Apprentis sorciers du cerveau augmenté
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Hacker le cerveau, de la stimulation à l’exploitation des ondes cérébrales
Depuis 2013, le hack cérébral (brain hacking en anglais) est sorti des études préventives pour devenir une réalité. Le détournement de certains psychostimulants et l’électrostimulation crânienne sont des pratiques empiriques d’augmentation cognitive qui ne relèvent plus de l’anticipation. Le New York Times écrivait depuis Paris en 2014 : « De récentes études montrent qu’un nombre significatif d’étudiants européens utilisent des médicaments appelés smart drugs pour augmenter leur cognition… » Quant à la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS), à qui l’on prête d’accélérer l’apprentissage des langues par exemple, elle peut se pratiquer à l’aide d’une simple pile et de deux électrodes.
C’est une autre spécialité du hack de cerveau qui réunissait neuroscientifiques et experts de l’open BCI (Brain Computer Interface) du 24 au 26 février à l’institut Pasteur à Paris pour Brainhack, un évènement autour de l’exploitation des ondes cérébrales (EEG). L’open BCI est en quelque sorte l’inverse de l’électro-stimulation qui envoie des stimulis au cerveau quand l’open BCI analyse les datas du cerveau pour les convertir en commandes de jeux vidéo, en musique…
Certes, depuis les premières expérimentations dans les années 1950 de José Delgado, MK Ultra, la science a progressé. Certains brain hackers vivant quotidiennement avec les algorithmes informatiques, veulent mettre leur cerveau à jour comme on upgrade son nouvel iPhone. Et si les adeptes de l’électro-stimulation et de l’open BCI ciblent toujours plus précisément les interactions entre signaux biologiques et numériques, le branchement ultime, directement sur le cerveau, reste périlleux, comme l’a expérimenté le neurologue Phil Kennedy, qui s’est implanté des électrodes directement dans le cerveau. Au réveil, il ne parlait plus…