person:george pompidou

  • Macron, le Médiocrate 13 juin 2018 - Anticons
    https://anticons.wordpress.com/2018/06/13/macron-le-mediocrate

    Réformateur, pragmatique et efficace, il est “l’homme que nous attendions”, nous laissent entendre des responsables des grands médias. Intellectuellement, il fut très proche du philosophe Paul Ricoeur, nous rabâchent ses admirateurs. Dès 2014, Attali annonçait :  « Macron sera président en 2017 » ,  « Nous avons élu un oiseau très rare ! » nous dit Kouchner.  « Il a résisté pendant quelques secondes à la poignée de main Donald Trump » commente Christophe Barbier. « L’échange est ferme, viril mais correct, et hisse la France au niveau de l’Amérique » garantit l’éditocratie.  « Macron c’est moi, en mieux » certifie Sarkozy.  « Il est mi-Kennedy, mi-Alcibiade » écrit BHL toujours bien inspiré (Alcibiade fut condamné à l’exil et Kennedy mourut assassiné). Pour Alain Minc, « Macron, c’est Bonaparte Premier consul « . Alain Juppé  « partage en grande partie » la vision d’Emmanuel Macron. Valéry Giscard d’Estaing « distribue des bons points » à Macron. Bref, cet échantillon de louanges dithyrambiques indique à quel point Emmanuel Macron est le modèle d’une très grande partie de la classe politico-médiatique. N’ayons pas peur des mots, Emmanuel Macron fait consensus auprès des oligarques.
     


    Esprit éclairé ou confusion mentale ? Macron, le best of !
    Nous avons sélectionné quelques citations emblématiques du Président Macron. Parmi les constantes figure en premier lieu la certitude pour lui d’être un homme d’exception. D’autre part, Emmanuel Macron à une fâcheuse tendance à perdre son sang froid dès qu’il est contrarié. Ajoutons que notre Président méprise totalement les classes populaires. Enfin, autre point inquiétant, Emmanuel Macron ne cesse de se contredire et, peut-être pire encore, il semble prendre ses croyances pour des vérités absolues. Voyons cela plus en détails.

     « Je ne suis que l’émanation du goût du peuple français pour le romanesque »

     « Aujourd’hui, je ne suis pas prêt à faire les concessions que m’impose le Parti socialiste, c’est-à-dire m’excuser d’être un jeune mâle blanc diplômé. En d’autres temps, c’était un avantage compétitif inouï. Un jeune mâle blanc inspecteur des finances, il y a soixante ans, était le maître du monde »

     « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort »

     « Je mise sur la révolution démocratique »

     « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires »

     « Il aurait fallu une Margaret Thatcher à la France »

     « Fillon, c’est Thatcher dans les années 80, la France mérite mieux que ça »

     « Je n’ai pas de leçons à recevoir. »

     « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler »

     « Le libéralisme c’est la loi du plus fort, l’esprit des réformes que nous proposons c’est tout l’inverse »

     « Le libéralisme est une valeur de gauche »

     « Je suis maoïste, […] un bon programme c’est ce qui marche »

     « La politique c’est mystique »

     « Quand t’es jeune, 35h c’est de la pipe »

     « Travailler plus, sans être payé plus »

     « Monsieur Trump » ou  « l’Américain » : « N’oubliez jamais que si vous êtes une nation libre, c’est parce que des ambitieux sont partis de ces terres avec l’amour de la liberté, avec le même rêve, le rêve français, le rêve européen. Monsieur Trump, n’oubliez jamais ce que vous nous devez. La liberté, votre existence, c’est celle de Lafayette, c’est la nôtre »

     « Avec Trump, nous contribuerons à la création d’un ordre mondial du 21e siècle pour le bien de nos concitoyens »
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=DXcrghQfslU

     « Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : Vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km ! Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ? »

     « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord »

     « Mes prédécesseurs n’avaient absolument aucune idée pour l’Europe »

     « J’ai une loyauté personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m’avoir fait confiance et de m’avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu’un président nomme quelqu’un ministre, il le fait parce qu’il pense que c’est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé »

     « François Hollande, sa présidence bavarde et son “absence d’idée” sur l’Europe »

     « Comme De Gaulle, je choisis le meilleur de la gauche, le meilleur de la droite et même le meilleur du centre »

     « Je suis l’anti-système »

     « J’ai condamné toujours la colonisation comme un acte de barbarie. […] La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité. Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes »

     « En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé et je ne regrette pas cela parce que – il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie – la France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. […] Tout en reconnaissant ce crime, je ne veux pas qu’on tombe dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien »

     « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c’est un lieu où on passe, un lieu que l’on partage »

    Difficile, au milieu de tant d’inconséquence, de comprendre comment Macron a pu séduire autant de français. Le philosophe Alain Deneault montre qu’Emmanuel Macron, à l’instar de Justin Trudeau, premier ministre du Canada depuis novembre 2015, est devenu une figure charismatique uniquement parce que des médias complaisants lui attribuent plus de qualités qu’il n’en a réellement.

