• Un gros problème méthodologique d’exposition d’un cours de philosophie

    J’ai de sérieuses difficultés avec la manière dont je dois présenter de nombreuses partie de cours de philosophie.
    Une partie de la philosophie, doit se présenter comme quelque chose proche de l’Histoire : ce que d’anciens auteurs on dit.
    Cependant ce n’est pas seulement de l’histoire, ce sont des Idées, et des Idées que l’on lie a des questions contemporaines, sur laquelle éventuellement la science dit autre chose (et c’est bien souvent le cas).
    Mon côté sceptique me fait inévitablement rappeler a chaque fois les aspects faux de ces idées la. Ce qui au pire crée un questionnement chez l’élève du type : mais si c’est faux pourquoi on nous l’a appris ? Ce a quoi je ne peux pas dire grand chose, si ce n’est tout ceci sont « des propositions », vous n’avez pas a être d’accord avec, juste a les connaître, et justement elle vous permettrons éventuellement par opposition de valoriser votre avis différent.

    Seulement voila. Parfois, c’est « full of bullshit »... Par ex. La thématique de l’inconscient. C’est censé débordé de psychanalyse et de Freud. Alors oui, je passe mon temps a montrer les lettres, que la science a montrer que ceci est faux etc.
    Mais les élèves doivent quand même retenir certains aspects qui vont être « bien considéré » : tient vous avez su ré-expliquer le complexe d’oedipe. C’est bien, vous l’avez bien rendu, on comprend bien... Mais leur réfutation, ou critique éventuelle, ne sera pas apprécié a leur même valeur, puisqu’il n’y a pas d’auteurs philosophique qui tiennent l’idée inverse... Enfin, si dans ce cas il y a Popper, mais il parle de la psychanalyse en général, pas du complexe d’oedipe et de toute façon, il présente une critique, mais pas vraiment un autre point de vue positif.

    Ce qui fait que je rencontre a minima 2 problèmes en suivant « le guide de la réfutation ». Celui-ci explique comment faire de bonne réfutation vis a vis de ce que retiendra le cerveau, les présenter etc.
    Il dit notamment :
    1.Que le mythe que l’on veux dénoncer doit prendre peu de place. Hors, si ils doivent bien présenter la psychanalyse dans leur dissertation, il faut que ça prenne une certaine place dans le cours... D’ailleurs si il ne parle pas de la psychanalyse de quoi parlerons t’il sur un sujet comme l’inconscient. Bien sur je leur est présenté l’avis des dernières recherches en psy cogn, mais je ne m’attends pas a voir des élèves de terminale me citer une étude et en faire matière a disserte...
    2.Qu’il faut proposer au mythe une autre idée qui puisse s’y substitué et être aussi facile a retenir dans les principes.
    Même problème tout ceci est très contemporain. Comment faire ? Dois je leur faire aussi en même temps qu’un cours de philo, un cours de physique ou de psychologie etc. Selon le sujet. D’ailleurs, est-il même possible que j’en sois capable ?

    Si vous avez des idées...

  • Petit recueil de 18 moisissures argumentatives pour concours de mauvaise foi | Collectif de Recherche Transdisciplinaire Esprit Critique & Sciences
    http://cortecs.org/materiel/moisissures-argumentatives

    Petit recueil de 18 moisissures argumentatives à utiliser sans modération lors des concours de mauvaise foi, par Richard Monvoisin, vice-champion de mauvaise foi 2008, et Stanislas Antczak, champion 2007. (Certains sophismes sont davantage détaillés dans l’article Logique – Le monde de sophisme).

    Nous avons découpé ces moisissures argumentatives en trois grandes catégories : les erreurs logiques, les attaques, et les travestissements.

  • [Scepticisme] OVNI : L’origine des soucoupes volantes

    Pour moi, c’est vraiment une des vidéos sceptiques les plus importantes qu’il manquait sur le sujet pour le grand public.

    A travers cette courte vidéo, la fable de l’industrie culturelle et sa méthode de propagation sont mise a jours par l’hypothèse socio-psychologique. Bien plus crédible, jusqu’à preuve matérielle du contraire.

    https://www.youtube.com/watch?v=_f6HzL0Nh2g&feature=share&list=PL8kpTYGNfAcbcbHO_jt9NYHP1KefT4Nfp&i

    #ovni #scepticisme #ufo

  • Does Edward Snowden Really Trust #Apple to Do the Right Thing? | Alternet
    http://www.alternet.org/civil-liberties/does-edward-snowden-really-believe-apple-would-protect-his-privacy

    Snowden referred to the bill as a “historic victory,” though there are skeptics in the peanut gallery (like your author) who would call it theater. That is, an attempt to codify otherwise expired measures which have been of little use according to their stated purpose. The USA Freedom Act provides the opportunity for elected officials in Washington to do a victory lap and boast that they’ve implemented restructuring while former American spies, with a knowing wink, understand that what’s actually been instituted is “hardly major change.” (...)

    Can a profit-driven monolith like Apple be trusted to do the right thing when it’s just as easy to secretly continue doing otherwise?

    #scepticisme #surveillance #NSA

  • Le pseudo-complot sataniste des Illuminati — Deux siècles d’irrésistible mondialisation d’une mystification à la con (1797-2015). « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=6278

    À l’origine de cette #légende, un #fait établi : l’Ordre des #Illuminati a bien été fondé en 1776 dans le duché de Bavière (à dominante catholique alors que l’Allemagne du Nord était luthérienne) par l’ancien élève des Jésuites & juriste à la Faculté d’Ingolstadt Adam Weishaupt (1748-1830). En soi, le phénomène n’a rien d’original. Depuis le début du XVIII siècle, à travers toutes les villes d’Europe, des universitaires, scientifiques, philosophes ou notables, épris d’un rationalisme « éclairé » et d’une quête éthico-spirituelle hétérodoxe, créent des sociétés et confréries plus ou moins secrètes pour propager leurs idées sans subir les interdits professionnels et autres emprisonnements arbitraires à la demande du clergé. Leur clandestinité répond d’abord à la brutalité répressive d’un ordre moral théocratique, même si chez certaines Loges de la franc-maçonnerie cette dissimulation obligée s’accompagne d’un goût ésotérique pour les rituels d’initiation, d’un cloisonnement pyramidal et de signes de reconnaissance symboliques.(...)

