• Il n’y aurait pas un petit intérêt de l’#industrie_militaire derrière ces déclarations ?

    Climate change will stir ’unimaginable’ refugee crisis, says military

    Climate change is set to cause a refugee crisis of “unimaginable scale”, according to senior military figures, who warn that global warming is the greatest security threat of the 21st century and that mass migration will become the “new normal”.

    Military leaders have long warned that global warming could multiply and accelerate security threats around the world by provoking conflicts and migration. They are now warning that immediate action is required.

    https://www.theguardian.com/environment/2016/dec/01/climate-change-trigger-unimaginable-refugee-crisis-senior-military?CMP=

    #armée #invasion #préjugés #afflux #migrations #climat #changement_climatique #échelle_inimaginable #mots #vocabulaire #terminologie #insécurité #crises #guerres #conflits

  • Frykter migrantstrøm av « bibelske dimensjoner »

    Presidenten for Europaparlamentet varsler at antall migranter som ankommer Europa vil stige med millioner innen fem år. Han krever at de europeiske landene tar grep for å bistå Italia med tilstrømningen.

    https://www.nrk.no/urix/frykter-migrantstrom-av-_bibelske-dimensjoner_-1.13596641
    #afflux #invasion #dimensions_bibliques #exode_biblique #Norvège #asile #migrations #réfugiés #préjugés #mots #vocabulaire #terminologie #Antonio_Tajani
    signalé par @reka

  • L’invasione che non c’è.

    I toni allarmistici del governo italiano sono stati in parte giustificati dall’aumento degli arrivi di migranti sulle coste italiane nei primi sei mesi del 2017. Da gennaio a giugno sono arrivate in Italia 83.360 persone, secondo l’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim). Nello stesso periodo dell’anno precedente erano sbarcate 70.022 persone. C’è stato quindi un aumento degli arrivi del 18,7 per cento, che in numeri assoluti corrisponde a poco più di diecimila persone. Entro l’anno in Italia potrebbero arrivare più di 200mila persone, cifra già prevista dal sistema di accoglienza nazionale.


    https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2017/07/03/chiusura-porti-migranti
    #préjugés #asile #migrations #invasion #afflux #réfugiés #Italie #chiffres #statistiques #arrivées

    Il #piano_Anci: accoglienza per 200mila migranti

    Il piano Anci ha, per ora, ha un solo dato noto agli addetti ai lavori: prevede di accogliere in un anno 200mila migranti. Cifra non poco superiore al record di 170mila immigrati sbarcati nel 2014. Ieri il consuntivo dal 1° gennaio era di 154.776 e sono attesi in queste ore altri 2mila migranti. Nel documento un’ipotesi di distribuzione prevede che i centri comunali impegnati nell’accoglienza passino da 2mila600 a 5mila200. Facendo una divisione spannometrica, con una platea di centri urbani così allargata ogni municipio avrebbe al massimo 38 migranti da ospitare, nel caso della cifra record di 200mila sbarchi in un anno.

    http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2016-10-26/il-piano-anci-200mila-accoglienza-090925.shtml?uuid=ADUFZHjB

    Minniti: nuovo piano nazionale di ripartizione dei richiedenti asilo

    Presidente, onorevoli deputati, il Ministero dell’interno è attualmente impegnato nell’attuazione di una pianificazione nazionale imperniata sul criterio dell’accoglienza diffusa, concordata lo scorso dicembre con l’ANCI. Tale pianificazione fissa la quota di accoglienza a 200 mila unità, parametro tuttora vigente: non vi è stata alcuna iniziativa finalizzata all’innalzamento della quota che ho indicato.

    http://www.rapportiparlamento.gov.it/question-time/21-giugno-2017-camera/minniti-nuovo-piano-nazionale-di-ripartizione-dei-richiedenti

  • Tweeting Hatred: The Hounding of Afghan Refugees in Pakistan

    As hundreds of thousands of Afghans are coerced into returning to Afghanistan from Pakistan, journalist Umer Ali examines the online hatred that has helped poison attitudes to refugees.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/07/04/tweeting-hatred-the-hounding-of-afghan-refugees-in-pakistan
    #préjugés #médias #asile #migrations #réfugiés #propagande #Pakistan #réfugiés_afghans #Afghanistan #presse

  • fidh | Vidéo : Les pays occidentaux accueillent le plus de réfugiés… Vraiment ?
    https://asile.ch/2017/06/22/fidh-video-pays-occidentaux-accueillent-plus-de-refugies-vraiment

    A l’occasion de la Journée mondiale des droits des personnes réfugiées 2017, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (fidh) a publié une vidéo qui questionne la rhétorique de l’afflux de réfugiés dans les pays occidentaux.

  • Women pioneered computer programming. Then men took their industry over.
    https://timeline.com/women-pioneered-computer-programming-then-men-took-their-industry-over-c29

    “Like many women in the 1930s, Jean Jennings Bartik had studied mathematics. During and after World War II, Bartik and other women actually worked as “computers.” They calculated by hand the trajectories of military rockets and artillery shells depending on how much soldiers elevated the weapon. Each different weapon required a whole table of trajectories for the calculation, and each calculation took more than 30 hours.
    In 1945, Bartik heard about a new job, working with something called ENIAC. She wasn’t quite sure what the work entailed, but she took it, hoping to get in on the ground floor with a new technology.
    ENIAC was the first large-scale electronic computer whose operation wasn’t slowed down by mechanical parts. It could do the trajectory calculations much faster. Men designed ENIAC , but the grueling and tedious task of creating programs for it was considered “women’s work,” akin to clerical labor.
    “Men were interested in building the hardware,” historian Walter Isaacson told NPR. “Doing the circuits, figuring out the machinery. And women were very good mathematicians back then.” But their work was unglamorous and low paid.
    The night before ENIAC was to be first publicly demonstrated, it was malfunctioning. Bartik and her colleague Betty Jennings got it working. At the demonstration, ENIAC did the trajectory calculation in 20 seconds—10 seconds less than it would take the actual shell to reach its target. The audience was “absolutely ecstatic,” Bartik told the Computer History Museum. Nevertheless, Bartik and Jennings went unnamed in press pictures, and they weren’t even invited to the celebration dinner.”

    • waaa, l’image de la coupure de journal "The computer girls"qui débute par

      A trainee gets 8000$ a year
      a girl ’senior systems analyst’
      gets 20000$ - and up!
      Maybe it’s time to investigate....

      #programmation

      tiens marrant, je note qu’est souligné la qualité pratique, certes essentialiste, avec la capacité de programmer des femmes du type : normal que les femmes soient douées puisqu’elles sont faites pour ça et qu’elles passent leurs temps à programmer (organiser, gérer) pour la famille les courses/repas/ménage etc

      It’s just like planning a dinner

    • Bonjour @dudh48 je ne comprends pas le lien de ton dernier post avec un fil consacré aux programmeuses ?

      Sur le post précédent, la condescendance est juste franchement insupportable : « Mesdames, bientôt vous connaîtrez les mots ». Et c’est régulièrement qu’il faut rappeler à l’ordre nos bons maitres …

    • Les 4 messages de @dudh48 ont disparu (ainsi que ce compte) aussi je recolle ici les 2 qui me paraissaient intéressants dans cette discussion

      Les femmes et la programmation - Québec Numérique http://www.quebecnumerique.com/les-femmes-et-la-programmation

      Jusqu’aux années 1960, la programmation était perçue comme un travail féminin. La programmeuse américaine Grace Hopper (1906 – 1992) mentionne dans un reportage que « la programmation est comme organiser un souper. Il faut planifier et programmer tout d’avance pour que tout soit prêt dès qu’on en aura besoin… Les femmes ont une habitude innée à la programmation d’ordinateur. » Il faut garder à l’esprit que c’est Mme Hopper qui a développé le premier compilateur pour la marine américaine. Cependant, elle est surtout connue grâce à une découverte involontaire : le terme « bug ». Elle a retiré d’un ordinateur un papillon de nuit mort qui avait causé la panne. Depuis ce moment, le terme « bogue informatique » (en français) est utilisé en parlant de ce « bug ». La pionnière en informatique au Canada était sans doute Beatrice Helen Worsley (1921 – 1972). Première femme au monde ayant reçu un doctorat en science informatique, elle a eu Alan Turing et Douglas Hartree comme superviseurs de doctorat à l’Université de Cambridge. Elle a participé à la première démonstration de l’ordinateur EDSAC de Cambridge. Avec Pat Hume, elle a développé le premier compilateur, Transcode, pour FERUT, qui est un des premiers ordinateurs au Canada. Ce travail a eu un impact énorme à travers le pays et des douzaines de groupes de recherche à travers le Canada utiliseront FERUT pour résoudre des problèmes scientifiques. Le facteur majeur du déclin du pourcentage des femmes après les années 60 fut la valorisation du domaine de la programmation ! Avant, le développement de logiciel était perçu comme un domaine moins sérieux et moins masculin que le développement du matériel. Ce fut donc une surprise pour les employeurs de constater que programmer était difficile. À la suite de cette observation, ce travail fut déclaré typiquement masculin. Des programmeurs ont été formés et ils ont découragé l’embauche de femmes dans le domaine.

