Serbia Restricts Movement for Migrants, Asylum-Seekers
►https://balkaninsight.com/2020/03/17/serbia-restricts-movement-for-migrants-asylum-seekers
#Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Serbie #Etatd'urgence #antimigrantprotest #xenophobie
Serbia Restricts Movement for Migrants, Asylum-Seekers
►https://balkaninsight.com/2020/03/17/serbia-restricts-movement-for-migrants-asylum-seekers
#Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Serbie #Etatd'urgence #antimigrantprotest #xenophobie
Coronavirus : les Balkans se renferment pour contrer la progression du coronavirus
▻https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-les-balkans-se-renferment-pour-contrer-la-progression-du-cor
#Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Bosnie-Herzégovine #Serbie #Frontière
Dans les Balkans, les migrants vulnérables face au coronavirus
▻https://plus.lesoir.be/289185/article/2020-03-22/dans-les-balkans-les-migrants-vulnerables-face-au-coronavirus
#Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Bosnie-Herzégovine #Serbie #Camp
LE CORONAVIRUS, DOUBLE PEINE POUR LES RÉFUGIÉS DANS LES BALKANS
À Zagreb, dans le quartier de Dugave, des barbelés ont été récemment installés autour de l’hôtel Porin, le centre d’accueil pour les demandeurs d’asile. La construction de cette clôture, pour un budget de 90 694 euros, était prévue de longue date. Le contexte de la pandémie a permis d’accélérer sa réalisation sans faire de vagues. « Les ouvriers sont venus avec leur matériel et ont commencé à monter la clôture », expliquent des pensionnaires de Porin dans une lettre ouverte. « Ce qui était jusqu’à présent une prison symbolique est en train de devenir une véritable prison fermée. La construction de la clôture a lieu dans le silence, elle n’a pas été annoncée aux gens qui vivent dans le camp, on ne leur a pas expliqué ce que ça signifierait exactement pour leur vie quotidienne, et il n’y a pas eu la moindre protestation des ONG locales. Le timing est idéal : la menace sanitaire nécessite l’état d’urgence, l’occasion idéale de détourner l’attention des politiques répressives et restrictives qui sont menées à l’arrière-plan. »
« Même si nous ne pouvons pas empêcher la construction de la clôture, nous pouvons au moins élever la voix et ne pas laisser ça se passer dans l’ignorance totale », conclut la lettre. « Nous voulons dire que nous avons bien vu les ouvriers, nous avons bien vu qu’ils construisaient une clôture. On nous déshumanise à nouveau, on nous humilie, nous sommes en colère et nous en avons plus qu’assez de tout ça, nous en avons assez d’être les prisonniers d’une Europe raciste, des barbelés, de la violence et d’être traités comme si nous n’étions pas des êtres humains. »
L’un des pensionnaires de Porin, présentant des symptômes de coronavirus, a été placé à l’isolement dans le centre de détention de Ježevo. « Pourquoi cette personne, qui bénéficie en tant que réfugié de la protection internationale et donc de droits quasiment égaux à ceux des citoyens croates, n’a-t-elle pas été placée en isolement dans l’un des bâtiments prévu à cet effet mis à disposition par la ville de Zagreb ? », demande l’Initiative Bienvenue.
Pourquoi ? Parce que les réfugiés et les migrants, même quand ils bénéficient sur le papier de la protection internationale et des droits afférents, demeurent dans les faits des êtres humains de seconde zone. C’est que confirment de jour en jour les mesures prises contre eux dans les Balkans et le reste de l’Europe. Il y a quelques jours, des tentes ont été installées à Lipa, près de Bosanski Petrovac, afin d’y reloger une partie des migrants qui séjournent actuellement dans des bâtiments abandonnés ou dans les rues de Bihać.
SEULS DANS LE FROID
« Dans une période particulièrement critique pour le monde entier, au lieu de chercher des moyens d’aider, d’apaiser tout le monde, de réveiller la solidarité, de survivre, les autorités de Bosnie-Herzégovine et du canton d’Una-Sana construisent des camps », déplore la journaliste Nidžara Ahmetašević, membre active du groupe Soutien aux réfugiés en Bosnie-Herzégovine. « Bien entendu, ils sont encouragés par ce qui se fait en UE et par la manière dont de nombreux États membres traitent les gens. C’est si inhumain qu’on ne peut le comparer qu’avec ce qui a été fait en Bosnie-Herzégovine au début des années 1990. La Krajina est une région désertée. Il y a suffisamment de locaux pour fournir à ces gens un logement décent, des hôtels qui vont rester vides un certain temps, des écoles qui ne vont certainement pas rouvrir avant la prochaine année scolaire. Faire ce genre de choses a pour but non seulement d’humilier ces malheureux, mais également de montrer à tous les habitants de Bosnie-Herzégovine ce qui les attend s’ils ne vivent pas selon les règles des dominants. Finir seuls et abandonnés dans le froid. »
“C’est peu dire qu’ils ne nous facilitent pas la tâche pour nous nourrir, il faudrait dire qu’ils nous affament”
Ces jours-ci, de nombreuses supérettes de Bihać ont interdit l’entrée aux migrants, compliquant encore plus leur approvisionnement en nourriture en ces temps difficiles. « C’est peu dire qu’ils ne nous facilitent pas la tâche pour nous nourrir, il faudrait dire qu’ils nous affament », commente Faris, un jeune Afghan qui loge dans un bâtiment abandonné en ville où il dort à même le béton depuis des mois. Dans les camps, il n’y a pas de place pour tout le monde. Les réfugiés et migrants qui logent dehors dépendent de l’aide de quelques bénévoles épuisés depuis longtemps et qui, avec la fermeture des frontières, ne peuvent plus recevoir d’aide d’autres pays. Depuis peu, le couvre-feu est également en vigueur, il est de plus en plus difficile de sortir de chez soi, de circuler en ville et d’apporter l’aide nécessaire.
Tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) se targue sur sa page Facebook « de procéder à une désinfection supplémentaire quotidienne du matériel dans les centres d’accueil, d’organiser des opérations de nettoyage, de faire respecter la distance de sécurité entre les gens lors de la distribution de nourriture et autre produits, de faire en sorte que les draps et couvertures soient envoyés plus régulièrement à la laverie, et d’organiser des réunions d’information pour le personnel sur les dernières consignes de l’OMS », des vidéos nous arrivent du camp de Bira, géré par l’OIM, où les migrants sont regroupés à l’extérieur dans le froid glacial pendant la désinfection du camp.
« Je ne suis pas bien dehors, mais ce n’est pas mieux dans les camps », raconte Faris. « Mes amis du camp me disent qu’ils ont faim, qu’on leur donne de moins en moins à manger. Ils n’ont pas non plus le droit de sortir à cause du virus, si bien qu’ils ne peuvent rien acheter ni recevoir de la part des bénévoles dehors. La nourriture qu’on leur donne n’est pas bonne pour l’immunité, c’est toujours du pain avec un truc à tartiner, ou bien des pâtes sans sauce. »
L’eau chaude et le savon, les contacts physiques à éviter et l’utilisation de désinfectant sont des thèmes secondaires par rapport aux estomacs vides, aux matraques de la police, aux doigts gelés... Depuis un an, les migrants qui se dirigent vers Bihać par la nationale sont souvent arrêtés dans le village de Velečevo, dans la commune de Ključ. Il y a quelques jours, la Croix-Rouge de Ključ a annoncé qu’une petite fille de sept ans se trouvait depuis déjà dix jours dans cette localité avec ses parents venus d’Iran. Arrivés avec un groupe d’une trentaine de migrants, ils logeaient dans une petite tente, dépourvue des conditions de base, hygiéniques et autres, pour un séjour long.
UNE MEILLEURE SOLUTION ?
Des citoyens serbes ont aussi pu ressentir intimement la réalité des camps : à cause de la pandémie, la Serbie a en effet logé les Serbes rapatriés de l’étranger dans les camps de Morović et de Subotica. Ce dernier camp était précisément utilisé ces dernières années pour loger les migrants. « Il y a dix lits superposés dans chaque chambre, elles sont petites, nous sommes les uns sur les autres », témoigne un ressortissant serbe confiné dans ce centre. « Les salles de bains et les sanitaires sont collectifs. Au moins deux ou trois WC et douches sont en mauvais état. Il y a des cafards dans toutes les chambres. Les oreillers sont tachés, il y a des trous dans les draps. » « Il fait froid dans les parties communes, et là où se trouvent les douches et les toilettes, il fait si glacial que je porte trois paires de chaussettes dans mes tennis », raconte un autre. Suite aux nombreuses plaintes, le Président Aleksandar Vučić a déclaré qu’il fallait trouver une meilleure solution.
Peut-être les autorités vont-elles trouver une meilleure solution. Ce ne devrait pas être si difficile, car il y a actuellement de nombreux locaux vides : hôtels, auberges de jeunesse, salles de conférences, écoles, complexes sportifs et de loisirs… Le problème est que si une meilleure solution est trouvée, elle ne concernera que les citoyens du pays. La réalité quotidienne des réfugiés et des migrants, elle, restera inchangée. Entrée interdite dans les magasins, barbelés, rêves d’eau chaude et de savon, promiscuité dans les camps, un bout de pain en guise de dîner, doigts gelés et regards hostiles. Qui se révoltera devra se préparer, comme l’a dit Nidžara Ahmetašević, à finir seul et abandonné dans le froid.
►https://www.courrierdesbalkans.fr/Balkans-le-coronavirus-double-peine-pour-les-migrants
#Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Croatie #Bosnie-Herzégovine #Serbie #Camp #Subotica #Bihac #Zagreb #Hotelporin #Morovic
L’Ultra droite prend les rues de Lesbos
Aujourd’hui à Lesbos, les ONG sont harcelées, menacées et attaquées par la police et l’ultra droite. La procédure d’asile est stoppée pour un mois et les nouveaux réfugié·e·s dorment dans un navire de guerre surpeuplé en attendant d’être expulsé·e·s vers leurs pays d’origine. Aucun solidaire ne peut les atteindre. Après avoir fui leurs pays, les gens sont en prison sur ce navire. Un témoignage sur place d’une militante de Mare Liberum.
▻https://blogs.mediapart.fr/sabrina-lesage/blog/110320/lultra-droite-prend-les-rues-de-lesbos
#extrême_droite #anti-réfugiés #asile #migrations #racisme #réfugiés #xénophobie #attaques_racistes #Grèce #Lesbos
Réfugiés : la #haine se réveille tout au long de la #route_des_Balkans
Patrouilles de civils en armes dans le nord de la Grèce, manifestations xénophobes en Serbie, nationalistes croates qui s’enflamment, et Milorad Dodik qui appelle à la « défense de l’Europe chrétienne »... La crise provoquée par Recep Tayyip Erdoğan soulève une vague de réactions anti-migrants dans les Balkans, terres de transit vers l’Europe occidentale. Tour d’horizon avec nos correspondant.e.s.
Grèce : violences en hausse contre les réfugiés et les humanitaires
Depuis l’annonce par la Turquie, le 28 février, qu’elle n’empêchait plus les réfugiés présents sur son sol de franchir ses frontières occidentales, les actes xénophobes sont en forte hausse en Grèce. Dernier en date : l’incendie d’une école pour enfants réfugiés, gérée par une ONG suisse sur l’île de Lesbos. Il y a quelques jours, les images montrant des habitants de l’île en train de repousser violemment un canot rempli de migrants avaient fait le tour du monde. Des journalistes et des humanitaires ont aussi été menacés, leur matériel cassé, et certains ont même été physiquement agressés.
À la frontière terrestre gréco-turque, dans la région de l’Evros, la tension monte dangereusement : des patrouilles civiles rassemblant anciens militaires, agriculteurs, pêcheurs et chasseurs s’organisent pour aider les forces de l’ordre à arrêter les migrants qui essaient de s’introduire en Grèce. Lundi, Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, était en visite sur place pour rencontrer ces citoyens grecs qui, fusils à l’épaule, sont prêts à « défendre » leurs frontières.
Des manifestations ont néanmoins rassemblé plus de 7000 personnes à Athènes et à Thessalonique en fin de semaine dernière pour dénoncer le durcissement de la politique migratoire du gouvernement conservateur grec, la militarisation des frontières et les violences faites aux réfugiés et aux humanitaires.
« L’armée bulgare est prête à réagir »
Les rumeurs vont bon train en Bulgarie et, mardi, le ministère des Affaires étrangères a démenti une « information » laissant entendre qu’Athènes avait demandé à Sofia de vider les eaux d’un barrage à proximité de la frontière pour faire monter le niveau du fleuve Evros et empêcher les migrants en provenance de Turquie de pénétrer sur le sol grec. Rapportée par les médias grecs, cette « information » est le dernier acte de ce qu’une analyste bulgare a appelé « la pièce d’Erdoğan jouée aux frontières de l’Union européenne ».
Le ministre de la Défense, le nationaliste Krassimir Karachanov, a exprimé mardi son mécontentement face au projet de construction d’un centre de rétention fermé par la Grèce dans la région de Serres, près de la frontière bulgare. « Une installation pour les migrants illégaux du côté grec, près de nos frontières, renforcera les tensions. C’est absurde et ce n’est pas l’acte d’un bon voisin », a-t-il écrit sur Facebook. « L’armée bulgare est prête à réagir. Je garantis que je ne permettrai pas à une nouvelle vague de migrants de venir dans notre pays. »
La Bulgarie, dont le Premier ministre Boïko Borissov a tenté en vain une mission européenne de médiation auprès de Recep Tayyip Erdoğan, reste néanmoins épargnée par cette nouvelle crise, les migrants évitant soigneusement de s’aventurer près de ses frontières bulgares, par peur ou par impossibilité.
La Macédoine du Nord craint plus le coronavirus qu’une nouvelle vague migratoire
Malgré la proximité avec la Grèce et le peu de cas détectés dans le pays, le coronavirus reste le sujet n°1 dans l’actualité macédonienne, reléguant la question des réfugiés aux oubliettes. Ou presque. Samedi soir, la police a découvert 56 réfugiés (54 Pakistanais, 2 Afghans) dans la remorque d’un camion près de Gevgelia, la ville qui fait frontière avec la Grèce sur l’autoroute qui file de Skopje vers Thessalonique, mais les médias locaux ont très peu évoqué l’affaire.
Le Premier ministre intérimaire Oliver Spasovksi a d’ailleurs très rapidement évacué la question migratoire lors de la conférence de presse qu’il a tenue dimanche, se contentant de répéter que la Macédoine du Nord résisterait à toute vague migratoire. « Nous aurons une tolérance zéro et nous n’autoriserons pas l’entrée de migrants, car c’est la politique de tous les États de la région. »
Surenchères électorales en #Serbie
Après des rassemblements anti-migrants dans les villes de Požarevac, Šid et Subotica, c’est devant le gouvernement, à Belgrade, que se sont rassemblés dimanche environ 200 manifestants, très majoritairement de jeunes hommes, à l’appel d’une « patrouille massive du peuple », se disant « prêts à défendre le pays si l’État et la police ne peuvent pas le faire ».
Ces militants d’extrême-droite brandissaient des drapeaux serbes et grecs et des pancartes proclamant : « On ne veut pas de migrants », « La Serbie aux Serbes » ou encore, en anglais « Terrorists not welcome ». Arborant des insignes tchétniks et des badges à l’effigie du criminel de guerre Ratko Mladić, ils s’en sont pris au Commissariat pour les réfugiés, jetant des pavés dessus. « C’est une honte pour la Serbie, mais le faible nombre de personnes mobilisées par la haine est rassurant », a estimé le Commissaire aux réfugiés et aux migrations, Vladimir Cucić.
Selon Gordan Paunović, de l’Ong Infopark, « la question n’est pas humanitaire ou sécuritaire aujourd’hui en Serbie, mais politique ». En effet, à l’approche des élections législatives et municipales prévues le 26 avril prochain, la droite et l’extrême-droite instrumentalisent la question des réfugiés pour tenter de marquer des points.
En #Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik veut défendre « l’Europe chrétienne »
Milorad Dodik, le membre serbe de la Présidence tripartite, a aligné son discours sur celui de l’extrême-droite européenne. Connu pour ses liens avec le nationaliste autrichien Heinz Christian Strache, il dénonce une « mise en danger de la chrétienté européenne », comme le rapporte Al Jazeera Balkans. « Ce qu’on propose à la Bosnie-Herzégovine c’est de devenir un parking à migrants », a-t-il expliqué, estimant qu’il s’agit là « d’une forme d’occupation du monde chrétien ».
Selon l’homme fort de Banja Luka, l’attitude du Président turc Recep Tayyip Erdoğan s’inscrirait dans « un grand jeu stratégique », sous-entendant que ce dernier viserait à islamiser de l’Europe en ouvrant les frontières de son pays. Pas question néanmoins, estime-t-il, d’avoir une frontière étanche avec la Serbie, les deux États doivent « gérer cette question migratoire conjointement ».
Zagreb propose son aide, les nationalistes croates s’enflamment
« La #Croatie est prête à s’adapter à la situation de crise et à accueillir des enfants non-accompagnés », assure la ministre de la Démographie, de la Famille, de la Jeunesse et de la Politique sociale de Croatie Vesna Bedeković. Des propos qui font suite à la promesse du Premier ministre Andrej Plenković d’accueillir près de 5000 mineurs isolés, aujourd’hui bloqués dans des camps en Grèce. Ces jeunes devraient être hébergés dans deux centres d’accueil à Zagreb et à Split.
En pleine crise à la frontière gréco-turque, cette décision du gouvernement conservateur a provoqué une vague de réactions négatives, dans les médias et sur les réseaux sociaux.
« Les habitants des communes frontalières ne se sentent pas en sécurité, surtout en cette période de travaux agricoles, ils n’osent pas travailler dans les champs, sortir le soir », a lancé le très nationaliste Marijan Pavliček, adjoint au maire de Vukovar et chef du Parti conservateur croate. Les forces de l’ordre croates patrouillent depuis plusieurs années à la frontière avec la Serbie pour empêcher l’entrée de migrants, n’hésitant pas à recourir à la violence.
« Tous les moyens de force légitimes doivent être activés pour protéger la frontière », a de son côté réagi le député Hrvoje Zekanović, qui préside le parti des Souverainistes croates.
En #Slovénie, le futur « gouvernement anti-migrants » se prépare
Ces derniers jours, la Slovénie est avant tout préoccupée par le coronavirus. Pour empêcher sa propagation, le petit pays a d’ailleurs fini par fermer sa frontière avec l’Italie voisine.
La directrice générale de la police slovène a néanmoins exprimé sa « grande préoccupation » dans les colonnes de Nedelo, le journal du dimanche. Plus de 1240 migrants sont entrés illégalement en Slovénie au mois de janvier, une hausse de plus de 20 % par rapport à l’an dernier. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes, expliquant que Ljubljana est prête en cas de « nouvelle vague migratoire ». Deux camions d’aide humanitaire ont été envoyés en renfort à la frontière gréco-turque.
Anže Logar, qui doit prendre la tête du ministère des Affaires étrangères du futur gouvernement dirigé par Janez Janša, a annoncé mardi qu’il allait renforcer « pour le bien commun »la coopération avec les pays voisins, à commencer par la Croatie, « au vu de la crise sanitaire et migratoire inédite ».
▻https://www.courrierdesbalkans.fr/Refugies-la-haine-se-reveille-tout-au-long-de-la-route-des-Balkan
#Greece: Fascist attacks continue on Greek islands – #EU member states and their goverments once again turn a blind eye for fascist violence
▻https://enoughisenough14.org/2020/03/03/greece-fascist-attacks-continue-on-greek-islands-eu-member-states-
Oumar, sur l’île de Chios : « Le bâtiment s’est enflammé alors que des personnes dormaient à l’intérieur »
Oumar*, originaire d’Afrique de l’ouest, vit dans le camp de Vial, sur l’île grecque de Chios, depuis plusieurs mois. En contact avec InfoMigrants, le jeune homme raconte comment les violences ont éclaté dans la soirée du samedi 18 avril, provoquant l’incendie de plusieurs structures.
"Les violences ont débuté samedi soir. Une femme irakienne, malade et souffrant terriblement, s’est vu refuser l’accès à un médecin par les autorités du camp. Un peu plus tard, elle est décédée. [Selon l’agence de presse grecque ANA, cette femme avait été hospitalisée plus tôt dans la semaine en raison d’une fièvre. Elle avait alors été testée négative au Covid-19, NDLR.]
Les communautés arabe et afghane se sont alors révoltées. Les migrants se sont mis à vandaliser et incendier des boutiques, les bureaux administratifs et les services de l’asile, le poste de police, les toilettes mobiles, etc.
Ils étaient très en colère. Je les comprends car la situation est très compliquée dans le camp [Plus de 5 000 migrants vivent entassés dans le camp de Vial, prévu initialement pour 1 000 personnes, NDLR]. C’est encore plus dur avec le coronavirus car nous sommes livrés à nous-mêmes et nous avons très peu d’informations.
Face à la révolte, la police a fait usage de la force et a utilisé des gaz lacrymogènes. Les migrants prenaient la fuite, ils couraient dans tous les sens.
« Tout a brûlé, nous n’avons plus rien »
Dans leur riposte, les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes en direction du bâtiment des Africains, qui eux n’avaient pas pris part aux violences. La structure s’est enflammée alors que des personnes dormaient à l’intérieur. Les femmes et les enfants criaient de peur. On était tous en panique. Heureusement, tout le monde a réussi à sortir sain et sauf.
Mais nos documents administratifs ont brûlé à l’intérieur. Nous n’avons plus rien, à part les vêtements que nous portions. Tout a brûlé !
Après l’intervention de la police, le calme est rapidement revenu dans le camp. Les autorités nous ont relogés dans un autre bâtiment, qui servait à stocker des bidons d’eau.
Hier (dimanche, NDLR), la directrice du camp est venue nous rendre visite en réaction aux violences. Elle nous a seulement dit que le Premier ministre travaillait sur le dossier et allait revenir avec des solutions.
Pour l’heure, nous ne savons pas ce qu’il va se passer."
►https://www.infomigrants.net/fr/post/24226/oumar-sur-l-ile-de-chios-le-batiment-s-est-enflamme-alors-que-des-pers
Serbie : #Dveri lance une #campagne_de_haine contre les réfugiés
L’opposition serbe tergiverse toujours autour du boycott des élections du 26 avril, mais le mouvement d’extrême-droite Dveri, membre de l’#Alliance_pour_la_Serbie, a trouvé son cheval de bataille : la « politique d’immigration » que mènerait le gouvernement. Au programme, #haine, #mensonges et #propagande.