    Une figure de proue de l’extrême centre…
    Alain Deneault définit l’extrême centre comme un nouvel ordre politique qui s’efforce de liquider les notions de droite et de gauche. Cette nouvelle droite, puisque nous allons voir qu’il s’agit bien de cela, s’applique selon lui à garantir plus d’argent pour les multinationales, plus de dividendes versés aux actionnaires, plus de facilité d’accès aux paradis fiscaux, moins de services sociaux, et le démantèlement des droits des travailleurs.
     « Emmanuel Macron, c’est Robin des bois à l’envers : il prend aux pauvres pour donner aux riches » a déclaré le journaliste François Ruffin. Et au vu du bilan de sa première année de présidence, il semble difficile de donner lui tort :

    • Suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) dès 2017
    • Suppression de l’impôt pour freiner l’exil fiscal (exit tax) pour 2019
    • Suppressions de 120 000 postes de fonctionnaires
    • Gel du point d’indice et rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires
    • Diminution des aides au logement
    • Hausse de la CSG
    • Stigmatisation des chômeurs
    … pour ne retenir que quelques mesures.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=ZnWgYicjYAQ


    Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, serait-on tenté de dire, puisque l’économiste libéral Milton Friedman soutenait qu’une entreprise ne devrait pas avoir de  « responsabilité sociale » envers le public ou la société. Pour Friedman, le seul souci qui doit peser sur l’entreprise est d’accroître les profits pour ses actionnaires ainsi que pour elle-même. Pour les tenants de la doctrine Friedman, en particulier Reagan, Thatcher et Pinochet, la question sociale doit être subordonnée au bon vouloir de l’initiative privée. Une théorie très fortement contestée par la journaliste Naomie Klein qui démontre que la plupart des citoyens s’appauvrissent tandis que les élites corporatives gagnent une énorme richesse. En janvier 2018, l’ONG Oxfam International rapportait dans un rapport consacré à l’année 2017 que les 1% les plus riches ont empoché 82 % des richesses créées cette année-là, tandis que la moitié la plus pauvre de l’humanité n’en n’a pas eu une miette.

    L’extrême centre ne tolère pas d’opposition
    Deneault explique clairement que l’#extrémisme ne s’évalue pas en fonction du curseur gauche-droite. L’extrémisme nous dit-il, est l’attitude qui consiste à être intolérant à ce qui n’est pas soi. Ainsi, l’extrême centre se présente arbitrairement comme étant “le” centre. L’extrême centre serait donc en somme l’équilibre, la voie médiane qui évite raisonnablement les deux extrêmes. Mais comprenons bien qu’il s’agit avant tout d’une posture. Or la question du positionnement faussement modéré ne date pas d’hier, et l’exemple le plus parlant est peut-être celui d’ #adolphe_thiers qui fut le fut le premier président de la République française (1871-1873), partisan libéral dans un premier temps d’une monarchie constitutionnelle. Adolphe Thiers est l’une des figures emblématiques de l’histoire du #Centre_Gauche, dont il est la représentation de la fausse modération. Honoré de Balzac s’inspirera de Thiers pour créé Eugène de Rastignac, un personnage qui est décrit par Balzac comme ambitieux et prêt à tout pour parvenir à ses fins. L’extrême centre au nom de la raison est violent, cruel, destructeur et aveugle nous enseigne Deneault. Partant de là, rappelons-nous qu’en novembre 1831 débutait à Lyon la première révolte des Canuts, ces ouvriers de l’industrie de la soie. Contre les insurgés, Thiers déclara :  « il vaut mieux l’arme blanche que l’arme à feu » . Ce qu’il voulait, c’était éviter de lire dans la presse :  « On tire sur le peuple » . Les canuts se soulèveront à nouveau en 1834. Cette nouvelle insurrection sera une fois encore réprimée dans le sang par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Adolphe Thiers. La Commune de Paris est une autre période insurrectionnelle de l’histoire de Paris. Elle s’est développée à partir du 18 mars 1871 pour aboutir à la fameuse  « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, réfugié pour l’occasion à Versailles, lancera contre la capitale cinq corps d’armée. Le résultat sera terrible, avec plus de 20 000 victimes dont beaucoup de femmes et d’enfants. Et bien évidemment, pour Macron… Thiers a sauvé la République en 1871.
    https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-meyer-du-18/blog/100518/thiers-sauve-la-republique-en-1871-selon-macron

    Médiocratie : La marque de l’extrême centre
    En politique selon Deneault, être médiocre signifie satisfaire une oligarchie. Aussi la médiocratie est incarnée par l’extrême centre, commente-t-il. Deneault insiste sur le fait que la  « médiocrité” est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme supériorité et infériorité font état de ce qui supérieur et inférieur. Il n’y a pas de  « moyenneté » . En conséquence la médiocrité désigne le stade moyen érigé au rang d’autorité.

    Pour Deneault, la principale compétence d’un médiocre est de reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organisent des réseaux afin d’établir un puissant système de collusions et de renvois d’ascenseurs. Dans un article précédent consacré à Emmanuel Macron, il nous était apparu important de faire la liste des groupes de pression et des réseaux très opaques du patronat qui gravitent autour de notre nouveau président.

    Et comme il faut bien que l’extrême centre se distingue de la droite stricto sensu, la duperie va s’accomplir dans la bonne humeur. Étant entendu que c’est uniquement le maquillage qui distingue l’extrême centre de la droite à papa, la mystification repose par conséquent sur une #novlangue. La “théorie du ruissellement” selon laquelle “enrichir les riches profite à tout le monde” est contestée par le Gouvernement Édouard Philippe car trop droitière dans son apparence ? Qu’à cela ne tienne, le problème est contourné par Emmanuel Macron en personne, qui lui prône la théorie des  « premiers de cordée » _. Mais comprenons bien que chez Macron, le premier de cordée n’est pas l’instituteur, ni même l’infirmière, l’ingénieur ou l’ambulancier. Les premiers dans le logiciel Macron sont les #réseaux qui lui ont permis d’accéder au pouvoir.

