• Blancs des cartes et boîtes noires algorithmiques

    Chaque carte présente ses propres #blancs, inconscients ou volontaires. Ces lacunes ou ces oublis, d’aucuns l’ont bien montré, ont joué un rôle déterminant dans l’histoire, en particulier coloniale. Hier privilège des États, ce pouvoir de blanchir ou de noircir la carte est aujourd’hui celui des données numériques. Car le déluge d’#informations_géographiques, produit par une multitude d’acteurs, n’est pas uniformément réparti sur l’ensemble des territoires, laissant des zones entières vides.
    S’inscrivant dans le champ émergent des #critical_data_studies, cette recherche singulière, abondamment illustrée, revient sur les enjeux politiques des cartes et nous invite à explorer les rouages les plus profonds de la cartographie contemporaine. En s’attachant à l’#Amazonie, Matthieu Noucher déconstruit les vides pour interroger le sens de la #géonumérisation du monde. Pour mener son enquête, il s’intéresse à trois dispositifs en particulier : la détection de l’#orpaillage illégal, la mesure de la #biodiversité et le repérage des #habitats_informels.
    Ce livre débouche sur deux modalités de #résistance au comblement des blancs des cartes : la #contre-cartographie et la #fugue_cartographique pour appréhender les blancs des cartes comme une opportunité de diversifier nos manières de voir le monde.


    https://www.cnrseditions.fr/catalogue/geographie-territoires/blancs-des-cartes-et-boites-noires-algorithmiques
    #cartographie #vides #vide #livre #Matthieu_Noucher #colonialisme #géographie_du_vide #géographie_du_plein

    ping @reka

  • Pôle emploi accusé de dérives dans sa gestion des recrutements pour les JO de Paris 2024 - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/pole-emploi-accuse-de-derives-dans-sa-gestion-des-recrutements-pour-les-jo-d

    20.000 à 30.000. C’est le nombre de recrutements d’agents de #sécurité visé pour assurer la bonne tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour y parvenir, Pôle emploi a été mobilisé pour proposer des offres d’emploi et des formations aux demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers les métiers de la sécurité. Mais selon Christophe Moreau, membre du bureau national du SNU Pôle emploi FSU, une organisation syndicale représentant les agents de Pôle emploi, “une pression est mise sur les équipes pour recruter à tour de bras dans le domaine, et un peu n’importe comment”.

    D’après un mail envoyé à ses collaborateurs par une responsable d’équipe d’une agence #Pôle_emploi des Hauts-de-Seine, que Capital a pu consulter, il est prévu que tous les demandeurs d’emploi “qui ont les pré-requis” assistent à un atelier de découverte des métiers de la sécurité, de 30 minutes seulement. À l’issue de cet atelier, ceux “immédiatement intéressés” ne font pas la “détection de potentiel” (un atelier permettant aux demandeurs d’emploi “d’explorer leur potentiel d’habilité et de découvrir des secteurs d’activités porteurs”, d’après le site de Pôle emploi) et sont directement inscrits en formation.

    Sans attendre la fin de leur formation, les annonces disponibles dans le secteur de la sécurité sont enregistrées comme étant des “offres raisonnables d’emploi” (#ORE) dans les projets personnalisés d’accès à l’emploi (PPAE)* des demandeurs d’emploi concernés. Dans le cadre d’un PPAE, un demandeur d’emploi et son conseiller fixent les critères permettant de déterminer ce qu’est une “offre raisonnable d’emploi” (formation et qualifications du demandeur d’emploi, sa situation personnelle et familiale, la nature et les caractéristiques de l’emploi recherché…). Dans notre cas, l’inscription du demandeur d’emploi comme cherchant un poste dans le secteur de la sécurité signifie que s’il refuse deux annonces dans le domaine, considérées alors comme offres raisonnables d’emploi, il risque une #sanction, telle qu’une #radiation des listes de Pôle emploi.

    Pour les demandeurs d’emploi “indécis”, après l’atelier de découverte des métiers de la sécurité (30 minutes), il est prévu de les rediriger vers la détection de potentiel (atelier de 45 minutes). S’ils ont encore besoin de réflexion, “une prise de rendez-vous est à prévoir” par les agents de Pôle emploi, d’après le mail de la responsable d’équipe. Et pour les demandeurs d’emploi finalement intéressés par le secteur après la détection de potentiel, ils sont inscrits en formation, dans les mêmes conditions que les demandeurs d’emploi directement intéressés par les métiers de la sécurité, les annonces dans le domaine de la sécurité étant aussi considérées comme des offres raisonnables d’emploi pour eux, malgré la potentielle inadéquation entre leur situation et les attentes des employeurs.

    “Enregistrer une offre raisonnable d’emploi sur un métier pour lequel la personne n’a pas encore fait la formation et n’a pas encore la carte professionnelle en cours de validité… Ou comment faire du chiffre” ....

    #Paris #JO #chômeurs

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Je ne sais plus trop si quelque chose avait déjà été récemment posté ici sur le déclin des populations d’oiseaux en rapport avec les pratiques agricoles (j’ai cherché mais pas trouvé). Donc je partage. Vous ferez le lien vous-même :-)

    https://threadreaderapp.com/thread/1658344479953240064.html

    Le déclin des populations d’oiseaux européens serait lié aux pratiques agricoles, facteurs majeurs selon Rigal et al. (2023) dans un article parue dans #PNAS. Un coup de tonnerre en pleine polémique de #pause des normes environnementales 🇪🇺 #Macron #ornitho #biodiversité (1/n)

    https://twitter.com/CaluGuillaume/status/1658344479953240064

  • Architects Are Toiling Under Brutal Working Conditions - An interview with Andrew Daley
    https://jacobin.com/2023/05/architects-union-organizing-international-association-of-machinists-and-aer

    Aux États Unis les idées d’Ayn Rand ont une place hégémonique dans la pensée des ouvriers white collar . Elles constituent un obstacle majeur pour les efforts de syndicalisation. Cet interview tourne autour des efforts pour syndiquer les employés des bureaux d’architecture.

    14.5.2023 Interview by Alex N. Press - In 2021, workers at SHoP, a New York architecture firm, filed for a National Labor Relations Board (NLRB) union election with the International Association of Machinists and Aerospace Workers. They felt overworked (Curbed reported on a SHoP worker who “was hospitalized with pneumonia after working a 110-hour week and felt pressured to work while his wife was in the middle of childbirth”), and some of them carried a heavy load of student debt. They wanted a collective avenue of redress and a means to stabilize their work lives. The Architecture Lobby, a nonprofit that advocates for reform within the industry, has existed for nearly a decade, but SHoP was poised to become the first private sector architectural firm to unionize since the 1940s.

    The backlash was swift. According to the workers, SHoP management launched an anti-union campaign, hiring prime union-busting law firm Proskauer Rose LLP to craft the strategy. Management warned of losing clients and instituted an employee stock-ownership program (ESOP) that, while not providing a seat at the table or say over the direction of the firm, functioned as a wedge, peeling off support for the union by distributing company profits to workers in the form of company shares. It worked: fearing that it would lose the union election were it to go through with it, the SHoP union withdrew its petition in February of 2022.

    Andrew Daley was one of the SHoP workers who supported the union. During the campaign, Daley decided to make a change: he quit his job at SHoP and joined the Machinists as a full-time organizer. Since joining, Daley has assisted workers at Bernheimer Architecture, another New York–based firm, in winning voluntary union recognition. Earlier this week, another campaign went public, with employees at Snøhetta, a high-end firm, filing for an NLRB election.

    Jacobin’s Alex N. Press spoke to Daley about the SHoP campaign, the biggest issues facing architects, and his hopes for the current organizing efforts. The transcript has been edited for length and clarity.

    Alex N. Press

    You’re a full-time union organizer for the Machinists now, but you were an architect until recently. How did you decide to go all in on trying to organize the sector?

    Andrew Daley

    I’m a licensed architect in the state of New York and have practiced in four different states. I’ve been in the profession for twelve years, with experience at big and small firms. I’ve been an independent contractor, I’ve done construction. I’ve worked in lots of different environments. At those places, I’ve tried to agitate for better conditions for myself and people around me, whether that was by talking one-on-one to the owner or through committees or working groups. I had familiarity with unions, particularly from friends who are writers, but I think I had a sort of NIMBY [“not in my backyard”] attitude like, “I love this, it’s great for everybody, but I just can’t see that as a possibility for architecture.”

    In the summer of 2020 at the firm that I had then been at for around six years, we were rethinking firm policies on equity and diversity. We met with hesitation, an attitude of, “We’re doing the best that we can.” Then, they laid a bunch of people off in September of 2020. At that point, a few people, not myself, started connecting with organizers and talking about the possibility of unionizing so that even if we couldn’t stop layoffs, we could build a structure for them.

    I was brought into that conversation a few months after that, when there were about ten people in the group. We organized for another nine months after that, and I wound up leaving a little bit before the campaign went public right before Christmas of 2021. I was considering a shift to the public sector, but the Machinists asked if I’d be interested in becoming an organizer. I hadn’t thought that was a possibility, but I couldn’t pass it up.

    When the SHoP campaign went public, they had about 65 percent of workers supporting the union, and then there was another round of layoffs. Morale was low. But they filed. Ultimately, the firm ran a heavy anti-union campaign, and the workers pulled their petition, because a lot of the tactics started working.

    After that, the question was, what do we want to do at this point? We’d had a big push, we had thousands of followers on an Instagram that we hadn’t expected to get that kind of attention. People were interested in what was happening and devastated by the fact that it had failed. But a number of groups had reached out about organizing, and without exception they still felt they needed to unionize. One group in particular was the Bernheimer Architecture group, which included one member from the SHoP campaign who had been laid off and taken a job there afterward.

    Bernheimer went public in September of 2022 and got voluntary recognition. Now, we have around eight to twelve active campaigns (though of course, some of those might go dark, hit plateaus, and so on). There are around a dozen more firms where we’ve had some conversations. My point being: there is a lot of interest.

    Alex N. Press

    Are all of these firms in New York?

    Andrew Daley

    No, but the epicenter is here. A lot of that has to do with the critical mass of architecture in New York. Plus, there’s always been an ethos that the only place to make a decent living in architecture is in New York, which is a backward assumption: most of the architects I know in other cities weren’t making that much less than I was but had a way cheaper cost of living.

    So New York has a big concentration of architects and also the worst working conditions, which explains why these efforts took off here. But we’re talking to groups in Los Angeles, San Francisco, one in the Midwest, a firm with offices across the country. That’s exciting, because if this were just in New York, or at one type of profile of work, I’d think we didn’t have as good of a read on the industry as I’d have hoped. But instead, it’s all over the map in terms of location, size, and discipline. These are systemic issues throughout the industry that need to be addressed in a systemic way.

    Alex N. Press

    For people who might not be familiar with the architecture world, can you explain what you mean when you refer to different types and echelons of work?

    Andrew Daley

    I don’t want to use the term “starchitect,” but there are famous firms in the field. These aren’t identifying the firms we’re working with, but some famous firms would be Zaha Hadid, the SHoPs of the world, Bjarke Ingles, SOM, and Frank Gehry — high-profile people who a lay person may be familiar with. But the ones we are actually working with: some are doing mega-developments, some are doing high-rise luxury residential, some are small-scale retail interiors, some do really institutional work, some do government work, some do massive governmental and infrastructural planning. It’s not any one kind of work — it’s all kinds.

