person:bessie smith

  • Faire Genres !
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/faire-genres-

    A partir du 16 novembre, un vendredi sur deux, Faire Genres ! glisse ses pieds dans les pantoufles des Promesses de l’Aube et vous propose une matinale antipatriarcale, queer, féministe, arty et sexy.

    5 filles qui parlent, un garçon muet, des grands-mères, du blues, le cocktail parfait pour un vendredi matin !

    Chansons :

    Brigitte Fontaine « Comme Rimbaud » Anne Sylvestre « Une sorcière comme les autres » Bessie Smith « Young woman’s blues » Caetano Veloso « Tigresa »

    Merci à #Radio_Panik et #PAC_Bruxelles

    #Faire_Genres_ ! #Genre #PAC #Faire_Genres_ !,PAC_Bruxelles,Genre,Radio_Panik,PAC
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/faire-genres-_05708__1.mp3

  • Le Souffle de la Révolte, 1917-1936 : Quand le Jazz est là… | Couleurs JAZZ
    https://couleursjazz.fr/le-souffle-de-la-revolte-1917-1936-quand-le-jazz-est-la/?lang=fr

    L’originalité de cette approche, chronologiquement à rebours, est de proposer, non pas une histoire du jazz telle que l’on pourrait la lire dans une encyclopédie, mais d’inscrire le jazz dans l’histoire.
    Cette association du jazz et de l’histoire prend corps avec le choix, comme point de départ du livre, de l’année 1917 marquée à la fois par l’enregistrement du premier disque de jazz par l’Original Dixieland Jass Band, la révolution russe qui bouleversera l’échiquier politique européen et l’arrivée en France, dans les fourgons du 369ème régiment d’infanterie du lieutenant noir James Reese Europe, du jazz.

    L’auteur montre comment cette « catastrophe apprivoisée », pour reprendre l’expression de Jean Cocteau, présidera, en France et en Europe, à l’émergence de musiciens de jazz de valeur : (Alix Combelle, André Ekyan), trouvera un terreau fertile dans la chanson française avec Charles Trenet et Jean Sablon et inspirera des intellectuels comme l’ethnologue Michel Leiris, le poète Philippe Soupault et le compositeur du Groupe des Six, Darius Milhaud qui fera le voyage aux États-Unis pour prendre la mesure de ces sons nouveaux.
    Sans donner à son argumentation un tour exhaustif, Nicolas Beniès examine les origines et la maturation du blues et du jazz en tant qu’art à part entière au travers des réalisations les plus abouties de chefs de file comme Louis Armstrong, Sidney Bechet, Bix Beiderbecke, Bessie Smith, Jelly Roll Morton, Coleman Hawkins, Benny Carter, Duke Ellington, Count Basie, Billie Holiday, Lester Young, Django Reinhardt…
    Ce phénomène est rendu possible par les progrès des techniques d’enregistrement et de reproduction sonore. En découlera une reproduction à l’identique incarnée par le disque qui, en saisissant l’instant présent, jouera un rôle évident de transmission du patrimoine avec comme conséquence inévitable de conférer au jazz, selon les critères de l’économie capitaliste, la double identité d’objet d’art et d’objet de marchandise (Walter Benjamin). De là viendra la vogue des orchestres de danse : ceux de Paul Whiteman et Guy Lombardo aux États-Unis et, en France, ceux regroupés sous l’appellation Jazz de scène (Ray Ventura, Fred Adison). En positionnant avec de nombreuses références, la place du jazz dans la littérature et le cinéma, l’auteur, et c’est là son mérite, en fait une référence artistique incontournable de la culture américaine.

    #Nicolas_Beniès #Jazz #Souffle_révolte #C&F_éditions

  • Mort d’Aretha Franklin : quand la « reine de la soul » enchantait le Palais des sports de Paris
    Francis Marmande, Le Monde, le 16 août 2018
    https://abonnes.lemonde.fr/disparitions/article/2018/08/16/mort-d-aretha-franklin-quand-la-reine-de-la-soul-enchantait-le-palai

    Archives. Seul concert d’Aretha Franklin en Europe en 1977, il est marqué par la lecture d’une scène de « Cyrano de Bergerac » et l’attitude d’un public de gougnafiers.

    Lundi 28 novembre 1977, soleil pâle : la reine de la soul music, l’impératrice des musiques de l’âme, la fille du révérend Franklin chavirée par le style de Ray Charles, l’homologue de James Brown, mais femme-femme, trois fois femme, Aretha Franklin, est au Palais des sports de Paris.

