• Kader Salmi, cet autre héros pas reconnu
    Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 29 mai 2018
    https://www.lecourrierdelatlas.com/societe-kader-salmi-cet-autre-heros-pas-reconnu--19884

    Il y a les héros reconnus et les autres, ceux dont l’acte reste confidentiel. Kader Salmi est un Algérien de 28 ans. Il est arrivé en France il y a quatre ans. Comme nous vous le rapportions dans nos colonnes, il aurait sauvé en février dernier 19 personnes à Montreuil (93), alors que leur immeuble prenait feu. Huit familles, 19 personnes, dont sept enfants. Il les aurait sorties une par une, comme ont témoigné plusieurs voisins.

    #titres_de_séjour #immigration #préfecture #régularisation #sans_papiers #incendie #hypocrisie #migrants #Mamoudou_Gassama #Kader_Salmi

    #Mohssen_Oukassi :

    Comme Mamoudou Gassama, Mohssen Oukassi, "héros" de l’incendie d’Aubervilliers, avait été régularisé après avoir sauvé des vies. Nous l’avons retrouvé
    Yann Thompson, France Info, le 30 mai 2018
    https://seenthis.net/messages/698280

    #Aymen :

    Après l’histoire de Mamoudou Gassama, un sans-papiers de 25 ans menacé d’expulsion questionne « la hiérarchie des actes de bravoure »
    Le Monde, le 3 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/699454

    Plus sur Mamoudou Gassama :
    https://seenthis.net/messages/697497

  • Après l’histoire de Mamoudou Gassama, un sans-papiers de 25 ans menacé d’expulsion questionne « la hiérarchie des actes de bravoure »
    https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2018/06/03/apres-l-histoire-de-mamoudou-gassama-un-sans-papiers-de-25-ans-menace-d-expu

    Parfois – souvent, même – l’actualité semble bégayer. Il y a comme de l’écho, mais la petite musique est un peu différente. Et le décalage souligne plus âprement encore le cynisme d’une société.

    D’un côté, il y a la lumière. La machine médiatique qui s’emballe à l’idée d’avoir trouvé un héros. Parce que c’était un jour de morne actualité, parce que des témoins étaient là pour filmer, Mamoudou Gassama, en sauvant spectaculairement un enfant de 4 ans suspendu dans le vide, s’est fait remarquer jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée, lundi 28 mai, le jeune migrant malien de 22 ans, va accéder à la naturalisation française et intégrer le service civique des sapeurs-pompiers de Paris.

    De l’autre, il y a celui resté dans l’ombre. L’histoire d’Aymen, sans-papiers de 25 ans arrivé en France en 2013, racontée dimanche 3 juin par Le Parisien. Le 10 avril 2015 à Fosses (Val-d’Oise), ce Tunisien a sauvé, en compagnie de deux amis, deux enfants enfermés dans la chambre d’un appartement en proie aux flammes. C’est la mère des deux garçons, âgés de dix-neuf mois et cinq ans, qui avaient appelé à l’aide.

    « Nous sommes montés tout de suite pour chercher les enfants. Nous les avons trouvés tout de suite, dans la chambre. Ils étaient restés ensemble », témoigne Aymen au quotidien. Les trois sauveurs repartent aussitôt, et ne referont surface qu’après un appel à témoins lancé par la mère pour les retrouver. Trois semaines après leur acte, le maire de Fosses leur remet une médaille de la ville pour « acte de bravoure ».

    Mais deux ans plus tard, le jeune homme, diplômé d’informatique, est sous le coup d’un refus de séjour assorti d’une obligation de quitter le territoire français. Une décision prise et confirmée par le préfet du Val-d’Oise, malgré la demande du maire de Fosses d’obtenir une dérogation auprès des services de l’Etat, rappelant le geste héroïque d’Aymen.

    Comment ne pas établir de liens entre ces destins ? Ne pas voir l’ironie d’une société qui choisit une poignée de héros pour mieux rejeter la masse des autres ? L’avocate d’Aymen, Philippine Parastatis, demande l’annulation de la décision du préfet. « Je lance un appel au président de la République afin d’être reçue et pour qu’il m’explique comment hiérarchiser les actes de bravoure », ajoute-t-elle dans les colonnes du Parisien.

    « Faut-il considérer que sauver un bébé en escaladant un immeuble est plus héroïque que braver les flammes pour sauver deux enfants ? Quelle malchance de ne pas avoir été filmé. »

  • La droite assaille Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de #régularisations caché ? »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190418/la-droite-assaille-collomb-oui-ou-non-y-t-il-un-plan-de-regularisations-ca

    Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, à l’Assemblée nationale. © Reuters Alors que l’Assemblée nationale débattait des droits des réfugiés, les députés LR ont monopolisé la séance, mercredi 18 avril, avec des questions en rafale à l’adresse de #Gérard_Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de régularisations caché ? »

    #France #asile #droit_d'asile #Eric_Ciotti #immigration #Manuel_Valls #Sans_papiers

  • Sortir de la passe : un risque d’impasse - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/04/12/sortir-de-la-passe-un-risque-d-impasse_1643026

    Le « parcours de sortie » prévu par la loi du 13 avril 2016 n’a bénéficié pour l’heure qu’à 56 prostitué(e)s. Manque de moyens, faible soutien de l’Etat et disparités régionales : le dispositif peine à se concrétiser. Analyse et témoignages.

    « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. » Lors du vote de la loi contre la prostitution, le 13 avril 2016, ce slogan, emprunté à l’anthropologue Françoise Héritier et scandé sur les bancs de l’Assemblée nationale, avait marqué les esprits et symbolisé les espoirs. Deux ans après, c’est l’heure des comptes.

    Entré en vigueur pour mettre fin au délit de racolage et instaurer la pénalisation des clients, le texte « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » est-il réellement effectif et efficace ? Ce vendredi et samedi, les associations se réunissent pour alerter : si l’aspect répressif de la loi semble œuvrer à vive allure (2 300 clients ont déjà été verbalisés), la mise en place de son volet social - axé sur l’accompagnement des personnes vers une sortie de la prostitution - se heurte à de nombreuses difficultés pratiques. Une enquête parue jeudi et menée par deux chercheurs en collaboration avec onze associations (dont Médecins du monde et le Planning familial) interpelle d’ailleurs sur les « impacts catastrophiques sur la santé, la sécurité et les droits des travailleur·se·s du sexe en France [ce qui représente environ 30 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, ndlr] ».

    Carte Une application inégale sur le territoire (voir dans l’article)

    Pilier central du dispositif social mais inconnu du grand public, « le parcours de sortie » (PDS) propose aux personnes prostituées une aide financière à l’insertion sociale et professionnelle (Afis), une autorisation provisoire de séjour de six mois (renouvelable trois fois) et l’accompagnement par une association agréée pour l’accès à un logement social, à une formation et aux soins. Un dispositif soumis à l’avis de chaque préfet et de sa commission départementale après examen de la candidature (lire les témoignages ci-contre).

    Pour 2018, la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a tablé sur l’objectif de 600 bénéficiaires. Problème : deux ans après la loi, seulement 56 personnes ont obtenu le droit à un parcours de sortie. Les raisons ? Outre la problématique budgétaire - les crédits alloués au dispositif ont chuté de 25 % - Libération décrypte les quatre obstacles principaux à l’application de ce chapitre social.

    Un contenu législatif trop faible

    En théorie, la loi d’avril 2016 a pour objectif d’instaurer « une politique de prise en charge globale » en faveur de toute personne admise dans le parcours de sortie. Hic : les aides mises en place sont jugées insuffisantes ou inexistantes. D’abord, les 330 euros de soutien financier mensuel sont trop faibles pour permettre (ou donner envie) d’arrêter l’activité prostitutionnelle. Selon l’enquête menée par les onze associations, une grande majorité des personnes concernées (83 % des interrogés) rejette cette « charité méprisante » ; effarées de ne pouvoir toucher - comme dans le « droit commun » - les 550 euros par mois du revenu de solidarité active (RSA).

    Autre problème, et de taille : le manque de protection durant la période d’examen du dossier. Comment assurer un revenu décent en attendant la réponse de la commission, rendue dans certains départements six mois après la constitution de la candidature ? La loi ne dit rien là-dessus, excepté qu’il est interdit de se prostituer durant ce laps de temps. « Il est fort probable que certaines personnes continuent l’activité en cachette, le temps de bénéficier des différents soutiens. Sans argent c’est difficile de faire autrement, rappelle Sarah-Marie Maffesoli, juriste chargée des questions de sécurité des travailleurs du sexe pour Médecins du monde. Si ces personnes sont victimes d’une agression durant leur activité, elles n’oseront pas déposer plainte. Si elles le font, elles déclarent officiellement qu’elles ont repris le travail du sexe et risquent d’être exclues du PDS. » Dernière fausse bonne nouvelle : l’accès au logement. L’Etat n’a, dans les faits, rien prévu (aucune place supplémentaire ou prioritaire pour les parcours de sortie), ce qui oblige les associations à agir seules ou négocier par le biais de leurs réseaux régionaux et personnels. Une situation que déplorent bon nombre d’associations agréées, comme l’Association de réinsertion sociale du Limousin : « Nous avons trouvé pour l’instant la solution de l’aide au logement temporaire grâce à nos relations. Le réseau associatif doit se débrouiller dans son coin et ça prend forcément du temps. Dans certains départements, des personnes attendent un logement qui leur est dû depuis déjà des mois. »

    Une loi inégalement appliquée sur le territoire

    Selon les chiffres recueillis par Libération, seules 16 commissions départementales ont déjà mis en place des parcours de sortie. Autrement dit, les 85 autres préfectures n’ont toujours pas examiné un dossier de candidature en deux ans, y compris dans des grandes villes comme Marseille, Nantes, Lyon et Lille. Pourquoi ? Dans une quarantaine de départements, aucune association n’a encore été agréée par l’Etat : personne ne peut donc imposer la création d’une commission. Pour le reste, tout dépend des préfets et de leur volonté (ou non) d’appliquer le volet social de la loi. « Une politique ne pourra être bien conduite et coordonnée sur l’ensemble du territoire que si elle est portée au plus haut niveau de l’Etat, alerte Laura Slimani, chargée de mission de la Fédération des acteurs de la solidarité sur les questions de prostitution. Force est de constater que la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, chargée du dispositif, parle très peu du parcours de sortie. Sa mise en place dépend de la seule détermination personnelle des acteurs locaux. »