    Les médiocres sont au service d’instances transnationales
    Si nous suivons Alain Deneault dans son raisonnement, nous sommes tous potentiellement des médiocres. Nous sommes donc susceptibles de régresser intellectuellement et moralement. De ce fait, la minorité possédante (oligarchie) qui nous domine et qui emploie Macron met tout en œuvre pour faire de nous des médiocres. Cet asservissement a pour but de nous imposer des protocoles qui insensiblement modifient les consciences, justifiant en cela un discours qui vante les bienfaits de la concurrence. En conséquence, il est facile de comprendre comment la dialectique peut devenir guerrière.

    Souvenons-nous : a posteriori, nous avons eu la confirmation que l’explication humanitaire à la guerre de Libye n’était qu’un prétexte. Bis repetita au printemps de cette année : l’histoire se répète avec Macron en Syrie. Cette fois-ci l’acte qui déclenche les hostilités et une (présumée) attaque chimique à la Douma le 7 avril 2018. En quelques jours, ce qui n’était que supposé va devenir avéré dans les bouches du trio Emmanuel Macron, Theresa May et Donald Trump. Ce qui est remarquable, c’est qu’il y a peu de temps encore, la presse occidentale présentait ce dernier comme un adepte des théories du complot, tout en l’accusant d’être à la solde de la Russie, qui attendrait un retour sur investissement.

    Rappelons donc qu’Emmanuel Macron vient de s’allier à deux États, en l’occurrence les États-Unis et la Grande Bretagne, qui dans un passé récent ont sciemment menti pour envahir l’Irak, et sur bien d’autres motifs de guerre. Qui sont donc ses “amis” ? La guerre d’Irak ou seconde guerre du Golfe commence officiellement le 20 mars 2003. A cette époque, Theresa May était Présidente du parti conservateur qui a toujours soutenu la guerre en Irak. Donald Trump lui, a promu (en mars 2018) le néoconservateur John Bolton au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale. En bon néoconservateur, Bolton fut un farouche partisan de la guerre en Irak et du concept de guerre préventive. En 2002, il enterre le protocole de vérification de la convention sur les armes biologiques. En 2002 encore, il signe la lettre qui indique que les États-Unis renoncent à toute participation à la Cour pénale internationale (CPI). Puis Trump nomme Gina Haspel à la direction de la Central Intelligence Agency (CIA). Gina Haspel a été directement impliquée dans la pratique de la torture de détenus. Dans le Washington Post, John Kiriakou, ancien officier du contre-terrorisme de la CIA, explique qu’il est allé en prison pour avoir divulgué les tortures de la CIA. Gina Haspel a aidé à les dissimuler. En s’associant sans la moindre légitimité au duo Trump / May, Macron vient en notre nom à tous, de légitimer la quintessence du Monde selon Bush : torture, traitements cruels, séquestrations illégales, ingérences, guerres sous faux prétextes, (…). Cela nous ramène à la conclusion d’un dossier précédent, où il nous était apparu nécessaire de souligner qu’étape après étape, la pensée politico-médiatique dominante en France est devenue néoconservatrice.

    Confus et nébuleux
     « La grosse colère d’Emmanuel Macron face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie « , titra la presse sous l’influence des réseaux de l’OTAN, après que la question des preuves d’armes chimiques lors des attaques en Syrie ait été soulevée à l’Assemblée européenne. Une intervention “irresponsable, risquée et sans perspective politique”, indiquaient certains responsables politiques européens, qui notaient que Trump, May et Macron avaient agi sans preuves ni mandat de l’ONU.

    Face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie, Macron s’improvisa défenseur de la veuve et de l’orphelin, et s’adressa à son opposition en ces termes :  « Les mêmes, les mêmes qui à chaque fois s’indignent devant les images que nous avons vu, d’enfants, de femmes, morts d’attaques de chlore, les mêmes, restons-nous assis ? Défendons nous des droits en disant ‘les droits c’est pour nous, les principes c’est pour nous, la réalité c’est pour les autres ? Non, non ! » Le reste est tout aussi indigeste, mais surtout le Président Macron répond totalement à côté, car la seule chose qui lui fut demandée était tout simplement de fournir ses preuves. Par la suite la “médiocrasphère” viendra à la rescousse du nouveau boss :  « Révisionnistes, dégueulasses, sont ceux qui réclament des preuves » , affirme #BHL qui sans vergogne recourt une fois encore au point Godwin (l’arme favorite des médiocres).

     « Bonnet blanc, blanc bonnet »
    Selon les critères définis par A. Deneault, il n’est pas vain d’établir une ressemblance entre le néo-conservatisme et l’extrême centre. Rappelons que le néo-conservatisme est une variante du conservatisme. Sa spécificité est de conserver les caractéristiques du conservatisme traditionnel qui promeut des valeurs établies issues de coutumes et de traditions. Ces règles (foncièrement opposées au progressisme) sont ainsi combinées à l’individualisme, que le #néo-conservateur qualifie de libre entreprise. Sur ce point, la convergence avec le président français est établie par Forbes le magazine d’affaires américain pour qui Macron est le leader des marchés libres.

