• Pourquoi il faudrait raser les écoles de commerce par #Martin_Parker - 27 avril 2018 - © The Guardia https://www.theguardian.com/news/2018/apr/27/bulldoze-the-business-school?CMP=share_btn_tw
    Un article du Guardian. Merci à Frédéric Durand pour la traduction !
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/07/pourquoi-il-faudrait-raser-les-ecoles-de-commerce-par-martin-parker

    Il existe 13.000 écoles de commerce dans le monde, c’est 13.000 de trop. Je sais de quoi je parle puisque j’ai enseigné dans ces écoles pendant 20 ans.

    Si vous vous rendez sur le campus d’une #université ordinaire il y a des chances que le bâtiment le plus récent et le plus tape à l’œil soit l’#école-de-commerce. C’est elle qui occupe le meilleur bâtiment parce qu’elle dégage les plus gros profits (par euphémisme « contribution » ou « surplus ») ce qui n’est pas surprenant de la part d’une forme de savoir qui enseigne à réaliser des bénéfices.

    Les écoles de commerces exercent une grande influence mais elles sont aussi considérées par beaucoup comme étant des lieux où la #supercherie intellectuelle règne, encourageant la culture du court-termisme et la #cupidité. (On trouve un tas de blague sur la réelle signification de Maîtrise en administration des entreprises-MBA en anglais- : « #Médiocre et #arrogant », Maitrise et accidents », « Mauvais avis et #duperies », « Maîtrise en #art_foireux » et ainsi de suite. Les critiques des écoles de commerces, sous toutes ses formes, ne manquent pas : les employeurs déplorent le manque d’expérience des diplômés, les conservateurs raillent les #arrivistes, les européens se plaignent de l’américanisation, les radicaux protestent contre la concentration du pouvoir entre les mains des tenants du capitalisme de meute. Beaucoup depuis 2008 ont avancé l’idée selon laquelle les écoles de commerces sont responsables dans l’avènement de la crise.

    Pour avoir enseigné pendant 20 ans dans les écoles de commerce j’en suis venu à la conclusion que la meilleure solution pour faire face à ces problèmes consiste à fermer définitivement ces écoles, une position peu répandue parmi mes collègues. Toutefois depuis ces dix dernières années il est remarquable de constater que la masse de critiques formulées à l’encontre des écoles de commerces proviennent de ces écoles mêmes. De nombreux professeurs des écoles de commerce, notamment en Amérique du Nord, affirment que leurs établissements se sont terriblement détournée du droit chemin. Selon eux les écoles de commerce sont corrompues par les #doyens guidés par l’argent, les #professeurs qui se plient aux attentes des clients, des chercheurs qui débitent des #poncifs dans des revues que personne ne lit et des étudiants qui espèrent obtenir un diplôme à la hauteur de leur investissement (ou plutôt celui de leurs parents). A la fin des fins la plupart des diplômés de toute manière ne deviendront pas des cadres de haut niveau mais occuperons des postes #précaires de petits soldats travaillant dans des boxes à l’intérieur d’une tour aseptisée.

    Ces critiques ne proviennent pas de professeurs de sociologie, de responsables politiques ou même d’activistes anticapitalistes indignés mais de livres écrits par des gens bien informés, des employés d’école de commerce qui eux même ressentent un malaise voire du dégout par rapport à ce qu’ils font. Bien sur ces vues divergentes appartiennent à une minorité. La plupart des écoles de commerce restent complètement indifférentes aux manifestations de doutes, les acteurs étant trop occupés à huiler les rouages pour s’inquiéter de la direction que prend la locomotive. Malgré tout la critique interne résonne de manière importante.

    Le problème c’est que cette contestation des initiés est tellement institutionnalisée dans l’épais velours des couloirs qu’elle passe désormais inaperçue comme simple contrepoint au « #business as usual ». Certains par le truchement de livres ou de journaux font carrière en déplorant vigoureusement les problèmes liés aux écoles de commerce. Deux personnes appartenant au milieu ont décrit l’école de commerce comme « une machine cancérigène produisant des #déchets inutiles et toxiques ». Même des titres tels que : Contre le management, #Management-de-merde et Le guide des salauds #cupides pour les affaires, ne semblent pas exposer leurs auteurs à quelque problème que ce soit. J’en sais quelque chose puisque je suis l’auteur des deux premiers. Franchement qu’on m’ait laissé écrire cela en toute impunité en dit long sur la totale innocuité de ce genre de critiques. En vérité c’est gratifiant car le fait de publier est plus important que ce qui est publié.

    Dans la réponse aux problèmes posées par les écoles de commerce on évite d’avoir recours à des restructurations radicales pour leur préférer un retour à de prétendues pratiques commerciales plus traditionnelles ou alors à une forme de réarmement moral enjolivé de termes comme « #responsabilité » ou « #éthique ». Toutes ces idées n’abordent pas le vrai problème à savoir que les écoles de commerce n’enseignent qu’une forme d’organisation : l’encadrement gestionnaire du marché.

    C’est pourquoi je pense que l’on devrait en appeler aux bulldozers et exiger une toute autre manière de penser le management, les affaires et les marchés. Si nous voulons que les gens du pouvoir deviennent plus responsables alors nous devons arrêter d’apprendre aux étudiants que les dirigeant héroïques dédiés aux œuvres de la transformation sont la réponse à tous les problèmes ou que le but de connaître la #fiscalité est d’échapper à l’impôts ou que la visée de la #stratégie_commerciale est de créer des nouveaux désirs Dans tous les cas l’école de commerce agit par la #propagande en vendant une #idéologie sous les habits de la #science.

    Les universités existent depuis un millénaire mais la grande majorité des écoles de commerce n’est apparue qu’au siècle précédent de commerce. En dépit de la vive et persistante affirmation qu’elles ont été inventé par les Etats-Unis il semble que la première fut L’Ecole Supérieure de Commerce créée en 1819 afin de tenter de façonner une grande école commerciale financée par des fonds privés. Un siècle plus tard des centaines d’écoles de commerces ont émergé dans toute l’Europe et les Etats-Unis pour se répandre rapidement partout ailleurs à partir de 1950.

    En 2011 « Association to Advance Collegiate Schools of Business » estimait à 13000 le nombre d’écoles de commerce dans le monde. L’#Inde à elle seule compterait 3000 écoles de commerces privées. Arrêtons-nous un moment pour se pencher sur ce chiffre. Imaginez le nombre considérable de personnes employées par ces établissements, l’armée de jeunes qui en sortent avec un diplôme en commerce, des sommes gigantesques qui circulent au nom de l’enseignement du monde des affaires. (En 2013, les vingt meilleures écoles de commerce coûtaient an moins 100 000$ (80 000€). En ce moment la #London_Business_School fait campagne en proposant une inscription à 84 5000£ (96 000€) pour son #MBA Pas étonnant dans ces conditions que la tendance continue à gagner du terrain.

    La plupart des écoles de commerces adopte des formes identiques. L’#architecture est moderne sans originalité composée de verre, de panneaux et de briques. A l’extérieur on trouve un affichage dispendieux présentant un #logo anodin, il y a des chances qu’il soit bleu et qu’il comporte un carré. Les portes sont automatiques, à l’intérieur on trouve une réceptionniste bien mise dans un code habit de bureau. Quelques créations d’art abstrait sont accrochées aux murs et il y a un bandeau comportant un ou deux slogans au contenu prometteur “We mean business”, “Teaching and Research for Impact.” On trouvera quelque part au-dessus du hall d’entrée un grand écran diffusant un téléscripteur #Bloomberg, la promotion de conférenciers de passage et des discussions sur la manière de bien formuler son #CV. Des dépliants publicitaires en papier glacé sont à disposition sur des présentoirs, on y voit sur la couverture toutes sorte de visages innocents d’étudiants. Shiny marketing leaflets sit in dispensing racks, with images of a diverse tableau of open-faced students on the cover. Sur les prospectus on trouve la liste des diplômes : MBA, MSc Management, MSc Accounting, MSc Management and Accounting, MSc Marketing, MSc International Business, MSc Operations Management.

    On y trouvera une somptueuse salle de conférence à la moquette épaisse, qui tirera peut-être son nom d’une société ou de donateurs privés. De fait on retrouve empreinte du logo imprimé presque partout comme quelqu’un qui marquerait de son nom ses affaires de peur qu’elles soient volées. Contrairement aux bâtiments défraichis des autres parties de l’université l’école de commerce s’efforce de donner une image d’efficacité et de confiance. L’école de commerce sait ce qu’elle fait et son visage bien poli est fermement tournée vers le futur plein de promesse. Il lui importe de savoir ce que les gens pensent d’elle.

    Même si la réalité n’est pas toujours aussi reluisante, un toit qui fuit des toilettes bloquées, c’est ce que les doyens aiment à penser à quoi ressemble leur école ou telle qu’ils voudraient qu’elle soit. Une rutilante machine qui transforme l’argent des étudiants en bénéfices.

    Mais qu’enseignent réellement les écoles de commerce ? C’est une question plus compliquée qu’il n’y parait. On a beaucoup écrit sur la façon dont « un programme dissimulée » serait dispensé aux étudiants de manière implicite. A partir des années 70 les chercheurs ont étudié la manière dont les catégories comme la classe sociale, le genre, les origines ethniques, la sexualité et d’autres encore étaient enseignées implicitement dans les salles de classes. Cela peut se traduire par la différenciation des étudiants comme mettre les #filles à l’économie domestique et les garçons à la métallurgie d’où découle par la suite une #norme qui’ s’impose aux différents groupes de la population. Ce programme dissimulé peut être aussi dispensé par d’autres manières, par la façon d’enseigner et d’évaluer ou par le contenu même du programme. Il nous dit également ce qui importe, quelles sont les #personnalités importantes, quels sont les lieux les plus influents et quels sont les sujets qui peuvent être écartés.

    Il y a eu de nombreux travaux sur ces sujets dans beaucoup de pays. La documentation est désormais très répandue sur l’histoire des noirs, la place de la femme dans le monde scientifique ou de la chanson populaire et la poésie. Cela ne signifie pas que le programme dissimulé ne pose plus de problème mais qu’au moins dans les systèmes d’éducation les plus progressistes il est communément admis qu’il existe un récit, un groupe d’acteurs, une manière de raconter l’histoire.

    Mais dans les écoles de commerce le programme implicite et explicite ne font qu’un. Le contenu et la forme des enseignements sont telles qu’ils riment avec la #pensée qui tient pour acquis que les vertus de l’encadrement du marché capitaliste représentent la seule vision du monde possible.

    Si l’on enseigne à nos étudiants que le caractère prédateur du #capitalisme est incontournable il ne faut pas s’étonner que l’on finisse par justifier les #salaires démesurés de ceux qui prennent des risques importants avec l’argent des autres. Si l’on enseigne que seul le résultat compte alors des notions comme la viabilité, la #diversité, la responsabilité et autres ne deviennent plus que de simples ornements. Le message souvent dispensé par la recherche en management et l’enseignement sous-tend que le capitalisme soit incontournable et que les techniques financières et légales qui dirigent le capitalisme fassent parties d’une science. Cette conjonction d’idéologie et de technocratie explique le fait que l’école de commerce soit devenue une institution si efficace et dangereuse.

    On peut analyser son fonctionnement en s’intéressant de près à son programme et la façon dont il est enseigné. Prenons la finance par exemple, ce champ qui s’intéresse à la manière dont les gens qui ont du capital investissent leur argent. Elle repose sur le principe que les détenteurs d’argent ou de capitaux peuvent être utilisés comme garantie et suppose donc des différences importantes de revenus ou de richesses. Plus les #inégalités sont importantes dans un pays donné plus les #opportunités s’ouvrent pour la finance comme pour le marché de luxe des yachts. Les universitaires enseignant la finance considèrent que le retour sur le capital (sans se soucier de son acquisition) est une activité légitime et même louable au point d’aduler les investisseurs pour leurs compétences techniques et succès. La forme de ce savoir consiste à maximiser la #rente d’un capital, le plus souvent en développant les mathématiques ou des mécanismes légaux qui permettent de le multiplier. Les stratégies performantes en finances sont celles qui fournissent un retour maximal sur investissement en un temps le plus court, et qui du même coup aggrave d’autant plus les inégalités qui les rendaient au préalable possibles.

    Ou penchons-nous sur le management des #ressources_humains. Ce champ met en mouvement les théories de l’égoïsme rationnel- c’est-à-dire en gros l’idée selon laquelle les hommes agissent en fonction de calculs rationnels qui maximiseront leurs propres intérêts- pour l’appliquer à l’organisation des êtres humains. Le nom de ce champ est en lui-même révélateur en ce sens qu’il laisse entendre que les êtres humains sont semblables à des ressources technologiques ou financières dans la mesure où ils sont utilisés en tant que paramètre par le mangement dans le but de produire une organisation efficace. Malgré l’utilisation du mot humain, les ressources humaines font très peu de cas de ce que signifie être humain. Son intérêt se fixe sur les catégories comme les femmes, les minorités ethniques, les employés qui n’atteignent pas les objectifs, et leur rapport avec le fonctionnement de l’organisation. Cela rentre souvent dans les attributions des écoles de commerces que de s’intéresser aux formes d’organisations, incarnées habituellement par les syndicats, qui s’opposent aux stratégies du management. Et s’il était nécessaire de le rappeler le management des ressources humaines n’est pas du côté des syndicats, ce serait être partisan. Sa fonction, sous sa manifestation la plus ambitieuse, cherche à être stratégique dans le but d’aider les responsables du management à l’élaboration de l’ouverture d’une usine ici ou de la fermeture d’un bureau là.

    On pourrait appliquer la même analyse sur les autres modules d’enseignement que l’on trouve dans la plupart des écoles de commerce, la comptabilité, la mercatique, le commerce international, l’#innovation, la #logistique. Mais je finirai par l’éthique dans les affaires et la responsabilité social de l’entreprise, ce sont pratiquement les seuls domaines dans lesquels s’est développé une critique constante des conséquences de l’enseignement du management et de ses pratiques. Ces domaines se targuent d’être la mouche du coche des écoles de commerce et insistent sur la nécessité à réformer les formes dominantes de l’enseignement et de la recherche. Les griefs qui motivent les écrits et les enseignements de ces spécialités sont prévisibles mais n’en demeurent pas moins importantes, il s’agit du développement durable, les inégalités, la fabrique d’étudiants à qui l’on enseigne que la cupidité est bénéfique.

    Le problème c’est que l’éthique des affaires et la responsabilité sont des sujets de façades pour la promotion des écoles de commerce semblable à une feuille de figuier qui recouvrerait la conscience du doyen de l’école de commerce, comme si évoquer l’éthique et la responsabilité équivalait à agir. Ils ne s’attaquent pratiquement jamais à la simple idée que si les relations économiques et sociales actuelles produisent les problèmes qui sont traités par les cours d’éthique et de responsabilités sociale des entreprises alors ce sont ces mêmes relations sociales et économiques qui doivent être changées.

    Vous pourriez penser que chacune de ces spécialités d’enseignement et de recherche sont en elles même inoffensives et qu’ensemble ils ne font que traiter des différents aspects du monde des affaires, de l’argent, de la population, de la technologie, du transport, de la vente et ainsi de suite. Mais il est indispensable d’exposer les présupposés partagés par chacun des sujets étudiés en école de commerce.

    Tous ces champs partagent d’abord l’idée profondément ancrée que les formes managériales du marché qui organisent l’ordre sociale sont requises. L’accélération de commerce mondialisé, l’utilisation des mécanismes de marché et des techniques managériales, le développement des technologies comme dans la comptabilité, la finances et son fonctionnement ne sont jamais remis en cause. Il s’agit du récit progressif du monde moderne fondé sur la promesse technologique, le choix, l’opulence et la richesse.