    De même, le taux d’admission dans un parcours de sortie varie considérablement d’une commission départementale effective à l’autre. Selon les données recueillies par Libération, il est ainsi nettement préférable de postuler dans l’Hérault ou à Paris (100 % d’admission) plutôt que dans les Alpes-Maritimes (12,5 %), la Vienne (25 %) ou le Bas-Rhin (40 %). « Les responsables des services départementaux ont fait savoir aux associations qu’il y aurait un nombre limité d’admissions au vu du manque de moyens financiers alloués par l’Etat, détaille Tim Leicester, coordinateur du programme Lotus Bus à Paris (qui met en œuvre des opérations de prévention pour les prostituées chinoises). On parle bien de quotas. Certaines associations ont été contraintes de présélectionner les candidatures en interne afin de ne présenter à la préfecture que deux ou trois dossiers. » Celles-ci frôlent d’ailleurs la perfection avec 100 % d’admission. Pour les associations qui ont refusé de faire le tri, les autorisations d’intégrer un parcours de sortie chutent à moins de 40 %, excepté en région parisienne. Une inégalité des chances, en somme.

    Le spectre de l’appel d’air migratoire

    Point culminant de discorde entre le gouvernement et les associations : l’attribution provisoire (ou non) d’un titre de séjour aux prostituées. Dans certains départements, les priorités des politiques migratoires ont ruiné la mise en place des parcours de sortie. C’est le cas dans les Alpes-Maritimes par exemple. A Nice, seulement deux dossiers sur quinze ont été retenus. La première personne est un homme bulgare (européen, donc en règle sur le territoire), la seconde a bénéficié d’une erreur administrative. « Les treize autres personnes, toutes sans papiers, ont été déboutées par le préfet, raconte Patrick Hauvuy, président de l’association ALC Lucioles. Nous sommes à la frontière italienne, la question du contrôle des flux migratoires et de la régularité du territoire est très sensible. Dans notre commission, la question épineuse du titre de séjour a primé sur le reste, peu importe la motivation des postulantes. » Plusieurs « candidates » vont d’ailleurs déposer un recours contre la décision préfectorale.

    Dans l’Isère, la moitié des dossiers proposés ont été retoqués. Même motif. « La préfecture pense que les femmes postulent seulement pour les papiers », se désole l’association Althéa. On a même entendu la commission demander à l’une d’entre elles : "Mais pourquoi vous vous intéressez au parcours de sortie alors que votre enfant est au pays ?" C’est désespérant. » Des acteurs locaux s’inquiètent aussi de la possible utilisation des données personnelles transmises à l’Etat. Une membre de l’association nantaise Paloma : « Donner beaucoup d’informations sur des personnes qui sont en situation irrégulière nous met mal à l’aise. Cela ne nous semble pas du tout être éthique. Nous, associations, ne voulons pas participer de près ou de loin à la politique du gouvernement. » Une politique qui devrait sévèrement se durcir avec le projet de loi asile et immigration de Gérard Collomb, débattu en séance à partir de lundi à l’Assemblée nationale. Un texte qui inquiète l’ensemble du monde associatif, à commencer par le fameux Mouvement du nid, le plus grand réseau d’aide aux prostituées : « L’Etat doit dire clairement que le durcissement de la loi ne concerne pas les personnes prostituées. Sinon, l’application de la loi de 2016 est réellement menacée. »

    Le diagnostic de la loi est mal posé

    Et si la genèse même du projet de loi était à revoir ? Dans le rapport d’enquête dévoilé jeudi par les onze associations, une majorité de personnes prostituées interrogées déplorent un parcours de sortie « moralisant » et « stigmatisant » qui nie la possibilité de considérer le travail du sexe comme un vrai métier. « Ce parcours de sortie conditionne un droit au fait d’arrêter une activité qui est par ailleurs légale et imposable, dénonce Thierry Schaffauser, travailleur du sexe et membre du Syndicat du travail sexuel (Strass). C’est une caution prohibitionniste qui ne vient en aide qu’à des gens triés sur le volet. Lors de l’ébauche de la loi, on a ignoré les associations de travailleurs et travailleuses du sexe [qui veulent encadrer l’activité quand elle n’est pas subie, ndlr]. Résultat, le dispositif social est une arnaque complète alors que le volet répressif fonctionne à plein régime depuis un an et demi. »

    Selon le #Strass, la reconnaissance de l’activité professionnelle permettrait d’assurer aux travailleurs du sexe les mêmes droits sociaux que les autres (couverture santé, chômage, retraite). Or, pour obtenir l’agrément de l’Etat, les associations doivent statuer en assemblée générale que leur mission principale est l’accompagnement vers la sortie de la #prostitution. « Ce système écarte tout un pan d’acteurs qui accompagnent indifféremment les personnes qui souhaitent arrêter ou continuer », déplore Tim Leicester, jugeant qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais travailleurs du sexe. Dans un avis rendu en décembre 2015, le Défenseur des droits avait lui-même critiqué la notion de « parcours de sortie », l’estimant trop discriminante : « L’obligation pour les "victimes de prostitution" de cesser la prostitution si elles veulent pouvoir bénéficier de cette assistance ou protection est problématique. Cette condition est contraire au principe d’égal accès aux droits et ne permet pas, une fois encore, la prise en compte de la diversité de leur situation. »
    Balla Fofana , Anaïs Moran

