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  • David Libeau - LinkedIn La RATP profite des concerts de Taylor Swift à Paris pour tester ses outils de surveillance généralisée dopée à l’IA, d’après un arrêté de la PP
    https://www.linkedin.com/posts/davidlibeau_vidaezosurveillance-tayloswift-cnil-activity-71933437082373160

    La Préfecture de Police de Paris vient de publier un nouvel arrêté pour autoriser l’usage de hashtag#vidéosurveillance algorithmique lors du concert de #TayloSwift de ce week-end.

    https://lnkd.in/e3_xbFyY

    Depuis le 30 avril, la RATPgroup avait modifié sa page Politique générale de confidentialité pour informer d’une nouvelle expérimentation qui devait être faite du 9 au 12 mai.

    Finalement le préfet autorise l’usage de la VSA du 7 au 14 mai, en publiant l’arrêté ce 6 mai, soit la veille, ne permettant pas un recours juridictionnel.

    Les stations Nanterre Préfecture et La Défense Grande Arche sont concernées.

    #CNIL #RGPD #videoprotection #Paris #JO2024 #Paris2024

    David Libeau
    Ingénieur d’études @Arcom (direction des plateformes en ligne)

    via @paniersalade

  • Aux sources du poutinisme Michel Eltchaninoff 2015
    https://laviedesidees.fr/Aux-sources-du-poutinisme

    Selon cet auteur il y a une opposition constante en Russie depuis le 19è entre « slavophiles » et « occidentalistes ».

    Il est apparu dans les années 1830 à travers la dispute entre les slavophiles, défenseurs d’une originalité culturelle, sociale et politique russe, et les occidentalistes soucieux de moderniser la Russie sur le modèle européen.

    Il donne le détail de comment cette opposition a survécu y compris sous l’URSS jusqu’à l’arrivée de Poutine qui signe la revanche du « partie Russe ».

    _

    Mon commentaire :

    On comprend que cette opposition, travaillée depuis longtemps, comme lecture du monde puisse séduire au-delà de la Russie, contribuant à polariser les sociétés (et à déplacer les pôles vers la droite). D’un côté la saine tradition autoritaire, profonde et spirituelle, de l’autre la folie libérale matérialiste relativiste universaliste qui nous emmène où ne sait où et détruit la tradition.

    Cette lecture du monde devient un lecture du monde social, à l’intérieur des sociétés non russes. Elle alimente un climat de guerre civile, puisque à ce petit jeu tradition vs. modernité, on n’est toujours le traditionnel (facho) ou le moderne (décadent) de quelqu’un.

    Même si dans les faits, les deux pôles se mélangent inextricablement (dans sa volonté de puissance, la tradition sait utiliser la modernité et vice versa), cette lecture simpliste permet de penser qu’en se plaçant culturellement du côté de la tradition, on peut trouver une base spirituelle solide pour s’opposer au chaos extérieur.
    Ce faisant on donne au capitalisme le supplément d’âme qui lui manquait.
    L’extrême-droite est l’idiot utile du capitalisme contemporain.

    #fascisme #Russie #anticapitalisme-tronqué

  • Il n’y a aucun endroit sûr où aller pour les 600 000 #enfants de #Rafah, avertit l’UNICEF - UNICEF
    https://www.unicef.fr/article/il-ny-a-aucun-endroit-sur-ou-aller-pour-les-600-000-enfants-de-rafah-avertit-

    Après l’ordre d’évacuation donné en octobre de se déplacer vers le sud, on estime qu’il y a maintenant environ 1,2 million de personnes réfugiées à Rafah, qui abritait autrefois environ 250 000 personnes environ. Par conséquent, Rafah (20 000 habitants au km2) est presque deux fois plus densément peuplée que la ville de New York (11 300 habitants au km2), avec près de la moitié de la population constituée d’enfants, dont beaucoup ont été déplacés à plusieurs reprises et s’abritent dans des tentes ou des logements précaires et instables.

    En raison de la concentration élevée d’enfants à Rafah, parmi lesquels beaucoup sont extrêmement vulnérables et au seuil de la survie, ainsi que de l’ampleur prévisible des violences, avec des couloirs d’évacuation potentiellement minés ou parsemés de munitions non explosées, et les installations et services dans les zones de relogement étant limités, l’UNICEF lance un avertissement concernant une nouvelle catastrophe imminente pour les enfants.

    Les opérations militaires risquent d’entraîner un nombre considérable de victimes civiles et de provoquer la destruction totale des services et infrastructures de base dont ils dépendent encore pour leur survie.

    #gaza

  • La ministre bouche-trou
    https://www.la-croix.com/a-vif/la-ministre-bouche-trou-20240505

    Les archéologues français sont vent debout, et avec raison, depuis que la ministre de la culture, #Rachida_Dati, le 4 avril dernier au château de Dampierre, dans les Yvelines, a prononcé cette phrase désormais célèbre : « Je préfère mettre de l’argent dans la restauration du patrimoine plutôt que de creuser un trou pour creuser un trou ». Quelle mouche l’a donc piquée ? Trypophobie ! se sont exclamés les archéologues avec humour, un terme médical désignant la peur panique des trous.

    Des trous, des trous ! On pense au président Mac-Mahon, venu constater les dégâts causés en 1875 par une crue de la Garonne, qui se serait exclamé finement : « Que d’eau, que d’eau ! ». Le ridicule ne tue pas mais peut faire mal. Rappelons qu’il ne s’agit jamais de creuser des trous pour le plaisir mais d’un principe de précaution, selon la loi du 17 janvier 2001, qui oblige les aménageurs à financer des fouilles archéologiques préventives avant de lancer leurs travaux, dans le cas où les services dépendant du ministère de la culture l’estiment nécessaire.

  • James Cleverly, ministre de l’intérieur du Royaume-Uni : « La loi migratoire avec le Rwanda constitue un changement colossal dans notre politique migratoire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/06/james-cleverly-ministre-de-l-interieur-du-royaume-uni-la-loi-migratoire-avec