    Au sein de l’école de commerce, le capitalisme est considéré comme marquant la fin de l’histoire, un modèle économique qui a pris le pas sur tous les autres, et qui est maintenant enseigné en tant que science, plutôt que comme une idéologie.

    La seconde est l’hypothèse selon laquelle le comportement humain, des employés, des clients, des gestionnaires et ainsi de suite, est mieux compris si nous considérons que nous sommes tous des égoïstes rationnels. Cela fournit un ensemble d’hypothèses de base qui permettent de développer des modèles qui conçoivent la façon dont les êtres humains pourraient être dirigés dans l’intérêt de l’organisation de l’entreprise. Motiver les employés, corriger les défaillances du marché, concevoir des systèmes de gestion allégée ou persuader les consommateurs de dépenser de l’argent sont tous des cas qui font partie de la même problématique. L’intérêt majeur réside ici pour celui qui cherche le contrôle, et ceux qui sont objets de cet intérêt, deviennent alors des personnes qui peuvent être manipulées.

    La dernière similitude que je voudrais souligner concerne la nature des connaissances produites et diffusées par l’école de commerce elle-même. Parce qu’il emprunte la robe et le mortier de l’université, et qu’il cache ses connaissances dans l’attirail de la science – revues, professeurs, jargon – il est relativement facile d’imaginer que le savoir prôné par l’école de commerce et la façon dont elle le vend apparaît en quelque sorte moins vulgaire et stupide qu’il ne l’est réellement

    Pour résumer simplement ce qui précède, et qui permettrait à la plupart des gens de comprendre ce qui se passe à l’école de commerce, c’est de les appréhender comme des lieux qui enseignent les méthodes pour prendre de l’argent aux gens ordinaires et de le s’approprier. Dans un certain sens, c’est une description du capitalisme, mais il y a aussi le sentiment que les écoles de commerce enseignent que « l’avidité est bonne ». Comme Joel M Podolny, ancien doyen de la Yale School of Management, a pu déclarer un jour : « La façon dont les écoles de commerce sont aujourd’hui en concurrence amène les étudiants à se demander : » Que puis-je faire pour gagner le plus d’argent ? et la forme de l’enseignement prodigué par les professeurs conduit les étudiants à ne considérer qu’après coup les conséquences morales de leurs actions.

    Cette image est, dans une certaine mesure, étayée par la #recherche, bien qu’une partie soit d’une qualité douteuse. Il existe diverses enquêtes auprès des étudiants des écoles de commerce qui suggèrent qu’ils ont une approche instrumentale de l’éducation, c’est-à-dire qu’ils veulent ce que le marketing et le #branding leur disent qu’ils veulent. En ce qui concerne les cours, ils attendent de l’enseignement des concepts et des outils simples et pratiques qu’ils jugent utiles pour leur future carrière. La philosophie c’est pour les imbéciles.

    Comme j’ai enseigné dans des écoles de commerce pendant des décennies, ce genre de constatation ne me surprend pas, bien que d’autres proposent des constats plus virulents. Une enquête américaine a comparé des étudiants en MBA à des personnes emprisonnées dans des prisons de basse sécurité et a constaté que ces dernières étaient plus éthiques. Un autre a laissé entendre que la probabilité de commettre une forme quelconque de délit d’entreprise augmentait si la personne concernée avait fait des études supérieures en administration des affaires ou si elle avait servi dans l’armée. (Les deux carrières impliquent probablement la dissolution de la responsabilité au sein d’une organisation). D’autres sondages montrent que les étudiants arrivent en croyant au bien-être des employés et à la satisfaction de la clientèle et qu’ils partent en pensant que la valeur actionnariale est la question la plus importante, et également que les étudiants des écoles de commerce sont plus susceptibles de tricher que les étudiants des autres disciplines.

    Je doute que les causes et les effets (ou même les résultats) soient aussi nets que le suggèrent des enquêtes comme celle-ci, mais il serait tout aussi stupide de suggérer que l’école de commerce n’a pas d’effet sur ses diplômés. Avoir un MBA peut ne pas rendre un étudiant cupide, impatient ou contraire à l’éthique, mais les programmes explicites et cachés de l’école de commerce enseignent des leçons. Non pas que ces leçons sont reconnues quand quelque chose ne va pas bien, parce qu’alors l’école de commerce nie habituellement toute responsabilité. C’est une position délicate, car, comme le dit un éditorial d’Economist de 2009, » Vous ne pouvez pas prétendre que votre mission est d’éduquer les leaders qui changent le monde » et de vous laver les mains des actes de vos anciens élèves lorsque leur changement a un impact nuisible. »

    Après la crise de 2007, il y avait comme un jeu à se renvoyer la balle, Il n’est donc pas surprenant que la plupart des doyens des écoles de commerce essayaient aussi de blâmer les consommateurs d’avoir trop emprunté, les banquiers d’avoir un comportement si risqué, les #brebis_galeuses d’être si mauvaises et le système d’être, eh bien, le système. Qui, après tout, voudrait prétendre qu’ils n’ont fait qu’enseigner la cupidité ?

    Dans les universités les sortes de portes qui ouvrent sur le savoir sont basées sur des exclusions. Un sujet est constitué par l’enseignement de ceci et non pas de cela, de l’espace (géographie) et non du temps (histoire), des collectifs (sociologie) et non des individus (psychologie), etc. Bien sûr, il y a des fuites et c’est souvent là que se produisent les pensées les plus intéressantes, mais cette partition du monde est constitutive de toute discipline universitaire. On ne peut pas tout étudier, tout le temps, c’est pourquoi il y a des noms de départements au-dessus des portes des immeubles et des couloirs.

    Cependant, l’école de commerce est un cas encore plus extrême. Elle est bâtie sur le principe qui isole la vie commerciale du reste de la vie, mais subit ensuite une spécialisation supplémentaire. L’école de commerce assume le capitalisme, les entreprises et les managers comme forme d’organisation par défaut, et tout le reste comme histoire, anomalie, exception, alternative. Du point de vue du programmes d’études et de recherche, tout le reste est périphérique.

    La plupart des écoles de commerce sont intégrées dans des universités, et celles-ci sont généralement appréhendées comme des institutions ayant des responsabilités envers les sociétés qu’elles servent. Pourquoi, dans ce cas, supposons-nous que les filières d’études commerciales ne devraient enseigner qu’une seule forme d’organisation – le capitalisme – comme si c’était la seule façon d’organiser la vie humaine ?

    Ce n’est pas un monde agréable celui qui est produit par la gestion de marché et que l’école de commerce professe. C’est une sorte d’#utopie pour les riches et les puissants, un groupe que les étudiants sont encouragés à s’imaginer rejoindre, mais ce privilège est acheté à un coût très élevé, entraînant des catastrophes environnementales, des #guerres de ressources et des migrations forcées, des inégalités à l’intérieur et entre les pays, l’encouragement de l’#hyperconsommation ainsi que des pratiques #antidémocratiques persistantes au travail.

    Promouvoir l’école de commerce fonctionne en passant outre de ces problèmes, ou en les mentionnant comme des défis et ne pas les prendre en considération ensuite dans les pratiques d’enseignement et de recherche. Si nous voulons être capables de répondre aux défis auxquels est confrontée la vie humaine sur cette planète, nous devons faire des recherches et enseigner autant de formes d’organisation différentes que nous sommes capables d’imaginer collectivement. Pour nous, supposer que le capitalisme mondial peut continuer tel qu’il est c’est prendre la responsabilité d’emprunter la voie qui mène à la destruction. Donc, si nous voulons nous écarter du business as usual, nous devons également ré-imaginer radicalement l’école de commerce telle qu’elle est. Et cela signifie plus que des murmures pieux sur la responsabilité sociale des entreprises. Cela signifie en finir avec ce que nous avons érigé, et reconstruire.

  • Rapport #Oxfam : un monde toujours plus inégalitaire
    https://www.mediapart.fr/journal/international/220118/rapport-oxfam-un-monde-toujours-plus-inegalitaire

    © Oxfam Les #inégalités ont atteint un niveau sans équivalent, selon le dernier rapport d’Oxfam : 82 % des richesses créées l’an dernier dans le monde ont été captées par 1 % des plus riches. Loin d’être des créateurs, ces milliardaires sont d’abord des héritiers, ou des personnes en situation de captation des rentes monopolitisques à leur profit. Avec la complicité des États.

    #International #Economie #Etat #grandes_fortunes #héritage #monopoles #pauvreté #politiques_publiques #rente #services_publics

  • Paris lève 320 M€ pour son 2e « green bond » - Business Immo
    https://www.businessimmo.com/contents/90869/paris-leve-320-m-pour-son-2e-green-bond

    Jeudi, la Ville de Paris a émis avec succès une obligation « développement durable » (green & social bond) qui lui a permis d’emprunter 320 M€ sur une maturité de 17 ans à un taux de 1,42 % (soit un différentiel de taux par rapport aux obligations d’Etat de seulement 0,20 %). "La grande diversité géographique des investisseurs nationaux et internationaux et le volume très important de la demande exprimée par les investisseurs (1,3 Md€) confirment leur confiance en la solidité financière de Paris et la crédibilité des projets d’investissement qu’elle conduit", précise le communiqué. 

    "Outre leur impact écologique, les projets concernés par cet emprunt vont aussi conduire à des avancées concrètes dans les domaines du logement et de la cohésion sociale". « la réussite de cette opération conforte la place de la Ville de Paris comme leader des métropoles vertes, durables et solidaires. L’attractivité de la signature Ville de Paris et le dynamisme de la place financière parisienne bénéficient aujourd’hui à l’ensemble des Parisiens, en contribuant activement au bien-être des générations présentes et futures », commente Emmanuel Grégoire, adjoint à la maire en charge du budget, du financement et de la transformation des politiques publiques.

    #PSCAC40 #capitalisme_vert #Ville_de_Paris #rente_foncière #ville_entreprise

  • Immobilier : les APL « accession » vont disparaître dès 2018
    http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/immobilier-les-apl-accession-vont-disparaitre-des-2018-752645.html

    Les #APL_accession, qui facilitent l’emprunt immobilier pour les ménages aux revenus modestes, devraient être supprimées dès le 1er janvier 2018.

    C’est un dispositif assez méconnu mais pourtant potentiellement très avantageux pour ses bénéficiaires. L’APL accession permet aux primo-accédants aux revenus modestes de se faire rembourser une partie de leurs mensualités de crédit immobilier. Malheureusement, il vit ses dernières heures...

    Passée inaperçu lors de la présentation du budget 2018 mercredi dernier, la suppression de l’APL accession a été repérée par le courtier en crédit Vousfinancer ce lundi 2 octobre, et cette mesure sera regrettée par les futurs accédants. Selon les calculs effectués par le courtier, l’APL accession pouvait presque réduire de moitié le taux d’endettement de certains de ses bénéficiaires.
    […]
    Pour justifier la suppression du dispositif dès le 1er janvier 2018, le gouvernement a parlé d’un effort en faveur de le politique d’accession à la propriété qui serait désormais « prioritairement porté sur le PTZ, qui sera prorogé ». Sachant que le prêt à taux zéro, qui existait déjà, a été prolongé mais réduit sur certaines zones, la fin du dispositif des APL accession doit surtout s’expliquer par une logique d’économie budgétaire.

    • “Islam in der Krise – Eine Weltreligion zwischen Radikalisierung und stillem Rückzug”

      11. Juli 2017| Von Michael Blume

      https://scilogs.spektrum.de/natur-des-glaubens/mein-neues-buch-islam-der-krise-bei-patmos-erscheint-im-august-2017

      “Islam in der Krise – Eine Weltreligion zwischen Radikalisierung und stillem Rückzug” ist nun im Druck, erscheint im August und kann bei Patmos, (....[online/oAnth]) oder auch jeder Buchhandlung bereits vorbestellt werden.

      [...]

      Und tatsächlich war ja die Beschäftigung mit der Integration von Muslimen, dem Islam und den Fragen des Verstehens schon als Jugendlicher mein Ausgangspunkt für das Interesse und spätere Studium von Religion(en) (genauer: von Religions- und Politikwissenschaft) gewesen. Auch meine Magisterarbeit von 2003 befasste sich mit der Auffächerung der Identitäten junger Menschen muslimischer Herkunft, von säkular über liberal, konservativ und orthodox bis islamistisch.

      Doch gerade weil ich in all den knapp über 20 intensiven Jahren sehr viel über den real existierenden Islam las, Abertausende Beobachtungen und Gespräche in immer mehr Ländern führte, auch unzählige Vorträge hielt und Artikel veröffentlichte, entschied ich mich, erst dann ein Buch dazu zu schreiben, wenn ich wirklich tiefer verstanden und wissenschaftlich Neues beizusteuern hätte. Ich wollte hinter die Allgemeinplätze a la “Das hat nichts mit dem Islam zu tun.” – “Der Islam ist böse.” gelangen und interdisziplinäre Antworten finden, die sowohl Nichtmuslimen wie auch Muslimen neue Perspektiven und Begriffe erschließen, anregen, aber sicher auch wehtun würden. Ich wollte nicht “noch ein Islambuch” schreiben, sondern das eine – und vielleicht einzige – Werk meines Forscherlebens dazu. Die Erfahrungen mit dem selbsternannten “Islamischen Staat” im zerfallenden Irak in 2015/2016 gaben dabei noch einmal einen massiven Erkenntnisschub.

      [...]

      Inhaltlich steige ich noch einmal vertieft hinter den oft geäußerten Allgemeinplatz, dass es “den Islam” so gar nicht gebe. Ich zeige auf, dass es tatsächlich unklar ist, wie viele “Muslime” noch Muslime sind, dass ein großer und schnell wachsender Teil der Menschen muslimischer Herkunft Säkularisierung und Glaubenszweifel erlebt, sich still – zunehmend aber auch laut – aus der Religion verabschiedet. Absurde Fehler auch offizieller Statistiken weltweit, auch in Deutschland und Europa, wie wir sie bei Christen und Kirchen nie zulassen würden, überdecken diesen Prozess (noch).

      Ich gehe der lange tabuisierten Frage nach, wie die einstige (und lange Europa zivilisatorisch und wissenschaftlich überlegene!) Hochkultur der islamischen Welt so erstarren und zerfallen konnte – und zeige auf, was das Verbot des Buchdrucks ab 1485 im gesamten Osmanischen Reich (später für die islamische Welt bestätigt durch den ersten osmanischen Kalifen) bewirkte und anrichtete. Während sich Europa durch Reformation, Konfessionskriege und schließlich Aufklärung und Humanismus arbeitete, erstarrte die islamische Wissensproduktion samt der Bildungseinrichtungen – und als Folge davon Wirtschaft, Technologien und schließlich Militär. Weitere, bis heute wirksame Folgen betrafen zum Beispiel die arabische Sprache und das Verhältnis von Autoritäten und Geschlechtern, sogar die eingeübten Denkmuster.

      Als der Niedergang der islamischen Zivilisation(en) nicht mehr zu übersehen war, reagierten islamische Gesellschaften verstört, dann panisch und mit Verschwörungsglauben – so zerstörte ein Mob eine Druckerpresse, die Napoleon Bonaparte (neben zahlreichen Wissenschaftlern!) mit ins eroberte Ägypten gebracht hatte. Ist Ihnen schon einmal aufgefallen, dass muslimische Verschwörungsmythen fast nie um “koranisch denkbare” Verschwörungsakteure wie zum Beispiel Dschinn kreisen – stattdessen aber um europäisch entstandene Motive wie Freimaurer, Geheimdienste und die gefälschten “Protokolle der Weisen von Zion”? Auch dies ist ein Zeichen der “Krise” des islamischen Denkens, in dem inzwischen häufiger dualistisch als monotheistisch argumentiert wird.

