistude, Vison d’Europe, Angélique des Estuaires et quantités d’autres plantes ) Cette zone humide sert de bassin de rétention des eaux en cas d’inondations du Lugan et de la Garonne (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • Rezo Pouce et Transdev officialisent leur partenariat
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/01/26/2263625-rezo-pouce-et-transdev-officialisent-leur-partenariat.html

    C’est une réponse adaptée aux attentes des collectivités, à la recherche de solution de mobilité solidaire et durable, pour l’ensemble des territoires. Elle correspond aux nouvelles pratiques de consommation, ouverte aux nouveaux modes de déplacements, combinés et faciles, du transport en commun à la voiture partagée. C’est la coordination de tous les acteurs qui est essentielle. Les premières concrétisations de ce partenariat étant la desserte du site d’Airbus à Toulouse entre Transdev, Les courriers de la Garonne et Rezo Pouce et le développement par Citiway, filiale de Transdev, d’une application qui sera disponible dès l’automne pour favoriser l’accès au service et multiplier le nombre de Rezopouciens »

    #transport #territoire #ruralité

  • Allez, dimanche une course urbaine mixte d’obstacles, de plus de 10km de long ! Avec des obstacles, de la boue, des sauts, de la nage dans la Garonne, etc. Notre équipe de pirate circassien⋅ne⋅s est officiellement inscrite. Ça va être beau la boue dans mes cheveux…

    Un extrait du parcours de l’année dernière :
    https://www.youtube.com/watch?v=wUClJ3VXzJE

    #course #boue (et #running pour être à la page)

  • C’est à Toulouse qu’est né le capitalisme, au XIVe siècle - 18/07/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/18/2145933-est-toulouse-est-capitalisme-xive-siecle.html

    La première société par actions moderne est née au Bazacle, sur les bords de la Garonne au Moyen Âge. Une thèse, qui vient d’être rééditée en anglais par l’Université de Yale, démontre que les meuniers toulousains ont inventé les bases du capitalisme.

    La thèse publiée par l’historien du droit Germain Sicard en 1952 était un peu tombée dans l’oubli, mais elle devrait avoir un retentissement international grâce à une réédition en anglais, publiée le 14 juillet dernier aux presses de l’Université de Yale. 63 ans après, cette thèse ressort du placard grâce à un professeur de la prestigieuse fac américaine qui s’est passionné pour l’histoire des Moulins de la Garonne. Will Goetzmann est venu consulter les archives départementales et est tombé sur le mémoire deGermain Sicard, qui prouve que c’est à Toulouse, au Moyen Âge, que sont nées les premières sociétés par actions. Un sacré scoop pour la ville de Jean Tirole, notre prix Nobel d’Economie !

    Dans son mémoire de thèse, Germain Sicard démontre comment des structures totalement inédites se sont organisées au XIVe siècle pour gérer les moulins à blé installés sur le site du Bazacle, en bord de Garonne. Le fonctionnement de ces entreprises présentait déjà les principales caractéristiques d’une société par actions d’aujourd’hui. Des centaines de propriétaires, les « pariers », qui pouvaient être des propriétaires de moulins mais aussi des particuliers, commerçants, banquiers, notables ou encore des institutions (établissements religieux, collèges) investissaient dans les moulins à blé en achetant des « uchaux » (actions). Des femmes, fait rare au Moyen Âge étaient aussi actionnaires. Tous les porteurs se partageaient les dividendes de cette activité lucrative, en reversant une petite partie, sorte de participation, aux employés. Ils se réunissaient chaque année en conseil général des actionnaires et élisaient leurs représentants. Assez vite, à la tête de cette organisation apparurent des dirigeants élus, ancêtres de nos PDG.

    Dans sa thèse, Germain Sicard avance une date précise de la première société capitaliste répertoriée au monde. 1372, date de la création à Toulouse de « l’Honor del molis del Bazacle » la société des Moulins. La charte de fondation des Moulins du Bazacle est conservée, raconte l’économiste Sébastien Pouget (lire ci dessous), aux archives départementales, où se trouvent encore de nombreux documents à étudier. L’Histoire de Toulouse est passionnante et recèle toujours de nouvelles surprises.

    • Coucou, avant il y avait un parking avec une cahute et un gardien sur la placette Daurade qui descend sur la Garonne apparemment c’est fini. Je préférais Toulouse des années 70/80 les gens étaient simples pas du tout aseptisés, les bars n’envahissaient pas tous les trottoirs de la place rose bref elle est devenue une ville standard je ne dirai pas qui s’la pète mais pas loin enfin il fée bon y vivre et il y a Foix que j’adore pas loin, la vallée d’Orlu etc... Plaisir.

