• Une organisation en #souffrance

    Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de #démissions, les chiffres des #accidents et des #arrêts_de_travail étaient plutôt le signe de #conditions_de_travail délétères.

    Jeté dans une #concurrence accrue du fait d’un #management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une #pression inédite...

    L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre #santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la #santé_mentale. Grâce au travail, votre #identité s’accroît, votre #amour_de_soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre #résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

    Pourtant, la #quête_de_sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son #organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?

    Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905

    #travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrôle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #règles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail

    25’40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes :

    « On finit par oublier ce qu’on a appris à l’école nationale de la magistrature, c’est-à-dire la motivation d’un jugement... On finit par procéder par affirmation, ce qui fait qu’on gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dès lors que la culpabilité n’est pas contestée, qui font abstraction de toute une série d’éléments qui sont pourtant importants : s’attarder sur les faits ou les expliquer de façon complète. On se contente d’une qualification développée : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 véhicules, 4 téléviseurs au préjudice de Madame Durant lors d’un cambriolage » mais on n’est pas du tout en mesure après de préciser que Monsieur Dupont était l’ancien petit ami de Madame Durant ou qu’il ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce délit a été commis de manière ensuite à expliquer la personnalisation de la peine qui est quand même la mission essentielle du juge ! Il faut avoir à chaque fois qu’il nous est demandé la possibilité d’adapter au mieux la peine à l’individu. C’est très important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce métier qui est de faire la part des choses entre l’accusation, la défense, l’auteur de faits, la victime, et essayer d’adopter une sanction qui soit la plus adaptée possible. C’est la personnalisation de la peine, c’est aussi le devenir de l’auteur de cette infraction de manière à éviter la récidive, prévoir sa resocialisation. Bref, jouer à fond le rôle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatiné à un rôle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifées. Et ça c’est quelque chose qui, à la fin de ma carrière, c’est quelque chose qui me posait de véritables problèmes d’éthique, parce que je ne pensais pas ce rôle du juge comme celui-là. Du coup, la qualité de la justice finit par souffrir, incontestablement. C’est une évolution constante qui est le fruit d’une volonté politique qui, elle aussi, a été constante, de ne pas consacrer à la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette évolution n’a jamais jamais, en dépit de tout ce qui a pu être dit ou écrit, n’ai jamais été interrompue. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation de détresse absolue. La France est donc ??? pénultième au niveau européen sur les moyens budgétaires consacrés à sa justice. Le Tribunal de Nîme comporte 13 procureurs, la moyenne européenne nécessiterait qu’ils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de Nîmes, pour arriver dans la moyenne européenne il en faudrait 93. Et de mémoire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour être dans la moyenne. Il y avait au début de ma carrière à Nîmes 1 juge des Libertés et de la détention, il y en a aujourd’hui 2. On a multiplié les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problème moral et un problème éthique. Un problème moral parce qu’on a le sentiment de ne pas satisfaire au rôle qui est le sien. Un problème éthique parce qu’on finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que l’on a pourtant porté haut lorsqu’on a débuté cette carrière. De sorte qu’une certaine mélancolie dans un premier temps et au final un certain découragement me guettaient et m’ont parfois atteint ; mes périodes de vacances étant véritablement chaque année un moment où la décompression s’imposait sinon je n’aurais pas pu continuer dans ces conditions-là. Ce sont des heures de travail qui sont très très chargés et qui contribuent aussi à cette fatigue aujourd’hui au travail qui a entraîné aussi beaucoup de burn-out chez quelques collègues et puis même, semble-t-il, certains sont arrivés à des extrémités funestes puisqu’on a eu quelques collègues qui se sont suicidés quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problèmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problèmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourd’hui est un sentiment un peu partagé par la plupart de mes collègues. Après la réaction par rapport à cette situation elle peut être une réaction combative à travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir à faire bouger l’éléphant puisque le mammouth a déjà été utilisé par d’autres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. D’autres ont plus ou moins rapidement baissé les bras et se sont satisfaits de cette situation à défaut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, même si je constate que en fermant la porte du tribunal derrière moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."

    Min. 33’15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :

    « Mais quand il fait cela, qu’il sabote la qualité de son travail, qu’il bâcle son travail de juge, tout cela, c’est un ensemble de trahisons. Premièrement, il trahi des collègues, parce que comme il réussi à faire ce qu’on lui demande en termes de quantité... on sait très bien que le chef va se servir du fait qu’il y en a un qui arrive pour dire aux autres : ’Vous devez faire la même chose. Si vous ne le faites pas, l’évaluation dont vous allez bénéficier sera mauvaise pour vous, et votre carrière... vous voulez la mutation ? Vous ne l’aurez pas !’ Vous trahissez les collègues. Vous trahissez les règles de métier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous n’avez pas le temps : ’Maître, je suis désolé, il faut qu’on avance.’ Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problèmes aujourd’hui assez compliqués entre avocats et magistrats. Les relations se détériorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... l’application des peines dans les prisons... Quand vous êtes juges des enfants, il faut écouter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, ’va vite’. Vous vous rendez compte ? C’est la maltraitance des justiciables sous l’effet d’une justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez l’Etat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que c’est des gens très mobilisés... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... c’est le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, c’est plus difficile que l’ENA l’Ecole nationale de magistrature... C’est des gens hyper engagés, hyper réglo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. C’est ça la dégradation de la qualité. Donc ça conduit, à un moment donné, à la trahison de soi. Ça, ça s’appelle la souffrance éthique. C’est-à-dire, elle commence à partir du moment où j’accepte d’apporter mon concours à des actes ou à des pratiques que le sens moral réprouve. Aujourd’hui c’est le cas dans la justice, c’est le cas dans les hôpitaux, c’est le cas dans les universités, c’est le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, où la question éthique est décisive sur la qualité du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance éthique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu d’être transformée en plaisir, elle s’aggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie d’eux-mêmes une image lamentable. Le résultat c’est que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et c’est comme ça qu’à un moment donné les gens se suicident. C’est comme ça que vous avez des médecins des hôpitaux, professeurs de médecine de Paris qui sautent par la fenêtre. Il y a eu le procès Mégnien, au mois de juin. Il a sauté du 5ème étage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive là ? C’est parce que les gens ont eu la possibilité de réussir un travail, de faire une oeuvre, et tout à coup on leur casse le truc. Et là vous cassez une vie. C’est pour cela que les gens se disent : ’Ce n’est pas possible, c’est tout ce que j’ai mis de moi-même, tous ces gens avec qui j’ai bossé, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens qu’on va virer. Je ne peux pas faire ça, ce n’est pas possible.’ Vous les obligez à faire l’inverse de ce qu’ils croient juste, de ce qu’ils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. »

    #suicide #trahison #souffrance_éthique

    • Quels facteurs influencent la capacité des salariés à faire le même travail #jusqu’à_la_retraite ?

      En France, en 2019, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite. L’exposition à des #risques_professionnels – physiques ou psychosociaux –, tout comme un état de santé altéré, vont de pair avec un sentiment accru d’#insoutenabillité du travail.

      Les métiers les moins qualifiés, au contact du public ou dans le secteur du soin et de l’action sociale, sont considérés par les salariés comme les moins soutenables. Les salariés jugeant leur travail insoutenable ont des carrières plus hachées que les autres et partent à la retraite plus tôt, avec des interruptions, notamment pour des raisons de santé, qui s’amplifient en fin de carrière.

      Une organisation du travail qui favorise l’#autonomie, la participation des salariés et limite l’#intensité_du_travail tend à rendre celui-ci plus soutenable. Les mobilités, notamment vers le statut d’indépendant, sont également des moyens d’échapper à l’insoutenabilité du travail, mais ces trajectoires sont peu fréquentes, surtout aux âges avancés.

      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-facteurs-influencent-la-capacite-des-salaries-faire-
      #statistiques #chiffres

  • Les écrans : un désastre comportemental, intellectuel & cognitif.

    Une journée (le 6 février) sans téléphone portable, c’est bien (pour les malades que nous sommes).

    Entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste.

    Mais il faudrait aussi (365 jours sur 365) la suppression stricte, intégrale, immédiate et en tout lieux (y compris à l’école) des écrans pour tous les enfants de moins de 6 ans. Et la réduction à 30 mn à 1 h (tous usages cumulés) par jour pour tous les moins de 16 ans.

    Michel Desmurget le démontre dans son bouquin : sans quoi les jeunes générations d’aujourd’hui ne donneront que des crétins.

    Quelques extraits tirés au fil de ma lecture :

    « Selon les termes d’une étude récente, « seulement 3 % du temps consacré par les #enfants et #adolescents aux #médias_digitaux est utilisé à la création de contenus » (tenir un blog, écrire des programmes informatiques, créer des vidéos ou autres contenus « artistiques », etc.).

    .. Plus de 80 % des ados et préados déclarent ne « jamais » ou « quasiment jamais » utiliser leurs #outils_numériques pour faire œuvre créative. »

    « Croire que les #digital_natives sont des ténors du bit, c’est prendre ma charrette à pédale pr une roquette interstellaire ; croire que le simple fait de maîtriser une app informatique permet à l’utilisateur de comprendre quoi que ce soit aux éléments physiques & logiciels engagés »

    De « l’effarante débilité de cette triste fiction » des DigitalNatives… comme « un groupe mutant à la fois dynamique, impatient, zappeur, multitâche, créatif, friand d’expérimentations, doué pour le travail collaboratif, etc. Mais qui dit mutant dit différent…

    .. Dès lors, ce qui transparaît implicitement ici, c’est aussi l’image d’une génération précédente misérablement amorphe, lente, patiente, monotâche, dépourvue de #créativité, inapte à l’expérimentation, réfractaire au #travail_collectif, etc.

    .. Drôle de tableau qui, a minima, dessine deux axes de réflexion. Le premier interroge les efforts déployés pour redéfinir positivement toutes sortes d’attributs psychiques dont on sait depuis longtemps qu’ils sont fortement délétères pour la #performance_intellectuelle : #dispersion, #zapping, #multitasking, impulsivité, impatience, etc. Le second questionne l’ubuesque acharnement mis en œuvre pour caricaturer et ringardiser les #générations_prédigitales. »

    « Les changements anatomiques [chez les gamers] dont se gaussent certains médias pourraient très bien poser, non les jalons d’un avenir intellectuel radieux, mais les bases d’un #désastre_comportemental à venir. »

    « les digital natives ou autres membres de je ne sais quelle confrérie des X, Y, Z, lol, zappiens ou C, n’existent pas. L’enfant mutant du numérique, que son aptitude à taquiner le #smartphone aurait transformé en omnipraticien génial des nouvelles technologies les + complexes que #Google Search aurait rendu infiniment plus curieux, agile et compétent que n’importe lequel de ses enseignants prédigitaux ; qui grâce aux jeux vidéo aurait vu son cerveau prendre force et volume ; qui grâce aux filtres de Snapchat ou Instagram aurait élevé sa créativité jusqu’aux + hauts sommets ; etc. ; cet enfant n’est qu’une légende. Il n’est nulle part dans la littérature scientifique. […] Ce qui est extraordinaire, c’est qu’une telle absurdité perdure contre vents et marées, &, en plus, contribue à orienter nos politiques publiques notamment dans le domaine éducatif. Car au-delà de ses aspects folkloriques, ce mythe n’est évidemment pas dénué d’arrière-pensées. Sur le plan domestique, d’abord, il rassure les parents en leur faisant croire que leurs rejetons sont de véritables génies du numérique et de la pensée complexe, même si, dans les faits, ces derniers ne savent utiliser que quelques (coûteuses) applications triviales.