Le mouvement d’extrême droite Dveri vient de lancer une campagne anti-migrants, expliquant que le pays risquait de devenir « le plus grand camp de cette partie de l’Europe ». Les statistiques montrent pourtant que l’immense majorité des réfugiés qui pénètrent en Serbie quittent rapidement le pays pour se diriger vers l’Europe occidentale. Dveri, qui appelle au boycott des élections du 26 avril, est membre de la coalition d’opposition de l’Alliance pour la Serbie (Savez za Srbiju).
Le mouvement a tweeté qu’il allait collecter des signatures dans la ville de Čačak pour « changer la politique du gouvernement en matière d’immigration ». Le camion de campagne montre une longue colonne de réfugiés, surmontée de l’inscription : « Est-ce que ce sont des femmes et des enfants migrants ? Pétition contre la politique d’immigration du gouvernement. La signature qui garantit la sécurité pour vos enfants ».
Boško Obradović, le chef de Dveri, tente de suggérer que cette campagne ferait partie d’une action plus large de l’Alliance pour la Serbie, dans la cadre de la campagne pour le boycott des élections. « C’est parti ! », a-t-il écrit sur Twitter. « Dans chaque ville, dans chaque village doit se diffuser l’idée du boycott, d’une lutte pour des élections libres et équitables et pour la libération de la Serbie de cette autorité criminelle, traître et voleuse. Pas de retour en arrière ! Pas de trahison ni de reddition ! »
« Les migrants ne pourront ni avancer ni reculer, et s’installeront donc définitivement ici », expliquait il y a une semaine Boško Obradović. Des déclarations contestées à plusieurs reprises par le Commissariat de Serbie aux réfugiés et aux migrations. Sur les centaines de milliers de migrants en provenance d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient entrés en Serbie depuis le haut de la crise en 2015, « plus personne n’est dans le pays », a souligné le Commissariat dans un communiqué repris par le quotidien Danas. « 5638 réfugiés sont actuellement hébergés dans des centres d’accueil et d’asile, et tous veulent poursuivre leur voyage hors de Serbie. » En décembre dernier, le Commissariat avait démenti l’existence d’un quelconque « plan » pour installer des migrants en Serbie.
▻https://www.courrierdesbalkans.fr/Serbie-Dveri-lance-une-campagne-de-haine-contre-les-refugies
#Serbie #haine #anti-réfugiés #asile #migrations #racisme #xénophobie #réfugiés #extrême_droite
A la frontière serbo-hongroise... on emprisonne les réfugiés qui tentent de la passer... et sur lesquels les gardes-frontières avaient tiré...
Refugees who were shot at by Hungarian police last week as they tried to cross the Hungarian border were convicted this Friday, 07.02.2020 (▻https://hungarytoday.hu/migrants-roszke-sentence-court). Four refugees, two Syrians and two Palestinians, were arrested last week while attempting to cross the #Reska border crossing. They were sentenced to one year in prison. A fifth man, who crossed the border independently, was sentenced to ten months in prison and expelled from the country for four years. On Thursday, some 300 refugees gathered in the cross-zone near the #Kelebija border crossing (▻https://www.blic.rs/vesti/drustvo/dosta-nam-je-svega-hocemo-u-madjarsku-oko-300-migranata-okupilo-se-u-meduzoni/m5qwk1p), protesting peacefully and seeking entry to Hungary. The next day, refugees were taken from Kelebija to reception centres in Serbia and the border crossing was reopened. (▻http://rs.n1info.com/Vesti/a567286/Migranti-sa-Kelebije-prebaceni-u-prihvatne-centre-otvoren-granicni-prelaz)
#Hongrie #asile #migrations #réfugiés #frontières #criminalisation #arrestation #fermeture_des_frontières #Serbie #ouverture_des_frontières #résistance #protestation
Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 11.02.2020
–---------
Pour rappel...
Hongrie : des #tirs de sommation pour dissuader des dizaines de migrants à la frontière avec la #Serbie
►https://seenthis.net/messages/823626
Hongrie : des #tirs de sommation pour dissuader des dizaines de migrants à la frontière avec la #Serbie
Plusieurs dizaines de migrants ont tenté, mardi, de forcer la frontière grillagée serbo-hongroise afin de gagner l’Europe de l’Ouest. La police hongroise a répondu par des tirs de sommation pour les dissuader. Fait “rarissime” qui traduit un nouvel afflux sur la route migratoire des Balkans qui n’était quasi plus empruntée depuis 2015, explique un spécialiste.
“De jeunes hommes organisés et agressifs”. C’est ainsi que les autorités hongroises ont décrit le groupe de 60 à 70 migrants qui a tenté de franchir la frontière entre la Serbie et la Hongrie, au petit matin du mardi 28 janvier. “C’est la première fois qu’un groupe de cette envergure est interpellé après avoir découpé les grillages” de cette frontière, indique Peter Van der Auweraert, le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), contacté par InfoMigrants. L’incident s’est produit précisément au niveau du poste-frontière d’#Horgos 2 près de la ville hongroise de #Röszke.
Les forces de l’ordre sur place ont procédé à des #tirs_de_sommation afin de dissuader les migrants d’entrer en Hongrie. “C’est aussi une première à notre connaissance”, souligne l’OIM. Joint également par InfoMigrants, Philippe Bertinchamps, rédacteur en chef adjoint du Courrier des Balkans et spécialiste de la zone, confirme la rareté du geste. “Je ne suis toutefois pas surpris”, nuance-t-il. “La #police hongroise s’est déjà fait connaître par le passé pour des faits de violences envers les migrants, il y a des témoignages de personnes battues ou des téléphones volontairement cassés, par exemple.”
https://scd.infomigrants.net/media/resize/my_image_big/9ba2689f96cdf59d9bbb5e1a32e78173e8dfe9e7.jpeg D’après l’OIM, une quarantaine de migrants a été immédiatement renvoyée de l’autre côté de la frontière, en Serbie. Quatre hommes ont également été interpellés sur le territoire hongrois et placés en garde à vue. D"autres" sont parvenus à entrer en Hongrie, a indiqué à l’AFP un porte parole de la police locale, sans donner de précision sur le chiffre. Côté serbe, la police frontalière a intercepté “37 migrants qui tentaient de franchir illégalement la frontière pour pénétrer en Hongrie aux alentours de 5h du matin”, a sobrement déclaré le ministère de l’Intérieur.
Explosion du nombre de tentatives de passages à la frontière serbo-hongroise
Située sur la route migratoire dite des Balkans ainsi que sur l’une des frontières extérieures de l’espace Schengen, la Hongrie a érigé dès 2015 des clôtures partiellement électrifiées rendant le franchissement de ses frontières beaucoup plus périlleux pour les migrants espérant rejoindre l’Europe de l’Ouest. “Cette route s’était nettement tarie, mais de plus en plus de migrants actuellement bloqués en Bosnie sont brutalement refoulés par la police croate. Les conditions de vie étant infernales en Bosnie et le passage impossible vers la Croatie, les migrants se mettent naturellement à retenter l’ancienne route des Balkans via la Hongrie”, analyse Philippe Bertinchamps.
Les chiffres parlent d’eux mêmes : quelque 3 400 tentatives de passages clandestins ont eu lieu depuis le début de l’année, a affirmé lors d’une conférence de presse mardi, Gyorgy Bakondi, le conseiller du Premier ministre souverainiste Viktor Orban. Il s’agit d’une très forte hausse comparativement à 2019 dont la moyenne mensuelle des tentatives de passages était d’environ un millier.
https://scd.infomigrants.net/media/resize/my_image_big/27ee7cfa7bdb48de583e17469d338b8c1ef4c8e8.jpeg Dirigé par une majorité politique hostile à l’accueil de réfugiés, le gouvernement hongrois n’a eu de cesse de marteler ces dernières années que les candidats à l’exil se devaient de déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen par lequel ils sont passés, en vertu du Règlement Dublin qu’une partie des pays membres de l’Union européenne veut réformer pour plus plus d’équité. Mais la Hongrie s’y oppose fermement et refoule systématiquement vers la Serbie les candidats arrivant par voie terrestre. Elle refuse également d’accueillir sur son sol les rescapés de la Méditerranée qui font désormais l’objet d’un mécanisme de répartition européen entre certains des États membres.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/22420/hongrie-des-tirs-de-sommation-pour-dissuader-des-dizaines-de-migrants-
#Hongrie #frontières #migrations #asile #réfugiés #Route_des_Balkans #dissuasion #push-backs #push-back #refoulement
#armes #armes_à_feu #arme_à_feu
Et en #Croatie...
Push-back reports from Croatia with gun violence
►https://seenthis.net/messages/814569
On leur tire dessus et puis on les met en prison...
Refugees who were shot at by Hungarian police last week as they tried to cross the Hungarian border were convicted this Friday, 07.02.2020
UNHCR Serbia Update, November 2019
• 1,035 asylum seekers reported collective expulsion from neighbouring countries (439 from Romania, 357 from Hungary, 133 from Croatia and 96 from BiH). 51% of them alleged to have been denied access to asylum and 19% maltreatment by authorities of these countries. Amongst them were asylum seekers, who were expelled to Serbia outside lawful procedures from Hungary (three) or BiH (two), though they had never been in Serbia before. The terrible danger of irregular movements was again illustrated in the early morning of 11 November, when a dinghy with ten migrants heading from the port of #Apatin towards Croatia overturned in the Danube, leading to four missing passengers, feared to have drowned.
▻https://reliefweb.int/report/serbia/unhcr-serbia-update-november-2019
#Serbie #push-back #refoulement #refoulements #push-backs #refoulements_collectifs #asile #migrations #réfugiés #Roumanie #Hongrie #Croatie #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #par_ricochet
Il y a aussi, dans ce rapport, la nouvelle de #décès #morts :
The terrible danger of irregular movements was again illustrated in the early morning of 11 November, when a dinghy with ten migrants heading from the port of #Apatin towards Croatia overturned in the Danube, leading to four missing passengers, feared to have drowned
Sur les #refoulements_en_chaîne...
Comme ce qui se passait en 2013, et que j’avais signalé dans un texte écrit pour la revue Vivre Ensemble (@vivre) paru en septembre 2014 :
Serbie | L’antichambre de l’Europe
Une fois récolté l’argent nécessaire, ils et elles reprennent leur route vers l’Europe, souvent via la Hongrie. L’UE ayant renforcé les contrôles à la frontière hongro-serbe, les migrants restent fréquemment bloqués en Serbie. Quant à ceux qui parviennent à la franchir, ils risquent de se retrouver… en Grèce ! Les conditions d’accueil en Hongrie conduisent en effet nombre de migrants à refuser de donner leurs empreintes digitales pour ne pas s’y trouver coincés par le jeu du système Dublin. Ils sont alors acheminés vers la frontière serbe, selon les témoignages que nous avons recueillis. Et lorsqu’ils sont interceptés en Serbie, ils sont condamnables à une peine de prison (10 à 15 jours) ou à une amende et reçoivent un ordre d’expulsion. Parfois, ils sont directement retransférés en Macédoine. La Macédoine ayant notamment signé un accord de réadmission avec Athènes, les migrants peuvent, au final, se retrouver en Grèce. Un pays structurellement défaillant en matière de protection, au point que les renvois Dublin y sont illégaux depuis 2011. La Hongrie continue ainsi d’y renvoyer indirectement les migrants, par le jeu de refoulements en chaîne.
▻https://asile.ch/chronique/serbie-lantichambre-de-leurope
ping @isskein
Push-back reports from Croatia with gun violence
►https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/Testimony-of-Firearms-use-1.pdf
#liste #armes #armes_à_feu #arme_à_feu
#migrations #réfugiés #Balkans #route_des_balkans #asile #frontières #refoulement #refoulements #database #base_de_données
Former Yugoslavia’s brutalist beauty – a photo essay | Art and design | The Guardian
►https://www.theguardian.com/artanddesign/2019/oct/31/former-yugloslavia-brutalist-beauty-a-photo-essay
After the second world war, socialist Yugoslavia set out to reconstruct a land destroyed by fighting. Concrete residential blocks, hotels, civic centres and monuments shot up across the country in a show of power from a state between two worlds, western democracy and the communist east. Photographs by Marko Đurica/Reuters. Written by Ivana Sekularac.
Thu 31 Oct 2019 07.00 GMT
Last modified on Thu 31 Oct 2019 16.50 GMT
Shares
423
Genex Tower is unmissable on the highway from Belgrade airport to the centre of the city. Its two soaring blocks, connected by an aerial bridge and topped with a long-closed rotating restaurant resembling a space capsule, are such an unusual sight, the 1977-build tower has become a magnet for tourists despite years of neglect. The tower is one of the most significant examples of brutalism – an architectural style popular in the 1950s and 1960s, based on crude, block-like forms cast from concrete.
#architecture #brutalisme #yougoslavie #ex-yougoslavie #serbie #spomenik
@reka : je vois que les images sont sur dropbox. C’est toi qui les y a copiées ? Parce que je n’arrive plus à insérer des photos issues du guardian depuis quelques temps (voir ▻https://seenthis.net/messages/808771 par exemple).
Même problème que toi @grommeleur pour certains sites... impossible d’insérer des images avec l’astuce « #.jpg »
–-> du coup, moi aussi, comme @reka, quand je pense que a vaut la peine que les images soient ajoutées, je mets les images dans mon archive (imgur dans mon cas) et je copie-colle le lien depuis imgur vers seenthis
Oui, sur certains sites dont The Guardian, les images n’apparaissent plus automatiquement à travers le gimmick Seenthis. J’y ai renoncé d’une manière générale, sauf que j’estime que ça vaut la peine (comme dans ce cas), alors je prélève les images et je les place dans notre dropbox pour pouvoir les afficher. Mais je ne fait ça que très rarement, il faut aussi travailler un peu pour nourrir la famille :)
C’est d’autant plus irritant que les vignettes des images apparaissent bien pendant que l’on rédige le message. Je soupçonne un problème lié à une clé d’identification dans l’affichage des images (certains sites ne souhaitent pas que l’on puisse afficher l’image hors du contexte de la page source).
Les secrets des ventes d’armes de la Serbie à l’Arabie saoudite
Non seulement l’usine #Krušik de Valjevo vend-elle des armes à l’Arabie saoudite, mais elle accorderait des tarifs préférentiels et illégaux à un intermédiaire, qui n’est autre que #Branko_Stefanović, le père de l’actuel ministre de l’Intérieur de Serbie. Le lanceur d’alerte, un employé de l’usine de 35 ans, a été emprisonné il y a un mois dans le plus grand secret.
▻https://www.courrierdesbalkans.fr/ventes-d-armes-de-la-serbie-a-l-arabie-saoudite
#armes #commerce_d'armes #Serbie #Arabie_Saoudite #Branko_Stefanovic ##Krusik
#Métaliste autour des #expulsions de réfugiés #déboutés d’#Allemagne, et notamment vers l’#Afghanistan
#réfugiés_afghans #machine_à_expulsion #renvois
ping @_kg_
2014
Un #campagne de la #Croix-Rouge bavaroise pour inciter les réfugiés afghans à rentrer chez eux...
La légende allemande du « retour heureux » des requérants d’asile
2016
Afghanistan’s Minister of Refugees: ’No agreement on taking back deportees from Germany’
▻https://seenthis.net/messages/457084
2016
L’Allemagne lance un programme d’#aide_au_retour pour des migrants (#Irak et Afghanistan) :
▻https://seenthis.net/messages/550018
Europe wants to deport Afghan migrants, but Kabul is reluctant to accept them
▻https://seenthis.net/messages/472183
Germany deports Afghan refugees in effort to deter new arrivals
►https://seenthis.net/messages/464281
2017
Autour des propositions allemandes (mais pas que) d’accélérer les mécanismes d’expulsions :
►https://seenthis.net/messages/566194
#machine_à_expulser
2017:
Germany suspends deportations to Afghanistan following Kabul attack
▻https://seenthis.net/messages/603106
2018:
New German minister to speed up migrant repatriations
►https://seenthis.net/messages/675738
Rapport dans lequel on fait mention de #push-back_en_chaîne, notamment de réfugiés afghans, entre l’#Allemagne et la #Serbie :
►https://seenthis.net/messages/765965#message782641
►https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/April-2019-Monthly-Report-on-Border-Violence.pdf
CASE LAW ON RETURN OF ASYLUM SEEKERS TO AFGHANISTAN, 2017-2018
▻https://seenthis.net/messages/771391
(renvois pas seulement depuis l’Allemagne)
Quelques #statistiques et #chiffres sur les réfugiés afghans en Allemagne :
▻https://seenthis.net/messages/785303
Taux de #suicide parmi les réfugiés afghans par peur d’être expulsés :
►https://seenthis.net/messages/790265
’Inhumane’ Frontex forced returns going unreported
Hommage à Jacques Chirac, le clientéliste libéral chéri des “Français” | Samuel Gontier
▻https://www.telerama.fr/television/hommage-a-jacques-chirac,-le-clienteliste-liberal-cheri-des-francais,n64482
Tandis que la France entière faisait la queue pour rendre hommage à Jacques Chirac aux Invalides, les éditorialistes unanimes saluaient son sens de la démagogie, du clientélisme et du libéralisme. Ou pas. Source : Ma vie au poste
« Des dizaines de milliers de personnes de tous âges et de tous horizons. » Le lendemain matin, cruelle déception, France Culture m’apprend que seules 7 000 personnes ont défilé aux Invalides devant la dépouille de l’ancien président.
Depuis des jours que les télés nous saoulent avec son amour de la Corona, c’est forcément bouleversant de voir le président mis en bière.
Quel exploit… Démagogie, clientélisme et passe-droits : le portrait du plus populaire des présidents français ne sera pas mieux brossé que par ses adorateurs.
« C’est vrai que l’héritage économique de Chirac président n’est pas très conséquent », persifle l’économiste de TF1. Mais le président en question n’y est pour rien : « Il a subi une longue cohabitation avec Lionel Jospin… » Maudits socialo-communistes. « Et puis il a difficilement navigué entre explosions sociales (les grèves de 1995, les émeutes de 2015) et contraintes financières. » Si le social « explose », la finance « contraint ».
« En réalité, c’est à Matignon que Chirac a marqué l’économie entre 1986 et 1988. Libération totale des prix pour favoriser le consommateur grâce à la concurrence. » Ah oui, cette fameuse concurrence qui, récemment, a vertigineusement fait chuter les prix de l’électricité. « Jusqu’alors, c’était l’Etat qui fixait le prix d’un café. » Souvenez-vous : sitôt son tarif libéré, le prix d’un café chutait de moitié.
« Modernisation du marché du travail avec le développement du temps partiel… » Quoi de plus moderne que le temps partiel ? Sans parler des facilités accordées aux employeurs pour licencier et aux propriétaires pour augmenter les loyers, comme le rappelle l’historienne Ludivine Bantigny. « … Privatisation de soixante-cinq entreprises dans l’industrie et dans la banque… » Et dans le secteur de l’audiovisuel : Bouygues achète TF1 sous couvert de « mieux-disant culturel ». « … Baisse des impôts pour tous… » Sauf pour les plus modestes, exonérés de l’impôt sur le revenu. « … Et suppression de l’impôt sur les grandes fortunes. » Déjà ! Chirac avait trente ans d’avance.
« Je voudrais qu’on réécoute les mots de Jacques Chirac en 2007 quand il quitte l’Elysée », propose la présentatrice. Extrait : « Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison. »
#le_bruit_et_l'odeur, quoi
So #80s ! #libéralisme #backlash_libéral
J’ai beaucoup d’empathie pour ce monsieur qui s’oblige à regarder la télévision et voir toutes ces merdes...
C’est évidemment hors des frontières hexagonales qu’il faut chercher une alternative aux hagiographies à l’eau de rose de l’ex-président Chirac…
Jacques Chirac, avec Bill Clinton, porte une lourde responsabilité dans le massacre de 8000 civils musulmans par les Serbes en Bosnie en 1995 :
À la fin du mois de mai 1995, six semaines avant l’assaut sur Srebrenica, Bill Clinton et Jacques Chirac, respectivement présidents des États-Unis et de la France, ainsi que le
Premier ministre britannique John Major se mettent d’accord pour suspendre les frappes aériennes de l’Otan contre les force serbes. Une décision majeure qu’ils ne transmettent pas aux autorités néerlandaises, et qui s’avère contraire à l’engagement qu’ils avaient pris de répliquer en cas d’attaque.
« Le commandant néerlandais des forces de maintien de la paix à Srebrenica avait demandé une aide aérienne rapprochée à neuf reprises et on me l’avait par ailleurs promise. Mais rien ne s’est passé avant qu’il ne soit trop tard », confie à France 24 Joris Voorhoeve, ministre néerlandais de la Défense de l’époque. « J’ai découvert que derrière cette promesse, il y avait cet accord passé entre le Royaume-Uni, la France et les États-Unis de ne plus déclencher de frappes aériennes… Les trois alliés auraient dû discuter de cette décision avec les autorités des Pays-Bas. Nous avons été tenus dans l’ignorance », poursuit-il.
C’est grâce à la déclassification de documents américains, il y a deux ans, que Voorhoeve peut aujourd’hui être aussi affirmatif. Dans ces notes, issues d’une réunion du 18 mai 1995 qui a réuni les principaux décideurs de l’administration Clinton, il est écrit : "L’administration a décidé de suspendre « discrètement » l’usage de frappes aériennes contre les Serbes dans un avenir proche, dans la mesure où les forces de maintien de la paix de l’ONU ont été trop exposées à la riposte serbe. Cette décision a reçu le soutien de Chirac et Major (comme ils en ont tous deux informé le président Clinton la veille)".
Cette « vulnérabilité » des forces de l’ONU évoquée dans la note fait référence à la capture, quelques jours auparavant, de vingt-et-un casques bleus français et de treize observateurs militaires de l’ONU par les Serbes de Bosnie. Les otages avaient été déplacés et utilisés comme boucliers humains sur des sites stratégiques, afin de contraindre l’Otan à cesser ses frappes aériennes.
▻https://www.france24.com/fr/20150710-nouveaux-documents-accusation-occidentaux-massacre-srebrenica-gue
Border Violence Monitoring Network - Report July 2019
The Border Violence Monitoring Network just published a common report summarizing current developments in pushbacks and police violence in the Western Balkans, mainly in Bosnia-Herzegovina, Montenegro and along the Serbian borders with Croatia and Hungary.