    Alex N. Press

    So you went through the SHoP campaign as a worker, and you referred to the anti-union campaign that peeled off enough support that the union ended up withdrawing the NLRB petition. What have you and the Machinists learned from that so it doesn’t end that way going forward?

    Andrew Daley

    As much as there are similarities in how each industry fights unions, there are also differences in tactics, and now that we’ve seen it in this industry, we know what to expect. We assume firms that don’t want this to happen will follow SHoP’s playbook. We can learn from how it played out. We’re open with every group about what they might expect.

    We also tell those groups that they’re going to have to call out their employers. Firms should know that if they’re going to break the law and pressure their employees rather than respect their rights, workers will put it in the press and make what is happening clear to the public. Public perception shifting on the campaign helps make those anti-union tactics stop. We will make things public, we will file unfair labor practice (ULP) charges.

    Another thing we’ve thought a lot about is the path that the Bernheimer group laid of voluntary recognition and a collaborative environment with their owner. We aren’t steering the ship in the negotiations at that firm; we’re a fly on the wall advising, but it’s about what they want in their workplace collectively. Do I think any of the firms that have big corporate structures and an ethos about being a corporation will offer voluntary recognition? No. But do I think that firms that are still owned by founding partners, or even the next generation of partners that may understand that they have something to gain here? Yes, it’s possible.

    The Conde Nast group is another model, where they didn’t file for a union election, but they knew they had support and figured out other ways of putting pressure on management. It might be harder to replicate that within an industry where there’s no union density, but it’s an interesting strategy.

    Alex N. Press

    Do you think what happened at Bernheimer could be replicable at other firms?

    Andrew Daley

    Yes. In one way, Andy Bernheimer is incredibly unique in how he thinks about himself, how he thinks about his practice, and how he thinks about labor overall compared to a lot of other firm owners. That being said, it’s also not that different from any other firm. It’s a twenty-person firm; there are tons of twenty-person firms throughout the country and definitely in New York. Maybe the Bernheimer playbook doesn’t work when we’re talking about a two thousand–person firm that has offices all around the world, but even up to a hundred and fifty employees, it’s something that we can point to. And Bernheimer is going to set the standard in the industry with its contract; it’s going to be the only contract of a private sector architecture firm, so that’s something to follow too.

    Alex N. Press

    Some of the shops you’re working with are small, and the first thing an employer will cite to oppose a union is the competitive pressure in the industry. What’s your plan to handle bargaining and winning multiple first contracts when these shops get union recognition?

    Andrew Daley

    We make it abundantly clear to everybody that their salaries are not going to double overnight. The first contract might only get minimal gains in terms of salary increases. But what we are going to be able to get is a lot of noneconomic things and protections that, frankly, don’t exist right now.

    Another thing that we are going to be pushing is policies that in one sense are economic but in another sense are disincentives for working a lot of overtime. The model of the industry is, “I have all exempt workers, so I don’t have to pay them overtime. I’m getting pinched in every direction in terms of my fee, and the only way to make it all back is to require my staff to do excessive amounts of unpaid overtime.” That’s what we’re conditioned to do from day one in architecture school.

    What that overlooks is the amount of inefficiency that happens within those hours of work that a client never sees and doesn’t care about, from internal miscommunication, to back-and-forth between multiple different partners reviewing a project, to redoing things not necessarily in the name of a better product. If we put in lots of disincentives in contracts (and it might not be time and a half right away, and it might not be forty hours right away), but if we build in structures to guard against it, we’re giving time back to all of the employees, because most firms are going to say, “Well, we can’t afford to pay the overtime.” So then we’re all in agreement: let’s make sure it doesn’t happen. That’s the biggest one to me because it trickles down to everything else.

    Alex N. Press

    The last time there were private sector architects joining unions in the United States was the 1930s. Unemployment in the sector was a key issue back then. With these recent campaigns, a lot of architects have mentioned overtime as a major issue. Is that what is driving this push now, or are there other problems?

    Andrew Daley

    A lot of things are driving it. Being an at-will employee itself is soul crushing. I’ve been laid off. I was tapped on the shoulder and asked, “Hey, do you have a minute?” This was at a three-person fabrication studio and it wasn’t like, “Here’s two weeks’ notice.” It was, “Go home now.” That was a unique situation, but it’s not uncommon, not only in architecture of course, but in this field, there’s very little severance, and what you get is not commensurate with the rest of the market. So not only can you be dismissed at will, but you’re not set up to do anything on the flip side of that, which leads you to rush into something new to stay afloat.

    A lot of issues that people talk about come back to uncompensated overtime. Burnout is directly related to hours. Work-life balance is directly related to hours. How much you’re getting paid is directly related to hours: if you’re getting paid an okay salary, but then you amortize that out over your hourly rate, which is 25 or 50 percent overtime, all of a sudden that wage doesn’t look so good.

    Alex N. Press

    There are some stereotypes about architects, though The Fountainhead may be responsible for that. Are there actual peculiarities to this work or this type of worker, be they ideological or something to do with the job itself?

    Andrew Daley

    The general public does perceive architects a certain way, as frustrated geniuses toiling away, trying to get the world to understand their singular brilliance. The idea is that it’s an individual pursuit, and if you’re just good enough and work hard enough at it, then everyone will see you for what you are — that’s how people see Frank Lloyd Wright, for example.

    But what we miss is that he had hundreds of employees. We never talk about Wright’s workers. And not only that: he started a school so that he could not only have workers, but have people pay to apprentice under him. So even when we think about this romantic time, the stereotype wasn’t true either. We aren’t taught that history, and we are really bad at educating the public about what we do and how much time it actually takes.

    Alex N. Press

    You changed your life to try to organize a nonunion sector. Is there anything you’d like to say about all of this on a personal level?

    Andrew Daley

    I might be the only licensed architect who is doing this full time. A lot of people ask me, “Do you miss architecture? Do you miss design?” In a lot of ways, yes. I miss the camaraderie of it. I miss being collaborative with people on a project. I miss seeing projects come to life.

    But in a lot of ways, this is similar. All of these different campaigns are different projects, and I’m helping people get rights that they don’t have now. I feel closer and more connected to the industry than I ever have before. In part, that’s because it’s now my job to be able to connect on these things. But personally, I now have a reasonable work-life balance and a healthy working environment. I don’t think I’ve ever had that in the industry before, and that’s what I want to be able to create for everyone else.

    For example, I talk to so many people who are parents who find themselves in a situation where they’ll leave work at six, catch their kids for a little bit, and then log back on for three more hours. That’s soul-crushing. I would love to see it not be like that any longer. That’s what I’m fighting for.

    #USA #New_York #travail #syndicalisme #organizing #architecture #Ayn_Rand #Fountainhead

  • [The Locomotion] #sarah_davachi on Renaissance and pop music - Sarah Davachi
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/sarah-davachi/#15857

    Sarah Davachi on Renaissance and pop music

    Sarah Davachi est une artiste expérimentale spécialisée dans l’étude du timbre et de l’espace. Elle joue majoritairement de longs drones minimalistes à l’orgue ou aux synthétiseurs. D’origine canadienne, elle vit maintenant en Californie où elle a fini son doctorat en musicologie. Extrêmement prolifique, elle a sorti plus d’une dizaine d’albums en quelques années, sans compter les lives, les cassettes et autres compilations.

    Dans le cadre des Nuits du Botanique, Sarah Davachi jouait sur l’orgue de l’église des Dominicains. Dans sa green room improvisée, on a parlé de ce que la musique pop peut apprendre de la musique de la Renaissance, du fait de jouer dans des église, de Bandcamp et de son nouvel instrument : le gamelan de Berkeley.

    L’agenda de The Locomotion (...)

    #musique_expérimentale #interview #orgue #musique_expérimentale,interview,orgue,sarah_davachi
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/sarah-davachi_15857__0.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 11 mai - #sarah_davachi
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/sarah-davachi/#15854

    Agenda du 11 mai

    Sarah Davachi est une artiste expérimentale spécialisée dans l’étude du timbre et de l’espace. Elle joue majoritairement de longs drones minimalistes à l’orgue ou aux synthétiseurs. D’origine canadienne, elle vit maintenant en Californie où elle a fini son doctorat en musicologie. Extrêmement prolifique, elle a sorti plus d’une dizaine d’albums en quelques années, sans compter les lives, les cassettes et autres compilations.

    Dans le cadre des Nuits du Botanique, Sarah Davachi jouait sur l’orgue de l’église des Dominicains. Dans sa green room improvisée, on a parlé de ce que la musique pop peut apprendre de la musique de la Renaissance, du fait de jouer dans des église, de Bandcamp et de son nouvel instrument : le gamelan de Berkeley.

    L’agenda de The Locomotion

    12 mai : Phoenician Drive (...)

    #musique_expérimentale #interview #orgue #musique_expérimentale,interview,orgue,sarah_davachi
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/sarah-davachi_15854__0.mp3

  • Allemagne : les drapeaux russes et soviétiques bannis à Berlin le 9 mai
    https://www.bfmtv.com/international/europe/allemagne/allemagne-les-drapeaux-russes-et-sovietiques-bannis-a-berlin-le-9-mai_AD-2023
    https://img-s-msn-com.akamaized.net/tenant/amp/entityid/AAXanc1.img?w=768&h=432&m=4&q=68

    Le tribunal supérieur administratif de Berlin a confirmé que les drapeaux russes et soviétiques seraient bien interdits le 9 mai, à l’inverse des drapeaux ukrainiens.

    Les drapeaux russes et soviétiques seront bannis mardi aux abords du Mémorial soviétique de Tiergarten, dans le centre de Berlin, a confirmé lundi le tribunal supérieur administratif de la capitale allemande.

    Le tribunal supérieur a ainsi cassé une décision du tribunal administratif annulant une interdiction de ces drapeaux à l’occasion de la commémoration de la capitulation allemande les 8 et 9 mai.

    Sont ainsi prohibés autour du Mémorial, dans le parc du Tiergarten, les drapeaux russes et soviétiques, ainsi que les rubans de Saint-Georges, formés de trois bandes noires et régulièrement arborés en Russie pour commémorer la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945.
    Drapeaux ukrainiens autorisés

    Les drapeaux ukrainiens, initialement interdits par la police, seront eux autorisés, a décidé le tribunal administratif de Berlin, une décision qui ne faisait pas elle l’objet d’un appel.
    « Le pronostic de la police selon lequel les symboles (russes) sont susceptibles de véhiculer de la violence compte tenu de la guerre d’agression en cours contre l’Ukraine, s’avère fondé », a justifié le tribunal supérieur dans sa décision.

    « Dans le contexte actuel, ils pourraient en tout cas être compris comme une manifestation de sympathie pour la conduite de la guerre », ajoute la juridiction, dont la décision a été saluée par la police berlinoise, qui a mobilisé en masse ses membres pour éviter mardi tout débordement.

    #Orwellien

  • Ashdod : Des passagers haredim empêchent une femme de monter à bord d’un bus public Times of Israel Staff

    Une chaîne de télévision israélienne a diffusé dimanche des images montrant une femme qui se voit refuser l’accès à un bus public à Ashdod parce que des ultra-orthodoxes à bord ont insisté sur le fait qu’il était réservé aux hommes.

