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  • "Dans les moindres détails : comment nos ancêtres aux traits autistiques ont mené une révolution dans l’art de l’ère glaciaire".

    Voici un article de l’université de York qui avance une explication du développement soudain, il y a 30 000 ans d’un art réaliste en Europe (dans la grotte Chauvet par exemple).

    En effet, la capacité à se concentrer sur les détails, qui est un trait commun chez les autistes, aurait permis au réalisme de s’épanouir dans l’art de l’ère glaciaire.
    Les auteurs de la nouvelle étude réfutent tout d’abord la théorie selon laquelle les drogues psychotropes étaient la cause des illustrations détaillées, qu’elles pouvaient améliorer la qualité de l’art en général (beaucoup d’études des années 60 sous LSD ont été menées dans ce sens ).
    Ils affirment plutôt que " les individus ayant un « trait de détail » (...) ont lancé un mouvement artistique qui a conduit à la prolifération de dessins rupestres réalistes en Europe ".

    Ils ont

    examiné les preuves provenant d’études tentant d’identifier un lien entre le talent artistique et l’usage de drogues, et constaté que les drogues ne peuvent servir qu’à désinhiber les individus ayant une capacité préexistante.

    L’idée que les gens avec un degré élevé à dessiner avec un « trait de détail », dont beaucoup peuvent être autiste, [ont impulsé] une tendance à l’extrême réalisme dans l’art de l’âge de glace est une explication plus convaincante.

    L’autisme sans déficience intellectuel (qui n’est pas forcément invalidante) a fait l’objet de la sélection positive.

    Firstly, the genetic evidence confirms that individuals with autism were present in the Palaeolithic.

    Secondly evidence is growing that some advantageous elements related to genes associated with autism have been subject to positive selection (Warrier et al., 2016; Polimanti & Gelernter,
    2017).

    Thirdly the phenotypes of those who have autism spectrum conditions without intellectual disability carry a number of strengths including significant perceptual abilities and special skills (Meilleur et al., 2015) improved concentration, ability to recognise patterns, and strong factual memory (Lorenz & Heinitz, 2014) all likely to be of benefit in Upper Paleolithic environments (Spikins, Wright & Hodgson, 2015)

    Lastly, the final piece of the jigsaw is that the community they live in needs to value them and it is precisely this time in history where Thorpe (2016) argues that the presence of empathic behaviour and caring should be treated in
    the light of current evidence as the null hypothesis. Archaeological interpretations can no longer discount the influence of individuals with ASC in past societies. Indeed Spikins et al. (2016) have argued for example
    that the incorporation of autism is explained through understanding that autism spectrum conditions are not asocial, but differently social, with individuals with autism without intellectual impairment potentially bringing important skills and fulfilling important roles in society in the past, as in the present.

    En outre,

    En plus de contribuer à la culture précoce, les gens ayant le souci du détail nécessaire pour peindre de l’art réaliste auraient également eu pour objectif de créer des outils complexes à partir de matériaux tels que l’os, la roche et le bois. Ces compétences sont devenues de plus en plus importantes pour nous permettre de nous adapter aux environnements difficiles que nous avons rencontrés en Europe.

    Open Archaeology, Volume 4, Issue 1, Pages 262–279, ISSN (Online) 2300-6560, DOI : https://doi.org/10.1515/opar-2018-0016.

    Le pdf en libre accès : https://www.degruyter.com/downloadpdf/j/opar.2018.4.issue-1/opar-2018-0016/opar-2018-0016.xml

    How our ancestors with autistic traits led a revolution in Ice Age art : The ability to focus on detail, a common trait among people with autism, allowed realism to flourish in Ice Age art

    #Préhistoire #art #Penny_Spikins #University_of_York #autisme #30000BP

  • Pourquoi des sourcils expressifs ont pu avoir de l’importance dans l’évolution humaine.

    Why expressive brows might have mattered in human evolution - News and events, The University of York 09/04/2018

    Comme les bois sur un cerf, un front prononcé était un signal permanent de domination et d’agressivité chez nos ancêtres. Les humains modernes l’ont échangé pour un front lisse avec des sourcils plus visibles et poilus capables d’une plus grande gamme de mouvement.

    À l’aide d’un logiciel d’ingénierie 3D, les chercheurs ont examiné l’arête frontale emblématique d’un crâne fossilisé, connu sous le nom de Kabwe 1, conservé dans les collections du Natural History Museum.

    L’auteur principal du document, le Dr Ricardo Godinho, a déclaré, après avoir écarté par essais sur le crane modélisé en 3D que, "puisque la forme de l’arrête frontale [n’était] pas uniquement dictée par les exigences spatiales et mécaniques, et que d’autres explications sur les arrêtes des sourcils comme la sueur ou les cheveux [avait] déjà été écartées, nous suggérons une explication plausible dans la communication sociale "

    Selon les chercheurs, nos fronts communicatifs ont commencé comme un effet secondaire de nos visages devenant progressivement plus petit au cours des 100 000 dernières années. Ce processus est devenu particulièrement rapide au cours des 20 000 dernières années et, plus récemment, au moment où nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs à agriculteurs.


    Eyebrows on fleek : Model of a modern human skull next to Kabwe 1. Image credit : Professor Paul O’Higgins, University of York.

    https://www.york.ac.uk/news-and-events/news/2018/research/research-to-raise-a-few-eyebrows

    #Préhistoire #évolution #Ricardo_Godinho #Université_de_York #Penny_Spikins