Due tu a new cooperation with the Thessaloniki-based organisation Mobile Info Team, we were also able to touch on the Status quo of pushbacks from and to Greece.
This report analyzes, among other things:
– BiH politicians’ rhetoric on Croatian push-backs
– Whistleblowers increasing pressure on Croatian authorities
– Frontex presence in Hungarian push-backs to Serbia
– The use of k9 units in the apprehension of transit groups in Slovenia
– The spatial dispersion of push-backs in the Una-Sana Canton
Competing narratives around the legality of pushbacks have emerged, muddying the waters. This has become especially clear as Croatian president Grabar-Kitarovic admitted that pushbacks were carried out legally, which is contradictory to begin with, and that “of course […] a little violence is used.” Croatia’s tactic of de facto condoning illegal pushbacks is similar to Hungary’s strategy to legalize these operations domestically, even though they violate international and EU law. On the other side of the debate, a whistleblower from the Croatian police described a culture of secrecy and institutional hurdles, which prevent legal and organizational challenges to the practice. The role of the EU in this debate remains critical. However, despite paying lip service to the EU’s value, Brussels’ continues to shoulder the bill for a substantial part of the frontier states’ border operations.
►https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/July-2019-Final-Report.pdf
#frontières #violence #push-back #refoulement #route_des_Balkans #Frontex #Subotica #Bosnie-Herzégovine #Croatie #Italie #Serbie #Hongrie #rapport
Croatia Is Abusing Migrants While the EU Turns a Blind Eye
The evidence of Croatian police violence toward migrants is overwhelming, but Brussels continues to praise and fund Zagreb for patrolling the European Union’s longest external land border.
BIHAC, Bosnia and Herzegovina—Cocooned in a mud-spattered blanket, thousands of euros in debt, and with a body battered and bruised, Faisal Abas has reached the end of the line, geographically and spiritually. A year after leaving Pakistan to seek greener pastures in Europe, his dreams have died in a rain-sodden landfill site in northern Bosnia. His latest violent expulsion from Croatia was the final straw.
“We were just a few kilometers over the border when we were caught on the mountainside. They wore black uniforms and balaclavas and beat us one by one with steel sticks,” he recalled. “I dropped to the ground and they kicked me in the belly. Now, I can’t walk.”
Faisal rolled up his trousers to reveal several purple bruises snaking up his shins and thighs. He has begun seeking information on how to repatriate himself. “If I die here, then who will help my family back home?” he said.
The tented wasteland outside the Bosnian city of Bihac has become a dumping ground for single male migrants that the struggling authorities have no room to accommodate and don’t want hanging around the city. Bhangra music blasts out of a tinny speaker, putrid smoke billows from fires lit inside moldy tents, and men traipse in flip-flops into the surrounding woods to defecate, cut off from any running water or sanitation.
A former landfill, ringed by land mines from the Yugoslav wars, the hamlet of Vucjak has become the latest squalid purgatory for Europe’s largely forgotten migrant crisis as thousands escaping war and poverty use it as a base camp to cross over the Croatian border—a process wryly nicknamed “the game.”
The game’s unsuccessful players have dark stories to tell. A young Pakistani named Ajaz recently expelled from Croatia sips soup from a plastic bowl and picks at his split eyebrow. “They told us to undress and we were without shoes, socks, or jackets. They took our money, mobiles and bags with everything inside it, made a fire and burnt them all in front of us. Then they hit me in the eye with a steel stick,” he said. “They beat everyone, they didn’t see us as humans.”
Mohammad, sitting beside his compatriot, pipes up: “Last week we were with two Arabic girls when the Croatian police caught us. The girls shouted to them ‘sorry, we won’t come back,’ but they didn’t listen, they beat them on their back and chest with sticks.”
Down the hill in Bihac, in a drafty former refrigerator factory turned refugee facility, a metal container serves as a quarantine area for the infectious and infirm. Mohammad Bilal, a scrawny 16-year-old, lies on a lower bunk with his entire leg draped in flimsy bandage. Three weeks ago, at the cusp of winning the game and crossing into Italy, he was seized in Slovenia and then handed back to Croatia. That’s when the violence began.
“They drove us in a van to the Bosnian border and took us out one at a time,” he said, describing the Croatian police. “There were eight police, and one by one they beat us, punching, kicking, hitting with steel sticks. They broke my leg.”
A nearby Bosnian camp guard grimaced and wondered out loud: “Imagine how hard you have to hit someone to break a bone.”
Among the fluctuating migrant population of 7,000 thought to be in the area, vivid descriptions of violent episodes are being retold every day. The allegations have been mounting over the last two years, since Bosnia became a new branch in the treacherous Balkan migratory route into Europe. Denunciations of Croatian border policy have come from Amnesty International, the Council of Europe, Human Rights Watch, and a United Nations special rapporteur. Officials in Serbia have even alleged “physical and psychological torture” by Croatia’s police forces.
In November 2018, the Guardian published a video shot by a migrant in which haunting screams can be heard before a group of migrants emerge from the darkness wild-eyed and bloodied. A month later, activists secretly filmed Croatian police marching lines of migrants back into Bosnian territory.
Croatian President Kolinda Grabar-Kitarovic even appeared to let the cat out of the bag in an interview with the Swiss broadcaster Schweizer Radio und Fernsehen, during which she remarked that “a little bit of force is needed when doing pushbacks.” Despite the videos showing injured migrants, explicit video evidence of Croatian officials carrying out actual beatings has never been seen, and migrants report that one of the first commands by border guards is to surrender mobile phones, which are then either taken or destroyed before a thorough search is performed.
The abuse appears to be rampant. Both the violence and humiliation—migrants are often forced to undress and walk back across the border to Bosnia half-naked for several hours in freezing temperatures—seem to be used as a deterrent to stop them from returning. And yet the European Union is arguably not only facilitating but rewarding brute force by a member state in the name of protecting its longest land border.
In December 2018, the European Commission announced that it was awarding 6.8 million euros to Croatia to “strengthen border surveillance and law enforcement capacity,” including a “monitoring mechanism” to ensure that border measures are “proportionate and are in full compliance with fundamental rights and EU asylum laws.”
According to European Commission sources, a sum of 300,000 euros was earmarked for the mechanism, but they could not assess its outcome until Croatia files a report due in early 2020. Details of oversight remain vague. A spokesperson for the United Nations refugee agency in Croatia told Foreign Policy that the agency has no involvement. The Croatian Law Center, another major nongovernmental organization, also confirmed it has no role in the mechanism. It appears to be little more than a fig leaf.
►https://foreignpolicy.com/2019/12/06/croatia-is-abusing-migrants-while-the-eu-turns-a-blind-eye
#Slovénie
AYS Special 2019/2020: A Year of Violence — Monitoring Pushbacks on the Balkan Route
In 2019, The Border Violence Monitoring Network (BVMN) shared the voices of thousands of people pushed back from borders on the Balkan Route. Each tells their own tale of illegal, and regularly violent, police actions. Each represents a person denied their fundamental rights, eyewitnesses to EU led reborderization. This article shares just some of the more startling trends which define border management on the eve of 2020, such as the denial of asylum rights, systemic firearms use, water immersion, and dog attacks.
With a shared database of 648 reports, BVMN is a collaborative project of organisations with the common goal of challenging the illegal pushback regime and holding relevant institutions to account.
“Pushback” describes the unlegislated expulsion of groups or individuals from one national territory to another, and lies outside the legal framework of “deportations”. On a daily basis, people-on-the-move are subject to these unlawful removals; a violent process championed by EU member states along the Balkan Route. In 2019, BVMN continued to shine a spotlight on these actions, perpetrated in the main part by states such as Croatia, Hungary, and Greece. Supporting actors also included Slovenia and Italy, and non-member states with the aid of Frontex which has seen its remit and funding widened heading into 2020.
Volunteers and activists worked across the route in 2019 to listen to the voice of people facing these violations, taking interviews in the field and amplifying their calls for justice. Just some of the regular abuses that constitute pushbacks are listed below.
Guns and Firearm Abuse
The highest volume of BVMN reported pushbacks were from Croatia, a state which has been acting as a fulcrum of the EU’s external border policy in the West Balkans. It’s approximately 1300 kilometer long border with the non-member states of Bosnia-Herzegovina, Serbia and Montenegro have been a flashpoint for extremely violent pushbacks. Even in the challenging winter conditions, people make daily attempts to cross through the mountainous landscape of Croatia and are pushed back from the territory by a web of police actors who deny them the proper procedure and use crude physical abuse as a deterrent.
Of major concern is the huge rise in gun use by Croatian officials against transit populations. In the first ten months of 2019 BVMN recorded 770 people who were pushed back by police officers who used guns to shoot or threaten. In November, shots were fired directly at transit groups, resulting in the near fatal wounding of one man, and causing a puncture wound in the shoulder of another. AYS reported on the shooting of two minors in 2017, showing this isn’t the first time guns were turned on unarmed transit people in Croatia.
Dog Attacks and K9 Units
The use of canine units in the apprehension and expulsion of transit groups is also a telling marker of the extreme violence that characterises pushbacks. Since the summer of 2019, a spike in the level of brutal dog attacks, and the presence of K9 units during pushbacks has been noted by BVMN. In a recent case, one man was mauled by a Croatian police dog for ten minutes under the direct guidance of the animals police handlers who laughed and shouted, “good, good”, as it almost severed a major blood vessel in the victim’s leg.
Fortunately, the man survived, but with permanent injuries that he nurses still today in Bosnia-Herzegovina where he was illegally pushed back, in spite of his request for asylum and urgent physical condition. Sadly this is not an unfamiliar story. Across the route canine units remain a severe threat within pushbacks, as seen in cases recorded from North Macedonia to Greece where a man was severely bitten, or in chain a pushback from Slovenia where 12 unmuzzled police dogs traumatised a large transit group. Dogs as weapons are a timely reminder of the weighting of border policy towards violent aggression, and away from due legal access to asylum and regulated procedure.
Gatekeeping Asylum Access
K9 units and guns are ultra-violent policing methods that contribute directly to the blocking of asylum access. In the first eleven months of 2019, over 60% of Croatian pushbacks to Bosnia-Herzegovina saw groups make a verbal request for asylum. Yet in these cases, group members were pushed back from the territory without having their case heard, in direct contravention of European asylum law.
Croatian authorities, along with a host of other states, have effectively mobilised pushbacks to remove people from their territories irrespective of claims for international protection. A host of actors, such as police officers and translators have warped the conditions for claiming asylum, regularly coercing people to sign removal documents, doctoring the ages of minors, or avoid any processing at all by delivering them to the green border immediately where they are pushed back with violence. Slovenia are also participants in this chain of asylum violation, seen most brutally in a case from July when pepper spray was used to target specifically the people who spoke out asking for asylum.
Wet Borders: River Pushbacks
Most pushbacks occur at remote areas of the green border, especially at night, where violence can be applied with effective impunity. A particular feature of police violence on the border is the weaponisation of rivers to abuse groups. Monitoring work from September revealed 50% of direct pushbacks from Croatia involved respondents being forced into rivers or immersed in water. This is accompanied regularly by the stripping of people (often to their underwear) and burning of their possessions. Then, police officer push them into the rivers that mark the boundary with Bosnia-Herzegovina (often the Glina and Korana), putting people at a high risk of drowning and hypothermia.
A recent case from November combined the use of firearms with this dangerous use of wet borders. A group of Algerians were pushed into a river by Croatian officers who were returning them to Bosnia-Herzegovina.
The respondent recalled how: “They pushed me into the river and said, ‘Good luck.’”, while the officers fired guns into the air.
Meanwhile in the Evros region of Greece, the river border is used regularly to pushback people-on-the-move into Turkey. As in Croatia, the incidents often occur at night, and are carried out by officials wearing ski masks/balaclavas. Taken by force, transit groups report being loaded violently onto small boats and ferried across to the Turkish side. This regular and informal system of removal stands out as a common violation across Greece and the Balkan area, and raises major concerns about the associated risks of water immersion given the high levels of drowning which occur in the regions rivers.
2019 at the EU’s Doorstep
Border management on the Balkan Route has systematised a level of unacceptable, illegal and near fatal violence.
The trends noted in 2019 are an astonishing reminder that such boundaries are no longer governed by the rule of law, but characterised almost entirely by the informal use of pushback violations.
Gun use stands out as the most extreme marker of violence within pushbacks. But the shooting of weapons sits within a whole arsenal of policing methods that also include blunt physical assault, unlawful detention, abuse during transportation, taser misuse and stripping. Though Croatia emerged as a primary actor within BVMN’s dataset, common practive between EU member states were also clear, as across the region: Hungary, Slovenia and Greece continued to target people-on-the-move with a shared set of illegal and violent methods. The new interventions of Frontex outside of EU territory also look to compliment this reborderisation effort, as non-member states in the Western Balkans become integrated into the pushback regime.
The Border Violence Monitoring Network will continue to elevate the brave voices of those willing to expose these violent institutions. Their stories are a testament to the dire situation at Europe’s borders on the eve of 2020, and accountability will continue to be sought.
▻https://medium.com/are-you-syrious/ays-special-2019-2020-a-year-of-violence-monitoring-pushbacks-on-the-balkan-
#2019 #chiens #armes #armes_à_feu
Peut-on contrôler les contrôles de #Frontex ?
À la veille des élections européennes, Bruxelles s’est empressée de voter le renforcement de Frontex. Jamais l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes n’a été aussi puissante. Aujourd’hui, il est devenu presque impossible de vérifier si cette autorité respecte les #droits_fondamentaux des migrants, et si elle tente vraiment de sauver des vies en mer. Mais des activistes ne lâchent rien. Une enquête de notre partenaire allemand Correctiv.
Berlin, le 18 juin 2017. Arne Semsrott écrit à Frontex, la police des frontières de l’UE. « Je souhaite obtenir la liste de tous les bateaux déployés par Frontex en Méditerranée centrale et orientale. »
Arne Semsrott est journaliste et activiste spécialisé dans la liberté de l’information. On pourrait dire : « activiste de la transparence ».
Trois semaines plus tard, le 12 juillet 2017, Luisa Izuzquiza envoie depuis Madrid une requête similaire à Frontex. Elle sollicite des informations sur un meeting entre le directeur de l’agence et les représentants de l’Italie, auquel ont également participé d’autres pays membres de l’UE. Luisa est elle aussi activiste pour la liberté de l’information.
Cet été-là, Arne et Luisa sont hantés par la même chose : le conflit entre les sauveteurs en mer privés et la #surveillance officielle des frontières en Méditerranée, qu’elle soit assurée par Frontex ou par les garde-côtes italiens. En juillet dernier, l’arrestation de la capitaine allemande Carola Rackete a déclenché un tollé en Europe ; en 2017, c’était le bateau humanitaire allemand Iuventa, saisi par les autorités italiennes.
Notre enquête a pour ambition de faire la lumière sur un grave soupçon, une présomption dont les sauveteurs parlent à mots couverts, et qui pèse sur la conscience de l’Europe : les navires des garde-frontières européens éviteraient volontairement les secteurs où les embarcations de réfugiés chavirent, ces zones de la Méditerranée où des hommes et des femmes se noient sous nos yeux. Est-ce possible ?
Frontex n’a de cesse d’affirmer qu’elle respecte le #droit_maritime_international. Et les sauveteurs en mer n’ont aucune preuve tangible de ce qu’ils avancent. C’est bien ce qui anime Arne Semsrott et Luisa Izuzquiza : avec leurs propres moyens, ils veulent sonder ce qui se trame en Méditerranée, rendre les événements plus transparents. De fait, lorsqu’un bateau de réfugiés ou de sauvetage envoie un SOS, ou quand les garde-côtes appellent à l’aide, les versions diffèrent nettement une fois l’incident terminé. Et les personnes extérieures sont impuissantes à démêler ce qui s’est vraiment passé.
Luisa et Arne refusent d’accepter cette réalité. Ils sont fermement convaincus que les informations concernant les mouvements et les positions des bateaux, les rapports sur la gestion et les opérations de Frontex, ou encore les comptes rendus des échanges entre gouvernements sur la politique migratoire, devraient être accessibles à tout un chacun. Pour pouvoir contrôler les contrôleurs. Ils se sont choisi un adversaire de taille. Ce texte est le récit de leur combat.
Frontex ne veut pas entendre le reproche qui lui est fait de négliger les droits des migrants. Interviewé par l’émission « Report München », son porte-parole Krzysztof Borowski déclare : « Notre agence attache beaucoup d’importance au respect des droits humains. Il existe chez Frontex différents mécanismes permettant de garantir que les droits des individus sont respectés au cours de nos opérations. »
En 2011, au moment où les « indignados » investissent les rues de Madrid, Luisa vit encore dans la capitale espagnole. Ébranlé par la crise économique, le pays est exsangue, et les « indignés » règlent leurs comptes avec une classe politique qu’ils accusent d’être corrompue, et à mille lieues de leurs préoccupations. Luisa se rallie à la cause. L’une des revendications phares du mouvement : exiger plus de transparence. Cette revendication, Luisa va s’y vouer corps et âme. « La transparence est cruciale dans une démocratie. C’est l’outil qui permet de favoriser la participation politique et de demander des comptes aux dirigeants », affirme-t-elle aujourd’hui.
Luisa Izuzquiza vit à deux pas du bureau de l’organisation espagnole Access Info, qui lutte pour améliorer la transparence dans le pays. Début 2014, la jeune femme tente sa chance et va frapper à leur porte. On lui donne du travail.
En 2015, alors que la population syrienne est de plus en plus nombreuse à se réfugier en Europe pour fuir la guerre civile, Luisa s’engage aussi pour lui venir en aide. Elle travaille comme bénévole dans un camp de réfugiés en Grèce, et finit par faire de la lutte pour la transparence et de son engagement pour les réfugiés un seul et même combat.
Elle ne tardera pas à entendre parler de Frontex. À l’époque, l’agence de protection des frontières, qui siège à Varsovie, loin du tumulte de Bruxelles, n’est pas connue de grand monde. Luisa se souvient : « Frontex sortait du lot : le nombre de demandes était très faible, et les réponses de l’agence, très floues. Ils rédigeaient leurs réponses sans faire valoir le moindre argument juridique. »
L’Union européenne étend la protection de ses frontières en toute hâte, et l’agence Frontex constitue la pierre angulaire de ses efforts. Depuis sa création en 2004, l’agence frontalière se développe plus rapidement que toute autre administration de l’UE. Au départ, Frontex bénéficie d’un budget de 6 millions d’euros. Il atteindra 1,6 milliard d’euros en 2021. Si l’agence employait à l’origine 1 500 personnes, son effectif s’élève désormais à 10 000 – 10 000 employés pouvant être détachés à tout moment pour assurer la protection des frontières. Frontex avait organisé l’expulsion de 3 500 personnes au cours de l’année 2015. En 2017, ce sont 13 000 personnes qui ont été reconduites aux frontières.
Il est difficile de quantifier le pouvoir, à plus forte raison avec des chiffres. Mais l’action de Frontex a des conséquences directes sur la vie des personnes en situation de détresse. À cet égard, l’agence est sans doute la plus puissante administration ayant jamais existé au sein de l’UE.
« Frontex a désormais le droit de se servir d’armes à feu »
Et Frontex continue de croître, tout en gagnant de plus en plus d’indépendance par rapport aux États membres. L’agence achète des bateaux, des avions, des véhicules terrestres. Évolution récente, ses employés sont désormais habilités à mener eux-mêmes des contrôles aux frontières et à recueillir des informations personnelles sur les migrants. Frontex signe en toute autonomie des traités avec des pays tels que la Serbie, le Nigeria ou le Cap-Vert, et dépêche ses agents de liaison en Turquie. Si les missions de cette administration se cantonnaient initialement à l’analyse des risques ou des tâches similaires, elle est aujourd’hui active le long de toutes les frontières extérieures de l’UE, coordonnant aussi bien les opérations en Méditerranée que le traitement des réfugiés arrivant dans les États membres ou dans d’autres pays.
Et pourtant, force est de constater que Frontex ne fait pas l’objet d’un véritable contrôle parlementaire. Le Parlement européen ne peut contrôler cette institution qu’indirectement – par le biais de la commission des budgets, en lui allouant tout simplement moins de fonds. « Il faut renforcer le contrôle parlementaire, déclare Erik Marquardt, député vert européen. L’agence Frontex a désormais le droit de se servir d’armes à feu. »
En Europe, seul un petit vivier d’activistes lutte pour renforcer la liberté de l’information. Tôt ou tard, on finit par se croiser. Début 2016, l’organisation de Luisa Izuzquiza invite des militants issus de dix pays à un rassemblement organisé à Madrid. Arne Semsrott sera de la partie.
Aujourd’hui, Arne a 31 ans et vit à Berlin. Une loi sur la liberté de l’information a été votée en 2006 outre-Rhin. Elle permet à chaque citoyen – et pas seulement aux journalistes – de solliciter des documents officiels auprès des ministères et des institutions fédérales. Arne travaille pour la plateforme « FragDenStaat » (« Demande à l’État »), qui transmet les demandes de la société civile aux administrations concernées.
Dans le sillage du rassemblement de Madrid, Arne lance une « sollicitation de masse ». Le principe : des activistes invitent l’ensemble de la sphère publique à adresser à l’État des demandes relevant de la liberté de l’information, afin d’augmenter la pression sur ces institutions qui refusent souvent de fournir des documents alors même que la loi l’autorise.
Arne Semsrott crée alors le mouvement « FragDenBundestag » (« Demande au Parlement »), et réussit à obtenir du Bundestag qu’il publie dorénavant les expertises de son bureau scientifique.
« J’étais impressionnée qu’une telle requête puisse aboutir à la publication de ces documents », se souvient Luisa Izuzquiza. Elle écrit à Arne pour lui demander si ces expertises ont un lien avec la politique migratoire. Ils restent en contact.
Les journalistes aussi commencent à soumettre des demandes en invoquant la liberté d’informer. Mais tandis qu’ils ont l’habitude de garder pour eux les dossiers brûlants, soucieux de ne pas mettre la puce à l’oreille de la concurrence, les activistes de la trempe de Luisa, eux, publient systématiquement leurs requêtes sur des plateformes telles que « Demande à l’État » ou « AsktheEU.org ». Et ce n’est pas tout : ils parviennent même à obtenir que des jugements soient prononcés à l’encontre d’institutions récalcitrantes. Jugements auxquels citoyennes et citoyens pourront dorénavant se référer. Ce sont les pionniers de la transparence.