    Dans la vidéo, la femme tente de monter dans un bus de la ligne 80, exploitée par la société Electra Afikim.

    On y entend un homme dire : « Seulement pour les hommes » , alors que la femme est arrêtée à la porte avant du bus.


    Le chauffeur lui conseille de marcher ou de prendre une autre ligne.

    Lorsqu’elle fait remarquer au chauffeur qu’elle a le droit de monter à bord, il lui répond : « Que puis-je dire ? Ce n’est pas mon problème ».

    La chaîne n’a pas identifié la femme ni expliqué pourquoi elle portait une caméra cachée. Un incident similaire s’est produit la semaine dernière sur la même ligne de bus.

    En vertu de la loi israélienne, la séparation entre les sexes est illégale dans les espaces publics, y compris dans les transports. Les partis orthodoxes réclament depuis longtemps une législation qui permettrait d’autoriser la séparation entre les sexes lors d’événements financés par des fonds publics.

    En guise d’explication, Electra Afikim a déclaré que les chauffeurs interdisaient parfois aux femmes d’entrer dans les bus pour éviter qu’elles ne soient attaquées par des passagers haredim, mais elle a affirmé qu’elle éradiquerait ce phénomène.

    La semaine dernière, à Ashdod, une jeune fille de 17 ans s’est vu refuser l’accès au bus numéro 80 qu’elle voulait prendre pour rentrer chez elle, a rapporté le site web d’information local Ashdodi.

    La jeune fille et une autre femme ont essayé de monter dans le bus en compagnie d’un homme, mais seul ce dernier a été autorisé à entrer, alors que le chauffeur leur a dit que le bus était exclusivement réservé aux hommes.

    Ashdodi s’est renseigné sur la ligne 80 au stand d’information d’Electra Afikim dans la Gare centrale de bus d’Ashdod, mais les employés ont insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de ligne de ce type dans la ville, même si l’itinéraire figurait sur le site d’information d’Electra Afikim.


    La ligne de bus 80 à Ashdod, exploitée par la société Electra Afikim, le 8 mai 2023. (Crédit : Capture d’écran d’Electra Afikim ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

    Après de plus amples recherches, Electra Afikim a déclaré à Ashdodi que la ligne avait été spécialement coordonnée par un haut fonctionnaire de la société pour les étudiants en yeshiva, et qu’il s’agissait d’une « ligne privée » réservée aux hommes.

    En tant que service de transport public, la ligne de bus ne peut légalement pas refuser l’accès aux femmes.

    Selon La Douzième chaîne, des incidents similaires se sont produits sur d’autres lignes à Ashdod, la cinquième ville du pays, qui a vu sa population haredi croître rapidement ces dernières années. Des femmes se sont également vu refuser l’accès aux bus des lignes 74 et 79, selon le reportage.

    La chaîne a également signalé qu’à quelques mètres de l’arrêt de bus où la femme s’est vu refuser l’entrée, les visages de femmes et de jeunes filles figurant sur une grande affiche ont été vandalisés. La destruction d’images de femmes dans les espaces publics est une autre tactique adoptée par certains activistes ultra-orthodoxes.

    L’avocate Gili Zinger, directrice-générale adjointe du groupe de défense des droits Israel Women’s Network, a déclaré à la Douzième chaîne que les incidents de discrimination à l’encontre des femmes dans les bus d’Ashdod « font partie d’un phénomène qui devient de plus en plus extrême et qui s’étend chaque jour ».

    « Ce sont des choses qui ne se produisaient pas auparavant. Il faut comprendre que c’est contraire à la loi et que c’est une infraction pénale », a-t-elle souligné.

    Electra Afikim a répondu au reportage de la Douzième chaîne en disant que « la compagnie est contre l’exclusion des femmes, et que suite à l’incident, le chauffeur a été convoqué pour une discussion, et que les instructions ont été clarifiées auprès de tous les chauffeurs ».

    La compagnie a déclaré que lorsque les passagers du bus agissent contre les femmes, « le chauffeur, craignant pour leur sécurité [celle des femmes], propose parfois une autre alternative ».

    Elle a également indiqué que les chauffeurs ont désormais reçu pour instruction d’arrêter le bus et d’appeler la police en cas de problème similaire.

    Le ministère des Transports a répondu que « toute forme de discrimination à l’égard des passagers des transports publics est interdite ».

    Le ministère a ajouté qu’il demanderait aux sociétés de transport public de faire preuve de diligence dans le respect des réglementations et qu’il « prendrait de sérieuses mesures » pour toutes plaintes similaires.

    #Femmes #religion #israël #israel #racisme #orthodoxie #haredim #sexisme #discrimination #transports

    Source : https://fr.timesofisrael.com/ashdod-des-passagers-haredim-empechent-une-femme-de-monter-a-bord-

  • « Le RSA est un échec collectif » : Olivier Dussopt - Agnès Verdier-Molinié, le débat inattendu - L’Express
    https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/le-rsa-est-un-echec-collectif-olivier-dussopt-agnes-verdier-molinie-le-deba

    L’efficacité des politiques publiques de l’emploi interroge. Le ministre du Travail en débat avec l’essayiste libérale Agnès Verdier-Molinié.
    Tout juste sorti de la séquence explosive sur les retraites, le ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion Olivier Dussopt s’attaque à un autre dossier inflammable : la refonte du service public de l’emploi, où cohabite une kyrielle d’opérateurs plus ou moins coordonnés : Pôle emploi, missions locales, Cap emploi, Apec… Un millefeuille administratif qui consterne Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap et auteure d’une récente charge contre l’obésité de la dépense publique (Où va notre argent ?, Editions de l’Observatoire).

    Dans son dernier livre, Agnès Verdier-Molinié estime que le Revenu de solidarité active (RSA) s’apparente aujourd’hui à « un revenu social sans contrepartie, qui ne mène nulle part ». Qu’en pensez-vous ?

    Olivier Dussopt : Je partage assez ce sentiment. Le premier constat, c’est que les allocataires du RSA ne sont pas tous accompagnés sur le plan professionnel. Seuls 45 % sont orientés vers Pôle emploi et font donc l’objet d’un suivi professionnel. Il y a là une forme d’absence de contrepartie. Globalement, le RSA est un échec collectif. Début 2022, la Cour des comptes a étudié ce que devenaient les allocataires sept ans après leur première inscription : 42 % d’entre eux sont encore au RSA, de manière continue ou ponctuelle, avec des allers-retours vers de l’emploi saisonnier ou de la très grande précarité.

    Agnès Verdier-Molinié : Ces 15 heures de formation, d’accompagnement ou autres vont-elles être efficaces ? Ce qui est sûr, c’est qu’on a fermé les yeux pendant des années sur l’idée qu’on pouvait percevoir le RSA sans devoirs réciproques. Partout, dans le nord de l’Europe, en Allemagne, en Finlande, il y a des fermetures de droits ou des baisses d’allocations, s’il y a des refus de retour à l’emploi. Au Danemark, quand vous êtes chômeur et que vous bénéficiez d’aides, vous devez répondre en 24 heures à une proposition, postuler à deux offres d’emploi minimum par semaine, accepter la première opportunité qui se présente à vous. Il y a vraiment des obligations, ce qui n’a jamais été le cas en France. Plus inquiétant encore, chaque année, entre 23 et 26 % des entrants à l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) viennent directement du RSA. Il y a là un sujet de fraude sociale qu’on ne peut pas occulter. Surtout depuis que la déficience psychique permet de toucher l’AAH. Le nombre d’allocataires à l’AAH a doublé depuis les années 1990 pour arriver à presque 1,3 million de personnes. Et le taux d’allocataires par département varie entre 0,4 % et 4,6 %, comme le souligne la Cour des comptes ! De quoi se poser des questions.
    Dans certains départements, il est même conseillé à ceux qui viennent demander le RSA d’aller plutôt monter un dossier pour toucher l’allocation handicapé, parce que c’est l’Etat qui paye, et pas le département. Et parce que l’#AAH est à 971 euros, soit plus que le RSA.
    Et pour le #RSA, combien d’allocataires estiment n’avoir pas assez pour en vivre et travaillent à côté, sans le déclarer ?

    O. D. : Avec 15 à 20 heures d’activité par semaine, ça va devenir plus compliqué.

    A. V.-M. : L’idée s’est installée que le RSA était un droit et qu’à côté on pouvait bosser sans risquer aucun contrôle, ni sanction. C’est quelque chose qui devient insupportable pour beaucoup de nos concitoyens. Cela fait des années que nous demandons, à l’Ifrap, des statistiques anonymisées sur l’ensemble du territoire et que la Cnaf nous les refuse. Impossible aussi de récupérer ces chiffres au niveau des départements. Même les présidents de conseils départementaux n’y ont pas accès ! Finalement, les contribuables locaux financent avec leur taxe foncière des minima sociaux sur lesquels leurs propres élus n’ont pas d’informations.

    A. V.-M. : Vous savez bien que très peu de gens trouvent un emploi grâce à Pôle emploi. C’était 14 % dans les années 2010, c’est tombé à 10 %.
    Depuis 2009, les effectifs de Pôle emploi ont augmenté de 19 %, pour une efficacité qui baisse. On l’a dit, Pôle emploi accompagne peu les personnes au RSA. A chaque fois qu’il y a une crise, on embauche à Pôle emploi. Et quand le chômage baisse, on ne réduit jamais les effectifs. Il serait temps d’y penser. Et d’arrêter ce simulacre de l’accompagnement de tous…

    O. D. : Je vous trouve assez injuste avec Pôle emploi. Ce qu’il faut repenser, c’est l’accompagnement : lorsque vous êtes inscrit, vous êtes catégorisé en fonction de votre capacité à rechercher un emploi. En accompagnement « Suivi », si vous êtes autonome. « Guidé », si vous avez besoin d’un appui régulier. Ou « Renforcé », si vous êtes très éloigné de l’emploi. Sauf qu’une fois que vous rentrez dans l’une de ces catégories, vous n’en sortez plus. Si on considère que vous êtes extrêmement autonome et employable, et que malheureusement, pour plein de raisons, au bout de dix-huit mois, vous n’avez pas trouvé de boulot, vous serez toujours dans la catégorie des autonomes. Alors qu’au bout de dix-huit mois sans rien au bout, vous avez à coup sûr besoin d’un accompagnement.
    Pour ce qui est des effectifs de Pôle emploi, que vous trouvez problématiques, sachez qu’il y a en France 1 conseiller pour 98 demandeurs d’emploi. En Allemagne, c’est 1 pour 38. Après, c’est vrai, pour être indemnisé en Allemagne, il faut avoir travaillé douze mois, et non six comme chez nous, sur les vingt-quatre derniers mois. Et lorsque vous avez travaillé vingt-quatre mois, vous avez droit à douze mois d’indemnités en Allemagne. Nous, c’est dix-huit mois d’indemnités.

