provinceorstate:limousin

  • Appel pour une grande caravane des gilets jaunes
    En route pour Paris !

    Depuis plusieurs mois déjà, un appel national a été lancé pour le 14 juillet à Paris. Très relayé sur les réseaux sociaux, cet événement aurait vocation à retrouver l’ampleur et la force qui ont fait trembler la capitale semaine après semaine depuis novembre 2018. Pour autant, s’agit-il seulement de réitérer une énième manif, à l’image de celle du 1er mai, dont on pouvait déjà prévoir qu’elle ne serait qu’une nasse géante de plus ?
    La visibilité des GJ a été mise à mal ces derniers mois, sur les ronds-points comme lors des manifestations hebdomadaires du samedi. Mais le mouvement est encore présent, bien plus que ce que les médias dominants disent, bien plus que ce que le pouvoir veut croire. Des GJ commencent à reprendre leurs ronds-points, le 22 juin a vu renaître les pratiques de blocage ou d’ouverture de péages, et certains groupes se sont d’ores et déjà dotés de cabanes mobiles, caravanes jaunes ou banalisées… Rester visibles mais imprévisibles : c’est l’une des forces de ce mouvement, dans sa durée et son inventivité.
    Pour autant, l’arrivée de l’été pourrait laisser augurer d’un certain déclin des forces, voire un découragement face à la répression et aux « interceptions » pratiquées avant chaque manif. Converger vers Paris en une grande Caravane du peuple, autrement dit un convoi de voitures, caravanes, camping-cars, poids-lourds, motos, ou tout autre type de véhicule, à pied ou en vélo, permettrait notamment d’arriver en nombre et de contrer toute tentative de verbalisation pré-manif. On peut déjà imaginer ce que créerait l’arrivée massive d’un tel convoi dans la capitale : un grand campement GJ place de la Bastille ou sur les Champs-Élysées ? Une occupation massive des grandes places parisiennes ? Et si le convoi était stoppé sur son trajet, aurait alors lieu, de fait, un gigantesque blocage autour de Paris.
    À la façon des paysans du Larzac marchant vers Paris en 1978, à la façon des Tunisiens, en 2011, se rendant sous les fenêtres du Premier ministre en une caravane de la liberté, à l’instar aussi de la marche des Beurs de 1983 ou de celle des chômeurs en 1998, on pourrait ainsi voir monter une marée jaune qui fourbirait ses armes avant d’envahir Paris.

    Nous appelons tous les groupes locaux de GJ à se rassembler par régions, à venir grossir les rangs du convoi, au fil de son parcours, pour arriver de toute la France, le plus nombreux possible, vers la capitale, en partant le 11 ou le 12 juillet pour converger le 13, autour de Paris, et entrer dans la ville ensemble.

    Pour ce qui est du Limousin, nous avons déjà commencé à préparer un départ collectif qui se retrouverait le jeudi 11, et circulerait le vendredi 12 pour converger avec d’autres caravanes le samedi 13 en un lieu qui reste à déterminer et qui sera annoncé prochainement. Nous invitons d’ores et déjà tous les groupes de GJ situés au sud du Limousin à nous rejoindre pour ce départ collectif du 11 juillet. Nous invitons également les groupes de régions plus éloignées à organiser leurs propres départs régionaux. Il suffira alors de s’accorder sur un point de convergence de toutes les caravanes afin d’entrer ensemble en région parisienne dans la journée du samedi 13.

  • La Chine fait main basse sur le bois du Limousin - France 3 Nouvelle-Aquitaine
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/chine-fait-main-basse-bois-du-limousin-1647262.html

    A La Chapelle-Montbrandeix, en Haute-Vienne, la scierie Mazières emploie une quarantaine de salariés et génère une vingtaine d’emplois indirects. Mais aujourd’hui, elle ne tourne qu’à 80% de ses capacités et doit limiter le recours aux emplois intérimaires.
    En cause : la diminution de la ressource en bois qui ne cesse de diminuer pour les scieries françaises : de 2,5 millions de tonnes en 2007 à 1,3 million aujourd’hui.

    En dix ans, les exportations de feuillus vers la #Chine ont explosé : de 50 000 tonnes en 2007 à 500 000 tonnes aujourd’hui.
    Depuis quelques années, le géant asiatique a jeté son dévolu sur cette essence noble, afin de répondre à la forte demande de la nouvelle classe moyenne chinoise.
    Parallèlement, le pays a décidé de stopper la surexploitation de ses #forêts et cherche désormais à s’approvisionner sur les marchés extérieurs.
    Conséquence directe de cette concurrence pour la filière française : 26 000 emplois seraient menacés, et le prix du chêne flambe (+60% en dix ans).

    #bois #exploitation_forestière #scierie

  • Gourbi VIII au cœur de la Plaine
    https://zadibao.net/2018/11/01/gourbi-viii-au-coeur-de-la-plaine

    Le 20 octobre, date de la grande manifestation des opposants, la Plaine, débarrassée par la Soléam de ses voitures et ceinte de plots en béton, demeurait tout à fait habitable, plus agréable qu’avant même, oseront certains. Une jolie surprise attendait les milliers de personnes s’y entassant après le joyeux cortège de l’après-midi.

