person:michel bozon

  • Assises 2008-14 Rendre compte des résistances à l’égalité dans l’école
    https://www.youtube.com/watch?v=GzIUkWZ_nho


    Assises de l’IEC « Résistances à l’égalité femmes-hommes », Paris, 16 juin 2008 : Les résistances à l’égalité des sexes dans le système scolaire. Avec Michelle Zancarini-Fournel (historienne), Marlaine Cacouault-Bitaud (sociologue), Cendrine Marro (sciences de l’éducation), Claude Lelièvre (historien) ; Anne-Marie Viossat (présidente), Michel Bozon (modération).

  • Jeunesse éternelle, existe-t-il une asymétrie de genre ? - Séminaires et colloques de l’Ined - Rencontres scientifiques - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/jeunesse-eternelle-asymetrie-de-genre

    Le Festival des idées de Paris
    Aujourd’hui à 50 ans, nous sommes encore et toujours jeunes, mais femmes et hommes sont-ils logés à la même enseigne ?

    Table ronde avec

    Michel Bozon (Ined), sociologue et démographe,
    « Les transformations de la vie sexuelle après 50 ans : un vieillissement genré » 

    Emmanuelle Cambois (Ined), économiste et démographe,
    « L’évolution de l’espérance de vie sans incapacité » 

    Anne Solaz (Ined), économiste et démographe,
    « La formation des couples après 50 ans ».

    Un échange animé par Sylvia Zappi (Journaliste au Monde).

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  • L’amour, toujours l’amour... Ou l’amour considéré comme une histoire en trois étapes : naissance, stabilisation et désamour. Une étude sociologique de Michel Bozon

    http://sms.hypotheses.org/10349

    #amour, #pratique, #union, #plaisir, #inquiétude, #sentiment, #désir, #excitation, #amitié, #expérience, #sociologie, #réciprocité, #couple, #désamour

  • L’amour, toujours l’amour... Ou l’amour considéré comme une histoire en trois étapes : naissance, stabilisation et désamour. Une étude sociologique de Michel Bozon :

    http://sms.hypotheses.org/10349

    #sociologie, #amour, #désamour, #sentiment, #pratique, #plaisir, #inquiétude, #excitation, #désir, #Bozon, #INED, #interprétation, #échange, #acte, #amoureux, #amoureuse, #réciprocité, #interdépendance, #pouvoir, #engagement

  • 13 ans, encore puceau et déjà harceleur de pornstar - VICE
    https://www.vice.com/fr/article/d3w37v/13-ans-encore-puceau-et-deja-harceleur-de-pornstar

    Comme toute les hardeuses, Nikita Bellucci a appris à encaisser insultes, blagues salaces et commentaires graveleux sur les réseaux sociaux. Mais depuis quelques mois, ce sont des gamins d’à peine 13 ans qui lui écrivent pour lui demander, au mieux, d’envoyer des photos d’elles en tenue d’Eve ou au pire, la traiter de tous les noms. Un harcèlement quotidien qu’elle a choisi de rendre public. Avec un sacré courage car depuis son coup de gueule, c’est une déferlante d’injures plus grande encore qui s’est abattue sur elle. Interview avec une ex-hardeuse inquiète des dérives du porno en libre accès sur internet.

    • Ca raisonne avec une lecture faite ce matin ;
      https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/02/11/la-justification-du-controle-masculin-par-lamo

      F. : Vous dites qu’à l’origine de cette acceptation féminine apparente de la violence masculine, qui peut paraître incompréhensible vue de l’extérieur, il y a souvent une « idéalisation forcenée de l’amour ». Pouvez-vous expliquer pourquoi cette « idéalisation forcenée de l’amour » met les femmes en danger, et pourquoi elle est une norme chez les femmes ?