    Robe lamée, éclairages pour Holiday on Ice, esthétique tchécoslovaque, sono de salle des pas perdus à la gare Saint-Lazare, prix stratosphériques, orchestre sous-payé, bouillie sonore, public très mixte, ce qui n’est, sauf pour le free jazz, la musique antillaise et le blues, à l’époque jamais la règle. Dehors, queue de comète du gauchisme virulent, affaire de l’avocat allemand des chefs de la Fraction armée rouge Klaus Croissant, c’est soir de manif.

    Le concert d’Aretha Franklin est son seul concert en Europe. Son Aretha in Paris avait été enregistré en public dans les premiers jours de mai 1968. Le concert commence avec un solide retard. Ambiance d’échauffourée larvée. Le côté non voulu de la carrière d’Aretha est émouvant : cet enfant qu’elle a à 14 ans, sans bien savoir ; l’aspect étape des Alpes de sa course sentimentale ; celui, étape des Pyrénées avec quatre cols, de ses relations avec ses maisons de production, tout cela finit par toucher énormément et s’inscrit dans sa voix.

    A l’époque du Palais des sports, elle vient de tomber sous la houlette de l’immense et méconnu Curtis Mayfield (il lui permet d’enregistrer, en 1976, la bande originale du film Sparkle). Bien plus tard, Curtis Mayfield reste paralysé pour avoir pris un projecteur sur le crâne. Le dialogue d’Aretha Franklin avec le malheur n’est pas moins constant que celui qu’elle instaure avec la gloire.

    Une ambiance de radio-crochet

    De toute façon, comme Nina Simone, elle voulait être concertiste et uniquement concertiste, puisqu’elle en avait la compétence et la reconnaissance académique. Mais, Noire. Et il se trouve aujourd’hui de petites douanières de la pensée universitaire (si l’expression n’est pas devenue un oxymore), elles cachetonnent dans les universités américaines et interprètent, sur fond de gender studies et pensée politique de bactérie, les attitudes et les déclarations de Nina Simone ou d’Aretha Franklin, voire leurs choix musicaux, comme autant de stratégies de carrière. Fines mouches. Misère !

    Aretha Franklin est la première artiste à avoir dépassé par les ventes Elvis Presley. Elle est noire, elle impose le respect, sa voix couvre quatre octaves, elle milite pour les droits civiques, pour la culture, pour l’émancipation des femmes dans la culture afro-américaine. C’est le temps de la militante Angela Davis. N’importe quel clip ce soir peut donner, a contrario, la mesure du combat de ces femmes. Lesquelles ne faisaient que reprendre avec virulence le style de Bessie Smith, de Ma Rainey et de toutes ces filles du blues qui vivaient entre filles.

    Sur la scène du Palais des sports, dans une ambiance de radio-crochet, il lui vient une idée. Aretha Franklin n’a pas réussi à nouer avec le public turbulent ce lien sensuel, agressif, charmeur, gorgé de rythmes et de gospel profane qu’elle noue d’habitude. Qu’il attend. Pourtant, le public est partant. Mais les choses ne passent pas. C’est un temps où les publics sont comme aujourd’hui : uniquement prêts à aimer ce qu’ils connaissent déjà.

    Dans ces années 1960-1970, on vire Anita O’Day parce qu’elle est trop blanche, on conspue Albert Ayler parce qu’il joue trop free, Archie Shepp parce qu’il ne joue plus free, le Modern Jazz Quartet parce qu’il est trop bien sapé, Sun Ra parce qu’il ne l’est pas assez. Bref, l’intelligence ne manque pas.

    Elégance casse-cou

    C’est l’instant qu’Aretha Franklin choisit pour faire entrer en scène Glynn Turman, inconnu au bataillon, acteur de télé très célèbre dans le Middlewest, pas du tout au Palais des sports. C’est son nouvel amoureux. Elle lui fait fête. Elle est ainsi faite. Ambiance. Ils s’installent et elle l’interviewe dans la langue de Faulkner. Ambiance. On leur apporte les commodités de la conversation (pour mémoire : des fauteuils). Là, scène très étrange. Glynn Turman extirpe laborieusement de sa poche une édition de Cyrano de Bergerac : dans la langue d’Edmond Rostand. Ils lisent ensemble une (trop) longue scène de la pièce. C’est pour être agréable à l’Amour, à la culture, à la langue, à la France. Ingratitude des gougnafiers. Grande ambiance. Sortie injuste autant que piteuse de l’amant.