En septembre 2017, Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott finissent par conjuguer leurs efforts : ils demandent à obtenir les positions des bateaux d’une opération Frontex en Méditerranée.
Ce qu’ils veulent savoir : les équipes de l’agence de garde-côtes s’appliqueraient-elles à tourner en rond dans une zone de calme plat ? Éviteraient-elles à dessein les endroits où elles pourraient croiser des équipages en détresse qu’elles seraient forcées de sauver et de conduire jusqu’aux côtes de l’Europe ?
Frontex garde jalousement les informations concernant ses navires. En prétextant que les passeurs pourraient échafauder de nouvelles stratégies si l’agence révélait trop de détails sur ses opérations.
Frontex rejette leur demande. Les activistes font opposition.
Arne Semsrott est en train de préparer une plainte au moment où son téléphone sonne. Au bout du fil, un employé de Frontex. « Il m’a dit que si nous retirions notre demande d’opposition, il se débrouillerait pour nous faire parvenir les informations qu’on réclamait », se rappelle Arne.
Mais les deux activistes ne se laissent pas amadouer. Ils veulent qu’on leur livre ces informations par la voie officielle. Pour tenter d’obtenir ce que l’employé de l’agence, en leur proposant une « fuite », cherchait manifestement à éviter : un précédent juridique auquel d’autres pourront se référer à l’avenir. Ils portent plainte. C’est la toute première fois qu’une action en justice est menée contre Frontex pour forcer l’agence à livrer ses informations.
Pendant que Luisa et Arne patientent devant la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg, le succès les attend ailleurs : Frontex a inscrit à sa charte l’obligation de respecter les droits fondamentaux des migrants.
Une « officière aux droits fondamentaux » recrutée par Frontex est censée s’en assurer. Elle n’a que neuf collaborateurs. En 2017, l’agence a dépensé 15 fois plus pour le travail médiatique que pour la garantie des droits humains. Même l’affranchissement des lettres lui a coûté plus cher.
Mais la garante des droits humains chez Frontex sert quand même à quelque chose : elle rédige des rapports. L’ensemble des incidents déclarés par les équipes de Frontex aux frontières de l’Europe sont examinés par son service. Elle en reçoit une dizaine par an. L’officière en fait état dans ses « rapports de violation des droits fondamentaux ». Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott vont tous les recevoir, un par un. Il y en a 600.
Ces documents offrent une rare incursion dans la philosophie de l’agence européenne.
Au printemps 2017, l’officière aux droits fondamentaux, qui rend directement compte au conseil d’administration de Frontex – lequel est notamment composé de membres du gouvernement allemand –, a ainsi fait état de conflits avec la police hongroise. Après avoir découvert dix réfugiés âgés de 10 à 17 ans dans la zone frontalière de Horgoš, petite ville serbe, les policiers auraient lancé leur chien sur les garçons. L’officière rapporte que trois d’entre eux ont été mordus.
La police serait ensuite entrée sur le territoire serbe, avant d’attaquer les membres du petit groupe à la matraque et en utilisant des sprays au poivre. Quatre réfugiés auraient alors été interpellés et passés à tabac, jusqu’à perdre connaissance. Frontex, qui coopère avec la police frontalière hongroise, a attiré l’attention des autorités sur l’affaire – mais peine perdue.
Ce genre de débordement n’est pas inhabituel. L’année précédente, l’officière rapportait le cas d’un Marocain arrêté et maltraité le 8 février 2016, toujours par des policiers hongrois, qui lui auraient en outre dérobé 150 euros. Frontex a transmis les déclarations « extrêmement crédibles » du Marocain aux autorités hongroises. Mais « l’enquête est ensuite interrompue », écrit la garante des droits de Frontex (lire ici, en anglais, le rapport de Frontex).
Ses rapports documentent d’innombrables cas de migrants retrouvés morts par les agents chargés de surveiller les frontières, mais aussi des viols constatés dans les camps de réfugiés, ou encore des blessures corporelles commises par les policiers des pays membres.
Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott décident de rencontrer l’officière aux droits fondamentaux : elle est allemande, elle s’appelle Annegret Kohler et a été employée par intérim chez Frontex. Sa prédécesseure est en arrêt maladie. Luisa écrit à Annegret Kohler.
Et, miracle, l’officière accepte de les rencontrer. Luisa est surprise. « Je croyais qu’elle était nouvelle à ce poste. Mais peut-être qu’elle n’a tout bonnement pas vérifié qui on était », dit la jeune femme.
La même année, en janvier, les deux activistes se rendent à Varsovie. Les drames qui assombrissent la Méditerranée ont fait oublier Frontex : à l’origine, l’agence était surtout censée tenir à l’œil les nouvelles frontières orientales de l’UE, dont le tracé venait d’être redéfini. C’est le ministère de l’intérieur polonais qui offre à l’agence son quartier général de Varsovie, bien loin des institutions de Bruxelles et de Strasbourg, mais à quelques encablures des frontières de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Russie.
Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott ont rendez-vous avec Annegret Kohler au neuvième étage du gratte-ciel de Frontex, une tour de verre qui domine la place de l’Europe, en plein centre de Varsovie. C’est la première fois qu’ils rencontrent une employée de l’agence en chair et en os. « La discussion s’est avérée fructueuse, bien plus sincère que ce à quoi je m’attendais », se rappelle Luisa.
Ils évoquent surtout la Hongrie. Annegret Kohler s’est cassé les dents sur la police frontalière de Victor Orbán. « Actuellement, je me demande quelle sorte de pression nous pouvons exercer sur eux », leur confie-t-elle au cours de la discussion.
Luisa ne s’attendait pas à pouvoir parler si ouvertement avec Annegret Kohler. Celle-ci n’est accompagnée d’aucun attaché de presse, comme c’est pourtant le cas d’habitude.
En réponse aux critiques qui lui sont adressées, Frontex brandit volontiers son « mécanisme de traitement des plaintes », accessible aux réfugiés sur son site Internet. Mais dans la pratique, cet outil ne pèse en général pas bien lourd.
En 2018, alors que Frontex avait été en contact avec des centaines de milliers de personnes, l’agence reçoit tout juste dix plaintes. Rares sont ceux qui osent élever la voix. Les individus concernés refusent de donner leur nom, concède Annegret Kohler au fil de la discussion, « parce qu’ils craignent d’être cités dans des documents et de se voir ainsi refuser l’accès aux procédures de demande d’asile ».
Qui plus est, la plupart des réfugiés ignorent qu’ils ont le droit de se plaindre directement auprès de Frontex, notamment au sujet du processus d’expulsion par avion, également coordonné par l’agence frontalière. Il serait très difficile, toujours selon Kohler, de trouver le bon moment pour sensibiliser les migrants à ce mécanisme de traitement des plaintes : « À quel stade leur en parler ? Avant qu’ils soient reconduits à la frontière, à l’aéroport, ou une fois qu’on les a assis dans l’avion ? »
Mais c’est bien l’avion qui serait le lieu le plus indiqué. Selon un rapport publié en mars 2019 par les officiers aux droits fondamentaux de Frontex, les employés de l’agence transgresseraient très fréquemment les normes internationales relatives aux droits humains lors de ces « vols d’expulsion » – mais aussi leurs propres directives. Ce document précise que des mineurs sont parfois reconduits aux frontières sans être accompagnés par des adultes, alors qu’une telle procédure est interdite. Le rapport fustige en outre l’utilisation des menottes : « Les bracelets métalliques n’ont pas été employés de manière réglementaire. La situation ne l’exigeait pas toujours. »
La base juridique de l’agence Frontex lui permet de suspendre une opération lorsque des atteintes aux droits de la personne sont constatées sur place. Mais son directeur, Fabrice Leggeri, ne considère pas que ce soit nécessaire dans le cas de la Hongrie. Car la simple présence de l’agence suffirait à dissuader les policiers hongrois de se montrer violents, a-t-il répondu dans une lettre adressée à des organisations non gouvernementales qui réclamaient un retrait des équipes présentes en Hongrie. Sans compter qu’avoir des employés de Frontex sur place pourrait au moins permettre de documenter certains incidents.
Même une procédure en manquement lancée par la Commission européenne contre la Hongrie et un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme n’ont rien changé à la position de Frontex. Les lois hongroises en matière de demande d’asile et les expulsions pratiquées dans ce pays ont beau être contraires à la Convention européenne des droits de l’homme, l’agence n’accepte pas pour autant d’interrompre ses opérations sur place.
Et les garde-frontières hongrois se déchaînent sous l’œil indifférent de Frontex.
Surveiller pour renvoyer
Le débat sur les sauvetages en Méditerranée et la répartition des réfugiés entre les pays membres constitue une épreuve de vérité pour l’UE. Les négociations censées mener à une réforme du système d’asile commun stagnent depuis des années. Le seul point sur lequel la politique européenne est unanime : donner à Frontex plus d’argent et donc plus d’agents, plus de bateaux, plus d’équipements.
Voilà ce qui explique que l’UE, un mois avant le scrutin européen de mai 2019, ait voté en un temps record, via ses institutions, une réforme du règlement relatif à la base juridique de Frontex. Il aura fallu à la Commission, au Parlement et au Conseil à peine six mois pour s’accorder sur une ordonnance longue de 245 pages, déterminante pour les questions de politique sécuritaire et migratoire. Rappelons en comparaison que la réforme du droit d’auteur et le règlement général sur la protection des données, deux chantiers si ardemment controversés, n’avaient pu être adoptés qu’au bout de six ans, du début des concertations à leur mise en œuvre.
« Au vu des nouvelles habilitations et du contrôle direct qu’exerce Frontex sur son personnel et ses équipements, il est plus important que jamais de forcer l’agence à respecter les lois », affirme Mariana Gkliati, chercheuse en droit européen à l’université de Leyde. « Petit à petit, le mandat des officiers aux droits fondamentaux s’est élargi, mais tant qu’ils n’auront pas à leur disposition suffisamment de personnel et de ressources, ils ne seront pas en mesure de remplir leur rôle. »
Frontex récuse cette critique.
« Le bureau des officiers aux droits fondamentaux a été considérablement renforcé au cours des dernières années. Cela va de pair avec l’élargissement de notre mandat, et il est bien évident que cette tendance ne fera que s’accroître au cours des années à venir, déclare Krzysztof Borowski, porte-parole de l’agence. Le bureau prend de l’ampleur à mesure que Frontex grandit. »
Mais le travail des officiers aux droits fondamentaux s’annonce encore plus épineux. Car Frontex s’efforce de réduire le plus possible tout contact direct avec les migrants aux frontières extérieures de l’Europe. En suivant cette logique : si Frontex n’est pas présente sur place, personne ne pourra lui reprocher quoi que ce soit dans le cas où des atteintes aux droits humains seraient constatées. Ce qui explique que l’agence investisse massivement dans les systèmes de surveillance, et notamment Eurosur, vaste programme de surveillance aérienne.
Depuis l’an dernier, Frontex, non contente de recevoir des images fournies par ses propres satellites de reconnaissance et par le constructeur aéronautique Airbus, en récolte aussi grâce à ses drones de reconnaissance.
Eurosur relie Frontex à l’ensemble des services de garde-frontières des 28 États membres de l’UE. De concert avec l’élargissement d’autres banques de données européennes, comme celle de l’agence de gestion informatique eu-Lisa, destinée à collecter les informations personnelles de millions de voyageurs, l’UE met ainsi en place une banque de données qu’elle voudrait infaillible.
Son but : aucun passage de frontière aux portes de l’Europe – et à plus forte raison en Méditerranée – ne doit échapper à Frontex. Or, la surveillance depuis les airs permet d’appréhender les réfugiés là où la responsabilité de Frontex n’est pas encore engagée. C’est du moins ce dont est persuadé Matthias Monroy, assistant parlementaire du député de gauche allemand Andrej Hunko, qui scrute depuis des années le comportement de Frontex en Méditerranée. « C’est là que réside à mon sens l’objectif de ces missions : fournir aux garde-côtes libyens des coordonnées permettant d’intercepter ces embarcations le plus tôt possible sur leur route vers l’Europe. »
Autre exemple, cette fois-ci dans les Balkans : depuis mai 2019, des garde-frontières issus de douze pays de l’UE sont déployés dans le cadre d’une mission Frontex le long de la frontière entre l’Albanie et la Grèce – mais côté albanais. Ce qui leur permet de bénéficier de l’immunité contre toute poursuite civile et juridique en Grèce.
Forte de ses nouvelles habilitations, Frontex pourrait bientôt poster ses propres agents frontaliers au Niger, en Tunisie ou même en Libye. L’agence collaborerait alors avec des pays où les droits humains ont une importance quasi nulle.
Qu’à cela ne tienne : Luisa Izuzquiza va tout faire pour suivre cette évolution, en continuant à envoyer ses demandes d’information au contrôleur Frontex. Même s’il faut le contrôler jusqu’en Afrique. Et même si le combat doit être encore plus féroce.
Mais de petits succès se font sentir : en mars 2016, l’UE négocie une solution avec la Turquie pour endiguer les flux de réfugiés en mer Égée. La Turquie se chargera de bloquer les migrants ; en contrepartie, l’UE lui promet des aides de plusieurs milliards d’euros pour s’occuper des personnes échouées sur son territoire.
Cet accord entre l’UE et la Turquie a suscité de nombreuses critiques. Mais peut-être faut-il rappeler qu’il ne s’agit pas d’un accord en bonne et due forme, et que l’UE n’a rien signé. Ce que les médias ont qualifié de « deal » a simplement consisté en une négociation entre le Conseil de l’Europe, c’est-à-dire les États membres, et la Turquie. Le fameux accord n’existe pas, seul un communiqué officiel a été publié.
Cela veut dire que les réfugiés expulsés de Grèce pour être ensuite acheminés vers la Turquie, en vertu du fameux « deal », n’ont presque aucun moyen de s’opposer à cet accord fantôme. Grâce à une demande relevant de la liberté de l’information, Luisa Izuzquiza est tout de même parvenue à obtenir l’expertise juridique sur laquelle s’est fondée la Commission européenne pour vérifier, par précaution, la validité légale de son « accord ». Ce qui s’est révélé avantageux pour les avocats de deux demandeurs d’asile ayant déposé plainte contre le Conseil de l’Europe.
Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott auront attendu un an et demi. En juillet dernier, l’heure a enfin sonné. Dans la « salle bleue » de la Cour de justice européenne, à Luxembourg, va avoir lieu la première négociation portant sur le volume d’informations que Frontex sera tenue de fournir au public sur son action.
Il y a quelques années, Frontex rejetait encore les demandes relevant de la liberté de l’information sans invoquer aucun argument juridique. Ce jour-là, Frontex se présente au tribunal avec cinq avocats, secondés par un capitaine des garde-côtes finnois. « Il s’agit pour nous de sauver des vies humaines », plaide l’un des avocats à la barre, face au banc des juges, dans un anglais mâtiné d’accent allemand. Et justement, pour protéger des vies humaines, il est nécessaire de garder secrètes les informations qui touchent au travail de Frontex. L’avocat exige que la plainte soit rejetée.
Après la séance de juillet, la Cour a maintenant quelques mois pour statuer sur l’issue de l’affaire. Si les activistes sortent vainqueurs, ils sauront quels bateaux l’agence Frontex a déployés en Méditerranée deux ans plus tôt, dans le cadre d’une mission qui n’existe plus. Dans le cas d’une décision défavorable à Frontex, l’agence redoute de devoir révéler des informations sur ses navires en activité, ce qui permettrait de suivre leurs mouvements. Mais rien n’est moins vrai. Car la flotte de Frontex a tout bonnement pour habitude de couper les transpondeurs permettant aux navires d’indiquer leur position et leur itinéraire par satellite.
Mais c’est une autre question qui est en jeu face à la cour de Luxembourg : l’agence européenne devra-t-elle rendre des comptes à l’opinion publique, ou pourra-t-elle garder ses opérations sous le sceau du secret ? Frontex fait l’objet de nombreuses accusations, et il est très difficile de déterminer lesquelles d’entre elles sont justifiées.
« Pour moi, les demandes relevant de la liberté de l’information constituent une arme contre l’impuissance, déclare Arne Semsrott. L’une des seules armes que les individus peuvent brandir contre la toute-puissance des institutions, même quand ils ont tout perdu. »
►https://www.mediapart.fr/journal/international/160819/peut-controler-les-controles-de-frontex
#frontières #migrations #réfugiés #asile #sauvetage #Méditerranée #mer_Méditerranée #droits_humains #pouvoir #Serbie #Nigeria #Cap-Vert #externalisation #agents_de_liaison #Turquie #contrôle_parlementaire
‘#Fearless_Cities’ Movements Plot Common Path in Serbia
‘Municipalist’ movements from all over Europe met in the Serbian capital last weekend to exchange ideas and plan a common strategy against deeply entrenched political structures in their home countries.
Municipalist activists from all over Europe descended on Belgrade in Serbia at the weekend for the fifth Fearless Cities conference, an event that seeks to elevate the discussion about the role that grassroots city-based groups can play in countering entrenched political structures and the rise of the far right.
The conference last weekend was hosted by activists from Serbia’s Let’s Not Drown Belgrade [#Ne_davimo_Beograd], which was formed in 2014 to oppose a massive development project on the riverbank of the Serbian capital.
The global municipalist movement met for the first time at the Fearless Cities Summit in Barcelona, Spain, in June 2017, at the invitation of Barcelona En Comú, with the stated goal of “radicalizing democracy, feminizing politics and standing up to the far right”.
In a world in which it says “fear and inequalities are being twisted into hate, the movement says it is “standing up to defend human rights, democracy and the common good”.
“It is a good opportunity to see how both smaller and bigger European cities are doing, and how we are actually on the same page for how we want to introduce citizens to decision-making,” Radomir Lazovic, one of the founders of Ne Davimo Beograd, said.
“We are against the privatization and commercialisation of public assets, and we want to develop cities that belong to us, as citizens,” he told BIRN.
Besides opposing the Belgrade Waterfront, Ne Davimo Beograd has supported months of protests in the Serbian capital against the government of President Aleksandar Vucic.
The “1of 5 million” movement launched a series of protests on December 8 last year, demanding that Vucic and his governing Serbian Progressive Party resign, as well as more media freedom and fair elections.
At the event in Belgrade, one of the panels gathered individuals from all over the Balkans, including North Macedonia, Albania and Croatia, to discuss the rise of local movements in their respective countries, and whether these movements actually have the potential to affect real change.
Many panelists emphasized that in their home cities, members of the public often didn’t even know that they had neighbourhood councils and could have a real say in matters affecting their cities and towns.
“Connecting and expanding our knowledge on the practices we are interested in is important, especially at a time when we see that right-wing formations and political parties are much better organized, much better mobilized and much more present in the general media with a higher impact on the general public,” said Ivana Dragsic, from the Skopje-based organization, #Freedom_Square.
How municipalist movements can help shape the future of European politics was the main topic of discussion in #Belgrade.
“Municipalism” emphasises the importance of allowing cities and towns to make their own decisions on issues like affordable housing, sustainable environmental policies and transparency.
“Political parties have a problem because they … don’t follow the real process of societies,” said Ana Méndez de Andés, a member of the organization Ahora Madrid.
“Municipalism looks at other ways of organizing. It’s about understanding that there is a need to change institutions and open up radical democratic processes starting from a scale that is closer to the citizens,” she told BIRN.
Speakers from groups such as OccupyGaguta in Moldova, The City is For All in Hungary and Organized Society S.O.S. in Romania also presented their views at the conference, highlighting issues like participatory democracy, evictions, and environmental campaigns.
“I am here in the Balkans because, as a Romanian, I can learn more about the experience in Southeastern Europe than I can from Western countries,” said Adrian Dohotaru, an MP in Romania and a member of Organized Society S.O.S.
“We have a similar experience of commodification and privatization of public goods, a neoliberal system and in order to reverse this, we need to provide better policies against corruption.”
Environmental justice was addressed by several speakers, including members of Keep Upright, KOD, from Montenegro, and Zagreb je NAS! [Zagreb is us], from Croatia.
Other organizations like Spasi Sofia [Save Sofia] focus on promoting good quality public transport and green public spaces in the Bulgarian capital.
“When the local government in Sofia canceled a big tramway project for the city we said: ‘This is enough. We have to really vote for ourselves because we love the city and we have to do something about it,’” said Andrej Zografski, from Spasi Sofia.
“We have to learn from each other because we don’t have any other allies than ourselves,” he added.
Opportunities to learn about issues specific to Belgrade were also offered at the conference, including tours of the Belgrade Waterfront and of the Kaludjerica settlment, which is often referred to as an illegal settlement due to the number of buildings built there without permits.
Workshops to learn about different issues facing people in Serbia, like LGBT rights and the construction of hydro-power plants against public will, were offered as well.
One of the discussions at the Belgrade event addressed the feminization of politics within a global context.
Speakers from Colombia, Spain, Serbia and Croatia discussed the challenges of women trying to navigate and change patriarchal political systems.
“If we don’t have a feminization of politics, we’ll lose many voices that are important in politics and, unless we change this, it’ll be difficult for these people to participate on equal terms with others,” said Laura Roth, a member of Barcelona en Comú.
“This means distributing responsibilities in different ways and trying to break traditional gender.
▻https://balkaninsight.com/2019/06/14/fearless-cities-movements-plot-common-path-in-serbia
#villes-refuge #Serbie #asile #migrations #réfugiés #solidarité #hospitalité #municipalisme
Ajouté à la métaliste sur les villes-refuge :
►https://seenthis.net/messages/759145
Le sud-est européen sur la voie de l’« orbanisation »
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/250519/le-sud-est-europeen-sur-la-voie-de-l-orbanisation
En pleines élections européennes, les droites des pays des Balkans sont écartelées entre des courants modérés europhiles et une lame de fond ultraconservatrice. Courtisés à la fois par Viktor Orbán et par Angela Merkel, les États membres de l’UE sont devenus des pions essentiels pour la grande famille de la droite européenne, le PPE.
#EUROPE #Serbie,_Viktor_Orban,_Slovénie,_croatie,_Macédoine_du_Nord,_élections_européennes_2019,_Bulgarie
The #EUborderguard deployment in Albania will support border checks and frontier surveillance to prevent unauthorized border crossings into the European Union and fight criminality. EBCG teams will be stationed on the border with Greece.