    Dès qu’ils ont eu accès à des postes de pouvoir et d’autorité, les néo-conservateurs ont approuvé la totalité des programmes anti-sociaux. Pour eux, seules les initiatives privées ont pour fonction de renforcer l’action sociale, via le financement d’organisations religieuses qui ont seules la vocation à s’occuper des pauvres et des marginaux. Autant dire que chez les #néocons l’aide sociale, qui repose en principe sur des actions d’insertion, de prévention et de secours, doit-être réduite à sa plus simple expression. La promotion de la #philanthropie est également le leitmotiv du programme économie sociale et solidaire de La République En Marche.

    Dans leur logique, l’État est relégué au rang de simple auxiliaire des conglomérats de la finance, de l’énergie et de l’armement. Moins de ressources pour les classes populaires et plus de dividendes pour les groupes financiers constituent également la ligne économique et sociale de l’extrême centre comme nous l’avons vu précédemment. La seule différence est relative à sa forme. Le plus souvent les #néoconservateurs ont migré du trotskisme pour aller vers la droite. De Trotksy, les néocons ont conservé l’idée d’exportation de la révolution, qu’ils ont fait évoluer en ingérence américaine. En résumé, ils se revendiquent ouvertement à la fois pro-israéliens, anticommunistes et anti-New Deals. Ainsi pour les néocons, la réglementation en matières économiques et sociales est un échec. L’extrême centre quant à lui avance masqué. Ses objectifs profonds sont tout aussi cruels que ceux du néo-conservatisme. Mais Deneault nous signale que le médiocre de l’extrême centre est cool, jeune, nouveau, sympathique dans sa présentation. “Il faut penser printemps” prêche son illustre représentant Emmanuel Macron. Cela nous rappelle Michel Clouscard qui surnommait George Pompidou  « l’oncle libéral débonnaire » .

    Ne perdons pas de vue qu’avant de cautionner la politique pro-Arabie Saoudite, pro-Israël, et anti-Iran que mène Donald Trump, les poids lourds du néoconservatisme, déjà membres influents du parti républicain, avaient jeté leur dévolu sur la candidate Hillary Clinton qui reste par ailleurs une référence de l’extrême centre.

    Ainsi nous comprenons pourquoi, vis à vis des crimes de guerre israéliens, l’extrême centre se situe toujours dans un semblant de consensus. Le plus souvent cela débouche sur des formules expéditives. Par exemple Macron appelle Netanyahou au  « dialogue » avec les Palestiniens. Sans mentionner Israël, Trudeau a condamné  « l’emploi présumé d’une force excessive et de munitions réelles » qu’il juge  « inexcusable » . Mais ces annonces laconiques ne débouchent jamais sur aucune action concrète, et leurs contenus sont invariablement ponctués par des  « Israël est une grande démocratie » , ou encore  « A Paris, Macron joue la proximité avec le premier ministre israélien » .

    Le discours paradoxal
    Le médiocrate de l’extrême centre peut apparaître déroutant pour son auditoire, tant ses contradictions sont nombreuses. Ainsi pour battre Donald Trump, Hillary Clinton se revendiquait féministe et engagée pour les droits des femmes, alors même que parmi les donateurs de la fondation Clinton, nous retrouvons l’Arabie Saoudite, pays qui condamne les femmes adultères à la mort par lapidation.

    Dans le même style, le gouvernement Macron prétend vouloir déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes. Et simultanément la famille Macron entretient une relation fusionnelle avec #philippe_de_villiers qui est pourtant l’archétype du porte-parole au style paranoïaque selon les critères définis par l’historien américain Richard Hofstadter, lorsqu’il établit le portrait robot du théoricien de la conspiration à partir de postulats caractéristiques. Ces postulats nous les retrouvons dans les livres de Philippe De Villiers. Pour lui :

    1.  La conspiration dure depuis plusieurs décennies
    2. Il y a allégeance à une puissance étrangère (le monde arabe)
    3. La France sacrifie ses valeurs
    4. Les arabes imposent leur langue et leur religion
    5. L’alliance France-monde arabe s’appuie sur une politique commune hostile à la chrétienté
    6. Il y a complicité des instances dirigeantes française
    7. Il y a complicité des médias
    8. L’idéologie islamique imprègne les institutions scolaires et universitaires.

    https://www.youtube.com/watch?v=P4U3wBAcMSg

    Pour la petite histoire, vous noterez aussi que d’un côté règne l’harmonie parfaite avec Philippe de Villiers, “tête de gondole du pôle vieille France” qui se revendique 100 % souverainiste, tandis que d’un autre côté Macron entretient des relations étroites avec Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, deux figures du libéralisme libertaire qui se proclament foncièrement européistes. S’il y a autant de contradictions en médiocratie, c’est tout bonnement parce que l’extrême centre est avant tout la sphère des faire-valoir et des faux-semblants. C’est ainsi que Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition écologique et solidaire par Emmanuel Macron, alors que ce dernier multiplie les camouflets à l’encontre de son ministre et souhaite même rétablir les chasses présidentielles ?… Il va de soi que cet héritage de la monarchie se pratique uniquement entre pairs.
    https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/festival-de-cannes/video-quand-emmanuel-macron-fait-une-apparition-dans-le-film-de-daniel-

    Conclusion : un “Président des riches » _
    Il n’est ni Machiavel, ni Alcibiade, ni Kennedy, ni Bonaparte. Plus modestement il est le représentant d’une droite qui n’a jamais cessé de modifier son apparence. Son objectif ? Déconstruire méthodiquement le modèle social français. Ses arguments, une fois l’emballage retiré, sont ceux qu’utilisent les différentes droites depuis des lustres :  « nous sommes soumis à la concurrence internationale » , « le nombre des fonctionnaires doit-être réduit » , « il faut impérativement contrôler les chômeurs », « les cheminots sont des privilégiés » , « nous devons insuffler un élan méritocratie » et enfin  « baissons massivement les impôts des plus riches afin que la théorie du ruissellement opère » .