    C’est juste après les attentats du #11 _septembre_2001, que toutes les légendes démoniaques touchant à l’emprise mondiale d’une seule et même société secrète trouvent leur synthèse dans le méta-complot Illuminati. Côté évangélistes d’ultra-droite, via la caisse de résonance du Net ou des télés privées, leur propagande prend une ampleur considérable, s’appuyant entre autres sur les signes de connivences qu’échangeraient ces maîtres du monde ainsi que les images subliminales obscènes introduites jusque dans les dessins animés de Disney.

    Côté scène Hip Hop, on observe une prolifération d’une obnubilation similaire en rumeurs incontrôlables. La plus prégnante concerne le rappeur 2Pac (fils d’une militant des #Black_Panthers) qui aurait été assassiné en septembre 1996 par les sbires de ladite Loge satanique pour avoir projeté d’intituler son album Killuminati. Au milieu des années 2000, une mutation s’opère. Ce sont désormais des stars du Rap ou R&B qui sont accusées, via interviews ou réseaux sociaux, d’être les marionnettes manipulées par leurs maîtres restées dans l’ombre (autrement dit, des Noirs ayant vendus leur âme à l’élite « judéo-maçonnique » blanche, mais sans prendre ni le risque ni la peine de le dire, comprend qui peut…). A tel point que le mouvement des Five Percenters est lui-même suspecté d’être une confrérie à la solde de ses frères ennemies. Parmi les cibles privilégiées de ces règlements de compte en cascades : Jay-Z, Beyoncé ou Rihana, ceux-ci n’hésitant pas à mimer exprès certaines gestuelles sataniques pour faire le buzz… Comme si les bobards ad hominem n’étaient plus ici que le prétexte à mettre en scène leur rivalité et agrémenter leur showbizness d’un storytelling fort rentable. On objectera qu’il ne s’agit plus là que d’un storytelling ludique où les Illuminati jouent le rôle d’Anti-Héros de pacotille, à l’image de leur frères ennemis les Super-Heros des Comics Marvel.

    Il n’empêche, que des millions de jeunes groupies du monde entier se familiarisent avec cette forme de #scepticisme-là – une méfiance envers le discours dominant des médias aussitôt retournée en hypothèse complotiste –, fait froid dans le dos. Ces racontars juvéniles ont beau, la plupart du temps, être déconnectés de leur background idéologique d’origine, – une Secte « judéo-maçonnique » à l’emprise mondialisée –, cette coquille presque vide produit son effet dévastateur : le dévoiement de toute conscience politique, remettant en cause l’ordre social, la propagande de tel ou tel Pouvoir institué, par l’esprit a-critique d’une fixette paranoïaque.

    D’autant que la jonction entre les argumentaires de #conspirationnistes de l’#extrême-droite évangéliste et les dérivatifs Killuminati de la contre-culture Hip Hop est toujours possible. En puisant, par exemple, à la source des mêmes best-sellers, ceux de Dan Brown, de Anges et Démons (2000) à Da Vinci Code (2003), surfant sur l’ambigu fil du rasoir de l’authentique révélation documentée et de la pure fiction, pour brouiller les pistes et diffuser de pernicieuses contre-vérités historiques.

    Autre cas de jonction, plus alarmant encore, quand le scénariste animateur-radio Alex Jones, figure de proue du mouvement Tea Party et climato-sceptique accusant l’État fédéral de planifier un eugénisme à l’échelle planétaire, reçoit dans son émission-vidéo PrisonPlanet.com, diffusée sur le Web, le rappeur KRS-One, lui suggérant que le président Obama et lui aussi une « puppet of the New World Order », alias les Illuminati, thèse reprise par le Professor Griff de Public Ennemy ou par le chanteur américano-péruvien du groupe Immortal Technique. Jusqu’à ce que, par retour de flamme du délire paranoïde, ce même Axel Jones soit dénoncé sur la Toile comme un « #juif_caché » et « agent provocateur » manipulé par les Illuminati.

    Et la scène française n’a pas été épargnée par cette résurgence du message idéologique anti-« judéo-maçonnique » dans le phrasé a priori émancipateur dudit « rap conscient ». Il n’y a qu’à voir le véritable délire antisémite de la chanson « Illuminazi 666 », produite en 2008 par un ancien membre du groupe Assassin, sous son nouveau blaze, Rock’n squat, alias Mathias Cassel, frère de l’acteur et pote de Mathieu Kassovitz :

    « Ils sont tous impliqués dans ces sociétés secrètes / John Kerry, George Bush, Tony Blair, Elysabeth / Grande Patronne du trafic d’opium / Illuminazi 6.6.6., le mensonge démasqué dans mon mix, mix ,mix / Y a pas de guerres que des bénéfices, les bankers, les cartels 6.6.6. / Skulls & Bones pratiquent des rites sataniques / Vénèrent Jabulon le nom de diable pour les juifs, / Magog est le nom de George Bush dans leurs rites / c’est le nom de l’armée de Satan, aïe aïe y a un hic ! »

    Ce cas demeure sans doute assez isolé, mais le virus dormant de la rumeur peut aussi profiter à d’autres cinglés.