    Du grand foutage de gueule. On s’en doutait mais bon… 330€ par mois, il y a des législateurs qui n’ont pas peur de l’indécence de ce qu’ils votent. Et aucune garantie concernant les papiers !
    Je suis même étonnée qu’ils aient trouvé des personnes prêtes à signer ce genre d’engagement. De toute façon, penser mettre fin au trafic prostitutionnel sans comprendre que la question de la régularisation de la situation au regard des papiers est centrale c’est juste être complètement à côté de la plaque. Ou plutôt, c’est juste un effet d’annonce pour faire croire qu’on en a quelque chose à battre des femmes victimes de cette situation. L’exemple de Nice est criant, sans même évoquer toutes les préfectures où rien n’a tout bonnement été mis en place.
    Ce qui les intéresse c’est la répression, le reste c’est pour la déco !
    #loi #pénalisation_des_clients #précarité #pauvreté #femmes #sans_papiers #immigration

  • Le Conseil d’État ne suspend pas la circulaire Collomb mais en limite l’usage
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200218/le-conseil-d-etat-ne-suspend-pas-la-circulaire-collomb-mais-en-limite-l-us

    Près de l’ancienne “jungle” de Calais, le 23 août 2017. © Reuters Le Conseil d’État refuse de suspendre en urgence la très contestée circulaire Collomb, permettant de recenser les étrangers en situation irrégulière dans les centres d’hébergement ; mais il encadre sérieusement sa mise en œuvre.

    #France #Conseil_d'état #expulsions #Gérard_Collomb #immigration #Sans_papiers

  • Les associations vent debout contre la circulaire Collomb sur les migrants
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170218/les-associations-vent-debout-contre-la-circulaire-collomb-sur-les-migrants

    Près de l’ancienne « jungle » de Calais, le 23 août 2017. © Reuters Vingt-huit associations réclamaient devant le Conseil d’État, vendredi 16 février, la suspension de la circulaire rédigée par le ministère de l’intérieur, qui revient à exclure les sans-papiers des centres d’hébergement d’urgence. Compte-rendu des débats, parfois houleux.

    #France #Conseil_d'état #expulsions #Gérard_Collomb #immigration #Sans_papiers

  • Une centaine de travailleurs sans papiers en grève en Ile-de-France, Maryline Baumard, LE MONDE | 12.02.2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/12/une-centaine-de-travailleurs-sans-papiers-en-greve-en-ile-de-france_5255455_

    Ils s’opposent au projet de loi migration qui veut pénaliser le travail sous une autre identité, et réclament d’être régularisés.

    Abdoulaye sort le reçu des 624 euros qu’il vient d’envoyer à sa famille au Sénégal. « Je ne sais pas du tout quand je pourrai faire le prochain envoi », commente-t-il, après avoir précisé qu’« au pays la famille est d’accord pour la grève ». La décision n’a pas été facile à prendre pour ce travailleur immigré de 31 ans qui fait vivre épouse, enfants et parents en Afrique. Mais, après cinq ans de vie sans papiers en France, il refuse d’être davantage exploité, évoquant « les mois à 700 ou 800 euros alors que je travaille tous les jours, qu’on ne me paie qu’une partie des heures et que je dois me taire, parce que le patron sait que je travaille sous une autre identité ».

    L’histoire d’Abdoulaye ressemble à celle de la centaine de Subsahariens présents dimanche 11 février au soir au siège de la CGT. Là, les grévistes de six entreprises d’Ile-de-France préparaient les piquets de grève qui se sont mis en place lundi au matin, remplissaient les caisses de solidarité avec l’argent collecté, euro après euro. « On part en grève pour être régularisés, puisqu’on travaille depuis des années ici, et qu’on gagne moins que ceux qui ont des papiers, en faisant des travaux plus durs. Mais on arrête aussi le travail à cause du projet de loi qui va rendre encore plus difficile de signer un contrat sous une autre identité, ce qu’on fait tous ici », explique ­Robert,salarié de GLS à Roissy.

    « On est cassé au bout de quelques mois »

    Les sans-papiers se font souvent prêter un passeport et un numéro de Sécurité sociale pour signer un contrat. Pour éviter les ennuis, les entreprises les font en général embaucher par des sociétés d’intérim, qui servent d’écran. Mais le projet de loi asile et immigration, qui sera présenté en conseil des ministres le 21 février, annonce dans son article 16-II que le salarié risquera cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, puisqu’il tombera sous le coup de l’article 441-8 du code pénal.

    Le texte qui est à l’étude au ­Conseil d’Etat espère ainsi « renforcer l’effectivité et la crédibilité de la lutte contre l’immigration irrégulière ». « En fait, on veut se débarrasser de nous, commente Abdoulaye, mais c’est illusoire et aucune personne qui a des papiers ne tiendrait deux mois à porter des frigos, des roues de tracteurs… On est cassé au bout de quelques mois de manutention, mais on reste », insiste-t-il à l’unisson avec Lossemy, un camarade de travail ivoirien.