    Il est clair que pour des raisons de convergence d’intérêts, les milliardaires qui possèdent la presse ont pour la plupart soutenu la candidature de notre nouveau président, qui dispose désormais de la quasi-totalité des moyens de communication pour promouvoir sa politique. Ce constat nous renvoie à la question centrale : Pourquoi les médiocres de l’extrême centre dépensent-ils autant d’énergie pour se déguiser ? Ne serait-il pas plus simple de déclarer : “Nous sommes avant tout au service d’une classe sociale communément appelée élite qui, puisqu’elle est élite, doit naturellement dominer” ?

    Selon toute vraisemblance la réponse à ces interrogations réside dans le fait que si les médiocres et en particulier Macron, nous imposent ce jeu de dupe, c’est parce que s’ils “mettaient carte sur table”, l’oligarchie qui les emploie n’aurait pas la moindre chance de conserver ses privilèges. Rappelons nous que la médiocratie est le monde des collusions et de la corruption. De ce fait, les médiocres trahissent une idée qui comporte trois mots : “Liberté, Égalité, Fraternité”. Cette devise est en fait l’ADN de la société républicaine. Fortement influencée par Du Contrat social de Rousseau, elle postule que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Ainsi nous comprenons aisément pourquoi cet axiome qui est l’un des fondements de la morale moderne est incompatible avec l’affairisme, les réseaux, et le renvoi d’ascenseur que favorisent les médiocres de l’extrême centre

    https://www.youtube.com/watch?v=oXsFb6iCDZU

    Même si le peuple est tour à tour désabusé, désillusionné, perverti ou complice, les principes républicains sont implantés dans sa conscience par l’entremise de l’éducation. Spontanément, le tout-un-chacun juge le monde en vertu de cette maxime  « Liberté, Egalité, Fraternité » , que l’on retrouve déjà en gestation dans la littérature antique. L’universalité des valeurs républicaines a supplanté depuis longtemps la morale élitiste du droit divin. Le premier médiocrate à avoir pleinement intégré cette donnée s’appelait Adolphe Thiers. Royaliste à ses débuts, il évoluera vers un projet aux allures républicaines, ce qui lui permettra de combiner ses ambitions personnelles à une stratégie globale qui, sous couvert de libéralisme, garantira à une caste sociale la primauté sur la majorité. Depuis lors, la contre-révolution (représentée par les médiocrates) réinvente à intervalle régulier sa rhétorique pour continuer de faire illusion.

    Emmanuel Macron est la nouvelle égérie de la lignée médiocrate. La résurgence de son archaïsme ne laisse planer aucun doute sur ses véritables aspirations (de #Rothschild, de Villiers, Versailles, Chambord… ). Cependant, intuitivement, la plupart des français ont désormais compris à qui ils avaient affaire : Selon le sondage du mois de mai 2018 Odoxa-Dentsu Consulting, les trois quarts des français (72%) perçoivent Emmanuel Macron comme un  « président des riches » .

     #oligarques #alain_deneault #droite #gauche #centre #extrême_centre #canada #médiocratie #gouvernance #éditocratie #ISF #exit_tax #APL #CSG #chômeurs #milton_friedman #Social #Naomie Klein #citations
     #emmanuel_macron #guerre_aux_pauvres #macron #enmarcheverslefn #france #gouvernement_macron #réformes_antisociales

  • Histoire de la #dette publique française et européenne : Comment les banques privées s’enrichissent sur le dos des gens - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Histoire-de-la-dette-publique-francaise-et-europeenne-Comment-les-banqu

    En 1973, la France n’avait pas de problème de dette et le budget national était équilibré. En effet, le Trésor Public pouvait se financer directement auprès de la Banque de France pour construire les écoles, les infrastructures routières, portuaires et aériennes, les hôpitaux et centres culturels, sans avoir à payer un taux d’intérêt exorbitant, et se trouvait donc rarement en déficit. Néanmoins, le 3 janvier 1973, le gouvernement du président George Pompidou, lui-même ancien directeur général de la Banque Rothschild, influencé par la Finance, a adopté la loi n°73/7 sur la Banque de France, surnommée la « loi Rothschild » en raison du lobbying du secteur bancaire en faveur de son adoption. Elaborée par Olivier Wormser, gouverneur de la Banque de France, et Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’économie et des finances, elle stipule, dans son article 25, que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France [3] ».

    En clair, l’Etat français ne peut plus financer le Trésor Public en empruntant sans intérêt à la Banque de France, mais doit s’approvisionner auprès des marchés financiers. Ainsi, l’Etat se trouve contraint d’emprunter et de payer des intérêts auprès d’institutions financières privées, alors qu’il pouvait, jusqu’en 1973, créer de la monnaie pour équilibrer son budget, par le biais de la Banque centrale. Les banques commerciales disposent désormais du pouvoir de création monétaire par le crédit, alors qu’auparavant celui-ci était une prérogative exclusive de la Banque centrale, c’est-à-dire de l’Etat, et s’enrichissent sur le dos des contribuables, avec un statut de quasi-monopole.

