#Dans_ton_cul.
Bizarrement, depuis, tout le monde trouve…
Au Portugal, un homme condamné à indemniser le travail domestique de son ex-conjointe – Le blog de Christine Delphy
▻https://christinedelphy.wordpress.com/2021/02/28/au-portugal-un-homme-condamne-a-indemniser-le-travail-dom
« L’exigence d’égalité », juge le STJ, « est depuis longtemps inhérente à l’idée de justice. Il est donc impossible de considérer que, dans une maison où vit un couple non marié, l’accomplissement de la totalité ou d’une grande partie des travaux domestiques par un seul des partenaires corresponde à l’accomplissement d’une obligation naturelle fondée sur un devoir de justice. Le devoir de justice exige au contraire une répartition des tâches aussi égalitaire que possible, sans préjudice de la possibilité pour les membres de la relation de convenir librement que l’un d’entre eux soit exempté du travail domestique, dans la logique d’une spécialisation des contributions de chacun », ajoute-t-il. Le STJ souligne que « le travail domestique, bien qu’il reste étrangement invisible pour beaucoup, a évidemment une valeur économique et se traduit par un enrichissement sous forme d’économies sur les dépenses ».
Bravo à cette femme et ce tribunal, j’espère que de nombreux tribunaux et femmes en instance de divorce de part le monde vont s’inspirer de ce verdict.
PS du 26 février : on me signale qu’un arrêt similaire a été rendu en Chine la semaine dernière : ▻https://www.bbc.com/news/world-asia-china-56178510
Une #enfance à l’#extrême_droite
« Seuls les lâches abandonnent. » "Mon père entrait en claquant des talons." Élevés dans la peur et la haine de « l’étranger », le culte de la persévérance et de la discipline, petits-enfants de nazis ou issus d’une famille d’extrême droite, ils témoignent dans ce documentaire. Ils ont grandi avec l’injonction permanente d’être forts et de ne montrer aucune faiblesse. Certains, comme #Alexander_Lingner, ont pris de la distance par rapport à l’idéologie de leurs parents et grands-parents. D’autres, comme #Götz_Kubitschek et #Ellen_Kositza (mariés, sept enfants), deux figures de la Nouvelle Droite allemande, idéalisent leur jeunesse, qu’ils définissent comme « encadrée » et « tournée vers la foi chrétienne ». Nourri aussi de reportages sur la droite populiste allemande et d’interventions de chercheurs, ce documentaire comporte de nombreuses séquences d’animation, inspirées des témoignages recueillis, notamment celui d’Elsa, qui, après une jeunesse endoctrinée, a reproduit cette éducation avec ses propres enfants, avant de rompre définitivement avec l’extrême droite.
Le couple ou les convictions, une féministe hétéro aura difficilement les deux | Slate.fr
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-1-repartition-inequitable-taches-genre
D’après un sondage de l’institut Ipsos mené en avril 2018, 55% des Français·es « considèrent que les inégalités hommes/femmes en matière de répartition des tâches ne sont plus vraiment un problème au sein du foyer ». Mais les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sont formels : selon les enquêtes « Emploi du temps », encore en 2010, les femmes s’acquittaient des trois quarts des tâches domestiques et y passaient en moyenne très exactement quatre heures et une minute quotidiennes contre deux heures et treize minutes pour les hommes ; si l’on zoome sur les tâches parentales, les femmes supplantent également les hommes en les prenant en charge à 65% (quarante-cinq minutes journalières, contre dix-neuf minutes pour les hommes).
« Une lente et timide “réduction des inégalités” si l’on songe qu’entre 1986 et 2010 les femmes ont bel et bien consacré une heure de moins au ménage [et aux courses], tandis que les hommes n’y consacraient pour leur part que sept minutes de plus... Bref, si les femmes doivent remercier quelqu’un pour cette heure de corvée en moins, c’est peut-être leur lave-vaisselle, le magasin de surgelés d’à côté ou leur femme de ménage... mais sans doute pas leur conjoint », relate dans son ouvrage L’éducation vraiment positive la journaliste Béatrice Kammerer.
Et il ne faudrait pas croire, dans un regain d’optimisme, que la situation s’est miraculeusement améliorée depuis.