    .. Sur le plan scolaire, ensuite, il permet, pour le plus grand bonheur d’une industrie florissante, de soutenir la numérisation forcenée du système et ce, malgré des performances pour le moins inquiétantes. »

    « Plus globalement, si un observateur ose s’alarmer du temps passé par les enfants devant les écrans de ttes sortes, la triste légion des tartufes conspue sans délai le fâcheux, arguant qu’il s’agit là d’une position « sexiste », représentant fondamentalement « un nouvel outil de #culpabilisation des mères » […] « pr nos néosuffragettes du droit à l’abrutissement, suggérer que les enfants passent bien trop de temps avec leurs écrans signifie juste, en dernière analyse, que « ns n’aimons pas les innovations qui rendent + faciles la vie des mères ».

    « Quand les adultes ont constamment le nez scotché sur leur mobile, les #interactions_précoces essentielles au #développement_de_l’enfant sont altérées. »

    « Une étude vous déplaît, trouvez-la alarmiste, idiote, dogmatique, moralisatrice, exagérée, excessive, biaisée, absurde, culpabilisante ou sexiste. Affirmez vaguement qu’on pourrait trouver d’autres recherches contradictoires tout aussi convaincantes (évidemment sans les citer).

    .. Criez aux heures noires de la prohibition, évoquez la censure, dénoncez les stratégies de la peur, beuglez votre haine de l’oppression culturelle. En désespoir de cause, caricaturez l’auteur, raillez sa #bêtise, faites-le passer pour un #crétin, un demeuré, un réactionnaire un triste sermonnaire ou un sombre élitiste. Tronquez, trompez, truquez. Mais, surtout, ne regardez jamais les faits, ne considérez jamais le cœur du travail discuté. Ce n’est pas si difficile. Avec un peu d’habitude, vous apprendrez aisément à masquer l’absolue vacuité de vos propos sous l’ombrage d’un humanisme paisible et rassurant. Une fois acquises les bases du job, vous parviendrez en quelques mots, avec la dextérité du virtuose illusionniste, à transformer la plus solide recherche en affligeante pitrerie. »

    L’explication de cette limite apparemment arbitraire des 3 ans ? « Cet âge semble constituer le seuil optimal à partir duquel inscrire efficacement dans les neurones des gosses la trace de la grenouille Budweiser, de la virgule Nike, de l’estampille Coca-Cola, du clown McDonald ou du mâle viril forcément fumeur. Selon une enquête du gpe Lagardère Publicité, dès 4 ans, + de 75 % des demandes d’achat émises par les enfants sont consécutives à une exposition publicitaire, pour un taux d’acceptation parental supérieur à 85 %. »

    « En disant, pas de télé avant 3 ans, on affiche sa bonne foi, sa probité et son indépendance. [et] en proscrivant la télé avant 3 ans, ce que l’on exprime vraiment, in fine, c’est l’idée selon laquelle l’exposition devient possible au-delà de cet âge »…

    « Avant 3 ans, petit humain n’est guère intéressant. Ce n’est qu’autour de cet âge qu’il devient une cible publicitaire pertinente et, de ce fait, une potentielle source de revenus pour les opérateurs. Peu importe alors que la télé ampute son développement. »

    « L’#industrie_audiovisuelle ne fut pas longue à réaliser le profit qu’elle pourrait tirer de cette césure. Elle accepta sans états d’âme d’abandonner le secondaire pr préserver l’essentiel. À travers ses relais experts & médiatiques elle opéra alors selon 2 axes complémentaires 1) en soutenant diligemment la condamnation des usages précoces (ce qui ne lui coûtait rien). 2) en se lançant dans une subtile (et efficace) campagne d’attiédissement des restrictions tardives. Ainsi, on ne parla plus d’une à 2 h par jour max, mais d’usages « excessifs ». »

    « La dernière étude en date montre, sans la moindre ambiguïté, que l’usage d’une #tablette « interactive » non seulement ne développe pas, mais altère lourdement le développement de la motricité manuelle fine chez des enfants d’âge préscolaire. »

    « Les recherches montrent que la tablette est, la plupart du temps, pour le jeune enfant, un écran « passif » servant à consommer des contenus audiovisuels dont on nous dit précisément qu’ils sont déconseillés (dessins animés, films, clips, etc.). »

    « Au-delà des variations de protocoles, de populations, d’approches et de méthodologies, le résultat n’a jamais varié : les contenus violents favorisent à court et long terme l’émergence de comportements agressifs chez l’enfant et l’adulte. »

    « Le lien empirique [entre contenus violents et agression] n’est donc plus à démontrer aujourd’hui, quoi qu’en disent les gamers et quelques démago-geeks qui caressent l’industrie du jeu violent dans le sens du poil. »

    « Les médias présentent souvent “les deux côtés” du débat associant violence médiatique et agression en appariant un chercheur avec un expert ou un porte-parole de l’industrie ou même un contradicteur universitaire, ce qui crée une fausse équivalence et la perception erronée que les travaux de recherches et le consensus scientifique font défaut. » Pourtant : « ds le NYT, le secr. géné. de l’Association de #psychologie déclarait que « les preuves sont écrasantes. Les contester revient à contester l’existence de la gravité ».

    Ce qui n’empêche pas « les bons petits soldats du numérique [de continuer], sous couvert d’expertise, à emplir l’espace collectif de leur affligeante #propagande. »

    « Les études qui ont mesuré l’exposition durant la petite enfance (avec ou sans analyse de contenus) ont démontré de manière constante que regarder la télévision est associé à des conséquences développementales négatives. Cela est observé pour l’attention, les performances éducatives, les fonctions exécutives et les productions langagières ». Autrement dit, pour les jeunes enfants, l’impact de la télévision n’est nullement complexe. Il est immuablement néfaste. Point. »

    « Prenez le lien entre #consommation_audiovisuelle précoce et déficits cognitifs tardifs. Même avec la meilleure volonté du monde, il semble diantrement difficile de rejeter l’hypothèse de causalité sachant, par exemple, que : (1) la présence d’une télé dans une maison effondre la fréquence, la durée et la qualité des interactions intrafamiliales ; (2) ces interactions sont fondamentales pour le #développement_cognitif du jeune enfant ; (3) certains outils statistiques reposant sur des protocoles dits « longitudinaux » ont permis d’établir la nature causale du lien observé, chez le jeune enfant, entre l’accroissement du temps d’écrans et l’émergence de retards développementaux. »

    « Il est aujourd’hui solidement établi que les écrans ont, sur la durée et la qualité de nos nuits, un impact profondément délétère. Certaines influences se révèlent relativement directes ; par ex, quand le sommeil est altéré, la mémorisation, les facultés d’apprentissage et le fonctionnement intellectuel diurne sont perturbés, ce qui érode mécaniquement la #performance_scolaire. Certaines influences s’avèrent plus indirectes ; par ex, quand le sommeil est altéré, le système immunitaire est affaibli, l’enfant risque davantage d’être malade et donc absent, ce qui contribue à augmenter les difficultés scolaires. Certaines influences émergent avec retard ; par ex, quand le sommeil est altéré, la maturation cérébrale est affectée, ce qui, à long terme, restreint le potentiel individuel (en particulier cognitif) et donc mécaniquement, le rendement scolaire. […] La plupart des influences sont multiples et il est évident que l’impact négatif des #écrans récréatifs sur la #réussite_scolaire ne repose pas exclusivement sur la détérioration du #sommeil. Ce dernier levier opère ses méfaits en synergie avec d’autres agents dont – nous y reviendrons largement – la baisse du temps consacré aux devoirs ou l’effondrement des #capacités_langagières et attentionnelles. Dans le même temps, cependant, il est clair aussi que l’influence négative des écrans récréatifs sur le sommeil agit bien au-delà du seul champ scolaire. Dormir convenablement se révèle essentiel pour abaisser le risque d’accident, réguler l’humeur et les émotions, sauvegarder la #santé, protéger le cerveau d’un #vieillissement_prématuré, etc. »

    « Ce qui ne s’est pas mis en place durant les âges précoces du développement en termes de langage, de #coordination_motrice, de prérequis mathématiques, d’#habitus_sociaux, de #gestion_émotionnelle, etc., s’avère de + en + coûteux à acquérir au fur et à mesure que le temps passe. »

    Les moins de 2 ans : « Les enfants de moins de deux ans consacrent, en moyenne, chaque jour, une cinquantaine de minutes aux écrans. […] La valeur paraît sans doute raisonnable de prime abord… elle ne l’est pas. Elle représente presque 10 % de la durée de veille de l’#enfant ; et 15 % de son temps « libre », c’est-à-dire du temps disponible une fois que l’on a retiré les activités « contraintes » telles que manger (sept fois par jour en moyenne avant 2 ans), s’habiller, se laver ou changer de couche. […] Cumulées sur 24 mois, ces minutes représentent plus de 600 heures. Cela équivaut à peu près aux trois quarts d’une année de maternelle ; ou, en matière de #langage, à 200 000 énoncés perdus, soit à peu près 850 000 mots non entendus. […] Pour le seul sous-groupe des usagers quotidiens, la moyenne de consommation s’établit à presque 90 mn. Autrement dit, plus d’1/3 des enfants de moins d’1 an ingurgitent 1 h 30 d’écrans par jour — […] principalement dans les milieux socioculturels les moins favorisés. […]

    .. En fonction des groupes étudiés, entre 1 h 30 et 3 h 30 d’usage journalier. Principale raison avancée par les #parents pour expliquer cette incroyable orgie : faire tenir les gamins tranquilles dans les lieux publics (65 %), pendant les courses (70 %) et/ou lors des tâches ménagères (58 %). Chaque jour, près de 90 % des enfants défavorisés regardent la #télévision ; 65 % utilisent des outils mobiles ; 15 % sont exposés à des consoles de jeux vidéo. En 4 ans, la proportion de bambins de - de 12 mois utilisant des écrans mobiles est passée de 40 à 92 %. »

    « La consommation numérique [Du 2-8 ans] : entre 2 et 4 ans, 2 h 45 par jour. […] Sur la dernière décennie, elles ont augmenté de plus de 30 %. Elles représentent quasiment 1/4 du temps normal de veille de l’enfant. Sur une année, leur poids cumulé dépasse allègrement 1 000 h. Cela veut dire qu’entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste. »

    « Durant la préadolescence [entre 8 et 12 ans], les enfants voient leur besoin de sommeil diminuer sensiblement. Chaque jour, ils gagnent naturellement entre 1 h 30 et 1 h 45 d’éveil. Cette « conquête », dans sa quasi-totalité, ils l’offrent à leurs babioles numériques.

    .. Ainsi, entre 8 et 12 ans, le temps d’écrans journalier grimpe à presque 4 h 40, contre 3 heures précédemment. […] Cumulé sur 1 an, cela fait 1 700 h, l’équivalent de deux années scolaires ou, si vous préférez, d’un an d’emploi salarié à plein-temps. »

    « Les préados issus de milieux défavorisés consacrent chaque jour presque 2 h de + aux écrans que leurs homologues + privilégiés. Pr sa + gde partie, cet écart provient d’un usage accru d’une part des contenus audiovisuels (+ 1h15) et d’autre part des réseaux sociaux (+ 30 mn). »

    « « Il existe une corrélation négative entre le bien-être socio-émotionnel et le temps consacré aux écrans ». Autrement dit, les préados & ados qui passent le moins de temps dans le monde merveilleux du cyber-divertissement sont aussi ceux qui se portent le mieux ! »

    .. Conclusion : nos gamins peuvent très bien se passer d’écrans ; cette abstinence ne compromet ni leur équilibre émotionnel ni leur intégration sociale. Bien au contraire ! »

    Les ados [13-18 ans] : « La consommation quotidienne de numérique atteint alors 6 h 40. […] Il équivaut à un quart de journée et 40 % du temps normal de veille. Cumulé sur un an, cela représente plus de 2 400 heures, 100 jours, 2,5 années scolaires ou encore la totalité du temps consacré de la sixième à la terminale, pour un élève de filière scientifique, à l’enseignement du français, des mathématiques et des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT).