    • même chose

      Sexisme informatique : le code source écrit par les femmes est moins respecté - Tech - Numerama http://www.numerama.com/tech/145615-sexisme-informatique-le-code-source-ecrit-par-les-femmes-est-moins-

      PRÉJUGÉS SUR LE CODE ÉCRIT PAR DES FEMMES Or justement, une étude publiée dans la revue PeerJ tend à montrer que les contributions des développeuses ne sont pas considérées à leur juste valeur. Les femmes seraient victimes d’un préjugé trompeur, conscient ou inconscient, selon lequel elle seraient moins aptes à produire du code de qualité. Pour en arriver à cette conclusion, les auteurs de l’étude, qui n’a pas encore été évaluée par des pairs, ont concentré leurs travaux sur GitHub, la plateforme d’hébergement et de collaboration de référence pour des projets open-source. Au total un échantillon de 1,4 million de membres (11,6 %) a été extrait de l’ensemble des utilisateurs (12 millions) afin d’analyser la manière dont leurs propositions sont reçues. Pourquoi n’avoir pris que 11,6 % de l’ensemble des membres de GitHub ? Parce que c’est sur cette portion uniquement que les chercheurs sont parvenus à déterminer le sexe de l’internaute, en récupérant l’adresse e-mail des utilisateurs et en vérifiant ensuite le profil Google+ associé, afin de voir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Qu’est-ce qui ressort de cette observation ? Qu’il existe un préjugé de genre sur la compétence des femmes en matière de programmation.

      #femme #sexisme #préjugé

      Et malheureusement je peux témoigner que cela est vrai. Pour l’anecdote, une femme me contacte, je lui réponds en utilisant mon nom féminin, or elle a insisté pour me dire qu’elle voulait absolument que ce soit touti parce qu’il savait ce qu’il avait fait. Le malentendu a été levé et on a rit. Mais des fois, c’est pas du tout drôle, c’est même irritant, j’ai l’impression de servir de faire valoir ou d’aiguillon de fierté
      – si une femme peut le faire, alors moi encore mieux …

  • Quelques #chiffres pour comprendre comment les routes migratoires se déplacent...
    Voici les chiffres 2015-2017 de l’OIM concernant les arrivées via la #mer_Méditerranée :


    –-> une diminution importante en ce début 2017
    http://migration.iom.int/docs/MMP/Mediterranean_Update_170428.pdf

    Or, au même temps, les arrivées en Italie augmentent drastiquement, 36’884 de janvier à avril 2017, ils n’étaient « que » 27’295 pour la même période, mais en 2016. Augmentation de 35% donc :

    Migranti : 36.884 sbarcati nel 2017

    ROMA, 30 APR - Sono 36.884 i migranti sbarcati in Italia dal primo gennaio 2017 ad oggi secondo gli ultimi rilevamenti del ministero dell’Interno. I dati, confrontanti con quelli relativi al 2016, dimostrano un aumento degli arrivi via mare del 35,13%. Lo scorso anno, infatti, nei primi 4 mesi gli sbarchi furono 27.295. Tra i porti maggiormente interessati dagli sbarchi resta al primo posto quello di Augusta con 9.294 arrivi, seguito da Catania 5.518 e Pozzallo 3.512. Tra le nazionalità dichiarate al momento dello sbarco resta al primo posto quella nigeriana. Il numero dei minori non accompagnati giunti in Italia è di 5.551 persone.

    http://www.ansa.it/sito/notizie/topnews/2017/04/30/migranti-36.884-sbarcati-nel-2017_f0b77d7a-e10f-4490-8a08-daadd2f00821.html

    #statistiques #Méditerranée #Italie #asile #migrations #Italie #réfugiés

    J’imagine que ces chiffres montrent :
    1. Beaucoup de migrants quittent la Libye (pour les raisons qu’on sait)
    2. Report des départs de la Grèce sur l’Italie, comme conséquence des accords UE-Turquie ?

    cc @reka

  • The hostile environment: what is it and who does it affect?

    The “hostile environment” for migrants is a package of measures designed to make life so difficult for individuals without permission to remain that they will not seek to enter the UK to begin with or if already present will leave voluntarily. It is inextricably linked to the net migration target; the hostile environment is intended to reduce inward migration and increase outward emigration.

    The hostile environment includes measures to limit access to work, housing, health care, bank accounts and to reduce and restrict rights of appeal against Home Office decisions. The majority of these proposals became law via the Immigration Act 2014, and have since been tightened or expanded under the Immigration Act 2016.


    https://www.freemovement.org.uk/hostile-environment-affect

    #hostile_environment #environnement_hostile #migrations #UK #mythe #préjugés #asile #réfugiés #statistiques #chiffres #retours #renvois #expulsions #retours_volontaires #Angleterre #efficacité #dissuasion

  • Why Migration Will Not Destroy the #Welfare_State

    As part of the series ‘The Cost of Fair Refugee Policies,’ Behzad Yaghmaian argues that economists’ warnings that migration will undermine European welfare states are based on the same mistaken assumptions common to the anti-immigrant movements roiling the continent.

    https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/06/02/why-migration-will-not-destroy-the-welfare-state
    #économie #coûts #migrations #asile #réfugiés #préjugés #mythe #Etat_providence

    –—

    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »... :

    https://seenthis.net/messages/971875

    • « Migrations internationales et solidarités locales »

      Interview à #Mouhoud autour de son #livre
      L’immigration en France


      https://www.fayard.fr/documents-temoignages/limmigration-en-france-9782213704357

      3 idées :
      1. A l’échelle du monde, migration = relativement faible…

      Entre 1870 et 1910 : 6,5% de la population mondiale était migrante —> ça a été la grande période de la migration internationale
      Depuis 1960 : 2,5 à 3,5%.
      En termes absolus, par contre, les migrations ont augmenté durant les 20 dernières années, pour deux motifs :
      – Migrations humanitaires et migrations liées à des chocs (ex la chute du mur de Berlin) et à des conflits
      – Migrations familiales
      Très peu par contre pour des motifs de travail, car la migration de travail a été bloquée depuis les années 1970.
      Il y a donc eu un changement de la nature des flux migratoires

      2. Mythe : invasion du Sud au Nord

      Il y a 250 millions de migrants dans le monde.
      – 40-45% de migrations Sud  Sud (en très grande majorité, des migrations de conflit et de choc)
      – 40% de migrations Sud  Nord (surtout des migrations économiques et des liens coloniaux)
      – 20% de migrations Nord  Nord
      Pour ce qui est des réfugiés, 80% des flux sont Sud  Sud.

      Les migrations économiques traversent les frontières, les migrations humanitaires sont plutôt des migrations de voisinage.

      3. Plus un pays est pauvre, moins il envoie des ressortissants à l’étranger… plus le taux de qualification des (rares) personnes qui arrivent est élevé

      C’est une idée-reçue qu’on « reçoit la misère du monde ».

      1960-1974 : L’immigration a été importée par les entreprises (mines, industrie textile, bâtiment, automobile, etc.) Les recruteurs sélectionnaient des gens non pas car ils étaient qualifiés, mais justement parce qu’ils n’étaient pas qualifiés, mais pour leur force physique.
      Les frais pour partir étaient prise en charge par les pays d’accueil. Il y avait la libre circulation, pas de frein à l’immigration de travail.
      Les migrations étaient non-qualifiées et les personnes partaient des anciennes colonies vers les anciennes métropoles comme une sorte de continuité historique du lien économique de domination.

      A partir de 1974 : Avec la fermeture des frontières, le coût de mobilité (coût de transport, coût avant le départ et à l’arrivée) est devenu prohibitif. A partir du moment où vous agumentez les coûts de mobilité fortement, les pays pauvres vont présenter des taux d’expatriation (part des migrants par rapport à la population) très faible, et quand les pays deviennent à revenu intermédiaire, alors le taux d’expatriation augmente. Et quand les pays rattrapent les pays développés, le taux d’expatriation diminue.

      Donc il est faux de dire que les migrants viennent des pays pauvres, ils viennent surtout des pays à revenu intermédiaire.

      Décomposition du taux d’expatriation par niveau de qualification :
      Dans les pays du Sud les plus pauvres, le taux d’expatriation des qualifiés va avoisiner les 50-60%. Dans les pays à revenu intermédiaire des qualifiés est beaucoup plus faible, pour la Chine c’est 5-6%. C’est beaucoup en masse absolue, mais rapporté à la population chinoise de qualifiés c’est en dessous de 10%.

      Mythe « Les immigrés prennent le travail des autochtones »

      Premier consensus de la littérature économique : l’immigration a peu d’impact sur le marché du travail local des pays d’accueil.