      N.H. : Je pense que certaines d’entre elles, notamment les plus jeunes, subissent un chantage terrible. C’est-à-dire que leur partenaire met en place un système de « si tu m’aimes, tu dois obéir à certaines règles ». Ces jeunes garçons violents, notamment au moment de l’installation en couple dans un même appartement, ont tendance à se transformer en tyrans domestiques. Et elles vont essayer de se conformer à ce qui est attendu d’elles socialement, qui est de bien remplir le rôle féminin au sein du foyer. C’est vraiment quelque chose qui m’effraie chez les plus jeunes, de les voir accepter les injonctions : « si tu m’aimes, tu ne t’habilles pas comme ça, tu fais les courses, si tu m’aimes, tu ranges mieux l’appartement, etc. ». La violence masculine s’installe par la répartition des rapports sociaux de sexe dans le couple. Ces jeunes hommes s’autoproclament le droit de les surveiller, et elles ont intégré ce discours manipulateur : « tu étais avec qui, tu as parlé avec qui, pourquoi tu es en retard ? ». Et elles se justifient pour ne pas augmenter les tensions. C’est un peu comme un système de mafia : il propose soi-disant sa protection, en échange de services qu’elle doit lui rendre, et d’une certaine forme d’obéissance.

      F. : Souvent les jeunes filles ont intériorisé qu’elles doivent accepter l‘inacceptable « par amour »…

      N.H. : Elles essayent de négocier mais comme elles sont jeunes, vulnérables et impressionnées par le rapport de force qu’il impose, certaines vont dire : « oui, c’est vrai quand même, il doit avoir raison, j’aurais pas dû traîner avec ma copine… » Je trouve qu’il y a un poids très important du couple chez les jeunes, chez les 20-25 ans. Au nom de l’impératif social d’avoir un copain, elles sont en train d’accepter des choses qui nous mettent, nous plus âgées, hors de nous. Parce que quand vous êtes mariée, que vous avez acheté un appartement avec lui, que vous avez trois enfants mineurs et qu’en plus, il vous empêche de travailler, là, ça devient très compliqué. Mais si vous avez 20 ans, et que vous n’êtes pas un couple cohabitant, que vous êtes en formation, que vous vivez encore chez vos parents, que vous avez un peu d’autonomie financière, qu’il n’y a pas d’enfants et aucun rapport économique ? J’espère que ces jeunes filles vont avoir le pouvoir mental de se sortir le plus tôt possible de cette justification du contrôle masculin par l’amour. Il faut savoir que les violences conjugales chez les jeunes, ça devient vraiment un sujet. L’année dernière, dans les 120 femmes environ victimes de féminicides, il y en avait trois qui n’avaient pas vingt ans.

      F. : Vous pensez qu’il y a une recrudescence de ces violences chez les jeunes ?

      N.H. : Oui, et je pense que cela va de pair avec une recrudescence des stéréotypes genrés. J’étais ado dans les années 1980, on n’avait pas ces problèmes. Aujourd’hui, beaucoup de garçons se sentent obligés de se conformer à un rôle un peu macho ; les filles ont l’idée qu’il faut filer droit sinon elles vont avoir des ennuis. Et elles m’expliquent : « mais il m’aime, mais je l’aime, mais on s’aime »… Il y a une survalorisation, une surestimation du rapport amoureux. Ce n’est pas qu’elles acceptent la violence masculine, c’est qu’elles se conforment à un système qui est présenté comme la norme romantique. Et en fait, cette survalorisation de l’amour peut les empêcher de partir vite – parce que quand il y a contrôle et violences masculines, ça ne va pas s’arranger tout seul.

      #misogynie #domination_masculine #fraternité #putophobie

    • Plus généralement, j’ai été saoulée par le discours d’Emmanuel Macron sur l’industrie du X : il diabolisait le milieu. J’ai voulu faire comprendre que nous, acteurs, avions aussi une conscience et une morale.

      Pour Macron on s’en fout mais sinon je trouve que ça reste hypocrite ou immensément incroyablement naïf. Cela fait des années (maintenant décennies) qu’on est dans l’aire des internets, on n’est plus au 19ème siècle ou début 20ème où le porno restait une niche riquiqui cachée sous le manteau, hyper rare. Avec les internets on peut accéder à tout, tout le temps, de n’importe où, et ça ne changera pas, c’est fini (sauf après la fin des énergies, quand on n’aura plus internet du tout ou que les très riches). C’est complètement illusoire de s’imaginer qu’ils vont pouvoir bloquer magiquement le porno en filtrant les gens par âge. Ya du porno gratuit partout, la moindre vidéo payante privée est piratée le lendemain et copiée à l’infini partout, et de toute façon ya des extraits ou photos, plus les trucs amateurs… Bref, j’avais lu une fois le réal méga hard Pierre Woodman (qui a plusieurs enfants) pleurer là dessus aussi, c’est ridicule.