    Alors qu’Abdoulaye et Lossemy devaient rejoindre le piquet de grève à 5 heures à Roissy, cinq autres entreprises devaient elles aussi être concernées, à Paris, dans le Val-de-Marne et dans l’Essonne. « Ce mouvement concerne pour l’heure une centaine de salariés de six entreprises très représentatives des secteurs dans lesquels travaillent les plus précaires : le bâtiment, avec Défi Technology ; la cuisine avec Event Thaï ; les déchets avec STLG et Sepur, la logistique et le transport avec Chronopost et GLS », observe Marilyne Poulain, du collectif migrants de la CGT.

    Cesystème de régularisation (par le travail) qui ne dit pas son nom permet de donner des titres de séjour à quelque 6 000 personnes tous les ans. Ilfonctionne plus ou moins selon les départements et les entreprises. " Les patrons peuvent signer une demande d’admission exceptionnelle au séjour. Et même un certificat de concordance qui reconnaît la véritable identité de la personne travaillant sous un nom d’emprunt ", rappelleRaymond Chauveau, qui a mené la grève des sans-papiers de 2008.

    Reste que les salariés en grève travaillent dans des entreprises qui acceptent peu ou pas du tout de régularisation. De plus, le système s’est enrayé dans certains départements depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les préfets étant davantage incités à renvoyer qu’à régulariser. " En Seine-Saint-Denis, par exemple, la préfecture a mis en place un système de prise de rendez-vous qui dissuade de déposer des demandes de régularisation ", regrette Jean-Albert Guidou, du collectif migrants de la CGT. Face à cette situation disparate, le syndicat demande l’ouverture de négociations avec le ministère de l’intérieur, pour la centaine de grévistes, et non avec les préfectures, et demande la suppression de l’article 16 de la loi migration.

    Dans la salle dimanche soir, la centaine de visages jeunes, à la peau foncée, restaient graves face aux explications des syndicalistes. Bonnets, vêtements sombres, tous écoutaient les explications, applaudissant à l’idée de faire partie d’un collectif pour ne plus galérer seul. Le plus applaudi aura été l’Adama de la grève de 2008 qui milite à la CGT et était venu raconter que " la lutte paye si on la mène à terme ". Mardi 13 février, le secrétaire général, Philippe Martinez, tiendra une conférence de presse afin de montrer que la Confédération porte haut ce sujet.

    #sans_papiers #grève #régularisation #loi_asile_et_immigration

    • DES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS OCCUPENT LES LOCAUX DE SIX ENTREPRISES D’ÎLE-DE-FRANCE
      https://www.streetpress.com/sujet/1518430204-travailleurs-sans-papiers-occupation-greve-roissy

      À Roissy, ils sont arrivés à 5h30 pétantes, avant le lever du soleil. Une quinzaine de travailleurs sans-papiers et leurs collègues de la CGT occupent depuis ce matin les locaux de la société GLS, une entreprise d’acheminement de colis basée à quelques encablures de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils ne sont pas les seuls. Six entreprises d’Île-de-France sont actuellement squattées par des travailleurs sans-papiers. Le tout pour une durée indéterminée. « C’est une grève que l’on prépare depuis six mois », précise Jules, militant de la CGT Logistique. Pour le jeune homme, le piquet de grève pourrait durer de longues semaines :
      « On veut mettre la pression sur les entreprises pour qu’elles mettent à leur tour la pression à l’Etat. »

  • Usul. #Gérard_Collomb à l’intérieur, une cuisine lyonnaise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111217/usul-gerard-collomb-l-interieur-une-cuisine-lyonnaise

    Début décembre, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, avec sa conception brutale et bien peu généreuse de la lutte contre la pauvreté, a réussi à se mettre à dos une vingtaine de grandes associations caritatives. Les Lyonnais, eux, vivent dans une ville où ces méthodes sont en application depuis 2001.

    #France #Lyon #migrants #ministre_de_l'Intérieur #pauvreté #prostitution #Sans_papiers

  • Usul. #Gérard_Collomb à l’intérieur, une cuisine lyonnaise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111217/usul-gerard-collomb-linterieur-une-cuisine-lyonnaise

    Début décembre, le #ministre_de_l'Intérieur Gérard Collomb, avec sa conception brutale et bien peu généreuse de la lutte contre la pauvreté, a réussi à se mettre à dos une vingtaine de grandes associations caritatives. Les Lyonnais, eux, vivent dans une ville où ces méthodes sont en application depuis 2001.

    #France #Lyon #migrants #pauvreté #prostitution #Sans_papiers

  • Un journaliste qui filme un contrôle violemment agressé par des agents de la RATP | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1511259259-un-journaliste-violemment-agresse-par-agents-ratp

    Pour empêcher le journaliste Raphaël Godechot de filmer un contrôle de titres de transport, plusieurs agents de la RATP le molestent : portable jeté au sol, étranglement, coups... Les contrôleurs tentent ensuite d’effacer les images.