Via @mona.
(quarante-cinq minutes journalières, contre dix-neuf minutes pour les hommes)
ça fait plusieurs fois que je vois passer cette stat’ avec des chiffres différents, mais toujours très, très loin du temps que moi ou ma compagne passons avec notre fille... Du coup soit on s’y prend comme des branques, soit les stats s’étalent sur, genre, les 18 années qu’on passe avec un enfant, soit tout le monde à une nounou d’enfer à la maison, soit une stat ok, mais c’est juste le matin, soit il y a une réserve de grand-parents, caché quelque part loin, très loin de chez moi... Je sais pas comment vérifier une stat en deux secondes, si quelqu’un à une piste...
C’est l’enquête Emploi du temps 2010 de l’Insee, il faut voir ce qu’elle compte comme du soin aux enfants et ce qu’elle compte comme du ménage et activités domestiques, on peut avoir des surprises. Mais grosso modo, comme la répartition des tâches est merdique, c’est facile pour un gars de faire beauuuucoup mieux que la moyenne !
Suite :
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-2-femmes-coupables-inegalites-partage-taches
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-3-partage-taches-domestiques-bonne-volonte-hommes
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-4-education-feministe-mec-couple-egalitaire
#femmes #féminisme #éducation #partage_des_tâches #linge #inégalités
Voir aussi plusieurs articles sur ce sujet là :
►https://seenthis.net/messages/794390
Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale
Titiou Lecoq, Fayard (2017)
▻https://www.babelio.com/livres/Lecoq-Liberees-Le-combat-feministe-se-gagne-devant-le-/992095
Un jour, je me suis demandée : pourquoi est-ce moi qui ramasse les affaires qui traînent ? Je n’ai trouvé qu’une seule réponse. Parce que je suis une femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les corvées, c’est pour ma gueule.
Être une femme, ce n’est pas seulement l’idéal de minceur et de cheveux qui brillent, c’est le souci permanent des autres et du foyer, c’est être sans cesse ramenée à la saleté, aux taches, à la morve. L’égalité serait déjà là, mais les femmes conservent la conviction intérieure qu’elles doivent s’occuper de tout et tout le monde, et d’elles en dernier, s’il reste cinq minutes à la fin de leur triple journée.
Cette féminisation de la sphère privée implique une autre conséquence : l’espace public est toujours masculin. Peut-on se dire égaux quand la moitié de la population adapte ses vêtements en fonction des transports et fait attention à ne pas être seule la nuit dans la rue ? Et si le combat féministe devait encore et toujours se jouer dans la vie quotidienne de chacune et chacun, chez soi, dans sa propre maison, devant le panier de linge sale ?
Dans un essai très drôle, Titiou Lecoq dénonce la répartition inégale des tâches ménagères
Margot Cherrid, Cheek Magazine, le 4 octobre 2017
▻http://cheekmagazine.fr/culture/titiou-lecoq-liberees-feminisme-taches-menageres
La plupart des hommes se retrouvent face à un terrible obstacle qui les empêche de s’approprier le balai à chiottes, une espèce de ‘sol de verre’.
À cette époque, mon fils a un an et demi et c’est un ‘enfant à otites’. C’est moi qui m’occupe de tous les rendez-vous médicaux et je veux que ça change. Un jour, il se met à pleurer et je dis à mon mec : ‘Tu t’en occupes, je ne veux pas y penser, tu appelles le médecin et tu l’emmènes.’ Il a accepté, mais les jours passaient, mon fils hurlait de douleur et mon conjoint repoussait, prétextant le manque de temps. J’ai failli craquer, c’était une espèce de billard à trois bandes avec mon gamin au milieu en train de souffrir. Cette histoire s’est terminée avec un appel de la crèche, qui m’annonçait -évidement à moi, la maman- que mon fils avait le tympan percé à cause d’une otite non traitée et qu’il était exclu. Et là, j’ai eu super honte et je me suis dit ‘comment tu fais pour mener ton combat à la maison ?’ Il y a une chose très claire : les enfants sont une justification à déroger au principe d’égalité.