    S’extrayant à grand-peine d’une cave du quartier à deux rues de là, douze demi-fermes, des chevrons, des solives, passés de main en main par les manifestants, sont portés jusqu’au rassemblement. C’est l’essentiel de Gourbi VIII qui, après un voyage de 15 heures dans une frêle remorque de la zad, et une nuit à patienter dans la cave humide, s’épanouit enfin sous le chaud soleil provençal. La chaîne humaine s’organise naturellement, elle rappelle, toutes proportions gardées, celle qui vint porter les cabanes de la Châtaigne le 17 novembre 2012 dans la forêt de Rohanne.

    L’automne 2012, c’est justement la date à partir de laquelle la zad se mit à accueillir sur son sol humide des constructions provenant de diverses régions : de l’Aveyron, du Limousin, de Montreuil ou encore récemment de Bressuire… Gourbi VIII pourrait être un des premiers retours de solidarité bien naturel, étant donné celle dont la zad a pu bénéficier. Comme une promesse tenue aussi, quant au fait que Notre-Dame ne serait jamais un territoire endormi et pacifié, mais continuerait à porter le fer partout où la situation l’exige.

    #ZAD #NDDL #La_Plaine #Marseille #territoires #autonomie

  • Le #monument aux morts de #Gentioux-Pigerolles : « Maudite soit la #guerre »
    J’ai entendu parler pour la première fois du monument aux morts de #Gentioux pendant mon service militaire. Un camarade, ayant séjourné au camp de la Courtine, m’avait affirmé que l’armée française refusait de défiler devant pour les célébrations du 11 novembre.

    Sans avoir jamais pu vérifier cette anecdote mais assez intrigué par l’histoire, j’ai eu depuis à plusieurs reprise l’occasion de m’arrêter sur la place du village pour saluer un des plus célèbres #monuments_aux_morts de #France, connu, paraît-il, des pacifistes du monde entier.

    Elevé en 1922 à l’initiative d’un maire ancien combattant, blessé de guerre, et fidèle à la tradition socialiste de ces terres rudes, le monument représente un écolier, en sabots et sarreau, dénonçant de son point fermé la légende « #maudite_soit_la_guerre ». Ce simple sujet a fait plonger ce souvenir dans l’enfer des orgueils militaires, et explique que l’Etat -aucun préfet ou sous-préfet n’a jamais daigné l’inaugurer- et l’état-major de la Courtine aient maudit cet extraordinaire édifice !

    Loin de la vague patriotique et nationaliste qui a pardonné aux généraux le sacrifice de plus d’un million de nos compatriotes, ce coin de Limousin, proche du lac de Vassivières, a été un des rares endroits où le #pacifisme et l’#humanisme ont su louer les valeurs de la #Paix.

    Le cimetière du village contiendrait les cendres d’un fusillé pour l’exemple, mais je n’ai pas eu le temps d’aller me renseigner sur place.

    Le petit écolier change parfois de couleur. Vert anglais il y a un quart de siècle, crème au cours de l’été 2011.


    http://histoire.et.cartes.postales.over-blog.com/article-le-monument-aux-morts-de-gentioux-pig
    #mémoire #nationalisme #géographie_culturelle

    ping @reka via @albertocampiphoto

  • A Panazol, la future voie verte est plutôt brune
    https://labogue.info/spip.php?article278

    Sur les bords de Vienne, les arbres ont été massivement coupés à la fin du mois d’août pour laisser place à un champ de bataille. Alors que le fonctionnement des arbres et leur rôle dans nos vies sont de mieux en mieux compris, certains préfèrent continuer l’absurdité généralisée qu’est la gestion des arbres en Limousin. Source : La bogue

  • Amour, Gloire Et Forêt
    http://radiovassiviere.com/category/emissions/amour-gloire-et-foret

    « Nous avons mené une enquête “située”, sur le territoire du Plateau de Millevaches autour des différents usages et des imaginaires qu’empruntent et possèdent les forêts du Limousin. Avec les complicités de quelque 90 acteurs attachés à ce territoire, des artistes, les ami.e.s et des musicien.ne.s, nous avons exploré les possibles qu’offre la radio et nous avons réalisé onze émissions d’une vingtaine de minutes. Ces émissions sont, les témoins d’un lieu chargé en controverses et en contradictions passionnante, les réceptacles d’un laboratoire d’expérimentations d’autres modes d’existences » Anne-Sophie Milon. Durée : 26 min. Source : Radio (...)

    http://radiovassiviere.com/wp-content/uploads/2018/09/AMOUR-GLOIRE-ET-FORET-1.mp3

  • Être pauvre (2/4) : Pauvres des champs, les oubliés | La série documentaire
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/etre-pauvre-24-pauvres-des-champs-les-oublies

    Nous nous rendons en Limousin, une zone particulièrement concernée par cette pauvreté hors des radars. Au fil des témoignages recueillis, nous abordons les questions cruciales de l’isolement géographique, de la dévitalisation des territoires, du repli social et des spécificités de la pauvreté dans un village ou en campagne. Durée : 55 min. Source : France Culture

    http://rf.proxycast.org/1481506433081024512/10177-18.09.2018-ITEMA_21814321-0.mp3

  • Sortir de la passe : un risque d’impasse - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/04/12/sortir-de-la-passe-un-risque-d-impasse_1643026

    Le « parcours de sortie » prévu par la loi du 13 avril 2016 n’a bénéficié pour l’heure qu’à 56 prostitué(e)s. Manque de moyens, faible soutien de l’Etat et disparités régionales : le dispositif peine à se concrétiser. Analyse et témoignages.

    « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. » Lors du vote de la loi contre la prostitution, le 13 avril 2016, ce slogan, emprunté à l’anthropologue Françoise Héritier et scandé sur les bancs de l’Assemblée nationale, avait marqué les esprits et symbolisé les espoirs. Deux ans après, c’est l’heure des comptes.