European Border and Coast Guard: Launch of first ever joint operation outside the EU
Today, the European Border and Coast Guard Agency, in cooperation with the Albanian authorities, is launching the first ever joint operation on the territory of a neighbouring non-EU country. As of 22 May, teams from the Agency will be deployed together with Albanian border guards at the Greek-Albanian border to strengthen border management and enhance security at the EU’s external borders, in full agreement with all concerned countries. This operation marks a new phase for border cooperation between the EU and its Western Balkan partners, and is yet another step towards the full operationalisation of the Agency.
The launch event is taking place in Tirana, Albania, in the presence of Dimitris Avramopoulos, Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship, Fabrice Leggeri, Executive Director of the European Border and Coast Guard Agency, Edi Rama, Albanian Prime Minister and Sandër Lleshaj, Albanian Interior Minister.
Dimitris Avramopoulos, Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship, said: "With the first ever deployment of European Border and Coast Guard teams outside of the EU, we are opening an entirely new chapter in our cooperation on migration and border management with Albania and with the whole Western Balkan region. This is a real game changer and a truly historical step, bringing this region closer to the EU by working together in a coordinated and mutually supportive way on shared challenges such as better managing migration and protecting our common borders.”
Fabrice Leggeri, Executive Director of the European Border and Coast Guard Agency, said: “Today we mark a milestone for our agency and the wider cooperation between the European Union and Albania. We are launching the first fully fledged joint operation outside the European Union to support Albania in border control and tackling cross-border crime.”
While Albania remains ultimately responsible for the protection of its borders, the European Border and Coast Guard is able to lend both technical and operational support and assistance. The European Border and Coast Guard teams will be able to support the Albanian border guards in performing border checks at crossing points, for example, and preventing unauthorised entries. All operations and deployments at the Albanian border with Greece will be conducted in full agreement with both the Albanian and Greek authorities.
At the start of the operation, the Agency will be deploying 50 officers, 16 patrol cars and 1 thermo-vision van from 12 EU Member States (Austria, Croatia, Czechia, Estonia, Finland, France, Germany, Latvia, the Netherlands, Romania, Poland and Slovenia) to support Albania in border control and tackling cross-border crime.
Strengthened cooperation between priority third countries and the European Border and Coast Guard Agency will contribute to the better management of irregular migration, further enhance security at the EU’s external borders and strengthen the Agency’s ability to act in the EU’s immediate neighbourhood, while bringing that neighbourhood closer to the EU.
▻http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-2591_en.htm
#externalisation
Remarks by Commissioner Avramopoulos in Albania at the official launch of first ever joint operation outside the EU
Ladies and Gentlemen,
We are here today to celebrate an important achievement and a milestone, both for Albania and for the EU.
Only six months ago, here in Tirana, the EU signed the status agreement with Albania on cooperation on border management between Albania and the European Border and Coast Guard. This agreement, that entered into force three weeks ago, was the first agreement ever of its kind with a neighbouring country.
Today, we will send off the joint European Border and Coast Guard Teams to be deployed as of tomorrow for the first time in a non-EU Member State. This does not only mark a new phase for border cooperation between the EU and Western Balkan partners, it is also yet another step towards the full operationalisation of the Agency.
The only way to effectively address migration and security challenges we are facing today and those we may be confronted with in the years to come is by working closer together, as neighbours and as partners. What happens in Albania and the Western Balkans affects the European Union, and the other way around.
Joint approach to border management is a key part of our overall approach to managing migration. It allows us to show to our citizens that their security is at the top of our concerns. But effective partnership in ensuring orderly migration also enables us, as Europe, to remain a place where those in need of protection can find shelter.
Albania is the first country in the Western Balkans with whom the EU is moving forward with this new important chapter in our joint co-operation on border management.
This can be a source of pride for both Albania and the EU and an important step that brings us closer together.
While the overall situation along the Western Balkans route remains stable with continuously low levels of arrivals - it is in fact like night and day when compared to three years ago - we need to remain vigilant.
The Status Agreement will help us in this effort. It expands the scale of practical, operational cooperation between the EU and Albania and hopefully soon with the rest of the Western Balkan region.
These are important elements of our co-operation, also in view of the continued implementation of the requirements under the visa liberalisation agreement. Visa-free travel is a great achievement, which brings benefits to all sides and should be safeguarded.
Together with Albanian border guards, European Border and Coast Guard teams will be able to perform border checks at crossing points and perform border surveillance to prevent unauthorized border crossings and counter cross-border criminality.
But, let me be clear, Albania remains ultimately responsible for the protection of its borders. European Border and Coast Guard Teams may only perform tasks and exercise powers in the Albanian territory under instructions from and, as a general rule, in the presence of border guards of the Republic of Albania.
Dear Friends,
When it comes to protecting our borders, ensuring our security and managing migration, the challenges we face are common, and so must be our response.
The European Border and Coast Guard Status Agreement and its implementation will allow us to better work together in all these areas. I hope that these agreements can be finalised also with other Western Balkans partners as soon as possible.
I wish to thank Prime Minister Edi Rama, the Albanian authorities, and the Executive Director of the European Border and Coast Guard Agency Fabrice Leggeri and his team for their close cooperation in bringing this milestone achievement to life. I also want to thank all Member States who have contributed with staff and the personnel who will be part of this first deployment of European Border and Coast Guard teams in a neighbouring country.
With just a few days to go before the European Elections, the need for a more united and stronger European family is more important than ever. We firmly believe that a key priority is to have strong relations with close neighbours, based on a clear balance of rights and obligations – but above all, on genuine partnership. This includes you, fellow Albanians.
Albania is part of the European family.Our challenges are common. They know no borders. The progress we are witnessing today is another concrete action and proof of our commitment to bring us closer together. To make us stronger.
Externalisation: Frontex launches first formal operation outside of the EU and deploys to Albania
The EU has taken a significant, if geographically small, step in the externalisation of its borders. The European Border and Coast Guard Agency, Frontex, has launched its first Joint Operation on the territory of a non-EU-Member State, as it begins cooperation with Albania on the border with Greece.
After the launch of the operation in Tirana on 21 May a deployment of 50 officers, 16 patrol cars and a thermo-vision van started yesterday, 22 May (European Commission, link). Twelve Member States (Austria, Croatia, the Czech Republic, Estonia, Finland, France, Germany, Latvia, the Netherlands, Romania, Poland and Slovenia) have contributed to the operation.
New agreements
The move follows the entry into force on 1 May this year of a Status Agreement between the EU and Albania on actions carried out by Frontex in that country (pdf). Those actions are made possible by the conclusion of operational plans, which must be agreed between Frontex and the Albanian authorities.
The Status Agreement with Albania was the first among several similar agreements to be signed between the Agency and Balkan States, including Bosnia and Herzegovina, Serbia and North Macedonia.
The nascent operation in Albania will give Frontex team members certain powers, privileges and immunities on Albanian territory, including the use of force in circumstances authorised by Albanian border police and outlined in the operational plan.
Frontex does not publish operational plans whilst operations (which can be renewed indefinitely) are ongoing, and documents published after the conclusion of operations (usually in response to requests for access to documents) are often heavily-redacted (Ask the EU, link).
Relevant articles
Article 4 of the Status Agreement outlines the tasks and powers of members of Frontex teams operating in Albanian territory. This includes the use of force, if it is authorised by both the Frontex team member’s home Member State and the State of Albania, and takes place in the presence of Albanian border guards. However, Albania can authorise team members to use force in their absence.
Article 6 of the Status Agreement grants Frontex team members immunity from Albanian criminal, civil and administrative jurisdiction “in respect of the acts performed in the exercise of their official functions in the course of the actions carried out in accordance with the operational plan”.
Although a representative of Albania would be informed in the event of an allegation of criminal activity, it would be up to Frontex’s executive director to certify to the court whether the actions in question were performed as part of an official Agency function and in accordance with the Operational Plan. This certification will be binding on the jurisdiction of Albania. Proceedings may only continue against an individual team member if the executive director confirms that their actions were outside the scope of the exercise of official functions.
Given the closed nature of the operational plans, this grants the executive director wide discretion and ensures little oversight of the accountability of Agency team members. Notably, Article 6 also states that members of teams shall not be obliged to give evidence as witnesses. This immunity does not, however, extend to the jurisdiction of team members’ home Member States, and they may also waive the immunity of the individual under Albanian jurisdiction.
Right to redress
These measures of immunity alongside the lack of transparency surrounding documents outlining team members’ official functions and activities (the operational plan) raise concerns regarding access to redress for victims of human rights violations that may occur during operations.
Human rights organisations have denounced the use of force by Frontex team members, only to have those incidents classified by the Agency as par for the course in their operations. Cases include incidents of firearm use that resulted in serious injury (The Intercept, link), but that was considered to have taken place according to the standard rules of engagement. This opacity has implications for individuals’ right to good administration and to the proper functioning of accountability mechanisms.
If any damage results from actions that were carried out according to the operational plan, Albania will be held liable. This is the most binding liability outlined by the Status Agreement. Albania may only “request” that compensation be paid by the Member State of the team member responsible, or by the Agency, if acts were committed through gross negligence, wilful misconduct or outside the scope of the official functions of the Agency team or staff member.
Across the board
The provisions regarding tasks, powers and immunity in the Status Agreements with Albania, Bosnia and Herzegovina, the Republic of North Macedonia and Serbia are all broadly similar, with the exception of Article 6 of the agreement with Bosnia and Herzegovina. This states:
“Members of the team who are witnesses may be obliged by the competent authorities of Bosnia and Herzegovina… to provide evidence in accordance with the procedural law of Bosnia and Herzegovina”.
The Status Agreement with Serbia, an early draft of which did not grant immunity to team members, is now consistent with the Agreement with Albania and includes provisions stating that members of teams shall not be obliged to give evidence as witnesses.
It includes a further provision that:
“...members of the team may use weapons only when it is absolutely necessary in self-defence to repel an immediate life-threatening attack against themselves or another person, in accordance with the national legislation of the Republic of Serbia”.
▻http://www.statewatch.org/news/2019/may/fx-albania-launch.htm
La police des frontières extérieures de l’UE s’introduit en Albanie
Frontex, l’agence chargée des frontières extérieures de l’Union européenne, a lancé mardi en Albanie sa première opération hors du territoire d’un de ses États membres.
Cette annonce de la Commission européenne intervient quelques jours avant les élections européennes et au moment où la politique migratoire de l’UE est critiquée par les candidats souverainistes, comme le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini ou le chef de file de la liste française d’extrême droite, Jordan Bardella, qui a récemment qualifié Frontex d’« hôtesse d’accueil pour migrants ».
Cette opération conjointe en Albanie est « une véritable étape historique rapprochant » les Balkans de l’UE, et témoigne d’une « meilleure gestion de la migration et de la protection de nos frontières communes », a commenté à Tirana le commissaire chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos.
L’Albanie espère convaincre les États membres d’ouvrir des négociations d’adhésion ce printemps, ce qui lui avait été refusé l’an passé. Son premier ministre Edi Rama a salué « un pas très important dans les relations entre l’Albanie et l’Union européenne » et a estimé qu’il « renforçait également la coopération dans le domaine de la sécurité ».
À partir de 22 mai, Frontex déploiera des équipes conjointes à la frontière grecque avec des agents albanais.
La Commission européenne a passé des accords semblables avec la Macédoine du Nord, la Serbie, le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine, qui devraient également entrer en vigueur.
Tous ces pays sont sur une des « routes des Balkans », qui sont toujours empruntées clandestinement par des milliers de personnes en route vers l’Union européenne, même si le flux n’est en rien comparable avec les centaines de milliers de migrants qui ont transité par la région en quelques mois jusqu’à la fermeture des frontières par les pays de l’UE début 2016.
Ce type d’accord « contribuera à l’amélioration de la gestion de la migration clandestine, renforcera la sécurité aux frontières extérieures de l’UE et consolidera la capacité de l’agence à agir dans le voisinage immédiat de l’UE, tout en rapprochant de l’UE les pays voisins concernés », selon un communiqué de la Commission.
Pour éviter de revivre le chaos de 2015, l’Union a acté un renforcement considérable de Frontex. Elle disposera notamment d’ici 2027 d’un contingent de 10 000 garde-frontières et garde-côtes pour aider des pays débordés.
European Border and Coast Guard Agency began to patrol alongside the Albanian-Greek border in late May (►https://www.bilten.org/?p=28118). Similar agreements have recently been concluded with Serbia, Northern Macedonia, Montenegro, and Bosnia and Herzegovina but Albania is the first country to start implementing programs aimed at blocking refugees entering the EU. Bilten states that Frontex employees can carry arms and fight “against any kind of crime, from” illegal migration “to theft of a car or drug trafficking”. Frontex’s mission is not time-bound, i.e. it depends on the EU’s need. The Albanian authorities see it as a step forward to their membership in the Union.
Reçu via la mailing-list Inicijativa dobrodosli, le 10.06.2019
L’article original:
Što Frontex radi u Albaniji?
Nakon što je Europska unija službeno zatvorila “balkansku migrantsku rutu”, očajni ljudi počeli su tražiti nove puteve. Jedan od njih prolazi kroz Albaniju, a tamošnja se vlada odrekla kontrole nad vlastitom granicom u nadi da će time udobrovoljiti unijske dužnosnike.
Agencija za europsku graničnu i obalnu stražu, Frontex, počela je krajem prošlog mjeseca patrolirati uz albansko-grčku granicu. Već prvog dana, raspoređeno je pedesetak policajaca iz različitih zemalja članica EU koji bi se u suradnji s albanskim graničarima trebali boriti protiv “ilegalne migracije”. Iako je slične dogovore Unija nedavno sklopila sa zemljama poput Srbije, Sjeverne Makedonije, Crne Gore te Bosne i Hercegovine – a sve s ciljem blokiranja mogućnosti izbjeglica da uđu na područje EU – Albanija je prva zemlja u kojoj je počela provedba tog programa. Zaposlenici Frontexa ne samo da smiju nositi oružje, već imaju i dozvolu da se bore protiv bilo koje vrste kriminala, od “ilegalnih migracija” do krađe automobila ili trgovine drogom. Također, njihova misija nije vremenski ograničena, što znači da će Frontexovi zaposlenici patrolirati s albanske strane granice dok god to Unija smatra potrebnim.
Unatoč nekim marginalnim glasovima koji su se žalili zbog kršenja nacionalne suverenosti prepuštanjem kontrole nad granicom stranim trupama, javnost je reagirala bilo potpunom nezainteresiranošću ili čak blagom potporom sporazumu koji bi tobože trebao pomoći Albaniji da uđe u Europsku uniju. S puno entuzijazma, lokalni su se mediji hvalili kako su u prva četiri dana Frontexovi zaposlenici već ulovili 92 “ilegalna migranta”. No to nije prvo, a ni najozbiljnije predavanje kontrole nad granicom koje je poduzela albanska vlada. Još od kasnih 1990-ih i ranih 2000-ih jadranskim i jonskim teritorijalnim vodama Republike Albanije patrolira talijanska Guardia di Finanza. Tih se godina albanska obala često koristila kao most prema Italiji preko kojeg je prelazila većina migranata azijskog porijekla, ne samo zbog blizine južne Italije, već i zbog slabosti državnih aparata tijekom goleme krize 1997. i 1998. godine.
Helikopteri Guardije di Finanza također kontroliraju albansko nebo u potrazi za poljima kanabisa i to sve u suradnji s lokalnom državnom birokracijom koja je sama dijelom suradnica dilera, a dijelom nesposobna da im se suprotstavi. No posljednjih godina, zbog toga što su druge rute zatvorene, sve veći broj ljudi počeo se kretati iz Grčke preko Albanije, Crne Gore i BiH prema zemljama EU. Prema Međunarodnoj organizaciji za migracije, granicu je prešlo oko 18 tisuća ljudi, uglavnom iz Sirije, Pakistana i Iraka. To predstavlja povećanje od sedam puta u odnosu na godinu ranije. Tek manji dio tih ljudi je ulovljen zbog nedostatka kapaciteta granične kontrole ili pak potpune indiferencije prema ljudima kojima siromašna zemlja poput Albanije nikada neće biti destinacija.
Tranzitna zemlja
Oni koje ulove smješteni su u prihvatnom centru blizu Tirane, ali odatle im je relativno jednostavno pobjeći i nastaviti put dalje. Dio njih službeno je zatražio azil u Albaniji, ali to ne znači da će se dulje zadržati u zemlji. Ipak, očekuje se da će ubuduće albanske institucije biti znatno agresivnije u politici repatrijacije migranata. U tome će se susretati s brojnim pravnim i administrativnim problemima: kako objašnjavaju lokalni stručnjaci za migracije, Albanija sa zemljama iz kojih dolazi većina migranata – poput Sirije, Pakistana, Iraka i Afganistana – uopće nema diplomatske odnose niti pravne predstavnike u tim zemljama. Zbog toga je koordiniranje procesa repatrijacije gotovo nemoguće. Također, iako sporazum o repatrijaciji postoji s Grčkoj, njime je predviđeno da se u tu zemlju vraćaju samo oni za koje se može dokazati da su iz nje došli, a većina migranata koji dođu iz Grčke nastoji sakriti svaki trag svog boravka u toj zemlji.
U takvoj situaciji, čini se izvjesnim da će Albanija biti zemlja u kojoj će sve veći broj ljudi zapeti na neodređeno vrijeme. Prije nekih godinu i pol dana, izbila je javna panika s dosta rasističkih tonova. Nakon jednog nespretnog intervjua vladinog dužnosnika njemačkom mediju proširile su se glasine da će se u Albaniju naseliti šesto tisuća Sirijaca. Brojka je već na prvi pogled astronomska s obzirom na to da je stanovništvo zemlje oko tri milijuna ljudi, ali teorije zavjere se obično šire kao požar. Neki od drugorazrednih političara čak su pozvali na oružanu borbu ako dođu Sirijci. No ta je panika zapravo brzo prošla, ali tek nakon što je vlada obećala da neće primiti više izbjeglica od onog broja koji bude određen raspodjelom prema dogovoru u Uniji. Otad zapravo nema nekog osobitog antimigrantskog raspoloženja u javnosti, unatoč tome što tisuće ljudi prolazi kroz zemlju.
Europski san
Odnos je uglavnom onaj indiferencije. Tome pridonosi nekoliko stvari: činjenica da je gotovo trećina stanovništva Albanije također odselila u zemlje Unije,1 zatim to što ne postoje neke vjerske i ultranacionalističke stranke, ali najviše to što nitko od migranata nema nikakvu namjeru ostati u zemlji. No zašto je albanska vlada tako nestrpljiva da preda kontrolu granice i suverenitet, odnosno zašto je premijer Edi Rama izgledao tako entuzijastično prilikom ceremonije s Dimitrisom Avramopulosom, europskim povjerenikom za migracije, unutrašnje poslove i državljanstvo? Vlada se nada da će to ubrzati njezin put prema članstvu u Europskoj uniji. Posljednjih pet godina provela je čekajući otvaranje pristupnih pregovora, a predavanje kontrole nad granicom vidi kao još jednu ilustraciju svoje pripadnosti Uniji.
S druge strane, stalna politička kriza koju su izazvali studentski protesti u prosincu 2018., te kasnije bojkot parlamenta i lokalnih izbora od strane opozicijskih stranaka, stavlja neprestani pritisak na vladu. Očajnički treba pozitivan znak iz EU jer vodi političku i ideološku borbu protiv opozicije oko toga tko je autentičniji kulturni i politički predstavnik europejstva. Vlada naziva opoziciju i njezine nasilne prosvjede antieuropskima, dok opozicija optužuje vladu da svojom korupcijom i povezanošću s organiziranim kriminalom radi protiv europskih želja stanovništva. Prije nekoliko dana, Komisija je predložila početak pristupnih pregovora s Albanijom, no Europsko vijeće je to koje ima zadnju riječ. Očekuje se kako će sve ovisiti o toj odluci. Ideja Europe jedno je od čvorišta vladajuće ideologije koja se desetljećima gradi kao antipod komunizmu i Orijentu te historijska destinacija kojoj Albanci stoljećima teže.
Neoliberalna rekonstrukcija ekonomije i društva gotovo je uvijek legitimirana tvrdnjama kako su to nužni – iako bolni – koraci prema integraciji u Europsku uniju. Uspješnost ove ideologije ilustrira činjenica da otprilike 90% ispitanih u različitim studijama podržava Albansku integraciju u EU. U toj situaciji ne čudi ni odnos prema Frontexu.
v. la new Frontex Regulation (octobre 2019) :
▻https://seenthis.net/messages/806961
Frontex expands operations in EU neighbouring countries
After Albania and Montenegro, the EU Commission has concluded a Frontex status agreement with Serbia, to be followed by Northern Macedonia and Bosnia-Herzegovina. A first deployment of the EU border troops has meanwhile been increased.
The European Commission has now also signed an arrangement with Serbia on „cooperation on border management“. The so-called status agreement regulates the implementation of „Joint Operations“ with the EU border agency Frontex at the common borders with the European Union. It was already published by the Commission in January and has now been ratified by the Serbian Parliament. Kosovo’s territory is excluded.
The objectives of the agreement include the fight against irregular migration and cross-border crime in accordance with the Frontex Regulation. The EU also promises „increased technical and operational assistance“ to the Serbian border police.
Model status agreement for „priority third countries“
The negotiations with Serbia followed a model status agreement approved by the Commission under the „European Migration Agenda“ for operational cooperation with „priority third countries“. The Commission first concluded a status agreement with Albania a year ago, followed by a similar agreement with Montenegro on 7 October this year. Further status agreements with Bosnia-Herzegovina and Northern Macedonia have been negotiated but still need to be ratified by the national parliaments. The European Parliament must also give its assent.
Once all five status agreements have been signed, Frontex could be deployed throughout the whole Western Balkans with the exception of Kosovo. The EU Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship, Dimitris Avramopoulos, describes the agreements as „yet one more step towards bringing the Western Balkan region closer to the EU“. All countries concerned are considered candidates for EU membership and the agreement to the Frontex operations is intended to facilitate the negotiations.
However, this rapprochement is likely to be damaged by the decision of the French government to refuse negotiations on EU membership to Northern Macedonia and Albania despite fulfilling the necessary conditions. The North Macedonian parliament could therefore delay the planned Frontex agreement. The same applies to Bosnia-Herzegovina, which France’s President Macron described as a „ticking time bomb“ for returning jihadists.