      Donc à partir de ce constat, c’est le fait même de participer à cette industrie qui est à critiquer si on critique l’accès aux contenus des mineur⋅e⋅s.
      (Sans parler du fait que mis à part quelques stars comme elle méga rares, qui sont un tout petit pourcentage, la plupart des actrices n’ont pas de pouvoir, doivent tout accepter, et sont de fait dans une situation de prostitution « par nécessité », pour avoir de quoi vivre.)

  • Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo

    Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    #Féminisme

    • Tribune. Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

      Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros. Bonne nouvelle ! Mais là encore, il y a un loup : seuls 15 % de ces crédits sont consacrés à la lutte contre les

      violences. Ajoutons que les 20 millions supplémentaires reprennent des actions qui sont déjà effectuées, qui seront désormais labellisées « égalité ».

      AUCUNE AUGMENTATION DU BUDGET DÉDIÉ AUX DROITS DES FEMMES NI AUX VIOLENCES, DES ANNONCES NON FINANCÉES. C’EST CE QUI S’APPELLE UNE OPÉRATION DE COMMUNICATION

      Il s’agit donc bien d’un tour de passe-passe budgétaire. Aucune augmentation du budget dédié aux droits des femmes ni aux violences, des annonces non financées. C’est ce qui s’appelle une opération de communication. Comment peut-on se contenter de si peu face à la réalité des violences infligées aux femmes dans notre pays ? 93 000 femmes adultes victimes chaque année de viol et de tentative de viol, 220 000 victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, 550 000 victimes d’agressions sexuelles…

      Deuxième angle mort, le travail. 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail, où les rapports de domination se cumulent avec le lien de subordination et le risque de perdre son emploi pour les victimes qui auraient le courage de briser le silence. Les syndicats et les associations proposent des mesures à intégrer dans la loi, pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations de prévention et pour protéger les femmes victimes de violences. Ajoutons que le gouvernement supprime avec ses ordonnances les seuls outils de prévention au travail, les CHSCT.

      Des annonces très en deçà de l’enjeu

      Au niveau international, nous avons réussi à imposer à l’ordre du jour de l’Organisation internationale du travail, en juin prochain, l’examen d’une norme contre les violences et le harcèlement. Le contenu et la portée de cette norme dépendront de la position des Etats, aussi est-il regrettable qu’Emmanuel Macron n’en ait pas dit un mot samedi. Ce, d’autant que pour l’instant, la position de la France est… étonnante : elle refuse que les violences fondées sur le genre soient identifiées spécifiquement dans cette norme.

      Mais, que l’on se rassure, il y aura une session de rattrapage. Emmanuel Macron l’a dit, il s’agit de premières annonces. Et heureusement, parce qu’aujourd’hui le compte n’y est pas, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles.

      D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes. Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloquée – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la Convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ratifiée en 2014].

      Le respect du débat démocratique impose que l’on accepte, surtout sur un sujet si important, que ces annonces soient passées au crible, vérifiées, confrontées à la réalité et dénoncées pour ce qu’elles sont : très en deçà de l’enjeu et de l’urgence.