    Entré en vigueur pour mettre fin au délit de racolage et instaurer la pénalisation des clients, le texte « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » est-il réellement effectif et efficace ? Ce vendredi et samedi, les associations se réunissent pour alerter : si l’aspect répressif de la loi semble œuvrer à vive allure (2 300 clients ont déjà été verbalisés), la mise en place de son volet social - axé sur l’accompagnement des personnes vers une sortie de la prostitution - se heurte à de nombreuses difficultés pratiques. Une enquête parue jeudi et menée par deux chercheurs en collaboration avec onze associations (dont Médecins du monde et le Planning familial) interpelle d’ailleurs sur les « impacts catastrophiques sur la santé, la sécurité et les droits des travailleur·se·s du sexe en France [ce qui représente environ 30 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, ndlr] ».

    Carte Une application inégale sur le territoire (voir dans l’article)

    Pilier central du dispositif social mais inconnu du grand public, « le parcours de sortie » (PDS) propose aux personnes prostituées une aide financière à l’insertion sociale et professionnelle (Afis), une autorisation provisoire de séjour de six mois (renouvelable trois fois) et l’accompagnement par une association agréée pour l’accès à un logement social, à une formation et aux soins. Un dispositif soumis à l’avis de chaque préfet et de sa commission départementale après examen de la candidature (lire les témoignages ci-contre).

    Pour 2018, la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a tablé sur l’objectif de 600 bénéficiaires. Problème : deux ans après la loi, seulement 56 personnes ont obtenu le droit à un parcours de sortie. Les raisons ? Outre la problématique budgétaire - les crédits alloués au dispositif ont chuté de 25 % - Libération décrypte les quatre obstacles principaux à l’application de ce chapitre social.

    Un contenu législatif trop faible

    En théorie, la loi d’avril 2016 a pour objectif d’instaurer « une politique de prise en charge globale » en faveur de toute personne admise dans le parcours de sortie. Hic : les aides mises en place sont jugées insuffisantes ou inexistantes. D’abord, les 330 euros de soutien financier mensuel sont trop faibles pour permettre (ou donner envie) d’arrêter l’activité prostitutionnelle. Selon l’enquête menée par les onze associations, une grande majorité des personnes concernées (83 % des interrogés) rejette cette « charité méprisante » ; effarées de ne pouvoir toucher - comme dans le « droit commun » - les 550 euros par mois du revenu de solidarité active (RSA).

    Autre problème, et de taille : le manque de protection durant la période d’examen du dossier. Comment assurer un revenu décent en attendant la réponse de la commission, rendue dans certains départements six mois après la constitution de la candidature ? La loi ne dit rien là-dessus, excepté qu’il est interdit de se prostituer durant ce laps de temps. « Il est fort probable que certaines personnes continuent l’activité en cachette, le temps de bénéficier des différents soutiens. Sans argent c’est difficile de faire autrement, rappelle Sarah-Marie Maffesoli, juriste chargée des questions de sécurité des travailleurs du sexe pour Médecins du monde. Si ces personnes sont victimes d’une agression durant leur activité, elles n’oseront pas déposer plainte. Si elles le font, elles déclarent officiellement qu’elles ont repris le travail du sexe et risquent d’être exclues du PDS. » Dernière fausse bonne nouvelle : l’accès au logement. L’Etat n’a, dans les faits, rien prévu (aucune place supplémentaire ou prioritaire pour les parcours de sortie), ce qui oblige les associations à agir seules ou négocier par le biais de leurs réseaux régionaux et personnels. Une situation que déplorent bon nombre d’associations agréées, comme l’Association de réinsertion sociale du Limousin : « Nous avons trouvé pour l’instant la solution de l’aide au logement temporaire grâce à nos relations. Le réseau associatif doit se débrouiller dans son coin et ça prend forcément du temps. Dans certains départements, des personnes attendent un logement qui leur est dû depuis déjà des mois. »

    Une loi inégalement appliquée sur le territoire

    Selon les chiffres recueillis par Libération, seules 16 commissions départementales ont déjà mis en place des parcours de sortie. Autrement dit, les 85 autres préfectures n’ont toujours pas examiné un dossier de candidature en deux ans, y compris dans des grandes villes comme Marseille, Nantes, Lyon et Lille. Pourquoi ? Dans une quarantaine de départements, aucune association n’a encore été agréée par l’Etat : personne ne peut donc imposer la création d’une commission. Pour le reste, tout dépend des préfets et de leur volonté (ou non) d’appliquer le volet social de la loi. « Une politique ne pourra être bien conduite et coordonnée sur l’ensemble du territoire que si elle est portée au plus haut niveau de l’Etat, alerte Laura Slimani, chargée de mission de la Fédération des acteurs de la solidarité sur les questions de prostitution. Force est de constater que la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, chargée du dispositif, parle très peu du parcours de sortie. Sa mise en place dépend de la seule détermination personnelle des acteurs locaux. »

    De même, le taux d’admission dans un parcours de sortie varie considérablement d’une commission départementale effective à l’autre. Selon les données recueillies par Libération, il est ainsi nettement préférable de postuler dans l’Hérault ou à Paris (100 % d’admission) plutôt que dans les Alpes-Maritimes (12,5 %), la Vienne (25 %) ou le Bas-Rhin (40 %). « Les responsables des services départementaux ont fait savoir aux associations qu’il y aurait un nombre limité d’admissions au vu du manque de moyens financiers alloués par l’Etat, détaille Tim Leicester, coordinateur du programme Lotus Bus à Paris (qui met en œuvre des opérations de prévention pour les prostituées chinoises). On parle bien de quotas. Certaines associations ont été contraintes de présélectionner les candidatures en interne afin de ne présenter à la préfecture que deux ou trois dossiers. » Celles-ci frôlent d’ailleurs la perfection avec 100 % d’admission. Pour les associations qui ont refusé de faire le tri, les autorisations d’intégrer un parcours de sortie chutent à moins de 40 %, excepté en région parisienne. Une inégalité des chances, en somme.

