person:john wayne

  • Ce que les films m’ont appris sur le fait d’être une femme | Manohla Dargis
    https://www.genre-ecran.net/spip.php?article292

    L’un des baisers les plus enchanteurs du cinéma est dans L’Homme tranquille (The Quiet Man), un film classique de John Ford. Maureen O’Hara joue une villageoise irlandaise qui tombe amoureuse d’un Irlandais-Américain incarné par John Wayne. Ils se rencontrent d’abord alors qu’elle surveille ses moutons pieds nus, et dans un premier temps, ils échangent surtout des regards. Mais une nuit il découvre que cette femme volontaire a pénétré dans sa maison. Elle court vers la porte. Il l’attire vers lui. Ils luttent, et alors qu’il tient son bras droit derrière son dos, son bras gauche s’amollit. Il se penche pour l’embrasser en l’enveloppant. C’est exquis, mais certains pourraient appeler ça du viol. Source : Le genre & (...)

  • Dans l’Utah, la bataille pour protéger le sommet Bears Ears, en territoire navajo

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/06/12/dans-l-utah-la-bataille-pour-proteger-bears-ears_5313295_3244.html

    Pour satisfaire les éleveurs locaux et l’industrie minière, Donald Trump a réduit de 85 % la zone protégée créée par Barack Obama à la demande des tribus indiennes.

    Difficile, quand on arrive dans le comté de San Juan, dans le sud-est de l’Utah, de ne pas songer à un scénario de western. D’un côté, les ranchers, mormons arrivés à la fin du XIXe siècle. De l’autre, les Indiens, héritiers des Pueblos qui peuplent le plateau du Colorado depuis plus d’un millénaire. Alliés modernes des tribus : les défenseurs de l’environnement. Ils sont détestés, selon un sondage, par 61 % des premiers.

    Décor ? L’Ouest américain mythologique, le paysage de canyons rouges immortalisé par John Wayne et John Ford. La région de Bears Ears compte l’une des plus grandes concentrations du monde de trésors archéologiques – à peine enfouis dans le sable – et de fossiles. En 2016, le paléontologue Robert Gay y a découvert des centaines d’os de phytosaures datant de quelque 220 millions d’années.

    Hors de l’Utah, personne n’avait entendu parler de Bears Ears jusqu’à ce que Barack Obama en fasse, en décembre 2016, un monument national (deuxième catégorie, dans la nomenclature des espaces protégés, derrière les parcs nationaux). Et que Donald Trump, à son habitude, s’empresse de défaire ce que son prédécesseur avait fait. Aujourd’hui, les visiteurs se bousculent pour apercevoir le sommet reconnaissable à ses deux buttes en forme d’oreilles d’ours (l’une à 2 721 m d’altitude, l’autre à 2 760 m). Les défenseurs de l’environnement s’installent, les journalistes accourent.

    Le « monument » est devenu l’enjeu d’une bataille majeure : entre « Anglos » et Amérindiens, entre éleveurs et écologistes, entre secteur du plein air et compagnies minières. Un affrontement qui pourrait aussi redéfinir l’Antiquities Act, la loi de 1906 sur les antiquités qui permet au président des Etats-Unis de protéger des régions dotées d’une richesse culturelle ou scientifique exceptionnelle.

    Six mois après la décision de Donald Trump, les tensions restent vives entre opposants et partisans du monument. Les écologistes trouvent leurs pneus lacérés. Les ranchers se disent harcelés dès qu’ils mettent le nez dehors, par exemple dans les canyons, avec leurs quads tout-terrain. « Le comté est poursuivi en justice trois fois par an », soupire l’élu républicain Phil Lyman. En 2014, lorsque les défenseurs de la nature ont obtenu l’interdiction des véhicules à moteur dans le Recapture Canyon, Phil Lyman y a conduit une armada d’une centaine de 4x4. La reconquête a tourné court. L’élu a été envoyé dix jours en prison au pénitencier de Purgatory, à 500 kilomètres de là.

    « Welcome home »

    La bataille de Bears Ears couve depuis des années. Depuis ce matin de 2009 où 140 agents fédéraux ont perquisitionné 26 domiciles dans le cours d’une enquête sur le vol d’objets indiens sacrés (ce que les locaux considéraient jusque-là comme un passe-temps sans conséquence : le « pot hunting » ou chasse aux poteries). L’investigation a connu des développements tragiques – deux figures du comté se sont suicidées. Et elle a créé des antagonismes majeurs. L’hostilité au gouvernement fédéral a gagné le fief mormon. La nécessité de protéger officiellement leur passé est apparue clairement aux Navajo.

    La première manche a été remportée par les tribus. En l’occurrence, le conseil intertribal des Navajo, Hopi, Zuni, Mountain Ute et Indian Ute, lorsque Barack Obama a protégé plus de 546 000 hectares, interdisant tout nouveau projet d’extraction minière ou pétrolière. Une victoire historique. Non seulement les Indiens avaient réussi à se mettre d’accord, surmontant leurs animosités ancestrales (les Hopi, dont le territoire est encerclé par la réserve des Navajo, ne leur ont jamais pardonné. Les Navajo, eux, en veulent encore aux Ute d’avoir accepté d’être recrutés par l’armée américaine pour les surveiller) ; mais ils avaient obtenu de Barack Obama une forme de reconnaissance. Ils seraient associés, consultés.

    « Et non pas à la manière habituelle, à savoir : le gouvernement informe les Indiens de ce qu’il compte faire », résume Alexander Tallchief Skibine, professeur à l’université de l’Utah et éminent spécialiste de droit indien. Cette fois, les agences fédérales seraient tenues de prendre en compte les recommandations formulées par les tribus, incluant le « savoir traditionnel ».

