• Un des plus grands prospectivistes français qui nous décrit le passage obligé par un régime autoritaire pour sauver la planète. Un des scénarios exploré chez nous par Pays de la Loire 2040 !
    Thierry Gaudin : « La vraie Renaissance démarrera après 40 ans de restructuration autoritaire » | CLES
    http://www.cles.com/enquetes/article/thierry-gaudin-la-vraie-renaissance-demarrera-apres-40-ans-de-restructuration

  • Et si l’ère post-travail était en fait promise à un âge d’or ?
    http://www.rslnmag.fr/post/2014/05/30/Et-si-lere-post-travail-etait-en-fait-promise-a-un-age-dor-.aspx

    Dans un monde du travail envahi par les robots, la majorité des êtres humain n’aura-t-elle bientôt plus besoin de travailler ? Loin des utopies techno-béates, les représentations d’un tel futur tiennent plutôt, généralement, du bonheur impossible cher aux dystopies. Pourtant, est-il si inimaginable de prévoir cet avenir dans sa version heureuse ?

    #Automatisation #Chômage #Emploi #Prospective #Robotisation #Silicon_Valley #Travail #Économie_de_la_contribution

    • Oui, parce que les proprios des robots veulent garder toute la richesse produite pour eux seuls, parce qu’ils pensent aussi que c’est la meilleure solution pour réduire la concurrence sur les ressources naturelles : plus besoin de prolos, ils peuvent donc crever en masse et laisser les survivants profiter à fond de de tout le reste. En gros, cette évolution pourrait effectivement être une évolution d’émancipation, mais je pense qu’elle est prévue comme une évolution d’anéantissement.
      #surnuméraires

    • @koldobika Après avoir lu la réflexion de @monolecte on pourrait être tenté de croire que c’est parce que la pénurie n’aura pas lieu - pas pour ceux qui profiteront pleinement du progrès.

      Je pense que c’est plutôt un symptôme de la sclérose de l’état démocratique moderne :
      Tout le monde en a conscience mais il est impossible d’y remédier parce ce qu’on est obligé à faire des compromis avec les forces destructives. Ça s’appelle pluralisme : tant que tu ne portes pas de croix gammée ou le drapeau rouge révolutionnaire on t’accepte et ta position sera pris en compte tant que tu saches attirer du monde par ta propagande.

      Bien sûr il y aussi des situations où ces forces exercent ouvertement leur pouvoir : quand le gouvernement Merkel fait arrêter le développement de la production locale d’énergie solaire et du vent au profit des grands producteurs ou quand Kofi Annan appelle en vain pour une action concertée contre la catastrophe climatique, la position de @monolecte devient plausible.

      Lors ce qu’on tourne le regard vers les Etats Unis où sévissent les sectes évangélicales avec leur fucking rapture on comprend que les contrées de la raison ne s’étendent pas sur toute la planète, qu’il faut accepter que ces forces destructives existent vraiment et qu’elles jouent un rôle important partout. L’enlèvement risque d’avoir lieu, mais il n’aura rien de spirituel.

      Les alternatives se dessinnent de plus en plus clairement. On se souvient de socialisme ou barbarie , c’est un vieux truc français des années 1950. A l’époque il c’était encore d’une dichotomie alors qu’aujourd’hui il s’agit d’alternatives concrètes.

      Le révolutionnaire Ernest Mandel a identifié ce changement de paradigme après la recupération du territoire de la #DDR défunte par le #capitalisme de l’ouest.
      https://www.npa2009.org/content/une-biographie-syst%C3%A9matique-d%E2%80%99ernest-mandel-par-michael-l%C3%B

      Pendant ses dernières années, Mandel avait remplacé le dilemme classique « socialisme ou barbarie » par celui, apocalyptique, de « socialisme ou mort » ; le capitalisme nous conduit, insistait-t-il, à la destruction de l’humanité par la guerre nucléaire ou par la destruction écologique.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Mandel
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_ou_barbarie

      #rapture #enlevement #entrückung #socialisme_ou_barbarie

    • ça me fait penser aux trois scénarios d’Hervé Kempf
      http://www.reporterre.net/spip.php?article2102

      - Dans le scénario oligarchique, la classe dirigeante refuse la logique de la situation, et continue de proclamer la nécessité d’augmenter l’abondance matérielle par la croissance du PIB. Malgré un effort d’amélioration de l’efficacité énergétique – qui sera nécessaire dans tous les scénarios -, cette politique entraîne l’aggravation de la crise écologique et l’augmentation des prix de l’énergie, d’où un blocage de la croissance entraînant des frustrations d’autant plus grandes qu’une très forte inégalité perdure. Ces frustrations suscitent une montée des tensions sociales que l’oligarchie tente de détourner en stigmatisant les immigrants et les délinquants. Elle renforce l’appareil policier, ce qui lui permet au passage de réprimer les mouvements sociaux. De surcroît, la compétition mondiale pour les ressources et la dispute quant à la responsabilité de la crise planétaire enveniment les relations internationales, ce qui alimente le moulin sécuritaire et nationaliste. Le régime oligarchique, au départ encore respectueux des formes extérieures de la démocratie, les abolit progressivement.

      – Dans le scénario de gauche croissanciste, les dirigeants s’obstinent à chercher la croissance du revenu moyen, en corrigeant cependant l’inégalité sociale, à la marge pour ne pas heurter les « élites économiques ». Les tensions intérieures aux pays occidentaux sont certes moins fortes que dans le scénario oligarchique, mais le poids de la crise écologique et les tensions internationales restent tout aussi accablantes, générant rapidement les mêmes effets de frustration et de conflit. L’oligarchie, ou sa fraction la plus réactionnaire, harcèle les dirigeants en s’appuyant sur l’extrême-droite. Il faut alors choisir, si cela est encore possible, une franche rupture avec le croissancisme, ou être entrainé dans la débâcle.

      – Dans le scénario écologiste, les dirigeants convainquent les citoyens que la crise écologique détermine l’avenir proche. Remettant explicitement en cause la démesure de la consommation matérielle, la politique économique réoriente une part de l’activité collective vers les occupations à moindre impact écologique et à plus grande utilité sociale – l’agriculture, l’éducation, la maîtrise de l’énergie, la santé, la culture… La création d’emplois ainsi permise rend populaire cette politique, permettant d’engager ouvertement la lutte contre les privilèges de l’oligarchie : le système financier est socialisé et les inégalités sont drastiquement réduites. Cela rend possible de transformer le modèle culturel de prestige que définissent les plus aisés. De plus, la réduction des inégalités atteste que le mouvement vers la moindre consommation matérielle est partagé par tous, ce qui le rend supportable. Enfin, elle signifie que la société reprend la part de la richesse collective que s’est appropriée l’oligarchie depuis les années 1980 - près de 10 % du PIB. Ces ressources servent à améliorer le niveau de vie des plus pauvres et à investir dans les nouvelles activités écologiques et sociales. Sur le plan international, les relations sont pacifiées, parce qu’il est aisé de plaider pour une orientation écologique des politiques. La confiance mutuelle l’emporte, les dépenses militaires reculent, la crise écologique est évitée, les jeunes générations peuvent prendre en main le monde nouveau.