      L’emploi ou le taux de chômage est déterminé par d’autres facteurs beaucoup plus importants : la démographie du pays, les jeunes en âge de travailler, la question de la qualification, de la formation, la question des demandes par les entreprises, etc.

      Deuxième consensus : Les migrations n’ont pas un impact négatif sur le travail ni sur le salaire des autochtones car leurs caractéristiques ne tons pas les mêmes que celles des autochtones, ils sont en complémentarité.
      Quand les migrants arrivent, ils vont occuper des tâches d’exécution, même pour les gens qualifiés. Ces tâches vont permettre aux autochtones de se replier sur des tâches mieux rémunérées. L’effet est donc légèrement positif : environ une augmentation de 5% des salaires des autochtones.

      Les mythes qui font dire le contraire…
      – L’approche néoclassique du marché du travail où l’on considère que quand il y a un afflux de population sur le marché du travail, l’offre de travail par les travailleurs excède la demande par les employés, et à ce moment le salaire baisse. Mais c’est sans compter l’existence de protection sur le marché du travail, l’existence des législations, du SMIC, etc. Dans un marché qui n’existe pas, si les travailleurs migrants et autochtones étaient strictement identiques entre eux, alors on pourrait avoir un effet de pression à la baisse des salaires, quand l’offre de travail excède la demande, mais c’est le marché du travail est un marché protégé et reglementé et donc quand les travailleurs arrivent, ils ne contribuent pas à la réduction du salaire car ils sont complémentaires aux autochtones. Par contre, les vagues d’immigration peuvent se concurrencer entre elles.
      – Deuxième thèse, celle résuscitée par les approches d’une soit-disant gauche, la notion de « armée industrielle de réserve » de Marx. Ces thèses de concurrence à la baisse des salaires ont été conçues dans un contexte historique où l’exode rural poussaient par millions les personnes dans les villes dû notamment au progrès technique dans l’agriculture qui a mis au chômage des millions d’ouvriers agricoles ou de paysans. Là : pas de protection du marché du travail, des salaires journaliers, et effectivement la main-d’œuvre était comme une marchandise, et on pouvait mettre en concurrence entre eux les travailleurs. Cette thèse n’est pas confirmée par les faits aujourd’hui. Ce n’est pas l’immigration qui est à l’origine des baisses des salaires, c’est la déprotection des marchés du travail.

      Autre mythe : les migrations pèsent sur les budgets publics et sociaux

      Préalable : Les migrants sont sous-représentés dans les âges qui consomment et ne travaillent pas, et sur-représentés dans les âges en âge de travailler (72% des migrants sont en âge de travailler au niveau mondial, contre 56% poru la population non-migrante).

      Et ces personnes contribuent plus qu’ils ne reçoivent. Et puisqu’il y a moins d’enfants et de vieux, l’effet global eset positif de 5 à 10 milliards selon les années, mais qui peut être légèrement négatif dans les périodes de crise.

      Les migrants subissent un peu plus les effets de la crise que les non-migrants.

      Et les migrants contribuent à accroître la taille du gâteau, en contribuant au marché des biens.

      Les réfugiés qui arrivent coûtent davantage dans un premier temps, car ils n’ont pas le droit de travailler quand ils sont demandeurs d’asile… Pour cela, la politique d’accueil est fondamentale, notamment en augmentant leur niveau de formation, les compétences linguistiques (car généralement ils sont qualifiés, mais ils ne parlent pas la langue). Raccourcir les délais pour obtenir le statut de réfugié permet aussi aux réfugiés de rentrer vite sur le marché du travail. A ce moment-là, l’effet positif va l’emporter sur le coût transitionnel que les pays d’accueil doivent payer au départ.
      La migration économique, par contre, n’a pas de coût, car les migrants arrivent pour travailler et ils rentrent d’emblée sur le marché du travail.

      Alternatives/propositions

      Les propositions doivent être plus efficaces tout en respectant la règle de l’équité.

      Si vous mettez des migrants dans des situations de précarité juridique, avec des multiplications de statuts, vous les mettez dans des situations de précarité qui ne leur fait pas prendre des risques pour investir, pour se projeter dans l’avenir. Vous les mettez dans une situation où leur efficacité est moindre. Il y a un gain à la stabilité juridique, il y a un gain à l’application des droits, car sinon les gens sont mis dans des situations de précarité, voire de clandestinité forcée.

      La dureté de la politique, n’est pas une dureté, c’est simplement une trappe à la clandestinité.

      La première chose à faire c’est donc d’appliquer les droits et aller loin dans la reconnaissance de statuts à long terme, une fois qu’on a été sélectionné.

      Il n’y a pas de gain dans la politique de précarité des migrants, il y a des gains dans un politique d’accueil et de reconnaissance et amélioration des statuts.

      Le droit de vote des étrangers est quelque chose qui solidifie une communauté à la communauté d’accueil, donc ça a des effets favorables.

      Et il faut créer des autorités indépendantes, composées d’experts et de partenaires sociaux qui publieraient des rapports et qui seraient des organes de recours.

      http://www.radiocampusamiens.fr/migrations-internationales-et-solidarites-locales-leco-locale-27-o

    • #Olivier_Besancenot : « Gauche et migrants, parlons clairement ! »

      "Dans le capitalisme mondialisé, la règle d’or de l’économie de marché n’a pas changé : c’est encore le capital, et non l’immigration – même « instrumentalisée » –, qui fait pression sur les salaires des travailleurs français ou étrangers."

      https://www.nouvelobs.com/des-idees-et-des-actes/20181012.OBS3851/olivier-besancenot-gauche-et-migrants-parlons-clairement.html

    • Penser l’immigration : #Olivier_Besancenot et #Danièle_Obono

      Pourquoi cette rencontre ? Parce que trois tweets. Le premier, signé Jean-Luc Mélenchon : « Nous disons : honte à ceux qui organisent l’immigration par les traités de libre-échange et qui l’utilisent ensuite pour faire pression sur les salaires et les acquis sociaux1 ! » Le second, quatre jours plus tard, en réponse au précédent et signé Olivier Besancenot : « Ce ne sont pas les immigrés qui font pression sur les salaires, mais le taux de profit que les capitalistes extirpent du travail des salariés, français ou immigrés, en France comme dans le monde entier. » Le troisième, enfin, signé Danièle Obono et invitant vivement Besancenot à relire le livre I du Capital de Marx et à s’unir contre Macron. Puisqu’il n’est d’échange que de vive voix et de débat qu’au prix du refus du « pour ou contre », nous avons convié l’ancien candidat NPA à la présidentielle, postier et auteur de 10 ouvrages, ainsi que la députée France insoumise, ancienne bibliothécaire et préfacière d’un recueil de Trotsky, à s’entretenir — loin des réductions médiatiques — sur la question migratoire. Comment penser l’immigration à l’heure de la poussée nationaliste aux quatre coins du globe ?


      https://www.revue-ballast.fr/penser-limmigration-olivier-besancenot-et-daniele-obono

    • « Migrants contre retraités » : le théâtre des intox de Marine Le Pen et ses cadres

      Au Rassemblement national, on multiplie les déclarations mensongères sur les supposés privilèges des migrants, dans une stratégie qui semble délibérée.

      Tactique délibérée d’intox ou tentative obstinée de rattraper une bourde ? Marine Le Pen et les cadres du Rassemblement national (RN) martèlent depuis des jours, contre toute évidence, qu’un migrant peut toucher davantage de prestations de l’Etat qu’un retraité modeste français.

      Peu leur importe que leurs affirmations soient systématiquement démenties : ils maintiennent leur constat avec aplomb, quitte à remanier discrètement leur argumentaire au fil de l’eau. Une stratégie déjà éprouvée à plusieurs reprises, qui leur permet d’imposer un thème dans le débat public sur la base d’une déclaration outrancière. Retour en quatre actes sur un cas d’école.
      Acte I : la comparaison douteuse de Marine Le Pen

      Pour Marine Le Pen, la séquence « migrants contre retraités » commence le 24 février, dans le Nord. Dans son discours de lancement de la campagne pour les européennes, la présidente du RN feint de s’étonner qu’un « migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé toute sa vie ».

      Il faut peu de temps pour que de nombreux médias montrent, chiffres à l’appui, que c’est faux. Les propos de l’ancienne candidate à la présidentielle posent deux problèmes principaux :

      d’abord, les droits d’une personne étrangère qui arrive en France sont beaucoup plus restreints qu’elle ne le prétend. Il existe bien des aides, mais celles-ci sont versées à certains publics et sous conditions ;

      surtout, elles sont loin de rivaliser avec le minimum social garanti aux plus de 65 ans en France : l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, l’ex-minimum vieillesse), qui s’élève à 868 euros par mois pour une personne seule.

      Acte II : des justifications bancales

      Mais il en faut plus pour déstabiliser Mme Le Pen, qui persiste et signe dans un droit de réponse publié sur son blog le 26 février. Bien qu’elle y affirme maintenir sa déclaration, elle y opère, en réalité, un premier glissement sémantique : il n’est plus vraiment question d’évoquer l’ensemble des immigrés (256 000 titres de séjour délivrés par an), mais les seuls demandeurs d’asile qui réclament le statut de réfugié (113 000 dossiers).