    « C’était historique, poursuit le professeur Skibine. Une reconnaissance du fait que les Indiens font partie de l’histoire de ces terres. Alors que souvent, avant la création d’un parc national, ils étaient écartés ; il fallait que la vision présentée soit juste, la vision de terres sauvages non peuplées. »

    Malcolm Lehi, du conseil tribal des Mountain Ute, était présent ce jour d’avril 2015, quand Mark Maryboy, le chef des Navajo, a accueilli les autres nations d’un « Welcome home », qui a tiré des larmes à plus d’un participant. Lui aussi le dit : « C’était historique. » En accueillant les autres tribus « à la maison », Mark Maryboy reconnaissait que les Hopi et les Zuni étaient installés dans la région avant les Navajo. Bears Ears est une montagne sacrée, « C’est là où on va prier pour vous tous », décrit Butch Russell, le medecine man des Mountain Ute.

    SI LES NAVAJO ONT – POUR L’INSTANT – « PERDU » BEARS EARS, LEUR MONTÉE EN PUISSANCE EST RÉELLE

    Mais le « grand » Bears Ears n’a pas duré longtemps. Le 4 décembre 2017, Donald Trump, pressé par les élus républicains de l’Utah, a réduit la taille du monument de 85 %. Courriels officiels à l’appui, le New York Times a montré que le ministère de l’intérieur avait travaillé en liaison avec l’industrie pétrolière et minière. Résultat : un tracé savamment découpé selon les desiderata des exploitants. Ici, le pétrole ; là, l’uranium, à la satisfaction de la compagnie canadienne Energy Fuels Resources, qui possède l’unique usine de concentration d’uranium des Etats-Unis. Elle se trouve à 3 kilomètres de la réserve des Mountain Ute. A l’entrée, une pancarte se veut rassurante : aucun incident n’a été enregistré « depuis 517 751 heures ».

    Phil Lyman, 53 ans, est le héros local de la rébellion antimonument. Ancien missionnaire mormon en Afrique du Sud, il reçoit dans son cabinet d’expert-comptable, au milieu des chèques du trésor public et des cartes topographiques. Son arrière-grand-père est arrivé avec la fameuse expédition dite du « Hole in the rock », le « trou » dans la montagne où a réussi à se glisser, en 1880, un convoi de 250 colons et 1 000 têtes de bétail, envoyés par l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour convertir les populations indigènes du sud de l’Utah. Après l’or, c’est l’uranium qui a fait les beaux jours du comté. « On l’expédiait à Marie Curie », se flatte-t-il.

    500 mines abandonnées

    Au nom de cette légitimité historique, Phil Lyman dénonce la prétention des tribus à vouloir soustraire à l’industrie une zone aussi vaste. Le comté avait commencé à négocier avec les élus indiens sur une zone plus réduite, explique-t-il. Mais les mouvements environnementaux sont arrivés et, avec eux, les géants des sports de plein air. « Ils ont mis 30 millions de dollars sur la table, accuse-t-il. Aucune de ces personnes n’est d’ici. Et elles prétendent être les sauveurs des Navajo. »

    Qui remportera la prochaine bataille ? Trois plaintes ont été déposées contre le président Trump, décrit Steve Bloch, le juriste de l’association Southern Utah Wilderness Alliance. Elles réunissent les tribus, les écologistes et la compagnie de vêtements de sport Patagonia. Même la Société américaine de paléontologie vertébrée s’est portée en justice. Le site de la découverte de Robert Gay n’est plus dans les limites du nouveau monument : il est vrai que la formation de Chinle, où se trouvent les fossiles, recèle aussi de l’uranium.

    Bears Ears est devenu « monument national » en 2016.
    Sans attendre la décision de la juge fédérale chargée du dossier à Washington, l’administration Trump a ouvert les zones contestées à l’exploitation du sous-sol. Aucun rush n’a été enregistré pour l’instant sur les hydrocarbures (la dernière ouverture de puits remonte à 1984). Quant à l’uranium, « le cours, heureusement, est au plus bas », souligne Alastair Lee Bitsoi, de l’association Utah Dine Bikeyah (Protect Bears Ears), fondée en 2012 pour la sauvegarde de la culture navajo (et financée par Patagonia). Les Navajo sont particulièrement sensibles à la question : plus de 500 mines abandonnées se trouvent sur leurs terres ou à proximité. Des puits sont toujours contaminés.

    « Bears Ears-Disneyland »

    Byron Clarke, 39 ans, est le directeur du système de santé navajo de l’Utah, un ensemble de quatre cliniques qui servent 13 000 patients. Petit-fils de medicine man, fils d’une enseignante et traductrice navajo et d’un professeur de Virginie, le juriste comprend mieux que quiconque les contradictions locales. En tant qu’Amérindien, il apprécie la signification historique de l’accord avec l’Etat fédéral.

    En tant que chasseur à l’arc, qui fabrique lui-même ses flèches avec le cèdre traditionnel, il est opposé au classement de Bears Ears. Il craint que les lieux sacrés, les tombes des ancêtres où les Navajo, par respect, ne pénètrent pas, ne deviennent un « Bears Ears-Disneyland » envahi de visiteurs à sacs à dos et VTT. C’est le modèle prôné par le secteur des activités de plein air, un mammouth en pleine expansion qui a généré 374 milliards de dollars de retombées en 2016, selon le Bureau des analyses économiques, soit 2 % du PIB.