    .. Autrement dit, sur une simple année, les écrans absorbent autant de tps qu’il y a d’heures cumulées d’enseignement du français, des maths et des SVT durant tt le secondaire. Mais cela n’empêche pas les sempiternelles ruminations sur l’emploi du tps trop chargé des écoliers. »

    « Si vs voulez exalter l’exposition de votre progéniture au numérique, assurez-vs que le petit possède en propre smartphone/tablette et équipez sa chambre en tv/console. Cette attention pourrira son sommeil, sa santé et ses résultats scolaires, mais au moins vous aurez la paix. »

    « Pr être pleinement efficace à long terme, le cadre restrictif ne doit pas être perçu comme une punition arbitraire, mais comme une exigence positive. Il est important que l’enfant adhère à la démarche et en intériorise les bénéfices. Quand il demande pourquoi il n’a « pas le droit » alors que ses copains font « ce qu’ils veulent », il faut lui expliquer que les parents de ses copains n’ont peut-être pas suffisamment étudié la question ; lui dire que les écrans ont sur son cerveau, son intelligence, sa concentration, ses résultats scolaires sa santé, etc., des influences lourdement négatives ; et il faut lui préciser pourquoi : moins de sommeil ; moins de temps passé à des activités plus nourrissantes, dont lire, jouer d’un instrument de musique, faire du sport ou parler avec les autres ; moins de temps passé à faire ses devoirs ; etc. Mais tout cela, évidemment, n’est crédible que si l’on n’est pas soi-même constamment le nez sur un écran récréatif.

    .. Au pire, il faut alors essayer d’expliquer à l’enfant que ce qui est mauvais pour lui ne l’est pas forcément pour un adulte, parce que le cerveau de ce dernier est « achevé » alors que celui de l’enfant est encore « en train de se construire ». »

    « ÉTABLIR DES RÈGLES, ÇA MARCHE ! […] Et que se passe-t-il si l’on retire la télé ? Eh bien, même s’il déteste ça, l’enfant va se mettre à lire. Trop beau pour être vrai ? Même pas ! Plusieurs études récentes ont en effet montré que notre brave cerveau supportait très mal le désœuvrement. Il a ainsi été observé, par exemple, que 20 minutes passées à ne rien faire entraînaient un niveau de fatigue mental plus important que 20 minutes passées à réaliser une tâche complexe de manipulation des nombres. Dès lors, plutôt que de s’ennuyer, la majorité des gens préfère sauter sur la première occupation venue même si celle-ci s’avère a priori rébarbative ou, pire, consiste à s’infliger une série de chocs électriques douloureux. Cette puissance prescriptive du vide, la journaliste américaine Susan Maushart l’a observée de première main, le jour où elle a décidé de déconnecter ses trois zombies adolescents169. Privés de leurs gadgets électroniques, nos heureux élus commencèrent par se cabrer avant progressivement, de s’adapter et de se (re)mettre à lire, à jouer du saxo, à sortir le chien sur la plage, à faire la cuisine, à manger en famille, à parler avec maman, à dormir davantage, etc. ; bref, avant de se (re)mettre à vivre. »
    « Si les neurones se voient proposer une « nourriture » inadéquate en qualité et/ou quantité, ils ne peuvent « apprendre » de manière optimale ; et plus la carence s’étire dans le temps, plus elle devient difficile à combler. »

    « Les expériences précoces sont d’une importance primordiale. Cela ne veut pas dire que tt se joue avant 6 ans, comme le claironne abusivement le titre français d’un best-seller américain des années 1970. Mais cela signifie certainement que ce qui se joue entre 0 et 6 ans influence profondément la vie future de l’enfant. Au fond, dire cela, c’est affirmer un truisme. C’est stipuler que l’apprentissage ne sort pas du néant. Il procède de manière graduelle par transformation, combinaison et enrichissement des compétences déjà acquises. Dès lors, fragiliser l’établissement des armatures précoces, notamment durant les « périodes sensibles », c’est compromettre l’ensemble des déploiements tardifs. »

    PAS D’ÉCRAN AVANT (AU MOINS) 6 ANS ! « En 6 ans, au-delà d’un monceau de conventions sociales et abstraction faite des activités « facultatives » comme la danse, le tennis ou le violon, le petit humain apprend à s’asseoir à se tenir debout, à marcher, à courir, à maîtriser ses excrétions, à manger seul, à contrôler et coordonner ses mains (pour dessiner, faire ses lacets ou manipuler les objets), à parler, à penser, à maîtriser les bases de la numération et du code écrit, à discipliner ses déchaînements d’émotions & pulsions, etc. Ds ce contexte, chaque minute compte. […] Cela signifie “juste” qu’il faut le placer ds un environnement incitatif, où la “nourriture” nécessaire est généreusement accessible. Or, les écrans ne font pas partie de cet environnement. […] Plusieurs études, sur lesquelles nous reviendrons également, ont ainsi montré qu’il suffisait, chez le jeune enfant, d’une exposition quotidienne moyenne de 10 à 30 minutes pour provoquer des atteintes significatives dans les domaines sanitaire et intellectuel. […] Ce dont a besoin notre descendance pr bien grandir, ce n’est donc ni d’Apple, ni de Teletubbies ; c d’humain. Elle a besoin de mots, de sourires, de câlins. Elle a besoin d’expérimenter, de mobiliser son corps, de courir, de sauter, de toucher, de manipuler des formes riches. Elle a besoin de dormir, de rêver, de s’ennuyer, de jouer à « faire semblant ». Elle a besoin de regarder le monde qui l’entoure, d’interagir avec d’autres enfants. Elle a besoin d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à penser. Au coeur de ce bouillonnement, les écrans sont un courant glaciaire. Non seulement ils volent au développement un temps précieux & posent les fondations des hyperusages ultérieurs, mais en + ils déstructurent nombre d’apprentissages fondamentaux liés, par ex., à l’attention. »

    « En compilant les résultats obtenus, on observe que nombre de problèmes émergent dès la première heure quotidienne. En d’autres termes, pour tous les âges postérieurs à la prime enfance, les écrans récréatifs (de toutes natures : télé, jeux vidéo, tablettes, etc.) ont des impacts nuisibles mesurables dès 60 minutes d’usage journalier. Sont concernés, par exemple, les relations intrafamiliales, la réussite scolaire, la concentration, l’obésité, le sommeil, le développement du système cardio-vasculaire ou l’espérance de vie. […] Au-delà de la prime enfance, toute consommation d’écrans récréatifs supérieure à une heure quotidienne entraîne des préjudices quantitativement détectables et peut donc être considérée comme excessive. »

    De l’importance primordiale, autrement dit, de « maintenir en deçà de 30 (borne prudente) à 60 (borne tolérante) minutes l’exposition quotidienne aux écrans récréatifs des individus de 6 ans et plus.

    .. Précisons […] : un enfant qui ne consommerait aucun écran récréatif les jours d’école et regarderait un dessin animé ou jouerait aux jeux vidéo pendant 90 minutes les mercredis et samedis resterait largement dans les clous… »

    « Les écrans sapent l’intelligence, perturbent le développement du cerveau, abîment la santé, favorisent l’obésité, désagrègent le sommeil, etc. […] À partir de la littérature scientifique disponible, on peut formuler deux recommandations formelles :

    .. (1) pas d’écrans récréatifs avant 6 ans (voire 7 ans si l’on inclut l’année charnière de cours préparatoire) ; (2) au-delà de 6 ans, pas plus de 60 minutes quotidiennes, tous usages cumulés (voire 30 minutes si l’on privilégie une lecture prudente des données disponibles). »

    « Des heures passées principalement à consommer des flux audiovisuels (films, #séries, clips, etc.), à jouer aux jeux vidéo et, pour les plus grands, à palabrer sur les réseaux sociaux à coups de lol, like, tweet, yolo, post et selfies. Des heures arides, dépourvues de fertilité développementale. Des heures anéanties qui ne se rattraperont plus une fois refermées les grandes périodes de plasticité cérébrale propres à l’enfance et à l’adolescence. »

    « La #littérature_scientifique démontre de façon claire et convergente un effet délétère significatif des écrans domestiques sur la réussite scolaire : indépendamment du sexe, de l’âge, du milieu d’origine et/ou des protocoles d’analyses, la durée de consommation se révèle associée de manière négative à la #performance_académique. »

    « Le smartphone (littéralement « téléphone intelligent ») nous suit partout, sans faiblesse ni répit. Il est le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent « intelligentes », plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots. Déjà elles choisissent nos restaurants, trient les informations qui nous sont accessibles, sélectionnent les publicités qui nous sont envoyées, déterminent les routes qu’il nous faut emprunter, proposent des réponses automatiques à certaines de nos interrogations verbales et aux courriels qui nous sont envoyés, domestiquent nos enfants dès le plus jeune âge, etc. Encore un effort et elles finiront par vraiment penser à notre place. »

    « L’impact négatif de l’usage du smartphone s’exprime avec clarté sur la réussite scolaire : plus la consommation augmente, plus les résultats chutent. »

    Y compris en « filières d’excellence. Les études de médecine en offrent une bonne illustration. En France, le concours d’entrée admet, en moyenne, 18 candidats sur 100. À ce niveau d’exigence le smartphone devient rapidement un #handicap insurmontable. Prenez, par exemple, un étudiant non équipé qui se classerait 240e sur 2 000 et réussirait son concours. 2 h quotidiennes de smartphone le conduiraient à une 400e place éliminatoire. »

    Même chose s’agissant des réseaux sociaux : « Là encore, les résultats sont aussi cohérents qu’opiniâtrement négatifs. Plus les élèves (#adolescents et #étudiants principalement) consacrent de temps à ces outils, plus les performances scolaires s’étiolent. »

    Et les usages numériques à l’école : « En pratique, évidemment, personne ne conteste le fait que certains outils numériques peuvent faciliter le travail de l’élève. Ceux qui ont connu les temps anciens de la recherche scientifique, savent mieux que quiconque l’apport “technique” de la récente révolution digitale. Mais, justement, par définition, les outils et logiciels qui nous rendent la vie plus facile retirent de facto au cerveau une partie de ses substrats nourriciers. Plus nous abandonnons à la machine une part importante de nos activités cognitives et moins nos neurones trouvent matière à se structurer, s’organiser et se câbler. Dans ce contexte, il devient essentiel de séparer l’expert et l’apprenant au sens où ce qui est utile au premier peut s’avérer nocif pour le second. »

    « « Malgré des investissements considérables en ordinateurs, connexions internet et logiciels éducatifs, il y a peu de preuves solides montrant qu’un usage accru des ordinateurs par les élèves conduit à de meilleurs scores en #mathématiques et #lecture. » En parcourant le texte, on apprend que, après prise en compte des disparités économiques entre États & du niveau de performance initiale des élèves, “les pays qui ont moins investi dans l’introduction des ordinateurs à l’école ont progressé + vite, en moyenne, que les pays ayant investi davantage”. »