    James Cleverly, ministre de l’intérieur du Royaume-Uni : « La loi migratoire avec le Rwanda constitue un changement colossal dans notre politique migratoire »
    TribuneJames Cleverly, Ministre britannique de l’intérieur
    Comme les Français le savent parfaitement, l’immigration est, par définition, une problématique internationale. Nos deux pays ont éprouvé la même tristesse, il y a deux semaines, en apprenant qu’une nouvelle fois des personnes innocentes avaient perdu la vie, dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 avril, par la faute de bandes criminelles qui tentent de leur faire traverser la Manche sans égard pour leur sécurité.
    Ces tragédies se déroulent à une telle échelle qu’elles constituent un défi pour le monde entier, et le monde entier doit collaborer pour y faire face. J’ai prononcé, en début d’année, un discours sur le sujet aux Etats-Unis et rencontré les représentants de nombreux pays. Figuraient parmi eux des voisins européens comme la France, qui sont confrontés à des pressions similaires à celles auxquelles fait face le Royaume-Uni, ainsi que des pays qui connaissent une émigration massive, ce qui entraîne d’autres types de difficultés. J’ai également invité des institutions telles que les Nations unies, l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
    Nous devons renforcer notre collaboration pour détruire les réseaux de trafic d’êtres humains, lutter contre les causes du déplacement forcé, aider les gens à s’épanouir dans leur pays d’origine, favoriser le développement international et le commerce, aider les pays disposés à accueillir plus de réfugiés et examiner la façon dont nous devons mettre à jour l’architecture internationale concernant ces
    Je suis convaincu que toute approche des flux migratoires mondiaux qui ne se fonde pas sur la coopération internationale est vouée à l’échec, car j’ai pu constater qu’une telle coopération fonctionne. L’accord que la Royaume-Uni a conclu avec l’Albanie a fait baisser de manière radicale le nombre d’Albanais arrivant illégalement dans notre pays. J’ai récemment signé un accord avec Frontex, l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, destiné à favoriser l’échange d’informations et de renseignements afin de démanteler les réseaux de passeurs. Et cela fait des années que nous travaillons de manière toujours plus étroite avec la France sur ces questions et que nous signons constamment de nouveaux et meilleurs traités. L’immigration illégale affecte considérablement nos deux pays, du fait notamment que beaucoup de ceux qui cherchent à entrer illégalement au Royaume-Uni le font en passant par la France, ce qui exerce une pression énorme sur votre pays et vos communautés.
    En avril, nous avons adopté la « loi sur la sûreté du Rwanda », et les opérations de détention rapide des personnes en vue de leur renvoi vers le Rwanda ont été lancées avec succès. Cette politique importante constitue un changement colossal dans la politique migratoire du Royaume-Uni. Cela montre clairement que, si vous êtes au Royaume-Uni clandestinement, vous ne serez pas autorisé à rester, mais cela signifie également que ceux qui sont arrivés illégalement sur le territoire auront désormais un autre endroit où ils pourront vivre et prospérer.
    Ensuite, dans le cadre de notre travail de partenariat avec l’Europe, nous avons d’ores et déjà accompli un excellent travail avec vous, nos amis français, pour démanteler les réseaux et sauver des vies en mer.Les investissements dans les technologies de pointe et la coopération étroite entre polices française et britannique ne portent pas seulement leurs fruits : ils sauvent des vies. Nous avons intensifié nos actions contre le travail illégal et arrêté des passeurs sans scrupule. Cibler ensemble les filières d’acquisition de bateaux et de pièces détachées représente une autre pièce essentielle du puzzle.
    Il s’agit toutefois d’un problème difficile que nous n’avons pas encore résolu. Il est utile de se souvenir de la raison pour laquelle il est aussi important. En réalité, l’argumentation morale contre l’immigration illégale est irréfutable. Nul ne devrait arriver illégalement dans un pays en passant devant des candidats à l’immigration qui respectent les règles. L’immigration illégale est injuste vis-à-vis de la population hôte, car elle exerce une forte pression sur les services publics et les communautés locales. Elle affaiblit notre capacité à aider ceux qui sont véritablement dans le besoin. Et, à terme, elle risque de saper le soutien de la population à l’immigration légale.
    Mais il y a un autre problème que nous devons bien garder à l’esprit. La migration illégale est une entreprise qui peut être mortelle. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes en se lançant dans ces dangereux périples. Cela n’a rien d’étonnant, quand on sait qu’ils sont facilités par des bandes criminelles qui traitent les êtres humains comme des marchandises et utilisent les profits de leur méprisable commerce pour financer d’autres activités criminelles. Ils n’ont rien de travailleurs humanitaires.
    Je sais que nos partenaires français travaillent d’arrache-pied sur ce problème et qu’ils sont soumis à une série de pressions – lesquelles sont loin de se limiter aux plages ou à la région Nord. Je suis fier du fait que nous collaborons si étroitement sur un ensemble de questions de police, parmi lesquelles le déploiement de policiers britanniques durant les Jeux olympiques et paralympiques.
    Je veux que vous sachiez combien le gouvernement britannique apprécie votre travail visant à faire cesser les traversées mortelles de la Manche, comme celle à laquelle nous avons une fois de plus assisté il y a deux semaines. Nous vous en remercions. Continuons à travailler ensemble, car c’est, n’en doutons pas, dans l’intérêt de nos deux pays.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#rwanda#loimigratoire#asile#traversee#manche#france#trafic#immigration#migrationirreguliere#sante

  • Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/06/au-panama-le-prochain-president-a-promis-de-fermer-la-route-des-migrants-dan

    Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    La septième élection présidentielle au Panama depuis la restauration de la démocratie en 1990 a bien été remportée par l’ancien ministre José Raul Mulino (droite), comme les sondages le prédisaient. Selon la tradition panaméenne, il a reçu un appel du Tribunal électoral, diffusé en direct sur tous les médias, le déclarant président jusqu’en 2029, avec un score de 34 % des voix, neuf points devant son plus proche concurrent. A 64 ans, cet avocat avait remplacé sur le fil la candidature de l’ancien président Ricardo Martinelli (2009-2014), alors favori de ce scrutin mais condamné par la justice.
    « Si la victoire de Mulino n’est pas une surprise et confirme la popularité de Martinelli, cette élection a été par contre très surprenante », estime Harry Brown Arauz, le directeur du Centre international d’études politiques et sociales (Cieps) au Panama. En premier lieu, à cause du rôle prépondérant joué par la justice, défaisant et faisant les candidatures en quelques mois, lors de décisions parfois controversées. (...)
    Les débats de ces élections présidentielle et législatives n’ont guère abordé les enjeux cruciaux qui agitent la société panaméenne – en novembre 2023, un mouvement social avait notamment mené à l’abandon d’une gigantesque mine de cuivre à ciel ouvert. « Les questions épineuses comme l’environnement, la sécheresse qui affecte le canal du Panama, la réforme fiscale ont été vite balayées, pour promettre une énième lutte contre la corruption et la création d’emplois. L’idéologie de tous les candidats tient dans un mouchoir de poche, du centre à la droite », juge Claire Nevache, doctorante en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et associée au Cieps.

    Lors de son discours comme nouveau chef de l’Etat, José Raul Mulino a promis de « s’occuper des plus pauvres », base de son électorat, et d’« en finir avec la persécution politique ». (...) Le président élu – il prendra ses fonctions le 1er juillet –, qui n’a participé à aucun débat, a cependant promis dans les médias de fermer la frontière avec la Colombie dans la jungle du Darien, un passage particulièrement périlleux, emprunté par près d’un demi-million de personnes en 2023 en route vers les Etats-Unis. « Cette annonce est inquiétante, car sécuriser une frontière dans une jungle est très compliqué. On risque d’avoir surtout une politique punitive contre les migrants », craint la doctorante de l’Université libre de Bruxelles.
    M. Mulino est déjà tristement célèbre pour avoir dirigé, en tant que ministre de l’intérieur, une répression meurtrière (deux morts et plus de deux cents blessés) contre des travailleurs des plantations de bananiers en 2010. Ses autres promesses vont d’une généralité – relancer l’économie à travers de nouvelles infrastructures –, à l’anecdotique, comme créer un hôpital pour animaux au nom de Bruno, le chien de Ricardo Martinelli, également « prisonnier » à l’ambassade.