      Ce tableau appelle plusieurs remarques. Sur le fond, il signifie qu’il nous faut reconquérir la démocratie dans un contexte mental radicalement différent de celui dans lequel elle s’est développée. Durant les XIXe et XXe siècle, elle a grandi et convaincu parce qu’elle était une promesse d’amélioration du sort du plus grand nombre, promesse qu’elle a accomplie, en association avec le capitalisme. Aujourd’hui, le capitalisme délaisse la démocratie, et il nous faut la revigorer en annonçant un bien-être, un « bien vivre », fondamentalement autre que celui qu’il fait briller. Qui, d’abord, évitera la dégradation chaotique de la société. Qui, ensuite, ne sera plus fondé sur les séductions de l’objet, mais sur la modération illuminée par un lien social renouvelé. Il nous faut inventer une démocratie sans croissance.

    • @monolecte :

      [...] plus besoin de prolos, ils peuvent donc crever en masse et laisser les survivants profiter à fond de de tout le reste.

      Besoin encore de consommateurs pourtant. Et pour deux raisons : consommer bien sûr mais aussi produire les données que les robots exploiteront.

      On a déjà des robots qui nous libèrent massivement du travail : on a donc inventé la société du #chômage à la place de celle des #loisirs tant espérée.

      Vrai... Le déficit intellectuel est patent.

      @koldobika :

      Je comprends toujours pas comment dans ces scénarios ils ne tiennent pas compte de la pénurie énergétique à venir, ni de la pénurie de métaux rares nécessaires à la construction de tout matériel électronique.

      Oui... Mais je pense qu’il y a une sorte de fuite en avant technologique, par exemple vers les promesses que peut faire le graphène entre autre :
      http://seenthis.net/tag/graph%C3%A8ne
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Graph%C3%A8ne

      Soyons clair, ce qui est intéressant dans cet article inintéressant, c’est que les questions qu’amènent les bouleversements technologiques de la Silicon Valley (pour faire simple), ne sont pensées que par les hommes de la Silicon Valley. Il y a un aveuglement total du reste du monde politique et intellectuel, et en particulier à gauche et encore plus particulièrement ici en Europe. Qui sont ceux qui nous alertent du monde à venir ? C’est donc Steve Jurvetson de DFJ, mais aussi Bill Gates de Microsoft http://www.gizmodo.fr/2014/03/17/bill-gates-robots.html :

      La substitution logicielle, qu’elle serve aux conducteurs, aux serveurs ou aux infirmières, évolue. Au fil du temps, la technologie va faire chuter la demande pour ces emplois, et plus particulièrement en ce qui concerne les emplois peu qualifiés. D’ici à 20 ans, la demande de main-d’œuvre pour beaucoup de secteurs sera très inférieure. Je ne pense pas que les gens l’établissent dans leur modèle mental.

      ou Éric Schmidt de Google http://meta-media.fr/2014/03/12/et-voici-lere-dot-com-des-robots-attention-danger.html :

      Je suis très inquiet là dessus. Toutes les données montrent que ça va empirer (…) pour moi, c’est le sujet actuel le plus important pour les démocraties.

      etc.

      Aujourd’hui ce sont les premiers impliqués et les premiers responsables qui sont les plus inquiets. On croit rêver ! Et il ne fait aucun doute qu’ils vont apporter et proposer des « solutions ». Donc une chose est sure, nous y perdrons beaucoup à abandonner ces questions à ces gens.

    • Pour moi il y a d’autres sujets aussi pertinents que la raréfaction des ressources lorsqu’on évoque « La fin du travail (grâce à ou à cause de la robotisation) », à savoir :
      – l’exploitation humaine (femmes et enfants des pays pauvres compris) et l’esclavage moderne (allez, disons pour 99% des « travailleurs » de la planète !)
      – l’épanouissement individuel

      Je pense simplement qu’une version heureuse du #post-travail devrait avoir comme but de limiter au maximum l’exploitation humaine et d’offrir à chacun un peu plus de temps libre pour son propre équilibre et épanouissement, et cela de manière égalitaire - sachant bien évidemment que de l’autre côté, l’ère de la fin-pétrole a ses propres exigences, notamment en main d’oeuvre.

    • J’aurais donc tendance à dire, que le fait que chacun ait à retrousser ses manches pour créer les conditions de sa subsitance, n’a réellement rien à voir avec le fait d’être exploité dans son travail ou d’être obligé d’occuper des emplois contre-productifs pour la société (des emplois de merde par exemple, ou des emplois parasitaires).

    • Le truc, c’est justement de limiter le nombre de convives à table, pas de garantir à chacun son rond de serviette, on se retrouve avec @aude_v.
      L’élimination des surnuméraires a déjà commencé, même si cela se voit plus dans le sud que dans le nord : on fait de la simple survie une question d’argent et on retire l’argent. Rien de plus démonstratif que cela.

      Dans le sud, c’est donc l’accès à l’éducation et aux soins de base, ce genre de choses : personne ne veut payer les 2€ qui suffisent à sauver un enfant du palu. Mais la taille de l’économie informelle permet d’absorber le reste... pour l’instant, tant bien que mal, avec un très beau ratio de pertes, ce qui ne va pas être le cas du nord, comme vous avez pu le remarquer.

      Dans nos villes impossible de manger ou de boire et même de chier sans argent. Il n’existe tout simplement plus d’espace démarchandisés, sauf illégaux. Il suffit de voir avec quelle ardeur on pourchasse les clandos et les SDF qui tentent de se bricoler des abris de fortune : circulez, circulez, sans jamais vous reposer. Vous avez la liberté de circuler, pas celle de vous arrêter. Pour nous qui ne faisons que traverser l’espace public à petits pas pressés pour aller d’un lieu privé à un autre, il n’y a là rien à voir, ressentir ou comprendre. Mais trouve-toi sans destination dans nos grandes cités riches...

      Dans les cambrousses, ce n’est pas mieux : il n’existe en fait pratiquement plus d’autres espaces publics que les routes... où il faut circuler. Tout le reste est proprement délimité, grillagé, clôturé... chaque fois que je dois pisser dans un espace rural, c’est la galère : pas un chemin qui ne soit privé, pas un bosquet qui ne planque pas une maison, une exploitation agricole.

      Il n’existe aucun espace démonétisé.
      Ensuite, l’équation est simple : pour les prolétaires, la seule manière d’avoir accès à l’eau, l’abri, la nourriture, les soins, l’énergie, c’est l’argent. Cherchez de l’eau gratuite, vous verrez. La seule manière d’avoir de l’argent, c’est de travailler. Priver les prolétaires de travail et vous tenez entre les mains leur droit à vivre. Coupez les subsides et les surnuméraires devront se battre entre eux pour survivre une journée de plus. Darwin fera le job !

    • C’est marrant :

      Il ne s’agirait donc pas de rentrer dans une course contre les machines - mais d’inventer de nouvelles façons de travailler avec elles et redéfinir les conditions de vie pour les « humains obsolètes ». Et plus encore, d’agir par la loi pour transformer le système en profondeur : repenser en fonction de ce scénario l’éducation, l’entrepreneuriat et la politique fiscale

      comment tourner délibérément autour du grand tabou en l’évitant soigneusement ? Le noeud essentiel ça s’appelle « redistribution des richesses », et nul ne l’évoque. C’est la seule mécanique à laquelle on n’ose pas toucher dans ce monde où tout doit changer tout le temps, le seul archaïsme toujours rutilant..