      Marine Le Pen se focalise sur cette catégorie, probablement parce qu’elle est la plus accompagnée. Les aspirants réfugiés bénéficient, en effet, d’une aide spécifique, l’allocation pour demandeur d’asile (ADA), pour compenser leur interdiction de travailler pendant le traitement de leur demande.

      Sauf que cela ne suffit toujours pas : l’ADA ne représente que 204 euros par mois, bien loin du minimum garanti aux retraités par l’ASPA. Alors, la dirigeante politique y ajoute d’autres avantages accordés aux demandeurs d’asile en matière de logement, de santé ou de transports dans certaines collectivités.

      Et elle compare désormais leur sort à une population bien spécifique de retraités français : des personnes assez modestes, selon elle, pour toucher l’ASPA, mais pas assez pour recevoir d’autres aides. Un raisonnement tiré par les cheveux, puisqu’il occulte que la grande majorité de ces retraités ont droit à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et aux aides au logement (et que tous ont le droit à la protection universelle maladie).

      Acte III : des tracts truffés d’erreurs

      Face à une nouvelle salve de rectificatifs, le Rassemblement national ne désarme pas. Sébastien Chenu, porte-parole du mouvement, reprend l’argumentaire de sa présidente dans un tract diffusé sur les réseaux sociaux le 28 février. On y trouve, cette fois, un tableau comparatif censé démontrer une fois pour toutes l’affirmation de Mme Le Pen, calculs à l’appui :

      Le problème, c’est que le raisonnement est une nouvelle fois entaché d’erreurs. Ainsi, le titre du tract prétend toujours évoquer la situation d’un « migrant fraîchement débarqué », mais c’est une nouvelle fois des seuls demandeurs d’asile dont il est question. Le document souffre aussi de grossières erreurs et omissions, par exemple, le fait qu’un retraité très modeste peut prétendre à l’aide personnalisée au logement (APL). Sébastien Chenu finira d’ailleurs par supprimer son tweet, avant de publier une deuxième version du tract :

      Ce document est, cependant, tout aussi mensonger. Il prend, en effet, l’exemple fictif d’une « retraitée française qui paye ses impôts, son logement et sa santé » et ne toucherait que le minimum vieillesse : 868 euros par mois.

      Le problème, c’est qu’une personne seule dans cette situation pourrait tout à fait prétendre à l’accès aux soins gratuits – ses revenus sont inférieurs au plafond pour prétendre à la CMU-C. Par ailleurs, si elle est locataire, elle pourrait selon toute vraisemblance être éligible à l’APL, à hauteur d’environ 250 euros par mois selon les cas. Enfin, elle ne paierait ni taxe d’habitation ni impôt sur le revenu, du fait de ses faibles revenus.

      Malgré cela, le tract en question est allègrement relayé par les cadres du RN dans les jours qui suivent.
      Acte IV : la méthode Coué

      Jordan Bardella, le chef de file du RN pour les élections européennes, est pourtant contraint de changer une nouvelle fois de braquet le 4 mars. Confronté sur le plateau de France 2 au caractère mensonger de ses chiffres, M. Bardella ne pointe plus du doigt les demandeurs d’asile (qui résident sur le territoire de façon régulière), mais les « clandestins ».

      Mais là encore, la machine à intox fonctionne à plein : M. Bardella affirme que ces clandestins seraient « hébergés gratuitement » à leur arrivée en France (c’est faux), et qu’ils bénéficient de soins gratuits (c’est vrai, avec l’aide médicale d’Etat), contrairement aux retraités français (c’est faux, ces derniers bénéficient de la protection universelle maladie, voire d’une couverture complémentaire). Les « clandestins », c’est-à-dire les personnes qui résident en France de manière irrégulière, ne sont pas éligibles aux minima sociaux.

      « Nous maintenons cette affirmation (…) et nous continuerons de le dire, car c’est la vérité, je crois », conclut, malgré tout, M. Bardella.

      En définitive, les cadres du Rassemblement national ne sont pas parvenus à démontrer l’affirmation initiale de Marine Le Pen. Contrairement à ce qu’elle laissait entendre, les aides sociales sont réservées à certaines catégories de migrants, sous conditions. Et surtout, les retraités les plus défavorisés ne sont pas moins bien protégés par l’Etat français que les ressortissants étrangers.

      Ces précisions ne sont pas accessoires car elles touchent au cœur des sujets abordés. Lorsqu’elle cible les supposés « privilèges » accordés aux migrants, Mme Le Pen refuse, en réalité, de nommer la réelle cible de ses propos : les demandeurs d’asile.
      Une stratégie bien rodée

      Marine Le Pen a déjà utilisé les mêmes recettes par le passé pour imposer ses thèmes dans le débat politique en lançant des intox grossières avant de remanier son propos. Elle a ainsi accusé en janvier Emmanuel Macron de vouloir céder à l’Allemagne le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en signant le traité d’Aix-la-Chapelle. La présidente du RN a depuis répété ce mensonge malgré les démentis publiés dans la presse, tout en réorientant sa critique sur un sujet bien plus large : la coordination des politiques étrangère et militaire de Paris et de Berlin.

      En décembre, la présidente du RN avait aussi proposé d’expulser tous les « fichés S » étrangers. Face aux critiques sur une mesure inapplicable, elle avait répondu sur Twitter qu’il était possible d’expulser « des étrangers radicalisés qui représentent un danger ». Ce qui est, cette fois, tout à fait faisable, mais est déjà pratiqué dans les faits, et très éloigné de sa proposition d’origine.

      Le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle 2017 qui opposait Marine Le Pen à Emmanuel Macron avait bien illustré cette stratégie du mensonge. A l’époque, l’équipe des Décodeurs du Monde avait relevé pas moins de dix-neuf intox relayées par la candidate face à son concurrent. Une enquête de BuzzFeed News a montré par la suite qu’il s’agissait d’une tactique délibérée. Le sondeur Damien Philippot avait conseillé à Mme Le Pen dans une note de « dégrader l’image de Macron, quitte à perdre en crédibilité ».

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/03/05/migrants-contre-retraites-le-theatre-des-intox-du-rassemblement-national_543
      #retraités #Le_Pen #FN #Marine_Le_Pen #mensonges

    • Non, l’immigration ne plombe pas les finances de la #Belgique

      Il s’agit d’une petite musique récurrente. L’immigration met en péril l’#État_providence. L’afflux de réfugiés met à mal notre sécurité sociale. Dans la dernière ligne droite de cette campagne, L’Echo a confronté ces affirmations à la réalité des faits. Les études ne manquent pas. Et tirent toutes dans la même direction.

      C’est l’un des chevaux de bataille de Bart De Wever. Que le président des nationalistes flamands lâche à longueur d’interview. On ramasse l’idée : il faut choisir entre des frontières ouvertes et un État providence. Autrement dit, l’immigration met en péril finances et fondements de la sécurité sociale. Cela ressemble à du bon sens ? Méfiance. Parce que ce qui revêt les atours de la vérité n’est pas toujours vrai.

      L’immigration plombe-t-elle les finances de la Belgique ? L’avantage, c’est que de nombreuses études ont déjà tenté d’approcher la réponse à cette question. Avant d’en faire le tour, un petit préambule. Ces études ne sont pas prédictives et ne tentent pas d’esquisser le futur ; elles se basent sur les expériences du passé afin d’en tirer des enseignements.

      Par ailleurs, l’approche est purement économique, se focalisant sur les finances publiques et l’emploi. D’autres considérations peuvent bien sûr entrer en ligne de compte. Potentiellement négatives, liées « au capital social, la confiance ou la solidarité entre les citoyens », illustre Frédéric Docquier. Ou positives, qu’il s’agisse d’innovation ou de « diversité des biens consommables ». Autant d’aspects qui font « l’objet d’analyses beaucoup moins consensuelles », écrivait, fin 2015, ce chercheur au FNRS et professeur à l’UCLouvain, dans la revue « Regards économiques ». Quelque part, la bonne nouvelle est là : sur l’impact économique, consensus il y a. Allons-y donc.

      Asile

      L’immigration fait parler d’elle depuis des lustres. Mais ce qui a ravivé le débat, c’est la « crise de l’asile » qui a chauffé les esprits européens, essentiellement en 2015 et 2016. À ce stade, une définition s’impose. Il faut distinguer « migrations volontaires et forcées », insistent Jean-Michel Lafleur et Abdeslam Marfouk dans leur ouvrage « Pourquoi l’immigration ? » (téléchargeable gratuitement sur le site de l’ULiège), paru fin 2017. « Les demandeurs d’asile sont ceux qui traversent une frontière internationale afin de demander la protection selon les termes de la Convention de Genève de 1951 ». Qui oblige les États, foi de son article premier, à protéger toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Un demandeur d’asile n’est donc pas un migrant économique.
      Une crise ?

