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  • A new China-Iceland Arctic science observatory is already expanding its focus - Arctic Today (31/10/2018)
    https://www.arctictoday.com/new-china-iceland-arctic-science-observatory-already-expanding-focus

    It began as an aurora observatory — a place to improve atmospheric observations and space science in northern Iceland, at a rural outpost an hour or so from Akureyri. But it soon became a much more ambitious Arctic research facility.

    In invitations to the recent grand opening, the facility was called the China-Iceland Joint Aurora Observatory. But by the time Chinese and Icelandic officials unveiled the three-story facility last week in a public ceremony, its name had morphed into the China-Iceland Joint Arctic Science Observatory (though the acronym remained CIAO).

    The facility will expand its focus to climate change, satellite remote sensing, geosciences, oceanography, fisheries and more, officials said.

    China is highly concerned [about] Arctic changes and its global consequences,” said Dr. Huigen Yang, the director of the Polar Research Institute of China, which partnered with Iceland to create the observatory. He sees this scientific outpost as an opportunity to learn more about all aspects of the Arctic environment, not just space.

    It is yet another indication of China’s growing interest in the region — and the significant investments it is prepared to make.

    We would never, ever, have been close to having anything like this without their cooperation,” said Halldor Johannsson, vice-chair of the observatory. “They have basically paid for all of it.

    He pointed out that although Iceland is known for its northern lights, the country only has a handful of scientists who focus on aurora research.

    CIAO will change all of that, its founders hope.

    The land upon which it is built belongs to an Icelandic nonprofit called Aurora Observatory. A farmhouse nearby can house up to eight researchers at a time.

    The observatory itself is nearly finished; the exterior will be wrapped in gold-colored panels, and the first floor will host a museum to attract the 500,000 tourists who drive through this region every summer.


    The observatory is in a remote region in Iceland’s north.
    Melody Schreiber

  • Condamné pour pédophilie, le cardinal Pell visé par une procédure civile
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/08/condamne-pour-pedophilie-le-cardinal-pell-desormais-vise-par-une-procedure-c

    Le cardinal australien George Pell, déjà condamné pour pédophilie, risque de nouveaux démêlés avec la justice, avoir été accusé dans une plainte portée au civil d’avoir couvert un prêtre dont il savait qu’il abusait d’enfants.

    La plainte a été déposée vendredi 7 juin auprès de la Cour suprême de l’Etat de Victoria par un homme qui affirmé avoir été abusé par le frère chrétien Edward « Ted » Dowan lors de scolarité à Melbourne au début des années 1980, a rapporté la presse locale.

    George Pell, ex-numéro trois du Vatican, qui était à l’époque évêque vicaire à l’éducation pour la région de Ballarat (sud), est accusé d’avoir permis l’ecclésiastique de passer d’une école à une autre alors qu’il était au courant de faits qui lui sont reprochés.
    Lire aussi En Australie, le cardinal Pell a contesté en appel sa condamnation pour pédophilie
    Pell « doit répondre » de crimes « commis par d’autres prêtres »

    « Pell doit répondre non seulement pour ses propres crimes mais aussi pour ceux commis par d’autres prêtres et frères dont il a autorisé la mutation d’une école à l’autre et d’une paroisse à l’autre », a dit Michael Magazanik, l’avocat de la victime, cité par le journal The Australian.

    Outre George Pell, la Commission catholique pour l’éducation, l’évêque de Ballarat Paul Bird et l’archevêque de Melbourne Peter Comensoli sont mentionnés dans la plainte, selon la même source. L’affaire doit faire l’objet d’une médiation.
    Lire aussi Après Notre-Dame, une messe de Pâques de « renaissance » à l’église Saint-Eustache

    George Pell a fait appel de sa condamnation pénale pour actes de pédophilie. A l’issue d’une audience jeudi, les trois magistrats de la Cour suprême ont mis leur décision en délibéré et on ignore quand elle sera annoncée. Ils peuvent confirmer la condamnation, ordonner un nouveau procès ou acquitter le prélat.

    George Pell avait été reconnu coupable en décembre de cinq chefs d’accusation portant sur des agressions sexuelles commises contre deux enfants de chœur en 1996 et 1997. Il avait ensuite été condamné en mars à six ans d’emprisonnement.

    #catholicisme #culture_du_viol #violophilie #pedocriminalité

  • « Repas de famille » : radicalité, politique et théorie de la révolution – carbure
    https://carbureblog.com/2019/05/28/repas-de-famille-radicalite-politique-et-theorie-de-la-revolution

    (...) la radicalité médiatique n’a pas de quoi tromper grand monde, et au fond, il n’y a pas mensonge sur la marchandise [1]. Ruffin est député France insoumise, et si c’est à demi-mot que Lordon appelle à voter Mélenchon en 2017, ils ne sortent jamais du champ étroit de ce qu’est la gauche de la gauche aujourd’hui : la critique de l’oligarchie et des institutions européennes, le keynésianisme social, l’éloge de la souveraineté nationale et de l’indépendance monétaire, les mérites de l’ « économie réelle » et de l’investissement productif contre les spéculateurs. Et, garantie ultime, tous n’ont évidemment que la démocratie à la bouche, de sa forme républicaine à sa forme la plus radicale.

    La question dès lors est de savoir comment il se fait que, par exemple, les anarchistes enragés de Lundi matin organisent régulièrement des rencontres avec l’économiste atterré Lordon. On supposera, pour maintenir l’intérêt de la question, qu’un goût commun pour Spinoza et le dégoût pour Marx ne sont pas des explications suffisantes.

    Ce qui lie tous ces gens-là, c’est d’abord une certaine position sociale, le lieu social qu’ils occupent ensemble tout naturellement. C’est ainsi tout naturellement qu’ils se retrouvent dans un théâtre, cet endroit si évidemment destiné à l’hygiène esthétique de la bourgeoisie, pour échanger des idées, comme on dit. Ce lieu, c’est celui du monopole de la pensée et de l’expression politique qui est le fait de certains segments de classe, qui existent précisément pour cela dans l’ensemble capitaliste. C’est le lieu du monopole du discours dont jouissent les avocats, les professeurs, les artistes, qui leur permet l’exercice du rôle qu’ils jouent dans la division sociale du travail. Beaucoup sont naturellement insatisfaits de la place secondaire que prend la production intellectuelle en tant que telle dans le capital : on a plus besoin de techniciens que de philosophes, en ce moment. Leur rôle particulier dans cet ensemble, lorsqu’ils se font militants, c’est d’aller « expliquer l’existant », comme dirait Branco, à ceux qui le vivent. Et leur vision du changement social les conduit toujours, ô merveille, à donner la première place à ceux qui détiennent ce monopole du discours : eux-mêmes. C’est ce qu’on appelle, dans leur langage, « remettre la politique au centre de la vie sociale ». Le primat de la politique ne fait alors que reconduire la bonne vieille division entre travail manuel et intellectuel, et la primauté du second sur le premier.

    • Première salve ici même :
      https://carbureblog.com/2019/05/28/repas-de-famille-radicalite-politique-et-theorie-de-la-revolution

      voir aussi : https://seenthis.net/messages/779640

      Quelques passages qui ont retenu mon attention :

      S’il y a lutte autour du salaire, c’est nécessairement dans les conditions du salaire : propriété privée, production marchande, commensurabilité de toutes choses sur la base du temps de travail, etc. Ce n’est pas une quelconque « fausse conscience » qui nous fait penser qu’on aurait besoin d’un salaire pour vivre, c’est bel et bien le cas. Ce qui doit – et peut – être dépassé ce n’est pas la conception idéologique du salaire comme juste prix du travail telle qu’elle existe dans la tête des prolétaires, conception qui serait le frein au dépassement du rapport, c’est le rapport salarial lui-même. La nécessité de ce dépassement n’est inscrite dans aucun Evangile révolutionnaire, c’est la crise du rapport salarial telle qu’elle existe historiquement, dans les crises du capital, qui donne le dépassement du rapport salarial, parce qu’alors l’existence pratique des rapports capitalistes c’est leur crise, et le prolétariat est un acteur de cette crise. Dans ce contexte seulement la critique de ces rapports peut prendre le sens de leur dépassement, elle est « critique en actes ».

      L’intense activité politico-idéologique actuelle s’origine dans des tensions de classe inédites, qui vont vraisemblablement entraîner des bouleversements majeurs, et la théorie doit en rendre compte. Quand les luttes se cristallisent autour de la politique, ce qui compte, ce n’est pas de « faire de la politique », d’exister dans le champ politique, mais d’essayer de parler de la politique dans nos propres termes. Et ce n’est pas parce que la théorie n’a aucune place attitrée au « repas de famille », et qu’aucune politique révolutionnaire n’est plus possible, qu’elle doit renoncer à se faire entendre, lorsqu’elle a quelque chose à dire.

      La révolution est une rupture violente au sein de l’ordre capitaliste, qui s’origine dans la crise, et pas un procès d’adaptation sociale visant à limiter les dégâts produits par le capital dans son développement normal. Elle a pour résultat la perte de tout ce que possèdent ses acteurs, ou de ce qui les possède, qui est aussi ce pour quoi ils se battent. On aime mieux dès lors s’entendre proposer la réparation d’injustices ou d’inégalités, qu’une théorie qui n’a d’autre perspective à offrir que la guerre civile et le démantèlement de toutes les conditions d’existence. On ne choisit pas délibérément d’entrer dans une telle dynamique : la révolution est quelque chose qui se produit, dans quoi les acteurs sont pris, elle n’est ni un projet ni un grand récit fédérateur. Il n’y a pas de révolutionnaires avant la révolution, qui sauraient comment faire. A tout prendre, nous préférerions un revenu minimum démocratiquement négocié à la guerre civile et à la répression sauvage qui sont la toile de fond quasiment assurée d’une révolution. Et à choisir, nous aimerions évidemment plus encore voir le prolétariat rejeter d’un bloc ses conditions d’existence, dans une insurrection spontanée des consciences. Mais il se trouve que le monde se moque de nos préférences : dès lors, le plus sage et le plus efficace est de se demander ce qui se passe, plutôt que ce que nous voulons.

    • Un grand Merci aux abstentionnistes qui ont juste conforté Macron le grand Guignol en chef à un point du RN seulement ; seul le conservatisme aura gagné devant l’abstention...

      Et Macron accélère. L’oligarchie peut juste continuer de se cacher tranquillement derrière les couettes de Greta pour finir de saccager allègrement la planète.
      J’espère que Jadot et les verts européens se rendront compte de leur responsabilité historique.

      Tic tac tic tac... ?

      Et vous avez perdu un œil ?
      Vous allez perdre le deuxième.
      Le grand débat : vaste blague !
      L’élection de ce soir : moi ou le chaos 2.
      Le reste du quinquennat : lacrymo bienveillante pour ceux qui ne serait pas d’accord et partages des richesses entre amis.

      Bon dimanche.