    Arrêtons-nous là, sous peine de surestimer le nombre des adeptes identitaires, d’où qu’ils viennent, de cette idéologie du soupçon ciblé (ou de sombrer comme P.-A. Taguieff dans le délire néo-complotiste contre le péril « gauchisto-islamiste »).
    Reste que la vigilance est plus que jamais nécessaire – comme le dossier « Complot partout, révolution nulle part », du journal CQFD de décembre 2014 le soulignait – face à la contamination de la pensée critique contemporaine par les pires #contrefaçons_du_discours_contestataires. Un dernier coup d’œil du côté du Street Art suffit à montrer comment la dénonciation orwellienne d’un Big Brother totalitaire d’hier & de demain peut virer, à son insu ou pas, du côté d’une imagerie ésotérico-fascisante.

  • [Vidéo] Pastille de Mendax #3 — Réponse à : Dieu existe-t-il ?

    On retrouve la plupart des critiques effectué dans cette vidéo dans « Pour en Finir avec Dieu » de Dawkins. Ce dernier pense qu’il n’est pas raisonnable d’affirmer avoir des preuves de l’existence de Dieu. Ce qui sort de l’ordinaire doit apporter par ailleurs de grande preuve pour être affirmer, comme il n’y en a pas le début d’une seule, c’est très improbable.
    Ça n’empêche pas effectivement certains d’avoir la foi, mais dire qu’il y a des « preuves » c’est un autre registre.

    Je conseille à ceux que cela intéresse, de se pencher aussi sur les livres de Russell : « Science et religion », et « pourquoi je ne suis pas chrétien ».

    https://www.youtube.com/watch?v=46zIv4gNuN4

    #Scepticisme #religion #dieu

  • Comment sont fabriqués les horoscopes ? par Serge Bret-Morel, ex-astrologue, spécialiste critique de l’astrologie, titulaire d’un master en histoire et philosophie des sciences.

    http://www.reponseatout.com/actualites/decryptage/comment-sont-fabriques-les-horoscopes-a1014137

    Un sceptique bien connu aujourd’hui :)

    Petit rappel :
    Une de ses conférences dans le cadre de l’observatoire zététique :
    https://www.youtube.com/watch?v=ugFKLwQ0bdc


    Trois enregistrements audios dans le cadre du scepticisme scientifique :
    1.Astrologie
    http://pangolia.com/blog/?p=1559
    2.Origines et coulisses de l’affaire Teissier
    http://pangolia.com/blog/?p=1607
    3.Origine de l’astrologie – La tradition en question
    http://pangolia.com/blog/?p=1671

    #Astrologie #scepticisme

    • je ne vois rien d’étonnant là desssus... Jésus, à en croire le Nouveau Testament, s’en prenait régulièrement aux « autorités » religieuses de l’époque, les pharisiens. Un bon disciple du Christ peut donc s’en prendre à celles de maintenant...

    • Ah ben quand même. Être « Pape des pauvres », « #François » impose des contraintes de mise en scène peut ordinaires pour le Vatican. Le Pape excipant d’une sensibilité #anticléricale, ça se présente comme un renversement des rôles ou/et une situation de double injonction pour la cléricature et pour toute l’#église.
      Le voilà qui se retrouve de façon paradoxale, (les pharisiens de l’économie capitaliste, c’est une bourgeoisie dont l’église est partie prenante) à prendre le relais de diverses dissidences, hérésies, de la réforme, des prêtres ouvriers, pour, d’en haut , dire que la loi, le dogme (dont il est par fonction l’incarnation), ne pourrait être séparé de la pensée (il parlé d’"alzheimer spirituel" de la curie)...
      Quel genre de sioux serait apte à lire ces nuages de fumée là ?

      Au voisinage, du moins pour moi, il y a un livre récent et charpenté, Le manteau de Spinoza, Pour une #éthique hors la Loi , d’Yvan Segré (chez la fabrique) où à partir d’éléments d’exégèse talmudique, de la lecture d’énoncés de la philo grecque antique comme du catholicisme, l’auteur analyse la position d’un Spinoza proscrit de sa communauté et met en lumière l’irréductibilité pour ce dernier de la connaissance et de l’éthique à la #loi.
      À propos d’ignorance (plus ou moins docte), j’ai apprécié dans ce livre la forte présentation du couple #dogmatisme/#scepticisme qu’il fourni.
      Bon, s’cusez, je devrais pas être lapidaire à ce point, jettez un oeil sur la chose à l’occase.

      #monothéismes

  • The Debunking Handbook: now freely available for download
    http://www.skepticalscience.com/Debunking-Handbook-now-freely-available-download.html

    The Debunking Handbook, a guide to debunking misinformation, is now freely available to download. Although there is a great deal of psychological research on misinformation, there’s no summary of the literature that offers practical guidelines on the most effective ways of reducing the influence of myths. The Debunking Handbook boils the research down into a short, simple summary, intended as a guide for communicators in all areas (not just climate) who encounter misinformation.

    EN : http://www.skepticalscience.com/docs/Debunking_Handbook.pdf
    DE : http://www.skepticalscience.com/docs/Debunking_Handbook_German.pdf
    FR : http://www.skepticalscience.com/docs/Debunking_Handbook_French.pdf

    #rhétorique #politique #enseignement

  • J’ai toujours été gêné par certains aspect métaphysique douteux sur la permaculture, d’autant plus que l’on en trouve dans des approches du même « genre » comme l’anthroposophie de Steiner. J’ai juste trouvé un blog d’un éco-pragmatiste australien, en anglais (qui semble être bel et bien un sceptique spécialisé dans l’écologie ! [une trouvaille]) qui a posté un article sur la part de spiritualité et de métaphysique que l’on peu trouver autour de cette question.
    http://skepteco.wordpress.com/2012/01/09/does-the-spiritual-have-a-place-in-permaculture
    Pour la petite histoire, il pratique lui même la permaculture, et son approche critique lui a valu d’être viré du mouvement des villes en transition (il l’indique dans un autre de ces textes).
    #permaculture #scepticisme

    • « Toute une série de livres librement (d’après le site) consultables et téléchargeables dans le domaine du #potager » Outre les éventuels ;-) problèmes de droits, il y a aussi un gros problème d’absence de relecture après la
      reconnaissance optique de caractères (O.C.R.)... Du coup des noms (y compris de plantes...) sont souvent faussés, etc.