      Parler de fiscalité y fait allusion, mais la fiscalité sera toujours un cataplasme de #charité si le fonctionnement capitaliste moyenâgeux pourvoyeur de rentes, de privilèges de propriété et de droit à la spéculation prédatrice perdure.. Pour le reste, la technologie, c’est du gadget...

    • Ici, c’est la guerre des chemins : les gens s’approprient par extension les voiries publiques qui jouxtent leur sacro-sainte propriété et sortent la bave aux lèvres dès qu’on fait remarquer qu’il s’agit d’une confiscation de l’espace public. Et ce n’est rien face aux agriculteurs qui ont vite fait de passer un petit coup de charrue pour régler une servitude de passage qui gêne leur remembrement perso.
      Du coup, même randonner en cambrousse devient compliqué. Il faut pratiquement adhérer à une asso qui va négocier avec les riverains et agriculteurs des autorisations de passage à géométrie variable pour des accès qui devraient être publics.

    • Enfin, bref, c’est la misère et ça tient pas mal à notre liberté perdue de produire et d’échanger dans un cadre démocratique...

      @aude_v, tout à fait d’accord. Comme tu dis, il appartient aux gens (aux communautés d’habitants) de définir leurs besoins en terme de production et d’échange. Ce que défend initialement l’écologie politique, il me semble, c’est la liberté des communautés à décider par eux-mêmes, non ?

      J’avais tendance à voir dans l’expression « fin du travail », la « fin du travail esclave » et la nécessité de dépasser l’idéologie actuelle du travail.

    • @koldobika Les trois scénarios de Kempf ont déjà été testé implicitement dans le passé, alors on en connaît le résultat. Le modèle oligarchique a provoqué une destruction de la société par la guerre avec comme résultat une phase où le modèle écologique s’imposait pour faire place au modèle croissanciste une fois cette phase de réorganisation et d’accumulation de capital accomplie.

      La population de la ville de Berlin a augmenté jusqu’à 4,48 millions d’individus en 1942 suivi d’une chute brutale vers 3 millions en 1945/46 pour augmenter à nouveau jusqu’à environ 3,5 millions aujourd’hui.
      On peut se faire une idée de ces phases quand on regarde des photos du Tiergarten, l’immense parc du centre ville.

      Plan du parc de 1833 (la parte de Brandebourg à l’est se trouve en bas au centre)

      Panorama estival du Tierparten aujourd’hui

      Le parc transformé en potager après la famine de l’hiver 1945/46

      Photo aerienne permettant de situer les prises de vue
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Berlin_Tiergarten_Siegess%25C3%25A4ule_Luftansicht.jpg

      Je crois que ça vaut la peine de s’engager pour empêcher ce cycle de trois phases de se répéter.

      #berlin #histoire

    • Comment limiter les prélèvements sur les ressources quand on observe aujourd’hui l’explosion mondiale du marché des tablettes numériques et des smartphones, alors que les entreprises de la « nouvelle économie » - particulièrement les entreprises de la Silicon Valley comme Google - et les opérateurs de téléphonie mobile, attendent 2 milliards d’abonnés à internet supplémentaires provenant des pays émergeants ou pauvres (inde, chine, etc) ?

      https://blog.mozilla.org/garykovacs/2013/02/bringing-the-worlds-next-2-billion-people-online

      Currently, less than a third of the world’s population are connected to the Internet. But two billion more people will come online in the next five years, primarily through mobile devices and in emerging markets. Every one of those two billion individuals has a unique voice, and an open system is necessary to help them find it.

      –-> traduction « Actuellement, moins d’1/3 de la population mondiale est connectée à l’internet. Mais 2 milliards d’habitants supplémentaires vont rejoindre le monde du Web dans les 5 prochaines années, principalement à travers des appareils mobiles et grâce aux nouvelles offres de marché. Chacune de ces personnes parmi ces 2 milliards est une unique voix, et un système ouvert est nécessaire pour les aider à la trouver. »

      Je pense qu’à l’ère numérique, l’accès à internet est un droit fondamental, et que chaque terrien doit pouvoir accéder et contribuer au monde de l’internet, d’une manière ou d’une autre. Internet me semble en effet un facteur important pour la démocratie. Mais dans un marché de 4 milliards de consommateurs connectés à internet - ça fait un peu bétail, mais bon - , je pense qu’il faudrait parvenir à optimiser l’usage de ces appareils, voire si c’est possible partager l’usage de ces appareils.

      #mozilla #firefoxos #sur-consommation

    • @aude_v, je pense que tu veux dire que la conscience environnementaliste (avec ses constats alarmistes) et celle qui observe la dégradation toujours plus poussée des conditions de vie ne suffiront pas, s’il n’y a pas de réelle volonté de changements des rapports humains : je pense que c’est pertinent de parler de nécessité de réciprocité dans les rapports humains, comme de parler de droits ET de devoirs. Il me semble que tu parles d’abord d’éthique dans les relations.

    • Et à l’échelle historique j’ai l’impression que ce déploiement d’internet sera une brève parenthèse, un feu de paille, par l’effet combiné de l’obsolescence programmée de ce matériel, de l’épuisement des métaux nécessaires à leur fabrication, et de la dé-démocratisation (d’internet, de la voiture, de l’avion) à mesure que le coût de l’énergie se fera sentir, combinée à un captage de richesses par une minorité.

    • Notre maître à penser sur Internet, c’était un gars qui avait écrit à la machine (merci le tipp-ex) et faxé son testament intellectuel, « La sortie du capitalisme a déjà commencé ». On y est pile, vous avez dû remarquer.

      http://kinoks.org/spip.php?article214

      Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons est la voie royale de la sortie du marché. Elle nous permet de nous demander de quoi nous avons réellement besoin, en quantité et en qualité, et de redéfinir par concertation, compte tenu de l’environnement et des ressources à ménager, la norme du suffisant que l’économie de marché a tout fait pour abolir. L’autoréduction de la consommation, son autolimitation - le self-restraint - et la possibilité de recouvrer le pouvoir sur notre façon de vivre passent par là.

      Il est probable que les meilleurs exemples de pratiques alternatives en rupture avec le capitalisme nous viennent du Sud de la planète, si j’en juge d’après la création au Brésil, dans des favelas mais pas seulement, des « nouvelles coopératives » et des « pontos de cultura ». Claudio Prado, qui dirige le département de la « culture numérique » au ministère de la culture, déclarait récemment : « Le ’job’ est une espèce en voie d’extinction...

    • À propos de biens communs, ce week-end on a revu un couple de nos connaissances qu’on avait pas vu depuis un baille, et dans notre conversation on a parlé d’accès aux terrains mais aussi de leurs voyages en Europe de l’est. Et de mettre les deux en rapports était assez saisissant.