      Ab dem 20. Jahrhundert haben wir dann den Aufstieg des Öl- und Gasverbrauchs und damit der autoritären und gewaltaffinen Rentierstaaten gerade auch (aber nicht nur!) in der arabischen Welt. Wenn heute zum Beispiel ein Donald Trump einerseits antimuslimische Stimmungen bedient, andererseits aber mit seinem halben Kabinett und den saudisch-wahhabitischen Regenten zum Säbeltanz antritt, dann wird es höchste Zeit, auch diese Zusammenhänge zu verstehen.

      Last but not least beschreibe ich auch die Geburtenentwicklung unter Musliminnen weltweit – und gleiche sie mit den Thesen beispielsweise von Thilo Sarrazin (SPD) und Michel Houellebecq ab. Das dessen DuMont-Verlag uns keine Freigabe zur Verwendung von Originalzitaten erteilte, lässt mich auf inhaltlich wie auch literarisch spannende Debatten hoffen…

      [...]

  • La rage : une étude dénombre plus de 200 000 logements vides dans Paris via @paris

    https://paris-luttes.info/plus-de-200-000-logements-vides-a-8559

    Un chiffre à lire les poings serrés. Il n’y a pas de crise du logement à Paris, seulement des apparts gardés de côté par leurs riches propriétaires. C’est le bilan qu’on peut tirer de la dernière étude parue en juillet de l’Atelier parisien d’urbanisme, signalée par France info.

    L’association a dénombré 205 000 logements inoccupés ou occupés exceptionnellement dans un rapport de 50 pages qui donne plein d’infos sur la ville. La proportion de logements vacants atteint 25 % dans les arrondissements du centre, mais elle dépasse aussi les 15 % sur l’ensemble de la ville.

    Y s’énervent, y s’énervent mais je suis sûr certain que c’est dû au « blocage » des loyers dans le bled que les proprios y louent pas.

    Le doc source de l’#APUR, 50p., vue d’ensemble des arrondissements, plus détaillée surf les 1er, 2ème, 3éme, 4éme (plus que le besoin de logement, c’est avant l’inégalité des profits entre propriétaires - Airbnb and so on - qui ont permis l’existence d’une telle étude... )
    http://www.apur.org/sites/default/files/documents/recueil_thematique_1234_arr_paris_0.pdf

    #rente_foncière #Paris #logements_vides #propriété #gabegie #éviction

  • #rente et #Corruption : comment entraver la libéralisation du marché de l’énergie
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/100617/rente-et-corruption-comment-entraver-la-liberalisation-du-marche-de-l-ener

    La corruption a-t-elle joué un rôle pour permettre à #EDP, ancien monopole public portugais de l’énergie, de préserver une rente indue pendant vingt ans après la « libéralisation » du marché européen ? La justice portugaise s’y intéresse enfin. Un cas exemplaire de la difficulté d’éliminer les rentes. Analyse.

    #Economie #Antonio_Costa #Antonio_Mexia #Bloc_de_Gauche #Commission_européenne #directives_européennes_sur_l'énergie #geringonça #Henrique_Gomes #Portugal #Trois_Gorges

  • A propos du patrimoine des candidats
    Récemment @jlmelenchon a déclaré ceci, qui circule sur les réseaux sociaux sans que personne ne s’en émeuve :


    Déjà la ligne 4 vaut son pesant de #bourgeaille décomplexée.
    Puis on nous dit ensuite « la hausse des prix de l’immobilier m’a permis un enrichissement sans cause ». Tranquille.
    La #spéculation immobilière (alliée de la #métropolisation) qui empêche des milliers de gens de se loger et qui les renvoie vivre (puis mourir) dans des #périphéries d’où les #services_publics disparaissent dans l’indifférence générale, et bien d’après certains leaders charismatiques de #gauche en fait ça n’a pas d’existence, ça a juste des conséquences humaines désastreuses (on va vers la normalisation du #container comme standard de logement des pauvres) mais qui apparaissent sans cause, hop, comme dans les tours de magie de Garcimore. Et c’est la gauche radicale qui vous le dit. #voilà_voilà

    #indécence et #foutage_de_gueule à des niveaux rarement atteints.
    #droitisation des mentalités et du spectre politique, permettant à un leader de gauche de dire sans susciter de réaction des choses qu’un leader de droite n’aurait pas osé dire à une autre époque.
    #guerre_aux_pauvres

    (relevé sur twitter)

    Allô ?! ENRICHISSEMENT SANS FUCKING CAUSE ? Comme ça, hop ?
    Et vous tiquez pas ? Des gens de GAUCHE ? Qui moquez Macron ET Fillon ?
    Non parce que là c’même pas du vilain libéralisme-mérite-travaillisme (il s’gêne pas pour ça mais pareil, ça passe crème, vous voyez rien ou vous niez, pfff) mais des valeurs ANCIEN REGIME, héritage, propriété ET spéculation foncière, bordel, y’a même pas l’esprit 93 pour tout (mal) repeindre en « égalité par le travail et le mérite », le type écrit « enrichissement sans cause » et vous « ah bah UI »
    On parle FONCIER, LOGEMENT, la 1re inquiétude des pauvres, la 1re inquiétude des familles pauvres, mettre un toit sur la tête de ses mômes, et l’autre parangon de vertu ose dire posay héritage + « ben avec la situation du foncier déso je m’enrichis sans le vouloir, hop, heureux hasards c’tout » C’même pas la propriété fille du travail que vendait Sarko que vs saviez détester. Là le connard vous la fait mode « j’ai pas voulu, c’est de famille, pis à l’insu de mon plein gré avec la situation de l’immobilier, mon bien a pris de la VALEUR ». Hinhin. On retombe dessus, hein. La fameuse impasse. —>#Wertkritik c’est quand vous voulez. Je sais pas, j’hésite entre l’inculture crasse (ni Ellul ni Proudhon, never), la connerie ou la drogue. A moins que vous ne soyez de droite, en fait.
    Non ms c’est moins crade, largement, en fait.
    Ou vous êtes proprios, toubibs ET Mélenchonistes ? Lol
    Non chais pas, je cherche, tu vois.
    Quand est-ce que les impasses ont été si énormes qu’un tel message a pu être RT en masse par des débiles fiers de leur candidat.
    « enrichissement sans cause ». Putain. Sur le logement. Au moment où #EgalitéCitoyenneté condamne par avance à la fin de l’habitait en dur
    pour tant de gens mais avec la bénédiction des écolos parce que c’est « sain et naturel ». Sérieux. #Dégoût #BravoLesVeaux #Logement

    • Par rapport à Fillon il y a quant même une difference puisque il y a pas de gruge type emploi fictif ou alors peut être pas encore connu. Pour l’appartement j’ai peut être mal compris mais il parle de son appart pour lequel il a un credit et pour lequel il rembourse ce qui lui fait son loyer. Il ne spécule pas sur de la location ou alors j’ai pas compris. Ce que j’ai compris c’est qu’il dit que son appartement gagne de la valeur à cause du marché et qu’il l’occupe et paye le credit et qu’il a conscience de son privilège. Après c’est vrai qu’il est pas pure d’un point de vue communiste, puisqu’il renonce pas à l’héritage, ni aux droits d’auteurs, et à se dépossédé de l’argent qu’il ne dépense pas en montre, voitures, vacances au bénéfice des classes laborieuses/défavorisées.
      Je suis probablement aussi petite bourgeoise que lui sur ce coup mais je ne suis pas choqué de ce que Mélanchon annonce. Enfin à part si il va pas au parlement et touche la paye quant même ca changerait beaucoup mon avis sur le sujet. Je vais voire si je trouve des infos sur son taux de présence à Bruxelles.

    • Dire qu’il s’enrichit « sans cause » par l’effet de la hausse des prix de l’immobilier, comme si cette hausse venait de nulle part. Passer sous silence la spéculation immobilière et ses effets sur le logement des pauvres, alors que ça devrait être un des premiers axes de campagne d’un parti de gauche. C’est tellement gros que les mots me manquent.

    • C’est « moins pire » que les autres dans le sens où il n’a pas de casseroles au cul. D’ici qu’on nous dise qu’il gère son patrimoine en « bon père de famille ».

      Une idée qui m’est venue comme ça au débotté : obliger tous ces oligarques à vivre avec UN smic pendant cinq ans. Après, ils pourraient nous causer du « peuple ».

    • Je pense que c’est juste une formulation maladroite, et qu’il a voulu dire que ça pesait beaucoup dans sa déclaration de patrimoine parce que c’est un truc qu’il possède depuis un moment et qu’avec la spéculation ça prend une certaine valeur sans qu’il ait fait quelque chose pour ça (le « sans cause » ne nie pas la spéculation foncière selon moi, ça veut dire « sans action de ma part »). Le coup des loisirs et des voitures, je comprends moins ce que ça fout là.

    • Rente :
      Revenu périodique, non obtenu par le travail, contrepartie du droit du propriétaire d’user de sa terre (rente foncière) ou provenant d’une ressource rare (rente pétrolière) ; supplément de rémunération qui, par suite des circonstances, d’une conjoncture particulière, etc., s’ajoute à la rémunération normale d’un (ou des) facteur(s) de la production.

      Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient.

    • Je ne pense pas que c’est la rente qui est dénoncée ici (un loyer perçu sur une propriété si j’ai bien tout suivi), mais le fait que Mélenchon semble nier le phénomène de spéculation. Perso j’ai déjà expliqué qu’à mon sens il se justifie d’une hausse de son patrimoine (qui ne l’arrange pas pour son image) par le fait qu’il n’a rien fait pour s’enrichir à ce niveau (et que pour lui c’est la même chose, il en tire le même bénéfice d’argent et d’usage jusqu’à ce qu’il vende le bien).

      Pas besoin de sortir les piques sur ce point à mon sens. Après on sait bien que Mélenchon n’est pas un ouvrier, et d’ailleurs y en a pas énormément parmi ses électeurs ...

    • Je ne comprends pas pourquoi ça monte sur ses grands chevaux sur cette expression, purement technique.
      L’enrichissement sans cause c’est une formulation comme enrichissement par héritage, ou enrichissement par force de travail ou autre. Cela veut dire, entre autres, qu’on peut se retrouver à l’ISF juste parce que la vie sociale a changé et que là où vous habitez ça ne valait pas beaucoup quand vous avez acheté et que la spéculation des autres, autour de vous, en a fait un truc cher au mètre carré. Mais vous habitez toujours au même endroit et vous n’êtes pas plus riche pour autant !
      Il ne s’enrichit pas sans cause, comme il le dit, mais il enrichit ses enfants (et l’État qui prendra son pourcentage quand ils hériteront).
      Je ne suis pas pour Mélenchon, un type macho, qui ne laisse personne intervenir, qui est politique de métier, en faisant croire qu’il connaît la vie courante, qui est un dictateur, et qui les soutient.
      Mais il faut lire ce qu’écrivent les gens, au lieu d’interpréter en délire ce qui est écrit !

    • Héritier, ministre, député ou sénateur, ce défenseur de la valeur travail (#enrichissez_vous... sur un plan existentiel) vit depuis toujours d’une confortable #rente_d'état. Ce fonctionnaire du capital dispose d’un revenu élevé dont une partie a été investie dans l’immobilier. Là où la libération socialiste des loyers a garanti une augmentation continue du prix du #foncier qui dure encore.

      #rente_foncière #àlalanterne #gauchecaviardeuse

    • "Pas besoin de sortir les piques sur ce point à mon sens. Après on sait bien que Mélenchon n’est pas un ouvrier, et d’ailleurs y en a pas énormément parmi ses électeurs ..."

      Dont acte ...

      "Cela veut dire, entre autres, qu’on peut se retrouver à l’ISF juste parce que la vie sociale a changé et que là où vous habitez ça ne valait pas beaucoup quand vous avez acheté et que la spéculation des autres, autour de vous, en a fait un truc cher au mètre carré. Mais vous habitez toujours au même endroit et vous n’êtes pas plus riche pour autant !"

      le problème étant quand même l’aspect spéculatif qui a empêché de pouvoir se mettre un toit digne de ce nom au-dessus de la tête à beaucoup d’entre nous ou alors t’es obligé de cracher au bassinet ...

    • @sombre Attention je pense que personne ne défend la spéculation foncière ici. C’est juste que tout ça part part d’une formulation, « sans cause », différemment interprétée. Pour certaines personne ça veut dire qu’il joue le naïf sur la spécu ou qu’il est même pas au courant, pour d’autre que son patrimoine a augmenté sans action de sa part.

    • En plus, si tu n’es plus politique, tu as du mal à trouver du boulot (à la fin de ton mandat).
      Et quid des collaborateur-rices parlementaires qui, en fin de mandat de leur patron-ne sont VRAIMENT DANS LA MERDE sans boulot, et pas d’espoir d’en retrouver (surtout quand t’as passé la quarantaine, que t’es une femme et autres exclusions que je ne détaillerai pas ici) ?
      Est-ce qu’on va leur reprocher aussi d’avoir eu de l’argent pour vivre, de l’avoir économisé ou investi, et de ne pas être à la rue en fin de compte parce qu’ils ont été prévoyants ?
      Parce que comme tu présentes ta feuille d’impôts de deux ans en arrière, pendant au moins trois ans (en comptant le chômage) tu n’auras pas le droit à des sous, à des bourses pour tes enfants, etc. alors que tu n’auras plus rien qui rentre.
      J’aime bien les théoriciens de la bonne conduite et des méchants qui gagnent des sous.
      Après, en pratique, ça tient pas la route !
      Quand on en est, comme dit @BigGrizzly, à reprocher aux gens de gagner plus qu’un demi-smic, on a quoi comme neurones ?

    • Non mais en fait, la question à se poser toutes et tous là dans cette discussion, c’est « qu’est-ce que nous attendons de cette élection ? »
      Moi perso, je n’en attends rien. Je serais tenté de mettre un bulletin Mélenchon au 1er tour, juste pour faire mentir les sondeurs assermentés et décodex-compatible. Et puis je me dis : encore que JLM gagne cette élection, qu’est-ce qu’il pourra faire ? Comment financera-t-il toutes les mesures qu’il propose ? Comment parviendra-t-il à convaincre tous les bailleurs de fonds ?
      Donc il se couchera, comme l’a fait Mitterand en 1981, comme l’a fait Tsipras en 2015.
      De toute façon, rien ne changera sinon en pire pour les plus humbles et même les classes moyennes qui verront leur « pouvoir d’achat » fondre comme neige au soleil. Donc j’irai voter selon mes convictions. Oui car je vote, « blanc » ou « nul » mais je vote. Et celles et ceux qui me disent que ça ne sert à rien (d’aller voter "blanc ou « nul »), et bien, ne pas y aller ça ne sert à rien non plus. Et en plus l’abstention rend invisible la colère sociale.

    • Mélenchon est une imposture depuis des années : sur le racisme, sur le féminisme, sur l’anti-capitalisme… Et en plus il a un culte de la personnalité digne des dirigeants des anciennes dictatures communistes, les hologrammes en plus ! Vraiment on est pas rendus comme on dit ;-)
      L’abstention est loin de rendre invisible la colère sociale puisque c’est l’un des premiers chiffres qu’on donne contrairement aux votes blancs/nuls. Le problème c’est qu’en France l’inscription sur les listes n’étant pas automatique, elle est totalement sous-évaluée.

    • Jean-Luc Mélenchon ainsi que Philippe Poutou et Nathalie Arthaud sont les seuls candidats de la Gauche véritable. Mélenchon propose la sécurité sociale à 100% financé par l’égalité des salaires hommes/femmes avec les cotisations supplémentaires et la gratuité des cantines. Il est pour le retour de la retraite à 60ans et surtout pour une sortie de l’euro par la gauche. Maintenant libre à vous de voter pour le candidat du PS en déroute ou Macron, l’homme du Capital qui lui est une véritable imposture.

