• Le prix de l’électricité explose pour les particuliers alors qu’il baisse sur les marchés : explications
    https://contre-attaque.net/2024/01/22/le-prix-de-lelectricite-explose-pour-les-particuliers-alors-quil-bai

    9,8% d’augmentation le 1er février, +44% sur deux ans

    Le Ministre de l’économie Bruno Le Maire, surnommé « gros renflement brun » au gouvernement, vient de l’annoncer sur TF1 : le prix de l’électricité va augmenter de 9,8% en heures pleines le 1er février. C’est le même ministre qui promet, depuis deux ans, que l’inflation est derrière nous et que les prix vont baisser. Histoire de bien se foutre de tout le monde, il a quand même précisé qu’il avait promis que la hausse ne dépasserait pas 10%… Merci pour les 0,2% Bruno !

    Le projet du gouvernement est de mettre fin progressivement au « bouclier tarifaire » mis en place fin 2021 pour limiter la hausse des prix pour les particuliers.

    Sur deux ans, l’électricité a augmenté de 44% pour les particuliers. Pourtant, le « prix de gros » sur les Marchés ne fait que baisser depuis l’automne 2022. Le coût de l’électricité avait fortement augmenté au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine, et ne cesse de diminuer depuis. Il n’y a donc, a priori, pas de raison à une telle hausse. Quelle est donc cette diablerie ?

    Il existe une Commission de régulation de l’énergie – CRE – institution chargée de fixer les prix de l’énergie, en accord avec les directives européennes. On trouve à sa tête une proche de Macron, l’ancienne ministre Emmanuelle Wargon, qui fut aussi lobbyiste pour Danone.

    C’est que le prix de l’électricité est indexé au niveau européen. Même si la France produit de l’électricité peu chère, elle ne peut pas la vendre en-dessous du prix de marché fixé à l’échelle de l’Union Européenne. L’électricité est donc vendue et achetée sur le marché de gros et elle est alignée sur un tarif de l’énergie qui comprend le gaz, puisque le prix du KWh correspond au coût du dernier KWh produit, bien souvent issu de centrales à gaz pour mieux s’ajuster à la demande.

    C’est un peu technique, mais l’arnaque est totale : si le prix du gaz augmente, celui de l’électricité aussi, sans aucun lien avec son coût réel. Les prix du gaz ont tiré les prix européens de l’électricité à la hausse au début de la guerre en Ukraine. Sauf qu’ils ne sont jamais redescendus. Les gouvernants français ont pourtant imposé l’industrie nucléaire en France contre la promesse d’une électricité peu chère. On voit le résultat.

    En juin 2023, la Commission de régulation de l’énergie avait même préconisé une hausse de plus de 74,5% de l’électricité en France ! On y arrive, puisque l’électricité continuera d’augmenter en 2025.

    L’augmentation massive du prix de l’électricité et du gaz frappe les ménages les plus pauvres pour satisfaire la soif d’austérité de l’Union Européenne qui demande à la France de supprimer les protections.

    Selon une étude de l’Insee publiée en 2022, « 10% des Français vivent dans un ménage qui n’a pas les moyens financiers » de se chauffer, contre 5 à 7% entre 2014 et 2021. Et la forte augmentation des prix aggrave la situation. Des pans entiers de la population basculent dans la précarité énergétique et l’insécurité sociale. Merci Bruno !

    • Maxime Combes

      Résumons
      ➡️quand les marchés spéculatifs s’envolent, les prix augmentent & l’Etat dépense un #pognondedingue pour en limiter l’effet
      ➡️quand les marchés se calment, les prix augmentent car l’exécutif nous fait payer le bouclier tarifaire

      Les spéculateurs ne sont pas inquiétés

      C’est dingue : depuis plusieurs années, Bruxelles et Paris ont fait le choix de protéger quoi qu’il en coûte des « fournisseurs » d’électricité privés qui ne produisent rien mais qui s’engraissent sur le dos des contribuables, des consommateurs et d’EDF.

      Tu perds
      Ils gagnent !

      https://twitter.com/MaximCombes/status/1749341014626648331

  • Assistanat pour ultra-riches : le CAC40 sous perfusion de l’État
    https://lvsl.fr/assistanat-pour-ultra-riches-le-cac40-sous-perfusion-de-letat

    157 milliards d’euros, soit 6,4 % du PIB. Les montants en jeu sont astronomiques, et augmentent d’année en année. En janvier 2007, un rapport public les évaluait à 65 milliards d’euros par an, dont 90 % financées par l’État et le reste par les collectivités locales et d’autres acteurs publics, pour un montant global équivalent à 3,5 % du PIB1. En juin 2013, un rapport publié par l’Inspection générale des finances nous apprend qu’elles atteignaient 110 milliards d’euros par an2. Puis 140 milliards d’euros en 2018, selon les propos de Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics. Des chercheurs de l’Ires de l’université de Lille ont réévalué ce montant à 157 milliards d’euros pour l’année 20193.

    Comment se représenter des sommes aussi monstrueuses ? Prenons quelques exemples… 157 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises, c’est :

    – l’équivalent de 6,4 % du PIB,

    – plus de 30 % du budget de l’État,

    – presque 10 milliards d’euros de plus que l’ensemble des aides sociales (allocations familiales, pauvreté, chômage et aides au logement), pourtant régulièrement pointées du doigt et accusées de coûter « un pognon de dingue » à la collectivité4.

  • La rigueur du bourreau : Près de 7 milliards d’euros : ce que le gouvernement va économiser sur le dos des chômeurs | Mathias Thépot
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/210223/pres-de-7-milliards-d-euros-ce-que-le-gouvernement-va-economiser-sur-le-do

    L’Unédic vient de chiffrer à 6,7 milliards d’euros en 2027 les économies générées par les deux réformes de l’assurance-chômage de 2021 et 2023. Si, par ailleurs, la réforme des retraites passait telle quelle, cela ferait au total 17 milliards d’euros de coupes dans le modèle social.

    À la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron, le modèle social français pourrait connaître une véritable saignée. L’#Unédic – l’organisme géré par les syndicats et le patronat chargé du régime d’#assurance-chômage – vient en effet d’annoncer, ce mardi 21 février, que les deux réformes de l’assurance-chômage, qui s’appliquent depuis octobre 2021 et le 1er février 2023, permettront au régime d’économiser 6,7 milliards d’euros en 2027, du seul fait de la moindre indemnisation des chômeurs qu’elles impliquent. 

    Et encore, c’est un minimum théorique : dans ses prévisions, l’Unédic n’a pas pris en compte la suppression prévue des indemnités chômage après un abandon de poste. Mesure dont le décret d’application n’est pas encore paru.
    Parmi les deux réformes, c’est celle de 2023 – qui retire aux personnes s’inscrivant à #Pôle_emploi 25 % de leur capital de droits au motif que la conjoncture se porte bien – qui permettra de réaliser le plus d’économies. Elle se traduirait par « une diminution moyenne du nombre d’allocataires indemnisés de 12 % en année de croisière, soit environ 300 000 personnes […] et par des dépenses d’allocations réduites de 4,5 milliards d’euros » en 2027, a dit l’Unédic.

    L’autre #réforme, celle de 2021 – qui a notamment modifié le calcul du salaire journalier de référence (SJR) en prenant en compte les périodes non travaillées, et instauré la nécessité de travailler au moins six mois au lieu de quatre pour accéder aux allocations – sera certes moins douloureuse. Mais tout de même : d’après l’Unédic, elle s’accompagnera de moindres dépenses de l’ordre de 2,2 milliards d’euros en vitesse de croisière.

    Excédents records

    Ainsi, « portée par la pleine montée en charge de la réforme de février 2023 », les excédents du régime prévus par la direction de l’Unédic vont s’envoler dans les prochaines années : à + 3,8 milliards d’euros fin 2023, puis à + 4,7 milliards fin 2024, et surtout à + 8,6 milliards fin 2025, un record !
    Sur ces 8,6 milliards d’euros de solde positif en 2025, « 5,2 milliards seront liés aux réformes de 2021 et 2023 [ce montant diffère des 6,7 milliards d’euros pour 2027 car en 2025, la réforme de 2023 n’aura pas encore atteint sa pleine montée en charge – ndlr] et 3,4 milliards d’euros seront dus à l’amélioration de la conjoncture économique », a détaillé le directeur général de l’Unédic, Christophe Valentie.

    Rappelons que l’amélioration de la conjoncture économique – que l’Unédic considère avec des pincettes dans ses prévisions vu le contexte international instable – est un phénomène doublement vertueux pour le régime de l’assurance-chômage : il en découle, d’une part, une baisse du nombre de chômeurs et donc de moindres dépenses d’#allocations ; et d’autre part, une hausse de la masse salariale globale qui génère une hausse des cotisations adossées donc des recettes. 
    Bon an mal an, ces excédents « permettront de résorber la dette du régime », a confié la présidente de l’Unédic Patricia Ferrand. Dette qui s’élève à 59,3 milliards d’euros fin 2022, dont 18,4 milliards d’euros sont liés à la seule crise du Covid. Une part que la direction de l’Unédic aimerait bien ne pas avoir à rembourser avec les excédents du régime. « Ce que l’on souhaite, c’est que l’État reprenne la totalité de la dette Covid. Mais on connaît un peu la réponse », a précisé, presque résigné, Jean-Eudes Tesson, le vice-président de l’Unédic.

    Effets peu perceptibles

    Du reste, il faut le dire : en faisant voter ses deux réformes de l’assurance-chômage, l’objectif affiché du gouvernement était moins de résorber la dette de l’Unédic et de baisser la dépense publique que « d’inciter » les allocataires au retour à l’emploi en durcissant les règles de l’assurance-chômage. Un « effet comportement » qui n’est toutefois « pas perceptible à ce stade pour ce qui concerne la réforme 2021 », a concédé Christophe Valentie. La direction de l’organisme promet certes une évaluation plus poussée dans les prochains mois. Mais il y a de quoi être sceptique sur les effets positifs de ces réformes sur la prospérité économique du pays. 
    D’autant que juste avant Noël 2022, la direction de l’Unédic a communiqué aux partenaires sociaux un premier bilan de la réforme de 2021, qui montrait qu’elle avait fait beaucoup de perdants, comme nous l’expliquions dans cet article.

