person:sara berenguer

  • Femmes libres au cœur de la révolution espagnole de 1936

    Entretien avec Sara Berenguer en 1997

    http://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Sara-Berenguer

    C’était une période de grand enthousiasme, de solidarité. Nous nous sentions très fortes, nous aurions soulevé des montagnes. Et en fait, nous en avons soulevé. En quelques mois, tout ce qu’après les femmes ont mis des dizaines d’années à obtenir en Europe, nous l’avons mis en place : l’avortement libre, la procréation consciente, la liberté sexuelle de la femme, l’union libre, l’égalité des salaires, tout allait très vite dans l’enthousiasme révolutionnaire.

    Ce qui me paraît le mieux caractériser note combat pendant ces trois années de révolution et de guerre est que nous avons donné avec joie, sans compter, notre temps, notre énergie. Chacune avait un travail de huit heures, et nous trouvions quand même le temps de nous instruire, d’enseigner aux autres, de militer, et tant d’autres choses. Il restait peu de temps pour se reposer ou pour s’intéresser à soi. Nous pensions tellement que ce monde nouveau, qui était notre œuvre, allait durer. Il y a eu beaucoup de femmes formidables ! Un magnifique enthousiasme joyeux nous portait, nous n’avions pas peur, malgré les bombes, nous avions à faire, à faire. Cela seul comptait. Et tout cela a sombré dans l’oubli pendant longtemps. On a oublié ce que votre génération a redécouvert dans les années 1970, que vous avez arraché au pouvoir par vos luttes. La contraception, l’avortement, l’égalité des sexes. Nous avions obtenu tout cela en 1936 en Espagne. (...)

    #Femmes #révolution #anarchiste #Espagne

  • [SMOLNY...] BERENGUER LAOSA Sara - GUILLEN ( 1919 - 2010 )
    http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1597

    Membre des Mujeres Libres

    À treize ans, #Sara_Berenguer_Laosa commence à travailler dans une boucherie, mais révoltée par l’exploitation et le machisme, elle quitte plusieurs emplois.

    En juillet 1936, alors que son père part se battre au front, elle s’investit dans la lutte et se retrouve responsable de la distribution des armes. Le soir, elle milite au sein des Jeunesses libertaires et donne des cours aux enfants des rues. Elle s’engage aussi dans une section de Solidarité internationale antifasciste. En octobre 1938, elle rejoint le mouvement Mujeres Libres puis s’occupe du secrétariat régional.

    En janvier 1939, c’est l’exode vers la France, où elle poursuit son travail pour SIA à Perpignan puis à Béziers, où elle tente de secourir les internés des camps dont son compagnon #Jesus_Guillén.

    Après la Libération, avec Jesus, elle poursuit son action au sein de la CNT en exil. Elle reprend plus tard avec #Suceso_Portales la rédaction de la revue Mujeres Libres (Londres & Montady, 47 numéros, de 1964 à 1976). Sa maison, près de Béziers, reste un lieu de rendez-vous des anarchistes. C’est là qu’à été tourné en grande partie le film De toda la vida (Toutes nos vies) en 1986, avec #Pepita_Carpena, #Dolores_Prat, #Federica_Montseny, #Suceso_Portales, #Mercedes_Comaposada, #Conxa_Perez. Sara se consacre à la poésie et à la mémoire des femmes libres.

    Cette notice provient de l’excellent livre « La vie sera mille fois plus belle » de Martha Ackelsberg, Atelier de création libertaire 2010.

  • Je suis en train de faire la mise en page d’un nouveau livre. L’auteure, Sara Berenguer, décédée en 2010, était une militante libertaire qui avait participé au groupe de femmes Mujeres libres durant la guerre d’Espagne. « Femmes d’Espagne en lutte, de la guerre à l’exil - Le courage anonyme au quotidien » aborde la vie de 15 de ces femmes qui se battirent contre le fascisme.
    La sortie est prévue pour fin juin.