      En fait ces dernières années ils sont allés plusieurs fois vers la Bosnie et le Monténégro avec leur fille, en camionnette retapée. Et là-bas, partout où ils sont allés, les gens n’ont pas de travail ou très peu. Mais ça reste très rural y compris dans les grandes villes. Et les gens ont à peu près tous un toit, un bout de terrain, des légumes, des poules, des cochons. Régulièrement ce couple cherchait un endroit où garer leur véhicule pour dormir sans déranger, mais à chaque fois qu’ils demandaient à quelqu’un pour être poli, ils finissaient toujours par se faire inviter chez les gens, à manger, etc. Et le lendemain ils partaient avec une poche de légumes et de pains alors qu’ils n’avaient rien demandé. Les gens n’ont pas de travail mais ils arrivent à manger et même à offrir des choses aux gens de passage.

      Chez nous, on a encore un peu de travail, on a trois ordis par foyer, mais à moins de faire partie du haut du panier, on a aucun toit à nous, aucun terrain, aucun moyen de se nourrir sans argent et donc sans travail (ou sans voler).

      L’ère post-travail (au sens capitaliste) devra avoir une grande part de ruralité, sinon je ne vois pas comment on peut parler d’émancipation individuelle. Pour pouvoir être socialement progressiste, il ne faut pas être en train de se monter les uns sur les autres pour subvenir à nos besoins de base.

      À nous de travailler (hihi) pour que le fait de revenir en arrière matériellement sur certains points, ne signifie pas revenir à l’ensemble d’une époque passée avec ses mauvais côtés sociaux inégalitaires. L’Histoire (et donc y compris l’histoire des conditions matérielles d’existence) n’est pas linéaire.

    • Des fois je me dis que ça devrait pas être difficile de vivre bien. Si les terrains n’étaient pas à des prix prohibitifs, il y aurait moyen de se construire des habitats pour pas cher, et de produire une grosse partie de sa nourriture (ou en tout cas la partie qui coûte cher car gourmande en main d’œuvre) assez facilement. On y ajoute une énergie de chauffage performante (chaleur de décomposition, biogaz, poêles de masse qui prennent des brindilles), et finalement on a une base d’existence sécurisée. Après manque plus que de se mettre d’accord pour gérer le reste de manière sympa. Y aura moins d’entertainment , de gadgets, d’électricité, mais je pense que ça peut être une broutille pour la qualité de vie par rapport à des rues, places, etc aménagées pour que les gens y passent des moments agréables, à jouer au ballon, aux échecs ou aux dominos, à l’ombre des arbres, sans avoir peur qu’une voiture percute ses gosses.

      C’est mon utopie naïve à moi :)

    • L’ère post-travail (au sens capitaliste) devra avoir une grande part de ruralité, sinon je ne vois pas comment on peut parler d’émancipation individuelle. Pour pouvoir être socialement progressiste, il ne faut pas être en train de se monter les uns sur les autres pour subvenir à nos besoins de base.


      #démocratie #délibération #liberté
      Economie basée sur l’identification des besoins des habitants
      L’économie au service des habitants

  • « Sondage » - Êtes-vous favorable à la proposition du Medef d’en finir avec le régime des intermittents du spectacle ?
    http://www.lepoint.fr/sondages-oui-non/etes-vous-favorable-a-la-proposition-du-medef-d-en-finir-avec-le-regime-des-

    Êtes-vous favorable à la proposition du Medef d’en finir avec le régime des intermittents du spectacle ?

    Pour l’instant (18400 « votants »), 75% favorable à la suppression (du régime) des intermittents…

  • La fin du Travail a commencé...
    http://topinambours.over-blog.com/2014/02/la-fin-du-travail-a-commencé.html
    Là, on va tous devenir #surnuméraires, sauf les rentiers et les propriétaires de robots...

    Lors de son intervention au forum de l’élite économique à Davos, Jeremy Howard, fondateur de Kaggle (traitement des données scientifiques et modélisation prédictive) annonçait qu’un changement majeur dans l’#emploi allait se produire très prochainement : le remplacement du travail #humain, qualifié et non qualifié, par des #robots.

    La recherche aurait atteint le seuil critique où l’intelligence artificielle est devenue plus performante que les meilleurs experts dans des domaines aussi précis que la médecine, pour déceler des cellules cancéreuses, ou la pharmacie, deux semaines ont suffit à mettre au point un système capable de détecter les molécules toxiques jamais obtenu jusqu’à présent, et cela par des néophytes absolus dans ces spécialités, grâce surtout à un algorithme appelé Deep Learning.

    Ce nouveau type d’automatisation englobe tout, en d’autres termes, tout le monde peut être remplacé de façon permanente. Cette fois, toutes les #classes économiques sont menacées.

    Howard affirme que la société est à la veille de conditions semblables à celles qui ont suivies la révolution industrielle, lorsque près de 80% des travailleurs ont vu leurs emplois détruits, ce qui a donné lieu à un chômage technologique de long terme.

    Le chômage technologique est sur le point de toucher le secteur tertiaire. La technologie détruit dores et déjà les emplois de la classe moyenne.

  • Quand David Simon, créateur de The Wire, dépeint l’Amérique comme un « spectacle terrifiant »
    http://ragemag.fr/david-simon-the-wire-amerique-traduction-discours-64271

    L’Amérique est aujourd’hui un pays profondément divisé, que cela concerne la société, l’économie ou la politique. Il est désormais évident qu’il y a deux Amériques. J’habite l’une d’elles, dans un pâté de maisons à Baltimore qui fait partie de l’Amérique viable, celle qui est connectée à sa propre économie, où un avenir est possible pour ceux qui y sont nés. À une vingtaine de rues de là vit une tout autre Amérique. Il est stupéfiant de constater le peu de choses que nous avons en commun, alors même que nous vivons dans une telle proximité géographique. Il n’y a pas de fils barbelés autour de Baltimore-ouest ni de Baltimore-est, ni autour de Pimlico, les quartiers de ma ville qui ont été radicalement séparés de l’expérience américaine que je connais. Mais il pourrait tout aussi bien y en avoir. Il semblerait qu’on ait avancé dans deux directions différentes et je pense que cela s’observe de plus en plus en Occident. Je ne pense pas que l’Amérique soit la seule dans ce cas.

    • Les syndicats ont beaucoup compté. Les syndicats ont fait partie de l’équation. Peu importait qu’ils gagnent à chaque fois, ou qu’ils perdent à chaque fois, la seule chose qui importait était qu’ils gagnent parfois, qu’ils mènent un combat, qu’ils défendent la demande et l’équilibre entre capital et travail, qu’ils défendent l’idée que les travailleurs ne valaient pas moins, mais plus. Au bout du compte, on a abandonné tout ça et on a cru à l’économie du ruissellement (trickle-down economics), on a cru que l’économie de marché, que le marché en savait plus, au point qu’aujourd’hui aux États-Unis le libertarianisme est vraiment pris au sérieux en tant que mode de pensée politique intelligent. Je trouve cela stupéfiant. Mais c’est ainsi. Les gens disent : « Je n’ai besoin de rien d’autre que mon talent pour faire du profit » ; « je ne suis pas connecté à la société » ; « je me fous de la façon dont la route a été construite, je me fous d’où vient le pompier, je me fous de qui éduque les enfants qui ne sont pas les miens ». « Je suis moi. » C’est le triomphe du moi. « Je suis moi, écoutez-moi rugir. »

    • Ainsi aux États-Unis, on assiste à un film d’épouvante. On observe une réduction du revenu familial, on constate un abandon des services publics basiques comme l’éducation, une éducation publique qui fonctionne correctement, j’entends. On voit les classes populaires traquées en raison d’une supposée guerre contre les drogues dangereuses (war on dangerous drugs) qui n’est en fait qu’une guerre contre les pauvres, qui nous a fait devenir la plus grande prison de l’histoire de l’humanité, aussi bien du point de vue du nombre absolu de gens incarcérés dans des prisons américaines, qu’au niveau du pourcentage de détenus parmi la population. Aucun autre pays sur la surface du globe n’incarcère autant de gens, surtout au rythme où nous le faisons. Nous sommes devenus différents de l’idée que nous avions du rêve américain, tout cela à cause de notre incapacité à partager, à envisager ne serait-ce qu’une impulsion socialiste.

