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  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • Sous le parapluie trans
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sous-le-parapluie-trans

    Un peu de complexité dans ce monde, entre doramoutisme et transactivisme anti-terf, qui n’était pas signalé ici.

    C’est dans ce cadre-là, trans-inclusif, que nous sommes régulièrement confrontées à l’intrusion de personnes qui ne sont pas concernées par la non-mixité que nous tentons de faire respecter. L’an dernier deux personnes se sont présentées à ma caisse, une femme et un homme plutôt jeunes. Je n’avais aucun moyen de savoir s’il était cis ou trans et cela ne me regardait pas puisque dans les deux cas il n’était pas le bienvenu (2). Je ne pouvais en revanche manquer de constater qu’il se présentait comme un homme, avec une fine moustache travaillée. Alors que je lui signifiais tout ça, sa copine me dit à plusieurs reprises : « Mais c’est une femme trans ! », ce que je fus incapable de seulement entendre, refusant tout simplement l’entrée à celui que j’identifiais comme un homme pour la raison que son expression de genre, sa manière de se présenter au monde, était délibérément masculine et qu’il ne pouvait pas dans ces conditions faire l’expérience sur laquelle le public du festival se retrouve. Dépité, il cracha dans ma direction pendant que son amie agressa une femme trans qui était dans la file derrière elle, remettant en cause à haute voix sa présence : « J’imagine qu’elle non plus n’a pas le droit d’entrer. » La femme en question ne passait pas pour cisgenre mais son expression de genre était féminine. Elle s’inquiéta de ne pas être la bienvenue alors qu’elle l’était.

    […]

    Dans les deux cas, des femmes ont pris la liberté d’inviter des personnes qui n’étaient pas concernées par la non-mixité du festival en prétextant fallacieusement que celles-ci étaient des femmes trans alors que ce n’était vraisemblablement pas le cas… et que les personnes qui faisaient l’objet de cette identification ne la reprenaient même pas. Comme si l’identité trans était un joker valable dans toutes les situations pour refuser des règles collectives. Comme si c’était une identité appropriable à volonté et qui offrait des tours de manège gratuits.

    […]

    La commission dans laquelle ces questions ont été discutées a fini par trancher, à la suite de débats auxquels j’ai participé, en faveur d’une acceptation inconditionnelle de l’auto-détermination de la personne au motif que c’est plus « généreux » (pour qui ?) et plus pratique. L’association de femmes trans qui nous a accompagnées nous avait pourtant donné des outils pour ne pas nous soumettre à la parole du premier venu. Le genre est lisible, comme on l’a vu, et il est légitime de faire confiance à sa première impression pour entrer en dialogue avec la personne et éventuellement lui signifier notre soupçon qu’elle est de mauvaise foi. Comme nous sommes plus royalistes que la reine et plus intègres et déterminées en tant qu’alliées que ces femmes trans (soupir d’exaspération), cette proposition a été refusée. Nous nous soumettons donc (en théorie, car en pratique ça coince un peu plus) à l’auto-détermination de n’importe qui comme femme trans, serait-ce de la part d’une personne qui se présente avec une expression de genre masculine et n’a jamais fait le moindre geste pour être perçue comme femme.

    #genre #trans #socialisation #femmes #non-mixité #fait_social #inclusivité

  • „Sterben“ im Kino: „Es gruselte mich ein wenig“
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/sterben-im-kino-es-gruselte-mich-ein-wenig-li.2211517

    5.4.2024 von Michael Hellebrand - Der Film „Sterben“ von Matthias Glasner gewann in Berlin die Goldene Lola. Unser Autor sah das Familiendrama kürzlich im Delphi Filmpalast. Das Publikum reagierte unheimlich.

    Im Gegensatz zu früher, gehe ich heute nicht mehr allzu oft ins Kino. Immerhin bin ich inzwischen 64 Jahre alt. Eigentlich nur noch ins Delphi. Das Interieur dort ist gediegen und zollt der Geschichte dieses Hauses seinen Tribut. Und es gibt KEIN Popcorn! Schon in den frühen 1980ern war ich ein Fan der spätabendlichen Sondervorführungen von sogenannten Sandalenfilmen wie „Ben Hur“ in 70-mm-Qualität und gutem Ton. Heute ist die Vorführung voll automatisiert. So läuft das auch am Eingang: Die Eintrittskarte wird gescannt. Alles wird zu Nullen und Einsen verarbeitet. Schwarz oder Weiß. Licht oder Schatten.

    Der Film, den ich mir kürzlich im Delphi ansah, widersetzte sich dieser Entweder-oder-Logik: „Sterben“ von Matthias Glasner. Das Thema Tod steht nur anscheinend im Vordergrund, ist aber der Aufhänger für weitere, viel tieferliegende Gefühle, die oft mit großer Ambivalenz einhergehen. Und in unserer Gesellschaft deswegen gerne verdrängt werden: Wut und Angst zum Beispiel, oder Trauer.

    Ich kaufte mir eine Eintrittskarte für 6. Reihe Mitte. Während ich den Film sah, doppelte sich die Atmosphäre im Kino auf unheimliche Art und Weise mit dem Inhalt des Films. Mir fiel die zwischenmenschliche Kontaktlosigkeit plötzlich besonders auf. Jeder ist ganz bei sich und bleibt es auch gerne. Ein Gemeinschaftserlebnis will sich im Kinosessel kaum einstellen. Es ist eher wie eine Zusammenkunft von Menschen, die im Leben zwar viel erlebt haben und viel wissen, aber nun einsam und regungslos dort sitzen, wie vergessene Puppen.

    Der Film „Sterben“ zeigt, wie es ist, wenn man so einsam und allein leben und sterben muss. Die Atmosphäre im Saal war entsprechend. Mucksmäuschenstill. Die ganze Zeit. Man hätte eine Stecknadel fallen hören können, so betroffen waren die Menschen anscheinend. Es gruselte mich ein wenig. Die Luft war zum Schneiden.

    Das Publikum lechzte nach Erleichterung. Auch physisch.

    Noch nicht einmal bei diesen grandiosen Slapstick-Szenen beim Zahnarzt, in denen Patienten vom Behandlungsstuhl fielen oder in die Backe gebohrt bekamen, zeigte das anwesende Publikum irgendeine Regung oder lachte womöglich. Das Publikum wirkte geschockt – wie gelähmt. Und so lachte ich ganz alleine. Immerhin wurde ich nicht dafür gerügt.

    Unheimlich – fast magisch – war auch, dass just nach zwei Stunden zum ersten Mal ein frischer Wind durch das Kino wehte. Genau in der Szene, als die Tochter nach vielen Jahren wieder ihren sterbenden Vater besucht und sagt: „Ich mach mal das Fenster auf; etwas frische Luft.“ Als hätte die Klimaanlage auf den Satz reagiert.

    Das Publikum lechzte nach Erleichterung. Auch physisch. Der Film dauerte drei Stunden. Mit der Zeit wurde immer häufiger das WC aufgesucht. Ich weiß nicht, ob ich es lustig oder traurig finden soll, dass die körperlichen Bedürfnisse dieser Menschen sich in den Bildern körperlicher Gebrechlichkeit auf der Leinwand spiegelten. Wie in einem Schattenspiel, das vor der Leinwand extra für mich aufgeführt wurde, stolperten und schwankten sie geduckt zum Ausgang. Auf dem Rückweg – durch das Tageslicht wie erblindet – tasteten sie sich zurück zu ihrem Sitzplatz.

    Da hatte ich es besser. Als alter Delphi-Kenner wusste ich um die besten Plätze für ein solch langes Kino-Erlebnis. Ich konnte fast unbemerkt aufstehen, um ebenfalls die Toilette aufzusuchen. Aber nur einmal in 3 Stunden – ich wollte nicht zu viele einsame Lacher verpassen!

    Michael Hellebrand hat als Taxifahrer, Beleuchter an der Volksbühne, Filmvorführer am Zoo-Palast und Musiker gearbeitet. Bis 2023 war er Stadtführer und Rikschafahrer in Berlin. Heute ist der Lebenskünstler gemütlicher Großvater von zwei Enkelchen.

    #Berlin #Kino #Charlottenburg #Kantstraße #Taxi

  • Tunisie : Million de Femmes Rurales soutient les luttes pour la terre à Siliana

    Le mouvement d’occupation des terres domaniales a débuté à Chouaïgui et Dakhla, dans le gouvernorat de Manouba. C’est là que l’Association Million de Femmes Rurales et les Sans-Terre a vu le jour, en dirigeant les mouvements et les protestations des paysan·nes sans terre pour récupérer les terres de leurs ancêtres et les soustraire aux mains des investisseurs capitalistes qui exploitent illégalement des centaines de milliers d’hectares.

    Cette mobilisation a entraîné une campagne de répression et d’emprisonnement, par crainte du pouvoir de voir se reproduire l’expérience réussie de Jemna, où les paysan·nes ont revendiqué et transformé ces terres en un paradis au service de la communauté.

    L’expérience de Dakhla-Chouaïgui a suscité le soutien et l’engagement des avocats et des militant·es, avec à leur tête le martyr Chokri Belaïd.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/05/tunisie-million-de-femmes-rurales-soutient-les

    #international #tunisie

  • Thaïlande, Bangladesh, Philippines… le « confinement climatique » s’installe - Novethic
    https://www.novethic.fr/environnement/climat/thailande-bangladesh-inde-le-confinement-climatique-sinstalle


    Mais on va continuer à te vendre de la clim et des caisses électriques.

    L’électricité est d’ailleurs un des problèmes supplémentaires liés à cette vague de chaleur intensifiée par le phénomène El Niño. Selon des médias locaux, les ressources électriques sont mises à rude épreuve notamment à Luzon, île principale des Philippines. Du côté de la Thaïlande, la demande en électricité a atteint un record.

    #climat #énergie

  • Campi di lavoro e lavoro nei campi

    Dall’agosto 1940 e fino alla fine del 1945 vennero internati, in numerosi campi sparsi sull’insieme del territorio ticinese, mediamente circa un migliaio di soldati stranieri, i quali rappresentarono una categoria specifica dell’insieme dei profughi accolti durante la Seconda guerra mondiale. Si trattò in gran parte di soldati polacchi, ma nei campi allestiti in Ticino risiedettero per periodi di tempo variabili pure francesi, italiani, tedeschi, austriaci, sovietici, indiani e vietnamiti, nonché un contingente di combattenti provenienti dal continente africano. Chi erano questi uomini? A quale regime furono sottoposti e perché? Dove sorsero i campi in cui furono confinati? Come trascorrevano le loro giornate? Quali furono i rapporti con la popolazione locale? Quale memoria della loro presenza si è sedimentata in Ticino? Attingendo a fonti archivistiche sinora poco sfruttate, il volume analizza e approfondisce il tema dell’internamento militare sul piano regionale, facendolo costantemente dialogare in senso verticale con quello nazionale. La pluralità degli approcci adottati e dei punti di vista considerati ha consentito di fare emergere alcune specificità ticinesi e, in altri casi, di fare luce su aspetti finora poco studiati dell’internamento militare nel suo insieme. Colmando una lacuna storiografica e fornendo un quadro esaustivo delle coordinate geografiche e temporali dell’internamento militare, il libro si presta a fungere da strumento imprescindibile per chiunque voglia affrontare la tematica della presenza di internati militari in Ticino ed eventualmente approfondirla sul piano locale.

    #livre
    #camps_de_travail #Tessin #Suisse #histoire #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_polonais #Pologne #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #WWII #mémoire

    • Polish Army in Insubrica region: the case study of Polish internees in Losone

      During the German campaign in the West, in June 1940, 2nd Polish Infantry Division under command of Bronisław Prugar-Ketling (1891-1948) was sent to the French region of Belfort to support 8th French army. After being cut off from supply, approximately 12,000 to 13,000 Polish soldiers of this Infantry Division, crossed the Swiss border on 19-20 June 1940, south of Ajoie, avoiding thus the German capture.

      The soldiers were interned in Switzerland according to the Hague Convention. After a failed attempt to concentrate all Pole servicemen in only one camp in Büren an der Aare, Polish soldiers were dispersed throughout Switzerland. From 1941, barrack camps were set up in all Switzerland, where these Poles soldiers were interned until December 1945. In the Insubrica region, many Polish soldiers were gathered and managed in Losone, nearby Locarno and Ascona.