Je me suis rendu compte que, quoi qu’il en soit, le modèle d’identification de mes garçons, c’est leur père. Je peux leur dire de faire le ménage et de ranger, mais si ce n’est pas associé à l’identité masculine, ça ne servira à rien. Et c’est terrible parce que là-dessus je n’ai aucune prise. C’est une des raisons qui font que la répartition égale des tâches est si importante.
Titiou Lecoq : "Laisser moisir le linge sale, c’est aussi un acte politique"
Alice Maruani, Rue89, le 4 octobre 2017
▻https://www.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20170929.OBS5341/titiou-lecoq-laisser-moisir-le-linge-sale-c-est-aussi-un-acte-politique.h
Titiou Lecoq : "En voyant des chaussettes sales par terre, j’ai pété les plombs"
L’Obs, Youtube, le 26 mars 2018
▻https://www.youtube.com/watch?v=40dEig6KldI
Ca me rappelle beaucoup ce texte qu’adore @mad_meg :
Le partage des tâches, enjeu féministe primordial : « Et toi, concrètement, comment tu fais ? » Ben je fais comme ça. Comme un mec, oui »
Vilaine, Comment peut-on être féministe ?, le 5 juillet 2015
▻https://seenthis.net/messages/488915
▻https://seenthis.net/messages/791086
A tel point que je me demande si "Vilaine" ce n’est pas Titiou Lecoq ?
#femmes #féminisme #éducation #partage_des_tâches #linge #chaussettes #inégalités #mauvaise_mère #cesser_de_dire_merci #j’en_ai_rien_à_foutre #Titiou_Lecoq #Vilaine
C’est vrai qu’il y a des ressemblances et Vilaine écrit aussi des livres mais elle n’est pas Titiou Lecoq.
Série d’articles sur le même sujet :
▻https://seenthis.net/messages/805302
Le couple ou les convictions, une féministe hétéro aura difficilement les deux
Daphnée Leportois, Slate, le 7 octobre 2019
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-1-repartition-inequitable-taches-genre
C’est trop facile de dire que les femmes sont coupables d’en faire trop
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-2-femmes-coupables-inegalites-partage-taches
Pour un partage des tâches égalitaire, la bonne volonté des hommes ne suffit pas
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-3-partage-taches-domestiques-bonne-volonte-hommes
Peut-on être féministe et apprendre la vie à son mec ?
►http://www.slate.fr/egalites/le-feminisme-lepreuve-du-couple-hetero/episode-4-education-feministe-mec-couple-egalitaire
Le partage des tâches, enjeu féministe primordial : « Et toi, concrètement, comment tu fais ? » Ben je fais comme ça. Comme un mec, oui » | Comment peut-on être féministe ?
►http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2015/07/05/partage-des-taches-feminisme
En fait, ce qui m’a facilité la tâche, c’est que j’ai toujours pensé que je méritais ce qu’il y a de mieux pour moi, et je te prie de croire que je ne me prends pas pour de la merde, ce qui est assez culotté de ma part car je ne vaux pas mieux que n’importe qui d’autre. Mais je vaux autant qu’un homme et puisque notre société n’a pas encore amorcé le renoncement volontaire des hommes à leurs propres privilèges, je considère que j’ai droit aux mêmes privilèges qu’eux.
J’estime donc, comme un homme, que certaines choses doivent aller d’elles-mêmes, et ce sans mesquinerie aucune : je sais bien que la plupart des hommes n’estiment pas consciemment que certaines choses leur sont dues, mais ils ont tout simplement, pour beaucoup d’entre eux, été éduqués dans un schéma les amenant à considérer, en totale bonne foi, que les choses sont « ainsi ».
Alors moi, je fais pareil, et je me comporte comme si ma bite me conférait le droit à n’avoir qu’une seule journée de travail par tranche de 24 heures. Et toute ma famille s’en porte très bien, car l’égalité n’est pas un péril pour l’équilibre familial, contrairement à ce que les réacs de toutes obédiences tentent de nous faire croire.