    (...) Mais au fait… l’homme qu’ils contrôlaient, qui n’avait pas ses papiers ? Il n’est plus là, ils ont fini par le lâcher. Ça, c’est la bonne nouvelle de la soirée. Je suis soulagé.

    Heurusement que tout ce beau monde brutalise parfois des #journalistes, ça fait parler. Par ailleurs, il me semble que l’argument du droit de filmer marche pas dans l’enceinte du métro, considéré comme un « lieu privé », ce qui rend la carte de presse très nécessaire, un sans carte aurait fini au poste ?

    #transports #tarification #sans_papiers #CRA #contrôleurs #carte_de_presse

  • Ephéméride : Sainte dernière ligne droite Radio Campus Lille - C’est l’heure de l’mettre - 12 Avril 2017

    Aujourd’hui, mercredi 12 avril 2017, c’est la Sainte Dernière ligne droite. Sainte Dernière ligne droite est la sainte patronne des ultimes mètres à parcourir avant de savoir qui sera le nouveau jockey du cheval France. Et entre nous, ça changera du capitaine de pédalo actuel...

    Ils sont donc 11 à s’être donnés rendez-vous sur l’hippodrome de Vincennes où se jouera l’événement quinquennal historique du grand prix de l’Elysée. Sur la ligne de départ et grands favoris de cette course, on retrouve Emmanuel Macron, casaque bleue et étoiles dorées sur sa chaise à porteurs et dont le propriétaire, Rotschild, a la particularité de posséder l’écurie la mieux fournie lors de ce genre d’événement. Autres favoris de ce grand prix, on retrouve, Marine le Pen, casaque brune et bras en l’air ainsi que François Fillon acconpagné de son assistante, de ses enfants et de quelques juges.

    Tout près de la corde, on retrouve Jean-Luc Mélenchon et ses amis du PCF-Front de Gauche qui d’ailleurs lui ont passé la corde autour du cou pour mieux le soutenir. Couloir 6, casaque ennemi de la finance, se trouve l’outsider Benoît Hamon, 49-3 au garrot, qui, malgré sa victoire en 2016 au grand prix des frondeurs où il avait remporté le trophée de la loi travail, courra ce grand prix de l’Elysée à pieds, puisque son cheval, tout comme son entraineur, François Hollande, ont rejoint l’écurie Macron. Ce qui devrait lui valoir d’être non-partant.

    Les 6 autres coureurs se partagent enfin les derniers couloirs appelé dans le jargon des turfistes, les couloirs à rats, où s’entassent Nathalie Arthaud et Philippe Poutou qui ont décidé d’un commun accord . . . . . .


    Le fil et la suite de l’émission
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/ligne-droite
    – Le générique du quinquennat, il changera dans une quinzaine.
    2mn55s : Sainte dernière ligne droite
    5mn45s : Pierre Rodriguez - L’actionnaire d’abord
    9mn30s : La dernière ligne droite des élections présidentielles. La classe moyenne.
    39mn40s Que reste-t-il des luttes de libération ? Saïd Bouamama et Thomas Deltombe
    83mn30 : Rubrique cassette - Novembre 1999 Manif des sans papiers, notre premier coup de matraque

    #Audio #Radio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #Ephéméride #Présidentielles #Elections #Sans_Papiers #Analyse

  • Sans-papiers en campagne / C’est l’heure de l’mettre Radio Campus Lille - C’est l’heure de l’mettre - 22 Mars 2017
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/sans-papiers-en-campagne

    A nos débuts radiophoniques, nous fûmes entraînés dans les cortèges bariolés et rythmés du Comité des Sans-Papiers 59.

    Les slogans pouvaient être scandés sur des rythmes autres que binaires. Des chansons de lutte venues d’ailleurs résonnaient dans les rues de Lille – et dans nos micros.

    Les manifestants, interviewés, étaient méfiants : sans-papier, on n’est a priori pas confiant. Puis, avec des accents exotiques, ils nous disaient leur quotidien d’ici.

    Au montage, au début, on ne comprenait pas pourquoi « les criminels étaient au Cadorsi. » Avec le temps, on a compris : les criminels sont bien au Quai d’Orsay.

    Les revendications prenaient une tournure plus politique. Elles plongeaient dans l’inconnu, le versant ignoré de l’exploitation, et dans l’Histoire, celle des colonisés. Thiaroye et Setif se mêlaient à la mémoire des tirailleurs, et leurs enfants chantaient dans nos rues – et dans nos micros : « Contre les nazis et Vichy, nos parents étaient des sans-papiers » … Et toi, tu savais pas...

    Il y avait aussi ces « raccourcis » dans les slogans, assimilant le Ministre du moment à la simple photocopie du chef de l’extrême-droite, dénonçant la lepénisation du pays à partir du sort réservé aux travailleurs de l’ombre.

    Et voilà. Vingt ans après nous y sommes... Loi raciste après loi raciste, l’étranger est devenu l’enjeu électoral annoncé par le CSP. C’est déjà ça que le fascisme a gagné. Et les sans-papiers continuent de manifester dans les rues de Lille, au vu et au su de ceux qui les veulent invisibles.