    • Les écolos ont fait un bon chiffre parce qu’ils représentent des valeurs positives, et qu’ils ne sont pas dans le conflit assumé. Sauf avec le reste de la gauche évidemment. Mais ça, les électeurs ne le voient pas.

      La FI morfle parce que... explications au doigt mouillé... ses sympathisants se sont abstenus. Et parce qu’en aucun cas, le vote FI est un vote rassurant. La FI assume le conflit. Les électeurs qui ne s’intéressent à la politique qu’une fois tous les 1000 jours ne veulent pas d’un parti dont la tête d’affiche est systématiquement montré vociférante.

      Cela fait 60 ans que les forces de gauche sont incapables de se rassembler, 60 ans qu’elles sont accusées d’erreur stratégiques historiques. Et à chaque fois, tu découvres que celui ou celle qui crie à la dictature interne est finalement recyclé dans un gruyère...

      J’adhère totalement à la vision de @monolecte. Les inners votent, et ils se foutent des surnuméraires et de notre responsabilité collective.

      Hier, j’ai été repris (sur FB) parce que j’évoquais 50% de vote d’extrême-droite. Personne ne semble s’être aperçu que nous étions déjà dans un pays dominé par des idées, des lois et des individus d’extrême-droite. Valls est d’extrême droite et son parti a mené une politique d’extrême droite. LR est d’extrême droite. Le parti qui est composé de membre de ces deux partis est d’extrême droite. Le RN est d’extrême droite.

      Je n’ai pas encore repris la discussion sur Le Média et sur le gachis et la leçon qu’il représente. Là de suite je préfèrerais être sur un radeau avec un Yannis, qu’avec un Denis... ou n’importe quel autre des cloportes qui a foutu le bronx dans ce média.

    • Trouvé sur twitter"

      Les résultats définitifs c’est 5 269 559 de voix pour le RN contre 7 678 491 au premier tour de l’élection présidentielle. 5 018 676 de voix pour LREM contre 8 656 346 à la présidentielle.
      https://elections.interieur.gouv.fr/europeennes-2019/FE.html
      Le scrutin a donc été une dégringolade pour tout le monde. En donnant les pourcentages, on occulte totalement la réalité du scrutin qui a rassemblé beaucoup de monde sur des listes de moins de 5%.
      4 067 051, soit 17,26% des votants ont choisit une liste qui a fait moins de 5%. Si on rajoute 550 155 de blancs et 523 512 de nuls, ça fait 5 140 718 de votants qui ne seront pas représentés à cause du mode de scrutin.
      Pour mettre les chiffres à côté :
      5 269 559 : Liste RN
      5 140 718 : Listes de moins de 5% & blancs et nuls
      5 018 676 : Liste LREM...
      Source : https://twitter.com/DavidLibeau/status/1132888686004178945

      Ça me sidère de lire sur seenthis une inversion des responsabilités aussi caricaturale que « c’est la faute aux abstentionnistes »
      https://youtu.be/Ig4MZPt4gzI

      Si tu ajoutes à la non-expression et non-representation des petites listes la grosse galère de devoir imprimer son bulletin, rien que techniquement déjà tu as de bonnes raisons de ne pas tomber dans cette ineptie.
      Mais plus flagrant encore quand tu compares avec les précédentes élections européennes, l’augmentation du nombre de votants prouve que, ho wait, ... c’est la faute aux votant-e-s !!!

    • @BigGrizzly : je te confirme que ton député LREM est un nul : un vrai cigare, impossible d’en profiter à scooter ! Si on aime ça, on le déguste... (Et je ne te dis rien de l’art de la cendre qui s’envole en fumée, c’est le cas de le dire !)

    • Ce député n’a pas peut-être pas de « Rolex » mais roule à scooter en fumant le cigare. Le scooter, symbole de la mobilité moderne et « cool » (peut-être même électrique, le scooter, si ça s’trouve) et le cigare, un symbole phallique. Quoiqu’il en soit, ce mec est une un gros naze car le cigare se déguste dans un salon douillet avec un verre de « fine champagne ». Oui, je sais, c’est peut-être élitiste par ces temps de « crise » mais c’est le seul bon souvenir que m’évoque cette discussion. Et ça fait bien longtemps que je n’ai pu m’adonner à ce genre de vice capitaliste (quoique le Lider Maximo ne dédaignait pas un bon havane). Les dégâts collatéraux du déclassement, sûrement ...

    • Un bon résumé des chiffres ici : https://www.les-crises.fr/resultats-des-europeennes-2019
      Faire la morale sur l’abstention c’est vraiment nul (surtout que faudrait qu’on m’explique à quoi sert le parlement européen à part faire joli dans le décor, c’est encore pire que notre assemblée nationale, c’est dire). D’ailleurs la loi des grands nombres me permet d’affirmer que si tout le monde avait été voter, les résultats seraient malheureusement sensiblement les mêmes donc pas de quoi vraiment se rassurer. Regardez juste qui s’est abstenu, alors certes la FI aurait eu + de voix mais sans que ce soit déterminant (elle aurait peut-être doublé LR) car l’abstention est relativement forte chez les sympathisants de tout le monde.

    • Mouais, pour les présidentielles de 2018 au Venezuela, le taux de participation était digne d’une démocratie : 46,07%, soit 53,93% d’abstention.

      Mais il est vrai que l’opposition, à quelques exceptions près, avait appelé au boycott du scrutin. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut le qualificatif de « président illégitime », repris régulièrement par elle et les médias qui la soutiennent.

      En 2013 (première élection de Maduro) participation de 79,69%. Et l’année d’avant, pour un Chávez déjà malade, 80,56%

    • Pour les élections parlementaires, celles de 2015 dont est issue l’Assemblée nationale actuelle, présidée par Juan Guaidó, la participation était de 74,17%. L’opposition unie ayant remporté 45,3% des suffrages exprimés et 112 des 167 sièges.

      Ce qui avait abouti à l’élection de l’Assemblée nationale constituante en 2017, boycottée par l’opposition donnant donc un petit 41,53% de participation et aboutissant à un raz-de-marée rouge. À noter que pour l’opposition, le « vrai » nombre de votants aurait été entre 12% et 18% des inscrits… Et résultats non reconnus par une grande partie de la communauté internationale.

    • Oui, j’évoquais bien ces élections là, à 80% de participation. En Russie, la participation aux élections présidentielles est de 65% environ. Quand tu lis les articles sur ce sujet, tu ne peux qu’être étonné par les formulations et les sous-entendus. Nos journaux sont confis de propagande, c’est toujours aussi surprenant. On te cause de l’opposant truc-muche qui publie des photos sans contextualisation sur Twitter et on te traite ça comme une information de première main, et on te fait le clin d’oeil que vraiment, ces dictatures ;-) ;-)... Comme si pour la France, on te relayait toutes les publications de Dupont-Aignant afin de démontrer que la dictature française est bien une dictature...

    • « Je pense qu’il faut qu’on commence à faire des listes. De la même façon que je commence à faire des listes des personnes qu’il faudrait accuser. De la même façon que je fais des listes de mesures pour s’assurer que l’oligarchie perde le pouvoir très rapidement. »

      (pas vu la vidéo d’où est tiré cet extrait cité par rebellyon, 1h40 de monologue en gros plan fixe...)

    • Il y a quelques mots qui sont de vrais repoussoirs à mon goût au moment de lire un texte, et quand on souhaite penser clairement :
      pseudo-truc
      bobo
      confusion-niste/nisme
      – ...

      Le mot « confusionnisme » utilisé pour ostraciser, c’est lourdingue et ça n’apporte rien à la réflexion, surtout quand l’éventuelle confusion n’est trop souvent pas explicitée.

      Donc, voilà, j’ai pas lu le texte au-delà du mot « confusionnisme ». Tant pis pour moi. Et pourtant, j’ai pas grand chose à foutre de Juan Branco. Et pourtant, je pense qu’on gagnerait à réfléchir et échanger avec plus jeune que soit. Et pourtant, je n’ai pas la sensation qu’on demande à ce livre et à son auteur, autre chose que de nous édifier sur les mœurs délétères de nos « premiers de cordées ».

      Je causais de ce qui faisait que les gens professionnellement bossent avec telle ou telle société, plutôt qu’avec telle ou telle autre. Une conclusion était : les gens bossent avec d’autres gens plutôt qu’avec une société en particulier. Parfois, la société joue... mais souvent, c’est bien l’individu qui compte, même s’il se révèle in-fine moins compétent que d’autres sociétés. C’est pénible, mais la rationalité a parfois bien du mal à se frayer un chemin dans nos choix de délégation, ... et notre nature première d’être humain.

    • J’ai lu le paragraphe suivant, là où on trouve des « parce que ».

      Maxime Nicole, combien de divisions ?
      Etienne Chouard, combien de divisions ?

      Encore une réflexion centrée sur les individus. Encore une réflexion supposément stratégique, où l’enjeu serait « l’alliance » blablabla, avec celui-ci ou celui-là.

      Ce qui les emmerde, les anti-confusionnistes-prout, c’est qu’on ne les lit pas assez... Ils produisent de la super-réflexion-stratégique-anti-capitaliste-vraiment-utile, mais personne ne les lit. Pas comme Maxime Nicole ou Etienne Chouard, qui sont invités et lus, dont on se fout de ce qu’ils produisent, à partir du moment où... merde, ils vont là où on souhaite débattre avec eux. Et qu’ils ne sont pas au courant qu’il y a des endroits cacas. Parce que le monde il est fait d’endroits cacas-confusionnistes et d’endroits bien sous tous rapports conformes à la lutte des classes Label Rouge.

      J’avoue avoir toujours autant de mal avec l’ostracisme de certains milieux militants. Je me sais terriblement pragmatique, et soucieux d’opérationnalité, et j’entends les critiques faites à chacun de ces individus. Mais... un peu de sérieux dans la façon de critiquer bon sang. Qu’on sorte de l’ostracisme « prout ».