      These interned Poles soldiers made mainly group-wise work assignments for the Swiss national defence works, related to the national infrastructure like constructions of roads and bridges, drainage of swamps as well as general works in the agriculture. A total of 450 kilometers in paths, bridges and canals were built alone in Ticino by these servicemen. At present, monuments and commemorative plaques commemorate the involuntary stay of these Polish soldiers people throughout the Ticino region. After the war, around 500 Poles were able to settle down in Switzerland, obtaining the Swiss citizenship.

      In addition to building and paving roads between Arcegno and Golino in the Canton Ticino, the Polish army soldiers, interned in the Losone camp during 1941-1945, worked hard to reclaim approximately 100 hectares of the land in the municipality of Losone between “Saleggi” and “Gerre”. This hard work reshaped radically the landscape of the region in the mid of the 1940s.

      Thanks to the intervention of Polish soldiers, a large amount of uncultivated agricultural areas in Ticino could be developed and, later, transformed in tourist and industrial zones.

      A hard work of Polish prisoners allowed a creation of a very important agricultural zone in Losone that persisted for many years until a construction of the famous 18 holes Golf place (shown in the centre of the map that can be seen above).

      Further in the North, in the 1980’s, an important industrial settlement called “Zandone” was created (on the left side of the above shown map). The Polish work allowed to erect a large camping in Melezza and the “Scuderia delle cavalli delle Gerre” in the area of Zandone. Between Arcegno and Golino, Polish soldiers managed to pave a road, that is named today “strada dei polacchi” (in English: Polish road).

      Polish soldiers were interned also in other parts of Switzerland and left unmistakable traces of their hard work. There are several so-called Polenweg‘s, which are roads that were built by Polish soldiers during the Second World War in Switzerland.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2018/04/16/polish-army-in-insubrica-region-case-of-losone
      #Losone

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      Gli internati polacchi nel Locarnese e Valle Maggia

      Avevamo già scritto nell’aprile 2018 su Insubrica Historica un breve contributo sugli internati polacchi nella regione Insubrica. Durante dei lavori di ricerca per un imminente pubblicazione di Insubrica Historica sul Locarnese, abbiamo ritrovato ulteriori dettagli, che valgono la pena di essere condivisi.

      La presenza degli internati polacchi in Ticino e soprattutto nel Locarnese è legata soprattutto alla caserma di Losone posta nella località Piana di Arbigo, la quale ospitò ben oltre la fine del conflitto un ingente numero di soldati polacchi, circa un migliaio. Da questa caserma vennero impiegati per diversi lavori di bonifica. La loro presenza viene ricordata nel Locarnese per la Strada dei Polacchi da Arcegno a Golino, o ancora ad Orselina per la cappella della Madonna di “Ostra Brama”.

      Vi erano però diversi altri campi di lavoro distribuiti nella regione, i quali ospitavano anche loro soldati polacchi. In particolare grazie ad un recente articolo di Fabio Cheda Gli internati polacchi a Maggia, vi sono alcuni dettagli di questi campi nella Valle Maggia.

      I campi erano distribuiti nella maniera seguente: ai Ronchini di Aurigeno (15-30 militi), a Bignasco (10-15 militi), a Cevio (40-50 militi), a Linescio (30-35 militi), presso l’edificio “Cortao di Bonitt” a Maggia (30-35 militi), al Piano di Peccia (fino a 15 militi) e a San Carlo (100-200 militi). Nella sola Valle Maggia vi era circa il 15% (n=200) del totale dei soldati polacchi internati in Svizzera (n=12’000) durante la guerra. La maggior parte di loro erano entrati in Svizzera nella regione del Giura Francese, duranta la disfatta dell’esercito francese nell’estate del 1940.

      L’ubicazione di alcuni di questi campi e località di lavoro come a Lodano, lascia dedurre che l’impiego di questi soldati non era confinato al solo settore agricolo ma soprattutto anche nel disboscamento delle superfici forestali della Valle.

      «Questi baldi giovanotti facevano girare spesso la testa alle ragazze e alle mogli locali, tenendo in considerazione che gran parte degli uomini del paese erano impegnati nel servizio militare. È appurato che i Polacchi abbiano lasciato il segno: una donna si presentò un giorno ai capi responsabili mostrando il ventre gonfio…» (Fabio Cheda, A tu per tu, Dicembre 2020)

      Sempre secondo Fabio Cheda, il rapporto dei soldati polacchi con la popolazione era esemplare. Molto positivo, soprattutto con le signorine della Valle, tanto che vennero celebrati anche dei matrimoni.

      Non tutti i soldati polacchi ebbero la pazienza di restare fino alla fine del conflitto, oppure di ritornare in Pologna. Ve ne sono alcuni che riuscirono anche a fuggire da questi campi di lavoro prima e dopo il conflitto, i quali pur essendo controllati da soldati dell’esercito Elvetico, non sottostavano a rigida disciplina, come invece si ebbe in altri campi soprattutto della Svizzera tedesca.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2021/09/30/gli-internati-polacchi-nel-locarnese-e-valle-maggia
      #internement #internés

    • Internati polacchi in Svizzera tra guerra, lavoro e sentimento

      Un’analisi storica sulla presenza degli internati militari polacchi in Svizzera durante la Seconda Guerra Mondiale vuole essere un momento prezioso per una riflessione su noi stessi e sulla nostra terra elvetica: terra di transito in cui i nostri orizzonti hanno potuto incontrarsi, per pochi anni, con un popolo straordinario, che nel dolore, nella perdita e nella sofferenza del conflitto ha saputo dare, oltre che il suo sudore del lavoro - fondamentale per il nostro Paese - durante l’internamento, un esempio unico di dignità, di comunanza e di fratellanza.
      Al di là della politica e delle vicissitudini belliche, gli uomini hanno saputo ritrovarsi, anche soltanto per un istante.

      https://www.editore.ch/shopvm/varia/internati-polacchi-in-svizzera-tra-guerra-lavoro-e-sentimento-detail.html

  • Mai 2024
    ~22 people stranded on an islet in the #Evros river, by #Kastanies !

    The group say there are children and people who need urgent medical care. They report some of them have been pushed back to #Türkiye before and fear it happening again. @Hellenicpolice: assist them now!


    https://twitter.com/alarm_phone/status/1786506051719725182

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • La tyrannie de l’horloge
    https://www.partage-noir.fr/la-tyrannie-de-l-horloge

    En aucun domaine, les sociétés occidentales existantes ne se distinguent des sociétés antérieures, qu’elles soient européennes ou orientales, que dans celui de la conception du temps. Pour le chinois ou le grec anciens, pour le berger arabe ou le paysan mexicain d’aujourd’hui, le temps est représenté par le cour cyclique de la nature, l’alternance du jour et de la nuit, le passage de saison en saison. Les nomades et les agriculteurs mesuraient et mesurent encore leurs jours depuis le lever jusqu’au coucher du soleil et leurs années en fonction du temps de la semence et du temps de la récolte, de la chute des feuilles et de la fonte des neiges dans les lacs et rivières. Partages

    / #Traduction_:_Non_Fides, Archives Autonomies , War Commentary , (...)

    #Partages_ #Archives_Autonomies_ #War_Commentary_ #Grande-Bretagne
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/war-commentary-volume5-cira-n10.pdf

  • La vitesse et l’imprudence tuent.

    (1921, 140 km/h, 7 morts) L’Aérowagon de Valerian Abakovski
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Valerian_Abakovski#L'A%C3%A9rowagon

    L’Aérowagon était un projet expérimental transport à grande vitesse : les wagons étaient équipés d’un aéromoteur et d’une hélice de traction. Ils étaient prévus à l’origine pour transporter les fonctionnaires soviétiques.
    Mort
    Le 24 juillet 1921, un groupe de communistes dirigé par Fiodor Sergueïev prend l’aérowagon allant de Moscou à Toula dans le but de le tester. Abakovski faisait également partie du voyage. Lors du retour à Moscou, le wagon déraille à grande vitesse, tuant les six personnes présentes à bord. Ils sont tous enterrés à la nécropole du mur du Kremlin.

    Les victimes

    Valerian Abakovski lui-même, à l’âge de 25 ans,
    Paul Freeman (en), délégué australien,
    Oskar Helbrich (ru), délégué allemand,
    John William Hewlett (en), délégué britannique,
    Ivan Konstantinov (bg), délégué bulgare,
    Fiodor Sergueïev, connu sous le surnom de « camarade Artiom »,
    Otto Strupat (de), délégué allemand.

    Fjodor Andrejewitsch Sergejew(Фёдор Андреевич Сергеев) dit „Artjom“ (Артём)
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Fjodor_Andrejewitsch_Sergejew

    Nach der Februarrevolution 1917 kehrte er nach Charkiw zurück und übernahm dort den Vorsitz der Bolschewiki im Stadtrat, der später Stadtsowjet genannt wurde. Gleichzeitig leitete er das Revolutionäre Militärkomitee des Gouvernements Charkow. Wenige Wochen später wurde Sergejew Vorsitzender des Zentralkomitees der SDAPR der Donezbeckenregion. Im Oktober wurde er nach Petrograd gerufen, um am bewaffneten Aufstand während der Oktoberrevolution teilzunehmen.

    Seit Februar 1918 war er Vorsitzender des Rates der Volkskommissare und Beauftragter für Volkswirtschaft der Sowjetrepublik Donez-Kriwoi Rog. Er war Mitorganisator der Ersten Donezker Armee, die ihre ersten Kämpfe gegen die neue unabhängige ukrainische Regierung und die Weißen Truppen des Generals Kaledin führte. Nach mehreren Niederlagen gelang es ihm, die Armee, die jetzt 5. Armee hieß, nach Zarizyn zu führen und sie so vor vollständiger Vernichtung zu bewahren. Im Jahre 1919 war Sergejew stellvertretender Vorsitzender der Provisorischen Regierung der Ukraine und leitete die Verteidigung des Donezbeckens gegen die Truppen des weißen Generals Anton Denikin. Anschließend war er Vorsitzender des regionalen Ausschusses zur Neuorganisation der Kohleförderung im Donezbecken. Als Mitglied der Regierung der Ukraine war es ihm ein spezielles Anliegen, die Donezregion wiederzubeleben. In den Jahren 1920/21 unterstützte er Lenin gegen Leo Trotzki in Gewerkschaftsfragen, indem er die Leninsche Plattform der Zehn mitunterschrieb. Von 1920 bis Anfang 1921 war er Sekretär des Moskauer Parteikomitees und danach Vorsitzender der Bergarbeitergewerkschaft TKS.

    Er verunglückte am 24. Juli 1921 beim Test eines flugmotorbetriebenen Eisenbahnwaggons (Walerian Abakowskis Aerowagon) tödlich und wurde in Moskau an der Kremlmauer in einem Gemeinschaftsgrab beigesetzt.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Bachmut

    Aufgrund der Entkommunisierungsgesetze wurde die Stadt am 4. Februar 2016 vom seit 1924 gültigen Namen Artemiwsk (Артемівськ; russisch Artjomowsk, Артёмовск; nach dem russischen Revolutionär Artjom) wieder in Bachmut umbenannt. Die russische Seite im Krieg 2022/2023 verwendet weiterhin den Namen Artjomowsk.

    (2006, 550 km/h, 23 morts) Transrapid
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Transrapidunfall_von_Lathen

    On vit une époque moins héroïque qui va encore durer un petit moment, au moins c’est ce que j’espère. Pour cette raison on ne connaît pas les noms des victimes. La politique sous Merkel a voulu qu’on se débarrasse au plus vite de l’histoire alors on a vendu le projet aux Chinois qui on su le mettre à profit du développement de trains a grande vitesse pour le pays immense. Désormais les trains à sustentation magnétique (Maglev) sont considérés comme des objets historiques du passé.

