• À quand un média RadFem en France ? - Floraisons
    https://floraisons.blog/a-quand-un-media-radfem-en-france

    Un condensé de quelques débats internes autour de l’acceptation ou pas d’utiliser des médias de droite (voire plus) pour critiquer le planning familial autour du transactivisme (auto-identification de genre VS abolition du genre), quand les médias « de gauche » ne veulent même pas entendre parler de ce débat du tout. L’autrice n’était justement pas d’accord sur ce choix, ainsi que sur l’appel à l’État, qui fait perdre toute autonomie aux féministes.

    Une récente campagne de communication du Planning familial montrant un “homme enceint” a généré beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Le 22 août 2022, les féministes Marguerite Stern (initiatrice des collages contre les féminicides, ex-FEMEN) et Dora Moutot (autrice féministe, créatrice du compte sexo @TasJoui) ont publié sur le site Marianne une tribune intitulée « Mme Élisabeth Borne, féministes, nous nous inquiétons de ce que devient le Planning familial ». Cet article est adapté d’une story Instagram publiée sur ma page @gwladyskantfail le 6 septembre 2022, et fait suite à cette polémique et à l’affrontement provoqué entre les féministes radicales et les queers.

    #féminisme #radfem #débat #transactivisme #genre #Planning_familial #autonomie #médias #subventions #État

  • Ce matin je me suis levé en me demandant quelles étaient les relations entre les études (ou commentaires politiques) sur les transgenres, et les transraciaux (me demandez pas pourquoi).

    Du coup j’ai trouvé cet article recension d’Abdellali Hajjat sur le livre Trans : Gender and Race in an Age of Unsettled Identities, de Rogers Brubaker.

    Évidemment ce ne sont que deux points de vue (celui du livre et celui de Hajjat), il y a aussi tous les débats dans les communautés afro-descendantes et autre.

    Perso j’ai du mal à voir la différence autant en terme « biologie ou pas », qu’en terme philosophique et sociologique, et que si on critique l’auto-définition (car c’est de ça qu’il s’agit avant tout) dans l’un des deux cas, avec une critique non-essentialiste (mais au contraire basé sur le fait que c’est social et non pas individuel), alors c’est logique de le critiquer pour l’autre aussi ; ou inversement si c’est pour approuver un des deux cas.

    Transgenre et transracial, ou les difficultés d’une analogie | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-geneses-2019-1-page-153.htm

    Même nuancée, cette mise en équivalence de la position conservatrice et de la position féministe radicale pose problème. Dans le premier cas, le transgenre est dénoncé à l’aune d’une conception conservatrice de l’ordre sexuel et de la perpétuation de la domination masculine. Dans le second, la critique féministe radicale ne porte pas sur la légitimité du transgenre en tant que tel, mais bien sur le discours de légitimation du transgenre tendant à affermir les stéréotypes de genre, comme le reconnaît Brubaker, et sur la légitimité des transgenres à parler au nom des femmes dans le contexte d’une domination masculine qui tend structurellement à imposer le silence à celles-ci. De ce point de vue, le porte-parolat doit être fondé non pas sur une identité naturelle mais sur une communauté d’expériences. L’oxymore d’« essentialisme historique » ne permet pas de rendre compte de cette position, puisque le féminisme radical représente au contraire un courant d’idées radicalement anti- essentialiste.

    […]

    Si on peut ainsi contester certaines parties de l’analyse de l’auteur, il faut cependant souligner pour finir la grande qualité de l’ouvrage. Cette réflexion ouvre des perspectives de recherche extrêmement stimulantes, notamment sur la tension entre subjectivité et objectivité des identités, sur les logiques de légitimation du passage de frontière entre catégories, et sur la sociologie de l’usage de concepts sociologiques dans le cadre de controverses auxquelles participent, entre autres acteurs, des chercheurs en sciences sociales.

    #féminisme #genre #race #sociologie #transgenre #transracial #radfem #Rachel_Dolezal #Caitlyn_Jenner #Abdellali_Hajjat #Rogers_Brubaker

  • Mexique : Bloque Negro, la révolution féministe - ARTE Reportage -
    https://www.arte.tv/fr/videos/101555-000-A/mexique-bloque-negro-la-revolution-feministe

    Encagoulées, vêtues de noir de la tête aux pieds, organisées en groupuscules, une nouvelle génération de #féministes lève le poing en faveur d’une reconnaissance des droits des femmes.