    • C’est de cela que parlait The Wire, en somme. Ça parlait de gens de peu de valeur, qui ne sont plus nécessaires, comme peut-être 10 ou 15 % de mon pays, à la marche de l’économie. Ça parlait d’eux, essayant de résoudre, car je ne trouve pas meilleur mot, une profonde crise existentielle. Dans leur inutilité, leur inutilité économique, ils étaient néanmoins toujours là, à occuper cet endroit qu’on appelle Baltimore, et ils allaient devoir vivre avec. C’est là un spectacle terrifiant. Qu’allons-nous faire de tous ces gens que nous avons marginalisés ? C’était moins problématique pour les autorités lorsqu’il ne s’agissait que d’une marginalisation ethnique, quand on faisait cela sur une base xénophobe et que c’était seulement les noirs des villes américaines qui rencontraient les taux les plus élevés de chômage, les taux les plus élevés d’addiction aux drogues, et qui avaient les systèmes éducatifs pourris et le manque d’opportunités.

      #surnuméraires

  • The Rich and Their Robots Are About to Make Half the World’s Jobs Disappear
    http://motherboard.vice.com/blog/the-rich-and-their-robots-are-about-to-make-half-the-worlds-jobs-d

    Le Monde nous apprenait hier que le nombre de chômeurs ne cessait d’augmenter au niveau mondial, 202 millions aujourd’hui, 218 en 2018.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/20/le-nombre-de-chomeurs-dans-le-monde-continue-d-augmenter_4351299_3234.html
    Mais il semblerait que ce ne soit que le début d’une catastrophe à venir : 47% des emplois pourraient être détruits par la robotisation d’après cet article de Vice.

    Two hugely important statistics concerning the future of employment as we know it made waves recently:

    1. 85 people alone command as much wealth as the poorest half of the world.

    2. 47 percent of the world’s currently existing jobs are likely to be automated over the next two decades.

    Combined, those two stats portend a quickly-exacerbating dystopia. As more and more automated machinery (robots, if you like) are brought in to generate efficiency gains for companies, more and more jobs will be displaced, and more and more income will accumulate higher up the corporate ladder. The inequality gulf will widen as jobs grow permanently scarce—there are only so many service sector jobs to replace manufacturing ones as it is—and the latest wave of automation will hijack not just factory workers but accountants, telemarketers, and real estate agents.

    That’s according to a 2013 Oxford study, which was highlighted in this week’s Economist cover story. That study attempted to tally up the number of jobs that were susceptible to automization, and, surprise, a huge number were. Creative and skilled jobs done by humans were the most secure—think pastors, editors, and dentists—but just about any rote task at all is now up for automation. Machinists, typists, even retail jobs, are predicted to disappear.

    And, as is historically the case, the capitalists eat the benefits.

    Les chiffres sont en fait issus d’un édito de The Economist :
    http://www.economist.com/news/leaders/21594298-effect-todays-technology-tomorrows-jobs-will-be-immenseand-no-co

    Le journal est si peu susceptible d’être critique de la technologie, ils sont si étonnés par leur propre audace, qu’ils prennent des précautions oratoires en début d’article :

    For those, including this newspaper, who believe that technological progress has made the world a better place, such churn is a natural part of rising prosperity. Although innovation kills some jobs, it creates new and better ones, as a more productive society becomes richer and its wealthier inhabitants demand more goods and services. A hundred years ago one in three American workers was employed on a farm. Today less than 2% of them produce far more food. The millions freed from the land were not consigned to joblessness, but found better-paid work as the economy grew more sophisticated. Today the pool of secretaries has shrunk, but there are ever more computer programmers and web designers.

    Pour passer de 33 % à 2% d’employés dans le secteur agroalimentaire, ça aura coûté une catastrophe écologique et humaine, mais passons.

    En fait, The Economist est terrifié par les perspectives sociales d’une telle évolution :

    If this analysis is halfway correct, the social effects will be huge. Many of the jobs most at risk are lower down the ladder (logistics, haulage), whereas the skills that are least vulnerable to automation (creativity, managerial expertise) tend to be higher up, so median wages are likely to remain stagnant for some time and income gaps are likely to widen.

    Anger about rising inequality is bound to grow, but politicians will find it hard to address the problem.

    Et de conclure sur une mise en garde :

    Innovation has brought great benefits to humanity. Nobody in their right mind would want to return to the world of handloom weavers. But the benefits of technological progress are unevenly distributed (…). Today’s governments would do well to start making the changes needed before their people get angry.

    Pas sûr que les changements mis en place par les gouvernants soient alors fondamentalement démocratique étant donnés les moyens de contrôle que permettent aujourd’hui le numérique (cf. http://seenthis.net/messages/219551 )

    • On pourrait peut-être aussi se souvenir que les principes de l’automation ont donné lieu à des procédés qui sont restés à l’état de prototypes (par ex. en matière de construction des bagneules durant les 50’) tant que l’insubordination ouvrière et le refus du travail n’ont pas contraints les capitalistes à les utiliser en série , se souvenir, même si aujourd’hui cela parait contre intuitif, du vieux dicton : "là où il y’a la grève arrive la machine."

      #RTT #emplois_nuisibles #commandement_capitaliste

    • Il y a une donnée de plus que les riches ne perdent certainement jamais de vue : si tout le monde avait leur niveau de vie, il nous faudrait 10 planètes pour satisfaire les besoins. Autrement dit, les riches sont d’autant plus cruellement concernés par le mur écologique qu’ils sont en première ligne.

      Il y a deux façon de régler le problème :
      – répartir les ressources plus équitablement
      – réduire le nombre de convives autour de la table

      Autant la première solution signifierait que ceux qui auraient le plus à perdre seraient forcément les riches, autant la seconde nécessite de quantifier précisément les surnuméraires, c’est à dire la quantité de population humaine dont les riches n’ont absolument pas besoin pour perpétuer le système outrageusement à leur service.

      La robotisation a cela de merveilleux qu’elle permet de continuer à produire les biens et services dont ont besoin les riches tout en diminuant drastiquement le nombre d’humains nécessaires pour continuer à produire ; ce qui augmente d’autant la quantité de ressources disponibles pour les dominants.

      Ensuite, comment régler le problème des #surnuméraires ?
      Rien de plus facile : tu marchandises toutes les ressources vitales, puis tu diminues la quantité de monnaie disponible pour les acquérir. Par contre, tu penses à ne pas négliger la sécurité.