    Durch den Aufprall starben 23 Menschen und zehn weitere wurden verletzt, der Werkstattwagen sowie der vordere Teil der Magnetschwebebahn wurden völlig zerstört. Die beiden Arbeiter im Werkstattwagen überlebten verletzt, weil sie sich auf der vom Aufprall abgewandten Seite ihres Fahrzeugs befanden. Auf Klopfzeichen unter ihrem Fahrzeug hin, die von Fahrgästen kamen, die im vorderen Bereich des Zuges überlebt hatten, schraubten sie die Bodenplatte des Fahrzeugs auf und retteten drei Fahrgäste. Im hinteren Zugteil überlebten die beiden Bordtechniker.

    Die Leitstelle alarmierte die Werkfeuerwehr und eine Viertelstunde nach der Kollision trafen die ersten Rettungskräfte ein. Beim Zerschneiden des Wracks mit Schneidbrennern wurden drei weitere Überlebende gefunden. Insgesamt waren 200 Retter im Einsatz, die Arbeiten gegen 22 Uhr abgeschlossen. Der Unfallzug wurde zwischen dem 6. und 8. November geborgen, der Versuchsbetrieb ruhte nach dem Unfall bis zum Juli 2008.

    Mit Tempo 170 in die Katastrophe
    https://www.weser-kurier.de/politik/15-jahre-transrapid-unglueck-lathen-gedenkt-der-opfer-doc7hky4dk932ahvh

    ... an der Stütze 120, deutet nichts mehr auf die Katastrophe hin. Am 22. September 2006 fuhr mit Tempo 170 ein Transrapid in einen tonnenschweren Werkstattwagen und schob ihn einen halben Kilometer weiter nach vorn. 23 Menschen starben. Heute sind die Spuren des Unfalls an dieser Stelle beseitigt.

    Dort, wo die Überlebenden und die Toten geborgen wurden, an der Stütze 134, stehen Kreuze und Blumen. Familienangehörige, Freunde und Kollegen der Getöteten haben in einen Schaukasten Fotos, Traueranzeigen, Gebete und von Kindern gemalte Bilder gehängt. Etwa einen Kilometer weiter südlich, gegenüber dem früheren Besucherzentrum, hat die offizielle Gedenkstätte für die Opfer des Unglücks ihren Platz gefunden: Zwei grob behauene Steine, in deren Mitte sich eine Metallplatte mit 23 Kreuzen befindet.

    Transrapid-Besucherzentrum in Lathen hat wieder geöffnet
    https://www.ndr.de/nachrichten/niedersachsen/osnabrueck_emsland/Neustart-fuer-Transrapid-Besucherzentrum-Grosser-Zulauf,transrapid664.html

    3.8.2022 - Um an die Magnetschwebetechnik der Transrapid-Anlage in Lathen zu erinnern, hat ein Förderverein das Besucherzentrum wieder eröffnet. Darin soll die Bedeutung des Zuges für die Region aufgearbeitet werden.

    La Chine continue à évaluer des trains du type maglev.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Transrapid#Lignes_maglev_en_fonctionnement

    Le Maglev de l’aéroport d’Incheon dessert l’aéroport international d’Incheon, en Corée du Sud, depuis février 2016.

    En Chine, une ligne à sustentation magnétique a été ouverte à Changsha, le Maglev express, reliant l’aéroport international de Changsha-Huanghua à la gare de Changsha-Sud. Une autre, la S1 du métro de Pékin, est en service depuis décembre 2017.

    #train #accident #vitesse

  • Zum Tod von Monika Döring : Die Königin des Berliner Nachtlebens
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/zum-tod-von-monika-doring-die-konigin-des-berliner-nachtlebens-11614556

    Monika Döring a contribué au succès de plusieurs des plus grands musiciens de l’époque post-punk. Dans l’ère avant Capital-B (sur Arte, un « must ») elle était dans tous les mouvement culturels nouveaux à Berlin où involotairement naquit l’image de marque dont profite toujours la ville de Berlin. Elle n’aura pas de cérémonie officielle. Tant mieux. Un article dans le canard réac Der Tagesspiegel suffit.

    3.5.2024 von Christian Schröder - Bei ihr spielten #Björk, die #Einstürzende_Neubauten und #Nick_Cave schon, als sie noch kaum einer kannte: Als Betreiberin des Loft wurde Monika Döring legendär. Nun ist sie mit 87 Jahren gestorben.

    Mit ihrer hochgesprayten platinblonden Ananasfrisur, den schwarz überschminkten Augenbrauen und bunt lackierten Fingernägeln war Monika Döring eine schillernde Erscheinung im Berliner Nachtleben: halb Punkerin und halb Operndiva. Die legendäre Konzertveranstalterin, Jahrgang 1937, entstammte einer bildungsbürgerlichen Künstlerfamilie und war mit klassischer Musik aufgewachsen. Ihre Großmutter betrieb eine Musikalienhandlung, Vater und Schwester sangen an der Oper, und Tante und Onkel waren Kunstmaler.

    Döring begeisterte sich früh für Freejazz, versuchte sich als Schauspielerin und gründete 1977 mit Mistreitern wie dem späteren Kabarettisten #Holge_Klotzbach das Schwarze Café an der Berliner #Kantstraße, das dort bis heute dem Existenzialismus huldigt. Es waren bewegte Zeiten in der eingemauerten Halbstadt, und immer, wo es spannend wurde, war Döring mittendrin.

    Sie gehörte 1978 zu den Initiatorinnen des #Tunix-Kongresses an der Technischen Universität, der dem Kapitalismus mit den Mitteln des Faulseins trotzen wollte und als Geburtsstunde der Alternativbewegung gilt. Im Zirkuszelt des #Tempodrom s, das die ehemalige Krankenschwester #Irene_Moessinger von ihrem Erbe erworben und am #Tiergarten platziert hatte, veranstaltete sie das Festival „Monster, Mythen, Mutationen“, einen Vorläufer des Atonal-Festivals.

    Mehr als für Politik interessierte sich Monika Döring aber für Musik, speziell für solche, die noch nicht in den Charts vorkam, innovativ klang und ihrer Zeit voraus war. Im #Punk erkannte sie die Fortsetzung des Freejazz mit anderen Mitteln: den Sound einer Befreiung.

    Ich bin ständig auf der Jagd nach neuen Impulsen, eine Glücksjägerin aus Leidenschaft. Monika Döring

    Ab 1981 holte sie Bands und Musiker wie #Blurt, #Adrian_Sherwood, #Neneh_Cherry oder #Caspar_Brötzmann zu Konzerten in die #Music_Hall an der #Steglitze r #Rheinstraße. „Dort ist man hingefahren, zum #Walther-Schreiber-Platz, mit der U-Bahn, da spielten dann drei Bands für fünf Mark. Das war natürlich auch bizarr“, erinnerte sich #Sven_Regener, später im Gespräch mit dem Tagesspiegel.

    Endgültig zur Veranstalterlegende steigt Monika Döring auf, als sie 1983 das #Loft gründet, einen gerade einmal 600 Besucher fassenden Musikklub über dem ehemaligen #Metropol-Theater am #Nollendorfplatz. Dazu gehört auch die gleichnamige Konzertagentur, die sich auf #Postpunk-, Avantgarde- und Independent-Acts konzentriert.
    500 Konzerte in sechs Jahren

    Viele Bands und Musiker, die später große Hallen füllen, absolvieren dort ihre ersten Berliner Auftritte, darunter Björk, #Sonic_Youth, Nick Cave,€ The_Pogues und #The_Fall, aber auch frühe Hip-Hop-Größen wie #Public_Enemy oder #LL_Cool_J. Die Einstürzenden Neubauten sind zehn Mal bei von Döring veranstalteten Konzerten aufgetreten.

    „Das war schon der aufregendste und beglückendste Teil meines Lebens“, bilanzierte Döring in einem Interview mit der „taz“. Sie habe ihre Begeisterung für diese „unverbrauchte Energie, gegen alle Normen“ teilen wollen, ein größtmögliches „Sharing“ zu kleinem Eintritt. 800 Bands aus 19 Ländern schleuste sie in 500 Konzerten durch den kleinen Laden.

    Die internationalen Stars kamen auch deshalb gerne wieder, weil sie sich bei Döring verwöhnt fühlten. Die Aftershow-Partys im Backstage-Bereich wurden oft noch in ihrer Privatwohnung fortgesetzt. Als sie „keine Gitarren mehr hören“ konnte, übergab Döring 1988 die Geschäfte an zwei Nachfolger.

    Einige Jahre hat Monika Döring danach in San Francisco verbracht und viele Winter in Goa,wo sie sich für die dortige Psy-Trance-Musik begeisterte. „Ich habe darüber nachgedacht, warum ich so alt geworden bin“, erzählte sie zu ihrem 80. Geburtstag. „Es sind die Glücksmomente. Glück durch Entdeckungen. Ich bin ständig auf der Jagd nach neuen Impulsen, eine Glücksjägerin aus Leidenschaft.“ Am Donnerstag ist Döring in Berlin gestorben. Sie wurde 87 Jahre alt.

    #Berlin #histoire #mur #musique #culture #mouvement_alternatif

  • En solidarité avec Zied Ghanney et refus des décisions judiciaires arbitraires

    3 mai 2024

    Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains en Tunisie exprime sa pleine solidarité avec Zied Ghanney, vice-secrétaire général du parti Le Courant démocratique et ex-député de la circonscription de Paris dans le Parlement élu en 2019. Le Comité considère l’interdiction de voyager et l’empêchement de rejoindre sa famille en France où, jusqu’alors il résidait et travaillait comme un nouvel épisode de persécution commis par l’appareil judiciaire à l’encontre de l’opposition démocratique et de toute opinion critique émise envers le pouvoir politique et opposée au régime autocratique actuel.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/11/le-reve-revolutionnaire-vire-au-cauchemar-dans-une-tunisie-redevenue-une-vaste-prison/#comment-60844

    #international #tunisie

  • Avec le #Liban, l’UE compte de nouveau sur un #pays_tiers pour contrôler les migrations

    Un nouvel #accord a été conclu entre l’Union européenne et le Liban cette semaine, à hauteur d’un milliard d’euros. Ce dernier vise, sous couvert d’aider à maintenir la sécurité et la stabilité du pays, à freiner les départs d’exilés syriens en direction de l’Europe.

    La tournée continue. L’Union européenne vient de signer un nouveau « deal », cette fois avec le Liban, pour qu’un pays tiers gère le contrôle de ses frontières. Après l’Égypte et la Tunisie, c’est désormais à un Liban en crise de tenter de maîtriser les départs des exilés présents sur son sol, qui pourraient aspirer à rejoindre l’Europe pour une vie meilleure.

    Cette aide d’un milliard d’euros, annoncée à l’occasion d’une visite de la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen et du président chypriote Níkos Christodoulídis à Beyrouth le 2 mai, devrait s’étaler jusqu’en 2027 et « permettra de soutenir la population au Liban et de contribuer à sa sécurité et sa stabilité », a argué Ursula von der Leyen.

    Entre les lignes, le spectre migratoire n’est jamais bien loin : cette enveloppe doit certes permettre de soutenir « les plus vulnérables », à l’heure où le Liban traverse une crise socio-économique majeure, mais aussi et surtout « les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les communautés d’accueil », tout en renforçant le soutien aux forces armées libanaises « dans la lutte contre la #traite et le #trafic_d’êtres_humains ».

    Autrement dit les #passeurs, qui permettent aux Syriennes et Syriens de faire la traversée vers l’île de Chypre, où le nombre d’arrivées par la mer a bondi ces dernières années ; et où, tout récemment, le gouvernement a annoncé vouloir suspendre les demandes d’asile pour les Syrien·nes sur l’île, en violation du droit international et en particulier de la Convention de Genève relative aux réfugiés.

    C’était d’ailleurs l’objet d’une première rencontre entre le président chypriote et le premier ministre libanais, Najib Mikati, organisée le 8 avril dernier à Beyrouth. Le premier ministre libanais avait alors assuré que « l’armée et les forces de sécurité libanaises faisaient de leur mieux pour mettre fin à l’immigration illégale ».

    L’entrevue avait abouti sur l’idée d’une coopération entre les deux pays, avec une « aide substantielle de la commission européenne », comme l’avait souligné le porte-parole du gouvernement chypriote à l’issue de la rencontre.