    • BigGrizzly l’utilisation du terme c’était pour la blagounette en forme de clin d’œil pour les nostalgiques de l’aire culturelle soviétique, disons plutôt, si tu préfères la précision, qu’il a un ego démesuré qu’il a du mal à masquer lors de ses interviews avec les petits media ou lors des contacts avec le tout venant. Les crises de colère en mode caprice (surtout quand il y a crime de lèse Mélenchon) ça saoule vite surtout pour quelqu’un qui se targue d’être un représentant du peuple lol Ce gars (comme les autres je le concède) aime bien trop le pouvoir.

    • Le hiérarque socialiste, et spécialement le lambertiste, c’est la peste et le choléra, l’amour du pouvoir et le travaillisme. Ça vit pas avec un demi SMIC, ça bénéficie d’une rente politique de plus de 10 000 euros de #salaire et de remboursements de frais. Ce qui empêche pas notre ancien ministre des apprentis à 17% du SMIC de rester viscéralement hostile à un droit au revenu et/ou à l’extension du minimum existant aux moins de 25 ans.

      #privilégié

    • Le revenu universel est une belle idée, voir tous les articles archivés sur Seenthis, mais il ne doit pas se faire au détriment de tous les autres acquis sociaux ou alors il faut qu’il soit au moins équivalent au montant du Smic. Si même les libéraux l’envisage, il faut s’en méfier.
      Maintenant vous êtes tous libre de détester Mélenchon.
      En tout cas c’est le seul à envisager son départ une fois que son assemblée constituante qui redonnera le pouvoir au peuple sera en état de fonctionner. Et bien moi qui suis issue de la classe ouvrière italienne, j’ai vraiment envie d’y croire et je suis pour cette 6ème république et le dégagisme de toute cette classe politique corrompue. Et je me moque bien de son salaire de député dans la mesure où il n’y a pas cumul de mandat. Tout cela pourrait être revu par la suite comme pour les salaires exorbitants des directeurs d’entreprise du CAC40.

    • voici le programme de la la france insoumise https://laec.fr
      Je préfère celui de @laurent3

      I. Dans les jours qui suivront mon élection, je ferai raser le Palais de l’Elysée, symbole de la monarchie républicaine et de sa corruption.

      II. Dans les jours qui suivront mon élection, je ferai raser le Palais Bourbon, symbole de la monarchie républicaine et de sa corruption.

      III. Dans les jours qui suivront mon élection, je ferai raser le Palais du Luxembourg, symbole de la monarchie républicaine et de sa corruption.

      IV. J’appellerai les Français à oublier la France et sa sale histoire économique et militaire.

      V. J’appellerai les Français à passer à autre chose.

      VI. Je m’auto-destituerai dans les semaines qui suivront mon élection, une fois mon programme présidentiel exécuté.

      VII. Ultime symbole de la monarchie républicaine et de sa corruption, je me ferai guillotiner en place publique, en espérant qu’il y aura beaucoup de monde pour me cracher au visage.

      (Ce programme peut être imprimé sous forme de tract et distribué à volonté)

      © Laurent Margantin _ 5 février 2017
      http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3690#forum8206

    • Mon appui est somme toute modeste @marielle avec les quelques vignettes au dessus, le dessin de Bernko (que je trouve très drôle) et le lien vers le site de l’avenir en commun.
      Quelques lignes de Christine Delphy à propos de Mélenchon et Macron.

      Ni Mélenchon ni Macron ne savent ce qu’est la laïcité. Et les journalistes non plus. Ainsi Mélenchon croît que « l’école » est soumise à « la laïcité ». Non : les enseignants le sont parce qu’ils sont fonctionnaires, mais pas les usagers que sont les élèves. Ce pour quoi la loi de 2004 interdisant le foulard n’est pas conforme à la loi de 1905. Macron semble ignorer que le Conseil d’Etat a déclaré invalides les arrêtés « anti-burkini » pris par des maires l’été dernier ; il prétend que « certains de ces arrêtés sont justifiés »–parce qu’ils ne « visent pas une affaire cultuelle, mais une affaire d’ordre public ». Quel « ordre public » ? Les femmes qui portent un burkini dérangent-elles l’ordre public ? Non. Ce sont ceux et celles qui les insultent qui dérangent l’ordre public : ce ne sont pas les victimes qu’il faut pénaliser.

      Quant à Mélenchon, il trouve que le « voile » (il parle du foulard, mais qu’importe, on dira que c’est un « voile ») est « un symbole de soumission de LA femme ». Comme Valls. Ils connaissent LA femme, et veulent « l’émanciper ». Nous, non. Nous ne connaissons que DES femmes. Et nous ne parlons pas de symboles mais du sous-paiement des femmes, de leur sur-travail, des violences sexuelles, toutes choses qui ne sont pas du tout « symboliques », mais très matérielles et très physiques. Alors arrêtez Messieurs de prétendre que vous savez mieux que nous ce que nous voulons. Pas être « émancipées » par vous, mais nous libérer de votre pouvoir, notamment celui de parler à notre place.

      Et nous ne voulons pas que vous utilisiez ce pouvoir pour opprimer les musulmanes. Vous multipliez depuis des années les lois, les décrets et les circulaires qui empêchent les femmes portant foulard de travailler dans les services publics, maintenant dans les entreprises privées, vous leur interdisez d’accompagner leurs enfants dans les sorties scolaires. Vous les dîtes « soumises », et vous prétendez les vouloir « libres ». Quelle hypocrisie ! C’est vous qui, en les obligeant à rester à la maison, en leur retirant les moyens de l’autonomie économique, vous qui les rendez dépendantes de leur conjoint. Aujourd’hui vous prétendez leur interdire l’université et même la rue ! Mais elles ont autant que vous le droit d’y être.

      Ce sont nos compatriotes et nos sœurs à qui vous enlevez un par un tous les droits qui sont les leurs, au mépris de la Constitution, de la loi de 1905, des Conventions internationales, de la déclaration universelle des droits humains, qui garantissent le droit non seulement de penser ce qu’on veut—ce qui est toujours possible– mais surtout de dire ce qu’on pense. A quand l’interdiction de distribuer des tracts, de crier des slogans, ou tout simplement d’exprimer ses opinions politiques ? Ah oui, « mais le foulard, c’est religieux ». Faut-il rappeler que dans tous les textes fondateurs (cités plus haut), aucune différence n’est faite entre les opinions, qu’elles soient politiques, esthétiques, religieuses ou autres ? Aucune. La liberté d’opinion, c’est la liberté de toutes les opinions.

      https://christinedelphy.wordpress.com/2017/03/24/la-charia-catholique-ou-letat-dans-letat-par-christine-de

    • Je suis désolée @vanderling mais Jean-Luc Mélenchon donne une très bonne définition de la laïcité :

      On ne peut défendre la laïcité sans en donner une définition claire et dépourvue d’ambiguïté.
      La laïcité est un pilier de la République une et indivisible.
      Elle est aussi un principe vivant et porteur de droits inaliénables, garantis à tout membre de la société, français ou étranger. Ces droits sont la liberté de conscience et de culte. L’égalité des citoyen·ne·s en tout domaine sans discrimination aucune. Et enfin la séparation du politique et du religieux, l’un dans la sphère publique, l’autre dans la sphère privée, sans emprise de l’un sur l’autre. De cette séparation découle la neutralité de l’État à l’égard de toutes les convictions philosophiques, religieuses ou politiques.
      La laïcité lie ainsi de manière indissociable trois principes qui assurent l’unité du peuple. Le premier principe est la liberté de conscience. Elle permet à chaque citoyen·ne de trouver sa place dans l’espace public quelles que soient ses convictions. Le deuxième : l’égalité des droits de tout-es les citoyens et citoyennes qui leur garantit notamment un droit égal à participer à la délibération publique. Le troisième est la dévolution de la puissance publique à l’intérêt général.
      Mais la laïcité est désormais utilisée dans le débat public pour cacher d’autres buts.
      Le principe de laïcité est malmené d’une part par les tenants des petits arrangements qui ont organisé au fil des années démissions et compromissions.
      Et d’autre part par ceux qui travestissent le principe en ciblant une religion et une seule, comme nous l’avons encore vu avec la grotesque polémique du « burkini » de l’été 2016. Seulement utile à masquer les échecs sociaux, ce cléricalisme déguisé n’appartient pas qu’à l’extrême droite. La plupart des partis politiques sont contaminés.
      Fragilisée par le capitalisme, la société se fragmente et se communautarise sous les coups des extrémistes religieux de tous bords. Certains revendiquent même le pouvoir politique. Pour eux, la recherche de boucs émissaires ou le repli « identitaire » permettrait de tout régler. D’autres semblent penser que la laïcité est un sujet qui divise quand on veut la justice sociale et qu’on lutte contre les inégalités.
      Aujourd’hui les tenants du « choc des civilisations » alimentent et utilisent les fanatiques religieux qui revendiquent le pouvoir temporel. Les puissants ont toujours cherché des arguments et des alliés pour justifier le partage inégal des richesses...
      Ainsi, ils peuvent faire accepter qu’un petit nombre d’individus possède autant que des millions d’autres. Leur croisade ne sert qu’à détourner l’attention des véritables responsables des injustices dont les peuples sont victimes...

      https://avenirencommun.fr/le-livret-laicite


    • Dans le débat des élections présidentielles, la laïcité est partout et nulle part. Un constat qui amène à rechercher dans les programmes des onze candidats les réponses concrètes aux questions que se posent les collectivités. Menus dans les cantines scolaires, financement des lieux de cultes, associations cultuelles... La Gazette vous dit tout sur les propositions des candidats.

      http://www.lagazettedescommunes.com/496488/laicite-ce-que-proposent-les-11-candidats-pour-les-collectivit

    • De toute façon aujourd’hui vu le passif chargé du terme, parler de laïcité c’est devenu impossible dans les medias. Donc à partir du moment où on en fait un thème de campagne c’est que derrière on a un problème avec l’islam, c’est tout. Et ce n’est pas étonnant vu les positionnements antérieurs de Mélenchon sur les femmes qui portent le hijab ou la burqa. Rappelons quand même qu’il était pour cette loi scélérate d’interdiction de la burqa dans l’espace public. Interdire l’accès à l’espace public en fonction du type de vêtement qu’on porte ne peut en aucun cas relever de la laïcité dans la loi française.

    • Patrimoine et revenus d’Emmanuel Macron :
      Des avocats et des professeurs de droit s’interrogent

      Des professeurs de droit et des avocats s’interrogent de manière pertinente sur le patrimoine et les revenus d’Emmanuel Macron. Ces questions ne sont pas anodines et restent pourtant sans réponse à ce jour.

      Quinze questions sans réponse

      • Comment Emmanuel Macron peut répondre au journal Le Monde (04/04/2017) qu’il n’a jamais « flambé 1000 € par jour » alors qu’il a indiqué avoir gagné environ 2000 € par jour pendant les cinq années précédentes, sans même tenir compte des revenus de son épouse, et n’a déclaré en 2014 qu’un patrimoine de 156 000€ ?

      • Alors qu’il a dirigé une transaction de 9 milliards d’euros, comment se fait-il qu’on ne trouve aucune trace de bonus dans ses déclarations ? On sait que dans les banques d’affaires le succès d’une telle opération est généralement largement rémunéré en sus des émoluments ordinaires. Il serait dès lors surprenant que la transaction considérée n’ait pas donné lieu au versement d’un "incentive" très conséquent à son profit, que ce soit sous forme de numéraire, d’attribution gratuite d’actions ou d’options d’achat d’actions.

      • Comment peut-il soutenir qu’à cause d’importantes charges sociales, son revenu fiscal de référence a été insuffisant pour payer ses impôts alors que le revenu fiscal de référence est déterminé après charges ?

      • D’où viennent les revenus de capitaux mobiliers qu’il indique avoir perçus pour 291.286 euros en 2011 et 270.296 euros en 2012 ? Peuvent-ils ne procéder que de la seule détention de la part unique de 16 euros qu’il détenait dans la société en commandite simple Rothschild et compagnie alors que ce type de société ne peut pas distribuer de dividendes à ses gérants commandités ? Ces dividendes de 560 000€ se rattachent-ils alors à d’autres participations ? Dans quel cadre et selon quelles modalités juridiques et financières ont-elles été acquises ? Enfin, que sont-elles devenues depuis lors ?

      • Qu’a-t-il fait de ses 20 actions dans le capital de la SAS Financière Rabelais, l’un des principaux associés commandités de la société en commandite simple Rothschild & Cie Banque (SIREN 323 317 032), elle-même associé commandité à 99,99% de Rothschild & Cie ? Il devait les apporter pour une valeur de 372 187, 20€ à la société selon avis préalable de l’assemblée générale d’actionnaires de Paris Orléans prévue le 8 juin 2012. Mais dans l’avis de convocation lui-même quelques jours plus tard le nom de Monsieur Macron a disparu et les dites actions sont apportées par deux tiers. Leur a-t-il cédé ses parts ou les leur a-t-il confiées en garde ?

      • Comment Emmanuel Macron a-t-il pu ne payer que 53 652,97 € d’indemnité de rupture de son engagement dans la fonction publique alors qu’il n’a guère été fonctionnaire plus de six ans et que, dans ce cas, les anciens élèves de l’ENA doivent verser une indemnité égale à deux fois le dernier traitement annuel diminuée de 20% par année de service au-delà des six ans, et qu’il avait gagné 162 120 € en 2013 lors de sa dernière année dans la fonction publique avant d’être nommé Ministre ?

      • Pourquoi a-t-il omis de ses déclarations sa part dans la créance de la communauté sur son épouse au titre des travaux qu’il a réalisés pour 500 000€ dans une maison appartenant en propre à sa femme avec laquelle il est marié sous le régime de la communauté, alors qu’il a porté au passif de ses déclarations la totalité de l’emprunt contracté initialement par la communauté pour 350 000 € afin de réaliser ces travaux ? Sans ces omissions, le patrimoine d’Emmanuel Macron en 2014 et 2017 aurait dû être respectivement plus de trois ou deux fois supérieur à celui qui ressort de ses déclarations, ce qui représente des manquements substantiels rendant leur auteur passible d’une peine de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende ainsi que, à titre complémentaire, l’interdiction des droits civiques et l’interdiction d’exercer une fonction publique.

      • D’une manière générale, qu’a-t-il fait de son argent alors qu’il a emprunté pour payer une grande partie des travaux exécutés dans la résidence de sa femme et que le montant des travaux dans son appartement parisien serait resté modeste ? Où cet argent est-il passé ? Etait-il lui-même dispendieux à ce point qu’il dut emprunter pour payer ses impôts ? Ca ne serait pas conforme à ses propos tenus à Libération.fr le 17 septembre 2012 pour expliquer ses années chez Rothschild : « L’idée était aussi de me mettre à l’abri financièrement. Je n’ai pas de goûts de luxe, ni de gros besoins, mais j’accorde beaucoup de prix à mon indépendance ». Et le même média d’ajouter, le 26 août 2014 : « Depuis son passage par Rothschild, suffisamment riche pour être à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours ». Mais alors, où est le patrimoine ?

      Ces éléments ne peuvent pas être rejetés d’un revers de main. Il faut que M Macron s’explique sans délai ou que la justice se saisisse. La transparence de la vie publique doit s’appliquer avec la même rigueur aux uns et aux autres.

      http://fr.irefeurope.org/Patrimoine-et-revenus-d-Emmanuel-Macron,a4427

    • Questions qui méritent effectivement réponses de l’intéressé ou une enquête approfondie, même si j’avoue qu’il y certains points auxquels je ne comprends pas grand chose. Par contre le site fr.irefeurope.org d’où c’est tiré c’est un site filloniste ou quoi ? Il y a l’air d’y avoir du lourd côté néo-libéralisme là dedans !