    La réforme de 2023 pourrait même avoir des conséquences encore plus désastreuses. Et des économistes en vue sur le sujet, tels Bruno Coquet ou même Esther Duflo, Prix de la Banque de Suède en hommage à Alfred Nobel, ont déjà déclaré que « rien ne démontre que durcir les règles de l’assurance-chômage soit efficace » et qu’« on ne voit absolument pas la preuve » que la baisse des allocations incite les chômeurs et les chômeuses à reprendre un emploi.
    En revanche, si l’on raisonne en termes d’économies budgétaires, on peut dire que le gouvernement est parti pour atteindre ses objectifs, certes affichés plus discrètement. Rappelons que le 17 mars 2022, lors d’une conférence de presse lénifiante de plus de quatre heures dévoilant les grandes lignes de son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait promis qu’il réaliserait durant le quinquennat à venir 15 milliards d’euros d’économies grâce aux réformes structurelles , « avec des gains sur la réforme des retraites et des gains sur la réforme chômage ».

    Prime à la rigueur 

    Or, si l’on additionne le montant de 6,7 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-chômage en 2027, dévoilé mardi par l’Unédic, à celui de 10,3 milliards d’euros espéré par le gouvernement grâce à sa réforme des retraites, ce sont 17 milliards d’euros d’économies que le gouvernement pourrait faire sur le dos du modèle social français d’ici à 2027. Plus que promis. 
    Ainsi l’exécutif pourra peut-être atteindre l’autre objectif qu’il s’est fixé auprès de la Commission européenne de rétablir le déficit public à 3 % du PIB en 2027, contre 5 % actuellement, tout en poursuivant sa politique de baisses d’impôts principalement à destination des ménages les plus aisés et des entreprises.
    Après 50 milliards entre 2017 et 2022, Emmanuel Macron a promis 15 milliards d’euros de nouvelles baisses d’impôts durant ce quinquennat, dont huit milliards d’euros seront liés à la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’ici 2024. Le plan de rigueur budgétaire du gouvernement semble donc se dérouler comme prévu. Mais à quel prix pour la cohésion sociale du pays !

    #dépense_publique #déficit #rigueur #chômeurs #revenu #droits_sociaux #abandon_de_poste

    • Courage, fuyons !
      https://www.lantivol.com/2023/02/les-breves-du-satirique-fevrier-2023.html

      Macron, qui a pris l’habitude d’admonester son peuple dès lors qu’il se trouve à l’étranger, est aussi d’une grande bravoure quand il s’agit de préparer ses arrières. Le 16 décembre 2022, depuis la salle des fêtes de l’Elysée et entouré de pas moins de 80 conseillers, il déclare : «  En 2027 je ne serai pas candidat. Je ne serai donc pas comptable de ce qui arrivera.   » (Le Monde, 8-9 janvier 2023). Qu’à cela ne tienne ! Quoique la «  pensée   » comptable lui serve bien souvent de cerveau, on trouvera à ce futur retraité de l’Élysée – contraint mais comme ses prédécesseurs très généreusement récompensé… – d’autres qualificatifs : «  responsable et coupable   » par exemple, tout en restant poli…

    • 17 milliards « d’économies » à l’horizon 2027 par taille chez les pauvres dans le modèle social ; et en même temps 400 milliards sur 5 ans pour « booster » l’armée.

      Vu le rapport >20 entre les deux, la fRance n’a visiblement pas de véritable problème de pognon ; on dirait un simple choix de priorités sur les allocations et en même temps un bon coup de couteau dans le dos à « ceux qui ne sont rien ».

      Édit : les profs, ils pourraient par exemple demander à récupérer la moitié des 400 milliards sur 5 ans que Macron a donné à ~l’armée~ Dassault ?

      #pognon_de_dingue

  • Un pognon de dingue ! | Mediapart | 21.02.23

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/210223/pres-de-7-milliards-d-euros-ce-que-le-gouvernement-va-economiser-sur-le-do

    La réforme de 2023 pourrait même avoir des conséquences encore plus désastreuses [que celles de 2021, déjà documentées par le rapport unedic de Noël 2022]. Et des économistes en vue sur le sujet, tels Bruno Coquet ou même Esther Duflo, ont déjà déclaré que « rien ne démontre que durcir les règles de l’assurance-chômage soit efficace » et qu’« on ne voit absolument pas la preuve » que la baisse des allocations incite les chômeurs et les chômeuses à reprendre un emploi.

    En revanche, si l’on raisonne en termes d’économies budgétaires, on peut dire que le gouvernement est parti pour atteindre ses objectifs, certes affichés plus discrètement. Rappelons que le 17 mars 2022, lors d’une conférence de presse lénifiante de plus de quatre heures dévoilant les grandes lignes de son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait promis qu’il réaliserait durant le quinquennat à venir 15 milliards d’euros d’économies grâce aux réformes structurelles, « avec des gains sur la réforme des retraites et des gains sur la réforme chômage ».

    Or, si l’on additionne le montant de 6,7 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-chômage en 2027, dévoilé mardi par l’Unédic, à celui de 10,3 milliards d’euros espéré par le gouvernement grâce à sa réforme des retraites, ce sont 17 milliards d’euros d’économies que le gouvernement pourrait faire sur le dos du modèle social français d’ici à 2027. Plus que promis.

  • Transidentité : la pédopsychiatre Caroline Eliacheff censurée par des activistes LGBT à Lille Marie-Estelle Pech
    https://www.marianne.net/societe/sciences-et-bioethique/transidentite-la-pedopsychiatre-caroline-eliacheff-accueillie-dans-un-fest

    La pédopsychiatre Caroline Eliacheff qui devait tenir une conférence dans une médiathèque de Lille ce jeudi 17 novembre vient d’en être empêchée par des activistes LGBT. Sa venue à Paris pour une conférence le 20 novembre a par ailleurs carrément été annulée par la mairie de Paris.

    Elle est devenue la nouvelle cible des associations de défense des personnes transgenres depuis son essai, paru en janvier dernier, intitulé  La Fabrique de l’enfant transgenre (L’Observatoire). Avec la professeur Céline Masson, la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff y observait une « augmentation des cas d’enfants voulant changer de genre » et y alertait sur ce qu’elle estime être un phénomène de « contagion sociale » « influencée par le discours de militants trans » . Aucun traitement ni intervention ne doit être admis avant l’âge de 18 ans chez les jeunes patients en quête d’identité, estime-t-elle.

    Un discours qui ne passe pas auprès des militants transgenres. Ces derniers l’accusent régulièrement de transphobie, au point de vouloir la censurer. La mairie de Paris-Centre vient d’annuler la tenue d’un colloque sur les nouveaux enjeux des parents lors duquel Caroline Eliacheff devait intervenir, le dimanche 20 novembre. « La mairie est engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie » , justifie publiquement la ville, qualifiant les intervenants de « chercheurs aux positions controversées ».

    Menaces sur les réseaux sociaux
    Un comité d’accueil fourni attendait par ailleurs Caroline Eliacheff ce jeudi 17 novembre après-midi, à Lille, où elle devait intervenir, à l’occasion d’une table ronde organisée par les dirigeants du festival de philosophie Citéphilo. Le positionnement de la pédopsychiatre heurte notamment les membres de l’association LGBTQI + J’en suis, j’y reste, et les élus d’Europe Écologie les Verts de la mairie de Lille. Les premiers avaient appelé leurs militants à se rassembler devant la médiathèque où se déroule la table ronde. Les responsables locaux des Verts, eux, avaient demandé en vain à la maire de Lille, Martine Aubry, de « remettre en cause le partenariat sur cet événement, dans des locaux municipaux » , dénonçant une « propagande transphobe ».

    « Caroline Eliacheff n’a pas pu ouvrir la bouche ! » , raconte Gilbert Glasman, l’un des fondateurs du festival, dépité par l’attitude des activistes qui sont « venus d’autant plus nombreux que notre festival est gratuit, accessible à tous ». Invectivée à de nombreuses reprises aux cris de  « transphobe » et « facho » , la pédopsychiatre a attendu vainement plus d’une heure que les activistes cessent de taper des pieds et des mains pour pouvoir prendre la parole.

    À l’extérieur de la salle, environ deux cents personnes ont manifesté parallèlement contre sa venue, à coups de tambourin, sous surveillance policière. « Nous avons, contre notre volonté, dû interrompre la conférence » explique Gilbert Glasman, « pour moi, il s’agit ni plus, ni moins que d’une forme de censure ». Atterré, un organisateur du festival raconte avoir entendu un groupe d’étudiants militants de Sciences-Po Lille décréter que « seuls les trans peuvent parler des trans » : « On sombre en absurdie. Pourquoi ne pas décréter que seuls les enfants peuvent parler des enfants ? », interroge-t-il.

    #lgbt #transgenres #LGBTQI+ #violences (sans riques) #censure #sciences-po #lille #lâcheté #réseaux_sociaux #facebook #pognon pour les #pharmaceutiques

    • Citéphilo dénonce l’obstruction au débat organisé autour du livre de Caroline Eliacheff, La Fabrique de l’enfant-transgenre. Communiqué officiel de Citéphilo. https://citephilo.org
      Depuis 26 ans, l’association PhiloLille organise, à Lille et dans les Hauts-de-France, la manifestation Citéphilo, soit chaque année une centaine de rencontres ouvertes à tous – les séances sont gratuites et en accès libre – permettant au public de venir écouter mais aussi échanger avec les auteurs invités : écrivains, artistes, philosophes, chercheurs en sciences humaines, etc.

      Ce 17 novembre, la rencontre avec la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, invitée à l’occasion de la parution de son livre La Fabrique de l’enfant-transgenre à la médiathèque Jean Lévy de Lille – rencontre modérée par le philosophe Christian Godin – a dû, événement sans précédent depuis la création de notre festival en 1997, être annulée, une partie du public présent ayant empêché cette rencontre en raison d’un « tapage » organisé dans la salle, en prolongement d’une manifestation hostile se déroulant devant la médiathèque.