    A. V.-M. : J’ajoute que lorsque vous refusez une offre d’emploi, toujours en Allemagne, on réduit votre allocation de 30 %. Ensuite, c’est 60 %. Il y a des sanctions qui n’ont rien à voir avec celles qu’on applique en France. Nous, on a l’ORE, l’offre raisonnable d’emploi…

    O. D. : Oui, et ça ne marche pas. On a entre 200 et 300 demandeurs d’emploi qui sont radiés de #Pôle_emploi chaque année pour avoir refusé deux offres raisonnables d’emploi.

    A. V.-M. : Voilà, c’est rien du tout ! Ça marche au Danemark, au Royaume-Uni, en Finlande. Mais pas chez nous.

    O. D. : La définition de l’#ORE est à revoir.

    Olivier Dussopt est ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’insertion. Ancien député socialiste, il est entré au gouvernement en novembre 2017 comme secrétaire d’Etat puis ministre délégué aux Comptes publics.
    Agnès Verdier-Molinié est directrice de l’ifrap, un think tank libéral qui dissèque les politiques publiques et leur rapport coût-bénéfice. Essayiste prolixe, elle a publié en avril Où va notre argent ? (Editions de l’Observatoire).

  • Quantum Computing Gets Hardware Boost With Spin Glass Breakthrough
    https://www.techrepublic.com/article/quantum-computing-d-wave-spin-glass-advantage

    One of the challenges in quantum computing is overcoming 3D spin-glass optimization limitations, which can slow down quantum simulation meant to solve real-world optimization problems. An experimental solution is D-Wave’s Advantage quantum computer, running spin-glass dynamics (essentially a sequence of magnets) on 5,000 #qubits.
    […]
    The main takeaway for enterprises is that spin-glass computing on a #quantum_annealing device may eventually be able to efficiently solve optimization problems, achieving a goal with as little energy as possible. For example, it could be a relatively efficient way to answer questions such as “Should I ship this package on this truck or the next one?” or the ‘traveling salesman problem’ (“What is the most efficient route a traveling salesperson should take to visit different cities?”), as D-Wave wrote.

    D-Wave is one of the only companies that offers enterprise #quantum_computing space with both gate and annealing programs, which now includes its 5,000 qubit, commercial-grade Advantage quantum computer. There is still some question as to how practical this technology is, but the new paper is proof that further commercial quantum computing optimization can be performed on D-Wave’s hardware.

    #recuit_quantique
    #verre_de_spin
    #ordinateur_quantique

    Quantum annealing - Wikipedia
    (pas de vf)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Quantum_annealing

    Quantum annealing (QA) is an optimization process for finding the global minimum of a given objective function over a given set of candidate solutions (candidate states), by a process using quantum fluctuations. Quantum annealing is used mainly for problems where the search space is discrete (combinatorial optimization problems) with many local minima; such as finding the ground state of a spin glass or the traveling salesman problem.

    • Petite confusion dans l’article de techrepublic et dans l’article wikipedia, qui mentionne le problème du voyageur de commerce comme étant un problème d’optimisation. C’est faux. Le problème du voyageur de commerce est un problème de décision (un problème dont la réponse est oui ou non).

      Définition possible (empruntée à l’excellent "complexity zoo") : « Given a set of n cities, and the distance between each pair of cities, is there a route that visits each city exactly once before returning to the starting city, and has length at most T ? »
      https://complexityzoo.net/Complexity_Zoo:N#np

      Alors vous me direz : il y a bien une histoire de longueur à optimiser. Oui et non : répondre au problème ne signifie pas nécessairement exhiber une solution.

      Après ça, à chaque problème de décision on peut associer un problème d’énumération permettant d’énumérer les solutions du problème. Et dans le cas du voyageur de commerce, ça nous donne un problème d’optimisation (j’énumère en essayant de converger vers le minima d’une fonction objectif).

      Bon et sinon sur ces histoires de quantum computing, c’est vachement intéressant mais pour l’instant on reste un peu sur sa faim. Le jour où on résoudra le problème SAT en un claquement de doigt ça commencera à m’intéresser :o).

    • Et moi qui pensait naïvement que les trajets du facteur étaient « optimisés » depuis belle lurette grâce à l’informatique, je réalise que non pas du tout !

  • Tribune des généraux (21 avril 2021) : l’État, « une bande d’hommes armés » | Le mensuel
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2021/05/09/tribune-des-generaux-letat-une-bande-dhommes-armes_158764.ht

    La gauche et le mythe de l’armée républicaine

    Les dirigeants du PS, du PC, de La France insoumise ou de la CGT, poussent des cris effarouchés face à la présence de l’extrême droite dans l’armée en prétendant, comme #Jean-Luc_Mélenchon, que cette tribune «  salit l’honneur de l’armée française  ». L’«  honneur de l’armée française  » s’est pourtant exprimé depuis des dizaines d’années en Afrique pour sauvegarder les intérêts de l’#impérialisme_français. L’armée française a couvert et protégé les génocideurs au Rwanda, sauvé la peau de dizaines de dictateurs et d’assassins en Afrique, sans parler de ses sales guerres plus anciennes en Indochine ou en Algérie. Elle a écrasé la Commune de Paris, assassiné des ouvriers à Fourmies en 1891, envahi avec ses chars les carreaux de mine du Nord en grève en 1948… et la liste est longue. En parlant ainsi, en expliquant qu’il faut «  rappeler aux soldats leur devoir d’obéissance due  », Mélenchon montre qu’il est un défenseur de l’armée, c’est-à-dire de l’ordre bourgeois. Les révolutionnaires ne sont pas, eux, pour le respect de «  l’obéissance due  », mais pour les révoltes des soldats contre leurs officiers – et pour la dissolution de l’armée permanente.

    La CGT a publié le 26 avril un communiqué de presse du même tonneau, expliquant que «  la neutralité de l’armée est un principe républicain avec lequel il ne peut être question de transiger  ». Entretenir le mythe d’une «  #armée_républicaine  » qui serait neutre, c’est-à-dire qui ne choisirait pas son camp entre les classes sociales, en faisant semblant d’ignorer que la caste des officiers forme et formera toujours les chiens de garde de l’#ordre_bourgeois, c’est non seulement un mensonge conscient, mais c’est une trahison vis-à-vis de la classe ouvrière. C’est ce genre de propagande qui a conduit, la gauche chilienne il y cinquante ans, à laisser la classe ouvrière désarmée face au général Pinochet, en assurant que l’armée était par nature trop républicaine, trop neutre pour renverser un gouvernement démocratiquement élu.[1]

    Dans son communiqué, la CGT regrette que le «  Conseil supérieur de la réserve militaire, au sein duquel elle siège, n’est plus réuni à la fréquence prévue par les textes  »  ! Autrement dit, il n’y a pas de danger, il y a un bureaucrate de la #CGT au sein du Conseil supérieur de la réserve militaire, et la démocratie est bien protégée.

    La gauche, du #PS au #PCF en passant par la France insoumise, n’a rien su dire d’autre qu’en appeler à Macron et au gouvernement. «  Toujours pas de réaction d’#Emmanuel_Macron et du gouvernement  !  », twittait #Fabien_Roussel, le patron du #PCF, le 24 avril. «  Nous appelons la ministre des Armées à prendre des sanctions exemplaires à l’encontre des signataires de cette tribune qui portent atteinte à l’honneur de l’armée française et aux militaires engagés pour servir la République  », a écrit quant à lui le Parti socialiste dans une résolution votée le 27 avril. Ces partis jouent leur rôle  : prétendre que l’armée a pour fonction de défendre la #République et non les intérêts de la bourgeoisie, et camoufler le fait que Macron, comme n’importe lequel de ses prédécesseurs de gauche comme de droite à la tête de l’État, n’hésiterait pas à mobiliser l’armée contre une explosion sociale si le pouvoir de la #bourgeoisie en dépendait.

    #armée #armée_française #impérialisme #nationalisme #LFI

  • L’ordre républicain d’Emmanuel Macron - Jacques Rancière - AOC - 20/04/2023
    https://justpaste.it/8f2dj
    https://aoc.media/opinion/2023/04/20/lordre-republicain-demmanuel-macron

    C’est le moment de se le rappeler : il n’y a pas en France une mais deux traditions républicaines. En 1848 déjà, il y avait la république tout court, celle des royalistes, et la république démocratique et sociale, écrasée par la première sur les barricades de juin 1848, exclue du vote par la loi électorale de 1850 puis à nouveau écrasée par la force en décembre 1851. En 1871, c’est la République des Versaillais qui noyait à son tour dans le sang la république ouvrière de la Commune. Macron, ses ministres et ses idéologues n’ont sans doute aucune intention meurtrière. Mais ils ont clairement choisi leur république.

    #Macron #Ordre_policier

    • Marx disait, avec quelque exagération à l’époque, que les États et leurs chefs n’étaient que les agents d’affaires du capitalisme international. Emmanuel Macron est peut-être le premier chef d’État chez nous à vérifier exactement ce diagnostic. Il est décidé à appliquer jusqu’au bout le programme dont il est chargé : celui de la contre-révolution néo-conservatrice qui, depuis Margaret Thatcher, vise à détruire tous les vestiges de ce qu’on appelait l’État social mais aussi toutes les formes de contre-pouvoir issues du monde du travail pour assurer le triomphe d’un capitalisme absolutisé soumettant toutes les formes de vie sociale à la seule loi du marché.

      [...]
      Certains pensaient que les rigueurs de la discipline « républicaine » étaient réservées aux populations musulmanes issues de l’immigration. Il apparaît aujourd’hui qu’elles visent bien plus largement tous ceux et toutes celles qui s’opposent à l’ordre républicain tel que le conçoivent nos dirigeants. L’idéologie « républicaine » que certain(e)s essaient encore par des jongleries diverses d’associer à des valeurs universalistes, égalitaires et féministes n’est que l’idéologie officielle de l’ordre policier destiné à assurer le triomphe du capitalisme absolutisé.

      #économie #Jacques_Rancière #État_policier

    • Le républicanisme dans sa version illibérale est une « haine de la démocratie ». Ainsi l’avait pressenti Jacques Rancière dans son ouvrage éponyme :

      La Haine de la démocratie apporte une réflexion sur la résurgence du discours antidémocratique en France. L’auteur cherche à comprendre pour quelles raisons une élite intellectuelle, relativement privilégiée au sein d’États dits « démocratiques », en est arrivée à un tel mépris et une telle haine pour le principe de démocratie. Sa thèse principale est qu’il existe une confusion sur le terme de démocratie. Le livre est divisé en quatre parties :

      De la démocratie victorieuse à la démocratie criminelle

      Durant la Guerre froide, la démocratie est conçue par opposition au régime totalitaire soviétique. Une fois cet antagonisme disparu, le concept consensuel devient sujet à des réflexions plus critiques. Un tournant idéologique concernant la démocratie s’effectue ainsi après l’effondrement de l’empire soviétique, au début des années 1990. Deux grandes critiques s’élèvent : une plutôt issue des hautes sphères intellectuelles et étatiques et une venue des penseurs marxistes.

      Les premiers expliquent que parce que la démocratie enlève toute limite au peuple, le bien commun en est menacé : c’est la montée de l’individualisme anarchique et des revendications excessives. Ils effectuent une distinction entre ceux qui ont le pouvoir de prendre les bonnes décisions, qui ont le savoir, et le reste. Les seconds dénoncent la société démocratique comme étant celle qui promeut les droits des individus égoïstes de la société bourgeoise et détruit les valeurs collectives. L’individu démocratique est un consommateur soucieux de son seul confort.