    Des contours flous

    Plus surprenant, le Conseil européen a également « réaffirmé la nécessité de créer les conditions d’un #retour_sûr, volontaire et digne des réfugiés syriens, telles que définies par le Haut-Commissariat aux réfugiés », peut-on lire dans un communiqué de la commission européenne en date du 2 mai.

    La #Syrie n’est pourtant pas considérée comme un #pays_sûr, comme le font remarquer différents observateurs : en septembre 2021, l’ONG Amnesty International avait même pointé dans un rapport les nombreuses violences – torture, viols, détention arbitraire – dont les réfugiés de retour en Syrie peuvent faire l’objet.

    Dans tous les cas, soulève Wadih Al-Asmar, président du réseau EuroMed Droits, « 250 millions d’euros sont prévus pour l’#armée_libanaise, qui participe à renvoyer des Syriens chez eux malgré les dangers qu’ils encourent en Syrie ». L’argent européen va donc « permettre des violations des droits de l’homme », regrette-t-il, expliquant que plusieurs cas ont déjà été documentés par ses équipes dernièrement.

    L’homme s’interroge par ailleurs sur cette enveloppe financière tombée de nulle part : fait-elle partie des fonds alloués par l’UE au Liban de façon régulière depuis 2011 ? S’agit-il d’une somme allouée de façon exceptionnelle ?

    Il souligne les « contours très flous » de cet accord, conclu avec le premier ministre libanais alors que celui-ci n’a pas l’habilitation de signer des accords internationaux, pour lequel aucun texte n’a encore visiblement été rédigé. « Aucun texte n’a été présenté au parlement libanais ou au parlement européen. C’est avant tout un grand effet d’annonce », estime celui qui est aussi président du centre libanais des droits humains à Beyrouth.

    Un coup de com’ « très problématique sur le plan des #droits_humains » : il pourrait provoquer une « pression supplémentaire sur les réfugiés syriens » présents au Liban, et participe au narratif faisant des Syriens les responsables de tous les maux que peut connaître le pays. « Il y a pourtant une classe politique corrompue qui a volé l’argent des Libanais, mais au lieu de poursuivre en justice les responsables de tout ça, on met tout sur le dos des réfugiés syriens », déplore Wadih Al-Asmar.

    Dans l’esprit du pacte migratoire européen

    L’effet d’annonce derrière ce nouvel accord vise aussi à conforter Chypre dans ses prises de position plus ou moins explicites contre les réfugiés syriens qui tentent de rejoindre l’île par la mer.

    Depuis quelques mois, Chypre « viole le droit européen » en refusant le débarquement de ces réfugiés. « Ursula von der Leyen donne donc une couverture politique au président chypriote en concluant cet accord », estime Wadih Al-Asmar.

    L’eurodéputé Damien Carême abonde : « On a l’impression que c’est pour calmer Chypre, qui ne veut plus accueillir de réfugiés syriens et va jusqu’à les refouler. On note d’ailleurs le mutisme de la Commission européenne sur ces agissements. »

    Ce nouvel accord s’inscrit, relève l’eurodéputé, dans la droite ligne du pacte migratoire européen, adopté le 10 avril dernier par le Parlement européen. « Il s’agit d’externaliser la gestion des frontières et de renvoyer le plus de personnes possible », explicite l’écologiste, qui a très vite marqué son désaccord avec ce pacte.

    Après la Mauritanie, la Tunisie, l’Égypte ou encore la Libye, « l’UE s’enferme dans des solutions qui ont déjà montré toute leur inefficacité ». Signer des accords avec des pays tiers dits « sûrs » est désormais devenu une « obsession », tacle l’eurodéputé, qui prend soin de relativiser la notion de pays « sûr ».

    « On ne sait pas bien ce qu’il y a derrière cette notion, puisque la Tunisie est par exemple considérée comme un pays sûr, et la Libye aussi, malgré tout ce qu’il s’y passe. » Impossible de ne pas relever les incohérences s’agissant du cas précis de la Syrie, où la commission européenne encourage le retour volontaire des réfugiés syriens, tout en considérant que le pays n’est pas « sûr ». « C’est dramatique et très inquiétant », alerte celui qui pointe là un « cynisme maximal ».

    Massivement présents sur le territoire libanais (un million et demi de réfugiés, soit près de 30 % de la population), mais victimes de discours populistes allant jusqu’à la théorie raciste du « grand remplacement », rejetés par Chypre et soumise à des marchandages financiers orchestrés par l’UE, prête à débourser un milliard d’euros pour ne pas les voir débarquer sur son sol… voilà le « marché de dupes » auxquels sont soumis les réfugiés syriens, dénonce Wadih Al-Asmar, qui résume la visite d’Ursula von der Leyen à un « échec ».

    Cette dernière veut « transformer le Liban en poste frontière avancé de l’UE », comme d’autres pays par le passé. Mais selon lui, le nombre de traversées par la mer vers Chypre ne baissera pas, et le business des passeurs, que l’accord UE-Liban est censé mettre à mal, continuera de fleurir de son côté, avec l’assentiment de la population libanaise, « contente de voir qu’ils font partir les réfugiés syriens ».

    Au final, conclut-il, « l’UE ne fait pas baisser la pression sur les réfugiés syriens, n’apporte pas de garanties réelles pour améliorer leur condition au Liban, et offre une image dégradée de l’Europe qui ne cherche qu’à contenir les migrations dans un pays tiers ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/030524/avec-le-liban-l-ue-compte-de-nouveau-sur-un-pays-tiers-pour-controler-les-

    #externalisation #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #aide_financières #réfugiés_syriens #renvois #expulsions #retour_volontaire #retour_digne #pays-tiers_sûrs

    ping @_kg_

    • EU unveils €1-billion aid package for Lebanon in bid to curb refugee flows

      The European Union will provide €1 billion in financial aid to Lebanon over three years to prop up the country’s economy and help prevent a surge in refugees leaving for Europe.

      European Commission President Ursula von der Leyen announced the move on Thursday morning following a meeting with Lebanese caretaker Prime Minister Najib Mikati and Cypriot President Nikos Christodoulides in Lebanon’s capital, Beirut.

      The financial envelope, made up entirely of grants and to be dispersed by 2027, will help Lebanon strengthen basic services such as education, social protection and health, and spur economic reforms in the crisis-stricken country, von der Leyen said.

      But some three quarters of the cash - a total of €736 million - will be specifically dedicated to helping Lebanon grapple with the challenges it faces in welcoming Syrian refugees.

      “We understand the challenges that Lebanon faces with hosting Syrian refugees and other displaced persons. It is vital to ensure the well-being of host communities and Syrian refugees,” von der Leyen said.

      The Commission chief also vowed to “look at how to make the EU’s assistance more effective,” including facilitating a “more structured approach to voluntary returns” of displaced Syrians in cooperation with the UN refugee agency (UNHCR).

      It comes after EU leaders backed deeper engagement with Beirut last month to help safeguard it from the repercussions of the conflict in the Middle East, and after Cyprus raised the alarm over a sharp peak in the number of Syrian refugees arriving from Lebanon.

      It also follows a string of agreements signed over the last year between Brussels and African countries in a bid to stem migration into Europe.

      A deepening economic crisis and fragile government make Lebanon particularly vulnerable to the instability gripping the region in the wake of the Israel-Hamas war.

      The country is home to some 210,000 Palestinian and 1.5 million Syrian refugees, prompting fears regional instability could unleash a wave of migrants towards Europe via the island of Cyprus.
      Cash to stem refugee flows

      In early April, Cyprus announced it would temporarily halt the processing of asylum applications due to a surge in arrivals of Syrian refugees transiting through Lebanon and attempting to reach the island, which lies just 260 km off the Lebanese coast in the Mediterranean Sea.

      Over 1,000 people arrived in Cyprus by boats from Lebanon during the first two weeks of April, leaving refugee and reception centres on the island overloaded.

      “The problems seen on the Cypriot border is only one example of what could happen if this problem is not addressed,” Lebanese caretaker Prime Minister Najib Mikati acknowledged on Thursday, thanking Cyprus’ President Christodoulides for brokering the agreement.

      Hailing the announcement as “historic”, Christodoulides said that the financial envelope would address a situation that is “not sustainable” for either Lebanon, Cyprus or the European Union.

      “While we commend the Lebanese government for hosting a large number of Syrian refugees for more than 12 years, we are also fully cognisant of the enormous pressure that this creates to your economy and to your society,” Christodoulides said.

      He backed von der Leyen’s proposal of intensifying work with partners such as UNHCR on voluntary returns, where refugees who want to return to their home countries - even if the UN agency considers it unsafe for them - are supported to do so.

      Christodoulides also went further by calling for the status of some regions of Syria to be “re-examined” as safe areas to facilitate the return of migrants and refugees, a proposal he tabled at last month’s summit meeting of EU leaders.

      Syria, which has been under the authoritarian regime of Bashar al-Assad for more than two decades, has been designated an unsafe country since the civil war erupted in 2011. But refugee host countries such as Turkey and Lebanon have been pushing for the mass return of Syrian refugees to the country.

      A European Commission spokesperson confirmed that the EU has followed the lead of the UNHCR in their approach to safe zones in Syria, and that Brussels is “embarking now on discussions to see how to approach this issue in the upcoming period.”

      Von der Leyen also floated a working arrangement between Lebanon and the EU’s border agency, Frontex, “particularly on information exchange and situational awareness.” The agency currently has such arrangements in place with 19 partner countries.
      Security of Lebanon ’at stake’

      Both Christodoulides and von der Leyen also acknowledged the threat posed by the war between Israel and Hamas to Lebanon’s security.

      The Iranian-backed militant group Hezbollah is present in the country and has continuously exchanged fire across Lebanon’s southern border with Israel since the outbreak of the war last October.

      Hezbollah also took part in Tehran’s unprecedented aerial attack on Israel last month.

      “We are deeply concerned about the volatile situation in South Lebanon. What is at stake is the security of both Lebanon and Israel. The two cannot be disassociated,” von der Leyen said.

      Von der Leyen asked for a UN resolution calling on Israel to withdraw its troops from the Blue Line, the border demarcation between Lebanon and Israel, to be respected.

      https://www.euronews.com/my-europe/2024/05/02/eu-unveils-1-billion-aid-package-for-lebanon-in-bid-to-curb-refugee-flows

    • #Abou_Nader: Lebanese people reject European aid as a bribe to contain refugees

      #Fouad_Abou_Nader announced that Lebanese people have significant doubts regarding the EU’s financial package for Lebanon, estimated at a value of one billion euros over four years.

      He said: “If it is a veiled bribe intended to task the government with containing Syrian refugees and keeping them in Lebanon, then this assistance is to be returned to the givers with thanks.”

      He added: “The assistance that Lebanon was expecting from Europe is the regular repatriation of refugees to their country by giving them direct incentives in Syria. They can start by repatriating about 200,000 refugees who freely move between Lebanon and their country and have participated in the recent elections, which means there are no problems between them and the regime.”

      He asked: “Lebanese people were promised the transfer of Syrian prisoners to their country to complete their sentences there, so where is this promise now?”

      https://www.lbcgroup.tv/news/lebanon-news/770041/abou-nader-lebanese-people-reject-european-aid-as-a-bribe-to-contain-r/en

      #refus

  • Milan la ville forgée par le #socialwashing - #greenwashing au profit des riches

    Le livre super efficace de Lucia Tozzi raconte la dernière grande #transformation de Milan au bénéfice des profits de la #spéculation financière-immobilière à travers un bombardement de communication du sociawashing mixé avec le greenwashing, donc la #gentification aux dépenses des moins fortunés contraints à migrer ailleurs ou expulsés. Un cas exemplaire de contrerévolution néolibérale pervasive.

    Ceux qui visitent Milan aujourd’hui ne pourront jamais imaginer que jusqu’au début des année 1970 cette ville était la capitale du mouvement ouvrier, avec des grèves et manifs de cent-cinquante mille travailleurs, étudiants et habitants, la plus importante ville industrielle, commerciale et des groupes financiers d’Italie. Depuis la ville n’a pas arrêté de perdre des centaines de milliers d’habitants (aujourd’hui 1.371.850 résidents dont environ 40% qui y sont nés). Et le turnover de ses résidants augmente de plus en plus : de 1971 à 2022 on a eu presque deux millions de nouveaux inscrits à l’état civil et deux millions d’effacés (émigré ailleurs). De 2001 à la fin de 2021 on a eu 40.520 décès plus des naissances. Un turnover que selon Lucia Tozzi arrange bien le « modèle » de ville que les administrateurs et les acteurs dominants poursuivent : une ville de gens qui n’ont pas de racines, qui n’ont pas de mémoire du territoire, qui sont prêtes à être phagocytés par les discours dominant merci au bombardement de la communication pervasive.