    Ce dont on se souvient, c’est la façon impérieuse, sèche, indéniable, dont Aretha Franklin récupère au piano, avec un blues sans fioriture, la situation, le déséquilibre. Et l’aliénation les gougnafiers. Qui fondent comme des nigauds. Ce génie de l’art et de la maladresse, cette élégance casse-cou, l’inaptitude totale au trucage, cette beauté de fille surprise par l’âge de femme, c’est exactement ce qu’on aimait. Sans indulgence, mais sans réserve.

    #Aretha_Franklin #Musique #Soul #Francis_Marmande

    • Archive : Aretha Franklin, « force et grâce » à l’Olympia en 1968
      Lucien Malson, Le Monde, le 8 mai 1968
      https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/08/16/archive-aretha-franklin-force-et-grace-a-l-olympia-en-1968_5343116_3382.html

      8 mai 1968. Que le jazz ait fécondé les variétés, qu’il ait eu avec elles des rejetons plus ou moins charmants, qu’il ait en tout cas modifié l’apparence de l’art populaire occidental, voilà ce dont on ne peut douter. D’autre part, ce grand séducteur voyage sous des noms nouveaux et, muni de faux papiers d’identité, va de New York à Londres et de Londres à Paris. Qu’est-ce donc que le « rhythm and blues » authentique, sinon une musique qui n’existe que pour le swing et ne vaut que par lui ?

      En ce domaine, les Noirs des Etats-Unis nous ont toujours paru difficilement imitables, non par le fait de quelque génie racial – à supposer qu’il soit concevable, celui-ci se trouverait aujourd’hui fort dilué –, mais en raison des circonstances de leur vie. Ce n’est pas un hasard, par exemple, si les talents de la plupart des chanteuses de couleur, depuis la guerre, éclosent dans les églises avant de s’épanouir dans les salles de concert. Cette expérience du rythme extatique, dès l’enfance, a marqué Fontello Bass, Mitty Collier, Byrdie Green, Etta James, Gloria Jones, Kitty Lester et, bien sûr, Aretha Franklin, que nous avons applaudie hier soir aux galas d’Europe 1.

      Comparée à Ray Charles

      Aretha Franklin, fille d’un pasteur baptiste, née à Memphis en 1942, s’est consacrée d’abord au gospel song et, pendant sept ans, jusqu’à la saison dernière, à toutes les formes de l’art vocal de divertissement chez Columbia. Désormais, Atlantic la révèle telle qu’elle est au plus profond d’elle-même : musicienne de jazz dans l’âme, et que la critique, outre océan, compare déjà – un peu hâtivement – à Ray Charles.

      La voix puissante d’une Mahalia Jackson et un tempérament scénique remarquable

      La troupe d’Aretha Franklin, c’est vrai, s’apparente à celle de Charles. Elle apporte partout où elle passe un mélange réjouissant de chants et de danses, de musique et de spectacle. Pourtant, le groupement criard et assommant, qui assure la première partie, n’a rien à voir avec celui de son illustre confrère ni même avec l’ensemble de James Brown. Les douze musiciens jouent selon le vieux principe du « chacun pour soi et Dieu pour tous » et ne se rachètent qu’après l’entracte en accompagnant tout de même assez bien la chanteuse. Celle-ci a la voix puissante d’une Mahalia Jackson et un tempérament scénique remarquable. Sa très jeune sœur, Caroline Franklin, anime un aimable trio vocal qui tient ici le rôle des « Raelets ».

      Tant de force et tant de grâce alliées font merveille. Le public parisien a beaucoup aimé une Aretha Franklin qui se promet de revenir et nous donne ainsi l’espoir d’assister plus souvent à ces « soirées de la 125e Rue », auxquelles nous restons très attachés.
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      Et pourtant ce concert a été très critiqué, jusque même sur la pochette du disque live (lors de sa réédition en CD) qui s’excuse que ce ne soit pas son meilleur concert...

  • Hélène Martin - La ballade de Bessie Smith (Fine Fleur 1967) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=RDY3BUL1wvw

    Hélène Martin chante « la ballade de Bessie Smith » (paroles d’André Benedetto, musique d’Hélène Martin).
    C’est un extrait du Gala de la Fine Fleur de la Chanson Française organisé par Luc Bérimont en août 1967.