    Des chercheurs « se sont demandés si l’usage de logiciels éducatifs à l’école primaire (lecture, mathématiques) avait un effet sur la performance des élèves. Résultat : bien que tous les enseignants aient été formés à l’utilisation de ces logiciels, de manière satisfaisante selon leurs propres dires, aucune influence positive sur les élèves ne put être détectée. »

    « #Bill_Joy, cofondateur de #Sun_Microsystem et programmeur de génie, concluant comme suit une discussion sur les vertus pédagogiques du numérique : « Tout cela […] ressemble à une gigantesque perte de temps…

    .. Si j’étais en compétition avec les États-Unis, j’adorerais que les étudiants avec lesquels je suis en compétition passent leur temps avec ce genre de merde. »

    « L’introduction du #numérique dans les classes est avant tout une source de distraction pour les élèves. »

    « Dans une recherche réalisée à l’université du Vermont (États-Unis), pour un cours de 1 h 15, le temps volé par les activités distractives atteignait 42 %. »

    « Les résultats se révélèrent sans appel : tout dérivatif numérique (SMS, #réseaux_sociaux, #courriels, etc.) se traduit par une baisse significative du niveau de compréhension et de mémorisation des éléments présentés. »

    « De manière intéressante, une étude comparable avait précédemment montré que l’usage de l’ordinateur se révélait délétère même lorsqu’il servait à accéder à des contenus académiques liés à la leçon en cours. »

    « Bien sûr, ce qui est vrai pour l’#ordinateur l’est aussi pour le smartphone. Ainsi, dans un autre travail représentatif de la littérature existante, les auteurs ont établi que les étudiants qui échangeaient des SMS pendant un cours comprenaient et retenaient moins bien le contenu de ce dernier. Soumis à un test final, ils affichaient 60 % de bonnes réponses, contre 80 % pour les sujets d’un groupe contrôle non distrait. Une étude antérieure avait d’ailleurs indiqué qu’il n’était même pas nécessaire de répondre aux messages reçus pour être perturbé. Il suffit, pour altérer la prise d’information, qu’un #téléphone sonne dans la salle (ou vibre dans notre poche). »

    "Pourquoi une telle frénésie ? Pourquoi une telle ardeur à vouloir digitaliser le système scolaire, depuis la maternelle jusqu’à l’université, alors que les résultats s’affirment aussi peu convaincants ? [… Parce que] « si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ». C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle numérisation du système scolaire. En effet, alors que les premieres études n’avaient globalement montré aucune influence probante de cette dernière sur la réussite des élèves, les données les plus récentes, issues notamment du #programme_PISA, révèlent un fort impact négatif. Curieusement, rien n’est fait pour stopper ou ralentir le processus, bien au contraire. Il n’existe qu’une explication rationnelle à cette absurdité. Elle est d’ordre économique : en substituant, de manière plus ou moins partielle, le numérique à l’humain il est possible, à terme, d’envisager une belle réduction des coûts d’enseignement. […] "« Le monde ne possède qu’une fraction des enseignants dont il a besoin ». Car le cœur du problème est bien là. Avec la massification de l’enseignement, trouver des professeurs qualifiés se révèle de plus en plus compliqué, surtout si l’on considère les questions de rémunération. Pour résoudre l’équation, difficile d’envisager meilleure solution que la fameuse « révolution numérique ». […] Le « professeur » devient alors une sorte de passe-plat anthropomorphe dont l’activité se résume, pour l’essentiel, à indiquer aux élèves leur programme numérique quotidien tout en s’assurant que nos braves digital natives restent à peu près tranquilles sur leurs sièges. Il est évidemment facile de continuer à nommer « enseignants » de simples « gardes-chiourmes 2.0 », sous-qualifiés et sous-payés ; et ce faisant, d’abaisser les coûts de fonctionnement sans risquer une révolution parentale. […] [en Floride], les autorités administratives se sont révélées incapables de recruter suffisamment d’enseignants pour répondre à une contrainte législative limitant le nombre d’élèves par classe (vingt-cinq au #lycée). Elles ont donc décidé de créer des classes digitales, sans professeurs. Ds ce cadre, les élèves apprennent seuls, face à un ordinateur, avec pour unique support humain un « facilitateur » dont le rôle se limite à régler les petits problèmes techniques et à s’assurer que les élèves travaillent effectivement. Une approche « criminelle » selon un enseignant, mais une approche « nécessaire » aux dires des autorités scolaires. […] 95 % du budget de l’Éducation nationale passe en salaires ! »

    Conclusion :

    1) « Plus les élèves regardent la télévision, plus ils jouent aux jeux vidéo, plus ils utilisent leur smartphone, plus ils sont actifs sur les réseaux sociaux & plus leurs notes s’effondrent. Même l’ordinateur domestique, dont on nous vante sans fin la puissance éducative, n’exerce aucune action positive sur la performance scolaire.

    2) Plus les États investissent dans les « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (les fameuses TICE), plus la performance des élèves chute. En parallèle, plus les élèves passent de temps avec ces technologies et plus leurs notes baissent.

    3) le numérique est avant tout un moyen de résorber l’ampleur des dépenses éducatives. […]

    4) Pour faire passer la pilule et éviter les fureurs parentales, il faut habiller l’affaire d’un élégant verbiage pédagogiste. Il faut transformer le cautère digital en une « révolution éducative », un « tsunami didactique » réalisé, évidemment, aux seuls profits des élèves. Il faut camoufler la paupérisation intellectuelle du corps enseignant et encenser la mutation des vieux dinosaures prédigitaux en pétillants (au choix !) guides, médiateurs, facilitateurs, metteurs en scène ou passeurs de savoir. Il faut masquer l’impact catastrophique de cette « révolution » sur la perpétuation et le creusement des inégalités sociales. Enfin, il faut éluder la réalité des usages essentiellement distractifs que les élèves font de ces outils. »

    « Si l’usage des écrans affecte aussi lourdement la réussite scolaire, c évidemment parce que leur action s’étend bien au-delà de la simple sphère académique. Les notes sont alors le symptôme d’une meurtrissure + large, aveuglément infligée aux piliers cardinaux de notre dévéloppement. Ce qui est ici frappé, c’est l’essence même de l’édifice humain en développement : langage + #concentration + #mémoire + QI + #sociabilité + #contrôle_des_émotions. Une agression silencieuse menée sans états d’âme ni tempérance, pr le profit de qqs-uns au détriment de presque tous. »

    « Le #cerveau_humain s’avère, quel que soit son âge, bien moins sensible à une représentation vidéo qu’à une présence humaine effective. C’est pr cette raison, notamment, que la puissance pédagogique d’un être de chair et d’os surpasse aussi irrévocablement celle de la machine. »

    « Pr favoriser le développement d’un enfant, mieux vaut accorder du tps aux interactions humaines : [...] l’une des méthodes les + efficaces pr améliorer le dév. de l’enfant passe par les interactions de haute qualité entre l’adulte et l’enfant, sans la distraction des écrans. »

    « Le temps total d’interaction volé par 60 mn quotidiennes de télé sur les 12 premières années de vie d’un enfant s’élève à 2 500 heures. Cela représente 156 journées de veille, presque 3 années scolaires et 18 mois d’emploi salarié à temps complet...

    .. Pas vraiment une paille, surtout si l’on rapporte ces données à des consommations non plus de une, mais de 2 ou 3 heures quotidiennes. Et, à ce désastre, il faut encore ajouter l’altération relationnelle engendrée par les expositions d’arrière-plan. »

    « La consommation d’écrans interfère fortement avec le développement du langage. Par ex., chez des enfants de 18 mois, il a été montré que chaque 1/2 h quotidienne supplémentaire passée avec un appareil mobile multipliait par 2,5 la probabilité d’observer des retards de langage. De la même manière, chez des enfants de 24 à 30 mois, il a été rapporté que le risque de #déficit_langagier augmentait proportionnellement à la durée d’exposition télévisuelle. Ainsi, par rapport aux petits consommateurs (moins de 1 heure par jour), les usagers modérés (1 à 2 heures par jour), moyens (2 à 3 heures par jour) et importants (plus de 3 heures par jour) multipliaient leur probabilité de retard dans l’acquisition du langage respectivement par 1,45, 2,75 et 3,05. [...] Le risque de déficit était quadruplé, chez des enfants de 15 à 48 mois, qd la consommation dépassait 2 h quotidiennes. Ce quadruplement se transformait même en sextuplement lorsque ces enfants avaient été initiés aux joies du petit écran avant 12 mois (sans considération de durée). »

    Plus augmente la consommation d’écrans et plus l’#intelligence_langagière diminue. « Notons que le lien alors identifié était comparable, par son ampleur, à l’association observée entre niveau d’intoxication au plomb (un puissant perturbateur endocrinien) et QI verbal [...] si vous détestez [le] marmot de vos horribles voisins & que vous rêvez de lui pourrir la vie [...], inutile de mettre du plomb ds sa gourde. Offrez-lui plutôt une télé/tablette/console de jeux. L’impact cognitif sera tout aussi dévastateur pr un risque judiciaire nul. »

    « Le jour où l’on substituera le numérique à l’humain, ce n’est plus 30 mois (comme actuellement) mais 10 ans qu’il faudra à nos enfants pour atteindre un volume lexical de 750 à 1 000 mots. »

    « Au-delà d’un socle fondamental, oralement construit au cours des premiers âges de la vie, c’est dans les livres et seulement dans les livres que l’enfant va pouvoir enrichir et développer pleinement son langage. »

    .. [...] « Chaque heure quotidienne de jeux vidéo entraînait un affaissement de 30 % du temps passé à lire seul. Des éléments qui expliquent, au moins pour partie, l’impact négatif des écrans récréatifs sur l’acquisition du code écrit ; impact qui compromet lui-même, en retour le déploiement du langage. Tout est alors en place pr que se développe une boucle pernicieuse auto-entretenue : comme il est moins confronté à l’écrit, l’enfant a + de mal à apprendre à lire ; comme il a + de mal à lire, il a tendance à éviter l’écrit et donc à lire moins ; comme il lit moins, ses compétences langagières ne se développent pas au niveau escompté et il a de plus en plus de mal à affronter les attendus de son âge. Remarquable illustration du célèbre "#effet_Matthieu". »

    Attention – « Chaque heure quotidienne passée devant le petit écran lorsque l’enfant était à l’école primaire augmente de presque 50 % la probabilité d’apparition de troubles majeurs de l’attention au collège. Un résultat identique fut rapporté dans un travail subséquent montrant que le fait de passer quotidiennement entre 1 et 3 heures devant la télévision à 14 ans multipliait par 1,4 le risque d’observer des difficultés attentionnelles à 16 ans. Au-delà de 3 heures, on atteignait un quasi-triplement. Des chiffres inquiétants au regard d’un résultat complémentaire montrant que l’existence de troubles de l’attention à 16 ans quadruplait presque le risque d’échec scolaire à 22 ans. »

    Un travail « du service marketing de #Microsoft, curieusement rendu public, [explique] que les capacités d’attention de notre belle humanité n’ont cessé de se dégrader depuis 15 ans [pour atteindre] aujourd’hui un plus bas historique : inférieures à celles du… poisson rouge. Cette altération serait directement liée au développement des technologies numériques. Ainsi, selon les termes du document, "les modes de vie digitaux affectent la capacité à rester concentré sur des périodes de temps prolongées". »

    « Sean Parker, ancien président de Facebook, admettait d’ailleurs que les réseaux sociaux avaient été pensés, en toute lucidité, pour "exploiter une vulnérabilité de la psychologie humaine". Pour notre homme, "le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est : “Comment consommer le maximum de votre temps et de vos capacités d’attention” ?" Ds ce contexte, pour vous garder captif, "il faut vous libérer un peu de dopamine, de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication. Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes, etc. C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre". Un discours que l’on retrouve quasiment mot pour mot chez Chamath Palihapitiya, ancien vice-président de Facebook (questions de croissance & d’audience). La conclusion de ce cadre repenti (qui déclare se sentir "immensément coupable") est sans appel : "Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde !" »

    Conclusion – « Les écrans sapent les trois piliers les plus essentiels du développement de l’enfant.
    – 1) les interactions humaines. [...] Pour le développement, l’écran est une fournaise quand l’humain est une forge.