    Si les Navajo ont – pour l’instant – « perdu » Bears Ears, leur montée en puissance est réelle. A la grande déconvenue de Phil Lyman, un juge fédéral, qui avait été saisi par la tribu pour discrimination, vient d’ordonner un nouveau redécoupage électoral. Lors des élections américaines de novembre 2018, le rapport de forces devrait s’inverser dans le comté de San Juan. Jusqu’à présent, deux des trois élus de la commission du comté étaient des Blancs, alors que les Navajo représentent plus de 50 % de la population. Pour la première fois, les « Anglos » risquent de perdre la majorité. Mais rien n’est joué. Un assesseur conteste les titres de créances du candidat navajo, qui risque d’être disqualifié. Au pied de Bears Ears, la bataille est loin d’être terminée…

  • Un siècle avant Weinstein, les femmes dominaient Hollywood | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/158509/hollywood-dirige-femmes-annees-1920

    « Si ceci est un monde d’hommes, Hollywood est une ville de femmes, une ville d’Amazones modernes dirigées par de belles et astucieuses femmes qui, de leur trône de glamour, déploient via celluloïd leurs standards aux quatres coins de la Terre. Professionnellement, financièrement, socialement, elles dominent Hollywood, et donc l’industrie du cinéma. »

    Ces mots ne viennent pas d’une dystopie féministe pour ados. Non, ils ont été écrits dans un article intitulé « La Bataille des Sexes » du très sérieux magazine de cinéma Picture-Play… en 1934. C’est ainsi que commence cette histoire, comme une parenthèse en début de phrase, comme un moment enchanté et rare durant lequel les femmes avaient le pouvoir.

    Un système égalitaire

    Au début du siècle, en Amérique, si le théâtre, en tant que forme dominante de spectacle et de divertissement, était bien un monde d’hommes, le cinéma, lui, était une marge. Il n’était pas une profession « respectable ». Il n’était pas pris au sérieux. Les femmes, comme les juifs, y trouvaient donc un refuge, un lieu où elles et ils pouvaient s’exprimer, pratiquer des métiers dont elles et ils auraient été écartés d’emblée en raison de leur religion ou de leur sexe.

    En photo dans les pages du magazine Photoplay d’octobre 1916, Margery Ordway y était devenue « cadreuse aussi nonchalamment que d’autres filles seraient devenues sténographe, infirmière ou femme au foyer ». Citée par Lizzy Frank dans son essai Script Girls, la scénariste Beulah Marie Dix, créditée de dix films sur la seule année 1917, expliquait le fonctionnement d’Hollywood à ses débuts :

    « C’était très informel à cette époque. Il n’y avait pas de syndicats. Personne sur le plateau ne faisait ce pourquoi il avait été engagé. J’ai fait figurante, j’ai accroché des lumières et tous ceux qui ne faisaient rien réécrivaient les notes du réalisateur sur le scénario… J’ai passé aussi beaucoup de temps dans la salle de montage. »


    Beulah Marie Dix | Book news via Wikimedia

    Le système était égalitaire : la moitié des films sortis entre 1911 et 1925 étaient écrits par des femmes. Les deux sexes travaillaient côte à côte, sans discrimination. Celles qui le voulaient y arrivaient et obtenaient devant et derrière la caméra les métiers de pouvoir qu’elles ne trouvaient pas ailleurs, dans « ce monde d’hommes », productrice, réalisatrice, monteuse, costumière, scénariste, décoratrice et bien sûr actrice.

    « Pourquoi devrais-je être nerveuse ? J’ai vu des hommes avec moins de cerveau que moi s’en tirer très bien », répondait Cleo Madison à un journaliste avant de prendre les rennes de son premier film en tant que réalisatrice après être devenue une star en tant qu’actrice.
    La Française Alice Guy-Blaché, après avoir débuté comme secrétaire de Louis Gaumont, était par exemple capable, quelques années après avoir émigré aux États-Unis en 1907, de former en 1910 son propre studio (Solax) où, en tant que présidente et réalisatrice en chef, elle supervisait la production de près de 300 films et réalisait elle-même plus d’une vingtaine de longs-métrages.

    Lois Weber, elle, après avoir réalisé des films pour le bureau new-yorkais de Gaumont, s’installait à Los Angeles où elle ne tardera pas à devenir, en 1916, la réalisatrice la mieux payée du studio Universal. Dès l’année suivante, elle formait sa propre société de production pour traiter les sujets sociaux qui lui tenaient à coeur comme l’avortement (Where are my children ?), la peine de mort (The People vs. Joe Doe), la pauvreté (The Blot) ou l’addiction aux drogues (Hop, The Devil’s Brew).

    C’était à ses côtés, comme son assistante, que débutait Frances Marion, une jeune actrice et mannequin, autrefois dessinatrice publicitaire et correspondante de guerre, qui ne rêvait en fait que de raconter des histoires. À ses côtés, elle apprendra les rouages et mécanismes d’un système qui n’était pas encore tout à fait une industrie.

    Ce seront son amitié et sa parfaite alchimie avec la plus grande star de l’époque, Mary Pickford, qui scelleront son destin. L’actrice fera de sa meilleure amie sa scénariste attitrée et exclusive et propulsera sa carrière. Pour elle, Marion écrira vingt films entre 1912 et 1933, dont certains qu’elle dirigera elle-même. Au milieu des années 1920, à seulement 35 ans, Frances Marion gagnait déjà 3.000 dollars par semaine (l’équivalent de 40.000 dollars aujourd’hui) et beaucoup n’hésitait pas à attribuer le succès du studio MGM à ses seules prouesses, à une époque où l’on parlait à peine de « scénarios » et où les films étaient construits au jour le jour en suivant une feuille de route plus ou moins détaillée.

    « Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin »

    Frances Marion, scénariste

    Son influence était telle qu’elle pouvait en une scène transformer la vie d’une actrice. Marie Dressler, actrice de Vaudeville, qu’on disait finie et démodée, lui devait, par exemple, les plus belles années de sa carrière. Marion avait interviewé l’actrice en 1911 et ne l’avait jamais oubliée. En écrivant rien que pour elle des rôles sur-mesure (dans Min & Bill, qui lui vaudra un Oscar, ou Emma), Frances Marion fera de la vieille actrice sexagénaire, qui vivait dans une grande pauvreté une quinzaine d’années plus tôt, la star la mieux payée d’Hollywood au début des années 1930.