      Quant à Terraéco, lisez tout en bas à droite : site conçu avec
      Euro RSCG (hautement écolos, comme chacun sait).

      (en espérant ne pas avoir disposé ce commentaire tout de travers car je suis nez au phyte ;-)).

    • Pas convaincu par le texte.

      D’abord parce que je me méfie de plus en plus de l’athéisme, qui véhicule tout un bagage idéologique même si à première vue c’est une belle nappe débarrassée de toutes les choses stupides des religions. Un peu comme la démocratie participative dont on pourrait penser que c’est la panacée ou le sommet de l’évolution des sociétés.

      Pour moi il est essentiel à terme qu’il y ait de la spiritualité dans nos sociétés. Pas de la spiritualité des religions de la libération ou new age, mais de la spiritualité comme on en trouve chez tous les peuples tribaux. Car ici la spiritualité (rituels, tabous, mythes fondateurs, représentation de leur lieu) est ce qui sert à faire tourner leur société et à la perpétuer. Ça remplace les textes de lois, les livres d’agriculture ou d’écologie, d’éthique animale ...
      (cf. http://seenthis.net/messages/204047)

      Aude V (@aude_v) :

      de ne se servir de l’histoire que pour tracer un avenir au milieu de cette merde

      Et je rebondis là dessus, c’est la même choses pour les primitivistes qu’on taxe de vouloir causer la mort de 99% de la population alors que le propos est ici d’étudier pourquoi les sociétés tribales étaient plus égalitaires et ne détruisaient pas leur lieu pour voir ce qui peut être adapter ici et maintenant.

    • Je ne partage pas ton avis @nicolasm ce genre de spiritualité empêcherai la discussion et le remaniement le sacré, les tabous). Je suis plutôt partisan de convention élaboré de manière égalitaire par l’ensemble des participants et qui peut-être rediscuté.
      Quand a ta vision de ce que sont les primitivistes elle est très soft, et notamment détaché de ce que dit Zerzan. Il ne promeut pas l’élimination de la population (je l’ai pas vu chez les primitivistes, ça fait un peu argu. épouvantail), mais bien par contre de se libérer de toute technique pour échapper a l’aliénation, y compris le langage et les chiffres. Une telle pensée ne se résume pas a l’intérêt pour les pratiques alternatives des peuples dit « primitif » (ce qui en dit long aussi sur les préssuposé d’une vision linéaire du progrès, y compris chez ceux qui le combattent), mais bien a une négation des capacité de notre corps qui nous permet de se servir de nous même parfois comme technique (comme le rappelle marcel mauss dans les technique du corps) que ce soit à travers le pouce préhenseur, qu’a travers la danse, le théâtre, et beaucoup d’autres activités plus physiques.

    • @bug_in : Je ne veux pas imposer du sacré ou des tabous (effectivement je n’aime pas trop les tabous, je pense qu’on peut les remplacer par du « sacré du complémentaire ») mais je pense que si la société se dirige vers quelque chose de viable, du sacré va émerger.

      J’ai l’impression que le sacré a été utilisé dans les sociétés agricoles pour expliquer le manque de connaissance et consolider la domination, et c’est pour ça que les livres saints sont assez faiblards face à la science.
      Alors que dans les sociétés pré-agricoles, j’ai l’impression que le sacré émerge d’une connaissance pointue de leur milieu*. Et qu’à un moment les peuples tribaux ont bien vu l’étendu de l’interconnexion du monde qui les dépassaient et de loin. D’où un sentiment de respect de d’humilité (comme le fait de ne pas pêcher plus de poisson que nécessaire).

      Pour la vision soft des primitivistes, peut être bien, disons naïve. Zerzan va loin dans la critique, mais je ne me rappelle pas ce qu’il préconise comme plan d’action. Derrick Jensen veut détruire la civilisation, c’est radicale mais il a des arguments. Certains comme Daniel Quinn proposent de vivre de manière tribale dans la société, par exemple en créant une entreprise au fonctionnement tribal.

      Perso je pense que l’écriture est apparue comme outils de domination dans les sociétés agricoles, que c’est très utile pour apprendre et comprendre plein de choses grâce à sa démocratisation dans la période industrielle, mais que finalement ça ne sera peut être pas utile dans une société post-industrielle qui a réussit. Ça ne veut pas dire que détruire les livre ou interdire l’écriture donnera plus de chance d’arriver à cette future société, mais que peut être que si la connaissance est enseignée sur le terrain et pas dans les écoles, qu’on a une technologie simple de type artisanat et pas industrie, et que le rapport au monde est donné dans les mythes et les rituels et pas dans les bouquins sacrés ou scolaire, et plus d’état pour s’approprier la richesse par les taxes, ça commence à me plaire.

      *tiens ça me fait penser que j’exècre le mot « environnement » ("c’est que qui reste quand on a détruit la nature" disait quelqu’un dans le reportage SV & décroissance), que j’ai de plus en plus de mal avec « nature » (c’est plus du décor mais des trucs vivant, mais toujours sous-entendu extérieur à l’humain), et que milieu finalement c’est pas plus mal, car ce n’est plus sur les côtés, en que le milieu, on baigne dedans. Dommage que le français n’est pas l’équivalent du mot place en Anglais.