    – 2) le langage. [...] en altérant le volume et la qualité des échanges verbaux précoces. Ensuite, en entravant l’entrée dans le monde de l’écrit.

    – 3) la concentration. [...] Ds qqs dizaines ou centaines de milliers d’années, les choses auront peut-être changé, si notre brillante espèce n’a pas, d’ici là, disparu de la planète. En attendant, c’est à un véritable #saccage_intellectuel que nous sommes en train d’assister. »
    « La liste des champs touchés paraît sans fin : #obésité, #comportement_alimentaire (#anorexie/#boulimie), #tabagisme, #alcoolisme, #toxicomanie, #violence, #sexualité non protégée, dépression, sédentarité, etc. [...] : les écrans sont parmi les pires faiseurs de maladies de notre temps »

    Manque de sommeil : « c’est l’intégrité de l’individu tout entier qui se trouve ébranlée dans ses dimensions cognitives, émotionnelles et sanitaires les plus cardinales. Au fond, le message porté par l’énorme champ de recherches disponible sur le sujet peut se résumer de manière assez simple : un humain (enfant, adolescent ou adulte) qui ne dort pas bien et/ou pas assez ne peut fonctionner correctement. »
    « Le sommeil est la clé de voûte de notre intégrité émotionnelle, sanitaire et cognitive. C’est particulièrement vrai chez l’enfant et l’adolescent, lorsque le corps et le cerveau se développent activement. »

    Il est possible d’améliorer (ou de dégrader) « très significativement [le fonctionnement de l’individu] en allongeant (ou en raccourcissant) de 30 à 60 mn les nuits de notre progéniture. »

    « L’organisme peut se passer d’#Instagram, #Facebook, #Netflix ou GTA ; il ne peut pas se priver d’un sommeil optimal, ou tt du moins pas sans csquences majeures. Perturber une fonction aussi vitale pr satisfaire des distractions à ce point subalternes relève de la folie furieuse. »

    « Aux États-Unis, l’#espérance_de_vie augmenterait de presque un an et demi si la consommation télévisuelle moyenne passait sous la barre des 2 h quotidiennes. Un résultat comparable fut rapporté par une équipe australienne, mais à rebours. Les auteurs montrèrent en effet que la sédentarité télévisuelle amputait de quasiment deux ans l’espérance de vie des habitants de ce pays. Formulé différemment, cela veut dire "[qu’]en moyenne, chaque heure passée à regarder la télévision après 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 mn". En d’autres termes, publicité comprise, chaque épisode de Mad Men, Dr House ou Game of Thrones enlève presque 22 minutes à votre existence. »

    Conclusion | « La consommation d’#écran_récréatif a un impact très négatif sur la santé de nos enfants et adolescents. Trois leviers se révèlent alors particulièrement délétères.
    – 1) les écrans affectent lourdement le sommeil – pilier essentiel, pour ne pas dire vital, du développement.

    – 2) Les écrans augmentent fortement le degré de sédentarité tt en diminuant significativement le niveau d’#activité_physique. Or, pr évoluer de manière optimale et pour rester en bonne santé, l’organisme a besoin d’être abondamment & activement sollicité. Rester assis nous tue !

    – 3) Les contenus dits « à risque » (sexuels, tabagiques, alcooliques, alimentaires, violents, etc.) saturent l’espace numérique. Aucun support n’est épargné. Or, pour l’enfant et l’adolescent, ces contenus sont d’importants prescripteurs de normes (souvent inconsciemment). »

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. 
    7 règles essentielles :

    1) AVANT 6 ANS, pas d’écrans (du tout)
    2) APRÈS 6 ANS, pas + de 30 mn à 1 h par jour (tout compris)
    3) pas dans la chambre
    4) pas de contenus inadaptés
    5) pas le matin avant l’école
    6) pas le soir avant de dormir
    7) une chose à la fois.

    #éducation_nationale

  • Migranti dall’Afghanistan tentano di arrivare in Francia ma cadono nel #lago_di_Rochemolles, uno è grave al Cto

    Stavano cercando di superare il confine ma a causa della scarsa visiblità sono finiti in acqua, un pastore li ha aiutati

    In fuga dall’Afghanistan hanno tentato di raggiungere la Francia ma sono precipitati in un torrente che si immette nel lago di Rochemolles e uno è in gravi condizioni al Cto di Torino. È successo la notte scorsa, in alta Val di Susa. I due uomini, entrambi sulla trentina di nazionalità afghana, dopo il lungo tragitto dall’Afghanistan al Piemonte, hanno visto dalle cartine, forse online, che indicavano il confine con la Francia molto vicino così hanno provato a oltrepassarlo approfittando della notte. A causa della scarsa visibilità però sono caduti nel torrente #Sommeiller, che finisce nel lago di Rochemolles. Uno dei due è riuscito a riemergere e ha chiesto aiuto raggiungendo un rifugio vicino. Lì c’era un pastore che è riuscito a recuperare l’altro ragazzo. Era cosciente, è stato subito portato all’ospedale di Susa ma al mattino le sue condizioni sono peggiorate ed è stato trasportato al Cto di Torino. Ha riportato un grave trauma cranico, è in sala operatoria e la prognosi è riservata. Si è anche fratturato il polso e una costola. L’altro ragazzo, 37 anni, invece, è stato dimesso e preso in carico dal centro polifunzionale della Croce Rossa a Bussoleno.

    «Da un mese e mezzo i numeri degli arrivi di persone che provano a oltrepassare il confine sono tornati a essere importanti - spiega Michele Belmondo, delegato alle attività di emergenza della Croce Rossa - Molti di loro arrivano dall’Afghanistan e sono soprattutto famiglie. Impiegano mesi ad arrivare qui». Ieri notte, ad esempio, il Polo di Bussoleno ha accolto diverse persone, altre 40 erano nel rifugio di Oulx, e in serata trenta persone sono state respinte al confine. «Ogni sera parliamo di almeno 70 o 80 persone che hanno bisogno di accoglienza perché circolano in zona nel tentativo di andare oltre in confine italiano».

    https://torino.repubblica.it/cronaca/2021/09/17/news/due_migranti_dall_afghanistan_tentano_di_arrivare_in_francia_ma_ca

    #Rochemolles #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_afghans #Italie #frontière_sud-alpine #France #frontières #lac

    –—

    J’ajoute à la métaliste des personnes décédées dans les Alpes... même si dans ce cas un des deux migrants est encore en vie et espérons il pourra être sauvé, mais c’est pour aussi répertorié les accidents graves suite à quoi la vie des personnes est en péril.

    Donc : ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Due afghani precipitano nel lago di Rochemolles, erano in fuga verso la Francia

      Sono scivolati nel bacino artificiale nella notte. Uno è in prognosi riservata al Cto di Torino

      Intorno alle 2 di stanotte, due uomini di nazionalità afghana sono precipitati nel lago artificiale di Rochemolles, a Bardonecchia, mentre tentavano di attraversare il confine con la Francia.

      Dopo essere riusciti ad uscire autonomamente dalla diga, verso le 5,30 i due hanno raggiunto a piedi un rifugio alpino, dove uno di loro, di 36 anni, ha iniziato a sentirsi male. I due afghani sono quindi stati portati all’ospedale di Susa e sottoposti ad accertamenti.

      Al 36enne è stata diagnosticata una frattura al polso e un’emorragia cerebrale dovuta a trauma cranico. L’uomo è quindi stato intubato e trasportato in elisoccorso al Cto di Torino dove è stato operato al cervello.

      Il secondo afghano è invece tuttora ricoverato all’ospedale di Susa, ma le sue condizioni risultano buone. L’uomo sarebbe rimasto pressoché illeso dopo la caduta nella diga.

      https://www.lastampa.it/torino/2021/09/16/news/due-afghani-precipitano-nel-lago-di-rochemolles-erano-in-fuga-verso-la-fran

  • Pourquoi l’apnée du sommeil chez les femmes n’est pas diagnostiquée

    La plupart des gens imaginent que les personnes qui souffrent habituellement d’apnée du sommeil sont des hommes de forte corpulence d’âge moyen qui ronflent bruyamment. Bien que l’âge, le sexe, le poids et la circonférence du cou soient tous des facteurs qui augmentent le risque d’apnée du sommeil, ces paramètres ne représentent pas l’ensemble des personnes touchées.

    Des études antérieures ont montré un rapport inégal entre les hommes et les femmes chez qui on a diagnostiqué une apnée obstructive du sommeil (environ huit ou neuf hommes par femme). Cependant, nous savons, d’après des études menées dans la population générale, que le ratio réel est probablement plus proche de deux ou trois hommes pour chaque femme souffrant d’apnée du sommeil2
    Pourquoi les femmes reçoivent-elles moins de diagnostics d’apnée du sommeil que les hommes ?

    Si les femmes sont deux fois moins susceptibles de souffrir d’apnée du sommeil que les hommes, mais ne sont diagnostiquées et traitées qu’un huitième du temps, cela signifie que les femmes sont grandement sous-diagnostiquées. Pourquoi ?

    Il est possible que des symptômes moins « typiques » comme la dépression, l’insomnie ou l’anxiété fassent en sorte que les professionnels de la santé livrent moins souvent de diagnostics d’apnée du sommeil chez les femmes.

    Les symptômes caractéristiques que sont le ronflement, les apnées observées, le surpoids et le fait de s’endormir pendant la journée pourraient être moins fréquents chez les femmes atteintes d’apnée légère du sommeil que chez les hommes atteints du même degré de cette affection, ce qui rend l’apnée du sommeil encore moins évidente chez les femmes. Bien que les femmes éprouvent elles aussi une somnolence diurne, il est possible qu’elles aient un seuil de somnolence différent de celui des hommes, ou qu’elles se plaignent d’être somnolentes différemment. 3

    Les recherches ont également documenté des différences selon le sexe quant aux voies respiratoires supérieures, à la répartition du gras et à la stabilité respiratoire en ce qui a trait à l’apnée obstructive du sommeil. Les hormones sont impliquées dans certaines variations liées au genre, puisque les différences entre les hommes et les femmes quant à la prévalence de l’apnée obstructive du sommeil diminuent avec l’âge.
    Les femmes peuvent souvent recevoir un diagnostic erroné de troubles autres que l’apnée du sommeil, comme:4

    l’anémie
    les maladies cardiaques ou pulmonaires
    la dépression
    le diabète
    la fatigue causée par le surmenage
    la fibromyalgie
    l’hypertension
    l’hypocondrie
    l’hypothyroïdie
    l’insomnie
    les changements ménopausiques
    l’obésité

    L’apnée du sommeil est-elle dangereuse pour les femmes ?

    Comme chez les hommes, les femmes souffrant d’apnée du sommeil non traitée courent un risque plus élevé de développer des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le diabète de type 2, le syndrome métabolique et la dépression.