    « Je dois mon succès aux femmes. Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin », disait-elle.

    Aussi à l’aise dans le cinéma muet que dans le parlant, elle était la première femme à décrocher un Oscar du meilleur scénario, pour Big House en 1930, inventant même le sous-genre du film de prison et une grande partie de ce qui est, aujourd’hui, considéré, via des films comme Les Evadés ou Luke La Main Froide, comme des clichés. Cette année-là, ses films étaient nommés dans sept des huit catégories !

    Extrait de The Big House | warnerarchive

    Elle en gagnera un second deux ans plus tard pour The Champ, le mélodrame souvent référencé comme le premier grand film de boxe, un film qui installera, pour longtemps, le combat sur le ring comme une métaphore de l’adversité de la vie, celle que l’on retrouvera plus tard dans Rocky, Raging Bull ou Million Dollar Baby.

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    Une catégorie « homme » aux Oscars créée par galanterie

    De l’or, Greta Garbo en a elle-aussi gagné beaucoup. L’immigrée suédoise, qui ne parlait pas un mot d’anglais à son arrivée aux États-Unis en 1925, devenait, une décennie plus tard, la star la mieux payée d’Hollywood. Au prix d’amères négociations qui la virent menacer de retourner en Suède et de déclencher une grève, la jeune femme, seulement âgée de 24 ans, obtenait de la MGM une augmentation de son salaire hebdomadaire de près de 1300% ! Six ans plus tard, ayant réalisé avec succès, contrairement à de nombreuses autres actrices européennes, le passage du muet au parlant, elle gagnait la somme record de 270.000 dollars par film, loin devant John Gilbert, son amant devant et derrière la caméra, dont la voix, trop aiguë, ruinera la carrière à l’arrivée du parlant.

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille »

    Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille et tant qu’elles continueront de constituer la grande majorité du public des cinémas », expliquait, en 1935 dans le magazine New Movie, Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures.

    Pour le producteur, les femmes constituaient en effet plus de 70% de son audience. En 1934, un article de Screenland estimait même ce chiffre à 82%. Entre 1932 à 1938 (avec une parenthèse en 1934), c’étaient donc Marie Dressler, Shirley Temple, Janet Gaynor, Joan Crawford, Greta Garbo, qui étaient les stars les mieux payées d’Hollywood. Loin derrière, leurs homologues masculins.

    Le phénomène était tel que les premiers Oscars ne créeront deux catégories distinctes pour les acteurs et actrices que par galanterie pour ces messieurs, comme une forme de discrimination positive. Sans cette séparation, les Joan Crawford et Greta Garbo se seraient réparti l’ensemble des trophées. En 1936, par exemple, devant les performances exceptionnelles de Katharine Hepburn, Merle Oberon, Bette Davis ou Claudette Colbert, l’Académie était obligé de créer une sixième nomination pour les actrices tout en enlevant une pour les acteurs. Et les trois perdants ce soir là avaient joué dans le même film (Les Révoltés du Bounty) !
    Et la parenthèse enchantée se referma

    Évidemment, tout ceci était teinté d’un grand cynisme. Derrière le laconique et presque émancipateur titre de son édito, « Les Femmes dirigent Hollywood », Samuel Goldwyn ne se faisait pas grand défenseur de la cause féministe. Seule la cause capitaliste comptait. Une simple histoire d’offre et de demande, en fait. Tant mieux pour le salaire des femmes, autrices et actrices, tant pis pour les clichés misogynes.

    « En quoi les goûts cinématographiques différent entre les hommes et les femmes ?, demandait-il. Principalement dans le fait que les femmes sont des idéalistes et les hommes des réalistes. Les femmes sont plus intéressées par l’émotion que par les situations dramatiques qui donnent naissance à cette émotion. Elles voient les films avec leur “coeur” tandis que les hommes les voient avec leur “esprit”. »

    Après tout, ça restait un monde d’hommes. Et à mesure que les dollars commençaient à affluer de Wall Street, ils reprenaient le contrôle, relayant ces pionnières, Zoe Akins, Jeanie Macpherson, Beulah Marie Dix, Lenore Coffee, Anita Loos, June Mathis, Bess Meredyth, Jane Murfin, Adela Rogers St. Johns, Sonya Levien, Salka Viertel, aux notes de bas de pages de l’histoire d’Hollywood.

    Frances Marion, elle, après avoir publié en 1937 la première bible du scénariste « How to Write and Sell Film Stories », abandonnait ce métier qui lui avait tout donné, la fortune, le pouvoir et une liberté créative inégalée, mais qui, désormais, ne lui offrait plus rien. Dans ce nouveau système, être scénariste, c’était « écrire dans le sable avec le vent soufflant », disait-elle à propos de ce qui était devenu, pour de bon, une industrie avec le producteur en son centre. Un homme. Toujours.

    Alors, une décennie plus tard, aux réunions de la Guilde des réalisateurs, le présentateur commençait toujours son discours par un « Gentlemen and Miss Lupino », l’ex-actrice reconvertie, désormais bien seule.

    Quant à Greta Garbo, que le magazine Photoplay appelait en 1932, « une menace mortelle pour les acteurs-stars », elle abandonnait le cinéma en 1941. Avec la guerre approchant, le public n’en avait plus que pour les personnalités réconfortantes comme Mickey Rooney ou Bing Crosby, pour les héros virils et patriotes comme Humphrey Bogart, Roy Rogers et John Wayne.

    Le monde était fait pour les hommes. Désormais, Hollywood aussi. La parenthèse s’était refermée. Très violemment.