    #monnaie

    • Si je puis me permettre @Golummoderne, t’es à la rue complet. Le papier proposé par @monolecte tape dans le mille !! Si tu es un escalve aujourd’hui, tu le dois effectivement à notre ami Pompidou et à cette fameuse loi de 73.
      Quant à l’auteur (Beitone), son intelligence est tellement limitée qu’il méritait d’être prof et même jury d’agrégation d’économie (je crois que c’est ce qu’il est ce qui donne une idée de l’état dans lequel se troucvent nos enfants à la sortie de leurs études).
      À l’époque, j’avais lu la réponsa magistrale de Chouard à ce torchon du monde. J’essaie de la retrouver.
      #théorie_du_complot_pour_les_nuls #antisémitisme #esclavage #banque #inflation_inventee_pour_nous_prendre_pour_des_jambons

    • Tout d’abord je voulais expliquer pourquoi j’avais tagué ma réponse précédente par #antisémitisme. En effet, on essaie de faire passer aujourd’hui ceux qui souhaitent réfléchir sur le rôle de la banque dans le bordel mondial pour des antisémites (le torchon du Monde est à ce titre édifiant). Y’en a marre, y’en a marre que dès que l’on souhaite te la faire fermer on te balance l’injure ultime d’antisémite. J’attends le moment où l’on pourra attaquer pour « accusation abusive d’antisémitisme » car là je vais en faire payer pas mal…

      Pour en revenir au torchon du Monde écrit par notre ami Beitone, il faut Golumoderne te dire la chose suivante : si tu as un truc intelligent à lire, c’est pas dans le Monde que tu vas le trouver. Tu le trouveras ici sur seenthis, sur rezo, sur tous un tas de sites un peu alternatifs, mais pas au Monde, c’est certain. Si tu as droit au Monde, c’est que le système t’a adoubé, c’est qu’il sait que tu n’es aucunement dangereux. C’est d’ailleurs pour ça que Botul y apparaît et y joue un rôle.

      Notre ami Beitone : comme je te l’ai dit, je crois qu’il fait partie des jurys d’agrégation d’économie !!!!! Surréaliste, hallucinant, tu n’y crois pas. Le mec a un niveau de connaissances en économie proche de la terminale et pourtant il coopte les profs en devenir !!!!! Même en me tapant la tête contre le mur je n’arrive pas à m’en persuader !! Et pourtant, il l’est.

      Cours d’économie élémentaire à destination de Beitone et de ses semblables : Depuis 4 ans on nous dit, on nous répète qu’il y a une crise des dettes souveraines. Partout, dans les jurys d’agrègation ;-) et ailleurs, on te dit « c’est la crise car les pays sont trop endettés ».
      Les pays sont dans la merde parce qu’ils ont trop de dettes, j’ai bien compris même si je ne suis pas agrégé d’éco ;-). Et tous les Beitone de la planète ont trouvé la solution pour nous sortir de la merde, la voici : IL FAUT PRÊTER ENCORE PLUS D’ARGENT AUX PAYS EN CRISE !!! C’est pas une blague, c’est ce que nous raconte la FMI, la BCE, le conseil européen, Van Rompoy et tous les prédateurs financiers depuis 4 ans.
      Crise de la dette => solution => endetter encore plus les mecs !!!!!!!!!!!!!!!

      Y’a que des Beitone pour croire à ces conneries, les gens sérieux sont pas agrégés car ils réfléchissent eux.

      Donc, quand ce torchon a été publié par le Monde, un dénommé Chouard y a fait une réponse. Depuis, le Monde n’en parle plus, Beitone a disparu (certainement en train de coopter des futurs Beitone), mais je vous encourage et surtout toi Golumoderne à la lire car elle est magistrale et restera dans les annales du web.

      Après lecture dites vous que c’est Beitone qui est au jury d’agreg et pas Chouard !!! C’est tout simplement délirant !

      Le voici :
      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/12/30/178-analyse-des-reflexions-de-monsieur-beitone-sur-la-pretendue

      #Chouard_encore_un_complotiste

    • Suite de la folie

      Logique Beitonnière :

      0) Les esclaves paient des impôts aux états
      1) Les états donnent une partie de ces impôts à la BCE
      2) La BCE le prête à 0,75% aux banques
      3) Les banques le re-prêtent ensuite aux états et aux esclaves à 4%

      Qui qu’a dit que la loi de 73 était mauvaise ? Encore un complotiste, c’est sûr. Elle est pourtant géniale cette loi.

      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202157883274-la-bce-abaisse-son-taux-a-0-75-341167.php

      #bonneteau

    • Salut @Golummoderne.
      J’ai lu le lien sur Harribey et il me confirme ce que je pense.

      extrait :

      …lorsque les recettes fiscales sont insuffisantes (baisse des impôts des riches ou récession économique), ce qui oblige à emprunter sur les marchés financiers faute de pouvoir recourir à la banque centrale. Alors, le déficit public global va augmenter avec la charge d’intérêts, mais il ne faut pas imputer l’endettement aux intérêts….