    • @aude_v : je ne crois pas. J’ai hâte de lire ton article. Je me dis que quand on commence à connaître beaucoup de chose sur l’écologie, à un moment on devrait trouver le monde beau et magique. Et que l’écologie nous montre qu’on ne pourra jamais comprendre vraiment comment tout ça marche, donc on ne sait jamais dans quoi on met les pieds lorsqu’on touche à son milieu, et que du coup la notion de sacré vient assez naturellement. Peut être que pour moi la spiritualité c’est de se dire qu’il y a quelque chose dont on fait partir qui nous dépasse.

      Tu coupes les forêts, et le sol devient moins fertile, les canaux de navigation ou d’irrigation se bouchent, il y a moins de pluie un peu plus loin dans les terres. Les forêts sont sacrées.

    • Personnellement, vu le plus grand nombre de problème qu’il y a avec la spiritualité, le sacré et le taboo qu’en son absence, et l’ambiguité que tu penses qui peu résider dans le mot sacré ; je préfère continuer de choisir de ne pas rechercher la spiritualité. Si jamais elle arrive, c’est que les personnes l’aurons voulu, mais je n’écrirai pas de texte pour la soutenir, dire qu’elle est bien etc. Jugement sur pièce. ;)

    • @aude_v : merci c’est trop d’honneur.

      Sur le spirituel j’ai bien un problème pour dire ce qu’il y a derrière, mais ce n’est pas du mystique. Ton exemple sur la santé est bien trouvé. Perso ça me va bien si on considère son corps comme sacré, tout comme celui des autres humains et animaux non humains. D’ailleurs c’est ce qui doit se passer chez les tribaux. Mais ça reste toujours terre à terre. Si j’ai besoin de manger, je vais tuer cet animal, mais cet animal reste sacré, d’ailleurs aussi car j’en ai besoin pour vivre, et je ne vais pas exterminer l’espèce juste pour de la peau ou des défenses par exemple. Même plus, comme dirait Jensen, je suis alors responsable de la perpétuation de l’espèce, en faisant tout pour que son habitat soit conservé.

      J’ai l’impression qu’un émerveillement peut être une porte d’entrée, mais que c’est la notion de sacré qui a à voir avec la spiritualité.
      Ça me fait penser à un extrait d’un Derrick Jensen dans lequel il citait un journal qui relatait la découverte d’une nouvelle espèce d’oiseau, et que cet oiseau était prometteur pour des expériences scientifiques sur je ne sais plus quoi. Il concluait en gros qu’on étaient fous si la première chose à laquelle on pensait en découvrant une espèce c’était de la torturer pour tester des produits. Peut être que mettre du sacré c’est enlever de la suprématie de l’humain.

  • Qui écrit vraiment les horoscopes (et pourquoi c’est n’importe quoi)
    http://www.20minutes.fr/medias/1253077-20131121-ecrit-vraiment-horoscopes-et-pourquoi-cest-nimporte-quoi

    Quel mal à publier des billevesées tant que les ventes grimpent et que le lecteur est content ? pourrait-on se dire. Le hic, c’est que certains horoscopes, en particulier ceux de la presse féminine, sont rédigés avec une fonction bien précise. Celle d’exercer un « contrôle social », d’assurer « la transmission des normes en adéquation avec les idéologies dominantes », décortique Laurent Puech. Le philosophe Theodor W. Adorno a travaillé dans les années 1950 sur l’horoscope du Los Angeles Times (Des étoiles à terre. La rubrique astrologique du Los Angeles Times, Ed. Exils). Il y expose comment les conseils de l’horoscope visent à préserver l’ordre social. Même analyse quelques décennies plus tard de Patrick Perett-Watel sur celui rédigé par Elizabeth Teissier dans Télé 7 Jours. Son bilan : « Télé 7 Jours encourage la soumission aux supérieurs et le conformisme social en présentant sous un jour positif non pas les détenteurs de l’autorité auxquels il faut obéir, mais plutôt l’attitude recommandée au lecteur de garder leur profil bas. »

    Comme j’ai trouvé personne pour l’instant sur Seenthis pour faire la rubrique scepticisme, je m’en charge ;)

    Il y a aussi une discussion sur le sujet en Audio (oui il y a aussi des commentaires écrit), ici :
    http://pangolia.com/blog/?p=1559
    #astrologie #scepticisme


    • bon article, mais je tique quand il écrit que ce seraient “des branques”
      http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/LEYMARIE/19571
      #propagande #armée

      Le ministère de la défense a par exemple embauché Spintank, la startup de @versac, pour d’une part faire de la veille d’opinion (regarder ce que les internautes pensent de la guerre en Afghanistan — ce n’est pas sur le site mais il l’a déclaré publiquement), d’autre part faire du #storytelling pour attirer les jeunes vers l’armée.

      Ayant ça en tête tu peux maintenant lire une des analyses (intéressantes) de ce spin tank (littéralement : boîte à marketing politique) sur les militaires et les réseaux sociaux :
      http://www.spintank.fr/youtube-et-leffet-caporal-strategique

    • Est-ce que cette sorte de #manipulation et de #désinformation par la façon de raconter l’histoire porte un nom ?

      Avec ma petite famille, on est attentif à repérer les clichés mais aussi les méthodes dans les séries télé (c’est au premier qui le voit) qui exacerbent ou justifient
      – le patriotisme
      – le sexisme
      – le racisme
      – les guerres (afghanistan, afrique, irak…)
      – le nucléaire
      – les violences et tortures d’état

      Par exemple sur M6 cette semaine le gentil copain de « Bones », fait subir un interrogatoire à une femme qui souffre d’une jambe arrachée sans qu’elle reçoive de soins, et il justifie cette torture parce qu’elle est une meurtrière.