    #Covid-19#migration#ligrant#routemigratoire#colombie#etatsunis#frontiere#sante

  • La Roumanie fait venir des travailleurs asiatiques pour remplacer ses émigrés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/04/la-roumanie-fait-venir-des-travailleurs-asiatiques-pour-remplacer-ses-emigre

    La Roumanie fait venir des travailleurs asiatiques pour remplacer ses émigrés
    Par Jean-Baptiste Chastand (Bucarest, Envoyé spécial)
    Avec ses 1 100 lits répartis sur trois bâtiments, le foyer de travailleurs Komitat Bucarest-Sud est un vrai bouillon de cultures. Népalais, Indiens, Bangladais, Sri-Lankais… Les immigrés venus d’Asie entrent et sortent en continu, en cette mi-mars, des dortoirs avec caméras et service d’ordre, installés dans un faubourg résidentiel de la capitale roumaine. « Je suis arrivé il y a six mois pour travailler pour [le livreur à vélo] Glovo », raconte Naresh Chaudhary, Népalais de 38 ans, entre deux coups de fil à sa mère restée au pays, depuis la chambre qu’il partage avec trois autres Népalais. Ce père de famille assure gagner deux fois plus qu’au Népal pour livrer des plats chauds aux Bucarestois, qui ont progressivement pris l’habitude de ces livreurs qui ne parlent pas un mot de roumain. « C’est la première fois que je viens ici », explique ainsi M. Chaudhary, passé auparavant par la Malaisie et l’Arabie saoudite. Comme tous ses voisins, il a atterri « grâce à un cabinet de recrutement » dans ce pays d’Europe de l’Est qui fait face à un manque de main-d’œuvre criant, en raison du départ de millions de ses propres habitants vers l’Europe de l’Ouest depuis son accession à l’Union européenne, en 2007.
    « Ils devraient passer davantage de temps dans le centre-ville pour recevoir plus de commandes », avance Valeriu Nicolae, le directeur du foyer, pour justifier ces complaintes qui seraient « des cas isolés » au sein des plus de 120 000 étrangers non européens qui résident désormais en Roumanie. Cet ancien diplomate a eu le nez creux en fondant, en 2016, sa société de dortoirs privée, qui propose aux entreprises roumaines d’héberger leurs travailleurs pour seulement 6 euros par nuit. Komitat assure désormais l’hébergement de plus de 4 000 travailleurs, en grande partie asiatiques, qui travaillent notamment « dans les Hôtels Marriott, chez McDonald’s ou dans les supermarchés Delhaize ».
    Longtemps totalement hermétique à toute forme d’immigration, la Roumanie, comme la plupart des autres pays d’Europe centrale et orientale, s’est en effet ouverte depuis quelques années aux étrangers, sous la pression d’un patronat se plaignant de difficultés de recrutement historiques, encore plus depuis le rebond économique post-Covid-19. « Avec 6 millions de Roumains qui travaillent à l’étranger et une natalité qui baisse, nous avons un grave problème de population active pour notre économie », rappelle Romulus Badea, associé de Soter, un cabinet fiscal qui a développé une foisonnante activité de recrutement international pour répondre à leurs besoins.
    Ce juriste parcourt constamment l’Asie à la recherche de travailleurs « réputés pour leur flexibilité et pour comprendre [leur] culture de travail » et qui peuvent espérer gagner quatre à cinq fois plus en émigrant dans son pays – même si le salaire minimum local ne dépasse pas 660 euros brut. « La crise du recrutement est telle que j’ai même fait venir trois Népalais prêts à travailler comme bergers pour surveiller des troupeaux de moutons », raconte-t-il. « On entre dans un processus qui a eu lieu en Europe de l’Ouest il y a plusieurs décennies », assume aussi Sorin-Mihai Grindeanu, vice-président du Parti social-démocrate au pouvoir et ministre des transports, qui estime que « les entreprises de construction sont pour la plupart très contentes » de cette main-d’œuvre.
    Même si le pays ne comptait jusqu’ici quasiment aucun étranger extra-européen sur son sol, le sujet de l’immigration ne fait d’ailleurs pas trop de vagues dans la société, au-delà de quelques actes de racisme isolés. « Dans les grandes villes, les Roumains sont prêts », estime le ministre. Porte-parole du parti de droite nationaliste Alliance pour l’unité des Roumains, le député Dan Tanasa dénonce certes auprès du Monde « l’immigration incontrôlée qui arrive en Roumanie ». Mais le rejet des immigrés est loin d’être le principal message de campagne de ce parti en vue des élections européennes du 9 juin.
    Derrière les messages de façade appelant les Roumains de la diaspora à rentrer, la plupart de la classe politique semble en effet s’être faite à l’idée que cela ne se produira jamais. « Quand j’ai rencontré des Roumains habitant en Italie, je leur ai demandé pourquoi ils ne revenaient pas, alors que les salaires sont désormais quasiment les mêmes entre nos deux pays dans le secteur de la construction. Ils m’ont répondu qu’ils étaient partis il y a vingt ans, et que leurs enfants étaient désormais devenus des petits Italiens », raconte M. Grindeanu, qui n’exclut pas que le même processus se produise, un jour, pour les Sri-Lankais et les Népalais fraîchement arrivés.
    Cette immigration nouvelle a d’ailleurs subitement permis au pays de renouer, en 2022, avec la croissance démographique pour la première fois depuis la fin du communisme. Pour l’instant, très peu d’Asiatiques osent toutefois s’installer vraiment, en faisant par exemple venir leur famille. Une partie non négligeable d’entre eux rêvent par ailleurs ouvertement de pousser un peu plus loin vers l’ouest. « On a perdu beaucoup de Sri-Lankais et de Vietnamiens, qui ont préféré partir illégalement, notamment au Portugal », déplore ainsi Radu Dimitrescu, patron d’un groupe de restaurants de luxe de la capitale, qui n’emploie plus qu’une vingtaine d’étrangers, car beaucoup d’entre eux ont fini par s’évaporer dans la nature pour aller travailler au noir ailleurs dans l’Union européenne. L’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen, le 31 mars, pourrait encore renforcer cette tendance, en supprimant tous les contrôles aux frontières.
    Mais, malgré toutes ces limites, une petite communauté d’Asiatiques est bel et bien en train de s’installer durablement. Sam Fernando, par exemple, est arrivé du Sri Lanka en 2019 pour travailler comme barman, avant de se reconvertir dans la mécanique automobile en raison de la crise liée au Covid-19. Désormais employé d’un garage, ce jovial mécano gagne jusqu’à 4 000 lei (800 euros) par mois, et a pris l’habitude « de participer aux parties de pêche » avec ses collègues roumains, une langue qu’il commence à bien maîtriser. « Bien sûr, il y a des pays où l’on gagne mieux sa vie, mais j’aime bien celui-ci », défend le trentenaire, qui a même convaincu deux autres concitoyens de le suivre. L’un de ceux-ci pratique la musique sur son temps libre. En septembre 2023, son groupe, nommé « RO94 » – pour « Roumanie » et le code téléphonique du Sri Lanka (+94) –, a joué le premier concert de musique sri-lankaise de toute l’histoire de la Roumanie, dans une salle de Bucarest bondée de compatriotes.