  • Ces chantiers qui vont changer Toulouse - 03/03/2015 - LaDepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/03/2058996-ces-chantiers-qui-vont-changer-toulouse.html

    Au programme, quatorze opérations « majeures » qui débuteront entre cette année et l’été 2019 et essentiellement axées sur la revalorisation des espaces publics de l’hyper-centre . Le tout, combiné avec des opérations de « valorisation des ports historiques sur la Garonne ». Coût de l’opération : « entre 60 et 70 millions d’euros », estime Jean-Luc Moudenc qui propose « une répartition ville-métropole à 50/50. Le président de la Métropole, promettant un « impact budgétaire limité », compte aussi sur des subventions d’autres collectivités.

    Comme prévu et comme d’habitude, on concentre tout l’argent sur la vitrine et les habitants qui en ont le moins besoin, comme si Toulouse se résumait à l’hyper-centre et ses aménagements, alors que les quartiers périphériques souffrent de #transports insuffisants, d’un bâti dégradé, de #mobilités entravées, de services publics déficients, etc...
    #ville #aménagement #urbain #ségrégation

    • La question du centre-ville, de l’hyper-centre est toujours sur la table. Toulouse a des monuments magnifiques, de la basilique Saint-Sernin à la place du Capitole, la rue des Lois. Dans ce rapport entre l’hyper-centre et une gare Matabiau multimodale, il faut repenser une gare avec des centralités nouvelles qui donneront de grandes possibilités dans le futur. Je pense notamment à la ligne à grande vitesse . Élargissement des trottoirs rue Bayard, implantation d’arbres, redonner de l’espace au commerce et en faire une rue résidentielle qui pousse les gens à investir . Il faut aussi imaginer les Allées Jean Jaurès comme une grande épine métropolitaine. Dans ce projet, tous les quartiers, surtout à l’Est, seront concernés. Il doit s’ouvrir au-delà des boulevards.

      On voit les préoccupations de l’#architecte chargé de ces aménagements : « Joan Busquets dirige l’agence d’#urbanisme de Barcelone de 1983 à 1989 », avec les résultats qu’on connait !
      http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/03/2059425-joan-busquets-espace-public-grand-besoin-etre-renove.html

      Des aménagements qui ne s’adressent qu’aux plus riches de la métropole et aux touristes.

  • Appel d’un paysan d’Agen pour empêcher la destruction de 600 hectares de terres agricoles - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6662

    La municipalité de Sainte-Colombe-en-Bruilhois (à dix kilomètres d’Agen) a décidé de créer une nouvelle zone d’activité économique en bordure de la Garonne. Cette zone va s’étaler sur 280 hectares de terres agricoles pour y implanter des entrepôts et des parkings.

    Il faut également y rajouter 300 hectares d’infrastructures : ronds-points, rocades, échangeur d’autoroute, pont sur la Garonne, gare TGV sur la future ligne Bordeaux-Toulouse. Tout cela menace donc de détruire près de 600 hectares de terres alluviales de première catégorie situées en bordure de la Garonne sur une nappe d’eau qui a une valeur inestimable pour l’agriculture locale.

    Logique suicidaire

    Ce carnage est totalement délirant ! D’un côté, on construit des barrages surdimensionnés pour irriguer des zones naturellement adaptées à une agriculture pluviale. De l’autre, on bétonne des zones fertiles riches en eau et propices à l’irrigation. Cette logique de gaspillage foncier est tout simplement suicidaire dans un contexte de dérèglement climatique qui limite progressivement notre capacité de production alimentaire.

    Cela provoque par ailleurs toujours plus d’inondations meurtrières par imperméabilisation de nos sols en limitant le renouvellement de nos nappes phréatiques au passage.

    #terres #bétonnage #projets_inutiles

  • Sivens/Testet : une thèse extraordinaire qui éclaire le conflit
    http://www.eauxglacees.com/Sivens-Testet-une-these

    Sara Fernandez, Ingénieure du génie rural et des eaux et forêts, a soutenu le 29 septembre 2009 à AgroParisTech à Paris, une thèse intitulée « Si la Garonne avait voulu… ». Un travail de recherche colossal de 653 pages, sous-titré « Etude de l’étiologie déployée dans la gestion de l’eau de la Garonne, en explorant l’herméneutique sociale qui a déterminé sa construction », à lire absolument pour comprendre les fondements historico-politiques du drame de Sivens. Cette thèse a aussi son histoire. Elle a été (...)

  • @rastapopoulos attend avec impatience l’augmentation du réchauffement climatique, pour enfin pouvoir cultiver des avocats par ici. Et pourquoi pas en Normandie même, tiens. MIAM MIAM.