      L’association Philolille déplore et condamne cette action qui a empêché par la force le débat public, d’autant plus qu’en amont, elle a échangé, à leur demande, avec des représentants du Planning familial et de l’association LGBT de Lille, leur a assuré un temps d’échange avec l’autrice élargi à la moitié de la rencontre (soit une heure), une présence visuelle de leurs organisations dans la salle par voie d’affichage, la présentation sur place d’ouvrages contradictoires mis en vente dans notre librairie mobile, des places réservées dans la salle afin de garantir leur prise de parole, et leur a fourni enfin gratuitement des livres de l’autrice afin qu’ils en prennent connaissance, puisqu’ils ne l’avaient pas lu et souhaitaient finalement le faire pour préparer cette rencontre.

      A l’issue de cette annulation, Caroline Eliacheff s’est entretenue à son initiative pendant une heure avec des représentants des associations En-Trans et J’en suis, j’y reste – Centre LGBTQIF de Lille Hauts-de-France, échange sans doute très intéressant, mais dont le public aura malheureusement été privé, ce que notre association regrette vivement.

  • Blanchiment aux primes Covid : 11 personnes interpellées | AFP | 24.10.22

    Onze hommes ont été inculpés pour participation à un « vaste réseau de blanchiment » international portant notamment sur des détournements de primes au chômage partiel indues pendant la pandémie de Covid, a-t-on appris auprès de la justice française.

    L’animateur présumé de ce réseau, un homme de 41 ans né en Turquie et « inconnu de la justice », a été interpellé à son domicile, dans le nord-ouest de la France, le 9 juin, et placé en détention provisoire.

    Des sociétés françaises du bâtiment envoyaient des sommes, parfois « par centaines de milliers d’euros, vers des sociétés coquilles vides, également françaises, sans contrepartie apparente et à l’appui de fausses factures », a détaillé le procureur de Rennes (ouest), Philippe Astruc, dans un communiqué.

    « Ces sommes étaient ensuite redirigées par les "sociétés taxi" vers des comptes bancaires en Turquie ou en Chine, vers des sociétés notamment d’achats de véhicules ou des bijouteries, dans le but de récupérer des espèces », a indiqué le magistrat.

    Le montant total du blanchiment est estimé à 12 millions d’euros. Plus de deux millions ont déjà été saisis « sur le patrimoine des personnes impliquées ».

    Outre l’animateur présumé du réseau, dix dirigeants des sociétés françaises du bâtiment ont été interpellés le 5 octobre, notamment pour « travail dissimulé et blanchiment en bande organisée », lors d’une vaste opération de police dans différentes régions de la moitié nord de la France.

    Les dix hommes, dont certains étaient connus de la justice - notamment pour travail dissimulé - ont tous été placés sous contrôle judiciaire.

    #pognon_de_dingue

  • 160 milliards d’aides publiques par an : un « pognon de dingue » po... | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/111022/160-milliards-d-aides-publiques-par-un-pognon-de-dingue-pour-les-entrepris

    160 milliards d’aides publiques par an : un « pognon de dingue » pour les entreprises

    Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.

    Les résultats de leur recherche : les aides publiques aux entreprises s’élèveraient au minimum à 157 milliards d’euros en 2019, soit près d’un tiers du budget de l’État (31 %) et plus de deux fois le budget de l’Éducation nationale ! Ce montant est du même ordre que celui annoncé par Gérald Darmanin en 2018, et aussi que celui publié par France Stratégie dans un rapport datant de 2020 qui estimait à 139 milliards d’euros par an minimum les aides à la production des entreprises en France. Fort de ces différentes évaluations, on commence donc à y voir un peu plus clair.

    Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises
    http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6572-un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-d

  • "Complément d’enquête". Frontières : des milliards, des ratés et des #barbelés

    C’est un chiffre impressionnant : entre 2005 et 2021, le budget de #Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, est passé de 6 à 544 millions d’euros. Multiplié par 90 ! Contrôler les frontières extérieures de l’Europe est devenu la grande affaire des membres de l’Union européenne.

    Tout a basculé en 2015 avec la crise syrienne et les millions de migrants qui ont pris la route, notamment vers le Vieux Continent. Depuis, l’Europe a durci sa politique migratoire, et lourdement investi : Frontex va ainsi embaucher 10 000 hommes d’ici cinq ans. Mais l’agence, sanctionnée pour son manque de transparence, est-elle réellement efficace ? Les traversées illégales des frontières de l’UE sont au plus haut depuis six ans.

    Longtemps taboue, la question des murs « anti-migrants » est désormais d’actualité, portée par la Pologne ou la Hongrie. Pour maîtriser l’immigration, l’Europe confie aussi son destin à ses voisins, comme le Maroc ou la Turquie : une arme diplomatique dont ces pays savent user.

    Mais comment mettre sous cloche un continent entier ? Et à quel #prix ? Car clôtures, barbelés et caméras high-tech font des heureux : les #industriels_de_la_défense. Petites start-up ou multinationales veulent toutes leur part du gâteau : l’Europe va dépenser 23 milliards d’euros d’ici à 2027 pour surveiller ses frontières.

    Du Maroc à la Hongrie, en passant par le Luxembourg, « Complément d’enquête » a parcouru des milliers de kilomètres pour vous raconter cette Europe forteresse et ses zones d’ombres.

    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-frontieres-des-milliards-des-rates-et-des-barbeles
    #budget #coût #frontières #contrôles_frontaliers #complexe_militaro-industriel #technologie #profit #business #vidéo #enquête #film

    ping @isskein @karine4

  • Les dépenses militaires mondiales dépassent les 2 000 milliards de dollars (...) - Observatoire des armements
    http://www.obsarm.org/spip.php?article381

    (Stockholm, 25 avril 2022) – Le total des dépenses militaires mondiales a augmenté de 0,7 % en termes réels en 2021, pour atteindre 2 113 milliards de dollars. Les cinq plus grands États en matière de dépenses militaires en 2021 — États-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie — concentrent 62 % des dépenses militaires mondiales, selon les nouvelles données sur les dépenses militaires mondiales publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (#SIPRI).

    #pognon_de_dingue

  • Il est des questions que lemonde doit poser.

    L’immobilier de luxe dans l’expectative face à la guerre en Ukraine

    https://www.lemonde.fr/argent/article/2022/03/30/l-immobilier-de-luxe-dans-l-expectative-face-a-la-guerre-en-ukraine_6119747_

    Le conflit pourrait effrayer la clientèle étrangère qui investit dans le haut de gamme. Cependant, le marché immobilier français est peu exposé aux investissements effectués par les non-résidents.

    #pognon

  • Le transfert des patients Covid en TGV médicalisés permis par le «privé»? Olivier Véran corrige ses propos et s’excuse
    https://www.liberation.fr/checknews/le-transfert-de-malades-en-tgv-medicalises-grace-au-prive-olivier-veran-c

    Interrogé au sujet d’une circulaire envoyée par le Premier ministre demandant un moindre recours aux cabinets de conseil privés, le ministre de la Santé rétorque : « Moi je n’ai pas reçu de circulaire demandant spécifiquement au ministère dans le cadre de la gestion de crise de faire moins appel aux cabinets privés. On a encore des contrats en cours sur la stratégie vaccinale, on a encore une équipe qui épaule la task force vaccinale, qui est capable de produire des données. »

    Et Olivier Véran de justifier le recours aux compétences du privé en mettant particulièrement l’accent sur l’opération des trains médicalisés organisée dès le début de la crise sanitaire : « Notre pays était en guerre […] Quand vous devez équiper un TGV en 48 heures pour faire de ce TGV normal un TGV qui va transporter 30 malades dans le coma, intubés, ventilés du grand est vers le sud-est de la France, […] vous êtes contents de trouver des gens qui ont la compétence pour le faire. Ils sont dans le secteur privé, ils ne sont pas dans les administrations, ils ne sont pas dans les bureaux de mon ministère. »

    Une sortie qui interroge et suscite aujourd’hui l’amertume de plusieurs agents, notamment de la SNCF ou du Samu, qui se sont mobilisés à l’époque pour transporter les malades. Car l’opération à laquelle Olivier Véran fait ici référence, c’est la #mission-Chardon. Imaginée à la suite des attentats de novembre 2015, expérimentée en 2019, elle a été mise en œuvre au printemps 2020 dans le cadre de la crise sanitaire. Objectif : transférer, par TGV, des patients depuis des zones à très forte circulation virale vers des régions où les ressources en réanimation étaient alors moins saturées.

    Or, d’après les acteurs de terrain sollicités par CheckNews, ce sont les équipes du Samu et de la SNCF qui se sont retrouvées aux manettes de l’opération dès mars 2020, au cours de dix missions « Chardon » consécutives. Et aucunement des cabinets de consulting. « La coordination de la mission Chardon a été réalisée par le Samu zonal Ile-de-France et les Samu des territoires. Le tout en lien avec la cellule de crise du ministère [le Corruss, ndlr] et la SNCF, qui a joué un rôle très important. Les ARS nous donnaient par ailleurs le feu vert pour le transport des patients choisis », indique Lionel Lamhaut, membre de l’équipe coordinatrice de l’opération. « A bord des trains ou même dans les réunions préparatoires, je peux vous assurer que c’est le #Samu qui a tout fait et qu’on n’a jamais croisé d’agence de consulting. »

    « Des mecs en blanc, pas en costume »

    « Pour organiser un #convoi-sanitaire, il n’y a que le Samu et les militaires qui savent faire. Je ne vois pas ce que les cabinets privés auraient pu apporter de plus », estime de son côté Jean-Marie Bovis, à l’époque chef de service du Samu des Landes, qui a coordonné la prise en charge de deux convois, le 3 avril 2020. « Quand nous sommes arrivés à la gare de Bordeaux [pour récupérer les malades], il n’y avait que des mecs en blanc, pas de mecs en costume ou en civil », se souvient l’urgentiste.