    #Covid-19#migrant#migration#roumanie#srilanka#nepal#asie#immigration#emigration#economie#maindoeuvre#natalie#italie#sante

  • Khrys’presso du lundi 6 mai 2024
    https://framablog.org/2024/05/06/khryspresso-du-lundi-6-mai-2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer … Lire la suite­­

    #Veille #Claviers_invités #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Revue_hebdo #Surveillance #veille #webrevue

  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • L’#amiante, l’histoire sans fin

    Toujours produite et vendue, la fibre cancérigène continue de faire des ravages. Cette enquête souligne l’impossible défi du #désamiantage et dénonce les scandales des multinationales prédatrices ou le cynisme de certains pays. Accablant.

    « Nous vous proposons ce matériau pour les murs de votre maison. Conçu pour durer toute une vie. Comme votre toit en amiante, comme le revêtement de votre sol. Une vie sans souci. » Certes, l’époque n’est plus aux publicités vantant les qualités d’un minerai censé convenir aux rêves de perfection domestique des Trente Glorieuses : l’amiante est en effet interdite en France depuis 1997 et dans toute l’Union européenne depuis 2005. Mais ceux qui pensent que son impact mortifère sur la santé mondiale appartient au passé se trompent lourdement. L’OMS estime qu’elle provoque encore la mort de plus de 100 000 personnes chaque année à travers le monde, cancers et #maladies_pulmonaires ne se déclarant souvent que plusieurs décennies après l’exposition. Flexible, résistante, formidable isolant et bon marché, l’amiante est utilisée en masse depuis la seconde partie du XXe siècle lorsque pouvoirs publics ou secteur privé en inondent le marché du textile puis du bâtiment, malgré une nocivité attestée par des études scientifiques dès les années 1930. De cet aveuglement volontaire résulte un défi colossal : en Europe, par exemple, il faudra cent ans et plusieurs milliards d’euros pour se débarrasser de la fibre cancérigène, sans parler des dégâts causés par la #contamination des déchets répandus dans la nature.

    Les métastases du profit

    Loin de se contenter de consigner les errements du passé, ce documentaire radiographie aussi notre époque : les symptômes d’une course au profit sont plus prégnants que jamais et les scandales se multiplient comme les métastases d’un capitalisme sans scrupule. L’amiante, elle, gagne de nouveaux marchés. En #Russie, la plus grande mine du monde permet d’en exporter 600 000 tonnes chaque année, tout en niant l’idée de maladie professionnelle pour ses ouvriers... mais pas pour ses cadres. Au #Bangladesh, des « petites mains » démantèlent cargos et supertankers européens farcis d’amiante sans information sur les dangers qu’elles courent. En Amérique latine, la colère gronde contre certaines entreprises européennes, comme le groupe franco-belgo-suisse #Eternit, qui continuent d’exporter un produit pourtant interdit sur le Vieux Continent. Recueillant la parole d’experts, de scientifiques, de militants ou de personnes malades, cette investigation aux séquences chocs, expose une vérité sidérante : malgré les morts, la science et les évidences, la fibre tueuse a encore de beaux jours devant elle.

    https://www.arte.tv/fr/videos/096315-000-A/l-amiante-l-histoire-sans-fin

    #amiante #documentaire #film_documentaire #santé #cancer

    signalé par @vanderling en 2022 : https://seenthis.net/messages/974040

  • Newham Independents 🇵🇸💛 sur X :
    https://twitter.com/NewhamIndParty/status/1786891577169711551

    “Rafah #Rafah, here we come” chanted Pro-Israel mob along with hurling Islamophobic slurs at Pro-Palestinian protesters in Detroit, US.

    The callousness and hate being exhibited after 30,000 souls have been killed is sickening.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1786891518608830464/vid/avc1/720x1280/piuUBUiiMsSUWVJv.mp4?tag=14

    #sionisme #génocidaires

  • L’agenda militant de mai à Romans
    https://ricochets.cc/L-agenda-militant-de-mai-a-Romans-7516.html

    Suite aux évènements dramatiques de Crépol et leur récupération raciste par des groupes d’extrême-droite puis la maire de Romans, les habitant.e.s s’organisent contre leur instrumentalisation raciste. Cet agenda subjectif rassemble les évènements autour desquels les gens de Romans & alentours peuvent se retrouver et se rencontrer. #Les_Articles

    / #Romans_sur_Isère

    https://semestriel.framapad.org/p/romans-antiraciste-a6wh?lang=fr
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/agenda-mai.pdf

  • Global producer responsibility for plastic pollution

    Brand names can be used to hold plastic companies accountable for their items found polluting the environment. We used data from a 5-year (2018–2022) worldwide (84 countries) program to identify brands found on plastic items in the environment through 1576 audit events. We found that 50% of items were unbranded, calling for mandated producer reporting. The top five brands globally were The #Coca-Cola Company (11%), #PepsiCo (5%), #Nestlé (3%), #Danone (3%), and #Altria (2%), accounting for 24% of the total branded count, and 56 companies accounted for more than 50%. There was a clear and strong log-log linear relationship production (%) = pollution (%) between companies’ annual production of plastic and their branded plastic pollution, with food and beverage companies being disproportionately large polluters. Phasing out single-use and short-lived plastic products by the largest polluters would greatly reduce global plastic pollution.

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275

    #responsabilité #plastique #multinationales

    via @freakonometrics

  • Campi di lavoro e lavoro nei campi

    Dall’agosto 1940 e fino alla fine del 1945 vennero internati, in numerosi campi sparsi sull’insieme del territorio ticinese, mediamente circa un migliaio di soldati stranieri, i quali rappresentarono una categoria specifica dell’insieme dei profughi accolti durante la Seconda guerra mondiale. Si trattò in gran parte di soldati polacchi, ma nei campi allestiti in Ticino risiedettero per periodi di tempo variabili pure francesi, italiani, tedeschi, austriaci, sovietici, indiani e vietnamiti, nonché un contingente di combattenti provenienti dal continente africano. Chi erano questi uomini? A quale regime furono sottoposti e perché? Dove sorsero i campi in cui furono confinati? Come trascorrevano le loro giornate? Quali furono i rapporti con la popolazione locale? Quale memoria della loro presenza si è sedimentata in Ticino? Attingendo a fonti archivistiche sinora poco sfruttate, il volume analizza e approfondisce il tema dell’internamento militare sul piano regionale, facendolo costantemente dialogare in senso verticale con quello nazionale. La pluralità degli approcci adottati e dei punti di vista considerati ha consentito di fare emergere alcune specificità ticinesi e, in altri casi, di fare luce su aspetti finora poco studiati dell’internamento militare nel suo insieme. Colmando una lacuna storiografica e fornendo un quadro esaustivo delle coordinate geografiche e temporali dell’internamento militare, il libro si presta a fungere da strumento imprescindibile per chiunque voglia affrontare la tematica della presenza di internati militari in Ticino ed eventualmente approfondirla sul piano locale.