      Les signataires : Ludmila Acone, historienne ; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité ; Anne Baltazar, syndicaliste ; Christine Bard, historienne ; Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ; Françoise Basch, professeur émérite à l’université Denis-Diderot ; Francine Bavay, présidente de SOS Femmes Alternative, centre Flora-Tristan ; Delphine Beauvois, auteure de littérature de jeunesse ; Maude Beckers, avocate ; Fatima Benomar, coporte-parole des Effronté-e-s ; Savine Bernard, avocate ; Eric Beynel, co porte-parole de Solidaires ; Gérard Biard, président de Zeromacho ; Agnès Bihl, chanteuse ; Sophie Binet, pilote du collectif Femmes mixité de la CGT ; Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de Martinique ; Catherine Bloch-London, militante féministe ; Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate ; Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service Maternité des Lilas ; Michel Bozon, sociologue ; Geneviève Brisac, écrivaine ; Carole Cano, syndicaliste CFE-CGC ; Pascale Carayon, féministe ; Coline Cardi, sociologue ; Marie -France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol ; Marie Cervetti, militante féministe ; Carole Chotil-Rosa, militante féministe ; Annick Coupé, syndicaliste ; Saïd Darwane, conseiller national UNSA ; Madeline Da Silva, militante féministe et des droits de l’enfant ; Michèle Dayras, présidente de SOS-sexisme ; Laurence De Cock, historienne ; Caroline De Haas, militante féministe ; Christine Delphy, sociologue ; Monique Dental, présidente du réseau féministe Ruptures ; Héloïse Duché, militante féministe ; Sylvia Duverger, blog « Féministes en tous genres » ; Eric Fassin, sociologue ; Christine Fauré, historienne ; Aude Fiévet, association Le monde à travers un regard ; Léa Filoche, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Nicole Gadrey, sociologue ; Valérie Ganne, journaliste, auteure ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale de la FSU ; Cécile Gondard-Lalanne, coporte-parole de Solidaires ; Clara Gonzales, initiatrice du « 06 anti-relous » ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Véronique Haché, directrice Générale d’Autolib’ et de Vélib’ métropole ; Anaïs Haddad, coprésidente des Effronté-e-s ; Clémence Helfter, dirigeante de l’UGICT-CGT en charge de l’égalité F-H ; Alice Heyligers, ancienne militante du MLF ; Helena Hirata, sociologue ; Violaine Husson, responsable des questions de genre à la Cimade ; Clara Jaboulay, présidente de l’Union nationale lycéenne ; Marie-Anne Juricic, sociologue ; Danièle Kergoat, sociologue ; Annie Lahmer, féministe ; Mathilde Larrere, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF ; Elisabeth Leininger, psychopraticienne ; Yannick Le Quentrec, sociologue ; Séverine Lemière, économiste ; Elliot Lepers, chef d’entreprise ; Florence Lhote, présidente de l’Association entraide et mouvement des femmes ; Sylvie Liziard, secrétaire nationale UNSA ; Raphaëlle Manière, délégation droit des femmes du CESE ; Marie-Thérèse Martinelli, Marche mondiale des femmes ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Christiane Marty, Fondation Copernic ; Dominique Meda, sociologue ; Mar Merita Blat, militante féministe ; Florence Montreynaud, Encore féministes ! ; Tania Mouraud, artiste plasticienne ; Solmaz Ozdemir, SKB France ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France-peuples solidaires ; Sophie Pochic, sociologue ; Claire Poursin, co-présidente des effronté-e-s ; Soudeh Rad, militante féministe ; Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme ! ; Sabine Reynosa, collectif Femmes mixité CGT ; Florence Rochefort, historienne ; Marie-Sabine Roger, auteure ; Suzy Rojtman, porte-parole du Comité national pour les droits des femmes ; Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse-Clerc ; Laure Salmona, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement et co-initiatrice de #SoyezauRDV ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Zeynep Saygi, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Sibylle Schweier, sociologue ; Geneviève Sellier, professeure émérite à l’université Bordeaux Montaigne ; Réjane Sénac, politiste ; Rachel Silvera, économiste ; Charlotte Soulary, cofondatrice de Chair collaboratrice ; Isabelle Thieuleux, Cndf ; Loïc Trabut, chercheur à l’INED ; Françoise Traverso, présidente de l’Association internationale des droits de l’homme ; Elodie Tuaillon-Hibon, avocate ; Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT ; Françoise Vouillot, psychologue.

  • Délices de la vie conjugale
    http://www.laviedesidees.fr/Delices-de-la-vie-conjugale.html

    Les moments de retrouvailles, les cadeaux, les petites attentions, sont tout autant de manières de pratiquer l’amour, quand l’espace commun risque de s’étioler et de se défaire. Car même si le temps n’est pas nécessairement ce barbare que chantait Brassens [4], le désamour menace, transformant le familier et le connu en étranger. C’est ce moment profondément mélancolique de la déliaison, de la modification, que Michel Bozon décrit surtout à partir de références littéraires, mais un moment qui préfigure une nouvelle rencontre et un renouveau. Rien, ou presque, ne transparaît, dans cette fin presque douce, des ambivalences, de la conflictualité où l’amour s’entremêle à la haine. Si la force éruptive de l’Éros est largement absente du livre de Michel Bozon, la violence physique mais aussi symbolique qui règne trop souvent dans les couples n’est mentionnée que de façon marginale.