      La politique ou le pasteur perdu

      Les individus « démocratiques » ont perdu l’orientation que leur apportait Dieu, ou toute autorité suprême, qui faisait d’eux un tout, un peuple avec une volonté commune. Le crime démocratique est un crime politique, le fait que toutes les voix peuvent se confronter de manières égales. Ces nouvelles pensées critiques trouvent écho dans les raisonnements du philosophe grec Platon, premier grand détracteur de la démocratie, qui lui aussi dénonce l’individualisation des mœurs qu’apporte la démocratie. Selon eux, quand l’égalité est l’unique principe qui dirige les peuples et qui légitime la prise de pouvoir, la société est chaotique. La démocratie renverse toutes les relations de pouvoir naturelles entre les individus.

      Démocratie, république, représentation

      Démocratie et système électoral représentatif, suffrage universel ne vont pas ensemble de soi. Ce suffrage a une nature double : d’un côté, il donne la possibilité d’élire n’importe qui, et en cela stimule raisonnablement les tendances démocratiques de la population ; mais d’un autre côté, il assure surtout la reproduction d’oligarchies dominantes. Ces oligarchies au pouvoir tentent de dépolitiser la sphère publique, de la privatiser. Le fait de remettre en cause cette démarcation est une manifestation de vie politique et démocratique. De même, il ne faut pas faire d’amalgame entre démocratie et république, car la république signifie le règne de la loi égale pour tous, ce principe étatique tend à homogénéiser la population et donc à contrer l’individualisme démocratique.

      La Raison d’une haine

      Chaque gouvernement est nécessairement oligarchique, une minorité dirige la majorité. La démocratie n’est pas une forme d’État ou de gouvernement. Elle est en réalité un principe au-dessus et des pratiques en dessous de l’État : c’est-à-dire à la fois le principe d’égalité nécessaire entre les humains et à la fois la pratique qui consiste à remettre en cause le statu quo imposé par les élites gouvernantes. La haine de la démocratie résulte d’une mauvaise compréhension de ce concept, et les maux de civilisation (atomisation de la société, montée de l’individualisme, populisme, etc.) qu’on lui attribue sont en fait la preuve de sa vitalité.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Haine_de_la_d%C3%A9mocratie

      On peut aussi réécouter des extraits d’une conférence donnée en août 2006 dans le cloître de l’école des Beaux-Arts de Rennes, à l’initiative de la librairie Planète Io à l’occasion de la parution de son livre .

      http://www.radio-univers.com/la-haine-de-la-democratie

    • Il est excellent, argumenté, Sylvain Bourmeau. Il faut écouter cette démonstration jusqu’au bout. J’entends ceux qui lèvent les yeux au ciel en disant “Faut pas exagérer”… Et pourtant ...

      https://video.twimg.com/amplify_video/1649117416650047489/vid/1920x1080/WiAhH688lv83I9fy.mp4?tag=16

      #Macron #Ganges #casserolades
      https://twitter.com/francoisedegois/status/1649191247796420614?cxt=HHwWjIC2ufesjeMtAAAA

      Sylvain Bourmeau : journaliste, directeur du quotidien AOC media, producteur de La Suite dans les Idées sur France culture et professeur associé à Sorbonne Paris1

  • Computer-Erfinder Zuse: Modernitätsschub in Nazi-Deutschland
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/der-erste-computer-der-welt-konrad-zuse-im-faustischen-pakt-mit-dem

    17.4.2023 von Maritta Adam-Tkalec - Zwei Jahre lang hatte Konrad Zuse im Wohnzimmer seiner Eltern in der Wrangelstraße 35 in Kreuzberg an der Umsetzung seiner Idee gebaut: eine mechanische Rechenmaschine, die Wissenschaftlern und Ingenieuren wie ihm selber die langwierigen und mühsamen Berechnungen erleichtern und beschleunigen sollte. 1938, vor 85 Jahren, war er fertig und nannte das Gerät zunächst Versuchsmodell 1, kurz V1. Der Prototyp war der erste frei programmierbare und programmgesteuerte Computer der Welt. Die Maschine rechnete vollautomatisch im binären Zahlensystem und mit Gleitkommazahlen.

    Das alles war visionär und Zuse der Entwicklung zu jener Zeit deutlich voraus. Er war beim Bau der dann Z1 genannten Maschine überzeugt, dass sich alle Rechenoperationen in elementare Rechenschritte auflösen ließen. Das mechanische Gehirn sollte alle Denkaufgaben lösen können, sobald sie von einem Mechanismus erfasst wären. Die Idee, alle Operationen in Bedingungsketten (wenn-dann) aufzulösen, setzte er im Leitwerk der Rechenmaschine um.

    Die Idee war genial und das Gerät rechnete bei lautem Gerassel auch korrekt – wenn es lief. Doch es lief eben nicht zuverlässig, die Mechanik verhakte sich immer wieder. Aber es war der erste Schritt, und Berlin kann sich mit allem Recht der Welt als der Ort verstehen, an dem ein Berliner das neue Zeitalter der Computertechnik eröffnete. Doch es gibt ein Problem: Der technische Ruck kam mitten in der Zeit des Nationalsozialismus, und das Dritte Reich bereitete sich auf den kommenden Krieg vor. Alles, was geschah, stand unter militärischen Vorzeichen.

    Zuse-Computer für die Rassenforschung

    Konrad Zuse, geboren 1910 in Wilmersdorf (ab 1920 Berlin), gestorben 1995, war nie Mitglied der NSDAP, aber Teil des Systems. Entsprechend hatte er Vorstellungen, wie seine Produkte der Sache dienen könnten. Aus einer Notiz Zuses geht 1942 unter dem Stichwort „Verwandtschaftslehre“ hervor, dass er über „die Möglichkeit, Verwandtschaftsbeziehungen von zwei beliebigen Menschen A, B zu berechnen“, nachdachte. Einerseits harmlos, andererseits potenziell tödlich in einer Zeit, als der nationalsozialistische Staat die Auslöschung aller Juden in die Praxis umsetzte.

    Zumindest gedanklich arbeitete Zuse an der Nutzung der Rechner für die „systematische Rassenforschung, Ahnenforschung“ und als „Unterlage für die Vererbungslehre“. Hierfür sei die „Registrierung von bestimmten charakteristischen, eindeutig bestimmbaren Eigenschaften, z.B. Erbkrankheiten (Bluter)“ erforderlich und für die Verwandtschaftsverhältnisse eine eindeutige Kurzschrift. Das waren Forschungsziele im Geist der Zeit wie Schädelvermessungen und Untersuchungen an Hirnen von euthanasierten Behinderten.

    Das Dritte Reich brauchte junge Leute wie Zuse. Man betrieb – getarnt und gegen die Bestimmungen des Versailler Vertrags, der eine massive Remilitarisierung Deutschlands untersagte – den Aufbau einer Luftwaffe. Das Modernste vom Modernen. So konnte der frisch an der Technischen Hochschule Berlin diplomierte Bauingenieur mit 25 Jahren sofort als Statiker bei den neu gegründeten Henschel-Flugzeugwerken anfangen und trug Kraft- und Spannungsberechnungen zur Konstruktion von Tragwerken bei.
    Helferkreis mit NS-Faible

    Zugleich beflügelte die Arbeit seine Idee, die vielen, komplexen Rechnungen einer Maschine zu übertragen. 1936 kündigte er den Job bei Henschel und begann – nicht in der Garage, sondern im Wohnzimmer – die Computertüftelei. Die Geschichtsforschung weiß nichts von finanzieller Unterstützung durch NS-Stellen – zu jener Zeit.

    Gleichwohl gab es „helfende Hände“, die am Rechnerbau mitarbeiteten, zum Beispiel beim Ausschneiden von 30.000 Platten aus Blech mit der elektrischen Laubsäge. Diese Freunde und Zuses Familie finanzierten mit bescheidenen Beträgen die Arbeit des Erfinders. Seine Helfer bewahrten ihn auch vor der Wehrmacht, die ihn gleich zu Beginn des Krieges eingezogen hatte. Durch gute Beziehungen gelang es, ihn für kriegswichtig zu erklären und unabkömmlich zu stellen. Sein mächtigster Gönner war Herbert Wagner, Leiter der Sonderabteilung F der Henschel Flugzeug-Werke AG.

    Als deren Angestellter arbeitete er von 1940 an als Leiter der Gruppe Statik an der Entwicklung der ferngelenkten Gleitbomben Hs 293 und Hs 294 und entwickelte auf eigene Initiative die Spezialrechner S1 und S2 zur deren Optimierung, der Flügelvermessung bei der Qualitätskontrolle und zur Steuerung der Quer- und Höhenruder. Diese Flugbomben wurden im Mittelmeer gegen Schiffe eingesetzt. All das zeigt: Zuse war vollauf in die deutsche Rüstungsindustrie integriert. Nebenher ging es weiter mit dem Bau des Z3, nun in Zuses Werkstatt in der Methfesselstraße 10.

    Im April 1941­ – General Rommel war kurz zuvor auf Hitlers Befehl in Libyen eingefallen, der Überfall auf die Sowjetunion stand bevor – konnte Zuse seine eigene Firma, die Zuse Ingenieurbüro und Apparatebau, Berlin, gründen. Mit 20 unabkömmlichen Mitarbeitern war sie eine Art Start-up. 1943 wurde es als „Wehrwirtschaftsbetrieb“ anerkannt.

    Am 12. Mai 1941 führte Zuse die Z3, die Weiterentwicklung der Z1, einem kleinen Kreis von Wissenschaftlern vor. Etliche Rechnungen liefen erfolgreich durch. Bevor die Z3 irgendeinen Praxiseinsatz erlebte, wurde sie durch Bomben erst beschädigt, dann zerstört. Aber sie hatte überzeugt. Heute gilt die Z3 als erster voll funktionsfähiger Computer der Welt.

    Steuerungselemente des ersten programmierbaren Computers: Konrad Zuse baute die Z3 selber nach. Heute rechnen Computer rund eine Milliarde Mal schneller als die Z3. 

    Steuerungselemente des ersten programmierbaren Computers: Konrad Zuse baute die Z3 selber nach. Heute rechnen Computer rund eine Milliarde Mal schneller als die Z3. Paul Zinken/dpa

    Die Deutsche Versuchsanstalt für Luftfahrt (DVL) gewährte Zuse im Dezember 1941 einen Kredit über 50.000 Reichsmark (das wären heute etwa eine Million Euro) für die Entwicklung der nächsten, voll einsetzbaren Maschine. Zuse bekam den Auftrag, die im Bau befindliche Z4 zu erweitern. 1943 erhielt er dafür 101.700 Reichsmark vom Reichsluftfahrtministerium und dessen Chef Hermann Göring. Weitere 50.000 Reichsmark erhielt er für die Entwicklung algebraischer Rechengeräte und den Bau eines Planfertigungsgeräts. Die Flugzeugforschung sollte mithilfe der Rechner einen Sprung machen. Insgesamt wurde Zuses Computerentwicklung mit 250.000 bis 300.000 Reichsmark aus diversen Rüstungskassen bezuschusst.