      Par exemple hier sur la 5, le documentaire pseudo scientifique fait par des américains (ce n’est pas dit mais j’en conclus par l’origine des réalisateurs) « Explosions cosmiques »
      http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r32383-l-univers/2678440-explosions-cosmiques
      tente de nous faire croire que les bombes atomiques sur Hiroshima ont eu beaucoup moins de conséquences qu’une météorite.

      Si vous avez l’idée d’un terme en français qui conviendrait mieux que storytelling ?

  • "Parler en langue"

    En gros, dans une assemblée de croyants, soudainement une personne ou plusieurs se mettent a « parler » dans qq.chose qui ressemble plus ou moins a une langue, mais que personne ne comprend.
    [...] Pour la comprendre a mon avis, il faut la replacer dans le cadre général d’une croyance institutionnelle qui est en perte de vitesse, et d’adhérent, vis a vis d’autres croyances concurrentes, plus ou moins instituées. Cette nouvelle pratique apparu au début du siècle aux États-Unis, viendrait apporter « un plus », un élément qui peu trouver de l’intérêt chez des adeptes et qui permettent de les fidéliser au lieu qu’ils aillent voir ailleurs.
    L’auto-persuasion fonctionne parce que elle permet de se sentir dans un groupe, et qu’elle correspond tout de même dans un cadre général de croyance dans laquelle elle prend sens.

    http://triplebuze.blogspot.fr/2013/08/parler-en-langue.html
    #religion #scepticisme

  • L’anarchie, pas facile. Vue les facilités de l’influence de chacun-e. Jean-Léon Beauvois nous explique en vidéos.
    http://www.dailymotion.com/video/xojq13_jean-leon-beauvois-1-2_creation


    http://www.dailymotion.com/video/xoy8kn_jean-leon-beauvois-2-2_creation

    Son dernier livre est « Les influences sournoises », Précis des manipulations ordinaires. Mais il a aussi écrit d’autres livre du même tonneau.
    #manipulation #scepticisme #beauvois

  • Encore des notes sur le conspirationnisme .
    J’ai du retirer beaucoup de notes, et trancher pour aller a l’essentiel. Par contre il y a plein de fautes en bous, comme d’hab. Si ça peu servir...

    Dispo. au format PDF (meilleure mise en page, mais ça reste des notes) là :
    http://www.mediafire.com/view/?72s7nf9kffpi0rn

    La quête du sens se répend communément à travers ses proches, la philosophie, les religions, les narrations des médias. Cependant de nombreuses raisons de douter de la qualité et de l’intérêt de ces narrations sont apparus au cours des siècles.
    Organisation sociale. Les guerres de religions et les lumières ratio-humanistes européennes ont largement miner l’emprise religieuse (sans complètement la faire disparaître). Les médias très corporatiste, constitué par une classe relayant non seulement l’idéologie dominante, mais proche des milieux dont certains pensaient qu’ils devaient être un contre-pouvoir, ont une influence grandement relativisé, mais omniprésente (les espaces de liberté conquis par la diminution du travail se sont reportés sur la consommation d’industrie médiatique comme la télévision).
    Il y a de bonne raison de douter de ces histoires, et le savoir de type scientifique ne donnant pas de réponse immédiate et simple a la recherche du sens, celle-ci s’épuise à travers d’autres moyens.
    Mais cet épuisement, cette recherche spécifique de connaissance ne se pratique pas forcément avec méthode d’une part, et d’autre part même orienté, tous les chemins ne se valent pas, même s’ils mènent a un « sens », un paysage attendu.
    Nous avons été formé, instruit. Mais cette formation n’est pas adéquate à l’acquisition d’une habileté à trier les propositions en distinguant leur qualité et en établissant des critères a la fois de vérité et de justice.
    Aujourd’hui le problème n’est pas tant l’exigence de clarté et de transparence envers le pouvoir, que l’éviction de la population a la participation et la masse d’information est telle que nos capacités, même entraînées sont rapidement saturées. Enfin la vitesse, l’urgence avec laquelle se pose la question (difficile de supporter d’être en proie au doute en permanence, de ne pas avoir de perspective stable), ne facilite en rien, a la fois une recherche appliquée sur ces questions et l’établissement de savoir sur (entraînant même, des erreurs ou contradictions dans certains rapports d’informations qui pourront ensuite être retourné comme « preuve » d’un complot).
    Il y a des facteurs « naturel » de sélection d’informations qui sont sensiblement les mêmes que ceux qui explique la transmission des rumeurs : la confiance en une personne (proche, « star », expert). Le lieu ou la proposition est apparu signifiante (une salle d’attente, l’univeristé).
    Le contenu de la proposition est important aussi, son style (formulation), mais l’information elle-même. On retransmet plus facilement une proposition qui conforte nos croyances...

    Les théories du complot pourrait exister depuis la nuit des temps, mais apparaissent clairement par écrit avec la fin de l’hégémonie religieuse (avec comme cible principale la révolution française).
    Après 1980, les complots changent d’apparences, elles sont réactivées par hybridation avec des thèmes ésotériques (satanisme, magie, ancienne civilisation, extraterrestre, énergie ou armes cachés). Le complot mêle des domaines plus originaux comme la géographie (La théorie de la terre creuse), la médecine (vaccins) ou des mythes plus urbains (11 Septembre 2001, zone 51, triangle des bermudes, camps FEMA).
    Avec l’Internet le complot mute. Il va favoriser : la banalisation et prolongation des rumeurs en permettant leur support anonymisé a travers la toile (là ou une personne entendant des arguments contraires pouvait l’abandonner et participer a son éradication collective), de rassembler les tenants qui étaient plutôt solitaire et minoritaire, tout en leur permettant une élaboration collective (là ou elles étaient essentiellement le fruit d’une oligarchie, ou d’une personne a son service, qui avait le pouvoir de faire et de décider un complot). Le complotisme est une occasion pour la population d’avoir l’impression d’être à l’initiative de certains raisonnements (même si dans les fait il s’agit surtout de relayer quelques « spécialistes »).