  • Délices de la vie conjugale
    http://www.laviedesidees.fr/Delices-de-la-vie-conjugale.html

    L’amour ne se réduit ni à la conjugalité ni à la passion : en l’abordant comme un ensemble de gestes et de #pratiques, Michel Bozon montre qu’il s’agit de se donner et parfois de s’abandonner soi-même. C’est alors l’épuisement plus que la haine qui menace dans cette vision apaisée des relations amoureuses.

    #Revue

    / #amour, pratiques, #confiance, #violence

    • Émile Durkheim avait montré, dans ce classique des classiques qu’est son étude sur le suicide, que la monogamie borne l’horizon des femmes, « ferme toutes les issues, interdit toutes les espérances même légitimes », alors que les mœurs accordent aux hommes « certains privilèges qui [leur] permettent d’atténuer, dans une certaine mesure, la rigueur du régime » [2]. Les hommes, selon Durkheim, à la différence des femmes, cherchaient dans le mariage autre chose que la satisfaction sexuelle. Pour Georg Simmel aussi l’amour dépasse sa simple manifestation sexuelle ; il implique la totalité de la vie [3]. Comme Simmel, Michel Bozon dissocie partiellement l’amour de la sexualité. Quand le couple se stabilise, l’affectivité semble déterminante. Cela ne signifie pas que la sexualité soit absente. Elle est domestiquée, prévisible, procure sans doute moins d’excitation mais, semble-t-il, davantage de plaisir, car chacun connaît la sensibilité de l’autre. La sexualité est donc un élément de ce domaine commun qui se construit dans la vie conjugale et où les tâches à accomplir sont réparties de façon de plus en plus inégales, alimentant les frustrations et l’amertume.

    • L’amour c’est le moyen par lequel les hommes font nettoyer leurs sanitaire gratuitement. C’est par amour que 80% des taches domestiques sont faites par les femmes en 2017 en France. C’est par amour que les femmes silencient les violences que les hommes qui les aiment leur infligent. C’est par amour que les femmes perdent leur nom, leur identité. C’est par amour aussi que les femmes mettent entre parenthèse leur profession, tandis que par amour les hommes ne le font pas.

      C’est pour l’amour hétéro-conjugale que les filles et les femmes s’affament, se torturent le poile, se recouvrent le visage de produits toxiques. C’est par amour que les femmes se détruisent la santé à coup de contraceptif hormonaux pour que monsieur qui les aiment n’ai pas à se prendre le chou avec les effets secondaire de sa sexualité pénétrative.

      L’amour conjugale, l’amour hétérosexuel du couples monogame, c’est l’outil moderne que le patriarcat a trouvé pour renforcer la domination masculine. Le bouquin fait comme si l’égalité était déjà là (c’est ce qu’indique la ccl du résumé), il est hétérocentré et invisibilise les violences faites aux femmes dans la conjugalité et ceci est à mes yeux du déni de patriarcat et un renforcement de la domination masculine. Prétendre que les hommes se donnent aussi totalement que les femmes dans l’amour conjugale, c’est un mensonge (toutes les statistiques le montrent, tâches domestiques, violences viols conjugaux, demandes de divorces, inceste...). Voila ca que je voulais dire par mes tags.

      Si la force éruptive de l’Éros est largement absente du livre de Michel Bozon, la violence physique mais aussi symbolique qui règne trop souvent dans les couples n’est mentionnée que de façon marginale.

      Sur l’amour conjugale hétéro je conseil plutot Paola Tabet et les échanges économico-sexuels :
      https://seenthis.net/messages/554501

      Le mariage est, et surtout a été, l’endroit de la reproduction. L’échange économico-sexuel n’est pas un choix : c’est ce qui est donné par une structure sociale dans laquelle le mari gagne plus, a plus de biens, de pouvoir, de prestige… La preuve, ce sont les situations plus ou moins catastrophiques lors d’une séparation. Aux États-Unis (et ailleurs) une grande majorité des hommes divorcés ne paient plus un an après, la pension alimentaire fixée par le juge, même s’il y a des enfants. Comment ne pas voir le mariage comme le terrain de l’échange ? Plus d’échange, plus d’argent. Et, de fait, celles qui sont pénalisées (souvent lourdement pénalisées) dans les séparations ce sont les femmes qui se retrouvent avec moins d’argent et les enfants sur le dos.