    Als das Rüstungsministerium unter Albert Speer im Jahr 1944 die Kontrolle über die Flugzeugindustrie übernahm, gingen Zuses Projekte in die neue Struktur über. Doch die Niederlage nahte schneller, als die Herren planten. Zuse ließ die Z4 kurz vor Kriegsende aus Berlin wegschaffen – sie landete schließlich in einem Mehllager in Hopferau (Allgäu). Gegen Bezahlung stellte Zuse Auftragsrechnungen an und vermietete die Z4 schließlich 1950 an die Eidgenössische Technische Hochschule in Zürich. So wurde die Z4 der erste kommerzielle Computer weltweit. Die Einnahmen halfen Zuse, im osthessischen Neukirchen die Zuse KG aufzubauen, die erste Computerfirma der Welt.

    Die Fakten sind bekannt. Zuse selbst berichtete über seine Eingliederung in die Rüstungsforschung und Produktion wortkarg. Diejenigen, die ihn später – völlig zu Recht – als großen Computerpionier ehrten, schrieben in großer Zurückhaltung über die Art des Wirkens im NS-System. Zuse kämpfte bis zu seinem Lebensende um Anerkennung seiner Leistung.
    Die Erinnerung auffrischen

    Deutschland ließ ihm viel Ehre zukommen, das Große Bundesverdienstkreuz, eine Sonderbriefmarke und 2010 Feiern zu seinem 100. Geburtstag. 13 Jahre später scheint die Zeit gekommen, die Fakten neu, also weniger defensiv zu lesen. Der Berliner Sozialwissenschaftler Harald Bodenschatz hat dies getan.

    Als er von der Leitung der Flughafen Berlin Brandenburg GmbH eingeladen wurde, gemeinsam mit drei weiteren Forscherinnen und Forschern ein Buch über die Geschichte des Flugplatz-Standortes Schönefeld zu erarbeiten, musste er sich zwangsläufig mit den Henschel-Flugzeugwerken befassen. Diese produzierten dort Sturzkampfbomber und Gleitbomben. Er las unter anderem die Festschrift, die das Deutsche Museum in München zu Konrad Zuses 100. Geburtstag unter Leitung von Wilhelm Füßl herausgegeben hatte. Als Archivdirektor des Münchner Museums verwahrte Füßl den Zuse-Nachlass.

    Bodenschatz wunderte sich, dass im Text die DVL, die Zuse finanzierte, als „zivile Stelle“ bezeichnet wird. Richtig ist, dass sie seit 1934 de facto dem militärisch ausgerichteten Reichsluftfahrtministerium unterstand. Zivil war da nichts. Mindestens zwei der immer freundlich und neutral beschriebenen „helfenden Hände“, also Freunde und Kommilitonen Zuses, werden im Buch zwar als straffe Nationalsozialisten genannt, allerdings in entfernten Zusammenhängen. Erwähnt sei Helmut Schreyer, eifriges NSDAP-Mitglied seit 1933 und als Ingenieur am Bau der V2 und anderen Zentralprojekten der Rüstungsindustrie beteiligt.

    Die Zuse-Internet-Seite der TU Berlin schwiemelt, der „freie Geist“ habe nach 1933 nur noch subversiv wirken können. Offenkundig wirkte Zuse nicht subversiv „dagegen“, sondern aktiv mit. Weiter steht auf der TU-Seite: „Seit 1937 hatte Zuse in Helmut Schreyer einen kongenialen Helfer.“ Kein Wort, dass Zuses NS-Freund die ganze Zeit an der Optimierung deutscher Waffen arbeitete.
    Museumstexte „nachschärfen“

    Im Deutschen Technikmuseum Berlin gehört die Z1 zu den viel besuchten Paradestücken – staunend steht die Generation Smartphone vor dem ersten Computer der Welt. Es ist nicht das Original, aber den Nachbau betrieb Konrad Zuse selbst, was das Objekt nur noch interessanter macht. 77-jährig wollte Zuse beweisen, dass die nie offiziell abgenommene und ohne Patent gebliebene Z1 funktioniert hatte.

    Im Jahr 1987 fand sich ein Kuratorium von Computerfirmen wie Siemens, AEG, Nixdorf und anderen zur Finanzierung zusammen. Konrad Zuse machte sich mit den Maschinenbaustudenten Dietmar Saupe und Ursula Schweier ans Werk – ohne Unterlagen, aber das Konstruktionsprinzip im Kopf. Am 14. September 1989 feierte man im Berliner Technikmuseum die Übergabe samt erfolgreich präsentierter Rechenprozesse. Im Deutschen Museum in München steht die von der Zuse KG 1961 nachgebaute Z3.

    Derzeit arbeitet das Technikmuseum in Berlin daran, die Z1 wieder zum Laufen zu bringen. Eva Kudraß, Bereichsleiterin Mathematik und Informatik des Museums, berichtet, auch der Nachbau habe nicht immer störungsfrei gerechnet; die Bleche verhakten sich bei Vorführungen regelmäßig, und die Schäden häuften sich.

    Sie sieht die neuen Betrachtungen zum Wirken von Konrad Zuse in der NS-Zeit mit wachem Interesse. Bisher lesen sich die Texte im Zuse-Bereich des Museums so, als seien sie mit spitzen Fingern geschrieben. Nach so vielen Jahren könne man Formulierungen auch mal „nachschärfen“, sagt Kudraß.

    Zuse selber sprach im Rückblick auf die NS-Jahre etwas verschwommen, aber doch deutlich genug über den Erfinder als „faustischen Idealisten“, der die Welt verbessere, aber an den harten Realitäten scheitert. „Will er seine Ideen durchsetzen, muss er sich mit Mächten einlassen, deren Realitätssinn schärfer und ausgeprägter ist.“ Und: „Nach meiner Erfahrung sind die Chancen des Einzelnen, sich gegen solches Paktieren zu wehren, gering.“ In moralisch aufgeladenen Zeiten werfen viele gern den Stein auf Schuldbeladene. Da sollte man im Fall von Konrad Zuse vorsichtiger vorgehen. Doch sein faustischer Pakt mit dem Teufel darf beschrieben werden.

    Methfesselstraße 10-12
    https://www.openstreetmap.org/way/141818522

    #Berlin #Kreuzberg #Methfesselstraße #histoire #guerre #armement #ordinateur #nazis

  • Lutter et/ou se faire manipuler au nom d’un lutte ? Soulèvements de la terre versus état : même combat
    https://nantes.indymedia.org/posts/86985/lutter-et-ou-se-faire-manipuler-au-nom-d-une-lutte-soulevements-de

    C’est ça le défi lancé aux manifestant-es du 25 mars, de tenter de procéder à un arrêt définitif du chantier ? Avec des masques FFP2, des écharpes, quelques cocktails molotov, des feux d’artifice et des pierres ? Contre 3200 miliciens armés de grenades explosives, de grenades assourdissantes, de LBD, de famas, certains perchés sur des quads pour pourchasser des gen-tes à pieds ?
    N’est-ce pas prétentieux et terriblement dangereux ?
    Comment une manifestation sur une demi journée, même si des sabotages s’y réalisaient, pourrait- elle mettre un terme définitif à un tel chantier, quand on sait que le lobby de la fnsae, aux manettes, est largement validé par le gouvernement qui va jusqu’à parler de retenues d’eau bénéfiques aux écosystèmes (leur mauvaise foi ne connaît pas de limites). S’il n’y avait pas eu tous ces miliciens, qu’auraient fait les manifestant-es ? Iels auraient saccagé les grilles et la pompe car c’est là tout ce qu’il y avait à saccager, ce qui n’aurait évidemment pas signé l’arrêt définitif du projet. Quel était le niveau d’informations des personnes présentes le samedi matin, quant à la militarisation des lieux et aux armements auxquels elles s’exposaient ? Qui a pu prendre connaissance des lieux bien avant cette action ? Comment les personnes pouvaient-elles mesurer l’opportunité ce jour du 25 de se rendre jusqu’aux points névralgiques compte tenu de l’état des lieux à ce moment là ?
    Qui a tenu les manettes du grand jeu ? Qui a élaboré un plan d’action décliné en notamment 3 cortèges sensés se retrouver autour de cette bassine ? Qui savait que en dehors d’un cratère nu, et d’une pompe, qu’à part une armada de terroristes d’état, il n’y aurait ce jour là pas de moyens pour mettre à sac cette gigantesque structure ?
    Le staff.
    Celui qui va se planquer dans sa base arrière et observer, hors du danger, le déroulement des charges menées contre tou-tes ces civil-es.

    • (...)

      Du rassemblement à Sainte Soline d’octobre 2022, de nombreuses personnes étaient revenues traumatisées par une répression policière à laquelle iels ne s’attendaient pas. Des personnes sont revenues blessées, peu ont témoigné de cette réalité et interrogé évidemment, les pratiques d’état, mais aussi les pratiques organisationnelles à l’œuvre dans cette situation.

      (...)

      Dans le livret base arrière on trouve ça :
      –une équipe prête à l’emploi pour surveiller des violences sexistes/sexuelles ...mais pas les autres violences ?
      –une garderie pour être disponible,
      –des bases arrières soin et juridique,
      –une entité « organisation générale »...par les généraux à n’en pas douter
      Très séduisant. Du prêt à lutter en kit, qui donne l’illusion d’une maîtrise totale de ce qui pourrait se passer à
      l’occasion de cet événement, avec des festivités à la clé pour parfaire le programme qui nous convie à un week-end touristo-militant : du frisson pour se faire un peu peur, et du réconfort pour fêter
      une hypothétique victoire qui finalement se solde de tellement de blessé-es que les organisateur-es et l’état se rejettent la responsabilité du carnage à n’en plus finir...

    • Pourquoi les organisateurs du rassemblement du 25 mars s’insurgent contre une répression forcenée en
      comptant les blessées : « nous sommes outré-es de la violence des crs pour défendre une méga bassine
      vide »... »le gouvernement ne connaît que l’outrance et la répression brutale » ?
      Iels ne sont pas outré-es d’avoir envoyé tant de personnes se faire meurtrir devant un cratère vide ?
      Les généraux des SDLT ne peuvent ignorer que, si iels organisent un mouvement de masse fort bien média-
      tisé, le gouvernement prévoit en parallèle un dispositif répressif à la hauteur de la mobilisation qu’il craint....
      donc ils mettent le paquet, comme ils nous ont mis le paquet à NDDL pour les expulsions en 2018 ou, graves blessures et mutilations ont ponctué nos journées pendant plusieurs semaines....mais iels étaient sans doute chez elleux à lire du damasio, ou bien à la préfecture à se tortiller devant des « officiels » pour obtenir quelques arpents de terre ?

    • énorme point :

      La condamnation parfaitement légitime de ce scandaleux accaparement et gaspillage d’une eau déjà privatisée, ne nous affranchit pas de nous donner les moyens de tenter de mesurer qui est en face, qu’il s’agisse de lobbies, de l’état et de ses milices en freestyle... Ce, afin de construire des modes de réponses opérant tout en réduisant le plus possible le risque de payer extrêmement cher nos besoins de retrouver un horizon

      j’ai envie de dire #toctoc @rezo @colporteur même si la dent est dure...