    • @monolecte, je ne sais pas si les "surnuméraires" (notion promue par un Robert Castel devenu irénique, voir son La « guerre à la pauvreté » aux États-Unis : le statut de l’indigence dans une société d’abondance , Robert #Castel, de 1978, avant son recentrage républicain,
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4243 )sont inutiles…

      Ainsi la régression du "pouvoir d’achat" du RSA, par exemple, ne signifie pas seulement que l’on ne compte pas sur ces pauvres pour faire tourner l’économie en consommant, ni même seulement que l’on appauvrit ces pauvres pour leur faire accepter les bads jobs dans le cadre d’un plein emploi précaire. La majorité (relative) des chômeurs indemnisés est désormais constituée de 40% de "chômeurs en activité à temps réduit" ; idem, les "RSAstes" sont fort nombreux à occuper un ou des emplois durant l’année… De plus, on ne peut sérieusement mesurer l’activité ou l’utilité au seul critère de l’emploi (une formalisation du travail qui n’en contient pas toutes les modalités, bien loin de là).
      Cet appauvrissement me semble aussi avoir pour fonction de fabriquer une figure lisible, évidente, incontestable, de cette déchéance sociale dont nous devons tous nous sentir menacés (ni travail, ni famille, ni patrie, cela doit faire peur). On a vu ces dernières années par exemple de nombreux "sondages" destinés à montrer que de larges fractions de la population craignaient d’avoir à survivre à la rue, vivaient avec la peur plus ou moins forte d’être soumis à un devenir SDF. On est là dans un domaine "symbolique", et pas au sens d’un hochet-repoussoir imaginaire et sans portée, mais bien dans l’affirmation d’un ordre symbolique, de la loi de cette "société de travail" (comme disait Jospin contre les mouvements de chômeurs en 1997/98, cf http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374), c’est-à-dire de cette société gouvernée par l’argent car fondée sur l’exploitation pour le profit.

      Comme dit la chanson, la meilleure des polices ne porte pas d’uniforme… Autant il me parait erroné d’appliquer ad vitam eternam la notion d’"armée industrielle de réserve" à l’analyse du travail et du monde social (…), autant il semblerait judicieux de chercher comment, dans le péplum aux figurants innombrables de la domination capitaliste, des images (de mort sociale) ont a être incarnées afin d’être en mesure de gouverner par la peur, d’affecter de part en part l’intime et par là d’obérer toute possibilité de communauté qui ne soit pas régie par cette peur.

      L’autre point que tu soulèves, je le résumerais en disant qu’il existe une disproportion radicale des "empreintes écologiques" des riches et des pauvres (cette disproportion quantitative dit fort bien que l’inégalité qualifie décisivement ce monde ) a fait sur seenthis l’objet de nombreux échanges ces derniers temps, échanges placés sous le signe du refus du #moralisme_écolo.
      Que des bourges (déclassés, ont précisé certains) coupables d’avoir de générations en générations détruit massivement des ressources (la vie de ceux qui ont produit pour eux, des matières premières, des biens communs) veuillent expier les comportements prédateurs de leurs ancêtres les plus directs et viennent aujourd’hui expliquer aux pauvres qu’il faudrait être raisonnable avec la planète - et pourquoi pas quitter les achèlèmes et les pavs où nombre d’entre eux ont été parqués avec un chauffage électrique destiné à faire marcher et légitimer et la gabegie et le nucléaire (Guattari et Deleuze formulent, dès 1973, la notion d’ antiproduction capitaliste , cessons de trasher toute "boite à outils" !), me parait abject.

      Faire de la #morale, c’est fabriquer du surmoi collectif, et ici c’est celui bien bourgeois de la "responsabilité individuelle". Un sadisme social qui fait l’économie du collectif pour congédier plus encore cette dimension, quitte pour certains à prôner la small collectivité (plutôt que ou en même temps que la "culture de l’entreprise"), celle qui jamais n’aurait à se battre contre l’ordre social, juste à être "supérieure" (plus efficace, plus désirable) à d’autres "formes de vie" ; mais ça marche pas, pas du tout, ainsi qui a cru fuir le monde du capital dans une yourte, ou se mettre à l’abri de la concurrence pour l’emploi et du contrôle avec un pauvre RSA finit par être confronté, après le ressentiment du voisin, aux préfets, aux présidents de conseils généraux, aux agents de contrôle.

      Plutôt que de verser dans la culpabilisation de ces "pauvres aliénés", on peut préférer imaginer encore un mouvement de désaliénation. Qui croit à la vertu d’un conflit qui s’enfermerait pas dans l’intériorisation sait user, cherche à user, de quelques points de repères parmi tous ceux qu’une longue histoire DE LUTTE a fourni. Marcher sur la tête des rois, guerre aux châteaux, paix aux chaumières, a-t-il par exemple été dit. On ne trahira ces restes sublimes que pour essayer de les traduire, d’expérimenter leur actualisation. Sinon, c’est déconner.

  • TourCom : « C’est le tout online qui a sauvé notre saison d’été ! »
    http://www.tourmag.com/TourCom-C-est-le-tout-online-qui-a-sauve-notre-saison-d-ete-_a61957.html
    Le corps économique prend acte de la disparition programmée de la classe moyenne et concentre dont son offre sur les segments plus riches et donc plus juteux. En gros, si en se passant de la classe moyenne, on réduit le frais et qu’on augmente les profits, pourquoi se priver ?

    il est vrai que nous avons quantitativement perdu des clients, mais en rehaussant notre qualité de service, nous avons augmenté notre panier moyen et amélioré nos marges

    #tourisme #économie #surnuméraires

  • L’avenir de l’#aide_alimentaire | Monde | Economie | Environnement | Sécurité alimentaire | Démocratie et gouvernance | Santé et nutrition | Catastrophes naturelles | Politique | Eau et Assainissement
    http://www.irinnews.org/fr/report/98491/analyse-l-avenir-de-l-aide-alimentaire

    D’ici 2023, le nombre de personnes affectées par l’insécurité alimentaire pourrait augmenter de près de 23 pour cent pour atteindre 868 millions (un rythme légèrement plus rapide que la croissance démographique, qui est estimée à 16 pour cent), a indiqué le Service de recherche économique (ERS) de l’USDA, qui s’est intéressé à 76 pays à faible et moyen revenu considérés par la Banque mondiale comme bénéficiant d’une aide alimentaire et étant affectés ou ayant été affectés par le passé par l’insécurité alimentaire.

    D’ici 2015, le PAM, la plus grande organisation d’aide alimentaire au monde, s’attend à ce que près d’un tiers de ses programmes d’assistance prennent la forme de transferts d’espèces, de coupons alimentaires et de nouveaux types d’« #aliments_numériques » distribués par le biais de cartes à puce et de bons électroniques envoyés par SMS. Entre 2008 et 2011, le nombre de projets de transferts d’espèces et de distribution de coupons alimentaires du PAM est passé de 5 à 51. En 2011, le PAM a réservé 208 millions de dollars aux distributions d’espèces ou de coupons, mais l’organisation consacre toujours plus d’un milliard de dollars à l’aide alimentaire directe.