    De plus en plus de preuves suggèrent que même l’apnée légère du sommeil devrait être traitée, car elle est associée à une déficience diurne, à de la difficulté à se concentrer et à accomplir des tâches, à une mauvaise performance psychomotrice et à une qualité de vie réduite en général.

    https://www.vitalaire.ca/fr/blog/apnee-sommeil-femmes-nest-pas-diagnostiquee
    #sommeil #femmes #santé #diagnostique

  • De l’éveil à l’insomnie
    https://laviedesidees.fr/Ekirch-La-grande-transformation-du-sommeil.html

    À propos de : Roger Ekirch, La grande transformation du sommeil : Comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits, Éditions Amsterdam. Longtemps, l’humanité a divisé ses nuits en deux étapes ; ce n’est qu’avec la révolution industrielle, et le besoin de gagner du temps de travail, que la norme s’impose d’un sommeil continu – la phase d’éveil devenant l’insomnie pathologique.

    #Histoire #culture #nature #normes #XIXe_siècle #nuit
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210630_sommeil-v2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210630_sommeil-v2.pdf

  • EU policy ‘worsening’ mental health for refugees on Greek islands

    New research says more asylum-seekers stranded in EU’s ‘hotspot’ centres experiencing severe mental health symptoms.

    A prominent humanitarian group has warned of a worsening mental health crisis among asylum-seekers trapped at refugee camps on three Greek islands, saying its research reveals severe symptoms among people of all ages and backgrounds, including depression, post-traumatic stress disorder and self-harm.

    The International Rescue Committee (IRC), in a new report (https://www.rescue-uk.org/courage-to-continue) on Thursday, said nearly 15,000 people remain stranded at the European-Union funded Reception and Identification Centres, camps known as “hotspots” that were set up on Europe’s borders almost five years ago to swiftly process applications for asylum.

    Citing data collected from 904 asylum-seekers supported by its mental health programmes on the islands of Lesbos, Chios and Samos, the IRC said one in three of its clients reported suicidal thoughts, while one in five reported having made attempts to take their lives.

    “I even tried to hang myself but my son saw me and called my husband,” Fariba, a 32-year-old Afghan woman, was quoted as saying. The mother of two young children lives in the Vathy camp in the island of Samos.

    “I think about death a lot here: that it would be a good thing for the whole family, that if I could add a medicine in our food and we all died it would be a deliverance. But then I look at my daughter and I think it is not her time yet,” she said.

    The hotspot centres were established up in 2015, when the Aegean islands, especially Lesbos, came under enormous pressure, with nearly a million refugees and migrants trying to reach Europe arriving on the Greek islands.

    In January of this year, the five camps together hosted more than 38,600 asylum-seekers – a number six times higher than the hotspots’ capacity. The number had reduced significantly by November, yet, asylum seekers still live under “inhumane” conditions and “in great distress, with limited access to food, water and sanitation,” read the report.
    ‘Alarming spike’

    On Lesbos, thousands of people live in a temporary camp after a fire burned down their overcrowded facility known as the Moria refugee camp. With winter in full swing, many people now live in tents battered by winds and flooding, the report said, adding an even deeper sense of exhaustion and frustration. On Sunday, the camp of Kara Tepe in Lesbos – where more than 7,000 people live – was flooded for the third time after three days of rain amid stormy weather conditions.

    Mohammad, a 23-year-old Syrian asylum seeker who fled the city of Idlib in 2019, told Al Jazeera how he is affected by depression and sleeping disorders.

    “How could my mental health not be affected? When you wake up and find a rat on your chest, when you are constantly waiting [for your legal status to proceed], when rain is pouring into your tent for days, you have no toilet but just garbage around you?” he said, asking his surname to be withheld as his second attempt to gain residency is under way.

    This is the second winter Mohammad has spent in a self-made wooden hut in what is known as “the jungle” in the island of Samos. The 600-people capacity camp, located on a hill, comprises of tents made out of recycled material and houses more than 3,000 people.

    Mohammad said there were high level of distress and constant fear of possible violent escalations among the residents of the camp. “We need some sort of improvement as it is getting difficult to control the anger,” he said.

    The coronavirus pandemic and the strict restrictions on movement has inflicted further blows.

    The IRC reported an “alarming spike” in the number of people disclosing psychotic symptoms following the pandemic, jumping from one in seven to almost one in four. There was also a sharp rise in people reporting self-harm, which jumped by 66 percent, as well as a surge in those reporting symptoms of PTSD, which climbed from close to half of clients beforehand to almost two in three people.

    These severe symptoms of mental health negatively affect people’s ability to cope with the many challenges they face at the hotspot centres, such as standing in line for hours to get food, or successfully navigate the complex asylum process, the report said.
    ‘Trauma of hotspot centres’

    “Such stressful situation triggers a sort of re-traumatisation,” said Essam Daod, a psychiatric and mental health director of Humanity Crew, an NGO providing first response mental health interventions to refugees in Samos.

    “You left home because you felt hopeless, unsafe and with a massive distrust with the system. You reached Europe and you start to stabilise your mood, but then COVID-19 destroyed all of this triggering the same feeling they had when they were fleeing their own country,” he said.

    IRC found that mental health issues can also cause high levels of stigma and discrimination, while increasing vulnerability to exploitation or violence, including sexual violence.

    Children are also bearing the brunt of the the worsening crisis.

    “When parents break down, it has a major impact on children,” said Thanasis Chirvatidis, a psychologist with Doctors Without Borders who has been working in Lesbos since August.

    Children perceive parents who experience psychological collapse as being unable to protect them, said Chirvatidis. The result is an increasing number of children are developing symptoms such as hopeless, insomnia, night terrors and regression symptoms as they go backwards at an earlier mental state where they had better memories and felt safer.

    All of the people in the hotspot centres – adult and children alike – “even those who had a sense of normalcy in their life before, at this point will need support in the future for sorting what they are going through here, which has now become a trauma itself,” said Chirvatidis.

    https://www.aljazeera.com/news/2020/12/17/eus-refugee-policy-on-greek-islands-worsening-mental-health

    #Moria #santé_mentale #asile #migrations #réfugiés #îles #Lesbos #Mer_Egée #Grèce #traumatisme #trauma #hotspots #rapport

    ping @_kg_

    • Thousands of refugees in mental health crisis after years on Greek islands

      One in three on Aegean isles have contemplated suicide amid EU containment policies, report reveals
      https://i.guim.co.uk/img/media/b1b9c9d90a1caa8f531cc8964d98aa5f334fc711/0_212_3500_2100/master/3500.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=cdabee9ba1451c3fdb469b

      Years of entrapment on Aegean islands has resulted in a mental health crisis for thousands of refugees, with one in three contemplating suicide, a report compiled by psychosocial support experts has revealed.

      Containment policies pursued by the EU have also spurred ever more people to attempt to end their lives, according to the report released by the International Rescue Committee (IRC) on Thursday.

      “Research reveals consistent accounts of severe mental health conditions,” says the report, citing data collated over the past two and a half years on Lesbos, Samos and Chios.

      Depression, post-traumatic stress disorder (PTSD) and self-harm “among people of all ages and backgrounds” have emerged as byproducts of the hopelessness and despair on Europe’s eastern borderlands, it says.

      “As many as three out of four of the people the IRC has assisted through its mental health programme on the three islands reported experiencing symptoms such as sleeping problems, depression and anxiety,” its authors wrote.

      “One in three reported suicidal thoughts, while one in five reported having made attempts to take their lives.”

      In a year upended by coronavirus and disastrous fires on Lesbos – about 13,000 asylum seekers were temporarily displaced after the destruction of Moria, the island’s infamous holding centre – psychologists concluded that the humanitarian situation on the outposts had worsened considerably.

      The mental health toll had been aggravated by lockdown measures that had kept men, women and children confined to facilities for much of 2020, they said.

      Previously, residents in Moria, Europe’s biggest refugee camp before its destruction, had participated in football games outside the facility and other group activities.

      Noting that the restrictions were stricter for refugees and migrants than those applied elsewhere in Greece, IRC support teams found a marked deterioration in the mental wellbeing of people in the camps since rolling lockdowns were enforced in March.

      “Research demonstrates how the onset of the Covid-19 pandemic further exacerbated the suffering of already vulnerable asylum seekers and exposed the many flaws in Europe’s asylum and reception system,” the report says.

      Over the year there has been a rise in the proportion of people disclosing psychotic symptoms, from one in seven to one in four. Disclosures of self-harm have increased by 66%.

      The IRC, founded by Albert Einstein in 1933 and now led by the former British foreign secretary David Miliband, said the findings offered more evidence of the persistent political and policy failures at Greek and EU level.

      Five years after authorities scrambled to establish reception and identification centres, or hotspots, on the frontline isles at the start of the refugee crisis, about 15,000 men, women and children remain stranded in the installations.

      Describing conditions in the camps as dangerous and inhumane, the IRC said residents were still denied access to sufficient water, sanitation, shelter and vital services such as healthcare, education and legal assistance to process asylum claims.

      On Lesbos, the island most often targeted by traffickers working along the Turkish coast, government figures this week showed an estimated 7,319 men, women and children registered in a temporary camp erected in response to an emergency that has been blamed on arsonists.

      Three months after the fires, more than 5,000 people have been transferred to the mainland, according to Greek authorities.

      Of that number, more than 800 were relocated to the EU, including 523 children who had made the journey to Europe alone and were also held in Moria.

      Many had hoped the new camp would be a vast improvement on Moria, whose appalling conditions and severe overcrowding earned it global notoriety as a humanitarian disaster.

      But the new facility, located on a former firing range within metres of the sea, has drawn condemnation from locals and NGOs.

      “The winds hit it, the rains hit it and there’s no shade, which is why this place is unsuitable for any camp to be,” the island’s mayor, Stratis Kitilis, said.

      “It’s right next door to all the warehouses, transport companies and supermarkets that keep Lesbos going. No one wants it there.”

      This month the EU announced it was working with Athens’ centre-right administration to replace the installation with a modern structure that will open next September. New reception and identification centres will also be built on Samos, Kos and Lesbos. “They say it’ll be nothing like Moria and will be more of a transfer stop, but late next year is a very long time,” said Kitilis.

      Kiki Michailidou, the psychologist in charge of the IRC’s psychosocial support programmes on Lesbos, agreed that the conditions were far from dignified.

      As winter approached, camp residents were resorting to ever more desperate measures to keep warm, she said, while also being forced to stand in long queues for food and communal toilets.

      With camp managers moving families into giant tents, social distancing remains elusive. “A lot of people fear the unknown again,” Michailidou said.

      “Moria was terrible but it was also a familiar place, somewhere they called their home. After the fires they lost their point of reference and that has had a significant impact on their mental health too.”

      The IRC report calls for European policymakers to learn from past failings. While the EU’s new pact on asylum and migration is a step in the right direction, it says, it still falls short of the bloc managing migration in a humane and effective way.

      Echoing that sentiment, Michailidou said: “After the fires we saw what could happen. There were transfers to the mainland and children were relocated to other parts of Europe. That’s proof that where there’s political will and coordinated action, the lives of people in these camps can be transformed.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/dec/17/thousands-refugees-mental-crisis-years-greek-islands

  • Amazon’s Halo Band wearable tracks your voice and body fat, but isn’t helpful
    https://www.washingtonpost.com/technology/2020/12/10/amazon-halo-band-review

    The Halo Band asks you to strip down and strap on a microphone so that it can make 3-D scans of your body fat and monitor your tone of voice. After all that, it still isn’t very helpful. Amazon has a new health-tracking bracelet with a microphone and an app that tells you everything that’s wrong with you. You haven’t exercised or slept enough, reports Amazon’s $65 Halo Band. Your body has too much fat, the Halo’s app shows in a 3-D rendering of your near-naked body. And even : Your tone of (...)