    #invisibilisation #femmes #historicisation #cinema #backlash #guerre

    • « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

      Simone de Beauvoir

  • Les leçons de Camus. Par John R. MacArthur* – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/04/04/les-lecons-de-camus-par-john-r-macarthur

    De temps en temps, on tombe sur un livre qui vous bouleverse l’esprit profondément, qui vous change carrément la vie. Dans ma jeunesse, ce texte fut La peste, de Camus. L’histoire métaphorique de « l’occupation » d’Oran par un fléau meurtrier m’a secoué comme un tremblement de terre lorsque j’étais en terminale à mon lycée de la banlieue de Chicago.

    Tellement secoué que je me souviens toujours d’une belle journée d’été en France, à Bretignolles-sur-Mer — où j’étais en vacances chez des amis avant d’entrer à l’université —, marchand de long en large à travers le petit jardin et consignant furieusement sur de grandes feuilles mon dévouement aux pensées et aux principes de l’inlassable Docteur Rieux et de son ami Tarrou, ainsi qu’à l’idéalisme du journaliste Rambert. Jamais je ne céderais au mal, au nazisme, à la cruauté de l’occupant. Jamais je ne perdrais de vue l’obligation de défendre l’humanité contre la brutalité.

    Il est facile d’être si confiant en soi à 18 ans. Évidemment, au fil de la vie, les choses se compliquent, tout comme, en temps de guerre, les motivations des nations et des politiciens. Toute une carrière dans le journalisme m’a révélé un autre « mal » puissant qui brouille les cartes et qui confond même les gens les plus honorables. Au lieu de lutter contre le « mal » camusien en noir et blanc, je me suis retrouvé souvent en combat contre la propagande « humanitaire », parfois promue par des gens bien, prônant des interventions militaires sous l’étendard du sauvetage d’innocents par centaines de milliers.

    C’est là que j’ai commencé à me spécialiser et que je me suis mis à contrecarrer les idées reçues sur diverses atrocités hurlées à travers les réseaux de télévision et à la une des grands journaux. Ayant acquis une expertise à Chicago sur les omissions cyniques du parquet et de la police au sujet des meurtres en série commis par John Wayne Gacy, j’ai révélé les origines du meurtre inventé des bébés au Koweït en 1990 par des soldats irakiens, contesté le faux projet de « génocide » serbe en Kosovo en 1999 et contredit le programme fabriqué de bombe atomique prétendument en cours à Bagdad en 2002-2003. Pas exactement ce que j’imaginais dans mon élan de noblesse à Bretignolles, mais le métier du journalisme honnête n’est pas pour les suivistes.

    Et voilà que je viens de découvrir une fois de plus un livre bouleversant — celui-ci farouchement critique des prétextes de la guerre « humanitaire » — dont le sujet est un genre de docteur Rieux moderne. Ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman a produit dans Guerres humanitaires ? Mensonges et intox, en conversation avec Régis Meyran, le texte essentiel pour comprendre à quel point le principe de la « guerre juste » contre un mal absolu, soutenu par son collègue Bernard Kouchner et par Bernard-Henri Lévy, a été tordu et déformé :

    « Ce qui frappe quand on regarde de près les guerres de Somalie, du Kosovo, d’Afghanistan et de Libye, c’est la force de la propagande, dès lors qu’elle s’enracine dans une matrice intellectuelle favorable…. Les « faits alternatifs » sont devenus un sujet de moquerie générale à la suite des déclarations de la conseillère de presse de Trump, mais on oublie qu’ils ont régné en maîtres pendant la guerre de Libye. »

    Étant donné le bombardement imaginaire par les forces de Kadhafi contre la population civile en Tripoli — un « crime » amplifié notamment par Al-Jazeera et BHL — et les« attaques systématiques et généralisées » jamais vérifiées à l’époque, il y a de quoi croire la déclaration de Brauman selon laquelle « la Libye, c’est notre guerre d’Irak à nous [les Français] ». Aujourd’hui — avec Nicolas Sarkozy mis en examen pour le possible financement de sa campagne électorale par Kadhafi en 2007 —, nous avons à nouveau de bonnes raisons de remettre en question les pieux arguments de 2011 en faveur du renversement du dictateur libyen.

    Toutefois, il est moins utile de condamner tel et tel politicien sans scrupules — les deux Bush, Tony Blair, Sarkozy, le couple Clinton, Obama — que de creuser plus loin afin de comprendre que l’idéologie de l’ingérence humanitaire n’est pas vertueuse en soi, y compris en Syrie. Le fait que l’on aurait dû arrêter Hitler en 1933, en 1936 ou en 1938 — ou que l’ONU renforcée par une alliance franco-américaine aurait pu empêcher le génocide au Rwanda — n’est pas une excuse pour la corruption intellectuelle qui nous mène si rapidement à l’accusation de crimes contre l’humanité suivie d’une violence militaire. Selon Brauman, « cette reductio ad Hitlerum relève plus de la rhétorique d’intimidation morale que de l’argumentation rationnelle ».