    Loin du modèle de la génération précédente, celui de ces mères de familles qui défilaient en silence, ces activistes anarchistes qui manifestent avec violence dans les capitales européennes se réclament de la mouvance des "Black Blocs". 

    A leurs yeux, l’homme est un prédateur, un danger ultime. Leur slogan : “Ni pardon, ni oubli” pour tous les agresseurs sexuels. La radicalisation du mouvement féministe tourne parfois au combat de rue dans tout le pays. En 2019, près de 4.000 Mexicaines ont été assassinées. Le féminicide a été reconnu seulement pour 976 cas. 99% des meurtres de femmes restent impunis.

    Il y a quelques mois, une partie de ce groupe d’activistes a pris d’assaut le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme à Mexico. L’édifice public est devenu le QG de leur mouvement, mais aussi un refuge pour des femmes victimes d’agression, venues de tout le Mexique. Un lieu totalement interdit aux hommes et surprotégé.
    Exceptionnellement, les Bloque Negro ont accepté la présence de la caméra de Manon Heurtel, en immersion dans le quotidien de ces femmes meurtries et combattantes.

    #féminicides #niunamenos #femmes #féminisme

  • #Radfemfatale : Le féminisme ne se résume pas à l’égalité des sexes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/12/12/le-feminisme-ne-se-resume-pas-a-legalite-des-sexes


    Une certaine confusion semble régner à propos de la définition du féminisme, aggravée par le discours de vedettes qui se sont récemment exprimées sur le sujet. Selon l’actrice #Emma_Watson, « Si vous êtes pour l’égalité, vous êtes féministe. » Répondant aux critiques provoquées par sa séance de photos les seins nus pour le magazine #Vanity_Fair au mois de mars dernier, elle a dit : « Le féminisme, c’est donner le choix aux femmes. C’est une affaire de liberté, de libération et d’égalité. »

    Si ces mantras résonnent de manière sympathique et acceptable, ce n’est pas par accident. Le féminisme moderne a été reconfiguré selon une rhétorique individualiste qui ignore largement les contraintes sociales de la domination masculine. Le choix d’Emma Watson de se réduire à un objet est intéressant en ce qu’il reflète fidèlement ce que les hommes obligeraient les femmes à faire, de toute manière. Au lieu d’être contraintes à se réduire à un objet de consommation masculine, les femmes jouissent désormais de la liberté de choisir de se chosifier. Notre oppression devient ainsi implicitement une émancipation, si nous en faisons le choix. Le féminisme néolibéral, qui utilise des expressions comme « l’égalité des sexes » et « le libre choix » met l’accent sur les individus plutôt que sur le sexisme systémique et refuse d’analyser la manière dont les choix individuels influent sur la société. Cette attitude est, au mieux, malavisée ; au pire, elle sert des résultats activement antiféministes qui reflètent davantage la rhétorique du mouvement masculiniste que le mouvement des femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@radfemfatale/feminism-is-not-about-gender-equality-efc2ccb1e46b
    #féminisme_néolibéral #égalité_des_sexes

  • Réflexions sur notre situation écologique planétaire en cette fin d’année 2016 (début 2017) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/reflexions-sur-notre-situation-ecologique-planetaire-en-cette-fin-dannee

    « Méfions-nous de la catastrophe spectaculaire qui s’inscrit dans l’actualité, la pire est invisible. Le véritable coût est cumulatif, goutte à goutte, seconde après seconde s’accumule un Océan qui crèvera sur nos têtes. Quand la vraie catastrophe aura lieu, il sera trop tard. […] Que l’on comprenne, le plus grave n’est pas ce que nous savons, mais ce que nous ignorons. […] Nous pouvons être sûrs d’une chose, c’est que nous n’en savons rien ; et qu’il est fou de continuer à foncer ainsi dans le noir. »

    -- Bernard Charbonneau

    « Je pars de l’hypothèse que le monde est sens dessus-dessous, que les choses vont mal. […] Je pars de l’hypothèse que nous n’avons pas grand-chose à dire là-dessus : il nous suffit de nous pencher sur l’état du monde actuel pour réaliser que c’est le chaos. »