      Il nous dit qu’on augmente la dette si on a moins de rentrées fiscales (ça c’est facile à comprendre pour moi) et il rajoute

      ...ce qui oblige à emprunter sur les marchés financiers …

      Mais c’est là qu’est le problème bon sang. C’est ce que Chouard se tue à dire : pourquoi irait-on sur les marchés financiers alors qu’on possède la banque de France ???? Là rien, pas de réponse, pour lui c’est normal. Tu pourrais emprunter avec une charge d’intérêt nulle mais il est préférable d’aller sur les marchés financiers !!! Je deviens fous.

      Ensuite il nous écrit ça :

      …Après 1973, afin de favoriser le développement d’un marché privé des titres publics, l’obligation pour l’État de s’adresser aux marchés s’est imposée…

      Imposée pourquoi ? pour l’intérêt de qui ? Le gars affirme de façon péremptoire que les autres ont tout faux et il l’explique avec ça !!
      Son texte est un tissu d’âneries qui ne souffrirait pas l’ombre d’une analyse raisonnée.

      Il balaie le principe des réserves fractionnaires d’un revers de main : pour lui, ça n’existe pas !! BNP, société générale, crédit agricole sont toutes en faillite mais c’est selon lui par hasard, pas du tout lié aux réserves fractionnaires. Les banques reçoivent 1 en dépôt et prêtent 1, tout va bien. Mais c’est sur Mars que ça marche comme ça.

      Sur Terre pour 1 de dépôt elles ont 50 d’engagement (c’est globalement le rapport qui ressort du dernier bilan de la BNP) mais pour lui c’est des figues !

      Le reste, monnaie endogène bla bla bla monnaie exogène bla bla bla bouclage macroéconomique bla bla bla comme dirait Chouard de la novlangue, du vent.

      Voici un lien sur un site où le mec est un peu plus sérieux quand il parle de banque : http://www.renovezmaintenant67.eu

      @Colummoderne les questions sont simples :
      – la loi de 73 n’est pour rien dans nos malheurs : alors pourquoi on l’a faite ? On y gagne rien, on y perd rien alors pourquoi un gars a décidé un jour qu’on devrait payer ce qui nous coûtait rien avant ? Puisque ça n’influence rien, on pourrait pas essayer de revenir à avant la loi de 73 (de toutes façons ça changera rien, tout le monde le dit) ?
      – pourquoi aujourd’hui toutes les banques de la planète sont à la rue ? Harribey nous dit qu’elles ont 1 de dépôt pour l’équivalent en engagement alors pourquoi faut-il rendre esclave 2 générations de français pour les renflouer ?
      – pourquoi les grecs sont-ils dans la rue à gueuler alors que nous et les allemands on arrête pas de leur prêter de l’argent ? (j’ai la réponse tu l’auras à la fin du post ;-))
      – si les banques n’ont rien à gagner dans tout ce bordel, pourquoi ce ne sont que des banquiers non élus qui prennent en mains l’ensemble des dossiers (Italie, BCE, …) ?
      – pourquoi, alors que toutes les banques sont en faillite et qu’elles ont la tête hors de l’eau grâce à notre fric, pourquoi donc c’est pas nous qui décidons de leur destinée dans leur conseil d’administration ?

      @Golummoderne, si tu donnes des réponses objectives à ces questions alors tu verras à quel point ça pue…

      Sinon, oui, quand certains parlent de loi Rotschild, c’est de l’antisémitisme, Rotschild n’a rien à voir dans ce texte. Loi Giscard, si l’on veut.

      c’est un débat entre gens sérieux. Je n’imagine pas une seconde que tu puisses être antisémite, je n’imagine pas une autre seconde qu’une seule personne ici sur seenthis puisse l’être, et je pense que ce que j’ai écrit depuis … pas mal d’années maintenant (j’ai même pratiqué les forums de gagame ;-) ) sur internet prouve qu’on peut m’appliquer le même raisonnement alors laissons cette accusation dans la bouche de botul, car il a réussit ce zozo à faire en sorte qu’aujourd’hui elle soit complètement contre productive…

      Réponse au tiret n°3 : ben parce que le fric qu’on leur donne ils n’en voient pas la couleur les pauvres, il va directement dans les coffres de la BNP de la société générale et du CA et de la deutch banque et de … Tu vois le truc @Golummoderne, tu bosses, on te fait payer des impôts et on file ces impôts au gouvernement grec pour que nos banques de m@#%* ne tombent pas en faillite. À gerber.
      Merci pour la discussion.
      #esclavagisme

    • Non @moderne, le merci pour la discussion était un merci sincère parce que je sais la difficulté de lire des post (trop) longs. Celui-ci ne déroge pas à la règle :-(

      Par contre, pour le choix Chouard, je dois reconnaître que tu as raison, j’ai l’intime conviction que ce mec est bien et que j’aurais plaisir à prendre une bière avec lui.

      Je voudrais clarifier une chose : je ne suis pas fou. Je sais que nous avons des dettes parce que nous avons dépensé plus que de raison. Je ne culpabilise qu’à moitié les banques pour ces dépenses immodérées (je m’en expliquerai une autre fois car elles sont responsables également en partie de cet endettement débile).
      Ce que je dis c’est que je n’ai vu/lu au jour d’aujourd’hui aucune raison objective qui explique qu’il faut payer ce que nous pouvons avoir gratuitement. Ni Beitone, ni Harribey, ni personne d’ailleurs ne me donne d’explication sensée.