    On peut distinguer 3 éléments :
    1) La conspiration comme fait (complot, ou conspiration événementielle). Dans les analyses juridique du droit canadiens le complot est reconnu (comme crime non parfaits, procédé que peut employer un groupe) ; Des historiens on établies certains complots. Ces conspirations existent de manière isolée.
    Mais si elle désigne le fait de personnes aux pouvoirs d’institutions (comme la CIA, ou la commission trilatérale) de planifier des attaques, c’est un fait courant, pour ainsi dire entendu. Le fait que des personnes d’institutions différentes se retrouvent est banal, y compris dans les institutions classiques, tout comme le cumul des mandats.
    D’autres désignent un pouvoir non-institutionnel ou d’institutions cachées, secrètes ou discrètes (franc maçonnerie). Si ce type de pratiques existent, il n’est qu’un type parmi d’autres pouvoirs réels déjà connus (comme les institutions économique, la classe politique, la reproduction patriarcale, les journaux...).
    Ces complots réels, ainsi que le secret d’État, les secrets industriels permettent de douter rationnellement de l’honnêteté et des agissements des gouvernements, d’institution nationales ou internationales.
    Cependant rester critique et vigilant à l’égard des exploiteurs, tout en étant ouvert aux théories, n’implique pas de les croire toute sans discernement. De fait, il est plus facile de trouver des boucs-émissaires que de vivre avec des doutes.
    2) Le conspirationnisme (complotisme, vaste ou méga-complot, grande ou super-conspiration). Le Conspirationnisme ressemble a une vision politique autosuffisante selon laquelle l’ensemble des pouvoirs, des forces, sont le fruit de conspirations. Ces conspirations peuvent s’étendre a travers toute l’Histoire et relevé d’un « plan global voire cosmique, ourdi à très long terme par une puissance ayant les attributs de Dieu (omniscience, éternité, toute-puissance...), plan à l’intérieur duquel les multiples complots opèreraient de façon hiérarchique ou en réseau.1 »
    Il semble avant tout avoir pour objectif, non de rétablir la justice, mais de dénoncer l’existence de groupes, agences ou d’intentions occultes. Habituellement, il ne s’achève pas par un appel a la manifestation dans la rue, mais, à la révélation. A « l’éveil des consciences ». Le complotisme dénonce mais ne donne aucune méthode pour lutter contre le complot. Il semblerait que sa révélation suffise à faire disparaître les rapports de forces.
    Plutôt qu’un objectif politique, il s’agit d’une sorte de méthode de développement personnel. L’impression de la « trouvaille », va rendre d’autant plus forte l’adhésion et le sentiment de mission (mêlé au stress exaltant de devoir rester caché des conspirateurs). Sur le plan de l’efficacité, elle apporte beaucoup a l’égo, mais a quel prix d’exclusion sociale et de potentielle conséquences sociale ? Comme l’impression de supériorité par la détention d’un savoir plus ou moins caché. Ou encore la nécessité d’éduquer les autres, de les « réveiller ».
    Par ailleurs, elles-même sont l’objet de tromperies, d’influence de différents lobbies (par ex. critiquant la proximité et rapidité d’un changement climatique et en particulier la participation des activités industrielles).
    Ambiguité de la critique (Doute, Nihilisme et Paranoïa). L’usage du « scepticisme » que revendique les dit « climato-sceptique » ou autre partisans d’un conspirationnisme, peut-être distinguer du relativisme, qui est un outil situant, et du nihilisme, selon lequel « tout se vaut ». Le doute conspirationniste est un doute aliéné. Il suit le visage en creux d’une thèse particulière (existence de Dieu, conspiration) et adopte certains croyances spécifiques. C’est une forme de doute que l’on met communément en place par peur (dissonance cognitive), ou méfiance, plus que par raison. Cela traduit une certaine dépendance psychologiquement à une croyance sur laquelle serait bâtie d’autres croyances, voire comportements ou la personnalité toute entière. On élabore alors des défenses plus ou moins proportionnelle a la sensation d’agression, qui peuvent paraître irrationnelles. Radicalisé ce chemin mène a un tempérament paranoïde. Le style paranoïaque, n’est pas la paranoïa, mais « l’utilisation de modes d’expression paranoïaques2 », il ne s’agit pas de catégoriser des personnes ou de les psychologiser, mais de relever la banalisation d’un style de critique, initialement marginal qui certes, n’est pas le nôtre, mais est susceptible de devenir celui de n’importe qui3. Il est remarquable par :
    a) Aucun accès « direct » au réel. Tout est signe de quelque chose. La représentation est le réel, et le réel n’existe qu’a travers sa représentation. Il est possible que l’idée terminale du conspirationnisme, soit que le monde, et chaque partie du monde à une finalité. Et si cette fin guide les objets sans être inscrit en eux, il faut se détacher des objets du monde et examiner leurs dynamiques pour en déterminer, décrypter la téléologie.
    b) Holisme occulte. Dans cette dynamique « tout est lié, mais de façon occulte4 » (contrairement a un holisme scientifique). Il faut trouver les indices d’interconnexions, là ou rien n’est tel qu’il paraît être. « Les ennemis réels ou véritables ne sont pas nécessairement les plus visibles, ils sont même le plus souvent des ennemis cachés. Quant aux amis, il convient de s’en méfier. Les pires ennemis savent se travestir en amis proches. ». On passe de la rationalisation a la ratiocination. On est voué « au décodage interminable. Le démon du soupçon fait couple avec le démon de l’analogie. Toute interprétation est vouée à rebondir en une autre, à être elle-même réinterprétée, sans fin. Car les indices sont contradictoires et les pistes multiples. ». La méfiance est reine, sauf sur la possibilité de se tromper, d’invalidé sa thèse de départ.