    #livre
    #camps_de_travail #Tessin #Suisse #histoire #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_polonais #Pologne #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #WWII #mémoire

    • Polish Army in Insubrica region: the case study of Polish internees in Losone

      During the German campaign in the West, in June 1940, 2nd Polish Infantry Division under command of Bronisław Prugar-Ketling (1891-1948) was sent to the French region of Belfort to support 8th French army. After being cut off from supply, approximately 12,000 to 13,000 Polish soldiers of this Infantry Division, crossed the Swiss border on 19-20 June 1940, south of Ajoie, avoiding thus the German capture.

      The soldiers were interned in Switzerland according to the Hague Convention. After a failed attempt to concentrate all Pole servicemen in only one camp in Büren an der Aare, Polish soldiers were dispersed throughout Switzerland. From 1941, barrack camps were set up in all Switzerland, where these Poles soldiers were interned until December 1945. In the Insubrica region, many Polish soldiers were gathered and managed in Losone, nearby Locarno and Ascona.

      These interned Poles soldiers made mainly group-wise work assignments for the Swiss national defence works, related to the national infrastructure like constructions of roads and bridges, drainage of swamps as well as general works in the agriculture. A total of 450 kilometers in paths, bridges and canals were built alone in Ticino by these servicemen. At present, monuments and commemorative plaques commemorate the involuntary stay of these Polish soldiers people throughout the Ticino region. After the war, around 500 Poles were able to settle down in Switzerland, obtaining the Swiss citizenship.

      In addition to building and paving roads between Arcegno and Golino in the Canton Ticino, the Polish army soldiers, interned in the Losone camp during 1941-1945, worked hard to reclaim approximately 100 hectares of the land in the municipality of Losone between “Saleggi” and “Gerre”. This hard work reshaped radically the landscape of the region in the mid of the 1940s.

      Thanks to the intervention of Polish soldiers, a large amount of uncultivated agricultural areas in Ticino could be developed and, later, transformed in tourist and industrial zones.

      A hard work of Polish prisoners allowed a creation of a very important agricultural zone in Losone that persisted for many years until a construction of the famous 18 holes Golf place (shown in the centre of the map that can be seen above).

      Further in the North, in the 1980’s, an important industrial settlement called “Zandone” was created (on the left side of the above shown map). The Polish work allowed to erect a large camping in Melezza and the “Scuderia delle cavalli delle Gerre” in the area of Zandone. Between Arcegno and Golino, Polish soldiers managed to pave a road, that is named today “strada dei polacchi” (in English: Polish road).

      Polish soldiers were interned also in other parts of Switzerland and left unmistakable traces of their hard work. There are several so-called Polenweg‘s, which are roads that were built by Polish soldiers during the Second World War in Switzerland.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2018/04/16/polish-army-in-insubrica-region-case-of-losone
      #Losone

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      Gli internati polacchi nel Locarnese e Valle Maggia

      Avevamo già scritto nell’aprile 2018 su Insubrica Historica un breve contributo sugli internati polacchi nella regione Insubrica. Durante dei lavori di ricerca per un imminente pubblicazione di Insubrica Historica sul Locarnese, abbiamo ritrovato ulteriori dettagli, che valgono la pena di essere condivisi.

      La presenza degli internati polacchi in Ticino e soprattutto nel Locarnese è legata soprattutto alla caserma di Losone posta nella località Piana di Arbigo, la quale ospitò ben oltre la fine del conflitto un ingente numero di soldati polacchi, circa un migliaio. Da questa caserma vennero impiegati per diversi lavori di bonifica. La loro presenza viene ricordata nel Locarnese per la Strada dei Polacchi da Arcegno a Golino, o ancora ad Orselina per la cappella della Madonna di “Ostra Brama”.

      Vi erano però diversi altri campi di lavoro distribuiti nella regione, i quali ospitavano anche loro soldati polacchi. In particolare grazie ad un recente articolo di Fabio Cheda Gli internati polacchi a Maggia, vi sono alcuni dettagli di questi campi nella Valle Maggia.

      I campi erano distribuiti nella maniera seguente: ai Ronchini di Aurigeno (15-30 militi), a Bignasco (10-15 militi), a Cevio (40-50 militi), a Linescio (30-35 militi), presso l’edificio “Cortao di Bonitt” a Maggia (30-35 militi), al Piano di Peccia (fino a 15 militi) e a San Carlo (100-200 militi). Nella sola Valle Maggia vi era circa il 15% (n=200) del totale dei soldati polacchi internati in Svizzera (n=12’000) durante la guerra. La maggior parte di loro erano entrati in Svizzera nella regione del Giura Francese, duranta la disfatta dell’esercito francese nell’estate del 1940.

      L’ubicazione di alcuni di questi campi e località di lavoro come a Lodano, lascia dedurre che l’impiego di questi soldati non era confinato al solo settore agricolo ma soprattutto anche nel disboscamento delle superfici forestali della Valle.

      «Questi baldi giovanotti facevano girare spesso la testa alle ragazze e alle mogli locali, tenendo in considerazione che gran parte degli uomini del paese erano impegnati nel servizio militare. È appurato che i Polacchi abbiano lasciato il segno: una donna si presentò un giorno ai capi responsabili mostrando il ventre gonfio…» (Fabio Cheda, A tu per tu, Dicembre 2020)

      Sempre secondo Fabio Cheda, il rapporto dei soldati polacchi con la popolazione era esemplare. Molto positivo, soprattutto con le signorine della Valle, tanto che vennero celebrati anche dei matrimoni.

      Non tutti i soldati polacchi ebbero la pazienza di restare fino alla fine del conflitto, oppure di ritornare in Pologna. Ve ne sono alcuni che riuscirono anche a fuggire da questi campi di lavoro prima e dopo il conflitto, i quali pur essendo controllati da soldati dell’esercito Elvetico, non sottostavano a rigida disciplina, come invece si ebbe in altri campi soprattutto della Svizzera tedesca.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2021/09/30/gli-internati-polacchi-nel-locarnese-e-valle-maggia
      #internement #internés

    • Internati polacchi in Svizzera tra guerra, lavoro e sentimento

      Un’analisi storica sulla presenza degli internati militari polacchi in Svizzera durante la Seconda Guerra Mondiale vuole essere un momento prezioso per una riflessione su noi stessi e sulla nostra terra elvetica: terra di transito in cui i nostri orizzonti hanno potuto incontrarsi, per pochi anni, con un popolo straordinario, che nel dolore, nella perdita e nella sofferenza del conflitto ha saputo dare, oltre che il suo sudore del lavoro - fondamentale per il nostro Paese - durante l’internamento, un esempio unico di dignità, di comunanza e di fratellanza.
      Al di là della politica e delle vicissitudini belliche, gli uomini hanno saputo ritrovarsi, anche soltanto per un istante.

      https://www.editore.ch/shopvm/varia/internati-polacchi-in-svizzera-tra-guerra-lavoro-e-sentimento-detail.html

  • Acquitté, Mimmo Lucano rêve de propager le modèle d’accueil de son village à travers l’Europe

    Lourdement condamné en septembre 2021 pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière », l’ancien maire calabrais Mimmo Lucano a été presque totalement blanchi par la justice le 12 avril. Il salue une « #victoire_morale » et se présente aux élections municipales et européennes qui se tiendront en juin.