    -- Howard Zinn

    • Pas un mot dans cet article tunnel sur le désastre patriarcal (partagé par les « civilisés » comme par les « sauvages »), cette construction sociale : extorsion de travail et corvées aux femmes, surcharge d’enfants pour les empêcher d’exprimer leurs talents, spoliation de leur génie, contrainte à la sexualité et à la reproduction par le viol et la violence si nécessaire ; les process industriels c’est encore eux, les femmes inventent les choses utiles (mathématiques, médecine, pharmacie, rites funéraires, villes, ...), ils se gaussent d’abord, font main basse dessus en proclamant que c’est d’eux, et industrialisent ensuite en effaçant les pionnières et en les traitant de « remèdes de bonnes femmes » et de « sorcières » ! Aucune autre espèce animale n’a tenté et réussi à annihiler psychiquement, métaphysiquement et finalement physiquement ainsi la moitié de son espèce. Ils méritent ce qui les attend, après avoir joué les parasites et les irresponsables sur la nature et les femmes. #ecofeminisme

    • il n’y a effectivement pas d’issue et pas de solution pour faire en sorte que la civilisation industrielle, ses infrastructures et ses hautes technologies, perdurent sans détruire la planète jusqu’à se détruire elles-mêmes. Les pratiques qui leurs sont nécessaires sont intrinsèquement antiécologiques, comme nous avons tenté de l’exposer.

      Égarés par le langage insidieux du pouvoir, rassurés par l’optimisme mensonger de l’idéologie du « progrès », et persuadés que tout va bien finir dans le meilleur des mondes

      [...]

      Nous ne nous faisons pas d’illusion sur le potentiel de changement radical de notre temps, et sur la portée de ce texte et des analyses qui y sont développées. Le caractère grégaire de l’être humain étant ce qu’il est, et au vu de la progression de l’empire et de l’emprise du spectacle sur la société, nous pensons d’ailleurs qu’il est assez probable qu’à l’image des lemmings de la légende, la civilisation industrielle continue sur sa lancée suicidaire et qu’alors l’espèce humaine, ainsi qu’Emerson l’avait prédit, finisse par « mourir de civilisation ». Le contraire exigerait de l’être humain qu’il parvienne, en quelque sorte, à « aller contre sa nature, qui est sociale », pour reprendre les mots de Bernard Charbonneau.

      #collapsologie

  • Bientôt, il vont nous envoyer des factures de prestations de services pour "ingénierie de travaux féministes" si ça continue ! #heforshe, c’est le summum du consensus mou. Ne me libère pas, je m’en charge !
    Les hommes doivent être exclus du féminisme pour empêcher celui-ci de n’être plus qu’à propos d’eux :

    "Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

    Les mots-clics comme #HeForShe, et les bouquins de féminisme libéral comme Hot Feminist ont non seulement rien fait d’utile, mais ont en fait entravé le progrès vers l’égalité. Lorsque Owen Jones, chroniqueur du journal The Guardian, a rédigé un article en louange d’une initiative d’Emma Watson, il a obtenu d’être perçu comme le bon gars sans avoir réellement fait quoi que ce soit. Le jour où l’article a été publié, le fil Twitter a été envahi d’éloges signés par des femmes. C’est un peu comme ces hommes qui disent qu’ils « gardent » leurs propres enfants ou qu’ils repassent parfois leur chemise. Les femmes les décrivent comme « des types bien », alors qu’en fait, ils font à peine leur part."
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c #radfem


  • « Le nom de la Déesse, Trivia (de trivium en latin, croisement de trois voies), devrait alors fonctionner comme un rappel constant de cette réduction du réel par la religion patriarcale, multidimensionnelle présence du Rien, créé par les pères à leur image et à leur ressemblance. Quand les femmes entendent les termes trivia, trivial, trivialiser, ils devraient leur rappeler l’omniprésence du Retournement, dont l’ultime signification est le re-tournement de l’énergie de l’engendrement de la vie, symbolisé par la Déesse, en un nécrophilique Amour du Rien. Dans la terre des pères, les femmes sont triviales, concernées par la trivialité, méritant d’être trivialisées. Dans le Temps Préhistorique des femmes, l’espace-temps de Trivia, les femmes sont libres de trouver la trivialité cosmique de leur propre génie créatif. »
    MARY DALY - GYN / ECOLOGY #RadFem
    Trivia, prédecesseure de la « Sainte Trinité » chrétienne patriarcale http://hypathie.blogspot.fr/2015/02/trivia-predecesseure-de-la-sainte.html

    • Trivia, triple déesse des trois âges de la vie, dont les temples étaient près de carrefours (remplacés par des crucifix dans nos contrées, en tous cas en Bretagne, il y en a à tous les carrefours de routes), le christianisme ayant substitué ses amulettes aux anciens cultes païens pour les éradiquer. Ce qui est intéressant, c’est la transformation de son nom en trivial, trivialité, trifles en anglais, renvoyant au banal, au dévalué, sans valeur.