    • @biggrizzly je suis assez d’accord, c’est problématique ce genre d’attitudes pour rester « pur » (et puis mettre Lancelin, Chouard et Michéa dans le même sac c’est assez risible). Pourquoi ne pas inviter Branco et lui dire tout ça en face ? Je pense que ça dégonflerait la baudruche en plus de pouvoir préciser notre propre pensée politique (peut-être que ça aiderait Juan Branco à clarifier la sienne, qui sait ?). Parce que bon c’est facile de dire « c’est confus » mais je ne suis pas certain que beaucoup de militants sont capables d’expliquer très clairement leur pensée politique et leurs objectifs à court et moyen terme.
      En plus il y a des choses intéressantes à retenir dans son bouquin et toutes les personnes qui nous disent « on savait déjà » sont un peu présomptueuses, tout le monde n’est pas aussi bien informé que le militant d’extrême gauche lambda (ou toute autre personne « conscientisée »). Branco décrit bien la logique de classe à l’œuvre dans la bourgeoisie française, un sociologue écrirait tout ça en langage universitaire qu’on n’y trouverait rien à redire mais c’est juste que personne ne le lirait à part un petit milieu bien éclairé.
      Sur l’outing de Gabriel Attal je suis partagé, évidemment qu’outer quelqu’un est problématique mais à partir du moment où il y a un intérêt public à savoir, parce que cela touche à l’attribution de postes de pouvoir (et qu’a priori tout un milieu est au courant sauf le bas peuple), je serais moins catégorique sur le fait de ne pas outer, l’outing devenant en quelque sorte une question secondaire. Cela ne choque personne quand c’est fait pour des hétéros dans ce même cadre. On parle d’un homme qui a des responsabilités, qui a du pouvoir, qui fraye dans la bourgeoisie parisienne où l’homophobie est globalement plutôt mal vue désormais (enfin je crois), pas d’un mec au fond de son village pour qui un outing serait potentiellement catastrophique dans sa vie personnelle. Je n’ai pas d’avis définitif sur la question mais disons que je ne suis pas scandalisé outre mesure.
      Au final, on retient donc juste les choses qui déplaisent et on excommunie, on finit un jour par traiter de facho tous les sympathisants plus vite que son ombre, belle stratégie pour envoyer tout droit un tas de gens (ceux qui auront lu et apprécié le bouquin sans avoir tout l’appareil critique pour soulever tous les points problématiques) vers l’extrême droite, qui elle accueille à bras ouverts sans sourciller.

    • Non merci. L’outing est une méthode dégueulasse, pas seulement « problématique » !
      Cette interview de Philippe Mangeot à l’époque de la « menace » d’outing faite par Act Up (et d’ailleurs, sauf erreur de ma part, jamais mise en œuvre) délimite assez bien les contours du truc et les dangers qu’il y a à le manipuler :
      https://www.liberation.fr/france/1999/03/16/le-president-d-act-up-justifie-la-menace-d-outing-contre-un-depute-ceux-q

      Tu sembles vouloir retourner la culpabilité en disant qu’on enverrait les gens vers l’extrême-droite lorsqu’on critique ce genre de méthodes — mais ho ! S’ils en sont là c’est qu’ils y vont déjà de leur propre chef. Il faudrait accepter racisme, antisémitisme, homophobie etc pour « garder les gens à gauche » ? Ça n’a aucun sens…

      On pourrait se demander s’il n’y a pas aussi un léger soupçon de racisme social dans ton message, comme quoi l’homophobie serait plus grave au fond du village que chez les bourgeois parisiens. Merci de préciser d’où sort cette fulgurance, alors que ce qui est critiqué ici c’est justement cet acte homophobe avéré de la part d’un bourgeois parisien…

    • @fil je trouve juste que c’est aller vite en besogne que de qualifier d’extrême droite ou même d’homophobe Juan Branco. Encore une fois, l’outing en question est circonstancié, on en parle comme si c’était quelque chose d’abstrait mais Branco a juste dénoncé le fait qu’Attal a eu son poste en partie grâce à son compagnon, dévoilant au passage son homosexualité (c’est pour ça que je dis qu’il s’agit d’un point secondaire dans cette histoire). Et oui je pense et je maintiens que c’est plus simple et moins dangereux d’être homosexuel quand on est un bourgeois parisien que quand on est un prolo qui vit à la campagne (c’est bien pour ça que la plupart vont se réfugier dans les grandes villes) ce qui ne veut pas dire que ça ne pose aucun problème et que les bourgeois ne seraient aucunement homophobes. Mon opinion est peut-être faussée par le fait que je viens de la campagne et que je suis un prolo hein, je ne suis pas homosexuel mais j’ai bien vu la différence de traitements entre les deux environnements cités et le fait que le virilisme soit une valeur largement plus sollicitée à la campagne qu’en ville (et moi aussi c’est pour ça que je me réfugie en ville).

    • Rhétorique complotiste et sémantique extrême-droitiste : Rebellyon remet le couvert :

      https://rebellyon.info/Le-best-seller-de-Juan-Branco-un-opuscule-20685

      On a lu le bouquin de Juan Branco qui fait tant parler. C’est avec un vocabulaire d’extrême droite, une rhétorique du sous-entendu et des concepts bien foireux (l’oligarchie et ses « êtres ») que Crépuscule prétend nous dévoiler la marche du monde. Sauf qu’on y découvre pas grand-chose à part les obsessions de son auteur .../...

      Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bourdieu ?

      Certain·es lecteur·ices ont sans doute découvert, grâce au livre de Branco, qu’il existe une classe dominante et qu’elle travaille à maintenir sa position par un système d’entre-soi bien rodé. Cela dit, il est très présomptueux de la part de l’auteur de prétendre en faire la révélation. Sans tous les citer, on peut penser aux travaux de Bourdieu et Passeron qui font aujourd’hui autorité, et que beaucoup connaissent sans les avoir lus, ou aux ouvrages des Pinçons-Charlot (qu’on aurait du mal à qualifier de « confidentiels »).

      Mais peut-être que ce qui séduit, c’est d’avoir cette fois le point de vue d’un insider un vrai, qui aime à se dépeindre en « traître à sa classe ». Pourtant, Branco ne semble guère doué pour la traitrise, puisque ce fils de la haute bourgeoisie est à présent un avocat de personnalités (ex-avocat de Mélenchon, défenseur d’Assange et Nicolle) et un polémiste médiatique... S’il veut réussir dans cette entreprise, on lui conseille de changer de méthode et de s’intéresser aux inspirantes réflexion développées sur le refus de parvenir.

      Cela dit, si l’on aime voir un milieu dépeint par ceux qui en proviennent, on regardera avec plus d’intérêt Les bonnes conditions de Julie Gavras, documentaire qui suit sur une période de treize ans huit jeunes du 7e arrondissement de Paris, du lycée à la trentaine. Documentaire lui-même réalisé par une « fille de » qui met son milieu d’origine à nu. Les mécanismes de reproduction sociale y sont très bien expliqués et on notera que le documentaire a été diffusé sur Arte, et qu’il est toujours disponible en ligne. On peut difficilement parler de censure.

    • Et on peut faire le lien avec Denis Robert, l’auteur de sa préface, qui n’hésite pas, d’après ce que j’en lis, à œuvrer par licenciement pour faute lourde, vis à vis de ses prédecesseurs·ses. Entre gens du même monde politique, ça a quelque chose de choquant (moi en tout cas, ça me choque, peu importe ce que ses prédécesseurs·ses ont fait). Mais quand on agit avec ses « couilles », comme il aime à parler, ça a du sens. Les couillus ont décidé de prendre les affaires politiques en main, et ça va déménager ! Z’allez voir...

      En fait, nous là, les gauchistes douillets, on les emmerde les gauchistes couillus, ils se sentent bridés.

  • Le cosplay : un outil d’émancipation féminine ? - Le Temps
    https://www.letemps.ch/culture/cosplay-un-outil-demancipation-feminine

    Armures, sceptres, masques, épées… Tels sont les outils de travail des cosplayeurs. Créatifs débordant d’imagination, ils créent habilement des costumes à enfiler lors de conventions ou de salons dédiés à la pop culture. Comme des acteurs de théâtre, ils incarnent des personnages en adoptant leur comportement et leur apparence. Ce week-end, une vingtaine d’entre eux seront à l’honneur à Bâle, à l’occasion de Fantasy Basel, et des centaines d’autres arpenteront les allées sous les traits du super-héros Iron Man, de l’héroïne de jeux vidéo Zelda ou encore de la « Mère des dragons » Daenerys.

    Si beaucoup le pratiquent, peu en connaissent la genèse de cette pratique. Le cosplay, mot-valise dérivé de « costume » et de « playing », est née dans années 1930, lors de rassemblements de fans aux Etats-Unis. Mais le terme lui-même vient du Japon, rappelle Antoine Chollet, maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Montpellier et chercheur autour des jeux vidéo : « Le mot a été inventé en 1983 par Nobuyuki Takahashi, un journaliste japonais qui se rendait à une convention sur la science-fiction aux Etats-Unis. Il a transformé le terme américain « costuming » en « cosplay » pour coller davantage à la culture japonaise. » Etonnamment, le cosplay était donc déjà pratiqué avant même d’avoir un nom.

    La communauté, très exigeante sur la qualité des cosplays réalisés, reste plutôt inclusive et bienveillante, du point de vue de Mélanie Bourdaa, maître de conférences en information et communication à l’Université Bordeaux Montaigne : « Ce sont avant tout des espaces dans lesquels se rencontrent des pairs qui ont les mêmes passions et références culturelles. Cependant, comme toute communauté, il est possible que des tensions et des clivages émergent. C’est ce que l’on appelle le toxic fandom. Sous couvert d’authenticité, les publics décrètent alors que tel ou tel cosplayeur ne peut pas incarner tel ou tel personnage. Ce qui est pointé est en général la couleur de peau, le genre ou le poids, donc le corps. » Une analyse confirmée par Lowena, qui dénonce les personnes extérieures à la communauté : « Ce sont elles qui ont les comportements et les remarques les plus sexistes. Celles qui en souffrent le plus sont les femmes qui sortent de la norme du patriarcat, comme les personnes noires ou transgenres. Elles sont souvent poussées à arrêter le cosplay très tôt, et ça prive la communauté d’une plus grande inclusivité. »
    Grandir et s’accepter

    Dans cet univers aussi patriarcal que la société elle-même, les cosplayeuses parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu et à s’émanciper des normes. La mise en valeur de leurs personnalités à travers des personnages de fiction peut ainsi être l’occasion de se réapproprier leurs propres corps. Lowena, comme Juno Stevens, témoignent toutes deux de l’impact du cosplay sur leur relation à leur féminité au quotidien.

    #Cosplay #Fan_studies #Mélanie_Bourdaa

  • " LE TESTAMENT DE MELVILLE " Penser le bien et le mal avec Billy Budd par Olivier Rey
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/04/le-testament-de-melville-penser-le-bien.html

    Mais si, comme le pensait Simone Weil, « il est inévitable que le mal domine partout où la technique se trouve soit entièrement soit presque entièrement souveraine », on comprend qu’il soit à même de prospérer sous l’avalanche de programmes qu’on lui oppose. Finalement, peut-être l’incapacité criante des sociétés contemporaines à porter remède aux maux qui les accablent, au point qu’elles semblent devoir les subir comme une fatalité, alors même que la modernité entendait donner aux hommes la maîtrise de leur destin, trouve-t-elle sa source ultime dans la mise à l’écart de la question du mal. (...)