Police powers and immunity
The border police officers sent by Frontex from the EU Member States receive a special identity card from the country of deployment and wear their own uniforms with a blue Frontex armband. They will also carry weapons, ammunition and equipment from their sending state and may use force.
The troops enjoy immunity during Frontex operations. If a criminal offence is found, it will be prosecuted by the jurisdiction of the Member State of origin. Frontex team members also enjoy full protection against civil and administrative prosecution in the State of operation. The latter will also be liable for any damage caused by a member of the team during „all acts performed in the exercise of the official functions“.
Deployment plan agreed with Greece
Following the conclusion of the status agreement with Albania, it took six months for Frontex to launch its by now „first-ever joint operation“ on the territory of a neighbouring third country. According to Frontex, the governments in Austria, Croatia, the Czech Republic, Estonia, Finland, France, Germany, Latvia, the Netherlands, Romania, Poland and Slovenia have sent personnel to a total of 16 patrol vehicles and one thermovision car.
According to the operational plan, which Frontex says is agreed with the Greek government, the operation will take place along the entire „green“ border and, in addition to border surveillance in the sections Sopik, Çarçovë, Leskovik, Shtikë, Kapshticë and Livadhja, will include border control at the Albanian-Greek crossing points Kakavija, Tre Urat (Çarçovë), Kapshticë, Rips and Qafe Bote. Frontex has set up support offices in Gjirokaster, Kakavija and Kapshticë to coordinate operations.
In the meantime, the operation, which started with 50 EU officials, has grown to 66. One sixth comes from the German Federal Police, which also brought along six of the twelve patrol vehicles currently in use. In addition to operational border control, training measures are also planned in Albania. The operation will also facilitate the exchange of operational information and „best practices“.
No Albanian human rights groups involved
The new Frontex Regulation will apply from 4 December. The border agency will be then granted more powers and will set up a border troop of 10,000 border guards. The measures taken by Frontex should be observed by a Fundamental Rights Officer, among others. Frontex has also set up a Consultative Forum with non-governmental organisations to advise the Agency on how to prevent infringements.
For „Joint Operations“ in third countries, the Consultative Forum recommends involving human rights groups active there in the operational plan. However, the German Federal Ministry of the Interior, which sends eleven officers to Albania, has „no knowledge“ of the involvement of Albanian non-governmental organisations. The German Government also does not know which Albanian organisations might be asked to participate.
►https://digit.site36.net/2019/11/25/frontex-expands-operations-in-eu-neighbouring-countries
Infographic - Border management: agreements with non-EU countries
UAE companies one of the biggest landowners in Serbia - Serbian MonitorSerbian Monitor
▻https://www.serbianmonitor.com/en/uae-companies-one-of-the-biggest-landowners-in-serbia
As recently said in the decision on the concentration of the two companies, issued by the Commission for Protection of Competition of Serbia, the company’s main competitors in Serbia are Matijevic Agrar, which owns around 30,000 hectares, Miodrag Kostic’s MK Group, with around 25,000 hectares, PKB, recently sold to another company from the United Arab Emirates, Al Dahra, with around 18,000 hectares, Almeh, with 15,000 hectares, and Miroslav Miskovic’s Delta Agrar, with close to 12,000 hectares of land.
The Commission allowed the concentration arguing that it wouldn’t have a considerable impact on the share that the two biggest agricultural landowners had in the market segment of the three main agricultural products (wheat, maize, sunflower).
La police croate renvoie de plus en plus de migrants en #Serbie
4 avril 2019 – 17h30 : La police croate déporte de plus en plus de migrants en Serbie, y compris des personnes qui n’ont jamais transité par ce pays. Il s’agit donc de #déportations illégales. Des migrants sont également renvoyés de Hongrie. La police serbe tolère ces « retours » infondés, dénoncent plusieurs organisations de soutien aux migrants au réfugiés, notamment les ONG croates Are you Syrious, Centar za mirovne studije et l’Initiative Dobrodošli.
►https://www.courrierdesbalkans.fr/fil-info-refugies
#route_des_balkans #Balkans #renvois #expulsions #push-back #refoulement #Croatie #migrations #asile #réfugiés #frontières
Illegal push-backs and border violence reports
The U.S. Department of State published a Human Rights Report for Croatia for 2018, where a significant part is dedicated to the abusing of migrants, refugees, and stateless persons as well as the protection of refugees:
▻https://hr.usembassy.gov/wp-content/uploads/sites/233/CROATIA_2018_HUMAN_RIGHTS_REPORT_HR.pdf
Reçu par mail via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, le 29.04.2019:
Commentaire en anglais :
the Asylum Protection Centre published photos and information that more than 50 people were violently pushed back by the Croatian police back to Serbia, near Šid. They were heavily beaten with police bats on legs and back. The people describe being beaten, robbed of their belongings, having their phones destroyed, all between April 19 and 22.
►https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-23-4-19-weekend-of-violent-push-backs-from-croatia-and-bosn
The situation in #Šid is worsening - many people are arriving to Serbia and trying to cross the border, while at the same time weather conditions are getting worse, with temperatures getting lower and lower. The police began emptying the streets and spaces used by refugees for temporary accommodation and taking people into camps at the border, which are overcrowded and in very poor conditions. On Friday the police cleared the streets in Šid (►https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/videos/973792239674633) and several makeshift lodgings in the city, including a squatted area where 30 minors were living. They took people into a police station and later to a camp. The police action in the weekend involved more than 150 people in Šid and the surrounding area. Moreover, a reception center in Preševo, in which people will be accommodated during the winter, has reopened (▻http://www.rts.rs/page/stories/sr/story/125/drustvo/3754805/prihvatni-centar-u-presevu-ponovo-otvoren.html).
Reçu via Inicijativa dobrodosli, mail du 04.11.2019.
–-----
In the early hours of Friday, 22nd November 2019 a large-scale police eviction took place in Šid, Serbia. Some might recall the illegal burning of a migrant encampment close to the border of October 20th, among many others. Sweeping all squats and unofficial settlements, the recent operation aimed to remove all undocumented people in transit from the streets of Šid. The action targeted approximately 150 people in and around Šid. The largest eviction of people was carried out at the settlement in the former Grafosrem industrial facility, but was accompanied by the clearance of multiple other smaller squats throughout the city. Authorized by municipality of Šid and supported by regional police, as well as units from Sremska Mitrovica and Belgrade, the apprehensions started at 06:00 am.
Outwardly justified as a measure to meet the security concerns of the local population, the operation is clearly part of a larger scheme of internal displacement being realized throughout Serbia during the past week. No Name Kitchen strongly condemn the forced removal of systemically marginalised communities, and the ruthlessness used during these operations.
Concerning the eviction of the Grafosrem squat, there was no official notice given or information on a relocation operation. While around 50 officers conducted the physical apprehension of the ca. 110 people living there, the deputy mayor Zoran Semenović was also in attendance, declaring the abandoned factory site to be his property, loudly insulting NNK volunteers that were present and – together with police - removing these witnesses from the area.
The removal of the inhabitants was followed by the “cleansing” of the grounds - making use of a bulldozer, two forklift trucks, and around 30 workers of the municipality, along with multiple transport vehicles. Under the eyes of the media present, the entirety of the people’s belongings such as cell phones, power banks, clothing, electricity supply, personal money, 40 tents, over 200 blankets and sleeping bags were confiscated by city workers. The flattening of the Grafosrem surroundings lasted until nightfall.
No information on the confiscated possessions was given to NNK, despite requests by volunteers. It is likely these items - provided by NNK and charitable donations from across the region - were destroyed by the authorities, when the hundred plus people were forcibly removed from the site. Similar actions were carried out at various other smaller squat settlements (this time only by police authorities). Persons apprehended did not receive preliminary eviction notices and were conveyed to the local police station to give their information before being removed to reception camps, such as Kikinda and Pirot. Minors were reported to have been taken to Sjenica or housing around Belgrade.
In the days after the operation, volunteers in Šid have been under constant scrutiny. Private people have been observed monitoring the volunteer’s house and filming use of the organisations vehicle. Even the mayor himself began to harass volunteers with his car when they were documenting the remains of the settlements.
Several key questions arise following Fridays events. Do fundamental rights still exist for Serbia’s transit population? What awaits these people in the camps across the country to which they have been forcibly removed? And locally, did Zoran Semenović act in an official capacity when claiming to be the owner of Grafosrem? What will happen to the confiscated possesions of the people expelled in this operation? Will they be returned or wilfully destroyed?
This goes connected with this new agreement: “the European Union signed an agreement with Serbia on border management cooperation between Serbia and the European Border and Coast Guard Agency (Frontex)”.
Text by: Davy Jones
We’re sorry for the delay in reporting about the situation, but the volunteers there are overwhelmed.
It would be great if someone could manage to go there and take sleeping bags, tents and other materials.
►https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/videos/973792239674633
ENS MOVEM - Semana del 20 al 26 de enero de 2020
Through short audio recordings, independent volunteers and volunteers working for small organizations in Greece and some of the EU’s external borders report weekly on their daily work and the dire conditions in which refugees and migrants are living. The audios are in Spanish and, time permitting, subtitles are also provided in Serbo-Croatian and English. When not, the original Spanish transcription is edited to ensure, as far as possible, that an accurate machine translation into English helps you follow these updates.
▻https://www.youtube.com/watch?v=IxWmB5gT5Dk&feature=youtu.be
#Sid #Šid #Velika_Kladusa
–-> Mais aussi #Patras
News from Šid :
Saturday morning, when NNK volunteers came to the Squat as part of their daily routine in the town of Šid, police was already present - together with the owner of the property and a bunch of workers who were supposed to cut down bushes surrounding the Squat.
However, some of them - together with police - started to set tents on fire that they found in the bushes, collected people’s belongings on a pile and set it on fire as well, while other workers tried to steal items that they deemed valuable. When the volunteers tried to put off the fire and prevent the workers from stealing more stuff, things got more violent. Police pushed and grabbed the volunteers, and one of the workers got particularly aggressive and even started hitting them. Before they finally left, they also destroyed a tire of the NNK van.
From their own car was hanging a black flag with a skull symbol, and one of the workers was wearing a “traditional” looking hat. Later we found out that he was not a pirate fan with a penchant for Serbian folklore, but according to neighbours and the clothes that the man was wearing, it might be a supporter of the far-right Chetnik movement. (The Chetniks originated in the Second World War with the aim of creating an ethnically homogenous Serbia, and were responsible for the killings of approximately 50.000 Muslims and Croats.)
Témoignage #audio d’un volontaire de No name kitchen depuis
Through short audio recordings, independent volunteers and volunteers working for small organizations in some sites of the EU’s external and internal borders report weekly on their daily work and the dire conditions in which refugees and migrants are living. The audios are in Spanish and subtitles are also provided in Serbo-Croatian and English.
The objective of this project is to help give visibility to what is (still) happening at our borders, providing weekly updates of the situation. Here you will find this week’s audio-video, as well as all the previous ones. Thank you for helping us spread the word!
▻https://www.youtube.com/watch?v=OL9fLNSTtrM&feature=youtu.be
–—
Dans cet audio, il y a aussi d’autres témoignages, notamment depuis #Patras et #Lesbos, en #Grèce
Mediterraneo
#tourisme #Méditerranée #mourir_en_mer #mer_Méditerranée #cimetière #dessin #caricature #dessin_de_presse #morts #décès #collision #migrations
En citant @reka :
Petit #crash de deux mondes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
source : ►https://visionscarto.net/la-mediterranee-plus-loin
v. aussi mon billet sur @visionscarto sur le campement à #Côme :
Touristes et migrants : collision en gare de Côme
Fil de discussion devenu une sorte de #métaliste...
D’autres images/documents qui donnent à voir ces points de collisions ?
Vos idées, sont les bienvenues... pour un futur billet @visionscarto, @reka ?
La photo d’une tourisme en maillot sur une plage réconfortant un migrant naufragé.
Oui, celle-ci est citée via le billet de @reka, où l’on peut citer aussi sa carte:
Mais, justement, je voulais voir si les seenthisien·nes en ont en tête d’autres...
« Invisibiliser les migrants, pour visibiliser une région de tourisme »
C’est les mots prononcés par Sarah Bachellerie lors d’une session des Rencontres de géopolitique critique :
▻http://blog.modop.org/post/2019/03/Discussion-D%C3%A9sert-%E2%80%93-Mer-%E2%80%93-Montagne-%3A-la-construct
Elle se réfère à ce qu’elle a observé à Briançon.
#Briançonnais, des #migrants croisent des #skieurs dans une vidéo publiée par Internazionale :
Dans cette vidéo, un migrant dit (2’21) :
« C’est impressionnant de voir de près... marcher dans les montagnes... c’est quand même beau. On fait un peu comme les touristes... des #touristes_migrants ».
Son compagnon de route rebondit :
« Nous sommes des touristes et clandestins au même temps »
Brochure de Tous Migrants : "Dans nos #montagnes, le #jour et la #nuit :
La série #Eden (Arte) commence par un clash entre touristes et migrants sur l’île de #Chios en #Grèce :
Des migrants accostent sur une plage espagnole sous le regard des touristes
Une patrouille aura tenté d’empêcher le bateau pneumatique de rejoindre le rivage. En vain.
Le quotidien des migrants a rencontré celui des touristes sur cette plage espagnole
Le contraste entre les deux réalités est saisissant.
▻https://www.huffingtonpost.fr/2017/08/10/le-quotidien-des-migrants-a-rencontre-celui-des-touristes-sur-ce_a_23
On Greek island, tourists come for the sun and stay to help refugees
2. The Canary Islands was still one of the main destinations for African migrants two years later. By this stage the boats were often leaving from Mauritania or even Senegal, instead of Morocco - a perilous journey across 1,000km of the Atlantic. Many people arrived starving and dehydrated. This photograph taken on #Tenerife's #La_Tejita beach shows tourists trying to help a young boy, and earned #Arturo_Rodriguez a World Press Photo award in 2007.
▻https://seenthis.net/messages/783370
#photographie #îles_Canaries
Et sur comment les #réfugiés ont refait naître l’#économie_touristique, notamment en #Italie.
Dans les #Apennins :
▻https://seenthis.net/messages/743591
Les #touristes qui viennent en aide aux migrants débarqués sur les #îles_grecques :
►https://seenthis.net/messages/396244
▻https://seenthis.net/messages/388662
#solidarité #Lesbos
Comment les touristes sont gênés pendant leurs vacances sur les îles grecques...
▻https://seenthis.net/messages/374957
▻https://seenthis.net/messages/379750
Ou comment ils ruinent l’#image de la ville de #Calais... qui peine ainsi à attirer des touristes...
▻https://seenthis.net/messages/367319
Les migrants, les nouveaux clients des commerces de #Lesbos... à la place des touristes...
Comment les commerçants de #Lesbos se sont adaptés à la crise des migrants
▻https://seenthis.net/messages/459482
#adaptation
Un centre touristique transformé en camps de réfugiés en Grèce...
La Une du Figaro Magazine (mai 2019) :
Quand les touristes se confrontent, sur les avions, aux #renvois_forcés...
Des touristes font capoter le renvoi forcé d’un homme
▻https://seenthis.net/messages/517764#message687481
#expulsions #avion
lien vers la métaliste sur la résistance aux renvois forcés :
►https://seenthis.net/messages/725457
#Croatie : dans les #montagnes, la police traque les #réfugiés
Le samedi 15 juin, un groupe de randonneurs arrive au #refuge de Risnjak, dans le but d’y passer la nuit avant d’entamer le lendemain l’ascension du sommet. Mais à l’entrée du refuge, ils tombent sur une scène inattendue : un fusil automatique trône sur une table et deux membres des forces spéciales discutent avec la gérante du refuge. Ils sont là pour la « protéger des réfugiés », explique-t-elle. Cet hiver, certains seraient entrés par effraction dans le refuge et l’auraient « dévasté ». Pourtant, on ne voit nulle trace de dégradation, pas la moindre fenêtre cassée. Les malheureux étaient simplement à la recherche de chaleur et de nourriture.
Témoignage d’un bénévole de l’association Refugee Rescue (▻https://www.facebook.com/RefugeeRescueUK), reçu par email d’une collègue le 4 juillet 2019, amie du bénévole...
Notre plus grosse intervention a eu lieu il y a deux jours. On est sortis en mer à 5h, comme tous les matins. A 6h30 on est prévenus par nos spotters qu’un bateau est en approche à 3NM. On trace pleine balle. À 2 NM de l’objectif on reçoit un appel d’un bateau frontex portugais en contact avec le bateau nous disant que les réfugiés ne veulent pas s’arrêter et qu’ils comptent sur nous pour les faire stopper. Quand on arrive on découvre un petit bateau avec 13 réfugiés (5 enfants) accroupis dedans fonçant vers le rivage (1 NM). Le pilote porte une capuche et refuse tout contact visuel avec nous. on peut lire la panique dans les yeux des gens. On sourit, leur parle en farsi pour leur dire de s’arrêter mais ils refusent. Les portugais perdent patience et coupent la route au bateau, qui esquive. Ils lancent un bout sur le bateau, les réfugiés le rejettent à l’eau et il se prend dans leur hélice, stoppant net le bateau. A partir de là tout part en sucette. Un gamin se lève, sort un tournevis et crève le bateau, qui commence à s’affesser à bâbord. Les portugais s’approchent et avant qu’ils puissent réagir plusieurs réfugiés sautent sur leur bateau, déstabilisant leur bateau à eux qui commence à se retourner sur les autres, tombés à l’eau. On s’approche suffisamment pour que je puisse attraper le bord tribord et en donnant tout ce que j’ai, retourner à la force du poignet le bateau. Les bagages tombent en cascade sur les personnes dans l’eau, accrochés désespérément les uns aux autres. Un garde portugais réussi à en attraper plusieurs pendant qu’on dégage leur bateau pour pouvoir nous approcher. Il reste un couple, la femme est maintenue en l’air par un policier qui la tient par son foulard pendant que son mari dans l’eau est agrippé à elle. Ils sont maintenus à bout de bras contre la coque par le garde portugais, à bout de force. On s’approche suffisamment pour que le garde puisse lâcher et le couple se retrouve à l’eau entre nos deux bateaux, proches de moins d’un mètre, avec un clapot travers de 1m. Je me penche par dessus bord, les yeux plongés dans ceux terrifiés de la femme. J’attrape l’homme pendant qu’un garde portugais attrape la femme. L’homme s’accroche désespérément à notre bateau mais lutte pour ne pas être séparé de sa femme. On se met à 3 pour le décrocher et le hisser à bord. Il s’évanouit immédiatement. Il respire, on le met en PLS. Je m’occupe de lui et il fini par reprendre connaissance. Il est totalement paniqué et cherche sa femme. Il vomit plusieurs fois. On le calme en lui montrant sa femme et son fils à bord du bateau Portugais,on l’hydrate et le couvre et on le réconforte jusqu’à ce qu’on arrive au port. On les débarque tous,les gardes côtes et la police arrivent, prennent des photos du gamin au tournevis et du pilote. Notre équipage a droit à un contrôle d’identité. Le maire du village arrive en hurlant parce qu’on a ramené les réfugiés à skala et que ça nuit au tourisme. La police embarque les réfugiés. La vie du village reprend son cours. On fait un point rapide entre nous pour débriefer cette situation qui aurait pû dégénérer salement. On partage notre ressenti sur cette détresse immense chez les réfugiés et la violence des situations qu’ils traversent, qui les amène à des extrémités aussi folle que crever leur propre bateau (en discutant avec l’ancien du groupe à l’arrivée on a découvert qu’ils avaient tous pour consigne de ne faire confiance à personne).
Vous trouverez ici une vidéo de l’intervention, filmée depuis mon casque :
▻https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2293692884031482&id=1206400986094016
J’ai ajouté à cette liste à cause de cette réaction du maire :
Le maire du village arrive en hurlant parce qu’on a ramené les réfugiés à skala et que ça nuit au tourisme.
Quand les hôtel sont ré-utilisés pour accueillir ou squattés des migrants...
#Porto_Recanati, #Hotel_House :
Le #City_Plaza à #Athènes :
#Hotel_Porin, à #Zagreb (#Croatie) :
La polémique en Italie, migrants hébergés dans des hôtels de luxe... (well...) :
▻https://seenthis.net/messages/792321
Et la décision de la #Ligurie de ne pas subventionner les hôtels qui hébergent des migrants :
▻https://seenthis.net/messages/792326
–---------
Autres hôtels auxquels je pense
Hotel à #Obrenovac, en #Serbie :
Suite à venir... voir aussi ci-dessous dans le fil de discussion
Un peu comme la photo du golf... Mais là c’est Paris.
reçue via une doctorante, Annaelle Piva
Refugees meet Tourists on the Island of All Together
An award-winning short video about Europeans meeting with new Syrian refugees one-on-one in front of a camera is both light-hearted and serious — a humanist view of the crisis.
▻https://www.lensculture.com/articles/marieke-van-der-velden-refugees-meet-tourists-on-the-island-of-all-toge
#vidéo #court-métrage #film
« Ces migrants qui gâchent nos vacances » : l’indécence à son comble
▻https://www.levif.be/actualite/europe/ces-migrants-qui-gachent-nos-vacances-l-indecence-a-son-comble/article-opinion-1165895.html?cookie_check=1563194141
"Vendredi dernier (12 juillet), RTL-TVI a diffusé, au journal télévisé, une séquence intitulée « Une touriste belge découvre des cadavres sur une plage de Djerba » et présentée de la façon suivante : « Un début de vacances raté pour Charlotte. La Liégeoise venait d’arriver à Zarzis, en Tunisie, et elle a découvert un cadavre sur la plage ». Au cours du reportage, on comprend que ce sont des corps de migrants échoués sur la plage qui sont en cause : ils viennent gâcher les vacances d’une touriste belge, qui demande à changer d’hôtel.
signalé par @reka, que je remercie en passant...