    L’ancienL’ancien maire de Riace garde le sourire, malgré le véritable « périple judiciaire » qu’il a dû traverser ces dernières années. Domenico Lucano, que tout le monde surnomme « Mimmo », insiste : sa propre personne ne compte pas. Il regrette surtout que l’image de Riace, petite commune de Calabre où il vit, et dont il a été le maire entre 2004 et 2018, ait été entachée par les accusations dont il a fait l’objet.

    À travers son acquittement récent, et quasi total, il estime que l’accueil de l’autre est enfin reconnu « comme une solution et une renaissance », notamment pour les terres désertées par la population. « C’est avant tout une victoire morale », souligne-t-il. Ce modèle vertueux d’accueil et de solidarité, ce « Village global » qu’il a contribué à développer au fil des ans, Mimmo Lucano aimerait le voir élargi à toute l’Europe, à l’heure où celle-ci tend plutôt à se barricader.

    Pour tenter d’y parvenir, il a choisi de se présenter aux prochaines élections municipales, à Riace, qui se tiendront en même temps que les élections européennes, pour lesquelles il est également candidat sur une liste d’alliance entre les Verts et la gauche italienne. « Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes », dit-il. Entretien.

    Mediapart : Vous sortez d’un sacré feuilleton judiciaire…

    Domenico Lucano : Oui. Un périple judiciaire. C’est mon histoire, mais c’est surtout celle d’une petite communauté, celle de Riace. Un petit bout de la périphérie européenne, avec sa mer Méditerranée, une sorte d’autoroute des pays arabes vers l’Europe. Mais c’est aussi la mer de la tragédie du monde. La Méditerranée a malheureusement changé de couleur, passant du bleu, du vert, au rouge, la couleur du sang. Le sang de beaucoup d’hommes et de femmes qui ne sont pas arrivés au bout de leur chemin. La mer est devenue un piège à leur tentative de bonheur. Elle a pris la couleur de la mort. Au cœur de l’histoire de Riace, il y a surtout un combat, devenu très médiatique, pour l’accueil de l’autre et pour un idéal politique différent.

    Beaucoup de réfugiés afghans fuyant les talibans sont arrivés en Calabre. Je pense aussi à cette tragique nuit d’hiver, le 26 février 2023, durant laquelle les secours ne sont pas venus. Le ministère de l’intérieur a organisé l’arrivée de la douane plutôt que celle des gardes-côtes, qui avaient pourtant les moyens de les sauver. Quatre-vingt-quatorze personnes ont perdu la vie, après avoir passé cinq jours en mer, dont beaucoup d’enfants. En 2022, l’actuel ministre de l’intérieur a utilisé ces mots terribles s’agissant des migrants : il s’agit de « charges résiduelles ». Le gouvernement italien fêtait l’anniversaire de Salvini pendant que les familles pleuraient leurs morts. C’est sans doute le moment le plus déplorable. Il ne sert à rien d’être parmi les grandes puissances mondiales ou de surveiller sa croissance économique quand on est capables d’un tel cynisme face à la vie humaine. La droite a montré son vrai visage.

    La droite et l’extrême droite ?

    Je crois qu’il n’y a pas de différence en Italie. « Extrême » est un adjectif, mais la droite est le lieu commun de la déshumanisation. On a vu différentes tentatives du ministère de l’intérieur pour empêcher les migrants de débarquer en Italie. Le paradoxe, c’est de constater qu’un gouvernement indigne, qui s’illustre par son inhumanité, grimpe dans les sondages. Faire face à ce gouvernement en Italie, en usant d’une parole libre, ne provoque en retour que des coups de matraque. C’est du jamais-vu. Il y a une dérive de la droite en Italie.

    Ce contexte politique vous a aussi valu une lourde condamnation en 2021 – 13 ans de prison et 500 000 euros d’amende, pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière ». Comment l’avez-vous vécue ?

    Le 4 octobre 2018, à l’aube, j’ai vu des voitures arriver chez moi pour m’arrêter. Cela a marqué le début d’une histoire hallucinante, qui a duré presque sept ans. Quand j’ai été condamné en première instance le 30 septembre 2021, le sentiment qu’il s’agissait d’un procès politique s’est vite propagé en Italie. On m’a contraint à m’éloigner de Riace durant onze mois, alors que j’avais donné ma vie pour cette terre. Il y a eu une manifestation d’ampleur à Rome, un ex-sénateur a lancé une collecte de fonds destinée à régler l’amende dont je faisais l’objet.

    La collecte a rencontré un succès fou. Mais je lui ai dit que je n’en voulais pas. Je voulais simplement continuer d’accueillir les réfugiés à Riace, et on a construit le « Village global », avec une crèche pour 12 enfants immigrés et plein d’activités. On a tout fait pour continuer de faire exister ce monde-là. J’ai donc vécu cette condamnation avec sérénité, parce que j’ai pu profiter de la solidarité de la population italienne et du reste du monde, qui se raccrochait à la seule perspective de la fraternité.

    Je suis conscient que le fait qu’un petit village de Calabre puisse devenir un exemple pour l’accueil des personnes exilées a beaucoup gêné. Le modèle « Riace » a fait peur au système néolibéral. Mais l’ennemi n’est pas l’étranger ou celui qui lui vient en aide : ce n’est autre que cette nouvelle vague de fascisme qu’il y a en Europe et dans le monde, qui ne cherche qu’à fermer les frontières et à créer des forteresses. Je regrette d’avoir vu après tant d’années de propagande une forme d’égoïsme s’installer dans l’esprit des gens, tel un consensus politique.

    Comment vous sentez-vous aujourd’hui, après cette réhabilitation par la justice ?

    Je vais bien. Deux de mes enfants sont à Rome, le troisième habite avec mon épouse, et je suis seul à Riace. La plupart de mes proches ont vécu l’acquittement comme une libération. Au niveau local, il y a eu une solidarité immédiate, y compris de la part de personnes qui ne partageaient pas ma vision politique. Mais le plus merveilleux dans cette fin de feuilleton, ce n’est pas l’acquittement en soi, ce sont les motivations des juges. Ces derniers ont attendu 90 jours pour les rendre publiques et signifier au reste de monde qu’on ne touchera pas au message politique pour lequel je me suis battu.