    Par la suite, début 2021, le gouvernement annonce en grande pompe que l’opération va être renouvelée, cette fois-ci avec des avions et « des évacuations massives par TGV ». Des cabinets de conseil auraient-ils pu intervenir à ce moment-là ? Pas plus, nous assurent à nouveau les sources de terrain. « L’opération a pris l’allure de “missions perlées” pendant les deuxième et troisième vagues », indique Agnès Ricard-Hibon, ancienne présidente de la Société française de médecine d’urgence, cheffe de service du Samu Val d’Oise et membre de la mission Chardon. Cette fois-ci, faute de patients disponibles pour traverser la France, ce ne sont plus les TGV qui sont affrétés mais des hélicoptères, avions et ambulances. « Les évacuations étaient gérées par la même équipe, c’est-à-dire, là encore, le Samu », confirme celle qui est par ailleurs membre de la majorité régionale francilienne, qui se dit « surprise et déçue » par les déclarations du ministre. De fait, des interlocuteurs privés sont intervenus à ce stade, à l’image de la compagnie Air Caraïbes, qui a effectué les vols et des entreprises de transporteurs privés et ambulances privées qui pouvaient attendre les malades sur place. Mais rien à voir, là encore, avec des cabinets.

    Du côté de ces derniers, dont certains ont effectivement été approchés dans le cadre de la stratégie vaccinale, seuls les cabinets Citwell et Accenture ont répondu à CheckNews, confirmant n’avoir « pas pris part à cette opération, du ni près, ni de loin ».

    Olivier Véran s’excuse pour cette « phrase malheureuse »

    Contacté par Checknews, le ministère de la Santé confirme que les transferts de patients par TGV médicalisés ont été organisés « par les services du ministère, des ARS, des établissements de santé, de la SNCF, du Samu et de nombreux acteurs publics », sans participation du secteur privé. « Il y a une confusion dans sa réponse », nous explique-t-on. La référence au « privé » renvoyait, toujours selon le ministère, à d’autres types d’évacuations sanitaires qui « ont fait appel à des entreprises du secteur privé – et non des cabinets conseils – (notamment des entreprises propriétaires d’avions adaptés pour le transfert de patients depuis les départements d’outre-mer) ». En conséquence, « le ministre tient à s’excuser auprès de tous les professionnels mobilisés de cette phrase malheureuse et à leur rappeler toute sa reconnaissance ».

    • Combien cette opération de transport a t’elle couté, afin de :

      – Ne surtout pas faire appel aux établissements de santé privés, au médecins généralistes, aux traitements appropriés.
      – Continuer à supprimer des lits dans les hôpitaux du sud.
      – Justifier auprès de la population du danger de ce virus afin de continuer à lui demander de rester chez elle avec du paracétamol pour tout traitement. Voyez, on s’occupe de l’urgence
      – Montrer des images à la télévision.
      – Justifier les avis et factures d’in tas de sociétés de conseils, ARS . . .

      Sur ces 30 malades, combien on survécu ?
      Ca a couté un #pognon_de_dingue, qui n’a pas été affecté à la santé publique, aux Hôpitaux.
      Je te dis pas la tête des familles quand ils ont appris qu’un des leurs avait été transféré à 1000 Km de chez eux.

      #Fric #facture

  • AllôBercy
    https://allobercy.multinationales.org

    À l’occasion de la pandémie, les pouvoirs publics ont débloqué plus de 240 milliards d’euros d’aides pour les entreprises sans véritables conditions sociales, fiscales ou écologiques. Un soutien massif que nous risquons de payer au prix fort – et pas seulement du point de vue financier.

  • Finistère. Centrale nucléaire de Brennilis : fin du démantèlement prévue en 2040
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/nucleaire-fin-du-demantelement-de-la-centrale-brennilis-en-2040-3506e1d

    L’exploitant EDF a présenté le 1er juillet 2021 le scénario et les coûts du démantèlement de la centrale de #Brennilis au groupe de travail de Ia Commission locale d’information (CLI), indique le conseil départemental du Finistère dans un communiqué.

    L’information sur le coût vient après des demandes réitérées des membres de la CLI de connaître les éléments financiers spécifiques aux travaux de démantèlement de la centrale de Brennilis. « L’annexe aux comptes d’EDF (comptes à fin 2020) précise un montant global de la provision de 3,7 milliards d’euros pour les installations arrêtées, dont fait partie celle des Monts d’Arrée », indique le Département, membre de la CLI.

    Il faut mettre ce montant de 850 millions d’euros en regard des montants annoncés précédemment. En 2005, le coût du démantèlement avait été évalué à 482 millions d’euros par la Cour des comptes, soit 20 fois plus que l’estimation initiale. La première phase du démantèlement a été lancée en 1985. La centrale, avec un réacteur expérimental de 70 mégawatt (MW), a produit de l’électricité de 1967 à 1985.

    #nucléaire #pognon_de_dingue

  • Les bonnes - et moins bonnes - affaires de Bernard-Henri Lévy Jamal Henni

    “Je n’ai, pas plus aujourd’hui qu’hier, de sympathie particulière pour ce fameux capitalisme généralisé, totalisé, déchaîné, qu’on appelle mondialisation des échanges et de la production”, assure Bernard-Henri Levy dans son dernier livre, Sur la route des hommes sans nom, paru le 5 mai. Pourtant, ce capitalisme assure la fortune et le train de vie du philosophe millionnaire. L’origine de cette fortune est connue : elle provient de la Becob, une société de négoce de bois créée par son père, André. Lorsque le patriarche décède, le 8 novembre 1995, la famille décide dans un premier temps de conserver l’entreprise, qui réalise alors 450 millions d’euros de chiffre d’affaires. Deux semaines après son décès, lors d’un conseil de surveillance, BHL rend hommage à son père qui “avait préparé sa succession avec beaucoup de sagesse [...] en associant son fils à ses décisions” (André avait notamment nommé BHL vice-président du conseil de surveillance). Le fils aîné promet alors de “mettre tout en oeuvre pour assurer le maintien du l’identité de la Becob ainsi que sa prospérité. C’est de cette façon qu’il entend rester fidèle à la mémoire de son père”, indique le procès-verbal.


    Mais, deux ans plus tard, la famille change d’avis. Elle cède les 76,9% qu’elle détient dans la Becob à Pinault Bois et Matériaux, une filiale du groupe PPR (devenu aujourd’hui Kering). Montant de la cession : 49,2 millions d’euros, indiquent les comptes. La famille aurait touché une cinquantaine de millions d’euros supplémentaires en vendant aux Pinault d’autres actifs (immobilier, filiales à l’étranger…), à en croire le livre Une imposture française de Nicolas Beau et Olivier Toscer.

    Ce pactole était en partie logé dans une holding familiale baptisée Finadeux. Son capital était réparti en trois parts à peu près égales entre les trois enfants d’André Levy : Bernard-Henri, Philippe et Véronique. Mais des désaccords apparaissent avec la soeur, qui remet en cause la stratégie de Finadeux. Finalement, en 2002, un accord est trouvé selon lequel les deux frères rachètent les actions de leur soeur. Mais ils expliquent à leur soeur que les actifs de Finadeux ne sont pas liquides, ce qui entraîne une décote de sa valorisation, qui s’élève à seulement 17,5 millions d’euros (pour 100% du capital). Mais le fisc, examinant la transaction, estime que les deux frères ont été plutôt pingres, et que Finadeux vaut en réalité presque le double (29,5 millions d’euros). BHL fait alors un recours devant la commission de conciliation du fisc, qui valorise Finadeux à 26,2 millions d’euros, et inflige un redressement de 169.576 euros aux frères Levy. Toujours trop pour BHL, qui conteste ce redressement devant le tribunal de grande instance de Paris, qui, sur la base d’une expertise, valorise finalement Finadeux à 23,6 millions d’euros, et réduit donc le redressement fiscal à 119.400 euros.

    Finadeux est ensuite absorbée par une autre holding baptisée Finaquatre, puis une autre baptisée BPL Finances. En 2008-09, BHL sort à son tour du capital, empochant à cette occasion 12 millions d’euros de cash. Toutefois, les statuts prévoient qu’il continue à toucher 20% des bénéfices en échange de “l’apport de ses compétences professionnelles, son crédit et son concours, à concurrence de 50 heures par mois”. L’an dernier, BHL a finalement repris 12,5% du capital de BPL Finances pour 347.500 euros.

    Entretemps, la fortune familiale n’a pas dormi sur un compte en banque. Selon les informations réunies par Capital, elle a été investie dans des entreprises les plus variées, en France et en Grande-Bretagne.

    Dans ces investissements, BHL a pu profiter des bons conseils de ses nombreuses relations dans le CAC 40 et ailleurs. A son mariage avec Arielle Dombasle étaient ainsi invités Liliane Bettencourt et Jean-Luc Lagardère, dont il fera plus tard l’éloge funèbre. Il revendique aussi son amitié avec François Pinault, Alain Minc, Jean-Baptiste Descroix-Vernier... A la soirée des 20 ans de sa revue La règle du jeu https://laregledujeu.org/2010/12/02/3558/anniversaire-de-la-regle-du-jeu-les-dessous-de-la-fete , ont aussi assisté Xavier Niel, Pierre Bergé, Françoise Bettencourt, Maurice Levy, Serge Weinberg, François Henrot, Anne Méaux…

    L’industrie : un éclectisme profitable
    En 2000, BHL investit d’abord 685.000 euros dans Jaber’s Negoce, une société qui exporte sucre, farine ou riz vers l’Afrique, et créée par un négociant d’origine libanaise, Abbas Jaber. BHL revend ses parts quelques années après, pour une somme estimée à 430.000 euros. Depuis, Jaber’s Negoce s’est rebaptisé Advens et a racheté les Grands moulins de Strasbourg et Geocoton, un des principaux producteurs de coton en Afrique.