    • Oui @monolecte, @aude_v,@mad_meg, en ce moment sur france culture, « le corps des femmes en marche » avec Adèle Van Reeth et Geneviève Fraisse (philosophe, Historienne de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS ) pour qui également la question de la symétrie est primordiale pour l’égalité.

    • PAYE TON COUPLE
      https://payetoncouple.tumblr.com

      Témoignages de sexisme et de violence verbale dans toute relation amoureuse ou sexuelle, y compris au sein du couple. Ce tumblr est ouvert à tous les témoignages et ne se veut pas cis/hétéro-centré.
      Attention, la majorité des témoignages décrivent des propos ou des situations très violentes. Certains d’entre eux font mention de violence sexuelle. Nous mettons donc ici un TW général pour toute la page.
      TW : viol, violence sexuelle, transphobie, violence verbale et psychologique, violence physique

      Gros gros TW, effectivement... Terrible.

      #hétérosexualité surtout, quand même

      (déjà signalé par @vanderling, dans un fil concernant les tumblr « paye ta/ton... » : https://seenthis.net/messages/535585#message559369)

    • Je ne comprends pas. Il y a quelqu’un qui a lu le livre dans cette discussion ?

      Mais si le point de départ c’est la symétrie des femmes et des hommes dans l’amour, ça ne va pas aller loin

      Pas du tout. Sur plusieurs aspects Bozon met en lumière les inégalités hommes femmes.
      Mais c’est vrai que si vous y cherchez un argumentaire contre les violences conjugales ce n’est pas là que vous allez le trouver vu que ce n’est pas le propos du livre et de toute façon sur ce sujet lisez les auteures femmes.
      Ici c’est super intéressant d’analyser les positionnements des protagonistes du couple au cœur même des sentiments, le don/contre don, les tactiques (différentes pour les femmes comme pour les hommes forcément).
      C’est un livre très court, qui se lit rapidement alors il ne développe pas précisément ce qu’il énumère mais je trouve que c’est une bonne entrée. Et il n’enjoint absolument pas les femmes à s’oublier. D’ailleurs il n’enjoint personne à quoi que ce soit c’est peut-être ça qui vous gêne. Je n’attends pas d’un homme qu’il écrive un livre sur l’aliénation des femmes, ce n’est pas son rôle. On est assez grandes pour ça. Par contre il ne la nie pas.
      À rapprocher du livre de Chaumier, La déliaison amoureuse qui lui, est beaucoup, beaucoup, plus dense et dont le propos est plus de déconstruire l’idéal romantique du couple.

    • On discute à partir de ce que le résumé dit du bouquin @ninachani . Il semble qu’il n’y ai que toi qui ai lu ce livre ici. Ce résumé indique que le bouquin pose des problèmes important du point de vue des femmes et ta defense du livre ne dit pas le contraire non plus. Personnellement un bouquin sur l’amour conjugale qui fait comme si les échanges étaient réciproques ca m’interesse pas et je trouve qu’il renforce la domination des hommes sur les femmes.

    • Quelle position d’autorité ? Je vous trouve très susceptibles.
      Je n’avais pas compris que personne n’avait lu le livre. Je ne comprends pas les attaques contre cet ouvrage qui, s’il n’est pas le livre féministe de l’année (et comme je le disais je n’attends pas qu’un livre écrit par un homme le soit) ne mérite pas ce que vous en dites :

      Personnellement un bouquin sur l’amour conjugale qui fait comme si les échanges étaient réciproques ça m’interesse pas.

      C’est totalement faux. Bozon ne fait pas comme si les échanges étaient réciproques. Il signale plusieurs fois que ce n’est pas le cas, même si comme je le disais, il ne s’y attarde pas parce que ce n’est pas son propos. Mais il est clair là-dessus.