    Un autre aspect de l’œuvre, qu’une focalisation excessive sur le débat entre un Melville « acceptant » ou « résistant » empêche d’apprécier, est sa dimension esthétique. Melville s’est qualifié lui-même d’« homme méditatif » — et, de fait, ses ouvrages sont toujours profondément médités. Il n’en reste pas moins que Melville n’a pas écrit des essais, ou des traités philosophiques, mais des nouvelles et des romans. Près de son bureau, collé sur un pan de mur dissimulé, un papier portait la phrase de Schiller : « Reste fidèle aux rêves de ta jeunesse. »

  • Mélanie, #gilet_jaune amiénoise frappée violemment dans la nuque par un policier samedi à Paris

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/melanie-gilet-jaune-amienoise-frappee-violemment-dans-la-nuque-par-un-pol

    Mélanie, 39 ans, mère de deux enfants, l’une des porte-parole des Gilets Jaunes d’Amiens, Les Réfractaires du 80, a été violemment frappée à la nuque, par derrière, par un policier lors de l’acte 23 de la mobilisation des gilets jaunes à Paris samedi. Elle a déposé plainte ce mardi.
    Mélanie s’est effondrée après avoir reçu un violent coup dans la nuque par un policier
    Mélanie s’est effondrée après avoir reçu un violent coup dans la nuque par un policier - Capture d’écran YouTube

    Amiens, France

    Mélanie est encore sous le choc. Elle porte une minerve et se dit psychologiquement marquée : « Je suis quelqu’un d’humain, j’aime les humains et je ne pensais pas qu’un jour quelqu’un puisse me taper dans le dos sans que j’ai fait quoi que ce soit ».

    #violence_policière #police_voyou cc @davduf

  • Entre douleur et délire, les cathos se sentent aimés - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/04/19/entre-douleur-et-delire-les-cathos-se-sentent-aimes_1722477

    Si les croyants ont vu dans l’incendie de Notre-Dame un signe funeste, ils ont aussi été rassurés par la réaction de la population et des politiques de tous bords.

    Entre douleur et délire, les cathos se sentent aimés

    Plusieurs jours après l’incendie ravageur, l’émotion étreint encore. « Nous avons vécu un traumatisme », n’hésite pas à dire Priscilla. Lundi soir, tandis que les premières flammes dévoraient les combles et la toiture de la cathédrale, la quinquagénaire sortait à peine de son bureau de la maison diocésaine, rue du Cloître-Notre-Dame, tout près de l’édifice. Trois heures durant, elle n’a pu détacher ses yeux du brasier, envoyant à intervalles réguliers des photos et des nouvelles à la directrice de la communication du diocèse, Karine Dalle, et à l’archevêque de Paris, Michel Aupetit(lire ci-contre).

    Chaque catholique, cette nuit-là, a eu peur. « Je me suis couché lorsqu’on a appris à la télévision que la cathédrale était sauvée », raconte l’avocat Jean-Pierre Mignard. « Nous avons tous ressenti une émotion difficilement contrôlable », appuie de son côté l’éditeur Marc Leboucher. Il y a ceux qui se sont mis à prier. Parfois même sur les ponts de la Seine, gardant à portée de regard, dans la nuit, les deux tours encore debout, indifférents aux caméras du monde entier qui retransmettaient en direct les dernières nouvelles de la catastrophe.

    Alors, ce soir du 15 avril, devant le brasier, un immense fatalisme a d’abord prédominé chez les catholiques. De quoi l’effondrement de la flèche construite au XIXe siècle par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc était-il le signe ? « Nous avons eu le sentiment que tout pouvait s’écrouler. La cathédrale brûlait, rien ne nous était épargné », raconte Erwan Le Morhedec, alias « Koz », un catholique très influent sur les réseaux sociaux.
    « Dramatisation »

    Etait-ce le signe avant-coureur de la fin de l’Eglise catholique en France ? L’incendie, comme l’aboutissement de mois horribles ? Confronté à la crise des abus sexuels, le catholicisme français n’en finit pas de trembler sur ses bases, secoué par les procès, la condamnation du cardinal Philippe Barbarin, les révélations sur les viols commis à l’encontre de religieuses ou encore le dévoilement de l’homosexualité des prélats du Vatican. Pour beaucoup, la date de l’incendie a aussi un sens. « Lundi, c’était le début de la semaine sainte, contribuant à la dramatisation de l’événement », remarque Marc Leboucher. A l’extrême, certains ont même évoqué un temps de persécution, se référant à la vague de profanations d’églises qui a eu lieu ces derniers mois, voire, dans une vision très apocalyptique, à une gigantesque bataille entre le bien et le mal. « J’ai quand même l’impression que ces lectures-là sont marginales », tempère Marc Leboucher.

    Mais l’affliction née de la catastrophe s’est aussi doublée d’une certaine consolation. Notre-Dame, ce n’est pas seulement un lieu de culte catholique. Loin de là, comme l’a montré l’émotion qui a saisi l’opinion face au brasier. La preuve vivante et spontanée que par son histoire, la cathédrale de Paris incarne une sorte d’« église de la nation ». « L’affection portée à Notre-Dame est multiple. Chacune s’alimente à différentes sources et chacune est légitime », reconnaît Jean-Pierre Mignard. Même le très laïc Jean-Luc Mélenchon a communié : « L’incendie de Notre-Dame poignarde l’esprit de tous », tweetait-il.

    Lundi soir, contenant ses larmes, le recteur de la cathédrale, Patrick Chauvet, est apparu aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qu’il appelait par son prénom. Dans ses heures sombres, la République se tenait aux côtés de l’Eglise. La détresse des catholiques, c’était celle de la France tout entière. Erwan Le Morhedec : « Je me suis dit alors que l’Eglise catholique n’était pas, cette fois-ci, associée à quelque chose de négatif. Quelque chose demeurait qui pouvait nous rassembler, le catholicisme n’était pas encore arrivé à un point de rejet total. »
    « Frustrés »

    De fait, a posteriori, l’incendie du 15 avril apparaît comme un moment où le catholicisme, vilipendé et marginalisé, a réintégré le récit national. En cinquante ans, l’Eglise catholique a vécu une révolution silencieuse. Les temps de la chrétienté étant désormais révolus, elle est entrée dans une culture de la minorité. « Ce qu’on a vu, ces derniers jours, c’est que le catholicisme demeure encore un registre d’expression du sentiment national », estime le sociologue Yann Raison du Cleuziou. « Pour les catholiques, cela a été un soulagement, poursuit la sociologue des religions Céline Béraud. Ces milieux sont souvent frustrés du manque de reconnaissance de ce qu’ils apportent à la société. »

    Politiquement, le moment est quand même périlleux. A l’instar d’un Philippe de Villiers qui dit dans l’hebdomadaire conservateur Famille chrétienne que l’incendie est « un signe que la France peut mourir », les milieux identitaires catholiques ont la tentation de ressusciter la rhétorique polémique et exclusiviste des racines chrétiennes. Sans trouver encore réellement d’écho. L’obsession identitaire se focalise sur la question d’une reconstruction à l’identique de la cathédrale, défendue toutes griffes dehors par les très catholiques Laurent Wauquiez et François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes. « Une droite catholique essaie de prendre le train en marche, remarque Yann Raison du Cleuziou. La réaffirmation des racines chrétiennes est une manière pour elle de contrer la marginalisation sociale du catholicisme. »

    Prudemment, soucieuse de ne pas se faire récupérer, la hiérarchie épiscopale se tient à l’écart de ces débats. Pour elle (et la majorité de ses ouailles), loin des instrumentalisations politiques, le véritable enjeu qui se joue ces temps-ci est que le catholicisme demeure vivant. Le vrai drame serait qu’il ne soit plus qu’un patrimoine culturel. Avec le risque d’être réduit en cendres en quelques heures…

    #catholicisme

  • BBC - Capital - What dress codes really mean for cabin crew
    http://www.bbc.com/capital/story/20180219-what-dress-codes-really-mean-for-cabin-crew

    Beneath an image of gloss and glamour, cabin crew deal with physical health problems that come with the job from varicose veins to sleep deprivation, which some flight attendants say are exacerbated by their uniform requirements.

    For former British Airways attendant, Mel Collins, bunions on her feet and severe backache during her time in the air were par for the course. On a typical long-haul flight lasting 10 hours, she would cover some seven miles in mid-height heels – which were part of her uniform – according to her own pedometer reading. She suffered swollen feet and painful blisters.

    #personnel #code_vestimentaire #santé

  • Plaintes pour viol : « J’avais l’impression d’être coupable » - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/plaintes-pour-viol-j-avais-l-impression-d-etre-coupable-08-03-2019-802723

    Les associations qui accompagnent les victimes de violences sexuelles sont unanimes. Un bon recueil de la parole, lors du dépôt de plainte, est fondamental dans le déroulé de la procédure. Et donc, dans la condamnation de l’agresseur.

    Si le nombre de plaintes pour viol a connu un bon inédit de 17 % en 2018, dans le sillage de #MeToo et #Balancetonporc, peu nombreuses sont celles qui aboutissent, in fine, à un renvoi devant un tribunal. Ainsi, en 2017 et en 2016, trois plaintes sur quatre ont été classées, selon les chiffres de la Chancellerie.
    Si la police et la gendarmerie assurent réaliser de gros efforts en matière de formation initiale et continue de leurs agents, lorsqu’une victime se décide enfin à franchir la porte d’un commissariat, la qualité de l’accueil et de l’écoute reste à géométrie variable. C’est ce qu’illustre la majorité des témoignages recueillis par le Parisien, grâce au concours du Collectif féministe contre le viol. Sélection.
    Lucie, 20 ans : « J’avais l’impression d’être coupable »

    Lucie avait 13 ans, son agresseur présumé, 19 ans. Selon son récit, son agresseur aurait profité de son état d’ébriété avancé pour la plaquer au sol et la violer, lors d’une soirée entre collégiens dans l’Orne. La jeune fille a mis du temps avant d’en parler à son entourage. « Je ne connaissais rien au sexe, je n’avais même pas conscience d’avoir été violée », nous confie-t-elle aujourd’hui, du haut de ses 20 ans. Un jour au lycée, pendant un cours d’éducation sexuelle, elle s’effondre. « J’ai compris que ce que j’avais vécu n’était pas normal ». Elle s’en ouvre à l’assistante sociale de l’établissement, qui la convainc d’aller déposer plainte.

    C’est un brigadier des affaires familiales qui va l’entendre. « Il me demande de lui détailler les faits d’un trait. Mais très vite, les questions tournent essentiellement autour de l’alcool », se rappelle-t-elle. Insidieusement, le ton devient culpabilisant. Le gendarme insinue qu’elle n’aurait pas dû boire autant. Qu’au fond, elle était un peu responsable de ce qu’il s’était passé. « Je voulais partir de là », lâche-t-elle. « J’avais l’impression d’être coupable. Ça a été très dur ».