    En 2001, BHL crée une nouvelle société aux initiales de son père André, AL Industries, pour investir dans le rachat de Picard, aux côtés du fonds britannique Candover, Claude Bébéar, Louis-Jean de Nicolay (futur sénateur LR), Bertrand Collomb (PDG de Lafarge), Richard Ortiz (héritier du groupe propriétaire de Miko et Vivagel), et une mystérieuse société panaméenne, Interinvest Atlantic Inc. BHL prend un petit ticket (1,55 million d’euros) dans le rachat par LBO (leverage buy out) de la chaîne de surgelés, alors valorisée 920 millions d’euros. A peine trois ans plus tard, Picard est revendu au fonds BC Partners sur une valorisation de 1,3 milliard d’euros. La société de BHL empoche alors 2,3 millions d’euros de dividendes.

    A partir de 2006, AL Industries investit 2,3 millions d’euros dans Candover 2005 UK n°1 LP https://find-and-update.company-information.service.gov.uk/company/LP010583 , un véhicule immatriculé à Guernesey du fonds britannique Candover. L’investissement se fait par l’intermédiaire d’une société belge, CPIW SA, qui compte aussi pour actionnaires Richard Ortiz, Philippe Beaufour (héritier des laboratoires Ipsen), et une autre panaméenne, Alca Investors Corp. Las ! La crise éclate juste après. “Les investisseurs de Candover 2005 ont perdu environ 45% de leur mise”, indique à Capital Cyrille Chevrillon, à l’époque directeur général de Candover.

    Enfin, en 2017, BHL rachète 25% de Sanotech, une chaîne de salles de sports à l’enseigne Bodyhit (ex-Bodytec club), spécialisée dans l’électrostimulation. Créée par Kevin Sanson, un coach sportif certifié, la société se développe rapidement, revendiquant aujourd’hui 110 salles franchisées dans toute la France. Sur l’exercice clos fin juin 2019, elle a réalisé un bénéfice de 141.050 euros sur un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros.

    L’immobilier : plutôt du flair
    BHL a aussi fait de bonnes affaires dans l’immobilier. Il a longtemps habité dans le quartier de Saint Germain des Prés à Paris dans un appartement de 350 m², dont il est locataire à partir de 1994 (pour 6.860 euros par mois), puis qu’il achète pour 2,6 millions d’euros en 2004. Cinq ans plus tard, l’appartement est valorisé 5,4 millions d’euros dans la déclaration d’ISF de BHL pour 2009. Lors d’un contrôle, le fisc estime que le pied à terre vaut plutôt 6,2 millions d’euros, et inflige un redressement de 26.830 euros à notre philosophe. Ce dernier conteste l’addition devant le tribunal de grande instance, puis la cour d’appel, mais en vain… Finalement, l’appartement est revendu en 2010 pour 7,1 millions d’euros. Entre-temps, en 2001, BHL a acheté un second appartement dans le quartier pour 680.000 euros.

    En 2012, notre philosophe migre dans le 8ème arrondissement de Paris, à deux pas de l’Elysée. Il y achète un pied à terre pour 2,9 millions d’euros, qu’il hypothèque ensuite pour 4,55 millions d’euros.

    BHL affectionne aussi Saint Paul de Vence, où il achète en 2002 une vaste demeure à une famille de la région, qui elle-même l’avait achetée en 1971 via un montage fictif mis en place pour tromper le fisc. Montant du rachat : pour 1,6 million d’euros. Mais la famille se déchirera jusqu’à la cour de cassation https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000021999851 pour savoir qui doit encaisser ce chèque… Entretemps, notre philosophe a revendu cette villa en 2014 pour 4 millions d’euros.

    Dernière terre de prédilection : le Maroc. A Marrakech, en 1998, BHL rachète à Alain Delon le palais de la Zahia https://www.wsj.com/articles/an-exclusive-tour-of-a-french-iconoclasts-moroccan-getaway-1505210280 , un riad ayant appartenu autrefois à John Paul Getty Jr. Montant de la transaction : 2 millions d’euros, selon les déclarations de BHL à Nicolas Beau et Olivier Toscer.

    A Tanger, il rachète en 2000 un palais maure de 620 mètres carrés, qui a aussi servi de maison close. Il le fait ensuite redécorer par Andrée Putman. En 2017, il remet en vente la demeure pour 6 millions d’euros. “J’ai trop de maisons à travers le monde”, explique-t-il https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-07-03/bernard-henri-l-vy-puts-7-million-tangier-mansion-on-the-market alors. La vente n’a visiblement toujours pas abouti, car l’annonce https://www.prestigeinternational.fr/tanger/villa_putman est toujours en ligne sur plusieurs sites.

    A côté de ces placements fructueux, BHL a aussi investi dans divers projets culturels lui tenant à coeur, le plus souvent en pure perte, mais qui pourrait l’en blâmer ? Heureusement pour lui, les montants investis étaient beaucoup moins élevés.

    La presse : des investissements à perte
    En 1975, BHL lance avec Michel Butel un quotidien baptisé l’Imprévu, financé par son père André. La diffusion s’effondre rapidement, tombant de 25.730 à 2.524 exemplaires sur Paris. L’aventure s’arrête donc au bout de onze numéros. Elle a coûté 3 à 4 millions de francs, selon la biographie BHL de Philippe Cohen.

    Dix ans plus tard, en 1985, BHL participe au mensuel Globe de Georges-Marc Benamou, dont il est un des contributeurs, mais aussi un actionnaire : il avait investi 3.800 francs pour 38% du capital. Le mensuel s’arrête en 1992, mais est relancé l’année suivante sous forme d’hebdomadaire par de riches mécènes (GAN, Crédit lyonnais, famille Vuillème...), qui rachètent notamment la marque aux actionnaires initiaux. Selon Nicolas Beau et Olivier Toscer, BHL touche à cette occasion 7,6 millions de francs.

    En 1990, BHL crée une revue baptisée La règle du jeu. Sa publication est ensuite reprise par une maison d’édition créée par BHL en 2001, LDL Editions, rebaptisée La règle du jeu SARL. A fin 2017, cette société a cumulé 248.042 euros de pertes, et affiche des capitaux propres négatifs de -240.043 euros. En 2013, BHL a cédé 25% du capital à la rédactrice en chef de la revue, Maria de França e Sila, pour un euro symbolique. Parallèlement, la revue est aussi financée par le groupe Lagardère au titre du mécénat d’entreprise (le groupe d’Arnaud Lagardère édite aussi les livres de BHL, via sa filiale Grasset).

    En 2008-09, BHL investit dans Libération, aux côtés notamment d’Edouard de Rothschild, et Carlo Caracciolo. Le philosophe apporte 113.300 euros à une holding baptisée Refondation, qui devient le principal actionnaire du quotidien. Il rentre aussi au conseil de surveillance. Mais l’argent de Refondation est rapidement absorbé par les pertes récurrentes du quotidien. En 2014, Refondation est diluée à zéro au profit de Bruno Ledoux.

    En 2011, BHL investit 20.000 euros dans le site Owni. Il raconte https://bernard-henri-levy.com/il-faut-sauver-le-soldat-shalit-pierre-olivier-sur-et-la-nouvell ainsi l’épisode : “son patron, Nicolas Voisin, fait savoir, un beau matin, que sa société est en péril. Sur quoi me vient une idée. Une idée simple. Très simple. Mais qui va marcher. L’idée est de partager la charge [entre] quelques-uns des partenaires, ou des rivaux bons camarades, ou parfois des lecteurs du site menacé. Et c’est ainsi que s’opère la levée de fonds la plus fraternelle et, sûrement, la plus rapide de l’histoire de l’Internet. De Xavier Niel à Marc Simoncini et Jean-Baptiste Descroix-Vernier, de Patrick Bertrand à Stéphane Distinguin ou au patron de Wikio [Pierre Chappaz], tous les emblèmes du Net sont là – et le fait est, oui, qu’Owni est tiré d’affaire”. Mais les 200.000 euros ainsi levés ne suffiront pas, et Owni sera liquidé un an et demi après.

    Le cinéma : des films d’auteur coûteux au succès d’estime
    En 1993, BHL crée les Films du lendemain, une société détenue à 50/50 par la famille Levy et Artémis, le family office de la famille Pinault. Fin 2012, la société est revendue pour un euro symbolique à sa directrice générale, Kristina Larsen. Dans l’intervalle, la société, présidée par BHL en personne, a englouti 809.255 euros de capitaux, et cumulé 530.000 euros de pertes. Cet argent a servi à produire 25 films, dont une partie à la gloire du philosophe : son film de fiction Le jour et la nuit, son documentaire Bosna !, l’adaptation de son livre American vertigo, un documentaire sur sa maison de Tanger, et quelques films mettant en valeur Arielle Dombasle : le Temps retrouvé, les Âmes fortes, les Infortunes de la beauté et Gradiva. Pour le reste, les Films du lendemain ont surtout produit des films d’auteur aux budgets confortables. Mais les trois quarts des long-metrages produits ont réalisé moins de 100.000 entrées en salles. Et un seul, Lady Chatterley de Pascale Ferran, a remporté une récompense notable (César du meilleur film).

    La mode et la musique : les coups de coeur d’Arielle
    BHL s’est aussi associé à deux proches de son épouse Arielle Dombasle.

    En 2008, BHL investit 100.000 euros dans les Éditions Darré, la société de Vincent Darré, un styliste devenu décorateur. C’est un vieil ami d’Arielle Dombasle : il a dessiné sa robe de mariage puis a été directeur artistique des films réalisés par la blonde sylphide. A fin 2018, les Éditions Darré ont cumulé 338.576 euros de pertes.

    BHL s’est aussi associé avec Matthieu Tarot, le manager et producteur d’Arielle Dombasle, pour produire les disques de son épouse. Les deux hommes ont créé deux maisons de disques baptisées Tempest Music. La première, une société britannique détenue à 49% par Matthieu Tarot, a été créée en 2004 et a été dissoute en 2016, après avoir cumulé 38.000 livres de pertes. La seconde, une société française détenue à 50% par Matthieu Tarot, a été créée en 2007 et liquidée en 2015, après avoir perdu 17.955 euros cumulés.