    #Apple #Fitbit #Amazon #bracelet #montre #biométrie #température #données #sexisme #pouls #profiling #santé #sommeil (...)

    ##santé ##voix

  • Stop Covid et Health Data Hub : Données de santé en danger
    https://www.youtube.com/watch?v=LnNyHR_nZZg

    La mise en place de ces nouvelles plateformes remet directement en cause le secret médical, le consentement éclairé et la sécurité numérique. Des données de santé qui pourraient fuiter aux États-Unis aux dangers de la surveillance généralisée, 12 minutes pour comprendre les enjeux de « l’e-santé ». Décryptage.

    #Microsoft #StopCovid #HealthDataHub #BigData #COVID-19 #santé #consentement #LaQuadratureduNet #FreeSoftware #surveillance #CloudAct #bracelet #sommeil #DataBrokers #marketing #microtargeting #publicité #GAFAM #lobbying #Apple #Google #CAPTCHA #Sidep

    ##santé ##publicité

  • Un capitalisme de surveillance, par Shoshana Zuboff (Le Monde diplomatique, janvier 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/01/ZUBOFF/59443

    L’industrie numérique prospère grâce à un principe presque enfantin : extraire les données personnelles et vendre aux annonceurs des prédictions sur le comportement des utilisateurs. Mais, pour que les profits croissent, le pronostic doit se changer en certitude. Pour cela, il ne suffit plus de prévoir : il s’agit désormais de modifier à grande échelle les conduites humaines. Cette journée de juillet 2016 fut particulièrement éprouvante pour David. Il avait passé de longues heures à auditionner les (...)

    #Apple #Google #Niantic #CIA #Google_AdSense # #CCTV #domotique #iPod #GPS #biométrie #température #facial #métadonnées #prédiction #reconnaissance #vidéo-surveillance #bénéfices #BigData #marketing #notation #profiling #publicité #sommeil (...)

    ##_ ##publicité ##surveillance

  • Why Gen X Women Aren’t Sleeping | HuffPost
    https://www.huffpost.com/entry/why-we-cant-sleep-ada-calhoun_n_5e0f9520c5b6b5a713ba0fc7?guccounter=1&guce

    Hundreds of women wrote to me and said, me too! There was this looming sense that there was something wrong, and that they didn’t have a name for it. I was like, you’re all not crazy.

    You didn’t imagine that housing costs are really high. You didn’t imagine that you’re facing a much tougher economy than your parents did when they were your age. One statistic that stood out was that we only have a one in four chance of out-earning our boomer fathers. One in four? With all this education and Title IX and our mothers being like, you go be a doctor, it still didn’t happen for us. It’s not happening. So it’s not like we just individually failed. It’s like, there were some forces at work.

    It’s funny, I wrote this question down before I got to the part in the book when you meet a woman who goes to Sweden and discovers midlife utopia. I feel like every article about Scandinavia is about how perfect it is for families and women in general. Do you ever feel like the systems in place there are replicable here? I feel like the Gen X experience is very specific to America.

    I think so. I don’t know enough about other countries and how they work, but I do know it’s hard to pull off the things Gen X women are trying to pull off, and if they had any support at all from any corner, it would probably make things a little better. The friend who went to Sweden got there and found she didn’t have to worry about health care or child care. I think that wherever the support comes from, getting support is always good because the burden can be so big. It definitely doesn’t get rid of menopause, it doesn’t get rid of feeling like we are becoming more invisible or feeling things narrowing, but if you take a couple things off the plate, it gets a little more manageable.

    #sommeil #pauvreté #femmes #travailleuses #famille
    @touti @monolecte ça devrait vous intéresser... @reka pour la partie sur la Scandinavie, que je poste pour illustrer les causes sociales et politiques de ces problèmes « intimes » ou « psychologiques ».

    • Elizabeth Wurtzel and the Illusion of Gen-X Success - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2020/01/10/nyregion/elizabeth-wurtzel-gen-x.html

      In the early 1990s, when Elizabeth went from Harvard to The New Yorker to the outsize success of her first memoir, “Prozac Nation,’’ it was still reasonable to believe that the right combination of talent, drive and intellectual privilege would sustain a long, materially comfortable New York life in the arts, in publishing, in the academy. This was not merely youthful delusion; there were validating examples everywhere.

      Book parties, then the center of literary social life, dependably provided them. Invariably, they were thrown at the large apartments of marginally older writers, editors, agents, humanities professors — people who managed to parlay an early interest in Willa Cather or the Franco-Prussian War into a bohemian affluence that seemed to operate at a level of cruise control.

      The stressors now so palpably afflicting the creative class — how to pay for a child’s college education, or clarinet lessons, or a party without plastic cups — were nowhere in evidence. In the last decades of the 20th century, you were more likely to encounter a meerkat on West Broadway than a cash bar at a party for a hot first novel. It was easy to assume that real adulthood would take care of itself.

      Technology changed everything, of course. Magazines disappeared; editorial contracts shrunk; streaming meant that writing for film or television was no longer likely to make you rich. Writing books was just going to make you poor. Fashion, once the purview of art, became the property of Instagram. All of these profound reversals crashed up against the hard metrics of the city’s soaring housing market.

      In her new book, “Why We Can’t Sleep: Women’s New Midlife Crisis,’’ the writer Ada Calhoun delves into the professional and financial anxieties of women in their 40s and 50s, beginning with an account of her own challenges. Faced with the high cost of her family’s third-tier health care plan, the untenable nature of freelance life and mounting credit-card debt, she goes out looking for a “job-job,’’ only to find a teaching position for a six-week class that pays $600.

      These dispiriting stories are everywhere.

      Now in her 50s, she was living with her parents and working as a sales assistant at a J. Crew in a mall in New Jersey for minimum wage. She felt lucky.

      After “Prozac Nation’’ sold many thousands of copies and was adapted into a movie, and after she followed up with two more memoirs, Elizabeth Wurtzel went to law school in her 30s. Along with so many others on the same path, she amassed debt doing it.

  • Témoignage | “Ici, les gens souffrent de problèmes psychologiques, de manque de sommeil et de mauvaise alimentation”
    https://asile.ch/2019/11/04/temoignage-ici-les-gens-souffrent-de-problemes-psychologiques-de-manque-de-som

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2019/11/Capture-d’écran-2019-11-04-à-16.14.27.png

    Réflexions sur la vie au Centre fédéral de Perreux¹ par l’un de ses habitants Récit recueilli lors de la journée des réfugié-e-s, le 15 juin 2019, par Droit de Rester Neuchâtel. Traduit de l’anglais. « De l’extérieur, cet endroit ressemble à une prison, parce qu’il est entouré de clôtures. À l’intérieur, il y a des […]

  • The secret lives of extreme larks: what do people who rise at 4am do with their mornings? | Life and style | The Guardian
    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/shortcuts/2019/aug/14/up-with-the-larkswhatshould-we-do-with-those-early-mornings
    https://i.guim.co.uk/img/media/867a0e8d4a7d2f8670fbb81cb0c8f3dab3d95505/0_0_2150_1290/master/2150.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    A new study suggests that extreme early risers – people who are willingly up by 5.30am – may not just be restricted to a handful of tech CEOs and your annoying cat. Around one in 300 people tracked over nearly 10 years had naturally early awake times, which may not sound that common, but is perhaps unthinkable for anyone who struggles to wake up at 8am.

    One of the authors, Louis Ptáček, a professor of neurology at the University of California San Francisco, has been interested in extreme early risers for 20 years, after meeting a woman who would wake at 1 or 2am. He said that it made her miserable and lonely. “She grew depressed,” reports the Atlantic. “Sometimes, she would vacuum at 4am just to fill the time.”

    For others, those early hours are cherished, filled with self-improving activities such as exercise and meditation.

    #sommeil

  • #Sommeil : que se passe-t-il dans votre cerveau insomniaque ?

    Considérée comme le « mal des actifs », l’#insomnie toucherait jusqu’à 20% des Français. Mais pourquoi, au juste, certaines personnes souffrent-elles d’insomnie ?

    https://www.franceculture.fr/sciences/sommeil-que-se-passe-t-il-dans-votre-cerveau-insomniaque

    #santé

  • Stress, anxiété, dépression : demain est un autre jour, si la qualité du #sommeil le permet | Psychomédia
    http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2019-07-14/emotions-negatives-sommeil-paradoxal
    /image/2019-07/39747-67831-image

    « "Pendant le sommeil, les “traces de mémoire” des expériences de la journée passée sont spontanément rejouées, comme dans un film. Parmi tous les vestiges de la journée, une trace de mémoire spécifique peut être activée en présentant la même odeur que celle qui était présente lors de l’expérience éveillée. Les traces de mémoire sont ajustées pendant le sommeil : certaines connexions entre les cellules du cerveau sont renforcées, d’autres sont affaiblies. Le sommeil paradoxal agité perturbe ces ajustements nocturnes, essentiels à la récupération et à l’adaptation à la détresse." »

  • Understanding Microsleep — When Our Minds Are Both Asleep and Awake - The Crux
    http://blogs.discovermagazine.com/crux/2019/06/18/during-microsleep-youre-asleep-and-awake-at-the-same-time

    This weird state of consciousness is characterized by brief bursts of sleep that happen while a person is awake — often while their eyes are open and they’re either sitting upright, or even performing a task. During microsleep, parts of the brain go offline for a few seconds while the rest of the brain stays awake. [...] And usually, people don’t realize it’s happening to them.

    Researchers don’t fully understand why certain parts of our brain switch off throughout the day. But they have found the states of sleep and wakefulness aren’t as cut and dry as we might assume. And although fatigue does seem to prime the brain for microsleep, even well-rested people do it — a lot.

    #sommeil

  • Procrastination nocturne 2. Quand tu t’endors crevé super tôt sans même l’avoir voulu, toute lumière allumée et que tu te réveilles à 1h35 la lampe dans la gueule…
    Après : https://seenthis.net/messages/753114

    Je me lève pour tout éteindre et me changer, j’envoie un message à mon amoureuse pour dire que je n’avais pas vu son mot vu que je m’étais endormi et…

    Du coup, devant l’ordi, je tombe sur l’onglet ouvert pour plus tard avec la préface par Robert Kurz au Debord d’Anselm Jappe
    https://seenthis.net/messages/782666
    http://www.palim-psao.fr/2019/05/la-societe-du-spectacle-trente-ans-plus-tard.par-robert-kurz-preface-a-l-

    Ce n’est pas très long, donc je me mets à la lire. Puis je suis un lien vers un article de Jappe de l’année dernière que j’avais déjà lu et épinglé :
    https://seenthis.net/messages/690117
    http://www.palim-psao.fr/2018/04/guy-debord.plus-que-jamais-en-situation-par-anselm-jappe-paru-dans-le-nou

    À partir de là, c’est foutu.