    À la deuxième convocation, une brigadière est là. « Demande-lui si elle n’est pas en couple avec celui qu’elle accuse, si ce n’est pas pour se venger qu’elle fait ça », aurait lancé la gendarme à son collègue, sans un regard pour Lucie. « Comment pouvait-on imaginer ça, alors que je n’avais que 13 ans au moment des faits ? J’étais choquée ». Troisième convocation, pour une confrontation. Sans ménagement, Lucie aurait été laissée seule dans une pièce avec son violeur, porte fermée, pendant une vingtaine de minutes. « J’étais terrifiée. Je n’avais qu’une envie : fuir », relate-t-elle. Lorsque les gendarmes rouvrent la porte, la jeune fille, en larmes, préfère s’en aller. Moins de cinq mois après son dépôt de plainte, la procédure est classée. « Les faits ou les circonstances […] n’ont pas pu être clairement établis par l’enquête », écrit le procureur dans l’avis de classement, que nous avons pu consulter. « Je regarde ce courrier du parquet presque tous les jours », regrette-t-elle.
    Mélanie, 22 ans : « Elle n’avait pas de temps à perdre avec mes pleurs »

    Après son viol, par un ami de son beau-frère, le soir de la Saint-Sylvestre en Loire-Atlantique, Mélanie, 19 ans à l’époque, a fait une grosse dépression. « Mon agression a réveillé de vieux souvenirs d’attouchements sexuels, par un moniteur de colonie, lorsque j’avais 7 ans », explique-t-elle. Poussée par sa mère, la jeune femme se résout à déposer plainte. « C’est une policière qui m’a accueillie. Ça m’a mise en confiance, parce que je me suis dit qu’une femme serait plus sensible à ces questions-là », soupire-t-elle. Mais la jeune femme déchante vite. « Accueil médiocre, aucune écoute, aucune aide. Au bout d’1h30, la fonctionnaire a fini par me dire qu’elle n’avait pas de temps à perdre avec mes pleurs ». Mélanie est raccompagnée à l’accueil et invitée à reprendre rendez-vous. « Après cette expérience, j’avais laissé tomber l’idée de déposer plainte », confie-t-elle.

    La jeune femme sombre. Elle ne sort plus de chez ses parents, terrorisée à l’idée de croiser son agresseur. Elle est hospitalisée en psychiatrie pendant quinze jours et abandonne ses études. Même avec le recul, Mélanie a du mal à pardonner à cette policière. « C’est tellement difficile de porter plainte. Ces gens-là se rendent complices des agresseurs », cingle-t-elle. C’est finalement grâce à une amie, réserviste à la gendarmerie, que Mélanie retrouve le courage d’aller au bout de sa démarche.

    Cette fois, elle se rend dans une gendarmerie. Et c’est un homme qui prend sa plainte. « Ça a été long - 3 heures - et éprouvant, mais, contrairement à la première fois, je me suis sentie vraiment écoutée. Le brigadier était bienveillant, me laissait faire des pauses. Ça m’a aidée. Je me suis dit : enfin, on me croit ! » Puis, le gendarme l’a raccompagnée vers la sortie, en lui disant de ne surtout pas hésiter à le recontacter en cas d’interrogations. « Il a dit à ma mère combien il me trouvait courageuse, ça m’a fait beaucoup de bien ».

    Son agresseur présumé a fini par être mis en examen pour viol. « Pendant la confrontation, j’aurais aimé qu’il avoue devant moi. Mais il ne l’a pas fait. Il est même revenu sur ce qu’il avait reconnu, à savoir qu’il m’avait retiré le bas de mes vêtements ». Aujourd’hui, Mélanie attend de savoir si son violeur présumé va être renvoyé, ou non, en correctionnelle.
    Catherine, 51 ans : « On m’a dit de revenir quand les choses seraient plus claires »

    Catherine en est sûre : ce soir d’octobre 2013, les deux hommes qui l’auraient violée dans un bar à Paris l’avaient droguée. « Après cette soirée, j’ai eu comme des trous noirs, des maux de tête, pendant cinq jours. Comme lorsque vous ingérez des produits chimiques », raconte-t-elle. Lorsqu’elle se réveille chez elle, le lendemain, ses souvenirs sont très partiels, mais elle revoit la scène. Ces deux hommes qui la violent, l’un après l’autre. Dans sa culotte, elle retrouve des traces de sperme. « J’étais extrêmement choquée. J’ai mis cinq jours à me décider à aller porter plainte ».

    Au commissariat, l’accueil est glacial. « La policière n’était pas du tout sympathique », affirme-t-elle. « Elle avait laissé la porte du bureau ouvert. Ses collègues passaient et repassaient. J’ai vite compris qu’ils l’attendaient pour partir en intervention. » Catherine s’est sentie mise sous pression. La policière lui fait peur, lui fait comprendre qu’une plainte peut se retourner contre son auteur. « Elle m’a dit de revenir quand les choses seraient plus claires, pour transformer ma main courante en plainte ». Catherine repart. Et renonce à déposer plainte.

    « Ma vie a changé après mon agression. J’ai arrêté de sortir. Je n’ai plus confiance. J’ai une vie de grand-mère », confie la quinquagénaire. Après des années de psychothérapie, elle se sent enfin la force d’aller enfin déposer cette plainte. « C’est imminent », promet-elle. Plus de cinq ans après les faits.

  • Madame la ministre de la Santé, libérez l’avortement
    https://www.liberation.fr/debats/2019/04/04/madame-la-ministre-de-la-sante-liberez-l-avortement_1719150

    Face à la menace de « grève des IVG » lancée par certains gynécologues pour faire pression sur le gouvernement, un collectif demande à Agnès Buzyn de saisir le conseil de l’ordre et de supprimer la clause de conscience relative à l’avortement.

    Nous sommes de ces femmes qui ont vu, le 13 mars, leurs droits pris en otage par le Syndicat des gynécologues et obstétriciens français (Syngof). Nous sommes de ces femmes qui ont vécu cette menace de « grève des IVG » comme l’ultime provocation de médecins dont les dérives ne datent pas d’hier. Nous sommes de ces femmes qui ont subi, années après années des violences gynécologiques et obstétricales. Aujourd’hui, dénoncer l’inacceptable ne suffit plus.

    Vous avez, madame la ministre, condamné le procédé des docteurs Marty, de Rochambeau et Paganelli, soulignant dans un communiqué, « le caractère inadmissible de ces menaces ». Vous avez insisté sur le fait qu’en « aucun cas une telle prise en otage des femmes ne peut servir de levier de négociation ou de médiatisation ». Pourquoi ne pas aller plus loin ? D’après l’article R4126-1 du code de la santé publique, « l’action disciplinaire contre un médecin […] peut être introduite devant la chambre disciplinaire de première instance » par « le ministre chargé de la Santé ». Nous vous demandons, madame la ministre, de saisir la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre des médecins.
    Mettre fin aux pressions médicales sur les femmes

    Vous n’êtes pas sans savoir, madame la ministre, que cet appel à la grève, diffusé massivement auprès de 1 600 médecins par le premier syndicat de gynécologues de France constitue une incitation au délit d’entrave à l’IVG. Cette injonction a nécessairement pour objectif d’exercer des pressions sur les femmes qui souhaiteraient recourir à l’IVG et qui se trouvent confrontées à la peur qu’un praticien leur refuse ce soin et leur impose ses opinions.
    Renforcer la loi sur l’avortement en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG

    Nous réitérons ici, la demande récurrente des collectifs féministes et du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG. Concédée en 1975 pour faire passer la loi Veil, cette clause est aujourd’hui un instrument mis à la disposition des anti-IVG pour contrer la loi sur l’avortement et remettre en cause un droit durement acquis par le combat acharné des femmes et des féministes. En la détournant de son usage, le Syngof a prouvé que cette clause spécifique est le symbole d’un pouvoir médical qui continue à se mobiliser pour contrôler le corps des femmes.
    Autoriser les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental

    Afin d’enrayer le problème récurrent d’accès à l’avortement, nous réclamons que la loi autorise les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental. Vous avez rappelé à juste titre que c’est un acte chirurgical à faible risque. L’IVG n’est pas un acte relevant de la pathologie gynécologique. Il relève donc de la compétence des sages-femmes déjà autorisées à pratiquer l’avortement médicamenteux depuis 2016. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé préconise l’intervention autonome des sages-femmes dans l’IVG instrumentale au premier trimestre de la grossesse.

    Nous refusons d’être victimes de médecins qui nient nos droits, jugent nos choix, et violentent nos corps.

    Madame la ministre, libérez l’avortement ! Libérez les femmes des abus de pouvoir médical !

    Parmi les signataires :

    Avortement en Europe : les femmes décident collectif composé de 105 associations et organisations, Rebecca Amsellem fondatrice de la newsletter les Glorieuses, Isabelle Attard ex-députée écologiste, Clémentine Autain députée La France insoumise, Lauren Bastide journaliste, podcast la Poudre, Julien Bayou porte-parole national EE-LV, Fatima Benomar porte-parole des Efronté-e-s, Chantal Birman sage-femme, Sonia Bisch porte-parole collectif Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques, Laura Berlingo gynécologue obstétricienne, Jacques Boutault maire écologiste du IIe arrondissement de Paris, Francine Caumel sage-femme, Laurence Cohen sénatrice du Val-de-Marne, Mélanie Déchalotte journaliste, Monique Dental présidente du Réseau féministe Ruptures, Mounia El Kotni chercheuse en anthropologie de la santé, Emma bédéaste, Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l’Université de Reims, Christian Gaudray président de l’Union des Familles Laïques – UFAL, Cécilia Gondard secrétaire nationale du Parti socialiste à l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations, Marie Laguerre ingénieure, Marie-Hélène Lahaye juriste, Ophélie Latil fondatrice Georgette Sand, Anaïs Leleux militante féministe, Michèle LOUP présidente de l’association Du côté des femmes (DCDF), Raphaëlle Rémy-Leleu porte-parole d’Osez le féminisme !, Claire Monod coordinatrice nationale de Génération.s, Raquel Rico Berrocal anthropologue et sage-femme, Muriel Robin comédienne, Suzy Rojtman porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, Laurence Rossignol sénatrice, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes, Bruno Sanches comédien, Elise Thiébaut essayiste, Martin Winckler médecin, écrivain, éthicien.

  • À définir dans un futur proche — spectacle-lecture de “Sorcières” de Mona Chollet
    http://www.ventscontraires.net/article.cfm/16219_a_definir_dans_un_futur_proche__leonie_pernet_barbara_carlott

    A définir dans un futur proche - « Nos périphéries », une soirée imaginée par : Elodie Demey, Mélissa Phulpin, Géraldine Sarratia, avec par ordre d’apparition Léonie Pernet, Victoire du Bois, Barbara Carlotti, Flèche Love, Ariane Ascaride. D’après « Sorcières » de Mona Chollet, adaptation Géraldine Sarratia. Aide à la mise en scène Charles Templon. Source : Ventscontraires

  • "L’homme posthistorique" par Lewis Mumford ( 1956 )
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2016/08/lhomme-posthistorique-par-lewis-mumford.html

    Nous sommes donc fondés à dire de l’homme posthistorique, se condamnant lui-même et condamnant tout ce qui l’entoure à la destruction, ce que le capitaine Achab du prophétique Moby Dick de Melville s’avoue dans un éclair de lucidité :

    « Tous mes moyens sont sains, normaux ; mes mobiles et mon but sont fous ».