    • J’avoue que depuis le début de cette campagne je ne comprends pas que personne ne se pose de question, et pas même la justice, sur cette aberration entre les gains connus et la ridicule déclaration de patrimoine.
      150 000 € c’est un petit studio à Paris.
      En CM2 on est capable d’aligner quelques chiffres connus et de voir que rien ne colle.
      Quels sont les faits, les gens, les choses connues qui le font être aussi sûr de lui sur un mensonge aussi énorme ?
      Par ailleurs, il y a un statut quo de ne pas toucher à Macron car il est tout de même un peu dans le giron du PS.
      Cela participe de l’espoir qu’il pourra rendre au PS (de gré ou de force) ce qu’il lui a enlevé.
      Tout comme l’"accord" PS-EELV pour les législatives donne à EELV des circonscriptions avec des candidats PS traitres sous l’étiquette Macron. Ce qui protège les ex-PS devenus Macron et élimine les « alliés » EELV.
      Le PS a toujours été comme ça dans les « accords » mais là ça dépasse les bornes, puisqu’un PS se présente à la présidentielle. Quand même !

    • Donc à partir du moment où on en fait un thème de campagne c’est que derrière on a un problème avec l’islam, c’est tout.

      Non Mélenchon n’a pas qu’un problème avec l’islam mais avec toutes les religions y compris avec les intégristes catholiques du front national, les juifs intégristes...
      Il se bat pour l’émancipation de tous les peuples et il vaut mieux axer sa colère contre la xénophobie des lepenistes qui eux utilisent la laïcité pour semer la haine dans les coeurs.

    • @marielle Mélenchon a soutenu la loi sexiste et raciste d’éviction de l’école des jeunes filles portant le hijab en 2004, il était aussi pour la loi contre la burqa et a fait des déclarations l’été dernier où il estimait que les femmes en burkini faisaient de la provocation. Il est islamophobe. Ses positions sur les autres religions j’en sais rien mais son islamophobie j’en sais quelque chose.
      Se battre pour l’émancipation des peuples ça implique de priver des jeunes filles, qui plus est de milieu populaire, de scolarisation ? Là je ne comprends pas.
      L’islam en France est principalement la religion des descendants de colonisé, aujourd’hui encore discriminés, ce qui devrait faire réfléchir tout à chacun aux conséquences de ses positionnements sur le sujet. D’autant plus que ce rapport à l’islam masque généralement un racisme pur et simple sous couvert de défense de laïcité.
      Le racisme de Le Pen n’est pas aussi dangereux parce que personne n’en doute alors que le racisme de la gauche est une gangrène, il avance couvert.

    • En tous cas, @ninachani, il s’est réjoui que le Conseil d’État ait suspendu l’arrêté interdisant la tenue musulmane à Villeneuve-Loubet :

      Pour Jean-Luc Mélenchon, la polémique autour du burkini est « une honte pour notre pays »

      Dans son discours de rentrée politique tenu à Toulouse, le candidat à la présidentielle a salué la suspension par le Conseil d’État d’un arrêté anti-burkini, estimant que « la laïcité n’a rien à voir avec les plages ».

      Le débat lancinant autour du burkini ? « Une farce sans nom » selon Jean-Luc Mélenchon. Dans un discours prononcé lors du « pique-nique de la France insoumise » tenu le 28 août devant un gros millier de sympathisants, le candidat à la présidentielle de 2017 s’est dit « content » que le Conseil d’État ait suspendu l’arrêté interdisant la tenue musulmane à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes). « Ce n’est pas que j’approuve telle ou telle tenue de bain (...) Mais nous, nous avons le droit d’être athée, d’être agnostique... Respectez notre droit à l’indifférence, au silence », a-t-il ajouté, sous des tonnerres d’applaudissements.

      Qualifiant cette polémique de « honte pour notre pays et pour nous-mêmes », le député européen a dénoncé les « tartuffes » et les « hypocrites » qui « défendent les droits de l’Homme » sans les avoir respectés par le passé, selon lui. Il a pointé du doigt Nicolas Sarkozy, qui avait rencontré le roi d’Arabie Saoudite sans lui « demander s’il allait arrêter de fouetter » ou François Hollande qui « a privatisé un bout de la plage » pour le même roi.

      « La République garantit avant toute chose et avant même la laïcité qui n’a rien à voir avec les plages, la liberté de conscience », a-t-il martelé. « Garantir la liberté de conscience, on ne mène pas ça à coups de fouet ni à coups de pieds, il faut convaincre. C’est une victoire de l’esprit contre l’ombre. C’est un travail délicat que ces bruts ont transformé à coups d’arrêtés qui humilient », a-t-il accusé, dénonçant « ceux qui prétendent recommencer les guerres de religion ».

      Dénonçant les « gardiens des bonnes mœurs » et les « petits tyrans des plages », il a tourné en dérision une éventuelle loi sur le burkini. « Où va-t-on ? On va faire une police des vêtements pour mesurer la hauteur des jupes, pour voir si les chaussettes sont sur les jeans ou sous les jeans, savoir qui est un hipster... » "Les musulmans sont des Français qui ont une autre religion et nous voulons vivre ensemble", a-t-il poursuivi.

      http://www.rtl.fr/actu/politique/pour-jean-luc-melenchon-la-polemique-autour-du-burkini-est-une-honte-pour-notre-

    • Et on ne parle jamais de la pression, explicite ou implicite, envers les femmes pour qu’elles s’habillent comme ça chante aux hommes. En particulier qu’elles aillent dans l’eau couvertes parce que ça ne plairait pas à Dieu (en fait ça ne plaît pas aux mecs qu’une femme puisse faire ce qu’elle veut, et en particulier plaire à d’autres personnes, elle leur est réservée).
      Contre ça il ne luttent pas.
      Le débat est faux et il fait son beau à faire croire qu’il défend les femmes, ce type d’un machisme et d’un testéronisme hallucinant.
      Noyer le poisson est une caractéristique politique, partir sur des sujets polémiques sans prendre la mesure des tenants et aboutissants, mais rester à la surface, de préférence en gueulant - et sans échanger - c’est la caractéristique du populisme.
      On y est en plein avec ce sujet.

    • D’autre-part je partage avec lui l’idée que « Les marchands ont envahi le temple » :

      Jean-Luc Mélenchon s’est dit « choqué » par les marques qui investissent le marché des vêtements islamiques. « Je trouve que c’est renoncer à certaines formes de responsabilités », explique-t-il avant de filer une métaphore biblique. « Dans la religion catholique, il y a une image que tout le monde connaît, c’est celle de Jésus qui chasse du temple les marchands. Et dans cette histoire, les marchands ont envahi le temple. C’est à dire que des marchands se sont appropriés la religion musulmane pour se faire du fric. »

      « Ensuite ils précédent à une deuxième agression en disant que c’est une mode décente, poursuit-il. C’est insupportable, c’est très grave, ça revient à valider le point de vue religieux le plus obscurantiste. Les gens s’habillent comme ils veulent, mais on a le droit de dire que l’on est pas d’accord. »

      http://www.rtl.fr/actu/politique/les-lecons-de-jean-luc-melenchon-sur-la-mode-islamique-et-le-voile-en-iran-77826

      Et ceci n’est pas de l’islamophobie !

    • Et on ne parle jamais de la pression, explicite ou implicite, envers les femmes pour qu’elles s’habillent comme ça chante aux hommes. En particulier qu’elles aillent dans l’eau couvertes parce que ça ne plairait pas à Dieu (en fait ça ne plaît pas aux mecs qu’une femme puisse faire ce qu’elle veut, et en particulier plaire à d’autres personnes, elle leur est réservée).

      Là, je partage tout à fait.

      Le débat est faux et il fait son beau à faire croire qu’il défend les femmes, ce type d’un machisme et d’un testéronisme hallucinant.

      Là, vous êtes un peu dans la caricature et dans l’exagération. Seule sa compagne et son entourage pourrait éventuellement se prononcer sur son « machisme ».

      Rester à la surface, de préférence en gueulant - et sans échanger - c’est la caractéristique du populisme.

      Oui il a du caractère et un parler franc, des défauts et des qualités comme nous toutes et tous.

      « Le caractère est la vertu des temps difficile » Victor Hugo

    • « L’histoire des Gaulois de Nicolas Sarkozy n’est pas dénuée de sens. Pourquoi faudrait-il aboyer en cadence, quoi qu’il dise ? Moi, je ne veux pas d’une ethnicisation gauloise du débat.

      Mais oui, je dis que nous sommes les filles et les fils des Lumières et de la grande Révolution ! À partir du moment où l’on est français, on adopte le récit national »

      « La surenchère identitaire d’une partie de la droite est un danger pour notre démocratie. Le rappel historique de ce qui s’est déjà produit dans les années 1930 devrait davantage être réfléchi, discuté et débattu de manière ’solide’ », plaide Olivier Dartigolles, le porte-parole du Parti communiste.

      En 2012, en meeting sur la plage du Prado à Marseille, Melenchon lançait : « Notre chance, c’est le métissage » et saluait « arabes et berbères » par qui sont venus en Europe « la science, les mathématiques ou la médecine » au temps où « l’obscurantisme jetait à terre l’esprit humain ». Pour quelle raison Jean-Luc Mélenchon, dont le directeur de campagne disait en 2012 « Dans une société médiatique, quel est le sujet dont on va parler et reparler sans cesse ? Nous, on veut que ce soit la redistribution des richesses. On veut mettre la question au cœur du débat, c’est une bataille culturelle », ravive-t-il le débat sur l’identité ?

    • D’où viennent les extraits cités ci dessus ?

      Du blog d’ Olivier Dartigolles ? : https://blogs.mediapart.fr/olivier-dartigolles/blog/280916/faut-il-de-battre-avec-sarkozy-sur-lidentite-nationale

      « Mais oui, je dis que nous sommes les filles et les fils des Lumières et de la grande Révolution ! À partir du moment où l’on est français, on adopte le récit national »

      Dans le cas évoqué par Mélenchon, le récit national, c’est Liberté, Egalité, Fraternité. Peut-être à ne pas confondre avec « roman national », et autres glorifications ethniques qui caractérisent le nationalisme.

      En France, le « récit national » articulé à la Révolution pourrait être assimilé à la citoyenneté. D’où la révolution citoyenne de la France insoumise.

    • Les contradictions dans les déclarations de Mélenchon sur l’islam montre une chose : il ne veut pas se priver du vote des musulmans surtout que dans les quartiers pauvres (où il espère récolter des voix) ils sont majoritaires (même si beaucoup sont abstentionnistes).
      Quand on regarde ses déclarations plus anciennes il est beaucoup plus clair dans sa condamnation des femmes musulmanes qui portent des tenues à connotation religieuse. Et plus on s’approche des élections plus il est flou.
      Quant à sa déclaration

      sur les marques qui investissent le marché des vêtements islamiques

      c’est n’importe quoi ! Il veut quoi ? Que les femmes qui portent le foulard ne puissent pas avoir accès à la mode ? Pourquoi tout le monde a le droit de s’intéresser au style, à l’apparence mais pas les femmes en question ? C’est quoi le but, leur demander plus de probité ?
      C’est toujours la même hypocrisie ! Le hijab le dérange alors il tourne autour du pot. Et là il nous sort un pseudo truc anti-capitaliste qu’il n’applique à aucun autre groupe social.
      De toute façon une femme porte ce qu’elle souhaite c’est le seul principe qui vaille. Si on respecte ce principe féministe toute discussion sur le sujet est close.

    • « L’enjeu de rentrer en France est ailleurs. Il s’agit de ne plus penser qu’à moi mais à mon pays. Il s’agit de participer aux débats publics de la constituante pour la 6ème République, de reconstruire la souveraineté politique de la France, de participer à la transition écologique, de voir se mettre en place petit à petit le partage des richesses, de penser le bien commun avant la propriété privée, de voir les services publics se refonder, la sécurité sociale s’universaliser et de commencer les jours heureux. Car si seul on va plus vite comme j’ai pu le faire par le passé, mais ensemble on va plus loin. Cela passe nécessairement au dessus d’un destin personnel, pour partager un destin commun avec mes compatriotes. N’est-ce pas d’ailleurs la définition de la Nation ? Un peuple partageant un même destin commun ? Je pense que l’on ne se sentira jamais autant Français qu’avec Jean-Luc Mélenchon et ses équipes au pouvoir. Cet amoureux de la France et de sa Grande Révolution a ancré en lui les valeurs républicaines Liberté, Egalité, Fraternité et saura les appliquer face aux tournants de l’Histoire et sa grande hache.

      Mes procurations sont faites, je voterai Mélenchon au 1er et au 2ème tour. »

      Mehdi Medjaoui

      Partisan atypique de #Mélenchon, un entrepreneur Français de la #Silicon_Valley explique son choix
      https://medium.com/@medjawii/entrepreneur-dans-la-silicon-valley-je-reviens-si-jean-luc-m%C3%A9lenchon-es

    • De toute façon une femme porte ce qu’elle souhaite c’est le seul principe qui vaille. Si on respecte ce principe féministe toute discussion sur le sujet est close.

      Personnellement je n’ai aucun problème avec ça. Mais cependant parfois je me demande pourquoi on ne voit pas plus d’homme en robe longue ou en djellaba.

    • Les hommes en djelabas le sont parce que c’est confortable.
      Les femmes en foulard ou burka le font parce qu’il leur est interdit - par les hommes qui se cachent derrière un dieu qui n’existe pas - de montrer leurs cheveux.
      Parce que ça peut exciter des hommes.
      La seule solution c’est des hommes avec burqua à la maison.
      Tout le reste n’est qu’oppression.
      « ce principe féministe » @marielle ??? Mais dans quel monde tu vis ?
      On peut mettre une minijupe partout n’importe où et à n’importe quelle âge peut-être ?
      Féministe ????? Absurde.

    • Quelques éléments pour alimenter le débat à propos de Mélenchon, à savoir une controverse entre Éric Fassin et Chantal Mouffe à propos d’un « populisme de gauche ».

      Si seule la gauche était en ruine, cela serait grave, mais non pas insurmontable. Or, semble-t-il, c’est l’idée même qu’il puisse y en avoir une qui est par terre. Il est juste de reprocher à Mélenchon son tropisme populiste. Nous n’irons pas jusqu’à penser cependant qu’il en est le premier agent. Car, au-delà des autres candidatures, au-delà de cette campagne, au-delà même de la politique, le recours populiste est le ferment de la désagrégation sociale à quoi nous voue ce monde aberrant. Allumer une télé, c’est avoir vite à l’œil et à l’esprit la laideur des gens, donc la sienne propre, et se voir ravalé au rang d’obscur jaloux. Évoluer en continu devant la beauté des désirables publicitaires, ou de l’excellence sportive, ou de l’aisance artistique, etc., dans une société si tendue parce qu’on ne pourra jamais soutenir la comparaison, c’est être ramené à sa détermination d’être infâme, au sens premier du terme, et n’avoir plus que l’horizon du Loto pour s’en sortir. Fréquenter ses amis de cités, c’est voir combien les espaces de vie réservés aux plus modestes sont hideux (ces épouvantables zones commerciales, par exemple), et combien les temps de vie qui leur sont réservés (parce qu’il leur faut toujours aller plus vite) portent à la triste et funeste expression de soi. Ce sont ces moyens d’existence qui sont d’abord les pourvoyeurs de populisme. Un cadre général de vie dans lequel les vexations se doublent d’un appel constant à la rivalité de chacun contre tous, donc à l’excellence qui les rend inassumables, est plus qu’un terrain favorisant le recours populiste : il en est l’organisateur.

      l’intégralité ici même :
      https://blogs.mediapart.fr/cecile-canut/blog/180417/reponse-eric-fassin-de-quoi-melenchon-est-il-le-signe

      (Malheureusement, les articles sources sont sous « paywall » et je regrette profondément que Médiapart soit tombé dans ce genre de « business plan » : 11 €/mois, c’est une somme et de plus, il faut penser à les prévenir pour te désabonner sinon, la ponction continue. Dommage mais il nous reste encore les articles de blogs)

    • Mélenchon a fait partie du problème à un moment, on ne peut pas le nier. Si désormais, il est plutôt du côté des femmes, je fais partie des gens que ça fait plaisir. Des gens qui ont évolué sur le port du voile, il y en a quelques uns malgré tout, avec les années.
      S’il arrive au pouvoir, et qu’il change d’avis, nous pourrons tous lui dire que nous trouvons son revirement pénible et mal venu... D’ici là, je préfère voir le verre à moitié plein...