    Contacté, l’avocat de BHL Olivier Cousi n’a pas souhaité faire de commentaires. Pour leur part, Abbas Jaber, Kevin Sanson et Vincent Darré n’ont pas répondu.
    Les résultats des Films du lendemain (en kE) => https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-bonnes-et-moins-bonnes-affaires-de-bernard-henri-levy-1403144

    Les sociétés de Bernard-Henri Levy
    • Finadeux Création : 1979. Fusion avec Finaquatre en 2006. Actionnaires en 2002 : Bernard-Henri Levy (34,9%), Philippe Levy (32,7%) et Véronique Levy (32,4%). Valeur nette comptable : 46 millions d’euros en 2006. Participations : Becob, les Films du Lendemain, LDL Editions, AL Asset Management, PL Finances, SCI Aurelia (appartement à Saint Germain de Prés), ADSI (maison à Saint Paul de Vence)
    • Finatrois Création : 1998. Actionnaire : Bernard-Henri Levy (97,5%)
    • Finaquatre Création : 1999. Fusion avec BPL Finances en 2010. Actionnaires : Bernard-Henri, Philippe et Véronique Levy. Valeur nette comptable : 31 millions d’euros en 2010. Participations : les Films du Lendemain, La règle du jeu (ex-LDL Editions), AL Asset Management, PL Finances, SCI Aurelia, ADSI
    • BPL Finances Création : 2002. Actionnaires : Philippe Levy (99% de 2010 à 2020, 87,5% depuis 2020), Bernard-Henri Levy (12,5% depuis 2020). Participations : les Films du Lendemain, La règle du jeu, AL Asset Management, PL Finances, SCI Aurelia, ADSI, Sanotech
    • PL Finances Création : 2000. Dissolution : 2011. Actionnaires : Finadeux, puis Finaquatre, puis BPL Finances (99%). Participations : Jaber’s Negoce
    • BL & PL Ltd (ex AL Asset Management Ltd) Société britannique. Création : 1998. Actionnaire : Finadeux, puis Finaquatre, puis BPL Finances (100%). Actifs : 8 millions de livres fin 2019. Participations : AL Industries, PL Asset Management
    • PL Asset Management Ltd Société britannique. Création : 2002. Dissolution : 2016. Actionnaire : AL Asset Management (100%). Participation : Tempest Music Ltd
    • AL Industries Création : 2001. Dissolution : 2015. Actionnaire : AL Asset Management (100%). Participations : Picard, CPIW, Refondation (Libération), Editions Darré, Tactilize (Owni)
    • Levy Institute (ex Levy Consulting) Création : 2018. Actionnaire : Bernard-Henri Levy (100%)

    Source : https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-bonnes-et-moins-bonnes-affaires-de-bernard-henri-levy-1403144

    #bhl #argent #pognon #haute_bourgeoisie #médias #philosophie #colonisation #politique #en_vedette #philosophe

  • L’ex-président de la BCE Mario Draghi nommé membre d’une académie pontificale
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-ex-president-de-la-bce-mario-draghi-nomme-membre-d-une-academie-pontifica

    Le pape François a nommé l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi membre de l’Académie pontificale des sciences sociales, a annoncé vendredi le Vatican dans un communiqué. L’Académie pontificale des sciences sociales « a pour objectif de promouvoir les études et le progrès des sciences sociales, économiques, politiques et juridiques, offrant à l’Eglise les éléments qu’elle peut utiliser dans l’étude et le développement de sa doctrine sociale » , indique le site internet de l’académie. Deux autres personnalités, deux professeurs de sociologie, ont également été nommés membres de cette académie, précise le Vatican.

    Le banquier italien est resté huit ans à la tête de la BCE, jusqu’à l’automne dernier. Souvent dépeint en penseur solitaire enclin à imposer ses visions, quitte à brusquer ses propres équipes, Mario Draghi reste crédité d’avoir sauvé l’euro en pleine crise de la dette.

    #mario_draghi #pape #social #bce #académie #vatican le #paradis pour les #criminels #catholicisme et #pognon #ue #union_européenne

  • Les salariés en arrêt de travail pour garde d’enfants et les personnes vulnérables vont passer au chômage partiel
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/17/les-salaries-en-arret-de-travail-pour-garde-d-enfants-et-les-personnes-vulne

    Les 2,1 millions de salariés se trouvant actuellement en arrêt de travail pour garde d’enfants ou en raison de leur vulnérabilité au Covid-19 seront placés en activité partielle à partir du 1er mai.

    Plus de 2 millions de Français sont concernés par la mesure. Les salariés se trouvant actuellement en arrêt de travail pour garde d’enfants ou en raison de leur vulnérabilité au Covid-19 (qui présentent donc un risque accru de développer des formes graves de la maladie) seront placés en activité partielle à partir du 1er mai.

    Ces salariés percevront ainsi une indemnité à hauteur de 70 % du salaire brut, soit environ 84 % du salaire net. Ces montants seront portés à 100 % du salaire pour les salariés rémunérés au niveau du smic. Le basculement est prévu dans un amendement du gouvernement qui sera discuté vendredi à l’Assemblée, dans le cadre de l’examen du projet de budget rectificatif. Ce changement de régime « ne concerne pas les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public en arrêt de travail », a précisé le gouvernement.

    Depuis le début du confinement, le 17 mars, les personnes qui ne peuvent pas télétravailler et doivent garder leurs enfants, pouvaient se mettre en arrêt maladie et touchaient des indemnités journalières à hauteur de 90 % du salaire brut. Le même système s’applique aux salariés (ou leurs conjoints) dits vulnérables, qui ont notamment une affection de longue durée. Ces derniers sont près de 400 000 et les arrêts pour garde d’enfants concernent 1,7 million de personnes, selon des chiffres communiqués par le ministère du travail.

    Eviter la baisse des indemnités journalières

    Selon le ministère du travail, ce nouveau système va permettre d’éviter le problème du passage au bout d’un mois des indemnités journalières à 66 % pour les personnes ayant entre un an et cinq ans d’ancienneté (au bout de quarante jours entre cinq et dix ans d’ancienneté, et cinquante jours pour plus de dix ans d’ancienneté).

    Par ailleurs, « on ne pouvait pas demander aux seuls employeurs de supporter le coût », notamment ceux à la tête de petites entreprises, car ils paient des cotisations sur le complément employeur des indemnités journalières, ce qui risquait « d’accélérer des faillites », a expliqué l’entourage de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.

    Les entreprises pourront déclarer de manière individuelle ces salariés. Celles qui n’ont pas fait de demande de chômage partiel jusqu’à présent devront le faire. Une ordonnance sera prise en ce sens afin « d’individualiser » le chômage partiel, après avis conforme du CSE (comité social et économique) ou du conseil d’entreprise, ou après accord collectif. Actuellement, 9 millions de salariés sur quelque 20 millions sont en chômage partiel.

    11,1 millions de salariés payés hors emploi.

    #arrêt_de_travail #chômage_partiel #arrêt_de_travail_pour_garde_d’enfants #revenu_garanti #pénurie_de_main_d'oeuvre #pognon_de_dingue

    • La crise du coronavirus génère un préoccupant déficit de l’assurance-chômage
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/22/la-crise-du-coronavirus-genere-un-preoccupant-deficit-de-l-assurance-chomage

      Explosion des charges, baisse des cotisations… L’épidémie met à mal les comptes de l’Unédic. La dette pourrait atteindre entre 50 et 60 milliards d’euros fin 2020.

      L’assurance-chômage est en train de subir un choc financier d’une violence sans précédent, à cause de la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Surveillés quasi en temps réel, ses comptes se dégradent à une vitesse spectaculaire.

      Selon nos informations, la dette du régime atteint désormais 42,5 milliards d’euros, contre un peu plus de 37 milliards en décembre 2019. Et elle risque fort de poursuivre sa dérive, plusieurs administrateurs évoquant un montant compris entre 50 et 60 milliards d’euros, en fin d’année. Une situation préoccupante, qui pourrait se traduire par des difficultés pour faire face aux besoins de trésorerie.

      Les évolutions en cours sont déprimantes pour l’Unédic, l’association paritaire copilotée par les partenaires sociaux qui gère le dispositif. Après avoir accumulé les déficits au cours de la décennie écoulée, elle espérait renouer avec les excédents à partir de 2021 et engager, grâce à ce retour à meilleure fortune, son désendettement. C’est le scénario inverse qui se joue aujourd’hui, pour plusieurs raisons.

      D’abord, les dépenses s’emballent, sous l’effet de la généralisation de « l’activité partielle » – terme officiel pour désigner le chômage partiel. Ce dispositif, qui concerne 10,2 millions de travailleurs, selon les chiffres communiqués, mercredi 22 avril, par le gouvernement, couvre la majeure partie (voire, dans certains cas, la totalité) de la rémunération des bénéficiaires. L’Unédic assure un tiers du financement, soit un coût d’environ 1 milliard d’euros par semaine, qui est susceptible de progresser, car ce filet de protection va couvrir ceux qui, jusqu’à maintenant, étaient en arrêt-maladie pour garder leurs enfants ou s’occuper d’une personne vulnérable.

      Tarissement des recettes

      S’y ajoute l’allongement de l’indemnisation pour les demandeurs d’emploi arrivés en fin de droit à compter du 1er mars – une mesure récemment prise par l’exécutif. Enfin, le volume des allocations versées s’accroît aussi avec la hausse du nombre de salariés, qui se retrouvent ou vont très vite se retrouver sans activité (fin du contrat à durée déterminée ou de la mission d’intérim, licenciement, etc.).

      Le chômage pourrait toucher 460 000 individus supplémentaires « pendant la période de confinement », d’après une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques, diffusée lundi.

      Du côté des recettes, la tendance est au tarissement, notamment à cause des cotisations dont le règlement a été repoussé, afin d’aider les entreprises. Il est très possible qu’une partie de ces contributions soient finalement annulées (notamment celles dues par le secteur de la culture et de l’hôtellerie-restauration) et donc perdues à tout jamais.
      Lire les témoignages : « Il faut se serrer un peu plus la ceinture » : quand chômage partiel rime avec fiche de paie amputée
      « Nous sommes dans une gestion de crise », confie Eric Le Jaouen, président (Medef) de l’Unédic, en soulignant que le régime est « au rendez-vous » pour, à la fois, payer les prestations aux demandeurs d’emploi et apporter son écot en faveur du chômage partiel.