    Nous recevRons ce mercredi – pendant que les sans-papiers défileront, le porte-parole du CSP59. A l’occasion des 21 années du Comité des Sans-Papiers, espace de lutte et d’éducation, et pour vous inviter à :

    LA MANIFESTATION REGIONALE A 14H

    SAMEDI 25 MARS PLACE DE LA REPUBLIQUE

    _ L’heure de l’mettre _

    Le fil de l’émission
    – Le générique quinquenal, il va bientôt changer.
    
- 3mn05s Ephéméride : Saint Parti de l’Argent

    – 9mn04s Le journal des élections

    – 19mn54s Roland Diagne
    – Les Sans Papiers sur Lille

    – 62mn40s La semaine à Cuba
    
- 82mn40s Rubrique cassette 17 Novembre 1999 Eric Quiquet secrétaire des vers de Lille

    #Audio #Radio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #France #Sans_papiers #CSP59 #Lille #Eric_Quiquet #Roland_Diagne

  • #sans_papiers et #travail
    http://www.radiopanik.org/emissions/radio-maritime/sans-papiers-et-travail

    Les apprenants de la Porte Vertes s’intéressent à la condition des sans papiers et du #travail_au_noir.

    Comment travailler quand on n’a pas de papiers ? Comment porter plainte quand on est exploité alors qu’on est nous-même illégal ? Comment changer les choses ? Que faire pour nos enfants ?

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-maritime/sans-papiers-et-travail_03261__1.mp3

  • L’ émission La voix des sans-papiers du 4 août dernier sur #FPP, revient sur la pression permanente de l’état policier que les #migrants ont subit ces dernières semaines, où #Paris est désert, idéal pour organiser la chasse aux migrants.#Répressions et #harcèlements en tout genre ont eu lieu, des #rafles quotidiennes entre les bureaux de France Terre d’Asile à Jaurès, (unique bureau parisien de pré-enregistrement pour demander l’asile) et l’avenue de Flandres dans le 19ème arrondissement, où des campements tentaient de se maintenir malgré les manœuvres de dispersion de la police : charger, matraquer, gazer les distributions quotidiennes de centaines d’Obligation de Quitter le Territoire Français (#OQTF) et la disparition de migrants envoyés en #CRA ou ailleurs.
    http://sonsenluttes.net/?PRESSIONS-POLICIERES-SUR-LES-MIGRANTS

    #IMMIGRATION #SANS_PAPIERS #EXPULSION #RADIO
    http://sonsenluttes.net/IMG/mp3/4.08.16_harcelement_policier_migrants_de_stalingrad_jaures_ali_joel_ma

    • Aujourd’hui jeudi 7 avril 2016, nous occupons la Canopée des Halles, inaugurée il y a 2 jours.

      Lors d’une action de convergence, des #étudiants mobilisés ont rejoint la CGT- Spectacle et la Coordination des #intermittents et #précaires (CIP).

      Nous avons pris possession de cette énième vitrine clinquante de la Ville de Paris ( plus d’un milliard d’euros de budget, dont 14% de dépassement). Ici, tout est beau, propre et calme, alors qu’ailleurs, dans cette même ville, on matraque et arrête lycéens et étudiants, on traque les réfugiés, on évacue chaque soir les occupants de la Place de la République.

      La rue est à nous. Nous la récupérons morceau par morceau.

      Immense zone de chalandise, les Halles regroupent nombre d’entreprises et de magasins qui exploitent au quotidien des précaires (étudiants, #travailleurs_pauvres, personnes #sans_papiers), obligés d’accepter des boulots pourris pour survivre. Nous sommes ici pour aller à leur rencontre, écouter leurs revendications et les enjoindre à rejoindre le mouvement ! C’est aussi un point de passage obligé pour de nombreux travailleurs lors de leurs trajets. Allons à leur rencontre.

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

      La maison des pratiques amateurs n’a pas été choisie pour rien. Une loi statuant sur la possibilité de travailler gratuitement dans le spectacle vivant est actuellement en débat. Elle autoriserait la non-déclaration des amateurs au sein d’une pièce professionnelle. Cette #exploitation du #travail_gratuit est aussi inacceptable que la loi_travail et la diminution des maigres #droits des #chômeurs et précaires.

      A l’heure de la renégociation de l’assurance chômage, le gouvernement veut diminuer les allocations versée aux chômeurs indemnisés et réduire la durée d’indemnisation alors que la majorité des chômeurs doit déjà subsister sans allocation chômage. De plus, à l’exception de la CGT, les partenaires sociaux, comptent une nouvelle fois attaquer les annexes 8 et 10 qui règlent l’indemnisation des intermittents du spectacle.

      Il est impensable de faire payer la faillite du système aux chômeurs, précaires et intermittents.

      Non à la « lettre de cadrage » du MEDEF !

      0€ d’économie ! Nous réclamons que 10 chômeurs sur 10 soient indemnisés. Halte au scandale !

      #Droit_au_chômage pour tous !