    Jusqu’au début des année 2000 Milan était une ville plutôt triste et en déclin. Comme raconte Lucia Tozzi c’est avec l’Expo de 2005 que tout est bouleversé par la stratégie des grands groupes financiers-immobiliers qui misent sur une communication hyper pervasive et efficace mélangeant le discours de la pseudo-conversion verte (le greenwashing à la mode un peu partout dans le monde) et le discours pseudo-social (socialwashing) qui fait croire dans des projets qui en réalité ne font que donner aux privés de plus en plus du patrimoine public ; c’est notamment le cas de ce qu’on appelle le social housing, c.à.d. la privatisation déguisé des logements HLM et ILM ou leur insertion dans le marché des locations et ventes aux prix … de marché qui maintenant à Milan est en voie de s’approcher de celui de Paris.

    La littérature mainstream des intellos et académiciens bien aimés par les acteurs dominants (par exemple Patrick Le Galès) ne rend pas compte de ce processus et au contraire exalte les changements e cours comme une fabuleuse « renaissance » bien gouvernée. Ainsi, Lucia Tozzi n’arrête pas de décrypter cette littérature qui concerne aussi les experts des plusieurs Fondations derrière lesquelles on trouve les groupes financiers-immobilières transnationaux. De fait Milan devient la capitale ou province du capitalisme néo-libéral globalisée. Une ville à la merci de la spéculation du Real Estate, des économies souterraines, la ville la plus polluée d’Europe (comme le montrent les images satellitaires européennes ainsi que l’état des cours d’eaux, des terrains et de l’agriculture des environs, l’énorme quantité d’élevages industriels et aussi les données sur la mortalité). Une réalité effrontément coupée en deux notamment entre la très longue queue de pauvres qui quotidiennement attendent d’avoir un petit sachet d’aliments devant la porte du Pane quotidiano, les familles des périphéries (qui maintenant la langue socialwashing appelle quartier en voie de requalification), la ville des riders et des dizaines de milliers de navetteurs, des étudiants non-résidents qui n’arrivent pas à avoir un lits vue les prix hallucinants, et, de l’autre coté la ville des dizaines de nouveaux tours des grandes firmes et groupes financiers avec autour leurs squares aux bistros et boutiques de luxe. Les acteurs dominants de la ville avec le plein soutien de l’administration (de “gauche”) n’arrêtent pas de construire des logements hyper chers (pas moins de mille euros à chambre et récemment en très forte augmentation).

    Selon le site UE l’Italie est première en UE pour la TVA non collectée (évadée) et la province de Milan (ainsi que toute la Lombardie) est la région avec le plus haut montant d’évasion fiscale et des contributions sociales. 25% des contribuables ont un revenu annuel inférieur à 10 mille euros, 11% ceux avec un revenu entre 10 mille et 15 mille et 26% ceux entre 15 mille et 26 mille ; donc 62% des contribuables n’atteignent pas un revenus annuel de plus de 26 mille euros, alors que 7% dépassent 75 mille euros. Bref, le revenu annuel du quinzième plus riche de la population atteigne 105 mille euros et plus, tandis que le quart le plus pauvre ne dispose que de 4.521 euros.

    Cette situation est en rapide évolution dans le sens quel les moins fortunés sont contraints à émigrer vers les banlieues les plus pauvres. Par ailleurs les contribuables avec les plus hauts revenus sont souvent les fraudeurs du fisc, toujours bien épaulés par des experts dans ce domaine ainsi que dans celui des paradis fiscaux. Remarquons qu’en Italie presque toujours les forces de police et une partie de la magistrature sont complices des illégalismes des acteurs dominants ; cela depuis Berlusconi et l’ex-gauche qui a gouverné en alternance aux droites. Et maintenant, ce n’est pas un hasard que l’actuel gouvernement fasciste ne fait qu’adopter des décrets et lois en faveur de l’évasion fiscale et des contributions sociales, bref des économies souterraines et donc des illégalismes des dominants. Par ailleurs on constate un très fort turnover de la plupart des activités économiques, (surtout bistros, boutiques d’alimentation ou de pacotilles etc., petits restos etc.).

    Mais comme raconte Lucia Tozzi les critiques et contestations de la dérive néolibérale de la ville sont très limitées, marginalisées, obscurées tout d’abord parce que la grande majorité des habitants est prisonnière d’une double piège : celle de la communication très phagocytante/pervasive et celle des réseaux. Il y a un chape de propagande et censure diffusées merci au chantage : “On est toujours sur le bord de l’abime, mais la seule voie du salut est communiquer tous ensemble qu’ici tout va bien ! Que Milan est une exception, un modèle positif, vertueux ! Lors de l’explosion de la pandémie qui a frappé Milan plus que toutes les autres villes italiennes, le maire (de “gauche”) avait lancé le slogan : #milanononsiferma (Milan ne s’arrête pas !) et encore après les fortes critiques reçues il a déclaré : “En ville le retour à la normalité sera dans une paire de mois”. Bref l’idée est que si on collabore tous ensemble on va convaincre le monde que c’est vrai et on va gagner. Quant aux réseaux c’est l’effet de la prolifération énorme des projets et des appels d’offre pour toutes sortes de projets et n’importe quoi. Cela contraigne à se mettre en réseau et à se plier aux règles et cages de ces appels qui inévitablement conduisent à faire et dire ce qui veulent les donneurs des financements.

    La narration dominante dit : « le public n’a pas d’argent et il est nul, le privé fait mieux et rapidement ». La marche dévastatrice de la privatisation a commencé dans le secteur de la santé par œuvre de la région aux mains de la droite la plus ignoble (Comunione e Liberazione, la holding-secte de cathos de droite dont l’alors président de la région était un fidèle adepte -il fut ensuit condamné pour corruption … mais pas pour tous les délits commis pendant presque quinze ans de pouvoir). Depuis la privatisation a grimpé sans arrêt jusqu’au point que progressivement la Mairie a confié aux privés presque tout le patrimoine immobilier (piscines, parcs, squares, places publiques, jardins, écoles, bibliothèques, logements etc. etc.). La justification passée comme indiscutable a été que tout ce patrimoine était délabré, dans un état qui rendait impossible son utilisation et la Mairie n’avait pas l’argent pour les travaux nécessaires à la restauration. Dès lors toute la ville est devenue une suite de zones exclusives maitrisées par les propriétaire de fait des espaces « publics » … interdits à ceux qui par les faciès ou l’allure conformes à des quartiers de riches consommateurs ; chaque espace de ce genre est hyper surveillé par des polices privées, vidéosurveillance à gogo etc.

    Un autre fait emblématique est que la participation aux élections communales a chuté à environ 40%, ce qui permet de gouverner avec à peine 20-22% des ayants droit de vote (c’est aussi le cas de presque toutes les villes italiennes). C’est le triomphe de la post-politique et de la dépolitisation généralisée. Un processus qui convient bien à tous les partis car ainsi ils ont moins de clientèle à cultiver ou acheter. En plus comme le remarque Lucia Tozzi il est éclatant noter que la plus forte abstention concerne les banlieues (comme en France) parce que leurs habitants sont depuis longtemps abandonnés par tous : ils ne correspondent pas à aucun profil convenant pour une ville qui mise sur les consommateurs aisés ou en mesure de dépenser assez pour un after hours, pour la soirées dans les dehors ou les innombrables boites où on mange, on écoute de la musique (souvent horrible) ou quelques jeunes rappeurs… alors il est évident que les moins fortunés des banlieues ne méritent que d’être chassé le plus loin possible de la ville qui doit être réservée surtout sinon uniquement à des résidents aisés et bien réceptifs de la communication des acteurs dominants.

    Bien au-delà de ses spécificités, Milan est une réalité tout à fait similaire à celle que presque toutes les villes aspirent à imiter. L’autrice cite nombre d’exemples, de la New York de Bloomberg à Londres, Paris, Vienne, Berlin, Barcelone etc. et une vaste littérature. Il apparait alors que Milan Mais est sans doute un cas extrême dans une Italie qui maintenant est aux mains d’une coalition de droite qui gouverne avec 27% des ayants droit de vote (le fascisme "démocratique" au pouvoir). Mais comme signale Lucia Tozzi, il est possible contraster cette dérive réactionnaire suivant l’exemple de ville comme Berlin où le mouvement des habitants a réussi à obliger la mairie à investir dans un très grand parc vraiment public totalement en dehors de toutes les visées des entrepreneurs-spéculateurs privés.

    Ce livre mérite d’être publié en français.

    https://blogs.mediapart.fr/salvatore-palidda/blog/030524/milan-la-ville-forgee-par-le-socialwashing-greenwashing-au-profit-de

    #géographie_urbaine #Milan #Italie

  • L’Actu des Oublié•es : Retrouvez toute la saison IV !

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/220331/saison-iv-episode-8-stand-up

    Dans l’épisode 8 : Stand Up !, nous nous intéressons aux grèves qui ont secoué ces derniers mois le monde de l’automobile. Alors que celui-ci vit une transition à marche forcée, la dégradation des conditions de travail et l’inflation plombent la vie des ouvrièr•es qui triment dans les usines.
    Dans le contexte néo-libéral où les syndicats ont parfois peine à exister, où nombre d’entre eux se comportent en partenaires du patronat, des levées de bouclier surgissent, disséminant l’espoir ténu d’un renouveau de la lutte des classes depuis l’atelier.

    De Détroit à Stockholm, voyage dans les mouvements de grève qui revitalisent le syndicalisme - contre les Big Three aux Etats Unis et contre Tesla, en Suède.

    #étatsunis #suède #tesla #elonmusk #grève #podcast #radio #luttes

  • Belgique : des agents de Frontex bientôt déployés dans les aéroports et à la gare de Bruxelles - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56836/belgique--des-agents-de-frontex-bientot-deployes-dans-les-aeroports-et