Autre critère à prendre en compte : il se trouve que j’ai une grande affection pour moi-même et pour l’homme que je suis, affection qui me pousse à penser que tout autant que mes enfants et mon mari, je mérite à tour de rôle le blanc du poulet, le cœur de la salade, des draps qui sentent le frais mais que je n’ai pas eu à laver moi-même, un bain avec beaucoup de mousse, le coussin le plus moelleux du canapé, les repas partagés assise avec ma famille et non debout devant l’évier, des grasses matinées, de la vaisselle propre et non lavée par moi, du linge que je trouve plié et rangé dans mon armoire sans avoir plié et rangé le linge de trois autres personnes en plus du mien, des packs de lait en réserve sans que ce soit forcément moi qui pense à en racheter, de beaux enfants avec des cheveux bien coupés sans que je ne sois obligée de prendre moi-même rendez-vous pour eux chez le coiffeur, du café chaud le matin que je n’ai pas eu besoin de faire, des professeurs rassurés de pouvoir joindre les parents de mes gosses sans que je ne sois systématiquement obligée d’écourter ma journée de travail pour me rendre aux entretiens, et du temps pour mes loisirs.
Spéciale dédicace à @mad_meg qui a déjà référencé ce texte plein de fois !
héhé j’adore ce texte et cette blogueuse j’avais fait un dessin à partir de ce texte (avec l’autorisation de Vilaine bien sur)
Quelques années plus tard, Titiou Lecoq propose quelques solutions qui vont dans le même sens :
►https://seenthis.net/messages/794390
#femmes #féminisme #éducation #partage_des_tâches #inégalités #mauvaise_mère #cesser_de_dire_merci #j’en_ai_rien_à_foutre #linge #Titiou_Lecoq #Vilaine
Woman interrupted during BBC interview - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=-Ojvk-4IcOE
Un texte optimiste qui donne quelques solutions contre ce problème :
Le partage des tâches, enjeu féministe primordial : « Et toi, concrètement, comment tu fais ? » Ben je fais comme ça. Comme un mec, oui »
►http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2015/07/05/partage-des-taches-feminisme
Quelques années plus tard, Titiou Lecoq propose quelques solutions qui vont dans le même sens :
►https://seenthis.net/messages/794390
#femmes #féminisme #éducation #partage_des_tâches #inégalités #mauvaise_mère #cesser_de_dire_merci #j’en_ai_rien_à_foutre #linge #Titiou_Lecoq #Vilaine
La stratégie du mauvais élève - Une heure de peine...
►http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/04/la-strategie-du-mauvais-eleve.html
Dans la Trame conjugale, Jean-Claude Kaufmann découvre les tactiques que les hommes mettent en œuvre pour conserver les avantages acquis, et les solutions que les femmes acceptent, qui servent à justifier le maintien peu légitime d’une division du travail. C’est ainsi que l’homme peut apparemment manifester de la bonne volonté en acceptant de participer aux tâches ménagères tout en ne réussissant pas bien ce qui lui est demandé. IL entre dans la peau de l’élève qui « a normalement beaucoup de mal à apprendre : un rien sépare la mauvaise volonté de la difficulté réelle ». Par exemple, il ne parvient pas à se souvenir de la relation entre types de linge et programmes des mots d’excuse : « c’est pas que je veux pas le faire, c’est que je n’y pense pas ». Pour que les maîtres acceptent de si mauvais élèves, ces derniers font des efforts. Les hommes veulent montrer qu’ils ne sont pas devenus pour autant, après le flou agréable des débuts de la vie conjugale, des « machos » à l’ancienne. Ils témoignent de leur bonne volonté en exécutant telle ou telle tâche, choisie parce qu’elle semble moins pénible.
Oui, j’ai déjà raconté cette soirée de voisinage où les hommes buvaient de la bière en se montrant leur iPhone pendant que les femmes les servaient. Les voyant se vanter de leur maitrise de leur joujou (en gros, ils savent installer des applications et les utiliser : ne surtout par leur dire que j’ai rooté mon Android pour étendre sa mémoire interne !), j’en rajoute en faisant l’épatée de leurs compétences technologiques… bien sûr, ça mord franchement à l’hameçon.
Et là, tenant mon public et assez fort pour que toutes les femmes en profitent bien :
-- Y a un truc que je ne comprends vraiment pas… (je suis en train de sortir l’épée de la muletta et bien sûr, ça bombe le torse à l’idée de pouvoir m’abreuver de leur science)…
-- Oui, demande, Agnès, on va essayer de t’expliquer…
-- Comment ça se fait que des gens doués comme vous avec les machines et la technique, vous vous retrouvez totalement incapables d’utiliser une machine à laver le linge toute bête avec seulement deux gros boutons à pousser ?