      « Nous assumons notre rôle dans un contexte d’urgence », renchérit Patricia Ferrand, vice-présidente (CFDT) de l’association paritaire. La dette en hausse « demeure un sujet de préoccupation, mais n’inspire pas d’inquiétude de court terme », notamment parce que l’Etat vient de relever sa garantie pour les emprunts contractés par l’assurance-chômage.

      Des agences de notation plus incisives

      Mais d’autres administrateurs font part de leurs interrogations. « L’Unédic est confrontée à un changement de paradigme si elle endosse durablement une partie de l’enveloppe consacrée à l’activité partielle, puisque aucune ressource n’est prévue à cet effet, dit Michel Beaugas (FO). Il faut que nous nous emparions de cette problématique. » Jean-François Foucard (CFE-CGC) plaide, de son côté, pour que soit revu le « modèle » économique du régime, si les missions assignées à celui-ci sont étendues de façon pérenne.

      Jusqu’à maintenant, les marchés financiers ont toujours répondu présent quand l’assurance-chômage s’adressait à eux pour lever des fonds, par exemple à travers des émissions obligataires. Mais il existe désormais un risque à ne pas sous-estimer : celui de voir la confiance des investisseurs s’éroder, face à un endettement dont le niveau est supérieur aux recettes perçues en un an par le régime. « A force d’utiliser la carte bleue de l’Unédic, le plafond de dépenses pourrait vite être dépassé », résume un fin connaisseur du dossier.
      Lire aussi : Le gouvernement promet des aides et une prolongation du chômage partiel pour faire face à la crise
      Selon nos informations, les agences de notation se montreraient, aujourd’hui, plus incisives quand elles réclament des éclaircissements sur les perspectives financières du système d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
      C’est pourquoi certains aimeraient que le gouvernement, le patronat et les syndicats se réunissent très vite pour réfléchir au devenir de notre protection sociale. Faute de quoi, la tentation pourrait être grande pour l’Etat de renforcer son emprise sur le dispositif, en invoquant l’incapacité des partenaires sociaux à gouverner l’Unédic.

      #Unedic #allocation_chômage #chômage #chômeur #déficit #agences_de_notation

    • Avec plus de la moitié des salariés au chômage : En France, la facture du chômage partiel encore largement sous-estimée
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/22/chomage-partiel-la-facture-du-coronavirus-encore-largement-sous-estimee_6037

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      A Paris, le 9 avril 2020. JOEL SAGET / AFP

      Le nombre d’heures chômées demandées par les entreprises à l’administration pourrait coûter bien plus que les 24 milliards d’euros prévus par le gouvernement, si elles étaient intégralement déclarées.

      C’est l’une des principales mesures de soutien à l’économie française depuis la crise liée à la pandémie de Covid-19, et ce n’est pas fini. Le coût du dispositif massif de chômage partiel mis en place mi-mars par le gouvernement, à travers lequel l’Etat et l’Unedic prennent en charge la majeure partie, voire la totalité, de l’indemnisation des salariés qui en bénéficient, est sans doute encore largement sous-estimé par rapport à la réalité.

      Dans une lettre adressée le 21 avril à Eric Woerth, le président (Les Républicains) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, et que Le Monde a pu consulter, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, fait le point sur le dispositif. Elle précise notamment qu’au 20 avril le nombre d’heures chômées demandées par les entreprises à l’administration était de 4,2 milliards d’heures pour une durée totale de trois mois. Or, dans le premier projet de loi de finances rectificatif (PLFR, voté le 18 mars), l’exécutif estimait à 13,90 euros le coût moyen de l’indemnisation d’une heure chômée.

      « Madame Soleil »

      « Le coût total du dispositif sur la base de ces heures demandées serait donc de plus de 58 milliards d’euros, bien supérieur aux 24 milliards d’euros budgétés par le gouvernement dans le deuxième PLFR, qui augmentait déjà nettement l’enveloppe initiale de 8,5 milliards d’euros » , indique M. Woerth.

      Certes, relève-t-il, « les entreprises ne seront remboursées que sur le nombre d’heures déclarées a posteriori, pas sur celles autorisées. Mais les chiffres du PLFR voté en ce moment sont forcément une version minorée. La vérité se situe vraisemblablement entre 30 et 40 milliards d’euros. » Le député de l’Oise joue « un peu à madame Soleil » , relativise une source proche du dossier, qui ajoute qu’ « en toute humilité la vérité est que personne ne sait exactement combien ça coûtera ».

      « Le nombre des heures indemnisées ne serait que de 40 % [24 milliards d’euros au lieu de 58 milliards] des heures demandées ? Ce n’est pas crédible » , renchérit pourtant Charles de Courson, député centriste de la Marne. D’autant que « le gouvernement a donné consigne aux directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi d’accepter toutes les demandes et de vérifier après », indique l’élu, craignant des abus : « Il y aura un gros problème de contrôle a posteriori. »

      821 000 entreprises concernées par le chômage partiel

      Ces montants sont susceptibles d’évoluer. Mercredi 22 avril, la ministre du travail a annoncé que la barre symbolique des 10 millions de salariés au chômage partiel a été franchie – soit plus d’un sur deux . Ce sont désormais 821 000 entreprises qui sont concernées. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter ces dernières semaines à mesure que le gouvernement élargissait le champ des catégories professionnelles éligibles.

      Vendredi 17 avril, un décret avait par exemple ouvert cette possibilité aux intermittents du spectacle ainsi qu’aux journalistes pigistes. Et le gouvernement a adopté en conseil des ministres, mercredi 22, une ordonnance pour permettre, entre autres, d’adapter les modalités du chômage partiel à certaines professions comme les assistantes maternelles qui travaillent jusqu’à 45 heures par semaine.

      A partir du 1er mai, ce filet de protection sera également étendu à celles et ceux qui étaient jusqu’à présent en arrêt maladie pour garder leurs enfants ou s’occuper d’une personne vulnérable. L’objectif étant qu’ils ne subissent pas de pertes de revenus supplémentaires dues à la dégressivité des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Selon le ministère du travail, plus de 2 millions de personnes bénéficient actuellement de ce dispositif.

  • Le gouvernement aurait-il anticipé des centaines de recours juridiques des malades du Covid ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-gouvernement-aurait-il-anticipe-des-centaines-de-recours-juridiques-de

    Le premier ministre a signé, le 27 mars, le décret (N°2020-356) qui crée « Datajust » un système de traitement informatique des données à caractère personnel, y compris certaines données médicales, issues de décisions de justice.
    « On veut mettre la vie humaine en barème » s’indigne l’avocat grenoblois, Me Hervé Gerbi qui va demander l’annulation du décret devant le conseil d’état. Pour ce juriste spécialisé dans la défense des victimes de dommages corporels, c’est un algorithme qui risquerait de décider à la place d’un juge.

  • [l] (https://blog.fefe.de/?ts=a359a006) Gerade schwappt eine Welle ...
    https://diasp.eu/p/9834327

    [l] Gerade schwappt eine Welle von Jackpotting-Berichterstattung durch die Medien, z.B. bei der Tagesschau.Wer sich darüber mal informieren möchte: Auf dem 35c3 gab es dazu einen Vortrag.Das Problem schnell erklärt. Geldautomaten sind (programmierbare) Computer. Sie können also umprogrammiert werden. Eines dieser alternativen Programme spuckt halt alles Geld im Kasten aus.That’s it.Früher lief auf den Geräten DOS, dann OS/2, jetzt häufig Windows. Das sind ganz normale PCs. Da wundert sich hoffentlich niemand ernsthaft darüber, dass man da Dinge mit anstellen kann.Häufige Angriffswege sind: Es gibt da einen Serial-Port, über den man das Gerät fernsteuern kann, wenn man ihn freilegt (durch Aufbohren oder so). Oder es gibt einen USB-Port, über den man eine Tastatur und Maus anschließen kann. Wie (...)

  • Damien Castelain, président de la MEL, en garde à vue pour des soupçons de détournement de fonds publics YF avec AFP - 2 Juillet 2019 - FR3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/damien-castelain-president-mel-garde-vue-enquete-detour

    Le président de la Métropole européenne de Lille, Damien Castelain, était en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, a-t-on appris de source proche du dossier.

    Le directeur général des services (DGS) de la métropole, Bruno Cassette, était également en garde à vue dans cette affaire portant sur des dépenses effectuées entre janvier 2017 et mai 2018.

    Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans l’après-midi, selon le parquet. De source proche du dossier, il s’agit de la compagne de M.Castelain et de l’ancienne chargée de communication au sein de la collectivité. 

    Le président de la MEL et son DGS ont été tous deux convoqués ce mardi matin par la brigade financière de la PJ de Lille, en charge de l’enquête préliminaire ouverte en juillet dernier pour détournement de fonds publics et recel, suivie d’un signalement, en octobre dernier, de l’Agence Française anticorruption (AFA). 

    Depuis la publication en juin 2018 par le site Médiacités d’une enquête portant au départ sur 11 000 euros de dépenses réalisées entre janvier 2017 et mai 2018, des soupçons de détournement d’argent public pèsent sur Damien Castelain. Dans cet article, le site affirmait avoir épluché « quelques centaines de factures » qui n’avaient « pas grand chose à voir » avec les fonctions politiques du président de la MEL, notamment pour des parfums, services de bien-être, ou nuits en hôtel de luxe le week-end.

    Suite à une plainte contre X et un signalement de l’association de lutte contre la corruption Anticor, le parquet de Lille avait ouvert en juillet 2018 une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel. De son côté, l’Agence Française anticorruption (AFA) a effectué en octobre un signalement auprès du parquet, puis rendu en décembre un « rapport de contrôle » sur la MEL, confidentiel mais rapidement dévoilé par Médiacités. Elle y relevait selon le site des « irrégularités », considérant par ailleurs que l’analyse de certaines factures n’avait « pas permis de s’assurer » qu’elles avaient été « engagées dans l’intérêt de la collectivité ».