    Je me mets à relire sa fiche WP, pour lire des choses sur son suicide :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Debord
    https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/from-being-to-nothingness-1524917.html

    Je retombe sur cet article sur le livre à charge d’Apostolidès :
    https://next.liberation.fr/livres/2015/12/23/guy-debord-satiete-du-spectacle_1422654
    que @supergeante avait épinglé à l’époque :
    https://seenthis.net/messages/442991

    Du coup ça m’amène à lire sur Alice Becker-Ho et « l’affaire Riesel »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Becker-Ho
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Riesel

    Là je cherche des photos d’eux tous, et je retombe sur… le journal pro-situ américain Not Bored qui contient de nombreuses correspondances de Debord traduites en anglais et disponibles sur le web. Comme je n’ai pas les livres, pour résumer, je me plonge dedans et je passe plus de 3h à lire des lettres de Debord en pleine nuit.
    http://notbored.org/debord.html

    Je ne me rappelle plus trop dans quel ordre ça s’est passé : est-ce que j’ai d’abord cherché les mots de Debord sur Jappe, puis je suis retombé sur le conflit avec René Riesel, ou bien était-ce l’inverse ?…

    Le dernier mot de Debord sur Jappe est dans une lettre pour Makoto Kinoshita :
    http://notbored.org/debord-5April1994.html

    Dis moi si un de tes amis sait lire italien. Dans ce cas, je t’enverrais un livre d’Anselm Jappe (Debord, Edizioni Tracce, Pescara). C’est sans aucun doute le livre le mieux informé sur moi, écrit par un Allemand qui assume explicitement un point de vue Hegeliano-Marxiste.

    Mais on trouve donc aussi des choses sur « l’affaire Riesel ». À commencer par sa lettre de rupture définitive à Riesel, où en goujat sans pincettes, il traite sa femme de misérable conne et de vache :
    http://notbored.org/debord-7September1971.html

    À l’inverse dans une autre lettre il s’explique très en détail sur une autre relation libertine de son couple avec Eve et Jean-Marc :
    http://notbored.org/debord-2October1971.html
    Le point commun étant qu’il haïssait absolument le mensonge (Apostolidès dit qu’il mentait et manipulait lui-même mais je n’ai pas lu de témoignage ailleurs, qu’il était excluant, violent, etc oui, mais pas menteur et Sanguinetti dit le contraire alors qu’Apostolidès est censé s’être basé sur ses sources justement). Et que donc toute relation amoureuse et/ou sexuelle doit toujours se faire sans jamais mentir à personne (y compris pendant l’acte, ce qui est le point qui a énervé Alice avec la femme de Riesel).

    Toujours autour des mêmes gens, je tombe aussi sur un article de Bourseiller, qui au milieu de notes sur Debord et le libertinage, détaille la vie de l’écrivain et pornographe Alexander Trocchi plus que sa fiche Wikipédia. À n’en pas douter c’était un aventurier… et une grosse merde qui a prostitué sa femme enceinte (et pas qu’un peu) pour se payer de l’héroine, et moult autre.
    http://christophebourseiller.fr/blog/2017/03/transgresser-ou-disparaitre-les-situationnistes-a-lepreuve-de-

    Bon, ça a dérivé (haha) et j’avoue sans mal qu’il doit y avoir du voyeurisme à être parti dans tout ça. Je préfère généralement rester sur le contenu lui-même, comme le fait très bien le livre de Jappe justement. Mais je garde toujours en tête que les idées doivent être pratiquées au quotidien, donc il y a quand même un intérêt à savoir la vie réelle des gens (et c’était très exactement le crédo principal de Debord et tous les situs, et justement lui pensait être assez en accord avec ce qu’il disait).

    Et là, il était 5h45. Et le réveil à 7h.

    #procrastination #sérendipité #Debord #Guy_Debord #Alice_Becker-Ho #René_Riesel #situationniste #internationale_situationniste #nuit #sommeil #Robert_Kurz #Anselm_Jappe #théorie_critique #libertinage #Alexander_Trocchi #Christophe_Bourseiller #Jean-Marie_Apostolidès et #dérive !!

  • New research indicates we transition between 19 different brain phases when sleeping
    https://newatlas.com/sleep-fmri-study-19-cycles-brain-phases/58997
    https://img.newatlas.com/sleep-stages-study-fmri-1.jpg?auto=format%2Ccompress&ch=Width%2CDPR&fi

    Traditionally scientists have identified four distinct stages our brain transitions through in a general sleep cycle – three non-REM sleep phases (N1-3) that culminate in an REM phase.

    #sommeil

  • No, I won’t go to bed. Early nights are for losers | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/feb/05/no-i-wont-go-to-bed-early-nights-are-for-losers

    Night is better than day. More exciting things happen at night. Sunset is better than dawn. Night is the time to be alive and awake – there is nothing better than not having to get up in the mornings. These are the facts of life for many of us, but we are dismissed as night owls and increasingly encouraged to change our circadian rhythms to some loathsome presbyterian ideal.

    #sommeil

  • The Simplest Way to Drastically Improve Your Life: More Sleep - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/10/28/smarter-living/how-to-get-better-sleep.html


    Bonne nuit.

    The Centers for Disease Control and Prevention have called sleep deprivation a public health crisis, saying that one-third of adults don’t get enough sleep. Some 80 percent of people report sleep problems at least once per week, and according to a 2016 study, sleep deprivation “causes more than $400 billion in economic losses annually in the United States and results in 1.23 million lost days of work each year.”

    If that’s not enough, here is a non-comprehensive list of the ways your sleep deprivation is personally harming you:

    Your overall cognitive performance — particularly your visual attention and ability to form memories — deteriorates. (More colloquially, this is that “brain fog” we all experience after a late night.)

    Your ability to learn new information is impaired, both by sleep deprivation before you learn new information and afterward.

    You’re less likely to correctly read facial expressions, even interpreting some expressions — even neutral ones — as threatening.

    You’re likely to be more cranky and react worse when presented with obstacles.

    Beyond your severely impaired mental abilities, your body is affected, too: A lack of adequate sleep can contribute to weight gain, puts you at a higher risk of diabetes and heart disease, and makes you far less resistant to the common cold.

    That is insane! All of this from just not getting enough sleep!

    So what are we to do?
    ...
    First, learn how much sleep you need. Generally, if you’re waking up tired, you’re not getting enough.

    #wtf #sommeil

  • A Wake Up Call to Hit the Sack | The Tyee
    https://thetyee.ca/Culture/2018/11/05/Why-We-Sleep-Science-Sleep-Dreams

    For a day or two after the end of daylight saving time, emergency rooms all over North America are a little less stressed. Very predictably, they have to deal with fewer heart attacks and fewer auto-accident injuries, because people will have had an extra hour of sleep on Nov. 4.

    (...) heart attacks and auto accidents spike just after daylight saving starts in the spring, and everyone is short an hour of sleep. We are indeed killing ourselves by not getting enough sleep

    #sommeil #santé

  • #Mélatonine : effets indésirables notables
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/55504/0/NewsDetails.aspx

    La mélatonine, une hormone secrétée principalement par le #cerveau, a pour fonction principale d’informer l’organisme de l’alternance jour-nuit, permettant de favoriser l’#endormissement.

    En France, selon la dose contenue dans une unité de prise, la mélatonine est considérée comme médicament ou complément alimentaire. Quels que soient sa dose et son statut, en cas de mauvais sommeil, la mélatonine n’est pas plus efficace qu’un placebo à court terme. De 2009 à mai 2017, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a recueilli 90 effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ; l’Agence française du médicament (ANSM) a recueilli plus de 200 effets indésirables liés à la prise de mélatonine quel que soit son statut, entre 1985 et 2016.

    Les effets indésirables rapportés étaient surtout des troubles neuropsychiques (syncopes, somnolences, maux de tête, convulsions, anxiété, troubles dépressifs), des troubles cutanés de type éruptions diverses et des troubles digestifs (vomissements, constipations, atteintes du pancréas). Des troubles du rythme cardiaque, régressant à l’arrêt de la mélatonine, ont été observés.

    Les risques d’interactions sont à prévoir avec de nombreux médicaments, avec risque de diminution de leur activité et/ou addition de leurs effets indésirables. Des données anormales observées chez l’animal incitent à la plus grande prudence quant à l’utilisation de la mélatonine pendant la grossesse.

    Dans tous les cas, quel que soit son statut, la mélatonine n’est pas une substance anodine. Son efficacité est incertaine pour favoriser le #sommeil et elle expose à des effets indésirables notables.

  • High Speed #Internet Is Causing Widespread Sleep Deprivation, Study Finds - Motherboard
    https://motherboard.vice.com/en_us/article/bjbyad/high-speed-internet-is-causing-widespread-sleep-deprivation-study-

    “High-speed Internet makes it very enticing to stay up later to play video games, surf the web and spend time online on social medias,” the researchers concluded. “Given the growing awareness of the importance of sleep quantity and quality for our health and productivity, providing more information on the risks associated with technology use in the evening may promote healthier sleep and have non-negligible effects on individual welfare and well-being.”

    #sommeil

  • Grâce au Luxembourg, les chauffeurs de camions immatriculés en France dorment encore moins longtemps
    Le Grand-Duché aménage des aires spécifiques pour accueillir les chauffeurs de poids lourds français qui effectuent leur repos hebdomadaire dans le pays.
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Face-a-la-hausse-des-poids-lourds-le-pays-s-organise-14314011

    Interrogé par le député Léon Gloden (CSV), le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch (Déi Gréng), a confirmé que de plus en plus de chauffeurs de poids lourds français passent leur repos hebdomadaire (45 heures) au Grand-Duché. Ils souhaitent ainsi échapper à l’interdiction en France de prendre ce repos dans leur camion.

    Conséquence : la fréquentation des aires de repos, situées le long des autoroutes luxembourgeoises et aux alentours du port de Mertert, est en hausse permanente. Pour accompagner le besoin croissant en places de stationnement, plusieurs initiatives sont menées, souligne François Bausch. Le ministre cite en exemple l’aire de Berchem, où un parking « intelligent », partiellement sécurisé, est en cours de construction.

    . . . . . .


    #transports #travailleurs_détachés #camion #poids_lourds #travail #sommeil #dormir #exploitation #esclavage_moderne #néo-esclavage #union_européenne #europe #économie #fraude

  • A la recherche du #sommeil perdu
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-recherche-du-sommeil-perdu


    Un tiers des Français se dit en déficit de sommeil. Le nombre d’heures que nous passons à dormir, et particulièrement les adolescents, a réduit de près d’une heure en 25 ans. Un tiers des actifs dit dormir moins de 6h par nuit en semaine. Et ce n’est pas tout, 16% des adultes de plus de 15 ans souffrent d’insomnies chroniques. Pour couronner le tout, nous sommes sur le podium des plus grands consommateurs de benzodiazépines en Europe, le tout dans une société qui nous enjoint d’être performants, attentifs, de jour comme de nuit. La preuve est faite qu’avoir des problèmes de sommeil n’est pas un trouble individuel, c’est une question de santé publique.

    #repos #régénération

  • Bien dormir, ce luxe qui creuse les inégalités dès l’enfance
    https://www.nouvelobs.com/societe/20170828.OBS3870/bien-dormir-ce-luxe-qui-creuse-les-inegalites-des-l-enfance.html (L’Obs)

    Le manque de sommeil participe à la reproduction des inégalités sociales car il influe sur la réussite scolaire, explique à « L’Obs » Joëlle Adrien, directrice de l’Inserm.

    Peut-on vraiment lier précarité et qualité du sommeil ?Le sommeil se trouve-t-il au cœur des mécanismes de construction des inégalités ? Oui, à en croire la neurobiologiste Joëlle Adrien qui énumère plusieurs facteurs physiques, culturels et sociaux conditionnant un bon repos : l’environnement dans lequel l’enfant dort est l’un des plus importants.

    « Notre société néglige de plus en plus le sommeil, rythme fondamental de l’individu » (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/10/08/notre-societe-neglige-de-plus-en-plus-le-sommeil-rythme-fondamental-de-l-ind

    #éducation #sommeil #inégalités #logement #écrans