    Ils ont rétabli la vérité et confirmé que je n’avais pas pensé à profiter une seconde du système d’accueil que j’avais mis en place à Riace, ni que j’avais pu m’enrichir par ce biais. Ce n’est donc pas un acquittement technique ou juridique. C’est un acquittement moral. Et pour la première fois dans l’histoire des migrations, l’immigration en Italie peut enfin être regardée sous une lumière totalement opposée à celle proposée par certains politiciens. L’accueil de l’autre est enfin reconnu comme une solution et une renaissance. C’est avant tout une victoire morale, et cela vaut plus que tout.

    Vous avez fait le choix de revenir en politique, en vous présentant aux municipales à Riace mais aussi aux européennes, sur la liste des Verts et de l’Alliance de gauche (Alleanza Verdi e Sinistra) – élections qui se tiendront toutes deux les 8 et 9 juin prochains. Est-ce que votre acquittement a joué dans votre décision ?

    Non, car je n’ai jamais perdu ce désir d’engagement politique. La politique, pour moi, se résume à l’espoir, et je n’ai jamais été fatigué à l’idée de continuer d’espérer. Dès le départ, le Village global a été conçu comme un laboratoire politique au niveau local. Cela a d’ailleurs été l’opportunité de multiples réunions, prises de décision collectives et autres activités communes. C’est dans cette démarche que nous avons donc voulu réunir la gauche au-delà du Parti démocrate (Partito Democratico), dont Elly Schlein est la secrétaire.

    Ça n’a pas été facile. Les responsables du parti n’en ont pas tenu compte, alors on a trouvé une coalition a gauche du Parti démocrate. Les Verts et l’Alliance de gauche italienne m’ont demandé si je voulais participer aux européennes. Et avec tous les camarades de Riace, on a dit oui. C’était une envie partagée, parce que les positions qu’ils défendent contre la guerre, en faveur de l’accueil des exilés ou encore pour une loi pour le salaire minimum en Italie correspondaient à mes choix politiques. Un jour, j’aimerais qu’il y ait un panneau « Village de l’accueil » un peu partout dans les communes d’Europe !

    Mais force est de constater que l’on observe plutôt une politique de rejet en Europe…

    À Riace, on a réussi à l’échelle d’une toute petite réalité. Un village de quatre cents habitants est désormais connu pour sa politique d’accueil. À l’échelle européenne, nous ne serons peut-être plus là pour observer ce changement de paradigme. Mais je suis persuadé que d’une petite chose peut naître une grande chose. Je suis heureux que figure sur notre liste la candidate Ilaria Salis, arrêtée par Viktor Orbán en Hongrie pour son engagement contre le fascisme. Nous avons une histoire similaire, elle se bat pour le respect des droits humains. Lorsque j’ai vu les images d’elle à la télévision, la montrant menottée, j’ai été fier de la savoir à mes côtés dans cette aventure au niveau européen.

    Le pacte migratoire européen a été adopté dans la douleur il y a peu. Êtes-vous inquiet de voir cette politique de repli concrétisée à l’échelle européenne à travers ces textes ?

    Ce pacte est absurde. Je n’en partage pas les objectifs, évidemment. On voit partout des tentatives d’affaiblir le droit d’asile, y compris en Italie, ou de créer des sortes de voies de déportation vers des pays tiers comme l’Albanie, où le respect des droits humains n’est pas garanti. C’est triste quand on voit ce qu’on a été capables de faire à notre petite échelle. Je pense que la droite souffre d’un syndrome de la peur de l’être humain. C’est ce qu’on observe en Italie mais aussi en Europe. Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes.

    Pourquoi vous présenter à deux élections, à deux échelles différentes ?

    C’est une question redoutable (rires). Je ne veux pas devenir un bureaucrate. Je mettrai la même conviction à l’échelle européenne et je ne ferai de concession à personne : les profits de la politique ne m’intéressent pas. Et j’ajouterai que paradoxalement, je suis d’accord avec la manière dont Matteo Salvini m’a défini un jour, lorsqu’une personne lui a demandé ce qu’il pensait de moi. Il a répondu : « Il vaut zéro. » Ça me convient assez bien, je considère que je ne suis personne. Ce qui est sûr, c’est que j’ai à cœur de poursuivre mon engagement au niveau local et européen. En Italie, la loi permet d’être à la fois maire et député européen.

    Alors, bien sûr, les possibilités sont multiples : je peux être élu maire de Riace, être élu député européen ou les deux, ou pas élu du tout. Je continuerai dans tous les cas à développer le modèle Riace, et j’aimerais élargir ce modèle d’accueil à d’autres communes en Italie, et à d’autres États en Europe, un modèle en faveur de l’accueil qui permet aussi de contrer le déclin démographique. Et pour aller plus loin, j’aimerais également créer une collectivité de communes qui partagerait une monnaie unique, pour nous permettre de sortir de ce néolibéralisme, qui détruit notre économie et notre démocratie, tout en valorisant le travail fourni au sein de la communauté.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040524/acquitte-mimmo-lucano-reve-de-propager-le-modele-d-accueil-de-son-village-

    #Riace #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #accueil #réfugiés #migrations #Italie #Calabre #justice #acquittement #entretien #interview #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #villes-refuge #périple_judiciaire #condamnation #réhabilitation #libération #acquittement_moral #engagement_politique

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    Ce fil de discussion est la suite de celui-ci :
    11 octobre 2023, verdict en cour d’appel pour le #procès contre #Mimmo_Lucano, ancien maire de #Riace
    https://seenthis.net/messages/1020950

    signalé par @olaf ici :
    https://seenthis.net/messages/1052451

    ping @_kg_

  • Turning walls into bridges — the transformative power of ‘unruly’ migration

    When we allow ourselves to consider struggles over the Mediterranean border as resistance, a clearer picture of border abolition emerges.

    In 2015, when visiting a school occupied by refugee protestors in Berlin, activist and philosopher Angela Davis remarked: “The refugee movement is the movement of the 21st century.” In 2022, Davis returned to the city and spoke at a square that protestors had occupied a decade earlier. Standing before a jubilant crowd, Davis pointed back to the comment she had made seven years earlier, noting: “I was attempting to argue then, as I try to do today, that the refugee movement encapsulates our planet’s struggle for a better future.”

    Davis’ remarks are and remain important. While certainly overstating the unified character of the refugee movement, she offered a provocation, inviting us to reflect on the political significance and transformative power of contemporary struggles over human movement. In public discourse, such significance and power are commonly downplayed or ignored, if not erased.

    People on the move, for lack of a better term, are often considered victims of circumstance, who, abused and exploited, dwell in the margins of society. Portrayed as desperate and passive, their struggles to move — and often to stay — are rendered unpolitical. Such victimization is key in denuding them of political agency and meaning. As the political theorist Sandro Mezzadra once wrote: “The world of victims exists outside of politics.”

    “At stake in every politics of border control is an attempt to control the borders of the political.” With this witty phrase, political theorists Angela Mitropoulos and Brett Neilson ask us to pay attention to the borders of the political and the ways in which political subjects are made and unmade. The placing of “migrantized” subjects outside the realm of the political is a bordering practice. The space of recognition seems occupied by other actors — political parties, unions, social movements.

