person:charles perron

  • Élisée Reclus, le géographe qui n’aimait pas les cartes !

    Aujourd’hui, chez Visionscarto on avait envie de se précipiter dans l’histoire et on publie trois archives qui retracent - grâce à Béatrice Collignon et Federico Ferretti - un peu de l’histoire et de l’œuvre des deux immenses géographes et cartographes (et humanistes) qu’étaient Élisée Reclus et Charles Perron.

    Charles Perron et la juste représentation du monde
    http://visionscarto.net/charles-perron
    par Federico Ferretti

    Élisée Reclus, le géographe qui n’aimait pas les cartes
    http://visionscarto.net/elisee-reclus-n-aime-pas-les-cartes
    par Federico Ferretti

    Le monde sans la carte
    http://visionscarto.net/le-monde-sans-la-carte
    par Béatrice Collignon

    N’oubliez jamais qu’ « Il n’en reste pas moins vrai que la Terre est ronde et que les cartes devraient logiquement l’être aussi... »

    #Anarchisme #Justice_spatiale #Cartographie #Enseignement #Géographie #Histoire #Socialisme_libertaire #Suisse #Utopies #Précurseurs

    • Elisée Reclus
      Édition établie et présentée par Alexandre Chollier et Federico Ferretti

      A l’heure où le pouvoir de la cartographie paraît sans limite, où, par la force et la vitesse de calcul, les artifices et les conventions qui l’ont rendue possible s’estompent de plus en plus et deviennent de plus en plus difficiles à discerner, son ambivalence doit être plus que jamais soulignée. A la fois remède et poison, #la_carte peut en effet figurer comme défigurer le monde, nous mettre en relation comme faire écran. A la réflexion, le cartographe n’est pas tant celui qui dessine la carte que celui qui va conserver en lui, coûte que coûte, la capacité d’être questionné par ce qu’il est en train de réaliser ou d’utiliser. Dans l’esprit d’Élisée Reclus (1830-1905) ce questionnement s’inscrit dans la volonté de nous en tenir toujours à la vérité géographique, quand bien même « toutes les représentations et tous les symboles de la vie sont sans grand rapport avec la vie elle-même », quand bien même « nos ouvrages sont dérisoires en regard de la nature ». Il sait que c’est un cas de conscience pour les géographes et les cartographes de toujours montrer la #surface_terrestre telle qu’ils la savent être et non telle que l’on voudrait qu’elle paraisse. Conscience cartographique donc, marquant le chemin à parcourir jusqu’à la « cartographie vraie », ainsi que la distance nous en séparant encore. Écrits cartographiques rassemble les #écrits_cartographiques majeurs, pour une part inédits, d’Élisée Reclus et de ses proches collaborateurs, Paul Reclus, Charles Perron et Franz Schrader. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’une cartographie capable de donner à sentir et percevoir l’unité terrestre, en son tout et en ses parties. Les objets (globes, cartes, reliefs) conçus et imaginés par Reclus et ses proches l’ont été dans ce but.

      http://www.heros-limite.com/livres/ecrits-cartographiques


      http://www.heros-limite.com/livres/lhomme-des-bois

      Le recueil L’homme des bois rassemble les écrits qu’Elisée Reclus (1830-1905), l’un des géographes les plus célèbres de son époque, et son frère aîné Elie Reclus (1827-1904), ont consacrés à l’Indien, l’habitant naturel des grands espaces américains, bien avant que ceux-ci ne deviennent Canada, Etats-Unis et Mexique que nous connaissons aujourd’hui.
      L’attention qu’Elisée Reclus porte aux #Indiens dans la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894), relève d’une démarche incluant pour la première fois, dans des ouvrages géographiques, la critique des crimes coloniaux, de la Conquista jusqu’aux Empires européens de la fin du 19e siècle. Les Indiens intéressent Reclus à la fois comme population indigène et en tant que victimes des persécutions et du racisme des prétendus civilisateurs blancs.
      Le géographe est fasciné par leur manière de vivre qui lui fournira, non pas des modèles, mais une source pour sa conception idéale de la société qu’il développera dans des écrits plus proprement anarchistes. #Elisée_Reclus a connu l’Amérique pendant son premier exil, de 1852 à 1857, en voyageant de la Louisiane jusqu’à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, où il avait essayé de fonder une communauté capable d’abriter d’autres exilés républicains européens, en s’inspirant de la très connue « utopie tropicale » d’Alexandre de Humboldt.
      Reclus deviendra célèbre aussi pour ses articles sur la guerre de sécession américaine, publiés dans la Revue des deux mondes de 1861 à 1865, qui lui valent la consécration comme porte-parole officieux du mouvement anti-esclavagiste américain. #Les_frères_Reclus sont passionnés par les moeurs des populations indigènes et y portent un regard qui ne relève jamais de la prétention de supériorité dudit « civilisé ».
      Les textes d’Elie sur la mythologie et la culture indiennes font écho aux articles de la Nouvelle Géographie Universelle d’Elisée. Il nous est paru important de présenter à la fois des textes d’Elisée et d’Elie, car leur étroite collaboration, commencée dans les milieux socialistes français et ayant contribué à la naissance du #mouvement_anarchiste international, se poursuit dans leurs carrières scientifiques respectives.
      Si Elie est bien moins connu que son frère, ses travaux comme #ethnographe et comme responsable de la bibliothèque de Hachette font de lui un des collaborateurs et des informateurs privilégiés de l’ouvrage encyclopédique d’Elisée.