    Le spectre de l’appel d’air migratoire

    Point culminant de discorde entre le gouvernement et les associations : l’attribution provisoire (ou non) d’un titre de séjour aux prostituées. Dans certains départements, les priorités des politiques migratoires ont ruiné la mise en place des parcours de sortie. C’est le cas dans les Alpes-Maritimes par exemple. A Nice, seulement deux dossiers sur quinze ont été retenus. La première personne est un homme bulgare (européen, donc en règle sur le territoire), la seconde a bénéficié d’une erreur administrative. « Les treize autres personnes, toutes sans papiers, ont été déboutées par le préfet, raconte Patrick Hauvuy, président de l’association ALC Lucioles. Nous sommes à la frontière italienne, la question du contrôle des flux migratoires et de la régularité du territoire est très sensible. Dans notre commission, la question épineuse du titre de séjour a primé sur le reste, peu importe la motivation des postulantes. » Plusieurs « candidates » vont d’ailleurs déposer un recours contre la décision préfectorale.

    Dans l’Isère, la moitié des dossiers proposés ont été retoqués. Même motif. « La préfecture pense que les femmes postulent seulement pour les papiers », se désole l’association Althéa. On a même entendu la commission demander à l’une d’entre elles : "Mais pourquoi vous vous intéressez au parcours de sortie alors que votre enfant est au pays ?" C’est désespérant. » Des acteurs locaux s’inquiètent aussi de la possible utilisation des données personnelles transmises à l’Etat. Une membre de l’association nantaise Paloma : « Donner beaucoup d’informations sur des personnes qui sont en situation irrégulière nous met mal à l’aise. Cela ne nous semble pas du tout être éthique. Nous, associations, ne voulons pas participer de près ou de loin à la politique du gouvernement. » Une politique qui devrait sévèrement se durcir avec le projet de loi asile et immigration de Gérard Collomb, débattu en séance à partir de lundi à l’Assemblée nationale. Un texte qui inquiète l’ensemble du monde associatif, à commencer par le fameux Mouvement du nid, le plus grand réseau d’aide aux prostituées : « L’Etat doit dire clairement que le durcissement de la loi ne concerne pas les personnes prostituées. Sinon, l’application de la loi de 2016 est réellement menacée. »

    Le diagnostic de la loi est mal posé

    Et si la genèse même du projet de loi était à revoir ? Dans le rapport d’enquête dévoilé jeudi par les onze associations, une majorité de personnes prostituées interrogées déplorent un parcours de sortie « moralisant » et « stigmatisant » qui nie la possibilité de considérer le travail du sexe comme un vrai métier. « Ce parcours de sortie conditionne un droit au fait d’arrêter une activité qui est par ailleurs légale et imposable, dénonce Thierry Schaffauser, travailleur du sexe et membre du Syndicat du travail sexuel (Strass). C’est une caution prohibitionniste qui ne vient en aide qu’à des gens triés sur le volet. Lors de l’ébauche de la loi, on a ignoré les associations de travailleurs et travailleuses du sexe [qui veulent encadrer l’activité quand elle n’est pas subie, ndlr]. Résultat, le dispositif social est une arnaque complète alors que le volet répressif fonctionne à plein régime depuis un an et demi. »

    Selon le #Strass, la reconnaissance de l’activité professionnelle permettrait d’assurer aux travailleurs du sexe les mêmes droits sociaux que les autres (couverture santé, chômage, retraite). Or, pour obtenir l’agrément de l’Etat, les associations doivent statuer en assemblée générale que leur mission principale est l’accompagnement vers la sortie de la #prostitution. « Ce système écarte tout un pan d’acteurs qui accompagnent indifféremment les personnes qui souhaitent arrêter ou continuer », déplore Tim Leicester, jugeant qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais travailleurs du sexe. Dans un avis rendu en décembre 2015, le Défenseur des droits avait lui-même critiqué la notion de « parcours de sortie », l’estimant trop discriminante : « L’obligation pour les "victimes de prostitution" de cesser la prostitution si elles veulent pouvoir bénéficier de cette assistance ou protection est problématique. Cette condition est contraire au principe d’égal accès aux droits et ne permet pas, une fois encore, la prise en compte de la diversité de leur situation. »
    Balla Fofana , Anaïs Moran

    Du grand foutage de gueule. On s’en doutait mais bon… 330€ par mois, il y a des législateurs qui n’ont pas peur de l’indécence de ce qu’ils votent. Et aucune garantie concernant les papiers !
    Je suis même étonnée qu’ils aient trouvé des personnes prêtes à signer ce genre d’engagement. De toute façon, penser mettre fin au trafic prostitutionnel sans comprendre que la question de la régularisation de la situation au regard des papiers est centrale c’est juste être complètement à côté de la plaque. Ou plutôt, c’est juste un effet d’annonce pour faire croire qu’on en a quelque chose à battre des femmes victimes de cette situation. L’exemple de Nice est criant, sans même évoquer toutes les préfectures où rien n’a tout bonnement été mis en place.
    Ce qui les intéresse c’est la répression, le reste c’est pour la déco !
    #loi #pénalisation_des_clients #précarité #pauvreté #femmes #sans_papiers #immigration