    L’expression « homme posthistorique » a été forgée par M. Roderick Seidenberg dans un livre lucide publié sous ce titre. Réduite à ses grandes lignes, sa thèse est que la vie instinctive de l’homme, primordiale tout au long de son passé animal, a perdu du terrain au cours de l’histoire, tandis que son intelligence consciente prenait de plus en plus fermement le contrôle d’une activité après l’autre. Ainsi la vie organique elle-même est passée au second plan, au profit de ce que l’intelligence permet de comprendre et d’utiliser, c’est-à-dire le processus causal, dans lequel les acteurs humains se voient conférer le même statut que les moyens non humains.

    En se détachant de l’instinctif, de l’intentionnel et de l’organique, et en s’attachant au causal et au mécanique, l’intelligence a pu contrôler plus efficacement toutes les activités : aujourd’hui, elle ne cesse d’étendre ses conquêtes du domaine des activités « matérielles » à celles qui sont biologiques et sociales ; et tout ce qui dans la nature de l’homme ne se soumettra pas de bon gré à l’intelligence sera, avec le temps, écrasé ou éradiqué.

  • Lionel Astruc : « À travers sa fondation, Bill Gates contourne l’État et s’achète du pouvoir »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-16-mars-2019

    Le journaliste a enquêté sur la fondation du patron de Microsoft et de sa femme. La fondation Bill et Melinda Gates, dont l’intention affichée est de lutter contres les inégalités, investirait dans des activités "peu éthiques" et "nourrirait les fléaux contre lesquels elle prétend lutter". Écoutez cette interview... #ogm et produits phyto de #monsanto, investissement dans le pétrole, la malbouffe,... — Permalink

    #capitalisme

  • Mathilde Larrère : « Les féministes actuelles devraient se revendiquer de la Commune »
    https://www.liberation.fr/debats/2019/03/22/mathilde-larrere-les-feministes-actuelles-devraient-se-revendiquer-de-la-

    L’enseignante-chercheuse à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée déplore un manque d’intérêt, de la part des militantes d’aujourd’hui, pour les révolutions du XIXe siècle. Elle rappelle en quoi l’insurrection de 1871 a été un moment majeur de l’histoire des femmes. Source : Libération

    • Parce que semi #paywall :

      Mathilde Larrère : « Les féministes actuelles devraient se revendiquer de la Commune »
      Gabriel Pornet, Libération, le 22 mars 2019

      Pour l’historienne Mathilde Larrère (1), limiter le féminisme et la citoyenneté à la question du droit de vote est une erreur, conduisant à effacer des mémoires une partie essentielle de notre passé politique. Elle souligne l’importance des communardes et l’implication constante des femmes dans les révoltes populaires.

      Quelle est la différence entre le rôle joué par les femmes durant la Commune et durant les autres révolutions ?

      Ce qui progresse, avec la Commune, c’est qu’on les accepte plus comme combattantes. En 1830, il y avait quelques femmes sur les barricades, pas beaucoup, et certaines y allaient déguisées en hommes. C’était pareil en 1848 : elles préparaient les cartouches, jouaient un rôle à l’arrière. En 1871, elles réussissent à faire des bataillons de femmes et tiennent même quelques barricades. La plus célèbre est celle de la place Blanche, même si son existence est discutée.

      Certaines femmes portent un uniforme pendant la Commune ?

      Oui. Durant les procès, on leur reproche par exemple d’avoir été arrêtées avec un pantalon… Elles ne font pas partie de la garde nationale, mais le réclament, et certaines mettent un semblant d’uniforme, un pantalon, comme une revendication – sans compter que c’était effectivement plus pratique pour combattre.

      Selon Jacques Rougerie, sous la Commune, les préoccupations ne sont pas à proprement parler « féministes »… (2)

      Jacques Rougerie a fait l’erreur classique, à savoir réduire le féminisme à la question du droit de vote. Au XIXe siècle, le fait qu’on le leur refuse n’est pas le premier problème des femmes. La revendication n’est pas absente, mais elle n’est pas prioritaire. Elles se battent beaucoup plus pour le droit au travail, pour la suppression des dispositions inégalitaires du code civil et surtout pour la fin de l’incapacité civile des femmes mariées, mais aussi pour le droit à l’instruction, pour le droit d’avoir des armes… Si on prend ça en compte, alors on peut considérer qu’il y a des demandes féministes clairement formulées au cœur de la Commune. Simplement, elles ne réduisent pas le citoyen et le pouvoir politique au seul bulletin et demandent bien plus que l’accès aux urnes.

      Qu’obtiennent-elles concrètement ?

      Elles obtiennent une forme d’engagement, de la part de la Commune, à établir l’égalité salariale (difficile de savoir si ça a été mis en place ; cela semble avoir été le cas dans quelques ateliers associatifs). Elles acquièrent aussi, ce qui est très important dans leur esprit, la reconnaissance des concubines et des enfants illégitimes : les pensions pour les femmes de gardes nationaux tués doivent désormais être également versées aux femmes non mariées. C’est fondamental, surtout que dans le milieu ouvrier, on se marie très peu. Elles obtiennent aussi l’interdiction de la prostitution, un combat important contre la domination masculine : il y a de beaux textes de Louise Michel à ce sujet. Les femmes sont aussi très mobilisées dans le domaine de l’instruction. Elles créent notamment des écoles de filles et envisagent également une éducation beaucoup plus mixte.

      On connaît bien Louise Michel, mais qui sont les autres militantes sous la Commune ?

      Nathalie Le Mel, Elisabeth Dmitrieff, André Léo, Blanche Lefebvre, Victorine Brocher, Marguerite Tinayre, Aglaé Jarry… et toutes les militantes de l’Union pour la défense de Paris et les soins aux blessés, qui pour beaucoup n’ont laissé que leur nom au bas de deux affiches et dont on sait peu de choses. Sociologiquement, Dmitrieff, aristocrate russe immigrée, est une exception : s’il y a quelques institutrices, comme Louise Michel, la plupart sont des femmes du peuple, exercent des petits métiers, souvent dans le textile ou les « métiers de bouche » : blanchisseuses, couturières, chapelières, chocolatières, confiseuses…

      Les communardes ont-elles conscience d’être dominées, à l’intérieur même du mouvement, par les hommes ?

      Oui, en tout cas pour certaines, c’est clair. André Léo, par exemple, en a parfaitement conscience (3). Les hommes communards sont les produits d’une époque où l’on envisage difficilement, depuis un siècle, de donner la parole aux femmes.

      Le socialisme, sous la Commune, est moins tourné vers les femmes que ne l’étaient le saint-simonisme et le fouriérisme au début du siècle ?

      Pierre-Joseph Proudhon est passé par là… Même si c’est compliqué : on retient une phrase atroce de lui alors qu’avant, il a eu des propos beaucoup plus favorables à l’égalité. De toute façon, le mouvement ouvrier, en tout cas à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, est objectivement machiste. Au lieu de demander l’égalité, ils considèrent que les femmes sont responsables de la baisse des salaires, que ce sont des travailleuses concurrentielles, des briseuses de grève.

      Comment les communardes sont-elles traitées par les versaillais lors de la répression ?

      Dans les combats, elles sont tuées comme les hommes. Mais durant les procès, on commence par leur poser des questions différentes. On leur demande toujours, par exemple, si elles ont combattu parce qu’elles étaient amoureuses d’un homme. Impossible d’imaginer qu’elles aient pu se battre parce qu’elles en avaient envie. « Quelle était votre relation » sous-entendue sexuelle, « avec tel ou tel communard ? » etc. S’agissant des punitions prononcées par les conseils de guerre, la peine de mort reste une exception pour les femmes, et les rares peines capitales prononcées à leur encontre ont été commuées en travaux forcés. D’autre part, ce qui n’apparaît pas dans les archives des procès et qui est pourtant très présent dans la manière dont la population les voit, c’est la légende des « pétroleuses » : elles auraient provoqué les incendies à Paris, alors qu’aucune n’est inculpée pour ça.

      D’où vient cette image des « pétroleuses » ?

      Ça vient de la presse, beaucoup. Je pense qu’il y a un tel refus de la femme en politique, et pire, de la femme révolutionnaire, qu’on la rend responsable de tout. C’est une façon de leur refuser à nouveau le statut de combattante. Dans l’esprit des versaillais, ce sont les lâches qui allument les incendies. Pourtant, même Maxime Du Camp, qui est un anticommunard de première, ne reprend pas le mythe des « pétroleuses ». En revanche, c’est très présent dans l’iconographie. Ça fait aussi penser au vieux symbole de la « sorcière », d’une certaine manière. Ça fait longtemps qu’il y a cette association entre les « mauvaises femmes » et le « feu ». Surtout, les communardes sont considérées par les versaillais comme des prostituées, des femmes aux mœurs légères.

      Les féministes actuelles se revendiquent-elles de la Commune ?

      Non, mais elles devraient. Dans les milieux féministes, et même parmi les chercheuses en histoire de femmes, on s’intéresse plus à ce qui se passe après, à partir d’Hubertine Auclert : un féminisme plus bourgeois, tourné vers le droit de vote. Parmi les militantes d’aujourd’hui, pour schématiser, on garde Olympe de Gouges, et on oublie tout ce qu’il y a au milieu, toutes les femmes populaires et socialistes de 1830, de 1848 et de la Commune. Bon, il y a Louise Michel, mais enfin, c’est la seule, et encore… Pourtant, chaque révolution ouvre des possibles pour les femmes et elles s’en sont toujours saisi, notamment en s’organisant de manière non mixte, en écrivant, en prenant la parole… Les grandes revendications sociales du XIXe siècle ont été portées par les femmes autant que par les hommes, et on ne le dit pas assez. Quand les révolutions meurent, elles sont les premières victimes : il y a toujours un double retour à l’ordre, politique et sexiste.

      (1) Auteure de l’Histoire comme émancipation (avec Laurence De Cock et Guillaume Mazeau, Agone, 2019) et Des intrus en politique – Femmes et minorités : dominations et résistances (avec Aude Lorriaux, Editions du Détour, 2017).

      (2) Jacques Rougerie, Paris insurgé, la Commune de 1871, 1995, dans la Commune et les Communards, Gallimard, 2018, p.73.

      (3) André Léo dans la Sociale du 8 mai (via Jacques Rougerie, op.cit.) : « Beaucoup de républicains n’ont détrôné l’Empereur et le bon Dieu que pour se mettre à leur place. La femme […] doit demeurer neutre et passive sous la direction de l’homme : elle n’aura fait que changer de confesseur. »

    • C’est fatiguant ces « les féministes devraient faire comme ci ou comme ca ». Les féministes ne sont pas un troupeau d’ignorantes de l’histoire et les féministes font le travail d’historicisation. C’est aux non féministes de se mettre au boulot, chercheur·euses, enseignant·es, bibliothécaires.... En particulier aux spécialistes de la Commune qui en efface la portée féministe et méprise cet aspect de la période. C’est à ses collègues qu’elles devraient prodigué ses bons conseils, pas au féministes. C’est pas comme si les historiennes féministes n’avaient pas été l’objet de décrédibilisation, comme si c’était les féministes qui caricaturaient les luttes pour en évincé les femmes et en faire une réduction au suffragisme vis à vis de la Commune. D’ailleurs la période de la commune est bien connue aussi pour sa lutte sur l’éducation des filles et j’ai pas l’impression qu’on réduise cette période au suffragisme. Au XIXeme il y a aussi la lutte des pionnières dans les professions interdites aux femmes, médecines, avocates, jugesses, peintureuses... Celleux qui s’en tape et qui effacent l’histoire des femmes, est-ce vraiment les féministes ?