    Belgique : des agents de Frontex bientôt déployés dans les aéroports et à la gare de Bruxelles
    Par Maïa Courtois Publié le : 03/05/2024
    Les parlementaires belges viennent de donner leur feu vert au déploiement de l’agence européenne de garde-frontières sur leur sol, après le vote de la loi « Frontex » dans la nuit de jeudi à vendredi. De nombreuses ONG s’inquiètent du flou régnant sur les compétences attribuées aux agents et du risque de violations des droits humains qui en découle. La Chambre des représentants de la Belgique a adopté, dans la nuit du jeudi 2 mai au vendredi 3 mai, la « loi Frontex » qui autorise le déploiement des garde-frontières européens sur son territoire. Cette loi donne le feu vert aux agents de Frontex pour réaliser des contrôles au niveau des aéroports, des ports, de la gare de Bruxelles-Midi et au niveau du terminal Eurostar. Cette dernière zone se situe aux frontières extérieures de l’espace Schengen, puisque l’Eurostar rejoint (entre autres) le Royaume-Uni, qui n’en fait pas partie.
    Portée par la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden, cette loi va aussi permettre aux agents de Frontex d’escorter des éloignements forcés. À savoir, participer au transfert des exilés depuis les centres fermés belges - au sein desquels les conditions de rétention sont régulièrement épinglées - jusqu’au décollage des avions réservés pour les expulsions. De nombreuses ONG s’inquiètent du manque de précisions concernant le pouvoir d’action des agents de Frontex. « Les compétences attribuées au personnel de Frontex sur le territoire et aux frontières de la Belgique sont très floues. Elles n’excluent pas la possibilité pour un agent de Frontex de procéder à des arrestations lors de contrôles dans la rue, dans les transports publics, à la sortie d’un centre d’accueil, par exemple », écrivent 13 organisations, parmi les plus importantes en Belgique en matière de défense des droits des étrangers : Amnesty International Belgique, le Ciré, la Ligue des droits Humains...
    De plus, les agents seront armés, y compris d’armes à feu, dans le cadre de la législation belge. Les ONG s’interrogent : qui sera responsable, dans le cas où des agents de Frontex commettraient des dommages aux personnes ou des violations des droits humains ? « C’est d’autant plus problématique qu’il n’existe pas de véritable mécanisme de plainte concernant les agissements de Frontex. Le risque d’impunité en cas de violations des droits fondamentaux est donc élevé », estiment-elles dans leur communiqué paru le 2 mai.
    Les signataires rappellent le passif de l’agence, régulièrement sous le coup d’enquêtes journalistiques et de critiques d’ONG pour ses pratiques aux frontières. Entre autres, l’agence « a été reconnue responsable de pushbacks, refoulements illégaux d’embarcations de migrants, en mer Égée, en Méditerranée et en Europe de l’Est. Elle collabore avec les garde-côtes libyens, coupables de tortures, de viols, de travail forcé… en leur facilitant l’interception de barques de migrants », citent les associations, avant de conclure : « Les parlementaires ne peuvent ignorer ces faits documentés, qui sont de notoriété publique ».
    Cécile Vanderstappen, chargée de recherche au groupement d’ONG CNCD-11.11.11, interrogée par Le Soir, voit pour sa part dans l’adoption de cette loi une posture politique : « L’intention du déploiement de ce corps permanent, c’est vraiment de criminaliser les personnes, de les faire passer comme un danger, de les faire passer comme un objet d’insécurité et donc de faire croire à l’opinion publique qu’en renforçant l’agence Frontex, on va régler le problème d’insécurité, or ce n’est pas du tout le cas ». Cent agents de Frontex au maximum seront déployés sur le territoire belge, prévoit la loi. Un arrêté royal viendra, tous les deux ans, évaluer et préciser les modalités de ce déploiement, qui peuvent donc être amenées à évoluer dans les années à venir. Le texte a été adopté à la suite d’un avis rendu par le Conseil d’État belge, qui demandait plusieurs garde-fous, en particulier la co-présence d’agents belges lors des interventions de Frontex. La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a mis en avant ces quelques garanties dans le projet de loi, afin d’emporter l’adhésion de la majorité des parlementaires - y compris ceux de la gauche francophone.
    L’intervention de Frontex ne pourra donc avoir lieu, en théorie, qu’en présence et sous l’autorité de policiers belges. Mais voilà : « le projet de loi laisse place à l’interprétation », soulève la Coalition Move, formée par plusieurs associations. Un agent de Frontex pourra en effet prendre des « mesures d’urgence », « en attendant » l’arrivée d’un agent belge. Par conséquent, « une privation de liberté pourrait intervenir sans surveillance », s’inquiète Move, qui a publié une analyse détaillée du projet de loi fin avril. Pour rappel, l’agence Frontex, malgré les accusations de violations des droits dont elle fait régulièrement l’objet, est en pleine expansion. À l’horizon 2027, elle sera dotée d’un corps permanent de 10 000 agents, fournis et formés par les différents pays membres de l’Union Européenne, et mobilisables à leurs frontières. L’agence justifie en partie ce renforcement par l’augmentation des entrées irrégulières sur le territoire européen. Elle en décomptait 380 000 en 2023, soit une hausse de 17 % par rapport à 2022. Des statistiques à analyser avec prudence cependant, puisque Frontex enregistre toutes les entrées : une même personne peut donc être comptabilisée plusieurs fois si elle multiplie les tentatives.

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#frontex#droit#frontiere#territoire#sante#migrationirreguliere

  • #Marie-Louise_Berneri - Brochura - PDF
    https://www.partage-noir.fr/marie-louise-berneri-brochura-pdf

    Marie-Louise Berneri (1918-1949) - Breve biografia

    Uma política construtiva

    Texto original: «A Constructive Policy», Marie-Louise Berneri, War Commentary, dezembro de 1940. O custo da guerra e da libertação

    Texto original: «The Price Of War And Liberation» - Marie Louise Berneri - War Commentary, setembro de 1943. O custo da guerra: pelo fogo e pela espada

    Texto original: «The Price of War: By Fire and Sword» (O preço da guerra: pelo fogo e pela espada) Paris 1944. Trecho de (...) #[pt_br]_Português_do_Brasil

    / Marie-Louise Berneri, Traduction : Centro de Cultura Libertária da Amazônia (Belém - Pará - (...)

    #Traduction_:Centro_de_Cultura_Libertária_da_Amazônia_Belém-Pará-Brésil
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/ml-berneri-pn-bres-brochura.pdf

  • 🚨InfoMigrants à Sfax, Tunisie🚨

    1/Des milliers de migrants chassés hors de villes tunisiennes survivent dans la région de Sfax, sans aide, dans des champs d’oliviers, loin de tout.

    Ils se regroupent dans des dizaines de camps (appelés km18, km25 ou encore km30)

    2/🎙️« On a faim, chaque jour que Dieu fait, la police est là, on n’a pas d’eau, on n’arrive pas à manger », explique Aziz un burkinabé qui vit au km19 depuis un an ⬇️

    3/ 🗣️Les explications et le contexte de la situation par notre journaliste @C_Oberti
    sur place. « La situation s’envenime depuis des mois »

    4/ Pour comprendre un peu mieux où on est ⬇️ voici en rouge, la zone où se constituent la majorité des campements de migrants, dans des champs d’oliviers.

    Ils seraient environ 20 000, selon une source sécuritaire tunisiennes rencontrée par InfoMigrants

    5/Les conditions de vie de ces milliers d’Ivoiriens, Guineens, Gambiens, Sierra-Leonais, Nigerians… sont dramatiques. Ils manquent de tout. Les abris sont des draps tenus par des bâtons. L’eau potable manque.

    La peur d’être arrêtés par les policiers est omniprésente.

    6/ Aziz, le burkinabé, rappelle qu’aucune ONG ne vient dans la zone.

    Trouver de l’eau potable, du bois pour se chauffer, de la nourriture pour les enfants est un combat

    7/ et forcément les tensions sont de plus en plus fortes avec la population locale.

    Les précisions de notre journaliste ⬇️

    8/Cette tunisienne, non loin d’El Amra, se plaint de vols.

    Les migrants ne lui volent pas ses moutons, reconnaît-elle, mais prennent son bois 🪵(pour allumer des feux et cuisiner).

    « Ils détruisent tout ».

    9/ 🎙️réponse d’un exilé gambien aux accusations de vol.

    « Je ne suis pas un voleur mais parfois je ne mange pas, je ne bois pas d’eau… Alors oui, je vole parfois, mais pour survivre, je ne suis pas un criminel »

    10/ En représailles, et pour calmer la colère des habitants, la Garde nationale tunisienne envoie actuellement des soldats pour détruire les campements dans la zone.

    Nous en avions parlé dans ce papier

    https://www.infomigrants.net/fr/post/56683/en-tunisie-les-migrants-terrifies-face-aux-dernieres-interventions-de-

    11/L’écrasante majorité des migrants de Sfax ne veulent pas rester en Tunisie mais rejoindre les côtés européennes via l’île italienne de Lampedusa (à 200 km environ).

    Problème : les garde-côtes tunisiens arrêtent les embarcations au large de Sfax qui tentent la traversée 🌊

    https://twitter.com/InfoMigrants_fr/status/1786035010325066118

    #Tunisie #Sfax #violence #encampement #migrations #réfugiés #violences_policières #El_Amra #destruction

    En lien avec la #toponymie_migrante :

    Ils se regroupent dans des dizaines de camps (appelés km18, km25 ou encore km30)

  • Des exportations massives de composants français à la Russie en 2023
    https://www.obsarm.info/spip.php?article651

    Une enquête de Nicolas Burnens (RTL), reposant sur un document confidentiel d’experts proches du gouvernement ukrainien, souligne que les grandes entreprises françaises d’armement et d’électronique Thales, Safran, Nicomatic et STMicroelectronics ont continué à contourner massivement les sanctions sur la Russie en 2023. Cette enquête confirme notre étude parue en juin 2023 . Les transferts de composants à usage militaire des grandes entreprises françaises (STMicroelectronics, Lynred, (...) #Armements

    / #Contrôle_des_exportations, Transferts / exportations, #Économie_de_guerre, #La_une

    #Transferts_/_exportations

  • Deadly human smuggling through Mexico thrives in ‘perfect cycle of impunity’

    A new collaboration from ICIJ and media partners in Latin America, Europe and the United States documents nearly 19,000 migrants’ journeys to the U.S. border under dangerous conditions.

    Six days before Rafelín Martínez Castillo was sent flying from a trailer truck transporting him and 168 other migrants across Mexico, he was sanding wood in his cousin’s modest workshop in the Dominican Republic. The 31-year-old craftsman, his brother and cousin were working tirelessly to fulfill a large order of pilones, the popular mortar and pestle sets sold in souvenir stores and on roadsides in the Caribbean nation.

    “When I touched his hands the day we said goodbye, they were full of calluses and cuts from all the hours he spent sanding wood,” Martínez Castillo’s mother, Kenia Castillo, recalled during an interview in April 2023 at her house in Boqueron, a small, hilly region in the southern province of Azua. “I pleaded with him not to leave. I said we could get by eating rice and eggs if we had to. But he told me that just making pilones, we would never have anything.”

    The family used money from their pilones sales to pay part of the $26,000 to smugglers who had agreed to get Martínez Castillo to the United States. The trip would take him on a plane to Panama, then Guatemala, and from there he would cross the border into Chiapas, Mexico’s southernmost state.

    In recent years, tens of thousands of Dominicans have followed similar routes to reach the U.S. in an exodus that has become so ubiquitous it has turned into a popular culture reference, with the phrase “la vuelta es México” (“Mexico is the way”) showing up in rap and merengue songs and comedy sketches on national television. Generally, Dominicans have been flying to South and Central American countries with relaxed or no visa requirements. In 2022 and 2023, more than 3,000 people per month left the island on such flights, according to U.S. Customs and Border Protection data. The travel becomes much harder from there as they then make their way across several countries to arrive in Mexico; from Mexico they walk to the U.S.

    Martínez Castillo’s journey was supposed to culminate with him crossing into the United States. Instead, 25 days after leaving home, he returned in a casket.

    On Dec. 9, 2021, the 18-wheeler that had Martínez Castillo and his fellow migrants packed in like commodities overturned while speeding on a Chiapas highway. Fifty-six people died and 113 were wounded. The images of the bodies scattered across the highway surrounded by horrified onlookers spread around the globe.

    Following the trail of this and similar accidents involving migrants and trucks, a cross-border team of journalists found that the illegal use of these cargo vehicles to move migrants across Mexico has increased in the past several years as cartels have taken over the smuggling business, which has historically been controlled by a loose network of smugglers called coyotes or polleros. All of this has unfolded as the Mexican government, pressured by the United States, has toughened its policies to limit the record number of people crossing its territory in recent years, pushing migrants to find dangerous and often deadly ways to travel. As they make use of the cargo industry, which is supposed to be tightly regulated by government agencies, organized crime groups seem to operate with impunity. Today, the smuggling business is estimated to generate billions of dollars a year for the cartels.

    It also “has an enormous logistics apparatus and, of course, all the necessary complicities behind it,” said Tonatiuh Guillén López, who was appointed Mexico’s immigration chief in December 2018 and resigned six months later over disagreement with the shifting immigration policies of president Andres Manuel López Obrador. “Otherwise, how do … dozens of trucks travel undetected through the country?”

    Neither Mexico’s National Institute of Migration, its attorney general, the Secretariat of Defense, the National Guard and the National Chamber of Cargo Transportation, which represents the trucking industry, would comment or consent to interviews for this story.

    The team of reporters interviewed survivors, experts, migrants’ rights advocates and current and former Mexican officials, and reviewed thousands of pages of documents for this story. The reporters also created a database listing more than 170 trucks that carried migrants and were inspected, detained, involved in accidents or abandoned from 2018 to 2023. Due to the varying quality of the information, and because Mexican authorities have tracked cases only since 2022, after the Chiapas accident, the data reveals only a tiny portion of this human smuggling. But what it does show is that nearly 19,000 people — including more than 3,200 minors — were traveling in the trucks the reporters identified.