  • 10 400 caméras piéton, avec le progiciel permettant l’exploitation des données, pour la police et la gendarmerie : Lignes de défense
    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/04/02/10%C2%A0400-cameras-pieton-avec-le-progiciel-perm

    Une entreprise du Maine-et-Loire, Allwan Security, de St Lambert la Potherie (près d’Angers), vient de remporter un marché d’une valeur totale de 2 392 083,33 euros. Elle va fournir 10 400 systèmes complets (5 400 systèmes pour la Police Nationale et 5 000 pour la Gendarmerie Nationale) pour les forces de l’ordre de trois régions : Ile-de-France, Pays de la Loire, Limousin.

  • Procès Tarnac : entretien exclusif avec Me Jérémie Assous, l’avocat de Julien Coupat - France 3 Nouvelle-Aquitaine
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/proces-tarnac-entretien-exclusif-jeremie-assous-avocat-

    u fil de l’entretien exclusif accordé à Isabelle Rio et Margaux Blanloeil pour France 3 Limousin, Maître Jérémie Assous explique qu’il compte assurer la défense de ses clients de façon offensive.

    Il remet en cause l’impartialité de l’appareil judiciaire et policier tout au long de ces dix années d’instruction.

    Il estime également que la France met en place depuis plusieurs années un système de répression et de criminalisation de la lutte sociale.

    Enfin, il se dit serein sur les peines encourues au vu de la faiblesse des charges finalement retenues contre les prévenus.

    #Tarnac

  • Lettre ouverte
    contre une usine à pellets dans la Montagne limousine

    https://lavoiedujaguar.net/Lettre-ouverte-contre-une-usine-a-pellets-dans-la-Montagne-limousine

    Invitation depuis la Montagne limousine à tous les complices potentiels pour une défense active contre l’offensive industrielle en cours sous le masque de la « transition écologique »...

    Nous vous écrivons depuis la Montagne limousine, quelque part au centre de la France. Nous sommes aux prises avec un projet industriel d’usine à pellets torréfiés (biomasse) qui cherche à s’implanter sur les petites communes rurales de Bugeat et Viam, dans le département de la Corrèze, aux confins vallonnés de landes, de tourbières et de forêts.

    Ce projet, porté par un aventurier de l’économie à courte vue comme il y en a tant, a trouvé le soutien poussif d’un petit politicien local, président de conseil général, connu pour sa longue coopération avec les lobbys de l’agro-industrie. Un avis favorable suite à l’enquête publique vient donc d’être prononcé malgré de très nombreuses et argumentées contributions contre le projet. Il semble bien que les promoteurs du projet soient déterminés à passer en force. C’est une nouvelle phase de la lutte qui s’ouvre à présent (...)

    #Limousin #forêt #exploitation #biomasse #lutte

  • #LesInrocks - Alain #Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
    https://www.lesinrocks.com/2018/01/24/actualite/alain-damasio-cest-tout-le-rapport-de-loccident-lactivite-quil-faut-repe

    Alain Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
    24/01/18 18h15
    PAR
    Mathieu Dejean
    Samedi 27 janvier, une journée de débats est organisée à la Bourse du #Travail de Paris sous le titre : “Tout le monde déteste le travail”. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de “La Horde du Contrevent” (2004), nous en dit plus sur cet événement qu’il a co-organisé.
    Au milieu des années 1950, l’Internationale lettriste regroupée autour de Guy Debord annonçait l’esprit de Mai 68 avec un célèbre graffiti : “Ne travaillez jamais”. Cinquante ans après les “événements” de mai, un collectif souffle sur les mêmes braises réfractaires, et organise le 27 janvier à la Bourse du Travail de Paris une journée de débats et de création artistique sous le titre : “Tout le monde déteste le travail - Rencontres pour qui en a, en cherche, l’évite, s’organise au-delà...”.

    Annoncé sur le site lundimatin, proche du #Comité_invisible, l’événement rassemble la fine fleure de la pensée critique dans ce domaine – la sociologue Danièle #Linhart, le professeur de droit Emmanuel #Dockès, l’économiste Frédéric #Lordon, ou encore le journaliste indépendant Olivier #Cyran (auteur de Boulots de merde ! Enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers, 2016) -, mais aussi des syndicalistes, des zadistes et des écrivains (le programme complet est ici).

    Le collectif à son origine est aussi celui qui avait organisé la “chasse aux DRH” le 12 octobre dernier, pour empêcher la venue de Muriel Pénicaud au Congrès des DRH. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de La Zone du dehors et de La Horde du Contrevent, qui a co-organisé ce rassemblement, nous en dit plus.

    Quel est l’objectif de cette journée ?

    Alain Damasio – Lors d’une rencontre sur le plateau de Millevaches (Limousin) fin août avec des gens qui gravitent autour du Comité invisible, des artistes, Frédéric Lordon ou encore Julien #Coupat, on s’est dit qu’il fallait lancer une série d’actions pour lutter contre la deuxième loi travail. La première action, c’était la “#chasse_aux_DRH”. La deuxième, c’est cette journée au cours de laquelle nous allons essayer de déployer nos idées, nos visions, de proposer des choses. L’objectif, c’est de répondre à ces questions qui nous traversent tous : Comment dépasser le travail ? Comment sortir de cette fabrique du travailleur comme figure essentielle ?