    Les journalistes d’IRIN ont demandé à certains des plus grands experts mondiaux de conjecturer sur l’avenir de l’aide alimentaire.

    Les crises qui rendent nécessaire l’aide alimentaire peuvent être causées par l’homme (conflits, crises économiques), par des catastrophes naturelles (sécheresses, inondations, tremblements de terre) ou par une combinaison complexe des deux. Ces crises peuvent mettre à l’épreuve la résilience des habitants et les rendre chroniquement dépendants de l’assistance. Les gens ont besoin d’une aide différente en fonction de la situation qu’ils vivent. Les habitants d’une région inondée où la nourriture n’est pas disponible ont besoin qu’on leur distribue des vivres. Dans le cas des pénuries chroniques en revanche, les experts suggèrent de préconiser les transferts en espèces ou les coupons alimentaires et la mise en place de systèmes de protection sociale plus larges.

    « Aliment numérique »...
    Bizarre bizarre, rien sur le droits fonciers et les accaparements de terres et ni sur les cultures concurrentes de l’#alimentation. Hum, l’aide alimentaire, la face cachée de l’agrobusiness.

    • Sans compter que l’aide alimentaire est loin de ne concerner que les pays pauvres, que c’est surtout un problème général de répartition des ressources et que l’aide alimentaire permet de cacher la forêt des inégalités. Reste cette question lancinante : combien de temps avant que la seule survie des #surnuméraires (ceux qui sont exclus du système d’enrichissement et qui sont donc considérés par les nantis comme des inutiles) soit considérée comme un #luxe qu’on ne peut plus se permettre et que l’aide alimentaire elle-même soit remise en question, comme elle l’est déjà, tout doucement, en Europe ? http://seenthis.net/messages/141328

  • Une pensée sur la crête, Paul Ariès - Entropia La Revue
    http://www.entropia-la-revue.org/spip.php?article118

    La décroissance est une pensée sur la crête, qui peut conduire au meilleur comme au pire. Le meilleur est ce qui permet aux peuples de reprendre espoir dans l’avènement d’une société plus humaine, en ayant, pour cela, tiré toutes les leçons des tragédies passées. Le pire serait de préparer l’avènement d’une société dont nous ne voudrions pas. (...)

    Il n’est certes jamais possible d’écrire l’histoire avant qu’elle ne se fasse, mais on doit se prémunir contre certains « virus » idéologiques en commençant par faire la chasse aux concepts équivoques.

    pour mes #archives ; #décroissance et #extrême-droite

    • Vu que ça n’a plus de sens sur l’autre sujet, je remets ici mon commentaire que j’avais fait après avoir lu cet article.

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens d’extrême droite qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant bien évidemment. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • J’aime beaucoup ce passage qui dit en substance que l’égalité n’est pas un postulat « physique » de départ, mais un objectif politique.
      Cela correspond vraiment à ma grille de lecture, et corrobore la lecture de Gouyon (http://seenthis.net/messages/67182) qui invite droite et gauche à accepter les éclairages des études scientifiques pour dépasser leurs dogmes fondateurs, au lieu de vouloir utiliser la science pour asseoir leurs représentations idéologiques...
      Laissons la nature là où elle est, avec ses splendeurs et ses horreurs, y compris en nous-mêmes, et occupons-nous de nous-mêmes pour la dépasser et construire un monde vivable...

      L’égalité ne se mesure ni dans les gènes ni dans un musée des arts et traditions populaires. L’égal est « simplement » celui que je reconnais comme égal [16]. L’égalité est certes une fiction, mais nous devons nous y accrocher. N’oublions pas que l’un des premiers gestes de la première République, puis de la deuxième, fut de proclamer l’interdiction de l’esclavage… On ne joue pas impunément à restreindre l’égalité. On ne joue pas plus impunément à l’étendre, car il ne peut y avoir d’union sans division. Le piège est aussi terrible que l’équilibre est instable. Quelle(s) limite(s) à l’humanité au moment où l’idéologie de la croissance ne rêve que de clonage, de « cyborgisation », etc. ? Ne nous laissons pas piéger par ceux qui, sous prétexte de dénoncer « l’égalitarisme », osent comparer l’uniformisation et l’égalité. Le propre de l’égalité est de défaire des inégalités (naturelles, sociales). Il n’y a donc d’égalité que dans la séparation (d’avec notre animalité). Comme il n’y a de politique et de démocratie que dans la division, c’est-à-dire dans ce même pouvoir de défaire.

      Sinon la chasse aux concepts équivoques est indispensable, tout le monde sera d’accord avec ça je crois. Ensuite le différend porte sur ce que l’on en fait. Faut il les éradiquer avant d’avancer dans la décroissance, ou bien avancer dans la décroissance en gardant comme objectif de les combattre sur la durée ?

    • L’antifascisme est un préalable élémentaire à toute action politique. Si quelqu’un n’est pas d’accord, c’est son droit ; mais alors il est clair qu’on n’appartient pas au même « camp » et qu’il n’y a pas d’objectif commun. À bon entendeur, salut ; les autres, vous pouvez m’oublier.

    • Qu’est-ce que le #fascisme, aujourd’hui ?

      Ce n’est pas de la provoc, c’est une vraie question qui mérite plus qu’un copié-collé du dico, tant le mot a été galvaudé à force d’être jeté à la gueule de tout le monde comme un anathème.
      Le fascisme est un truc super sérieux pour moi et le fait que tout le monde l’emploie à tort et à travers, essentiellement pour faire taire ceux qui ne pensent pas exactement comme eux, est un danger mortel. D’ailleurs, ma gosse m’a déjà fait le coup de me traiter de fasciste parce que je faisais mon job de parent.... Affligeant, mais terriblement de son temps.

      Pour moi, le fascisme, ça a été la rencontre brutale avec le #nazisme à travers la #Shoah. Nous étions là face à l’aboutissement de la pensée fasciste, dans sa version la plus industrielle.
      Ce choc intellectuel m’a poussé à reconsidérer ma place dans ma propre famille, laquelle était ouvertement raciste et xénophobe. J’ai parcouru un long chemin intellectuel et personnel par rapport à la pensée fasciste, raciste, totalitaire (trois notions connexes et pourtant différentes) pour tenter de comprendre ce qui était totalement impensable de mon point de vue : la machinerie de l’#antisémitisme, jusqu’à en faire un sujet de mémoire de recherche, un peu envers et contre tous : http://ethologie.free.fr/memoires

      Bien sûr, à l’occasion de ce travail, j’ai rencontré la pensée d’Hannah #Arendt et cette rencontre intellectuelle a profondément changé mes grilles de lectures sur les questions du #totalitarisme... et de beaucoup de mots en #isme, d’ailleurs.

      Ça, c’est le premier point : on doit délimiter ce dont on parle.

      Ensuite, quelle est la place de l’#anticapitalisme dans cette grille de lecture ?

      L’#altermondialisme tel qu’il a commencé à vraiment se populariser au début du siècle, a apporté une nouvelle couche à ma manière de penser le monde et les trucs en #isme. Bien sûr, en bon petit soldat de la #sociologie contemporaine, j’ai mangé ma dose de Weber et donc développé un esprit critique de plus en plus affirmé face au dogme économique dominant.