Témoignage d’une nuit à la frontière franco-italienne : la solidarité face à la déshumanisation des exilé.e.s
Dès notre arrivée à #Montgenèvre, le #paradoxe de cette frontière nous saute aux yeux. Une #frontière à la fois invisible et floue ; étendue et poreuse. Invisible et floue car on ne sait jamais exactement où l’on se trouve par rapport à elle. Là, sommes-nous en France ? Et ici, en Italie ? Les glisseurs de la station slaloment avec la frontière, évoluant entre les arbres sans se soucier de savoir si celui-ci est un sapin italien et celui-là un pin français, s’ils foulent la poudreuse de #Clavière, premier village italien après la frontière, ou de Montgenèvre, dernier village français avant la frontière. Etendue et poreuse car les contrôles dits « frontières » peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres et prennent différentes formes. Ces contrôles se matérialisent par le local de la police aux frontières (PAF), une présence massive des forces de l’ordre et des vrombissements de motoneiges. Ils donnent lieu à des violations quotidiennes des droits, à des humiliations, des violences verbales et physiques. Et cela, depuis près de trois ans.
(...)
Une frontière paradoxale donc, aux bords de laquelle l’insouciance des loisirs se mêle à une réalité innommable qui demeure impunie.
(...)
Le lendemain matin, quelques heures plus tard à peine, le soleil irradie de nouveau la station de ski de Montgenèvre. Les skieurs, sans conscience des événements de la nuit, slaloment de nouveau entre les arbres, balayant ainsi les dernières traces des scènes nocturnes laissées dans la neige. Tout cela a-t-il vraiment eu lieu ? Ces scènes étaient-elles réelles ? Oui. Elles sont même quotidiennes. Pourtant, elles sont insoutenables, presque impossible à raconter et ne peuvent être rationnalisées.
►https://www.humanite.fr/temoignage-dune-nuit-la-frontiere-franco-italienne-la-solidarite-face-la-de
The Gilets Noirs Are in the Building
Paris’s tourist economy relies on a hidden army of undocumented migrants. But these workers are no longer happy to remain in the shadows — and their protests for regular status are drawing inspiration from the gilets jaunes.
Ce commentaire de l’auteur de l’article en lien avec l’utilisation par Frontex d’un zeppelin en Mer Egée pour surveiller les frontières...
PS I suppose, tourists will be cheered to have their vacation activities monitored by a plastic Big Brother. Not?
Le cauchemar de trois touristes sud-américaines en centre de rétention près de #Rouen
Et ça... que celleux qui ont fait des vacances en Italie connaissent...
Les #vendeurs_ambulants sur les plages. Quand j’allais en vacances en Italie avec ma famille (il fut un temps...), c’était surtout des Sénégalais... qu’en Italie on surnommait (surnomme ?) « #Vu_cumprà » (terme méprisant qui imite l’accent des vendeurs qui répètent comme une litanie « est-ce que tu veux acheter ? » —> « Vuoi comperare ? », en italien —> devenu « Vu cumprà ? »
Il y a même une page wiki #vucumprà :
▻https://it.wikipedia.org/wiki/Vucumpr%C3%A0
J’ai pensé à cela en voyant passer cet article ce matin sur twitter...
Italy’s Politics Go to the Beach
For decades, immigrant peddlers have been part of the familiar fabric of the Italian summer vacation. It’s no longer so simple.
▻https://www.nytimes.com/2019/09/01/world/europe/italy-migrants-beaches.html
Flexibiliser le travail et produire des vies illégales
« Les Etats font exprès de ne pas délivrer des papiers à tout le monde pour que d’autres puissent exploiter les sans-papiers dans des conditions difficiles, sur certains chantiers ou dans les sites touristiques de ski en montagne, ou dans les travaux de ménage. »
Ce #fonds_d'investissement qui prospère... sur l’#hébergement de migrants aux frais de l’Etat
"Plus d’un tiers des places #AT-SA et #HUDA au niveau national (36%) sont des chambres d’hôtel."
Fin 2018, le ministère de l’Intérieur a rappelé aux préfets l’objectif de réduction des nuitées hôtelières « qui ne permettent pas un accompagnement satisfaisant du demandeur d’asile », demandant donc de « favoriser leur transformation en d’autres modalités d’hébergement »
p.174 de ce rapport :
Le Rapport annuel 2019 sur l’asile en France et en Europe
▻https://www.forumrefugies.org/s-informer/publications/rapports/330-le-rapport-annuel-2019-sur-l-asile-en-france-et-en-europe
#France
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.110):
La chiusura della rotta balcanica ha avuto effetti immediati, che non sarebbe stato difficile immaginare. Chi era intrappolato a Est, ha cercato una via d’uscita; a chi era ancora fuori dai confini europei non restava che la via del mare. Molti siriani e curdi sono andati raccogliendosi sulle coste turche nella speranza di trovare un passaggio per le vicine isole greche, avvistabili da costa a costa. I trafficanti sono stati assidui e zelanti nel predisporre le traversate con barche piccole, capaci di dissimularsi con facilità. Per filmare gli sbarchi l’occhio delle telecamere si è spinto talvolta fin là, dove le vacanze dei turisti venivano disturbate dall’irruzione di naviganti provenienti dall’universo incomprensibile delle guerre orientali.
Et page 116:
Il turista e il profugo, persino l’uno accanto all’altro, sulla stessa spiaggia, sono le due figure emblematiche in cui il Mediterraneo è scisso. Il contrasto non potrebbe essere più stridente. (...) Imponenti navi da crociera scaricano ogni giorno turisti animati dal bisogno compulsivo del consumo, mentre gommoni pericolanti, «carrette del mare», perdono parte della loro zavorra negli abissi. Banalità e sciagura si rincorrono sulle onde, lasciando scie di rifiuti, relitti alla deriva, per un verso plastica e lattine, per l’altro scarti umani.
Il paragone con i turisti mostra tutta l’ambivalenza che la frontiera riserva. Figura speculare a quella del migrante, il turista, lontano dall’antica idea del viaggio ormai in rovina, si muove spinto sia dall’esigenza del consumo – consumo di luoghi, di paesaggi, di musei ecc. – sia dal bisogno del confort, collezionando mete in attesa del meritato ritorno. Gode di un’extraterritorialità, in senso inverso a quello del migrante. Soggiorna in un grande resort, o in un villaggio turistico, al fine di preservarsi da ogni rischio; l’altro non gli interessa, né intende mettere a repentaglio la propria identità. Viaggia, ma è come se non viaggiasse, perché non fa un passo oltre sé.14 Per il turista, che spende per viaggiare, e viaggia per spendere, le frontiere si aprono rapidamente. Il contrario avviene per il migrante che guadagna per viaggiare, e viaggia per guadagnare. Per lui le frontiere si chiudono. (p.212)
Reçu via la mailing-list de Inicijativa dobrodosli, le 28.10.2019 :
Avec ce commentaire :
#Welcome_to_Croatia and #Croatia_Full_of_Torture – using the language of tourist slogans, are the latest #billboards set up in #Cista_Provo municipality, where artists have intervened in public space for more than a decade through billboards, highlighting various social issues.
Billboards were put up at this location, not far from the Croatian border with Bosnia and Herzegovina, a few days after the European Commission announced that Croatia had fulfilled the conditions to join the Schengen area. “People who are beaten up and insulted every day, people who truly know pain, hunger, and fear, speak much more accurate about our country than the worn-out tourist slogans,” said the activists behind the action.
In the name of joining Schengen, Croatia has normalized and institutionalized #violence, which remains unacceptable. Illegal pushbacks and incarceration of refugees and migrants, and police violence, abuse, and torture of individuals and groups, men and women, adults and children have been reported for years. With this action, we declare that we will never accept this (as) reality. We will never believe the police lies and their unconvincing press releases.
With these billboards, we declare that the truth of refugees and migrants who are exposed to police repression daily is more powerful and louder than your batons, beacons, and prison cells. People who are beaten up and insulted every day, people who truly know pain, hunger, and fear, speak much more accurate about our country than the worn-out tourist slogans. They speak of repression that knows no boundaries, of violence that spills over on all „others”, of violence that attacks women and girls, intimidates transgender and queer people, insults lesbians and gays, hates Serbs and Roma people, starves workers, crushes the poor and homeless, persecutes activists and journalists, beats up anti-fascists and libertarians. Not in our name!
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.152):
Schütz scorge la novità della «crisi», coglie l a differenza tra il turista, spettatore distaccato, e lo straniero che dovrà stabilirsi, vede l’esigenza di una traduzione da un modello culturale all’altro , cammino per nulla ovvio, dato che il nuovo paese più che un rifugio, è un campo d’avventura per l’immigrato.
►https://www.bollatiboringhieri.it/libri/donatella-di-cesare-stranieri-residenti-9788833927350
Graffiti vu à Athènes, le 07.07.2019 :
Immigrants welcome, tourists fuck off
#Refugees and #migrants that were brought to Paralimni Giannitsa in #Greece by buses to be housed in local #hotels, were blocked by locals
▻https://twitter.com/BrunoTersago/status/1190944723621568512
Source :
Έστησαν « μπλόκο » για να διώξουν τους πρόσφυγες
Επεισόδια δημιούργησαν τις πρώτες πρωινές ώρες στην Παραλίμνη Γιαννιτσών στον νομό Πέλλας, κάτοικοι της περιοχής, με αφορμή την άφιξη στην περιοχή λεωφορείων που μετέφεραν πρόσφυγες και μετανάστες.
Συγκεκριμένα, περίπου 30 άτομα συγκεντρώθηκαν στο σημείο που θα έφταναν δύο τουριστικά λεωφορεία που μετέφεραν περίπου 100 με 150 πρόσφυγες και αποπειράθηκαν να « μπλοκάρουν » την εγκατάστασή τους σε ξενοδοχείο.
Στην αρχή τα λεωφορεία αποχώρησαν από το σημείο, ωστόσο στη συνέχεια προσέγγισαν το ξενοδοχείο από παράδρομο και οι πρόσφυγες κατάφεραν να εγκατασταθούν.
Οι συγκεντρωθέντες αποχώρησαν φωνάζοντας συνθήματα κατά των προσφύγων ενώ λίγο νωρίτερα είχαν αναρτήσει πανό με το ρατσιστικό σύνθημα : « Απελάστε τους λαθραίους μετανάστες από την Ελλάδα. Κλείστε τα σύνορα. Αλληλεγγύη στους Έλληνες ».
Οι κάτοικοι μετέβησαν στο αστυνομικό τμήμα προκειμένου να υποβάλουν μήνυση κατά παντός υπευθύνου, καθώς υποστήριζαν πως δεν είχαν ενημερωθεί για την άφιξη των προσφύγων και μεταναστών.
Αντίστοιχο περιστατικό σημειώθηκε και στις Σέρρες. Λίγο πριν τις 3 τα ξημερώματα, κάτοικοι συγκεντρώθηκαν στον κάθετο άξονα της Εγνατίας Οδού.
Ένα λεωφορείο που μετέφερε πρόσφυγες σε ξενοδοχείο, στην περιοχή του Σιδηροκάστρου, αναγκάστηκε να σταματήσει πριν τα διόδια και, όταν οι ντόπιοι αποχώρησαν, συνέχισε την πορεία του για τον τελικό προορισμό του.
▻https://tvxs.gr/news/ellada/estisan-mploko-gia-na-dioksoyn-toys-prosfyges
Uz granicu s BiH postavljeni jumbo plakati Dobrodošli u Hrvatsku – Hrvatska puna mučenja
Dobrodošli u Hrvatsku i Hrvatska puna mučenja – Welcome to Croatia i Croatia full of torture, najnoviji su jumbo plakati postavljeni u Cisti Provo, na mjestu na kojem umjetnici više od desetljeća kroz jumbo plakate interveniraju u javni prostor i propituju društvene probleme. Plakati su u ovom mjestu nedaleko od granice s BiH podignuti nekoliko dana nakon što je Europska komisija objavila da Hrvatska ispunjava uvjete za ulazak u Schengenski prostor. “Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana”, poručuju aktivistkinje koje stoje iza akcije.
Priopćenje aktivstkinja prenosimo u cijelosti:Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana
“U ime ulaska u Schengen u Hrvatskoj je normalizirano i institucionalizirano nasilje, a to je nedopustivo. Godinama se izvještava o nezakonitim protjerivanjima i zatvaranjima izbjeglica i migranata, o policijskom nasilju, zlostavljanju i mučenju kojem su izloženi pojedinci i grupe, muškarci i žene, odrasli i djeca.
Ovom akcijom želimo poručiti da nikad nećemo pristati na takvo stanje stvari. Nikada nećemo povjerovati policijskim lažima i neuvjerljivim priopćenjima.
Jumbo plakatima poručujemo da je istina izbjeglica i migranata koji su svakodnevno izloženi policijskoj represiji snažnija i glasnija od vaših pendreka, rotirki i ćelija. Ljudi koji svakodnevno trpe udarce, uvrede i psovke, koji poznaju bol, glad i strah, govore vjerodostojnije o našoj zemlji od izlizanih turističkih slogana.
Govore o represiji koja ne poznaje granice, o nasilju koje se prelijeva i na nas druge, o nasilju koje napada žene i djevojčice, zastrašuje transrodne i queer osobe, vrijeđa lezbijke i gejeve, mrzi Srbe i Rome, izgladnjuje radnice i radnike, mrvi siromašne i bezdomne, proganja aktiviste i novinare, mlati antifašiste i slobodare. Ne u naše ime!”
Za više informacija o policijskom nasilju na granicama, aktivistkinje mole da se kontaktira: Davor Božinović, telefon: 00 385 1 6122 129, telefaks: 00 385 1 6122 405, email: pitanja@mup.hr, policija@mup.hr.
Commentaire de Inicijativa dobrodosli, mail du 06.11.2019 :
Not far from the border with Bosnia and Herzegovina, in the town of #Cista_Provo, billboards were put up this week with slogans Welcome to Croatia and Croatia full of torture. The activists behind this campaign say that “people who suffer physical and verbal abuse on a daily basis, who know pain, hunger and fear, speak more credibly about our country than worn out tourist slogans.” Artists have been questioning social issues through billboards in the town of Cista Provo for more than a decade, with the current campaign appearing just a few days after the European Commission gave Croatia the green light to enter Schengen.
Commentaire reçu via la mailing-list Migreurop :
The irony of travel giant #Airbus profiting from border walls (!!!)
Le commentaire fait référence à ce rapport sur les murs :
The Business of Building Walls
Thirty years after the fall of the Berlin Wall, Europe is once again known for its border walls. This time Europe is divided not so much by ideology as by perceived fear of refugees and migrants, some of the world’s most vulnerable people.
Citation tirée du livre «Stranieri residenti. Una filosofia della migrazione» de Donatella Di Cesare (2017, p.217):
««Documenti!» La richiesta appare del tutto ovvia nell’epoca attuale. Di solito è la polizia a domandare le generalità. Lo straniero che arriva viene identificato alla frontiera. «Perché è qui?» «Per quanto tempo?» «Nome e indirizzo dell’albergo in cui soggiornerà!?» Non è detto, peraltro, che non venga fermato, se non addirittura respinto. A ben guardare la richiesta, che mina già al fondo ogni ospitalità, è la conferma che chi viaggia è «fuori posto», non è lì dove era stato assegnato. Il che non costituisce un problema, se lo spostamento è temporaneo, come avviene per il turista, per il manager, per lo studente. Diventa invece una difficoltà insormontabile per il migrante.»
►https://www.bollatiboringhieri.it/libri/donatella-di-cesare-stranieri-residenti-9788833927350
Requérants d’asile aux Mayens de Chamoson : mon rêve c’est la paix
Ils viennent de Syrie, du Sri Lanka, d’Erythrée ou encore de Géorgie. Une cinquantaine de familles de réfugiés et de requérants d’asile ont été placées pour des séjours de plusieurs semaines au « Temps de vivre », une ancienne auberge des #Mayens_de_Chamoson transformée par le canton du Valais en lieu de vie et de formation. C’est là que la mini radio ambulante « Caravane FM » a monté son antenne pour recueillir les témoignages et les instants de vie de ces migrants qui tentent de reconstruire leur existence et de réaliser leur rêve : celui de la paix. Reportage touchant qui donne la parole aux personnes venues chercher refuge en Suisse.
▻https://www.rts.ch/play/tv/caravane-fm/video/requerants-dasile-aux-mayens-de-chamoson-mon-reve-cest-la-paix?id=10878138&start
▻https://seenthis.net/messages/812254
Tourists in #Gran_Canaria are left stunned as 24 migrants including three children and a pregnant woman in a rickety boat land on popular beach on the holiday isle
#Hotel_Sedra, en #Bosnie, utilisé comme centre pour demandeurs d’asile :
L’hotel est situé à #Cazin, en #Bosnie-Herzégovine :
Voir aussi le #film #Il_rifugio, tourné dans un centre pour demandeurs d’asile dans les #Alpes italiennes :
Il Rifugio (2012) retrace la vie suspendue de 116 de ces migrants, hébergés pendant plus de quatre mois dans un #hôtel solitaire sur le sommet des Alpes italiennes. Isolés du reste du monde, ils vivent dans l’attente de savoir s’ils seront expulsés ou enfin reconnus, alors que l’hiver est à venir.
Hotel Berlin, Sjenica
#Sjenica was set up as a temporary centre in the former #Hotel_Berlin to accommodate an increased number of asylum-seekers in Serbia in August 2013. Later on, in March 2017, the former textile factory Vesna was added to the Asylum Centre. The old Hotel Berlin, with inadequate conditions and collective dormitories in the hall, was closed in July 2018. The centre in Sjenica is now located only in the former factory Vesna, downtown Sjenica, that can take up to 250 persons in 27 rooms. According to the management of the centre, the ongoing reconstruction works are to extend its capacity by an additional 160 places. An average of 150 persons per day stayed in this centre in the course of the first eleven months of 2018. According to the latest information of November 2018, children comprised 93% of the residents of the centre, the majority of them being unaccompanied. The principle of family unity is observed at placement, so the families are always accommodated together.
▻https://www.asylumineurope.org/reports/country/serbia/conditions-reception-facilities
#Serbie
Et une photo signée Alberto Campi à l’intérieur de l’Hotel Berlin :
“I hadn’t been sure what to bring with me from Iran. I really didn’t have anything of any value.
My lot in life after thirty years /
After thirty years of trying my best in that dictatorship /
After thirty years struggling within that theocracy known as Iran /
After thirty years my lot in life was nothing /
What else could I have taken with me besides a book of petry?
I had wanted to exit the gates of Teheran airport not carrying anything with me. But I was afraid of the officers. Without a doubt they would have asked why this skinny lad, going overseas, was taking nothing with him. So I brought a backpack and filled it with a bunch of old newspapers and a few sets of worthless clothes. I departed the airport looking like a tourist. I honestly didn’t have a thing that was worth even a cent. If it weren’t for my fear of the officers, I would have left like an empty-handed vagbond.
I was probably the lightest traveller in the history of all the world’s airports. It was just me, the clothes on my back, a book of poetry, a packet of smokes, and my manhood.
Now I am metres away from completing my long, arduous journey. I have my soaking wet boo of poetry in my hands. I have lost my shoes, and my clothes are full of thousands of holes.”
Citation tirée du livre de #Behrouz_Boochani, No friends but the mountains:
L’inteview de deux réfugiés syriens qui expliquent comment ils arrivent à quitter un aéroport en Grèce (je ne sais plus lequel) en se faisant passer par des touristes espagnols...
"Metal syrien en exil"
Evakuiert die griechischen Inseln - jetzt!
Récemment, l’Initiative européenne pour la stabilité a publié un plan concret à cet effet. 35 000 migrants devraient maintenant être amenés des îles vers le continent. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) y construit actuellement trois camps pour plusieurs milliers de migrants. Cinq autres camps temporaires pourraient accueillir 10 000 migrants supplémentaires. Selon l’OIM, ces travaux pourraient être achevés en moins de deux semaines.
10 000 autres personnes pourraient être hébergées dans des #hôtels vides sur le continent. Il s’agit également d’une solution provisoire viable compte tenu de l’effondrement du tourisme. Des fonds européens sont disponibles pour cela. En Grèce, quelque 7 000 personnes sont déjà hébergées dans des hôtels.
–-> traduction de l’allemand:
Vor Kurzem veröffentlichte die Europäische Stabilitätsinitiative einen konkreten Plan dazu. 35.000 Migranten müssten jetzt von den Inseln auf das Festland gebracht werden. Die Internationale Organisation für Migration (IOM) baut dort derzeit drei Lager für einige Tausend Migranten. Fünf weitere provisorische Lager könnten weitere 10.000 Migranten beherbergen. Laut IOM wären diese innerhalb von weniger als zwei Wochen fertigstellbar.
Weiter 10.000 Menschen könnten in leeren Hotels auf dem Festland untergebracht werden. Auch das ist angesichts des Zusammenbruchs des Tourismus eine praktikable Übergangslösung. Europäische Gelder dafür gibt es. Bereits jetzt sind etwa 7.000 Menschen in Griechenland in Hotels untergebracht.
Dans les #Alpes, face au #coronavirus, mettre les migrant·es à l’abri
Alors que les #Hautes-Alpes regorgent d’#infrastructures_touristiques inutilisées pendant la période de #confinement, aucune #mise_à_l’abri préventive n’a été décidée pour les 120 personnes précaires du département. Malgré tout, les associations s’organisent et ripostent.
(...)
« On pourrait limiter le risque contamination de ces publics précaires en leur offrant un hébergement préventif, regrette Carla Melki. Dans les Hautes-Alpes, on parle de 120 personnes à héberger. Dans un département où il y a d’énormes infrastructures touristiques qui ne sont plus utilisées, la possibilité de mettre à l’abri paraît plutôt facile. »
#Voyageurs_internationaux ou immigrants, le virus ne fait pas la différence
Une fermeture prophylactique des frontières ciblée sur les seuls migrants (européens ou non), n’aurait donc aucun sens, vu leur part minime dans l’ensemble des entrées. Dans notre imaginaire, fermer les frontières, c’est d’abord les fermer aux migrants. Mais le covid-19 se moque de cette distinction ; il se propage d’un pays à l’autre via les voyageurs de toute sorte, sans se demander s’ils sont migrants.
Les enfants invisibles de #Haraldvangen
Alentour, le paysage lui donne raison. Nous sommes à une heure d’Oslo, dans un décor enneigé de vacances à la montagne. Haraldvangen, ancienne #colonie_de_vacances entourée de sapins, fait face à un lac bleu étincelant. Ici, des générations de petits Norvégiens ont skié et nagé, étés et hivers durant. Mais depuis deux ans, la grande bâtisse de bois ne résonne plus des rires des enfants. Fin décembre 2017, le gouvernement norvégien a fermé le bâtiment à double tour, installé un feu rouge derrière la porte, fait enlever les poignées des fenêtres pour transformer la colo en bunker. Haraldvangen est devenu la première « #unité_familiale » du pays, un mot fleuri pour désigner un #centre_de_détention pour #mineurs migrants et leurs parents.