      Je ne suis pas d’accord avec la critique du livre qui est mise en lien. Dès le départ, il est indiqué :

      Michel Bozon montre qu’il s’agit de se donner et parfois de s’abandonner soi-même.

      Dans cette phrase on a l’impression que Bozon dit aux lecteurs-trices que c’est ce qu’il faut faire dans une relation mais ce n’est pas le cas. Il analyse les différentes phases d’une relation amoureuse à travers (entre autres) ce que les protagonistes donnent (ou pas) à l’autre par exemple.
      C’est un livre concis mais intéressant pour voir ce qu’il se passe au cœur même de ce qu’on appelle le sentiment amoureux. Moi j’y ai trouvé matière à réfléchir aux confrontations à l’intérieur du couple, et c’est déjà beaucoup.
      Je vous fais une citation (p73) :

      Le fait pour un partenaire masculin de limiter autant que possible ce qu’il remet de lui et de rester sur son quant-à-soi manifeste moins un trait psychologique spécifique des hommes qu’il n’exprime une composante de la domination masculine, la volonté de rester hors d’atteinte, le rejet de l’interdépendance, voire de la dépendance à l’égard d’un partenaire

      On a quand même fait plus sexiste, non ?

  • Age et cours de la vie : une construction genrée
    [INED] Séminaires et colloques de l’Ined
    http://www.ined.fr/fr/rendez_vous/seminaires_colloques/bdd/rendez_vous/794

    Séminaire de recherche de l’unité “Démographie, genre et société”
    Organisé par Michel Bozon et Joëlle Gaymu
    Jeudi 14 novembre 2013 à l’INED (salle Alfred Sauvy), Paris 20ème

    Il n’y a pas d’âge sans construction sociale de l’âge. L’unité "Démographie genre et sociétés" de l’Ined propose d’aborder la dimension genrée de cette construction, au cours d’une journée d’étude "Âge et cours de la vie : une construction genrée".
    De l’enfance du genre, au genre à l’épreuve du vieillissement, en passant par les aspects genrés des tournants biographiques, les chercheurs déclineront les divers âges de la vie dans une approche pluridisciplinaire.

    Programme (pdf) : http://www.ined.fr/fichier/t_rendezvous/794/rendezvous_fichier_programme_14nov.pdf

    (désolé, un peu tard pour s’inscrire : c’est demain matin à 9 h)

  • Les « gars du coin », relève de l’#artisanat en milieu #rural - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Les-gars-du-coin-releve-de-l.html

    L’attachement à l’autochtonie, plus qu’une réaction à un « envahisseur géographiquement extérieur », peut être perçu comme une résistance pour le maintien de valeurs morales : le dévouement à la communauté, la quête de reconnaissance par le travail érigé en valeur. Au fond, l’autochtonie n’a pas perdu le sens que lui conféraient Michel Bozon et Jean-Claude Chamboredon dans les années 1980, à savoir l’instrument d’une résistance face à une forme de « déracinement » caractérisé ici par la menace pesant sur le style de vie rural et populaire. Il s’agit de la manifestation de l’attachement à un certain vivre-ensemble associé au terroir local. Selon qu’ils trouvent ou non des interlocuteurs qui partagent une même culture et des valeurs communes, les artisans décideront de céder leur entreprise ou, au contraire, de cesser leur activité sans transmettre leurs biens.

  • Michel Bozon : Pornographie : « En France, la jeunesse paraît assez sage » (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/06/pornographie-en-france-la-jeunesse-parait-assez-sage_1695306_3224.html

    Vous parlez d’une panique morale des adultes. Pourquoi ? Du fait qu’ils ne régentent plus la vie sexuelle des adolescents, les adultes se montrent préoccupés, ce qui est dans l’ordre des choses. Pourtant, en France, les comportements sexuels de la jeunesse paraissent assez sages. Les adolescents utilisent massivement un préservatif au premier rapport, avant un passage rapide à une contraception hormonale. Les niveaux de fécondité sont particulièrement bas et peu de contaminations par le VIH se produisent. Pourtant, il existe une représentation catastrophiste du comportement des jeunes, présentés comme un groupe en danger moral et sanitaire. Au carrefour de toutes ces anxiétés, la pornographie serait le danger par excellence. (...) Source : Le Monde