    Ces rencontres sont réunies sous l’intitulé “Tout le monde déteste le travail”. Ça vous semble si évident que ça ?

    Le titre est une référence au slogan “Tout le monde déteste la police”, il fait la continuité avec les manifestations contre la loi travail. Il a aussi un côté affectif. Frédéric Lordon explique très bien que les mouvements politiques se déploient lorsqu’ils ont un affect commun. En l’occurrence, nous éprouvons la sensation qu’une majorité de gens souffrent au travail, subissent des conditions d’exploitation de plus en plus subtiles, que la pression du chômage les oblige à accepter. C’est pourquoi nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort.

    C’est aussi une provocation. Des gens vont lire l’affiche et se dire : “C’est pas possible, moi j’aime mon travail !” En fait, on pousse les gens à s’auto-convaincre qu’ils aiment ce qu’ils font. Quand tu subis une exploitation forte, dans un cadre très contraint car tu dois gagner ta vie, c’est une réaction naturelle. Intérieurement tu souffres et tu détestes ce que tu fais, mais tu as aussi une injonction à être à l’aise, à aimer ce travail. C’est aussi contre ce néo-management que nous nous érigeons.

    “Nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort”

    Nos vies vous semblent-elles de plus en plus réduites à cette seule activité : le travail ?

    J’ai le sentiment qu’on continue en tout cas à nous faire croire que l’horizon peut être le plein-emploi, qu’il suffit d’y mettre le fric, ou de “libérer” le travail pour qu’on recrée de l’emploi. Je suis convaincu qu’il faut au contraire définitivement enterrer cette idée. Pour moi, l’avenir du travail réside peut-être dans le revenu universel, même si le capital peut s’en accommoder. Cette idée ne fait d’ailleurs pas consensus entre nous.

    En effet il y a une version néolibérale du revenu universel... Comment en faire une mesure vraiment émancipatrice ?

    Les positions des participants à cette journée divergent à ce sujet. Ariel Kyrou, que j’ai fait inviter, a énormément défendu le revenu universel dans le cadre de la revue Multitudes. Pour moi, c’est un plancher minimal à partir duquel tu peux te débarrasser de la nécessité de travailler. Je pense que ça peut libérer énormément d’énergie pour créer, militer, organiser un autre type de vie. Ça ouvre la porte à des alternatives. Beaucoup de gens se moquent d’avoir un statut social. C’est ce que j’ai vu à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. De quoi vivent-ils ? Ils vivent souvent d’un RSA, et de l’autoproduction. En l’occurrence, le plancher du RSA leur permet de faire des choses fabuleuses localement.

    Entendez-vous revaloriser la paresse, l’oisiveté ?

    Je n’aime pas l’idée de paresse, car elle s’articule comme une négativité par rapport au travail. Par contre, étymologiquement, l’oisiveté vient du terme latin otium. Nier l’otium, ça donne le mot negotium, le "négoce", le commerce, et finalement, ce monde capitaliste dans lequel on est. Nietzsche l’écrivait très bien aux alentours de 1870, avant l’arrivée du marxisme, qui a été très pro-travail : pourquoi prôner le travail, alors que la noblesse spirituelle de l’époque était fondée sur une valorisation absolue de la disponibilité, de l’oisiveté, de la présence au monde, de la contemplation ? On a réussit à inverser cette hiérarchie des valeurs pour faire du travail quelque chose d’indispensable, le nec plus ultra.

    “C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser”

    L’oisiveté, ce rapport au temps libéré, cette disponibilité au monde, à la nature et aux autres m’intéresse. Prendre ce temps me paraît fondamental. C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser. En écrivant le texte du programme de cette journée avec Julien Coupat, on s’est posé la question du sens de l’activité. On a une telle compulsion au productivisme ! Moi-même, je n’arrive pas à passer à un rapport à l’activité qui ne soit pas auto-aliénant.

    Les technologies numériques semblent contribuer à accentuer l’emprise du travail sur nous, alors qu’on croyait qu’elles allaient nous en libérer. Pensez-vous qu’on peut mieux les maîtriser ?

    Je pense qu’on est dans un état d’adolescence par rapport aux technologies numériques. Il faudra encore une génération pour atteindre un bon niveau de recul, de maîtrise. Je vois très peu de parents capables d’éduquer leurs gamins aux jeux vidéo. Or s’il n’y a pas de transmission sur ce média, d’école pour éduquer aux jeux vidéo, comment voulez-vous que les gamins ne soient pas bouffés, vampirisés par des jeux addictifs ? C’est pareil pour les réseaux sociaux, les mails, etc. On peut passer des journées seulement en interactions avec des interfaces. Ça, c’est flippant.

    “La liberté est un feu : tout le monde a envie de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire”

    J’ai l’impression qu’il y a un mécanisme humain de fermeture au monde, de régression fusionnelle avec les outils technologiques. Cela crée des effets de bulle. Le psychanalyste Miguel #Benasayag l’a très bien expliqué dans Plus jamais seul. Les gens veulent rester dans un continuum affectif permanent avec leurs proches, ils ne supportent plus le moment où le lien se coupe, et où on se retrouve seul. Pourtant c’est dans l’absence, dans la rupture du continuum que le désir de l’autre se construit.