      Les chiffres le montrent : essentiellement en 2015 et 2016, l’Europe a enregistré un pic de demandes d’asile (voir notre infographie ci-contre). Qui a, dans une certaine mesure, percolé jusqu’en Belgique. Un afflux certes vigoureux, mais pas plus massif que ce que l’Europe, et la Belgique, ont déjà connu par le passé, rappelle la Banque nationale en 2016, dans une étude portant sur les conséquences économiques de l’afflux de réfugiés en Belgique. « Trois grandes vagues d’immigration dues aux réfugiés ont déjà été observées. »

      1993 : chute du mur de Berlin et Bosnie ;
      2000 : Kosovo et campagne de régularisation ;
      2011 : campagne de régularisation.

      Autrement dit, on ne navigue pas en eaux inconnues. Ni en plein tsunami.
      Quel impact sur les finances publiques ?

      « La question ne se pose pas en termes de finances publiques !, soupire Abdeslam Marfouk, chargé de recherche à l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) et maître de conférence à l’ULiège. L’accueil des demandeurs d’asile constitue un devoir moral et une obligation juridique. L’intérêt économique ne peut être pris en compte. Sinon quoi ? On sélectionne en fonction du profil socioéconomique ? En accordant notre protection uniquement aux plus jeunes ? En laissant de côté les vieux ou ceux qui ont perdu un membre ? »

      Mais pour qui entend tout de même parler de coûts, la démarche est aisée. « L’essentiel, c’est le budget alloué à Fedasil », l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. Qui perçoit une dotation qui a, au cours de la dernière décennie, évolué entre 261,8 et 579,1 millions d’euros, comme le retrace notre infographie. Le FMI ne dit pas autre chose, lui qui estime que le coût de l’accueil a oscillé entre 0,07% et 0,11% du PIB entre 2014 et 2016.

      Une facture qui doit être relativisée, pointe le tandem Lafleur-Marfouk. Pour une série de raisons. Même en 2016, alors que la dotation de Fedasil a presque doublé pour atteindre 579,1 millions, ce montant ne représente jamais que 0,26% des dépenses des administrations publiques belges. Une paille plutôt qu’une poutre, qui est par ailleurs en grande partie réinjectée dans l’économie belge, « dans la mesure où ce budget couvre essentiellement les salaires du personnel, ainsi que les dépenses en biens ou services ». Et puis, roublarde, la Belgique a décidé de comptabiliser les dépenses liées à l’accueil des demandeurs d’asile en tant qu’aide publique au développement. « Faisant d’elle-même le principal bénéficiaire de son aide », sourit Abdeslam Marfouk.

      Et sur le marché du travail ?

      Afin d’approcher l’impact économique de l’afflux de réfugiés, la BNB a simulé, en 2016, un « choc d’offre de travail » – celui provoqué par la population réfugiée âgée de 15 à 64 ans. Parce que, oui, une étude menée par l’ULB et la KUL montre que, quatre ans après l’obtention du statut de réfugié, les anciens demandeurs d’asile affichent le même taux d’emploi que les natifs partageant de semblables caractéristiques individuelles. Un choc d’emploi donc. Qui, s’il creuse un fifrelin le déficit sur le très court terme, s’avère plutôt indolore, voire très légèrement positif sur le moyen terme pour l’économie belge. Rien de très surprenant, au final. « L’observation des chocs passés ne révèle pas d’effet perceptible sur notre économie », remarque-t-on du côté de l’UCLouvain.
      Immigration

      Voilà pour la « crise » récente, qui a donc toutes les chances de s’avérer économiquement indolore. Dans la foulée, posons la même question pour l’immigration dans son ensemble – certains partis ne se gênant pas pour le faire, autant frotter leurs affirmations à la réalité.

      Selon la définition des Nations Unies, « est immigrée toute personne qui vit dans un pays dans lequel elle n’est pas née », rappelle la paire Lafleur-Marfouk. Chiffres à la clef. En 2016, la catégorie « immigrés » comptait 1,8 million de têtes de pipe, soit quelque 16,1% de la population belge – parmi eux, 727.961 personnes disposant de la nationalité belge.
      Quel impact sur les finances publiques ?

      Le coût de l’immigration ? À nouveau, Abdeslam Marfouk lève le sourcil. « Quatre immigrés sur dix vivant en Belgique sont des citoyens belges. Or, quand on parle de l’impact de l’immigration sur les finances publiques, on parle aussi d’eux ; immigrés ne rime pas avec étrangers. Cela a un côté stigmatisant. Si moi, je me mettais à demander combien coûte à la collectivité tel ou tel groupe de la population, on trouverait cela choquant. Mais ici, les immigrés sont quelque part tenus de se justifier. »

      Quoi qu’il en soit, lorsqu’il s’agit d’étudier l’impact fiscal de l’immigration, toutes les voix concordent : la Bible, c’est une étude bouclée en 2013 par l’OCDE (que vous pouvez consulter ici). Qui manie la prudence : l’impact fiscal varie « en fonction des hypothèses retenues et de la méthodologie utilisée ». Afin d’effectuer des comparaisons internationales, l’OCDE a opté pour un modèle de comptabilité statique. En gros, il s’agit de dresser le solde entre les contributions apportées par les immigrés et les transferts dont ils bénéficient. Une approche simple, mais non sans nœuds à trancher. Doit-on ainsi tenir compte du système de retraites, où « les pensions sont étroitement liées aux cotisations antérieures » et qui reposent, essentiellement, sur des transferts entre générations ? Autre question piège : quid de certaines dépenses de l’État qui ne varient pas en fonction du nombre d’individus ? Quelle part de ces dépenses non personnalisables – comme la Défense – imputer à la population immigrée ?

      Malgré ces pincettes, les enseignements tirés par l’OCDE sur les années 2007 à 2009 sont édifiants. On vous en livre quelques-uns. Dont celui-ci : l’incidence fiscale de l’immigration « est généralement faible et de l’ordre de zéro en moyenne dans l’ensemble de la zone OCDE ».

      Et en Belgique ? Cela dépend des hypothèses retenues. Le scénario de base aboutit à un solde positif en faveur de l’immigration, à hauteur de 0,76% du PIB. Le scénario le plus optimiste culmine à 0,96% du PIB, tandis que le plus conservateur est le seul à valser dans le rouge léger, avec un coût de 0,43% du PIB. Et encore, ses hypothèses relatives aux dépenses non personnalisables sont jugées trop sévères par l’UCLouvain, qui opte pour la voie du milieu, débouchant sur un impact positif quelque part entre 0,3% et 0,5% du PIB.

      Autre enseignement : si, dans la plupart des pays, « l’impact fiscal net des migrants est moins favorable » que celui des natifs, c’est essentiellement parce que leurs impôts et cotisations sont plus faibles, et non qu’ils montreraient une plus forte « dépendance aux prestations sociales ». Même en Belgique, où le Conseil supérieur de l’emploi montre que si, parmi la population des 20 à 64 ans, les immigrés non européens affichaient en 2014 un taux de chômage (19%) nettement plus costaud que celui des natifs (7%), seuls 44% de leurs demandeurs d’emploi inoccupés bénéficiaient d’allocations de chômage, contre 79% pour les natifs.

      Allez, encore un pour la route. « L’emploi est le principal déterminant de la contribution fiscale des immigrés, surtout dans les pays ayant une protection sociale généreuse. » Particulièrement en Belgique, qui reste l’un des marchés de l’emploi les plus discriminants envers les immigrés d’origine non européenne, comme l’illustrent notre infographie (en fin de texte) et les quelques chiffres énoncés ci-dessus. Aussi l’Organisation de coopération et de développement économiques estime-t-elle que si les immigrés affichaient le même taux d’emploi que les autochtones, la contribution fiscale de l’immigration pourrait y gagner jusqu’à 1% de PIB !

      Brossons, un peu trop rapidement, les causes de ce handicap : faible reconnaissance des diplômes, connaissance limitée de la langue du pays d’accueil, non-détention de la nationalité, faible taux d’activité des femmes ou encore discriminations. Un point d’attention qui est, de toutes parts et depuis belle lurette, rappelé à la Belgique.

      Soulignons enfin que l’on attend une nouvelle étude de la BNB pour la mi-2020, le délai initial d’avril 2019 n’ayant pu être tenu.
      Et sur le marché du travail ?

      Dans la foulée, tant la BNB que l’UCLouvain se sont intéressées à l’impact sur le marché du travail en Belgique. Au vu de la complémentarité entre natifs et immigrés, les recherches concluent à un effet neutre, voire à une incidence positive sur l’emploi des natifs, explique la BNB. Même si « des effets néfastes peuvent se révéler sur certains segments », comme les jeunes ou les immigrés déjà établis sur le territoire – ceux-ci étant plus semblables aux « primo-arrivants ». Côté salaires, l’UCLouvain s’est penchée sur les années ‘90, et a confronté ses résultats à la période 2000-2007. Conclusion ? « L’effet sur le salaire moyen des natifs est positif, entre 0% et 1% ; celui sur le salaire des travailleurs peu qualifiés varie de 0,6% à 1,2%. »
      Qu’en retenir ?