      Ceci dit, on ne peut nier que le racisme est un fait dans tous les milieux, y compris dans les milieux qui se jugent progressistes ou éclairés et qu’une femme voilée y est toujours accueillie avec froideur. Et souvent, si ce n’est pas directement pour un motif raciste, cela va être tourné différemment, mais le résultat sera le même : « vous ne vous rendez pas compte ? les racistes ne vont pas vouloir voter pour nous, et on va perdre les élections », comme cela s’est passé par le passé au NPA... le NPA perdre des élections, c’est à priori constitutif de ce parti... mais ils préfèrent perdre en contentant les racistes plutôt que les féministes (certaines féministes, évidemment, les badinterocompatibles ne font pas partie de ces dernières)...

    • Il n’apparaît pas un seul instant, dans quelque discussion que ce soit, dans quelque relation qu’ont ait eue, qu’on se soucie parmi les électeurs potentiels de Mélenchon de faire peuple. Au mieux, autour de nous, aura-t-on évoqué la chose comme évidemment accessoire, et assez pesante. Au même titre que la réitération de mots comme « patrie », la sur-représentation de drapeaux tricolores ou la célébration de l’hymne — dont, comme beaucoup d’autres, nous nous tenons à distance. Et avec vigilance. Et qui nous feront irrémédiablement nous détourner de lui si le mouvement devait prendre un tour nationaliste — ce qu’il n’est pas : les gens que nous croisons, tous, parlent d’égalité des droits, de VIe République, de redistribution des richesses, de justice sociale et d’écologie, pas de préférence nationale. Ils parlent en gens de gauche, et non pour se gargariser de belles paroles, mais parce qu’un devenir de gauche est à leur portée : parce qu’ils saisissent que c’est par l’action, et collective, que cette gauche est à même de renaître et de ne plus être ce hochet remué pour attraper les foules. Et que, oui, s’il faut « construire une gauche », comme le dit Éric Fassin, il faut cependant que les conditions de pareille mise au jour soient réunies, et d’abord cette confiance que la population se fait, dans sa globalité : sans elle, la confiance, et sans la mise à l’épreuve de la promesse par le faire, et par la pensée qui va avec, la gauche restera dans l’état de ruine où ce dernier quinquennat l’a laissée. Elle restera à l’état de nom posé sur une forme vide, et délaissée, du fait de ses bravades don quichotiennes, comme l’est aujourd’hui un candidat socialiste tristement mais infailliblement trahi.

      Cécile Canut

      https://blogs.mediapart.fr/cecile-canut/blog/180417/reponse-eric-fassin-de-quoi-melenchon-est-il-le-signe
      https://seenthis.net/messages/590701

      Cécile Canut est professeure des universités en Sciences du langage à l’Université Paris Descartes
      Après avoir travaillée pendant une quinzaine d’années autour des questions sociolinguistiques en Afrique de l’Ouest, Cécile Canut consacre actuellement ses recherches à la circulation des discours autour des Tsiganes en Bulgarie et en France. Réalisatrice de plusieurs films documentaires, elle s’intéresse aux processus de subjectivations langagières inscrits dans les rapports de pouvoir. Récemment, elle a dirigé l’ANR MIPRIMO ( La migration prise aux mots ) projet de recherche autour des récits de migration en Afrique de l’Ouest.

    • @perline oui décréter qu’une femme s’habille comme elle l’entend, le sent, le juge est un principe féministe primordial, je ne vois pas où ça coince ! D’autant plus primordial que son habillement a été de tout temps un enjeu de domination de la part des hommes. Donc qu’elle porte une burqa, une mini jupe ou une mini jupe avec une burqa, c’est son affaire et celle de personne d’autre : principe intangible.

      On peut mettre une minijupe partout n’importe où et à n’importe quelle âge peut-être ?

      Il n’y a aucune loi, aucun décret, aucune circulaire qui interdit à une femme de porter une minijupe, quel que soit son âge. Ou alors donne moi vite une référence !

    • Ça c’est de la référence ya pas à dire lol Je te rafraichis la mémoire, ici on parle de candidats à la présidentielle et donc de positionnements islamophobes de la part de futurs dirigeants ce qui implique du racisme d’état, des discriminations structurelles, des lois iniques, tu vois un peu ? Alors bon, le fait que tu aies sûrement, comme nous toutes (quelle que soit notre culture ou notre manière de nous vêtir d’ailleurs), des histoires de harcèlement basé sur l’apparence à raconter, je ne vois pas le rapport.

  • Le #Venezuela sombre, emporté par la #Corruption et la fuite des capitaux
    https://www.mediapart.fr/journal/international/241216/le-venezuela-sombre-emporte-par-la-corruption-et-la-fuite-des-capitaux

    Nicolas Maduro tenant à la main un billet de 100 bolivars, retiré de la circulation. © Reuters Plus la crise s’approfondit, plus la corruption qui gangrène le Venezuela apparaît au grand jour. Le gouvernement a beau jeu de pointer du doigt la « guerre économique ». Mais c’est toute l’organisation économique du pays ainsi que son système de taux de change qui favorisent la fuite vertigineuse de capitaux et tous les trafics.

    #International #dollar #évasion_fiscale #Nicolas_Maduro #rente_pétrolière #système_de_change

  • The implosion of Venezuela’s rentier state
    Edgardo Lander
    07 September 2016

    The current crisis of the Bolivarian project is due to its failure to question the rentier petro-state model. Far from accepting that an alternative to capitalism necessarily had to be a departure from the destructive development model of unlimited growth, the government of President Chávez intensified it to extremes unknown in the country’s previous history.

    #productivisme #gauche #croissance #développement #décroissance #rente #pétrole #alternative #capitalisme #modèle_de_développement #croissance_illimitée #Venezuela

    https://www.tni.org/files/publication-downloads/lander-venezuela-english-1.pdf

  • Un an après sa mise en place, l’encadrement des loyers n’a pas fait de miracle
    http://www.huffingtonpost.fr/2016/07/26/encadrement-loyer-paris-location-logement_n_11181518.html

    l’encadrement des loyers. Si l’on en croit les chiffres du marché, (...) arrive avec une dizaine d’années de retard pour avoir un véritable impact

    Hausse des loyers et inflation suivent la même trajectoire :
    http://e.infogr.am/bdb652d1-977f-485b-90b2-7d19710e2797?src=embed

    #loyer #rente_foncière #EELV

    • Due svalutazioni a distanza di pochi mesi, di cui l’ultima a seguito della decisione della banca centrale di lasciare fluttuare liberamente la valuta sui mercati internazionali, hanno portato il cambio con il dollaro da 0,78 a 1,55. E per un paese come l’Azerbaijan che importa quasi tutto ciò ha comportato un aumento generalizzato del costo della vita compreso i generi di prima necessità. La gente, quindi, è tornata dopo tanto tempo a manifestare nelle piazze della capitale e delle principali città trattenuta a stento dalle forze di polizia. Tempi duri per i petro-stati. Se poi si considera che l’export dell’Azerbaijan è basato al 95% sugli idrocarburi si fa presto a intuire la parabola dell’economia del paese precipitata in poco tempo dall’opulenza sfarzosa alla crisi recessiva.
      […]
      Noi siamo fondamentalmente pro-europei”, aggiunge il deputato che gli siede a fianco, “ma dopo la fine dell’Unione Sovietica non abbiamo bisogno di un altro grande fratello”, sottolinea usando il termine tradizionalmente riferito all’ingombrante vicino russo.
      […]
      Frode fiscale, malversazione, finanziamenti illeciti, alto tradimento sono alcuni dei capi di imputazione che il regime azero ha usato in questi anni per silenziare attivisti come #Leyla_Yunus, #Rasul_Jafarov e #Khadija_Ismayilova, coraggiosi esponenti del mondo non governativo locale che si battono da anni per difendere e fare rispettare i diritti di tutti.

      #merci
      #Azerbaïdjan
      juste un peu énervant de devoir subir la description des différents lieux du haut de gamme touristique local (hôtel cinq étoiles, restaurant au caravansérail, etc.) mais, bon, on fait partie d’une délégation européenne ou pas (et en plus les prix ont été divisés par 2 euros…)

  • Paris, le meilleur ami des rentiers de Airbnb
    http://abonnes.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/04/11/paris-le-meilleur-ami-des-rentiers-de-airbnb_4899733_1656968.html

    Il y a donc bien une professionnalisation rampante d’Airbnb, comme le dénoncent les syndicats de l’hôtellerie : ils demandent aujourd’hui aux sénateurs, qui vont débattre du projet de loi numérique, d’imposer que, sur chaque annonce, les hôtes professionnels soient indiqués. Mais aussi que les plates-formes soient tenues par la loi de déclarer systématiquement les revenus tirés de la location au fisc… comme elles le font aux Etats Unis.

    Une professionnalisation que confirme aussi l’analyse des chiffres d’affaires. A la fin février, a calculé Murray Cox, ces 1 523 multipropriétaires d’appartements ont créé, sur un an, plus de 151 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une moyenne de 100 000 euros par « hôte ». Même les 29 000 ménages qui n’ont qu’un appartement à louer sont très au-dessus des chiffres évoqués par la direction d’Airbnb : ils ont réalisé 12 900 euros sur l’année.

    A ces niveaux, peut-on encore affirmer que la location par le biais d’Airbnb sert d’abord et avant tout à mettre du beurre dans les épinards d’une classe moyenne étranglée par le niveau des loyers ?

  • Plaidoyer pour une nouvelle (re)distribution des richesses
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/140216/plaidoyer-pour-une-nouvelle-redistribution-des-richesses

    La vidéo est accessible à l’intérieur de l’article Dans son livre Tous rentiers !, l’économiste #Philippe_Askenazy invite à réfléchir moins à la #redistribution des richesses qu’à la #distribution elle-même, et aux formidables #rentes qu’elle génère. Entretien vidéo avec l’auteur d’un essai pétillant qui ouvre des pistes nouvelles pour une politique économique authentiquement de gauche.

    #Economie

  • Logement social parisien : gabegie et usine à gaz à tous les étages | Contrepoints, Nathalie Nafy et h16
    http://www.contrepoints.org/2015/12/16/232962-logement-social-parisien-gabegie-et-usine-a-gaz-a-tous-les-etag

    Depuis des années, le discours est le même : Paris perdrait ses #pauvres et ses #classes_moyennes à cause de propriétaires trop méchants. Il faut donc protéger les #locataires de leurs griffes, ce que s’emploie ensuite à faire le législateur en pondant loi absurde sur loi absurde, quitte à corriger ensuite ses nombreuses erreurs… par d’autres lois. Et comme les autres, sœur Anne, bourgmestre parisienne, est partie en croisade à coup de lois.

    La dernière invention de la #Mairie_de_Paris, le dispositif « #multiloc’ » en est l’illustration la plus absurde puisqu’on prétend ainsi ramener les classes moyennes intramuros en payant les propriétaires pour qu’ils leur louent leurs logements. Et dans le même temps, la mairie a aussi lancé une politique de récupération/expropriation des chambres de bonne inoccupées, au prétexte qu’un million de mètres carrés seraient inutilisés dans les beaux quartiers.
    Toute l’idée derrière ces bricolages législatifs est de pousser à la #mixité_sociale puis de se féliciter bruyamment des dispositifs permettant soi-disant d’y arriver. Sur le site du parti socialiste on se glorifie ainsi qu’un immeuble social de 51 logements ait vu le jour près de la place Vendôme (1er arrondissement) et des Champs-Élysées (8ème). On apprend aussi qu’avenue de La Motte-Piquet au cœur du 7ème arrondissement, la Mairie de Paris a racheté un immeuble à 18.000 euros du m2 afin de faire vingt logements sociaux dont certains avec terrasses et balcons. Il sera possible pour une famille d’obtenir un logement de 89m2 avec vue somptueuse sur la tour Eiffel pour 900 euros par mois, charges comprises.

    Maintenant, le contribuable parisien tiquera peut-être un peu sur le fait de loger quelques familles seulement, sous prétexte de mixité, en pleine crise du #logement et à un tel prix. Par extension, il pourra calculer ce qui lui en coûtera au final lorsque la mairie sera parvenue aux 30% de logements sociaux fixée par la loi SRU, et bien se rappeler ce que scande le communiste [P"c"F] Ian Brossat, adjoint chargé du logement, qui martèle obstinément que « Les #logements_sociaux ne doivent pas être cantonnés dans le nord-est de Paris, nous devons faire de la mixité sociale partout ».

    Encore que la notion de mixité sociale à Paris fait parfois doucement sourire.

    Prenez le dispositif multiloc’, ou celui de réappropriation des chambres de bonne : normalement à destination des « classes moyennes », les petites lignes d’explication dévoilent une version très socialiste de ces dernières. Avec des revenus inférieurs aux plafonds du logement intermédiaire (41 000 euros pour une personne, 62 000 euros pour deux et 90 000 euros pour quatre), on comprend aisément qu’avec l’impératif de gagner trois fois le montant du loyer, ne seront retenus que les locataires les plus aisés et non les plus modestes.

    Quant aux HLM, leur mode d’occupation est très révélateur.

    En 2010 un article de la Tribune nous apprend que

    « (…) dans Paris, 31,4 % des locataires du parc locatif social parisien comptaient à la fin 2007 parmi les 30 % des ménages les plus #riches de France »
    Décidément, le social se niche vraiment à des endroits insoupçonnables. Mieux encore, si l’on s’amuse à lister des politiciens ou des hauts fonctionnaires qui occupent de tels logements, indépendamment de leur tendance politique, on obtient une énumération pléthorique, étayée par des scandales réguliers, que ce soit avec la gauche, avec la droite ou même le centre, personne n’est épargné.

    Un article du Monde de décembre 2013 commençait même un début de liste d’élus parisiens, toutes tendances confondues, en HLM et indiquait que les politiciens concernés « (…) invoquent en général la « précarité » de leur statut et leurs difficultés à se loger dans le privé de ce fait », ce qui ne fera sourire qu’au lendemain d’élections charnières, et encore.