    c) Volontarisme omniscient. Tout est le produit d’intention ou de volonté cachées. Tout à été pensée, préparé, programmé et donc non seulement rien n’est insensé (même les catastrophes dites naturelles sont le fruit de Dieu, ou plus laïque : d’arme climatique), mais en plus, rien n’arrive par hasard ou accident. Il en est souvent déduis que « tout ce qui arrive a été voulu par ceux à qui cela profite.5 » C’est-à-dire que l’analyse des personnes qui bénéficie d’une action signe dans le même mouvement ceux qui en sont a l’origine.
    On peu, aussi mettre de côté cette « l’explication », et se contenter de cerner les problèmes de certains raisonnements :
    La considération que toute déclaration non critiquée sera retenue « comme « confirmée » par accord tacite6 ». Le Déséquilibre des exigences, ou comparaisons inadéquate : Il est demandé pour la moindre affirmation quantité de preuve et de détail du scénario critiqué, mais la propre présentation de son scénario est loin de répondre aux même exigences. L’Erreur systématique favorable a une thèse spécifique. Tout le monde peu faire des erreurs, mais pas systématiquement en faveur de sa thèse, et l’on admet et corrige les erreurs (voire à travers une démarche publique dans le cadre d’un historique d’avancement, une trace de progression). Approuver des croyances contradictoires. Croire en des scénarios alternatifs, même s’ils se contredisent entre-eux, tant qu’ils permettent de repousser la croyance perçue comme oppressante. L’aporie qui renverse la charge de la preuve (ce serait au gouvernement de prouver qu’il n’y a pas de complot par ex.).
    Le problème de certains propos de « types paranoïde », n’est pas qu’ils évoquent la conspiration, mais qu’ils refusent que l’on puisse critiquer leur moindre argument a eux, l’idée que des personnes puissent dire qu’il n’y a pas de conspirations, ou encore que c’est une question de probabilité, ou d’avancer des propositions qui si elles étaient invalidable par la personne a qui elle les proposes7 lui feraient abandonner le qualificatif de « conspiration ».
    3) la théorie, soupçon, ou doute, de la conspiration (conspiration systémique). Est une explication qui n’est pas nécessairement lié a une adhésion au Conspirationnisme. On rattache des situations éparses à un complot a long terme ayant un rapport avec un pouvoir particulier dans l’objectif de dénoncer son infiltration, voire de le faire tomber (moins courant).
    Ces théories insistent plus sur l’aspect « caché » ou secret (alors que le capitalisme, ou le patriarcat n’en relève pas). Cette attribution est donné parfois a un groupe, a un accord, ou à une action particulière (le groupe ou l’action peuvent donc aussi, être connues).
    On pourrait voir l’adhésion aux théories du complot facilité par des esprits critiques ayant en quelque sorte dérapé. N’ayant pas les outils pour faire leur tri parmi leurs interprétations, ils finissent par rejoindre des hypothèses (en fait des boucs-émissaire) offert sur un plateau. « La théorie du complot, en simplifiant l’espace politique, permet l’économie d’un examen attentif des réalités.8 » Du nihilisme hyper critique, de la destruction de tout repère, mais de la nécessité d’en avoir tout de même un minimum, s’encre d’opportune politiques, qui font ainsi l’économie de partager les outils d’émancipation mentale pour y préférer l’adhésion a travers le remaniement de l’aliénation complotiste.
    Le problème n’est pas tant la théorie du complot elle-même, mais le manque de moyen pour s’en défendre, la facilitation de l’aliénation, les encouragements politiques associés a certaines de ces idées.
    Cibles courantes. D’abord « Mage », Ventriloque ; Puis Juif, Jésuite et Franc Maçon ; Plus moderne : Bolchévik et Nazie. Contemporaine : Bildeberg, Illuminati, Extraterrestre.
    Types. Il semble que si la peur et la méfiance soient corrélé (sans forcément être cause) à tout les genres de conspirations, celles accusant les autorités (type « Système ») semble plutôt marqué par « l’irrationalité » (« croyance dans certains phénomènes ésotériques et le degré de croyance religieuse »), et celles mettant en scène des minorités (type « Minorités », p. ex. juifs ou terroristes musulmans) marqué par un « conservatisme politique »9. Ce n’est pas un type de complot qui succède historiquement à l’autre, mais des types qui co-existent aujourd’hui.
    Je pense que l’on peut donc distinguer 3 types de complots, ceux anti-système, ceux marqué par l’irrationnel, (souvent lié, il est vrai aux personnes qui croit au précédent) et ceux type Minorité.
    Risques réels. Certaines cibles, ou croyances on des conséquences sociales moindre que les autres. Accuser Dieu, ou les Extraterrestres entraînent relativement peu de danger pour la population (sauf si la personne pense que les extraterrestres ont pris l’apparence d’humains), par contre quand l’accusation porte sur des ensembles socialement reconnus (Juif, Noir, Femmes...) le danger est le plus élevé. Quelque part l’inexistence, le flou, ou la discrétion (Illuminati, Bildeberg, Franc Maçon) qu’entoure certains ensemble diminue les risques, sans les éliminer pour autant : le soupçon lié à une méconnaissance des enjeux politiques peut amener a soutenir des groupes dangereux, tout comme le soupçon lié à la méconnaissance à par le passé mené à brûler des prétendues « sorcières ».
    La théorie de la conspiration est une des méthodes pour s’accaparer a peu de frais les convictions des masses. À lier avec les théories de l’âge d’or et de l’homme providentiel.

    #Conspirationnisme #Scepticisme #Illuminati