      De tout ceci, un principe semble se dessiner. Si quelqu’un tente de tisser un lien entre la stabilité du système de protection sociale et l’immigration, c’est surtout qu’il a envie d’avancer ses vérités sur la seconde, et que son propos ne vise ni la Sécu, ni les #finances_publiques. Bon à savoir. Surtout en cette période.

      https://www.lecho.be/dossiers/elections-2019/non-l-immigration-ne-plombe-pas-les-finances-de-la-belgique/10126178.html
      #marché_du_travail #travail

    • Welfare Migration

      This chapter reviews and discusses major theories and empirical studies about the welfare magnet hypothesis, i.e. whether immigrants are more likely to move to countries with generous welfare systems. Although economic theory predicts that welfare generosity affects the number, composition and location of immigrants, the empirical evidence is rather mixed. We offer possible explanations for the existence of such mixed evidence and highlight that the literature so far has overlooked the presence of different migration regimes, as well as the possibility of reverse causality between welfare spending and immigration.

      https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2039636

  • A la Une: l’afflux des migrants en Méditerranée - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20170525-manque-le-son-une-afflux-migrants-mediterranee

    En ce jeudi de l’Ascension, où nombre de quotidiens et de sites d’information sont en sommeil, Wakat Séra au Burkina fait le point sur la vague de migrants toujours plus importante au large de la Libye. « Malgré les efforts surhumains qu’elles font pour leur venir en aide, les organisations humanitaires n’arrivent pas à sauver tous ces candidats volontaires ou contraints à l’immigration. Affublés de leur statut de clandestins prêts à braver tous les dangers pour rallier l’Europe, ils sont régulièrement engloutis par milliers par une Méditerranée toujours insatiable, devenue un cimetière géant, à ciel ouvert, pour migrants. Proies faciles pour des passeurs véreux et sans scrupule qui abandonnent les embarcations de fortune sur lesquels ils les entassent comme des sardines, ces hommes, femmes et même enfants sont très peu à atteindre la terre promise. Pire, poursuit Wakat Séra, ils payent de leur poche, leur propre mort. Embarqués sur ces frêles pirogues les transportant, ou les renversant, au gré de la furie des vagues, les migrants s’abandonnent à la fatalité. Soit ils arrivent miraculeusement à bon port, soit ils sont happés par les profondeurs d’une mer qui en veut toujours plus. »

    #migrations #asile #mourir_en_mer #méditerranée

  • Profiting from misery – how #smugglers bring people to Europe

    This animation explains the key facts about the two main routes used by criminal gangs to smuggle people, often under deplorable conditions, into Europe. Last year people smuggling networks made more than 4 billion Euros from their criminal activities.


    https://www.youtube.com/watch?v=W7OsRz4Ubeg

    #propagande #vidéo #Frontex #asile #migrations #passeurs #préjugés

    • Frontex-coordinated Operation #Triton

      This short animation explains how the Frontex coordinated Operation Triton works. It provides information on the number of vessels, aircraft and helicopters deployed, the operational area as well as the number of countries which take part in it. The video clarifies the responsibility of the individual European countries both over border control and Search and Rescue. It also tells what happens from the moment a boat with migrants is detected, through the disembarkation in Italy, identification and asylum procedures.

      https://www.youtube.com/watch?v=YOF_rh7ZIhI


      #operation_triton

  • Requérants. Oui, mais pas chez moi !

    Alors qu’en 2012, la population de cette commune était très inquiète de la création d’un foyer pour requérants, le bilan se révèle aujourd’hui positif.

    http://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/le-cas-du-centre-de-requerants-de-preverenges-vd?id=6590705

    Transcription d’une partie du débat :

    Dans l’introduction, un défilé d’images prises lors de rencontres avec la population pour annoncer l’ouverture du centre de Chevrilles. Et tout premier extrait choisi par Infrarouge, un participant à la réunion qui dit « 80% des personnes qui arrivent sont des faux réfugiés ».

    Anne-Claude Demierre, conseillère d’Etat, Département santé et affaires sociales, Fribourg : « Je vous rappelle que l’ouverture de ce centre s’inscrit dans le cadre d’une volonté de la population, puisqu’il y a eu une votation populaire, qui a demandé une accélération des procédures. C’était en juin 2013. Elle a été acceptée à Fribourg à 75%. Aujourd’hui, nous mettons en place cette structure, le canton de Fribourg se doit de mettre à disposition de la confédération un centre. C’est vrai que c’est 300 requérants d’asile, mais c’est vrai aussi que c’est à 3 km du village. Donc on est vraiment éloignés du village, tout en étant à proximité d’un arrêt de bus. C’est vraiment les conditions d’accueil des centres de la confédération, puisqu’il y aura 40 collaborateurs, dont 20 accompagnants et 20 personnes chargées de la sécurité. Ce centre sera fermé de 17h à 9h ».

    Alfons Piller, député UDC et conseiller communal de Planfayon (FR) : « Ce fait de dire que c’est bien car la Gouglera est loin c’est exactement ce qui est fautif. Il ne faut pas les placer à l’extérieur, à la périphérie. Il faut les places tout près d’un centre, qu’ils aient la possibilité de s’intégrer. Ils nous disent pendant des années qu’il faut les intégrer, mais il faut donner la possibilité de le faire. Ils sont là-haut du soir au matin, enfermés »

    Demierre : « Il y a une incompréhension. C’est un centre de la confédération. L’objectif c’est que les requérants d’asile restent 140 jours dans ces centres. En principe, soit c’est un centre de procédure, soit c’est un centre de départ. On n’est pas du tout dans le cadre des requérants d’asile qui vont ensuite rester en Suisse. (…) Que le centre soit un peu plus éloigné c’est pas une question d’intégration, en l’occurrence, puisque en 140 jours c’est la procédure qui doit se dérouler. Ensuite les personnes seront affectées soit dans les cantons soit renvoyés. C’est justement l’objectif : pouvoir accélérer les procédures et de ne pas arriver avec des personnes qui restent 3-4 ans en Suisse et qu’ils se voient refuser un droit d’asile et qui doivent repartir »

    Philippe Leuba, conseiller d’Etat, Département de l’économie et du sport, Vaud : « Quand on dit qu’il faut placer ces centres au centre-ville, j’entends bien ce discours. Lorsque vous vous rapprochez d’une ville, la population dit non. Parce qu’au centre-ville c’est trop facile de commettre des délits, même si ces délits sont commis par une petite minorité des requérants d’asile, et il faut se méfier des amalgames ».

    Esther Mamarbachi : « Oui, mais pas chez moi… »
    Etienne Piguet, professeur de géographie de l’Université de Neuchâtel, vice-président de la Commission fédérale pour les questions de migration : « C’est quelque chose qu’on connaît pour beaucoup d’infrastructures : un centre d’incinération, une usine, etc. »

    Extraits de la vidéo montrée durant l’émission (http://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/le-cas-du-centre-de-requerants-de-preverenges-vd?id=6590705).
    Réaction du public lors de la présentation publique lors de l’annonce de l’ouverture du centre de Préverenges (VD), en 2012 :
    – « Qu’est-ce que concrètement y aura pour tenir ces gens un peu à l’écart de nos enfants ? »
    – Syndic de Préverenges : « Ce lieu n’est pas approprié pour accueillir des requérants d’asile. On ne les met pas sous une école, c’est prendre un risque »
    Les réalisateurs retournent au même endroit deux ans après, en 2014, et toutes les personnes interviewées disent qu’il n’y a aucun problème avec le centre.

    Mamarbacher : « C’est mieux en ville ou en campagne ? »
    Etienne Piguet : « Tout dépend du stade du processus. Là on parle de centres qui concernent soit des personnes qui arrivent (traitement de leur demande, avant une intégration ou un départ), soit des personnes qui vont partir. Le lieu reste relativement isolé. Il n’y a pas de nécessité pour ces personnes d’avoir des contacts avec la population, même si cela peut être une bonne chose s’il y a certains contacts et une certaine implication. Ce qui est important, c’est qu’ensuite, le plus vite possible, les personnes qui vont rester en Suisse puissent s’insérer sur le marché du travail, puissent s’insérer dans un environnement qui n’est pas isolé à des km de toute autre forme de vie. A priori, des centres relativement isolés dans le cadre d’une procédure courte peuvent être tout à fait une bonne solution »

    Roland Mesot, président de l’UDC Fribourg et député au Grand-Conseil : « Normalement, ce nombre de réfugiés qui arrivent en Suisse devrait baisser avec les accords Dublin. Et là j’aimerais poser une question : est-ce que vous arrivez, vous, conseillers d’Etat, à faire de la pression sur la confédération en leur disant : ’Bougez avec Dublin, faites que ça fonctionne car pour l’instant les résultats Dublin sont catastrophiques ».