    J’ai adoré cette chanson qui figurait sur un disque de chants militants de la fin des années soixante. Je viens de la retrouver sur YouTube. Une véritable bibliothèque... quel dommage que ce soit un acteur privé et monopolistique.

    Juste un extrait du prochain livre de Nicolas Béniès « Le souffle de la révolte » qui m’a donné envie de rechercher ce titre.

    Mezz Mezzrow, dans Really the blues - La rage de vivre1 -, écrit par Bernie Wolfe, en rajoutera en la transformant en victime du racisme. Elle meurt dans un accident de voiture le 26 septembre 1937 – elle a entre 43 et 45 ans – sur la route, loin de tout hôpital. Comme souvent, au moment où sa carrière redémarre. Elle a abandonné les blues pour se rapprocher des comédies musicales et elle redevient populaire. Mezz écrira que l’hôpital pour Blancs l’avait refusée, la laissant se vider de son sang devant la porte restée obstinément fermée. De quoi susciter l’émotion. Une belle histoire, bien édifiante, trop évidemment pour que ce soit vrai. À cette époque reculée, personne n’aurait eu l’idée de la transporter à un hôpital pour Blancs. Bessie Smith s’est vraiment vidée de son sang, les secours sont arrivés trop tard sur les lieux de l’accident, un fait malheureusement commun à cette époque et à quelques autres2. Le racisme, réel de cette société américaine, n’a, en l’occurrence, rien à voir.

    #Bessie_Smith #Hélène_Martin #Légendes

  • Bessie : un film fier.
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/bessie-un-film-fier

    Bessie : un film fier. Dans son livre Blues Legacies and Black Feminism paru en 1998, Angela Davis écrit : « Les chansons de blues enregistrées par Gertrude Rainey et Bessie Smith nous donne une certaine idée de ce que pouvaient être les représentations de l’amour et de la sexualité au sein des communautés […]

    #Cinéma

  • Singing the Lesbian Blues in 1920s Harlem
    http://www.collectorsweekly.com/articles/singing-the-lesbian-blues-in-1920s-harlem

    When Gertrude “Ma” Rainey—known as “The Mother of Blues”—sang, “It’s true I wear a collar and a tie, … Talk to the gals just like any old man,” in 1928′s “Prove It on Me,” she was flirting with scandal, challenging the listener to catch her in a lesbian affair. It might not seem like a big deal to us now, but back then, pursuing same-sex relations could get you thrown in jail.

    “It was under the cover of night, because they could be prosecuted for same-sex activity.”

    The good news for women-loving chanteuses like Rainey, Bessie Smith, and Gladys Bentley is that blues music in the 1920s was so far under the radar of mainstream America, female blues singers could get away with occasionally expressing their unconventional desires. That said, they all felt obligated to produce song after song about loving and losing men.

    “I don’t want to overplay the significance of the three songs that Ma Rainey wrote and recorded that had some references to lesbianism and homosexuality,” says Robert Philipson, who directed the 2011 documentary, “T’Ain’t Nobody’s Bizness: Queer Blues Divas of the 1920s.” “That’s a handful out of hundreds and hundreds of blues songs that were recorded. The fact that there were any was remarkable, given the times. You certainly never saw it in any other part of American culture.”

    http://www.youtube.com/watch?v=8gpEmRSmIAE

    #femme #femmes #blues #musique #Queer #Lesbienne #LGBT #Histoire

    • @pardon

      Il n’y a pas rien que je peux faire
      Or je ne peux rien dire
      Que les gens ne me critiquent
      Mais je vais faire ce que je veux de toute façon
      Et je n’aime pas tout ce que les gens disent

      Si je devais prendre une idée de sauter dans l’océan
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Si je vais à l’église le dimanche puis cabaret lundi toute la journée
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Si mon homme n’est pas pas d’argent et je le dis de prendre tout miel mien
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Si je lui donne mon dernier nickel et ça me laisse dans le pétrin
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Je préfère mon homme me frappait que pour lui de sauter et arrêter de me
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Je jure que je ne vais pas appeler coppa pas si je suis battu par mon pépère
      ’T n’est pas le bizness de personne si je fais

      Le bizness de personne, n’est pas le bizness de personne
      Les Biznes de personne si je ne

      Paroles aussi « réalistes » (sic) que celles des chansons de #Grille_d'égout ou #La_Goulue