      Les Apaches proprement dits se sont eux-mêmes donné l’appelation de Shis Inday ou hommes des bois. Ils parcourent, plutôt qu’ils n’habitent, le vaste #territoire à limites indécises, qui, des rives du Grand-Lac Salé au nord, descend vers Chihuahua au sud, et s’étend de la Californie et du Sonore à l’ouest, jusque dans le Texas et le Nouveau Mexique à l’est ; il est silloné par le Rio Grande qui débouche dans l’Atlantique, par un autre Rio Grande et par le Rio Gila qui se déversent dans le Pacifique.

      Les deux frères Reclus sont les premiers, parmi les scientifiques européens, à aborder l’Ailleurs de façon différente, pour arriver à penser le monde autrement. L’Ailleurs si souvent bafoué est longtemps demeuré inconnu. Dès le moment que nous le pensons, il nous apparaît plus proche. Si proche qu’il remet en cause nos manière d’être.

  • #Le_Globe. #Revue genevoise de géographie
    "Le Globe est une revue internationale de géographie fondée à Genève en 1860. Il est édité conjointement par la Société de Géographie de Genève et le Département de géographie et environnement de l’Université de Genève. Sa parution est annuelle et bénéficie du soutien de la Ville de Genève. Il est composé de trois parties : une partie thématique comprenant des articles scientifiques ; une partie « Notes et récits de voyage » qui en fait son originalité ; Le Bulletin de la Société de Géographie qui relate ses principales activités et conférences. Fortement marqué par la tradition naturaliste au XIXe siècle, Le Globe est devenu une revue à prédominance de géographie humaine."
    http://persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/globe

    #géographie #open_source
    cc @ville_en @franz42

    • Le Globe, la plus ancienne revue de géographie de Suisse et l’une des plus anciennes au monde vient d’être mise en ligne intégralement sur le site Persée. Née en 1860 sous les auspices de la Société de Géographie de Genève, elle a été initiée par Henri Bouthillier de Beaumont, agronome puis cartographe, et par plusieurs figures qui fonderont quelques années plus tard la Croix-Rouge : Henri Dunant, Georges et Louis Appia, auxquels vont s’adjoindre Gustave Moynier en 1861 et le général Guillaume-Henri Dufour. Celui-ci publie dans Le Globe sa fameuse « Notice sur la carte de la Suisse dressée par l’état-major fédéral en 1861 ». Le Globe illustre le rôle d’une géographie, science carrefour entre les domaines physique et humain, qui verra dialoguer et se succéder dans l’histoire des scientifiques genevois, suisses et étrangers prestigieux : de G.-H. Dufour à Alfred Bertrand l’explorateur, d’Eugène Pittard, anthropologue, élève de Carl Vogt, à Paul Guichonnet et Claude Raffestin – le géographe francophone aujourd’hui le plus cité dans le monde. Tous, provenant de disciplines souvent différentes mais complémentaires (comme l’ethnologie, l’histoire, la science économique…), sont épris par la même passion, celle de partager leur savoir, leurs découvertes et leur enthousiasme pour la science géographique, les voyages et l’exploration. De manière générale, les sociétés de géographie ont répandu le goût et anticipé l’enseignement de la géographie, avant qu’elle ne soit institutionnalisée dans les écoles et les universités. Elles ont accompagné l’exploration du monde et la colonisation, mais dans le cas du Globe, qui n’émane pas d’une puissance coloniale, la préoccupation scientifique a généralement pris le pas sur la dimension politique. Bien sûr, certains textes nous font sourire aujourd’hui, comme celui sur la « supériorité de la race anglo-saxonne », comme bien des textes d’aujourd’hui feront sourire les scientifiques de demain.