    Mamarbachi : « L’accord de Dublin, il faut juste le rappeler, ça permet de renvoyer la personne qui a déposé sa 1ère demande d’asile, par exemple en Italie »

    #logement #hébergement #asile #réfugiés #Suisse #migrations #bunker #abri_pc

  • Mesmerizing maps show the global flow of refugees over the last 15 years

    Global security expert and research director at the think tank Igarapé Institute Robert Muggah knows. Earth TimeLapse, an interactive platform created by Muggah and Carnegie Mellon University, details over a 16-year span from 2000 to 2015 where migrants are leaving and arriving.

    http://static1.uk.businessinsider.com/image/5919cbbddd0895f7598b4a98-1200/2001-saw-roughly-500000-refugees-fleeing-primarily-middl
    http://www.businessinsider.fr/uk/maps-flow-refugees-last-15-years-2017-5

    #cartographie #visualisation #afflux #invasion #réfugiés #migrations #asile #rouge #préjugés
    cc @fil @reka

  • A Genève, des familles de requérants sont logés dans un camping

    Les solutions de logements sont une préoccupation.

    https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/a-geneve-des-familles-de-requerants-sont-loges-dans-un-camping?id=8620683

    #camping #logement #hébergement #asile #Satigny #Genève #Suisse #migrations #réfugiés

    Bien évidemment le reportage commence avec :

    les demandes d’asile sont en baisse, mais l’effet pourrait être de courte durée...

    –-> à mettre en lien avec ce genre de nouvelles parues dans la presse il y a quelques jours :
    Migrants : à la frontière italo-suisse, un été explosif à venir
    https://www.letemps.ch/suisse/2017/05/10/migrants-frontiere-italosuisse-un-explosif-venir

    #afflux #préjugés #invasion

  • Une #vidéo de #Gabriele_Del_Grande

    «Pensate alla Tunisia, la Tunisia dopo la caduta di Ben Ali, un paese che ha conosciuto una fase di 6 mesi – un anno di totale anarchia, in cui non c’era controllo di frontiera, non c’era, tecnicamente parlando, la polizia al porto. Si partiva dai porti direttamente. Ci si imbarcava e si andava di contrabbando verso Lampedusa, verso la Sicilia. La Tunisia, che è un paese di 10 milioni di abitanti, e che è uno dei paesi dove è più forte il mito dell’Europa… partirono in 25’000 in un anno! 25’000 persone su un paese di 10 milioni di abitanti. E dall’anno dopo non è più partito quasi nessuno dalla Tunisia… Queste sono le proporzioni: parliamo di 200-300 mila persone all’anno che individualmente decidono di investire in un viaggio verso l’Europa, provano le vie legali e una volta che apprendono che le vie legali sono impossibili, perché non si rilasciano i visti, bussano alla porta del contrabbando libico»

    https://www.facebook.com/100000108285082/videos/1661454033868190
    #visas #fermeture_des_frontières #ouverture_des_frontières #asile #migrations #afflux #préjugés #accueil #travail #invasion #morts_en_méditerranée #mourir_en_mer #mourir_en_méditerranée

    • If the United States had open borders, how many immigrants would come?

      The Great Wall of Trump may never stand on America’s southern border. Of course, it also seems unlikely that the border would ever be left completely open, with just a bunch of turnstyles to give a general population count.

      But it’s an interesting hypothetical that often gets bandied about during immigration debates. Anti-immigration activists argue that if we really opened up our borders, we’d be swamped by the teeming masses. Seems a reasonable speculation, at least superficially. America is very rich with an average per capita GDP of $60,000 (on a purchasing power parity basis). That’s four times higher than the global average.

      We have no way to know for sure how many people around the world would move to the United States if our legal barriers were erased tomorrow, but we do know how many say they would like to come — if they had the means and the opportunity. For more than a decade, Gallup has polled adults in countries around the world to see how many would move permanently to another country if they had the chance. About one in five potential migrants — or about 147 million adults worldwide — name the US as their desired future residence. (For reference, net migration to the US has averaged about 1 million per year this decade. Moreover, there are plenty of other advanced economies where the inflow of immigrants as a share of the population is higher than the United States, and whose stock of immigrants as a share of the population is higher as well.) The United States is the top country of choice for potential migrants — far ahead of the next choice, Germany, which is preferred by 39 million potential migrants.

      But surely far fewer than 147 million would actually show up even with open borders. Legal barriers are not the only barriers to migration. Consider residents of Puerto Rico, who can freely move to the mainland United States because they are US citizens. As economist George Borjas points out in “We Wanted Workers,” the average construction worker in his thirties earns $23,000 a year in Puerto Rico vs. $43,000 in the continental United States. Moving from Puerto Rico to the continental United States increases lifetime earnings by a quarter of a million dollars, while the actual cost of moving is a tenth or less than that. More than 3 million people live in Puerto Rico, but fewer than 84,000 migrated to the continental US in 2014. This is especially surprising because a Pew Research Center survey over the same time period found that 89 percent of Puerto Ricans “were dissatisfied with the way things were going on the island.”

      Or consider an example given by The Economist in July 2017: migration within the European Union. A tad more than 1 percent of Greeks have moved to Germany since the 2010 Greek economic crisis, even though wages in Germany are twice as high as in Greece. Because both countries are within the European Union, barriers to migration are minimal. But the low migration rate suggests that the psychological and social costs of moving are potent and large.

      Even migration between two culturally similar areas, like Cold-War era West and East Germany, can be lower than expected. Before the construction of the Berlin Wall, the East German economy was weak and its government undemocratic, yet only 15 percent of East Germans made the trek to West Germany when all they had to do was take a train from East Berlin to West Berlin.

      Though many people around the world dream of coming to the United States for a better life, not every dreamer would make the trip, even if they could do it legally. Proponents of open borders often tout the enormous economic benefits of open borders, arguing it could double world GDP or add 78 trillion dollars to the global economy by re-allocating workers to where they are most productive. But things may be a bit more complicated than that calculation suggests. This from economist Adam Ozimek:

      The big, fundamental meta question to me is: why is the US richer than the countries that most immigrants are coming from? It’s a combination of different levels of physical capital, human capital, technology, social capital, and institutions. But the last two are extremely vague, and our knowledge of how institutions and social capital emerge and evolve is not great. A decent amount of immigration only changes these things slowly, but open borders could change them very quickly.

      Would these changes be positive or negative? We don’t know, but given that the US as already very rich compared to the rest of the world the risks are to the downside. That said, if we could do better at directing immigration to parts of the US I think in some places the risks of massively increasing immigration flows are outweighed by the benefits. Detroit, for example, is not doing nearly as well as the US overall. Ranked as a country by itself, one would not describe it as doing so well that the risks are mostly to the downside.

      Fears of the US being overrun with immigrants should we liberalize our immigration laws seem overstated, but the long-term economic benefits of doing might be less than promised as well.

      http://www.aei.org/publication/if-the-united-states-had-open-borders-how-many-immigrants-would-come
      #USA #Etats-Unis

  • Asylland Schweiz in Zahlen


    http://www.blick.ch/news/politik/blick-erklaert-asylland-schweiz-in-zahlen-id6551880.html
    #flèches #invasion #asile #migrations #réfugiés #afflux #Suisse #visualisation #cartographie #statistiques #chiffres
    cc @reka

    Il serait évidemment possible de déconstruire tous les chiffres...
    Déjà celui lié à la carte avec la flèche rouge...
    Réponse : Les personnes relevant du domaine de l’asile ne représentent en réalité que 1,3% de la population résidente en Suisse :
    https://asile.ch/prejuge-plus/invasion

    Puis celle des #coûts :


    Une réponse intéressante ici, par un économique, Cédric Tille :

    « Si on compare le PIB suisse au prix d’un bon repas au restaurant, le coût de l’asile ne représente même pas le prix du sucre servi avec le café », illustre l’économiste

    Source : https://asile.ch/2017/03/11/amnesty-laccueil-coute-coute

    #préjugés

    • J’archive ici un article de Amnesty International suisse :
      « Afflux » : un terme erroné

      Les discours de certain·e·s élu·e·s et les images véhiculées par les médias suite aux drames et violences qui, avec une régularité effrayante, coûtent la vie aux réfugié·e·s et aux migrant·e·s, suggèrent que l’Europe et la Suisse seraient submergées par un afflux massif de personnes. L’analyse des chiffres montre que ce discours est erroné. Par Nadia Boehlen

      https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2015-4/refugies-afflux-un-terme-errone#
      #mots #terminologie #vocabulaire