Asylum seekers’ lives ‘put at risk’ by decision to move them to hotels
Hundreds of asylum seekers claim their lives are being put at risk after they were moved out of their flats and into #Glasgow hotels where they are unable to isolate to protect themselves from coronavirus.
Dispositif d’#accueil des demandeurs d’asile : état des lieux 2020
On parle ici des hôtels #Formule_1 (donc appartenant au groupe Accor) utilisées pour héberger surtout des Dublinés :
5 351 places ont été créées dans le cadre d’un programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (#PRAHDA). Lancé par appel d’offres en septembre 2016 remporté pour tous les lots par ADOMA, il consiste en grande partie en des places situées dans d’anciens #hôtels formule 1, rachetés au groupe #Accor. Ces places, gérées par l’OFII, accueillent pour moitié des personnes isolées, qui ont demandé l’asile ou qui souhaitent le faire et qui n’ont pas été enregistrées. Ce dispositif s’est spécialisé dans beaucoup de lieux dans l’hébergement avec #assignation_à_résidence des personnes Dublinées notamment ceux situés à proximité d’un #pôle_régional_Dublin. Cependant des personnes dont la demande est examinée à l’OFPRA ou à la CNDA y sont également logées.
Elena, jeune Française d’origine grecque, a dû mal à se remettre de la mort de sa mère, survenue un an plus tôt. Elle décide de retourner dans sa maison de vacances sur l’île de #Lesbos où la présence de sa mère est partout. Heureusement, elle peut compter sur l’amitié de Nassim et Sekou, deux jeunes banlieusards trop heureux d’avoir quitté leur banlieue le temps d’un été. Mais les vacances vont être bouleversées quand le trio rencontre Elyas, jeune Syrien réfugié depuis peu sur l’île. Attirée par le jeune homme et émue par son histoire, Elena va tout tenter pour aider Elyas à continuer son périple et retrouver sa mère qui est dans un camp...
Residents from a village near #Pella in Central Macedonia gathered to protest the transfer of vulnerable asylum seekers from Moria, Lesbos, to a Greek hotel rented by IOM. In the early hrs of Tuesday, locals started a fire, blocked the roads and threatened to burn down the hotel.
▻https://twitter.com/daphnetoli/status/1257738850958442500
–------
Άρνισσα Πέλλας : Έκαψαν ξενοδοχείο που θα φιλοξενούσε αιτούμενους άσυλο
Ρατσιστικές αντιδράσεις στις προσπάθειες μετεγκατάστασης στην ηπειρωτική χώρα, προσφύγων που ανήκουν σε ευάλωτες ομάδες
Bon voyage
Jonas et Silvia sont en vacances en voilier sur la Méditerranée. Au large, ils tombent sur une embarcation en difficulté, des tas de réfugiés à son bord. Après avoir alerté les garde-côtes, ils perdent le bateau de vue. Le lendemain matin, ils se réveillent...
Sur une #plage méditerranéenne ensoleillée, le temps semble figé. Un homme noir, à bout de force, rampe péniblement pour quitter la plage. Autour de lui, les #baigneurs habituels semblent ne pas le voir...
Grèce : un millier de migrants transférés de camps vers des hôtels vides
Fury after Syrian asylum seeker found dead in Scottish hotel
Malte retient en mer plus de 400 migrants sur des navires de tourisme
Depuis fin avril, Malte retient systématiquement sur des navires touristiques positionnés au large de ses côtes tous les migrants secourus en mer dans ses eaux territoriales. On compte désormais plus de 400 personnes retenues à bord de quatre ferries sans avoir eu accès à des avocats, des interprètes ou des agents du HCR.
Malgré les appels répétés de l’ONU et des ONG à mettre fin à la détention de centaines de migrants retenus au large de Malte, La Valette fait la sourde oreille et continue, au contraire, de maintenir en pleine mer de nouveaux naufragés.
Les autorités ont même affrété un quatrième bateau touristique, le Jade de l’opérateur #Supreme_Cruise, pour les 75 personnes secourues mercredi 27 mai dans ses eaux territoriales, portant à 425 le nombre de migrants retenus à bord de #navires_privés.
Fermeture des ports
Depuis début avril, Malte refuse tout débarquement de migrants sur son sol, arguant que ses ports ne peuvent être considérés comme sûrs en raison de la pandémie de coronavirus. Les autorités mettent également en avant un manque de places suffisantes pour accueillir de nouveaux arrivants dans les centres pour migrants du pays, en pleine crise sanitaire.
Ainsi, dès le 30 avril, les premiers naufragés secourus par un bateau de pêche au large de Malte n’ont pas été autorisés à débarquer dans un port maltais. Les 57 naufragés ont été transférés sur un ferry touristique, l’#Europa_II, appartenant à la société #Captain_Morgan_Cruises Ltd.
Quelques jours plus tard, le 7 mai, le même scénario s’est reproduit avec le transfert de 105 migrants secourus dans les eaux maltaises à bord d’un autre bateau touristique, l’#Atlantis, appartenant à la même compagnie. Dix-huit femmes et enfants ont par ailleurs été amenés sur la terre ferme.
Le vendredi 22 mai, ce sont 121 personnes secourues par les autorités maltaises qui sont orientées vers le ferry #Bahari, toujours de la compagnie Captain Morgan Cruises Ltd. Dix-neuf personnes vulnérables ont, quant à elles, été prises en charge sur l’île.
Les derniers naufragés à prendre place à bord d’un des trois navires de l’entreprise Captain Morgan sont les 63 migrants secourus dans la même zone mardi 26 mai.
"Nous sommes dans un état déplorable"
Les informations sur les conditions de vie à bord de ces navires de croisières sont peu nombreuses, les Maltais refusant aux journalistes et aux associations de rencontrer les prisonniers. Seule la Croix-Rouge a pu monter à bord écrit le quotidien Times of Malta.
Selon Alarm Phone, la plateforme d’aide aux migrants en mer, qui cite le témoignage d’un migrant retenu, des tentatives de suicide et des grèves de la faim ont été signalées. "L’anxiété, le désespoir et la dépression ont augmenté (...). Nous sommes dans un état déplorable. Nous n’avons aucun moyen de communication pour montrer notre (condition) au monde extérieur", a déclaré un prisonnier à l’organisation.
En réponse à ces affirmations, des vidéos et des photos ont été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des migrants à bord de ces navires chanter et danser. Cependant, les ONG s’interrogent sur la date d’enregistrement de ces vidéos, qui aurait pu être tournées au moment de leur arrivée sur le bateau touristique.
▻https://twitter.com/alarm_phone/status/1265218149043122177?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
"Les personnes à bord sont gravement traumatisées par les abus dont elles ont été victimes dans les camps de torture libyens. N’utilisez pas leur soulagement momentané pour justifier des violations cruelles des droits de l’homme", a ainsi réagi Alarm Phone.
"Violation du droit international et européen"
Dans une lettre envoyée jeudi 28 mai au Premier ministre maltais, Amnesty International rappelle que "rien ne peut justifier de détenir des personnes pendant des jours sans base légale et dans des conditions inadéquates". Selon les ONG, les naufragés n’ont pas pu avoir accès à des avocats, à des interprètes ou à des agents du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
"La privation de liberté sans base légale est une détention illégale et arbitraire en violation du droit international et européen", averti de son côté Human Right Watch dans un communiqué.
▻https://twitter.com/sunderland_jude/status/1266085420108001280?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
En agissant de la sorte, les autorités maltaises entendent faire pression sur les États membres de l’Union européenne (UE) afin qu’ils prennent "leur responsabilité". Malte plaide depuis des mois pour la mise en place d’un mécanisme de répartition pérenne au sein de l’UE.
Le HCR demandait déjà le 22 mai à Malte et aux États européens de s’entendre sur un accord de répartition de ces migrants, afin de les “mettre en sécurité sur la terre ferme".
"Le traitement (des migrants) et la violation de leurs droits (ne sont pas) dignes du peuple de Malte ou de toute autre pays de l’UE", estime HRW, qui appelle les États membres à respecter "leurs engagements".
►https://www.infomigrants.net/fr/post/25080/malte-retient-en-mer-plus-de-400-migrants-sur-des-navires-de-tourisme
Greece ready to welcome tourists as refugees stay locked down in Lesbos
►https://seenthis.net/messages/858847
Attirer les touristes, collaborer, se taire : comment la station de Montgenèvre protège l’ordre de la frontière
▻https://derootees.wordpress.com/2019/09/08/attirer-les-touristes-collaborer-se-taire-comment-la-station-de
Migrazione internazionale e spazio pubblico turistico: la presenza silenziosa dei venditori ambulanti di origine straniera nelle spiagge dell’isola di #Ischia
Questo contributo propone la descrizione delle dinamiche socio-spaziali che si sviluppano in un luogo turistico, in periodo di alta stagione, concentrandosi in particolare sulle spiagge di San Pietro e Maronti, sull’isola di Ischia. Nella fattispecie, lo spazio balneare sarà letto al prisma delle relazioni che intercorrono tra bagnanti e venditori ambulanti di origine straniera. La spiaggia, nonostante si presenti come uno spazio liminale e poco strutturato, viene dunque letta come spazio che solo in apparenza rifugge da quelle categorie che in letteratura sono usate piuttosto per definire e studiare lo spazio urbano. Tale dimensione sarà interpretata e concepita come prodotto sia dell’esperienza visiva sia di quella uditiva, attraverso una iniziale analisi del paesaggio sonoro che la caratterizza. Dal caso preso in esame si verificherà anche il ruolo svolto dall’ambulantato nel sostentamento di una certa parte della popolazione migrante, residente o meno sull’isola, con particolare riferimento agli effetti delle iniziative ministeriali e municipali messe in atto per combattere questa attività.
#Coronavirus : au #Maroc, des dizaines de migrants sub-sahariens arrêtés et confinés de force
Une cinquantaine de migrants sub-sahariens ont été arrêtés dimanche 21 juin, chez eux, sur leur lieu de travail et parfois dans la rue par la police marocaine qui les a conduits dans une école de la ville de #Laâyoune, dans la région du #Sahara_occidental. Pendant sept jours, ils ont été entassés dans des salles de classe, sans accès à l’eau courante ou à des vêtements propres, sans possibilité de sortir ou de s’alimenter correctement. Tous ont subi des tests de dépistage au coronavirus avant d’être relâchés dans la soirée, dimanche 28 juin. Ceux testés positifs au Covid-19 ont été mis en quarantaine dans un #hôtel où ils reçoivent notamment un traitement à la #chloroquine.
(...)
Mohamed était loin de se douter qu’il allait passer une semaine en enfer. Cinq heures après son arrivée à l’école de Laâyoune, une équipe médicale s’est présentée pour lui faire passer un premier dépistage. « On était plus de 50. Personne ne pouvait sortir tant qu’on n’avait pas les résultats. Trois jours plus tard, on a appris que 11 personnes étaient positives. Elles ont été mises à l’écart dans un hôtel où ils leur donnent des médicaments. »
(...)
Un peu plus au nord, à #Tan-Tan, la situation est plus tendue. L’AMDH a recensé un groupe de 33 migrants dont « 20 femmes et 3 bébés » placés en quarantaine dans l’#hôtel_Hagounia depuis sept jours « sans qu’ils n’aient subi un seul dépistage au Covid jusqu’à présent ».
Ce jour-là à #Vintimille. Retour d’un lieu d’exil sans cesse confiné
À la veille de la reprise officielle de la saison touristique, plusieurs réalités se superposent. Les arrivées de touristes tant attendues par la municipalité coïncident avec celles de groupes considérés comme irréguliers. Les usagers des terrasses à nouveau animées côtoient les déambulations quotidiennes des personnes exilées pour trouver une stratégie de passage. Les camions de nettoyage sillonnent les rues ; les fourgons des marchands du célèbre marché de Vintimille reprennent place. Cette soudaine effervescence économique est traversée par le ballet des forces de l’ordre : militaires, police municipale, guardia di finanza et carabinieri quadrillent la ville. Nous nous étonnons de voir la police nationale française stationnée devant la gare. La stratégie des autorités italiennes semble moins correspondre à une logique de contrôle de l’immigration qu’à un impératif de tenir à l’écart du centre-ville les migrant-tes indésirables. C’est-à-dire celles et ceux qu’il ne faut pas voir dans ce paysage renaissant de la consommation.
#DJAO - After the Road
La personne qui témoignage dans ce court-métrage est visiblement logée dans un #hôtel (#F1) :
Utilisation de #ferries privés (en Italie et à Malte) pour effectuer la #quarantaine en lien avec la #pandémie de #coronavirus :
►https://seenthis.net/messages/866072
#navi-quarantena
Athènes veut des touristes, mais pas de migrants
▻https://seenthis.net/messages/870180
Citations tirées du livre de Alessandro Leogrande : La frontiera
Para rapport à #Lampedusa...
“Come indicato su molti siti turistici, è davvero una delle spiagge più belle al mondo, un paradiso incontaminato avvolto dalla luce e dal silenzio. Un paradiso davanti al quale almeno 366 persone sono morte affogate. Il peschereccio si è rovesciato a poche centinaia di metri dalal costa, tra l’Isola dei Conigli e Cala Galera, nello stesso spicchio di mare riprodotto su un’infinità di dépliant.
Non poteva esserci contrasto più netto. E’ incommensurabile, semplicemente incommensurabile, la frattura tra la tragedia avvenuta qui davanti e la calma piatta dell’acqua limpida, un vetro sotto al sole feroce, appena inscurito dagli scogli che sul basso fondale venano la sabbia.” (Leogrande, 2017 : 144)
“Accanto a noi un gruppo di svedesi si fotografa con le imbarcazioni della Capitaneria di porto sullo sfondo. Syoum sbotta: ‘Va bene la memoria, ma qui si rischia una replica della Costa Concordia. I selfie, le foto in posa… prima o poi prenderà piede anche qui il turismo dell’orrore con le guide’”. (Leogrande, 2017 : 145)
« Ci siamo, eccoci dentro #Claviere, paese delle mie vacanze da ragazzo, dove mio padre mi ha insegnato a sciare e mia madre metteva il visone durante la settimana bianca. Vaneggiamenti d’amore adolescenziali mi tornano in mente, accanite ricerche su e giù per il paese alla ricerca di Arianna, ricordi che sembrano finiti un secondo fa. Passiamo davanti alla chiesetta il cui interrato è occupato da qualche giorno dagli anarchici, gente insopportabile ma dal cuore enorme. Passiamo davanti ai carabinieri che osservano gli occupanti e l’anziano prete che squadra, infuriato, la cantina della sua chiesa piena di gente con pezzi di ferro sulla faccia e negri di ogni genere ed età – chiedo scusa, ma è l’unico termine che possa spiegare il sentimento generale di quel momento. Sciatori ovunque, felici : mi piacciono. Devo tornare a sciare in questo bellissimo comprensorio. Gente che non immagina nemmeno, che sorride e si chiude gli scarponi, controlla il filo, cerca parcheggio, si compra un pezzo di pizza. Due mondi mescolati, ineluttabilmente destinati a convivere, ma in apparenza alieni »
(in: Maurizio Pagliassotti, Ancora dodici chilometri , 2019 : 57)
#Kamena_Vourla: Locals rally against refugee children, close schools in protest
According to local media, Mayor of Kamena Vourla, Ioannis Sykiotis, announced that as of tomorrow, schools of all levels in the municipality will remain closed in protest.
He said that that they were not informed by the central government about the arrival of 39 refugee children who are accommodated in a spa hotel.
« Una scena usuale da queste parti. (…) Gente per bene alla guida, quelli che riconosci per l’implacabile sorriso di chi è troppo ricco e troppo felice. Una decina di superbe Ferrari con targa italiana più qualche eccezione svizzera mi superano, come una lunga bandiera rossa tesa dal vento: Tutti dovrebbero venire a vedere questo su queste meravigliose montagne il territorio spettacolo dei ricchissimi e dei poverissimmi che si incrociano e nemmeno si vedono, di chi corre per piacere verso un piatto di ostriche e una coppa di champagne a 2000 metri e 2000 euro, e chi corre per scappare verso un miserabile piatto di cous cous con un bicchier d’acqua alla stessa altitudine »
Source: Maurizio Pagliassotti, Ancora dodici chilometri, 2019 : 203-204.
El ministro de Inclusión, Seguridad Social y Migraciones, José Luis Escrivá, anunció este viernes que de aquí a finales de año Canarias contará con 7.000 plazas de acogida provisionales en carpas para vaciar el puerto de #Arguineguín y los establecimientos hoteleros.
El epicentro de este fenómeno migratorio ha sido el puerto de Arguineguín, que aloja en la actualidad a poco más de 1.300 personas, si bien ha llegado a registrar picos de 2.300 en un dique de apenas 3.600 metros cuadrados. Además, 17 hoteles y edificios de apartamentos alojan a 5.500 migrantes, según los datos del Ministerio.
▻https://seenthis.net/messages/885310#message887584
–----
El delegado del Gobierno en Canarias ha explicado que las personas que permanecían hasta este domingo en el muelle han sido reubicadas en distintos recursos, algunos de ellos gestionados por el Ministerio del Interior, como el #CATE (#Centro_de Atención_Temporal_para_Extranjeros) de #Barranco_Seco, y otros por la cartera de Migraciones, como los complejos hoteleros del sur de Gran Canaria.
Refugees detained in #Melbourne hotel ’devastated’ as they await move to another site
▻https://seenthis.net/messages/891624
#Australie
L’accueil de réfugiés « réinstallés » dans les communes rurales de #Dordogne
« Tout cet accompagnement n’est pas assez structuré pour permettre aux réfugiés de s’intégrer », s’emporte Liliane Gonthier, maire de #Boulazac, dont la commune a aussi dû accueillir des demandeurs d’asile dans un hôtel proche de la mairie. « Si on veut être une terre d’accueil, il faut une volonté politique. Quand on voit les demandeurs d’asile entassés dans le Formule 1, sans cuisine ou même frigo, ce n’est pas un accueil digne. On sait que, dans certaines communes, les migrants sont repartis vers les grandes villes, peut-être vers la jungle de Calais. Ce n’est pas une politique aboutie et ça manque d’humanité ! » « J’aurais pu continuer à accueillir des personnes », se désole Pascal Bourdeau qui ne souhaite pas recevoir plus de 5 familles dans sa commune, pourtant convaincu que « l’intégration est plus facile dans les campagnes et que les mélanges sont une richesse ». Mais il n’y a aucune coordination entre les différents acteurs institutionnels et peu ou pas de suivi. « Quand on arrive au bout du dispositif prévu par les associations prestataires, on nous laisse tomber ! »
#Belgique : Les conséquences de la privatisation dans le centre d’accueil de demandeur·ses d’asile de #Jalhay (Spa)
Enregistrée comme coopérative à finalité sociale, #Svasta est administrée par le groupe hôtelier de luxe #Corsendonk et gère les centres sur les sites de ce dernier.
“Vagabonds move because they find the world inhospitable.
Tourists move at their hearts’ desire”
–-> carte postale de l’Institute of Ethnology, Czech Academy of Sciences, Department of Mobility and Migration
#Croatie : une saison touristique sans assez de travailleurs saisonniers
▻https://seenthis.net/messages/922489
Kurdish refugee sues Australian government for alleged unlawful imprisonment in Melbourne hotels
▻https://seenthis.net/messages/925796
Afghan boy, 5, who died in Sheffield hotel fall named as Mohammed Munib Majeedi
▻https://seenthis.net/messages/926611
#OYO_Rooms
Les premiers Afghans arrivent à #Paris...
Tous seront placés en quarantaine dans des #hôtels des #Hauts-de-Seine , en région parisienne. « Dans un deuxième temps, ils seront dirigés vers des structures d’accueil pérennes », affirme Didier Leschi. De là, leur parcours administratif de demande d’asile débutera. « Ils devront suivre la procédure habituelle, quoiqu’accélérée : passer devant le Guichet unique [s’enregistrer à la préfecture, NDLR] puis devant l’Ofpra ». Ils auront également droit à l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA).
UK: Charities concerned about level of support provided to families in hotels.
« Les CAS peuvent occuper d’anciens bâtiements publics (casernes, gendarmeries, prisons ou écoles). Ils peuvent aussi être installés dans des appartements loués dans des immeubles, des chambres d’hôtels ou des hôtels entiers qui décident de convertir leur usage – de l’accueil des touristes aux demandeurs d’asile »
in : Bontemps, Makaremi, Mazouz 2018, Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants, p. 139
►https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/bibliotheque-des-frontieres/entre-accueil-et-rejet
#Home_Office planning to house asylum seekers on disused cruise ships
►https://seenthis.net/messages/997047
ou dans des #bases_aériennes:
Air force bases set to be used to house migrants as ministers hunt for cheaper alternatives to hotels
►https://seenthis.net/messages/997047
#bateau #bateaux_de_croisière #bateau_de_croisière #UK #Angleterre
« On n’a jamais vu ça » : à #Boulogne-sur-Mer, les touristes confrontés à la crise migratoire
Tra ieri ed oggi ricuperati 26 corpi dei #migranti da parte dell’autorità tunisine, sono stati trovati sulla spiaggia a #Sfax.
🛑Immagine presa queste estate dei bagnanti in momento della scoperta di un corpo di un migrante sulla spiaggia in #Tunisia .
#Egypte : les réfugiés soudanais, une manne inespérée pour le tourisme à #Assouan
Depuis le début de la guerre au Soudan, plus de 310 000 personnes ont traversé la frontière. Certaines d’entre elles ont rejoint Le Caire, d’autres sont restées dans la ville du sud, connue pour ses sites pharaoniques.
►https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/15/egypte-les-refugies-soudanais-une-manne-inesperee-pour-le-tourisme-a-assouan
Y.M (20) i N.S.(34) iz Irana su danas ujutro, posle 7h, uhvaćeni od 4 hrvatska policajca na granici kod Šida,koji su ih psovali,tukli pendrecima po glavi,šutirali po celom telu.Nakon torture,licima je oduzet novac,dovedeni do granice kod Šida i gurnuti ilegalno nazad u Srbiju.
métaliste sur la route de balkans :
▻https://seenthis.net/messages/714898