    On a réussi à faire de la technologie un magnifique vecteur d’auto-aliénation. C’est ce dont je parle dans La Zone du dehors : on est très forts pour le liberticide. La liberté, c’est un feu : tout le monde a envie de s’en approcher, de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire, parce que ça brûle, ça crame.

    Quelle #philosophie_du_travail défendez-vous collectivement ?

    Un de nos modèles, c’est la ZAD. La manière dont les zadistes conçoivent quotidiennement l’activité est différente. Elle est auto-générée. Pour construire un bâtiment avec du bois de la ZAD, ils constituent un collectif qui réapprend à faire les charpentes, ils réapprennent un artisanat et retrouvent une continuité naturelle avec la forêt. Il y a une autodétermination de bout en bout, corrélée à un territoire. On passe ainsi d’un statut d’ouvrier à un statut d’œuvrier. L’œuvrier décide lui-même de ce qu’il a envie de faire, du projet qu’il a envie de porter, et le fait avec des gens qu’il a choisis. C’est notre vision générale du travail.

  • Les paysages de la Création
    17 juillet 2008

    Je lisais « Art et société au Moyen-Âge » (Georges Duby, éd. octobre 1997) lorsqu’une phrase me fit penser à la Création ou du moins au origine du monde.

    D’abord l’extrait du livre : « Dans une réflexion sur l’histoire des arts européens, ne faut-il pas faire place à cette oeuvre d’art immense et diverse que constituent les paysages ? Quatre, cinq générations de laboureurs, de viticulteurs les ont construits. ils remplissaient inconsciemment les fonctions que les intellectuels assignaient en ce temps à l’homme nouveau : parachever l’ouvrage du Créateur, mettre en valeur le jardin d’Eden… » Nous y voilà. Du jardin d’Eden à la Création, aux origine du monde, il n’y a qu’un pas…

    Et finalement création, Création et origine du monde sont intimement liées : ainsi cette oeuvre de Kimio Tsuchiya « ever » 1990 (Vassivière, Limousin) fait bien sûr penser à une pomme de pin mais me rappelle aussi l’oeuf.

    http://www.ciapiledevassiviere.com/helper.aspx?id=44&page=bois_de_sculptures

    L’oeuf qui « est souvent représenté comme le germe contenant l’univers en puissance, par exemple pour l’orphisme. Il symbolise la rénovation périodique de la nature, la possibilité de renaissance du monde. L’éclosion de l’œuf donne naissance à l’Univers (Pan Gu en Chine, Partholon chez les Celtes, Puruska en Inde, Nommo au Mali ) » (d’après Wikipédia).
    Mais une question demeure : le paysage existe-t-il avant l’homme ou l’homme donne-t-il naissance au paysage ?

    Je répondrais que l’homme a donné naissance au paysage, celui-ci étant « l’ensemble des traits issus de la géographie naturelle ET des apports accumulés des civilisation qui ont façonné successivement le cadre initial et sont entrés dans la conscience de groupe des occupants » (P. George).
    Nature et culture. Création et création…

    #paysages #création

  • Mr Alone dans « Marche dans les nuages » à Tulle (19)

    « Le Bateau Ivre » vous invite le vendredi 08 décembre 2017 (10 invitations), à 18 heures, en la Salle des Fêtes Marie Laurent, à Tulle (19), pour assister au spectacle de l’artiste Mime Philippe Pillavoine intitulé Mr Alone dans « Marche dans les nuages ».

    Invitations : https://www.silencecommunity.com/events/event/view/46786/mr-alone-a-tulle-19

    #spectacle #artiste #mime #pillavoine #tulle #corrèze #limousin #france #invitation

  • « Tram 83 », la Ville-Pays des rêves brisés de Fiston Mwanza Mujila - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/culture/20170928-tram-83-ville-pays-reves-brises-fiston-mwanza-mujila-rdc-congo

    Quand des mots renaissent au théâtre. Tram 83, le premier roman de Fiston Mwanza Mujila, multi-primé et déjà traduit dans une demi-douzaine de langues, vient d’être créé sur scène au Festival des francophonies en Limousin. L’auteur congolais a confié son histoire à la metteure en scène Julie Kretzschmar pour en faire une histoire captivante rythmée par des mots, des danses et des musiques de cette Ville-Pays imaginée par Mujila. Un hommage à la démesure de sa ville natale, la capitale minière du Congo, Lubumbashi, transformé en conte universel.

    « Au commencement était la pierre. » Des lettres blanches sur fond rouge renvoient à la source de toutes les richesses, la mine de l’Espérance. Et la nuit, les creuseurs en manque d’amour et les maîtres des manœuvres malhonnêtes, mais aussi les étudiants et les bohémiens du quartier, se retrouvent au bar Tram 83, au cœur de la Ville-Pays. Est-ce que cela fait peur de mettre en scène une Ville-Pays ?

    #afrique #théâtre #art #poésie

  • Poulehouse, l’œuf qui ne tue pas la poule, arrive chez Biocoop - Bioaddict
    http://www.bioaddict.fr/article/poulehouse-l-oeuf-qui-ne-tue-pas-la-poule-arrive-chez-biocoop-a5704p1.html

    Concrètement, qu’est-ce que cela veut-dire ? Sébastien Neusch, DG de Poulehouse, explique : « Nous sauvons les poules pondeuses d’une mort prématurée, car à ce jour, dans n’importe quel mode d’élevage, elles sont abattues à l’âge de 18 mois suite à une baisse de leur taux de ponte alors que leur espérance de vie est de 6 ans et plus. Nous travaillons avec des éleveurs bio qui s’engagent à ne pas envoyer leurs poules à l’abattoir, puis nous les rachetons afin de les accueillir dans notre refuge, la Maison des Poules » Sébastien Neusch, DG de Poulehouse.