    • Le Temps | « L’afflux massif » de réfugiés est un mythe aux effets pervers

      Dans ce contexte, nous assistons à la montée d’un discours assimilant les migrants à une « vague », un « #tsunami » ou un « #essaim » (selon les termes récents du premier ministre britannique, David Cameron) prêt à « déferler » sur l’Europe. L’usage d’un tel vocabulaire, dicté par une logique de gains électoraux à court terme ou de sensationnalisme médiatique, contribue à déshumaniser les personnes dont il est question. Une fois qu’on les a ainsi réduites à des abstractions menaçantes, il devient alors beaucoup plus aisé d’exiger le renforcement d’une politique répressive qui nie leur besoin de protection. Une telle politique, menée depuis plus de deux décennies par les Etats européens sous les termes de « sécurisation des frontières » ou de « lutte contre l’immigration irrégulière », s’est avérée coûteuse, inefficace, et humainement inacceptable.

      https://asile.ch/2015/09/03/le-temps-lafflux-massif-de-refugies-est-un-mythe-aux-effets-pervers
      #vague #liquide

  • Les #Roms en #Suisse : une minorité qui se bat pour être reconnue

    Ils voyagent dans des caravanes, laissent derrière eux des tas d’ordures, ne veulent pas s’intégrer et sont des criminels. L’image que les Suisses ont des Roms ne pourrait pas être plus stéréotypée. Ce que la plupart ignorent : les Roms vivent depuis des siècles en Suisse, mais beaucoup restent discrets, car ils craignent de perdre leur travail ou leur appartement.

    http://www.swissinfo.ch/fre/journ%C3%A9e-internationale-des-roms_les-roms-en-suisse--une-minorit%C3%A9-qui-se-bat-pour-%C3%AAtre-reconnue/43062934
    #préjugés #discriminations #racisme

  • En 2015, j’ai écrit ce décryptage pour @vivre... sur le #fantasme du million de migrants qui seraient prêts à traverser la Méditerranée :
    https://asile.ch/2015/06/21/decryptage-du-fantasme-du-million-de-personnes-pretes-a-sembarquer-pour-leurop

    Voici un extrait où je montre, via une réponse reçue via email par #Frontex, que ce million est un fantasme :

    Fabrice Leggeri déclarait que « 500’000 à 1 million de migrants sont prêts à quitter la Libye » et qu’il s’agit d’être « prêts à affronter une situation plus difficile » qu’en 2014. Frontex a-t-il publié un rapport ou une enquête, sur cette estimation ? Questionné, le service de presse de l’agence nous répond que « c’est une estimation bien connue faite par nombre d’officiels durant 2014 » (“During his interview with ANSA, Fabrice Leggeri quoted an estimated number of migrants waiting in Libya as between 500,000 to 1 mln. This is a well-known estimate made by a number of officials throughout 2014“). Mais « il s’agit de souligner qu’en aucune manière il ne faut s’attendre à ce que toutes ces personnes arrivent en Europe en 2015 ». Une nuance de taille à l’alarmisme affiché par Monsieur Leggeri.

    #afflux #invasion #préjugés

    Pourtant, les journalistes continuent à utiliser ce chiffre du million... voici un exemple récent. Article publié dans The Guardian :
    1m African migrants may be en route to Europe, says former UK envoy

    Warning comes as EU struggles to stem the flow of migrants through the Mediterranean and deal with appalling conditions in detention camps

    https://www.theguardian.com/uk-news/2017/apr/02/1m-african-migrants-may-be-en-route-to-europe-says-former-uk-envoy?CMP=
    cc @stesummi @reka

    #métaliste

    • The 1 million migrants you haven’t seen

      The story that 1 million African migrants are ready or in ‘the pipeline’ to reach Europe from Libya is nothing new and Joseph Walker-Cousins’ claim reported in the Daily Mail has previously been aired by other allegedly well-informed people. It resurfaces periodically in the media (2015, 2016, 2017), but repetition is no proof of validity; rather it is an example of how charts and figures play a significant role in how we understand and debate the so-called refugee crisis and in shaping European policy responses to boat migration. This despite it has been showed (see, for example, Frontex double counting, UK’s alleged generosity vis-a-vis unaccompanied minors, and Frontex again) how the figures being circulated are often inaccurate and partial, or even systematically inflated to serve a range of different purposes, not least to legitimize growing expenditures in border infrastructures and policing, trigger donations by key donors and the public, and feed anti-immigration rhetoric for political gain.

      https://nandosigona.info/2017/04/24/the-1-million-migrants-you-havent-seen

    • Are a #million African migrants unequivocally on their approach to Europe?

      We simply do not know how many migrants are “in a pipeline”. Nor have informal governments or a European Union concluded a viable plan for traffic with a underlying processes pushing this movement, as against to interlude migrants from reaching Europe. We do know dual critical facts. First, and as remarkable in the 2016 IOM study, not all sub-Saharan migrants intend to come to Europe. Second, though an accurate comment of a conditions and critical process discourse with transformation countries, no fortitude to this emanate is possible.

      http://shortenernews.com/news/world/are-a-million-african-migrants-really-on-their-way-to-europe

    • More ‘crisis’, please: on Frontex’s crisis mentality and number gaming

      Frontex’s latest update on the Central Mediterranean route states that migration pressure on Italy ‘remained high in June, with the number of migrants arriving in Italy last month increasing by 24% from the previous month’. This may be factually true but also another example of Frontex’s spinning facts to feed a crisis mentality and moral panic around sea arrivals. Is this part of a strategy to justify the Agency’s enhanced role as the EU border policing agency?

      https://nandosigona.info/2016/07/20/more-crisis-please-on-frontexs-crisis-mentality

    • Encore un exemple de la #guerre_des_chiffres concernant la #Libye et les potentiels migrants en partance pour l’Europe (le texte fait référence à 2010-2011, quelques mois avant la fin du régime libyen) :

      Au cours de cette période, Khadafi saisit tout l’intérêt politique de monnayer son rôle de « gendarme » pour l’Europe pour obtenir des aides financières et sa réhabilitation politique sur la scène internationale. Pour ce faire, il fallait accréditer l’importance du « danger migratoire », en présentant à l’opinion publique des chiffres énormes de migrants en transit en Libye, et rendre ainsi crédible le #chantage sur une vague déferlante (africaine) qui envahirait l’Europe, si la Libye ne recevait pas l’aide financière demandée.

      La #manipulation des concepts et des chiffres a été extraordinaire. Dans ce pays où il n’existait aucun système de recensement des entrées et des sorties, aucune procédure fiable d’enregistrement des migrants en situation régulière, ni même d’estimation sérieuse de la population migrante (puisque la fourchette se situe entre 1,5 et 2,5 millions ), comment aurait-il été possible de dénombrer les migrants « illégaux » en transit vers l’Europe ? Seule la confusion entretenue par les autorités libyennes et accréditée par les États et les médias européens, entre migrants travailleurs installés (avec ou sans papiers en règle) et migrants en transit, entre migrants économiques et populations cherchant avant tout une protection, après avoir fui la répression ou la guerre dans leur pays (Somalie, Érythrée, Éthiopie, Darfour, etc.) a permis d’aboutir à des chiffrages extravagants qu’aucune étude sérieuse ne corroborait.

      Une des conséquences les plus déplorables à long terme est que cette manipulation des chiffres a entraîné une instrumentalisation des peurs des migrants, en Libye comme en Europe.

      Source :
      Libye. En finir avec la traque des migrants
      https://www.fidh.org/IMG/pdf/libyemignantsfr-ld.pdf (p.18)

  • Quanti sono i rifugiati in Italia? Sono davvero così tanti come parole e toni allarmanti ci spingono a pensare? Facciamo il punto

    Passiamo all’Italia. In questi anni lo stato ha risposto positivamente (secondo le tre modalità previste: status di rifugiato, protezione sussidiaria e umanitaria) a circa il 40% delle domande d’asilo, una percentuale che nel 2016 è leggermente calata. Negli anni il nostro paese ha accolto circa 131mila rifugiati (dato Unhcr giugno 2016).

    Ma chiediamoci: quanti sono 131mila rifugiati sul totale della popolazione? L’“allarme invasione” è giustificato di fronte a questi numeri? Proviamo a confrontarli con quelli di altri stati europei. Per esempio, in Svezia la popolazione è circa un sesto di quella italiana (10 milioni) e i rifugiati sono 186mila, ovvero il 50% in più che nel nostro paese. In Germania (82 milioni di abitanti) i rifugiati sono 478mila, quasi 4 volte quelli presenti in Italia.

    http://www.cartadiroma.org/editoriale/rifugiati-in-italia-e-corretto-parlare-di-invasione
    #statistiques #asile #chiffres #Italie #migrations #réfugiés #2016 #préjugés #afflux #invasion #visualisation #Italie

  • #Roumanie : le combat des victimes de la #traite contre les #préjugés

    Elles ont été contraintes à la #prostitution à un âge où leurs copines jouaient avec des poupées mais, une fois le calvaire fini, les victimes roumaines de la traite doivent encore lutter contre les #stéréotypes.


    http://www.courrierinternational.com/depeche/roumanie-le-combat-des-victimes-de-la-traite-contre-les-preju
    #femmes #stigmatisation