Ha, ha, j’aurais tellement voulu filmer cet instant !
Bon, après, on ne m’a plus invitée à des voisinades ! ;-)
J’avais un ami qui m’avait avoué avoir délibérément ce genre de stratégie quand il se mettait en ménage, un peu comme un exilé fiscal organise son insolvabilité. Il sabotait délibérément les lessives et les repas, jusqu’à ce que sa compagne « décide » de se passer de sa bonne volonté : « le partage des tâches ne résiste généralement pas quand je fais une lessive de ses fringues préférés à 90°C. Pour la cuisine, comme j’ai toujours refusé d’apprendre, je ne peux que rater tout ce que je fais. »
Le seul truc réjouissant, c’est que quand il s’est retrouvé sans compagne, il a vraiment très mal mangé pendant plusieurs mois (au final, son incompétence à ce niveau n’était pas plus feinte que son profond désintérêt pour cette question particulière), mais en faisant les yeux du chat de Schreck, il a très vite trouvé des bonnes copines pour lui apporter sa bouffe, son panier de linge et passer un petit coup de balai dans les coins inaccessibles. Et je pense que le plaisir ménager a été un critère de sélection important pour la suivante…
Un texte optimiste qui donne quelques solutions contre ce problème :
Le partage des tâches, enjeu féministe primordial : « Et toi, concrètement, comment tu fais ? » Ben je fais comme ça. Comme un mec, oui »
►http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2015/07/05/partage-des-taches-feminisme
Supporter le bordel… c’est l’une des clés. Mais putain, ce matin, je me suis sentie obligée de m’excuser auprès du plombier et de l’électricien… merde !!!
Sinon, elle ne fait qu’effleurer la charge mentale : logistique, planification, relations extérieures et tâches administratives et comptables. En gros, ça pèse lourd et ça reste pas hyper visible dans la répartition des tâches.
Il y a deux minutes, Mr Mono m’a appelé parce qu’il s’est retrouvé à expliquer une déclaration d’impôts au boulot. Pas de bol, il ne sait que très vaguement à quoi ça ressemble… vivement l’individualité administrative et fiscale au lieu du putain de foyer fiscal qui est toujours au nom de monsieur et gérée par madame !
il a très vite trouvé des bonnes copines pour lui apporter sa bouffe, son panier de linge et passer un petit coup de balai dans les coins inaccessibles
wtf ! c’est un ami ça ? :D
des baffes !
Sinon j’avais vraiment bien aimé cet article sur le partage des tâches @mad_meg, c’est bizarre qu’il n’y ait pas le triangle plein d’ailleurs, j’étais persuadé que c’était ici que je l’avais trouvé…
C’est vraiment une des clés (pour les femmes dans un couple hétéro) ce « j’en ai rien à foutre » récurrent. Et aussi surtout avec les enfants (et surtout les enfants garçons !) : ne pas tout faire à leur place, surtout quand ils ont déjà 10 ans et qu’ils sont censés savoir faire des choses avec leurs mains.
Pour les impôts @monolecte oui, ça devrait être individuel, et ça va avec la prime d’activité nouvelle là, qui est aussi par foyer, et qui fait qu’on a que dalle, alors que tout seul j’aurais plusieurs centaines d’euros par mois… (oui c’est moi qui gagne moins :D)
#partage_des_taches
Ça a été une des raisons de la séparation avec mon conjoint !