    • Les Louises - Femmes de la Commune
      https://macommunedeparis.com/2019/03/08/louises-les-femmes-de-la-commune-par-eloi-valat
      https://www.eloivalat.com

      Alphonsine, Rosine, Louise, Rosalie, Séraphine, Eulalie, Paule... couturière, ouvrière mécani­cienne, institutrice, lavandière, giletière, écrivaine... et ambulancière, cantinière, pointeuse d’artillerie, combattante... fusillée, emprisonnée, déportée... et salie, humiliée, oubliée...

      Les femmes de la Commune ont élevé le cœur de l’idéal des hommes de la Commune. Dès le 18 mars, premier jour de la révolution parisienne, au son du tocsin, les femmes et les enfants de Montmartre s’opposent vivement à l’enlèvement des canons de la butte par la troupe, obtiennent des soldats (“vous ne tirerez pas sur le peuple !”) la fraternisation avec la foule, entourent les soldats, arrêtent les chevaux, coupent les harnais…
      Privées du droit de vote et de représentation, elles ne participeront pas aux délibérations de la Commune. Organisées dans les comités d’arrondissement, les clubs, l’Union des femmes pour la dé­fense de Paris et les soins aux blessés, elles vont bousculer le paternalisme gouailleur de leurs compagnons révolutionnaires en réclamant la fin de l’exploitation, la part égale à travail égal, l’affranchissement de tous...

      Ce livre, chronique poétique en images, rend hommage aux Louises, citoyennes de la Commune qui ont voulu « considérer les douleurs générales de l’humanité comme rentrant dans la cause commune des déshérités » (Louise Michel)

  • Mini cheetah is the first four-legged robot to do a backflip

    Robot’s lightweight, high-power design is the perfect platform to share and play, developers say.

    https://www.youtube.com/watch?v=xNeZWP5Mx9s

    MIT’s new mini cheetah robot is springy and light on its feet, with a range of motion that rivals a champion gymnast. The four-legged powerpack can bend and swing its legs wide, enabling it to walk either right-side up or upside down. The robot can also trot over uneven terrain about twice as fast as an average person’s walking speed.

    Weighing in at just 20 pounds — lighter than some Thanksgiving turkeys — the limber quadruped is no pushover: When kicked to the ground, the robot can quickly right itself with a swift, kung-fu-like swing of its elbows.

    Perhaps most impressive is its ability to perform a 360-degree backflip from a standing position. Researchers claim the mini cheetah is designed to be “virtually indestructible,” recovering with little damage, even if a backflip ends in a spill.

    MIT’s new mini cheetah robot is the first four-legged robot to do a backflip. At only 20 pounds, the limber quadruped can bend and swing its legs wide, enabling it to walk either right side up or upside down. The robot can also trot over uneven terrain about twice as fast as an average person’s walking speed.

    Video: Melanie Gonick/MIT

    In the event that a limb or motor does break, the mini cheetah is designed with modularity in mind: Each of the robot’s legs is powered by three identical, low-cost electric motors that the researchers engineered using off-the-shelf parts. Each motor can easily be swapped out for a new one.

    “You could put these parts together, almost like Legos,” says lead developer Benjamin Katz, a technical associate in MIT’s Department of Mechanical Engineering.

    The researchers will present the mini cheetah’s design at the International Conference on Robotics and Automation, in May. They are currently building more of the four-legged machines, aiming for a set of 10, each of which they hope to loan out to other labs.

    “A big part of why we built this robot is that it makes it so easy to experiment and just try crazy things, because the robot is super robust and doesn’t break easily, and if it does break, it’s easy and not very expensive to fix,” says Katz, who worked on the robot in the lab of Sangbae Kim, associate professor of mechanical engineering.

    Kim says loaning mini cheetahs out to other research groups gives engineers an opportunity to test out novel algorithms and maneuvers on a highly dynamic robot, that they might not otherwise have access to.

    “Eventually, I’m hoping we could have a robotic dog race through an obstacle course, where each team controls a mini cheetah with different algorithms, and we can see which strategy is more effective,” Kim says. “That’s how you accelerate research.”

    “Dynamic stuff”

    The mini cheetah is more than just a miniature version of its predecessor, Cheetah 3, a large, heavy, formidable robot, which often needs to be stabilized with tethers to protect its expensive, custom-designed parts.

    “In Cheetah 3, everything is super integrated, so if you want to change something, you have to do a ton of redesign,” Katz says. “Whereas with the mini cheetah, if you wanted to add another arm, you could just add three or four more of these modular motors.”

    Katz came up with the electric motor design by reconfiguring the parts to small, commercially available motors normally used in drones and remote-controlled airplanes.

    Each of the robot’s 12 motors is about the size of a Mason jar lid, and consists of: a stator, or set of coils, that generates a rotating magnetic field; a small controller that conveys the amount of current the stator should produce; a rotor, lined with magnets, that rotates with the stator’s field, producing torque to lift or rotate a limb; a gearbox that provides a 6:1 gear reduction, enabling the rotor to provide six times the torque that it normally would; and a position sensor that measures the angle and orientation of the motor and associated limb.

    Each leg is powered by three motors, to give it three degrees of freedom and a huge range of motion. The lightweight, high-torque, low-inertia design enables the robot to execute fast, dynamic maneuvers and make high-force impacts on the ground without breaking gearboxes or limbs.

    “The rate at which it can change forces on the ground is really fast,” Katz says. “When it’s running, its feet are only on the ground for something like 150 milliseconds at a time, during which a computer tells it to increase the force on the foot, then change it to balance, and then decrease that force really fast to lift up. So it can do really dynamic stuff, like jump in the air with every step, or run with two feet on the ground at a time. Most robots aren’t capable of doing this, so move much slower.”

    Flipping out

    The engineers ran the mini cheetah through a number of maneuvers, first testing its running ability through the hallways of MIT’s Pappalardo Lab and along the slightly uneven ground of Killian Court.

    In both environments, the quadruped bound along at about 5 miles per hour. The robot’s joints are capable of spinning three times faster, with twice the amount of torque, and Katz estimates the robot could run about twice as fast with a little tuning.

    The team wrote another computer code to direct the robot to stretch and twist in various, yoga-like configurations, showcasting its range of motion and ability to rotate its limbs and joints while maintaining balance. They also programmed the robot to recover from an unexpected force, such as a kick to the side. When the researchers kicked the robot to the ground, it automatically shut down.

    “It assumes something terrible has gone wrong, so it just turns off, and all the legs fly wherever they go,” Katz says.

    When it receives a signal to restart, the robot first determines its orientation, then performs a preprogrammed crouch or elbow-swing maneuver to right itself on all fours.

    Katz and co-author Jared Di Carlo, an undergraduate in the Department of Electrical Engineering and Computer Science (EECS), wondered whether the robot could take on even higher-impact maneuvers. Inspired by a class they took last year, taught by EECS Professor Russ Tedrake, they set about programming the mini cheetah to perform a backflip.

    “We thought it would be a good test of robot performance, because it takes a lot of power, torque, and there are huge impacts at the end of a flip,” Katz says.

    The team wrote a “giant, nonlinear, offline trajectory optimizations” that incorporated the robot’s dynamics and actuator capabilities, and specified a trajectory in which the robot would start out in a certain, right-side-up orientation, and end up flipped 360 degrees. The program they developed then solved all the torques that needed to be applied to each joint, from each individual motor, and at every time period between start and end, in order to carry out the backflip.

    “The first time we tried it, it miraculously worked,” Katz says.

    “This is super exciting,” Kim adds. “Imagine Cheetah 3 doing a backflip — it would crash and probably destroy the treadmill. We could do this with the mini cheetah on a desktop.”

    The team is building about 10 more mini cheetahs, each of which they plan to loan out to collaborating groups, and Kim intends to form a mini cheetah research consortium of engineers, who can invent, swap, and even compete with new ideas.

    Meanwhile, the MIT team is developing another, even higher-impact maneuver.

    “We’re working now on a landing controller, the idea being that I want to be able to pick up the robot and toss it, and just have it land on its feet,” Katz says. “Say you wanted to throw the robot into the window of a building and have it go explore inside the building. You could do that.”

  • Les #déplacés de l’#accident de #Fukushima. : Les conséquences sociales et sanitaires, et les #initiatives_citoyennes.

    La situation des déplacés de Fukushima est complexe et mouvante. Ce projet se focalise sur les sinistrés de l’accident nucléaire hors zones d’#évacuations_forcées, qui sont les moins audibles dans les recherches existantes. La situation locale évoluant extrêmement rapidement, tant au niveau institutionnel qu’aux niveaux familial et individuel, nous avons décidé de recourir à la #recherche-action c’est-à-dire en coopération étroite avec les groupes de citoyens, pour partager leurs connaissances fines et suivies du terrain. Nous avons sélectionné un terrain permettant d’appréhender des régions à la fois lointaines et proches du département de Fukushima, la #distance semblant discriminante a priori des attaches au département et de la conscience du #risque. Des entretiens biographiques réalisés par une équipe franco-japonaise pluridisciplinaire permettront de saisir le parcours des individus, qui se tracerait dans les trames tissées par les cadres institutionnels, leurs liens aux connaissances « scientifique » et « profane » de la #radioactivité, et leurs expériences biographiques. Ces entretiens permettront aussi d’aborder l’individualisation de la gestion du risque, ses aspects psychologiques et juridiques.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00967033
    #santé #nucléaire #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #migrations

    Et d’autres publications de #Marie_Augendre :
    https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authFullName_s/Marie+Augendre/sort/producedDate_tdate+desc
    ping @reka

  • Le OFF - La #démocratie au sein des collectifs
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-mouton-electrique/la-democratie-au-sein-des-collectifs-2

    On continue notre série consacrée à la démocratie. On quitte le champ du politique pour s’intéresser à la distribution du pouvoir au sein des associations, collectifs, et entreprises.