    C’est comme si le docteur Rieux était apparu dans le jardin à Bretignolles et m’avait saisi par le col : « Allez doucement, jeune homme. La “responsabilité de protéger” s’applique aussi bien à la protection de la vérité qu’à la protection des innocents. »

    Source : Le Devoir-Canada

    * John R. (Rick) MacArthur est le président et l’éditeur du magazine new-yorkais Harper’s Magazine. Il est également un journaliste et auteur primé. Sous sa direction, Harper’s Magazine a reçu vingt National Magazine Awards, la plus haute reconnaissance de l’industrie. Il est l’auteur de « Deuxième combat : la censure et la propagande dans la guerre du Golfe (1992, 2004) » et, plus récemment, de « L’illusion Obama (2012) ».                                                                                              Publié par Saoudi Abdelaziz

    http://www.algerieinfos-saoudi.com/2018/04/les-lecons-de-camus.html

  • Hollywood et la théorie de la conspiration
    http://www.dedefensa.org/article/hollywood-et-la-theorie-de-la-conspiration

    Hollywood et la théorie de la conspiration

    Certains pensent qu’Hollywood est une des simples agences de notre bon Etat profond US. On sait par exemple que la CIA a imposé dans le monde les musées actuels et l’expressionnisme abstrait, bref toute l’entropie artistique contemporaine. Les patrons de la CIA sont ces « fils à papa sortis de l’Ivy League » (Manfred Holler) qui ont toujours géré au mieux les intérêts financiers et les collections d’art des familles à Wall Street ; d’autre part les grandes stars (Fred Astaire, John Wayne, James Stewart) ont toujours accompagné l’agenda impérial américain. On sait aussi que l’Exorciste de Friedkin fut produit et écrit par William Peter Blatty (CIA officiel) et servait un objectif de reprise en main des populations en occident ; il servit peut-être aussi à justifier (...)

  • 6月1日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-160601

    My Tweeted Times tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=rgp - top stories by @george_clinton, @dansinker, @JonHenke posted at 12:00:05

    Top story: Sopan Deb on Twitter: ".@AP: roughly a dozen vet checks from Trump –… twitter.com/SopanDeb/statu…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 11:38:16

    The latest Papier! paper.li/ChikuwaQ/13277… Thanks to @MirabelleSoh @hat808 @PFRunner #clinteastwood #hihonews posted at 09:13:43

    RT @Sergiofordy: Director Howard Hawks with John Wayne and Montgomery Clift on the set of “Red River” (1948). pic.twitter.com/SnzeOVw3v7 posted at 08:46:43

    RT @gloomynews: AFP◆地中海の移民死者急増、5か月で2500人超 国連 www.afpbb.com/articles/-/308… 「死者の3分の1以上は過去1週間のうちに亡くなった」 posted at 08:40:37

    ????? pic.twitter.com/ygSLQ3qhxM

    posted at 08:38:09

    ふたりの胡てつ blog.goo.ne.jp/kuru0214/e/955… posted at 08:31:11

    Top (...)

  • Je n’aurais pas dû regarder The quiet man , parce que clairement, je n’ai pas vu le même #film que tout le monde.

    Le film respire une joie de vivre, un entrain bon-enfant, une énergie (directement lié à l’aspect collectif du récit) que l’on retrouve ailleurs dans sa filmographie mais de manière plus parcellaire, et qui est ici au cœur du récit, en faisant un objet profondément réjouissant.

    http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-homme-tranquille.html
    C’est super bon enfant, effectivement, surtout la scène où le héros traîne sa femme comme un clébard depuis la gare sur 8 km. Comme elle tombe après avoir perdu sa chaussure, il la traîne par le colbard, façon « néandertal rentre dans sa grotte ».
    D’ailleurs ce n’est pas la seule scène qui évoque des violences conjugales, comme la nuit de noce où il la balance sur le pieu, défonçant le sommier.
    Mais bon, on t’explique bien qu’elle est rousse, donc qu’elle a un fort caractère, ce qui doit impliquer de la dresser et de lui faire comprendre qui est le maître.
    Elle est d’ailleurs tellement forte, la nana, qu’elle passe le film debout à servir à bouffer aux hommes sans jamais s’asseoir à table : putain qu’elle est indépendante !

    Et tout ira bien quand, à la fin, tout le monde se fout sur la gueule, va se torcher pour rentrer bourré avec la gentille petite femme qui attend, toujours debout, pour servir le repas de la réconciliation.

    Ouais, je sais, ce sont les années 50, mais perso, j’ai du mal à hurler au chef d’œuvre après ça, surtout quand je lis les critiques contemporaines...
    #sexisme

  • Pas de progrès sans Terminator, capitalisme et AK47

    Réponse à @fil http://seenthis.net/messages/239232 Drones will cause an upheaval of society like we haven’t seen in 700 years

    Un jeune prof d’économie nous a pondu une jolie dystopie : une société sans travailleurs protégée par des armées de robots. Wow, çà fait peur !

    J’aime les arguments à la John Wayne (ou Mao Tsé-toung si vous le préférez).

    The Age of the Gun is the age of People Power. The fact that guns don’t take that long to master means that most people can learn to be decent gunmen in their spare time. That’s probably why the gun is regarded as the ultimate guarantor of personal liberty in America—in the event that we need to overthrow a tyrannical government, we like to think that we can put down our laptops, pick up our guns, and become an invincible swarm.

    Of course, it doesn’t always work out that way. People Power has often been used not for freedom, but to establish nightmarish tyrannies, in the Soviet Union, Mao’s China, and elsewhere. But Stalin, Mao, and their ilk still had to win hearts and minds to hold power; in the end, when people wised up, their nightmare regimes were reformed into something less horrible.

    Si un type avec une vision aussi simple et erronnée peut devenir prof de fac en économie, cela en dit long sur l’état de cette discipline. Le niveau de son raisonnement me rappelle les discussions avec les gamins quand ils avaient six ans. Néanmoins l’idée qu’il défend est intéressante parce qu’elle soulève d’autres questions.

    Imagine a world where gated communities have become self-contained cantonments, inside of which live the beautiful, rich, Robot Lords, served by cheap robot employees, guarded by cheap robot armies. Outside the gates, a teeming, ragged mass of lumpen humanity teeters on the edge of starvation. They can’t farm the land or mine for minerals, because the invincible robot swarms guard all the farms and mines. Their only hope is to catch the attention of the Robot Lords inside the cantonments, either by having enough rare talent to be admitted as a Robot Lord, or by becoming a novelty slave for a little while.