    • Et si nous n’attendions aucun rassemblement de masse, aucune consigne pour faire ce que nous avons à faire : qu’il s’agisse de l’agro-industrie ou de toute production mortifère, les occasions de saboter sont innombrables car partout

    • à Sainte-Soline par exemple, la question du repli ou d’une autre cible/option et donc de l’adaptation des armes (une mise à distance du dispositif, une réorientation), face à la vue du piège-fortin aurait du, d’emblée, être sérieusement évaluée. La réactivité collective de la VCD [violence collective désorganisée ] est une question particulièrement délicate, et il faut se demander à quels motifs on obéit lorsqu’on fonce un peu tête baissée. Quels seuils d’organisation au sein de la VCD ne doivent pas être dépassés (outillage, chaînes de « commandement », etc), à quelles doses d’organisation est-on prêt(e)s à céder et pour quel impact ?

      https://lundi.am/Le-tabou-du-cock-tail

    • Crapules & Assassins (dans la prairie, 25 mars 23)
      https://nantes.indymedia.org/posts/87532/crapules-assassins-dans-la-prairie-25-mars-23

      Les assassins assassinent. Souvent, ça rate. Et les gueules cassées sont innombrables aujourd’hui et hier. Mais ça ne rate pas toujours. Parfois, les assassins assassinent. Toustes les blessé.e.s, les torturé.e.s et les assassiné.e.s sont à venger. Et on se vengera.

      On ne dira évidemment rien contre les personnes qui décident de s’affronter aux assassins avec des moyens qu’elles choisissent elles-mêmes. Mais on dira des personnes qui programment un assaut en n’y étant pas physiquement elles-mêmes en première ligne, qu’elles sont des crapules.

      [06/03/2023] Jouer à la guerre, jouer au pion
      https://nantes.indymedia.org/posts/87418/06-03-2023-jouer-a-la-guerre-jouer-au-pion

      En octobre dernier, je suis allé à Sainte-Soline à l’appel des Soulèvements de la terre, de la Confédération paysanne et de certains partis politiques. Malgré la présence des démocrates (LFI, EELV, NUPES, CGT, Solidaires, YFC, NPA, …), je m’y suis rendu avec la sincère conviction qu’on allait essayer de saboter le chantier d’une « méga-bassine », d’attaquer les engins, bref, d’empêcher que les travaux puissent reprendre. En fait, les machines n’étaient plus là depuis quelques jours avant notre arrivée. Je suis arrivé le vendredi soir, la manif était prévue le lendemain. On m’a indiqué là où j’avais le droit de poser ma tente et là où je n’avais pas le droit. Le samedi, des tracts ont été distribués, ils expliquaient qu’il y aurait trois cortèges, avec une couleur pour chacun. Le rouge, le vert et le blanc. C’était un peu présenté comme un jeu. On comprenait que le blanc c’était pour les personnes sages, qui voulaient rester tranquilles, et que les deux autres avaient des stratégies différentes. Mais si on n’assistait pas aux réunions très privées et très select, on n’en savait pas plus. Dans ces réunions, c’était pas très clair non plus. Chez les rouges, quelques uns disaient qu’ils donneraient des signaux, et qu’il faudrait les suivre. La stratégie avait l’air déjà pensée. Chez les verts, il n’y avait pas de décideurs apparents. En gros, les blancs allaient tranquillement tout droit, les rouges contournaient par la droite, et les verts par la gauche, pour arriver au même point : la bassine, là-bas, on détruit tout. (Tout = quelques grilles, parce que la bassine, c’est un trou.)

    • Quand les postures bassinent, ou pourquoi tout n’est pas binaire
      https://nantes.indymedia.org/posts/87498/quand-les-postures-bassinent-ou-pourquoi-tout-nest-pas-binaire

      Commençons par un bref retour historique, qui ne se veut pas exhaustif, mais qui prétend remettre quelques choses à leur place.

      L’« Appelisme » et les traumatismes de la ZAD

      Il était une fois un groupe d’étudiant-es parisien-nes, un peu situationnistes, un peu mao-spontex, un peu nostalgiques du temps où la nouvelle gauche faisait trembler l’État, les armes à la main. Ce groupuscule s’est choisi alors un nom sorti d’un imaginaire mystique, Tiqqun, pour produire des textes verbeux, lyriques et passéistes, prophétisant le sabotage et l’insurrection armée [1], dont « L’Appel » qui donnera plus tard leur nom aux « ami-es » de ses auteur-es et aux amateur-ices de leurs écrits. On était alors en 2007.

      #appellisme #anarchisme_individualiste #autonomie

    • Ah mais la base arrière se rebiffe !

      Quelle grossièreté... (Re le dernier texte)

      Au moins un point : il me semble que personne n’a l’équipement pour se protéger des grenades de la police. Personne.

      Et ce truc de victime consentante... Pouah.

      Sinon oui appellimse ça dit pas grand-chose. Mais autoritarisme oui. Et c’est pas comme si ces questions, la mesure de notre engagement je dirais, étaient nouvelles https://m.youtube.com/watch?v=iZpNgSaYWts

    • Bah ce monde est fou oui et c’est justement pour ça que de plus en plus de monde n’en peuvent plus, même physiquement quoi… et voient bien que juste causer ou faire un potager dans son coin ça fait rien depuis des décennies, et donc soit pètent un câble, soit veulent plus de conflit organisé en groupe contre le pouvoir en place… ya une sorte de logique quand même

    • Berdol total en effet.

      Concentré ou diffus l’appelisme est l’idéologie (justificatrice) qui domine parmi bien des révoltés (également sous l’emprise de l’idéologie réellement dominante, capitaliste, patriarcale, raciste). Les minoritaires de cette minorité ? Souvent rageux, clairvoyants par intermittence (?).

      Comment la boue devient claire insistait sur la décision (tactique) en évitant de donner une leçon depuis l’échec subi à Sainte Soline, là où Jouer à la guerre, jouer au pion promeut habilement (un récit, au lieu du vrac que l’on lit dans les autres textes cités ici) le sabotage par des individus ou des groupes affinitaires autonomes, aire embryonnaire dont la coordination pourrait venir après-coup.

      Bref, y a des confrontations sur la question de l’organisation. Pas si pire.

      #organisation #tactique

    • C’était ma manière de reformuler l’argument : tout le monde est venu a Sainte Soline en sachant ce qui les attendaient. Faut pas non plus prendre les gens pour des moutons etc. Je dois dire qu’avec le recul c’est pas exactement une formule bien heureuse..
      J’étais ému. Aujourd’hui j’ai plus de mal à penser que d’aucuns/aucunes ont envoyé sciemment les gens au casse-pipe. Je crois plus a la théorie de la foirade.

  • Fleuron des droits des femmes, la maternité des Lilas en proie à des accusations de violences | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040423/fleuron-des-droits-des-femmes-la-maternite-des-lilas-en-proie-des-accusati

    En décembre 2020, sept soignantes ont porté plainte contre un anesthésiste de l’établissement. Elles l’accusent de harcèlement et d’agressions sexuelles, et dénoncent le manque de soutien de leur direction. Le Conseil de l’Ordre a rejeté les requêtes de 23 sages-femmes.

    Elsa Sabado

    4 avril 2023 à 11h41

    Accouchement dans le silence, dans le noir ou dans l’eau, chant prénatal... La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), qui lutte depuis plusieurs années pour sa survie, promet aux parents un cocon pour accueillir leur nouveau-né dans un environnement exempt de violences. Parce qu’elles poursuivent cette ambition, des soignantes de la maternité (MDL) ont dénoncé les violences qu’elles disent avoir subies au sein de leur propre institution.

    https://jpst.it/3aqbA

    #maternité_des_lilas #accouchement_sans_douleur #accouchement_physiologique #psycho_prophylaxie_obstétricale #orthogénie #planning_familial #IVG #avortement #féminisme #ARS #Agence_régionale_de_Santé #Politique_de_santé #T2A

  • Tem hora que penso que toda entidade deveria morrer junto com seu criador. Entre outros motivos, por causa da tendência de mission creep, isto é, ampliação ou expansão da missão. Isso sem falar da troca de missão da entidade, muito longe da ideia inicial dela.

    #organizações

  • Esta oração já foi feita na sua congregação uma vez?

    Jesus, então, disse aos seus discípulos:
    —A colheita é grande, mas os trabalhadores são poucos. Portanto, orem ao Senhor para que ele mande mais trabalhadores para a sua colheita, pois ele é o dono dos campos. ─Mateus 9.37-38 VFL.

    #oração #missão

  • #CLIC : Un #Projet pour des apprentissages numériques plus interactifs
    https://framablog.org/2023/03/23/clic-un-projet-pour-des-apprentissages-numeriques-plus-interactifs

    La proposition de CLIC est de s’auto-héberger (de faire fonctionner des services web libres sur son propre matériel) et de disposer de ses contenus et données localement, et/ou sur le grand Internet avec un système technique pré-configuré. Le dispositif s’adresse … Lire la suite­­

    #Dans_notre_archipel #Logiciel_libre #Outils_émancipateurs #chatons #CICP #Claviers_invités #Code #coding_party #colibris #Contribution #Hack #hack-design #Linux #Mas_Covado #Odroid #ordinosaures #panneaux_solaires #Piratebox #RasperryPi #récupération #rencontre #ritimo #Wiki #Yunohost

  • La police, une arme de classe contre les travailleurs
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2017/05/15/la-police-une-arme-de-classe-contre-les-travailleurs_91492.h

    #archiveLO (5 mai 2017)

    Dans cette société, les policiers sont peut-être des «  gardiens de la paix  » et des «  forces de l’ordre  » mais de la paix sociale et de l’ordre bourgeois.

    [...] Vu sous cet angle, faire mine de s’étonner de ce que la #police réprime et agresse est, là encore, au moins naïf, et en réalité mensonger dans la bouche de politiciens de gauche. Et accuser la police de ne pas être républicaine n’a aucun sens. On pourrait accuser la police de n’être pas républicaine si elle participait à un coup d’État pour mettre en place une dictature militaire, par exemple, et c’est arrivé bien souvent dans l’histoire. Mais en dehors de ce cas, la police se comporte conformément aux règles de la république bourgeoise. Et au-delà, elle ne se préoccupe pas du régime sous lequel elle officie ni de la couleur politique du gouvernement.

    Il suffit d’imaginer – et le cas a peut-être existé – un policier français qui aurait eu une carrière de trente années, commencée en 1934. Sa première mission aurait été, le 6 février 1934, sous un gouvernement de droite, de combattre dans la rue contre les milices fascistes qui marchèrent ce jour-là sur l’Assemblée nationale. Quatre ans après, il aurait réprimé tout aussi brutalement la grève générale du 30 novembre 1938, qui se solda par la condamnation à la prison de plus de 500 grévistes. Moins d’un an plus tard, il aurait appliqué les décrets de dissolution et d’interdiction des organisations ouvrières avant de jouer, pendant le régime de Pétain, le rôle particulièrement ignominieux que l’on sait dans la chasse zélée aux Juifs. Le même policier, après avoir participé à la rafle du Vél’d’Hiv et à l’arrestation quotidienne de Juifs et de communistes pour les envoyer vers les camps d’extermination, se serait ensuite vu amnistier de tout crime à partir de la fin de la guerre, passer tranquillement de policier vichyste à policier de la IVe République, et se retrouver à réprimer avec une extrême #violence les grèves de mineurs du Nord, en 1948. Et il aurait pu finir sa carrière à Charonne, le 8 février 1962, où la police tua huit manifestants contre la guerre d’Algérie, ou le 17 octobre 1961, où plusieurs centaines d’Algériens furent abattus par la police et jetés à la Seine.