    L’AFA s’intéresse également aux travaux en cours du futur siège de la MEL, ainsi qu’aux conditions dans lesquelles a été employée une chargée de communication de cette collectivité. Selon le rapport d’une mission d’évaluation interne, le coût du déménagement dans ce futur siège se révèle largement supérieur à celui voté en 2017.

    Mi-juin, Damien Castelain a annoncé avoir remboursé « l’intégralité des notes de frais » signalées dans le rapport de l’AFA, afin de « couper court aux polémiques malsaines », selon son avocate Me Florence Rault qui réfutait « un aveu quelconque de culpabilité ». Un « don » de 20542,03 euros a ainsi été versé en avril à la métropole lilloise. 

    Dès la publication de l’enquête en 2018, M.Castelain avait fustigé « une chasse à l’homme téléguidée » et assuré que ces chiffres étaient « faux », parlant pour sa part de « 395 euros par mois de frais de représentation ». Le président de la MEL est par ailleurs mis en examen pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme » dans l’enquête sur l’attribution du marché du Stade Pierre-Mauroy à Eiffage en 2008.
     
    #Lille #MEL #Corruption #damien_castelain #recel #Anticor #stade #favoritisme #économie #politique #justice #trafic_d_influence #élu #sport #football #favoritisme #Villeneuve_d_Ascq

  • Géopoétique des sols

    Un album de cartes et représentations graphiques peintes à l’aquarelle par Agnès Stienne (@odilon), consacré aux sols et à leurs usages — et mésusages. Fichier PDF de 34 pages, avec 18 images en haute résolution.

    C’est une expérimentation d’#auto-édition… Des travaux cartographiques, déjà publiés sur le site, mis en page en PDF, et téléchargeables en haute définition.

    C’est à prix libre, afin de soutenir notre travail, gratuit pour celleux qui n’ont pas d’argent.

    https://gumroad.com/visionscarto

    On sait qu’on ne va pas gagner un #pognon_de_dingue, c’est une manière de mettre à disposition nos productions tout en permettant éventuellement de payer auteur·ices, reporters, cartographes.

    Dans l’attente de vos commentaires, critiques et suggestions pour d’autres petites compilations…

  • Le mariage pour tous abordé lors du grand débat national ? « Nous n’interdisons aucun thème », répond Chantal Jouanno
    https://www.europe1.fr/politique/le-mariage-pour-tous-aborde-lors-du-grand-debat-national-nous-ninterdisons-a

    Invitée de la matinale d’Europe 1, lundi, la présidente de la Commission nationale du débat public Chantal Jouanno a indiqué qu’aucun thème n’était exclu du grand débat national qui débute le 15 janvier.

    Responsable de l’organisation du « #grand_débat_national », qui démarre le 15 janvier, Chantal Jouanno n’a pas exclu une réouverture du débat sur le mariage pour tous lors de ces échanges : « Peut-être que nos concitoyens voudront le faire. Nous n’interdisons aucun thème. C’est ensuite au gouvernement de décider ce qu’il en fera », a-t-elle assuré au micro d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, lundi.

    Des opposants au mariage pour tous « libres » d’organiser une réunion. La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) réagissait à la première place, parmi 5.000 propositions, de l’abrogation du mariage pour tous dans la consultation lancée par le #Conseil_économique_social_et_environnemental.

    #CESE

    • Gilets jaunes : 7 000 contributions déposées sur le site du Conseil économique, social et environnemental
      https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/gilets-jaunes-7-000-contributions-deposees-sur-le-site-du-conseil-econo

      Sur son site internet, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a lancé une consultation qui s’adresse à tous. 7 300 contributions ont été déposées, ce midi, vendredi 4 janvier. Le Cese proposait aux citoyens « avec ou sans gilet jaune » de s’exprimer sur six sujets : « inégalités sociales », « justice fiscale », « inégalités territoriales », « pouvoir d’achat », « participation des citoyens » et « transition écologique ».

      Les contributions les plus votées sont souvent celles issues de réseaux militants très marqués à droite comme celles de l’Institut pour la justice ou de collectifs opposés au mariage pour tous (en tête avec 4 700 votes) ou à la PMA.

      Dans les contributions les plus votées, figurent également des textes pour demander « la fin des subventions dans l’éolien », « le retour à l’universalité des allocations familiales », « la prise en compte du vote blanc » ou « la création d’un référendum d’initiative citoyenne » (900 votes).

    • La consultation du Cese détournée par les anti-mariages pour tous : « Une bonne pratique de ce qu’il ne faut pas faire », estime Mounir Mahjoubi - LCI
      https://www.lci.fr/social/la-consultation-du-cese-detournee-par-les-anti-mariages-pour-tous-une-bonne-prat

      La lecture du site du Conseil économique, social et environnemental (Cese) aura donné beaucoup de grain à moudre aux plus sceptiques dans le débat sur le Référendum d’initiative citoyenne. Le 15 décembre, l’assemblée constitutionnelle initiait une consultation en ligne, en réponse aux revendications des Gilets jaunes sur l’instauration de ce mode de démocratie directe. Elle permettait à tous les citoyens de proposer des mesures autour de six thèmes : inégalités sociales, justice fiscale, inégalités territoriales, pouvoir d’achat, participation des citoyens et transition écologique. 

      Des revendications bien loin des demandes portées par les Gilets jaunes

      Au vendredi 4 janvier, date de sa clôture, l’initiative avait recueilli plus de 9000 contributions, pour environ 31.000 participants. Et, en tête des propositions les plus populaires, une vieille rengaine : l’abrogation de la loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption aux couples gays et lesbiens de 2013. Non loin derrière, le retour de l’universalité des allocations familiales, un référendum d’initiative citoyenne sur le projet de loi bioéthique et l’abolition universelle de la GPA. Des propositions très éloignées des revendications portées par les Gilets jaunes : justice fiscale, pouvoir d’achat, référendum d’initiative citoyenne...

    • Chantal Jouanno, l’oligarque aux 176 000 euros  :  Cela ne dépend pas de moi et ça n’est pas lié au grand débat national
      wikipédia, extraits :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Jouanno

      Famille
      Elle est la fille de Jean-Louis Paul, chef d’entreprise de cartonnerie de Vernon dans l’Eure, et de Françoise Paul.

      Formation
      Après son baccalauréat, elle obtient un BTS en commerce international à Paris et débute comme assistante export zone Afrique puis Amérique latine en 1988 chez #Citroën, et effectue un stage au service de la comptabilité de la Banque internationale pour l’Afrique occidentale entre 1989 et 1990 1.

      Elle obtient ensuite une maîtrise d’administration économique et sociale à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et, après avoir sollicité #Martine_Aubry 2, elle est chargée d’un rapport sur le travail frontalier pour le ministère du Travail et de l’Emploi en 19921.

      Carrière professionnelle
      En 1994, elle est recrutée par #EDF pour y mettre en place un observatoire social. Puis, diplômée de #Sciences_Po Paris, elle entre à 28 ans à l’École nationale d’administration l’#ENA en 1997 (promotion Cyrano de Bergerac), dont elle sort en 1999 comme administrateur civil au ministère de l’Intérieur : sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de la Vienne et de Poitou-Charentes, entre 1999 et 2001 1.

      Brièvement conseillère pour la réforme de la police auprès du directeur central de la sécurité publique au ministère de l’Intérieur en 2001, elle devient la même année directrice de cabinet du PDG de #Coframi1.
      . . . .
      Débuts
      Elle retrouve les bureaux de la place Beauvau en 2002, en qualité de responsable du bureau des statuts et de la réglementation des personnels territoriaux à la direction générale des collectivités locales.

      Elle est choisie par le ministre titulaire, #Nicolas_Sarkozy, comme rédactrice de ses discours à partir de juillet 2002, tout en étant officiellement chargée de la communication auprès de Michel Gaudin, directeur général de la #police_nationale.

      Sur les conseils de #Claude_Guéant, elle s’intéresse au #développement_durable, domaine pour lequel, avec les questions de sécurité routière, elle est nommée conseillère technique au cabinet du ministre en 2003. Quand Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l’Intérieur, elle devient jusqu’en 2006, sa directrice de cabinet et de communication au Conseil général des Hauts-de-Seine où elle sera notamment chargée d’organiser la concertation publique pour élaborer le programme sur cinq ans du Conseil général, et d’installer le premier conseil départemental du développement durable.

      Elle suit ensuite Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, comme conseillère pour le développement durable8, puis participe à son programme présidentiel. Quand il est élu président de la République, en 2007, elle est nommée conseiller développement durable à l’Élysée, et a la charge notamment des négociations du# Grenelle_Environnement 2.

      Elle est nommée le 6 février 2008 présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (#Ademe) 3, et administratrice de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (#ANDRA) le 30 juillet suivant.

      Membre du gouvernement
      Le 21 janvier 2009, elle est nommée secrétaire d’État chargée de l’#Écologie, en remplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet.

      En tant que secrétaire d’État chargée de l’Écologie, elle doit porter devant le Parlement l’examen des lois dites « Grenelle I » et « Grenelle II » issues du Grenelle Environnement qu’elle a suivi pour l’Élysée et à l’Ademe9 et souhaite défendre « la biodiversité, la santé environnementale et la conso durable »2.

      Dans le cadre des élections régionales 2010, elle énonce les « principes d’une écologie de droite » qui seraient notamment la croissance, le progrès technologique, et l’utilisation de l’#énergie_nucléaire 10.

      Le 26 juillet 2010, Chantal Jouanno annonce que « seuls les ours tués ou morts accidentellement seront remplacés », stoppant ainsi le plan de réintroduction de ces animaux dans les Pyrénées11. Deux jours plus tard, elle présente le bilan qualité de l’air 2009, qui indique que la concentration en particules polluantes a augmenté par rapport à l’année précédente ; pour répondre à ce problème, la secrétaire d’État annonce plusieurs mesures dans le cadre d’un « plan particules », avec pour objectif de réduire de 30 % les émissions polluantes d’ici 201512.

      Chantal Jouanno est nommée le 14 novembre 2010 ministre des Sports dans le gouvernement #Fillon 3
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