    C’est triste de constater que cette vision correspond déjà á la réalité dans notre partie du monde - tu t’en aperçois quand l’océan atlantique te sert un cadavre d’africain pendant ton petit déjeurner de vacances sur les Îles Canaries. C’est au moins ce qu’on est tenté de croire si on accepte de rester à la surface des phénomènes sans creuser en faisant un petit effort d’analyse.

    Il manque un élément clé au scénario autrement dramatique. Le moment fictif que dévéloppe notre énonomiste ricain correspond à une phase dans l’histoire humaine où le capitalisme se sera flingué tout seul - en emportant quelques milliards des habitants de la terre avec lui. On n’arrive pas à créer des îlots auto-suffisants juste en construisant des armées de robots, il faudra quelques transformations économiques dont de longues guerres entre concurrents économiques se situant plus ou moins au même niveau technologique.

    What liberated us? It might have been the printing press, or capitalism, or the sailing ship. But it might have been the gun. And if it was the gun that liberated us, then we should be very worried. Because when the Age of the Gun ends, the age of freedom and dignity and equality that much of humanity now enjoys may turn out to have been a bizarre, temporary aberration.

    Et paf, on arrive au moment où la pointe de l’essai trahit la nullité de la réflexion sous-jacente : aucun de ces éléments de « libération » n’a jamais constitué le facteur clé du développement historique ou économique. Pourtant il suffit de fouiller un peu dans les archives de la bonne vieille Europe pour tomber sur des textes qui nous protègent contre la confusion post-scientifique états-unienne.

    On y découvre que la force essentielle du progrès humain est le développement de la productivité par le progrès technique, qui rend le travail humain de plus en plus efficace au point d’avoir déjà fait tomber le pouvoir des rois, les limites douanières et des régimes dans des états trop bureaucratiques.

    Malheureusement le capitalisme n’a pas trouvé d’autre solution pour survivre malgré un développement des forces productives qui le dépassent que la création de bulles financières énormes et le déclenchement de guèrres d’expansion pour le moment au stade par procuration entre ses plus grands blocs.

    Conclusion : non il ne faut pas avoir peur d’une dystopie d’après Noah (sic) Smith à moins de concéder qu’elle soit déjà devenue réalité. Mais il y a trop d’éléments qui font que cette affirmation ne possède que de la valeur métaphorique.

    Let’s face it Agent Smith, the struggle goes on like before. Business as usual. Good guys against bad guys. AK47-wielding communists against man-eating capitalists.
    Let’s have fun
     :-)

    #terminator #dystopie #usa #impérialisme

  • #Drones will cause an upheaval of society like we haven’t seen in 700 years - Quartz
    http://qz.com/185945/drones-are-about-to-upheave-society-in-a-way-we-havent-seen-in-700-years

    The day that robot armies become more cost-effective than human infantry is the day when People Power becomes obsolete. With robot armies, the few will be able to do whatever they want to the many. And unlike the tyrannies of Stalin and Mao, robot-enforced tyranny will be robust to shifts in popular opinion. The rabble may think whatever they please, but the Robot Lords will have the guns.

    Forever.

    Where this scenario really gets scary is when it combines with economic #inequality.

    #robotisation #guerre #it_has_begun

  • #DARONZ - Pendez-les (Les #X-Men)
    http://www.youtube.com/watch?v=0ClMbC2fcOs

    #Reprise d’un #rap des X-Men par le #supergroupe #a-capella Daronz (Karim Ammour, D’ de Kabal, Franco Mannara, Arnaud Vernet).

    Alors que les groupes de reprise sont nombreux, en rock, jazz, blues notamment, aucun groupe n’a encore véritablement repris à son compte les classiques du rap. Ce vide est patent. Et révélateur de l’image et de la place du rap dans le paysage musical français. Il s’explique non seulement par la jeunesse de ce mouvement mais également par les résistances à reconnaître le rap comme un style musical partie prenante du patrimoine musical national - au même titre que la culture #hip-hop dont il est issu éprouve des difficultés à être envisagée comme une culture et une expression artistique à part entière.

    http://www.d2kabal.com/concerts_11.html

    #musique

  • Django Unchained - Quentin Tarantino

    « Au-delà de la violence et de la farce, le film replace aussi les Noirs au centre du mythe américain. Jusque-là, on avait droit à John Wayne sur un cheval qui tirait dans tous les sens et on faisait comme si les Noirs n’existaient pas. Mais Tarantino montre un Noir sur un cheval, qui est plus habile avec les armes que n’importe quel autre cowboy, et qui part à la recherche de la femme qu’il aime. »

    https://www.youtube.com/watch?v=4Qt2-G5R4IM


    http://next.liberation.fr/cinema/2013/01/15/django-unchained-parodie-grotesque-de-l-esclavage_874204
    #film #esclavage #rascisme

  • 500 Free Movies Online : Great Classics, Indies, Noir, Westerns & More | Open Culture
    http://www.openculture.com/freemoviesonline

    Where to watch free movies online? Let’s get you started. We have listed here 500+ quality films that you can watch online. The collection is divided into the following categories: Comedy & Drama; Film Noir, Horror & Hitchcock; Westerns & John Wayne; Silent Films; Documentaries, and Animation.

    Et c’est légal ;-)

  • On Pseudonymity, Privacy and Responsibility on Google+ - TechnoSocial
    http://www.marrowbones.com/commons/technosocial/2011/07/on_pseudonymity_privacy_and_re.html

    ....

    People confuse two concepts: anonymity (no one knows who you are at all, no persistence over time, the most prolific author of all time is Anonymous) and pseudonymity (no one knows who you are, but there’s a persistent identity over time like a pen name, think: Mark Twain, George Sand, Lewis Carroll, Thomas Pynchon, John Wayne, or Stalin). No one doubts who John Wayne was, but then again, no one reading Thomas Pynchon’s books seriously doubts they are by the same author (well, maybe, but really...) even though no one but perhaps his editor has seen him (or her?).