    Il faut s’y résoudre, les chiffres sur l’occupation des logements HLM en région parisienne montrent un curieux paradoxe : en 2011 par exemple, 47% des locataires HLM ont des revenus supérieurs d’au moins 60% au plafond de ressources , alors que dans le parc privé, 36% des locataires ont des revenus inférieurs à ce plafond. En 2009, un des locataires HLM avait même déclaré 256.000 euros de revenus. Ces chiffres sont connus, et même commentés dans un rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 qui y souligne que « les bailleurs franciliens ont tendance, pour équilibrer leurs opérations, à privilégier les logements du type prêt locatif social (#PLS), assortis des niveaux de loyers les plus élevés, au détriment des logements de types #PLAI et prêt locatif à usage social, accessibles aux plus modestes. »
    Ce n’est pas tout. Ce même rapport précise ainsi que « les subventions et les efforts se sont concentrés dans les zones où le coût de construction est le plus élevé et le foncier le plus rare. Ces contraintes ont souvent conduit à acquérir et conventionner des logements existants pour leur donner un statut social, sans accroissement de l’offre globale, ni modification du peuplement quand les immeubles étaient occupés. On observe en outre une part importante de petits logements au détriment des logements familiaux, car ils sont comptabilisés de la même manière dans les statistiques. »

    #Ville_de_Paris À #parti_de_notables, politique de la #rente

  • Studio tout confort centre ville Locations Haute-Garonne - leboncoin.fr
    http://www.leboncoin.fr/locations/897826817.htm?ca=16_s

    Loyer mensuel 700 €
    Ville : Toulouse
    Code postal : 31400
    Type de bien : Appartement
    Pièces : 2
    Meublé / Non meublé : Non meublé
    Surface : 20 m2

    Tiens, quand tu trouves ce genre d’annonce qui sont rendues publiques dans le plus pur silence, tu peux aussi te manifester et écrire ce que tu en penses, c’est très simple de leur faire honte un minimum, pas d’impunité pour les pourris.

    Mais vous avez pas honte ??? 700 euros pour 20 m2, mais ça va pas ??? faut vraiment avoir un profond mépris des autres pour oser déposer une telle annonce.

    #immobilier #zorro c’est moi !

  • Les Vénézuéliens sont épuisés par la #Crise
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051215/les-venezueliens-sont-epuises-par-la-crise

    "Il n’y a pas d’oeuf" avertit l’écriteau. © JB Mouttet Pénurie et inflation sont de toutes les conversations, occupent tous les esprits et font même oublier la campagne en cours pour l’élection des députés le 6 décembre. « Crise » ou « guerre » économique, la vie des Vénézuéliens est bouleversée. Beaucoup ont recours au système D, d’autres optent pour la solution radicale : partir.

    #International #Amérique_latine #chavisme #élections #Nicolas_Maduro #pénuries #rente_pétrolière #Venezuela

  • Mais qui a logé le groupe Abaaoud à Saint-Denis ? - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/20/mais-qui-a-loge-le-groupe-abaaoud-a-saint-denis_1415098

    Le bâtiment pris d’assaut par les policiers du Raid et de la BRI mercredi, est une copropriété dégradée. Elle est en partie aux mains de #marchands_de_sommeil : quatre appartements dont celui occupé par les terroristes, appartiennent à trois frères à la réputation sulfureuse. « Je ne passerais pas ma soirée avec eux », nous a confié une source administrative.

    Le trio détient d’autres biens de ce type à Saint-Denis et dans d’autres communes du département de la Seine-Saint-Denis, loués au prix fort à des familles en difficulté à la recherche désespérée d’un #logement. Pour « gérer » leurs biens sur le terrain, les trois frères « avaient un #homme_de_main » – dixit notre source administrative — un dénommé Jawad B. C’est lui qui a fourni l’appartement situé au troisième étage à Abdelhamid Abaaoud et son groupe. Son job : chercher des occupants, collecter les #loyers en liquide, menacer si besoin les « locataires » qui ne paient pas, et expulser manu militari les occupants en disgrâce.

    « J’ai rendu service »
    Jawad B., présenté comme « le logeur » par les chaînes de télévision en continu mercredi matin, lors de l’intervention des forces de l’ordre, a été arrêté après avoir donné une interview à BFM. Il affirmait ne pas être « au courant que c’étaient des terroristes. On m’a demandé d’héberger deux personnes pendant trois jours, j’ai rendu service normalement », a-t-il dit devant les caméras, avant qu’un policier ne le prenne par l’épaule et lui demande de le suivre.

    #propriété_privée #précarité #rente_foncière

  • Bravitude : Le gouvernement contre les APL sous condition de ressources - Ration (de confusion et d’escamotage, de fabrication étatico-médiatique de la #xénophobie)
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/03/le-gouvernement-contre-les-apl-sous-condition-de-ressources_1410954

    Dans l’hémicycle mercredi, l’exécutif s’opposera aux amendements pourtant votés par sa majorité en commission .

    Le gouvernement démine à tour de bras. S’étant déjà mis à dos une partie des retraités modestes avec un bug fiscal et les élus locaux sur la dotation globale de fonctionnement, l’exécutif désamorce un dossier potentiellement explosif : celui des #aides_personnalisés_au_logement que sa majorité voulait conditionner aux ressources des familles.

    Soucieux d’éviter de voir les étudiants former des cortèges en pleine période électorale, Matignon a ainsi choisi de ne prendre aucun risque et annonce à Libération vouloir s’opposer ce mercredi à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi de finances, à deux amendements pourtant adoptés par sa majorité, jeudi dernier, en commission. Pour récupérer plusieurs centaines de millions d’euros - et financer de nouvelles aides à la pierre et les mesures d’accueil pour les #réfugiés le gouvernement propose ainsi plusieurs mesures de réformes des APL. Parmi elles, les députés PS avaient eux choisi de modifier « le mode de #calcul » pour les étudiants « âgés de moins de 28 ans [...] et qui ne sont pas en situation de rupture familiale ».

    Ce changement devait tenir compte des « ressources des parents et de l’éloignement géographique entre le lieu d’études et le domicile des parents ». « Cet amendement vise à mieux #cibler les aides vers les étudiants qui en ont le plus besoin », avait justifié le député PS du Val d’Oise, #François_Pupponi dans l’exposé de cet amendement [des élus PS veulent apparaître en défense de leurs mandants putatifs en proposant de réserver des allocs aux vrais pauvres, ndc] . Beaucoup de députés y voient pourtant une mesure de « #justice_sociale » mais savent que toucher aux APL est explosif. « Ça peut prendre des proportions épouvantables, met en garde une députée, pourtant favorable à la mesure. Si ça part dans le mauvais sens, on peut être très mal. » Principal syndicat étudiant, l’Unef estime que cela revient à « priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide », qui contraindrait une partie d’entre eux à « retourner vivre chez leurs parents » . La Fage dénonce, elle, une attaque contre les « classes moyennes ».

    Mercredi cet amendement sera tout de même « présenté » en séance, confirme le rapporteur de la mission Logement, le député PS Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), mais « retiré avant le vote » [avec de telles palinodies parlementaires, il ne reste plus qu’à lancer de nouveaux sondages pour monter qu’un exécutif d’experts non élus aurait les faveurs des électeurs, tant qu’à répondre dans les cases proposées, cela signifie aussi : notre vote n’a pas de conséquences, démerdez vous entre dominants, ndc] . En revanche, les députés socialistes veulent voir pousser [sic] l’exécutif à être plus souple [sic] sur les nouveaux critères censés encadrer à l’avenir les APL pour récupérer 225 millions d’euros en 2016 .

    Avec ces derniers mots, la bouillie journalistique n’occulte finalement plus tout à fait la vigueur du coup de couteau. Ce dernier a été rendu incompréhensible, qui est visé ? comment ? rien n’en a été dit, rien n’en sera dit.
    Avec le titre de l’article, tout avait mal commencé puisque, comme chacun sait (sauf Ration ?), le droit à allocation logement et son montant est par construction tributaires des conditions de #ressources. Lesquelles ? comment ? ces questions n’ont pas lieu d’être dans le débat et l’espace public.

    On a vu l’Unef jouer une crédibilité ruinée parmi les étudiants en faisant mine d’ignorer que la réforme va prendre en compte des #loyer_plafond pour rendre dégressifs les montants versés, ce qui attaquera un grand nombre d’étudiants qui paient les petites surfaces les plus chères au m2. Cet escamotage est, sans surprise de la part de ce syndicat jaune, un soutien tacite au programme néolibéral du PS.

    Voilà, le projet de réforme prévoie d’instaurer une #dégressivité des allocs logement en fonction de l’épargne, du patrimoine et de l’ampleur des dépassements de loyers plafonds tout à fait « théoriques ». On en dira rien mais c’est la faute aux #migrants.

    • Réforme des aides au logement : les députés amendent la proposition du Gouvernement, ou quand les comptable commencent à mesurer les effets sociaux et les risques politiques...
      http://tempsreel.nouvelobs.com/immobilier/logement/20151102.OBS8677/reforme-des-aides-au-logement-les-deputes-amendent-la-propositi

      Les députés ont relevé le loyer à partir duquel l’APL serait dégressive : au lieu de correspondre à 200 % du montant du loyer plafond actuel comme le voudrait le gouvernement, il serait de 280 %.

      A Paris et sa petite couronne, des loyers représentant deux fois le loyer-plafond applicable à cette zone sont malheureusement plus la norme que l’exception et les locataires n’ont pas nécessairement le choix face à une offre limitée", justifie Christophe Caresche [un des multiples ministres de l’intérieur potentiel du PS, ndc].

      Donc, on ne réduira pas les loyers (le soit disant encadrement des loyers permet, dans les quartiers les moins chers de Paris, un loyer légal hors charges de 500€ pour 20m2, de 750€ pour 30m2) et il sera possible à Paris et en petite couronne de toucher une APL non réduite avec 840 euros de loyer hors charges pour une personne seule. Et bien sûr on continuera à devoir exciper d’un revenu 3 fois supérieur au loyer hors charges pour entrer dans un logement.

      #rente_foncière

    • Ben oui @rastapopoulos, mais non. Là je crois qu’on passe à un niveau inédit, assez différent quant à la manière de fabriquer la guerre de tous contre tous, de chacun contre tous les autres, pendant que prospère actuellement le seul collectivisme réellement existant, celui des capitalistes, de la bourgeoisie.

      Ce que dit cette communication (guerre à l’entendement) c’est « si vous êtes pauvres, si vous vous appauvrissez, si on vous rabote l’APL, si l’huissier arrive, si vous risquez l’expulsion, c’est à cause des migrants ». Il y’a là quelque chose de spécifique et aussi d’étrange, s’agissant d’une mesure d’état qui pouvait être revendiquée au nom de la gestion, de l’équité (tous baratins qui sont aussi présents mais de manière peu insistante, trop rebattus sans doute, la com est aussi guerre de mouvement...) puisque dire « c’est la faute aux migrants » c’est dire aussi « nous sommes raisonnables (on expulse, on flique) et humains (on accueille, un peu) mais nous avons pris la décision de payer pour eux avec vos allocs », c’est à la fois s’éxonérer de la responsabilité de la réforme, et la revendiquer.

      Je vois venir d’ici le qualificatif « schizophrénie », mais alors au lieu d’en rester à l’usage du terme comme insulte, elle créerait quoi cette schizophrénie là ?

      Ce qui migre, ce qui est déplacé avec ces propos c’est le discours délétère sur l’armée industrielle de réserve (c’est les migrants et les chômeurs qui sont responsables du blocage ou de la baisse du salaire), c’est le discours nationaliste sur la division internationale du travail (pardon, mais il n’y a plus d’emploi pour vous car les Chinois le font pour moins cher), ils migre de la sphère emploi/salaire direct vers celle de besoins fondamentaux (et pas de l’emploi...) dont la prise en charge partielle avait été socialisée, et dont la socialisation (toujours plus partielle) est désormais utilisée non pas simplement pour mener la guerre aux pauvres mais pour créer la #guerre_entre_pauvres. On pourra y voir une manière de revitaliser la foi dans l’emploi, qui si on en use correctement à titre individuel devrait être suffisant pour ne pas dépendre de l’APL. Mais ce qui est plus spécifique ici est que l’état xénophobe sous traite aux précaires la gestion de la guerre aux pauvres, l’idéologie idoine était là, il s’agit de mieux en faire usage, de désolidariser encore et encore.

      Quant en janvier 1998, Jospin a déclaré, en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires, « je préfère une société de travail à l’assistance » sa dénonciation de l’assistance assumait pour le compte du PS tout entier un retournement complet par rapport aux traditions de solidarité de la Révolution française et des autres moments émancipateurs que l’histoire a connu. Et, plus que le passé lointain, ce qui était à l’oeuvre c’était l’explicitation d’une position contre révolutionnaire, au présent. Avec ces assonances au « le travail c’est la liberté » dont Sarkozy usera en 2007 pour sa campagne, ce sont des remugles du nazisme qui servent de toile de fond à la parole et à l’action publique. Tout comme avec cette dose de « social » où est mise en scène la dignité du travailleur national, et dans ce cas celle du travailleur pauvre, ce français de la diversité qui sait sacrifier son égoïsme aux nécessités de l’économie, démuni mais digne, un travailleur pauvre dont la dignité est el modèle dont fainéants et parasites de l’état social ont à prendre exemple (vers le plein emploi précaire), sous peine de déchéance matérielle et morale.

      Quand Valls déclare en septembre 2013 « Les Rroms ont vocation à rentrer en Roumanie », c’est une réplique tardive, affaiblie mais néanmoins terrible, du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui nous est vomie en pleine face. La Nation est généreuse, la République est intégratrice, mais ne soyons pas naïfs, leur identité les en sépare, c’est par leurs meneurs que - comme disaient les P"C" staliniens - ils s’en excluent d’eux mêmesL Le débat sur l’identité nationale proposée par Sarkozy a donc été tranché parmi ses collègues. Depuis des similis pogroms (qui n’en étaient heureusement pas car il n’y eu pas de morts) ont eu lieu, des voisins se chargeant d’ajouter une expulsion de bidonville autogérée à toutes celle répétitivement réalisées par les préfectures.

      Quand aujourd’hui une obscure ministre du logement fait sa com’ en attribuant aux migrants l’appauvrissement et la précarisation que leur réforme de l’APL est en train de programmer, à quoi a-t-on affaire ? Personne ne fait attention, non seulement à la brutalité de la mesure qui s’annonce mais à ce qui est supposée la justifier. Qu’est ce que ça signifie ? Ça semble fou.
      Je ne suis pas surpris, personne ici ne l’est j’imagine, que le gouvernement vise à faire des économies aux détriment des prolos et autres précaires. Mais lorsqu’on nous dit, « nous sommes généreux avec les migrants, un état bienveillant, et cela va vous coûter à vous, les démunis », je suis étonné. La manœuvre est ignoble, abjecte, haïssable. Mais je ne la comprends toujours pas. Je me demande ce qui peut bien être visé par cette manipulation perverse : faire grimper un FN tout juste en train de penser à s’implanter dans les quartiers et banlieues pour jouer de l’urgence à sauver la démocratie à la prochaine votation ? Attribuer aux pauvres la montée d’un FN (comme elle fut attribuée aux ouvriers, quitte à gommer la prépondérance de l’abstention parmi eux) qui deviendrait (avec, au premier chef, le millénarisme musulman le plus mortifère comme ennemi utile et quelques micro refuges idéologiques ou contre culturels rescapés des mouvements extraparlementaires du XXème siècle) l’un des seuls recours disponible pour qui refuse que l’économie, la politique du capital, règne en maître sans qu’aucune invention politique n’intervienne ?
      Avec quelle digues sont ils en train de chercher à canaliser la violence, le refus ? Et à quel prix ?

      Faute de comprendre, car après tout, ce qui précède est déjà inscrit dans la situation, une touche personnelle est peut-être à prendre en compte. Depuis son appartenance à une deuxième génération d’immigrés (faussement présentée comme antifranquiste), Valls est l’exemple et le défenseur farouche d’une intégration profondément normalisatrice. Devenir français c’est devenir un dominant, ou au moins vouloir l’être. On peut et doit traiter le dernier venu moins bien qu’un chien, et si on est au bon endroit pour participer aux grosses subtilités actuelles, prétendre avoir inventée une SPA renouvelée pour quelques abandonnés. (love love love disait une chanson, Valls obéissant à ses conseillers a essayé de jouer cette carte en déclarant son « amour »... aux agriculteurs de la FNSEA, leur solidarité est réelle mais on peut parier quelle repose sur de tout autre sentiment, l’admiration pour les milliardaires de Macron parait plus sincère).