    Intervenants : Mélanie Ceyssens (Collectiv-a) Mathieu Vanwelde (SAWB) , Arnaud (Réseau #ades)

    #collectiv-a #sawb #démocratie,collectiv-a,sawb,ades
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-mouton-electrique/la-democratie-au-sein-des-collectifs-2_06344__0.mp3

  • #Begaudeau
    #bourgeois

    https://www.brain-magazine.fr/article/brainorama/52245-Francois-Begaudeau-Les-bourgeois-votent-a-99-ces-cons-la

    Si la #bourgeoisie de gauche n’est pas nouvelle, la nouveauté, c’est peut-être d’avoir Macron qui fait une politique très libérale mais qui parvient à flatter les valeurs de cette gauche. Tu dis dans le livre : « Au-delà de la violence sociale, c’est le coulis de framboise qui est obscène ».
    C’est quantitatif. Macron est un accélérateur. D’où les réactions. Ce qu’a fait le PS pendant 30 ans, c’est-à-dire entériner une #politique_libérale avec un coulis de cool, quelques mesures sociales pour la forme, Macron le fait encore plus. Une politique encore plus libérale et un coulis de cool encore plus épais. Donc il crée un cocktail d’#exaspération encore plus fort.

    Ce coulis encore plus épais, c’est faire comme si les gens aujourd’hui n’avaient pas intégré les codes de la communication, qu’ils n’avaient pas accès à internet.
    Il faut lui donner raison. Certains ont vu bien avant par qui il était financé, qui le mettait au pouvoir. Mais que tout un tas de centre-gauchistes soient tombés dans le panneau alors que tout démontrait l’inverse, ça, ça me sidère. Surtout, il ne fallait pas voter Le Pen ou Mélenchon ; ça laisse une marge étroite. Je dis que ça a bien marché à l’époque, mais ça va aussi très bien remarcher. Parce que la bourgeoisie, il faut lui reconnaître ça, est hyper-soudée autour de lui. Et comme il a besoin de 25% pour être élu... ben, il les a. Parce qu’on parle toujours de l’hyper-abstention des classes populaires, mais on ne parle jamais de l’#hyper-vote des bourgeois. Ces cons-là votent à 99% !

    On parle alors de #populisme, comme si le racisme ne pouvait être que le fait du peuple.
    Oui, alors que la chronique de l’Histoire nous prouve l’inverse.

    [...]

    Pendant 30 ou 40 ans, il n’y a pas eu de vraie violence sociale, alors que c’est l’arme du prolétariat. Là, la violence, en plus légitimée par Macron qui accorde des choses seulement face à la violence, fait son retour. Est-ce que le prolétariat retrouve ses armes ?
    Je suis partagé. On était nombreux à s’enthousiasmer de ce mouvement. Là-dessus, je suis plutôt content. Mais ça reste très peu de gens. En plus, il s’éteint. Et puis il est vérolé par tout un tas de blaireaux ! Il y a deux mois, j’étais enthousiaste. Là, c’est en train de finir en quenouille. Et non pas en quenelle... Quoique, remarque… Mais c’est vrai que depuis 20 ans, les classes populaires ne s’engagent pas dans un mouvement puissant.

    Parce qu’on ne leur laisse pas la place, ou parce qu’elles ne la prennent pas ?
    Déjà, parce qu’elles n’ont pas le temps pour ça. Moi, je manifeste, mais j’ai le temps. Le prolo, c’est celui à qui le réel s’impose. Le grand ennemi du prolo, c’est l’atomisation du travail. Avant, les sites des usines étaient le lieu de réunion des ouvriers. Pas besoin de sites pour se retrouver, le #capitalisme en livrait comme de l’or en barre. Ford l’avait compris en se demandant s’il n’avait pas fait une énorme connerie. Là, avec l’immense fragmentation du travail, chacun est dans son coin. Et je ne parle même pas des délocalisations.

    On n’a pas forcément conscience d’être bourgeois. Les classes populaires ne sont plus structurées. La lutte des classes ne peut plus avoir lieu ?
    La #lutte_des_classes n’a rien à voir avec la lutte en tant que telle. La lutte des classes a lieu au moment où je te parle. C’est la violence du capitalisme. Mais je dois préciser quelque chose. Mon livre dit que le bourgeois excelle à se cacher à lui-même. Mais ce n’est pas vrai. C’est ce que dit l’excellent bouquin de Ruffin qui sort demain – et que j’ai lu en exclusivité mondiale (rires) : que c’est une classe qui a bien conscience d’elle-même. C’est aussi ce que disent les Pinçon-Charlot. C’est une classe très, très solidaire. En revanche, quand on dit aux bourgeois que leurs goûts sont bourgeois, que leurs styles de vie sont bourgeois... alors là, ils n’aiment pas. Structurellement, le capitalisme a besoin de la #solidarité_bourgeoise. Les capitalistes doivent se renforcer les uns les autres. Quand on y pense, un banquier qui prête de l’argent à une grande entreprise, parce qu’il sait qu’elle le lui rendra, d’une façon ou d’une autre, c’est juste de la solidarité bourgeoise.

  • – Dre Ingeborg Kraus : « La prostitution est incompatible avec l’égalité hommes-femmes » |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/12/23/dre-ingeborg-kraus-la-prostitution-est-incompatibl

    Voici ce qu’en dit Ellen Templin, gérante d’un studio de Domina à Berlin : « Il n’y a pas de prostitution volontaire. Une femme qui se prostitue a des raisons pour le faire. Ce sont en premier lieu des raisons psychiques. Ici dans mon studio, toutes les femmes ont été abusées durant leur enfance. Toutes ! L’âme de ces femmes qui se prostituent a déjà été détruite. » (Alice Schwarzer HG, Prostitution, ein Deutscher Skandal, 2013, p. 171-178)

    Rosen Hircher, qui a commencé à se prostituer à l’âge de 31 ans, dit : « Cela me semblait tout à fait normal ce que je faisais. Je savais exactement où j’allais et cela me semblait normal d’y rester. Je ne vais jamais oublier jamais la phrase qu’une prostituée m’a dite dès le premier jour : ‘Alors tu as déjà fait cela toute ta vie.’ En effet, j’ai été abusée sexuellement par mon oncle lorsque j’étais enfant. Mon père était alcoolique et extrêmement agressif. Depuis mon enfance, j’avais l’habitude de subir la violence des hommes. » (Rosen Hircher, Une prostituée témoigne, 2009)

    Effectivement, les multiples études faites sur ce sujet démontrent une corrélation étroite entre le passage à la prostitution et la violence subie durant l’enfance :

    L’étude de Melissa Farley de 2003 démontre que 55 à 90% des femmes prostituées ont été victimes d’agressions sexuelles pendant leur enfance, et 59% de maltraitance. (Farley, « Prostitution and Trafficking in Nine Countries : An Update on Violence and Post-traumatic Stress Disorder », 2003)
    Une étude menée en 2004 par le ministère allemand de la Famille, des Aînés, des Femmes et de la Jeunesse a conclu que 87% de ces femmes avaient subi des violences physiques avant l’âge de 16 ans. (Bundesministerium für Familie, Senioren, Frauen und Jugend : Gender Datenreport, 2004)
    Une étude de Sibylle Zumbeck menée en Allemagne en 2001 a établi que 65% d’entre elles avaient été maltraitées physiquement et 50%, victimes de violences sexuelles. (Zumbeck, Sibylle : « Die Prävalenz traumatischer Erfahrungen, Posttraumatische Belastungsstörungen und Dissoziation bei Prostituierten », Hambourg, 2001)

    Le système prostitutionnel utilise ces traumatismes d’enfance dans son propre intérêt et pour son profit. Une telle enfance entraîne en effet trois mécanismes psychiques :

    Täterintrojekte : L’identification avec l’agresseur : c’est l’estime de soi brisée, le sentiment que l’on n’a pas de valeur et que l’on ne mérite pas mieux.
    Wiederholungszwang : La compulsion de répétition, soit le fait de revivre volontairement des situations traumatiques similaires avec l’illusion de contrôler le jeu à chaque fois.
    La dissociation : J’aimerais développer ce point-là.

  • Melik Ozden : « Nous sommes choqués par l’ampleur de la répression des manifestations Gilets Jaunes »
    https://lemediapresse.fr/social/melik-ozden-nous-sommes-choques-par-lampleur-de-la-repression-contre-l

    Le Centre Europe Tiers-Monde (CETIM), association membre du Conseil économique et social de l’ONU, a engagé une procédure auprès de l’ONU pour exhorter le gouvernement à cesser la répression contre les gilets jaunes. Le Média s’est entretenu par téléphone avec Melik Özden, directeur de l’association. Pouvez-vous nous expliquer l’objet du rapport que vous avez présenté […]

  • George Pell: cardinal found guilty of child sexual assault | Australia news | The Guardian

    https://www.theguardian.com/australia-news/2019/feb/26/cardinal-george-pell-vatican-treasurer-found-guilty-of-child-sexual-ass

    George Pell: cardinal found guilty of child sexual assault

    Vatican treasurer, the third most senior Catholic in the world, convicted on five charges in Australian court case
    • Follow live updates on the reaction to Cardinal George Pell’s conviction
    • Five times guilty: how Pell’s past caught up with him
    • Journalists accused of breaking suppression order may face jail

    Melissa Davey
    @MelissaLDavey

    Tue 26 Feb 2019 03.41 GMT
    First published on Mon 25 Feb 2019 23.58 GMT

    Cardinal George Pell, once the third most powerful man in the Vatican and Australia’s most senior Catholic, has been found guilty of child sexual abuse after a trial in Melbourne.

    A jury delivered the unanimous verdict on 11 December in Melbourne’s county court, but the result was subject to a suppression order and could not be reported until now.

    A previous trial on the same five charges, which began in August, resulted in a hung jury, leading to a retrial.
    Cardinal Pell guilty: Vatican treasurer convicted on child sexual abuse charges – live
    Read more

    Pell, who is on leave from his role in Rome as Vatican treasurer, was found guilty of sexually penetrating a child under the age of 16 as well as four charges of an indecent act with a child under the age of 16. The offences occurred in December 1996 and early 1997 at St Patrick’s Cathedral, months after Pell was inaugurated as archbishop of Melbourne.

    He is due to be sentenced next week but may be taken into custody at a ple

    #viol #catholicisme

  • Mélanie Isaac
    http://www.radiopanik.org/emissions/panikabaret/melanie-isaac-

    Je l’attendais depuis quelques paires d’années, et le voici, le « retour de Mélanie Isaac ».

    Le temps, la vie, l’espace, avaient plongé la demoiselle dans un silence réfléchi, ou réflexif, et actif aussi, puisque de ce silence, et de cette échappée dans l’ombre, est né un nouvel EP.

    L’inachevée présente 6 titres. Hypnotiques, forts et tranquilles, ils déroulent une poésie minimaliste, modérément électronique, dans des textes courts, pour une parole qui va au but. Mélodies jolies, efficacité de l’accroche sonore, présence indomptable de la voix et du souffle. Pas de fioritures mais un son nourri, intense, palpable.

    De la belle ouvrage, avec les arrangements signés par James Doviak.

    Cet automne, Mélanie m’a ouvert les portes de son appartement bruxellois. Nous avons bu un thé, (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/panikabaret/melanie-isaac-_06245__1.mp3