    If people use pseudonyms, I won’t be able to track down a stalker
    If you have a legal complaint, then Google will reply to a subpoena with all the information they have, which at least includes IP addresses and any linked accounts, and perhaps the number of the phone used during verification. The process of tracking a real “John Smith” to an originating computer is not going to be any different from tracking down “Demosthenes” to that same computer. Since Google isn’t verifying every address, they have no more information about “John Smith” than they do about “Demosthenes”.

    démonstration par la police de Montréal

    MONTRÉAL - Le jeune homme de 21 ans qui aurait menacé et harcelé à de nombreuses reprises plusieurs vedettes québécoises par l’entremise du site de réseautage social Twitter restera détenu au moins jusqu’à jeudi.

    http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2011/03/20110330-085731.html

    ou encore le cas Anders Behring Breivik , traqué par un fafwatcher anglais sur les forums de L’#EDL

    Meet #EDL member No. 3614. Sigurd Jorsalfare. Better known as Anders Behring Breivik.

    http://twitpic.com/5wtk6i

    Who Needs a Pseudonym?

    Iran
    When the attempted revolution broke out in Iran, I had in-laws there, I had information about what was happening that I wanted to share online with people who were interested in the situation. I wanted to educate them about what was happening. But I couldn’t do that under my real name, because the Iranian government was actively searching Twitter for posts about Iran, and they could easily have connected me to my wife and her relatives.

    Marriage
    My marriage was on the rocks. I was sleeping on the couch, drinking too much, and not focused on my consulting business. I initially talked about some of this online on Twitter, and started to meet people with similar problems who had advice and support, but then my children got Twitter accounts. Creating a separate account allowed me to talk about those issues without identifying and embarrassing my family; not to mention my consulting clients. Those conversations, under my pseudonym, were absolutely critical for my finding a new network of friends, hiring a personal assistant, finding housing, moving out of my home, getting new jobs, and in general, getting my feet back on the ground. I made real friends, many of whom I have met offline, and now know by their real names, under that account. It was critical for getting my life back together.

    Teenagers
    I have two teen girls. Sometimes (especially since my wife and I separated, and the kids are off at boarding school) I just want to talk to people about the issues that come up when you have teenagers. Publicly posting (with no names, of course, that’s the point of a pseudonym) about issues online has generated a flood of support and similar stories. I regularly share the ups and downs of my parenting life with other people, and they with me. Do I know their names? No. Do I need to? No. Would I have found that support if I’d only posted to my closed circles? No.

    LGBT
    He’s gay…he’s bi…she used to be a guy…he used to be a girl…he’s still in the closet and doesn’t know anybody like him. They aren’t looking for a forum to talk about their sexuality, there are plenty of those. They’re looking for a forum where they can talk about all the stuff the rest of us take for granted; politics, technology, society, world news… They just want to do it as themselves, not as someone pretending to be someone they aren’t.

    The Everyday Activist
    And finally there’s the simple desire to not conflate your primary online activity with something secondary that might detract from it.+Lauren Weinstein talks about it in his excellent article “Google+, Privacy, and Balancing Identity” (http://lauren.vortex.com/archive/000882.html)

    People don’t really need to hide
    I hope the earlier set of examples has put this argument to rest, but in the end, this is no business of anybody except the person who wishes to have some privacy. This isn’t about hiding. It’s about privacy and control of the key that gives every stranger access to my doorstep; my name.

    You only need a pseudonym if you’re bad
    Mark Zuckerberg is famous for having said, “Having two identities for yourself is an example of a lack of integrity.”. (Okay, that’s not theonly reason he’s famous.) So speaks a man who has never had to work for someone else and never had children. He also said “The days of you having a different image for your work friends or co-workers and for the other people you know are probably coming to an end pretty quickly.” (http://michaelzimmer.org/2010/05/14/facebooks-zuckerberg-having-two-identities-for-yourself-is-an-example)
    It’s pretty clear that Facebook is doing its best to make this true, it’s not so clear that people want it to be true. But some people take this even further. For instance, +James Stallings II said in a comment on Google+,

    It’s dangerous
    A number of the examples I’ve given, as to why someone might want a pseudonym, involve personal danger. All of them at least involve potential embarrassment. This argument says that there’s no way to be private on the Internet, and therefore you shouldn’t share anything that you don’t want anyone to know. They claim this is “security by obscurity”. +Robert Scoble makes this argument in a comment,

    “If you are Chinese and you want to avoid government action you should advise people to keep their opinions off of the Internet. Period.”

    #google+ #anonymat
    super longue diatribe sur google + et l’anonymat ou plutôt l’identité numérique, la liberté qu’elle permet aussi bien politique que personnelle, bref décryptage

  • Bachmann cites wrong John Wayne, praises notorious serial killer | ThinkProgress
    http://thinkprogress.org/politics/2011/06/27/255058/michele-bachmann-john-wayne

    Rep. Michele Bachmann (R-MN) has a thing for John Wayne. In an interview yesterday with Newsmax, she said she wants to live in “John Wayne’s America.” And in the Iowa town of Waterloo today, where she announced her presidential candidacy, Bachmann told Fox News, “John Wayne was from Waterloo, Iowa. That’s the kind of spirit that I have, too.” But unfortunately for historically challenged Bachmann, as the Washington Times points out, the John Wayne born in Waterloo is John Wayne Gacy, the notorious serial killer who murdered 33 teenage boys and young men, not the iconic Western actor.

    Ah mais dis donc, ils ont une invraisemblable collection de wineuses, chez les Républicains.