    The data also shows that at least 111 migrants traveling in trailers through Mexico in those six years died because of exposure to heat or lack of oxygen, or as a result of traffic accidents. On March 7, 2019, a trailer carrying about 80 migrants drove off the road and overturned in Chiapas, causing the deaths of 23 people, among them a 2-year-old and a 7-year-old. Three years later, 64 people were rescued from a trailer abandoned on the side of the road in the northern state of Coahuila. They had been traveling without water or ventilation and endured temperatures of 104 degrees Fahrenheit inside the trailer, authorities said. Fourteen people were hospitalized, and a Nicaraguan woman died and had a stillbirth.

    On Sept. 28, 2023, two migrants died and 27 were injured after the driver of a truck carrying 52 people lost control and the truck overturned on a highway in Mezcalapa, Chiapas. Three days later, nine Cuban women and a girl died and 17 other Cubans were injured after the truck carrying them crashed on a highway about 100 miles from the Guatemalan border.

    Given the volume of people passing through Mexico — U.S. Customs and Border Protection data shows that more than 4.8 million foreign nationals were encountered at the southern border in the last two years alone — the number of migrants in trucks is undoubtedly higher than the reporters’ data analysis shows, according to experts and advocates for migrants’ rights.

    Guillén, the former immigration chief, said that while many migrants are misled by smugglers about the mode of transportation, others do understand the dangers of being locked for hours in a rolling steel container.

    “The situation of displaced people is so grave that they take all these risks,” Guillén said. He has a phrase to describe the despair and lack of options faced by migrants in Mexico and around the world. He calls it “the magnitude of hopelessness.”
    A ‘humane’ immigration policy?

    Large numbers of Central Americans have been passing through Mexico to reach the U.S. since at least the 1980s, fleeing civil wars or attracted by American companies’ demand for cheap labor. That migration continued in the late 1990s, when thousands left their countries after the devastation caused by Hurricane Mitch in 1998. Other waves followed, driven by economic crises, climate change, violence and political upheaval. Around 2010 a new trend emerged: Thousands of Asian and African migrants arrived in the south of Mexico after traversing the Americas en route to the U.S.

    To contain the flow, the U.S. and Mexico have beefed up the presence of law enforcement at their borders. With funding from the U.S., Mexico increased deportations, sending hundreds of thousands of people back to their countries and even deporting more than the United States has in particular years.

    Mexico became what experts call “a vertical border,” explained Gretchen Kuhner, director of the Institute for Women in Migration, a nonprofit advocacy group. This means that immigration inspections aren’t happening only at entry points at borders, airports and seaports, Kuhner said. Instead, stops and searches can happen anywhere. Soldiers and immigration agents began stopping people in parks and other public areas as far back as nearly 10 years ago, boarding buses and pulling over vehicles to catch undocumented migrants. (In 2022 the Mexican Supreme Court declared this practice unconstitutional after three Indigenous siblings who were racially profiled sued, but that hasn’t stopped the practice.)

    “This way of doing immigration control is, from our perspective, one of the factors that pushes people to travel in a clandestine way and what allows organized crime groups that traffic people to flourish,” Kuhner said, because they offer a way to dodge the random stops and searches.

    Poor migrants who can’t pay smugglers or hire fixers to bribe authorities for expedited documents to move legally across Mexico have traditionally attempted the journey walking or hitchhiking. Many more risk injury or death by climbing atop the moving freight train nicknamed “The Beast” and the “Death Train,” part of a railway network that runs the length of Mexico. Seeking safety in numbers, thousands of people a year travel together on foot for hundreds of miles in so-called migrant caravans. Others, like Martínez Castillo, the Dominican woodworker, and the nearly 19,000 identified in the data analysis, end up crammed in the trailer trucks.

    For a brief period at the beginning of his presidency in 2018, Andrés Manuel López Obrador, a center-left liberal, followed his campaign promises to forge a more “humane” immigration policy than the one he had inherited. His administration granted thousands of humanitarian visas to allow migrants safe passage or work visas to stay in Mexico. During that period, a caravan was able to cross the country largely unimpeded. But he soon reversed course under pressure from the Trump administration that threatened to increase tariffs on Mexican imports.

    In the summer of 2019, López Obrador deployed nearly 21,000 agents from the National Guard, a security force he created, to Mexico’s borders with Guatemala and the U.S. to contain migrants. Later, Mexico also largely stopped issuing safe-passage documents to migrants. Notably, the government prohibited transportation companies from selling bus tickets to anyone who couldn’t show a valid immigration document allowing them to be in the country. Advocates point to that policy — which prevents people from traveling in a safer way — as one of the chief reasons that pushed migrants to seek dangerous alternatives to traverse Mexico. In October, a Mexican federal court declared the practice of asking for immigration documents illegal and discriminatory.

    ‘Children, babies and entire families’

    In Mexico — an export-oriented economy that has overtaken China as the United States’ top supplier — cargo trucks play a key role in keeping businesses running. The number of cargo trucks traveling annually on Mexican roads surpassed 600,000 in 2021.

    A reporter from En un 2×3 Tamaulipas who contributed to this story spent more than six weeks approaching companies and individuals who work in the trucking industry in the hopes of finding drivers who had carried migrants in trucks. Only one driver agreed to talk – on the condition that his identity be protected out of fear of retribution. The man, who has driven trucks loaded with migrants, said that drivers don’t necessarily seek out this kind of work. Instead, they are recruited at freight stations by those who work for cartels. Refusing the job can mean death, he said.

    “They arrive and tell you: ‘I need you to take this trip for me,’” he said. “Everything is already arranged.”

    He said migrants who manage to reach Mexico City, in the center of the country, from the south are approached at bus terminals by coyotes who offer them safe transportation to the U.S.-Mexico border. Migrants who find a way to get to Michoacan, a few hours west of Mexico City, pay to board the trailer trucks. From there, they are driven hundreds of miles to towns near the border with Texas, such as Reynosa or Matamoros.

    The driver, who has been transporting produce from Michoacan to other parts of the country since 2013, said he has driven up to 100 people at a time in trailers, in trips that last 15 hours — carrying “children, babies and entire families.” Drivers are prohibited from stopping along the way to check on migrants’ conditions, he said.

    In 2022, he said, he was approached by a man who told him that he was going to drive a group of Central American migrants to northern Mexico. He was going to be paid for it, but he also understood it wasn’t an offer he could turn down. “They threaten your family,” the driver said. “I can’t even imagine how big their reach is, but when they come and offer you the gig they tell you, ‘Look, if you refuse or if you betray me, we know that your family lives in such and such area.’”

    He said he’s given a phone to receive instructions during the trip. He is stopped at checkpoints by either the Army or the National Guard. He’s usually instructed to explain to the soldiers that he is carrying people. Then he is supposed to hand over the phone. “They communicate with each other, arrange their transactions, and that’s it,” the driver said. “Then [the soldiers] tell you, ‘You can go through.’”

    The Mexican Secretariat of Defense also declined to comment on the testimony of the driver, claiming it has no jurisdiction in immigration matters. Drivers may be offered between $4,800 and $6,000 (80,000 to 100,000 Mexican pesos) for each trip or “package delivered,” the driver said, but they usually get less than half the payment in the end. “It is not negotiable,” he said.

    However harrowing it is to be recruited to drive migrants in a truck, the experience can’t begin to compare to what it’s like being a passenger. In January 2019, Yanira Chávez traveled for four days inside a trailer truck with her young son and daughter and about 170 others.

    Four days into the new year, Chávez, now 36, and her children left their small town in northern Honduras. She had paid the first $5,000 to a local coyote who for $10,000 promised to take them to the United States, where Chávez’s husband was waiting for them. The coyote told them that once in Mexico, they were going to travel to the northern region by plane and instructed them to buy “luggage with wheels” to appear as tourists, not migrants.

    Chávez and her children traveled by bus from Honduras to northern Guatemala, and from there they crossed a river by boat into Mexico. “I’m a little bit closer to you,” she texted her husband at that point.

    In Mexico, Chávez soon realized they would not be catching any plane. The smugglers took away her phone and the phones of the migrants she was traveling with, threw away their suitcases and forced them to get inside a huge trailer, she said. Chávez and others initially refused to get in. “But at that point, it no longer depends on whether you want to or not,” said Chávez. “You have to do it because if you don’t, the threat is that they will hand you over to the cartel.”

    Inside the truck the heat was stifling, Chávez recalled. Men were sitting lined up one behind the other in the center. Women squatted against the walls, holding the children between their legs. Soon after the truck started moving, a boy, about 2 years old, began crying. “Either you keep him quiet or I keep him quiet,” one of the armed coyotes riding inside the trailer told the child’s mother, according to Chávez.

    There were plastic buckets at each end of the trailer in which to urinate. The stench flooded the space, she said. “People were fainting.”

    The migrants were taken out of the trailer three times during the 900 miles from Villahermosa to Reynosa, she said, in the state of Tamaulipas, near Texas. One of those times, Chávez said, they walked through the backwoods for several hours until nightfall to evade a police checkpoint.

    https://www.youtube.com/watch?v=Ur19QsWddlg

    The ordeal didn’t end once the trailer truck dropped them off. In Reynosa, Chávez and her children were held hostage, first in a motel and then in a house for more than a week, until her husband managed to wire a total of $14,000 in small transactions to have them released, she said. Kidnappings are commonplace for migrants in Mexico when smugglers know they have relatives in the U.S. awaiting them.

    Nearly a month after she left Honduras, Chávez and her children crossed the Rio Grande and surrendered to the U.S. Border Patrol in McAllen, Texas, where they asked for asylum. Chávez says the case was recently closed, adding uncertainty to the family’s future, but for now they’re living a quiet life in Long Island, N.Y., where she works for a wood molding company. The bitter memories and guilt about what the children had to go through overwhelm her sometimes. It’s particularly hard, she said, when a trailer truck approaches her workplace to deliver materials.
    ‘A perfect cycle of impunity’

    Neither the victims of the smuggling business nor their surviving relatives often see justice, the reporting shows. From 2016 to 2023 there have been only 35 convictions for human trafficking in Mexican district courts, according to information obtained through a public records request to the Mexican Justice Department. Reporters compared the information from the Justice Department with the database created for this story. The analysis showed that some of the Mexican states where trucks smuggling migrants are most frequently detected — and where the most deaths are recorded annually — also have the fewest investigations into human trafficking open. In the state of Veracruz, the nation’s Attorney General’s Office only opened three cases from 2016 to October 2023, while there are no such open cases in either Chiapas or Nuevo León.

    Experts and human rights advocates say that in a country like Mexico, which often ranks poorly in reports about corruption, crimes against migrants are bound to go unpunished. “It is a perfect cycle of impunity,” said Mónica Oehler, a researcher in Mexico for Amnesty International.

    She said migrants rarely report crimes out of fear of being deported. They also risk retribution from smugglers. “It doesn’t even cross their mind when you ask them: ‘Have you reported this?’” Oehler said.

    For Kenia Castillo, the Dominican mother who lost her son in the December 2021 Chiapas accident, filing a crime report at the time was hardly foremost on her mind. “Our main worry was bringing his body home,” she said.

    Rafelín Martínez Castillo left a 4-year-old daughter whom Castillo is now raising and trying to legally adopt. There is also a mountain of debt from loans taken to pay for her son’s efforts to get to the U.S. As she grapples with those pressing realities, Castillo said, “Sometimes I think about how so many people have gone before and after him, and they made it.” She shrugged her shoulders, resigned to her son’s fate.

    The accident could have been a turning point in curtailing migrant smuggling but has instead become yet another tragic example of systemic failures. During a press conference the day after the accident, Mexico’s then-Foreign Affairs Secretary Marcelo Ebrard, along with officials from the Dominican Republic, Ecuador, Guatemala, Honduras and the United States, announced the creation of a Grupo de Acción Inmediata, or Immediate Action Group, to investigate what happened to Martínez Castillo and his fellow travelers. The officials blamed the accident on “international human trafficking networks” and vowed to stop them. The Ministry of Foreign Affairs said it would present the “actions, progress and results” of the group’s work in a public report.