      Tu me reproches d’apprécier Chouard, je pourrais te retourner le compliment pour Harribey ;-)
      Néanmoins, tu dis "Oui Harribey a raison et explique très bien comment très bizarrement, c’est une analyse économique libérale de la monnaie qui sous-tend les pseudo-critiques de « la loi de 1973 »"

      Peux-tu me ré-expliquer ce truc car moi je n’ai rien compris. Mais pas avec la monnaie endogène ou des trucs comme ça, plutôt avec des mots simples que des gens comme moi peuvent comprendre. Normalement un truc simple et évident devrait s’expliquer très simplement. Attention @moderne l’exercice ne va pas être simple.

      Heureusement tu te rattrapes avec Lordon et même magistralement.

      Je reviens à ton lien sur le papier de Lordon : alléluia !! Tu vois que tu peux y venir @moderne. C’est pas du Harribey ni du Beitone, ça ressemble plus à du Chouard. Je l’ai lu, en prenant mon temps. Voici les conclusions que j’en tire :

      – discours objectif sans aucun doute
      – papier pas simple à lire :-(
      – il remet l’avènement de la loi de 73 dans un contexte historique (Alléluia ! on voit poindre le nez du NAIRU)
      – il taille en brèche les affirmations des pro 73istes selon lesquelles le financement Banque de France serait générateur d’inflation (alléluia ! fô donner le lien à Beitone, il ne le sait pas lui ;-))
      – c’est même par moment un hymne à l’avant 73 (financement monétaire) Alléluia !

      Il y a surtout qu’aucune des calamités promises au financement monétaire au son des crécelles ne s’est jamais produite.

      – il pointe un truc auquel je n’avais pas pensé et que je n’avais jamais lu avant lui : ce qu’il appelle "la tutelle des fous" et là encore ça ne vient pas en soutien de la loi de 73…
      – ce paragraphe est une psalmodie pour un financement monétaire public

      Or, assez logiquement, la contrainte des marchés financiers dominés par les investisseurs ne rend pas grand-chose d’autre possible que la satisfaction des investisseurs. Et toute la vie économique de la collectivité — à laquelle ils n’appartiennent pas — s’y trouve subordonnée et de fait soustraite à la souveraineté de la délibération collective — il devrait y avoir là un motif suffisant d’y réfléchir un peu sérieusement.

      – Alléluia !! ce mec est un génie

      Les marchés de capitaux constituent ainsi la forme institutionnelle appropriée pour régler le rapport entre débiteurs et créanciers… selon les seuls intérêts des créanciers. L’appréciation de la qualité des dettes y est entièrement sous leur jugement, et la conduite des débiteurs sous leur commandement. Car la négociabilité (largement spéculative) des titres sur les marchés secondaires a pour effet, en faisant varier leur cours, donc les taux, de modifier en permanence les conditions du service de la dette

      – et en plus, il marche sur l’eau

      les divagations collectives des marchés, jusqu’à l’hystérie, donnent l’effroyable spectacle d’un groupe de tarés auxquels ont été remises les clés de la vie financière des États.

      – le risque le plus important du financement monétaire n’est pas pour lui l’inflation (fô vraiment le dire à Beitone) mais … la soif de pouvoir de l’être humain : ce Lordon est génial, on dirait moi (je plaisante bien sûr :-) )
      – ce risque "humain" peut si les manettes sont aux mains d’un fou conduire à l’hyperflation. C’est le cas actuellement aux états unis avec la blague intitulée "quantitative easing" saison 1-2-3….

      L’inflation « raisonnable » n’est pas un problème en soi, elle peut même avoir bien des avantages, mais son emballement hyperinflationniste laisse les sociétés dans des états de chaos social qui ne le cèdent en rien au risque systémique de la finance dérégulée. Il n’y a aucune fatalité à la mutation de l’inflation en hyperinflation

      – ALLÉLUIA !!! Cerise sur le gâteau, il demande l’abrogation de la loi de 73 (ou de l’article 123 du traité de Lisbone, c’est pareil)

      …et qu’elle soit débarrassée de toutes les dispositions juridiques qui le lui interdisent…

      – j’avoue néanmoins avoir des difficultés à comprendre sa solution de mixité dans le financement public dont la qualité résiderait dans le conflit d’intérêt… Pas simple. Si quelqu’un(e) comprend, je suis preneur

      @moderne, je ne te comprends pas. Il est impossible d’apprécier ET Lordon ET les deux autres, c’est un oxymore.

      Par contre, tu devrais t’intéresser plus à Chouard. Je suis tombé dessus non pas pour des trucs liés à la loi de 73 mais en lisant une thèse qu’il défend sur le lien entre #démocratie et #tirage_au_sort, brillante, très brillante, à lire.
      #banque

    • Ne pas oublier que Chouard a beaucoup oeuvré de façon très pédagogique pour le non.
      Je ne crois pas que la loi 73 et ensuite le traité 123 de Lisbonne soit la cause unique de tout nous maux, c’est évidemment plus compliqué que cela, mais les arguments sont intéressants. Pour l’instant, ma position n’est pas arrếtée, c’est compliqué ces histoires de monnaie. Mais, @moderne, les membres du jury de l’agrégation sont rarement des profs de lycée, plus généralement des profs de prépa, des universitaires, ou des inspecteurs généraux.
      Notons quand même que les Lordon and co essaient de nous aider à comprendre ce qui jusqu’alors restait du seul domaine des spécialistes, c’est finalement un des avantages colatéraux de cette crise, que de produire des explications compréhensibles et par conséquent de sortir par fois des dogmatismes.