Je le croyais prêt à équilibrer les rôles genrés, big déception. Le deal étant que lui s’occupait de notre bébé pendant que je bossais. Pour sûr, il cuisinait, la recette ? faire bouillir dans l’eau tout ce qu’on pense mangeable (notion toute relative où les pommes de terre pourries peuvent trôner), j’avoue avoir craqué au mélange nouilles riz patates et j’ai repris la cuisine le soir. Au final quand je rentrais du taf, il était fatigué de s’être occupé de l’enfant, je faisais donc sa toilette et jouais un peu avec, préparais le repas, passais le balai en même temps que je ruais méchamment dans les brancards parce que « celui ou celle qui fait la bouffe doit se taper aussi la vaisselle puisque c’est ellui qui est responsable que ce soit sale » (…) La solution de faire bosser une autre femme en nounou pour assurer la garde en journée du bébé a été le début de la fin, ça me coutait le quart de mon salaire, en plus d’être accusé de faire le jeu du capitalisme et d’être une #mauvaise_mère. Après six mois de ce régime, j’ai loué un box dans lequel j’ai descendu les affaires de l’envahisseur bouffeur de boulgiboulga et je crois ne m’être jamais remise de la tournure que les choses avaient prises et du rôle de #salope que j’avais du endosser.
La suite est que j’ai déprimé, et j’ai lâché mon taf pour m’occuper de mon enfant avec les minimas sociaux, grande réussite assurée …
Le partage des tâches ménagères régresse, seule l’illusion progresse | Sans Compromis
▻https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/11/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-progresse
▻https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2016/03/89787151_o.jpg?w=920&h=306
Mais n’y a t-il pas aussi de plus en plus d’hommes qui participent aux tâches ménagères ?
Non. C’est une illusion collective. Nous n’avons absolument pas avancé dans ce domaine depuis 22 ans, quand j’ai publié Lapartages-des-taches-ménagères trame conjugale. Nous en avons l’impression car il y a quelques exemples de héros modernes qui sont mis en avant. Oui, les hommes ont de la bonne volonté, de la mauvaise conscience, et s’investissent dans un certain nombre de domaines – on peut citer les nouveaux pères par exemple -, mais il faut retourner aux chiffres. Au rythme actuel, pour arriver à l’égalité hommes-femmes, il faudra plusieurs siècles. L’aspect dramatique, c’est que nous avons l’impression que nous y sommes presque arrivés et que cela va se faire tout seul. Il faut casser cette illusion sinon on ne va pas avancer.
Etes-vous optimiste quant à l’avancée vers une égalité dans le partage des tâches ?
Jean-Claude Kaufmann : A court terme, non. Avec la crise profonde que nous traversons et la fragilisation de la société, nous assistons aujourd’hui à un léger retour en arrière. Chacun va chercher des repères et les plus protecteurs sont dans l’identité traditionnelle et dans des rôles marqués d’hommes et de femmes. Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu. Une femme en situation de précarité, va, elle, se raccrocher à son rôle de mère. Et aujourd’hui, dans les quartiers modestes, pauvres et dans les banlieues, on assiste à une réaffirmation des rôles d’identité de genre très marqués. Des jeunes hommes, des « mecs », vont déclarer dès le début du couple que ce n’est pas à eux de faire la cuisine par exemple. Il y a une montée de cette idée-là aujourd’hui, qui oppose les univers féminin et masculin dès le début. Pour l’avenir immédiat, je suis donc pessimiste. Pour l’avenir à très long terme, je suis plus optimiste car on ne peut que continuer à avancer.
#ménage #travail_gratuit #exploitation_des_femmes #couple #hétérosexisme
Pour l’avenir à très long terme, je suis plus optimiste car on ne peut que continuer à avancer.
Elle me fait bien marré cette phrase. Genre dans 8000 siècle forcement ca sera mieux. Je ne voie vraiment aucune raison d’être optimiste et encore plus à long terme. Les hommes ne se mettrons pas à être moins ignobles avec les femmes et les enfants quant il fera une température tropical à Paris, que 80% de la faune et de la flore sera atomisé, que les océans serons vide, que 90% de l’humanité sera des réfugiés climatiques, que les vieilles centrales nucléaires auront pété...