      Le Globe est d’abord marqué par la tradition naturaliste genevoise au XIXe et au début du XXe siècle, avec Alfred Boissier, botaniste et orientaliste, Eugène de Budé, fondateur de la SPA genevoise, John Revilliod, John Briquet (botanistes), Henri de Saussure, entomologiste et minéralogiste, Casimir de Candolle, botaniste et fils d’Augustin Pyrame, ou encore Robert Chodat, géobotaniste. Très vite, la revue attire aussi des médecins, tel Edouard Dufresne, qui étudiera le lien entre médecine et géographie (rôle de la haute vallée de Davos sur la phtisie par exemple). Un docteur en droit qui deviendra privat-docent en géographie à l’Université de Genève, Arthur de Claparède, jouera un rôle déterminant dans la revue : après le « règne » d’Henri Bouthillier de Beaumont (1860-1884), c’est lui qui en deviendra le rédacteur de 1891 à 1911, rôle partagé avec Alfred Bertrand. De Claparède attribuera la médaille d’or de la Société de Géographie à plusieurs explorateurs des Pôles, et il entretiendra, toujours avec A. Bertrand, des liens privilégiés avec les principales Sociétés de Géographie du monde (Londres, Paris, Berlin, Saint-Pétersbourg…). Après la mort d’Arthur de Claparède, en 1912, la présidence de la rédaction sera occupée par Eugène Pittard jusqu’en 1936, en alternance avec Emile Chaix, Raoul Montandon, archéologue, Raoul Gautier, professeur à l’Université et directeur de l’Observatoire, André Chaix et Charles Bürki, professeurs de géographie.
      Les premières femmes sont admises à la Société de Géographie dès 1887, et en 1945, Marguerite Dellenbach-Lobsiger, formée par Eugène Pittard et future directrice du Musée d’Ethnographie, deviendra la première présidente d’une société savante en Suisse et rédactrice du Globe. Une autre Genevoise célèbre, Ella Maillart, y communiquera à plusieurs reprises : en 1946 à son retour d’Afghanistan et sur le Népal en 1960 notamment.
      S’il fallait définir l’esprit du Globe, nous parlerions d’un esprit de continuité, de transmission du savoir entre les générations et entre amis, d’absence de rupture entre les conseils de rédaction qui se succèdent, du respect des opinions politiques différentes parmi les rédacteurs, les contributeurs et les lecteurs. Qui sait par exemple que le cartographe de La Géographie Universelle d’Elisée Reclus, Charles Perron, anarchiste comme son employeur, a donné six contributions au Globe tandis qu’Elisée Reclus, durant son exil en Suisse, donnera plusieurs communications au Palais de l’Athénée, siège de la Société de Géographie ? Celle-ci applique une stricte neutralité, politique et confessionnelle, qui est inscrite dans ses statuts. Ceci explique probablement la longévité exceptionnelle de la revue. Le nom même du Globe reflète son ouverture sur le monde, mais Le Globe ne délaisse pas pour autant la région qui l’a vu naître, qui y est étudiée avec le plus grand soin sous l’angle de la géologie, de la géobotanique, de la climatologie, et de la géographie humaine, politique, sociale, économique, culturelle... Une autre de ses préoccupations constantes est l’enseignement et la pédagogie. Quoi d’étonnant dans la ville de Rousseau ? Citons parmi ses contributeurs Albert Petitpierre, William Rosier (première chaire de géographie humaine à l’Université en 1903, conseiller d’Etat), Paul Chaix, enseignant enthousiaste et dessinateur hors pair, et plus près de nous, Philippe Dubois, qui dirigea l’enseignement post-obligatoire au Département de l’Instruction Publique, René Zwahlen et Paul Guichonnet, qui surent marier avec bonheur géographie et histoire, Claude Raffestin, épistémologue reconnu, ancien vice-recteur de l’Université.
      Les institutions genevoises avec lesquelles Le Globe collabore de manière privilégiée sont : l’Université, notamment le département de géographie et environnement qui compose depuis 1994 de manière paritaire avec la Société de Géographie le conseil de rédaction du Globe, la Bibliothèque de Genève, qui reçoit des dizaines de revues en échange du Globe, les musées d’Ethnographie et le Muséum d’Histoire naturelle dont plusieurs directeurs furent également rédacteurs du Globe. Muséum d’Histoire naturelle qui est aujourd’hui le siège de la Société de Géographie de Genève et qui accueille ses conférences.
      Dans le paysage éditorial actuel, une mise en ligne sur un site scientifiquement référencé tel Persée est un atout supplémentaire. D’autres institutions ont aussi numérisé une partie des collections du Globe : Internet Archive (Etats-Unis) (exemplaires de 1860-1910) et le site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France (1873-1910). Persée, dépendant du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (France) et dont l’équipe est située à l’ENS de Lyon, a numérisé et indexé l’ensemble de la collection, de 1860 à 2014. Notre reconnaissance va spécialement au Dr. Thomas Mansier, à Emilie Paget et à Philippe Gissinger. Enorme travail qui a duré quatre ans. C’est une manière pour la revue d’atteindre un plus vaste public et d’être plus présente sur les bases de données scientifiques contemporaines telle Google Scholar. Le Globe conserve aussi sa version papier. Pourquoi ? D’abord pour le plaisir de la lecture, celui des membres de la Société de Géographie (plus de deux cents) qui la reçoivent en primeur, et ensuite, parce que certains articles imprimés n’obtiennent pas l’autorisation d’être diffusés en ligne : c’est le cas par exemple du passionnant entretien entre Jean-Louis Tissier et Julien Gracq paru dans le tome 146 en 2006.
      Le Globe refuse d’être une revue calibrée aux articles courts, soumise aux grands groupes éditoriaux financiarisés (les abonnements des « bonnes revues » anglo-saxonnes atteignent des prix qu’elles ne valent pas). Le Globe continue à croire aux échanges scientifiques non rétribués, aux dons, à une forme démocratique du savoir, compréhensible par le plus grand nombre. C’est un défi que nous sommes fiers de relever dans notre cent cinquante-cinquième année d’existence !