    Ceci dit, Wikipedia m’apprend qu’il existe des variétés rustiques qui résistent aux grands froids ! Il est donc peut-être possible de déjà le faire, mais peut-être aussi que ce n’est pas un marché porteur et donc que ça n’intéresse personne de développer ça (la France étant pourtant le premier consommateur européen). Peut-être aussi que les variétés rustiques ne sont pas « industrialisables » (comme beaucoup de trucs bios/anciens/rustiques).

    Avocat (fruit) — Wikipédia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Avocat_(fruit)

    Les variétés mexicaines suivantes sont les plus rustiques et peuvent résister à des températures de -7°C : Clifton, Duke, Ganter, Gottfried, Ignacio, Mayo, Mexicola, Mexicola grande, Northrop, Puebla, Stewart, Teague, Topa Topa, Walter Hole, Zutano.

    #manger #avocat #miam

  • Après l’hôpital Rangueil, Purpan - Le blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2013/10/après-l-hôpital-rangueil-celui-de-purpan.html

    Et puis, j’ai appris qu’au Samu du CHU, qui était aussi en restructuration, l’administration s’acharnait sur une très brillante anesthésiste. Elle a été retrouvée noyée dans la Garonne. On a dit qu’elle avait des problèmes personnels. C’est ridicule, elle ne faisait que travailler. Ce sont ses amis qui m’ont appelée pour me dire qu’elle subissait des pressions abominables de la part de la direction de l’hôpital. C’était exactement le même type de pressions que celle que j’avais subies.

    J’ai compris qu’il fallait faire quelque chose. Moi qui n’avais jamais vu un avocat de ma vie, j’en ai contacté un. Petit à petit, j’ai monté un dossier. Puis j’ai déposé plainte, j’étais déterminée à aller au bout du combat. Avec mon avocate nous avions décidé de porter l’affaire au pénal alors qu’en général ce genre de cas est jugé par des tribunaux administratifs. J’ai attendu ce procès pendant huit ans. Il n’a jamais eu lieu. Et mon avocate m’a lâchée en cours de route. Le temps que je retrouve un autre avocat, il y avait prescription. C’est un grand regret. Pendant 13 ans je me suis battue totalement seule.

    #santé #travail #harcèlement

  • A Toulouse, la préfecture « renforce » le plan grand froid, suite : Tout le monde à la rue !

    La Préfecture a encore frappé : pas de trêve pour la campagne « 0 personne à la rue » !

    La Préfecture de Haute-Garonne continue son plan d’expulsion des familles logées dans les bâtiments libérés par la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion.

    Après le 35 rue du Professeur Jammes le 3 janvier (35 personnes), la
    Carotte du 7 impasse Descouloubre le 15 janvier ( 17 personnes), le Loft 9 Faubourg Bonnefoy le 16 janvier (25 personnes), les campements des bords de la Garonne le 17 janvier ( 20 personnes), c’est aujourd’hui l’expulsion du 29 rue des Champs Elysées.

    Alors que le temps est au plus froid (2°c), 18 personnes, soit 3 familles avec personnes âgées et 6 enfants en bas âge, sont remises à la rue. Ils sont embarqués dans des camions et emmenés au restaurant du Ramier. Les enfants n’ont pas pu aller à l’école et leurs affaires sont emmenées dans un garde meuble.

    La veille sociale n’était pas au courant de cette expulsion. Aucune
    solution d’hébergement durable ne leur est proposée, seulement deux nuits d’hôtel payées par une association.

    Ces solutions sont très précaires. Les familles prises en charge à l’hôtel suite à l’expulsion du 9, rue du Faubourg Bonnefoy, n’ont plus rien aujourd’hui et elles ont pu avoir un logement grâce à la dernière réquisition de la campagne (2, rue du Faubourg Bonnefoy).

    D’autres réquisitions devront donc être envisagées pour éviter une remise à la rue des familles éparpillées par la Préfecture !

    En moins de trois semaines, la Préfecture a remis à la rue plus d’une
    centaine de personnes ! Sa vaste campagne « Tout le monde à la rue » risque de continuer : d’autres familles, femmes en galère, travailleurs pauvres sont sous la menace d’une expulsion imminente.

    #CREA #squats

    • ça me rappelle quand j’étais jeune et inconsciente : j’ai séjourné une dizaine de jours au Cachemire à Srinagar dans un « houseboat ». En fait la plupart sont installés perpendiculairement au fleuve, l’arrière est fixé à la rive et l’avant est dans l’eau. L’intérieur est recouvert de tapis épais. C’est très très romantique ! (et très très militarisé)