    Reporters found that the group met only once in January 2022 after its inaugural session the month before, and the report promised by the ministry has never been released. The Ministry of Foreign Affairs in Mexico did not respond to requests for comments about the Immediate Action Group’s work. The U.S. Department of Homeland Security didn’t answer specific questions about the group, but a spokesperson wrote in an email that Homeland Security Investigations works with Mexico’s Transnational Criminal Investigative Unit to combat human smuggling and prosecute individuals involved in criminal activity “often resulting in disruptions of criminal enterprises.”

    Although arrests for the Chiapas accident were made in the Dominican Republic and Mexico, reporters have yet to find any evidence that, nearly 2½ years later, anyone, in any country, has been convicted.

    https://www.icij.org/inside-icij/2024/04/deadly-human-smuggling-through-mexico-thrives-in-perfect-cycle-of-impunity

    #impunité #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #camions #cargo_truck #République_dominicaine #Chiapas #contrôles_frontaliers #The_Beast #The_Death_Train #train
    via @fil

  • Contre l’empire de la vidéosurveillance algorithmique, La Quadrature du Net contre-attaque
    https://www.laquadrature.net/2024/05/02/contre-lempire-de-la-videosurveillance-algorithmique-la-quadrature-du-

    L’« expérimentation » de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le cadre fixé par la loi « Jeux Olympiques » adoptée l’an dernier n’en est pas une : elle n’est qu’une manœuvre hypocrite destinée à légaliser par petites touches une infrastructure…

    #Surveillance #Technopolice

  • Plus de 700 personnes traversent la Manche en un seul jour - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56809/plus-de-700-personnes-traversent-la-manche-en-un-seul-jour

    Plus de 700 personnes traversent la Manche en un seul jour
    Par La rédaction Publié le : 02/05/2024
    C’est un record, depuis le début de l’année : 711 migrants ont rejoint les côtes britanniques dans la seule journée du mercredi 1er mai. Ces arrivées interviennent à l’heure où les premières arrestations dans le cadre du plan Rwanda démarrent au Royaume-Uni. Loin de se tarir, les traversées dangereuses de la Manche se poursuivent : 66 personnes, dont trois enfants, ont été secourues côté français ce même jour après une avarie moteur.
    Sept cent onze migrants, répartis sur 14 embarcations d’après les statistiques du Home Office, ont réussi à traverser la Manche mercredi 1er mai : un record depuis le début de l’année. Le précédent pic de traversées réussies en 2024 avait eu lieu le le 14 avril, avec 534 personnes débarquant sur les côtes britanniques.
    Ces arrivées interviennent à l’heure où Londres lance les premières arrestations dans le cadre de son plan d’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda (adopté la semaine dernière par le Parlement). Dans un communiqué paru ce même 1er mai, le gouvernement britannique se félicite d’une « nouvelle étape importante dans le plan plus large du gouvernement visant à mettre fin aux traversées par petits bateaux, que nous avons réduites de plus d’un tiers en 2023 ».
    En réalité, à l’image de cette journée exceptionnelle du 1er mai, les traversées de la Manche atteignent un seuil inédit en 2024. Au cours de ces quatre premiers mois de l’année, plus de 8 000 migrants ont débarqué sur les côtes anglaises, dont une majorité originaires d’Afghanistan, d’Iran et de Turquie. L’an dernier à la même période, on décomptait un peu moins de 6 000 arrivées.
    Aux 711 arrivées de mercredi auraient pu s’ajouter encore 66 personnes, qui n’ont finalement pas réussi à aller au bout de leur traversée. Celles-ci ont été secourues au large de Dieppe par la gendarmerie maritime française, après une alerte reçue en milieu de journée. Parmi les rescapés se trouvaient trois enfants, dont un bébé."L’embarcation se trouvait en difficulté notamment du fait d’une avarie moteur et a demandé une prise en charge", relate Jean-Benoît Albertini, préfet de la Seine-Maritime, au micro de Paris-Normandie. Dieppe se trouve à plus de 150 kilomètres au sud du détroit du Pas-de-Calais. Bien que la longueur de la traversée du bras de mer s’en trouve démultipliée, les départs se décalent ainsi de plus en plus au sud, y compris au-delà de la baie de Somme.
    Les tentatives de traversée de la Manche se déplacent de plus en plus vers le sud, dans la Somme. La SNSM de Dieppe a dans un premier temps été envoyée sur zone pour vérifier l’état des passagers et de l’embarcation, indique la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Puis, la vedette Yser de la gendarmerie maritime a pris le relais. L’opération s’est ainsi étendue toute l’après-midi, jusqu’à ce que le bâtiment de la gendarmerie maritime accoste avec l’ensemble des passagers au port de Dieppe aux alentours de 19h45.
    Trois personnes ont été interpellées et placées en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur cette tentative de traversée.
    Des sauvetages, partiels ou d’ampleur, qui s’enchaînent
    La veille, mardi 31 avril, le CROSS Gris-Nez a envoyé le Minck (navire de la compagnie SeaOwl affrêté par l’Etat) et le Rhône (bâtiment de la Marine nationale) sur deux zones distinctes dans le détroit du Pas-de-Calais. Le premier a pris en charge seulement deux personnes sur l’embarcation en détresse, le reste des personnes à bord ayant souhaité continuer la traversée. Le second a secouru « une famille de 5 personnes dont 3 enfants ». Là encore, les secours ont laissé le reste des passagers poursuivre leur route, et débarqué les rescapés au port de Calais. « Lors de certaines opérations de sauvetage, il arrive qu’une partie des migrants refusent d’être secourue par les moyens de sauvetage français », rappelle la préfecture maritime. « Dans cette configuration, compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d’actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l’Etat (chute à la mer, choc thermique, traumatismes divers), le choix est fait de les laisser poursuivre leur route ».
    En dehors de ces schémas d’intervention, les sauvetages d’ampleur comme celui du 1er mai s’enchaînent. Samedi 27 avril, pas moins de 99 personnes ont été secourues, réparties sur trois embarcations au large de Boulogne-sur-mer, de Cap Blanc-Nez et de la baie de Canche, a rapporté la préfecture maritime. La veille encore, vendredi 26 avril, 54 exilés avaient également été secourus, au large d’Hardelot-Plage.
    Et ce, quelques jours à peine après le décès en mer de cinq personnes au large de Wimereux. Leur naufrage est intervenu dans la nuit du 22 au 23 avril - celle-là même au cours de laquelle le Parlement britannique a donné son feu vert au plan Rwanda. Quatre hommes ont, depuis, été interpellés dans le cadre de l’enquête. Deux sont pour l’heure formellement inculpés. Depuis le début de l’année, quinze exilés sont décédés en mer dans le cadre des traversées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#traversee#rwanda#SNSM#aghanistan#iran#turquie#calais#somme#mortalite#sante

  • Au 23 Décembre 2024, l’armée israélienne avait déjà tué 20 des 105 soldats tués à Gaza. Tirs amis ou accidents Time of israel

    Sur les 105 soldats tués dans la bande de Gaza au cours de l’offensive terrestre d’Israël contre le Hamas, qui a commencé fin octobre, 20 ont été tués par des tirs « amis » et d’autres au cours d’accidents, selon de nouvelles données publiées par l’armée israélienne mardi.

    Treize des soldats ont été tués par des tirs amis dus à une erreur d’identification, y compris lors de frappes aériennes, de tirs de chars et de tirs d’armes à feu.

    Un soldat a été tué par un tir qui ne l’a pas atteint intentionnellement, et deux autres ont été tués par des tirs accidentels. Deux soldats ont été tués dans des incidents au cours desquels des véhicules blindés ont écrasé des troupes.

    Enfin, deux soldats ont été tués par des éclats d’explosifs déclenchés intentionnellement par les forces israéliennes.

    Selon l’armée israélienne, il y aurait une multitude de raisons à l’origine de ces accidents mortels, comme le grand nombre de forces opérant dans la bande de Gaza, les problèmes de communication entre les forces et la fatigue des soldats, qui les rend peu attentifs aux réglementations.
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    #Palestine #israel #israël #tsahal #Gaza #Hamas #armée #bavures #IA #Palestine_assassinée #guerre #intelligence_artificielle

    Source : https://fr.timesofisrael.com/tsahal-20-des-105-soldats-tues-a-gaza-ont-ete-victimes-de-tirs-ami

  • #Tunisie : la #morgue de #Sfax débordée par les corps de migrants

    D’une capacité de 35 places, la morgue de l’#hôpital de Sfax, dans le centre de la Tunisie, est actuellement à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation. La région concentre les départs d’embarcations chargées d’exilés vers l’Europe.

    Il n’y a pas assez de place pour les cadavres. D’après un responsable de la santé basé à Sfax, la morgue de l’hôpital, d’une capacité de 35 places, est à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’#inhumation.

    Face à la multiplication des décès en mer, les autorités tunisiennes locales souffrent d’un manque de capacités logistiques pour conserver ces corps, le temps que des tests ADN soient effectués pour identification et que des tombes soient réservées, explique Middle East Monitor.

    Ce n’est pas la première fois que la morgue de l’hôpital se retrouve dans cette situation. En mars 2023, les autorités avaient tiré la sonnette d’alarme, alors que 70 corps avaient été pris en charge.

    Pour répondre à l’urgence, le directeur régional de la santé avait lancé un appel « aux organisations de migration », en particulier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « pour soutenir les efforts du système de santé local en fournissant des conteneurs réfrigérés et un camion réfrigéré pour transporter les corps à l’hôpital ».

    En mai 2022 aussi, l’établissement avait reçu 92 corps de migrants morts en mer, tous originaires d’Afrique subsaharienne. Faute de place, une quarantaine d’entre eux étaient « entassés sur le sol », avait déploré le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki.
    Des naufrages en chaîne

    Cette région du centre de la Tunisie est le principal point de départ des embarcations d’exilés en partance pour l’Europe. Et les naufrages sont très nombreux. Mercredi 10 avril, deux embarcations parties de Tunisie ont chaviré en mer. L’un au large de Lampedusa : neuf personnes, dont une fillette, sont décédés, et 15 sont portées disparues. Le second naufrage s’est produit au large des côtes tunisiennes, sans que l’on ne retrouve les 45 passagers du bateau.

    Parfois, il faut attendre des jours voire des semaines après un naufrage avant que la mer ne recrache des corps sur les différentes plages du pays.

    Début avril, les autorités tunisiennes avaient aussi récupéré 13 corps de migrants au large du pays. Le 25 mars aussi, cinq corps de migrants ont été retrouvés par les garde-côtes tunisiens, sur le littoral centre.
    « Le racisme ici a tout chamboulé »

    Au cours du premier trimestre 2024, plus de 21 000 personnes parties des côtes tunisiennes ont atteint l’Italie, a déclaré à la radio Mosaïque FM le porte-parole de de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebabli.

    Les exilés embarquent dans de frêles bateaux en fer complètement inadaptés aux traversées en mer, poussés par des conditions de vie très difficiles dans le pays. Le racisme anti-Noirs, attisé par des propos du président Kaïs Saïed, est légion dans la région de Sfax notamment. Forcés de quitter la ville, des centaines de migrants survivent depuis plusieurs mois dans des camps délabrés, le long d’une route, sous des oliviers.

    Pour ces exilés qui survivent dans le dénuement le plus total, la seule solution reste un départ pour l’Europe. « Quand je suis arrivé en Tunisie, c’était pour y rester et construire ma vie : obtenir l’asile, continuer mes études dans l’informatique, et travailler un peu en parallèle, a raconté à InfoMigrants Miguel, un migrant camerounais installé dans un des camps près d’Al-Amra. Mais le racisme qu’il y a ici a tout chamboulé. Ça a cassé tous mes rêves ».

    Désormais le jeune homme n’aspire qu’à une chose : prendre la mer direction l’Italie. Malgré la dangerosité de la traversée. En 2023, 1 313 personnes parties des côtes tunisiennes ont disparu ou sont mortes en #mer_Méditerranée, selon les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Un nombre jamais atteint jusqu’ici.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/56547/tunisie--la-morgue-de-sfax-debordee-par-les-corps-de-migrants
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_Frontières #cadavres #identification #ADN #Méditerranée