      On ne peut accueillir toute la misère du monde (et on sait qu’ils sont en train d’essayer d’organiser un tri drastique) doit devenir une évidence sensible, partagée. On en prend notre part, eh bien cela suppose des sacrifices.

      Pour faire accepter ce discours, il faut mettre de côté toutes les observations qui montrent et prouvent l’apport économique des migrations, s’aligner sur ce qui peut être ressenti par exemple dans les queues devant les CAF : il y a trop d’étrangers (y compris le cas échéant lorsque j’en suis un moi même) pour que ma part de gâteau ou mes miettes ne s’en trouve pas réduite et menacée.
      Comme Ménard avec les cordes à linges.

      Peur, misère matérielle et morale, le paysage devient terrifiant.

      #socialistes_ni_oubli_ni_pardon

    • “Baisse des APL : le Front national surfe sur l’erreur de communication [?] du gouvernement", et bien d’autres sur des post presse, sur twitter attribuent le rabotage au coût de l’accueil des migrants
      http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/30/baisse-apl-front-national-budget_n_8220106.html

      Le gouvernement annonce une économie de 225 millions d’euros sur les APL dont 120 millions seront consacrés à l’accueil des réfugiés ? Il n’en fallait pas moins pour que le Front national s’engouffre dans la brèche et instruise un procès en « préférence étrangère » à l’encontre du gouvernement.

      Car oui, en annonçant un coup de rabot sur des prestations sociales justifié en partie par l’aide aux migrants, le gouvernement a offert un boulevard au parti de Marine Le Pen. « Le summum du révoltant ! », a par exemple tweeté le numéro 2 du parti, Florian Philippot. « Les Français les plus modestes sacrifiés pour l’accueil des clandestins », a surenchéri Nicolas Bay, secrétaire général du FN.

      Il faut dire que l’occasion est trop belle pour le Front national dans la mesure où 500.000 bénéficiaires devraient voir leur allocation baisser selon les estimations faites dès l’annonce de cette mesure. Pourtant, le gouvernement avait pris soin ces dernières semaines de contrecarrer la communication du Front national en expliquant que l’accueil des migrants ne se faisait pas au détriment des Français.

      Mais en donnant l’impression de déshabiller Paul pour habiller Jacques, le gouvernement contredit donc la ligne qu’il s’était fixé... Pour le plus grand bonheur du Front national.

      « On ne prend pas aux Français »

      Sur le plateau de « Des Paroles et des Actes » le 24 septembre, Manuel Valls avait pourtant balayé cet argument. « On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n’oppose pas. Il n’y a pas cette concurrence des pauvretés », avait indiqué le premier ministre.

      « Il y a une tradition d’accueil, il faut pleinement la respecter », avait-il ajouté. « C’est ce que nous faisons avec les communes, avec l’Etat, l’hébergement d’urgence, qu’il ne faut pas confondre avec l’habitat social (...) Il y a des solutions, et en Île-de-France, ce sont des bâtiments qui, pour la plupart, étaient désaffectés » qui accueillent les réfugiés, a-t-il affirmé. « C’est ça qui est insupportable dans notre pays parfois, l’opposition entre les publics », avait déploré l’ancien ministre de l’Intérieur, répondant indirectement à l’extrême droite qui accusait déjà le gouvernement de pratiquer la « préférence étrangère ».

      Sauf que, en expliquant qu’on piochait dans des prestations sociales pour financer l’accueil des réfugiés, le gouvernement a lui même versé dans la confusion entre hébergement d’urgence et logement. Croyant bien faire en annonçant un geste envers les réfugiés censé amoindrir le coût social d’une annonce anxiogène (la baisse des APL) [le « croyant bien faire » m’échappe, bien faire quoi ? ndc] , le gouvernement a donc involontairement _ [?!?] _ donné du grain à moudre au Front national. Autrement dit, c’est ce qui s’appelle « tendre le bâton pour se faire battre ».

      Le PS nous dit "le grand remplacement, il commence chez toi, qui ne pourra plus raquer ton probloc".

  • Encadrement des loyers : plus d’un appartement sur trois serait loué trop cher à Paris, via @mona
    http://www.lemonde.fr/immobilier/article/2015/11/03/encadrement-des-loyers-plus-d-un-appartement-sur-trois-serait-loue-trop-cher

    La CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers) a épluché 650 petites annonces publiées sur 5 sites Internet différents : seloger.com, fnaim.fr, leboncoin.fr, pap.fr et century21.fr. D’après une étude publiée le 3 novembre, 42 % des loyers à Paris ne sont pas conformes à la loi. Ils excèdent, en moyenne, de 146,51 euros par mois, soit 1 758,12 euros à l’année, le montant maximum applicable.

    Les loyers abusifs sont nettement plus fréquents quand les logements sont loués en direct : seules 47 % des annonces sont conformes à la loi, contre 70 % via un professionnel. Le taux d’annonces respectant la loi grimpe à 80 % sur century21.fr et 72 % sur seloger.com. Il chute en revanche à 59 % sur fnaim.fr, à 53 % sur pap.fr et même 46 % sur leboncoin.fr. Cela signifie tout de même que « 30 % des annonces passées par un professionnel ont un #loyer excédant le maximum applicable », souligne la CLCV.

    Les abus concernent essentiellement les petites surfaces, car le taux d’annonces conformes à la loi y est le plus faible : 50 % pour les appartements d’une pièce, contre 59 % pour les deux pièces, 66 % pour les trois pièces et 78 % pour les quatre pièces et plus, a constaté l’association. Les loyers « hors la loi » sont aussi plus fréquents et plus excessifs lorsque le #logement est meublé : seules 52 % des annonces pour ce type de biens sont conformes à la loi, contre 64 % des locations nues.

    Par ailleurs, l’association s’inquiète du fait que la contestation du loyer par le locataire auprès de la #Commission_départementale_de_conciliation (dont la saisine est gratuite) s’avère « assez délicate », car elle risque d’envenimer dès le départ la relation entre le bailleur et son locataire.

    Trop chers selon une loi qui fixe elle même des loyers... trop chers :

    Encadrement des loyers à Paris : mode d’emploi
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/06/26/encadrement-des-loyers-parisiens-mode-d-emploi_4662927_1653445.html

    Les propriétaires ne pourront plus exiger un loyer supérieur à un « loyer de référence majoré », qui équivaut au loyer médian – calculé quartier par quartier – augmenté de 20 % . (...)

    C’est l’Observatoire des loyers parisiens (OLAP) qui a calculé pour 2015 les loyers de référence pour les 80 quartiers de Paris, regroupés en 14 zones, et pour 16 types de biens, selon le nombre de pièces (studio, deux, trois, quatre pièces et plus) et quatre époques de construction. Ainsi, pour un studio, le prix médian oscille entre 22 euros et 31 euros le m2 par mois, selon les quartiers. Soit, pour une surface de 20 m2, une quittance de 440 à 620 euros [auxquels on peut ajouter 20%, ce qui fait, dans les secteurs les moins chers, un loyer autorisé de 550 € hors charges pour 20M2, 775€ pour 30m2, etc. l’alloc logement max est de 309€ pour le RSA isolé, par exemple, ndc].

    #rente_foncière #salauds_de_riches
    Et merci #EELV pour la seule mesure « sociale » que vous puissiez revendiquer, hors les promos de vos membres.

    #exil et #expulsions en vue

    • Ce qui me fait penser à la proposition F que les habitants de San Francisco doivent voter contre Airbnb :

      Airbnb devant les électeurs dans son fief de San Francisco
      http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/11/03/airbnb-devant-les-electeurs-dans-son-fief-de-san-francisco_4801800_3222.html

      Celle-ci renforce la réglementation des locations temporaires. Elle interdit aux habitants de louer leur résidence plus de 75 nuits par an, qu’ils soient ou non présents sur place. Elle impose une déclaration trimestrielle des transactions effectuées. Et — c’est le point le plus contesté — elle autorise les habitants à réclamer des dommages et intérêts à leurs voisins pour non-respect de la loi, une provision qui a déjà semé la zizanie dans les quartiers.

      La proposition est soutenue par une coalition de militants de gauche, de syndicats, d’hôteliers et d’associations de quartiers. Ceux-ci accusent Airbnb d’inciter de fait à la conversion d’immeubles entiers en hôtels pour touristes, plus rentables que les locations à long terme, alors que le marché de l’immobilier a explosé à San Francisco (le loyer moyen d’un 2 pièces est maintenant de 4 000 dollars). Pour les supporters d’Airbnb, les locations privées permettent au contraire aux habitants de compenser la hausse des loyers en arrondissant leurs fins de mois. Le bénéfice moyen par logeur est estimé à 13 000 dollars par an.

    • @supergeante Je ne sais pas. Quant la puissance publique fabrique une #loi supposée encadrer les loyers que l’on nous présente comme « sociale » (EELV, PS, P"C"F) qui ne fait rien d’autre que fixer des conditions favorables à la rente foncière (des loyers légaux extrêmement élevés), c’est un exemple et une impulsion. On a ensuite beau jeu de pointer la responsabilité d’opérateurs privés quant les instituions fixent un cadre qui fabrique et valorise les rapports concurrentiels en tous domaines.
      Je n’ai pas vue d’enquête sur la question qui permette de comprendre qui fait quoi et comment, mais je connais des Parisiens qui louent par Airbnb ou d’autres circuits du même genre pour arriver à payer leur loyer (les conditions de ressources pour obtenir l’APL les en écarte, le montant de l’APL est en chute libre au regard du prix réel des logements, cette année, il a été dévalué de 0,08% !). Un pays de propriétaires, nous y sommes déjà dans la mesure où partout la propriété domine. Pour beaucoup de monde être transitoirement « propriétaire » de son bail est un « avantage comparatif ». Ce qui induit des comportements de problocs dans certains cas, pas si rares. Ce bail, on frémit de le perdre et de devoir se faire héberger de ci de là, comme le font des dizaines de milliers de précaires qui bénéficient de ces nouvelles formes de logement social de fait (un canapé), une incertitude accompagnée de contraintes peu praticables, et on craint de connaître la rue ou l’hébergement d’urgence ; ce bail, on en rêve, quitte à s’en donner les moyens en fabriquant de fausses fiches de paie pour pouvoir entrer dans un logement et/ou à accepter n’importe quel emploi et conditions de travail pour pouvoir le financer.

      La liberté du commerce c’est la liberté des commerçants. Nous en sommes au stade où faire commerce passe pour l’une des seules liberté possible. Ce dont le développement de Airbnb me parait être une conséquence. Pour qui n’est pas parmi les vainqueurs, propriétaires, touristes, il ne resterait qu’à les admirer et envier leur réussite. Jusqu’à quand ?

    • Les avantages offerts par la loi ne suffisent pas aux proprios : Dans l’est de Paris, l’encadrement des loyers est bafoué
      http://www.lemonde.fr/argent/article/2016/02/01/dans-l-est-de-paris-l-encadrement-des-loyers-est-bafoue_4857193_1657007.html

      L’encadrement des loyers est-il un instrument de lutte contre la gentrification de l’Est parisien ? Une étude réalisée par le site MeilleursAgents pour Le Monde le suggère. Elle révèle que la proportion d’annonces ne respectant pas la loi est la plus élevée dans les quartiers en voie de « boboïsation ».

      « Plus précisément, il s’agit de zones “hybrides”, où l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne [OLAP] dénote la juxtaposition de quartiers populaires et de quartiers plus huppés, explique Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents. Les propriétaires-bailleurs qui possèdent un appartement bien situé sont tentés d’en profiter pour imposer un loyer élevé, mais comme leur zone englobe des endroits beaucoup moins favorisés, leur loyer de référence est tiré vers le bas. C’est pourquoi les dépassements sont aussi fréquents dans l’Est parisien. »

  • #Immobilier : prix multiplié par quatre en vingt ans à Paris
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2015/10/02/immobilier-prix-multiplie-par-quatre-en-vingt-ans-a-paris

    C’est le constat proprement hallucinant que l’on découvre au détour d’un article des Echos (reproduit ci-dessous ; voir tout à la fin du billet), qui nous apprend que les prix sont passés d’un peu plus de 2.000 € le m² en 1996 à près de 8.000 € le m² aujourd’hui (pic en 2011 avant de diminuer légèrement depuis).

    Et pendant ce temps-là, les salaires n’ont pas tout à fait connu la même évolution, comme chacun a pu le constater sur sa fiche de paie.

    #logement

    • La baisse des #loyers, constatée en début d’année, s’amplifie. Entre janvier et août, les loyers facturés aux nouveaux #locataires, ont reculé de 1,4 % en moyenne sur un an, constate l’observatoire des loyers Clameur. Cette tendance touche quasiment tout le territoire, les loyers baissant dans 85 % des #villes de plus de 140.000 habitants. Un record. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. « En 2015, les loyers devraient reculer de 1 % à 1,2 %», prévoit Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris Ouest et auteur de l’étude.

      Un minuscule #écrêtage des loyers ahurissants fixés par les nouveaux baux à loyer libre des 20 dernières années nous vaut l’enthousiasme des tenants de la #rente_foncière, quelle rigolade.

  • Emmanuel Macron veut bouter le personnel du ministère_de_la_Culture hors de Paris -Miroir Social
    http://www.miroirsocial.com/actualite/12206/emmanuel-macron-veut-bouter-le-personnel-du-ministere-de-la-culture-ho

    C’est une information qui a mis le feu aux poudres autour de la rue de Valois et du quartier du Palais Royal. Le personnel du ministère de la Culture (près de 1 700 agents) va-t-il devoir quitter la capitale ?

    En tout cas, l’information n’a rien d’une rumeur puisque la source vient, rien moins, que du site officiel du #ministère_des_Finances. « L’État recherche une solution immobilière pour le relogement des services de l’administration centrale du ministère de la Culture », peut-on en effet lire sur le portail de Bercy. « La recherche porte sur une surface maximale de 27 000 m² à la location (avec option d’achat) dans un immeuble bien desservi par les transports en commun, situé à environ 30 minutes du site de la rue de Valois, Paris Ier », précisent même les services d’Emmanuel Macron (...)

    En réalité, les observateurs se demandent quel peut être l’intérêt de l’État à vouloir vider les locaux occupés par le personnel du ministère de la Culture, actuellement détenus en pleine propriété, sachant que celui-ci est généralement un bien piètre vendeur. Les exemples ne manquent d’ailleurs pas, comme le rappelle L’Express. « En 2003, l’État vend l’un de ses fleurons, l’Imprimerie nationale, au fonds américain Carlyle, pour 85 millions d’euros. Moins de quatre ans plus tard, le ministère des Affaires étrangères, à l’étroit dans ses locaux, recherche un lieu et décide de racheter la vénérable institution au même fonds, mais pas au même prix : le chèque s’élève, cette fois, à 376 millions d’euros. Soit, pour l’État, une perte sèche de 291 millions ! », conclut l’hebdomadaire. 

    Le déménagement du ministère de la Culture effectué à grand frais présente un risque similaire pour les finances publiques avec la mise à l’encan de ce foncier situé au cœur de Paris, à proximité du Louvre et de la Comédie Française. Ce serait alors le jack-pot garanti pour les éventuels acheteurs qui n’attendent qu’un geste de l’État

    #fabrication_du_déficit_public #spéculation et #rente_foncière