    Bien sûr, il est peu probable qu’un seul policier ait connu tous ces événements, mais l’institution qu’est la police, elle, a connu tous ces événements et bien d’autres encore. Sous le Front populaire, sous Vichy, sous de Gaulle, sous la gauche comme sous la droite, la police a toujours réprimé et même assassiné sur ordre, quand cela était jugé nécessaire par les tenants de l’ordre capitaliste.

    Cela fait plus d’un siècle qu’Engels d’abord, puis Lénine, ont défini l’État comme étant avant tout composé de «  détachements spéciaux d’hommes armés  » protégeant les intérêts de la classe dominante.

    Parce qu’elle est profondément injuste et inégalitaire, parce qu’elle est fondée sur l’exploitation, parce qu’elle fait cohabiter une minorité de riches avec un océan de pauvres, la société capitaliste ne pourrait exister sans ces détachements spéciaux d’hommes armés qui imposent par la force le respect de l’ordre social. À commencer par le respect de la propriété, puisque l’une des principales tâches de la police est d’empêcher le vol. Et à plus grande échelle, la tâche de la police – et de la gendarmerie – consiste à encadrer les manifestations et à mater les #révoltes lorsqu’elles dépassent un cadre admissible à un moment donné, pour un gouvernement donné. [...]

    Mais ici comme ailleurs, le comportement de la police changera lorsque changeront les rapports sociaux.

    C’est la raison pour laquelle parler, comme cela a souvent été entendu pendant les #manifestations contre la loi travail dans la bouche de militants du mouvement, d’une «  répression inouïe  » et d’une violence «  jamais vue  », est une erreur. Une erreur historique, d’abord, parce que le #mouvement_ouvrier a connu des #répressions infiniment plus brutales et plus meurtrières. Et une erreur politique, parce que croire que des coups de matraque et des gaz lacrymogènes, c’est cela la répression policière, c’est risquer d’être bien démuni lorsque la police traitera à nouveau les manifestants à la mitrailleuse.

    Il ne fait pourtant pas de doute que cela arrivera de nouveau, y compris en France, le jour où les travailleurs relèveront la tête et contesteront les fondements de l’#ordre_social.

    #capitalisme #répression #lutte_de_classe #violences_policières

    • La police fait œuvre utile quand elle se porte au secours de la veuve et de l’orphelin, mais son rôle fondamental est répressif. Il est d’imposer une légalité où la prospérité d’une minorité capitaliste est fondée sur l’injustice, les sacrifices et les souffrances de l’écrasante majorité. Sans ce pilier autoritaire et répressif, l’ordre capitaliste ne tiendrait pas debout. Et c’est encore plus vrai avec la crise économique qui fait exploser le chômage et la pauvreté et aggrave le pourrissement de la société.

      Depuis déjà plusieurs années, le pouvoir entasse les lois sécuritaires au prétexte de lutter contre la délinquance, les trafics et le terrorisme, mais aussi pour réprimer les contestations sociales comme celle des Gilets jaunes.

      Dans cette période de crise où le gouvernement et les capitalistes imposent de nouveaux sacrifices aux travailleurs et préparent le recul inédit de nos droits, ils s’attendent aussi à des réactions sociales. Et ils se préparent à les museler et les mater, y compris de façon violente. Alors oui, le cours réactionnaire et autoritaire va s’accélérer et, avec lui, le sentiment de toute-puissance des policiers. Ceux qui se mobilisent et ne veulent pas de cette évolution doivent comprendre le lien qu’il y a entre ces violences et la société d’exploitation. On ne se débarrassera pas du racisme et des violences policières sans remettre en cause le fondement capitaliste de l’ordre social.

      Police, une violence à l’image de la société d’exploitation !
      https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/police-une-violence-limage-de-la-societe-dexploitation-153166.html

  • SORTIR DE LA TYRANNIE DE LA « VALEUR TRAVAIL » - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=JZqjxAo5eoY

    Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? La plupart du temps, quand vous rencontrez quelqu’un c’est l’une des premières questions que l’on vous pose. Aujourd’hui, nos vies, notre société sont entièrement organisées autour du travail. Quand on est enfant : on nous demande ce que l’on voudrait faire quand on sera grand et quand on est adulte, on nous demande ce que l’on fait pour gagner notre vie. En bref, notre travail est souvent considéré comme ce qui nous définit. Pourtant, qui choisit vraiment son métier ?
    Aujourd’hui, le travail ne permet pas de vivre correctement pour de nombreuses personnes, il peut être pénible, provoquer du mal être… Et il n’est pas accessible pour toutes et tous de la même manière. Pourtant les difficultés structurelles du marché de l’emploi sont souvent niés par nos responsables politiques à l’image d’Emmanuel Macron pour qui il suffirait de traverser la rue pour trouver du travail. Sans parler des éternels appels à travailler plus Pour la philosophe Céline Marty, que je reçois aujourd’hui, il est urgent de questionner l’organisation de notre modèle sociale fondé sur le travail, elle le dit “ce que nous faisons de nos journées, de nos vies, devraient être débattus publiquement “
    Alors que la contestation face à la réforme des retraites a fait émerger de nombreux débats de fond : Ne serait-il pas temps de remettre en question la place qu’occupe le travail dans nos sociétés ? De réorganiser le travail à l’aune de l’urgence écologique et sociale ? Comment s’émanciper du productivisme ? Doit on travailler moins pour vivre mieux ? C’est à toutes ces questions que nous tentons de répondre avec Céline Marty dans ce nouvel entretien Blast.

    #travail #capitalisme #paresse #organisation #temps_libre

    • Que tout cela est bien énervant...

      Déjà l’intitulé, qui place l’enjeu sur les cimes éthérées de la représentation – « valeurs ». Comme si c’était le problème.

      Car ce n’est pas de la « tyrannie de la valeur travail » dont il faut sortir, mais de la tyrannie de la reproduction du capital – ce qui est bien plus concret. Et qui ne se fera pas à coup de « désacralisation » ou de révision de nos valeurs !

      Car l’objectif, ce n’est pas de viser une quelconque « valeur travail », mais de liquider par une révolution le rapport social de production qui est le nôtre aujourd’hui à l’échelle planétaire – et d’où (mais on s’en tape) les représentations que l’on s’en fait se déploient et sur lesquelles elles s’épanouissent.

      Ce n’est que sur cette base – la fin du capitalisme – que l’on pourra utilement et définitivement « remettre en question la place qu’occupe le travail », « réorganiser le travail à l’aune de l’urgence écologique et sociale » et « s’émanciper du productivisme ».

      Quant à « questionner l’organisation de notre modèle sociale fondé sur le travail » sans cibler clairement le capitalisme mais on prônant (surtout et en fait) le bullshit du revenu universel ("qu’on pourrait mettre facilement en place" pour « changer les choses du jour au lendemain », sic et mouarf), c’est se mettre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude et, somme toute, parler pour ne rien dire.

  • ★ ♀ #Féminisme #Anarchisme

    ♀ ✊ #DroitsDesFemmes #féminicides #sexisme #étatisme #patriarcat #misogynie #machisme #phallocratie #domination #égalité #violencesexiste #violences_conjugales #féminisme #stopfeminicides #avortement #avortementlesfemmesdécident #patriarcat #religion #moralisme #ordre_morale #obscurantisme #domination #oppression #émancipation...

    ★ FACE AU VIOL : LUTTER CONTRE LE SEXISME, LUTTER CONTRE L’ÉTAT - Socialisme libertaire

    Si tu te faisais violer tu serais bien contente de pouvoir porter plainte, non ? » Voilà le genre de phrase que j’ai pu entendre à plusieurs reprises dans des discussions où j’expliquais à des mecs que je rêve d’un monde sans flics. Même registre quand parfois j’ai exprimé mon dégoût profond de la prison : « Et qu’est-ce que tu ferais des violeurs alors ? »
    Il semblerait que quand il s’agit de justifier ce monde sécuritaire certains commencent subitement à s’intéresser aux oppressions sexistes. S’ils s’étaient vraiment penchés sur la question, peut-être auraient-ils remarqué que les flics n’en ont pas grand-chose à foutre des plaintes pour viol. Que les juges se comportent différemment en fonction du statut social de l’agresseur. Que les flics et la justice, apparemment si nécessaires pour nous protéger, sont les mêmes qui enferment celles qui ont rendu les coups face à un mari violent.
    Si vraiment les violences faites aux femmes étaient un sujet d’inquiétude pour eux, sûrement auraient-ils remarqué que ce système qui génère des flics et des taules pour « nous protéger des violeurs » est lui-même structurellement sexiste (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/03/face-au-viol-lutter-contre-le-sexisme-lutter-contre-l-etat.htm

  • Avec l’avertissement pénal probatoire, la justice préfère punir que de juger les manifestantes ! - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/avec-l-avertissement-penal-16749

    Depuis le 1er janvier 2023, fini le rappel à la loi. C’est désormais l’avertissement pénal probatoire qui le remplace, une « alternative aux poursuites » bien chère payée. Contre ce nouveau jouet d’une justice toujours plus expéditive, toujours plus individualisante, trouvons des moyens de résister collectivement !

    Depuis le 1er janvier, fini le Rappel à la loi. Dupont-Moretti le considère "trop faible pour être efficace". Pas bienvenue au projet de "loi pour la confiance dans l’institution judiciaire" qui nous vomit son nouvel « avertissement pénal probatoire » (APP), une cartouche que le parquet utilise désormais pour sanctionner les manifestant.e.s en leur évitant soigneusement la case procès. Est-ce vraiment un cadeau ?

    Ces derniers temps, les manifestant.e.s interpellé.e.s dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites peuvent faire 24 ou 48h de garde à vue, se voir déferré.e.s au tribunal, pour finalement échapper au procès. On pourrait s’étonner du fait que le.la premier.e magistrat.e préfère envoyer les prévenu.e.s vers une voie de garage extrajudiciaire plutôt que de leur garantir un procès en bonne et due forme, avec accès au dossier, bénéficier d’un.e avocat.e, mais aussi de soutien au tribunal, et d’une possibilité de faire appel. En fait on échappe au procès, mais pas à la punition !

    (...) L’APP est tout simplement un chantage : si tu acceptes de reconnaître avoir commis les faits qui te sont reprochés, on abandonne les poursuites... Mais même sans poursuites, le.la procureur.e possède différentes armes de coercition. Les pièges de l’APP sont à peu près ceux du RAL, en pire (...)

    edit

    L’ordonnance pénale, c’est l’occasion d’être jugé.e coupable sans procès. Autant dire que les procs et les flics, ils adorent. Petite explication.

    https://paris-luttes.info/l-etat-vous-fait-les-poches-15747

    #répression #police #justice #rappel-à_la_loi #avertissement_pénal_probatoire #ordonnance_pénale #défense_militante