    Située dans le Limousin, avec 16 hectares de terrain, équipée de bâtiments mobiles et conduite selon les normes AB (agriculture biologique), la Maison des Poules est une nouvelle association qui accueillera dès février 2018 les poules de réforme. Dans cette « maison de repos pour poules », ces dernières pourront continuer à vivre paisiblement jusqu’à leur fin de vie et pondre à leur rythme !

    Les œufs bio « éthiques » Poulehouse garantissent ainsi aux consommateurs des produits de qualité, une juste rémunération des éleveurs, mais également un circuit de prise en charge respectueux des animaux. Cela a cependant un coût : la boîte de 6 œufs Poulehouse est en effet vendue à 6€.

    C’est une sorte de pub mais je suis trouve interessant cette réponse au problèmes éthiques végétarienne.
    Il existe des retraites pour chevaux mais j’avais entendu dans une conférence sur la boucherie et son histoire que c’était une arnaque.

    • Il envoie sa jument à la retraite, il la retrouve à l’abattoir !
      http://www.midilibre.fr/2011/12/08/la-jument-retraitee-retrouvee-aux-abattoirs,427416.php

      Une visite sur place lui fait plutôt bonne impression : des enfants viennent jouer auprès des animaux, lui dit-on. Il signe donc le contrat d’adoption, paie les frais d’enregistrement et monte les quatre chevaux le 14 septembre.

      Vendredi dernier, pourtant, le téléphone lui apporte une nouvelle qui le laisse sans voix. L’appel vient de l’abattoir de Narbonne et l’informe qu’une jument lui appartenant était arrivée pour être abattue le 9 décembre mais que ses papiers étaient faux. En fait, elle était marquée de deux puces...

      Nouveau scandale - « Ami des chevaux », il fournissait des abattoirs
      http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Nouveau-scandale-autour-de-la-viande-de-cheval-525932

      Des marchands de chevaux de l’est de la France arrivaient à convaincre cavaliers et clubs hippiques de leur confier leurs animaux vieillissants, promettant à leurs équidés une retraite paisible dans des prairies vertes. En réalité, les montures fatiguées partaient en Belgique, où leurs carnets de santé étaient falsifiés, et revenaient ensuite en France direction l’abattoir. Quelques abattoirs du pays – Alès (Gard), Pézénas (Hérault) et Valenciennes (Nord) – seraient concernés.

      Ce trafic peut engendrer un risque toxique pour les consommateurs, les animaux concernés étant impropres à la consommation. Les chevaux – de selle, de club ou issus de la compétition – reçoivent en effet des traitements médicamenteux lourds qui les excluent des circuits de boucherie. Outre un risque sanitaire, cette fraude pose un problème moral. « Le Républicain Lorrain », qui avait évoqué l’affaire dès le début du mois de juillet, racontait le désarroi d’une propriétaire de chevaux victime de la supercherie.

  • À propos des chevaux du haras de Pompadour :

    Ils pâturent toute la journée, mais, la nuit, ils rentrent à l’écurie, à cause des loups, si nombreux qu’ils constituent un vrai fléau pour la population.

    Arthur Young, Voyages en France en 1787, 1788 et 1789, Armand Colin, 1931, p. 99 (sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1192719/f111.image).

    #arthur_young #pompadour #chevaux #corrèze #limousin #geoculturelim #loup

  • Mais nul ne la gardera qu’elle-même, que son courage lorsque le loup surgira du soir précoce, rougeoyant de janvier, à trois pas d’elle, la bête aux yeux obliques, flamboyants qui n’est pas seulement un personnage de récit, qui joue toujours son rôle dans la réalité. S’il jette son dévolu sur une brebis et l’emporte, ce n’est pas à cause des sabots que la fillette entrechoque désespérément. Il l’a jugée trop maigre. Et c’est dix jours plus tard, seulement,que celle-ci, à qui la terreur a coupé la gorge, recouvrera sa voix, racontera son aventure.

    Pierre Bergounioux, « Millevaches », dans Un peu de bleu dans le paysage, Verdier, 2001, p. 74-75

    Les sabots qu’on entrechoque...évoqués par Jean Giraudoux dans Suzanne et le Pacifique (https://geoculture.fr/j-avais-dix-huit-ans) :

    Une bergère qui faisait claquer ses deux sabots l’un contre l’autre : c’était voilà vingt ans l’appel contre les loups, il servait maintenant contre les renards, dans vingt ans il ne servirait plus que contre les fouines.

    #pierre_bergounioux #bergounioux #jean_giraudoux #giraudoux #limousin #millevaches #loup #geoculturelim

  • La ville et le pays ont ici besoin d’un peintre et d’un poète. Comme ces bois de châtaigniers, ces bords de la Vienne et de la Briance sont supérieurs aux bords trop vantés de la Loire ! George Sand inventé le Berri. Quel conteur, quel historien prendra possession du Limousin ? Pays qu’il faut faire aimer, population laborieuse et robuste qu’il faut électriser, instruire, et qui, avec sa résolution, est capable de choses superbes.
    L’industrie à Limoges, l’agriculture aux champs limousins, quelle partie de la France a une population ouvrière plus énergique et plus vaillante et des paysans plus travailleurs ?

    Jules Claretie, « À Limoges en Limousin », Souvenirs de vacances, 1886.

    #geoculturelim #claretie #limoges