      La chute du mur de Berlin est effectivement un moment important, parce qu’il symbolise la fin de l’alternative au capitalisme, et donc le commencement de son emprise totalitaire sur le monde. Quant au 11 septembre, il marque à mon sens le basculement de #cosmologie qui découle de l’emprise du capitalisme sans entraves, à savoir une vision manichéenne du monde où on ne peut plus être que thuriféraire du système ou son ennemi à abattre. Depuis, c’est l’injonction permanente de #TINA et la mise en scène redondante de notre incapacité, non seulement de résister à cette emprise totale du dogme, mais à seulement penser hors du cadre du dogme.

      Et nos #fachos dans tout ça ?

      C’est à peu près ici que j’atteins mon point d’achoppement (le moment où je dois creuser plus loin, plus longtemps, dépasser les contradictions et tenter d’y voir plus clair).
      J’ai l’intuition forte que ces deux totalitarismes se complètent et se répondent parfaitement bien, que l’un nourrit l’autre, qu’ils sont des symbiotes monstrueux et du coup, je tends à penser que le combat intellectuel doit lui aussi être total et doit, quelque part, résoudre la question de l’œuf et de la poule.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité. Seule cette cosmologie permet la domination de ces deux idéologies sur nos sociétés, les justifie, chacune à sa manière.
      C’est parce que les êtres humains sont considérés dès le départ comme inégaux que peut être justifiée leur hiérarchisation et donc le fait que certains humains, considérés comme supérieurs aux autres, méritent plus et mieux que les autres, jusqu’à la confiscation des ressources vitales, jusqu’à la destruction directe ou incidente de tous ceux qui seront forcément considérés comme #surnuméraires.

      Inégalités et hiérarchisations permettent donc de justifier la #domination de certains sur tous les autres, que ce soit par leur phénotype, leur naissance, leur classe sociale, leur sexe, leur domicile, leurs préférences sexuelles ou leur fortune personnelle.

      Voilà où j’en suis, aujourd’hui.

    • @monolecte : merci pour cette réflexion que je partage dans les grandes lignes, mais j’ai un point à éclaircir.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité.

      La nature n’est pas intrinsèquement inégalitaire. Elle est juste diverse. Elle ne hiérarchise rien. C’est le système de valeur de l’esprit humain qui hiérarchise. Factuellement, comme disait Coluche, y a les grands, les petits, les blancs, les noirs, etc... on est tous égaux, mais le petit noir il sera moins égaux que les autres, ça c’est le système de valeurs idéologique qui l’établit.

      La nature n’est pas intrinsèquement égalitaire non plus. Elle est barbare. Elle tolère les dominations. Elle ne sanctionne pas le loup qui bouffe l’agneau, elle offre la survie à l’un, la mort à l’autre. La foudre ne s’abat pas sur l’être vivant qui massacre son frère.
      Si les humains en temps normal ne massacrent pas leurs frères, c’est grâce à leur construction idéologique.

      Pourquoi je dis ça ? Parce que je déplore à gauche qu’on mette le couvercle sur notre animalité de départ, sur la diversité de nos corps physiques dont on hérite de la nature, au motif que cela légitimerait les hiérarchisations et donc les dominations, le racisme, le sexisme et donc le capitalisme et le fascisme... Non non et non.
      Je souffre quand j’entends des gens de gauche recourir à la science pour se défendre face aux réacs/fachos que ceci ou cela n’est pas « contre-nature » pour combattre une inégalité ou une domination. Pour moi il n’y a qu’une réponse à avoir, c’est « oui, c’est peut être contre-nature. Et ben tant mieux ! »
      Car le problème n’est pas un problème de vérité scientifique. Le problème est une question de principe moral, de ce que l’humain peut et doit considérer comme règle, sous peine de rester animal..

      Donc pour revenir au sujet initial, et même si je ne suis pas sûr de comprendre la contrariété de @fil , garder à l’esprit cet enjeu fondamental de civilisation (se libérer de notre « animalité ») peut permettre de remplir localement des objetifs transitoires avec ceux qui n’ont pas (encore) cette vision là, mais qu’il faudra convaincre tôt ou tard, vu qu’on ne peut cohabiter paisiblement avec des barbares..

    • @monolecte à en croire mes lointains souvenirs de jeunesse, l’antifachisme se définit positivement comme l’ensemble des valeurs auxquelles le fachisme (mussolinien) s’opposait explicitement, dont la liste est donnée par la Wikipedia-fr pour ceux que la chose intéresse.

      Plus fondamentalement, ce qu’apporte au Capital les divisions du prolétariat est tellement évident que je ne peux à titre personnel cautionner quelque ostracisme que ce soit d’un camarade travailleur (mais pour les intellectuels, c’est bien entendu tout autre chose...)

    • Si tu n’as pas compris, prends ton temps ; relis par exemple les réponses de @supergeante et de @moderne

      @fil, je ne cherche pas la polémique, je pense avoir compris vos positions, j’ai donné en retour la mienne, y a des écarts, ok. Sincèrement ce qui m’échappe, c’est pourquoi ce débat est-il si sensible, pourquoi on en ferait une affaire personnelle, à parler de « camps » et de boycott de discussion. Je n’ai lu aucun propos louant ou même cautionnant les idées de De Benoist dans cette discussion.
      Donc soit nos pensées sont contaminées par ce mec et on s’en rend pas compte, et dans ce cas il serait utile d’identifier où et comment, soit on se fait un peu plus confiance dans le fait qu’on va pas devenir facho du jour au lendemain parce qu’on a lu son bouquin, ou qu’on a lu l’analyse de quelqu’un qui a lu son bouquin (JL Prat).

      JL Prat n’est pas dupe, nous non plus. Elle est où la complaisance ? Il s’agit juste de comprendre ce qu’un réac vient chercher dans le concept de décroissance, comment il va s’en servir. Pas de réhabiliter le réac, ni adhérer à ses idées... Je n’invente pas, quand JL Prat écrit ceci (c’est dans le texte), est-ce encore trop ambigu ?

      “Un intellectuel qui conçoit son œuvre sous l’angle de la stratégie est tout simplement nul”, comme Alain de Benoist l’a fort bien dit en d’autres temps, mais cela n’exclut pas qu’un grand intellectuel soit aussi un stratège. Le fondateur du GRECE s’est intéressé à la mouvance écologique à partir du moment où elle lui est apparue comme un milieu perméable aux idées qu’il défend et s’efforce de propager, ces idées qui devraient rendre obsolète le vieux clivage droite/gauche, puisqu’elles associent l’intention révolutionnaire à la préservation du milieu naturel, définissant ainsi l’objet d’une révolution conservatrice, ordonnée, comme il dit, au “conservatisme des valeurs”.

      (texte intégral ici http://seenthis.net/messages/157025)

  • Allemagne : le modèle qui réduit l’espérance de vie (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/monde/allemagne-le-modele-qui-reduit-l%E2%80%99esperance-de-vie-485779

    Alors que les statistiques ne connaissent qu’une seule tendance depuis des années, celle d’un allongement de la durée de la vie, une évolution négative apparaît pour la première fois chez celles qui sont au bas de l’échelle des salaires.

    #espérance_de_vie #it_has_begun