Comment la haine vint aux femmes - Crêpe Georgette
▻http://www.crepegeorgette.com/2015/08/19/misogynie-integree
Les trois principales tâches auxquelles les #femmes sont censées s’adonner sont toutes unanimement décriées et déqualifiées. Elles ne permettent pas de réussir dans la vie, ni de gagner de l’argent (on constate que toutes ces tâches ne sont pas rétribuées), ni d’avoir la considération de ses pairs. Dans ce contexte-là, comment une femme pourrait-elle ne pas être misogyne ? Les hommes pensent toujours faire découvrir l’eau chaude aux féministes lorsqu’ils expliquent l’air grave que les femmes sont aussi misogynes. On apprend aux hommes et aux femmes depuis leur naissance qu’une femme vaut moins qu’un homme, que ses loisirs sont moins intéressants, ses aspirations moins passionnantes et toujours plus futiles et les femmes, avec tout cela, sont misogynes ? Mais c’est une vraie surprise ! Les loisirs dit féminins seront toujours eux aussi vus comme une extension des travaux ménagers et on regardera avec une sorte de commisération semi amusée, les brodeuses, les tricoteuses ou les crocheteuses. Le travail réservé aux femmes ne vaut rien et puis de toutes façons il n’a aucune valeur pécuniaire dans la sphère domestique et guère plus dans le monde du travail et l’on attend bien des femmes qu’elles fassent ces tâches-là tout en leur expliquant que ce sont des tâches inintéressantes ; au vu du nombre d’heures consacrées au ménage ou à l’élevage des enfants, c’est qu’il faudra bien finir par considérer que les femmes sont détestées pour qu’on leur confie sans aucune espèce de culpabilité des tâches que tout le monde s’accorde à trouver nulles.
#feminisme #misogynie #sexisme #partage_des_taches
L’immense différence entre les rôles sociaux des hommes et des femmes est que ceux des hommes sont profondément valorisés et enviables. On éduque les garçons à être compétitifs, à être raisonnablement agressifs, qualités nécessaires pour être un homme et pour réussir dans la vie (et non pour réussir sa vie d’homme la nuance est importante). Une femme réussit sa vie de femme, un homme réussit sa vie.
Les femmes sont éduquées à être douces, sensibles, maternelles et à s’occuper des autres. Ces qualités ne sont pas valorisées bien au contraire mais elles restent indissociables de ce que doit être et faire une femme.
Pire on part du principe que le futur rôle essentiel d’une femme - être mère - ne s’apprend pas. Il serait inné, viendrait des gènes ou des hormones, de l’instinct ou des tripes mais il ne nécessiterait aucune compétence, aucun savoir-faire, aucune acquisition de compétence. Il faut être une bonne mère, une bonne éleveuse d’enfant, une bonne éducatrice mais cela ne nécessite aucun apprentissage. On l’a en soi. C’est un fonctionnement assez pervers ; cela permet de ne jamais complimenter les femmes qui élèvent des enfants et y arrivent (si tant est que ce mot veut dire quelque chose) et d’humilier celles qui ont des difficultés en remettant en cause non seulement leur faculté à élever des enfants mais leur être tout entier ; faut-il être une femme ratée pour ne pas savoir s’occuper des enfants ! Beaucoup de femmes à la naissance de leurs enfants se sentent démunies, mais elles n’ont pas le sentiment que c’est là quelque chose de tout à fait normal, comme on serait tous et toutes perdu devant une toute nouvelle tâche à accomplir. Elles se remettent en cause puis collectent des informations, se forment, apprennent par des livres, internet ou d’autres femmes. Mais elles n’ont souvent pas l’impression d’être en train d’apprendre et d’acquérir une nouvelle compétence comme on apprendrait une langue étrangère, non elles rattrapent un manque, quelque chose qui leur a fait défaut, ce fameux don qui ne leur a pas été donné ; l’instinct maternel.
#Partage_des_tâches : apprendre à ne pas dire merci | A contrario
►http://www.acontrario.net/2013/06/06/partage-des-taches-apprendre-a-ne-pas-dire-merci
Dire « merci » à un homme qui « aide », ça a l’air gentil, mais ça ne fait qu’entériner l’idée selon laquelle il nous ferait une faveur en « aidant ». Apprendre à ne pas dire « merci » est donc le meilleur moyen de faire avancer les choses vers une égalité de fait et de principe. C’est dur. J’en témoigne. Je me suis sentie très ingrate quand j’ai cessé de dire merci. Il m’a fallu apprendre à dompter ma reconnaissance, et me reconditionner pour bien intégrer que le partage des tâches n’était pas une faveur qu’on m’accordait, et que mon conjoint n’était pas en train de « m’aider » mais en train d’appliquer un principe d’équité.