      https://www.unige.ch/sciences-societe/faculte/actualites/la-revue-le-globe-est-en-ligne

  • Reclus E., 2011, Projet de globe au 100.000e, Paris, Éditions B2, 96 p. (Première édition : 1895). Introduction de Nikola Jankovic
    http://cybergeo.revues.org/24955

    Cet élégant livre de petit format est la réédition critique de l’un des écrits les plus originaux d’Élisée Reclus (1830-1905)1 : le projet pour le Grand Globe proposé pour l’Exposition universelle de Paris de 1900.


    #livre #utopie #géographie #cartographie

  • "Nous qui nous occupons plus ou moins de géographie..."

    Elisée Reclus découvre l’imperfection de l’art cartographique et s’en ouvre avec émotion dans une lettre adressé à son collègue et ami Charles Perron. Et s’inquiète que son public risqued e « se faire les les plus fausses idées de la géographie ».

    Question : en cartographie thématique, aujourd’hui, la situation est-elle très différente ? :)

    –----

    Ixelles, le 17 avril 1894

    Mon cher ami,

    Je dois aller prochainement rendre visite au directeur de la cartographie militaire de Belgique, et j’aurai l’occasion de lui parler de vos projets si intéressants pour la reproduction de cartes d’après des reliefs construits à l’échelle vraie avec fidélité topographique et la courbure exacte.

    Plus je travaille et plus je m’aperçois qu’on a tort, absolument tort de faire de fausses représentations par cartes planes, copiées d’autres cartes planes sur lesquelles on ajoute le dessin du relief par divers procédés, plus ou moins ingénieux, plus ou moins fantaisistes.

    Nous mêmes, qui nous occupons plus ou moins de géographie, nous sommes toujours trompés par les fausses représentations géographiques, quoique nous sachions en théorie la forme vraie de la courbure du relief. A plus forte raison ceux qui ne savent pas encore et qui apprennent avec confiance, sont-ils exposés à se faire les plus fausses idées de la géographie. Ils n’ont jamais dans l’esprit que les proportions inexactes. Ah ! Que de cartes à détruire, y compris les miennes !

    Bien cordialement à vous et aux vôtres,

    Elisée Reclus

    #cartographie #visualisation #manipulation #élisée-reclus

  • If the world lived in a single city...

    http://flowingdata.com/2011/07/27/if-the-world-lived-in-a-single-city

    July 27, 2011

    Concentrated world population : World population is estimated to be 6.9 billion people (2011), and while that is a lot of people, it suddenly doesn’t seem like that much in these maps of Per Square Mile. Simply imagine that the world lived with the same density of a real city, and see how much area they take up.

    Ce billet a un an déjà, mais il est très intéressant, spécialement si on le met en rapport avec un texte d’Elisée Reclus qui s’appelle « À propos d’une carte statistique » qui semble dater de 1889 ou 1890. Elisée Reclus présente une carte dessinée par son complice Charles Perron qui représente l’humanité si « elle était rassemblée au même endroit comme dans une fête électorale... »

    La carte est titrée « Espace où se tiendrait le genre humain, à 4 habitants au mètre carré » et représente en gros Paris et sa proche banlieue... On est à la fin du XIXe siècle et la planète rassemble environ 1,5 milliard de personnes.

    Le texte est merveilleux de poésie, vous pouvez le lire sur Gallica à cette adresse :

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k66045m/f4.image

    Par ailleurs, on lira avec grand intérêt la remise en contexte historique et politique de Federico Ferretti à propos de ce petit texte. Fichier PDF téléchargeable là :

    http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/66/23/47/PDF/Comment_nourrir_la_planA_te.pdf

    #cartographie #utopie #population #démographie #élisée-reclus