    To counteract that, Mitropoulos and Neilson propose to complicate common distinctions made between migrant movements and social movements. Instead of considering migrant movements simply “in a kinetic sense” — or as passages from one place to another — and instead of understanding social movements merely in a political and representational sense, they ask us to situate both somewhere in-between “’movement as politics’ and ‘movement as motion.’”

    In the book I wrote a few years back on contemporary struggles around migration, I tried to do that. By placing the notions of “migration” and “resistance” in close proximity to one another, I was not meaning to suggest that all and any migratory acts should be considered acts of political resistance — that would be naïve and misguided. Rather, the intention was to open up a perspective, a way of seeing.

    If we allowed ourselves to consider “unauthorized” forms of human movement as political — and even as some of the most important transformative practices of our time — what do we learn about the planetary regulation of human life and movement? What can we find out about forms of global injustice and the role of borders in maintaining and reinforcing these? What do we learn about political resistance itself?

    As this all may sound a bit abstract, it could be helpful to look at a particular example: In the European context, the Mediterranean border has become one of the central spaces where struggles over unauthorized migration play out. For decades, the European Union and its member states have experimented with ways to militarize this border to prevent boat arrivals.

    European politicians have justified deterrence measures not only by portraying people who seek to cross as all kinds of security threats, but also by considering them victims of unscrupulous smuggling gangs. In doing so, they have promoted the illusion that border “protection” could go hand-in-hand with the protection of people on the move – à la: “If you poor souls don’t move in the first place, and stay away from Europe, you don’t get exploited by smugglers and drown in the sea.”

    Now, what happens if we push back against this dominant narrative and consider cross-Mediterranean movements in the register of political resistance?

    For one, we see that people who board overcrowded boats are more than what Europe’s paternalistic stories turn them into. As political subjects, they engage in transgressive acts of escape that require courage, organization, knowledge, skill and solidarity among groups on the move. Through disobedient movements, they become harraga, an Arabic term describing those who “burn borders” and navigate themselves into European territory. As Amade M’charek writes:

    “Harraga [is] an activity that burns state-rules: rules that stipulate that this border can only be crossed in this way and not in another; or that papers are only legal in this way and not in another. … what people engaged in harraga do is mess up boundaries.”

    When we allow ourselves to consider struggles over the Mediterranean border in the register of resistance, we can also see how novel practices of solidarity have emerged. Needing to adapt to freedom of movement struggles in dangerous border zones, civil society and activist groups had to invent ways to become present in spaces often deemed not merely outside of sovereign space but even outside the realm of politics as such.

    Actors like Alarm Phone (which assists people on boats in distress through an activist hotline), the civil fleet (which carries out rescue operations), or civil airplanes (which monitor the sea from above) have entered the contested space of the Mediterranean. The solidarities that have formed en route have proven important not merely for transgressive maritime movements but also for documenting horrendous forms of border violence that had previously gone unseen.

    Over the past decade, the Mediterranean border has been opened up for interrogation through struggles over movement. We now have a much better understanding of the violent regulation of migration, and what Martina Tazzioli and Nicholas De Genova have called a “confinement continuum” that people on the move are confronted with: “being targeted, exploited, kidnapped, blackmailed, abused, raped, tortured and sometimes killed.”

    The harrowing border violence that has led to tens of thousands of deaths at sea is a response to disobedient movements. The Mediterranean has not only become a deathscape — due to the adverse biophysical forces at work there (the rough sea, the strong winds) — but a space of suffering due to transnational and transcontinental coalitions of border enforcers that “protect” borders, not people.

    When we take a step back and consider Mediterranean migration as resistance, we can see even more. While we see how borders violently try to keep particularly racialized populations in particular places, we also get a sense of the transformative power of “unruly” migration. Over the past decade, and despite border militarization, more than 2.5 million people have subverted the Mediterranean obstacle. We can consider these transgressive movements as what I called them elsewhere: forms of “practical border abolitionism.”

    People who have moved have claimed a presence in Europe, and this presence will not be eradicated. Nonetheless, in times when calls for border closure, the end to asylum, and mass deportations become increasingly mainstream — and go hand-in-hand with a normalization of violence targeting people on the move — there is a desperate need for broad coalitions of resistance. In order to collectively resist ethno-nationalist fantasies and the incredibly violent, racialized and divisive work that borders do all around our world, we need to breach the sovereign and national scripts that delimit who count as political subjects and who do not.

    “Walls turned sideways are bridges,” Angela Davis once wrote. When we consider unauthorized migration in the register of resistance, we suddenly see the ones who keep turning walls into bridges: people on the move themselves.

    https://wagingnonviolence.org/rs/2024/05/turning-walls-into-bridges-the-transformative-power-of-unruly-mig
    #liberté_de_mouvement #ouverture_des_frontières #murs #ponts #Maurice_Stierl #résistance #mouvement #migrations

    ping @karine4 @_kg_ @isskein

  • Mai 2024
    ~22 people stranded on an islet in the #Evros river, by #Kastanies !

    The group say there are children and people who need urgent medical care. They report some of them have been pushed back to #Türkiye before and fear it happening again. @Hellenicpolice: assist them now!


    https://twitter.com/alarm_phone/status/1786506051719725182

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • Der Untermensch
    https://archive.org


    Kein „Uber“ ohne „Unter“. Ein direkter Link zu diesem Machwerk verbietet sich von selbst, aber die Quelle ist von Bedeutung, denn eine Auseinandersetzung mit der elitären und menschenverachtenden Ideologie der Ubers unserer Epoche und den alten Nazis steht noch aus.

    Es heißt nun viel lesen, vergleichen, analysieren und dabei falsche, voreilige und zu kurz gedachte Schlussfolgerungen umschiffen.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Untermensch

    Der Untermensch ist eine Schrift des SS-Hauptamtes beim Reichsführer SS von 1942 mit zahlreichen Auflagen bis 1943

    Das Buch enthält verschiedene Textbeiträge sowie zahlreiche Fotografien von Juden, und Angehörigen östlicher Völker in grob entstellender Form.

    Beteiligt waren die Autoren und Fotografen Friedrich Franz Bauer, Georg Ebert, Helga Glassner, Max Göllner, Erna Hehmke, Walter Hege, Heinrich Hoffmann, Lieselotte Kattwinkel, Erna Lendvai-Dircksen, Hans Retzlaff, Risch-Lau, Charlotte Rohrbach, Hans Saebens, Jutta Selle, Ilse Steinhoff, Hans Tschira, Paula Wehr und Anna Winterer.

    Die Schrift war angeblich sogar unter den Nationalsozialisten umstritten und wurde nach kurzer Zeit zurückgezogen.

    Wenn ich mich nicht täusche, sind wir Fahrerinnen und Fahrer die Untermenschen der Ubers, gerade noch gut genug um ausgebeutet und dann entsorgt zu werden.

    #Uber #Ideologie #Ayn_Rand #Objektivismus #Rassismus