    • « Ils ont les milliards, nous sommes des millions »

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

  • Journée internationale des femmes : Le Collectif des femmes sans statut de Montréal réclame l’égalité des femmes sans papiers dans une nouvelle vidéo
    Collectif des femmes sans statut de Montréal
    http://www.solidaritesansfrontieres.org/non-status-women

    Le 8 mars 2016, on veut vivre dans la dignité, la sécurité et la paix
    https://youtu.be/Zc0gdY022_M

    Montréal, 08 mars 2016 — Après avoir envoyé une lettre ouverte au bureau du premier ministre M. Justin Trudeau (qui est restée sans réponse jusqu’aujourd’hui) et avoir tenu une conférence de presse, le collectif des femmes sans statut de Montréal marque la journée internationale des femmes avec une nouvelle vidéo : " On veut vivre dans la dignité, la sécurité et la paix ".

    « Je suis une femme sans statut qui vit au canada, je suis tombée malade, je n’ai pas accès aux soins médicaux, mon état s’est empiré encore et encore, et maintenant, je deviens aveugle. ... J’ai besoin de soins de santé maintenant, svp » témoigne Marie dans le reportage.

    « Je suis une mère sans statut, je suis venue avec mes enfants. À cause de mon statut précaire, je souffre de l’insécurité au travail, un homme a tenté de me frapper et j’ai même pas pu appeler la police. Mes enfants ont déjà été agressés à l’école ... Je veux avoir les droits que toutes personnes qui habitent ici » ajoute Guadaloupe.

    « Il est anormal de fermer les yeux sur une situation qui touche une partie non négligeable de la société, des femmes et des hommes avec leurs familles, forcés de fournir des preuves, encore et encore, et de souffrir de stress et d’anxiété. Après la récente entrevue du ministre de l’immigration John McCallum qui mentionne le cas des sans-statuts, on attend et on espère un changement favorable bientôt », a ajouté Leila, une des porte-paroles du Collectif des femmes sans statuts de Montréal.

    Ces femmes là ne sont que quelques exemples qui représentent des milliers d’autres femmes qui ont des histoires parfois difficiles à raconter. Alors que des dizaines de milliers de personnes vivent sans papiers ou sans statut permanent au Canada, cette précarité rend les femmes et les travailleuses encore plus vulnérables aux abus et à l’exploitation. Malgré cela, ces femmes se battent à tous les jours, parce qu’elles croient à un avenir meilleur.

    #Canada #Femmes #Sans_Papiers #Sans_Statut

  • Mohamed Elshikh, victime clandestine de l’assaut du #raid à #Saint-Denis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030316/mohamed-elshikh-victime-clandestine-de-lassaut-du-raid-saint-denis

    Mohamed Elshikh. © M.S. Trois mois après l’assaut du RAID à Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du #13-Novembre, Mohamed Elshikh, un voisin #Sans_papiers blessé par un tir des policiers, attend toujours d’être reconnu comme victime. Et espère obtenir un titre de séjour.

    #France #Cazeneuve #sécurité #terrorisme

  • Attentats du 13-Novembre : la victime clandestine de l’assaut du #raid à #Saint-Denis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030316/attentats-du-13-novembre-la-victime-clandestine-de-lassaut-du-raid-saint-d

    Mohamed Elshikh avant de démarrer son cours de français © Matthieu Suc Trois mois après l’assaut du RAID, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, Mohamed, un voisin #Sans_papiers blessé par un tir des policiers, attend toujours d’être reconnu comme victime. Et espère obtenir un titre de séjour.

    #France #Cazeneuve #sécurité #terrorisme

    • “La Marcheuse", les dessous de la prostitution à Belleville dans l’oie d’un jeune réalisateur
      http://cheekmagazine.fr/culture/la-marcheuse-prostitution-belleville

      Entre sinophilie et cinéphilie, Naël Marandin n’a pas choisi. Et a réuni ses deux amours dans La Marcheuse, un premier long-métrage haletant, plongée tourbillonnante dans un épisode tourmenté de la vie d’une prostituée chinoise de #Belleville. Le quartier parisien où l’on croise ces “#marcheuses”, ce réalisateur trentenaire le connaît bien : depuis sept ans, il le sillonne dans le cadre d’une mission de Médecins du Monde au sein de laquelle il est volontaire. Passionné par la Chine, qu’il a explorée dès ses 19 ans au cours d’une année d’échange universitaire, Naël Marandin, dont le patronyme semble prédestiné -un anagramme parfait de “mandarin”-, restitue avec une précision d’expert les petits détails de la vie quotidienne et de l’histoire de son personnage principal, la combative Lin Aiyu.

      Cette Chinoise #sans_papiers d’une quarantaine d’années, qui se prostitue et travaille comme aide à domicile d’un papy impotent chez lequel elle réside avec sa fille adolescente, se retrouve prise au piège lorsqu’un inconnu s’incruste dans leur appartement. Ce film noir savamment ficelé, qui fait preuve d’une belle habileté scénaristique et stylistique, mélange avec succès réalisme et romanesque. Si le personnage principal est incarné par une danseuse de formation, Qiu Lan, certains seconds rôles ont par exemple été confiés à des femmes aujourd’hui régularisées, mais qui ont autrefois foulé les trottoirs parisiens. De même que quelques “vrais” #policiers ont été réquisitionnés pour jouer certaines scènes de descente. En compagnie du réalisateur, on a tenté de démêler le romanesque de la réalité.

      bande annonce
      https://www.youtube.com/watch?v=Zg3TNz90N88


      #nounou #prostitution #cinéma